14oct 11

Bruxelles, Florange, Hollande et Aubry.

Pourquoi s’en mêler ?

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ouvrier3Ces lignes se sont faites au fil de mes pérégrinations entre Brive, Paris et Bruxelles, juste avant un nouveau voyage vers la Moselle et la vallée de la Fensch, à la rencontre des sidérurgistes. Je glisse deux mots très rapides sur la mini-session de Bruxelles. Je prends mon temps pour présenter la raison de mon déplacement en Moselle. Et je finis sur le deuxième tour de la primaire socialiste pour vous demander de ne pas vous en mêler. Evidemment, j’argumente mon point de vue.

Merci à Francisco Cantelli pour cette série de photos d'ouvriers au travail à l'"Usine"…

Mortel aller-retour entre Bruxelles et Paris, mercredi et jeudi, pour la mini-session du parlement européen. Autant aller sur la lune ! Ce parlement croupit dans une ambiance irréelle de formalisme tandis que déferle la pire crise que l’Union ait jamais connue ! Les peuples s’enfoncent chaque jour un peu plus dans les conséquences de la dislocation des sociétés sous les coups des dogmes libéraux ? Et alors ? La solution aux problèmes du libéralisme est davantage de libéralisme. Les "débats" tournent donc autour de montages tous plus libéraux et bureaucratiques les uns que les autres. Comment va-t-on augmenter la TVA partout dans l'UE et en finir avec les exonérations de TVA dans les services publics ? Par  des directives ou par des règlements ? Faut-il que l'UE augmente sa participation au capital de la BERD, la "banque européenne pour la reconstruction et le développement", dont la mission officielle est de convertir tous les pays qu'elle peut à l'économie de marché ? Clou du spectacle : la résolution conjointe de la droite, des sociaux-démocrates et des Verts sur la préparation du prochain sommet de l'UE. Vous avez bien lu : avec la droite ! Cette résolution est un monument à sa manière, dans le contexte actuel. Elle exige un " plan européen de recapitalisation des banques européennes" ! Quelle audace ! Ça tombe bien, c’est déjà décidé ! Mais ces audacieux  demandent aussi  que soit utilisée la "méthode communautaire" pour faire fonctionner un gouvernement économique de la zone euro. La méthode communautaire ? Pour faire bref, cette « méthode », donne l'initiative à la Commission, concède le droit à deux ou trois amendements au Parlement européen, et impose le vote à la majorité qualifiée aux Etats souverains. Pas de droit de véto donc. Pas de droit de véto non plus sur le fonctionnement du Fonds de "sauvetage" UE-FMI au prétexte duquel des plans d'austérité absurdes sont imposés aux Etats les plus maltraités par les agences de notations. La résolution propose aussi sa "communautarisation". Mais les Sociaux-Démocrates et les Verts n’en restent pas là avec leurs nouveaux amis ouvrier1de droite. Ils demandent aussi "la mise en place d'un mécanisme plus rapide et plus strict qui permette à la Commission de faire respecter l'acquis relatif au marché unique dans les États membres". L’acquis du marché unique ! Des méthodes plus strictes ! On croit rêver ! Camarades êtes-vous devenus fous ? Appliquer des sanctions à qui ne libéralise pas assez vite ! Et si celles promises par la « gouvernance économique » ne suffisent pas, en inventer d'autres ?

Quelle décadence de la social-démocratie en Europe! Aux capitulations sans condition de Papandréou en Grèce et de Zapatero en Espagne s’ajoute à présent un soubresaut de l’abject Parti Social-Démocrate slovaque, le Smer-SDn. Ce parti avait d’abord été exclu du Parti Socialiste Européen pour avoir décidé de siéger dans un gouvernement d’extrême droite. Puis il a été ensuite réintégré sans autre repentir. Cette fois ci il s’est allié aux libéraux locaux. Mais c’est pour bloquer le renforcement du Fonds européen de Stabilité Financière. Ce « renforcement », on s’en souvient, devait notamment permettre au fonds d'acheter des obligations aux Etats membres de la zone euro et de leur prêter de quoi recapitaliser les banques. Le plan est donc à l’eau ! Il ne reste plus qu’à recommencer le vote selon la bonne vieille méthode de l’Union européenne. A un coup de poignard réplique un coup de dague. Ainsi va l’Union européenne, bateau ivre.

Ce vendredi 14 octobre, je suis à Florange. Avec les sidérurgistes.  En effet, depuis lundi 3 octobre, le haut-fourneau P6 de l'aciérie Arcelor-Mittal de Florange en Moselle a été arrêté. Pour la direction de l'usine, cette décision est « conjoncturelle, temporaire et provisoire », liée à une baisse de la demande mondiale. Le renégat Eric Besson, ministre de l'industrie, a dit espérer un redémarrage « au début de l'année prochaine ». Personne ne les croit. Les salariés craignent une fermeture définitive et « la fin de la filière liquide Lorraine ».ouvrier5 Le motif de l’arrêt actuel n’augure en effet rien de bon. Car, sans rire, la direction française de Mittal accuse la météo du printemps de cette année. Selon la direction, la sécheresse a réduit les quantités de produits agroalimentaires à emballer et donc la demande d’acier. Les salariés dénoncent plutôt la gestion à court-terme de Mittal et une stratégie financière au détriment de la stratégie industrielle. En effet, l'usine produit des aciers à haute valeur ajoutée et notamment des emballages pour les boîtes de conserves, les canettes et ainsi de suite. Sensible à la conjoncture ? Mais quand bien même ! Pourquoi le travail salarié et qualifié serait-il la variable d’ajustement des variations saisonnières ?  Car pour les syndicats, les sites de Florange et de Liège en Belgique fonctionnent comme les soupapes du géant indien: « Dès qu'il y a un soubresaut du marché, nous sommes visés en premier ». Cette méthode n’est même pas un secret. En 2007, après le rachat d’Arcelor par Mittal, Lakshmi Mittal, le patron suprême, reconnaissait dans « L’Express » : « Mittal est plus active sur les marchés de court terme ». Cette stratégie s’est confirmée depuis. Dès que la demande a baissé, Mittal a arrêté temporairement l’autre haut-fourneau de Florange, le P3. Il fait de même avec le P6. Dans le même temps, Mittal veut concentrer son activité dans les usines côtières de Dunkerque et de Fos-sur-Mer. Plus commode pour l’embarquement des produits. Elles sont réputées plus rentables. Pourtant, selon les syndicats, « si le plan de charge est respecté à 100%, Florange gagne de l'argent ». Mais ce n’est pas suffisant aux yeux de Mittal. Son objectif ce n’est donc pas la rentabilité, puisqu’elle est acquise. C’est le niveau de profitabilité ! Tant pis pour la Lorraine, l’aménagement du territoire et les habitants de la vallée de la Fensch, condamnés à la mort sociale. Certains vont plus loin et accusent Mittal d’avoir volontairement baissé sa production pour faire monter le cours de l'acier. Mais ensuite la baisse actuelle de la demande serait le contrecoup de la hausse des cours. Jeu de gribouille ! En somme, la vision court-termiste des profits finirait par se retourner contre l’entreprise elle-même.

Cette incapacité de grands groupes privés mondiaux à gérer convenablement une entreprise devrait faire réfléchir les amis de la mondialisation heureuse. Et aussi les dévots de la régulation spontanée par l‘adaptation aux aléas du marché mondial ! Et aussi ceux qui décrient sans cesse l’action de l’Etat dans l’industrie. Je pense ici à tous ceux qui sous couvert de dénonciation de la « démondialisation » ont repris la récitation des mantras sur les vertus semi-divines du libre-échange et de l’entreprise privée.  L’histoire de la sidérurgie lorraine est un exemple éducatif. Je la rappelle. En 1981, la gauche arrivée au pouvoir nationalise Usinor-Sacilor. Le groupe privé est au bord de la faillite. Techniquement il est dépassé. Entre 1991 et 1995, l’Etat injecte 60 milliards de francs pour moderniser les équipements et, aussi, pour licencier une partie des effectifs. En 1995, la droite décide de privatiser Usinor. Elle brade l’entreprise pour seulement 10 milliards de francs. Terrifiant gâchis ! Mais surtout, la privatisation a rendu l’entreprise vulnérable. Au point qu’en 2001, la France, la Belgique, l’Espagne et le Luxembourg décident de regrouper leurs fleurons nationaux de l’acier et de créer Arcelor. A l’époque, Arcelor est présenté comme « l’airbus de l’acier ». Il est le numéro un mondial du secteur et le leader technologique des aciers fins et complexes. C’était « l’Europe qui protège » dans toute sa splendeur ! « L’airbus européen de l’acier » n’aura pas vécu cinq ans. En 2006, Mittal Steel réussit en quelques mois une OPA hostile sur Arcelor. Mittal obtient toutes les ouvrier4autorisations des autorités de bourses et de la Commission européenne. Le Luxembourg accepte l’OPA en contrepartie du maintien du siège social dans le pays. Et la France ? Elle ne peut s’y opposer puisqu’elle a vendu ses dernières actions en 1997, à la demande du ministre des finances de l’époque, un certain Dominique Strauss-Kahn. La direction d'Arcelor exprime ses craintes industrielles et sociales. Elle essaie de se défendre. Elle cherche pour cela à s’allier avec une entreprise russe. Cela lui est refusée par les autorités boursières. La cotation est suspendue, Mittal peut prendre tranquillement le contrôle de 95% des titres. La France n’a plus de souveraineté sidérurgique. Le dépeçage peut commencer. 

Mittal est un véritable vautour de l’acier. Il le reste. Au premier semestre 2011, Arcelor Mittal a enregistré un résultat net de 2,6 milliards de dollars contre 2,3 milliards au premier semestre 2010. Mittal s'est développé par le rachat d'aciéries en faillite en Europe de l'Ouest puis d'aciéries privatisées en Europe de l'Est : des investissements faibles qui ont bénéficié de la hausse du cours de l'acier. Bien sûr la politique sociale du groupe est en phase avec ces mœurs de prédateur. Elle est loin de toute tendresse ou considération pour ses salariés. La maison a des faits d’armes. Ainsi en 2006, Mittal obtient du gouvernement mexicain l'envoi de 800 policiers pour casser une occupation d'usine par les salariés. Un des leaders syndicaux est tué dans l’intervention. Voilà qui sévit aujourd’hui en Lorraine. On comprend dès lors pourquoi les salariés craignent que l’arrêt « temporaire et provisoire » du haut-fourneau ne devienne définitif. Ils ont leurs raisons. D’abord, la durée prévisionnelle de l’arrêt « temporaire » n’est pas connue. Et ce n’est pas rien. Un haut-fourneau ne s’arrête pas ni ne redémarre pas comme un micro-onde ! Les coûts d'entretien d'un haut-fourneau à l'arrêt sont élevés et le faire redémarrer après un arrêt n’est pas chose facile. On notera aussi que l’autre haut-fourneau de Florange est lui aussi à l’arrêt « temporaire » depuis le début de l'année et au moins jusqu’à fin 2011. On peut ajouter la situation des deux hautsouvrier6 fourneaux de l’usine de Liège. Arrêtés en 2008, un seul a été relancé entre avril 2010 et août 2011 avant d’être de nouveau arrêté. L’inquiétude est telle que les salariés belges ont retenu la direction du site pendant 24 heures en septembre. Enfin, le précédent de Gandrange ne rend pas optimiste.

Les ouvriers lorrains ont des raisons de ne plus croire aucune promesse, même jurées la main sur le cœur. Ils en ont trop entendu. En 2006, au moment du rachat, Mittal promettait : « Mittal Steel mesure l’importance que la Lorraine attache à l’industrie sidérurgique. Aucune suppression d’emplois n’aura lieu en Lorraine. Le groupe continuera à investir dans la recherche et le développement. ». Le 4 février 2008, c’est Nicolas Sarkozy qui déclarait à Gandrange : « On manque d'acier dans le monde. Ce n'est pas le temps de fermer des usines qui produisent de l'acier, alors qu'on en manque dans le monde. L'Etat préfère investir pour moderniser le site, plutôt que de payer (…) pour accompagner des gens soit en préretraite soit au chômage ». Un an plus tard, Mittal avait divisé par deux les effectifs de l'usine en délocalisant une partie de sa production. 600 salariés avaient été licenciés. Quelques-uns ont été reclassés à Florange. Ils ont des raisons de craindre que l’histoire se répète. Les conséquences sociales seraient très sévères. Mittal emploie 3000 salariés sur le site de Florange dont 1000 pour l'activité du haut-fourneau P6. Ceux-là se sentent spécialement menacés de licenciement en cas d'arrêt définitif. Dans l'immédiat, selon les syndicats, « la grande majorité des 1000 salariés sera mise au chômage partiel ». Quelques dizaines seront affectées à d'autres unités et à la maintenance, une soixantaine devrait bénéficier d'une formation. D'autres seraient détachés à Dunkerque ou Fos-sur-Mer « sur la base du volontariat ». On connaît ! Ces mesures viennent s’ajouter à celles déjà en place pour les 600 salariés de l’autre haut-fourneau du site. Le chômage partiel devrait limiter les pertes de salaires dans l’immédiat nous dit-on. Ceux qui le disent n’en vivent pas.

Mais c’est l’Etat et l’UNEDIC qui compenseront à hauteur de 7 euros par heure chômée. Et les sous-traitants n’en bénéficieront pas. Officiellement, ils peuvent prétendre à bénéficier de la convention Mittal-Etat. Mais cela suppose un engagement à ne pas licencier. Aucun sous-traitant ne peut prendre un tel engagement. Car tous dépendent complètement de la décision de Mittal quant à leur activité. On voit ici ce que valent les jérémiades qui nous sont jetées à la figure sur notre faible sensibilité aux difficultés des petites entreprises ! Du point de vue industriel, il y a de quoi être inquiet aussi. Sous la pression des salariés et plus largement de la population locale, l’Etat a imposé à Mittal d’investir 4,2 millions d’euros dans la maintenance des équipements pour permettre une réactivation du haut-fourneau. Mais les salariés craignent que la décision de Mittal d’arrêter, même temporairement ses deux hauts-fourneaux ne remette en cause un ambitieux projet de captage-stockage du CO2. L'Etat a prévu d'y investir 150 millions d'euros. La Commission européenne doit se prononcer début 2012 sur une demande de 600 millions d'euros dans le ouvrier12cadre du projet environnemental ULCOS. La CGT craint que l'arrêt provisoire pèse sur la réponse de la Commission, donc sur l’avenir du projet, et, pour finir, sur l’avenir du site. Ainsi va le monde absurde qui nous domine.

Quelle moisson inouïe résulte pour le Front de Gauche à l’issue de cette primaire socialiste ! Le dernier débat nous a encore livré sans combat deux ou trois donjons de la doxa socialiste traditionnelle. Même en demie-teinte, même à moitié bredouillée, l’Europe du Traité de Lisbonne, les banques, les institutions et le patronat en ont pris pour leur grade et ont été mis à distance comme des adversaires plutôt que comme des partenaires. Certes, c’est au prix de la cohérence de départ du discours des candidats, et du coup ce n’est pas forcément crédible. Mais c’est bon pour nos thèses qui sortent renforcées d’autant. Pour chaque demi-mesure concédée, l’autre moitié est légitimée. Tant que nos mots, même émoussés, tant que nos thèmes, même édulcorés, viennent dans leur bouche, nous avançons car nous sommes les meilleurs garants de ces idées. Bien sûr, l’impression générale est que les deux disent la même chose et que seule la manière d’être les distingue. C’est peut-être un problème pour eux, mais pas pour nous. Car s’ils disent tous les deux des choses qui valident nos thèses, ils nous désenclavent dans l’opinion qui entend aussi leur propos comme une légitimation de nos positions.

Rappelons que ces primaires, les socialistes les ont organisées pour régler la crise du leadership dans leurs rangs. La crise venait d’une compétition de personnes d’autant plus indémêlable que celles-ci étaient d’abord d’accord en tout et sur tout. En résumé : la ligne était clairement positionnée au centre gauche mais la personne pour ourier2la porter n’était pas facile à désigner sans conflit susceptible de devenir mortel. En effet, si l’on en croit l’enquête du journal « Le Monde », la décision d’organiser les primaires fut prise alors même que beaucoup de dirigeants n’en voulaient pas, à cause des tricheries du congrès de Reims. On se souvient que ces tricheries avaient permis d’empêcher Ségolène Royal de prendre la tête du parti d’où elle aurait été la  candidate naturelle. Mais les méthodes de triche utilisées, d’habitude réservées à minorer les courants de gauche du PS, ainsi appliquées pour la première fois aux importants du Parti avaient, du coup, délégitimé toute procédure de vote interne. La compétition des tricheurs avait créé une ambiance de totale et mutuelle suspicion. Les épisodes des votes internes suivants, comme celui de la désignation de Georges Frèche dans les cinq fédérations socialistes de la région Languedoc-Roussillon, puis les guerres autour de la Fédération des Bouches-du-Rhône avaient fini de décrédibiliser tout le système interne. Montebourg eut donc le dernier mot et les primaires ont eu lieu. Tout était en place pour un match joué d’avance. Patatras ! Le problème du choix de personne va être réglé, bien-sûr. Le vote de dimanche va y pourvoir. Mais celui de la ligne politique est dorénavant totalement embrouillé !  En effet, il y a eu l’irruption des thèmes portés par Arnaud Montebourg qui ne se limitent pas à la question de la « démondialisation ». Ils sont si proches de ceux du Front de Gauche ! Tous les observateurs l’ont relevé.  Et il y a eu les avancées de Ségolène Royal sur le terrain de la lutte contre le système financier. Tout cela a totalement déréglé la belle mécanique de la bataille pour occuper l’espace centriste. On a vu les deux candidats restants condamnés à se déporter vers ces thèses pour grappiller des voix dans le grand public.

Pour autant Montebourg ne leur fait pas davantage de cadeaux après qu’avant. Un communiqué a clos les rumeurs qui le disaient prêt à soutenir François Hollande. Il reste donc autonome et indépendant. Fin septembre il avait déclaré dans « Libération » : « Aubry et Hollande sont deux candidats officiels de la direction du Parti socialiste. Et on ne voit pas pourquoi il y a deux candidats pour représenter un seul courant politique. Le duel Hollande contre Aubry n’a aucun sens. Ils ont tous les deux cogéré le PS, ils ont tous les deux voté pour le Traité constitutionnel européen. Ils sont tous les deux les héritiers politiques de Delors. Il y a des barons et les mêmes propositions des deux côtés. Ce sont tous les deux d’anciens élèves de l’ENA qui, sur le nucléaire comme sur le contrat de génération, ont un débat de techniciens". Et le onze octobre, après le vote, à la veille du débat entre les deux candidats, il a déclaré de nouveau dans « Libération » : « Je désapprouve la politique que portent pour l’instant Martine Aubry et François Hollande. ». J’en dis autant. « Ce sont ouvrier11des dirigeants fermés aux idées nouvelles, a-t-il conclu ! Ils risquent de faire perdre la gauche ! » C’est aussi mon point de vue. Mais Arnaud Montebourg est membre du Parti socialiste. Ses raisons d’agir ou ses façons de s’exprimer ne sont pas forcément les nôtres.

Je me sens donc tenu d’en dire davantage, noir sur blanc : ce n’est pas notre affaire du tout que ce deuxième tour. Naturellement chacun de vous, chers lectrices et lecteurs, fait bien ce qu’il veut. On ne me lit pas pour recevoir des consignes. Et je n’ai pas l’intention d’en donner sur de tels sujets. Mais je pense que nous devons avoir à cœur de respecter loyalement la liberté de choix des socialistes. Nous n’aurions pas aimé qu’ils se mêlent des nôtres. Nombre de nos proches ont voulu envoyer un message dans le vote du premier tour, contre mon avis, je le sais bien et je l’ai déjà reconnu. Mais qu’iraient-ils faire à présent en faisant désigner quelqu’un pour qui ils ne voteront pas ensuite ? Ne faussons pas la décision des socialistes puisque, de toute façon, elle ne nous liera pas. En effet, quoiqu’il arrive le Front de Gauche aura son candidat. Et notre seule et unique garantie pour le futur c’est notre propre score. Je mets donc en garde contre les petits jeux du « vote le plus à gauche » dans un domaine où il n’a rien à faire et où il ne signifie rien. La mise à l’écart des porte-paroles de la gauche traditionnelle du PS pendant la dernière semaine avant le vote final est un signe qui ne doit rien au hasard. En effet, quel que soit la candidature socialiste, son discours et sa stratégie de campagne restera ancré dans le programme de ce parti. Dans ce programme comme dans les termes du dernier débat, il n’y a ni sixième République, ni rattrapage du Smic, ni planification écologique, ni salaire maximum, ni revenu maximum, ni sortie du Traité de Lisbonne. Inutile de faire semblant de ne pas l’avoir vu ! Quel que soit le résultat, nous aurons à faire avec dans les mêmes termes et avec les mêmes choses à dire, quelque soit celui des deux qui sera désigné par le vote des socialistes ce dimanche. L’un et l’autre n’entendront que le rapport de force que nous serons capables de faire vivre dans le peuple.

Se mêler de les départager, c’est aussi affaiblir le résultat politique obtenu sans crier gare par nos idées dans cette primaire. En effet la mise à nu de la distance qui sépare ce programme du nôtre a été en quelque sorte concrétisée par le vote pour la candidature d’Arnaud Montebourg. Ce serait minorer cet état des lieux que de créer des illusions. poutres3L’illusion ce serait de faire comme si une différence de fond séparait les deux candidats alors qu’ils sont liés au même programme. Il me semble que c’est aussi affaiblir la position construite par le même Arnaud Montebourg. Il a construit  un carrefour idéologique. Il veut le faire vivre dorénavant dans les rangs socialistes. Il s’est prononcé pour la même formule que nous en faveur d’un  « front du peuple » ou « front populaire ». Ce n’est le cas ni de l’un ni de l’autre des deux candidats restants. Pourquoi faire croire autre chose ? Tant que Montebourg ne marchande pas, tant qu’il ne se rallie pas, il se place en interlocuteur crédible. C’est désormais un fait politique dont il faut tenir compte et qui peut s’avérer très utile pour toute la gauche par la suite.

Montebourg est sorti du rôle de gauche d’appoint à la direction du PS. Il a donc élargit l’espace de la gauche dans l’opinion. Au contraire de ceux qui se sont enfermés dans une impasse, de façon incompréhensible comme Benoît Hamon et Henri Emmanuelli en soutiers de Martine Aubry ou Robert Hue en porteur de sacoche du côté de François Hollande.  Montebourg lui, a porté le débat de ligne sur la place publique de façon autonome. Certes cela reste une position personnelle. Mais le Front de Gauche est là. C’est un collectif, une force. Il assure l’existence publique indépendance de cette orientation. Nous ne demandons à personne l’autorisation d’exister. Notre ligne ira dans les vraies élections comme une proposition faite au pays tout entier et pas seulement à nos amis traditionnels.

poutres2Je note enfin, à l’heure où j’écris ces lignes, que Montebourg a décidé de se tenir ensuite en retrait du choix de personnes. N’est-ce pas exactement ce que j’avais souhaité dans mon communiqué du soir même des résultats ? Pourquoi se dédire à présent ? Montebourg demande à ses compétiteurs d’hier des réponses à des questions précises sur le programme. Et il laisse chacun juge d’en penser ce qu’il veut. Pourquoi en ferions-nous davantage ? Quel que soit le résultat, nous ne changerons pas nos choix. Autant le dire d’avance.  Je souris en recopiant son appréciation sur le sens du vote de ce dimanche 19 octobre: « Tout le monde comprend maintenant que Martine Aubry et François Hollande, c’est la même chose. La seule chose qui les distingue, c’est le tempérament. Or, on ne dérange pas 2 millions d’électeurs pour une querelle de tempérament ! » En effet, laissez se déranger ceux que les différences de tempérament motivent ! Notre champ d’action est ailleurs. Il est dans l’action populaire pour faire vivre les propositions du programme « L'Humain d’abord ». Pas dans l’entretien d’illusions régressives sur d’improbables raccourcis qui nous dispenseraient d’avoir à faire notre propre travail !


392 commentaires à “Pourquoi s’en mêler ?”
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  1. le Prolo du Biolo dit :

    Place à la vraie vie maintenant:
    http://www.placeaupeuple2012.fr/revolution-citoyenne/15-octobre-2011-le-monde-bascule-dans-lindignation/

    Et au chiffre symbole qui monte... 99%
    99% contre le 1% de privilégiés qui nous pourrissent la vie.

    Tous ensemble, tous ensemble, Front de Gauche !

  2. jean ai marre dit :

    @ 289 un_point_final
    Jean-Luc Mélenchon dit "les socialistes ont organisées les primaires pour régler la crise du leadership dans leurs rangs."

    Ami, vous ne pensez pas que vous poussez le bouchon un peu loin ?
    JLMelenchon vous répondrait mieux que moi, mais en attendant je peux formuler qqs réponses.

    1) S'ils n'avaient pas organisé leurs primaires, les socialistes se seraient empoignés comme des chiffonniers. Pour preuves: le congrès de Reims et les tacles assassins déclenchés par les candidats hors champ du débat télévisuel.

    2) Un leader est un guide, c'est celui avec lequel vous iriez n'importe où avec confiance. Dans le cas du PS le leadership c'est celui qui s'est autodésigné candidat. Il n'a pas eu les suffrages de la base, il a été validé par les notables du parti, les impétrants dit on maintenant.. En outre il faut y ajouter la médiatisation de la chose, ce qui fait dire que c'est de la démocratie d'opinion.
    J-l Mélenchon est leader du Front de Gauche, vous saisissez la différence ?

    3) vous faites l'amalgame avec les verts. Eux ont organisé le vote en interne, la candidate choisie est leader.

    4) Les avancées du PS seront influencées de l'extérieur En intérieur, ce n'est pas possible. D'ailleurs A. Montebourg le démontre. Il faut qu'il se positionne en candidat pour que de l'extérieur il oriente le PS, son parti !
    D'ailleurs son souci est de créer des réseaux extérieurs au parti pour influer sur la direction politique du PS.

    Je pense avoir mis les choses de la " politique " dans l'ordre.

  3. Genialle dit :

    Merci Blanqui cette vidéo est géniale ! je l'ai fait passer à tous mes amis..et autre. Faut savoir être généreux
    avec le "Nous, on peut".
    Cela fait du bien de parler de nous. Merci a celui ou celle qui a remis le lien de la conférence sur la laïcité..
    En la ré -écoutant, il y certaines vérités qui font peur. Hé oui quand Jean-Luc Mélenchon affirme que Sarko sait très bien où il
    veut nous mener. Tout le monde parle d'un agité, mais ils oublient sa faculté de roublardise. c'est LUI l'homme le
    plus dangereux.

    Courage.

  4. jorie dit :

    * chacun selon son âme et conscience, comme dirait l'autre. Point barre. Merci Mélenchon de nous informer,de nous instruire et de nous éclairer. Vous avez redonné de goût de la politique à bien des citoyens, soyez en sûr. J'espère que vous ne serez pas censuré, comme vous l'êtes apparemment sur tous les médias. Avez-vous remarqué?le Front de gauche n'existe pas...on parle du pc, du npa et du ps....C'est un moyen d'occulter votre présence et le combat de nos petits 11%. Le ministre de l'intérieur l'a fait aux régionales. Tous aux ordres. J'ai qqc à demander, même si je me fais engueuler sur ce forum. Vos 1700 € de smic. N'atteignant pas ce montant de revenus dans notre couple, inutile de vous préciser que je suis "POUR". Mais attention à la démagogie apparente. Je sais que vous attachez de l'importance aux "productifs", que c'est la stratégie du PG. (crédit pas cher aux pme/tpe, protection aux frontières de l'ue et que vous avez parlé de "modulation" en fonction des entreprises). ces PME et tpe fournissent en France 70%des emplois. L'essentiel de nos pme contient entre 3 et 10 salariés max. Marché essentiellement localisé, manque de trésorerie à la fin du mois, investissement minimum...Je trouve que vous n'avez pas réservé un chapitre important sur cette réalité économique en France dans le programme du front de gauche:comment booster nos PME, faire en sorte qu'elles se développent au delà des 3, 5, 10, 19 salariés. Si vous annoncez tt de go 1700 € de salaire brut, avec les charges, sans insister LOURDEMENT sur le reste de votre politique économique, vous vous coupez d'une partie importante de notre électorat. Il ne suffit pas de dire "vous savez comme c'est dur de vivre avec 1000 €?". Evidemment. Mais attention, le PG est plus intelligent que ça. Je vs parlerai de l'allemagne dans 1 autre message.

  5. Erick dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,

    Je vous trouve bien bien clément avec Arnaud Montebourg. Dans votre précédent billet, je répondais quant à la lettre que vous avez pris le temps d'envoyer à A.M. que celui-ci ne devait pas devenir une pièce rapportée du Front de Gauche. Comme beaucoup, le score de Montebourg m'a fait plaisir.
    Mais je n'adhère pas à votre analyse:"Il reste donc autonome et indépendant... Il a donc élargit l’espace de la gauche dans l’opinion." Comment peut-on le désigner comme "indépendant" alors qu'il a déclaré qu'il voterait Hollande ! " C'est pourquoi mon choix relèvera avant tout de l'éthique de responsabilité : je veux faire gagner la gauche et battre Nicolas Sarkozy". De quelle gauche parle-t-il ? Celle du social-libéralisme qui, vous l'avez démontré à longueurs de livres et d'interviews, risque d'éradiquer la Gauche, comme en Italie ? Affirmer qu'il ne donne pas de consignes de vote, alors qu'il dit pour qui il votera, je trouve cela léger, car quand un leader se prononce, même à titre personnel, il influence.
    Montebourg a trahi, pendant que d'

  6. Louise M. dit :

    Merci Blanqui2012… A faire circuler…
    Oui à l'imagination et à l'intelligence collectives…
    C'est ce qui sera notre différence !
    Nous sommes le nombre !

  7. Hold-up dit :

    302 -HYBRIS a dit : " Participer aux primaires du P.S.c’est parier contre la stratégie électorale du Front de Gauche " - On ne pourrait pas mieux le dire. C'est non seulement se tirer une balle dans le pied mais c'est le signe soit d'une grande " infantilité " politique, soit d'un confort matériel ou d'une intoxication grave à un parti " coquille " voire un trait maladif s'apparentant au syndrôme de Stockholm. Celles et ceux qui vont aller élire le Papandréou ou la Panpandréoute française n'auront plus demain que les yeux pour pleurer. Espérons qu'ils ne viendrons pas s'épancher encore ici en polluant l'espace du blog avec de vieilles rengaines absconses et datées sur leur énième cocufiage politique.

  8. Erick dit :

    @ M. le Webmaster: je suis désolé, mais une erreur de frappe a fait partir mon commentaire avant achèvement. J'en suis désolé. Je le remetrai en entier quand quelqu'un aura mis à son tour un commentaire. Le commentaire 310 de ma part est donc nul et non avenu.

  9. BECQ dit :

    Au 2e tour de 2002, j'avais décidé de voter contre LePen, clairement, sans me boucher le nez ni mettre des gants. D'autres avaient refusé de "choisir" entre deux aspects de la droite, extrême ou affairiste...
    Je voulais signifier, expressément et sans intermédiaire, mon refus d'une option anti-républicaine.
    Dans le cas de la primaire socialiste qui nous occupe, j'avais d'abord pensé ne pas y participer puis j'ai décidé de voter au premier tour en faveur de Montebourg. Par ce vote, je voulais signifier mon accord avec plusieurs thèses de bon aloi, qui sont dans le corpus programmatique du FGD.
    Cela me semblait utile de marquer cet accord.
    La présidentielle de 2012 ne fera pas l'impasse sur ces questions (Constituante, mise au pas des banques, luttes contre la corruption, promotion d'une Europe sociale dans un cadre de démondialistion qu'il conviendrait de mieux expliciter - car c'est toujours perçu de manière négative, comme une régression dont les adeptes de la mondialisation heureuse s'emparent évidemment pour la démolir).
    Montebourg a permis d'ouvrir le débat à l'intérieur du PS et à l'extérieur, dans la Gauche élargie à son opinion publique.
    Je n'ai pas participé au deuxième tour car les identités présentes sont porteuses d'elles-mêmes et non d'un changement véritable de la société dans le sens de "l'Humain d'abord".
    Persistant dans mon choix raisonné, je réserve mon vote au 1er tour de 2012 pour le Front de Gauche, donc pour son candidat, JL Mélenchon car ce qu'il porte devant le corps électoral est le mieux à même de réaliser la mutation qui s'impose de la vieille société, du "système" vers les temps modernes.
    La campagne qui continue de s'ouvrir, dès ce soir, dimanche de fin de primaire, imposera au PS de mesurer son temps de parole mais ne fera pas taire les thèses un moment, et partiellement sourenues par Montebourg.
    C'est donc le "moment" Mélenchon qu'il convient de développer jusqu'à en faire la pierre...

  10. Erick dit :

    Cher Monsieur Mélenchon,

    Je vous trouve bien clément avec Arnaud Montebourg. Dans votre précédent billet, je répondais quant à la lettre que vous avez pris le temps d'envoyer à A.M. que celui-ci ne devait pas devenir une pièce rapportée du Front de Gauche. Il s'en est chargé.
    Je n'adhère pas à votre analyse présente: "Il reste donc autonome et indépendant... Il a donc élargit l’espace de la gauche dans l’opinion." Comment peut-on le désigner comme "indépendant" alors qu'il a déclaré qu'il voterait Hollande !
    A.M.: " C'est pourquoi mon choix relèvera avant tout de l'éthique de responsabilité : je veux faire gagner la gauche et battre Nicolas Sarkozy". De quelle gauche parle-t-il ? Celle du social-libéralisme qui, vous l'avez démontré à longueurs de livres et d'interviews, risque d'éradiquer la Gauche, comme en Italie ? Affirmer qu'il ne donne pas de consignes de vote, alors qu'il dit pour qui il votera, je trouve cela léger, car quand un leader se prononce, même à titre personnel, il influence.
    Montebourg a trahi, pendant que d'autres ancrent à droite.

    Comme je préfère la formule de Pierre Laurent: "C’est un choix (celui de Hollande) qui doit surprendre beaucoup de ceux qui ont voté pour lui au premier tour. On le présentait comme le jeune lion qui rugissait très fort, il finit en miaulant très doucement. A ceux qui ont voté Montebourg au premier tour, je leur dis : le seul programme qui reste fidèle à ce que vous avez essayé de dire, c’est celui du Front de gauche."

    La droite et l'extrême-droite sont nos ennemis jurés, que nous devons abattre. Le P.S. est notre adversaire, et Montebourg aussi, qui a prouvé qu'on ne devait rien attendre de lui.

  11. BECQ dit :

    Désolé, camarade webmaster, je compte les signes et j'avais tenu le "contrat" mais la fin a disparue: "c'est donc le "moment" Mélenchon qu'il convient de développer jusqu'à en faire la pierre d'achoppement.
    C'est-à-dire, la clé de voûte du changement de société. Ce programme est devenu incontournable.
    Salut et fraternité!

  12. Hold-up dit :

    "Nous sommes le peuple, on nous a vendu ! » pouvait-on lire sur une banderole de toile tendue à Times Square parmi les néons agressifs qui encadrent la place. A la veille de l’inauguration d’un Mémorial en hommage à Martin Luther King, la foule à majorité noire scandait à Washington DC « De génération à génération, nous continuons à marcher. Redressez-vous ! Nous sommes les enfants du Dr King ». Les cinq colonnes de manifestants qui se sont rejointes sur la Puerta del Sol, à Madrid, se sont figées dans un « cri muet » avant d’entendre un orchestre interpréter la IXéme de Beethoven. « Nous ne sommes pas des marchandises aux mains des marchés » ont proclamé des pancartes brandies dans les rues de Lisbonne. Les Athéniens quant à eux ont scandé « je ne paie plus », en référence aux nouvelles taxes et au mouvement de désobéissance civile qui s’amorce" (lire sur le net
    l'article " Pas de langue privilégiée pour s'indigner " par François Leclerc).

  13. Ardéchoise dit :

    A un_point_final
    Vous posez beaucoup de problèmes que je me pose moi aussi:
    Objectivité/ Subjectivité
    Légitimité des candidats désignés par les partis/ candidats choisis par les électeurs
    Politique militante à l'intérieur des partis/ politique actée par les citoyens
    Poids des partis politiques/ poids des citoyens non militants, abstention
    Utopie/ efficacité d'une campagne
    Merci de ne pas donner de réponses. Chacun devrait réfléchir à ces questions centrales. Les électeurs d'aujourd'hui (surtout les jeunes) ne sont pas les mêmes que ceux du début de la 5ème République et les partis politiques n'ont plus le même pouvoir.

  14. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    je viens de lire vos nombreux commentaires concernant cette fameuse primaire du PS, et j'avoue être de l'avis de beaucoup d'entre vous, pour ne pas dire la majorité d'entre vous ; qui comme moi ne sont pas allés voter à cette mascarade, plus jamais ces guignols n'auront ma voix !
    Le Front de gauche au premier et au deuxième tour un point c'est tout !
    À +
    maxou

  15. Mario Morisi dit :

    Cliquez sur le pseudo.
    Extraordinaires images de Repubblica Tv où l'on voit le sauveur de Berlusconi, Marco Pannella, le trublion anarcho-libertarien de la politique italienne, se faire virer comme un mal propre par la foule des indignés.
    Vite, vite, que ce soit le tour de quelques-uns des nôtres...

  16. Espoir dit :

    Et si Montebourg voulait pour conforter les idées qu'il defend faire perdre le PS, Aubry ou hollande qu'il juge sans espoir? il rend de manière détournée un fier service à la vraie gauche, Regardez, nombre d'entre-vous aurait été prêt à votez utile au premier tour de la présidentielle, si c'était Aubry, là pas de problème si c'est Hollande le candidat, pas d'hésitation c'est pour le Front de gauche que les votes vont aller. Merci Mr Montebourg (qu'il l'ai fait exprès ou non)

  17. Menjine dit :

    Je viens de regarder Repubblica TV. Merci M.Morisi. Impressionnant.
    Mal informée de la politique italienne, son nom était pour moi lié au referendum du divorce en Italie.
    Mais on voit comment on ne peut continuer à prétendre être du peuple et faire la politique de l'oligarchie.
    Bravo aux Italiens,on bouge quand nous? Au lieu d'aller donner un petit sou au PS.
    Résistons.

  18. Hold-up dit :

    Menjine : "On bouge quand nous ? Au lieu d'aller donner un petit sou au PS." On bouge en rejoignant le Front de gauche, on tracte, on affiche, on se réunie, on persuade, on crée dans chaque quartier son comité citoyen. Et bien sûr on ne va pas donner son obole au Parti Pandréoutiste qui demain empapaoutra tout le monde. Dois-je reparler du scandale des micro-partis ? Ces petites succursales des deux partis hégémoniques qui drainent des millions d'argent public pour leurs seuls et bons offices ? Selon François Logerot, président de la Commission des comptes de campagne et des financements politiques, la multiplication des " micro-partis " constitue « un détournement de l’esprit de la loi ». Ajoutant que le phénomène a pris de l’ampleur : 296 partis politiques sont officiellement répertoriés en France ! Il indique que cette inflation de partis politiques (pompes à finance de l'UMP et du PS) se constate « à droite comme à gauche, même si, d’un point de vue arithmétique, la majorité actuelle (UMP)y a davantage recours ».

  19. laforcedupeuple dit :

    Merci Mario,
    Un vent nouveau soufle sur la planète, et porte l'espoir par delà les frontières, par delà les océans et les continents.
    Menjine pose la bonne question: On bouge quand nous? Doit on continuer à se contenter de 3 ou 4 journées de défilés syndicales qui ne soulèvent presque plus personne?
    A ce propos, dans ma ville, à Grenoble, la manif- du 11 octobre n'a rassemblé que 5000 manifestants, bien loin des 65000 en une seule journée de l'automne 2010 contre la "réforme" des retraites.
    Et à ce propos, à cette manif du 11 octobre à Grenoble, n'était pas présent dans le cortège ni sur ses bords la CFDT. Déjà occupé à fêter la victoire de Hollande, elle avait installé sa sandwitcherie/buvette sur le lieu d'arriver du cortège, Place de la préfecture, juste à coté de celle de la CGT. Je ne comprends toujours pas pourquoi la CGT, SUD, et les autres, ont accepté cet état de fait.
    Résister, OUI, mais cela ne suffit plus.

  20. jean ai marre dit :

    @ 325 Hold-up
    Salut camarade;
    c'est quoi :qui demain empapaoutra tout le monde.?

  21. Papa dit :

    D'après les télés,il y aurait 30% de déplacement à leur mascarade.
    Les électeurs de AM sont à la maison remplacé par de l'électorat écolos!
    Je me marre!

  22. jacques87 dit :

    Bonjour à toutes et à tous.

    J'ai entendu des journalistes qui disaient citer Jean-Luc en disant " Vous avez aimé Arnaud Montebourg dans la primaire socialiste, vous adorerez Jean-Luc Mélenchon dans l'électon présidentielle" je ne sais pas si c'est une vraie citation, en tout cas elle mérite d'être vraie.

    J'ai hâte d'avoir des nouvelles de la visite de Jean-Luc dans la sidérurgie, et comme Sarkozy s'est pavané en "personnage d'envergure mondiale" je trouverai génial si Jean-Luc avait eut le temps de faire un saut à Liège saluer les sidérurgistes belges qui sont en aussi mauvaise posture que les nôtres - ça peut peut - être se faire à l'occasion d'un voyage à Bruxelle pour une session européenne ? - Pour leur dire que la France refera l'Europe, celle dont ils rêvent eu aussi, celle de la solidarité et de la coopération, et que nous reconstruirons une grande industrie européenne où ils auront leur place, et prouver que le rayonnement de notre candidat est aussi large sur le plan international.

    Vite, les jeunes de placeaupeuple, mettes nous des rubriques "nouvelles des révolutions citoyennes en cours à travers le monde"

    Et RESISTONS !

  23. janba dit :

    @papa: tu n'est pas le seul a te marrer!!

  24. Emery dit :

    Bon ben pour Sarkozy c'est fini. Déjà un en moins !

  25. QuienSabe_PG66 dit :

    Victoire ! Hollande sera notre meilleur adversaire. Son score, très net, prouve, s'il en était besoin, qu'il a ratissé sur sa droite, vers le modem, la chiraquie et pourquoi pas jusqu'aux Boutistes (j'ai pas résisté ;-)).

    Maintenant, nous savons sur qui taper, et ça va cogner dur. La campagne ne fait que commencer; sur le terrain ça trépigne déjà de notre côté, on s'organise, et avec le ppp, on va leur montrer que "Nous on peut !".

    Ah, pour la nouvelle appellation du PS, je suis d'accord que Social-Démocrate c'est vraiment abusif. Le social, ils l'ont relégué aux oubliettes, et la démocratie, ils se sont assis dessus avec leur p%$§!µ de traité de Lisbonne.

    Moi, je propose pour PS, le Parti Spécieux. Je trouve que ça lui colle plutôt bien à la peau... Pas vous ?

    Place au peuple !

  26. Mario Morisi dit :

    toutes les prédictions de Jean-Luc Mélenchon et du PG se réalisent.

    le plus mou, le plus consensuel, le puis compatible à tout, a gagné.

    C'est drôle, mais personne n'insiste vraiment sur ce que j'écris depuis quelques jours. 5 à 10 % de plus, mais 20 % de turn-over ! Ca veut dire que les pro-AM (et Ségo à la rigueur) ne sont pas allés voter... Et que d'autres, vrais soces réjouis de désigner leur canddiat, sont venus au deuxième tour... Les vieux et les centristes pour Hollande, et les plus jeunes pour Aubry.

    M'enfin, dirais-je, alors que j'entends tous les pitres de la TV dire que "c'est un triomphe pour la démocratie"... je pense surtout que le représentant des socio-libéraux-démocrates a attiré 55 % de 3 millions à lui. Soit 1, 7 millions.

    Soit 1/5 du score de Ségo au premier tour, et 1/10 du score de la même au deuxième tour...

    Hollande représente donc 1/10e de la gauche. 2 si ses adversaires socialistes lui sont fidèles.

    A nous les AM-istes déçus et les absentionnistes, on va les tourbebouler !

  27. Martin dit :

    Cette remarque démontre bien que votre intérêt personnel passe avant ce lui du pays. La gauche molle va représenter le Ps et sera sans doute élue. VOUS EN ETES RESPONSABLE

    Jamais vous ne serez au second tour et vous critiquerez la gauche si elle est élue.

    Quand on donne l'ordre de ne pas participer à une élection, on la ferme. Vous êtes un petit Monsieur sans envergure, juste bon à gueuler mais rien pour participer.

    Peu importe le résultat de 2012, vous en serez responsable. Cette primaire vous donnait la possibilité de peser fortement sur la gauche mais ça ne vous intéresse pas. Ceux qui souffre vous vous en foutez.

    Honte à vous

    J'avais décidé de voter pour vous, je resterai à la maison. Vous ne méritez RIEN

    Hollande gauche molle est désigné à cause de vous.

    Quand cette gauche fera une mauvaise politique, j'espère que vous saurez la fermer et reconnatre votre pleine responsabilité.

  28. Gilbert Duroux dit :

    323
    morvandiaux dit:
    16 octobre 2011 à 16h54
    "des vidéos intéressantes :
    Une histoire de la contre-révolution néolibérale"

    Est-ce que vous savez où et quand ça a été enregistré ?

  29. georges 70et25 dit :

    332 @QuienSabe_PG66
    Je ne sais pas si c'est une création de ta part, mais "spécieux" pour qualifier le P"S" à l'issue de ces primaires me semble une excellente formule, à utiliser avec modération cependant ;)...

  30. Mario Morisi dit :

    @ ce pauvre Martin, pauvre misère...

    Si tu ne te sens pas bien ici, rentre chez toi, va te faire consoler par Lord Hollande

    Peser fortement sur la gauche, pauvre coeur... La gauche, le centre de la gauche, c'est nous

  31. Ardéchoise dit :

    A qui s'adresse Martin (334)? Qui est cette personne qui sera responsable du résultat de 2012?

  32. Rachel dit :

    Maintenant, c'est parti, les amis ! Tout le monde en ordre de bataille ! Jean-Luc, échauffe-toi bien pour le combat dans les médias ! Exige un long débat face à Hollande !

  33. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Au bout du compte, le système a imposé son candidat........que le peuple impose son choix!
    L'humain d'abord!

  34. Zouzou dit :

    Tout ce cirque était prévu à l'avance. Ils se sont donné pour consigne de ratisser large : qui le PS de droite ? Qui le PS de gauche ? Qui le PS du milieu ? Y'en a même un qui était là pour les non-ps au cas où ! Les rôles étaient bien réparti et ça a marché.... L'entonnoir en faveur de Hollande, ça aurait pu être Aubry. La consigne était décidée aussi à l'avance : donner sa(ses) voix à celui qui est en tête. C'était pas plus compliqué que ça.

  35. micmousse dit :

    je suis comme bern ike et aussi depuis 83 :plus jamais aucun socialiste,quel qu'il soit, dans quelques elections que ce soient,à quelques tours que ce soient,n'aura ma voix !
    et j'ajoute que plus aucun PCF à la botte des socialos n'a eu ma voix
    donc MG buffet comme JL Mélenchon n'auraient eu ma voix si ils étaient restés dans cette logique d'accompagnement dont on voit les ravages particulièrement en Grèce et dont on aura à subir les outrages si on les laisse passer

  36. Zouzou dit :

    A martin : nous ne sommes pas responsables des hommes politiques du PS heureusement ! Ni de leur programme.

  37. lionel-pg44 dit :

    Un petit scoop de France 2.
    François Hollande est de gauche, il s'est autorisé une verre de vin rouge... Tout un symbole !

  38. dUBUIS dit :

    Une idée de slogan à l'attention des votants à la "primaire" du PS :
    Vous avez aimez le Montebourg du premier tour : votez Mélenchon !

  39. lionel-pg44 dit :

    Les primaires sont enfin terminées et madame Sarkozy va pouvoir accoucher en toute quiétude et pour le bien être du peuple de France, ouf... Merci pour elle. Deo gracias !

  40. JR84 dit :

    A tous les socialistes de coeur qui ont ce soir le moral au plus bas, je leur dit, demain est un autre jour, demain la victoire sera à gauche, venez nous rejoindre, rejoignez le Front de Gauche, la maison vous est grande ouverte. Lutons ensemble pour faire entendre la voix du Peuple, celle du souverain, et sus au capitalisme financier.

  41. dc dit :

    Merveilleux! Le Papandréou de la Corrèze candidat du PS (pas de la gauche comme s'acharne à le dire la presse). Il n'y aura qu'une question a se poser : est-ce qu'il tiendra 10 secondes de plus que le premier ministre Grec.
    Avec lui il faut vraiment voir dans le détail ce qui arrive au malheureux peuple grec; cela risque fortement de nous arriver.

  42. michel dit :

    Voter Aubry par defaut (presqu'aussi dur que pour Chirac face a le pen) apres avoir voté Montebourg, je crois ne pas pas etre le seul à attendre les prochaines élections pour vous apporter ma voix.
    Merci de votre rigueur, de votre détermination et de votre engagement sans faille.

  43. Rémi dit :

    Un candidat droitier élu au PS, rhoo mais quel heureux hasard !
    Après Strauss-Kahn qui aurait fait 58% à lui tout seul, c'est Hollande qui est le candidat officiel du PS.
    Bien, bien. Après le rattachement de Montebourg à sa cause, il va sans doute ratisser au centre en faisant de la lèche à Bayrou sous prétexte de "Rassemblement (c'te bonne blague !)".

    M.Mélenchon, votre rhétorique, votre opiniâtreté, toutes deux alliées à votre humour, seront à présent plus que jamais les armes acérées et incisives pour démontrer au plus grand nombre que le programme du Front de Gauche est le seul programme révolutionnaire qui propose une réelle rupture avec le système en place.

    Comme vous l'avez dit lors de votre débat avec M. J.F. Kahn :

    " Si vous avez une situation plan-plan, vous aurez des gens plan-plan pour ça.
    Mais si vous avez la situation que je vous décris, vous aurez besoin de caractère, de quelqu'un qui ne s’évanouit pas à l'idée de dire "qu'ils s'en aillent tous", bon, quelqu'un n'a pas peur de passer pour Poujade parce qu'il sait très bien qu'il est plutôt Jaurès."

    Désormais, M. Hollande est le candidat plan-plan, et vous êtes le candidat du caractère.
    Bon courage, tenez-bon, et vivement un débat entre le plan-plan et le caractère !

    Cordialement.

  44. lilou dit :

    @334 martin.
    Vous êtes un ane, ces primaires sont celles du PS, nous au Front de gauche nous n'avons pas un candidat dur, un candidat mou ni un candidat entre les deux. Nous avons un candidat révolutionnaire, la révolution citoyenne vous avez entendu parler ? Nous n'avons pas eu besoin d'un cirque médiatique pour désigner notre candidat. Hollande a été elu avec des voix d'électeurs de droite car ils préfèrent voir un socialiste affronter Sarko. En cas de victoire il pourra poursuivre la même politique que les autres partis socialistes d'Europe, Grec, Espagnol, Portuguais et se mettre à genoux devant les banques et les spéculateurs, Alors restez chez vous, laissez nous nous battre contre nos vrais ennemis, ceux qui veulent soumettre le peuple à la dictature du capital.
    Le PS, de Valls à Monteboug n'est plus un parti de gôôôôche depuis longtemps.

  45. maris49 dit :

    @ truhania

    Comme Jean-Marie je suis assez sévère avec Montebourg et méfiant quant au parti socialiste. Je sens hélas une dérive centriste assez prononcée. J'espère me tromper. Quant à les amener sur notre terrain, cela va être dur. Je pense plutôt que c'est au niveau de nos concitoyens qu'il faut travailler pour qu'ils viennent voter massivement pour Jean-Luc Mélenchon dès le premier tour. Après on verra...mais si cela se passait ainsi et que le PS se rallie je ne les pousserai pas dehors, tout en restant circonspect...

  46. JM77 dit :

    ENFIN ! Tous derrière, tous derrière... Sans surprise, certains veulent même déjà des postes pour la campagne (un Montebourg enthousiaste!)..
    Ni les lignes, ni les barons ne bougeront au PS, les citoyens c'est autre chose, à nous de jouer: on a 6 mois !
    NOUS, ON PEUT !
    @ tous les socialistes tristes que FH ait gagné, je leur rappelle juste qu'il a été leur premier secrétaire pendant 11 ans me semble-t-il ! Soyez beaux joueurs et cohérents (Hollande/Montebourg/Valls/Ayrault/Dray/Royal/Peillon contre Aubry/Delanoe/Fabius/Hamon/Emanuelli/Cambadelis : toutes les tendances bien réparties, des gens de conviction, quoi !)

  47. Mario Morisi dit :

    Suite à nos relations pro-AM, nous sommes mêlés aux commentaires post-Résultats... sur les réseaux sociaux.
    Les camarades qui ont cru à une possible bascule à gauche du PS ont le moral dans les chaussettes !
    Si ça se précise, je vous annonce une sacrée avalanche d'adhésions, au moins dans les actions, au FdG et à Jean Luc !

  48. J'ose une hypothèse ce soir.
    Et si après choisi, par sondages et primaires interposés, le meilleur candidat du PS (après la défection de DSK) pour mener leur politique, la droite ne va pas larguer Sarkozy pour mettre un Juppé par exemple. En 2005 ils devaient faire choisir aux militants du PS, la moins bonne pour s'opposer à Sarkozy alors tout fringant... et dans un état de division de notre gauche. Mais là ils avaient juste besoin que Sarkozy soit là pour surfer sur la vague anti-Sarkozy et faire croire à ceux qui ont voté que c'est le meilleur choix pour battre Sarkozy. Son boulot étant fait ils vont maintenant lui dire dégage. On n'est pas au bout de rebondissements. La droite n'est pas, loin de là, la plus bête du monde. Elle a très bien compris que le cheval Sarko ne va plus et elle met ses oeufs dans plusieurs paniers à la fois.

  49. micmousse dit :

    Bon maintenant, on sait qui sont nos adversaires.JL Mélenchon avait demandé qu'ils choisissent entre modem/centre ou front de gauche,ils ont choisis la droite.Les socialos espérent que Jean-Luc Mélenchon fera comme Montebourg au 2 eme tour quand ils seront en tête au 2eme tour :faisons un vote pour que cela n'arrive pas.de toute façon quiconque me demandera de voter pour autre chose qu'une rupture avec le capitalisme ira se faire f...

  50. lilou dit :

    Militants socialistes ! demandez l'asile politique au Front de Gauche. (J-L Mélenchon)


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