11oct 11
Lettre de réponse à Arnaud Montebourg
Cher Arnaud Montebourg,
J’ai lu la lettre que tu as envoyée à tes compétiteurs de la primaire socialiste. Tu as voulu qu’elle soit « ouverte ». Je me sens concerné. En effet, tu t’adresses aux deux socialistes qui pourraient être candidats à l’élection présidentielle. Je le serai pour ma part en toute certitude, au nom du Front de Gauche. Les questions que tu poses concernent toute la gauche et tous nos concitoyens.
J’ai donc souhaité y répondre.
Ceci est une brève note rédigée dans le train de mon voyage en Corrèze où je me rends pour la manifestation et le meeting de Brive. J’y parle de la primaire socialiste cela va de soi. Et du contre-budget d’Eva Joly, parce que la vie continue à gauche. Je vais et j’agis le cœur tranquille. Ceux qui ont aimé Montebourg dans la primaire vont adorer le Front de Gauche dans la présidentielle. Je réagirai à la lettre de Montebourg dès que je l’aurai. Mais je sais déjà que je suis le seul qui peut répondre d’avance : « chiche ! ». Parce que le résultat de ce vote est un formidable encouragement pour nous. Il prouve que loin d’être isolées, nos thèses sont dorénavant centrales à gauche. Qui croit pouvoir agir en nous contournant, en nous méprisant ou en nous insultant est condamné à être balayé. Notre gauche est de retour.
Nils Ruinet est à nouveau mis à contribution pour illustrer ce billet. Encore merci à lui.
A la veille du second tour de la primaire socialiste, mon avis est plus que jamais de s’en tenir au respect du droit pour le PS de désigner comme il l’entend son candidat. Et de ne point s’en mêler sauf à créer de terribles illusions. Car le face à face entre Martine Aubry et François Hollande est bien moins frontal que l’a été la séquence précédente où les thèmes de Montebourg, Valls et Royal proposaient de véritables clivages. Voici ce qu’a dit Arnaud Montebourg, avant le vote de dimanche dernier, à propos de Hollande et d'Aubry : « Ce sont deux candidatures parfaitement légitimes mais parfaitement identiques. Elles sont solubles dans la mondialisation. Elles ne remettent pas en cause le système. Ce sont des gestionnaires du moindre mal » (Libération, 24/05/11) Il a ensuite précisé son point de vue. "Aubry et Hollande sont deux candidats officiels de la direction du Parti socialiste. Et on ne voit pas pourquoi il y a deux candidats pour représenter un seul courant politique. Le duel Hollande contre Aubry n’a aucun sens. Ils ont tous les deux cogéré le PS, ils ont tous les deux voté pour le traité constitutionnel européen. Ils sont tous les deux les héritiers politiques de Delors. Il y a des barons et les mêmes propositions des deux côtés. Ce sont tous les deux d’anciens élèves de l’ENA qui, sur le nucléaire comme sur le contrat de génération, ont un débat de techniciens" (Libération 30/09/11). Ce point de vue n’était pas isolé. Ce n’était pas seulement celui d’un de leurs concurrents. Jean-Pierre Chevènement en a dit autant à propos des deux mêmes, en connaisseur : « Ils sont tous les deux des bébés Jospin, ou plutôt des bébés Delors, les héritiers des choix faits au milieu des années 1980. Choix que j’ai combattus, et dont l’échec a été rendu manifeste par la crise du néolibéralisme en 2008-2009 et celle de l’euro en 2010-2011.». (L’Express, 25 juin 2011). Ce que Bertrand Delanoë, soutien de Martine Aubry confirmait de façon plus suave : "Jacques Delors a eu deux enfants spirituels, l'une est de gauche, c'est Martine, et l'autre est de droite, c'est François.". De bien des façons, je n’ai rien à ajouter.
En décidant d’interpeller ses camarades par un courrier précis, Arnaud Montebourg a pris ses distances avec la méthode simpliste et peut-être même simplette qui reporte le concept de désistement ou de report de voix dans une élection où cela n’a pas lieu d’être. Dans le désistement joue la « discipline républicaine », veille règle qui veut que l’on se désiste pour le candidat de gauche le mieux placé pour empêcher celui de la droite de l’emporter. Cette tradition remonte à la période des premières élections libres où les candidats républicains faisaient front pour empêcher les monarchistes de l’emporter. Entre Hollande et Aubry il n’y a ici ni droite ni monarchiste en cause. Il n’y a pas de figure imposé ni rien d’automatique par conséquent. Ce sont au contraire les contenus, les propositions, qui seuls comptent pour former sa décision. C’est si vrai que de notre côté nous n’agissons pas autrement que Montebourg vis à vis de ses camarades. Bien sûr nous n’avons pas à exprimer de préférence dans le vote pour désigner le candidat socialiste. Ce n’est pas notre affaire puisque nous ne voterons pas pour lui. Rappelons en effet que le candidat du Front de Gauche est déjà investi. Pour autant nous ne sommes pas indifférents. C’est tout le contraire. Nos amis, nos électeurs veulent chasser la droite du pouvoir. Non par détestation personnelle mais du fait des politiques qui sont appliquées. C’est avec elles que doit se marquer la rupture. Notre devoir est bien alors d’interpeller les candidats socialistes sur le contenu de leur programme et leur stratégie d’alliance politique. Car nous avons lieu d’être inquiets compte tenu de ce que l’un et l’autre ont déclaré sur les questions qui comptent. Je pense à la politique d’austérité et à l’alliance avec le centre ! Sur ces deux questions l’appétit droitier des deux candidats restés en lice ne s’est pas démenti. De même que leur refus de dire comment ils comptent s’y prendre pour gouverner face aux banques. Ou d’en finir avec le régime de la monarchie quinquennale qu’est la cinquième République. Ce n’est pas avec ce flou ou ces refus d’agir qu’on pourra convaincre une majorité populaire de se rassembler autour de la gauche.
La vie à gauche ne se limite pas au grand tumulte des primaires socialistes. La candidate des Verts, Eva Joly candidate d’Europe Ecologie-Les Verts à la présidentielle, a présenté un remarquable travail : « Pour un new deal écologique et social ». C’est le titre de son contre-budget pour l’Etat, présenté le 5 octobre dernier. Il s’agissait pour elle de s’opposer au budget du gouvernement pour 2012 et de proposer ses solutions. Je crois qu’il faut s’intéresser à ce qu’elle a proposé. Sans vouloir être exhaustif, je crois utile au débat à gauche de faire un point rapide en première lecture rapide, certes en diagonale. L’intitulé de son travail fait écho au « new deal » mis en œuvre par Roosevelt aux Etats-Unis d’Amérique après la grande crise de 1929. En matière de référence, elle a aussi affirmé à quelques jours du premier tour de la primaire socialiste qu’avec elle « la vie va changer ». Bon début.
Un bon point d’abord. Eva Joly a été très claire : « La religion des 3% est absurde. Assurer la cohésion sociale est plus important ». Dans le même temps, Europe-Ecologie attend la désignation du candidat socialiste pour boucler un accord de gouvernement et sur les législatives. Ce qui pose problème. Car Martine Aubry et François Hollande ont annoncé pour leur part leur intention de respecter cette règle « absurde » des 3%. Et même de l’appliquer dès 2013. Eva Joly a donc préféré prendre les devants. Elle a indiqué : « Nous avons devant nous de longues négociations. J'exigerai des marges de manœuvre dans le budget ». Pascal Canfin, eurodéputé EELV et conseiller économique d’Eva Joly, a alterné entre défense du « réalisme » et invocation d’une « relance intelligente ». Selon lui, « Mélenchon dit, la dette, ce n’est pas notre problème. Il manque de réalisme ». Je comprends qu’on pense cela de ma position si on la résume comme il le fait. Je réponds à Pascal Canfin, que j’estime, combien je me sens proche de lui quand il soutient Eva Joly pour déclarer "refuser les dogmes, celui de la règle d’or, inefficace économiquement et absurde politiquement, celui qui voudrait faire d’une date un horizon indépassable. Nous ne sommes pas en capacité de promettre qu’en 2013 ou en 2014, nous pourrons en avoir fini avec le poids de la dette". Et il affirme lui-même que face à « l’austérité généralisée, il faut lâcher du lest ». Sommes-nous vraiment si éloignés ? Je pense que sur ce point, les questions de forme mises de côté, nous sommes plus proches entre eux et nous qu’eux avec les socialistes.
Pour autant, ce contre-budget révèle des différences de conceptions entre Europe-Ecologie et le Front de Gauche. Pascal Canfin, eurodéputé EELV veut « sortir du déficit » parce que « la dette ce n’est pas écolo ». Mais dans le même temps, Eva Joly indique vouloir réaliser des « investissements d’avenir » et engager la transition du modèle économique actuel vers un modèle écologiquement soutenable. Comment les deux sont-ils conciliables ? Ces investissements, considérables, ne sont pas finançables autrement que par l’emprunt. Donc par le déficit. Donc par la dette. Pour le Front de Gauche, la dette qui finance l’investissement public de long terme est donc une « bonne dette ». Si elle finance la planification écologique, elle peut même être une dette écolo. Europe-Ecologie a établi son contre-budget avec une prévision de croissance de 0,8% pour 2012. C’est presque un point de moins que le projet du gouvernement (1,75%) et du PS (1,7%). Europe-Ecologie reprend les chiffres de l’Office Français des Conjonctures Economiques (OFCE). Soit. C’est faible quand même. Et peu qualitatif. Car la croissance, même faible n’est pas une fin en soi. On aurait aimé que nos amis éclairent en quoi elle serait ici un progrès humain. Enfin, le budget d’Eva Joly prévoit 48 milliards d’euros de hausse d’impôts. Il faut leur ajouter 18,5 milliards de baisse de dépenses et notamment de suppressions de niches en tout genre. Sur les 66,5 milliards dégagés, Eva Joly prévoit d’en affecter 30 milliards à la baisse du déficit et 36 milliards à des dépenses nouvelles. Je contesterai volontiers ce partage. Mais je n’en retiens que l’essentiel : elle montre qu’il existe des marges de manœuvres pour une politique de gauche.
La marge peut être encore plus grande que le prévoit Eva Joly. Par exemple, elle n’envisage que la création de deux nouvelles tranches d’impôt sur le revenu : une à 60% pour les revenus supérieurs à 100 000 euros et une à 70% pour les revenus supérieurs à 500 000 euros. Cette seule mesure, accompagné d’un coup de rabot sur les niches fiscales qui allègent l’impôt sur le revenu, rapporterait 4 milliards d’euros. Ce sera nettement plus avec la proposition du Front de Gauche de passer de cinq à quatorze tranches d’impôt sur le revenu dont la dernière taxera à 100% le revenu au-dessus de 360 000 euros. Mais le budget présenté par Eva Joly comporte plusieurs idées que défend également le Front de Gauche. Elle prévoit de recruter des enseignants, d’augmenter le RSA, de « garantir la retraite à 60 ans », de construire massivement des logements sociaux de haut niveau écologique, de lutter contre la fraude fiscale etc. Mais il n’y a évidemment pas accord sur tout. On s’y attendait. Tout se discute cela va de soi. Il y a aussi des os durs. Par exemple, Eva Joly propose de créer une « taxe sur les énergies non renouvelables ». C’est la résurrection de la taxe carbone que le gouvernement avait voulu imposer. Le contre-budget d’Eva Joly prévoit qu’elle rapporterait 12 milliards d’euros. Mais cette taxe pénalisera d’abord ceux qui n’ont pas d’autre choix que de se chauffer au gaz ou au fuel, ceux qui n’ont que leur voiture pour aller travailler. Joly le reconnait puisqu’elle propose des « chèques verts » pour amortir ses effets dans les milieux populaires.
Ce rapide tour d’horizon est presque un point d’étape dans le travail de décryptage que fait l’équipe qui m’entoure. Il est destiné à confirmer que notre méthode en campagne reste le débat argumenté. Surtout avec les autres formations de gauche et de l’écologie politique. C’est une occasion pour moi de confirmer notre « offre publique de débat » notamment aux socialistes qui vont bientôt avoir fini avec l’investiture de leur candidat. Il ne faut pas rester en chiens de faïence. Le succès d’intérêt des débats télévisés a montré quel appétit de savoir et de comprendre existe à gauche et dans le pays d’une façon générale. Je pense que la confrontation des points de vue et des propositions entre candidat de gauche intéresserait au moins autant de monde que le seul débat entre socialistes. J’en suis même certain puisque davantage de monde serait concerné.
Géant Luc Mélenchon.
Magistrale réponse à la lettre de Montebourg. Aubry et Hollande bien qu'ils soient deux ne feront pas mieux!
Je n'ai rien à dire de plus sur la forme car nous sommes vraiment rentrés dans le fond.
Quelle avancée avec les atermoiements de l'Autre Gauche en 2007.
Nous sommes ancrés sur des fondations solides.
L'ampleur du travail restant à accomplir est colossale mais quelle sensation de bonheur de mesurer où nous sommes déjà arrivés.
AGaucheToute
@JLM
Formidable réactivité. Quel abattage! Votre lettre est déjà en ligne sur "Libé" et "Marianne". Quoique disent et répondent demain les deux "impétrants", c'est votre voix qui recouvrira leur concours d'eau tiède.
Le poids du PS dans cette élection 8% !
2 500 000 votants pour 200 000 encartés appelez-vous ça un candidat PS ? Sans commentaire,
Autrement dit, le PS reporte sur un électorat inquantifiable politiquement, le choix que lui n'a pas osé faire tant son panel allant de la Droite à une Gauche modéré est grand.
Comme cela, si le candidat PS n'est pas élu, ils pourront toujours dire, "c'est le candidat que les électeurs aux primaires ont choisi", autrement dit ceux qui ont participé !
Autre danger de cette primaire que je trouve anti démocratique sur le long terme, car nous nous dirigeons à grands pas, vers un bipartisme à l'américaine qui va "laminer" les petits partis, donc moins de démocratie. Seul les grands partis pourront à coup de millier d'€ se payer des primaires. CQFD.
Humaniste dit :
Autre danger de cette primaire que je trouve anti démocratique sur le long terme, car nous nous dirigeons à grands pas, vers un bipartisme à l'américaine qui va "laminer" les petits partis, donc moins de démocratie. Seul les grands partis pourront à coup de millier d'€ se payer des primaires. CQFD.
Merci de souligner ce point. Mais ce qui s'annonce autour de la crise crééra d'autres séismes politiques que ni vous ni moi ne pouvons prévoir avec précision. Ca va bouger, beaucoup bouger dans les prochains mois !
Excellente initiative de J-L Mélenchon que la réponse à la lettre d'Arnaud Montebourg.
Il y manque toutefois, dans le cadre de la lutte contre la Finance Mondialisée Internationale (autre FMI), l'interdiction
- des produits financiers complexes,
- de la titrisation,
- du "High Speed Trade", transactions par algorithmes à grande vitesse.
Ermler dit:
Mais ce qui s'annonce autour de la crise crééra d'autres séismes politiques que ni vous ni moi ne pouvons prévoir avec précision. Ca va bouger, beaucoup bouger dans les prochains mois !
Merci à vous aussi de souligner ce point. Certes nous ne pouvons prévoir avec précision ces séismes, peut être pouvons nous en deviner les contours, car l'écroulement, le basculement du secteur bancaire et financier est pour bientôt, c'est inexorable, et ce n'est pas les perfusions à coup de milliards d'euros pour sauver leurs peu de liquidités et leurs avoirs pourris ou non qui y fera grand chose, l'angoisse a changé de camp, la défiance et la méfiance est de mise chez les grands groupes bancaires, au point qu'ils ne se prêtent plus entre eux c'est vous dire... voilà pour la mauvaise nouvelle.
La bonne nouvelle c'est que leurs actions et leurs valeurs vont s'écrouler en bourse et nous n'auront qu'a les ramasser pour une valeur proche de zéro, ce qui fait que nous nationaliserons à moindre frais, et que cela coûtera une somme dérisoire au regard du racket que ces banques et l'autre du château exercent sur nous depuis 2 ans.
Il faut tirer les leçons des « primaires ». Le ras-le-bol de Sarkozy, sa clique UMP et leur politique s’est exprimé en chargeant ce qui est estimé être le parti principal d’opposition de maints espoirs. Que nous ne partageons pas ce point de vue est une chose, que nous le négligions serait absurde. Ainsi l’idée d’une réponse à la lettre de Montebourg est un bon début de réponse à notre problème. Pour ma part, j’aurais préféré une lettre qui ne se contente pas de lister les préconisations du PG mais qui explique pourquoi elles complètent utilement celles de Montebourg dans sa missive.
De même, pourquoi ne pas s’inscrire dans une discussion raisonnée, à l’égard de ce que professent les 2 candidats officiels du PS surtout lorsqu’ils semblent préconiser une voie « raisonnable » à l’égard des problèmes rencontrés par nos concitoyens.
Ceci sans prétendre détenir la vérité…
Comme j'en avais expliqué mes raisons dans un post, je ne suis pas mécontent d'avoir participé au premier tour des primaires socialistes et d'avoir donné ma voix au candidat qui présentait de véritables idées progressistes en rupture avec la continuité de ce système qui nous mène contre le mur. Le bon score de M. Montebourg et le courage politique d'adresser cette lettre publique demandant des réponses à ces co-candidats aura l'avantage d'une éclatante clarification. Je loue l'opportunisme jubilatoire de Jean-Luc Mélenchon et de sa réponse instantanée qui ne laisse planer aucun doute pour le citoyen qui est honnête avec lui-même et en phase avec les idées de Montebourg...
Denière chose, je m'aperçois que le simple fait de parler de "protectionnisme européen" fait passer pour un archaique ("une dingueriez" dixit l'ineffable M. Copé, le nageur en eaux troubles).
Je suis français de l'étranger (comme on dit!), vivant au Québec, et croyez moi, ce protectionnisme est appliqué avec fierté par les Etats-Unis par d'innombrables moyens détournés. Il serait temps d'en parler et de le démontrer clairement.
De toutes façons, Martine ou François, à mi-mandat les délocalisations ne se seront pas calmées, l'irresponsabilité des banquiers sera toujours aussi arrogante et l'on appellera Arnaud pour former un gouvernement de crise pour appliquer le programme de Jean-Luc Mélenchon.
Toute l'agitation autour de Montebourg commence par m'irriter.
Bien sur, je le félicite d'avoir imposer dans le débat du P.S. des idées relevant d'une radicalité proche de la notre. Je n'y vois pas qu'un ancrage minoritaire à gauche du P.S., et non un arrêt à sa dérive droitière. Nous sommes dans un moment d'émotion, certes, mais qui ne doit pas devenir de la confusion.
Les 1,5 millions d'électeurs qui se sont déplacés pour ces primaires excèdent dans des proportions ahurissantes le nombres de militants socialistes. Je continue à trouver dérangeant ce système des primaires qui permet à des éléments extérieurs au parti de venir se mêler de "leur" politique intérieure. Des gens du FdG ont voté Montebourg. Ne croyez-vous pas que des personnes du moDem et de l'U.M.P. n'en ont pas fait de même pour Valls ou Hollande (voire Aubry) ?
Je vois dans ces 17 % de Montebourg l'indice de la pénétration de nos idées dans le débat à gauche. C'est un bon signe programmatique. Mais dès que le candidat socialiste sera désigné, je crains bien que Montebourg ne devienne un épiphénomène propre à ce modèle incohérent de désignation. Qui dit qu'Aubry, quand bien même dira-t-elle oui à tout ce que Montebourg réclame, respecte ensuite sa parole ? C'est long une campgne électorale... Surtout pour un parti aussi distendu que le P.S. !
J'ai le sentiment que Montebourg était un peu "notre" candidat dans ces primaires, tellement il se réfère à vous, M. Mélenchon, et réciproquement, parfois. Vous à qui les médiacrates n'arrêtaient pas de vous demander pourquoi vous n'alliez pas à ces primaires, ignorant superbement que le FdG existe !
Ce matin à la manif, c'est un tract avec votre visage et nos propositions que nous distribuions. Nous avons réuni nos idées, P.C.F., PG., G.U., et nos autres camarades. Ca n'a pas été simple, souvenons-nous. Alors bien sur, exigeons du P.S. et EELV des débats ! Mais arrêtons de courtiser cet ami au P.S. qui se rangera derrière...
Il n'a pas de quoi se rehausser avec ces 40 % Hollande parce que sans l'apport de la droite, il n'en mènerait pas bien large. Donc qu'il considère ne pas avoir de leçons à recevoir, c'est sa façon de garder le cap mais cette merveille de réponse de notre candidat doit bien tout de même l'irriter quelque peu, dans son for intérieur. C'est vraiment un coup de maître d'avoir su rebondir en des temps records, bien avant les éléphants. Il est vrai que la stratégie de Montebourg est payante finalement et après tout autant surfer sur la vague mais une fois le deuxième tour passé, tout finira par rentrer dans le rang, côté Montebourg... L'essentiel est que grâce à cette initiative, les idées du Front de Gauche auront pu être davantage mis au grand jour. Bravo !
@ 39 Sylvain
Il est exact que la France emprunte sur des OAT 10 ans avec des taux de 3 à 3,5% l'an.... pour le moment !
Mais il est aussi exact que nous avons payé, en les empruntant d'ailleurs, plus de 1400 milliards d'intérêts depuis 35 ans, et que la dette de 238 milliards d'euros en 1980 (en "euros 2010") est devenue une dette de 1591 milliards fin 2010.
Les intérêts de la dette ont nourri la dette!
Il faut que la BdF finance directement nos besoins monétaires...
Il fait beau de penser qu'Arnaud existait avant qu'on ne le découvre à révéler, se révéler une vérité socialiste enfouie, refoulée, l'essence du bien commun. Il fait beau de penser que les autres qui existent avant qu'on les découvre, vont se révéler à sa suite et se positionner et que la spirale du vent révolutionnaire prend son élan dans les événements qui nous surprennent dans ces primaires, cette lettre ouverte, et votre réponse sans détour comme un hommage vrai et exigeant. L'émotion ressentie témoigne d'un moment historique décisif que votre propre vérité, à quitter le PS enlisé, a porté jusque là et propulse.
Dans sa lettre Arnaud fait référence à la "morale", terme ou valeur que vous ne désignez pas mais suggérez seulement. Pourquoi?
À Aurélien Lafarge (commentaire n°10)
J'ai l'impression que pour ce qui concerne l'écologie, le programme du Front de gauche n'a plus rien à voir avec le programme partagé du PG, qui n'est d'ailleurs plus consultable sur Internet. Il y a du "durable" toutes les deux pages, c'est assez insupportable. Rien sur la bagnole, le plan d'urgence de lutte contre l'envahissement publicitaire se résume à même pas trois lignes. J'ai comme l'impression que les cocos ont fait la loi.
emier 54
"Mais ce qui s’annonce autour de la crise crééra d’autres séismes politiques"
On peut ajouter sanitaires au vu de ce qu'il se passe en Grèce (article de The Lancet, en anglais).
Le débat. Je ne donne pas cher de la peau de Martine Aubry. Hollande,un vice de cynique, dit Jean-Luc Mélenchon.
Un cynisme inacceptable ! On l’a bien perçu dans sa réponse par avance aux desiderata de Montebourg, avant même qu’ils ne soient formulés.
Bon ! Je retourne dans mon tonneau !
Cher Jean-Luc,
Même courte, votre note est un vrai plaisir pour l'esprit. Seul point de désaccord quand vous dites : "Nos amis, nos électeurs veulent chasser la droite du pouvoir. Non par détestation personnelle mais du fait des politiques qui sont appliquées. C’est avec elles que doit se marquer la rupture."
Si vous saviez combien certains personnages de la droite au pouvoir, voire certains "opposants" de la gauche caviar sont détestés dans ce pays ! Votre slogan "qu'ils s'en aillent tous" est bien souvent entendu par ceux qui les détestent comme une gifle envoyée à ces personnages détestables. C'est la raison pour laquelle je préfère moi votre Révolution citoyenne, car non-violent, je ne voudrais pas qu'un jour, les gens qui n'ont plus rien à perdre s'en prennent physiquement à toutes ces sangsues qui nous gouvernent depuis si longtemps.
Le problème c'est que des gens, pourtant syndicalistes, donc dans le coup et informés (hier j'ai eu l'occasion de discuter avec l'un d'entre eux à la manif) ne se rendent même pas compte de la duplicité d'un Hollande et ne font même pas le rapprochement Hollande = même politique que Sarkozy et qui n'avait même pas envisagé voter Front de Gauche au premier tour alors qu'approuvant le programme, parce que persuadé que forcément on perdra face au PS ! J'espère avoir pu convaincre mais une personne parmi des milliers dans son genre à convaincre ne va pas être aisé. A nous tous, chacun à son niveau, va vraiment falloir jouer son rôle. Pour beaucoup donc ce qu'ils pensent être le moins pire (donc tout sauf Sarko) peut leur convenir, faute de mieux. Il faut prendre des risques bon sang !
J'espérais une réponse a Montebourg. Mélenchon l'a fait bravo.
Attention, pour avoir discuté avec des électeurs de la farce, je suis tres inquiet. En effet, aucun n'a voté sur un programme, mais pour battre un candidat. Cette façon de faire de la politique est suicidaire. A l'arrivée c'est la bourgeoisie qui gagne. Pour ma part, c'est definitif, je ne voterai au deuxième tour que pour le candidat de gauche, ce qui exclut le vainqueur de la primaire. Je suis d accord, il faut débattre, mais le candidat socialiste va se dérober. Son intérêt est de rester dans le flou, ce qui risque de conduire a l'echec du changement comme en 2002 et 2007.
En résumé, le vote utile c'est Mélenchon, pour faire vivre l'espoir.
La Banque de France de citoyenneté financera directement nos besoins monétaires. Voilà une phrase prononcée il y a seulement quelques mois, nous aurait attiré toute la hargne des libéraux de pathos certain car dérivant dans leur "liberté" de nous soumettre aux dogmes, "liberté" de nous exploiter de nous saigner en nous faisant payer toujours plus. C'est dire tout le chemin parcouru.
Oui il faut couper le cordon ombilical juteux de la machine infernale, terroriste contre les peuples, le quidam, les collectivités locales, régionales, l'état devenu privé pour les intérêts privés des banques privées et les entreprises empruntant, ce qui a pour conséquence d'avoir le boulet à perpète, de faire prospérer ces banques privées, qualifiées de mafieuses par beaucoup, là est le noeud. Couper le robinet !
Et cette disposition révolutionnaire et salutaire devrait calmer toute les entreprises,les grosses comme les célèbres PME qui dans ce blog ont pour certains tout focalisé sur la base de salaires des 1700 euros Brut, nous étions presque traités d'assassins voire de doux rêveurs voire de fous.
Les mêmes vont hurler à l'inflation, alors là facile, pas d'inflation (classique matraquée dans toutes les écoles) car nous ne sommes plus ratatinés sur nos frontières avec peu d'échanges mais une ouverture d'échanges telles que si certains l'imposent, leur CA sera proche de zéro, de plus dans un gouvernement citoyen et de Gauche un contrôle des prix des produits de base et de qualité gustative et écologique, normale quoi, sera la norme, la règle, la loi, ça va changer.
C'est une sacrée révolution culturelle et citoyenne que nous proposons à notre peuple et aux autres peuples, avec des coopérations de planifications écologiques.
Dès les premiers jours du Pg, nous étions convenus de livrer une guerre sémantique et de retourner la syntaxe des néo et des socio-libéraux pour que le débat/combat se tienne chez nous, sur le champ de bataille que nous avions choisi (Sun Tsé, Clausevitz).
Pour nos axes : planification écologique, l'oligarchie, taxer les profits, la VIe République, la constituante, etc. Cela fonctionne.
Un bémol. Nous n'avons pas à appeler le PS "la gauche", mais "le centre gauche" (comme chez tous nos voisins) ou "les socialistes". Et surtout pas Aubry "Martine" et Hollande "François".
N'étant pas issu du PS et de sa galaxie, je suis peut-être un peu plus sensible à l'affaire, mais je vois bien la réaction des gens autour de nous, en particulier ceux qui étaient proches du NPA ou qui sont allergiques aux "habitus" des sociaux-démocrates. Cela compte.
Cette appropriation "intimiste" des candidats adverses est contre-productive. Comme l'est celle de la presse qui nomme Le Pen, Marine.
@ - 46 - Menjine
"croire qu'un débat (entre PS, EELV et le FdG) règlerait des incompatibilités me paraît tout aussi faux que d'aller voter aux primaires socialistes"
Je crois qu'il ne s'agit pas d'avoir un débat pour se mettre d'accord sur un programme commun (impossible effectivement au niveau des appareils et de leurs positions actuellement contradictoires).
Mais au contraire d'un débat pour donner à voir ce qui nous distingue les uns des autres et ce que sont vraiment chacune de ces 3 composantes de la Gauche.
Afin que chaque électeur puisse ensuite se faire une idée par lui-même, et sans le prisme déformant des médias.
L'union se fera ensuite à la base, autour de celui des 3 courants qui aura été le plus convaincant.
@Nicolas post 36
"De plus, ce serait contre-productif......donc un important manque à gagner pour l'État en impôt sur le revenu."
Il me semble que vous passez à côté de l'idée essentiel que porte cette idée de taxer les revenus à 100% au delà de 360000€ (somme déjà conséquente).
il s'agit de renverser une logique d'accumulation d'argent (et du pouvoir qui va avec).
D'abord rien n'empêche aujourd'hui, à un individu très riche de faire des siestes, il en a sûrement plus l'opportunité qu'un travailleur à qui l'on demande toujours d'être plus productif.
Je pense que vous avez oublié que ce sont les travailleurs qui produisent les richesses; que celui qui est au bout de la chaîne, qui récupère la plus value, n'assume même plus son rôle d'investisseur comme avant.Lui aussi, je pense, devient un consommateur, un consommateur de luxe. Un "maxi" pollueur.
Ce système là ne fonctionne plus, il est doublement néfaste; socialement du fait de cette non redistribution des richesses et écologiquement du fait de cette hyper consommation
Ce que l'état pourrait perdre sur l'IR n'est rien à côté de ce que nous avons à y gagner.
Si Robespierre, Saint-Just et bien d'autres, revenaient dans notre beau pays, ils se dirait tout ça pour en arriver là, je sais pas si il referaient la révolution. Alors que le peuple de France est plus éduqué que jamais (pour le moment), la décadence s'installe peu à peu, on se résigne à voter utile avant d'avoir livrer ne serait qu'une seule bataille. Moi aussi à la manif, j'ai parlé avec une dame qui pensait voter PS au 1er tour, soit disant utile, Mélenchon c'est bien me disait elle, c'est formidable ce qu'il propose, Mais... le tout sauf Sako l'emporte, comme le dit @68 citoyenne21. Beaucoup de gens n'y croient plus, c'est fou la force du PS c'est le vote utile pour balayer Sarko,pas leur programme, mais après ? on fait quoi ?
Y'a du boulot !
Zab (1er message)
Règle d'or : aux accords de Maastricht, on s'était accordés pour l'équilibre budgétaire de ne pas dépasser 3%de déficit par rapport au PIB (produit intérieur brut annuel, les richesses produites sur 1 an). Personne n'a pu respecter cette limite. Pourquoi ?
1) d'une part parce que les emprunts nécessaires (sur les marchés privés) entraînent des intérêts cumulés assez lourds
2) parce qu'un état a besoin de faire de la dette à long terme pour investir dans les grands projets (trains, universités,aéronautiques,routes).
3) enfin, parce que le chômage de masse et la perte de recettes fiscales (par les cadeaux fiscaux) ont ruiné les caisses de l'état.
La règle d'or, si elle est adoptée dans la constitution, punira chaque état "fautif" d'une pénalité qui s'élèverait à 50% du dépassement. Par conséquent, chaque budget national serait soumis d'abord à la commission européenne pour approbation, avant d'être votée par le parlement national. C'est une perte de souveraineté nationale, secondo, si une commission européenne bien aux ordres de l'ultralibéralisme décide de nos choix budgétaires, et que chaque nation inscrit cette règle d'or dans la constitution, cela inscrit une certaine politique économique dans le marbre de la loi et empêche donc toute alternative politique (droite et gauche) de décider de ses choix budgétaires. Enfin, la sanction prévue alourdirait considérablement la charge de la dette comme une "punition" supplémentaire des peuples. Voilà les raisons pour lesquelles la règle d'or est une confiscation de la souveraineté politique nationale, l'impossibilité d'avoir une autre alternative que celle du libéralisme, une dérive autoritaire d'une instance non élue dont on ne connait même pas les membres et un risque pour l'avenir de nos politiques. si on a refusé Le TCE c'était justement pour éviter d'inscrire dans la loi la fixation d'une politique budgétaire libérale puisqu'on en conteste les résultats, les fins et les...
Bravo, nous étions un bon mille au meeting de Brive, où Hollande vient de collecter 86% des voix aux primaires PS.
Bien sur que les droitistes et compagnies commencent à s'affoler de la montée de Jean-Luc!
Ils vont tout faire pour combattre le seul candidat qui non seulement dénonce mais surtout propose de véritables solutions d'espoirs.
Et c'est en cela qu'il nous faut taper sur le clou. Il n'est de voir la rage des Morano et compagnies.
Aucun cadeau ne nous sera fait.Nous ne pouvons que compter sur nous mêmes.
Je suis impatient de voir une confrontation Jean-Luc et Sarko ! Mais quel chaine de télé aura le courage de programmer un tel débat ?
Avez-vous bien observé la genèse de l'idée de cette lettre. Sur ce blog un anonyme a lancé l'idée, que d'autres avaient déjà sans doute, et un feu de paille a embrassé la planète du Net et hier matin le comité de campagne a rédigé la lettre, et elle a été publiée aussitôt après qu'Arnaud Montebourg ait diffusé la sienne. Quelle réactivité collective nous représentons et quelle force ! Il nous faut bien mesurer cela. Et ce matin ça continue. Tous les murs facebook des partisans du front de gauche reprennent cela. La presse en parle largement et la droite parle de couteau entre les dents pour affoler le bourgeois. Si dans les assemblées citoyennes nous invitons nos amis socialistes et verts avec qui nous avons milité en 2005 nous pouvons nous donner le front de gauche l'objectif d'approcher les 35% du NON de gauche en 2005. Déjà la moitié car ensuite dans les derniers moments un effet "Bayrou" peut jouer pour contrer concrètement le vote utile et être au 2e tour.
@68 - Citoyenne 21 -
Je suis d'accord avec vous. Mais bien plus inquiétant, si demain un des deux adorateurs du social-libéralisme était élu, je ne suis pas certain que l'on puisse compter sur nos syndicats pour, comme en 1936, peser sur le gouvernement dans ses choix économiques et sociaux.
D'après certaines analyses il semblerait que la classe populaire ne se soit pas déplacé massivement pour cette primaire, en êtes vous étonné ? Moi pas, j'ai dit et je répéterais sans cesse, que les problèmes d'emplois, de salaire, de protection sociale en règle générale doivent être traités en priorité, et leurs solutions rappelées sans cesse.
Souvenons toujours de ce qu'écrivait Robespierre en 1785, " La plus grande partie de nos concitoyens est abaissée par l'indigence jusqu'au dernier degré d'avilissement où l'homme, absorbé tout entier par le soucis de conserver l'existence, est incapable de réfléchir aux causes de sa misère et aux droits que la nature lui a donné."
Plus de deux siècles après notre révolution, c'est, dramatiquement, encore vrai. Le pragmatisme s'est substitué à l'idéologie...dans la classe ouvrière.
Karl Marx a très bien analysé le processus du capitalisme, il a négligé, peut-être, la véritable nature de l'être humain.
J'ai passé ce dimanche plusieurs heures au salon du roman policier de Toulouse. Un grand nombre d'organisateurs et de lecteurs se libéraient pour aller voter à la primaire. Pour Montebourg. Avant de voter Mélenchon à la présidentielle. Si l'effet Montebourg avait pour conséquence de pulvériser les situations acquises, au PS, ce serait un bon début.
Papa (78) : moi aussi je jubilerais d'un débat entre notre candidat et Sarko mais Sarko sera libre de refuser de débattre, sauf si il se trouve en face de lui au deuxième tour de la présidentielle ! Quitte à choisir, je préfère encore être privée de ce débat là et que Sarko soit éliminé dès le premier tour. Sincèrement,,je m'inquiète quand même car j'ai peur que les citoyens n'osent pas voter directement Front de Gauche au premier tour ! Moi, simple sympathisante, n'ayant aucune expérience du militantisme, même pas syndiquée, bref malgré tout, j'ai su sentir en 2007, le danger que représentait Sarkozy, comme j'ai su, toute seule comme une grande, sans que personne ne m'y incite, venir au Front de Gauche et là de voir des gens qui sont syndicalistes qui ont de l'expérience, n'avoir pas assez de lucidité ou de courage pour oser le vrai vote qui changerait la face de la France, ça me dépasse ! Tous les jours, ils sont par l'exercice de leurs fonctions, confrontés aux conditions de vie dégradées des employés et malgré ça, ils pensent qu'on va continuer avec les mêmes tartuffes, fussent-ils estampillés PS ! Qu'est-ce qu'ils risque en osant ? d'avoir Sarko bis ou Le Pen, si ça échoue ? parce qu'ils pensent qu'un Hollande vaudra toujours mieux ! mais bon si le maximum de citoyens votaient en masse pour le Front de Gauche au lieu de craindre le pire si échec et bien il n'y aurait pas d'échec, tout simplement. Ils ont tout à gagner en votant Front de Gauche, même pour les moins convaincus car ce que proposent les autres est tellement désespérant.
@Jean-Luc MELENCHON
Bravo, bravo et encore bravo! Compte tenu de l'impulsion que vous permettez au FdG, tous les espoirs sont permis! Continuez à cheminer aussi brillamment, les "petites mains" sont là. Courage à nous tous, les amis de la Gauche et particulièrement à vous, car vous êtes en première ligne! Grand merci.
Au 19/20 de France 3 un responsable hollandiste oppose le "populisme" de Montebourg à la gauche "réaliste et durable".
Tout est dit, éléments de langage répétés la morgue aux lèvres et le mépris en bandouillère pour les idées de gauche.
@ olivier qui demande pourquoi Montebourg reste au PS, je me pose la même question. Peut-être craint il de déconcerter ses électeurs et soutiens en rejoignant le PG, peut-être se ménage t'il un poste à responsabilités dans le futur gouvernement en tablant que le PS va l'emporter...
Je trouve dommage qu'il ne rejoigne pas le PG, il emmenerait avec lui un paquet d'électeurs et je suis sûr qu'il serait chaleureusement accueuilli. 17 %, ça ne permet pas d'infléchir durablement et en profondeur sur un parti aligné sur la sociale démocratie.
Le FdG assure qu'il garantira la retraite à 60 ans, oui mais, question :
– Combien de trimestres seront nécessaires pour avoir une retraite pleine ?
– A partir de quel âge pourra t'on toucher une retraite pleine si on n'a pas le nombre de trimestres requis ?
@ Gombald 86
J'ai plusieurs fois posé la question ici. Jamais de réponse claire, toujours de l'évasif. J'ai lu le PPP : rien. Déçu. Le FdG tourne autour de 40 ans de cotisations (mais il ne le dit pas). Aujourd'hui les salariés ne cotisent plus que 36 ans (voir Filoche pour ce chiffre).
Aussi, je voterai pour le programme affirmant clairement :
- Le droit à la retraite à 60 ans maximum, à 55 ans pour les salariés ayant subi des travaux pénibles et ceux qui sont affectés par la dégradation des conditions de travail ;
- La pension doit être la continuité du salaire. Elle doit être à 75 % du salaire brut, calculée sur les six meilleurs mois de salaire ;
- La durée maximale pour bénéficier de la retraite doit être de 37,5 annuités de cotisation,
en incluant les périodes de pertes d’emplois, d’apprentissage, de formation et d’études à partir de 18 ans.
Ceci implique l’abrogation de toutes les mesures depuis 1993 concernant la retraite Sécu et les régimes complémentaires.
Martine est tout de même plus suceptible d'intégrer une partie de nos idées du Front de Gauche. Une mobilisation pour elle serait donc dans notre interêt, mais paradoxalement elle diminuera d'autant les chances d'un score important au premier tour de l'ami Jean-Luc et notre poids politique sur le second tour.
Raisonnement logique?
Au regard des résultats de la primaire, il y a au moins une chose de certaine : les 3 millions de personnes qui ont manifesté contre la réforme des retraites ne son pas celles qui se sont déplacées pour voter aux primaires.
@Philippe 89 :
Non, raisonnement faussé. Aubry soutient le Traité de Lisbonne et n'a rien à redire sur l'austérité en Grèce. Si vous pensez qu'elle est "plus de gauche" ou moins libérale que Hollande, c'est qu'elle vous a bien eu. Attention à la com'! Regardez le fond !
Il faut reconnaître au PS qu'il a eu le courage d'organiser des primaires, permettant ainsi aux électeurs de se sentir concernés et reconnus en tant que tels, et c'est à Montebourg que nous le devons. Pourquoi le Front de Gauche n'a-t-il pas eu cette audace ?
Quoi qu'il en soit, je voterai Mélenchon, le seul homme politique à l'heure actuelle- avec Montebourg- qui n'ait pas de langue de bois et qui ait un programme précis, juste et en accord avec l'attente des Français pour sortir de la crise, le seul qui n'ait pas de mépris pour le peuple.
J'espère ne pas me tromper et qu'il tienne le coup face aux medias !
Très fort! Je note tous les jours des ralliements dans mon entourage, alors qu'avant ils se moquaient de mon vote pour Jean-Luc Mélenchon. Aujourd'hui, un ami convaincu de voter PS il y a un mois de ça, vient de me dire qu'il a voté Montebourg et votera JL Mélenchon ! Ce blog est indispensable, il contourne la caricature des médias. En avant ! continuons!
"Ladran Sancho? señal que cabalgamos" Cervantes Don Quijote
Ils aboient Sancho? c'est le signe que nous chevauchons.
@ 75 jorie
Toute la monnaie existante est une monnaie-dette. Donc si ce n'est pas l’État qui s'endette ce sera nécessairement les ménages et les entreprises... pour compenser en payant des impôts.
Si l’État s'endette (pour investir) il vaut donc mieux que ce soit auprès de la banque centrale...
@Rachel
Exact Rachel, mais la com fonctionne me semble-t-il et Martine reste la dame des 35h. Dans l'esprit du grand public elle est marquée plus à gauche que Hollande, j'en reste persuadé.
Elle est donc plus susceptible que lui de "raboter" le socle électoral de Jean-Luc Mélenchon.
Dans ce cas ne faut-il pas être calculateur, voter Hollande et récupérer les voix de Montebourg au premier tour de la présidentielle?
Trop cynique?
Monsieur mélanchon est le seul maintenant qui pourra avec le front de gauche apporter une solution au cataclysme mondial qui se prépare et pour lequel on nous cache le principal. Ni le PS, ni l'ump n'auront le courage politique de résister aux banques
Le hold up du fond de solidarité que l'on nous promet ne peut pas être résolu par des gens du PS qui sont trop mous et qui vont accompagner le mouvement.
Aux dernières nouvelles, Ségolène Royal, après avoir essuyé ses larmes, aurait décidé de soutenir son ex-mari !
De toute façon, il faudrait que les citoyens, un tantinet conscients du fait qu'on va se crasher très bientôt, se figurent la France comme étant malade et en phase terminale et que sa seule solution pour s'en sortir est de tester un traitement expérimental (le Front de Gauche). Tout autre traitement étant impuissant à la guérir. Maintenant si ils refusent de tenter leur chance, tant pis pour eux, tant pis pour nous hélas, on touchera le fond et comme un invité hier soir le disait dans l'émission de Taddeï, "rien ne changera tant qu'on ne sera pas obligé d'appliquer le changement dans l'urgence". Et bien allons-y gaiement.....dans le mur.
La primaire socialiste et pour moi un coup de poignard porté au Front de Gauche au même titre que celui porté par Lionel Jospin en 2000 en rapprochant les législatives de la présidentielle, le PS à placé son premier pion et donc son premier coup de poignard en rapprochant tellement ces deux élections que celle des députés n’est plus, aux yeux des électeurs et des médias complaisant que la confirmation de celle du Président. La primaire c'est le mode Américain qui ne peut profiter qu'aux grands partis en favorisant la bipolarisation politique PS UMP style républicain et démocrate, de plus il devrait sortir de ce grand show l'homme providentiel et cela au détriment d'un vrai débat de confrontation d'idées. Je ne suis pas sur que le Front de Gauche ne pâtira pas d'une élection favorable à Martine Aubry soutenu par Montebourg. Ils sont quand même fort ces socialistes qui affiche une liste de candidats allant de la droite à l'extréme gauche, le rateau est large. Il nous faut vraiment être vigilant et confronter publiquement nos idées avec celles du PS et de EE les verts. Le PS veut notre mort c'est sur.
Le truc assez drôle reste que finalement ce sera peut être un de ceux qui est le plus à droite qui héritera de la première place PS. Cela prouve que ce parti n'est plus du tout orienté à gauche et que les forces de gauche deviennent minoritaire au PS. Bien sûr que AM et SR représentent une force à eux deux. Mais cette force est inférieure. Hollande et Aubry le savent très bien d'ailleurs. C'est pourquoi nous devons recentré nos débats sur le dialogue avec les composantes de gauche (NPA, et LCR).
Il y a peu chance que AM vienne sur les terres du FdG, par contre ses électeurs vont arriver certainement, surtout si c'est Hollande.
Le Front de gauche à la meilleur stratégie, car dès le départ il à fait le choix du rassemblement sur le programme et les valeurs.
Certains partis sont encore trop "classique" dans leur stratégie. Comme les Verts qui "automatisent" un lien avec le PS. C'est d'autant plus curieux qu'il me semblait que les verts étaient de gauche. Sommes-nous donc les seuls à avoir constatés le glissement du PS vers la droite?
Humaniste dit :
Autre danger de cette primaire que je trouve anti démocratique sur le long terme, car nous nous dirigeons à grands pas, vers un bipartisme à l'américaine qui va "laminer" les petits partis, donc moins de démocratie. Seul les grands partis pourront à coup de milliers d'€ se payer des primaires. CQFD.
Entièrement d’accord avec « Humaniste »
Malgré tout, je voterai Mélenchon, le seul homme politique à l'heure actuelle- avec Montebourg- qui n'ait pas de langue de bois et qui ait un programme précis, juste et en accord avec l'attente des 450000 Français qui ont voté aux primaires PS, pour sortir de la crise, le seul qui n'ait pas de mépris pour le peuple, le seul qui propose une solution rapide et efficace à la déroute des banques et de l’assaut de la finance sur l’économie et le politique.
Le fait que S. Royal soutienne Hollande est contradictoire avec ses ardeurs à combattre la finance et les banques. Mais elle n’est pas à cela près.
@ Citoyenne 21
Aux dernières nouvelles, Ségolène Royal, après avoir essuyé ses larmes, aurait décidé de soutenir son ex-mari !
Ha bon! Elle est surprenante, Ségo. Maintenant vous êtes priés de ne pas rire : " Aubry: Montebourg «propose à 90% ce que j'ai proposé» Ha bon ?
C'est drôle mais j'ai l'impression que certains du FdG se sont déplacés pour voter Montebourg et non pour Aubry, qui ne parle pas le même langage.
Filoche aussi a répondu à Montebourg… http://www.filoche.net/
Qu'est-ce qu'il attend pour rejoindre le Front de Gauche ?
@ redline69,
"Sommes-nous donc les seuls à avoir constatés le glissement du PS vers la droite?"
Non, non! LO et le NPA (ex-LCR) le dénoncent depuis plus de 25 ans.
"C'est pourquoi nous devons recentré nos débats sur le dialogue avec les composantes de gauche (NPA, et LCR)".
C'est bien ce que je dis depuis le début mais apparemment, ça ne passe pas. Mois aussi je souhaite que le débat reprenne avec eux.