07oct 11
9 octobre 2011 / 21h50
Communiqué sur la primaire socialiste
Je félicite le Parti Socialiste pour ce beau résultat de la mobilisation de ses militants et ses élus depuis plusieurs mois. Sur les dix-sept millions d’électeurs de gauche du deuxième tour de 2007, il est parvenu à en rassembler plus d’un million et demi pour choisir son candidat. Je note que les votes ont placé en tête les deux candidats du programme officiel du Parti socialiste. Leurs nuances ont été trop faibles pour qu’ils soient clairement départagés. Mais je note surtout la percée spectaculaire d’Arnaud Montebourg et des idées de rupture qu’il porte dans des termes souvent identiques à ceux du Front de Gauche. Je forme le vœu qu’il n’en diminue pas la signification et la portée. J’espère donc qu’il n’accepte aucun marchandage ni arrangement de circonstances pour le deuxième tour. Quoi qu’il en soit, le Front de gauche aura son candidat au premier tour de l’élection présidentielle et je porterai avec le programme « l’humain d’abord » le projet de la sixième république, de la planification écologique, de la bataille pour juguler la finance et en finir avec le système de l’Europe du laisser faire.
Je devais m'exprimer ce lundi matin 10 octobre sur Europe 1 à l'invitation de Jean-Pierre Elkabach. Celui-ci m'a fait prévenir par SMS ce dimanche à seize heures (la classe!) qu'il annule notre rendez vous. C'est donc à ce lapin qu'il me pose que vous devrez mon absence et non à un refus ou un oubli de ma part. Je le précise car je ne veux pas connaitre la même mésaventure où d'autres s'excusèrent de mon absence en m'en rendant responsable. Au cas précis, dans la mesure où j'avais décliné les autres invitations pour respecter l'exclusivité de celle-ci, et dans le cas où vous seriez impatients de connaitre mon analyse, il vous faudra venir à Brive en Corrèze mardi 11 octobre pour le meeting que j'y anime ou bien regarder France 3 Limousin lundi soir.
Maintenant, retenez votre souffle jusqu’au vote des primaires ! Quel suspens ! Mais, ensuite, n’oubliez pas de respirer ! De toute façon, il le faudra bien. Car, aucun des problèmes soulevés ne redescendra avec la poussière ! J’en parle. Puis je vous tiens informés de la suite des pressions des USA sur l’Europe. Si vous voulez suivre ce feuilleton crucial pour comprendre les semaines qui viennent, il vous faudra revenir à ma précédente note qui fait le point sur le sujet. Puis il est question de la guerre d’Afghanistan. Enfin je parle de laïcité. Et de ses héroïnes. Oui.
Un grand merci à Nils Ruinet, auteur des photos qui illustrent ce billet. Pour le clin d'oeil, elles ont toutes été réalisées et retouchées avec son téléphone !
Avant le premier tour des primaires socialistes, je me risque à un petit bilan. Pro domo ! Je le fais au risque du résultat qui pourrait l’infirmer pour partie. Elles ont été un incontestable moment de politisation à gauche. Les débats ont été suivis. Ils ont fait réfléchir ceux qui y ont assisté. Sur le terrain, pour la première fois depuis longtemps les socialistes ont dû aller au contact non pour vendre des salades locales mais pour convaincre de politique nationale et des différences de ligne politique plutôt que d’étiquette. Je ne m’exagère pas cet épisode militant mais je le prends en compte. J’en suis gourmand car je ne perds pas de vue qu’il y aura des lendemains d’expectative pour ceux qui se seront laissés convaincre, mais dont le champion(ne) sera battu(e). Au deuxième tour ils devront choisir que faire. Puis les électeurs des cinq battus devront ensuite savoir s’ils choisissent de soutenir le vainqueur au premier tour de la présidentielle où s’ils font un autre choix à gauche. Ce sera le troisième tour en quelque sorte. On peut l’organiser si le(a) survivant(e) accepte de débattre avec moi.
Ce premier épisode ne nous aura pas desservis. Il aura même profité au Front de Gauche de bien des manières. Les interventions de Montebourg surtout, mais aussi celles de Ségolène Royal sur maints points, ont désenclavé le vocabulaire et les thèmes portés si longtemps par nous seuls. Il est frappant de voir combien le centre de gravité du débat s’est déplacé sur la gauche depuis cet été où l’on assista au concours du champion socialiste de l’austérité. L’autre apport pour le Front de Gauche est venu des éclaircissements reçus sur le positionnement des candidats socialistes à propos de plusieurs questions essentielles. En particulier celles du partage des richesses et du système d’alliance. Sur le SMIC et sur le choix entre l’alliance au centre ou celle avec le Front de Gauche, nous sommes fixés. Mais que de révélations également en cours de route ! Par exemple sur le statut des enseignants que les deux premiers dans les sondages veulent changer pour faire « travailler plus et gagner plus ». Comment sera perçu le chassé-croisé entre Hollande et Aubry sur la dépense éducation ? On ne sait pas. Mais il restera selon moi un froid sévère entre ces deux-là et le monde éducatif. En effet sur le terrain on a bien compris que tous les deux veulent faire travailler tout le monde davantage. Tous les deux disent bien d’autres choses inacceptables. L’un en proposant 60 000 créations de postes avalise 16 000 suppressions. L’autre réitère son idée saugrenue d’un nombre d’élèves par classe en fonction de la situation sociale du quartier.
Ces clarifications en tout genre nous aident pour le lendemain de ces primaires. Elles seront présentes dans le débat quand les électeurs de gauche devront choisir entre le Front de gauche et le vote socialiste. Dans les milieux et les réseaux les plus politisés ou les plus au fait des dossiers tout cela compte beaucoup. Et c’est de ces milieux-là que va partir la mobilisation citoyenne à gauche pour l’élection présidentielle. Voici venu le moment de collationner les réponses faites à mon invite aux socialistes de choisir entre l’alliance au centre et l’alliance à gauche. Je compte sur mes commentateurs pour rafraichir les déclarations s’ils en trouvent d’autres plus explicites. Car on a compris que le flou est toujours l’indice d’une prédilection inavouée. Et pour être plus net je dis que ceux qui ne savent pas répondre clairement sont en fait des amis de l’alliance au centre qui n’osent pas le dire aujourd’hui et qui tromperont tout le monde à la fin. Je fais le tour donc d’un verbatim à l’autre. Voyons François Hollande : "C'est au second tour que les uns et les autres auront à prendre leur responsabilité. Il faudra faire accueil à tous ceux qui le voudront à condition qu’ils acceptent le projet". Martine Aubry : "au-delà de la gauche, des républicains, des démocrates voudront, je l'espère, s'associer à nous." Ségolène Royal : "Je prends l'engagement de veiller à dépasser les clivages politiques. Cela n'empêche pas de rassembler d'abord son camp. Ce que je veux pour la France, une majorité constructive avec les centristes humanistes, des gaullistes sociaux"
Arnaud Montebourg : «Je pense qu'il n'est pas nécessaire de construire d'alliance avec des partis pour bâtir une majorité présidentielle. C'est la majorité parlementaire qui le nécessite, et, en ce qui me concerne, je crois possible une alliance avec les Verts, les radicaux de gauche, les républicains de Jean-Pierre Chevènement, le Parti communiste et le Front de gauche. Je ne crois pas que le centre existe. » Enfin Manuel Valls : « Nous devons rassembler la gauche et les écologistes, à condition d'avoir clarifié de nombreux débats. Mais je reste convaincu que des hommes et des femmes comme Dominique de Villepin, Français Bayrou ou Corinne Lepage, pour ne citer qu'eux, peuvent faire partie, s'ils le souhaitent, d'une majorité de large rassemblement.». Au cours des dernières heures Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont fait l’un et l’autre des déclarations sur ce thème et pour me répondre dont je les félicite. Valls a dit sur BFM-TV qu'"évidemment" il voulait s'allier avec Bayrou. Et Montebourg a dit hier soir sur Beur FM qu'il était "dans une stratégie de Front populaire, c'est à dire de rassemblement des gauches pour bâtir une alternative". Ils ont dit des choses exactement inverses mais ils les ont dites clairement et sans détour. Je les en remercie l’un et l’autre.
Je n’ai pas compris quelle logique politique organisera le second tour de ce vote. D’habitude, au deuxième tour d’une élection, on vote pour le candidat de gauche le mieux placé. Ce cas de figure ne s’applique pas ici, cela va de soi. Ils sont tous membres du même parti. Mais chacun nous a dit qu’il était assez différent de l’autre pour se sentir vocation à se présenter. S’agirait-il alors de dire quelles sont les différences les plus ressemblantes ? Paradoxe. Il n’y aura donc que deux attitudes possibles me semble-t-il pour les recalés du premier tour. Ou bien laisser passer le mieux placé ou bien le déclarer tellement insupportable qu’on accepte n’importe quelle coalition pour le battre. Mais alors quel désaveu a assumer pour les perdants au moment il leur faudra faire campagne. C’est pourquoi je parie que si l’écart entre le premier et le second est supérieur à dix points, le suivant se retirera purement et simplement.
A présent il faut admettre que les socialistes en dissolvant leur parti dans le mécanisme des primaires ont ouvert une nouvelle période de leur histoire. Par contrecoup nous y sommes tous impliqués. Et ce n’est que le début. Viendront inévitablement les primaires pour la tête de liste aux élections municipales ou cantonales et régionales. Nous devrons alors bien réfléchir à ce qu’il faudra faire. Car ce qui vient d’apparaître à cette occasion c’est que nous sommes, de fait, que cela nous plaise ou non, protagonistes de ces votes. Beaucoup de personnes qui vont voter Front de gauche au premier tour de l’élection présidentielle vont pourtant aller voter aux primaires socialistes. Je le sais bien. Pas mal sont venues me le dire, à la manifestation des enseignants et à celle des retraités par exemple. Que je n’y aille pas et que j’explique pourquoi ne les a pas dissuadés. Comme je l’ai dit, chacun n’en fait qu’à sa tête. Je n’y peux rien. Je sais que c’est comme ça que tout se fait à présent. Et j’ai bien des raisons de ne pas m’en plaindre. J’imagine qu’il en ira de même pour les élections locales. Je ne parle pas seulement des nôtres qui voudront y voter mais de ceux qui voudront y concourir. Ceux qui ont ouvert leur boite de Pandore ne sont pas prêts de pouvoir la refermer !
Le rôle des Etats-Unis dans la crise bancaire qui secoue l’Europe a occupé beaucoup de ma précédente note. Il ne sera pas dans l’actualité, comme d’habitude avant que les carottes soient bien cuites. Pourtant je ferai la vigie avec mon équipe. Et chaque jour me confirme dans mon analyse. J’irai volontiers plus loin en disant que cet épisode est peut-être le choc voulu pour accélérer la constitution du grand marché transatlantique prévu pour 2015. En attendant Obama vient de remettre de l'huile sur le feu de la crise en cours. Il a expliqué hier que les Européens « doivent agir vite ». Et il a poursuivi sa leçon : « J'espère vraiment que d'ici au sommet du G20, ils auront un plan d'action très clair et concret qui sera à la hauteur ». Une manière de se préparer à charger l'Europe de la responsabilité d'une récession mondiale et de l'aggravation des difficultés des Etats-Unis : « les problèmes que l'Europe traverse aujourd'hui pourraient avoir un effet très réel sur notre économie, au moment où elle est déjà fragilisée ». Rendre l'Europe responsable du déclin économique des USA, il fallait oser! Il ne dit mot bien sur des raisons de l'attaque contre les banques européennes partie de Wall Street cet été, via les fonds américains qui ont coupé les financements en dollars des banques françaises. Ne perdons jamais de vue que les difficultés de l'économie états-unienne n'ont rien de conjoncturel. Ce pays est hautement cancérisé par la finance. Et son salut ne tient encore qu'à sa capacité à accaparer l'épargne mondiale grâce à la domination artificielle du dollar. Dans l’immédiat, pour Obama, cette charge nationaliste contre l'Europe est avant tout un instrument de politique interne contre les Républicains qui s'apprêtent à rejeter au Sénat son plan de relance. Que ces charges contre l'Europe aient des effets dévastateurs sur les marchés européens convient à toutes les factions de l’Empire. Les Etats-uniens sont donc lancés dans une fuite en avant qui finira mal. Pour eux aussi.
Les dix années de guerre en Afghanistan sonnent aussi lamentablement que le reste du bilan pitoyable de la décennie commencée avec l’attentat contre les tours new-yorkaises. Bobards, paranoïa, pétrole, corruption, opium et billard à trois bandes avec la Chine, surtout et, du coup avec le Pakistan et l’Inde. « Nous défendons en Afghanistan la liberté du monde » avaient psalmodié les va-t-en-guerre de l’UMP et du PS. Dix ans plus tard la phrase paraît plus incongrue que jamais. Depuis qu’Obama a évoqué le départ, la panique, sur place, est montée d’un cran. Pas la liberté du monde qui n’est décidément guère concernée. Mais la servilité des dirigeants français s’est étalée. Car Nicolas Sarkozy a immédiatement embrayé sur Obama, lui qui, avant cela, ne voulait pas seulement entendre évoquer l’idée du retrait. Les socialistes ont fait aussi nul. Laurent Fabius avait lancé l’idée « d’évaluer » après 2012 la situation. Les autres, plus ridicules, avaient claironné qu’on verrait si les objectifs fixés au début de l’intervention avaient été respectés. Tout le monde a changé de pied au premier coup de sifflet nord-américain. Les voici tous dorénavant partisans du retrait, sans qu’aucun bilan ne soit plus demandé ni aucune évaluation ne soit nécessaire. Une guerre commencée pour aider la compagnie pétrolière UNOCAL à réaliser ses projets, puis continuée faute de moyens de l’arrêter. Une guerre dont on ne sait pas nommer l’ennemi. Il y est tantôt questions de « rebelles », d’autrefois de « talibans » et parfois même « d’insurgés ». Des prétextes de l’intervention initiale il ne reste rien. La constitution inclut la loi religieuse, les talibans sont installés à la table des négociations, les gouvernants sont une caricature de tyrans ineptes et corrompus, la culture du pavot représente 90 % du potentiel mondial. Pourtant cette aventure est un des moteurs de l’économie américaine. Depuis 10 ans, leurs dépenses militaires sont passées de 16 % à 20 % des dépenses fédérales. Le budget du Pentagone a ainsi doublé en 10 ans. Il est devenu le cœur politique et financier de l'Etat. Selon les calculs de l'université américaine Brown, 10 ans de guerre en Afghanistan ajoutés aux 8 ans de guerre en Irak ont entrainé 4 000 milliards de dollars de dépenses militaires. Un « effort de guerre » qui fonctionne comme une gigantesque subvention aux industries et au commerce nord-américain. Le budget de la guerre représente plus de la moitié de l'augmentation de la dette publique états-unienne passée de 6 800 milliards de dollars en 2001 à plus de 14 000 milliards aujourd'hui. Une tendance confortée par Obama, dans la continuité avec Bush. Pour 2012, en dépit du contexte d'austérité, le budget du Pentagone est encore augmenté de 5 milliards.
A l'occasion du 10ème anniversaire des attentats du 11 septembre 2001, on a beaucoup entendu parler des victimes new-yorkaises. Et jamais du bilan effroyable de 10 ans de guerres de l’Empire menées en leurs noms. Depuis le 11 septembre 2001, selon l’université américaine Brown, les conflits dans lesquels les USA sont engagés ont en effet entraîné 225.000 morts dont 172.000 civils tués. C’est 75 fois plus que le nombre de tués lors des attentats du 11 septembre ! Et c'est sans parler des 365.000 blessés et 8 millions de réfugiés et de déplacés dont sont responsables les guerres de l'Empire. A présent, le niveau des perturbations régionales provoquées par la guerre d’Afghanistan, les nouveaux tracés de pipeline et la géopolitique locale, aux portes de la Chine et de l’Inde, fournissent un riche nœud de vipères. La guerre d’Afghanistan est un ventre à conflits, très fécond. Qu’y font les Français ? Pourquoi demander encore à nos soldats de mourir, pourquoi martyriser encore la population locale ? Il faut partir. Le plus tôt sera le mieux. Par exemple en mai 2012.
Elisabeth Badinter nous avait blessés à propos de laïcité en affirmant que seule Marine le Pen la défendait encore. Je l’ai écrit ici : c’est à cause de l’estime et de l’affection que nous avons pour Elisabeth Badinter que cette phrase, qui est un contre sens complet, nous avait couté. J’ai pu lire dans le commentaire d’un lecteur de ce blog qu’elle a depuis assez rectifié le propos initial pour que nous nous sentions rassurés et soulagés. En vérité elle a précisé sa pensée. Un ami très cher comme Henri Peña-Ruiz m’a appelé pour m’enjoindre la prudence. Il me rappelle qu’Elisabeth Badinter est notre amie, qu’elle est au-dessus de tout soupçon. Je serai bien le dernier à vouloir lui chercher querelle. Avons-nous eu autant de si splendide figure de notre combat ? Tant de gens nous ont-ils appelé à penser juste comme elle l’a fait ? Et je précise ceci : j’ai eu à penser à sa suite avec ses mots et pourtant contre elle dans le débat sur la parité ! Le bon maitre est celui qui apprend à se déprendre de soi, non?
L’occasion m’est ainsi donnée d’aller plus avant sur ce thème. Je veux recommander le livre de Pascale Le Néouannic, le « Petit manuel de laïcité à usage citoyen » qu’elle vient de faire paraître aux éditions Bruno Leprince. Il vient de loin. Pascale anima d’abord l’atelier législatif du Parti de Gauche qui a conduit à la proposition de loi laïque déposée par Marie-Agnès Labarre, la sénatrice de l’Essonne que les Socialistes et les Verts ont rayée de la liste des élections sénatoriales. A chacun ses héros ! Après cela Pascale Le Néouannic a été convaincue d’écrire. La demande d’un manuel était très forte chez les militants. Le travail de sensibilisation permanente qu’a réalisé Henri Peña-Ruiz dans les rangs du parti et par ses conférences, a amplifié la sensibilité des nôtres sur le sujet. Au demeurant les groupes d’élus du Parti de Gauche ont été très vigilants dans toutes les assemblées. C’est un fait. Leur action a parfois permis le recul des petites combines de subventions indues aux organismes confessionnels. Au minimum ils ont rétabli une vigilance d’un côté et des précautions de l’autre. Les deux ont interrompu l’ambiance de connivence qui prévalait jusqu’à leur arrivée. Dans ces conditions on peut parler d’un renouveau de la vigilance laïque dans ces assemblées. Ce n’est que le début. Mais l’élan est donné. A présent de tous côtés les timidités s’ébrouent. Des opportunistes changent de casaque.
La forme du livre en fait un manuel de combat accessible dont chacun peut se nourrir. Le « Petit manuel de laïcité à usage citoyen » de Pascale Le Néouannic nous éclaire sur les dangers d'une vision régressive et instrumentalisée de la laïcité : « La laïcité ne s'oppose pas à la foi religieuse, écrit-elle. Au contraire elle construit l'ordre politique en faisant abstraction des positions spirituelles des uns et des autres, garantie de la liberté de conscience. » Tous les désordres et confusions entretenus ces dernières années à droite mais aussi parfois à gauche y sont passés au crible : la communautarisation de l'argent public, le financement des écoles confessionnelles, l'instrumentalisation de la laïcité par l'extrême droite, les manœuvres autour d'une laïcité prétendument « positive » ou bien « ouverte », les débats nauséabonds sur l'identité nationale, la mise en avant de la « liberté de religion » et non de la « liberté de conscience ». Dans sa préface, mon ami le philosophe Henri Peña-Ruiz montre que l'émancipation sociale du peuple ne peut être dissociée de son émancipation juridique et politique. Contre un « capitalisme clérical » qui a intérêt à opposer entre elles des communautés, notre conception d'une République laïque a comme fin l’intérêt général, en rendant possible l’unité du peuple qui peut le discerner. Je rappelle : Pascale Le Néouannic, « Petit manuel de laïcité à usage citoyen », préface d’Henri Peña-Ruiz (Editions Bruno Leprince, 6 euros).
Toujours sur ce sujet de la laïcité, dans un registre plus personnel. Peut-être avez-vous lu ou entendu parler de mon petit opuscule « Réplique à Nicolas Sarkozy, chanoine de Latran ». Je l’ai rédigé après que Nicolas Sarkozy est allé accepter le titre de curé d’honneur de la paroisse du pape à Rome. Le texte de son discours à cette occasion était tout simplement inouï de provocations. A l’époque il triomphait. On se souvient aujourd’hui de ce texte seulement parce qu’il y était question de la supériorité morale du curé sur l’instituteur. J’en tirai une conférence dont le principe fut discuté entre amis. Puisque Sarkozy était allé à Rome chez le pape dire ce qu’il avait à dire sur la laïcité, je lui répliquerai dans un registre symbolique parallèle : au siège du Grand Orient de France. Quinze loges décidèrent d’inviter à cette conférence début 2008. Après quoi ce fut ma première collaboration avec l’éditeur Bruno Leprince. Le texte de mon intervention relue et corrigée fut imprimé et mis en place en quinze jours. Un exploit. J’en avais fait également une édition pour mon compte rendu de mandat de sénateur. Je m’étais hâté de cette façon car une transcription de ma conférence avait été mise en circulation dans des conditions somme toute très fantaisistes. Et aussi parce que j’avais été impressionné par l’écoute dont j’avais bénéficié comme par l’incroyable affluence qui s’était constatée sur place au point qu’il avait fallu fermer les portes d’accès au bâtiment. Ainsi se signalait une formidable attente qui ne trouvait pas son compte dans l’eau tiède qui coulait alors et les capitulations en rase campagne que les socialistes notamment avaient donné à voir. L’exercice de réécriture fit aussi son effet sur moi. J’approfondis le thème et la cohérence de mon analyse. En particulier je connectais en profondeur l’offensive Sarkozyste à son corps doctrinal, la théorie du choc des civilisations de Samuel Huntington. Je prononçais ensuite quatorze ou quinze fois cette conférence en divers endroits du pays. Je me souviens que je suivais le plan de mon propos, à mesure que je le prononçais, en plaçant le doigt sur le chapitre en cours. Car plus je répétais mon discours, qui ne fut jamais rédigé, plus j’avais le sentiment irréel de ne plus savoir où j’en étais. Je n’ai jamais eu ce deuxième texte en main. Il est en cours de transcription. Car un film en fut fait à Lyon. Il est en ligne.
Le club « Pour la République sociale » en fit un cd. Je ne sais pas s’il en reste encore des exemplaires quelque part dans un placard à archives. Je recommande cependant ce document à ceux que la question laïque intéresse dans sa dimension géopolitique. Je conclus ce récit de souvenir par une ultime anecdote. Après les élections européennes le président Nicolas Sarkozy invita les chefs de parti à le rencontrer. Nouvel élu au parlement européen, alors président du Parti de Gauche, je me rendis à l’Elysée. Pour la première fois depuis bien des années, j’entrais de nouveau dans le bureau où j’avais rencontré autrefois le président Mitterrand et j’avoue combien j’avais été secoué. Après commença la conversation somme toute assez tranquille et courtoise. J’offris mon petit livre « réplique au chanoine de Latran » à Nicolas Sarkozy. Il en sourit. Moi je me dis que j’avais fait mon travail puisque l’intéressé avait reçu en main propre la réponse du fils de l’institutrice ! Si vous aimez les symboles et les fils rouges de l’existence, vous goûterez peut-être cela autant que moi à ce moment-là.
A présent encore un mot à partir d’une expérience personnelle. Voici une petite chronique ordinaire du travail parlementaire au Parlement européen comme j’ai envie de vous en présenter après chaque session tant j’en suis exaspéré. Non je n’ai pas l’intention de vous parler du Thalys, le train pour Bruxelles, qui est tout le temps « retardé », à l’arrivée ou au départ ou en route. J’ai sur l’estomac tout autre chose. Le travail parlementaire lui-même. Lors de la dernière séance parlementaire de Strasbourg, nous devions nous prononcer, entre autre, sur six textes, cinq règlements et une directive mettant en place ce qu'on appelle « la gouvernance économique européenne ». Des textes d’une portée considérable. Rien de moins que de les textes à transposer dans les lois nationales – une transposition à la lettre pour ce qui est des règlements – de tout le système de contrôle des budgets des Etats et des sanctions qui puniront les "écarts" des Etats. Vous vous souvenez de mon compte rendu sur ce point : ces sanctions sont graduées de 0.1 à 0.2% du PIB ! Elles sont prévues pour les Etats de la zone euro qui dévieraient de l'objectif budgétaire désormais institué pour tous les pays: entre l'équilibre budgétaire et 1% du PIB de déficit ! Je rappelle pour mémoire encore que nous avions déjà eu à nous pencher sur ce "paquet" gouvernance économique en juin dernier. A l'époque, la majorité parlementaire avait réservé son vote. Elle comptait influencer encore la rédaction finale du texte par le Conseil. Nombre de ses amendements durcissaient les sanctions proposées par la Commission et demandait à ce que le Parlement européen ait un rôle plus prégnant dans le dispositif de contrôle mis en place. Entre juin et septembre, plusieurs discussions de conciliation se sont tenues entre le Conseil et les députés de la commission parlementaire de l'économie et des finances (ECON) que le Conseil voulait bien convoquer. Parfois seuls les rapporteurs étaient conviés aux discussions laissant ainsi les négociations entre les mains d'une seule tendance politique, la droite. Le Mardi 20 Septembre, les députés membres de la dite commission parlementaire de l'économie et des finances ont eu la joie d'apprendre que le Conseil ECOFIN, c'est-à-dire les ministres européens de l’Economie et des Finances, étaient parvenus à un accord sur ce fameux "paquet législatif". Etonnant ! Très étonnant ! Car la réunion durant laquelle nos ministres se sont mis d'accord sur ce "paquet" était une réunion réputée "informelle" à laquelle avait été convié, à la surprise générale, Monsieur Timothy Geithner, Secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis d'Amérique de son état ! C'est donc le mardi dans l'après-midi que mon collègue Jürgen Klute, député européen pour Die Linke (Allemagne) nous fait parvenir en bon anglais une série d'amendements validés par le Conseil. Tous se référant à des textes dont nous ne disposions pas « to technical reasons" selon les termes employés par le Conseil. Une honte ! Le lendemain, mercredi 21 septembre, les services du Parlement européen proposaient aux députés de la commission ECON une version des rapports sur lesquels nous avions votés en juin intégrant les amendements du Conseil. Bien sûr il ne s'agissait pas de versions définitives. Le tout, vous le devinez à présent, nous a été transmis dans la seule langue anglaise. Les versions définitives et en langue française ne venant pas, il a fallu travailler… sur les brouillons. Mes assistants ont dû traduire l'ensemble pour parvenir à y comprendre quelque chose. Voilà comment on prend des décisions importantes dans l'Union Européenne. Dans l'urgence, à partir de brouillon et en étant obligés de traduire soi-même de l'anglais ! Les versions définitives des rapports amendés ne nous été transmises que la veille du vote à 10h. En anglais. La version française était, elle, enfin disponible à 14h. Le lendemain ! La majorité du Parlement votait en faveur de ces six textes. Inclus les députés français de droite qui acceptent d’abdiquer l’indépendance de leur pays dans la langue de l’occupant financier ! Ainsi se règle le sort des Etats dans l’Union européenne.
Ca sert à quoi d'aller voter pour un candidat auquel on ne croit pas en la victoire (message 401), dites moi ? ! Ben voilà pourquoi on l'aura dans le baba, si un maximum de gens se disent "Mélenchon il est extra mais c'est encore trop tôt pour son heure de gloire et après il sera trop tard"... Si au lieu d'être défaitistes, tous ces gens votaient Front de Gauche, on aurait sans doute une chance d'avoir Mélenchon aux commandes. Perso, quand je n'y crois pas, je ne vais pas voter ! Je veux bien faire mon devoir de citoyenne, à condition que ça rejaillisse positivement sur mon moral et dans ma vie quotidienne aussi. Et c'est pour ça que Hollande n'aura jamais ma voix, si par malheur il ne restait que lui pour représenter la gauche, même face à Marine Le Pen. Comme certains ici le disent, si on en arrive à un résultat aussi déplorable et bien il sera trop tard pour l'infléchir et ce n'est pas en votant pour un mou dans son genre qu'on s'en sortira. Restera plus qu'au peuple de se sortir de ce bourbier par le haut et par lui-même. Du radicalisme sinon rien, voilà ma devise !
@ citoyenne21 (402)
"Ca sert à quoi d'aller voter pour un candidat auquel on ne croit pas en la victoire (message 401), dites moi ?! Ben voilà pourquoi on l'aura dans le baba.....Perso, quand je n'y crois pas, je ne vais pas voter ! "
C'est précisément cette 2ème attitude, la votre, qui est préjudiciable. Aller voter pour un candidat sans croire à sa victoire n'a pas d'incidence sur le résultat, mais l'attitude "quand je n'y crois pas, je ne vais pas voter", si.
Une alliance entre Arnaud Montebourg et Jean-Luc Mélenchon serait la meilleure chose à faire !
@citoyenne 21
100% d'accord avec vous. Les socialos, ont les à vus à l’œuvre et je ne vois pas en quel honneur ils mèneraient une politique de gauche. Quant à voter utile, c'est vouloir prendre le moins pire, c'est à dire, rester dans la médiocrité et participer à une parodie de démocratie. Alors, autant se faire plaisir et voter pour le candidat proche de ses idées. La seule chose que veulent le PS et l'UMP, c'est le bipartisme. Une grande intellectuelle de l'UMP se nommant N. Morano l'avait d'ailleurs clairement dit il y a quelques mois de cela...
@Mme Nadine Bompart.
Mme, vous n'êtes sûrement pas idiote. D'ailleurs personne sur ce blog, en tout cas sur la lecture de tous les posts (re hommage au webmestre). Mais hé, les gens, faudrait se calmer un peu. La seule chose à déplorer ici c'est le ton agressif de certains à l'encontre de personnes qui ne font qu'exprimer un avis.
Cela dit Mme Bompart, j'ose me permettre de vous dire que vous vous trompez. D'une part "Citoyenne 21" vous en donne une excellente explication. Et par ailleurs, j'ai exprimé hier un coup de blues(post329) sur l'éventualité d'une victoire de M. Aubry. Or aujourd'hui après les déclarations de M.Montebourg, je suis un peu requinqué. S'il ne donne pas de consigne de vote, Hollande peut être le candidat des socialistes. Et là, si le FdG fait son boulot aussi bien qu'il le fait jusqu'à maintenant, en trouvant bien sûr toutes les failles pour percer le mur des médias inféodés, notez bien Madame, c'est M.Mélenchon qui sera au second tour. Et il le mérite tant, comme le Front de Gauche.
Alors faites comme moi et bien d'autres, si vous souhaitez vraiment que nos idées soient devant, achetez le PPP par paquet de 10 ou 20, et revendez-les avec les explications qui vont bien (M.Généreux vous aide énormément pour ça, par exemple).
Front de gauche présidons et n'oublions pas "plus vous partagez plus vous possédez"
@ Marcel21
Je tiens à mon intégrité de citoyenne et ne me considérant pas comme un mouton, je ne suis pas adepte du vote automatique. Voter utile ? Pure perte de temps ! Si on veut que ça change, vaut miser sur du neuf et savoir ce qu'on veut ou ne veut plus et prendre des risques. Si on a peur que la majorité ne vote pas Mélenchon et que du coup on préfère offrir son vote au PS croyant qu'on aura plus de chance d'atteindre son objectif en tournant autour du pot, c'est un coup pour rien. Je sais bien que je fais partie d'une minorité de gens et que mon attitude ne déclenchera pas un suivi massif, la plupart votant par principe, quel que soit le candidat, du style qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... Et bien non, moi je ne veux pas d'une ivresse factice. Donc mon attitude, rassurez-vous, n'aura pas de répercussion sensible ! Par contre les attitudes automatiques vont faire beaucoup de dégâts.....
Je suis pour que le FdG réponde sans tarder a la lettre de Montebourg, mais qu'il reste au PS.
L'avantage avec AM, c'est la réaction que cela entraine auprès des médias (les chiens de gardes des politiques et du capital). En effet sur sa composante de démondialisation, il se fait attaquer alors qu'il a raison !
Qu'est-ce que l'on a fiche que la Chine devienne riche si cela se fait sur le dos des gens en Europe. Le protectionnisme économique est maintenant présenté comme impossible par les apprentis économistes journalistes (des nuls en quelque sorte), la ré-industrialisation comme une aberration économique, alors qu'il s'agit de la survie du continent !
L'Europe et les malades qui l'on laissé partir dans les mains des économistes va conduire à une contraction, donc un appauvrissement encore plus dur. Nos débats seront finalement stériles face au chacun pour soit et au délitement total de la société. Des bataillons de gardes mobiles ne suffiront pas à contenir la chute de l'Empire Européen ! Ensuite les fascistes, comme en 33, reviendront pour ramasser la mise et nos pays Européens auront été détruits par les USA et la Chine. Au mieux nous en seront les prostituées de ces 2 nations.
AM, pose la bonne question, au bon moment. qu'il soit le 1er ou le 2eme à la poser n'a pas d'importance. Ensuite, l'important et de voir comment son propre parti va essayer de contourner ses demandes tout en faisant semblant de les satisfaire. Le PS à décidément les même moeurs que l'UMP.
Le signal d'alerte est tiré. Il indique que l'Europe nous conduit à la destruction de nos sociétés et à l'enrichissement de banques qui jouent avec l'argent par ennui, au lieu de mettre cet argent au service de l'Humain (médecine, aides sociales des plus démunis, aide à la jeunesse, etc.)
AM nous montre en fait que nous allons à notre propre destruction, lentement, mais surement.
Maintenant le problème est de savoir comment articuler intelligemment les 17% de AM avec le programme de FdG.
Je vois des posts défaitistes sur les résultats des primaires, en tirant des plan sur la comète sur l'avenir du vote FdG ou PS. Il ne faut quand même pas oublier qu'il reste 7 mois avant le premier tour, et que notre représentant va imposer nos idées. Même si il y a un matraquage médiatique pour le vote utile du PS, je pense qu'une grande partie du peuple se rend compte que ce parti est fait de mous et d'arrivistes. Il faut absolument, et c'est notre dernière chance, que Jean-Luc Mélenchon soit au deuxième tour, sinon nous coulons. Alors haut les chœurs !
Petit rappel : ce serait bien qu'il n'y ait pas que trois chiens et quatre pelés aux manifs du jour, non ?
Les Primaires ? De qui est composé le score d'AM ? Certains commentateurs le trouvent normal au vu du résultats acquis par les motion "de gauche" du PS. Car si une moitié de cette "gauche" s'est reporté sur MA ou SR ou... L'autre moitié vient des électeurs PG/PCF/Verts qui ont cru que c'était une bonne idée de participer...
Quid, maintenant ? A mon avis, tous ces électeurs exogènes vont rentrer à la maison et regarder le match Papandreou/Mamandreou. Car Aubry, ne l'oubliez jamais, se serait effacé derrière DSK, qui la soutient, et qui sera nommé premier ministre au premier coup de tabac de l'Europe !
La « lettre » de Montebourg, ça me fait penser au « Pacte écologique » de Hulot que tous s’étaient précipités pour signer des deux mains, pour le sort que l’on sait ! Des deux mains, sauf peut-être pour Ségolène Royal. Ségolène qui ne m’a pas fendu le cœur, mais quand même, elle aurait été bien avisée de sentir venir le vent ! En dépit de cette pugnacité que lui avait reconnu Jean-Luc Mélenchon.
Et notez bien, les gens, que l’on dit « PG » et non PDG (C’est dit dans la vidéo).
Aubry ou Hollande, c'est bonnet blanc ou blanc bonnet, du "delorisme" ou comment faire passer, avec quelques aménagements homéopathiques qui préserveront l'essentiel des privilèges de la bourgeoisie, et le moins de douleurs possibles, la pilule de la crise actuelle du capitalisme en attendant la prochaine (au cas où il y en aurait une autre plus tard)!
Mais Hollande a quand même, un avantage; 8 points d'avance, plus de chances de battre Sarko (dans les sondages) et surtout de libérer un boulevard plus vaste devant le FdG et son candidat JLM!
@ Nadine bompart
Bien sûr que je rêve que Mélenchon gagne les Présidentielles, mais je ne suis pas idiote, je sais que ça n'arrivera pas En tout cas pas cette fois-là... Et après il sera trop vieux ! Je préfère la Social-démocratie à la Droite Populaire au pouvoir. Quitte à choisir un moindre mal... Et puis, on aura peut-être un peu d'influence sur celle-là, aucune dans le cas contraire... Oui, je suis pragmatique ! Et alors ?
Non non moi je ne vous trouve pas pragmatique, juste quelque peu résignée, mais ça peut se soigner en militant... Et il tient la forme notre porte parole :aux meetings lorsque je l'ai vu et croisé son regard, j'en ai conclu que celui-ci pétillait de la jeunesse de ses trois fois vingt ans... Merci tout de même pour les idiots qui y croient et qui se battent pour le peuple au Front de gauche (le rêve, ça conserve...assurément !)
Si l'on regarde de près le score AM et SR on note 24% ! çà veut dire que ce parti n'est pas encore sensible à la crise ou que les Français ne sont pas encore mûrs pour aller plus à gauche.
Contrairement à ce qui est dit de partout "l'aile droitière" à gagné la primaire. Les 24% ne suffiront pas à réaliser une pression suffisante sur une Martine Aubry, par exemple, qui va pas vouloir casser le "bébé européen" de son père pour faire plaisir à AM.
Car l'Europe de la finance est le critère du PS ! Rien que çà suffit à m'éloigner définitivement de ce parti de libéralisme.
D'ailleurs je vais vous dire, le PS à déjà prévu une stratégie pour contourner le vote de la Vrai gauche. Il va pactiser avec le centre, le Modem pour récupérer les électeurs qui lui manquent à gauche.
Je pense que cette primaire nous aura appris qu'il n'est plus possible de ramener à gauche ce parti. AM et SR se sont définitivement grillés, ils n'y peuvent rien. Reste à savoir quelle est leur place maintenant et où ils seront plus utile pour défendre la vraie gauche.
Jean-Luc Mélenchon assiste surement avec recul face à une guerre interne commencée sous 2007 avec la candidature non voulue de SR par les éléphants et qu'il comme par hasard avait perdu son élection.
Mme Aubry à offert à Sarkozy un vélo. Elle offrira rien à Jean-Luc Mélenchon au mieux de l'écouter, mais pas plus.
Donc ceux qui ont soutenus ce vote primaire ont perdu 1 euro et n'ont finalement rien fait bouger. Reste maintenant à garder le cap d'une plateforme de gauche (FdG) où tout les déçus pourront venir se rassembler. C'est surement la dernière chance que les gens d'en bas aient des représentants utiles.
Alors le Front de gauche tout simplement, et adieu le PS.
Bonjour,
Encore une scandaleuse omerta et des insinuations cyniques, malhonnêtes et insupportables! J'ai regardé "Mots Croisés" sur les "Primaires Socialistes". Le croirez-vous? Sur toute la durée de l'émission qui a, hélas pour le service public, débordé comme toujours sur l'horaire prévu, et qui a été un modèle de verbiage inutile avec une Nadine Morano en grande forme (et on sait ce que cela veut dire), pas une seule fois n'ont été cités le Front de Gauche ni son programme, ni J-L Mélenchon, ni le PC, ni le PPP, dont nombre de propositions recoupent, se superposent ou ont inspiré celles de A Montebourg dont il a été largement question (et comment non) dans cette émission ! Propositions qui pourraient pousser de prochains électeurs vers le FN d'aprés notre inénarrable (ben oui, il en arrive à me fait rire maintenant !) animateur vedette M. Calvi...
@citoyenne21
Qui parle de vote utile ?
Nadine Bompart nous explique qu'elle rêve que Mélenchon gagne les Présidentielles, qu'elle ne croit pas à cette victoire, mais qu'elle votera FdG.
Vous lui répondez : ça sert à quoi d'aller voter pour un candidat auquel on ne croit pas en la victoire ? Perso quand je n'y crois pas, je ne vais pas voter.
Je vous confirme que votre vision est pour moi dangereuse. J'espère que toutes les personnes qui se sentent proches des idées du FdG iront voter Mélenchon, qu'elles croient ou non à une victoire finale.
Croire en la victoire ne se décide pas (Voir P.Laurent sur France24 le 9/12/2010). Cela n'empêche pas de voter pour ses idées !
Redline -410-
Tu abordes en quelques lignes les immenses problémes que posent l'économie mondiale et sa gestion pathologique.
Elle est globale et capitaliste avec des impérialismes financiers et monétaires qui se sont "payés" les jeux toujours gagnants des spéculations qui sont complètement déconnectées avec le réel des entreprises et la realité de l'Humain, alors l'Humanité ? mais ils s'en fichent, et ce ne sont pas les qqs fondations charitables sponsorisées par qqs milliardaires en fin de vie qui sauveront le monde leur "morale"tient du fait que souvent ils ne savent pas ce qui se passe après la mort : leurs multiples milliards ne servent à rien et plus grave si ça existe le qq chose : c'est déjà écrit : les riches payent, alors panique à bord ils commencent à payer en fin de vie, alors qu'ils ont tout fait pour leurs pommes, les exemples sont légions.
Pour nous le Front de Gauche il en va tout autrement, et tu connais le Programme.
Tu cibles la Chine avec les USA, c'est plus exact de parler de l'Asie,car la Corée du Sud inonde le monde par de multiples produits que nous nous servons tous les jours.Et aussi le Japon.
Comme toi, et nous sommes nombreux, je pense que ce système est très dangereux et nous mène riches et pauvres dans l'explosion générale, c'est pour cela qu'il y a toutes les luttes de vie, les grèves,les manifs, les occupations de place des centres villes,les mouvements aux states et ailleurs avec toute la solidarité de classe et des Peuples debouts.
Nous avons ces armes là gagnantes.
Les autres, Barbara avec Gottingen nous a indiqué la marche à suivre, je préfère et de loin le bulletin de vote...
Eh bien moi qui suis un pauvre d'esprit et un naïf, je vais vous dire qui sera au 2è tour, pas de la star-ac actuelle, mais des élections, des vraies, grandeur nature et démocratiques : Jean-Luc Mélenchon et Marine le Pen.
Evidemment, Jean-luc va l'emporter haut la main, comme Chirac, sauf que lui, il va la réduire la fracture sociale, pour de vrai et pas en paroles.
à JL M
D'accord avec Catherine
Voir ce que Montebourg met dans sa lettre et lui répondre ! Je pense qu'on est moins gênés aux entournures que les 2 jumeaux du PS sur la question de la mise sous tutelle des banques, de la 6ème République, etc.
je crois avoir compris que AM à reçu sa réponse !
Montebourg est comme Bayrou ! tout seul fasse à "la pièce à deux faces"
Hollande n'arrive même plus à dire le nom de AM ! ils sont du même parti.
"Je ne vais pas faire une politique en zigzag en fonction des personnes que je voudrais convaincre", a souligné sur France Info François Hollande, qui n'a jamais cité le nom d'Arnaud Montebourg. "J'essaye de rester sur une cohérence, sur une constance, sans avoir besoin de changer mon propre discours", a-t-il ajouté. "Je ne courrai pas pour faire toutes les chansons à tous ceux qui demandent un peu plus et qui ont des urgences. Vous avez vu l'état des finances publiques, de la dette ? Je ne peux pas promettre ce que je n'ai pas", a poursuivi le député de Corrèze. "Je recherche le rassemblement le plus large sans rien perdre de la ligne directrice qui est la mienne, de ma cohérence", a-t-il plaidé. "
préparons la notre pour le 1er tour de 2012 en soutenant le FdG seul alternative au PS et à l'UMP qui prépare la France au recul pour faire plaisir au grand capital.
le potentiel de la France il est dans les pattes du peuple de gauche, pas dans les combines du PS. Le ballon "noniste de gauche" a été brillamment mis en touche par AM, il revient au Front de Gauche de marquer le but, et là, "le potentiel de la France", il est dans la tête des citoyens, pas ailleurs!
Certains commentateurs désespèrent de voir les citoyens "sympathisants de gauche" tomber dans le panneau...
Moi je désespère de voir certains "camarades" méconnaître l'état d'esprit réellement nouveau du peuple de France...Bien sûr, nous sommes encore dans les passes de la libération, et pas encore sortis de l'attraction des "idées dominantes"...mais le moteur qui nous sortira de là c'est la confiance et le courage: rien ne permet d'affirmer que ceux qui se réjouissent du "succès" de AM se bercent d'illusion: c'est la victoire du "NON de gauche" qui reste d'actualité, pas celle d'un petit bourge placé là par le hasard et l'ironie de l'histoire! Ne boudons pas notre plaisir si nous en voulons de plus grands encore!
Pas sot du tout, effectivement, que Jean-Luc Mélenchon réponde à AM par une lettre ouverte, que les médias seront bien obligés de répercuter, démontrant que le FdG non seulement répond à toutes les interrogations de Montebourg, mais y satisfait au-delà de toutes ses espérances.
Le véritable destinataire étant évidemment l'ensemble des citoyens.
@Marcel21(418) : vous dites : "J'espère que toutes les personnes qui se sentent proches des idées du FdG iront voter Mélenchon, qu'elles croient ou non à une victoire finale." alors là 100 % d'accord avec vous et c'est gaillardement et en y croyant à fond que je vais y aller au premier comme au deuxième tour et d'autant plus si au deuxième tour, il est face à Marime Le Pen (je pense ce scénario crédible moi aussi) ! Vous imaginez ! la claque à l'UMP et au PS dès le premier tour, le PS n'ayant d'autres choix que de venir nous manger dans la main, mais c'est plus qu'un rêve, c'est une prédiction qui doit se réaliser ! seule cette configuration de la victoire du Front de Gauche à la présidentielle peut faire espérer au peuple un renouveau qui s'installera dans la durée, lui permettant de rebondir et de retrouver sa dignité perdue.
@u webmestre post 389
Je me permets de vous répondre dans ce que vous appelez du sectarisme (ce que je ne conteste pas) personnellement j'y vois aussi de la passion, et une énorme attente des"gens" dans la candidature et le personnage de Jean-Luc Mélenchon...
pour beaucoup d'intervenant c'est notre optimisme qui nous pousse à intervenir ici. Et aussi notre mauvais caractère... comme c'est l'heure des caractères ça tombe bien.
Un seul bémol, les régles du jeux sont parfois troublante pour un nouvel arrivant,...mais bon...
Ceci dit, Bravo pour votre travail, (vous devez être plusieurs c'est pas possible sinon) et merci pour cet éclairage de votre part.
@422 redline69
Merci camarade, pour ta citation. Il faut le voir pour le croire ! Il faut la lire et la relire posément. Ces paroles, sans en changer un seul mot, pourraient être dites par Sarkozy. C'est ce genre de chose qui me fait dire, au-delà de l'euphorie de la réussite superficielle et trompeuse de la star-ac actuelle, qu'à terme ils (le PS) sont foutus.
Dans les mois qui viennent une majorité de français qui ne veut plus de Sarkozy, va réaliser qu'il serait particulièrement ridicule que rentre par la fenêtre un perroquet de celui qu'ils veulent mettre à la porte !
Tous les éléments qui me reviennent semblent indiquer que le score de AM, à condition que nous ne soyions ni gronchons ni grognons, pourrait se traduire par une attractivité nouvelle de notre campagne autour du programme "L'Humain d'abord" et une envie de vote pour notre candidat à la présidentielle.
Tous aux manifs porgrammes en main!
J'ai lu le discours d'André Chassaigne dans lequel il parle des assemblées citoyennes. En naviguant sur le Net, j'ai constaté que ce procédé est déjà utilisé par les militants du Front de Gauche, notamment dans la région parisienne. J'ai eu la chance de vivre de telles expériences dans le cadre des universités d'été des centres sociaux de ma région, et j'y ai largement trouvé mon compte. Mais organiser un tel rassemblement ne relève pas de la seule bonne volonté des organisateurs; il faut créer les conditions pour que chaque personne puisse s'exprimer, que les débats amènent à des propositions constructives et que ces propositions soient prises en compte à l'échelon supérieur. L'efficacité de ces assemblées repose sur l'utilisations d'outils. Quelqu'un peut-il me dire si une telle fiche outils existe au Front de Gauche? Si oui, comment se la procurer? Si non, il me semble indispensable d'en élaborer une: les assemblées citoyennes peuvent être un formidable atout dans la campagne de J L Mélenchon, une façon de mettre en actes l'humain d'abord.,
J'ai voté Montbourg, afin que ses idées puissent être au centre du débat. Ce deuxième tour n'a aucun intérêt, je ne souhaitais pas voter PS au premier tour de 2012.
Je dirais même que c'est contre productif (Hollande a gagné, que chacun compte ses points et se place derrière lui).
S'il est pas trop bête, il tiendra compte du poids de Montebourg et se rapprochera de JL Mélenchon.
Inutile de dire que je suis très pessimiste...
Ardéchoise 362
discuter avec les gens de leurs problèmes, de leurs désirs, de leurs rêves, pour leur faire prendre conscience de leur pouvoir de réfléchir et d'agir ne serait-ce que dans leur façon de consommer, d'éduquer leurs enfants, de se distraire.
Sarah13 367
d'autres moyens de diffuser nos idées
Sarah, diffuser nos idées, c'est le propre du militantisme. Si ces idées contiennent ce que dit Ardéchoise, le cocktail doit être dynamisant. Si ces idées, véhiculées par le militantisme, encouragent les gens à exprimer leurs problèmes, leurs désirs, leurs rêves, à réfléchir sur la consommation et l'éducation et ainsi leur fait prendre conscience de leur rôle d'acteurs de la vie politique, c'est gagné.
Mais est-ce bien cela que tout le monde a compris du "militantisme" ? Pour certains le militantisme est un engagement aveugle à faire triompher un programme. Reste-t-il alors de la place pour laisser s'exprimer les gens ?
Par exemple, dire que tout passe par l'instauration de la 6eme république et que tout ira bien après, signifie aussi que sans elle, rien n'est possible. Comment allons-nous perdre du temps à écouter ces innombrables citoyens qui s'en fichent de la 6eme république autant que de la 4eme ?
Cette méthode de se vouer corps et âmes à une cause prédéfinie qu'il n'y aurait plus qu'à faire triompher, n'est-elle pas le meilleur moyen de s'enfermer dans une lutte particulière et d'y perdre toute notre énergie ?
En revanche, que la 6eme république soit une raison pour aller renconter les gens et appliquer ce que dit Ardéchoise est fabuleux. Et si la 6eme république est justement la participation des citoyens aux décisions, les laisser parler avant qu'elle ne soit en vigueur, c'est l'appliquer immédiatement. Il n'y a pas de meilleur exemple à donner, pour promouvoir cette nouvelle république, que de joindre le geste à la parole.
Ardéchoise -429-
Tu vas sur PCF-Paris, tracs, affiches, dessins, plus le PPP à télécharger, là je suis perplexe, à mon avis il vaut mieux l'acheter et l'avoir sur soi pour dans les transports en commun, cantines, restos, à l'entracte de concerts, théâtre, cinéma c'est plus difficile, à l'école, à l'université, dans les entreprises, entre 2 boulots sur le clavier l'avoir sur les genoux car si c'est sur l'écran il risque d'être dénoncé par un collabo mal intentionné et être sanctionné, tu vois y a le choix car depuis une année de forums dans tout l'hexagone, ce PPP a été élaboré en collectif dynamique.
Tu vas sur PG Fdg, et sur les nombreux sites. Tu vas sur GU.
Et aussi sur les sites des nouveaux arrivants qui risquent de se "gonfler" avec l'épisode AM.
Bonne Manif Ardèchoise, à la deuxième page de l'Humanité de ce jour historique de mobilisations tu as les villes des manifs proches de ta si belle région, souvent c'est à 11h, parfois à 15 h.
Nous allons gagné dès le 1er tour si nous nous mobilisons toutes et tous !
La bêtise Y'a Basta !
Vous avez envie de voter, de faire votre devoir de citoyen, OK. Mais qu'allez-vous faire dans les primaires socialistes ? Vous êtes socialistes, sympathisants socialistes ou sympathisants Front de Gauche ?
J'avoue je ne comprends pas ce que vous allez faire dans cette galère de primaires socialistes. Ayez le courage de vos opinions, de vos idées : socialistes ou "front de gauche" car ce n'est pas du tout la même chose. Un choix s'impose, aujourd'hui et maintenant.
Dans ce que je comprends de ce que vous dites, les voix qui sont allés se porter sur Arnaud Montebourg émanent en nombre des sympathisants Front de Gauche. ça rime à quoi ? Faire en sorte que Martine Aubry et François Hollande reprennent le discours d'Arnaud Montebourg en l'édulcorant ? Et puis vous irez voter PS aux présidentielles. Franchement ça me dépasse : vous vous tirez consciemment une balle dans le pied. Ou alors vous allez encore voter aux 2ème tour des primaires pour Martine car plus "à gauche". Donc si c'est elle qui est finalement choisie pour la présidentielle, vous aurez contribué sciemment à affaiblir le Front De Gauche puisque certaines voix de Gauche seront réfractaires à Hollande (trop centriste) mais pas à Martine. Laissons faire les socialistes et leur tambouille interne. Votons pour des idées pour un programme clair que nous pouvons encore amélioré dans les mois qui viennent pour convaincre, faire prendre conscience au plus grand nombre de son caractère d'urgence pour le mieux être et vivre ensemble de tous : partage des richesses, solidarité, réduction des inégalités, sauvegarde de la planète, notre terre mère : L'humain d'abord !
Un "ticket" Mélenchon - Montebourg aurait de la gueule. A part le style peu de choses vous opposent. Avec vous deux une Gauche gauche aurait une cohérence certaine.
Continuez votre combat.
Je n'ai pas eu le temps de lire tous vos commentaires depuis hier soir. Ce matin à la manif à Clermont-Ferrand, j'ai posé la question à tous ceux et toutes celles que je rencontrai : Et si le FdG par la voix de Jean-Luc Mélenchon répondait à la lettre de Montebourg ? Tous et toutes m'ont répondu : génial c'est un excellent coup médiatique et on n'a même pas besoin de conclure sur un appel à rejoindre Jean-Luc Mélenchon.
Genialle
Tu m'as fait chercher le mot impétrant. Il signifie "Personne qui obtient une charge, un diplôme, une grâce qu'elle avait sollicités de l'autorité compétente".
Montebourg est provocateur au sens positif du terme car il rappelle aux deux candidats que leur place au deuxième tour des primaires ils l'ont sollicitée et obtenue du peuple. Le peuple est l'autorité compétente dans la démocratie si on veut obtenir une place dans le pouvoir politique. Il n'est pas inutile de le rappeler.
Par analogie à la chimie. Le peuple possède une énergie potentielle colossale. Mais pour pouvoir la libérer il faut franchir un seuil qui s'y oppose. Or toutes les énergies immédiatement disponibles s'épuisent dans le franchissement de ce seuil.
Il faut trouver le catalyseur qui abaissera l'importance de l'obstacle à franchir. Et après ça ira tout seul.
Ça vous est sûrement déjà arrivé de faire une opération ou un montage délicat, en bricolage ou ailleurs.
Ça vous est peut-être déjà arrivé, dans ces cas-là, d'avoir derrière vous quelqu'un qui répète en boucle "tu n'y arriveras pas"/"on n'y arrivera pas". C'est fou ce que ça aide !
Mais lorsque la persévérance produit ses fruits on est heureux d'avoir tenu bon. En politique, c'est peut-être un peu la même chose.
Oui nous naviguons à contre-courant, c'est même notre raison d'être, car c'est là-bas que nous voulons aller, là-bas, où peut commencer l'émancipation. Oui il faut de la ténacité.
Nous savons aujourd'hui qu'aucun des dirigeants socialistes ou sociaux-démocrates d'Europe ne propose de mettre fin à la dictature financière du capital et à redonner la souveraineté au peuple. Ils sont tous couchés devant les banques et leur cerbère européen. Ils n'ont fait amende honorable sur aucun de leurs forfaits des dernières années.
Alors pour sortir de la soumission, nous devons persévérer, sans écouter les avis de ralliement au courant dominant. Car le courant dominant, c'est ce que nous voulons quitter.
Ça grince, mais renseignez-vous, il y a déjà un moment que le garage social-démocrate n'a même plus de lubrifiants.
Sarah13 dit de Montebourg en répondant @Cathar :
Oui je le pense aussi, un trublion à l'intérieur du PS, mais pas question d'en partir ! L’extérieur doit l'effrayer, pourtant c'est là qu'il pourrait agir, mais certains tiennent à leur confort !
Il faut arrêter ces dénigrements qui font de ce blog un bol de fiel indigeste.
D'abord A. Montbourg est un élu de Saône et Loire (Bourgogne) où il est bien connu et où il a reçu un énorme soutien des bourguignons. Je suis moi aussi de la Bourgogne et je peux affirmer que A. Montebourg est un type bien.
Mieux, c'est un battant parfois un peu foucarade mais qui sait écouter et tenir compte de l'avis de ses électeurs. Montebourg a en outre le mérite de savoir guerroyer seul contre tous pour défendre ce qui lui parait juste.
C'est ce qu'il a fait en relevant ses manches d'avocat pour se battre conte la corruption et les paradis fiscaux. Il n'y est pas allé avec de belles phrases, non, il est rentré dans le lard des mecs +> exemple => Il a réussi a coincer Juppé, il avait réussi à obtenir la levée de l'immunité présidentielle de Chirac, il ne manquait plus que la signature du premier ministre Jospin qui a refusé de signer, on connait ma suite (ces batailles lui ont valu des menaces de mort contre lui et sa famille) !
Tout cela remonte à près de 15 ans ! => Montbourg n'a pas attendu le FdG pour se battre –quasiment seul– contre les voyous de la finance +> ce serait bien de se renseigner un minimum sur les gens avant de les allumer comme ça !.
@JF91
Excellentissime ta métaphore ! C'est vraiment cela. Tous les journaleux, les empêcheurs de tourner en rond font exactement cela. Vous n'y arriverez pas, d'autres comme Nadine, pense que nous rêvons, que cela n'arrivera pas. Alors ils vont en silence, la corde au cou, voter pour un PS "mou" du bulbe.
Cela me rappelle une affiche : des moutons tombaient dans un ravin, car ils avaient tous suivis le premier, et un seul partait en sens inverse en disant : excusez moi, pardon. Et bien nous suivons celui ci car il a raison.
S'il vous plait, excusez moi, je remonte et je tire les autres vers le haut.
Courage qué se vayan todos.
Il ne faut pas dire "recapitaliser" les banques. Il faut dire "socialiser" les banques.
Quelle mystification que ce capitalisme pour les nuls.
A_un_veau_qui_le_vaut_bien
Vous avez bien résumé ce que devrait être une campagne électorale, quel que soit le candidat: "joindre le geste à la parole". La campagne du Front de Gauche doit prendre en compte les idées qu'il défend. Les gens en ont assez des promesses non tenues basées sur les sondages.
@ un_veau_qui_le_vaut_bien (436)
Plutôt confuse, ton analogie chimique ! Pourquoi, tant qu'on y est, ne pas invoquer un effet tunnel pour sortir du puit de potentiel dont la profondeur freine la réactivité du peuple?
Poésie, quand tu nous tiens.
Pulchérie, chimiste retraitée.
@tous
Les hors-sujet se multiplient de façon inquiétante, certains nouveaux venus se croyant fondés à répéter sans arrêt les mêmes banalités dont la porté politique est discutable, ou a contester l'organisation de ce blog qui, je vous le rappelle, est de la seule responsabilité de Jean-Luc Mélenchon. Certains "pseudos" cumulent un nombre invraisemblable de "contributions" sur ce seul billet dont le contenu est souvent de l'ordre des spéculations. Je ne suis pas autorisé à laisser se développer ici des conversations de comptoir.
Je préfère vous en prévenir avant que les bavards demandent des justifications sur ce qu'ils ne manqueront pas d'appeler une "censure"... et je remercie donc ceux qui n'ont rien à dire de s'abstenir de troller.
Comme je le disais ailleurs, l'électorat populaire ne s'est pas déplacé
Raison essentielle de l'échec de Royal qui avait tout misé sur une forte mobilisation de l'électorat populaire, mais aussi et surtout de celui du PS, échec qui apparaitra plus nettement en 2012.
Donc super, les militants FdG ont offert à Montebourg l'opportunité de faire un très joli tour de piste (tour de piste qu'il effectue d'ailleurs avec beaucoup de talent) mais à part ça rien de bien réjouissant pour l'avenir de la gauche à l'issue de ce scrutin.
17% pour Arnaud Montebourg, voilà qui est un beau score vu le message qu'il portait, proche de celui du Front de gauche. C'est un signe encourageant pour notre candidat.
Par contre, s'agissant du parti socialiste, l'on ne peut pas dire que ce score soit la preuve d'une idéologie rénové, proche de celle de Jean Jaurès dont ils se gargarisent. Lors du Congrès de Reims en novembre 2008 la gauche du parti socialiste, motion C mené par Benoit Hamon, à réalisé 18.52% des voix; si vous comparez ce résultat vous constaterez qu'il y a une légère inflexion de la gauche, même si le croisement des personnes des motions au regard de leur positionnement aujourd'hui par rapport à leurs candidats à la candidature donne une signification malaisé du phénomène socialiste.
Quoi que, de nombreux partisans de la motion C, dont Benoit Hamon, sont aujourd'hui des soutiens de Martine Aubry, et que, si l'on y rajoute les autres partisans de cette motion C qui sont devenus les dirigeants du parti de gauche, et du front de gauche, et, en plus, l'électorat d'Arnaud Montebourg, cela révèle une forte demande de gauche qui pourrait bien se retrouver dans les urnes lors du premier tour de la présidentielle.
La déclaration intelligente du troisième de la primaire pourrait bien provoquer, si ce n'est une adhésion sur les questions posées, au minimum, une interrogation envers les deux candidats arrivés en tête dimanche soir, car au delà des personnes ce sont des idées qui cheminent maintenant.
Et cela est loin d'être négatif pour nous.
Le cataclysme financier actuel ne fait que se répandre, de manière insidieuse, malsaine et effroyable. Mais, rien ne serait perdu à entendre ceux-là qui se proposent d’accompagner ce système basé, quoi que vous en dites, sur la finance, le commerce et la libre concurrence. La personne qui fut à l’origine d’une fracture avec cet accompagnement larvaire, se nomme JL Mélenchon. Un homme, banalement de gauche, qui se donne comme objectif, entre autres, le « collectif humain » et le partage. Je le nomme, car, par son caractère, son refus d’obtempérer et son raisonnement (et celui de toute une équipe), il est le seul à démontrer notre aveuglement et notre ignorance sur le monde qui nous entoure. Nous devons arrêter de gober tout ce qui nous est offert généreusement aux actualités, à croire aux solutions de recapitalisation des banques, aux prêts venant en aide aux pays dans la tourmente,….Il faut changer le court des choses, un autre monde est possible, plus juste, plus propre et plus humain. Un peu de dignité que diable !
Plus rien ne rassemble les hommes, tout est fait pour nous réduire à un rôle « contemplatif ».
Gauche molle vs. gauche dure ne vous convient pas ? Alors, gauche sans complexe vs. gauche centriste vous va mieux ? Pendant des années Hollande a la tête du PS a fait des grandes et petites maneouvres pour effacer l'aile gauche du parti, jamais le débat mais la déqualification, jamais la fraternité mais le schalg, jamais le compromis mais la force. Pour lui la gauche de la gauche n'existe même pas. Je voterai Mélenchon au 1er tour mais je veux un débat avec un centre de gravite le plus a gauche possible. Sans états d’âme j'irai peser sur le choix du candidat soc et je voterai Aubry. Il y a la tentation de croire que le FdG ferait un meilleur score contre Hollande que contre Aubry. C'est faux ! On choisira l'original plutôt que la copie. Certes le centre aurait plus de champ, mais la dynamique ferait le reste pour la gauche. Avec Hollande on ferait peut être un bon score, mais avec Aubry peut-être que oserait au deuxième tour.
@ 402 nadine Bompart
« Il y a 15 ans, il [Arnaud Montebourg] créait l'alliance pour la VIème république. Où était Mélenchon à cette époque ? »
Mélenchon était lui aussi, sauf erreur de ma part, fondateur de cette alliance, avec Marie-Noëlle Lienemann. Mais Mélenchon, contrairement à Montebourg, vit pour ses idées. C'est pourquoi il a quitté le PS quand « ça a suffi comme ça ! », après le congrès de Reims.
@ 410 redline
« Qu'est-ce que l'on a à fiche que la Chine devienne riche si cela se fait sur le dos des gens en Europe ? »
... et sur le dos du peuple chinois !
«...et nos pays Européens auront été détruits par les USA et la Chine »
...et d'abord par eux-mêmes : cela fait plus de soixante ans que les fondations de l'Europe reposent sur l'économie libérale. Il n'a jamais été question des peuples, pas même au départ.
« Maintenant le problème est de savoir comment articuler intelligemment les 17% de AM avec le programme de FdG. »
AM n'est pas propriétaire de "ses" 17%. La preuve : nombre de ceux qui ont voté pour lui sont en ce moment sur ce blog à discuter entre eux. Il n'y a rien à articuler. AM est un "faiseur", comme on disait au XVIIIe siècle : très belle façade, mais beaucoup de fausses fenêtres, et à l'intérieur, du pur calcul politicien.
@ 416 redline69
« le score AM et SR on note 24% ! çà veut dire que ce parti n'est pas encore sensible à la crise »
...et ce n'est pas près d'arriver : un maximum de votants chez les urbains (bobos), et faible mobilisation dans les banlieues et la ruralité. C'est à nous d'y faire du porte-à-porte.
« Alors le Front de gauche tout simplement, et adieu le PS. »
D'accord avec ta conclusion !
@ 424 Jean Louis CHARPAL
«...une lettre ouverte [de JLM], que les médias seront bien obligés de répercuter... »
Tu veux rire, camarade. Tu retrouveras la lettre de Jean-Luc Mélenchon à AM Dans l'Huma, et point barre. Les mainstream aux ordres ne répercuteront rien !
@ 425 citoyenne21
« ...le PS n'ayant d'autre choix que de venir nous manger dans la main ».
Voire... On sait tous ici ce que font les sociaux-démocrates quand ils sont devancés par la Gauche : ils votent à droite. Pour MLP, peut-être qu'ils s'abstiendront...
@ 437 Jean-François91
« Oui nous naviguons à contre-courant, c'est même notre raison d'être, car c'est là-bas que nous voulons aller, là-bas, où peut commencer l'émancipation. Oui il faut de la ténacité. […] Alors pour sortir de la soumission, nous devons persévérer, sans écouter les avis de ralliement au courant dominant. Car le courant dominant, c'est ce que nous voulons quitter. »
Merci de le dire avec tant de ferveur et d'enthousiasme. Au diable tous les petits calculs étriqués et vains autour de la tambouille PS !
Malgré l’indigence de ses propositions de « changement », le ps a réussi l’exploit de monopoliser l’attention.
Le bon peuple est spectateur et attend la becquée. Quel suspense quant au « report » des misérables 17 pts d’AM !
L’heure est grave mais grâce au ciel, des candidats politiques d’exception, que le monde entier nous envie, sont prêts une fois encore à se sacrifier pour la patrie…
La gente médiatique est ravie des audiences / recettes et anticipe la façon la plus crédible de retourner sa veste.
L’unité syndicale ne semble pas au rendez-vous.
Que le FdG garde son cap contre vents/marées/écume, que ses sympathisants se mettent dans la peau d’un pack de rugby et tous les espoirs de changement sont permis.
Ces divers mots : diversion, culpabilisation, division, résignation, corruption, abus de pouvoir, collusion, manipulation, infantilisation, cynisme, déloyauté, égoïsme, imposture, charlatanisme, censure,… doivent donner envie d’agir sans polémique.
Cordialement
A la lecture de quelques commentaires, je vois que beaucoup d'entre nous se félicitent du score d'Arnaud Montebourg à la primaire socialiste. Certes cela peut nous conforter mais n'oublions pas que les primaires ne sont pas les élections, et que de toute façon quoi qu'il arrive il faudra défendre notre Front de Gauche. Cessons d'observer le PS, il n'a jamais proposer les solutions pour améliorer le sort du peuple, JL Mélenchon a su en tirer les leçons.
En 2012, c'est Front de Gauche au premier tour pour l'amener au deuxième et changer la donne ! Mélenchon Présidons !
Bon, ben avec tout cela, la messe est dite.