14oct 11

Bruxelles, Florange, Hollande et Aubry.

Pourquoi s’en mêler ?

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ouvrier3Ces lignes se sont faites au fil de mes pérégrinations entre Brive, Paris et Bruxelles, juste avant un nouveau voyage vers la Moselle et la vallée de la Fensch, à la rencontre des sidérurgistes. Je glisse deux mots très rapides sur la mini-session de Bruxelles. Je prends mon temps pour présenter la raison de mon déplacement en Moselle. Et je finis sur le deuxième tour de la primaire socialiste pour vous demander de ne pas vous en mêler. Evidemment, j’argumente mon point de vue.

Merci à Francisco Cantelli pour cette série de photos d'ouvriers au travail à l'"Usine"…

Mortel aller-retour entre Bruxelles et Paris, mercredi et jeudi, pour la mini-session du parlement européen. Autant aller sur la lune ! Ce parlement croupit dans une ambiance irréelle de formalisme tandis que déferle la pire crise que l’Union ait jamais connue ! Les peuples s’enfoncent chaque jour un peu plus dans les conséquences de la dislocation des sociétés sous les coups des dogmes libéraux ? Et alors ? La solution aux problèmes du libéralisme est davantage de libéralisme. Les "débats" tournent donc autour de montages tous plus libéraux et bureaucratiques les uns que les autres. Comment va-t-on augmenter la TVA partout dans l'UE et en finir avec les exonérations de TVA dans les services publics ? Par  des directives ou par des règlements ? Faut-il que l'UE augmente sa participation au capital de la BERD, la "banque européenne pour la reconstruction et le développement", dont la mission officielle est de convertir tous les pays qu'elle peut à l'économie de marché ? Clou du spectacle : la résolution conjointe de la droite, des sociaux-démocrates et des Verts sur la préparation du prochain sommet de l'UE. Vous avez bien lu : avec la droite ! Cette résolution est un monument à sa manière, dans le contexte actuel. Elle exige un " plan européen de recapitalisation des banques européennes" ! Quelle audace ! Ça tombe bien, c’est déjà décidé ! Mais ces audacieux  demandent aussi  que soit utilisée la "méthode communautaire" pour faire fonctionner un gouvernement économique de la zone euro. La méthode communautaire ? Pour faire bref, cette « méthode », donne l'initiative à la Commission, concède le droit à deux ou trois amendements au Parlement européen, et impose le vote à la majorité qualifiée aux Etats souverains. Pas de droit de véto donc. Pas de droit de véto non plus sur le fonctionnement du Fonds de "sauvetage" UE-FMI au prétexte duquel des plans d'austérité absurdes sont imposés aux Etats les plus maltraités par les agences de notations. La résolution propose aussi sa "communautarisation". Mais les Sociaux-Démocrates et les Verts n’en restent pas là avec leurs nouveaux amis ouvrier1de droite. Ils demandent aussi "la mise en place d'un mécanisme plus rapide et plus strict qui permette à la Commission de faire respecter l'acquis relatif au marché unique dans les États membres". L’acquis du marché unique ! Des méthodes plus strictes ! On croit rêver ! Camarades êtes-vous devenus fous ? Appliquer des sanctions à qui ne libéralise pas assez vite ! Et si celles promises par la « gouvernance économique » ne suffisent pas, en inventer d'autres ?

Quelle décadence de la social-démocratie en Europe! Aux capitulations sans condition de Papandréou en Grèce et de Zapatero en Espagne s’ajoute à présent un soubresaut de l’abject Parti Social-Démocrate slovaque, le Smer-SDn. Ce parti avait d’abord été exclu du Parti Socialiste Européen pour avoir décidé de siéger dans un gouvernement d’extrême droite. Puis il a été ensuite réintégré sans autre repentir. Cette fois ci il s’est allié aux libéraux locaux. Mais c’est pour bloquer le renforcement du Fonds européen de Stabilité Financière. Ce « renforcement », on s’en souvient, devait notamment permettre au fonds d'acheter des obligations aux Etats membres de la zone euro et de leur prêter de quoi recapitaliser les banques. Le plan est donc à l’eau ! Il ne reste plus qu’à recommencer le vote selon la bonne vieille méthode de l’Union européenne. A un coup de poignard réplique un coup de dague. Ainsi va l’Union européenne, bateau ivre.

Ce vendredi 14 octobre, je suis à Florange. Avec les sidérurgistes.  En effet, depuis lundi 3 octobre, le haut-fourneau P6 de l'aciérie Arcelor-Mittal de Florange en Moselle a été arrêté. Pour la direction de l'usine, cette décision est « conjoncturelle, temporaire et provisoire », liée à une baisse de la demande mondiale. Le renégat Eric Besson, ministre de l'industrie, a dit espérer un redémarrage « au début de l'année prochaine ». Personne ne les croit. Les salariés craignent une fermeture définitive et « la fin de la filière liquide Lorraine ».ouvrier5 Le motif de l’arrêt actuel n’augure en effet rien de bon. Car, sans rire, la direction française de Mittal accuse la météo du printemps de cette année. Selon la direction, la sécheresse a réduit les quantités de produits agroalimentaires à emballer et donc la demande d’acier. Les salariés dénoncent plutôt la gestion à court-terme de Mittal et une stratégie financière au détriment de la stratégie industrielle. En effet, l'usine produit des aciers à haute valeur ajoutée et notamment des emballages pour les boîtes de conserves, les canettes et ainsi de suite. Sensible à la conjoncture ? Mais quand bien même ! Pourquoi le travail salarié et qualifié serait-il la variable d’ajustement des variations saisonnières ?  Car pour les syndicats, les sites de Florange et de Liège en Belgique fonctionnent comme les soupapes du géant indien: « Dès qu'il y a un soubresaut du marché, nous sommes visés en premier ». Cette méthode n’est même pas un secret. En 2007, après le rachat d’Arcelor par Mittal, Lakshmi Mittal, le patron suprême, reconnaissait dans « L’Express » : « Mittal est plus active sur les marchés de court terme ». Cette stratégie s’est confirmée depuis. Dès que la demande a baissé, Mittal a arrêté temporairement l’autre haut-fourneau de Florange, le P3. Il fait de même avec le P6. Dans le même temps, Mittal veut concentrer son activité dans les usines côtières de Dunkerque et de Fos-sur-Mer. Plus commode pour l’embarquement des produits. Elles sont réputées plus rentables. Pourtant, selon les syndicats, « si le plan de charge est respecté à 100%, Florange gagne de l'argent ». Mais ce n’est pas suffisant aux yeux de Mittal. Son objectif ce n’est donc pas la rentabilité, puisqu’elle est acquise. C’est le niveau de profitabilité ! Tant pis pour la Lorraine, l’aménagement du territoire et les habitants de la vallée de la Fensch, condamnés à la mort sociale. Certains vont plus loin et accusent Mittal d’avoir volontairement baissé sa production pour faire monter le cours de l'acier. Mais ensuite la baisse actuelle de la demande serait le contrecoup de la hausse des cours. Jeu de gribouille ! En somme, la vision court-termiste des profits finirait par se retourner contre l’entreprise elle-même.

Cette incapacité de grands groupes privés mondiaux à gérer convenablement une entreprise devrait faire réfléchir les amis de la mondialisation heureuse. Et aussi les dévots de la régulation spontanée par l‘adaptation aux aléas du marché mondial ! Et aussi ceux qui décrient sans cesse l’action de l’Etat dans l’industrie. Je pense ici à tous ceux qui sous couvert de dénonciation de la « démondialisation » ont repris la récitation des mantras sur les vertus semi-divines du libre-échange et de l’entreprise privée.  L’histoire de la sidérurgie lorraine est un exemple éducatif. Je la rappelle. En 1981, la gauche arrivée au pouvoir nationalise Usinor-Sacilor. Le groupe privé est au bord de la faillite. Techniquement il est dépassé. Entre 1991 et 1995, l’Etat injecte 60 milliards de francs pour moderniser les équipements et, aussi, pour licencier une partie des effectifs. En 1995, la droite décide de privatiser Usinor. Elle brade l’entreprise pour seulement 10 milliards de francs. Terrifiant gâchis ! Mais surtout, la privatisation a rendu l’entreprise vulnérable. Au point qu’en 2001, la France, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg décident de regrouper leurs fleurons nationaux de l’acier et de créer Arcelor. A l’époque, Arcelor est présenté comme « l’airbus de l’acier ». Il est le numéro un mondial du secteur et le leader technologique des aciers fins et complexes. C’était « l’Europe qui protège » dans toute sa splendeur ! « L’airbus européen de l’acier » n’aura pas vécu cinq ans. En 2006, Mittal Steel réussit en quelques mois une OPA hostile sur Arcelor. Mittal obtient toutes les ouvrier4autorisations des autorités de bourses et de la Commission européenne. Le Luxembourg accepte l’OPA en contrepartie du maintien du siège social dans le pays. Et la France ? Elle ne peut s’y opposer puisqu’elle a vendu ses dernières actions en 1997, à la demande du ministre des finances de l’époque, un certain Dominique Strauss-Kahn. La direction d'Arcelor exprime ses craintes industrielles et sociales. Elle essaie de se défendre. Elle cherche pour cela à s’allier avec une entreprise russe. Cela lui est refusée par les autorités boursières. La cotation est suspendue, Mittal peut prendre tranquillement le contrôle de 95% des titres. La France n’a plus de souveraineté sidérurgique. Le dépeçage peut commencer. 

Mittal est un véritable vautour de l’acier. Il le reste. Au premier semestre 2011, Arcelor Mittal a enregistré un résultat net de 2,6 milliards de dollars contre 2,3 milliards au premier semestre 2010. Mittal s'est développé par le rachat d'aciéries en faillite en Europe de l'Ouest puis d'aciéries privatisées en Europe de l'Est : des investissements faibles qui ont bénéficié de la hausse du cours de l'acier. Bien sûr la politique sociale du groupe est en phase avec ces mœurs de prédateur. Elle est loin de toute tendresse ou considération pour ses salariés. La maison a des faits d’armes. Ainsi en 2006, Mittal obtient du gouvernement mexicain l'envoi de 800 policiers pour casser une occupation d'usine par les salariés. Un des leaders syndicaux est tué dans l’intervention. Voilà qui sévit aujourd’hui en Lorraine. On comprend dès lors pourquoi les salariés craignent que l’arrêt « temporaire et provisoire » du haut-fourneau ne devienne définitif. Ils ont leurs raisons. D’abord, la durée prévisionnelle de l’arrêt « temporaire » n’est pas connue. Et ce n’est pas rien. Un haut-fourneau ne s’arrête pas ni ne redémarre pas comme un micro-onde ! Les coûts d'entretien d'un haut-fourneau à l'arrêt sont élevés et le faire redémarrer après un arrêt n’est pas chose facile. On notera aussi que l’autre haut-fourneau de Florange est lui aussi à l’arrêt « temporaire » depuis le début de l'année et au moins jusqu’à fin 2011. On peut ajouter la situation des deux hautsouvrier6 fourneaux de l’usine de Liège. Arrêtés en 2008, un seul a été relancé entre avril 2010 et août 2011 avant d’être de nouveau arrêté. L’inquiétude est telle que les salariés belges ont retenu la direction du site pendant 24 heures en septembre. Enfin, le précédent de Gandrange ne rend pas optimiste.

Les ouvriers lorrains ont des raisons de ne plus croire aucune promesse, même jurées la main sur le cœur. Ils en ont trop entendu. En 2006, au moment du rachat, Mittal promettait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement. ». Le 4 février 2008, c’est Nicolas Sarkozy qui déclarait à Gandrange : « On manque d'acier dans le monde. Ce n'est pas le temps de fermer des usines qui produisent de l'acier, alors qu'on en manque dans le monde. L'Etat préfère investir pour moderniser le site, plutôt que de payer (…) pour accompagner des gens soit en préretraite soit au chômage ». Un an plus tard, Mittal avait divisé par deux les effectifs de l'usine en délocalisant une partie de sa production. 600 salariés avaient été licenciés. Quelques-uns ont été reclassés à Florange. Ils ont des raisons de craindre que l’histoire se répète. Les conséquences sociales seraient très sévères. Mittal emploie 3000 salariés sur le site de Florange dont 1000 pour l'activité du haut-fourneau P6. Ceux-là se sentent spécialement menacés de licenciement en cas d'arrêt définitif. Dans l'immédiat, selon les syndicats, « la grande majorité des 1000 salariés sera mise au chômage partiel ». Quelques dizaines seront affectées à d'autres unités et à la maintenance, une soixantaine devrait bénéficier d'une formation. D'autres seraient détachés à Dunkerque ou Fos-sur-Mer « sur la base du volontariat ». On connaît ! Ces mesures viennent s’ajouter à celles déjà en place pour les 600 salariés de l’autre haut-fourneau du site. Le chômage partiel devrait limiter les pertes de salaires dans l’immédiat nous dit-on. Ceux qui le disent n’en vivent pas.

Mais c’est l’Etat et l’UNEDIC qui compenseront à hauteur de 7 euros par heure chômée. Et les sous-traitants n’en bénéficieront pas. Officiellement, ils peuvent prétendre à bénéficier de la convention Mittal-Etat. Mais cela suppose un engagement à ne pas licencier. Aucun sous-traitant ne peut prendre un tel engagement. Car tous dépendent complètement de la décision de Mittal quant à leur activité. On voit ici ce que valent les jérémiades qui nous sont jetées à la figure sur notre faible sensibilité aux difficultés des petites entreprises ! Du point de vue industriel, il y a de quoi être inquiet aussi. Sous la pression des salariés et plus largement de la population locale, l’Etat a imposé à Mittal d’investir 4,2 millions d’euros dans la maintenance des équipements pour permettre une réactivation du haut-fourneau. Mais les salariés craignent que la décision de Mittal d’arrêter, même temporairement ses deux hauts-fourneaux ne remette en cause un ambitieux projet de captage-stockage du CO2. L'Etat a prévu d'y investir 150 millions d'euros. La Commission européenne doit se prononcer début 2012 sur une demande de 600 millions d'euros dans le ouvrier12cadre du projet environnemental ULCOS. La CGT craint que l'arrêt provisoire pèse sur la réponse de la Commission, donc sur l’avenir du projet, et, pour finir, sur l’avenir du site. Ainsi va le monde absurde qui nous domine.

Quelle moisson inouïe résulte pour le Front de Gauche à l’issue de cette primaire socialiste ! Le dernier débat nous a encore livré sans combat deux ou trois donjons de la doxa socialiste traditionnelle. Même en demie-teinte, même à moitié bredouillée, l’Europe du Traité de Lisbonne, les banques, les institutions et le patronat en ont pris pour leur grade et ont été mis à distance comme des adversaires plutôt que comme des partenaires. Certes, c’est au prix de la cohérence de départ du discours des candidats, et du coup ce n’est pas forcément crédible. Mais c’est bon pour nos thèses qui sortent renforcées d’autant. Pour chaque demi-mesure concédée, l’autre moitié est légitimée. Tant que nos mots, même émoussés, tant que nos thèmes, même édulcorés, viennent dans leur bouche, nous avançons car nous sommes les meilleurs garants de ces idées. Bien sûr, l’impression générale est que les deux disent la même chose et que seule la manière d’être les distingue. C’est peut-être un problème pour eux, mais pas pour nous. Car s’ils disent tous les deux des choses qui valident nos thèses, ils nous désenclavent dans l’opinion qui entend aussi leur propos comme une légitimation de nos positions.

Rappelons que ces primaires, les socialistes les ont organisées pour régler la crise du leadership dans leurs rangs. La crise venait d’une compétition de personnes d’autant plus indémêlable que celles-ci étaient d’abord d’accord en tout et sur tout. En résumé : la ligne était clairement positionnée au centre gauche mais la personne pour ourier2la porter n’était pas facile à désigner sans conflit susceptible de devenir mortel. En effet, si l’on en croit l’enquête du journal « Le Monde », la décision d’organiser les primaires fut prise alors même que beaucoup de dirigeants n’en voulaient pas, à cause des tricheries du congrès de Reims. On se souvient que ces tricheries avaient permis d’empêcher Ségolène Royal de prendre la tête du parti d’où elle aurait été la  candidate naturelle. Mais les méthodes de triche utilisées, d’habitude réservées à minorer les courants de gauche du PS, ainsi appliquées pour la première fois aux importants du Parti avaient, du coup, délégitimé toute procédure de vote interne. La compétition des tricheurs avait créé une ambiance de totale et mutuelle suspicion. Les épisodes des votes internes suivants, comme celui de la désignation de Georges Frèche dans les cinq fédérations socialistes de la région Languedoc-Roussillon, puis les guerres autour de la Fédération des Bouches-du-Rhône avaient fini de décrédibiliser tout le système interne. Montebourg eut donc le dernier mot et les primaires ont eu lieu. Tout était en place pour un match joué d’avance. Patatras ! Le problème du choix de personne va être réglé, bien-sûr. Le vote de dimanche va y pourvoir. Mais celui de la ligne politique est dorénavant totalement embrouillé !  En effet, il y a eu l’irruption des thèmes portés par Arnaud Montebourg qui ne se limitent pas à la question de la « démondialisation ». Ils sont si proches de ceux du Front de Gauche ! Tous les observateurs l’ont relevé.  Et il y a eu les avancées de Ségolène Royal sur le terrain de la lutte contre le système financier. Tout cela a totalement déréglé la belle mécanique de la bataille pour occuper l’espace centriste. On a vu les deux candidats restants condamnés à se déporter vers ces thèses pour grappiller des voix dans le grand public.

Pour autant Montebourg ne leur fait pas davantage de cadeaux après qu’avant. Un communiqué a clos les rumeurs qui le disaient prêt à soutenir François Hollande. Il reste donc autonome et indépendant. Fin septembre il avait déclaré dans « Libération » : « Aubry et Hollande sont deux candidats officiels de la direction du Parti socialiste. Et on ne voit pas pourquoi il y a deux candidats pour représenter un seul courant politique. Le duel Hollande contre Aubry n’a aucun sens. Ils ont tous les deux cogéré le PS, ils ont tous les deux voté pour le Traité constitutionnel européen. Ils sont tous les deux les héritiers politiques de Delors. Il y a des barons et les mêmes propositions des deux côtés. Ce sont tous les deux d’anciens élèves de l’ENA qui, sur le nucléaire comme sur le contrat de génération, ont un débat de techniciens". Et le onze octobre, après le vote, à la veille du débat entre les deux candidats, il a déclaré de nouveau dans « Libération » : « Je désapprouve la politique que portent pour l’instant Martine Aubry et François Hollande. ». J’en dis autant. « Ce sont ouvrier11des dirigeants fermés aux idées nouvelles, a-t-il conclu ! Ils risquent de faire perdre la gauche ! » C’est aussi mon point de vue. Mais Arnaud Montebourg est membre du Parti socialiste. Ses raisons d’agir ou ses façons de s’exprimer ne sont pas forcément les nôtres.

Je me sens donc tenu d’en dire davantage, noir sur blanc : ce n’est pas notre affaire du tout que ce deuxième tour. Naturellement chacun de vous, chers lectrices et lecteurs, fait bien ce qu’il veut. On ne me lit pas pour recevoir des consignes. Et je n’ai pas l’intention d’en donner sur de tels sujets. Mais je pense que nous devons avoir à cœur de respecter loyalement la liberté de choix des socialistes. Nous n’aurions pas aimé qu’ils se mêlent des nôtres. Nombre de nos proches ont voulu envoyer un message dans le vote du premier tour, contre mon avis, je le sais bien et je l’ai déjà reconnu. Mais qu’iraient-ils faire à présent en faisant désigner quelqu’un pour qui ils ne voteront pas ensuite ? Ne faussons pas la décision des socialistes puisque, de toute façon, elle ne nous liera pas. En effet, quoiqu’il arrive le Front de Gauche aura son candidat. Et notre seule et unique garantie pour le futur c’est notre propre score. Je mets donc en garde contre les petits jeux du « vote le plus à gauche » dans un domaine où il n’a rien à faire et où il ne signifie rien. La mise à l’écart des porte-paroles de la gauche traditionnelle du PS pendant la dernière semaine avant le vote final est un signe qui ne doit rien au hasard. En effet, quel que soit la candidature socialiste, son discours et sa stratégie de campagne restera ancré dans le programme de ce parti. Dans ce programme comme dans les termes du dernier débat, il n’y a ni sixième République, ni rattrapage du Smic, ni planification écologique, ni salaire maximum, ni revenu maximum, ni sortie du Traité de Lisbonne. Inutile de faire semblant de ne pas l’avoir vu ! Quel que soit le résultat, nous aurons à faire avec dans les mêmes termes et avec les mêmes choses à dire, quelque soit celui des deux qui sera désigné par le vote des socialistes ce dimanche. L’un et l’autre n’entendront que le rapport de force que nous serons capables de faire vivre dans le peuple.

Se mêler de les départager, c’est aussi affaiblir le résultat politique obtenu sans crier gare par nos idées dans cette primaire. En effet la mise à nu de la distance qui sépare ce programme du nôtre a été en quelque sorte concrétisée par le vote pour la candidature d’Arnaud Montebourg. Ce serait minorer cet état des lieux que de créer des illusions. poutres3L’illusion ce serait de faire comme si une différence de fond séparait les deux candidats alors qu’ils sont liés au même programme. Il me semble que c’est aussi affaiblir la position construite par le même Arnaud Montebourg. Il a construit  un carrefour idéologique. Il veut le faire vivre dorénavant dans les rangs socialistes. Il s’est prononcé pour la même formule que nous en faveur d’un  « front du peuple » ou « front populaire ». Ce n’est le cas ni de l’un ni de l’autre des deux candidats restants. Pourquoi faire croire autre chose ? Tant que Montebourg ne marchande pas, tant qu’il ne se rallie pas, il se place en interlocuteur crédible. C’est désormais un fait politique dont il faut tenir compte et qui peut s’avérer très utile pour toute la gauche par la suite.

Montebourg est sorti du rôle de gauche d’appoint à la direction du PS. Il a donc élargit l’espace de la gauche dans l’opinion. Au contraire de ceux qui se sont enfermés dans une impasse, de façon incompréhensible comme Benoît Hamon et Henri Emmanuelli en soutiers de Martine Aubry ou Robert Hue en porteur de sacoche du côté de François Hollande.  Montebourg lui, a porté le débat de ligne sur la place publique de façon autonome. Certes cela reste une position personnelle. Mais le Front de Gauche est là. C’est un collectif, une force. Il assure l’existence publique indépendance de cette orientation. Nous ne demandons à personne l’autorisation d’exister. Notre ligne ira dans les vraies élections comme une proposition faite au pays tout entier et pas seulement à nos amis traditionnels.

poutres2Je note enfin, à l’heure où j’écris ces lignes, que Montebourg a décidé de se tenir ensuite en retrait du choix de personnes. N’est-ce pas exactement ce que j’avais souhaité dans mon communiqué du soir même des résultats ? Pourquoi se dédire à présent ? Montebourg demande à ses compétiteurs d’hier des réponses à des questions précises sur le programme. Et il laisse chacun juge d’en penser ce qu’il veut. Pourquoi en ferions-nous davantage ? Quel que soit le résultat, nous ne changerons pas nos choix. Autant le dire d’avance.  Je souris en recopiant son appréciation sur le sens du vote de ce dimanche 19 octobre: « Tout le monde comprend maintenant que Martine Aubry et François Hollande, c’est la même chose. La seule chose qui les distingue, c’est le tempérament. Or, on ne dérange pas 2 millions d’électeurs pour une querelle de tempérament ! » En effet, laissez se déranger ceux que les différences de tempérament motivent ! Notre champ d’action est ailleurs. Il est dans l’action populaire pour faire vivre les propositions du programme « L'Humain d’abord ». Pas dans l’entretien d’illusions régressives sur d’improbables raccourcis qui nous dispenseraient d’avoir à faire notre propre travail !


392 commentaires à “Pourquoi s’en mêler ?”
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  1. Menjine dit :

    Le vote à "titre personnel" d'A.M. expliqué par la nécessité de rassemblement derrière le candidat le mieux placé, me semble rétrospectivement éclairer de façon très négative tout le processus des primaires.
    Loin que ce soit "une moisson inouïe" pour le front de gauche, je crois que ce qui va en résulter c'est un recul fantastique: seul va surnager dans la pensée de chacun l'idée qu'il faut voter "utile", se rassembler, derrière le candidat de "gauche", puisque seule une "unité" vaincra Sarko.
    Tout ça pour ça!
    Nous avions bâti une union, surtout à la base, nous avions produit de fantastiques contributions, nous avions proposé une véritable rupture, nous avions commencé à faire voir qu'elle était possible, et que vous et nous pourrions la mener au bout, et voilà que trop contents que Montebourg développe des idées ressemblant aux nôtres, qu'il les porte aux socialistes, ont est allé voter pour lui, et on se réjouis de son score!
    Ne voyez-vous pas que nous sommes décrédibilisés? Que ce qui est dit c'est "agitez vous dans votre coin, nous, nous occupons des choses sérieuses dans le rassemblement".
    Cet épisode est une cinglante défaite, pas une moisson inouïe.
    Quelque soient les attendus du communiqué de M. ce qui reste dans la tête, c'est qu'il va voter Hollande.
    Cela rappelle, sur un autre plan la fin de la lutte sur les retraites :on devait continuer la mobilisation et on avait une victoire morale puisque les gens nous avaient compris et approuvaient nos idées, et en plus cela s'était fait dans l'union, un an après on voit où on en est !
    Reprenons- nous vite, que personne n'aille voter pour ces guignols, marquons la différence, nos différences, la lutte de classe n'est pas une idée fausse !
    Tâchons de rebondir.

  2. AHMED dit :

    Je suis en colère. Montebourg qui soutient Hollande : alors ça c'est un choc ! Ca me rappelle Bové qui soutient Hulot. Et tout ce cinéma pour faire durer le suspense ou monter les enchères? N'avez vous pas de dignité ? Ecoeurant. Monsieur M je ne vous salue pas. Vous montrez votre vrai visage, vous soutenez le candidat des médias et de la droite par défaut. Cette décision de soutenir Hollande c'est une balle dans le pied. Vous n'êtes plus crédible.

  3. fred2vienne dit :

    @ Mario rossi
    ça change rien aux faits, et le texte de Jean-Luc Mélenchon ci dessus est cohérent.
    1) On se fiche de ce 2e tour
    2) Montebourg rallie Hollande à titre perso
    3) Montebourg ne donne pas de consigne de vote
    4) Que le PS incline au centre nous fait de la place
    5) Montebourg a toujours dit qu'il se rallierai au vainqueur, il suit sa logique, il ne trompe personne

  4. Martine dit :

    @ jip (39)
    Ce que vous dites est assez monstrueux car vous vous autorisez à fouiller dans le garde manger des gens ! En plus dans celui des pauvres gens ! Plus facho que ça tu meurs camarade.
    Vous le savez, pourtant, que le comportement alimentaire est affaire d'éducation et pas seulement d'argent : c'est précisément la pauvreté qui entraîne la mal bouffe.

  5. Krikor dit :

    Ce même A.Montebourg tant admirer est pour un "capitalisme d'un genre nouveau" et la "démondialisation".Concrètement cela signifie qu'il est pour réguler les excès du capitalisme dans un cadre bien français avec une production national qui se soucie peu du reste du monde.Il ne s'attaque pas à la racine de l'exploitation, il n'est pas anti-capitaliste mais anti-libéral.Or que nombre de militants du PG n'arrive pas a faire la distinction entre les deux souligne que le PG est anti-libéral.En claire cela signifie que les divergences entre le PG et le PS ne sont pas des différences de fond mais de degrés,même aussi élevée puissent ils être.De plus s'attaquer à la finance comme l'affirme A.Montebourg et le FdG n'est pas suffisant, cela ne remet pas fondamentalement en cause le système capitaliste.
    Je pense d'un point de vue marxiste que la question n'est pas"démondialisation'ou non mais doit être: qui contrôle la production et la répartition des richesses ? Il ne faut pas démondialiser mais rationaliser l'économie.En gros, opposé la mondialisation socialiste à la mondialisation libérale.
    La "démondialisation" est un concept réactionnaire et A.Montebourg est un politicien opportuniste.

  6. Sans terre dit :

    23 ermler
    « Vous attendiez quoi ? Qu'il claque la porte du PS et fonde son propre parti ? »

    Ben ? Pourquoi son propre parti ? Ce parti existe, et c’est le PG. Le PG, fondé par Jean-Luc Mélenchon dans des circonstances assez semblables !

  7. baissas dit :

    Il faut continuer à ignorer le PS. Vive la lutte des classes populaires !

  8. ermler dit :

    Une chose que personne ne semble avoir compris. Au PS, on ne veut en aucun cas d'un résultat serré qui ferait du candidat vainqueur un "mal élu". On veut au minimum du 60/40, pour que le candidat soit "crédible".
    Tout le monde au PS s'est rallié à cette stratégie et les pauvres Aubrystes se retrouvent tous seuls à mouliner dans le vide !
    Ce n'est donc pas tant une histoire de "maroquins" distribués (Aubry en a sûrement promis autant que Hollande) que de pure stratégie pour affronter la présidentielle avec le plus de crédit possible.

    Hélas pour tous ces braves gens, le réel auquel ils tournent si obstinément le dos les fera vite déchanter.
    Hollande le "modéré", le "rassurant", "le consensuel", le "normal"... ne pèsera pas lourd avec ses rondeurs d'amaigri et ses péroraisons de petit gestionnaire sage face aux secousses économiques et politiques qui s'annoncent. Ces gens-là ont un monde de retard. Monteboug, lui, l'a compris ! Mais prisonnier de son "patriotisme" de parti, il doit faire profil bas.
    C'est dans les voiles du Front de gauche que le vent, désormais, va souffler.
    Armons-nous, les amis ! Ca va être une sacrée bataille !

  9. Lyendith dit :

    J'ai de plus en plus l'impression que Montebourg a joué son rôle en fait : ramener des voix de gauche à la maison puis appeler au vote utile, ni vu ni connu. Certains de ses électeurs se diront peut-être "puisqu'Arnaud vote Hollande, on a une chance de retrouver une partie de ses idées chez ce dernier pendant la campagne".

    Il y a peu de chances que ça fonctionne cela dit.

  10. dk dit :

    On aimerait un peu plus d'indulgence concernant le fait qu'Arnaud Montebourg est encore au PS de la part de quelqu'un qui y était lui même et tentait comme lui de faire avancer les choses de l'intérieur. Avoir de la mémoire fait partie de la crédibilité d'un politique et l'impression que l'on a de sa sincérité.

  11. ermler dit :

    @ Sans terre (53).

    Arnaud Montebourg au PG ? Vous plaisantez ?
    On a sa petite fierté, tout de même !

  12. un_point_final dit :

    Jean-Luc Mélenchon dit sourire à ces propos de Montebourg :« Tout le monde comprend maintenant que Martine Aubry et François Hollande, c’est la même chose. La seule chose qui les distingue, c’est le tempérament. Or, on ne dérange pas 2 millions d’électeurs pour une querelle de tempérament ! »

    1- A moins que la pratique démocratique soit considérée comme une gêne, je ne vois pas en quoi des électeurs se rendant aux bureaux de vote sont dérangés par les candidats. S'il n'y a pas de plus grande gêne dans la vie, c'est que nous vivons dans la société idéale.
    2- Le tempérament est leur seul différence ? c'est la preuve qu'ils ont raison d'être dans le même parti. Plus que de s'étripper en cachette à cause de leurs ambitions, ils mettent ça sur la place publique. Que demander de mieux ?
    3- Que Aubry et Hollande soit la même chose est évident. Ils sont tous deux au PS. Et Montebourg aussi. Donc Montebourg est la même chose que les deux autres : un membre du PS et même un leader de ce parti. Vu de loin, bien sûr. Car en se rapprochant, on voit des différences et même des grandes... Faut-il les cacher ou les exposer ? Dans une démocratie, c'est le peuple qui est le souverain. Ce n'est pas le parti. Donc le parti n'a rien à cacher au peuple. Le PS est, pour le moment et depuis peu, le seul parti à respecter le peuple souverain donc la démocratie. Il y a d'autres pays, en effet, dans lesquels c'est le parti qui est souverain. Et alors le peuple ne peut rien cacher au parti. Je croise les doigt pour que ça ne vienne pas chez nous.
    Si les différences entre Montebourg et les deux autres deviennent trop grandes, il ne restera pas dans le même parti. En revanche, s'il y reste, c'est que ces différences sont moindre que celles qu'il a avec d'autres comme Jean-Luc Mélenchon par exemple.
    C'est enfantin ce que je dis ? Peut-être mais comment comprendre des choses compliquées quand on ne comprend pas les choses simples ?

  13. Pulchérie D dit :

    @ J-L Mélenchon

    Parlons-en, de la social-démocratie !
    Ce mot est devenu un oxymore dans les pays de l’Alliance atlantique, la démocratie s’attaquant de plus en plus au social.

    Plus encore, ces pays ont bouleversé les droits de l’homme tels qu’ils furent établis en 1789, en instaurant les droits d’ingérence, conçus de manière de plus en plus agressive, notamment en transformant une résolution pacificatrice de l’ ONU, visant à paralyser les activités aériennes du gouvernement libyen pour mater un soulèvement populaire, en intervention armée aux côtés des rebelles.
    Cette intervention, décidée par l’OTAN, est comparable à celle de l’Axe facho-nazi venant soutenir Franco, durant la guerre civile espagnole.
    Et l’Axe transatlantique, lui, a encore bafoué un peu plus les droits de l’homme, en instituant, depuis la guerre du Kosovo, le concept de bombardements humanitaires.
    L’Union européenne deviendra de plus en plus comparable à un bateau ivre, pour reprendre votre image, si son armateur, les USA, est acculé à la faillite par les désordres sociaux, partis de l’occupation de Wall Street, qui s’étendent de plus en plus aux grandes villes de l’Union, et pourraient perdre leur côté bon enfant, face aux brutalités des autorités US. Une guerre civile est possible, ou tout au moins une révolte.

    Alors, l’Union européenne pourrait échapper à l’emprise de l’OTAN et à la domination de la Commission, qui soutiennent le système néo-capitaliste.
    On pourrait en finir avec l’oligarchie transatlantique.
    A condition que les peuples de l'UE soient préparés à de tels bouleversements.

  14. Truhania dit :

    A titre personnel je trouve que c'est une très bonne chose que Montebourg dise qu'à titre personnel il vote Hollande. Car se faisant il courrouce ses électeurs et va rendre leur récupération pour notre candidat plus facile. Et pour une fois je vais citer Jean Marie Le Pen qui disait à propos de Sarkozy qu'à terme les électeurs qui étaient parti du FN pour Sarkozy reviendrait car ils préfèreraient l'original à la copie.
    Et bien Montebourg vient clairement de montrer à ses électeurs qu'il est la copie, et comme nous nous avons l'original c'est tout bénéfice.
    D'ailleurs puisque je parle du FN, je trouve cela assez positif (voire suicidaire) quand Marine Le Pen dit du bien de Montebourg, elle est en train d'établir une porosité qui va probablement nous bénéficier. Grâce à notre positionnement clair nous sommes à même de mordre sur le PS, sur les Verts et même sur le FN.
    Plus que jamais il faut rester mobilisé. La campagne sera longue. Mais je trouve assez jouissif quand j'entends Copé parler du retour des bolchéviks et de la gauche archaïque.... s'il en est réduit à cela c'est qu'à l'UMP aussi ils sentent que le vent est favorable au Front de Gauche.

  15. Poncet dit :

    D'accord avec Ermler (23). Montebourg ne fait pas "pschitt", il fait ce qu'il avait à faire.
    Comme dirait Thersite69 (37) : vivement lundi.

  16. Méduse dit :

    C'est une erreur d'être indifférent face au racket que représente la candidature Hollande pour ceux qui espèrent changer de politique en 2012.
    C'est une erreur de renvoyer Aubry et Hollande dos à dos.
    Je voterai Front de Gauche au premier tour, et deuxième tour, je l'espère, mais Hollande nous emmène droit dans une voie de garage !

  17. Annie (PG36) dit :

    En colère.
    Contre qui ? moi peut-être ? Pourquoi j'ai montré de l'indulgence pour Montebourg ? pourquoi j'ai failli m'y faire prendre ?
    Durant des meetings du NON, j'avais vu autre chose du bonhomme, pas les dires, pas l'apparence, mais le vrai : du vent.
    Puis avec cette campagne des primaires j'ai failli m'y laisser prendre. D'autres ont fait mieux ils ont voté pour lui. Quelle inspiration de n'avoir pas voté à ces primaires.
    Il se rallie, comme Royal, au sondagement le mieux placé. Le fond il s'en fout. la gauche qui reste au PS s'est rallié pour Aubry (Emmanualli, Filoche, Benoit Hamon). Ce n'est pas qu'une question de coupure en 2 de cette gauche, d'une haine (?) entre eux. C'est une position politique.
    Terra Nova nous l'avait bien expliqué. Les pauvres ils s'en foutent, le précariat, ils s'en foutent, l'industrie qui fout le camp ils s'en foutent, le protectionnisme ? ça fait moderne peut-être ? L'important c'est la classe moyenne, et surtout les réformes sociétales.
    Pauvre de nous, France, où vas-tu ?

  18. Berdagué dit :

    Un immense merci Jean-Luc Mélenchon pour ta solidarité de classe avec la classe ouvrière. Car en parlant de "ainsi va le monde absurde qui nous domine" tu affirmes tout ton engagement d'homme politique et du candidat non seulement du Front de Gauche mais de la classe ouvrière, et ce n'est pas faire de l'ouvriérisme car porteur du PPP tu défendras tout le monde du travail malmené par quelques libéraux bornés. Mais que ça fait du bien pour tout notre peuple et notre pays que tu ailles porter non seulement un espoir mais la vie de ces familles en avenir et de leur région.
    D'autre part cette Europe en dérive dont tu nous fais part en nous précisant: " A un coup de poignard réplique un coup de dague. Ainsi va l'Union européenne, bateau ivre." est à construire une Europe pour les peuples et par les peuples et par celles et ceux qui travaillent n'étant pas rentiers de spéculations maladives.
    Quant à l'épisode, intermède AM c'est la tentative de l'instauration totalitaire d'un choix de gauche soit disant libre mais totalement faussé ! Par l'exclusion d'un FdG au profit d'une "gauche" décomplexée telle la droite, se permettant de négocier avec un centre droit catho Bayrou et pourquoi pas le PDC de CB, partant de là exit le socialisme de Jaurès, la laïcité et tutti quanti, bateau ivre, engagement à géométrie variable.
    Une seule réponse : convaincre au PPP et Mélenchon présidons puis partageons !

  19. whiteh dit :

    Bon d'accord, on ne s'en mêle pas. Et on fait quoi avec les positions de Hollande sur Hadopi ?. Par ce que il y a une chance que nous aillons a voter Hollande au 2e tour de la présidentiel. Une "chance" induite sans doute par les sondages scélérats qui jonchent la campagne, une "option" quand même. Et la, je n'ai pas envie de voter Hollande au 2e tour. J'ai pas envie. Alors, peu être je le ferais pas.
    Ne pas s'en mêler, si on est de gauche pose quand même quelques scrupules.
    Mes respects M. Mélenchon. Vous représentez un espoir.

    Très cordialement.

  20. Ghislaine A. dit :

    Ces fausses primaires organisées par le PS ne sont qu'à l'image de ce parti moribond, à la limite de l'implosion! Est-il vraiment utile de s'en mêler ? Ces luttes intestines pour ne pas dire fratricides n'augurent rien de bon pour une Nation et je n'ai aucune envie de confier mon avenir et celui de mes enfants à de telles personnes. Je réserve mon vote à la seule gauche existante dans ce pays: le FdG, qui garde fermement et lucidement le cap sur l'Humain, et c'est tant mieux. Merci à Jean-Luc Mélenchon, candidat heureusement choisi pour nous représenter à l'élection présidentielle, de consacrer autant d'énergie à défendre nos positions communes.

  21. Nicolas VDR dit :

    Concernant le ralliement de A. Montebourg à F. Hollande, je ne peux que constater que la gestion de sa carrière l'a largement remporté sur son idéologie. Je ne suis pas déçu car, si Montebourg avait eu réellement l'ambition de ses idées, il aurait quitté le PS depuis quelques temps déjà. J'espère que ce week-end, peu de gens se déplaceront pour se livrer à cette mascarade. Allez, comme ça, j'ouvre les paris : je mise sur moins de 800.000 personnes qui se déplaceront, ce qui est déjà pas mal.

  22. jorie dit :

    D'abord un peu de chaud au coeur : les ouvriers de Goodyear vous attendent M.Mélenchon, profondément déçus par la pirouette Montebourg, ils se retournent vers vous, ne les oubliez pas. Vous êtes le seul à parler de la prédation financière organisée contre les gens qui bossent. Comme les Contis que vous avez si bien défendus, ne les lâchez pas. Hollande y va cet après midi, j'espère que vous allez le griller sur son propre terrain !
    Moi aussi j'ai voté Montebourg, enfin pour ses idées, parce que c'est de la promotion pour nos idées. C'est toujours ça de gagné. Il faut que ces idées infusent dans la société, vous êtes le premier à avoir défendu ces idées, mais il faut dire que les médias vous censurent indirectement en ne présentant, ni débattant de vos idées. Maintenant, promis, je ne fais plus de compromis, Montebourg agit en opportuniste parfait et vient de se griller auprès du peuple, en avouant sa préférence pour le plus libéral des deux, ainsi que Ségolène Royal, avec ce couple parfait, on est sûr qu'après avoir ruiné le PS avec Hollande, ruiné la campagne présidentielle avec Hollande et Royal, maintenant c'est le socialisme qui va mourir au centre avec cette paire ! En avant toute le Front de gauche ! On n'aura plus besoin de ces gens-là.

  23. rototo dit :

    Montebourg est un guignol qui montre les dents avant de se ranger systématiquement, aussi bien sur le cumul des mandats que sur le soutien à titre personnel à Hollande qu'il peut pas saquer. Qu'il nous foute la paix une bonne fois pour toutes avec sa rebellitude si c'est pour rentrer dans le rang a chaque fois et refiler les clés a la droite de la gauche.

  24. Papa dit :

    Aucune surprise ! Il l'aura son maroquin de Garde des sceaux !
    Avec les sociaux démocrates nous connaissons leur ligne directrice : se faire élire avec les voix de gauche et ensuite pratiquer une politique de droite au service du pouvoir de la finance !
    Conclusion, prenons-nous à bras le corps et popularisons notre PPP ! Gagnons les salariés à nos thèses.
    Que partout soit crée des collectifs Front de gauche, meilleure réponse pour mobiliser.
    Que votre intervention à Brives m'a remplis de bonheur !
    Alors bientôt tous ensemble au stade de France ? En avant pour gagner les coeurs et les esprits !

  25. François LACOSTE dit :

    J'ai voté Montebourg...je suis c.., à mon âge! Je pensais ainsi, éliminer Hollande.
    J'ai honte, si vraiment, conclusion: on ne se mêle pas des histoires de famille des voisins...

  26. micmousse dit :

    @Menjine :totalement d'accord avec toi
    et pourtant il y en a comme gauchedecombat qui vont aller voter Aubry sans se rendre compte que battue ou pas elle fera valoir sa discipline républicaine donc aucun espoir pour nous d'autant que dans tous les cas c'est le programme du PS qui sera appliqué (sauf pire : il y a ce qu'on croit, il y a ce qui est dit par le PS et il y a ce qu'il fera)
    Montebourg a choisi le portefeuille ministeriel et de se placer en vue de 2017, comme Royal. Il a répondu à JL Mélenchon qui demandait de choisir entre le Modem et le Front de gauche : il a choisi la droite.
    Il a aussi cassé l'espoir qu'une gauche de transformation pouvait l'emporter (c'est toujours possible mais avec plus de mal).
    Il a aussi bousillé l'idée des primaires en faisant le choix du plus petit dénominateur commun, le choix de Papaandréou en langue française même si les Francais ne comprennent pas qu'il faut se priver pour donner aux banques que leur retraite c'est avec 42 ans de cotisations.
    Montebourg a donné son accord pour la règle d'or ou que des gugusse comme Pascal Terrasse soutient de Hollande lui aussi nous explique "qu'il faut passer de 60 à 65 ans".
    Qu'ils s'en aillent tous. Pas de 2eme tour sans le Front de Gauche et Mélenchon.

  27. Vigneron32 dit :

    Ainsi donc, Montebourg ne donne aucune consigne mais votera pour qui qui défend l'exact contraire de ses "convictions".
    Montebourg du vendredi renie Arnaud du lundi : pauvre France dont l'élite est devenue celle des coupeurs de ruban.
    A Montebourg donc les calembourds, mais pour le coup de torchon voyez plutôt Mélenchon.

  28. @49
    La seule personne qui se décrédibilise est Arnaud Montebourg au sein de son propre parti. Si des extérieurs au PS sont allés voter pour lui, qu'en dire ? Qu'ils auraient mieux fait de ne pas y aller ?
    Je crois que nous avons bien d'autres choses sur lesquelles nous pencher, au FdG.
    Tiens, en passant la "rouge" Allier où j'habite a placé Hollande en tête… étonnant, non ?

  29. Sinnaz dit :

    Un "pétrant " vaut mieux que deux tu l'auras(ton ministère) ! Joli coup de bande à "deux balles".
    Bon, on va pas en faire un fromage (de Hollande), il a été à bonne école des pères François.
    Ça s'appelle de la stratégie et je suis assez d'accord avec Daneel 30, seulement la stratégie (et il en faut) pour son compte personnel, les gens eux ni retrouvent plus les leurs (comptes).
    C'est quand même incroyable (mais pas tellement surprenant) qu'un type comme Hollande qui a passé son temps à ne faire que cela (de la stratégie), soit "le favori des sondages".
    Après Ségo, DSK à qui le tour?
    Bravo Jean Luc pour ta stratégie qui est celle des idées, ta clairvoyance n'a jamais été démentie.
    Merci de nous éclairer le chemin, mais c'est nous, tous ensemble, qui le ferons.

  30. Janjan dit :

    Moi je suis de ceux qui ont crû un instant que les belles plaidoiries d'AM avaient un fond. Je suis donc allé au 1er tour des primaires, alors qu'il y a bien longtemps que le PS n'arrivait même plus à me convenir comme substitut au libéralisme. A priori, il semble que Jean-Luc Mélenchon se soit aussi laissé séduire, au point de publier une lettre de fiançailles avec les propos du beau parleur.

    A ce stade, si Jean-Luc Mélenchon veut rassurer les 400000 électeurs qui se sentent orphelins à l'annonce des fourberies du "faiseur de rois", il ne peut s'en tenir il me semble à l'indifférence, en déclarant laisser le PS régler lui-même ses comptes. Le score du "3ième homme" n'est pas un épiphénomène. Il cristallise les attentes des motivés de 1981. Je compte sur Jean-Luc pour mettre les pieds dans le plat, faute de quoi, les 17% dont je fais partie seront définitivement perdus pour tout le monde.

  31. bastille dit :

    A n’en pas douter, depuis qu’il est notoire que la finale se jouera entre Aubry et Hollande, le Medef et la Commission Européenne n’en dorment plus. Je ne serai pas autrement surpris que l’OTAN décide de manœuvres militaires à notre frontière de l’Est durant les présidentielles.
    Les chômeurs, les RMIstes, précaires et jusqu’aux syndicalistes de Florange vont, en masse plébisciter qui la « dure », qui le « mou » pour aller vers des lendemains qui chantent.

  32. pascale71 dit :

    post 70
    En plus je ne.voudrais pas remuer le couteau dans la plaie, mais leur campagne des primaires a été financé par ceux qui finalement se retrouvent cocus après leur avoir laissé leur pognon.
    Il fallait vraiment être naif pour ne pas avoir compris leurs manipulations dés le début.

  33. breteau jean claude dit :

    Voter est une erreur. Au contraire en ne votant pas nous pouvons décrédibiliser le 2 tour. Depuis le début j'ai fait part de la méfiance que nous devions avoir de cette farce tragique, car derrière tout ce cirque il reste un peu plus d'écoeurement et ça va a l'encontre des intérêts du candidat qui respecte les électeurs. Nos choix sont clairs, pas de magouille, pas d ambiguïté. Voter pour Aubry c'est renforcer le flou, voire lui donner du crédit. De part son autorité de candidat choisi dans la clarté par des militants responsables je souhaite queJean-Luc Mélenchon invite a ne plus se laisser prendre au piège du bipartisme antidémocratique soutenu par la bourgeoisie qui par média (qu'elle détient) interposés. Par ailleurs le temps de parole de ces primaires ne serait il pas celui de toute la gauche ? Si oui nous sommes exclus pour longtemps d'antenne par la grace du bipartisme déjà en place dans les média,ce serait un superbe hold-up démocratique, pire laissant la droite seule sur les antennes, bonjour les dégâts.
    Révolution citoyenne maintenant.

  34. nicol dit :

    C'est évident si on veut une vraie gauche en 2012, il faut que toute la gauche aille voter pour Martine Aubry ce dimanche pour barrer la droite de Sarkozy et la droite socialiste de F Hollande et de ses amis ! En attendant la présidentielle. Martine Aubry devrait se rallier au front de gauche et à tous les partis de gauche.

  35. redline69 dit :

    bonjour,
    Ne soyez pas trop sévère avec vous même, tout ces gens qui on voté pour le premier tour de cette primaire pour l'incliner faussement à gauche.
    J'ai pas participé à cette mascarade payante et je le regrette pas.
    J'avais également, sur un autre billet, expliqué que AM sortirai grillé du 2eme tour. Grillé car il n'a pas réussi son pari, et grillé car il avait un fond d'électeur qui venait du Front de gauche et qui ont cru au mirage socialiste !
    Mais ouvrez les yeux ! AM est arrivé là "poussé par des forces mystérieuse" pour réduire la candidature de Ségolène qui semblait en doublon dans cette primaire.
    La première qualité de AM aurait été de soutenir la candidature de Ségolène et intégrant des parties de ses propositions dans celui de Ségolène ! Résultat le clan de gauche c'est auto-détruit alors qu'ici où là on y voyait une grande victoire. A d'autres...
    Contrairement à Jean-Luc Mélenchon qui pense que AM a un avenir certain au PS, moi je lui vois un avenir moins rose et plus dans le rang (il aurait pu au moins dire qu'il gardait son vote secret n'arrivant pas à départager les 2 clans libéraux) il se ménage un stapontin au PS, mais au final ces électeurs au PS sont peau de chagrin. La réalité d'un PS de gauche à 20% ne change pas dans mon esprit.
    Mormalement, je devrais vous dire que nous allons récupérer les déçus. Mais ce n'est pas si sûr étant donné le dégout profond que les gens voit de la politique qu'on leur propose. Un ragout sauce UMP, voilà tout. Donc AM finit aujourd'hui sa carrière politique. Au revoir et merci !
    En ne soutenant pas AM au premier tour, les électeurs dits de gauche auraient encore plus affirmé le coté libéral du PS et mis plus de chance de notre coté pour le 1er tour, en devenant le parti extérieur du PS. Là nous avons donné un témoignage direct aux amis du NPA que nous étions encore accro au "vote utile" et proche du PS.

  36. Genialle dit :

    Je suis d'accord avec Vaillant. Mais comment déplacer des montagnes ?
    Car se sont des immenses montagnes que nous avons devant nous. Atteindre les journaux (encore c'est faisable), mais la TV ? Peut être que le PS a fait des primaires a cause de cela. Je ne vois pas une autre nécessité car les six n'étaient pas d'accord, et à la fin ils se rangent (même AM et Ségo) derrière le même cheval. Faudra que l'on m'explique. Ne parlons plus du ralliement de Montebourg, c'est lui faire trop d'honneur.
    Qué sé vayan todos.

  37. ActuAlex dit :

    @fred2vienne - 53
    "5) Montebourg a toujours dit qu'il se rallierai au vainqueur, il suit sa logique, il ne trompe personne"
    A un petit détail près, mais je me trompe peut-être, c'est que le ralliement est censé se faire après le 2ème tour, et dans ce cas, on peut accepter cette logique de parti. Par contre, entre 2 tours, il est évident que l'on incite à décider du vainqueur, c'est complètement différent.
    Montebourg aurait très bien pu ne donner aucune consigne de vote (en disant qu'aucun candidat PS n'avait véritablement répondu à ses propositions), et attendre le résultat définitif pour faire son travail de parti (mais dans ce cas, on lui aurait dit : "facile d'attendre le vainqueur pour se mettre derrière lui", mais pour moi c'est aussi la logique de ces primaires : choix du candidat sur 2 tours puis rassemblement). Il est donc évident que Montebourg a négocié/obtenu un poste clé, c'est son choix, il s'en mordra les doigts, je l'espère.
    Et dernier point, Hollande a bien piégé Aubry, car au lendemain du 1er tour, il disait fièrement "on ne récolte pas 40% des voix pour reprendre les idées des autres à moins de 18%", et hop, il a été le seul PS à répondre à la lettre de Montebourg. Cet homme est un fourbe, usurpateur, seule la place de l'Elysée lui importe, enfin bref je n'apprends rien à personne ici.
    Enfin, nous, on s'en moque, nous avons le FdG, Jean-Luc Mélenchon, et ce parti doit gagner.

  38. Triste image donnée cette semaine par les dirigeants du PS. Les débats/différences de programme passés aux oubliettes pour une stratégie de type congrès de rassemblement autour du vainqueur du premier tour et de barrage à la deuxième. Ils n'ont décidément rien compris. Dimanche j'irai voter Aubry, parce que c'est le moins mauvais choix pour la suite et pour exprimer mon désaccord avec l'attitude de Royal et Montebourg. Aux présidentielles mon choix pour le Front de gauche et Jean-Luc Mélenchon s'en renforce et ma certitude de voter pour le candidat du PS au second tour, si Mélenchon n'est pas devant, est fortement ébranlée. Je ne mobiliserai pas pour une simple alternance de président(e) et d'équipe au service d'une politique très voisine.

  39. ermler dit :

    Je suis quand même étonné du déluge qui s'abat ici sur ce pauvre Montebourg.
    Vous lui reprochez quoi au juste ? D'avoir la même analyse que Mélenchon ? A savoir que Aubry et Hollande, politiquement c'est kifkif ? Moi je lui suis reconnaissant de cette franchise et de cette lucidité. Alors qu'après, sans appeler à voter pour lui, il vote pour le candidat le mieux placé, c'est son affaire. Montebourg n'a jamais caché qu'il soutiendrait le candidat désigné, quel qu'il soit ! Or les électeurs de cette fichue primaire ont clairement "désigné" Hollande en lui donnant neuf points d'avance. C'est tout.
    Le problème de Montebourg, ce n'est pas son opportunisme, c'est - au final - son manque de courage. C'est de préférer, comme il le dit lui-même, son parti à ses convictions. Et c'est pour cette raison que je n'ai pas voté pour lui à cette primaire.
    Néanmoins, la parole de Montebourg a compté durant cette période. Il a sorti le débat de son ronron libéral et a crédibilisé des valeurs que nous étions jusqu'ici seuls à défendre. Mélenchon ne s'y est pas trompé et au bout du compte, c'est bon pour nous. Alors faîtes gaffe - après l'avoir encensé - de ne pas vous acharner sur quelqu'un qui a tenu un discours juste. Car en décribilisant l'homme, vous décrédibiliserez aussi le discours. Montebourg, prisonnier de son parti, a fait son job ! Maintenant, fichez-lui la paix et laisser-le voter pour qui il veut. Ce n'est plus notre affaire !
    Front de gauche toute !

  40. Menjine dit :

    Je viens de relire le billet de Mélenchon, pour une fois je ne suis pas d'accord sur plusieurs points..
    "Tant que nos mots, même émoussés, tant que nos thèmes, même édulcorés, viennent dans leur bouche, nous avançons car nous sommes les meilleurs garants de ces idées." dites -vous, mais ce ne sont pas "nos "thèmes", ce ne sont pas "nos mots", car nos thèmes et nos mots s'articulent d'abord à une analyse de la nécessité de la rupture, alors qu'il a toujours été clair que tous les socialistes utiliseraient notre phraséologie et des lambeaux de nos analyses dans le cadre de la perpétuation du système, de ce point de vue je n'ai jamais vu de différence entre Montebourg et Hamon.
    Je ne suis pas d'accord non plus avec la phrase:" ils nous désenclavent dans l’opinion qui entend aussi leur propos comme une légitimation de nos positions."
    Je crains au contraire que nous soyons enfermés de plus belle dans un ghetto d'agités du bocal, nous allons être renvoyés dans ce que les journalistes appellent les extrémismes au pluriel, c'est à dire dans cet amalgame injurieux avec Le Pen, puisque A.M. qui aurait les mêmes idées que nous est allé personnellement à Canossa pourquoi nous n'en ferions pas de même, voilà ce qu'on va nous demander constamment, et on perdra encore un temps fou, à devoir se défendre à longueur d'émission.
    Je pense que ce que vous dites dans la phrase: "On a vu les deux candidats restants condamnés à se déporter vers ces thèses pour grappiller des voix dans le grand public" n'est pas juste, et commence déjà à être faux. Hollande, est droit dans ses bottes et ne va pas sur ce terrain, et même chez Good-year il a refusé de répondre aux questions des syndicats qui voulaient lui faire reprendre les positions de Montebourg.
    Bien sûr sur l'Europe et Mital vos analyses sont remarquables, mais sur les primaires vous êtes dans l'illusion.
    Je dis cela car je suis une future électrice FdG, et que vous êtes un candidat remarquable.

  41. Victor dit :

    Mr Mélenchon,
    Si vous saviez à quel point une visite inopportune de votre part auprès des délégations syndicales belges qui soutiennent les malheureux travailleurs d’Arcelor Mittal à Liège aurait comme impact sur, d’une part, les salariés qui vont perdre leur emploi, et de l’autre tout un nombre de travailleurs frontaliers domiciliés en France.
    Le combat de tous les jours face à cette austérité qui n’en est qu’à son commencement, est un combat international, où vos idées, celles du FdG, sont placées sous silence radio dans cette « dynastie ».
    Plus que tout autre pays, nous avons un passé commun, une langue commune et un espoir qui grandit chaque jour, l’humain avant la finance ! Comme chez vous, le PS se moque des travailleurs, il privilégie les avantages aux sociétés par le biais des intérêts notionnels et demande de se serrer le ceinture pour renflouer les caisses de l’état et de Dexia. Mais ici, pas question de dialoguer avec un parti de « gauche », seuls les libéraux et les «démocrates humanistes » semblent avoir les faveurs des socialistes. Et pourtant, nous étions fiers d’être belges et socialistes… quel gâchis.

  42. G Boyer dit :

    Bravo ! Les médias et les sondeurs aux services de la droite ont gagné. Voilà comment des élections deviennent des piège à cons. Hollade/Aubry c'est bonnet rose et rose bonnet aux services de l'Europe libérale (voir en Grèce et en Espagne) 2 présidents membres de l'internationale socialiste et champions de politique d'austérité au service des marchés financiers. Pour sortir de ce piège, un seul conseil, voter et faites voter pour le Front de Gauche (lire le progamme partagé et le livre de J Généreux, nous on peut) et si le vainqueur aux présidentielle est PS et bien ils seront obligés d'en tenir compte. Depuis le congrès de Tour 1920 le PS prône une politique de gauche et une fois au pouvoir, pratique une politique de droite.

  43. Mario Morisi dit :

    @ tous
    Vous ne trouvez pas que nous perdons notre temps et qu'il y aurait plus utile à penser et à faire ?
    Primo, il faut se nettoyer le disque dur. Le PS et ses primaires ne sont pas nos oignons. Que certains veuillent aller voter Aubry pour "les" embêter me sidère. Voter dimanche c'est choisir un candidat pour les présidentielles et, selon la logique des courants, tous les candidats à cette primaire et leurs lieutenants seront ministrables et/ou ministres. Que viendrions-nous faire dans cette galère, lisez le titre du post de JL.
    Deuxio, je pense qu'il faut qu'on envisage une question pour de bon. De notre droite (le PS et la partie du PC qui en est la supplétive), peuvent venir quelques centaines de milliers (JL dit 2/3 millions) de citoyens ancrés dans la vraie gauche, celle qui veut transformer. Mais de notre gauche, ou d'ailleurs, peuvent nous venir des centaines de milliers de personnes (NPA, LO, anars, indépendants, alter alter... absentionnistes).
    La question que ces derniers vont nous poser est la suivante : et vous allez voter au 2e tour pour les Soces?
    Quant à moi, je vous le dis, je cauchemarde à l'idée de devoir choisir en Hollande et Sarko. Avec une petite musique de fond qui me dit, si le PS se fracasse, il n'y aura plus que nous. Et les Législatives si nous avons bien travaillé pendant 7 mois, en étant très très très nettement opposés à eux.
    Le tout dans un panorama de monde et de banques qui s'effondrent, peut-être à l'argentine...

  44. Madeleine dit :

    C'est fait, Arnaud Montebourg a pris position. Ceux qui se félicitaient de son indépendance se sont trompés. Les vraies élections ne vont pas être de tout repos. Faut-il aller" cultiver son jardin" surtout quand on n'a qu'une fenêtre sur cour ?
    Je voterai Jean Luc Mélenchon, c'est ce que je dis à tous ceux qui espèrent encore dans le vote de dimanche. Ma seule crainte : le vote utile, que ce soit Il ou Elle qui passe aux primaires. Et nous les Cocos, les PG, et les autres on risque de s'en prendre plein la gueule. On a beau en avoir l'habitude et ne pas faire le dos rond il y a des moments où l'on se dit que les électeurs sont assez grands pour réfléchir sans toujours se fier à la télé et compagnie et que d'années en années c'est usant de toujours être en train d'expliquer ce tant de gens devraient comprendre, que par exemple le parti socialiste, n'est plus tout à fait socialiste et qu'à lui seul il n'est pas la gauche.

  45. laforcedupeuple dit :

    "En ne soutenant pas AM au premier tour, les électeurs dits de gauche auraient encore plus affirmé le coté libéral du PS et mis plus de chance de notre coté pour le 1er tour, en devenant le parti extérieur du PS. Là nous avons donné un témoignage direct aux amis du NPA que nous étions encore accro au "vote utile" et proche du PS."

    Merci redline69 (86) car tu réponds à ma question 250 du billet précédent et je constate que ton jugement comme le mien est réaliste.
    Le PS depuis 1983 c'est le PLC.

  46. Transparence dit :

    Il ne faut pas continuer à utiliser la langue de bois, comme le font les candidats de droite. Il faut avoir le courage de dire ses préférences. Le Front de gauche doit se positionner et ne pas laisser le flou qui pourrait déstabiliser vos adhérents et sympathisants. A force de vouloir clarifier les choses nous finissons par tomber dans le ridicule comme l'est un peu cette primaire.

  47. Scall dit :

    Montebourg votera à titre personnel pour le "rassembleur" François Hollande. Soit ! Je n'ai jamais cru un seul instant qu'il puisse y avoir la place pour une vrai gauche solidaire au sein du PS, ce personnage n'a trompé que les naïfs ou les rêveurs. Dès à présent son discours des primaires n'est plus.
    Sa posture de "gauchiste", voire de trublion du premier tour n'aura servi que son seul intérêt.
    Il votera donc à titre personnel et c'est bien ce "personnel" que je retiendrai de l'aventure de Monsieur Montebourg !

  48. Je considère et je ne suis pas le seul, que ceux des partisans du FdG qui ont voté pour Montebourg et s'apprêtent à voter pour Aubry, affaiblissent leur camp, tout en croyant bien faire. L'intérêt du FdG est de rejeter à droite le plus possible un parti qui n'est plus de gauche, même en paroles, selon le principe bien connu : pousse toi de là que je m'y mette !
    Brouiller les pistes, mettre du flou est un piège dangereux pour le FdG, alors qu'il importe que les choses soient le plus clair possible pour nos concitoyens. Le FdG a coupé le cordon avec la gauche molle libérale, il faut que ça se sache.

    @90 ermler
    " Alors faîtes gaffe - après l'avoir encensé - de ne pas vous acharner sur quelqu'un qui a tenu un discours juste."
    Je n'ai jamais encensé Montebourg et n'ai jamais cru une seconde que cette mascarade finirait autrement (cf mes posts) et nous avons été nombreux à ne pas tomber dans le panneau. Je suis peut-être rancunier mais il y a des choses que je ne pardonne pas et que je n'oublie jamais. Si ça n'était pas le cas je serais encore ce que j'ai été pendant de trop longues années, sympathisant et électeur fidèle du PS.
    Nous sommes en rupture, comme Jean-Luc Mélenchon, et devons fièrement l'assumer jusqu'au bout. Ca n'est pas en courant se mettre sous les jupes du PS au moindre prétexte, qu'on grandira et qu'on apparaîtra crédibles aux yeux des autres.
    Cela dit, rien n'est perdu pour nous. Mais il faut tirer les leçons de ce qui n'est pour le FdG qu'une péripétie : nous n'arriverons à quelque chose qu'en étant nous mêmes et en nous démarquant le plus possible de tous ceux qui pactisent avec un système économique et social inacceptable, y compris le PS. .

  49. Berdagué dit :

    Genialle -87-
    "Atteindre les journaux (encore c'est faisable),mais la TV ?"

    France Soir est à vendre le Russe a du laisser des plumes, Le Monde par le comité des rédacteurs peut-être, Le FIG en le rachetant, Le Parisien peut être très stratégique car beaucoup lu aux comptoirs des bars et toute la presse gratuite qu'il faudrait faire adhérer au FdG, et la TV alors là....
    Par contre des communiqués aux Agences de Presse, AFP, et étrangères là c'est tout bon.
    C'est dire que l'engagement militant style porte à porte, boites aux lettres, voisines, voisins,collègues, marché, pts fixes et mobiles, et assemblées citoyennes prennent toute leur importance. Car si nous montons, incontournables, l'obligation d'en parler se fera sentir de plus en plus, (rappel de la "surprise" de 2005), même aux résultats les socs n'y croyaient pas tant leurs sondeurs grassement payés les avaient abusés.
    Heureusement qu'Antigone -93- précise l'arnaque, et y en a qui sont prêts à refiler 1 euro, quelle perte de temps et quel gâchis !

  50. MLB dit :

    Rien n'est joué pour les présidentielles de 2012. Le Front de Gauche est prêt et travaille chaque jour par ses actions pour être au deuxième tour des présidentielles. Ce que font les socialistes n'est pas notre problème en soi puisque nous avons un candidat FdG à porter, soutenir au premier et deuxième tour des présidentielles. Arrêtons de nous faire peur avec ce qui s'est passé auparavant et tirons en les leçons pour que ce que nous souhaitons advienne : Jean-Luc Mélenchon président de la république française en 2012 pour entrer dans la VI ème république et faire place au peuple pour gouverner (assemblée constituante, programme du front de gauche L'Humain d'abord à améliorer et fortifier ici et maintenant).
    Les élections c'est pas dimanche prochain c'est dans 6 mois : il est urgent de s'y préparer pas de voter à tort et travers !


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