16oct 11

Hollande, Train, Harcelement, Grèce,

Les socialistes désignent leur ancien premier secrétaire

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Invité de « Parole directe » sur TF1

Jeudi 20 octobre de 20h15 à 20h35

A cette occasion, je vous propose d'organiser des soirées-débat d'écoute collective, notamment en public dans des cafés, suivies de présentations-débat autour de notre programme "l'Humain d'abord".

Des fonds de tract et affichettes sont disponibles pour annoncer ces soirées.

uyuni_cimetiere_locos_07Je poste cette note dimanche soir car lundi est jour de cavalcade pour moi. La journée ne me laissera pas de temps pour me mettre devant mon clavier comme j’y suis à présent. J’évoque le vote du deuxième tour de la primaire socialiste. Puis le harcèlement que m’infligent certaines équipes travaillant pour Canal Plus. Ensuite je viens sur ce qui est mon travail de conviction et d’argumentation auprès de mes lecteurs. Je reviens donc sur la situation de la Grèce pour faire le bilan du moment. L’enjeu est que chacun de vous puisse dominer le bourrage de crâne auquel la question de la dette des Etats et des remèdes libéraux donne lieu.  Pour les mois qui viennent, cette affaire est centrale car c’est sur l’épouvantail grec que la droite et les sociaux libéraux construisent leur chantage sur « la seule politique possible ». Et puisque j'y suis j'évoque le sort de Dexia.

Merci à Eric Mestre pour cette série de photos de l'altiplano Bolivien…

Une nouvelle étape de la campagne présidentielle commence avec la désignation du candidat des socialistes. Je félicite l’heureux vainqueur de cette compétition. Mais puisque je suis au moment des picoteries, je ne peux m’empêcher de faire remarquer facétieusement que c’était une compétition sans risque pour les socialistes puisque de toute façon un socialiste était certain de l’emporter ! Ayant appelé mes amis à ne pas s’en mêler, même si je ne suis pas du tout certain de les avoir convaincus, je me réserve le seul avantage de cette situation : ne pas commenter une préférence des votants que je me contente d’enregistrer. Ni joie ni regrets. L’orientation majoritaire du Parti Socialiste est confirmée sans aucune surprise dans la personne de l’homme qui l’a incarnée sans discontinuer depuis 1997. L’intermède Aubry n’avait aucune signification de changement d’influence idéologique. En se rangeant derrière elle et en renonçant à exister, la gauche du Parti Socialiste, certes affaiblie par notre départ, s’est condamnée au rôle dérisoire qu’on lui connaît. Elle est à présent réduite au rôle de faire valoir sans influence ni rôle. Montebourg un temps a relevé le gant. A présent la vie du PS reprend, avec sa grisaille et son eau tiède, ses batailles desert_dalid’organigramme de campagne et ses luttes de places au futur gouvernement. Demain est un autre jour. Laissons la poussière retomber. Le paysage est dessiné. Chacun va bientôt le réaliser. Je dis bienvenue aux socialistes de gauche, aux sympathisants et aux électeurs de ce parti qui savent déjà à quoi s’en tenir.

Le paysage de la gauche est en place. Cinq candidats sont présents pour l’instant. C’est le plus petit nombre depuis longtemps. Dans la période récente, le précédent contexte à cinq c’était en 1995. Ce n’est pas fini. Certains analystes pensent que le candidat du NPA ne sera peut-être pas là à la fin, faute de signatures suffisantes pour le parrainer. Dans ce cas nous serons quatre en lice à gauche. Les socialistes ne pourront pas reprocher aux autres la « dispersion », selon leur insupportable habitude. De même, dans cette configuration, je ne crois pas que le « vote utile » soit un argument du même poids pour faire voter socialiste, par peur, ceux qui n’en ont pas envie.

Nous allons voir bientôt ce que valent vraiment certaines belles déclarations entendues pendant le déroulement des primaires. J’évoque ici « l’appétit de débats » relevé tout au long de la période. Sera-t-il considéré que cet appétit est apaisé par les parties à fleurets mouchetés auxquelles nous avons eu droit ? Ou bien a-t-on encore envie d’en savoir davantage ? Mon « offre publique de débat » sera-t-elle entendue à gauche ? Je la renouvelle. Je crois qu’elle prolonge utilement la séquence qui vient d’avoir lieu en ce sens qu’elle continuera  à donner le goût de s’impliquer dans les élections qui arrivent. A gauche c’est indispensable pour lever les blocages qui paralysent maintes consciences. Quels sont ces blocages ? Tous ceux qui empêchent de comprendre quelles sont les raisons de fond de notre compétition à gauche. Je veux parler des différences de propositions face à la droite. Ne pas le comprendre, ne pas vouloir en saisir pleinement les citoyens, c’est se condamner à aller à une élection où chacun regardera l’autre en chiens de faïence. D'aucuns, peut-être, auront le sentiment de progresser de leur côté. Illusion ! Car une bonne part de ceux qui nous intéressent pourrait rester sur le bord du chemin de ce seul fait. Ou serait alors la dynamique globale àoruro_expresso_del_sur_3 gauche ? Débattre publiquement, c’est combattre l’abstention populaire, c’est transmettre le goût de prendre position. C'est restaurer la souveraineté de ceux qui pourront prendre leur décision en connaissance de cause.

Les dernières heures de la primaire socialiste ont failli me jouer un mauvais tour. La prise de position de Montebourg pouvait prêter à confusion si on le prenait pour notre porte-parole. Il ne l’est pas. Il n’a jamais dit qu’il l’était, et nous non plus ne lui avons jamais donné ce statut. Si je le précise c’est bien parce que je constate dorénavant tant de simplification dans les commentaires politiques ! Si je regarde son entretien avec le journal « Le Monde » je suis étonné qu’on en n'ait retenu que l’annonce de son vote. Car le reste tout de même ne respirait pas l’enthousiasme !  Je n’entre pas dans le détail de ce qu’il a dit. Mais c’est son affaire de s’en expliquer. Je crois que c’est une erreur de sa part. Rien n’exigeait qu’il se prononce personnellement. Ma note avait été rédigée et publiée avant de connaître ce rebondissement. Pour ma part, je ne regrette vraiment pas de vous avoir appelé à vous tenir à distance de ce deuxième tour. Le moindre signe de préférence nous aurait impliqués dans le résultat. Nous aurions alors été mis dans l’impossibilité de continuer à agir d’après notre propre logique, notre propre programme. Une préférence aurait aboli la distance qui nous sépare du programme des socialistes et aboli du même coup la compétition que nous assumons avec eux. Nous voulons que les éléecteurs puissent choisir entre les potosi_et_cerro_rico_01deux lignes de gauche qui leur sont proposées. La primaire socialiste n’a pas permis un tel choix d’orientation. Les deux finalistes étaient callés sur la même ligne générale. Elle a départagé deux personnes, deux façons d’être. Rien de plus.

C’est un harcèlement sophistiqué. Une vraie propagande. Sans relâche, après avoir passé en boucle l’épisode manipulatoire dit « du petit journaliste », je suis à présent harcelé de jour en jour, avec les quarante secondes filmées à la fête de « l’Humanité » par une des boîtes de production qui fournit en image la chaîne « Canal plus ». C’est le nouvel épisode dit « dégage ». Ça passe et ça repasse. En semaine et le dimanche. Trois semaines après la fête, c’est tout ce que cette équipe a retenu de l’événement. Non ce n’est pas de l’humour, de la rigolade et ainsi de suite. A ce niveau de harcèlement, c’est une attitude construite et un choix politique. C’est une prise de position dans la campagne présidentielle. Sur le terrain c’est aussi de la provocation permanente. Le micro et la caméra de cette équipe me sont continuellement mis sous le nez, je ne peux parler à personne sans que la « journaliste » ne s’incruste dans mon dialogue. Sa présence, collé serré, fait  barrage à ce qu’on m’approche, car me parler c’est accepter d’être filmé, interrompu, questionné par cette personne. Les gens n’y sont pas prêts ! Cette intrusion les paralyse le plus souvent. C’est donc un harcèlement physique permanent qui s’exerce sur moi. Je pose le problème à tous mes lecteurs. Je ne sais comment traiter cette difficulté. Comme vous le comprenez, tout ceci n’a plus rien à voir avec du journalisme. Mais comment s’opposer ?  On devine le torrent d’injures et de nouvelles provocations auxquels j’aurais droit si je m’y opposais.  Ce serait une nouvelle occasion de s’en prendre à moi, au nom de la liberté de la presse et du droit à l’humour, bla bla bla. A Florange, chez les sidérurgistes, cette équipe a été spécialement odieuse. Ces gens méprisent les ouvriers d’une façon incroyable. Tous les plans, toutes les questions, sont destinées à les tourner en ridicule, à les mettre en difficulté. Les camarades s’indignaient mais ne savaient que faire. Oui, que faire ?

Je suis un fan du train. Vous le saviez ? Je préfère le train à tout autre moyen de transport. A l’avion, cela va de soi. Les boîtes à sardines volantes, leurs habitacles sadiques, leurs préliminaires humiliants de déshabillage public, leurs inquisitions indécentes dans nos bagages, tout ça pour démasquer les terroristes du Paris-Perpignan, que c’est nul ! L’avion me révulse ! La voiture ? Non ! Ce n’est pas. La circulation, l’immobilisation assis, je n’arrive pas à me détendre. Mais le train ! N’étaient les annonces grotesques de « rail-team » et les toilettes shake up, c’est tout simplement l’idéal. Tranquille, rapide, sûr, et, jusqu’à il y a peu, ponctuel. Maintenant, mieux vaut oublier la ponctualité. La tiers-mondisation est bien avancée. Le train part et arrive quand il peut. Quand il part ! Je croyais que le délabrement était réservé au Thalys, le super train qui relie Paris à Bruxelles. Jamais à l’heure, ni au départ ni à l’arrivée. Quand il l’est on le remarque et on en parle. C’est tout dire ! Je croyais a un effet différé de la querelle des flamands contre les francophones. En prenant le Paris-Brive j’ai pu constater que le mal est maintenant bien répandu. Une demi-heure de retard au départ à l’aller, une demi-heure de retard au retour. Pas d’explication à l’aller. La divagation d’animaux sur les voies fut évoquée au retour. Sale bête ! Les cheminots que j’entreprends sur le sujet sont exaspérés. Ils sud_lipez_licancabur_et_laguna_verde_1aiment leur métier et cette pagaille leur hérisse le poil ! La gestion du rail sous critère de la concurrence libre et non faussée c’est ça. Comme le reste. Avec le libéralisme tout va plus mal, tout se détraque. Et personne n’est content. Il y a pire, me direz-vous. Par exemple le libéralisme appliqué à une nation.

J’en viens donc aux grecs. Le bilan de leur situation n’est jamais fait. Pourtant il le faudrait. Après tout, n’est-ce pas le laboratoire des politiques de redressement souhaitée par « la troïka », la Commission européenne, le FMI, la main invisible du marché, la concurrence libre et non faussée et tous les saints du paradis néo libéral ? les plus grands esprits de la planète du Fric ne se sont-ils pas mobilisés pour faire leurs recommandations et « aider la Grèce » ?  Faisons un petit récapitulatif de leurs exploits. Mais avant de le faire un rappel. L’objectif du premier plan d’austérité lu et approuvé par les grands docteurs miracles était, en janvier 2010, de ramener le déficit sous les 3% du PIB à l’horizon 2012. Que s’est-il réellement passé ? Autrement dit, examinons la médecine à ses résultats réels. Fin 2009 leur dette s’élevait à 298 milliards d'euros. Aussitôt sont appliquées les bonnes recettes du bon docteur Strauss-Kahn. Applaudissements universels. Peu importe ensuite les faits. Car au premier trimestre 2010, la dette avait déjà augmenté de 3,7% par rapport au trimestre précédent. Ce n’est qu’un début. En mars  2010 elle atteint 309 milliards d'euros. Ça n’a pas l’air de troubler les grands esprits des petits messieurs je sais tout. La suite non plus. Au deuxième trimestre de cette même année la dette augmente encore de 1,4% par rapport au trimestre précédent. Elle atteint alors 314 milliards d'euros. Qu’à cela ne tienne ! Les plans d’austérité sont exigés parfois très grossièrement et appliqués avec vigueur par les socialistes au pouvoir. Sans autres résultats qu’une aggravation de la situation. Toute l’Europe des puissants fronce les sourcils. Les plans d’austérité s’enchaînent. Et les résultats suivent, toujours dans le même sens. Au deuxième trimestre 2011 la dette est encore en augmentation de 9,8% par rapport au premier trimestre 2010. Elle s’élève alors à 340 milliards d'euros. Soit 52 milliards de plus qu’au début de la crise. Soit 17 % de plus qu’au début. Tel est le bilan comptable des sept plans d'austérité. Le bilan économique est évidemment l’explication. L’austérité provoque une contraction de l’activité qui diminue les recettes de l’Etat et augmente le déficit. Celui-ci est financé par l’emprunt et donc la dette, laquelle coûte de plus en plus cher, non seulement du fait de son augmentation en volume mais du fait de l’envolée des taux. La baisse de l’activité en Grèce est frappante. En 2010 la richesse produite a reculé de deux pour cent, en 2011 de près de cinq pour cent encore. A partir de là, la part de la dette vis-à-vis de la production de l’année s’envole. Elle titicaca_ile_soleil_18était en 2009 de 127 % du PIB, elle passe en 2010 à 143 % et en 2011 à 165 % du PIB. Bilan définitif ? Grâce aux « bonnes médecines » du FMI et de l’Union Européenne, des politiques raisonnables, les « seules possibles », la part de la dette par rapport à la richesse produite a augmenté de trente pour cent en deux ans ! Mais naturellement c’est nous qui sommes « irréalistes » !

Quelles sont les recettes qui ne marchent pas ? Telle est sans doute la question que se posent mes lecteurs réalistes. Eux sont avides de s’instruire par les faits et non par les discours idéologiques des illuminés du libéralisme, strauss-kahniens d’hier et d’aujourd’hui. Ce qu’il ne faut pas faire est donc bien résumé par le contenu des sept plans d’austérité appliqués aux grecs. La preuve est venue par les résultats. Revue de détails. Premier plan : hausse de la TVA et des embauches dans la fonction publique. Deuxième plan en février 2010 : gel total du salaire des fonctionnaires, relèvement de l'âge de départ légal à la retraite, augmentation des taxes sur les carburants. Troisième plan en mars 2010 : gel des retraites, augmentation des taxes sur la consommation. Quatrième plan en mai 2010. L’objectif annoncé c’est alors une réduction des dépenses publiques de 7% à l’horizon 2013. Nouveau coup de « rabot » comme disent les spécialiste à la langue fleurie par les euphémisme : suppression des 13e et 14e mois pour les retraités et salariés du public qui maintenaient de cette façon leur revenus au-dessus du seuil de misère, gel des salaires et retraites, non remplacement de 4 fonctionnaires sur 5, augmentation de la TVA (de 19 à 23%), augmentation des taxes sur les carburants, le tabac et l'alcool, âge de la retraite unifié à 65 ans ; augmentation progressive de la durée de cotisation (de 37 à 40 ans) ! Ce n’est pas fini. Encore deux plans de redressement définitif, les amis ! En avril dernier, voici le 5ème plan : 23 milliards d'économie supplémentaires à l’horizon 2015. Le sixième plan est venu deux mois plus tard, en juin 2011. L’objectif est alors de 28,4 milliards d'économie et 50 milliards de privatisation d'ici 2015. Avec comme garniture à ce plat principal, plusieurs coups de matraques sur la tête des gens déjà en difficulté avec par exemple un durcissement des critères pour les allocations sociales et chômage, la réduction des retraites complémentaires, l’augmentation du nombre des non remplacement de fonctionnaires à partir de 2011, l’autorisation de licencier les salariés d'organismes publics. Une nouvelle vague de privatisations est décidée pour les ports, aéroport, poste, banque, et ainsi de suite. Le 7ème plan uturuncu_6008_3a été adopté en septembre dernier. Routine. Mais l'Union Européenne et le FMI n’étaient pas satisfaits. Ils ont exigé de nouvelles mesures d'austérité avant le déblocage de la sixième tranche de leur « aide » ! Quel monde de mots truqués ! L’aide en question, c’est de l’argent prêté au taux de 5%. Et cet argent sert à payer le service de la dette aux banques qui, elles, ont prêté à 18 %.

J’en viens aux banques en général. Face à la crise bancaire, l'Union européenne a encore une fois démontré son incurie. Barroso vient de proposer aux Etats de "mener une action coordonnée pour recapitaliser les banques". Personne ne lui demande de compte sur son passé récent. Pourtant le même Barroso s'était réjoui en juillet de la solidité des banques européennes après leur avoir fait subir les fameux "stress tests". La Commission européenne avait alors déclaré que "les résultats des stress tests montrent que les banques européennes sont plus fortes et mieux à même de résister aux chocs". C’était il y a à peine trois mois ! La Commission avait estimé que sur les 91 banques testées, seules 9 avaient un besoin de recapitalisation ! Et encore ! Il s’agissait d’un modeste besoin d’à peine à 2,5 milliards et demi au total. On est aujourd'hui passé entre 100 et 200 milliards selon les estimations du FMI ! Les dirigeants européens plancheraient sur un plan de recapitalisation d'au moins 100 milliards. C'est dire ce que valaient les stress tests "les plus rigoureux jamais organisés" selon Barroso. Et ce que valent d’une façon générale les déclarations de tels embobineurs !

Etude de cas. Celui de la banque Dexia. Elle est aujourd’hui en cours de démantèlement. Elle avait passé haut la main le fameux stress test européen. La banque affirmait fièrement en juillet dans un communiqué toujours disponible sur son site qu'"à l'issue du stress test mené à l’échelon de l’Union européenne, les résultats montrent que Dexia respecte les exigences en matière de capital établies pour les besoins du test". Mais le plus inquiétant, ce sont les résultats détaillés du fameux test. Car Dexia y caracolait en tête des établissements les plus solides en Europe avec un taux de fonds propres de 10,4 % en cas d'application du "scénario adverse" imaginé par l'Autorité bancaire européenne (EBA). Avec ce taux, Dexia était même au-dessus des taux des plus grandes banques françaises puisque la BNP était à 7,9 %, la Société générale à 6,6 % et la Deutsche Bank à 6,5 %. Il y a de quoi avoir peur, très peur, puisque 3 mois plus tard une des banques les plus mieux placées s'est effondrée. 

Dans l'affaire Dexia j'ai expliqué la semaine dernière que je refusais tout sauvetage des banquiers voyous sur le dos des contribuables. Il ne doit pas y avoir de plan de recapitalisation, ni de nouvelles garanties publiques sans refonte préalable et totale des règles du système financier. En attendant c'est aux actionnaires privés qui sont responsables de payer l’essentiel de l’ardoise. D'autant que les actionnaires des banques viennent de se gorger de dividendes versés sur les bénéfices 2010. Les banques françaises ont quasiment doublé leurs bénéfices qui sont passés de 11 à 21 milliards de 2009 à 2010. Et "Mediapart" a calculé que de 2008 à 2010, BNP Paribas avait versé 4,068 milliards d'euros de dividendes à ses heureux actionnaires. Le Crédit agricole 4,033 milliards. Et la Société générale, 2,188 milliards d'euros. Et encore : c'est sans parler des bénéfices éclatants affichés par les banques au 1er semestre 2011. On sait donc où prendre l'argent pour affronter la crise bancaire. Les banques doivent provisionner leurs bénéfices et mettre àuyuni_hotel_de_sel_3 contribution leurs actionnaires. Sans exiger d'elles aucune contrepartie, la Banque Centrale Européenne les a au contraire à nouveau gavées de financements de confort.

Pour sa dernière réunion sous la houlette de Trichet, la BCE a en effet annoncé de nouvelles facilités pour les banques. L'ouverture de nouvelles lignes de financement illimité, à 1 an et plus. Des programmes de rachats de leurs obligations pourries pour 40 milliards. Et bien sûr le maintien du principal taux directeur, c'est à dire le prix de l'argent à court terme, à 1,5 %. Avec une inflation à 3 % en septembre, ce taux est en réalité négatif. Ce qui signifie ceci : en réalité la BCE rémunère les banques pour leur prêter de l'argent à court terme ! Autant de privilèges exorbitants auxquels ont droit les banques mais pas les Etats. Ni bien sûr les entreprises productives ou les particuliers. L'argent de la banque centrale est pourtant l'argent de tous. On me traite d'irréaliste quand je propose d'augmenter le SMIC à 1 700 euros bruts en 2012 au motif que cela représenterait environ 10 milliards de salaires supplémentaires. Mais ce n’est que 0,5 % de la richesse nationale annuelle. Et cela concerne 3,5 millions de travailleurs payés au SMIC. Mais que la Banque Centrale décide en une journée qu'elle mobilise 40 milliards pour les banques, cela ne semble pas choquer les mêmes personnes. 

Je reviens à l'affaire Dexia. Elle prouve de manière cuisante la nécessité urgente de constituer en France un pôle financier public comme le propose le Front de Gauche. Le financement du développement et de l'investissement local sont des choses trop sérieuses pour être confiées à la cupidité des banquiers privés. Le bilan de BNP Paribas montre que 70 % de son activité est vouée à la spéculation et 30 % seulement à des prêts à l’appareil productif.  Nous n'en serions pas là si la Caisse d'aide à l'équipement des collectivités locales puis le Crédit local de France, ancêtres de Dexia, n'avaient pas été privatisés. On sait où la privatisation a conduit le financement des collectivités locales : des centaines d’entre elles sont aux prises avec des prêts toxiques que leur a refourgués Dexia. Et son portefeuille de 80 milliards de prêts aux collectivités va maintenant être épongé par la Caisse des dépôts et consignations et la Banque postale, c'est-à-dire de l'argent public. Pourtant aujourd'hui 60 % des appels d'offres des collectivités locales pour obtenir des prêts sont rejetés par les banques. 

Aidées par la BCE, les banques ont asséché l'économie réelle pour gorger la sphère financière de liquidités. Sarkozy et son gouvernement ont aussi une lourde part de responsabilité dans le naufrage de Dexia. Au total, depuis 2008, la France a apporté 6,4 milliards d'aides publiques à Dexia pour se renflouer. Dont 3 milliards sous la forme d'entrée au capital (17 % du capital pour la CDC et 5,7 % pour l'Etat). Compte tenu de la chute du cours de l'action (passée de 9,9 euros quand la France en a acheté à moins de 1 euro aujourd'hui), cela représente une perte nette potentielle de 2,7 milliards pour l'Etat et la CDC. Non seulement c'est donc un désastre financier pour le budget de l'Etat mais ces aides n'ont été assorties d'aucune contrepartie. L'Etat français dispose d'un siège au Conseil d'administration de Dexia. Un siège dont il n'a rien fait.


733 commentaires à “Les socialistes désignent leur ancien premier secrétaire”
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  1. Ghislaine A. dit :

    Je viens de lire Médiapart: Mélenchon ravi d'être face au "grand bol d'eau tiède" Hollande- : Super!
    Assorti de la lecture du livre de Jacques Généreux - Nous, on peut - une chose est sûre: c'est un véritable régal. Enfin un discours politique digne de ce nom, sans concession mais tellement humain. Ils ont du mouron à se faire, les autres!...

  2. Gilbert78 dit :

    Pour avoir des idées pour lutter contre le harcèlement journalistique de l'équipe canal+ je suggère de contacter l'association ACRIMED dont l'objet est de se battre contre ces journalistes unanimistes et méprisants. Je n'ai pas de meilleures idées que celles évoquées par les commentaires ci-dessus, mais je pense que l'association ACRIMED connait bien la question et pourrait apporter des solutions.

  3. Christian (§ 262) critique l'emploi de plus en plus répandu du mot "partage". Je suis d'accord avec lui. le mot partage est actuellement employé par les économistes pour dire "partage de la valeur ajoutée" et c'est ce qu'il faut dire et répéter. On sait qu'il y a 100 milliards d'euros à prendre dans un nouveau partage de la valeur ajoutée en faveur des salariés.
    Autrement le mot "partage" va renvoyer au mot "partageux" que le parti de l'Ordre utilisa en 1848, qui fit des ravages et qui est resté collé aux basques des "Rouges" pendant des décennies.

  4. Alin dit :

    @ 302 Berdagué

    Je comprends parfaitement ce que tu dis et je partage même très largement ton point de vue. Je dis seulement qu'on ne peut pas proposer seulement une façon d'accéder à ce programme. Nous sommes en pleine campagne électorale, la bataille est rude, nous n'avons pas les outils du Système et nous sommes actuellement la seule formation politique dont on ne trouve pas (facilement) le programme en ligne!
    Que fait-on de ceux qui ne veulent pas acheter? Ou tout simplement qui n'ont pas l'habitude de commander le livre sur internet? Ou qui ne veulent pas avoir à payer 5-7 euros pour le recevoir, frais de port inclus? Qui tout simplement, un jour, même tard le soir, ils sont pris d'une curiosité et veulent lire une proposition, l'analyser, vérifier, comprendre, comparer?
    Comment fait le militant internaute (et c'est une bataille à mener, sur le web aussi!) qui veut, dans une discussion sur un forum, voulant argumenter, pour coller le texte de la proposition? Copier à la main, des longs passages? Pourquoi pas des liens, simplement? Ou un copier-coller? J'ai posé la question hier à plusieurs camarades sur le web, en privé: pas un seul n'a été capable de me trouver le programme avec un moteur de recherche (et pourtant, des militants chevronnés).
    En période électorale, tout le monde doit pouvoir accéder à ce programme! De toutes les façons correspondant à tous les cas. On ne peut se permettre de négliger la moindre personne, quels que soient nos façons préférées de distribution. Si on veut gagner.

  5. Patricia dit :

    Moi aussi j'adore prendre le train...

  6. Sylvain dit :

    Beaucoup des gens qui pourront voter pour vous pourraient prendre leur décision en début d'année.
    Seulement s'ils sont dépolitisés, peut-être ne sont-ils même pas inscrits sur les listes électorales.
    A ce moment là il serait trop tard.
    Peut-être que maintenant, il faudrait faire penser aux gens autour de soi et aussi en public que la possibilité d'une révolution citoyenne passe par la possibilité de voter et donc l'inscription sur les listes électorales.

  7. 1- Pour éviter la journaliste de Canal +, suffit de prévoir un cordon de sécurité que Mélanchon pourra ouvrir à sa demande pour parler avec untel ou untel. C'était, je crois, le système de Chirac...
    2- En ce qui concerne la Grèce, elle est un "dommage collatéral" de "l'économie de l'offre", soit une mystification organisée par les droites anglo-saxonnes il y a 30 ans pour dégonfler les masses salariales au profit unique des actionnaires : pour maintenir tout de même la croissance, il fallut ouvrir les vannes du crédit à gogo, d'où la crise des subprimes de 2008. Une fois les vannes refermées, c'est aux Etats que revint le devoir de maintenir la croissance : par des réductions d'impôt qui plombèrent leurs comptes. Et, la plupart du temps, sans réellement relancer la consommation car octroyées surtout aux riches qui ne peuvent plus vraiment consommer plus (mais pas toujours : ainsi la "prime à la casse" profita-t-elle aussi aux gens plus modestes) Bref, la mesure réellement la plus urgente en Occident est le relèvement général et important des bas salaires, permettant à notre seule réserve de consommation, les pauvres, de se réveiller. Mais on ne peut pas le faire dans une économie ouverte à tous les vents : les biens de consommation courants sont aujourd'hui produits en Asie... Ce pourquoi, je ne me contente pas, moi, de constater le résultat de la primaire socialiste : je déplore ce résultat qui nous conduit tout droit dans le mur du déclin occidental accéléré, sachant que la politique d'après les élections de 2012 sera celle du centre gauche ou de la droite. Soit une politique d'accompagnement de la mondialisation financiarisée...

  8. LAFON VERONIQUE dit :

    Monsieur Mélenchon, c'est en vous, en votre combat, que je place tous mes espoirs, tous mes combats de petite viticultrice dans la panade. Pour l'avenir de mes enfants. C'est vous qui nous apporterez le renouveau attendu. Allez, tous derrière Jean-Luc Mélenchon !

  9. jean ai marre dit :

    @ tous
    Dans la démarche de partager, je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager l'interview de Jean-Luc dans Médiapart.
    Excellent article où notre leader expose ses idées et son envie d'en débattre avec F Hollande, "pour clarifier les positions" Par exemple : Il savoure d'avance la bataille qui sera un «débat exigeant».
    L'objectif qui se présente :"On a eu la primaire, très bien. A présent passons aux assemblées citoyennes" Suite à l'audience de Montebourg :" la présence de Montebourg a élargi la légitimité du Front de gauche et désenclavé notre discours. C'est un apport considérable: au lieu de nous éliminer du tableau, l'inverse s'est produit. "

  10. Fourment dit :

    Cher Jean-Luc, excusez-moi de vous appeler par votre prénom, à mon âge c'est permis, vous pourriez être mon fils. Je suis étonnée de ne jamais entendre parler de la sécurité sociale qu'en tant que "gouffre". J'ai reçu ce matin un petit communiqué donnant en détail les comptes de la SS qui seraient plutôt créditeurs si l'Etat payait ses dettes. En qualité d'ancienne journaliste, j'ai pensé qu'il serait de bon ton- si vous obtenez de débattre avec François Hollande- de savoir ce qu'il en pense. Nous sommes nombreux retraités qui ne nous soignons plus.
    Au premier tour, j'ai voté Montebourg au second je me suis abstenue surprise par son attitude. Je vous fait entièrement confiance. Vous êtes le seul à voir clair. Puissiez-vous être entendu! Très amicalement, Marie Fourment.

  11. ActuAlex dit :

    Je ne me suis pas exprimé sur les journalistes pot-de-colle car j'estime qu'il ne faut rien faire, à part s'armer de patience, et en cas de limite dépassée, de les renvoyer balader avec humour ou en passant un message fort même si celui-ci est hors-question ou provocation.
    Les médias décident seuls de ce qu'ils passent à l'antenne. S'ils décident de vous "tourner au ridicule" ou de prononcer vos traits de caractères, ils le feront quoi que vous fassiez. Ca fait partie de la liberté, et bien d'autres ont été (et seront) victimes de ce "jeu". Ils sont payés pour ça. Dans l'idéal, les gens font le tri. Pour ma part, au sujet du petit journal, il m'arrive de rigoler, même quand ça concerne des gens que j'apprécie. Chacun a sa limite avec "l'humour" (je ne suis pas naif, parfois, le but n'est pas que l'humour mais bel et bien de disqualifier une personne), mais il est certain que l'on doit le vivre différemment lorsqu'on est la cible. Donc, Jean-Luc Mélenchon, sur ce point aussi, courage à vous. Aphatie faisant partie de la bande et ne pouvant vous saquer, ça n'aide pas non plus.
    Pour les élections, je partage tout à fait l'utilité de rappeler aux citoyens non-inscrits sur les listes de le faire avant le 31.12. En effet, beaucoup d'indécis/résignés peuvent attendre (consciemment ou non) que la date soit passée pour s'en servir comme excuse. Et c'est toujours dommage. Il est important d'être inscrit, quand bien même on décide au dernier moment de ne pas voter ou de voter blanc. Car en cas d'envie tardive de voter, le mal est fait !
    Pour le programme à 2 euros, je me trompe peut-être, mais en dehors de la "marge" pour éditeur/distributeurs, n'est-ce pas aussi un moyen de financer des frais qui ne pourraient pas être pris en charge par l'état dans le cadre d'une campagne ? Que celles et ceux qui ont du mal à se procurer le programme n'hésite pas à nous interpeler.
    Courage au FdG et à Jean-Luc Mélenchon, la victoire de la vraie la victoire de la vraie gauche se construit !

  12. Ze Fred dit :

    Pour moi, les présidentielles ne sont qu'un carnaval grotesque.
    Quand je lis les commentaires, je remarque qu'il y a plus d'ardeur combattive à flinguer le PS que l'UMP. Ceci prouve que le Front de gauche est de en plus un mouvement de gens installés qui peuvent encore se taper 5 ans de Sarkozy !
    Perso et comme des millions d'autres, je n'en n'ai pas les moyens. Mon ennemi, c'est tout d'abord la droite et son maître le MEDEF. J'ai rien contre Mélenchon mais faut arrêter de le prendre pour le messie !
    Salutations libertaires et...
    Ni dieu, ni maître !
    Ze Fred

  13. Sonia Bastille dit :

    @Christian B @SANZD Daniel @jean ai marre @PATRICK F32

    Je pense que la situation a changé et je dirai que la Gauche est bien disposée et engagée dans cette élection présidentielle à moins que l'une ou l'autre des composantes (PS et FdG) engage une confrontation stérile, blessante qui serait autodestructrice. Je vois que certains d'entre vous et d'autres intervenants affirment qu'ils n'iront pas voter pour le candidat socialiste s'il était au second tour ! Préférez-vous le maintient de Monsieur Sarkozy ? Egalement, imaginez que notre camarade Jean-Luc Mélenchon soit en tête et que des militants ou des électeurs PS disent qu'ils n'iront pas voté pour le candidat du Front de Gauche et donc favoriseraient la victoire de Sarkozy au détriment de notre candidat, il y aurait de quoi non seulement s'inquiéter mais de contester la chose ! Non ?

    Certains disent que je répète en boucle certains propos, mais c'est aussi un peu le cas de tout à chacun surtout sur le net et surtout si l'on est militant politique et que l'on défend une opinion, une idée ! Je répète donc que la victoire de la gauche doit être non l'objectif et cela dans l'unité, la dynamique des solutions et des utilités pour la transformation sociale. Si c'est notre camarade qui est en tête à l'issue du premier tour et bien c'est fort bien et s'il n'est pas présent au second tour faisons en sorte que l'autre composante de la gauche représentée par Monsieur Hollande l'emporte sur Monsieur Sarkozy ?

    Autre chose, le boulevard à Gauche n'est pas automatique parce que François Hollande l'a emporté. Il faut y regarder de plus prêt ! Comme le révèle BVA et l'Huma de ce jour, François Hollande a recueilli les faveurs des communistes votants (67% !) et des Verts votants(55%).
    Pour finir, aparemment des négociations entre le PCF (FdG) et le PS sont en cours (Législatives) mais sont encore loin d'avoir abouties selon les dires de Pierre Laurent... comme quoi, je ne suis pas si seule.

    Bonne après midi à tous.

  14. ActuAlex dit :

    Ze Fred - 315
    ça, il faut s'en prendre aux électeurs qui se disent de gauche et qui choisissent un candidat que l'on sait. Mais ils peuvent se rattraper en nous rejoignant.
    Pour votre "appel" au rassemblement, pour ma part, et ce n'est en aucun cas un aveu de stratégie du FdG, donc je vais préciser "à titre personnel", que croyez-vous qu'il se passe si nous disions maintenant qu'on se rassemblera au 2ème tour en cas d'échec au 1er ? Allez je vous laisse réfléchir. Mais soyez certains que le FdG, enfin là c'est un souhait, une conviction et non pas une parole au nom du FdG, soyez certains que le FdG ne soutiendra pas un programme qui n'est pas véritablement de gauche, et là je reviens sur ma première phrase, la boucle est bouclée.

  15. Alin dit :

    @ Ze Fred (315)

    "Mon ennemi, c'est tout d'abord la droite et son maître le MEDEF." - le nôtre aussi (je reprends la même image que vous). Mais ce que tu dois comprendre, c'est qu'en "tapant sur le PS", c'est s'opposer à un programme qui ne va pas jusqu'au bout des choses et qui ne fera qu'accompagner le Système que développe l'UMP et le MEDEF. Pas lutter contre, pas le mettre à genoux, mais l'accompagner.

    Tu veux qu'on dise quoi? C'est bon, les gars, pour changer de Sarkozy votons l'accompagnement? Ou luttons pour le changement et l'affrontement? T'as vraiment envie de changer de Sarkozy et tu trouves que Hollande te propose un changement radical? Et si tu ne veux pas de changement radical, est-ce que tu as les moyens d'un combat mou, gentil, conciliant et accompagnant? Tu es en mesure de négocier avec ceux qui mènent le monde en bateau?

    C'est d'un changement radical dont nous avons besoin, ami libertaire. Nous n'avons pas d'autres moyens, car ce Système est extrême et il faut s'attaquer à la racine des problèmes.

    Regarde ce que Hollande et le PS proposent et rejoins-nous, peut-être, dans la résistance contre le monde du MEDEF mais aussi contre ceux qui vous proposent quelques goûtes de miel dans l'infâme breuvage qui nous est servi aujourd'hui en te disant: "tu sens, ça a meilleur goût maintenant, n'est-ce pas?".

    Mélenchon n'est pas le messie et nous n'avons jamais prétendu une telle chose. Mais c'est celui que nous avons désigné et c'est bien lui qui portera nos idées, nos propositions. C'est le Front de Gauche qui nous importe et encore plus, le monde que nous proposons à travers lui.
    Non, nous n'avons pas non plus le luxe de se payer Sarkozy et toute sa politique 5 ans encore, ni Hollande et même politique édulcorée. Nous ne dévierons pas de notre combat. Non par sectarisme, mais par honnêteté et détermination. Soit on change, soit on attend que le changement nous tombe sur...

  16. etienne dit :

    Rappel de 2 bonnes idées
    1) j'aimerais bien pouvoir faire mes courses avec un sac a provision réutilisable au sigle Front de Gauche....
    2) pas d'intervention dans les médias sans appel a l'inscription sur les listes électorales avec un décompte des jours restants pour le faire...
    Ne pas cibler uniquement le débat avec Hollande mais aussi avec les écologistes (a quand le retour a la surface de Mr Hulot)...
    Amicalement

  17. Citoyen93 dit :

    Ze Fred, admettons que tu n'aies pas les moyens de subir encore 5 ans de Sarkozy, j'ai deux questions stp :
    1/ en quoi Sarkozy te menace-t-il ?
    2/ le PS te propose-t-il quelque chose à ce sujet ?
    Je pense que non, et que les millions de gens dont tu parles ne pourraient pas davantage supporter la politique de Sarkozy que celle proposée actuellement par le PS. Quand-bien même celui-ci proposerait une quelconque sorte d'accalmie dans la fuite en avant libérale, notre futur président devra non seulement savoir ne pas répondre aux coups de sifflet de Merkel, Barroso, FMI, etc, savoir ne pas opiner bêtement de la tête et signer des papiers à la chaîne pondus par les techniciens du G8/G20, mais en plus, il devra avoir le cran de s'en expliquer et de proposer à toute l'Europe ses propres solutions.
    N'attends rien de Hollande l'ami, l'autre pays du Sarkozysme, qui s'empresserait de continuer le même travail que son prédécesseur, mais en nous faisant des discours plus enrobés, plus lisses, plus "normal", c'est vrai.
    Laisse tomber tout de suite Le Pen aussi, la solution je reste dans mon coin et je boude parce que tous les autres chefs d'Etat c'est des méchants, waou que c'est grand la France et que ça va nous amener loin.
    On a pas besoin d'un messie mais juste d'un chef d'Etat qui dira stop, en notre nom, à la catastrophe actuelle, c'est déjà pas mal et on a la chance d'avoir un mouvement et un candidat à la hauteur pour cela.

  18. andre.curtillat dit :

    Je m’inquiétais de voir tant de spin doctors (à la demande de Jean-Luc Mélenchon il est vrai) passer leur temps à proposer leurs recettes face à Canal. Jean-Luc Mélenchon lui même a remis la balle à Gauche "Faire la démonstration en 2012 que le vote utile c'est le FdG " a-t-il déclaré cet après midi. On ne saurait mieux dire que la bataille centrale est là comme je l'écrivais hier. C'est la mission de Jean-Luc Mélenchon, c'est le travail de chacune et chacun d'entre nous. Ne nous dispersons pas sur de vains chemins de traverse.

  19. jean ai marre dit :

    @ 317 Sonia Bastille...
    " comme quoi, je ne suis pas si seule."

    Nous ne sommes pas seul non plus, et mon référent c'est Jean-Luc.
    Au sujet des alliances, des convergences politiques, voici ce qu'il dit : " La politique doit d'abord être vécue comme la construction d'espaces culturels: de ce point de vue, l'espace culturel de l'autre gauche a réaffleuré à la surface. Et c'est très bon pour nous. Le débat sur la grande question de l'orientation à gauche, entre une ligne démocrate et une ligne de combat qui est désormais incarnée par le Front de gauche, va pouvoir avoir lieu. Avec l'aggravation de la crise, ce n'est plus une confrontation théorique abstraite mais une question d'actualité: que fait-on à gauche une fois au pouvoir? Le premier ministre grec Papandréou ou moi? "
    François Hollande est le candidat qui clarifie le champ politique. Dès qu'il apparaît sur la scène, le Front de gauche réoccupe mécaniquement une position centrale dans l'espace idéologique traditionnel de la gauche, au lieu d'apparaître comme le M. et Mme Plus dans une logique de surenchère. Pour moi, la situation est plus simple désormais.Hollande peut être éjecté du processus parce qu'au centre, il y a déjà un occupant. C'est M. Bayrou.
    Dans le résultat de la primaire, on voit pourtant que l'effet vote utile a déjà fonctionné.
    " A nous de faire la démonstration que le vote utile, c'est nous. C'est tout l'enjeu de la campagne! Si j'arrive à prouver que le vote utile est celui qui assume la confrontation avec le système financier, qui veut transformer les institutions et organiser le partage des richesses, j'ai gagné. Sinon, Hollande l'emportera. Mais le jeu est très ouvert."
    Si vous ne comprenez pas que la solution évidente est : Jean- Luc au second tour, je ne peux plus rien vous dire.
    Continuez à vouloir faire croire qu'il faut des convergences politiques, mais à...

  20. redline69 dit :

    @sonia Bastille.
    Il est important de noter plusieurs choses.
    1/ vous nous le permettrez sans doute, il est important de ne pas mettre la charrue avant les boeufs. En effet on à un 1er tour à jouer et c'est en cela qu'on conteste un peu votre présentation. pourquoi courir au 2ème tour en faisant plus moins croire que de toute manière faudra choisir entre la peste et autre chose... Soyez bonne joueuse et participer au débat d'idées et notamment en expliquant ce que le programme PS à de mieux que le notre (FdG) pour "torcher" le président en place. le programme du FdG est nettement plus ambitieux que celui d'en face. "il y a pas photo "pour reprendre le texte d'un autre internaute.
    2/ ayez le courage de mettre le texte de votre ami François sur les remarques qu'il a fait vis à vis des écolos ! çà sent pas, loin s'en faut le rapprochement et la camaraderie et le partage. De plus j'ai jamais entendu un seul socialiste parler de désistement. dans ce cas précis, cela va s'appliquer pour les uns, comme pour les autres.
    3/ vous devriez analyser très profondément la petite bascule que s'est prise Mr Jospin très maladroitement conseillé par Hollande / DSK lorsqu'il à été battu au 1er tour. Qui vous permet d'imaginer que Hollande sera au second tour ? Là encore vous vous placez hors contexte et cela devrait vous permettre d'aller aussi faire pression sur vos amis socialistes qui jouent le centre et les écolos contre le Front de gauche qu'ils veulent affaiblir par le pseudo vote utile.

    Sonia, tout çà ne marche plus ! Les gens veulent parler de leurs idées à gauche ! Et c'est le premier tour qui le permet. le deuxième tour sera une autre histoire. Comme je l'ai dit sur la base de ce que j'ai vu autour du 24% du PS à gauche, du traité de Lisbonne, du presque recul sur la retraite (pas celle des sénateurs socialistes bien sûr) et sur le verrouillage UMP/PS... mon vote est très loin d'être acquis, sauf pour le FdG.

  21. breteau jean claude dit :

    Bien sûr, notre ennemi c'est la droite ou plutôt le libéralisme, mieux vaut être précis en politique. Dès lors, tous les libéraux ont un projet néfaste pour notre pays et son peuple. Choisir la peste ou le choléra, non merci car a la fin le malade meurt ? En 2012, c'est clair Le Pen, Sarko, Bayrou, Hollande ou Joly, tous sont libéraux et j'invite a intéresser aux votes de ces élus a Strasbourg. C'est édifiant. Les élections se joueront entre la politique libérale ou anti-libérale. Et cela change tout.

  22. Genialle dit :

    @ Sonia
    Ton raisonnement est bizarre. Pour certains d'entre nous, nous ne voterons pas pour le PS si par malheur il viendrait à passer au deuxième. Pourquoi ? (tu devrais te poser la question) parce que nous connaissons l'histoire, le bonhomme, et surtout nous ne sommes pas des moutons. Le résultat est : nous serions comme en Grèce et aussi, pose la question à l'envers : le PS peut voter pour nous car nous sommes la nouveauté et pas eux ! Ils risquent même d'être mieux lotis.
    Tous contre, non. Nous voterons pour et c'est tout. Tu n'en as pas marre de voter contre ?
    Salut camarade et qué se vayan todos.

  23. Jake B dit :

    Bonjour à tous,
    Pour moi, la voie est simple: Jean-Luc Mélenchon au 1er tout, et si par malheur il n'y est plus au second, je voterais blanc.
    Et dans ce cas de figure, je me demande s'il ne faudrait pas souhaiter d'avoir Sarko 5 ans de plus !
    Mon raisonnement:
    Si c'est Hollande, ce ne sera guère différent de Sarko. Même politique, mêmes résultats. Vive les marchés!
    Au bout de 5 ans, la gauche est décrédibilisée, et tout le monde repart à droite toute, avec soit du Fillon, soit du Copé (la peste ou le choléra)
    Alors autant avoir 5 ans de Sarko en plus: On le connait, on sait où il va, il va pourrir la situation un peu plus, et nous aider à aller vers la révolution citoyenne, ou la révolution tout court.
    Me trompes-je ?

  24. Berdagué dit :

    Complètement! Jake B -326-
    Car d'en prendre encore pour cinq piges c'est comme si nous étions condamnés à perpète, car de survivre à une légitimité réactionnaire et de plus en plus extrème dans la droite,tu regardes les votes pour TF1 ^pour les thèmes proposés, c'est l'immigration à plus de 40%,certes c'est TF1 et en plus beaucoup de FdG n'ont pas voté mais cela indique si nous ne sommes pas présents, les idées brunes risquent d'ètre majoritaires.
    L'importance du vote en 2012 est fondamental là,il constitue un Front de Résistance et il doit devenir majoritaire et de croire que plus ça va mal plus y a révolte ou/et révolution, c'est une grave erreur et toute la bourgeoisie fait tout pour que cela se passe ainsi, leurs intérets seraient hautement préservés.
    Nous ne pouvons que gagner.
    Et nous devons toutes et tous réfléchir des conséquences du retour dans l'OTAN de notre commandement et de nos forces armées nucléaires et d'interventions et ça sans aucun vote et débats quant à la souveraineté nationale,et de dire que cette nouvelle entrèe interesse certes l'extérieur et aussi voire surtout les mobilisations de toutes les luttes du prolétariat Français et de notre Peuple, sachant qu'il y a un max de tètes dures et de références révolutionnaires historiques 1789 articulée avec les Lumières, et toute la suite en particulier la Commune!

  25. ermler dit :

    @ Cher Jean-Luc Mélenchon,

    Je ne reviendrai pas sur le délirant et stérile débat autour de canal+ qui nous fatigue depuis deux jours.
    Mais je profite de cette citation reproduite par Jean ai marre - 322 : Le débat sur la grande question de l'orientation à gauche, entre une ligne démocrate et une ligne de combat qui est désormais incarnée par le Front de gauche,..., pour vous interpeler.
    Pourquoi utilisez-vous fréquemment le mot démocrate pour caractériser une ligne opposée à la nôtre ?
    Je sais que, dans votre esprit, ce mot est une référence à un "parti démocrate" à l'américaine, mais l'utiliser sans explication et même sans guillemets peut être extrèmement dangereux pour nous. Ca laisserait entendre que le Front de gauche n'est pas démocratique. Un comble !
    La démocratie, c'est le pouvoir du peuple, pour le peuple, par le peuple! La Révolution citoyenne, qu'est ce d'autre?!
    De grâce ! ce n'est pas parce que nos adversaires ont galvaudé et appauvri le mot qu'il faut le leur abandonner ! Surtout pas !
    Je pense que ce "détail" de langage que vous semblez négliger peut nous nous faire bien plus de tort que les guignolades de Canal + !

    Soyez assuré, plus que jamais, de tout mon soutien.

  26. @315 Ze Fred

    L'ennemi public n° 1 de l'Humanité, et donc du peuple français qui en fait partie, c'est une conception sauvage et barbare de l'économie capitaliste (dictature des marchés, capitalisme de casino, libre échange irresponsable, inégalités phénoménales,massacre de la nature). Conception qui a atteint des capacités de destructrions massives jamais vues dans l'Histoire, du fait de l'augmentation exponentielle des sciences sans conscience et des techniques., Le vecteur des principaux échanges, pour couronner le tout, étant la vitesse de la lumière.
    Dans cette tourmente mondiale, ce tsunami permanent et inhumain, le "petit Sarko" n'est qu'un pion parmi d'autres. Nous souhaitons tous le renvoyer à ses chères études, mais à quoi bon lui voir succéder un autre pion qui n'aura ni le courage,ni l'imagination nécessaires pour s'attaquer à ce nouveau monstre ?
    Les gauches molles de toutes les démocraties sont une gêne considérable, un poids mort, un handicap, pour tous les démocrates progressistes sincères qui considèrent qu'il est urgent d'anéantir le nouveau dogme, ses pompes et ses oeuvres. Ils obstruent et barrent le chemin qui conduit à des jours meilleurs et empêchent, si j'ose dire, les progressistes de progresser. C'est pourquoi il serait préférables qu'ils se retirent d'un champ de bataille où ils ne veulent pas se battre et laissent place nette à ceux qui veulent en découdre.
    Ze Fred, tu te dis libertaire, donc anarchiste. Je respecte ton choix. La philosophie anarchiste, qui n'est pas sans intérêt, n'est cependant pas compatible avec la démocratie représentative, c'est ainsi. Mais le devise anarchiste "ni dieu, ni maître" est depuis toujours ma devise personnelle. Ca ne m'empêchera pas de voter pour Jean-Luc, qui n'est pas le messie, mais un émule de Jaurès : la justice sociale dans le respect des libertés républicaines.

  27. rototo dit :

    Libé n'a pas perdu de temps à travestir votre interview dites-donc...
    Vous dites : "Si j'arrive à prouver que le vote utile est celui qui assume la confrontation avec le système financier, qui veut transformer les institutions et organiser le partage des richesses, j'ai gagné. Sinon, Hollande l'emportera" ?
    Libé résume en en-tete en ce moment (ça peut changer, ce sont les champions du monde du révisionnisme online) : "Le candidat du Front de gauche n'exclut pas un accord avec le PS"...
    Y'a des claques qui se perdent comme disait ma prof d'anglais...

  28. warson dit :

    Jean-Luc,
    Je t'avais adressé un précédent mail pour te complimenter sur ton intervention lors de le fête de l'Huma ! Pour ce qui concerne le harcèlement micro-caméra de Canal Plus (le petiot Journal de Yann Barthès me paraît de plus en plus orienté dans ses commentaires) pourquoi ne pas demander à Groland d'en faire un sujet ? Il y a des producteurs à Canal qui démontent les propres travers de leur chaîne (c.f. les Guignols de l'Info).

  29. @jean ai marre
    Où peut-on trouver ces déclarations de Jean-Luc Mélenchon. Elles me semblent assez fondamentales pour orienter la campagne du front de gauche. Pierre Laurent m'a dédicacé dimanche dernier à une fête du PCF à Gerzat(63) son livre. J'y lis à la page 41, lorsqu'il explique qu'étant à la rédaction de l'Huma, Francis Wurtz était venu "expliquer pourquoi la France était probablement le seul pays qui pouvait dire NON, et par conséquent la responsabilité qui était la nôtre. Il ne lançait pas cela comme une fanfaronade. Il le pensait et argumentait. Je crois qu'il avait convaincu la rédaction et cela a pesé par la suite dans la qualité de notre engagement."
    Certes l'Huma s'engage en ce moment de plus en plus, voir la une de l'Huma d'aujourd'hui :"Notre choix le Front de gauche" avec les témoignages de 23 membres du conseil de campagne. Mais c'est encore trop timide dans les objectifs : 6% dit une intervenante. Non il faut une autre ambition et approcher les 35% du NON de gauche en 2005 et comme le dit Bernard Lavilliers "Serrez-vous les coudes et n'ayez pas peur de vos rêves fous!"

  30. françois dit :

    327 breteau jean claude
    Merci pour ces 4 lignes, claires et nettes: l'ennemi est le libéralisme.
    Les appareils qui défendent le point de vue libéral sont: le FN, l'UMP, les radicaux, EELV et le PS.
    Beaucoup de militants et de sympathisants de tous ces appareils sont trompés. C'est pourquoi le message du Front de Gauche est vertical et doit le rester.
    Merci à l'ensemble des milliers de personnes et camarades qui concourent à la construction et à la diffusion des idées, qui sont actuellement nos seules armes.
    Il est normal que la médiacratie payée par l'oligarchie, bloque actuellement par tous les moyens notre message. A ce jour, globalement, les médias font bloc contre nous.
    Avec le renforcement de la crise, le front médiatique va se fissurer largement. Des médiats vont vite comprendre où se trouve leurs intérêts.
    Nous sauront rappeler l'attitude de chacun le moment venu.

  31. laforcedupeuple dit :

    Jacke B,
    ton analyse est tout à fait pertinente et c’est aussi la mienne. Mais depuis des mois, je me rends compte combien elle est difficile à faire passée dans les esprits et même à simplement la faire entendre.

  32. Bleupieris dit :

    D'accord avec vos idées et vos analyses (j'ai voté Montebourg au premier tour des primaires et je n'ai pas participé au deuxième tour), je ne souscris pas aux attaques "ad hominem" de Jean-Luc Mélenchon contre Hollande ("un bol d'eau tiède" et autres) car notre adversaire est la droite et à moins de ne jamais accéder au pouvoir et de rester une force de nuisance, le Front de Gauche devra se retrouver avec le PS au 2e tour des présidentielles, quel que soit le candidat de la gauche en tête.
    Arrêtez les attaques sur la personne de Hollande, sinon vous perdrez beaucoup de voix au premier tour des présidentielles. Les discours clivants et haineux sont l'apanage de la droite.

  33. Papa dit :

    L'Humanité de ce jour publie la liste de 23 acteurs de la vie sociale qui soutiennent la candidature de Jean-Luc (voir le site de ce jour).
    Et je suis persuadé que ce n'est que le début d'une longue et joyeuse liste.
    Une petite information.Le sinistre Douillet, ministre des Sports, veut obliger la Fédération Sportive et gymnique du travail de lui fournir la liste des 360.000 adhérents de celle-ci, sinon il lui supprime sa dotation d'état.
    Marie-Georges Buffet est aussitôt intervenue devant une décision aussi ignoble. Il va aussi le demander à toutes les Fédérations sportives ? (12millions de pratiquants dans notre pays!)
    Quel sinistre individu !

  34. jean ai marre dit :

    @ 337 Gerard Blanchet
    Où peut-on trouver ces déclarations de Jean-Luc Mélenchon. Elles me semblent assez fondamentales pour orienter la campagne du front de gauche.
    Gérard, (puis je te tutoyer puisque nous sommes sur le même bateau avec le même capitaine ) ? Ces déclarations sont extraites de l'interview de Jean-Luc par Médiapart.
    Je n'ai pas voulu mettre le lien, craignant que le webmestre me tire les oreilles. Je vais donc le communiquer, en demandant à la patrouille de bien vouloir m'excuser.

    'Mais vous disiez, toujours dans votre livre, qu'il était impossible de débattre avec lui, qu'il représente «l'effacement des contradictions qui traversent la société, l'effacement de la notion même d'affrontement»?
    Cette fois, il va bien falloir qu'il l'accepte. Il n'aura pas avec moi un interlocuteur complaisant. Je reconnais cet homme comme un personnage intelligent, cultivé, qui a des choses à dire. Il ne pourra pas faire une collection de calembours et trois vannes à deux balles. Ça, c'est possible dans le secret des conseils nationaux du parti socialiste.
    Devant tout le monde, il devra répondre oui ou non à la VIe République. Est-il favorable à une assemblée constituante? A augmenter le Smic? Lors du débat, Hollande a dit qu'il voulait augmenter le Smic de la moitié de la croissance de l'année. Or, avec l'inflation, cela veut dire qu'en 2010, il donnerait moins de salaire que Nicolas Sarkozy!

  35. Catherine dit :

    Martin dit : Du coup l'aile droite proche du centre représentera les anti Sarkozystes, par votre faute.

    Alors là Martin je trouve que tu ne manques pas d'air. Est-ce la faute de Jean-Luc Mélenchon ou la nôtre si le PS a viré sa cuti depuis des lustres et s'est converti, ou plutôt s'est couché devant le capitalisme et le néo-libéralisme ? Et est-ce notre faute si les militants ou encartés du PS l'ont accepté ou n'ont rien fait pour empêcher cette "droitisation" ? Le reprocher aux autres, extérieurs au PS est un peu fort de café !
    Quant au fait que Jean-Luc Mélenchon ne soit pas allé voter aux primaires, ni ne se soit prononcé mais c'est tout à fait normal ! Ce n'était pas son rôle. A ce compte là, fais donc les mêmes reproches aux écologistes de gauche, voir, pourquoi pas, au NPA... Peut-être qu'effectivement nous n'aurions pas un candidat PS rose très très très pâle !
    Quant à nous, les électeurs du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon nous a laissé tout le loisir de faire ce que nous voulions. Et ils ne sont certainement pas totalement étrangers au fait que Arnaud Montebourg ait fait 17 % (qu'il a d'ailleurs offert généreusement à Hollande !).
    Trop facile Martin de dire c'est pas moi c'est l'autre. Et si aux élections prochaines, les vraies cette fois, tu préfères aller à la pêche au lieu de voter vraiment à gauche, libre à toi. Et si le résultat ne te convient pas tu nous le reprocheras encore ?
    Mais en fait, qu'en sais-tu de celui qui sera au second tour en 2012 ?...

  36. Jean Destrée dit :

    Jean-Luc,
    D'accord avec vous sur l'affaire Dexia. Mes compatriotes vont payer 1000 € à cause de la "nationalisation" de cette foutue banque dont le patron, la célèbre Jean-Luc De Haene, ancien syndicaliste chrétien et ancien premier ministre, a démissionné avant de se retrouver déboulonné. Mais la patron français continue à toucher ses "petits" sous (500.000 € par an). Merci Dexia.
    Bon vent pour mai prochain! De tout coeur.

  37. A propos des menaces de dégradation de la note de la France par l'agence de notation Moody's, Baroin a déclaré: " Nous serons là pour conserver ce triple A. C'est une condition nécessaire pour protéger notre modèle social..."
    Comme on dit, mieux vaut entendre ça qu'être sourd. Parler de modèle social est le comble du cynisme dans un pays qui compte 8 millions de pauvres et 4,5 millions de chômeurs, alors que des millions de gens doivent arbitrer les dépenses entre manger, se loger et se soigner.
    Baroin est dans une impasse; il voudrait bien augmenter la croissance pour éviter la récession (ce qui est une lapalissade) mais comment faire sans augmenter de façon décisive le pouvoir d'achat des plus pauvres et sans répartir autrement les richesses produites ? Ca Baroin, il ne sait pas faire. Le FdG, oui.

    @ 340 Bleupieris.
    Il n'est pas utile d'utiliser le caractère gras, de bons arguments suffiraient. Mais vous avez raison le Front de Gauche est fier de sa capacité de nuisance contre l'oligarchie, les injustices sociales et tous ceux qui sont complices d'un système que nous récusons de toutes nos forces.

  38. un_point_final dit :

    Je ne connais rien à la science économique. J'essaie de lire les explications mais ma compréhension ne progresse pas. J'ai regardé le film de 10 minutes expliquant la dette avec une baignoire et franchement ça va un peu mieux. Preuve certainement suffisante pour beaucoup de mon niveau proche du néant. Preuve aussi que quand on sait bien expliquer, les ignorants arrivent à comprendre. Enfin, je ne me décourage pas pour autant mais il faut oser le dire : c'est extrêmement laborieux.
    En revanche ce que je comprends bien, c'est la logique de l'ennemi : il y a des gentils d'un côté. C'est nous. Et des méchants de l'autre : ce sont les financiers. Et avec la logique de l'ennemi il y a fatalement les traîtres. Ca marche ensemble. Et ça fait du monde : les politiciens de droite, du centre et d'un peu de gauche, pas mal d'économistes, des actionnaires, et...Je ne sais pas où s'arrête la liste. Et le peuple ?...Non, dans le peuple il y a des moutons et des veaux mais pas de traîtres. Voilà ce que j'ai compris jusqu'à présent des explications. J'ai beaucoup joué aux cow-boys et aux indiens quand j'étais enfant alors ça aide. J'aurais plutôt dû jouer au Monopoli.
    Personnellement, je ne me satisfais pas de ces explications. C'est mon esprit entêté. Je pense qu'il y a quelque chose de réel dans la crise, que la crise financière n'est qu'un symptôme d'une crise plus vaste : celle de la culture occidentale confrontée au retour en force de la culture chinoise surtout mais aussi indienne et dans ce chamboulement de l'équilibre mondial issu de 1945 d'autres puissances émergent et nous concurrencent au point de nous déstabiliser.

  39. Non François il ne faut pas dire les choses comme ça, car tout simplement nous ne serons pas compris des électeurs socialistes, qui ont voté Hollande ou même Martine Aubry comme le meilleur pour battre Sarkozy et éviter 2012. La question fondamentale de cette campagne est celle que donne Jean-Luc Mélenchon rappelé par l'humanité.fr : "Si j'arrive à prouver que le vote utile est celui qui assume la confrontation avec le système financier, qui veut transformer les institutions et organiser le partage des richesses, j'ai gagné. Sinon, Hollande l'emportera"
    Je regardai hier la vidéo Debtocacy réalisée par des grecs sur la gouvernance par la dette, en 2 parties sur mon site. Dans la deuxième partie il y a une séquence sur l'Equateur et une chanson qui dit "1er tour c'est Correa". Qui nous la traduit en français?

  40. QuienSabe_PG66 dit :

    1000% d'accord avec redline69 #331
    Mr Mélenchon, j'ai suivi de près vos dernières prises de parole [France Info ? ndlr]. de grâce merci de pas vous placer dans une hypothèse de ralliement avec le parti d'en face avant que notre campagne et notre 1er tour soit passé sinon quel crédibilité auront nous ! si la finalité tient dans un accord, alors les bras m'en tombent.

    Mais j'ajoute que je constate chez vous, Jean-Luc Mélenchon, depuis quelques semaines (3), un léger glissement compassionnel vers vos ex amis PS. Ainsi, la vidéo sur le Sénat passé à gauche par exemple est édifiante et m'inquiète sérieusement. De même, je doute parfois que vous souhaitiez être au deuxième tour. Vous avez écrit plusieurs phrases en ce sens qui témoignent d'un manque d'ambition préjudiciable à notre mouvement. Pierre Laurent est sans équivoques, lui. Il y a des défaitistes sur ce blog, mais vous n'êtes pas censé leur emboiter le pas, non ?

    Comme Menjine vous l'a rappelé dans un autre commentaire, si vous faites du FdG une succursale du PS, il va y avoir des grincements sérieux dans les rouages...
    Notre salut, c'est combattre impitoyablement la droite et rompre avec le PS, n'en déplaise aux psalmodies de la convergence.

    S'il s'avérait que le NPA avait vu juste envers vous, alors c'est lui qui aura ma voix, et vous l'aurez bien cherché. Je mouille pas la chemise pour converger, moi, mais pour la Révolution Citoyenne, et je suis pas le seul.
    Le PS, je m'en fous, c'est les abstentionnistes, les indécis, les 40% de sans parole qui peuvent nous donner la victoire, pour LES DEUX tours ! Mais pour cela, il va falloir gagner leur confiance. Ça se fera pas avec des "brillantissime" ou des "amis" réac et anti communistes primaires comme d'Ormesson, même à fleuret moucheté !

    Place au peuple !

  41. jean ai marre dit :

    @ 343 QuienSabe_PG66, redline69, Menjine

    Quelle mouche vous pique ?
    Avez vous le droit de faire un procès d'intention ? Qu'est ce qui vous permet d'invoquer ces supputations ?
    Nous sommes dans la spirale des primaires, le PS et ses agents vont tout faire pour déstabiliser la Gauche radicale.
    Croyez vous que Jean-Luc qui a quitté le PS, en contradiction avec sa ligne politique, qui a réussi à faire l'union avec les communistes, avec les partis de la Gauche, va retourner sa veste.
    Non, c'est de l'intox. Il est trop entier pour faire cela

    Mélenchon présidons

  42. françois dit :

    327jack b, 339 la force du peuple
    Je suis en accord avec vous. Sarkozy, Hollande il n'y a pas de différence.
    Papandréou est-il, UMP ou PS ? C'est le Président des PS. Est ce que Sarkozy ou Hollande feraient mieux ou plus mal pour le peuple grec ?
    Je pense que le moment est venu, pour Jea- Luc Mélenchon de dire clairement qu'il n'y aura pas de virement vers le PS à quelque moment que se soit.
    Le peuple ne voit pas encore les deux camps. Les appareils des libéraux d'un côté et le Front de gauche, les révolutionnaires républicains et démocrates de l'autre.
    Les médias entretiennent la confusion, ils savent ce qu'ils font. Mieux vaut perdre en 2012 et rester fort pour la suite. L'histoire ne se termine pas en 2012.
    Sarko, Hollande ont s'en fout. Les 2 nous feront tirer dessus, l'histoire le prouve.

  43. Cronos dit :

    @ 277 Alin dit:

    Je trouve proprement hallucinant qu'en pleine période électorale, alors que nous avons d'énormes handicaps dans le Système tel qu'il est actuellement, qu'on puisse pas trouver le programme du FdG sur le web ! Ce programme devrait se trouver même parfaitement visible sur ce blog de Jean-Luc Mélenchon ! Rien, le vide total.
    Vous êtes sûrs que vous voulez qu'on gagne ces élections ? Je comprends qu'on puisse faire des erreurs, mais là, c'est de l'amateurisme de la pire espèce ! Que fait la "cellule web" du Front de Gauche ou du Parti de Gauche ? Qui s'occupe de tout ça ? Qui peut-on contacter ? A qui peut-on faire des suggestions, poser des questions, proposer de l'aide ? C'est le flou absolu sur le sujet et ces erreurs de...

    Mon pauvre ami cela fait des mois que nous essayons, moi et d'autres, de faire comprendre à je ne sais qui, effectivement que la communication telle qu'elle est faite va droit dans le mur et ne concerne que les initiés et les copains, enfin j'ai écris personnellement au gendre de Jean-Luc Mélenchon qui est soit disant responsable de la communication du PG ou du FdeG impossible de savoir, j'ai envoyé x mail à Jean-Luc Mélenchon, aucune réponse, j'ai écrit au rédac-chef de la lettre confidentielle et hebdomadaire "À Gauche" envoyée aux adhérents uniquement, tout cela en vain, je me suis fait envoyé ballader par le webmaster à juste titre me disant que ce n'est pas sur ce blog que l'on doit traiter de ce sujet, peut-être ! Mais où alors ? C'est plus que flou, c'est le vide sidéral en terme de communication et d'ouverture, aucune organisation digne de ce nom, et des bénévoles partout qui traitent de tout et évidemment de rien.
    Je crois que vous avez raison ces gens là n'ont aucune envie de gagner, je suis très en colère, encore une fois c'est la tchache et les belles promesses à deux ronds qui pourrissent le climat, pour ma part je n'ai guère plus d'illusions, je continuerais à mon petit niveau de me battre, voilà...

  44. ActuAlex dit :

    @Bleupieris - 340
    Premièrement, je suis un peu étonné que votre message reste entièrement en gras. Passons.
    Vous dites que le Front de Gauche serait une force de nuisance s'il n'appelait pas à voter pour le candidat de "gauche" au 2ème tour. Nous voterons effectivement et exclusivement pour un programme véritablement de gauche, donc pour le FdG, 1er et 2ème tour. Nous ne sommes pas responsables des choix des socialistes PS, donc lorsque vous dites "le Front de Gauche devra se retrouver avec le PS au 2e tour des présidentielles", je réponds : non. Et imaginez qu'on vous dise dès aujourd'hui (donc sans condition) : "mais oui bien sur on votera pour le candidat PS au 2ème tour", croyez-vous que le PS modifiera alors son programme pour le mettre vraiment à gauche ? Bien sur que non. Donc, que le PS fasse son travail. Le nôtre est de défendre et de voter pour un vrai programme de gauche. Votons FdG.
    Votre dernière phrase est limite. Si vous nous demandez en plus de ne pas bousculer Hollande, que reste-t-il des débats ? Enfin, essayez de comprendre tout ça svp.

  45. Gilbert Duroux dit :

    305 Gilbert78
    "Pour avoir des idées pour lutter contre le harcèlement journalistique de l'équipe canal+ je suggère de contacter l'association ACRIMED dont l'objet est de se battre contre ces journalistes unanimistes et méprisants. Je n'ai pas de meilleures idées que celles évoquées par les commentaires ci-dessus, mais je pense que l'association ACRIMED connait bien la question et pourrait apporter des solutions".

    Je réponds à un autre Gilbert pour lui dire qu'il ne faut pas confondre les rôles. Je connais un peu l'association Acrimed. Elles se situe, certes, du côté de la gauche de gauche. Elle a déjà eu l'occasion de répondre aux invitations de militants du PG (à Grenoble l'an dernier par exemple). Mais elle n'a pas pour vocation de conseiller tel ou tel sur la façon de se comporter par rapport aux médias. Dans ce domaine, chacun est libre. Rien n'empêche cependant de glaner quelques conseils ou exemples sur son site. Acrimed pose ses propres conditions pour pouvoir intervenir efficacement dans les médias. Elles sont rarement toutes réunies. Ces conditions ne seront pas forcément les mêmes pour un homme politique, qui ne peut pas se priver de certaines tribunes, même si le terrain est parfois piégeux.
    Mais tout ça, Jean-Luc Mélenchon le connait mieux que personne. S'il n'évite pas, parfois, de se faire piéger (comme tout le monde), il me semble que globalement il s'en sort plutôt bien.

  46. QuienSabe_PG66 dit :

    @jean ai marre # 346

    Ni procès d'intention, ni supputations. J'observe, j'écoute et lis, comme vous, mais avec mon regard, sans complaisance, parce que les enjeux sont trop importants pour me l'autoriser.
    Jean-Luc Mélenchon a fait naitre l'espoir chez beaucoup à gauche (la vraie, j'y tiens !) mais, moi aussi j'entends, je vois sur le terrain des "tous pareils" qui commencent à m'échauffer sérieusement les oreilles.

    Notre candidat doit se démarquer de tous les partis qui cautionnent plus ou moins la politique néo libérale actuelle et à venir. Radicalement. S'il ne le fait pas, le FdG aura vécu et les "tous pareils" auront gagné (avec les néo libéraux de tous poils, évidemment).

    @tous, pour ceux qui n'auraient pas reçu le lien des Assemblées citoyennes, le voici.

    Place au peuple !

  47. Ardéchoise dit :

    Je comprends l'inquiétude de certains qui ne veulent pas que le Front de Gauche devienne une "succursale" du Parti Socialiste et qui souhaitent de tous leurs voeux une autre société plus humaine. Mais même si on ne s'intéresse pas aux tactiques politiciennes, on ne doit pas oublier le piège que représente le calendrier électoral. Quelques petites semaines séparent les présidentielles des législatives. Pour les législatives, tous les partis qui ne sont pas du droite ou du centre seront bien obligés de s'accorder s'ils veulent avoir la majorité (je n'ose plus employer le mot "gauche"). Imaginons, comme nous le souhaitons tous ici, que Mélenchon soit élu Président de la République, le Front de Gauche pourra-t-il avoir seul la majorité aux élections législatives? Le temps qui sépare les deux élections sera-t-il suffisant pour engager des négociations entre les partis qui ne sont ni du centre ni de la droite? Je pense que J L Mélenchon anticipe et il a raison. Ce n'est pas lui qui a instauré le calendrier électoral. Il est bien obligé de faire avec.
    Tant que nous n'aurons pas une 6ème république avec d'autres règles du jeu, on n'est bien obligé de s'accommoder des régles actuelles qui consistent à conforter le pouvoir d'un seul homme sur tout un peuple.

  48. ActuAlex dit :

    Je rejoins "jean ai marre" (346). Eh, si la confiance commence à s'effriter, où va-t-on ?! Attention à ne pas mélanger les discours et comportements de Jean-Luc Mélenchon qui s'adressent aux électeurs (PS et autres) qui se reconnaissent dans les valeurs et le programme du FdG (mais qui hésiteraient à voter pour lui), avec un éventuel arrangement FdG - PS. La balance est délicate pour Jean-Luc Mélenchon, mais donnons-lui toute notre confiance et notre soutien. Votons FdG !

  49. laforcedupeuple dit :

    Bien évidemment, je m'associe aux écrits de redline69 et QienSabe PG66 en faisant miens leurs écrits.


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