07oct 11
9 octobre 2011 / 21h50
Communiqué sur la primaire socialiste
Je félicite le Parti Socialiste pour ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et ses élus depuis plusieurs mois. Sur les dix-sept millions d’électeurs de gauche du deuxième tour de 2007, il est parvenu à en rassembler plus d’un million et demi pour choisir son candidat. Je note que les votes ont placé en tête les deux candidats du programme officiel du Parti socialiste. Leurs nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement départagés. Mais je note surtout la percée spectaculaire d’Arnaud Montebourg et des idées de rupture qu’il porte dans des termes souvent identiques à ceux du Front de Gauche. Je forme le vœu qu’il n’en diminue pas la signification et la portée. J’espère donc qu’il n’accepte aucun marchandage ni arrangement de circonstances pour le deuxième tour. Quoi qu’il en soit, le Front de gauche aura son candidat au premier tour de l’élection présidentielle et je porterai avec le programme « l’humain d’abord » le projet de la sixième république, de la planification écologique, de la bataille pour juguler la finance et en finir avec le système de l’Europe du laisser faire.
Je devais m'exprimer ce lundi matin 10 octobre sur Europe 1 à l'invitation de Jean-Pierre Elkabach. Celui-ci m'a fait prévenir par SMS ce dimanche à seize heures (la classe!) qu'il annule notre rendez vous. C'est donc à ce lapin qu'il me pose que vous devrez mon absence et non à un refus ou un oubli de ma part. Je le précise car je ne veux pas connaitre la même mésaventure où d'autres s'excusèrent de mon absence en m'en rendant responsable. Au cas précis, dans la mesure où j'avais décliné les autres invitations pour respecter l'exclusivité de celle-ci, et dans le cas où vous seriez impatients de connaitre mon analyse, il vous faudra venir à Brive en Corrèze mardi 11 octobre pour le meeting que j'y anime ou bien regarder France 3 Limousin lundi soir.
Maintenant, retenez votre souffle jusqu’au vote des primaires ! Quel suspens ! Mais, ensuite, n’oubliez pas de respirer ! De toute façon, il le faudra bien. Car, aucun des problèmes soulevés ne redescendra avec la poussière ! J’en parle. Puis je vous tiens informés de la suite des pressions des USA sur l’Europe. Si vous voulez suivre ce feuilleton crucial pour comprendre les semaines qui viennent, il vous faudra revenir à ma précédente note qui fait le point sur le sujet. Puis il est question de la guerre d’Afghanistan. Enfin je parle de laïcité. Et de ses héroïnes. Oui.
Un grand merci à Nils Ruinet, auteur des photos qui illustrent ce billet. Pour le clin d'oeil, elles ont toutes été réalisées et retouchées avec son téléphone !
Avant le premier tour des primaires socialistes, je me risque à un petit bilan. Pro domo ! Je le fais au risque du résultat qui pourrait l’infirmer pour partie. Elles ont été un incontestable moment de politisation à gauche. Les débats ont été suivis. Ils ont fait réfléchir ceux qui y ont assisté. Sur le terrain, pour la première fois depuis longtemps les socialistes ont dû aller au contact non pour vendre des salades locales mais pour convaincre de politique nationale et des différences de ligne politique plutôt que d’étiquette. Je ne m’exagère pas cet épisode militant mais je le prends en compte. J’en suis gourmand car je ne perds pas de vue qu’il y aura des lendemains d’expectative pour ceux qui se seront laissés convaincre, mais dont le champion(ne) sera battu(e). Au deuxième tour ils devront choisir que faire. Puis les électeurs des cinq battus devront ensuite savoir s’ils choisissent de soutenir le vainqueur au premier tour de la présidentielle où s’ils font un autre choix à gauche. Ce sera le troisième tour en quelque sorte. On peut l’organiser si le(a) survivant(e) accepte de débattre avec moi.
Ce premier épisode ne nous aura pas desservis. Il aura même profité au Front de Gauche de bien des manières. Les interventions de Montebourg surtout, mais aussi celles de Ségolène Royal sur maints points, ont désenclavé le vocabulaire et les thèmes portés si longtemps par nous seuls. Il est frappant de voir combien le centre de gravité du débat s’est déplacé sur la gauche depuis cet été où l’on assista au concours du champion socialiste de l’austérité. L’autre apport pour le Front de Gauche est venu des éclaircissements reçus sur le positionnement des candidats socialistes à propos de plusieurs questions essentielles. En particulier celles du partage des richesses et du système d’alliance. Sur le SMIC et sur le choix entre l’alliance au centre ou celle avec le Front de Gauche, nous sommes fixés. Mais que de révélations également en cours de route ! Par exemple sur le statut des enseignants que les deux premiers dans les sondages veulent changer pour faire « travailler plus et gagner plus ». Comment sera perçu le chassé-croisé entre Hollande et Aubry sur la dépense éducation ? On ne sait pas. Mais il restera selon moi un froid sévère entre ces deux-là et le monde éducatif. En effet sur le terrain on a bien compris que tous les deux veulent faire travailler tout le monde davantage. Tous les deux disent bien d’autres choses inacceptables. L’un en proposant 60 000 créations de postes avalise 16 000 suppressions. L’autre réitère son idée saugrenue d’un nombre d’élèves par classe en fonction de la situation sociale du quartier.
Ces clarifications en tout genre nous aident pour le lendemain de ces primaires. Elles seront présentes dans le débat quand les électeurs de gauche devront choisir entre le Front de gauche et le vote socialiste. Dans les milieux et les réseaux les plus politisés ou les plus au fait des dossiers tout cela compte beaucoup. Et c’est de ces milieux-là que va partir la mobilisation citoyenne à gauche pour l’élection présidentielle. Voici venu le moment de collationner les réponses faites à mon invite aux socialistes de choisir entre l’alliance au centre et l’alliance à gauche. Je compte sur mes commentateurs pour rafraichir les déclarations s’ils en trouvent d’autres plus explicites. Car on a compris que le flou est toujours l’indice d’une prédilection inavouée. Et pour être plus net je dis que ceux qui ne savent pas répondre clairement sont en fait des amis de l’alliance au centre qui n’osent pas le dire aujourd’hui et qui tromperont tout le monde à la fin. Je fais le tour donc d’un verbatim à l’autre. Voyons François Hollande : "C'est au second tour que les uns et les autres auront à prendre leur responsabilité. Il faudra faire accueil à tous ceux qui le voudront à condition qu’ils acceptent le projet". Martine Aubry : "au-delà de la gauche, des républicains, des démocrates voudront, je l'espère, s'associer à nous." Ségolène Royal : "Je prends l'engagement de veiller à dépasser les clivages politiques. Cela n'empêche pas de rassembler d'abord son camp. Ce que je veux pour la France, une majorité constructive avec les centristes humanistes, des gaullistes sociaux"
Arnaud Montebourg : «Je pense qu'il n'est pas nécessaire de construire d'alliance avec des partis pour bâtir une majorité présidentielle. C'est la majorité parlementaire qui le nécessite, et, en ce qui me concerne, je crois possible une alliance avec les Verts, les radicaux de gauche, les républicains de Jean-Pierre Chevènement, le Parti communiste et le Front de gauche. Je ne crois pas que le centre existe. » Enfin Manuel Valls : « Nous devons rassembler la gauche et les écologistes, à condition d'avoir clarifié de nombreux débats. Mais je reste convaincu que des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, Français Bayrou ou Corinne Lepage, pour ne citer qu'eux, peuvent faire partie, s'ils le souhaitent, d'une majorité de large rassemblement.». Au cours des dernières heures Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont fait l’un et l’autre des déclarations sur ce thème et pour me répondre dont je les félicite. Valls a dit sur BFM-TV qu'"évidemment" il voulait s'allier avec Bayrou. Et Montebourg a dit hier soir sur Beur FM qu'il était "dans une stratégie de Front populaire, c'est à dire de rassemblement des gauches pour bâtir une alternative". Ils ont dit des choses exactement inverses mais ils les ont dites clairement et sans détour. Je les en remercie l’un et l’autre.
Je n’ai pas compris quelle logique politique organisera le second tour de ce vote. D’habitude, au deuxième tour d’une élection, on vote pour le candidat de gauche le mieux placé. Ce cas de figure ne s’applique pas ici, cela va de soi. Ils sont tous membres du même parti. Mais chacun nous a dit qu’il était assez différent de l’autre pour se sentir vocation à se présenter. S’agirait-il alors de dire quelles sont les différences les plus ressemblantes ? Paradoxe. Il n’y aura donc que deux attitudes possibles me semble-t-il pour les recalés du premier tour. Ou bien laisser passer le mieux placé ou bien le déclarer tellement insupportable qu’on accepte n’importe quelle coalition pour le battre. Mais alors quel désaveu a assumer pour les perdants au moment il leur faudra faire campagne. C’est pourquoi je parie que si l’écart entre le premier et le second est supérieur à dix points, le suivant se retirera purement et simplement.
A présent il faut admettre que les socialistes en dissolvant leur parti dans le mécanisme des primaires ont ouvert une nouvelle période de leur histoire. Par contrecoup nous y sommes tous impliqués. Et ce n’est que le début. Viendront inévitablement les primaires pour la tête de liste aux élections municipales ou cantonales et régionales. Nous devrons alors bien réfléchir à ce qu’il faudra faire. Car ce qui vient d’apparaître à cette occasion c’est que nous sommes, de fait, que cela nous plaise ou non, protagonistes de ces votes. Beaucoup de personnes qui vont voter Front de gauche au premier tour de l’élection présidentielle vont pourtant aller voter aux primaires socialistes. Je le sais bien. Pas mal sont venues me le dire, à la manifestation des enseignants et à celle des retraités par exemple. Que je n’y aille pas et que j’explique pourquoi ne les a pas dissuadés. Comme je l’ai dit, chacun n’en fait qu’à sa tête. Je n’y peux rien. Je sais que c’est comme ça que tout se fait à présent. Et j’ai bien des raisons de ne pas m’en plaindre. J’imagine qu’il en ira de même pour les élections locales. Je ne parle pas seulement des nôtres qui voudront y voter mais de ceux qui voudront y concourir. Ceux qui ont ouvert leur boite de Pandore ne sont pas prêts de pouvoir la refermer !
Le rôle des Etats-Unis dans la crise bancaire qui secoue l’Europe a occupé beaucoup de ma précédente note. Il ne sera pas dans l’actualité, comme d’habitude avant que les carottes soient bien cuites. Pourtant je ferai la vigie avec mon équipe. Et chaque jour me confirme dans mon analyse. J’irai volontiers plus loin en disant que cet épisode est peut-être le choc voulu pour accélérer la constitution du grand marché transatlantique prévu pour 2015. En attendant Obama vient de remettre de l'huile sur le feu de la crise en cours. Il a expliqué hier que les Européens « doivent agir vite ». Et il a poursuivi sa leçon : « J'espère vraiment que d'ici au sommet du G20, ils auront un plan d'action très clair et concret qui sera à la hauteur ». Une manière de se préparer à charger l'Europe de la responsabilité d'une récession mondiale et de l'aggravation des difficultés des Etats-Unis : « les problèmes que l'Europe traverse aujourd'hui pourraient avoir un effet très réel sur notre économie, au moment où elle est déjà fragilisée ». Rendre l'Europe responsable du déclin économique des USA, il fallait oser! Il ne dit mot bien sur des raisons de l'attaque contre les banques européennes partie de Wall Street cet été, via les fonds américains qui ont coupé les financements en dollars des banques françaises. Ne perdons jamais de vue que les difficultés de l'économie états-unienne n'ont rien de conjoncturel. Ce pays est hautement cancérisé par la finance. Et son salut ne tient encore qu'à sa capacité à accaparer l'épargne mondiale grâce à la domination artificielle du dollar. Dans l’immédiat, pour Obama, cette charge nationaliste contre l'Europe est avant tout un instrument de politique interne contre les Républicains qui s'apprêtent à rejeter au Sénat son plan de relance. Que ces charges contre l'Europe aient des effets dévastateurs sur les marchés européens convient à toutes les factions de l’Empire. Les Etats-uniens sont donc lancés dans une fuite en avant qui finira mal. Pour eux aussi.
Les dix années de guerre en Afghanistan sonnent aussi lamentablement que le reste du bilan pitoyable de la décennie commencée avec l’attentat contre les tours new-yorkaises. Bobards, paranoïa, pétrole, corruption, opium et billard à trois bandes avec la Chine, surtout et, du coup avec le Pakistan et l’Inde. « Nous défendons en Afghanistan la liberté du monde » avaient psalmodié les va-t-en-guerre de l’UMP et du PS. Dix ans plus tard la phrase paraît plus incongrue que jamais. Depuis qu’Obama a évoqué le départ, la panique, sur place, est montée d’un cran. Pas la liberté du monde qui n’est décidément guère concernée. Mais la servilité des dirigeants français s’est étalée. Car Nicolas Sarkozy a immédiatement embrayé sur Obama, lui qui, avant cela, ne voulait pas seulement entendre évoquer l’idée du retrait. Les socialistes ont fait aussi nul. Laurent Fabius avait lancé l’idée « d’évaluer » après 2012 la situation. Les autres, plus ridicules, avaient claironné qu’on verrait si les objectifs fixés au début de l’intervention avaient été respectés. Tout le monde a changé de pied au premier coup de sifflet nord-américain. Les voici tous dorénavant partisans du retrait, sans qu’aucun bilan ne soit plus demandé ni aucune évaluation ne soit nécessaire. Une guerre commencée pour aider la compagnie pétrolière UNOCAL à réaliser ses projets, puis continuée faute de moyens de l’arrêter. Une guerre dont on ne sait pas nommer l’ennemi. Il y est tantôt questions de « rebelles », d’autrefois de « talibans » et parfois même « d’insurgés ». Des prétextes de l’intervention initiale il ne reste rien. La constitution inclut la loi religieuse, les talibans sont installés à la table des négociations, les gouvernants sont une caricature de tyrans ineptes et corrompus, la culture du pavot représente 90 % du potentiel mondial. Pourtant cette aventure est un des moteurs de l’économie américaine. Depuis 10 ans, leurs dépenses militaires sont passées de 16 % à 20 % des dépenses fédérales. Le budget du Pentagone a ainsi doublé en 10 ans. Il est devenu le cœur politique et financier de l'Etat. Selon les calculs de l'université américaine Brown, 10 ans de guerre en Afghanistan ajoutés aux 8 ans de guerre en Irak ont entrainé 4 000 milliards de dollars de dépenses militaires. Un « effort de guerre » qui fonctionne comme une gigantesque subvention aux industries et au commerce nord-américain. Le budget de la guerre représente plus de la moitié de l'augmentation de la dette publique états-unienne passée de 6 800 milliards de dollars en 2001 à plus de 14 000 milliards aujourd'hui. Une tendance confortée par Obama, dans la continuité avec Bush. Pour 2012, en dépit du contexte d'austérité, le budget du Pentagone est encore augmenté de 5 milliards.
A l'occasion du 10ème anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, on a beaucoup entendu parler des victimes new-yorkaises. Et jamais du bilan effroyable de 10 ans de guerres de l’Empire menées en leurs noms. Depuis le 11 septembre 2001, selon l’université américaine Brown, les conflits dans lesquels les USA sont engagés ont en effet entraîné 225.000 morts dont 172.000 civils tués. C’est 75 fois plus que le nombre de tués lors des attentats du 11 septembre ! Et c'est sans parler des 365.000 blessés et 8 millions de réfugiés et de déplacés dont sont responsables les guerres de l'Empire. A présent, le niveau des perturbations régionales provoquées par la guerre d’Afghanistan, les nouveaux tracés de pipeline et la géopolitique locale, aux portes de la Chine et de l’Inde, fournissent un riche nœud de vipères. La guerre d’Afghanistan est un ventre à conflits, très fécond. Qu’y font les Français ? Pourquoi demander encore à nos soldats de mourir, pourquoi martyriser encore la population locale ? Il faut partir. Le plus tôt sera le mieux. Par exemple en mai 2012.
Elisabeth Badinter nous avait blessés à propos de laïcité en affirmant que seule Marine le Pen la défendait encore. Je l’ai écrit ici : c’est à cause de l’estime et de l’affection que nous avons pour Elisabeth Badinter que cette phrase, qui est un contre sens complet, nous avait couté. J’ai pu lire dans le commentaire d’un lecteur de ce blog qu’elle a depuis assez rectifié le propos initial pour que nous nous sentions rassurés et soulagés. En vérité elle a précisé sa pensée. Un ami très cher comme Henri Peña-Ruiz m’a appelé pour m’enjoindre la prudence. Il me rappelle qu’Elisabeth Badinter est notre amie, qu’elle est au-dessus de tout soupçon. Je serai bien le dernier à vouloir lui chercher querelle. Avons-nous eu autant de si splendide figure de notre combat ? Tant de gens nous ont-ils appelé à penser juste comme elle l’a fait ? Et je précise ceci : j’ai eu à penser à sa suite avec ses mots et pourtant contre elle dans le débat sur la parité ! Le bon maitre est celui qui apprend à se déprendre de soi, non?
L’occasion m’est ainsi donnée d’aller plus avant sur ce thème. Je veux recommander le livre de Pascale Le Néouannic, le « Petit manuel de laïcité à usage citoyen » qu’elle vient de faire paraître aux éditions Bruno Leprince. Il vient de loin. Pascale anima d’abord l’atelier législatif du Parti de Gauche qui a conduit à la proposition de loi laïque déposée par Marie-Agnès Labarre, la sénatrice de l’Essonne que les Socialistes et les Verts ont rayée de la liste des élections sénatoriales. A chacun ses héros ! Après cela Pascale Le Néouannic a été convaincue d’écrire. La demande d’un manuel était très forte chez les militants. Le travail de sensibilisation permanente qu’a réalisé Henri Peña-Ruiz dans les rangs du parti et par ses conférences, a amplifié la sensibilité des nôtres sur le sujet. Au demeurant les groupes d’élus du Parti de Gauche ont été très vigilants dans toutes les assemblées. C’est un fait. Leur action a parfois permis le recul des petites combines de subventions indues aux organismes confessionnels. Au minimum ils ont rétabli une vigilance d’un côté et des précautions de l’autre. Les deux ont interrompu l’ambiance de connivence qui prévalait jusqu’à leur arrivée. Dans ces conditions on peut parler d’un renouveau de la vigilance laïque dans ces assemblées. Ce n’est que le début. Mais l’élan est donné. A présent de tous côtés les timidités s’ébrouent. Des opportunistes changent de casaque.
La forme du livre en fait un manuel de combat accessible dont chacun peut se nourrir. Le « Petit manuel de laïcité à usage citoyen » de Pascale Le Néouannic nous éclaire sur les dangers d'une vision régressive et instrumentalisée de la laïcité : « La laïcité ne s'oppose pas à la foi religieuse, écrit-elle. Au contraire elle construit l'ordre politique en faisant abstraction des positions spirituelles des uns et des autres, garantie de la liberté de conscience. » Tous les désordres et confusions entretenus ces dernières années à droite mais aussi parfois à gauche y sont passés au crible : la communautarisation de l'argent public, le financement des écoles confessionnelles, l'instrumentalisation de la laïcité par l'extrême droite, les manœuvres autour d'une laïcité prétendument « positive » ou bien « ouverte », les débats nauséabonds sur l'identité nationale, la mise en avant de la « liberté de religion » et non de la « liberté de conscience ». Dans sa préface, mon ami le philosophe Henri Peña-Ruiz montre que l'émancipation sociale du peuple ne peut être dissociée de son émancipation juridique et politique. Contre un « capitalisme clérical » qui a intérêt à opposer entre elles des communautés, notre conception d'une République laïque a comme fin l’intérêt général, en rendant possible l’unité du peuple qui peut le discerner. Je rappelle : Pascale Le Néouannic, « Petit manuel de laïcité à usage citoyen », préface d’Henri Peña-Ruiz (Editions Bruno Leprince, 6 euros).
Toujours sur ce sujet de la laïcité, dans un registre plus personnel. Peut-être avez-vous lu ou entendu parler de mon petit opuscule « Réplique à Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran ». Je l’ai rédigé après que Nicolas Sarkozy est allé accepter le titre de curé d’honneur de la paroisse du pape à Rome. Le texte de son discours à cette occasion était tout simplement inouï de provocations. A l’époque il triomphait. On se souvient aujourd’hui de ce texte seulement parce qu’il y était question de la supériorité morale du curé sur l’instituteur. J’en tirai une conférence dont le principe fut discuté entre amis. Puisque Sarkozy était allé à Rome chez le pape dire ce qu’il avait à dire sur la laïcité, je lui répliquerai dans un registre symbolique parallèle : au siège du Grand Orient de France. Quinze loges décidèrent d’inviter à cette conférence début 2008. Après quoi ce fut ma première collaboration avec l’éditeur Bruno Leprince. Le texte de mon intervention relue et corrigée fut imprimé et mis en place en quinze jours. Un exploit. J’en avais fait également une édition pour mon compte rendu de mandat de sénateur. Je m’étais hâté de cette façon car une transcription de ma conférence avait été mise en circulation dans des conditions somme toute très fantaisistes. Et aussi parce que j’avais été impressionné par l’écoute dont j’avais bénéficié comme par l’incroyable affluence qui s’était constatée sur place au point qu’il avait fallu fermer les portes d’accès au bâtiment. Ainsi se signalait une formidable attente qui ne trouvait pas son compte dans l’eau tiède qui coulait alors et les capitulations en rase campagne que les socialistes notamment avaient donné à voir. L’exercice de réécriture fit aussi son effet sur moi. J’approfondis le thème et la cohérence de mon analyse. En particulier je connectais en profondeur l’offensive Sarkozyste à son corps doctrinal, la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington. Je prononçais ensuite quatorze ou quinze fois cette conférence en divers endroits du pays. Je me souviens que je suivais le plan de mon propos, à mesure que je le prononçais, en plaçant le doigt sur le chapitre en cours. Car plus je répétais mon discours, qui ne fut jamais rédigé, plus j’avais le sentiment irréel de ne plus savoir où j’en étais. Je n’ai jamais eu ce deuxième texte en main. Il est en cours de transcription. Car un film en fut fait à Lyon. Il est en ligne.
Le club « Pour la République sociale » en fit un cd. Je ne sais pas s’il en reste encore des exemplaires quelque part dans un placard à archives. Je recommande cependant ce document à ceux que la question laïque intéresse dans sa dimension géopolitique. Je conclus ce récit de souvenir par une ultime anecdote. Après les élections européennes le président Nicolas Sarkozy invita les chefs de parti à le rencontrer. Nouvel élu au parlement européen, alors président du Parti de Gauche, je me rendis à l’Elysée. Pour la première fois depuis bien des années, j’entrais de nouveau dans le bureau où j’avais rencontré autrefois le président Mitterrand et j’avoue combien j’avais été secoué. Après commença la conversation somme toute assez tranquille et courtoise. J’offris mon petit livre « réplique au chanoine de Latran » à Nicolas Sarkozy. Il en sourit. Moi je me dis que j’avais fait mon travail puisque l’intéressé avait reçu en main propre la réponse du fils de l’institutrice ! Si vous aimez les symboles et les fils rouges de l’existence, vous goûterez peut-être cela autant que moi à ce moment-là.
A présent encore un mot à partir d’une expérience personnelle. Voici une petite chronique ordinaire du travail parlementaire au Parlement européen comme j’ai envie de vous en présenter après chaque session tant j’en suis exaspéré. Non je n’ai pas l’intention de vous parler du Thalys, le train pour Bruxelles, qui est tout le temps « retardé », à l’arrivée ou au départ ou en route. J’ai sur l’estomac tout autre chose. Le travail parlementaire lui-même. Lors de la dernière séance parlementaire de Strasbourg, nous devions nous prononcer, entre autre, sur six textes, cinq règlements et une directive mettant en place ce qu'on appelle « la gouvernance économique européenne ». Des textes d’une portée considérable. Rien de moins que de les textes à transposer dans les lois nationales – une transposition à la lettre pour ce qui est des règlements – de tout le système de contrôle des budgets des Etats et des sanctions qui puniront les "écarts" des Etats. Vous vous souvenez de mon compte rendu sur ce point : ces sanctions sont graduées de 0.1 à 0.2% du PIB ! Elles sont prévues pour les Etats de la zone euro qui dévieraient de l'objectif budgétaire désormais institué pour tous les pays: entre l'équilibre budgétaire et 1% du PIB de déficit ! Je rappelle pour mémoire encore que nous avions déjà eu à nous pencher sur ce "paquet" gouvernance économique en juin dernier. A l'époque, la majorité parlementaire avait réservé son vote. Elle comptait influencer encore la rédaction finale du texte par le Conseil. Nombre de ses amendements durcissaient les sanctions proposées par la Commission et demandait à ce que le Parlement européen ait un rôle plus prégnant dans le dispositif de contrôle mis en place. Entre juin et septembre, plusieurs discussions de conciliation se sont tenues entre le Conseil et les députés de la commission parlementaire de l'économie et des finances (ECON) que le Conseil voulait bien convoquer. Parfois seuls les rapporteurs étaient conviés aux discussions laissant ainsi les négociations entre les mains d'une seule tendance politique, la droite. Le Mardi 20 Septembre, les députés membres de la dite commission parlementaire de l'économie et des finances ont eu la joie d'apprendre que le Conseil ECOFIN, c'est-à-dire les ministres européens de l’Economie et des Finances, étaient parvenus à un accord sur ce fameux "paquet législatif". Etonnant ! Très étonnant ! Car la réunion durant laquelle nos ministres se sont mis d'accord sur ce "paquet" était une réunion réputée "informelle" à laquelle avait été convié, à la surprise générale, Monsieur Timothy Geithner, Secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis d'Amérique de son état ! C'est donc le mardi dans l'après-midi que mon collègue Jürgen Klute, député européen pour Die Linke (Allemagne) nous fait parvenir en bon anglais une série d'amendements validés par le Conseil. Tous se référant à des textes dont nous ne disposions pas « to technical reasons" selon les termes employés par le Conseil. Une honte ! Le lendemain, mercredi 21 septembre, les services du Parlement européen proposaient aux députés de la commission ECON une version des rapports sur lesquels nous avions votés en juin intégrant les amendements du Conseil. Bien sûr il ne s'agissait pas de versions définitives. Le tout, vous le devinez à présent, nous a été transmis dans la seule langue anglaise. Les versions définitives et en langue française ne venant pas, il a fallu travailler… sur les brouillons. Mes assistants ont dû traduire l'ensemble pour parvenir à y comprendre quelque chose. Voilà comment on prend des décisions importantes dans l'Union Européenne. Dans l'urgence, à partir de brouillon et en étant obligés de traduire soi-même de l'anglais ! Les versions définitives des rapports amendés ne nous été transmises que la veille du vote à 10h. En anglais. La version française était, elle, enfin disponible à 14h. Le lendemain ! La majorité du Parlement votait en faveur de ces six textes. Inclus les députés français de droite qui acceptent d’abdiquer l’indépendance de leur pays dans la langue de l’occupant financier ! Ainsi se règle le sort des Etats dans l’Union européenne.
Nonobstant ce qui se lit dans les commentaires du blog du candidat du Front de Gauche au sujet de la primaire PS de demain dimanche, les arguments étayés pour y aller comme pour ne pas y aller, les coups à triple bande des sincères de gauche et les coups droit au but des purs du Front de Gauche, voici l'ambiance au comptoir du café de clichy-la-garenne où je prends mon noir tous les matins avant d'aller bosser et où je retourne le soir à l'heure de l'apéro : ça parle politique comme jamais, ceux qui ne savent même pas que le programme partagé du Front de Gauche est en librairie (comment le sauraient ils ? il n'y a pas de campagne de communication là dessus), disent des phrases comme "les syphonés de la Bourse, à nous de la syphoner sérieusement", prononcent le nom de Montebourg sans penser à un chevalier de l'an mil, offre la tournée Royal au bar, se moquent d'Hollande et d'Aubry les pieds dans les mêmes patins pour ne pas rayer le parquet, brocardent la boisson pétillante nommée Valls et mettent huit glaçons dans leur Baylet. Y'a comme un fond de l'air politique qui aurait pris le pas sur le PSG, le PMU et la langue pendue de Lièvremont. J'entends parler hausse des salaires, comparaisons de programme, licenciements boursiers, postes d'enseigants, histoire d'intérimaires jetés comme des coques à cacahuètes. La primaire du PS a collé dans l'air un parfum d'ambiance. Quelque chose qui échappe à la science des professionnels des appareils. Une envie d'aller voter et de dire qu'on veut pas du schtroumpf à lunettes ou de la fifille à Delors en guise de candidat PS. En tout cas ça va aller voter. Et il n'est pas dit que ce vote fonctionnera comme un aspirateur pour le PS. Plutôt une manière de dénoncer le foutage de gueule des sondés d'avance, des déjà élus de dans 8 mois, des programmes en polystyrène, des qui mettent du Bayrou dans leur vin. Si Montebourg accrochait le deuxième tour, moi qui vote Front de Gauche depuis que ça existe, ça m'irait !
Je suis pour accompagner @elmer à la guitare !
Celui qui allait voter à la primaire
Celui qui n'y allait pas
Tous deux adoraient la France
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui allait voter à la primaire
Celui qui n'y allait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui allait voter à la primaire
Celui qui n'y allait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Synthèse pour Dominique n° 110
"comment fait - on ? " Retraite à 60 ans - 35 h - smic à 1700 euros - et je rajoute sécu à 100%
- coût de la privatisation de la création monétaire depuis 30 ans = 1500 Mds.
- coût des 10% du PIB passés du travail au capital par an = 180Mds et cela depuis 30 ans.
- coût de la baisse des recettes de l'Etat par an = 130 Mds (22% du PIB en 1985, 15% aujourd'hui.)
- coût des niches fiscales par an = 170 Mds.
@Dudu44
"Très belle prestation de notre hôte sur la plateau de Paul Amar (revu et corrigé)..."
Je l'ai trouvé aussi exceptionnel de présence et de qualité d'écoute lors de l'émission du Bondy Blog café sur LCP.
Je ne vois pas beaucoup d'hommes ou de femmes politiques capables d'être dans l'instant même de l'échange avec autant d'ouverture et de vulnérabilité consentie.
@Redon 133 :
Le programme des partisans du FdG en politique étrangère ? Sortir au plus vite de l'OTAN !
Bien sûr qu'il faut se retirer de Libye comme d'Afghanistan, ces guerres ne sont pas les nôtres.
Sur le cas particulier de la Libye, il y a eu une résolution de l'ONU, mais elle a été ensuite complètement transgressée et dévoyée par l'intervention de l'OTAN : la France n'aurait jamais dû s'en mêler.
142 yoan
Vous avez raison.
J'ai écris une grosse connerie.
J'ai beaucoup d'admiration pour l'intelligence de ces jeunes.
Quel match ! une équipe soudée, ou chacun place son égo au service de son camarade, on se sacrifie pour qu'un autre fasse quelques mètres de plus. On pense collectif, tous ensemble ! Tous ensemble, on se regroupe, résistance, résistance ! Quand il faut. Au final un jeu fluide, efficace, limpide, ouais vraiment le front de Gauche quelle équipe ! Alors pourquoi aller jouer ailleurs ce week end ? je ne comprends toujours pas.
Je tiens tout d'abord à remercier les auteurs de ces commentaires pour la qualité de leurs contributions. Mais je suis étonné de constater que la quasi-totalité d'entre eux ne parviennent pas à se libérer d'un mode de raisonnement particulièrement daté, j'oserais même dire anachronique si je ne craignais pas de choquer.
Quelles que soient les options, les nuances, les incohérences au sein de ce qui reste en France (et ailleurs) de "la gauche" politique, il est difficile, voire impossible, de discerner à travers les discours et les postures des issues de secours plausibles et réalistes pour sortir d'un modèle de société et de civilisation parvenu à son stade ultime de complexité mortifère. Même le Front de gauche n'a pu, au moins jusqu'ici, se départir de jouer la même pièce où seule la mise en scène a changé grâce au talent de son metteur en scène et principal acteur.
Avec l'effondrement total et imminent du système financier global désormais au stade terminal, la politique, au sens plein et noble du terme, va quitter le terrain (p)réservé des professionnels de la politique pour investir à terme tout le champ concret de la vie quotidienne des citoyens dont les modes de vie, de production et de consommation vont être balayés par un tsunami dont la grande majorité, chloroformés par la désinformation et le divertissement, n'ont encore aucunement conscience.
D'ores et déjà, les jeux politiciens (j'en suis désolé pour, les militants sincères qui semblent nombreux ici) ne font plus recette. Si l'on additionne les non inscrits et ceux qui s'abstiennent, les élus ne le sont plus que par des minorités de plus en plus réduites. Inconsciemment ou consciemment, "les gens" ont commencé à agir (ou réagir) dans leurs sphères quotidiennes. Ces actions s'inscrivent dans une ou plusieurs des formes multiples de la désobéissance, entendue comme refus des normes imposées, licites ou illicites, celles encore discutées ou réfutées par les politiques, qui n'ont...
Entièrement d'accord avec Romain (17) à propos d'Elizabeth Badinter : je suis très choquée des marques d'affection de Mélenchon envers cette bourgeoise arrogante de la gauche caviar. Le fait qu'elle soit laïcarde à mort n'en fait pas une sainte ! Quant à son féminisme intello il est bien loin de ce que ressentent vraiment les femmes dans leur diversité. Pour moi Elizabeth Badinter est un redoutable travelo...
@134 gaulo
" Comment ne pas voir que l'intérêt de Jean-Luc Mélenchon est que Montebourg fasse le score le plus élevé possible !"
Je pense exactement l'inverse. L'intérêt du Front de Gauche, c'est que le candidat qui sortira du chapeau des primaires soit le plus réac possible, mettant bien en évidence la différence entre les deux formations. Plus la distance entre les deux sera grande, plus grand sera l'espace ainsi libéré, permettant l'expansion du FdG.
Un Montebourg puissant, relégitimera fallacieusement le PS sur le plan de la com et de plus réduira l'espace politique du FdG, assigné à résidence sur les terres rabougries de l'extrême gauche. Pourquoi le citoyen que la désinformation a habitué à avoir peur de tout, prendrait le "risque" de voter FdG, alors que le gentil Montebourg, qui a des idées voisines, mais à doses homéopathiques, propose sa charmante médecine douce ?
@ 142 Yohan
Je ne partage pas du tout votre point de vue sur l'école Polytechnique, qui ces dernières années, a connu, comme d'autres grandes écoles, mais à un degré plus grave, un dérapage moral assez scandaleux, que vous ne semblez pas connaître. Il faut en effet savoir que de nombreuses officines de spéculation étrangères, notamment anglaises, y compris celles qui gagnent des sommes colossales en spéculant sur les denrées de premières nécessité, comme le blé et le riz, s'arrachent les polytechniciens pour qu'ils mettent leurs connaissances en mathématiques au service de cette ignoble entreprise de spéculation, en concoctant des modèles spéculatifs hyper sophistiqués. Voilà à quoi servent les connaissances de haut niveau si chèremnt acquises avec l'argent de la République !
S'il ne tenait qu'à moi, je ferais figurer dans chaque salle de cours le belle phrase de Rabelais : " Science sans conscience, n'est que ruine de l'âme".
posts 122 et 147 de Emler:
Bravo et merci pour la remise en place des idées. Bien pensé, bien écrit, on rit joyeusement!
Moi aussi je reste au chaud demain, ça n'empêche : c'est bon de savoir ce qui se dit dans les cours d'école...
Montebourg sert à faire écran à Mélenchon, c'est absolument certain, même si Montebourg lui-même ne le désire pas personnellement. Il joue ce rôle.
Il faut arrêter de se prendre la tête avec le 2e tour. D'ici là, d'autres banques auront sauté.
Le militant de n'importe quel "plus petit parti" peut répondre simplement à ces journaleux mal intentionnés qui ne travaillent qu'à une seule chose, conduire de gré ou de force "le bétail électoral" vers les deux grands partis (et de cette façon, maintenir - définitivement croient-ils - le statut quo et le cadenas), qu'il est prêt à s'allier avec toute personne ou parti qui soutient les mêmes revendications et la même vision que le mouvement auquel il a décidé de se joindre ou qu'il a décidé de soutenir.
J'imagine un blog UMPISTE où il serait question d'aller voter Emmanuel Valls histoire d'emm****r les socialistes, car il serait soi disant le moins éloigné de leurs convictions politiques. Je lis ici où là sur ce blog, que certains s'apprêteraient à faire la même démarche pour le candidat dandy Arnaud Montebourg au prétexte qu'il s'approcherait au plus près de nos positions, j'ai même lu quelque part, qu'il serait le moins mauvais candidat de gauche pour la France.
Vouloir le moins mauvais pour la France, quelle haute idée de la politique, quel précieux paradigme pour celle ci. Comment peuvent ils être aussi avachi dans ces certitudes molles à géométries variables, laudateurs qu'ils sont, du cercle de la raison où ils veulent nous maintenir afin de borner sa circonférence dans champ politique où "le moins mauvais" fait office de prophylaxie ou à tout le moins "d'utilité", mais rassurons nous, ils précisent d'avance qu'ils voteront Jean Luc Mélenchon au premier tour des présidentielles.
Décidément, les hommes ont des ressources que je soupçonnais pas, et une façon d'appréhender le réel avec le ventre qui fait honneur à leurs convictions.
Ah paresse intellectuelle quand tu nous tiens, et quel précieux raccourci de dernière minute, nous proposent ces zélateurs "Montebourgien", c'est vrai que le chemin de la coupe aux lèvres leur semblant tellement long...
Jean-Louis Charpal (161)
Concernant votre réponse à Gaulo, j'ai dit la même chose que vous il y a quelques temps en d'autres termes. Effectivement un candidat Valls au PS nous rendrait davantage service parce que tranchant radicalement avec nos idées, qu'un jumeau édulcoré façon Montebourg, qui va piquer les voix du front de gauche. Bien sur que la peur est là, le peur du changement qui paralyse les citoyens qui doutent et Montebourg représenterait pour ceux qui n'osent pas encore sauter le pas, une charmante alternative. Grave erreur que d'intervenir en choisissant Montebourg, laissons donc le destin faire les choses, cela ne nous regarde pas, du moins pas pour l'instant. Quand on sera devant, là on pourra agencer les choses stratégiquement. Pour le moment, on doit continuer à avancer et faire la différence pour que le citoyen perdu retrouve son chemin et puisse faire un choix éclairé en la direction du Front de Gauche !
Jean ai marre explique bien la stratégie des "bonnets blancs et blancs bonnets" (Jacques Duclos)
Rien ne changera par le bavardage voir l'histoire du monde les causes sont plus profondes.
J'ai raté "revu et corrigé" merci aux dégourdis de m'aiguiller pour voir la vidéo.
Hello Michèle ; tu tapes pluzz.fr la 5 et après "revu et corrigé" its good ? J'ai aimé la tête du banquier !
@Sankara
à propos d'Elizabeth Badinter : je suis très choquée des marques d'affection de Mélenchon envers cette bourgeoise arrogante de la gauche caviar.
Mouais,ça à la rigueur je peux le comprendre. Mais il me semble que notre porte parole fait quelques nuances qui ont l'air de lui coûter, je l'ai déjà dit à mon dernier post mais bon...
Quant à son féminisme intello il est bien loin de ce que ressentent vraiment les femmes dans leur diversité.. Pour moi Elizabeth Badinter est un redoutable travelo...
En guise de travelo du féminisme tu préféré isabelle Alonzo toi? Car c'est bien ça qui est en question:
soit un féminisme de cirque à la Ruquier tel qu'il est présenté par les médias.
soit un féminisme sérieux issu de recherche universitaire, ce que défend EB.
Conclusion : sachant l'importance des crédits alloués à la recherche et à la culture dans le ppp, ce que tu dis là me paraît peu en cohérence avec les engagement du FdG
Entendons nous bien, je ne la défend pas, elle a commis une grosse bourde toute seule, à elle de l'assumer pleinement et toute seule. Mais l'état dans lequel se trouve le féminisme à l'heure actuelle peut encore être amélioré (y a pas photo) et EB est une source de réflexion.
Ça fait des jours qu'on ne parle que de la primaire Socialiste. Encore une semaine à commenter les résultats du 1er tour. Et après, combien de jours à ne parler que du vainqueur ?
Pour quelque chose qui n'est pas sensé nous concerner, que d'effervescence !
Je suis d'accord avec vous Dubito 159, l'avenir est au local et à la décroissance. La politique, qu'elle défende la finance ou la production nationale à tout crin, n'a plus d'avenir à court terme...
A mon avis, l'ultime raison de voter à la primaire du PS, et de voter Montebourg, est qu'une fraction de l'électorat de droite va se déplacer pour voter Hollande.
Les chiffres simplistes et superficiels de Régis de Nîmes sont d'une stupidité confondante. Comment peut on répondre à une question aussi importante ("comment fait-on" ?) avec une naïveté aussi grande ? Les bras m'en tombent.
Le Front de gauche n'est pas un parti, mais une entente entre plusieurs partis. Quand au financement, il est infiniment préférable, tant pour les donateurs éventuels que pour le FdG, de faire transiter les dons par les partis qui sont seuls habilités à fournir des reçus susceptibles de justifier une exonération fiscale de 66% (C'est pas rien...)
Mélenchon, vous devriez faire de la plongée sous marine, vous pourriez y découvrir beaucoup de choses très intéressantes en ce qui concerne votre "vision" du monde. Merci
Nadine Bompart -169
Oui cette politique est complètement obsolète. Mais qu'est-ce qu'elle fait comme ravages au quotidien, et leur dernier scénario de se déplacer pour voter à leurs bonnets tout de blancs vêtus teintés de rose au gré des sondages.
Un gros bémol cependant la production des produits de qualité avec la planification écologique tout en étant très performants et modernes quant aux services avec l'essentiel pôle financier public, et avec une vraie démocratie citoyenne doivent être encore du domaine des rêves.
Il faut absolument que je me réveille avant de diffuser les tracts et vendre le PPP, très localement.
Bonne journée camarade, un peu pluvieux sur le terrain à Paris, mais ça passe.
je suis communiste je n'irai donc pas voter aux primaires. Mais je viens de lire sur un autre site que des élus et probablement des sympathisants et militants UMP avaient l'intention d'y participer. Comment la désignation du candidat socialiste peut-il être sérieux si toutes les tendances politisés vont voter pour le candidat qui rentre le mieux dans leur moule d'idées. Ce n'est pas sérieux. Une chose est sûre, rien ne me fera voter Hollande si il est leur candidat. Cet homme est le parfait exemple du mec qui surfe sur la vague et n'a rien de bon à apporter au pays. Trop lisse, trop en "pause" dans l'attente de la rumeur dominante pour donner un avis ou prendre position. Je passe un excellent moment à vous lire et j'apprends beaucoup sur votre blog utile pour le débat d'idées.
Moi, je vais aller voter Montebourg.
Je suis de l'avis de arlette jaëgly. En effet, comment prendre au sérieux cette mascarade socialiste dans laquelle chacun peut y jouer un coup stratégique pour son propre parti? Le résultat ne peut être que n'importe quoi.
D'ailleurs chez moi la neige a fait son apparition: doit-je y voir une tendance politique?
SVP arrêtons de parler de la primaire PS. On ne fait que renforcer son impact. Beaucoup de ceux qui iront y voter ne savent pas que notre JL Mélenchon est plus ressemblant à Mitterrand 81 et c'est là notre problème.
J'en connais beaucoup qui voteront PS en 2012 pour voter utile (comme ils disent) et surtout éviter un Sarko bis.
N'oublions pas que ce blog a une fréquentation confidentielle et que notre travail c'est d'expliquer que JL Mélenchon et le FdG c'est la vraie gauche.
A chaque fois que je le peux je l'explique. Dernière "proie" en date une cousine qui votera PS en 2012. Ah bon tu vas voter Mélenchon ? me dit elle. Eh oui ! je lui réponds. J'ai compris sa gêne à ne pas trop savoir qui était Jean-Luc Mélenchon et surtout qu'elle le mettait dans le même panier que Laguiller, Besancenot... responsables du 21 avril 2002
Peut-être que ceux qui trouvent Elisabeth Badinter "une précieuse ridicule" ne connaissent pas son histoire.
Il suffit d'aller taper son nom sur wikipedia pour apprendre qu'elle est la fille de Marcel Bleustein-Blanchet qui a fondé Publicis en 1926, eh oui en 26 ! d'où le nom de la boîte "Publi + six" et est spolié en 1940 parce que pour les pétainistes son entreprise est "juive". Mais surtout elle est la petite fille d'Edouard Vaillant un élu de la commune de Paris qui a donné son nom à beaucoup de collèges français, qui arrive dans le camp des prolétaires par la lecture de Proudhon et la rencontre de Blanqui, et qui sera le candidat à la présidentielle de la SFIO en 1913 (tiens tiens !), arrivant troisième avec 8% (tiens tiens !) derrière le radical Pams et le républicain centre droit Poincaré. (Argh ! je fais rien que copier wikipédia comme Michel Houellebecq !).
Donc d'accord Elisabeth est née avec des actions Publicis dans son biberon mais elle est pas Arnaud Lagardère !
Et puis comme féministe n'a t elle pas certaines positions qui défrisent : l'allaitement des nourrissons désavantage les femmes qui veulent travailler, la parité empêche les femmes de s'imposer par elle même dans nos sociétés machistes, etc.
J'arrête là car je sens déjà le feu nourri et la grêle tomber sur mon carreau.
Mélenchon, résistons ! Nous sommes la force généreuse !
Je m'étais pourtant dit que j'irai voter Montebourg aux primaires du PS. Et puis après avoir mûrement réfléchi, je me dis à quoi bon car dans les trois cas, le premier le plus invraisemblable :
1/ Montebourg arrive en tête. Comment peut-il espérer sur le soutien des autres candidats et surtout de leurs idées, à l'opposé des siennes ?! Pour le coup les journaux et la droite s'en donneront à cœur joie, et le PS sera décrédibilisé à jamais!
2/ Montebourg est deuxième. Quels candidats le soutiendront pour le second tour ? S'en prendre pour de bon, le risque d'une fracture du PS en deux camps diamétralement opposés !
3/ Montebourg est battu. Alors là il faut qu'il s'explique sur des consignes de vote qu'il pourra donner pour aller soutenir un Hollande ou une Aubry qui tous deux sont eux aussi à l'opposé de ses vues !
Et donc je n'irai pas participer à leur mascarade. Et de plus mon choix étant fait pour 2012 : Mélenchon.
Scrogneugneu ! Le vocable a été réactivé dans « revu et corrigé », moins percutant toutefois que le 1er mai dernier et départi, de surcroit, de ce N°1 qui faisait toute sa gloire !
Il faut dire que le récipiendaire le cède tous les jours un peu plus à la virago d’outre-Rhin !
Ils en sont à sauver les banques, après s’être livrés à elles pieds et poings liés. Ubuesque !
Comme en économie, il y a le micro et le macro. Tout en embrassant notre lutte au plan national, n'oubliez pas de donner un coup de main et de soutenir vos, nos concitoyens au quotidien. Et de les inviter à se retrouver dans la rue et sur les places publiques ce mardi 11 octobre. A Dole, dans le Jura, ce sont les syndicats SNCF (DGt, Sud Unsa, Solidaires) qui ont rappelé aux badauds que l'emploi, c'était la relance et la sécurité. Pour ceux que ça intéresse, "Combien d'agents SNCF sacrifiés sur l'autel de la règle d'or" (Vidéo - http://www.placeaupeuple39.org)
Je n'ai pas été voté aux Primaires citoyennes mais j'ai été faire un tour à l'un des bureaux de vote de Poitiers pour me rendre compte. D'entrée, je constate que c'est bien organisé et qu'il y a une forte participation ! L'objet nouveau devrait être analysé par le Front de Gauche et donc par notre candidat tant dans ses résultats que dans son fonctionnement, ses procédures, la participation et ses conséquences sur la vie politique de notre pays. Nous devons avoir une attention particulière à cet objet nouveau que sont les primaires. Voir comment les choses concrètement se passe.
Jean-Luc Mélenchon a dit hier soir dans l'émission "revu et corrigé" sur la 5 que cela était le début d'un grand chamboulement pour tous les partis politiques et que l'on en était qu'au début. Il a tout à fait raison ! Les primaires sont certes un exercice démocratique qui en plus en permis le débat et les clarifications nécessaires et utiles (Jean-Luc Mélenchon l'a déjà relevé) mais pour ma part je pense que ce processus nouveau de désignation de candidat à une élection (ce sera ensuite valable pour les listes aux municipales, puis aux autres élections locales, puis peut-être pour la désignation des candidats à la députation) va entrainer notre pays et notre démocratie dans du consommable politique ou bien encore dans une remise en cause plus ou moin des partis politiques, des programmes, des stratégies, de la relation entre partis, candidats, médias et citoyens ? Quid de la délibération et du vote militant dans ce nouveau processus ? Quid de la raison d'être d'un parti politique ? etc...
Un petit tour dans les bureaux de vote! Le moins que l'on puisse constater, il n'y a pas de bousculade !
J'ai dissuadé deux potes de passer leur chemin. Toujours ça de gagné!
Le face à face de Jean-Luc avec un banquier, lors de l'émission "Revu et corrigé" sur la 5, fut un régal. Ce dernier, ultra-libéral au départ, mais à court d'arguments à l'arrivée, ne savait plus quoi dire et, comme Jean-Luc lui avait confisqué sa boussole, il ne savait plus où il habitait.
Pour l'oligarchie le danger est là : lorsque Jean-Luc peut développer son point de vue, argumenter sans être interrompu, dans un climat sérieux (qui n'exclut pas l'humour), et le respect de celui qui s'exprime, il gagne à tous les coups.
Lorsqu'on s'appuie sur des faits et des chiffres vérifiés et vérifiables, le capitalisme sauvage mondialisé, la dictature des marchés, la déréglementation déjantée et criminelle, ne peuvent qu'être KO debout.
Personne, même doté d'une mauvaise foi à couper au couteau, ne peut, face à ces réalités, défendre ce système absurde et inacceptable. Et ne peut non plus balayer d'un revers de main l'efficacité, le réalisme et la nécessité des solutions que le Front de Gauche est le seul à proposer avec l'ampleur correspondant à la gravité de la situation.
La classe dominante des privilégiés a donc tout fait pour diluer et différer au maximum ces moments où le porte parole du FdG peut exprimer les critiques que le système mérite et proposer des solutions.
Mais à la fin des fins, le message finit par passer et pour peu qu'il soit relayé par un maximum de citoyens, on peut se dire que tous les espoirs sont permis.
Curieux exercice que ces primaires !
Si j'étais de tendances FN, j'irais voter, aux primaires socialistes, pour Valls.
Les socialistes ne craignent-ils pas une manoeuvre de ce genre ?
Flash Le Parisien - en Direct - il y a 9 minutes.
Blanqui2012 a voté à Clichy-La-Garenne, et il y avait du monde au bureau de vote.
Un petit tour pour Montebourg en chevalier de l'an deux mille !
Et puis sans plus attendre : Mélenchon, partageons !
Badinter de gauche ? Cette milliardaire, première actionnaire du groupe Publicis, entreprise visant donc à nous vendre en subliminal toutes les saloperies des plus grands trusts internationaux ? Et ne parlons pas effectivement du féminisme. Quelle surprenante déclaration de votre part !
M. Mélenchon, je lis votre blog depuis longtemps, je n'ai jamais été aussi troublé par cette allégeance surprenante à cette capitaliste de renom. Il serait sympathique d'éclaircir un peu plus votre pensée car il semblerait que je ne sois pas le seul que vous ayez troublé.
Pour les monarques du PS, peu importe le gout de la soupe, seule la quantité compte (1€ minima x ?). Et ils veulent faire croire au bon peuple que la lumière en jaillira.
J'attire l'attention sur les remarques de Dubito 159, auxquelles on peut ajouter celles de Sonia 184 (bien que la position de celle-ci semble parfois équivoque) concernant le chamboulement suggéré par Mélenchon dans son post.
Depuis 2005, tout le monde à gauche s’interroge (avec sincérité,en tout cas,dans la gauche radicale) sur la façon de « faire de la politique autrement ». Les mouvements profonds et spontanés,à la fois individuels et coopératifs (ex. Amap, enseignants « désobéisseurs »,faucheurs d’OGM, action anti-pub etc.) dont parle Dubito,sont de ce point de vue des manifestations très intéressantes du ras-le-bol généralisé contre l’état de choses capitaliste et sa hiérarchie de pouvoirs économiques et politiques. C’est pourquoi la préparation d’une Constituante en vue d’un VIème République qui mériterait son nom (« Place au peuple ! ») est au premier rang de la rupture avec le système, ainsi que le SMIC à 1700 euros, principe absolu résolument en guerre, non pas avec les PME (on peut les aider de différentes façons), mais avec les grands distributeurs de dividendes.
De ce point de vue, les primaires socialistes ne sont qu'une espèce de caricature Soft, Care et Loft destinée à récupérer pour un résultat politicien l’envie qu’ont les gens de changer le système et de vivre autrement.
A nous de parler sans langue de bois (comme dans ce blog réconfortant !) aux millions de citoyens qui n’attendent qu’une perspective fiable pour participer activement au FdG. Une Constituante, tout de suite : là, on se réveille !
Et pour ce faire, on devra intégrer,mais dépasser, les mouvements spontanés et les luttes de terrain, car il faudra gouverner, légiférer !
Dans la rue et à la campagne comme dans l’espace politique, il faut mobiliser le grand nombre. Ce sont les masses qui font l’histoire. Dès que nous aurons « respiré », il faut exiger un débat public entre PS et FdG, pour faire voir qui peut vraiment battre le Sarkozysme.
Entendu Marine Le Pen. Elle est habile la bougresse. A la question "de quel candidat à la primaire PS vous sentez-vous la plus proche ?" que croyez-vous qu'elle ait répondu ? Valls pour sa fermeté sur l'insécurité ? Royal pour son immigration "non généreuse" ? Eh ben non. Elle a répondu : Montebourg. (Dupont-Aignan a dit la même chose).
Pendant que l'UMP drague l'électeur FN, Le Pen chasse sur les terres de la gauche anti libérale.
Ce grand moment de démocratie qui inonde depuis un moment ondes, unes et plateaux doit-il nous amener à y participer? A ne pas en douter, ces primaires apparaissent comme une expérimentation censée redonner du souffle à notre vie démocratique. Cet exercice politique sera couronné de succès si la participation citoyenne est au rendez-vous ce qui semble être le cas ce qui viendrait confirmer les caciques solfériniens dans leurs choix de mettre en place ce processus.
Malgré tout, la question reste, en ce qui me concerne, de savoir si,par sa participation effective, on doit valider ce processus démocratique qui semble n'être qu'un jeu factice dans la mesure où les protagonistes s'autoproclament comme la prochaine alternance à l'ère Sarkozyste sans pour autant réfléchir sur les conditions d'une véritable alternative à la mondialisation que certains nous vendaient comme heureuse, au carcan libéral que nous dicte le traité de Lisbonne..
Je ne suis pas convaincu par le prétendu effort de démocratisation qui ne vise qu'à faire émerger le meilleur candidat pour le second tour de la présidentielle, s'assurer le meilleur casting de désignation au détriment du projet. D'ailleurs, n'avaient-ils pas pris toutes les dispositions, par précaution et par réminiscence douloureuse du passé, pour éviter tout débat sur le fond puisque tous les candidats avaient voté le projet au préalable. A partir de là comment les différencier? Sur la personnalité, sur l'efficacité du régime amaigrissant, sur les différences idéologiques dont la ténuité n'échappe à personne.
Non la volonté légitime d'en finir avec la parenthèse Sarkozyste réactionnaire ne doit pas nous résigner à occulter les débats de fond, à ouvrir le champ des possibles pour s'engager dans une parenthèse alternative de transformation sociale.
Je comprends tout à fait que l'on puisse considérer des primaires comme étant une avancée démocratique, cela serait vrai si chaque candidat avait un programme personnel à proposer, ce que l'on pourrait croire en écoutant les six candidats à la candidature. D'une part c'est totalement faux puisque le PS a déjà une ligne programmatique à appliquer et d'autre part quel serait l'intérêt d'adhérer ou de soutenir un parti qui aurait plusieurs visions totalement opposées ?
C'est donc bien un attrape-couillon pour piéger un maximum de Français qui se retrouveront de nouveau coincés dans une politique libérale. Qui peut croire que même si Arnaud Montebourg devenait Président il appliquerait la totalité de ses propositions ? Tout au plus deux ou trois bricoles pour endormir ce bon peuple et retour à l'austérité et aux cadeaux à la mafia financière.
Non, ces six comédiens doivent prendre leurs responsabilités et rejoindre les familles politiques les plus proches des convictions qu'ils ont avancé lors de ce cirque médiacratique s'ils sont sincères.
Ah ces primaires ! L'UMP les trouve "modernes" (dixit Fillon). Ils vont surement utiliser le même système dès que possible. Évidemment, un tel éclairage médiatique, c'est tentant. Mais alors que deviendrons-nous au Front de Gauche quand l'UMP et le PS auront chacun leurs primaires? Encore plus sous l'éteignoir ! C'est la victoire du bipartisme à l'américaine! Personnellement je ne vais pas voter, je trouve que je ne suis pas concerné.
Trop bien JL Mélenchon sur la Cinq, P. Amar a fait, plusieurs fois, preuve d'empathie à l'égard de notre candidat (sourires complices etc...). C'est sans doute pour ça que Jean-Luc lui a proposé d'organiser la rencontre avec le candidat du PS. J'attends ce moment avec impatience !
Lors du Bondy blog et à la question "que ferez-vous dès votre arrivée au pouvoir ?" Jean-Luc Mélenchon a répondu "titulariser les 850000 précaires de la fonction publique". Évidemment on ne peut-être que d'accord mais ne devrait-il pas plutôt attaquer directement sur le thème des banques ? Ce serait peut-être plus fédérateur de parler de réglementation du système financier, de nationalisations... les gens en ont tellement ras-le-bol de ces prédateurs !
Ceci n'est pas un " hors-sujet " et pour ne plus parler des "Primaires du PS", je vous propose de réfléchir en lien avec le projet républicain de VI° république à l'indépendance de la Justice. Il ne faut pas oublier la thématique de la Justice, " l'une des dernières églises hiérarchiques militarisées" comme le dit lui-même Jean de Maillard, Vice-président au tribunal de grande instance de Paris. La VI ° république ne saurait exister sans l'indépendance de la Justice. Ce thème fut ce jour, celui d'une excellente émission de Stéphane Paoli sur France Inter. Le second volet de l'émission, sur le retour des milices fascistes en Hongrie, est aussi à écouter.
Je viens d’envoyer un mail à France 2 pour exprimer ma surprise et mon très vif mécontentement sur la diffusion du « feuilleton » de la campagne électorale lors du journal de 13h ce dimanche 9 octobre. En effet, s’il est normal que les journalistes enquêtent sur l’organisation des primaires au PS, sur la campagne du FN, de l’UMP, de EELV, du MODEM et sur le retrait de JL Borloo, comment se fait-il qu’il n’y ait eu aucun écho sur un des candidats à la Présidentielle déjà en campagne, JL Mélenchon ? Je n’ai pas manqué dans mon message de rappeler que JL Mélenchon était l'invité de diverses émissions de radio et de télé cette semaine et décliné les thèmes sur lesquels il est intervenu. Qu’il était également présent lors de la manifestation des retraités le 6 octobre à Paris et l’un des participants au meeting du Parti de la Gauche Européenne vendredi 7 octobre avec des acteurs du mouvement social et politique d'Europe. J’ai signifié que ne pas montrer aujourd’hui dans ce reportage l’actualité de la semaine d'un des candidats et non des moindres à la Présidentielle 2012, JL Mélenchon, est non seulement une erreur mais une faute professionnelle. Qu’il en va de l’avenir de la démocratie, de l’indépendance et de l’honneur des journalistes de cette chaîne. Je vous invite toutes et tous à en faire de même. Pour cela, aller sur le site de France 2.
Très bon "Revu et corrigé". Quand un bon vrai journaliste fait son métier...
Pour Jean-Luc Mélenchon et en soutien au message de GL (post 4).
Jean-Luc, vous devez absolument vous méfier de la nouvelle propagande mise en place pour pilonner la Syrie et l'envahir. La combinaison d'infos bidons et de rodomontades sarkoziennes sera la même que pour la Libye. Je me rappelle très bien que pour votre part vous aviez d'abord pensé voter contre la résolution de l'ONU sur la Libye. Combien alors vous n'auriez pas dû écouter ceux qui vous ont conseillé l'inverse, sans aucun doute convaincus que le "printemps arabe" s'était déplacé en Libye mais en vérité complètement intoxiqué par la machine de propagande de l'OTAN et l'aveuglement servile des journalistes occidentaux.
Vos propos sur l'Afghanistan prouvent votre lucidité sur la géopolitique mondiale. Ne tombez pas dans le nouveau piège tendu par les atlantistes. La Syrie puis l'Iran sont bien les deux prochaines cibles de l'OTAN. Interrogez-vous toujours quand ils vont diaboliser El-Assad ou Ahmadinejad, de la même manière qu'ils ont diabolisé Khadafi et de la même manière qu'ils le font avec Castro ou Chavez: quoique ces deux derniers s'inscrivent dans un tout autre contexte et sont beaucoup plus proches de nos idées, les ressorts de propagande vont être les mêmes. Lorsqu'en 1959, la révolution cubaine bat l'armée de Battista, les médias conservateurs répandent l'idée que les enfants cubains vont être envoyés en Russie pour être réduit en charpie et mis dans des boîtes de conserves. Aussi absurde qu'ait été ce mensonge, 16000 enfants cubains seront envoyés aux E-U sur la foi de cette rumeur fantaisiste. Hier c'était ça, aujourd'hui c'est les armées de Khadafi droguées au Viagra ou les fosses communes remplies d'os de chameaux, demain ce seront les baignoires de sang d'enfants dans lesquelles aimeraient se baigner El-Assad ou Ahmadinejad...
Primaires socialistes.
Parfois il faut savoir lire les évènements simplement. C'est Montebourg qui a réussi ce tour de force d'imposer les primaires comme mode de désignation face à des notables du PS habitués des petits arrangements de couloirs et plutôt frileux en matière de démocratie.
Il l'a fait car il ne se savait aucune chance de désignation en interne. Au vu de son isolement (à part Taubira, aucun notable du PS ne le soutient), il était lucide. Il sait pertinemment que l'appareil mondain du PS est acquis à l'odre des choses, à l'Europe libérale et qu'il ne fallait compter parmi les "tireurs de ficelles internes" aucune sympathie pour son positionnement rebelle. Il joue ainsi une belle dernière carte d'influer sur le Parti Socialiste en tentant de le reprendre à l'abordage avec le désir du peuple exprimé.
Ce large débat qu'auront représenté les primaires donnent de la légitimité au programme volontariste du FdG, car c'est bel et bien une copie de celui-ci que présente Montebourg, en lui donnant pour le coup une image "convenable" vu que c'est un socialiste qui le défend, et qui plus est avec toutes les bonnes manières du parfait gentleman.
Je regrette vraiment la nervosité de Mélenchon face à ces primaires et sa gêne envers Montebourg qu'il devrait appuyer publiquement, plutôt que de s'offusquer d'un mode de désignation, pour le coup on ne peut plus démocratique, vu qu'il s'agit d'un suffrage direct, loin des traditionnels arrangements de coulisses, où les états-majors négocient le placement de leurs poulains.
Je m'interroge du coup sur la tactique d'élargissement du FdG de Mélenchon et sur sa vision de la Révolution Citoyenne, que je croyais incitée à prendre des chemins de traverse ?
Je me dis en tout cas que c'est bien dommage d'être aussi amer que les gens "n'en fassent qu'à leur tête" !
@Jauresist !
C'est dommage que tu prennes un pseudo avec le nom de Jaures. Bref comme quoi nous n'avons pas regardé la même émission. Car tu parles de "revu et corrigé" n'est-il pas ? Je n'ai pas entendu un Jean-Luc Mélenchon amer, ni nerveux. Mais bon, comme ici nous sommes des personnes sympas, nous t'excusons volontiers. Nous avons l'habitude des personnes qui postent ici, avec des pseudos rigolos et qui racontent n'importe quoi.
Qué sé vayan todos camarados !