16oct 11

Hollande, Train, Harcelement, Grèce,

Les socialistes désignent leur ancien premier secrétaire

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Invité de « Parole directe » sur TF1

Jeudi 20 octobre de 20h15 à 20h35

A cette occasion, je vous propose d'organiser des soirées-débat d'écoute collective, notamment en public dans des cafés, suivies de présentations-débat autour de notre programme "l'Humain d'abord".

Des fonds de tract et affichettes sont disponibles pour annoncer ces soirées.

uyuni_cimetiere_locos_07Je poste cette note dimanche soir car lundi est jour de cavalcade pour moi. La journée ne me laissera pas de temps pour me mettre devant mon clavier comme j’y suis à présent. J’évoque le vote du deuxième tour de la primaire socialiste. Puis le harcèlement que m’infligent certaines équipes travaillant pour Canal Plus. Ensuite je viens sur ce qui est mon travail de conviction et d’argumentation auprès de mes lecteurs. Je reviens donc sur la situation de la Grèce pour faire le bilan du moment. L’enjeu est que chacun de vous puisse dominer le bourrage de crâne auquel la question de la dette des Etats et des remèdes libéraux donne lieu.  Pour les mois qui viennent, cette affaire est centrale car c’est sur l’épouvantail grec que la droite et les sociaux libéraux construisent leur chantage sur « la seule politique possible ». Et puisque j'y suis j'évoque le sort de Dexia.

Merci à Eric Mestre pour cette série de photos de l'altiplano Bolivien…

Une nouvelle étape de la campagne présidentielle commence avec la désignation du candidat des socialistes. Je félicite l’heureux vainqueur de cette compétition. Mais puisque je suis au moment des picoteries, je ne peux m’empêcher de faire remarquer facétieusement que c’était une compétition sans risque pour les socialistes puisque de toute façon un socialiste était certain de l’emporter ! Ayant appelé mes amis à ne pas s’en mêler, même si je ne suis pas du tout certain de les avoir convaincus, je me réserve le seul avantage de cette situation : ne pas commenter une préférence des votants que je me contente d’enregistrer. Ni joie ni regrets. L’orientation majoritaire du Parti Socialiste est confirmée sans aucune surprise dans la personne de l’homme qui l’a incarnée sans discontinuer depuis 1997. L’intermède Aubry n’avait aucune signification de changement d’influence idéologique. En se rangeant derrière elle et en renonçant à exister, la gauche du Parti Socialiste, certes affaiblie par notre départ, s’est condamnée au rôle dérisoire qu’on lui connaît. Elle est à présent réduite au rôle de faire valoir sans influence ni rôle. Montebourg un temps a relevé le gant. A présent la vie du PS reprend, avec sa grisaille et son eau tiède, ses batailles desert_dalid’organigramme de campagne et ses luttes de places au futur gouvernement. Demain est un autre jour. Laissons la poussière retomber. Le paysage est dessiné. Chacun va bientôt le réaliser. Je dis bienvenue aux socialistes de gauche, aux sympathisants et aux électeurs de ce parti qui savent déjà à quoi s’en tenir.

Le paysage de la gauche est en place. Cinq candidats sont présents pour l’instant. C’est le plus petit nombre depuis longtemps. Dans la période récente, le précédent contexte à cinq c’était en 1995. Ce n’est pas fini. Certains analystes pensent que le candidat du NPA ne sera peut-être pas là à la fin, faute de signatures suffisantes pour le parrainer. Dans ce cas nous serons quatre en lice à gauche. Les socialistes ne pourront pas reprocher aux autres la « dispersion », selon leur insupportable habitude. De même, dans cette configuration, je ne crois pas que le « vote utile » soit un argument du même poids pour faire voter socialiste, par peur, ceux qui n’en ont pas envie.

Nous allons voir bientôt ce que valent vraiment certaines belles déclarations entendues pendant le déroulement des primaires. J’évoque ici « l’appétit de débats » relevé tout au long de la période. Sera-t-il considéré que cet appétit est apaisé par les parties à fleurets mouchetés auxquelles nous avons eu droit ? Ou bien a-t-on encore envie d’en savoir davantage ? Mon « offre publique de débat » sera-t-elle entendue à gauche ? Je la renouvelle. Je crois qu’elle prolonge utilement la séquence qui vient d’avoir lieu en ce sens qu’elle continuera  à donner le goût de s’impliquer dans les élections qui arrivent. A gauche c’est indispensable pour lever les blocages qui paralysent maintes consciences. Quels sont ces blocages ? Tous ceux qui empêchent de comprendre quelles sont les raisons de fond de notre compétition à gauche. Je veux parler des différences de propositions face à la droite. Ne pas le comprendre, ne pas vouloir en saisir pleinement les citoyens, c’est se condamner à aller à une élection où chacun regardera l’autre en chiens de faïence. D'aucuns, peut-être, auront le sentiment de progresser de leur côté. Illusion ! Car une bonne part de ceux qui nous intéressent pourrait rester sur le bord du chemin de ce seul fait. Ou serait alors la dynamique globale àoruro_expresso_del_sur_3 gauche ? Débattre publiquement, c’est combattre l’abstention populaire, c’est transmettre le goût de prendre position. C'est restaurer la souveraineté de ceux qui pourront prendre leur décision en connaissance de cause.

Les dernières heures de la primaire socialiste ont failli me jouer un mauvais tour. La prise de position de Montebourg pouvait prêter à confusion si on le prenait pour notre porte-parole. Il ne l’est pas. Il n’a jamais dit qu’il l’était, et nous non plus ne lui avons jamais donné ce statut. Si je le précise c’est bien parce que je constate dorénavant tant de simplification dans les commentaires politiques ! Si je regarde son entretien avec le journal « Le Monde » je suis étonné qu’on en n'ait retenu que l’annonce de son vote. Car le reste tout de même ne respirait pas l’enthousiasme !  Je n’entre pas dans le détail de ce qu’il a dit. Mais c’est son affaire de s’en expliquer. Je crois que c’est une erreur de sa part. Rien n’exigeait qu’il se prononce personnellement. Ma note avait été rédigée et publiée avant de connaître ce rebondissement. Pour ma part, je ne regrette vraiment pas de vous avoir appelé à vous tenir à distance de ce deuxième tour. Le moindre signe de préférence nous aurait impliqués dans le résultat. Nous aurions alors été mis dans l’impossibilité de continuer à agir d’après notre propre logique, notre propre programme. Une préférence aurait aboli la distance qui nous sépare du programme des socialistes et aboli du même coup la compétition que nous assumons avec eux. Nous voulons que les éléecteurs puissent choisir entre les potosi_et_cerro_rico_01deux lignes de gauche qui leur sont proposées. La primaire socialiste n’a pas permis un tel choix d’orientation. Les deux finalistes étaient callés sur la même ligne générale. Elle a départagé deux personnes, deux façons d’être. Rien de plus.

C’est un harcèlement sophistiqué. Une vraie propagande. Sans relâche, après avoir passé en boucle l’épisode manipulatoire dit « du petit journaliste », je suis à présent harcelé de jour en jour, avec les quarante secondes filmées à la fête de « l’Humanité » par une des boîtes de production qui fournit en image la chaîne « Canal plus ». C’est le nouvel épisode dit « dégage ». Ça passe et ça repasse. En semaine et le dimanche. Trois semaines après la fête, c’est tout ce que cette équipe a retenu de l’événement. Non ce n’est pas de l’humour, de la rigolade et ainsi de suite. A ce niveau de harcèlement, c’est une attitude construite et un choix politique. C’est une prise de position dans la campagne présidentielle. Sur le terrain c’est aussi de la provocation permanente. Le micro et la caméra de cette équipe me sont continuellement mis sous le nez, je ne peux parler à personne sans que la « journaliste » ne s’incruste dans mon dialogue. Sa présence, collé serré, fait  barrage à ce qu’on m’approche, car me parler c’est accepter d’être filmé, interrompu, questionné par cette personne. Les gens n’y sont pas prêts ! Cette intrusion les paralyse le plus souvent. C’est donc un harcèlement physique permanent qui s’exerce sur moi. Je pose le problème à tous mes lecteurs. Je ne sais comment traiter cette difficulté. Comme vous le comprenez, tout ceci n’a plus rien à voir avec du journalisme. Mais comment s’opposer ?  On devine le torrent d’injures et de nouvelles provocations auxquels j’aurais droit si je m’y opposais.  Ce serait une nouvelle occasion de s’en prendre à moi, au nom de la liberté de la presse et du droit à l’humour, bla bla bla. A Florange, chez les sidérurgistes, cette équipe a été spécialement odieuse. Ces gens méprisent les ouvriers d’une façon incroyable. Tous les plans, toutes les questions, sont destinées à les tourner en ridicule, à les mettre en difficulté. Les camarades s’indignaient mais ne savaient que faire. Oui, que faire ?

Je suis un fan du train. Vous le saviez ? Je préfère le train à tout autre moyen de transport. A l’avion, cela va de soi. Les boîtes à sardines volantes, leurs habitacles sadiques, leurs préliminaires humiliants de déshabillage public, leurs inquisitions indécentes dans nos bagages, tout ça pour démasquer les terroristes du Paris-Perpignan, que c’est nul ! L’avion me révulse ! La voiture ? Non ! Ce n’est pas. La circulation, l’immobilisation assis, je n’arrive pas à me détendre. Mais le train ! N’étaient les annonces grotesques de « rail-team » et les toilettes shake up, c’est tout simplement l’idéal. Tranquille, rapide, sûr, et, jusqu’à il y a peu, ponctuel. Maintenant, mieux vaut oublier la ponctualité. La tiers-mondisation est bien avancée. Le train part et arrive quand il peut. Quand il part ! Je croyais que le délabrement était réservé au Thalys, le super train qui relie Paris à Bruxelles. Jamais à l’heure, ni au départ ni à l’arrivée. Quand il l’est on le remarque et on en parle. C’est tout dire ! Je croyais a un effet différé de la querelle des flamands contre les francophones. En prenant le Paris-Brive j’ai pu constater que le mal est maintenant bien répandu. Une demi-heure de retard au départ à l’aller, une demi-heure de retard au retour. Pas d’explication à l’aller. La divagation d’animaux sur les voies fut évoquée au retour. Sale bête ! Les cheminots que j’entreprends sur le sujet sont exaspérés. Ils sud_lipez_licancabur_et_laguna_verde_1aiment leur métier et cette pagaille leur hérisse le poil ! La gestion du rail sous critère de la concurrence libre et non faussée c’est ça. Comme le reste. Avec le libéralisme tout va plus mal, tout se détraque. Et personne n’est content. Il y a pire, me direz-vous. Par exemple le libéralisme appliqué à une nation.

J’en viens donc aux grecs. Le bilan de leur situation n’est jamais fait. Pourtant il le faudrait. Après tout, n’est-ce pas le laboratoire des politiques de redressement souhaitée par « la troïka », la Commission européenne, le FMI, la main invisible du marché, la concurrence libre et non faussée et tous les saints du paradis néo libéral ? les plus grands esprits de la planète du Fric ne se sont-ils pas mobilisés pour faire leurs recommandations et « aider la Grèce » ?  Faisons un petit récapitulatif de leurs exploits. Mais avant de le faire un rappel. L’objectif du premier plan d’austérité lu et approuvé par les grands docteurs miracles était, en janvier 2010, de ramener le déficit sous les 3% du PIB à l’horizon 2012. Que s’est-il réellement passé ? Autrement dit, examinons la médecine à ses résultats réels. Fin 2009 leur dette s’élevait à 298 milliards d'euros. Aussitôt sont appliquées les bonnes recettes du bon docteur Strauss-Kahn. Applaudissements universels. Peu importe ensuite les faits. Car au premier trimestre 2010, la dette avait déjà augmenté de 3,7% par rapport au trimestre précédent. Ce n’est qu’un début. En mars  2010 elle atteint 309 milliards d'euros. Ça n’a pas l’air de troubler les grands esprits des petits messieurs je sais tout. La suite non plus. Au deuxième trimestre de cette même année la dette augmente encore de 1,4% par rapport au trimestre précédent. Elle atteint alors 314 milliards d'euros. Qu’à cela ne tienne ! Les plans d’austérité sont exigés parfois très grossièrement et appliqués avec vigueur par les socialistes au pouvoir. Sans autres résultats qu’une aggravation de la situation. Toute l’Europe des puissants fronce les sourcils. Les plans d’austérité s’enchaînent. Et les résultats suivent, toujours dans le même sens. Au deuxième trimestre 2011 la dette est encore en augmentation de 9,8% par rapport au premier trimestre 2010. Elle s’élève alors à 340 milliards d'euros. Soit 52 milliards de plus qu’au début de la crise. Soit 17 % de plus qu’au début. Tel est le bilan comptable des sept plans d'austérité. Le bilan économique est évidemment l’explication. L’austérité provoque une contraction de l’activité qui diminue les recettes de l’Etat et augmente le déficit. Celui-ci est financé par l’emprunt et donc la dette, laquelle coûte de plus en plus cher, non seulement du fait de son augmentation en volume mais du fait de l’envolée des taux. La baisse de l’activité en Grèce est frappante. En 2010 la richesse produite a reculé de deux pour cent, en 2011 de près de cinq pour cent encore. A partir de là, la part de la dette vis-à-vis de la production de l’année s’envole. Elle titicaca_ile_soleil_18était en 2009 de 127 % du PIB, elle passe en 2010 à 143 % et en 2011 à 165 % du PIB. Bilan définitif ? Grâce aux « bonnes médecines » du FMI et de l’Union Européenne, des politiques raisonnables, les « seules possibles », la part de la dette par rapport à la richesse produite a augmenté de trente pour cent en deux ans ! Mais naturellement c’est nous qui sommes « irréalistes » !

Quelles sont les recettes qui ne marchent pas ? Telle est sans doute la question que se posent mes lecteurs réalistes. Eux sont avides de s’instruire par les faits et non par les discours idéologiques des illuminés du libéralisme, strauss-kahniens d’hier et d’aujourd’hui. Ce qu’il ne faut pas faire est donc bien résumé par le contenu des sept plans d’austérité appliqués aux grecs. La preuve est venue par les résultats. Revue de détails. Premier plan : hausse de la TVA et des embauches dans la fonction publique. Deuxième plan en février 2010 : gel total du salaire des fonctionnaires, relèvement de l'âge de départ légal à la retraite, augmentation des taxes sur les carburants. Troisième plan en mars 2010 : gel des retraites, augmentation des taxes sur la consommation. Quatrième plan en mai 2010. L’objectif annoncé c’est alors une réduction des dépenses publiques de 7% à l’horizon 2013. Nouveau coup de « rabot » comme disent les spécialiste à la langue fleurie par les euphémisme : suppression des 13e et 14e mois pour les retraités et salariés du public qui maintenaient de cette façon leur revenus au-dessus du seuil de misère, gel des salaires et retraites, non remplacement de 4 fonctionnaires sur 5, augmentation de la TVA (de 19 à 23%), augmentation des taxes sur les carburants, le tabac et l'alcool, âge de la retraite unifié à 65 ans ; augmentation progressive de la durée de cotisation (de 37 à 40 ans) ! Ce n’est pas fini. Encore deux plans de redressement définitif, les amis ! En avril dernier, voici le 5ème plan : 23 milliards d'économie supplémentaires à l’horizon 2015. Le sixième plan est venu deux mois plus tard, en juin 2011. L’objectif est alors de 28,4 milliards d'économie et 50 milliards de privatisation d'ici 2015. Avec comme garniture à ce plat principal, plusieurs coups de matraques sur la tête des gens déjà en difficulté avec par exemple un durcissement des critères pour les allocations sociales et chômage, la réduction des retraites complémentaires, l’augmentation du nombre des non remplacement de fonctionnaires à partir de 2011, l’autorisation de licencier les salariés d'organismes publics. Une nouvelle vague de privatisations est décidée pour les ports, aéroport, poste, banque, et ainsi de suite. Le 7ème plan uturuncu_6008_3a été adopté en septembre dernier. Routine. Mais l'Union Européenne et le FMI n’étaient pas satisfaits. Ils ont exigé de nouvelles mesures d'austérité avant le déblocage de la sixième tranche de leur « aide » ! Quel monde de mots truqués ! L’aide en question, c’est de l’argent prêté au taux de 5%. Et cet argent sert à payer le service de la dette aux banques qui, elles, ont prêté à 18 %.

J’en viens aux banques en général. Face à la crise bancaire, l'Union européenne a encore une fois démontré son incurie. Barroso vient de proposer aux Etats de "mener une action coordonnée pour recapitaliser les banques". Personne ne lui demande de compte sur son passé récent. Pourtant le même Barroso s'était réjoui en juillet de la solidité des banques européennes après leur avoir fait subir les fameux "stress tests". La Commission européenne avait alors déclaré que "les résultats des stress tests montrent que les banques européennes sont plus fortes et mieux à même de résister aux chocs". C’était il y a à peine trois mois ! La Commission avait estimé que sur les 91 banques testées, seules 9 avaient un besoin de recapitalisation ! Et encore ! Il s’agissait d’un modeste besoin d’à peine à 2,5 milliards et demi au total. On est aujourd'hui passé entre 100 et 200 milliards selon les estimations du FMI ! Les dirigeants européens plancheraient sur un plan de recapitalisation d'au moins 100 milliards. C'est dire ce que valaient les stress tests "les plus rigoureux jamais organisés" selon Barroso. Et ce que valent d’une façon générale les déclarations de tels embobineurs !

Etude de cas. Celui de la banque Dexia. Elle est aujourd’hui en cours de démantèlement. Elle avait passé haut la main le fameux stress test européen. La banque affirmait fièrement en juillet dans un communiqué toujours disponible sur son site qu'"à l'issue du stress test mené à l’échelon de l’Union européenne, les résultats montrent que Dexia respecte les exigences en matière de capital établies pour les besoins du test". Mais le plus inquiétant, ce sont les résultats détaillés du fameux test. Car Dexia y caracolait en tête des établissements les plus solides en Europe avec un taux de fonds propres de 10,4 % en cas d'application du "scénario adverse" imaginé par l'Autorité bancaire européenne (EBA). Avec ce taux, Dexia était même au-dessus des taux des plus grandes banques françaises puisque la BNP était à 7,9 %, la Société générale à 6,6 % et la Deutsche Bank à 6,5 %. Il y a de quoi avoir peur, très peur, puisque 3 mois plus tard une des banques les plus mieux placées s'est effondrée. 

Dans l'affaire Dexia j'ai expliqué la semaine dernière que je refusais tout sauvetage des banquiers voyous sur le dos des contribuables. Il ne doit pas y avoir de plan de recapitalisation, ni de nouvelles garanties publiques sans refonte préalable et totale des règles du système financier. En attendant c'est aux actionnaires privés qui sont responsables de payer l’essentiel de l’ardoise. D'autant que les actionnaires des banques viennent de se gorger de dividendes versés sur les bénéfices 2010. Les banques françaises ont quasiment doublé leurs bénéfices qui sont passés de 11 à 21 milliards de 2009 à 2010. Et "Mediapart" a calculé que de 2008 à 2010, BNP Paribas avait versé 4,068 milliards d'euros de dividendes à ses heureux actionnaires. Le Crédit agricole 4,033 milliards. Et la Société générale, 2,188 milliards d'euros. Et encore : c'est sans parler des bénéfices éclatants affichés par les banques au 1er semestre 2011. On sait donc où prendre l'argent pour affronter la crise bancaire. Les banques doivent provisionner leurs bénéfices et mettre àuyuni_hotel_de_sel_3 contribution leurs actionnaires. Sans exiger d'elles aucune contrepartie, la Banque Centrale Européenne les a au contraire à nouveau gavées de financements de confort.

Pour sa dernière réunion sous la houlette de Trichet, la BCE a en effet annoncé de nouvelles facilités pour les banques. L'ouverture de nouvelles lignes de financement illimité, à 1 an et plus. Des programmes de rachats de leurs obligations pourries pour 40 milliards. Et bien sûr le maintien du principal taux directeur, c'est à dire le prix de l'argent à court terme, à 1,5 %. Avec une inflation à 3 % en septembre, ce taux est en réalité négatif. Ce qui signifie ceci : en réalité la BCE rémunère les banques pour leur prêter de l'argent à court terme ! Autant de privilèges exorbitants auxquels ont droit les banques mais pas les Etats. Ni bien sûr les entreprises productives ou les particuliers. L'argent de la banque centrale est pourtant l'argent de tous. On me traite d'irréaliste quand je propose d'augmenter le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012 au motif que cela représenterait environ 10 milliards de salaires supplémentaires. Mais ce n’est que 0,5 % de la richesse nationale annuelle. Et cela concerne 3,5 millions de travailleurs payés au SMIC. Mais que la Banque Centrale décide en une journée qu'elle mobilise 40 milliards pour les banques, cela ne semble pas choquer les mêmes personnes. 

Je reviens à l'affaire Dexia. Elle prouve de manière cuisante la nécessité urgente de constituer en France un pôle financier public comme le propose le Front de Gauche. Le financement du développement et de l'investissement local sont des choses trop sérieuses pour être confiées à la cupidité des banquiers privés. Le bilan de BNP Paribas montre que 70 % de son activité est vouée à la spéculation et 30 % seulement à des prêts à l’appareil productif.  Nous n'en serions pas là si la Caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales puis le Crédit local de France, ancêtres de Dexia, n'avaient pas été privatisés. On sait où la privatisation a conduit le financement des collectivités locales : des centaines d’entre elles sont aux prises avec des prêts toxiques que leur a refourgués Dexia. Et son portefeuille de 80 milliards de prêts aux collectivités va maintenant être épongé par la Caisse des dépôts et consignations et la Banque postale, c'est-à-dire de l'argent public. Pourtant aujourd'hui 60 % des appels d'offres des collectivités locales pour obtenir des prêts sont rejetés par les banques. 

Aidées par la BCE, les banques ont asséché l'économie réelle pour gorger la sphère financière de liquidités. Sarkozy et son gouvernement ont aussi une lourde part de responsabilité dans le naufrage de Dexia. Au total, depuis 2008, la France a apporté 6,4 milliards d'aides publiques à Dexia pour se renflouer. Dont 3 milliards sous la forme d'entrée au capital (17 % du capital pour la CDC et 5,7 % pour l'Etat). Compte tenu de la chute du cours de l'action (passée de 9,9 euros quand la France en a acheté à moins de 1 euro aujourd'hui), cela représente une perte nette potentielle de 2,7 milliards pour l'Etat et la CDC. Non seulement c'est donc un désastre financier pour le budget de l'Etat mais ces aides n'ont été assorties d'aucune contrepartie. L'Etat français dispose d'un siège au Conseil d'administration de Dexia. Un siège dont il n'a rien fait.


733 commentaires à “Les socialistes désignent leur ancien premier secrétaire”
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  1. Jean-Pierre Blanc dit :

    Parfait Jean-Luc.
    Parcours TF1 sans faute.
    Accueil étonnant de bienveillance. Rien de plus rassurant qu'une Ferrari qui ronronne.
    Preuve sans doute que certaines choses sont en train de changer. A moins d'avoir été si brillant pour couper toutes choses à leur source. Ce qui revient au même.
    T'es le meilleur. On fonce avec toi.

  2. Excellent Jean-Luc sur TF1 ! Il a réussi à exprimer les idées principales du FdG, sans se laisser distraire. Très rassurant quant à l'avenir, au plan des relations avec le PS. Beaucoup de fermeté et aucune compromission avec l'appareil.
    Concernant Hollande des choses dures, mais parfaitement justifiées, furent dites et bien dites.
    Bref du courage et du panache. Jean-Luc, continue comme ça !

  3. Mario Morisi dit :

    Un grand ! magistral ! Au moins 1 % des voix d'un coup et 5% sur le qui vive pour en savoir plus sur ce mec...
    Pour être dans le vrai, la stature d'un homme d'Etat. Hollande ou Sarko à côté de lui, c'est un peu Villeret dans la soupe aux choux et un porte-flingue un peu dingue dans la série les Soprano...

  4. 4 Août dit :

    @ Jean-Pierre Blanc
    Rien de plus rassurant qu'une Ferrari qui ronronne.

    Normal, avec un pot inox Mittal ! ;-)
    Mais c'est vrai que ce changement de ton est appréciable. On dirait que les gens prennent conscience. Aucun des journalistes n'a dit "mais vous êtes archaïque !" Tant mieux !

  5. Berdagué dit :

    Tout est excellent Jean-Luc notre candidat et le collectif qui grandit et ne peut que grandir. A remarquer aucune question sur l'immigration. Ah les votes bidouillés ont été à la poubelle.

  6. jean-pierre RISSOAN dit :

    A mon tour je veux dire ma satisfaction pour cette prestation.
    Prestation d'autant plus difficile qu'on sentait la pression du chronomètre et qu'il faut dire l'essentiel -qui est compliqué- en mots simples, tout en gardant le sourire sans être démago.
    Une force de conviction assez extraordinaire se dégage de notre candidat commun.

  7. A chaud. Ces vingt minutes sur TF1 sont passées comme une seule et pourtant que de choses dites. Fond et forme entièrement mis au service d'idées à promouvoir et à faire partager. Ouvert au débat toujours, oui, il faut le dire et le redire. Le Front de Gauche et son candidat savent où ils vont, savent ce qu'ils veulent et se tiennent prêts. Le chemin ils le tracent par le pas qui fait face et plantent les poteaux de possibles destins choisis à la croisée des utopies multiples.

  8. michel dit :

    Monsieur Mélenchon, je ne suis d'aucun parti, je ne vois que l'homme avec son esprit d'analyse, son intelligence, son écoute, et son pouvoir de décision même si cette décision ne plait pas à tout le monde pour moi c'est cela un président et de tout ceux que j'ai vu comme candidat il ne fait aucun doute à mes yeux que vous êtes le seul qui soit franc et qui ayez la stature de diriger et représenter la France.

  9. Nélio dit :

    J'ai été bluffé par la tolérance de TF1! Les journalistes étaient mou et mis a part quelques piques lancés a travers des morceaux de phrases détournées !Sinon Bonne intervention du futur président Monsieur Jean Luc Mélenchon ! Vive le Frond de Gauche !

  10. Delbrayelle Gilbert dit :

    Allons au-delà des louanges et de l'auto-congratulation..
    Il persiste un problème majeur dans les interventions de Jean-Luc Mélenchon, c'est le financement. Chaque fois, il s'en tire par une pirouette (c'est de la tuyauterie... le pays est plus riche qu'il n'a jamais été... Jacques sait où est l'argent et nous on sait où est Jacques. Il faut avoir une vision et un projet et après viendra le financement) ou annonce qu'on va taxer le capital comme les salaires. Soit. Mais les sommes annoncées ne vont pas servir plusieurs fois (retraite, embauche de fonctionnaires, dette, sécurité sociale..)
    Les mois passent et on attend toujours le financement. Jean-Luc Mélenchon réclame, à juste raison, le débat avec Hollande et la droite mais là, il devra s'expliquer sur le financement. La retraite à 60 ans à taux plein, c'est un coût énorme par exemple. (D'ailleurs, vous avez sans doute remarqué une hésitation sur la durée de cotisation, preuve qu'on commence à se poser des questions sur la faisabilité)
    Mais qu'attendent-ils pour chiffrer avec précisions toutes les mesures ? Ce sera absolument indispensable pour la crédibilité.

  11. JM77 dit :

    @tous
    Notre candidat, comment dire, il a de la gueule, non?
    Certes la personnalisation,bla,bla tout ça... mais quand même !

  12. Rachel dit :

    @613 Delbrayelle Gilbert
    Il serait peut-être temps pour vous d'acheter "Nous, on peut" de Jacques Généreux. Si vous ne comprenez toujours pas après comment on finance tout ça, eh bien, je ne sais pas, moi, relisez-le !

  13. Nicolas B. dit :

    Très beau passage sur TF1, de grandes paroles ont été dites. Bravo, nous avons un candidat et un programme à la hauteur de la situation actuelle. Des débats on en redemande, le peuple doit pouvoir s'informer de la meilleure façon possible. Finalement les primaires socialistes auront eu cet avantage d'obliger les médias à rééquilibrer les temps de parole, profitons en !
    Mélenchon, présidons.

  14. marechal dit :

    @ ermler
    C'est Maréchal - à qui mon post s'adressait également - qui parlait des "enseignants qui abdiquent". Mais vous avez raison : la prochaine fois, je ferai des posts séparés pour qu'il n'y ait pas amalgame.

    Camarade bonsoir, au delà des petites querelle de sorciers de campagne, ce que je veux dire reste peut-être obscure... sache que je ne parle pas pour tous les enseignants (qui sont aussi de ces funestes sorciers,) ne les connaissant guère tous et n’étant pas omniscient non plus... je n'est qu'une interprétation de l’histoire pour me repérer en les choses de l'humain, rien de plus... ce que je veux dire, c'est qu'à force ici de vouloir lorgner la chose socialiste ou va vite finir par se mettre dedans, c'est plus qu'une impression générale : au regard aussi d'un certain blocage du FdG à pouvoir communiquer correctement (cf post de alin cronos et louis st O à ce sujet), aussi bizarre que cela soit puisse paraître avant de pouvoir à moi-même me l'expliquer, tout ceci me paraît pieds et poings liés ! et j'espère vivement être à côté de mes pompes en le disant...
    c'est dire...

  15. ydaho dit :

    @Delbrayelle Gilbert
    Si tu prends tout au dessus de 360000, ça va faire un sacré trésor pour financer ! Entre autres.

  16. Catherine dit :

    @613
    Delbrayelle Gilbert
    Tout est dans le programme du Front de Gauche et au-delà dans le livre de Jacques Généreux !

    Et pour en revenir aux louanges, et bien tant pis (ou tant mieux) j'y vais aussi de mon petit laïus. Excellente prestation ! Tout a été dit calmement, correctement, sans faux semblants. Pas de compromissions non plus. Depuis plus de trente ans que je vote, enfin je vais voter pour un candidat et non contre un autre. Et bon sang que ça fait du bien !
    Et pour ceux que ça dit de voir, voici un très bon documentaire qui complète "Nous on peut !" et tout ce que Jean-Luc Mélenchon dit et répète.

  17. citoyenne21 dit :

    Avec une telle prestation de notre candidat ce soir sur TF1, c'est Monsieur le Webmestre qui va être sollicité durement dans les jours qui vont suivre, tant de nouveaux profils vont venir se joindre aux réguliers qui sévissent pour la bonne cause, sur ce blog !
    Tout y était, du sourire franc à la fermeté sur certains sujets ! Rien à jeter ! Hautement présidentiable ! A consommer sans modération, surtout par temps de brouillard !

    Merci Monsieur Mélenchon, vous êtes sacrément à la hauteur !

  18. GONZALES dit :

    Magistral ! Enfin un débat respectueux et instructif ! Et sur TF1 qui plus est ! Chacun à sa place ! Je suis curieuse d'en connaître le taux d'audience !
    Ne lâchez rien, Mr Mélenchon, ce programme parle et parlera aux français,
    Comme je me sens fière d'avoir fait le bon choix avec le PG et le programme du Front de Gauche !

  19. Delbrayelle Gilbert dit :

    @Rachel 615
    Je sens de l'agressivité... N'en faites rien, je suis un chaud partisan du Front de Gauche et je vous rassure, j'ai lu tout ce qu'il faut avoir lu. Mais on ne trouve nulle part de chiffrages des mesures, ni dans le programme partagé, ni dans "Nous, on peut" (remarquable de clarté, de vision, de projet précis et de détermination, mais pas de chiffrage...)
    Je suis moi-même convaincu mais apporter les réponses en terme de chiffrage va devenir de plus en plus pressant et obligatoire lors des débats pour convaincre.

  20. Henri Brosse dit :

    Bravo Jean-Luc. Mille fois merci pour cette excellente intervention. Je n'ai pas pensé au chiffrage mais aux millions de gens qui souffrent et qui vous écoutaient. J'ai même eu la joie de vous entendre dire que personnellement vous seriez même pour ramener l'échelle des revenus de 1 à 10. Bien sûr, viendra un moment où la crédibilité devra être plus argumentée. Mais en 20 minutes il fallait faire passer l'essentiel et vous l'avez fait. Je note également que la question qui été retenue sur la sidérurgie allait dans le sens de votre intervention.

  21. JM77 dit :

    @Rachel
    Je pense que, comme moi, Gilbert a surement lu "Nous on peut" sinon je lui conseille humblement.
    Cependant, Généreux détaille de nombreuses mesures nécessaires et indispensables concernant le système financier, l'Europe et ses traités, l'évolution des différents prélèvements, mais de la à en faire un budget de gouvernement avec dépense et recette il y a de la marge et effectivement un chiffrage précis ne nuirait pas à notre campagne.

  22. sergio13410 dit :

    Charmant, charmeur, direct, précis, je me suis régalé ce soir sur TF1. J'attends avec impatience le débat avec Hollande et Eva Joly.

  23. Delbrayelle Gilbert dit :

    ydaho dit:
    Si tu prends tout au dessus de 360000... ça va faire un sacré trésor pour financer ! entre autres...

    Tu penses vraiment qu'en prenant tout à une minorité de personnes gagnant plus de 360000, tu vas financer la retraite à 60 ans à taux plein ? C'est le genre d'argument tout à fait insuffisant.
    Je veux bien essayer de convaincre de voter Jean-Luc Mélenchon mais le financement revient toujours comme un boomerang.

  24. Rachel dit :

    @ Delbrayelle Gilbert :
    Ydaho se trompe. Le salaire maximum est avant tout une mesure symbolique. L'argent, on le prendra essentiellement en taxant les revenus du capital comme ceux du travail, et en relançant la consommation et la production. Dire que Jean-Luc Mélenchon et Généreux n'ont jamais rien chiffré est tout simplement faux. Révisez !

  25. citoyen Lambda dit :

    Jean Luc merci pour la pugnacité et la clarté pédagogique de tes propos face à des journaleux qui ont paru bien faibles et quelque peu désarçonnés. Simplement, tu aurais dû rappeler aux téléspectateurs de TF1 que ton passage sur leur plateau est bien loin de compenser l'ostracisme médiatique dont le Front de gauche est victime depuis l'été et que le CSA lui même a reconnu sans pour autant proposer le rattrapage du temps d'antenne perdu.

  26. nicky31 dit :

    Bravo mr Mélenchon, vous avez compris que les vrais problèmes de l'histoire sont les usuriers. Faut simplement éradiquer l'usure, interdire les intérêts dépassant les 1%.

    Soyons humain. Une idée simple serait de planter des arbres fruitiers dans toute les rues, ce qui donnera un air de paradis. Pourquoi s'interdire ce beau geste ? Surement a cause des idées reçues que tout doit se vendre. Ben non, les arbres fruitiers n'ont pas besoin d'entretien !
    Aujourd'hui les fruits peuvent devenir inaccessible pour les plus précaire d'entre nous.
    Je dis ça comme ça, j'ai l'air d'un utopiste, mais ce n'est pas le cas, c'est tout a fait réalisable, et il faut savoir que lorsque l'on a le ventre plein, on ne se précipite pas sur la première mauvaise alternative au pire qui est le moins pire ! Pn prend son temps et on joue la montre.
    J'ai l'intention de mettre en place ce projet dans un village ou les gens se sont habitués à tout payer et qui n'ont plus les moyens de leur politique capitaliste importée !

  27. Nicolas B. dit :

    @ Delbrayelle et rachel
    Un peu de patience pour le chiffrage, laissons le soin à François Copéthon d'organiser un Mélenchonthon. Après nous pourrons détailler les chiffres, si avec 1900 Milliards de PIB, une fiscalité juste, une taxation des revenus financiers équivalente à celle des revenus du travail et le financement de la dette directement par la banque européenne pour juguler la spéculation,rien que cela devrait suffire. Après on pourra toujours détailler chaque postes, mais que les autres en fassent autant aussi la droite et le PS, après on pourra comparer. D'ailleurs un beau dessin vaut mieux qu'un long discours.

  28. chiffre rage dit :

    Le Conseil national de la Résistance avait-il chiffré ? Les ravages produits par les agences de notations et leurs commanditaires ont-ils été chiffrés? La survie de l'espèce humaine a-t-elle été chiffrée? Le chiffrage en effet est important, mais ce qu'il faut chiffrer n'est pas une valeur absolue: il y a un zéro, c'est "l'équilibre" et la stabilité, autant dire qu'il est la mort pure et simple...Puis il y a des dépenses en pur gachi, ce sont les colossales créations de richesses illusoires: les richesses d'une caste de 1% de la population, qui sont la ruine des 99% autres...Il faut donc avant de "chiffrer", resituer où se trouve le "zéro" qui est la mort, où se trouve le pic négatif, qui est la richesse des 1% privilégies, et où se situera notre pic à nous, celui que les bourges dominants appellent notre surendettement, mais qui est en réalité ce qu'ils doivent retirer de leurs coffres-forts pour permettre à la vie humaine de quitter le "zéro absolu"!

  29. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    J'ai regardé votre passage à la fin du 20 Heures de TF1. Pour rien vous cacher, je suis assez déçue par votre prestation. Je ne reviens pas sur ce que je disais dans mes précédentes commentaires au sujet que le tapage "à bras raccourcis" sur votre concurrent de Gauche (François Hollande) risque de se retourner contre vous. Les choses s'engagent mal pour la gauche (la gauche du Front de Gauche ou la gauche socialiste) ! Bref, continuons de la sorte au mieux nous allons faciliter la victoire de la sociale-démocratie (par réaction de l'opinion des électeurs de gauche qui veulent l'unité et pas la confrontation) au pire le maintien 5 ans de plus de Sarkozy à l'Elysée. En toute camaraderie, je ne peux que vous alerter que le chemin pris dans la confrontation verbale avec les socialistes ne peut que réjouïr Nicolas Sarkozy au grand plaisir et au grand bénéfice de ce dernier !

    Cher Camarade, vous voulez donner à la consommation, mais avant de consommer et aussi de redistribuer, il faut d'abord produire et donc favoriser l'investissement ! La France est devenu un pays en sous investissement industriel et agricole comme l'Espagne, l'Italie et la Grèce et vous voulez non seulement frapper le capital nécessaire à la production mais aussi financer l'aide aux états endettés par de l'inflation intérieure (5%) ! Pauvre porte monnaie des ouvriers !

    @Delbrayelle Gilbert

    Je partage vos demandes de clarification notamment sur les retraites (là Jean-Luc Mélenchon était dans la difficulté pour répondre !) et sur les mesures fiscales touchant les plus riches qui ne serviront à pas grand chose dans le financement du budget, les recettes ne seront que marginales ! Attention, aussi, le programme du Front de GAuche, frappe directement la production ! La stagflation ou la récession ne sont pas de gauche, ne sont pas l'avenir et surtout ne sont pas des solutions pour sortir de la crise et lutter efficacement contre le chômage.

  30. aaa dit :

    Concernant le financement des propositions du Front de Gauche, j'ai cru comprendre qu'il sera devoilé plus tard. On est a 6 mois de l'election et je crois qu'ils veulent que cette campagne "monte en puissance" au fil du temps, c'est pourquoi ils ne devoilent pas tout leurs arguments d'un coup. Il faut delivrer certain éclaircissements et arguments dans le bon timing pour que le debat autour des idées du Front de Gauche ne faiblisse pas durant le deroulement de la campagne. Pour les Presidentielles la plupart des electeurs indecis (la majorité) choisissent leur candidat lors des tout dernier mois de la campagne, il faut engarder sous le pied pour l'instant.

  31. Dudu44 dit :

    @Delbrayelle Gilbert
    Ceci n'est que mon humble avis : la réponse sur le financement des mesures ne peut être faite en quelques mots et chiffres. Il n'y a qu'à voir le ridicule de la tentative pathétique de l'UMP de chiffrer le programme socialiste en oubliant la colonne recettes, en surévaluant certaines mesures, en ajoutant des choux et des carottes... La construction du budget se fera selon un processus démocratique en fonction des priorités du programme, en alignant les recettes sur les dépenses. La richesse est créée par les citoyens et les résidants du pays, c'est la clé de répartition entre salaires, revenus du capital et impôts qui est à revoir. La réduction des inégalités salariales sert l'objectif de cohésion sociale plus que celui du partage des richesses. Ce dernier est pris en charge par la fiscalité sur les revenus du capital qui ramènera de quoi financer le modèle social français, si les Français le veulent.

  32. @Sonia Bastille : vous devriez quitter Chicago et son école. La politique de l'offre -cad le financement du patronat- cela fait dix ans que la droite la pratique sans vergogne. Pour quels résultats ?
    Le discours de Jean-Luc Mélenchon sur la sidérurgie montre justement notre volonté de garder et mieux encore de développer notre industrie. Si vous n'êtes pas d'accord avec l'idée qu'il faut imposer les revenus du capital au même niveau que les revenus du travail, je me demande ce que vous pensez vraiment ?

  33. Mario Morisi dit :

    Sonia et Gilbert,
    Ilne faudrait pas que vous poursuiviez trop longtemps votre numéro de duettistes, aux anciens de ce blog, cela rappelle de mauvais souvenirs...
    Votre stratégie de désinformation/contre-information est visible comme le nez au milieu de la figure. D'où je tiens cette intuition ?
    Du temps où j'étais rédac chef d'un magazine professionnel et où j'ai interviewé M. Pierre Marion, ancien patron de la DGSE, premier directeur civil de l'espionnage nommé par François Mitterrand.
    "Je vais vous expliquer les différentes stratégies de désinformation, m'a-t-il dit en face à face. La meilleure est de donner des conseils à ceux que vous surveillez contre leurs ennemis, vos commanditaires..."

  34. jeannot dit :

    Ce soir simplement envie de dire que j'ai entendu beaucoup plus de réel que des heures
    de bavardages lors des dites "primaires".
    Tous mes encouragements Jean Luc.

  35. Paul l'étudiant dit :

    La question du financement est posée, elle trouvera réponse dans les prochains mois : aucun souci à ce sujet !

    Entre :
    - taxer les revenus du capital autant que ceux du travail
    - taxer les hauts revenus
    - taxer les grandes entreprises

    Oui, c'est par dizaine et dizaine de milliards qu'on les finance nos réformes ! Pour les détails, oui va falloir attendre un peu !

  36. Truhania dit :

    J'ai regardé et fait regarder (à pas mal d'amis qui sont pas enthousiasmé par le vote PS mais qui ont des réticences à voter Mélenchon) l'émission sur TF1 et j'en ai été très content. Je pense que notre candidat a probablement fait basculer des indécis ce soir.
    Chapeau bas à notre candidat. Heureusement que nous avons encore 6 mois pour désintoxiquer les gens de toute cette propagande.

  37. françois dit :

    636 Rissoan
    Je ne suis pas du tout d'accord avec vous lorsque vous voulez taxer les revenus du capital comme les revenus du travail. Depuis des années le travail est plus taxé. Nous devons commencer une nouvelle période, ou cette fois, les revenus du capital seront beaucoup plus taxés que ceux du travail. Dans 15 ans on pourra réfléchir à rétablir l'équilibre.. on verra.

  38. Nicolas B. dit :

    637@
    Mario Morisi, ceci étant dit et bien dit, ces douces insidieuses critiques ont l'avantage de présenter des questionnements que peuvent se poser des personnes qui viennent en visite sur ce blog. Les réponses apportées nourrissent le débat, et nous donnent des arguments utiles pour des prochaines discussions. Point trop n'en faut quand même.

    @SoniaBastille
    Déçue que notre candidat critique le positionnement de FH, moi je trouve cela salutaire et il n'est plus temps de faire des courbettes et autres circonvolutions. Le débat d'idée et de proposition, la confrontation des programmes doit se faire en toute clarté. C'est aux citoyens de choisir, si le programme se résume à rassembler pour battre NS et on continue droit dans le mur, ce sera sans moi et pas mal d'autres du Front de gauche.

  39. Berdagué dit :

    Alors là, Bastille serait du coté du chateau?
    Et la fixette de mettre out cette monnaie pas belle mais nécessaire pour l'instant face au dollar planétaire serait une de ces pratiques de la piscine. Y a de quoi perdre pied et de se noyer.
    Pour le chiffrage, il faut partir du bilan de cette droite très extrémiste dans la gestion catastrophique et uniquement aux profits des privilégiés, la bande du resto chicos, puis de sortir de cette Europe ultra réactionnaire, puis de controler cette BCE avec tous les peuples européens, puis sortir de l'OTAN, puis porter le minima à 1700 euros brut, puis le max à 30 000 euros par mois (c'est une sacrée somme), puis créer le pôle financier public, avec gestion sociale des banques, puis entreprendre la planification écologique, puis maintenir ce qui n'a pas été délocalisé comme industrie, puis en créer des plus modernes, etc.
    Comme c'est dynamique le chiffrage actuel me parait illusoire, mais pour tous ceux qui veulent du chiffre déjà en priorité obtenir les vrais chiffres des monstrueuses dettes et déficits gigantesques que ce gouvernement de dogme ultra droite néolibérale a à son passif et si vous voulez chiffrer calculer en prévisionnels l'augmentation des déficits qui interviendra jusqu'aux élections de mai 2012, ça va étre sidérant.
    chiffre rage 632 en donne des clés et triple a 634 la marche à suivre, un grand merci à Mario.

  40. JR84 dit :

    Quel régal cet entretien sur TF1 ce soir. Quelques piques gentillerets en direction de ces journaleux à plus de 30.000€/mois (miss Ferrari qui semble ne plus avoir grand chose sous le capot!)! Les p'tits toutous du capitalisme financier médiacrate auraient-ils quelques peur de perdre leur "pouvoir" d'influence sur le peuple? Quand au PS, l'offre de débat tient toujours... peut être que les choses se débloqueront. On a, au Front de Gauche, le meilleur candidat que l'on pouvait espérer. Continue comme ça, Jean-Luc, tu es tout à fait sur la bonne voie et tu sais que tu peux compter sur nous pour enfoncer le clou chaque jour un peu plus. A nous la victoire. Qu'ils s'en aillent tous! (avant qu'on ne les mette dehors!) Place au Peuple.

  41. Dim dit :

    Le staff de Hollande vient de répondre pour le débat et bizarrement, c'est...non

  42. ActuAlex dit :

    @Sonia Bastille - 633
    Oui, pas surpris (qui le serait ?!) de votre commentaire, normale que vous soyez déçue étant donné que ce qui vous intéresse c'est que Jean-Luc Mélenchon dise qu'il appelera à voter Hollande au 2ème tour.
    Il faudrait que vous arrêtiez ce jeu là s'il-vous-plait. Vous avez bien votre liberté d'expression, mais là ça devient limite insultant pour nous (vous vous permettez même de critiquer Jean-Luc Mélenchon sur cette communication!). Bien sur que le PS peut perdre si nous ne votons pas pour lui au second tour (dans le cas incompréhensible où le FdG n'y serait pas). Et alors ? Nous ne sommes pas responsables du PS. Ces dirigeants ne veulent pas faire une politique de gauche, c'est leur erreur et leur problème. Pour les électeurs, par contre, pour celles et ceux qui veulent une vraie politique de gauche, ils peuvent nous rejoindre, aucun souci. Je n'arrive pas à croire que vous pouvez penser que des gens voteraient plus pour le FdG si Jean-Luc Mélenchon était conciliant avec Hollande. Vraiment, ça m'échappe. Enfin bon, vous êtes définitivement là pour vous assurer que les gens d'ici voteraient Hollande au second tour. Je n'en fais pas partie, et je ne pense pas être le seul, loin de là.
    Votons FdG, ne votons pas une gauche qui se couche.

  43. Michèle dit :

    Sur TF1, outre l'argumentation politique, votre manière d'établir le contact, la vérité dans le propos, n'hésitant pas à évoquer le différend entre Laurence Ferrari et vous, dépassé, l'affirmation de votre absence de peur tout en reconnaissant vos "erreurs", tout cela vient incarner "l'humain d'abord", sert la crédibilité du propos. C'est un bonheur!

  44. Alexandria dit :

    @ 612 Nélio :
    « J'ai été bluffé par la tolérance de TF1 ! »

    Vous n'êtes pas le seul. Qu'est-ce qui se passe chez les employés du bétonneur ? Ont-ils reçu consigne de faire monter Jean-Luc Mélenchon pour contrecarrer Hollande (que Sarkozy semble redouter). Profitons de la brèche, mais soyons sur le qui-vive... Qu'est-ce qu'"ils" nous goupillent ?
    En tout cas, cher Jean-Luc, vous avez été excellent. Mais je ne suis pas sûre d'avoir compris le format de cette émission. Très bordée, que les questions choisies à l'avance. Rien sur l'actualité brûlante du moment : la mort de Khadafi. Rien (ou presque, sauf ce que vous en avez dit par vous-même) sur l'international. Drôle de format.

  45. L.Klein dit :

    Concernant l'intervention de ce soir sur TF1, il y avait, parait-il, sur LCI, un "after". L'un d'entre vous a t-il un lien disponible?

  46. ermler dit :

    @ Sonia Bastille
    Pour m'être fait, sur ce blog, un peu assaisonner par certains camarades qui me suspectent - à tort ! - d'être trop complaisant envers le PS, je n'en suis que plus à l'aise pour vous dire que votre harcèlement devient lassant. Voici des semaines que nous arrosez de messages pesudo- "unitaires" qui sont autant d'appels à taire ce qui nous sépare des socialistes. Pourquoi croyez-vous que JL M ait quitté le PS, après 15 ans de vains efforts ? Pourquoi croyez-vous que le Front de Gauche existe ? Si vous ne mesurez pas ce qui sépare la vision politique du Front de celle de PS, si vous n'y voyez qu'une affaire de "nuances", c'est que vous n'avez rien compris à rien ou ne voulez rien comprendre !
    La prestation de Mélenchon sur TF1 vous a déçue ? Ciel ! Et pourquoi ? Parce qu'il a dit que "la gauche raisonnable" c'est lui et pas Hollande ? Eh bien il a raison ! La gauche "déraisonnable" c'est celle qui plébiscite le patron du FMI, c'est celle qui applaudit Papandreou pour son "courage", c'est celle qui tremble pour notre triple A, celle qui ne comprends pas que le pays étouffe sous la Ve république, celle qui ne comprend rien à l'Histoire et qui croit encore qu'on peut affronter la tempête avec la bonhomie rassurante d'un notaire de province.
    La gauche raisonnable c'est celle du courage et de la résistance devant la folie libérale, pas celle de la capitulation dissimulée derrière de vagues considérations "morales". Tout ça n'a rien à voir avec un "tapage à bras raccourci" de cour d'école. C'est l'avenir de notre peuple et de nos enfants qui se joue.
    Réfléchissez à tout ça, Sonia. Ouvrez les yeux au lieu de venir tous les jours nous servir le même plat réchauffé.
    Vos interventions tournent en boucle et ne font qu'énerver ce blog. Nous avons des échanges plus utiles à produire que de crier cent fois les mêmes choses à l'oreille de quelqu'un qui ne veut rien entendre.
    En vous priant de pardonner ma...

  47. Humaniste dit :

    @ Sonia Bastille,
    J'ai la nette impression que vous êtes encore dans la logique des combinaisons d'appareils.
    Votre calcul d'apothicaire dans les coulisses d'un château pour savoir quelle stratégie adopter pour faire gagner un parti qui se dit de Gauche et qui a quand même collaboré à la casse de notre nation. N’oublions tout de même pas que si les socialistes avaient fait leur boulot pour lequel nous les avions élus, la droite ne serait pas revenue au pouvoir pendant !
    Vous retardez ma chère, la nouvelle génération et les anciens comme moi qui attendent avec impatience une nouvelle forme d'implication politique, se foutent des marchandages de partis. Le peuple de Gauche est en marche depuis le vote contre la constitution européenne.
    Le rôle de Jean-Luc Mélenchon est d’arriver en tête pour être au second tour. Nous verrons si les socialistes voteront pour lui. Ce qui est sûr, c’est qu’une très grande majorité de non encarté (comme moi) feront vite le choix de l’intérêt collectif pour le programme du Front de Gauche.
    Oui, les moyens que donnent M. Mélenchon sont suffisants pour la redistribution et une vie plus conforme au progrès de l’Humanité.
    Si je reprends simplement quelques chiffres annoncé sur recette c’est près de 300 milliards d’€ par an, alors les retraites, le SMIC, les salaires, etc. une rigolade.
    Je renvoie ceux qui en doutent, au livre de M. Généreux " Nous nous pouvons "

    Ce soir super prestation.
    Chapeau M. Mélenchon.

  48. Mario Morisi dit :

    De fait, j'ai la même impression que A presque parano (649)
    Etonnante passivité du journaliste questionneur qui semblait se retenir, et quasi complicité de la Ferrari, ronronnante, presque heureuse des réponses de Jean-Luc Mélenchon.
    Il ne serait pas étonnant que TF1 joue Jean Luc et le FN dans le role des empêcheurs de P-socialiser en boucle, au profit de l'heureux papa de l'Elysée...
    Il y a une version sympa du Cheval de Troie dans le monde arabe. Geha, le fada malin, vend sa maison pour une poignée de dattes. Mais à condition qu'on ne touche pas au clou qu'il a planté dans une poutre. L'acheteur, le prenant pour un benet, achète la baraque en se gaussant.
    Seulement voilà, Geha accroche à son clou un cadavre de boeuf ou de cheval. La puanteur est telle que l'acheteur s'enfuit bien vite, et que Geha récupère sa maison. Ce qui a donné en arabe l'idiome "le clou de Geha".
    Et si le FdG jouait les Geha à TF1 ? S'il devenait un clou dans le pied des puissants ?

  49. Jean-Pierre Blanc dit :

    @ Sonia Bastille
    Madame
    Je suis nouveau dans ce lieu, et je constate quelques éléments qui m'interrogent. Dont vos propos.
    Excusez-moi du classicisme de ce prologue mais je ne sais pas si votre nom est réel (le mien l'est).
    Sachez dans ce cas, j’applaudirai avec fracas la relation exceptionnelle que vous exercez avec notre peuple et son histoire, par le simple fait d'oser en cette période trouble, porter avec dignité le blason ou la mémoire de vos ancêtres, s'étant battus en ces lieux, pour constituer les fondements d'une liberté qui nous est si chère, et que nous revendiquons toujours.
    Dans le cas contraire je ne puis que sourire, car la Bastille, dans ces 30 dernières années fut ce point nommé d'un parcours où échoua la quasi totalité des manifestations parisiennes, et ce par l'instauration d'une complaisance connue entre les partis au pouvoir, et les diverses officines chargées d'un contrôle officiel de la contestation et de sa mise en scène.
    En tous cas, ayant parcouru brièvement ce blog, bravo pour votre attitude délibérément critique, qui montre que vous n'avez pas froid aux yeux, et que vous avez n'êtes pas resté en sustentation totale dans les diverses expériences politiques que vous avez rencontrées.
    Je ne comprends pas tout de vos propos, car hélas mon expérience est sans doute moins riche et endurcie que la vôtre.
    J'ose donc me permettre quand même une petite outrecuidance, que vous excuserez, j'espère par esprit militant, en vous posant cette unique question :
    Quel est le rapport politique que vous faites entre ces 2 propos qui semblent pourtant être bien les vôtres :
    1) Je ne vendrai plus mon âme, dusse-je m'en prendre encore pour 5 ans de Sarko
    2) la confrontation verbale avec les socialistes ne peut que réjouir Nicolas Sarkozy
    Ou : Seriez vous dans l'attente farouche d'une nouvelle morale politique, qui se passerait d'une certaine manière de débat, qui vous reconnaîtrait, et vous affranchirait de ce fait de toute élément...

  50. Menjine dit :

    Sur les retraites: J'ai apprécié la remarque sur le fait que ce ne soit pas l'allongement du temps de vie qui rendrait nécessaire l'allongement de la vie de travail, mais qu'au contraire c'est la retraite à 60 ans,grâce aux lois de la gauche,qui est un paramètre des plus importants dans l'allongement de la vie.
    Je me rappelle les manifs que faisaient mes parents dans les années 70, pour la retraite à 60 ans, quand ils avaient commencé à travailler à 13 ans et leur joie pour les autres (trop tard pour eux) en 81. Mon père n'a eu ainsi que 5 ans de retraite.
    Une réponse claire sur les annuités auraient été préférable, j'ai compris que ce n'était pas 41 et demi, mais 37 et demi n'est elle pas possible ? Devra-t-on redescendre progressivement ? Il faudrait décider par une discussion de nos organisations avec des syndicalistes, je ne dis pas avec les syndicats car sur la question certains me semblent sur une ligne plus Hollando (et Martine Aubry) compatible que sur une ligne de classe que j'espère être la vôtre.


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