14oct 11
Ces lignes se sont faites au fil de mes pérégrinations entre Brive, Paris et Bruxelles, juste avant un nouveau voyage vers la Moselle et la vallée de la Fensch, à la rencontre des sidérurgistes. Je glisse deux mots très rapides sur la mini-session de Bruxelles. Je prends mon temps pour présenter la raison de mon déplacement en Moselle. Et je finis sur le deuxième tour de la primaire socialiste pour vous demander de ne pas vous en mêler. Evidemment, j’argumente mon point de vue.
Merci à Francisco Cantelli pour cette série de photos d'ouvriers au travail à l'"Usine"…
Mortel aller-retour entre Bruxelles et Paris, mercredi et jeudi, pour la mini-session du parlement européen. Autant aller sur la lune ! Ce parlement croupit dans une ambiance irréelle de formalisme tandis que déferle la pire crise que l’Union ait jamais connue ! Les peuples s’enfoncent chaque jour un peu plus dans les conséquences de la dislocation des sociétés sous les coups des dogmes libéraux ? Et alors ? La solution aux problèmes du libéralisme est davantage de libéralisme. Les "débats" tournent donc autour de montages tous plus libéraux et bureaucratiques les uns que les autres. Comment va-t-on augmenter la TVA partout dans l'UE et en finir avec les exonérations de TVA dans les services publics ? Par des directives ou par des règlements ? Faut-il que l'UE augmente sa participation au capital de la BERD, la "banque européenne pour la reconstruction et le développement", dont la mission officielle est de convertir tous les pays qu'elle peut à l'économie de marché ? Clou du spectacle : la résolution conjointe de la droite, des sociaux-démocrates et des Verts sur la préparation du prochain sommet de l'UE. Vous avez bien lu : avec la droite ! Cette résolution est un monument à sa manière, dans le contexte actuel. Elle exige un " plan européen de recapitalisation des banques européennes" ! Quelle audace ! Ça tombe bien, c’est déjà décidé ! Mais ces audacieux demandent aussi que soit utilisée la "méthode communautaire" pour faire fonctionner un gouvernement économique de la zone euro. La méthode communautaire ? Pour faire bref, cette « méthode », donne l'initiative à la Commission, concède le droit à deux ou trois amendements au Parlement européen, et impose le vote à la majorité qualifiée aux Etats souverains. Pas de droit de véto donc. Pas de droit de véto non plus sur le fonctionnement du Fonds de "sauvetage" UE-FMI au prétexte duquel des plans d'austérité absurdes sont imposés aux Etats les plus maltraités par les agences de notations. La résolution propose aussi sa "communautarisation". Mais les Sociaux-Démocrates et les Verts n’en restent pas là avec leurs nouveaux amis de droite. Ils demandent aussi "la mise en place d'un mécanisme plus rapide et plus strict qui permette à la Commission de faire respecter l'acquis relatif au marché unique dans les États membres". L’acquis du marché unique ! Des méthodes plus strictes ! On croit rêver ! Camarades êtes-vous devenus fous ? Appliquer des sanctions à qui ne libéralise pas assez vite ! Et si celles promises par la « gouvernance économique » ne suffisent pas, en inventer d'autres ?
Quelle décadence de la social-démocratie en Europe! Aux capitulations sans condition de Papandréou en Grèce et de Zapatero en Espagne s’ajoute à présent un soubresaut de l’abject Parti Social-Démocrate slovaque, le Smer-SDn. Ce parti avait d’abord été exclu du Parti Socialiste Européen pour avoir décidé de siéger dans un gouvernement d’extrême droite. Puis il a été ensuite réintégré sans autre repentir. Cette fois ci il s’est allié aux libéraux locaux. Mais c’est pour bloquer le renforcement du Fonds européen de Stabilité Financière. Ce « renforcement », on s’en souvient, devait notamment permettre au fonds d'acheter des obligations aux Etats membres de la zone euro et de leur prêter de quoi recapitaliser les banques. Le plan est donc à l’eau ! Il ne reste plus qu’à recommencer le vote selon la bonne vieille méthode de l’Union européenne. A un coup de poignard réplique un coup de dague. Ainsi va l’Union européenne, bateau ivre.
Ce vendredi 14 octobre, je suis à Florange. Avec les sidérurgistes. En effet, depuis lundi 3 octobre, le haut-fourneau P6 de l'aciérie Arcelor-Mittal de Florange en Moselle a été arrêté. Pour la direction de l'usine, cette décision est « conjoncturelle, temporaire et provisoire », liée à une baisse de la demande mondiale. Le renégat Eric Besson, ministre de l'industrie, a dit espérer un redémarrage « au début de l'année prochaine ». Personne ne les croit. Les salariés craignent une fermeture définitive et « la fin de la filière liquide Lorraine ». Le motif de l’arrêt actuel n’augure en effet rien de bon. Car, sans rire, la direction française de Mittal accuse la météo du printemps de cette année. Selon la direction, la sécheresse a réduit les quantités de produits agroalimentaires à emballer et donc la demande d’acier. Les salariés dénoncent plutôt la gestion à court-terme de Mittal et une stratégie financière au détriment de la stratégie industrielle. En effet, l'usine produit des aciers à haute valeur ajoutée et notamment des emballages pour les boîtes de conserves, les canettes et ainsi de suite. Sensible à la conjoncture ? Mais quand bien même ! Pourquoi le travail salarié et qualifié serait-il la variable d’ajustement des variations saisonnières ? Car pour les syndicats, les sites de Florange et de Liège en Belgique fonctionnent comme les soupapes du géant indien: « Dès qu'il y a un soubresaut du marché, nous sommes visés en premier ». Cette méthode n’est même pas un secret. En 2007, après le rachat d’Arcelor par Mittal, Lakshmi Mittal, le patron suprême, reconnaissait dans « L’Express » : « Mittal est plus active sur les marchés de court terme ». Cette stratégie s’est confirmée depuis. Dès que la demande a baissé, Mittal a arrêté temporairement l’autre haut-fourneau de Florange, le P3. Il fait de même avec le P6. Dans le même temps, Mittal veut concentrer son activité dans les usines côtières de Dunkerque et de Fos-sur-Mer. Plus commode pour l’embarquement des produits. Elles sont réputées plus rentables. Pourtant, selon les syndicats, « si le plan de charge est respecté à 100%, Florange gagne de l'argent ». Mais ce n’est pas suffisant aux yeux de Mittal. Son objectif ce n’est donc pas la rentabilité, puisqu’elle est acquise. C’est le niveau de profitabilité ! Tant pis pour la Lorraine, l’aménagement du territoire et les habitants de la vallée de la Fensch, condamnés à la mort sociale. Certains vont plus loin et accusent Mittal d’avoir volontairement baissé sa production pour faire monter le cours de l'acier. Mais ensuite la baisse actuelle de la demande serait le contrecoup de la hausse des cours. Jeu de gribouille ! En somme, la vision court-termiste des profits finirait par se retourner contre l’entreprise elle-même.
Cette incapacité de grands groupes privés mondiaux à gérer convenablement une entreprise devrait faire réfléchir les amis de la mondialisation heureuse. Et aussi les dévots de la régulation spontanée par l‘adaptation aux aléas du marché mondial ! Et aussi ceux qui décrient sans cesse l’action de l’Etat dans l’industrie. Je pense ici à tous ceux qui sous couvert de dénonciation de la « démondialisation » ont repris la récitation des mantras sur les vertus semi-divines du libre-échange et de l’entreprise privée. L’histoire de la sidérurgie lorraine est un exemple éducatif. Je la rappelle. En 1981, la gauche arrivée au pouvoir nationalise Usinor-Sacilor. Le groupe privé est au bord de la faillite. Techniquement il est dépassé. Entre 1991 et 1995, l’Etat injecte 60 milliards de francs pour moderniser les équipements et, aussi, pour licencier une partie des effectifs. En 1995, la droite décide de privatiser Usinor. Elle brade l’entreprise pour seulement 10 milliards de francs. Terrifiant gâchis ! Mais surtout, la privatisation a rendu l’entreprise vulnérable. Au point qu’en 2001, la France, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg décident de regrouper leurs fleurons nationaux de l’acier et de créer Arcelor. A l’époque, Arcelor est présenté comme « l’airbus de l’acier ». Il est le numéro un mondial du secteur et le leader technologique des aciers fins et complexes. C’était « l’Europe qui protège » dans toute sa splendeur ! « L’airbus européen de l’acier » n’aura pas vécu cinq ans. En 2006, Mittal Steel réussit en quelques mois une OPA hostile sur Arcelor. Mittal obtient toutes les autorisations des autorités de bourses et de la Commission européenne. Le Luxembourg accepte l’OPA en contrepartie du maintien du siège social dans le pays. Et la France ? Elle ne peut s’y opposer puisqu’elle a vendu ses dernières actions en 1997, à la demande du ministre des finances de l’époque, un certain Dominique Strauss-Kahn. La direction d'Arcelor exprime ses craintes industrielles et sociales. Elle essaie de se défendre. Elle cherche pour cela à s’allier avec une entreprise russe. Cela lui est refusée par les autorités boursières. La cotation est suspendue, Mittal peut prendre tranquillement le contrôle de 95% des titres. La France n’a plus de souveraineté sidérurgique. Le dépeçage peut commencer.
Mittal est un véritable vautour de l’acier. Il le reste. Au premier semestre 2011, Arcelor Mittal a enregistré un résultat net de 2,6 milliards de dollars contre 2,3 milliards au premier semestre 2010. Mittal s'est développé par le rachat d'aciéries en faillite en Europe de l'Ouest puis d'aciéries privatisées en Europe de l'Est : des investissements faibles qui ont bénéficié de la hausse du cours de l'acier. Bien sûr la politique sociale du groupe est en phase avec ces mœurs de prédateur. Elle est loin de toute tendresse ou considération pour ses salariés. La maison a des faits d’armes. Ainsi en 2006, Mittal obtient du gouvernement mexicain l'envoi de 800 policiers pour casser une occupation d'usine par les salariés. Un des leaders syndicaux est tué dans l’intervention. Voilà qui sévit aujourd’hui en Lorraine. On comprend dès lors pourquoi les salariés craignent que l’arrêt « temporaire et provisoire » du haut-fourneau ne devienne définitif. Ils ont leurs raisons. D’abord, la durée prévisionnelle de l’arrêt « temporaire » n’est pas connue. Et ce n’est pas rien. Un haut-fourneau ne s’arrête pas ni ne redémarre pas comme un micro-onde ! Les coûts d'entretien d'un haut-fourneau à l'arrêt sont élevés et le faire redémarrer après un arrêt n’est pas chose facile. On notera aussi que l’autre haut-fourneau de Florange est lui aussi à l’arrêt « temporaire » depuis le début de l'année et au moins jusqu’à fin 2011. On peut ajouter la situation des deux hauts fourneaux de l’usine de Liège. Arrêtés en 2008, un seul a été relancé entre avril 2010 et août 2011 avant d’être de nouveau arrêté. L’inquiétude est telle que les salariés belges ont retenu la direction du site pendant 24 heures en septembre. Enfin, le précédent de Gandrange ne rend pas optimiste.
Les ouvriers lorrains ont des raisons de ne plus croire aucune promesse, même jurées la main sur le cœur. Ils en ont trop entendu. En 2006, au moment du rachat, Mittal promettait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement. ». Le 4 février 2008, c’est Nicolas Sarkozy qui déclarait à Gandrange : « On manque d'acier dans le monde. Ce n'est pas le temps de fermer des usines qui produisent de l'acier, alors qu'on en manque dans le monde. L'Etat préfère investir pour moderniser le site, plutôt que de payer (…) pour accompagner des gens soit en préretraite soit au chômage ». Un an plus tard, Mittal avait divisé par deux les effectifs de l'usine en délocalisant une partie de sa production. 600 salariés avaient été licenciés. Quelques-uns ont été reclassés à Florange. Ils ont des raisons de craindre que l’histoire se répète. Les conséquences sociales seraient très sévères. Mittal emploie 3000 salariés sur le site de Florange dont 1000 pour l'activité du haut-fourneau P6. Ceux-là se sentent spécialement menacés de licenciement en cas d'arrêt définitif. Dans l'immédiat, selon les syndicats, « la grande majorité des 1000 salariés sera mise au chômage partiel ». Quelques dizaines seront affectées à d'autres unités et à la maintenance, une soixantaine devrait bénéficier d'une formation. D'autres seraient détachés à Dunkerque ou Fos-sur-Mer « sur la base du volontariat ». On connaît ! Ces mesures viennent s’ajouter à celles déjà en place pour les 600 salariés de l’autre haut-fourneau du site. Le chômage partiel devrait limiter les pertes de salaires dans l’immédiat nous dit-on. Ceux qui le disent n’en vivent pas.
Mais c’est l’Etat et l’UNEDIC qui compenseront à hauteur de 7 euros par heure chômée. Et les sous-traitants n’en bénéficieront pas. Officiellement, ils peuvent prétendre à bénéficier de la convention Mittal-Etat. Mais cela suppose un engagement à ne pas licencier. Aucun sous-traitant ne peut prendre un tel engagement. Car tous dépendent complètement de la décision de Mittal quant à leur activité. On voit ici ce que valent les jérémiades qui nous sont jetées à la figure sur notre faible sensibilité aux difficultés des petites entreprises ! Du point de vue industriel, il y a de quoi être inquiet aussi. Sous la pression des salariés et plus largement de la population locale, l’Etat a imposé à Mittal d’investir 4,2 millions d’euros dans la maintenance des équipements pour permettre une réactivation du haut-fourneau. Mais les salariés craignent que la décision de Mittal d’arrêter, même temporairement ses deux hauts-fourneaux ne remette en cause un ambitieux projet de captage-stockage du CO2. L'Etat a prévu d'y investir 150 millions d'euros. La Commission européenne doit se prononcer début 2012 sur une demande de 600 millions d'euros dans le cadre du projet environnemental ULCOS. La CGT craint que l'arrêt provisoire pèse sur la réponse de la Commission, donc sur l’avenir du projet, et, pour finir, sur l’avenir du site. Ainsi va le monde absurde qui nous domine.
Quelle moisson inouïe résulte pour le Front de Gauche à l’issue de cette primaire socialiste ! Le dernier débat nous a encore livré sans combat deux ou trois donjons de la doxa socialiste traditionnelle. Même en demie-teinte, même à moitié bredouillée, l’Europe du Traité de Lisbonne, les banques, les institutions et le patronat en ont pris pour leur grade et ont été mis à distance comme des adversaires plutôt que comme des partenaires. Certes, c’est au prix de la cohérence de départ du discours des candidats, et du coup ce n’est pas forcément crédible. Mais c’est bon pour nos thèses qui sortent renforcées d’autant. Pour chaque demi-mesure concédée, l’autre moitié est légitimée. Tant que nos mots, même émoussés, tant que nos thèmes, même édulcorés, viennent dans leur bouche, nous avançons car nous sommes les meilleurs garants de ces idées. Bien sûr, l’impression générale est que les deux disent la même chose et que seule la manière d’être les distingue. C’est peut-être un problème pour eux, mais pas pour nous. Car s’ils disent tous les deux des choses qui valident nos thèses, ils nous désenclavent dans l’opinion qui entend aussi leur propos comme une légitimation de nos positions.
Rappelons que ces primaires, les socialistes les ont organisées pour régler la crise du leadership dans leurs rangs. La crise venait d’une compétition de personnes d’autant plus indémêlable que celles-ci étaient d’abord d’accord en tout et sur tout. En résumé : la ligne était clairement positionnée au centre gauche mais la personne pour la porter n’était pas facile à désigner sans conflit susceptible de devenir mortel. En effet, si l’on en croit l’enquête du journal « Le Monde », la décision d’organiser les primaires fut prise alors même que beaucoup de dirigeants n’en voulaient pas, à cause des tricheries du congrès de Reims. On se souvient que ces tricheries avaient permis d’empêcher Ségolène Royal de prendre la tête du parti d’où elle aurait été la candidate naturelle. Mais les méthodes de triche utilisées, d’habitude réservées à minorer les courants de gauche du PS, ainsi appliquées pour la première fois aux importants du Parti avaient, du coup, délégitimé toute procédure de vote interne. La compétition des tricheurs avait créé une ambiance de totale et mutuelle suspicion. Les épisodes des votes internes suivants, comme celui de la désignation de Georges Frèche dans les cinq fédérations socialistes de la région Languedoc-Roussillon, puis les guerres autour de la Fédération des Bouches-du-Rhône avaient fini de décrédibiliser tout le système interne. Montebourg eut donc le dernier mot et les primaires ont eu lieu. Tout était en place pour un match joué d’avance. Patatras ! Le problème du choix de personne va être réglé, bien-sûr. Le vote de dimanche va y pourvoir. Mais celui de la ligne politique est dorénavant totalement embrouillé ! En effet, il y a eu l’irruption des thèmes portés par Arnaud Montebourg qui ne se limitent pas à la question de la « démondialisation ». Ils sont si proches de ceux du Front de Gauche ! Tous les observateurs l’ont relevé. Et il y a eu les avancées de Ségolène Royal sur le terrain de la lutte contre le système financier. Tout cela a totalement déréglé la belle mécanique de la bataille pour occuper l’espace centriste. On a vu les deux candidats restants condamnés à se déporter vers ces thèses pour grappiller des voix dans le grand public.
Pour autant Montebourg ne leur fait pas davantage de cadeaux après qu’avant. Un communiqué a clos les rumeurs qui le disaient prêt à soutenir François Hollande. Il reste donc autonome et indépendant. Fin septembre il avait déclaré dans « Libération » : « Aubry et Hollande sont deux candidats officiels de la direction du Parti socialiste. Et on ne voit pas pourquoi il y a deux candidats pour représenter un seul courant politique. Le duel Hollande contre Aubry n’a aucun sens. Ils ont tous les deux cogéré le PS, ils ont tous les deux voté pour le Traité constitutionnel européen. Ils sont tous les deux les héritiers politiques de Delors. Il y a des barons et les mêmes propositions des deux côtés. Ce sont tous les deux d’anciens élèves de l’ENA qui, sur le nucléaire comme sur le contrat de génération, ont un débat de techniciens". Et le onze octobre, après le vote, à la veille du débat entre les deux candidats, il a déclaré de nouveau dans « Libération » : « Je désapprouve la politique que portent pour l’instant Martine Aubry et François Hollande. ». J’en dis autant. « Ce sont des dirigeants fermés aux idées nouvelles, a-t-il conclu ! Ils risquent de faire perdre la gauche ! » C’est aussi mon point de vue. Mais Arnaud Montebourg est membre du Parti socialiste. Ses raisons d’agir ou ses façons de s’exprimer ne sont pas forcément les nôtres.
Je me sens donc tenu d’en dire davantage, noir sur blanc : ce n’est pas notre affaire du tout que ce deuxième tour. Naturellement chacun de vous, chers lectrices et lecteurs, fait bien ce qu’il veut. On ne me lit pas pour recevoir des consignes. Et je n’ai pas l’intention d’en donner sur de tels sujets. Mais je pense que nous devons avoir à cœur de respecter loyalement la liberté de choix des socialistes. Nous n’aurions pas aimé qu’ils se mêlent des nôtres. Nombre de nos proches ont voulu envoyer un message dans le vote du premier tour, contre mon avis, je le sais bien et je l’ai déjà reconnu. Mais qu’iraient-ils faire à présent en faisant désigner quelqu’un pour qui ils ne voteront pas ensuite ? Ne faussons pas la décision des socialistes puisque, de toute façon, elle ne nous liera pas. En effet, quoiqu’il arrive le Front de Gauche aura son candidat. Et notre seule et unique garantie pour le futur c’est notre propre score. Je mets donc en garde contre les petits jeux du « vote le plus à gauche » dans un domaine où il n’a rien à faire et où il ne signifie rien. La mise à l’écart des porte-paroles de la gauche traditionnelle du PS pendant la dernière semaine avant le vote final est un signe qui ne doit rien au hasard. En effet, quel que soit la candidature socialiste, son discours et sa stratégie de campagne restera ancré dans le programme de ce parti. Dans ce programme comme dans les termes du dernier débat, il n’y a ni sixième République, ni rattrapage du Smic, ni planification écologique, ni salaire maximum, ni revenu maximum, ni sortie du Traité de Lisbonne. Inutile de faire semblant de ne pas l’avoir vu ! Quel que soit le résultat, nous aurons à faire avec dans les mêmes termes et avec les mêmes choses à dire, quelque soit celui des deux qui sera désigné par le vote des socialistes ce dimanche. L’un et l’autre n’entendront que le rapport de force que nous serons capables de faire vivre dans le peuple.
Se mêler de les départager, c’est aussi affaiblir le résultat politique obtenu sans crier gare par nos idées dans cette primaire. En effet la mise à nu de la distance qui sépare ce programme du nôtre a été en quelque sorte concrétisée par le vote pour la candidature d’Arnaud Montebourg. Ce serait minorer cet état des lieux que de créer des illusions. L’illusion ce serait de faire comme si une différence de fond séparait les deux candidats alors qu’ils sont liés au même programme. Il me semble que c’est aussi affaiblir la position construite par le même Arnaud Montebourg. Il a construit un carrefour idéologique. Il veut le faire vivre dorénavant dans les rangs socialistes. Il s’est prononcé pour la même formule que nous en faveur d’un « front du peuple » ou « front populaire ». Ce n’est le cas ni de l’un ni de l’autre des deux candidats restants. Pourquoi faire croire autre chose ? Tant que Montebourg ne marchande pas, tant qu’il ne se rallie pas, il se place en interlocuteur crédible. C’est désormais un fait politique dont il faut tenir compte et qui peut s’avérer très utile pour toute la gauche par la suite.
Montebourg est sorti du rôle de gauche d’appoint à la direction du PS. Il a donc élargit l’espace de la gauche dans l’opinion. Au contraire de ceux qui se sont enfermés dans une impasse, de façon incompréhensible comme Benoît Hamon et Henri Emmanuelli en soutiers de Martine Aubry ou Robert Hue en porteur de sacoche du côté de François Hollande. Montebourg lui, a porté le débat de ligne sur la place publique de façon autonome. Certes cela reste une position personnelle. Mais le Front de Gauche est là. C’est un collectif, une force. Il assure l’existence publique indépendance de cette orientation. Nous ne demandons à personne l’autorisation d’exister. Notre ligne ira dans les vraies élections comme une proposition faite au pays tout entier et pas seulement à nos amis traditionnels.
Je note enfin, à l’heure où j’écris ces lignes, que Montebourg a décidé de se tenir ensuite en retrait du choix de personnes. N’est-ce pas exactement ce que j’avais souhaité dans mon communiqué du soir même des résultats ? Pourquoi se dédire à présent ? Montebourg demande à ses compétiteurs d’hier des réponses à des questions précises sur le programme. Et il laisse chacun juge d’en penser ce qu’il veut. Pourquoi en ferions-nous davantage ? Quel que soit le résultat, nous ne changerons pas nos choix. Autant le dire d’avance. Je souris en recopiant son appréciation sur le sens du vote de ce dimanche 19 octobre: « Tout le monde comprend maintenant que Martine Aubry et François Hollande, c’est la même chose. La seule chose qui les distingue, c’est le tempérament. Or, on ne dérange pas 2 millions d’électeurs pour une querelle de tempérament ! » En effet, laissez se déranger ceux que les différences de tempérament motivent ! Notre champ d’action est ailleurs. Il est dans l’action populaire pour faire vivre les propositions du programme « L'Humain d’abord ». Pas dans l’entretien d’illusions régressives sur d’improbables raccourcis qui nous dispenseraient d’avoir à faire notre propre travail !
« On se souvient que ces tricheries avaient permis d’empêcher Ségolène Royal de prendre la tête du parti d’où elle aurait été la candidate naturelle. », écrit Jean-Luc Mélenchon.
C’est sûr, on s’en souvient ! On se souvient aussi que c’est parce que Ségolène Royal était en situation que Jean-Luc Mélenchon avait décrété : « Ça suffit comme ça ! »
Et c’était bien senti !
Bien dit Jean-Luc Mélenchon !
Laissons les régler leurs querelles d'appareil. Rien à attendre de ces gens là... à part subventionner la vaseline pour que nous souffrions moins devant la finance apatride. Si vous voyez ce que je veux dire. Propos vulgaire ? Oui bien sur,mais démontrez moi le contraire! De plus tout le monde comprend !
Battons nous,autour de nous. Si chacun de nous arrive à convaincre dix autres citoyens et que cela fasse tache d'huile, là est l'efficacité, pas dans les magouilles politicardes d'appareils.
Haut les coeurs et en avant ! La victoire est à nous !
A titre personnel Montebourg vote Hollande. Pour nous aucun doute, possible, nous votons Mélenchon au premier et deuxième tour.
Cher Jean-Luc,
Vous vous trompez considérablement sur cette histoire slovaque. Le Smer-SD, affilié au groupe S&D, vient de manoeuvrer en maître: dans le premier vote sur l'EFSF, couplé avec un vote de confiance à la première ministre, il s'est abstenu. Les neo-libéraux du SaS, faisant partie de la coalition ultra libérale au pouvoir, étant contre l'EFSF au motif qu'il vaut mieux laisser tout tomber et se rétablir "naturellement", ont donc coulé leur propre gouvernement.
Ensuite, le Smer-SD a exigé des élections anticipées, suite à quoi l'EFSF est passé avec une écrasante majorité.
Ce sont les Slovaques qui voulaient voter deux fois, pour des raisons de politique intérieure, Bruxelles aurait préféré un seul vote.
Au plaisir et bon courage!
Qui a dit: "Il y a à la fois ce que les gens ont compris, ce que dit le PS, et ce qu’on fera. C’est trois choses différentes" ?
Pascal Terrasse, le conseiller de Hollande sur les retraites! C'est ça leur conception de la démocratie? Que se vayan todos!
à lire sur arretsurimages.net
A J L Mélenchon
Vous êtes aux côtés de ceux qui luttent pour leur emploi, leur dignité et l'avenir industriel de notre pays.et je vous en félicite. Mais pourquoi relancer le débat sur les primaires socialistes? Vous estimez que vos lecteurs ne se sont pas assez exprimés sur cette question? Que tout n'a pas été dit?
Je ne partage pas ce point de vue.
je pense qu'on a rien à gagner d'une victoire de Hollande, qui précipiterait un peu plus davantage la droitisation du parti socialiste.
A trop renvoyer les deux dos à dos, on finit comme vient de le faire Montebourg d'appeler pour le candidat du statut quo mais rassembleur (sic).
Faire de la politique ce n'est pas gommer les traits, même si la ligne défendue par le PS n'est pas la notre.
Jean Luc, ôte moi d'un doute. Tu as écrit ce billet quand ? Tu as vu que AM a "choisi personnellement Hollande", même s'il ne donne pas de consignes de vote ?
La mise au point fort documentée sur la Lorraine est percutante et fort utile. Elle dépasse d'ailleurs grandement le cadre de cette seule région, car elle en dit long sur les tares d'un système économique sauvage et destructeur de toute humanité qui étend ses tentacules à tous les étages : national, européen et mondial.
Accessoirement, ce que dit Jean-Luc confirme la pertinence de mettre en parallèle une région ravagée par la barbarie capitaliste de casino et la jouissance indécente et pathologique des accumulateurs de fric du paradis fiscal d'à côté.
On voit bien que face à de tels problèmes, aucun des finalistes de la star'ac actuelle qui tourne à la farce, n'a les outils idéologiques, ni l'envergure, pour faire reculer un système dont il ne faut pas seulement "corriger les excès", mais qu'il est urgent de mettre hors d'état de nuire.
Très satisfait de constater la ligne claire et bien motivée de Jean-Luc : on ne s'en mêle pas !
« Pourquoi s’en mêler ? », suggère Jean-Luc Mélenchon.
Contentons-nous donc d’être spectateurs d’un spectacle « à couteaux tirés », une nouvelle « Bataille de Solferino ! »
J’entendais Aubry ce matin sur Inter. La mauvaise foi était de rigueur chez notre nouvel ami de Dernière minute.
Bon ben le pari est perdu, Arnaud Montbourg rallie François Hollande, la soupe promise doit être bonne.
Pourquoi s’en mêler ?
Parce que là, ça fait beaucoup quand même et vos arguments rejoignent le vote à " titre exclusivement personnel " de Montebourg à Hollande.
Je n'ai pas participé aux primaires socialistes, le sort de ce parti ne m'intéresse pas, quand bien même Montebourg y a fait un score honorable. L'avenir est au FdG/PG, le PS est depuis longtemps une cause perdue et le double langage n'y changera rien.
Il aura suffit d'entendre Aubry se gauchiser par opportunisme, et Hollande ne rien promettre si ce n'est de "discuter" avec les partenaires sociaux pour se convaincre que leurs "engagements" sont de pure forme.
Quant à Montebourg, qu'il se rallie "à titre personnel" ou non à Hollande décrédibilise toute sa démarche postérieure.
Ce sera donc FdG ou rien, le temps n'est plus à la demie-mesure !
Quel ministère a t il obtenu ? Ne nous torturons pas les méninges a décrypter les stratégies des sociaux démocrate pour prendre le pouvoir en usant de toutes les hypocrisies voir Hollande qui pendant le dernier débat s'offusque quand on lui dit qu'il soutenait la fameuse règle d'or sérieusement faudrait peut être arrêter de nous prendre pour des ânes ! Vivement lundi qu'on s'attaque aux choses sérieuses.
J'ai voté Montebourg au premier tour de la primaire et je voterai Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle. Je n'irai pas voter au deuxième tour de la primaire socialiste. C'est en effet la seule position acceptable. Bien sûr qu'il fallait, selon moi, essayer de faire bouger le PS sur sa gauche (ce que tu as essayé de faire pendant des années au PS, cher Jean-Luc Mélenchon), mais il n'y a en effet aucune cohérence à "voter utile" dans la primaire pour ensuite refuser le "vote utile" dans la présidentielle. Si tous les futurs électeurs du Front de Gauche font comme moi, et que la participation baisse pour ce deuxième tour des primaires, que diront nos brillants analystes politiques? Que j'aimerais voir la participation baisser de 17% ! Pour moi la vrai ligne de partage à gauche reste le référendum de 2005, je ne peux pas voter pour le "oui" dimanche. Je suis sidérée que Montebourg dise voter Hollande, même à titre personnel, il aurait mieux fait de ne rien dire, ou enfin d'avoir le courage de rallier le FdG.
@ mario morisi
Jean Luc, ôte moi d'un doute. Tu as écrit ce billet quand ? Tu as vu que AM a "choisi personnellement Hollande", même s'il ne donne pas de consignes de vote ?
N'ayez pas trop de doutes. Les explications données par Montebourg pour justifier son choix "strictement personnel" (dans le strict intérêt du parti !) n'invalide nullement les propos de JL M.
Ils sont bien d'accord. La seule différence c'est que Montebourg est "dans" le PS et Mélenchon "hors" du PS.
C'est tout !
Encore une fois Monsieur Mélenchon vous adoptez la posture que nous sommes en droit d'attendre de la part de notre candidat à la présidentielle.
Merci.
Nous n'avons rien à faire dans cette primaire mais j'avoue le plaisir pris à constater que même au sein de PS, les idées, car c'est bien cela le plus important, proches du FdG avancent. En effet il serait souhaitable que Montebourg ne laisse pas de consignes, (mais j'en doute) cela crédibiliserai sa position. Notre travail maintenant est de convaincre ceux qui ont voté pour Montebourg, que le Front de Gauche peut conduire et emporter la victoire.
Tous les démocrates doivent s'en mêler, pour ne pas s'emmêler les bulletins entre un Hollande rassembleur contre Sarko, et une Aubry soutenue pas le clan "Sarko-FMI-cupide finance", dans ses attaques personnelles contre Hollande, dans sa façon de diviser la gauche en deux camps : femmes contre hommes, gauche molle, contre gauche ferme, elle se la joue "dominatrice".
Aubry la protégée de DSK, fait passer sa haine personnelle avant la victoire contre l'UMP. Elle donne à l'UMP toutes des chances de s'allier au FN, pour dominer l'Europe. Bien sûr, en cas de victoire d'Aubry = victoire des dictatures, je militerai pour vous, M. Mélenchon.
Je m'explique sur ce choix dans ma "Lettre Ouverte à Arnaud Montebourg", sur lepost.fr.
Vous devez faire barrage à cette menace rendue objectivement réelle par les "complicités" que vous dénoncez avec pertinence et constance. Je vous soutiendrai aux législatives, car je compte sur vous pour réveiller la gauche démocrate, présente sur tous les fronts de gauche à droite.
Ne vous isolez pas, restez vous-même, à l'écoute d'un peuple brisé et actif dans l'actuelle campagne.
Il serait très injuste de reprocher à Jean-Luc Mélenchon de n'avoir pas tenu compte de la prise de position de Montebourg, puisqu'il l'ignorait au moment d'écrire son billet.
C'est donc officiel, Montebourg, dans un élan de jésuitisme achevé, déclare qu'il votera pour Hollande à titre personnel, mais ne donnera acune consigne de vote.Un partout, la balle au centre (c'est bien le cas de le dire).
Tous ceux qui ici, ont cru Montebourg récupérable et recyclable dans le FdG en sont pour leur frais. Il est irrécupérable, comme son parti. Ce qui se passe avait d'ailleurs été clairement prévu par une majoriré d'entre nous.
Montebourg ne veut tout simplement pas renoncer aux délices de Capoue qu'accorde la décentralisation féodale, faiseuse de nobliaux en tout genre.
A mon sens, au-delà de préoccupations de carrière qui n'ont rien que de vulgaire et de subalterne,pour paraphraser le grand Charles, c'est, au plan national, un sucide politique.
Pour le FdG, à mon avis, c'est tout bon : d'un mal peur sortir un bien. Hollande, qui sera désigné sauf coup de théatre, va s'enfoncer, en douceur mais inéluctablement, dans le marécage centriste, laissant un boulevard pour la vraie gauche. Montebourg ne pourra plus marcher sur ses plate-bandes, s'étant à mon sens, largement décrédibilisé.
Après avoir rassemblé à gauche et à l'extrême gauche ce qui pouvait l'être, le FdG et son porte parole pourront s'adresser directement à tous les électeurs de gauche et assez rapidement, au peuple français tout entier.
Même interrogation pour ma part: Montebourg a choisi Hollande, c'est officiel me semble t'il. Nous en revenons donc au point de départ. Tout cela n'aura été que circonvolutions sémantiques. Dans les actes il n'en reste rien. Montebourg ne jouera pas la carte de la dissidence, il va attendre tranquillement sa petite place de ministre.
J L Mélenchon démontre clairement comment des patrons "vautours", "prédateurs" s'emparent à peu de frais de notre industrie pour ensuite la détruire. J'ai appris hier sur "envoyé spécial" qu'il existe aussi des patrons "voleurs".
L'arnaque à la TVA coûte chaque année 10 milliards d'euros à l'état. Des patrons bien en vue participent en toute impunité à ce vol de l'impôt. Leurs "soutiens" font qu'ils ne sont pas inquiétés.
Bien que ce qu'a dit Montebourg soit particulièrement intéressant pour le FdG en mettant en lumière en partie les idées défendues par celui-ci, par ses dires il s'est enfermé dans une impasse vis à vis de son parti.
Il ne pouvait pas appeler à voter pour l'un ou l'autre, mais ou pour l'un et l'autre car, et c'est lui-même qui l'a écrit c'est bonnet rose et rose bonnet soit sauter le mur au bout de l'impasse pour retrouver un chemin praticable.
Visiblement il a choisi la voie la moins probable et qui met à terre tous ses propos, qui résonnent aujourd'hui comme une tentative de leurre ou de récupération des gens de gauche pour les agréger à nouveau au PS.
Mais arrêtez de paraïtre "sidérés" par la choix de Montebourg !
Sa position est logique et parfaitement cohérente:
1. Il ne donne aucune consigne de vote à ses électeurs.
2. Il ne fait (comme JL M) aucune différence de fond entre Hollande et Aubry.
3. Dans ces conditions il votera - dans l'intérêt de son parti - pour le candidat le mieux placé pour l'emporter largement.
Bref, en soldat discipliné, il fait le strict minimum. Rien à redire.
Vous attendiez quoi ? Qu'il claque la porte du PS et fonde son propre parti ?
Juste un très bef message au second degré, histoire de rigoler un peu : si l'oligarchie décide d'écarter Sarkozy comme inapte à défendre habilement ses intérêts, plus rien ne s'opposera à une fusion entre l'UMP et le PS.
La désignation de Hollande comme candidat aurait une conséquence pire que la "droitisation" du PS : la réélection de Sarkozy.
Car Hollande n'a aucune chance de gagner contre Sarkozy : c'est même pour ça qu'on nous affirme le contraire. Que va-t-il répondre à chacune des attaques de son adversaire ? Qu'il va faire "la même chose, mais en différent" ? Aubry au moins, hésitera moins à s'opposer, même si ce ne sera qu'en paroles. Elle ne se sent pas investie de cette ridicule obligation d'adopter une posture d'homme d'Etat, que Hollande essaye de singer et qui lui a déjà valu d'être comparé à Balladur... et qui lui vaudra, à coup sûr, de se faire démonter par son adversaire dès le premier débat public.
S'il est désigné candidat, soyons en sûrs, les média et instituts de sondages vont nous le présenter plus que jamais comme celui qui a le plus de chances de gagner et qui a "l'envergure" d'un chef d'Etat. Et le corbeau, n'y tenant plus, va laisser échapper le fromage.
On nous refait le même coup qu'en 2007 avec Royal. C'est visible comme le nez au milieux de la figure.
Oui on a été nombreux ici pour dire que Montebourg allait fait pschitt. Qu'il se gargarise à présent de son futur poste de ministre... du vent ! allez oust, place au Front de Gauche et au peuple.
Entre ses convictions et son Parti, Montebourg a choisi son Parti.
En 2005 JL M avait fait le choix inverse.
C'est tout ce qui sépare le soldat résigné mais discipliné du rebelle par convictions.
Moi, j'ai toujours préféré ces rebelles-là. C'est plus flamboyant. Et ça m'éclaire !
Planté ! Il votera Hollande ! Sacripant d’intrigant ! Mais il laisse les autres libres de choisir... Un vrai de vrai de vrai socisse démocrate qui ne sait vraiment pas quoi faire pour se rendre intéressant. A la trappe, les Montebourg ! Voter Hollande. Je n'avais pas l'intention d'y aller dimanche mais encore une fois je regrette d'y être allé le précédent. Déjà aux Régionales, je m'étais fait entuber par Pauluchon qui quelques temps plus tard avait traité Mélenchon de "pire que Le Pen". Ah ! Ca... on est gâté avec notre gauche médiatique... Bien vrai ! Pourquoi s'en mêler ?
Éphémère aura été la croyance pour ce troisième homme! A. Montebourg a confié à titre personnel, rejoindre François Hollande parce qu'il place, à ses yeux, " comme le plus à même à rassembler". Rassembler qui ? les électeurs de gauche ? Foutaise! Hollande est véritablement désigné comme l'alternative molle à ce quinquennat ultra-libéral. Un changement pour que rien ne bouge hélas! Oui je voterai Front de gauche au premier tour en mai prochain, mais dimanche je veux aussi agir pour empêcher cette candidature. un coup,d'épée dans l'eau, sans doute. Mais c'est épidermique!
Enfin pour finir je demeure convaincu que oui "Notre champ d’action est ailleurs. Il est dans l’action populaire pour faire vivre les propositions du programme « l’humain d’abord ». Pas dans l’entretien d’illusions régressives sur d’improbables raccourcis qui nous dispenseraient d’avoir à faire notre propre travail !" A copier sur tous les murs du Pays.
De Copé comparant Montebourg aux bolcheviks de 1917, je m'attriste de la pauvreté de l'idée au profit du bon (?) mot du bon (?) titre de brève ! Courage et Résistance face à ces politiques englués dans ce maelström médiatique qui les pousse à exister faisant fi des idées qu'ils propagent !
Montebourg fait un choix intelligent, son objectif final étant de devenir l'Homme Fort du PS en 2017. DSK est tombé, Royal est terminée, Valls avec son score lamentable est out. Une victoire importante de Hollande sur Aubry affaiblira celle-ci considérablement (elle sera hors concours pour 2017). Reste Hollande. S'il gagne les élections présidentielles, Montebourg lui dira: J'étais avec toi (à titre personnel) donc tu me donneras un poste important dans le gouvernement. Si Hollande perd, ça sera sa fin en tant que candidat potentiel pour 2017 (comme Royal cette année). En même temps, avec Hollande gagnant la primaire, le FdG qui porte les idées de Montebourg va probablement faire un très bon résultat pour la présidentielle, ainsi renforçant la position de Montebourg au sein du PS. Voilà son calcul selon moi, très intelligent.
"Je note enfin, à l’heure où j’écris ces lignes, que Montebourg a décidé de se tenir ensuite en retrait du choix de personnes."
Hélas, l'heure est passée et, s'agissant de "choix de personnes", il a choisi "personnellement" !
Au vu des trois éléphants faux cul qui ont dominé l'actu de la semaine, je crois désormais salutaire à gauche de fuir à tout prix ce parti, paniers de crabes d'apparatchiks attrappe-tout, véritable machine à perdre.
Il faut laisser le PS dans sa m**** et se dém****r sans lui ! C'est difficile Certes. Mais indispensable.
J'ai beaucoup hésité mais ça y est, mon choix est fait : on ne suit pas des gens qui vous dégoûtent sous prétexte qu'il y en a un qui est moins dégoûtant. Il n'en est pas un seul des trois pour racheter l'autre.
S'il advenait que le Front de gauche appelle à voter pour cette engeance au 2e vrai tour de la présidentielle, pour la première fois de ma vie d'électrice je "passerais mon tour", c'est décidé.
Montebourg, en substance :
"Je ne me désiste pour personne, mais à titre personnel je vote Hollande"
Faut en comprendre quoi de ce genre de déclaration, à part que c'est du grand-guignol ?
J.L.Mélenchon, au sujet de Mittal :
"Mais c’est l’Etat et l’UNEDIC qui compenseront"
Mittal délocalise pour s'en mettre plein les poches, et c'est la Collectivité qui paiera le futur plan social. Le genre de truc qui rend très nerveux. Mais Hollande va y mettre bon ordre, n'en doutons pas. "la Gauche solide", qu'il a dit le sacristain.
La gauche Chamallow va vraisemblablement gagner les Primaires Dimanche soir (Chamallow, c'est comme ça qu'on appelait Hollande au Ps quand j'y étais). Avec l'aide active du marquis rose à talons rouges of course Montebourg qui a tant fait se pâmer ici et là ! C'est dire la responsabilité du Front de Gauche et de Mélenchon pour s'adresser à ces centaines de milliers d'électeurs qui ne se retrouveront pas dans le vote final de dimanche.
Je pensais m'abstenir ! (rose bonnet - bonnet rose). Maintenant, j'ai envie de les faire chier en votant Aubry !
À Daneel
"Voilà son calcul selon moi, très intelligent."
Intelligent, vraiment ?
Je doute doute que l'électeur - de base ou non - soit du même avis que vous. Faites-vous du terrain, Daneel ? Savez-vous à quel type de commentaires nous sommes confrontés sur les marchés, pendant les actions "porte-à-porte" ? "Tous pourris", "tous les mêmes", "Pas de respect pour la parole donnée".
Montebourg à titre personnel vote Hollande. Ne serait-ce pas, de façon induite, déjà un appel au vote utile ? Posons nous la question !
@alexos et d'autres
Allez-vous faire une réflexion politique, ou ne tenir compte que de votre épiderme?
Nous, le front de gauche, avons engrangé dimanche dernier, et jusqu'à la lettre de Jean-Luc Mélenchon à Arnaud Montebourg, énormément de choses (Jean-Luc Mélenchon l'explique dans son billet).
Que Montebourg pour des calculs à visée 2017, ou à visée gouvernementale ait sa logique propre on s'en tape.
Jean-Luc l'explique, le 1er tour leur a échappé (je parle de tous les éléphants du PS), et le 2e tour devient ce qu'ils voulaient faire de ces primaires.
Si 17% ou plus manque à l'appel dimanche prochain ce sera un deuxième message clair envoyé au Parti socialiste. Et de nombreux électeurs socialistes devraient comprendre ça aussi.
Vivement lundi, que cette récréation soit terminée. Toutes ces croyances exprimées ici autour des primaires du PS montreront aux historiens comment mêmes les citoyens les plus conscients se sont laissés en 2011 obnubiler par un Monopoly électoraliste (" Avec quel bout de papier ajouté dans une urne je vais faire gagner un clan contre un autre" ? "Quelle équipe va gagner, quel est le score à la mi-temps ?"). Alors que nous sommes face à une crise de civilisation dont il faut permettre à nos concitoyens d'analyser au plus prés les causes historiques, et de pronostiquer qu'un autre monde est possible, moyennant quelles propositions ? Moyennant quels engagements neufs pour corriger les errements du passé ? Vivement lundi !
Je suis profondémment de gauche donc je ne suis pas au PS mais J'ai réussi à convaincre une trentaine de personnes à voter pour Montebourg aux primaires socialistes car il avait le dicours le plus clairement à gauche. Je pensais comme Mélénchon qu'il ne donnerait pas de consignes de vote pour le deuxième tour. Qu'est ce qui l'a poussé à annoncer son soutien à Hollande? Le fait que tout le système médiatique voudrait depuis le début voir en Hollande le candidat de la gauche est plus que suspect à mes yeux. Comme le vent semble aller dans une seule direction Montebourg vient de démontrer de façon éclatante son opportunisme et dans le monde pourri dans lequel on vit il n'aura aucun mal à réussir. Il perd à mes yeux ce matin toute crédibilité, humainement et politiquement.
Le seul vote qui compte aujourd'hui c'est celui que le vrai peuple de gauche fera à la présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon.
Dans les émissions récentes où apparaissait Jean-Luc Mélenchon, les journalistes lui présentaient des "citoyens ordinaires" expliquant comment "vivre avec le SMIC est difficile". On ne peut plus "aller au cinéma" ni "se payer un hamburger au McDo". Vivre à l'Américaine quoi ? "Je ne peux plus payer à ma fille qu'une plaquette de chocolat au lieu de deux, ou deux bouteilles de jus sucré au lieu de quatre et il faut tenir jusqu'à la fin du mois avec ça". Beau programme culinaire. Alors que l'OMS a établi que le sucre est une drogue. Mais avec 500 euros de plus, tout ça peut repartir ! Rendre le pouvoir (d'achat) au peuple, oui mais si c'est pour plus de la même chose, est-ce que ça vaut le coup de mouiller sa chemise ? En plus de ça, rien de tout ça ne s'emballe dans de l'acier Mittal... à part peut-être les boulons des sièges du cinéma ?
Tout ça pour ça ! Une preuve de plus. Le PS c'est le PS. Jean-Luc Mélenchon avait conservé quelques illusions. Pas nous.
"En effet, quel que soit la candidature socialiste, son discours et sa stratégie de campagne restera ancré dans le programme de ce parti. Dans ce programme comme dans les termes du dernier débat, il n’y a ni sixième République, ni rattrapage du Smic, ni planification écologique, ni salaire maximum ni revenu maximum, ni sortie du Traité de Lisbonne. Inutile de faire semblant de ne pas l’avoir vu !"
Montebourg veut le portefeuille ministériel avec un vote utile (il a attendu les sondages) puis il visera 2017.
Qu'ils dégagent tous !
@Mélenchon
Oui ne pas s'occuper de leur pub/vote aux primaires mais oui présenter encore notre programme aux 17%.
Maigre contribution car je ne suis pas une militante, mais il ne faut pas se fermer les yeux non plus, on sait tous très bien qu'au 2ème tour s'il reste le PS et Sarko il va falloir voter PS pour "faire barrage à la droite" ! Bien sûr que ce sont les mêmes, mais je suis d'accord avec "Alexos" allons voter Aubry pour les faire chier !
Bonjour à tous,
J'ai voté Montebourg au premier tour, histoire de montrer que le peuple demande un projet de gauche et ce, même si je soutiens Mélenchon, je voterai quand même Aubry au second tour des primaires même si elle n'est pas assez à gauche pour moi mais au moins elle a du sérieux et du caractère. Elle n'est pas poseuse comme Hollande. Et quand je vois les 5 autres qui se rallient à Hollande, ça m'irrite et j'espère que ça irritera un maximum d'électeurs et que comme moi ils iront voter Aubry.
En tout cas en mai prochain, je serai avec Mélenchon.
Bonne journée et bon week end à toutes et à tous.
Isabelle
Jean-Luc devrait se concentrer sur sa campagne et le travail de conviction d'une grande parti de la gauche (vu qu'a présent il est le dernier représentant visible de cette force) plutôt que de faire des pronostiques malheureux du genre : il n'y aura pas de second tour a la primaire socialiste, les supputations d'Arnaud, etc.
Front de Gauche-Front de gauche ! Hasta la victoria !
"Les citoyens peuvent désormais faire leur choix en leur âme et conscience, et je me refuse à donner une consigne de vote"
"A titre exclusivement personnel, "je voterai donc pour François Hollande, arrivé en tête du premier tour, à mes yeux meilleur rassembleur"
Il nous prend pour des billes ou quoi ? S'il se "refuse à donner une consigne de vote", pourquoi indiquer pour qui il va voter au second tour ?
Quand je pense que je me suis fais violence en allant voter pour lui au premier tour des primaires. On dirait bien que je me suis encore une fois fait enfler par un socialiste ! Quel benêt je suis...
Donc, au prochain tour, dimanche prochain j'écouterai cette fois Jean-Luc et ce sera sans moi...
Assez d'entendre que le PS sera au deuxième tour.
Combien de gens de gauche autour de nous sont sur la ligne du Front de Gauche, mais voteront PS pour "voter utile" et réussir à battre la droite?
Si nous mêmes n'y croyons pas, ça ne sert à rien d'y aller (donc résignons nous, comme tant d'autres)
Alors Répétez le comme un slogan de campagne, à vos amis, familles, collègues:
Le vote utile, c'est Mélenchon !
@Mr Mélenchon
Vous étiez le grand absent de la soirée électorale des primaires alors que votre proximité avec les idées de Montebourg nécessitait une réaction politique sur son score inattendu au minimum par téléphone. Par contre Mme Le Pen a pu s'exprimer sur ce sujet (elle en était très contente).
Avez vous protesté au CSA ? Il est clair que si cet ostracisme continuait, le Front de Gauche ne progressera pas même si ses idées se répandent un peu partout. Atteindre" tout le pays" comme vous le souhaitez dans ce billet nécessite de passer par les relais dominants.
Une ancienne collaboratrice des journaux de France- Télevision
100% d'accord avec toi, Boris Scheuermann (38) et même cuisante (nouvelle) désillusion.
100% d'accord avec toi, nicolo011 (46) (et avec les autres auteurs de commentaires du même genre), le seul vote utile, c'est décidément Mélenchon !
Selon France Inter, Jean-Luc Mélenchon a réagi à la décision de Montebourg : Arnaud Montebourg a choisi sa cravate. La mienne est rouge !
(attention il s'agit de propos rapportés par la journaliste)