26oct 11
Courrier aux candidats de gauche
sur la question du nucléaire
Cher François Hollande, chère Eva Joly, chère Nathalie Arthaud, cher Philippe Poutou,
La question du recours à l’énergie nucléaire divise la gauche. Cette situation paralyse la réflexion et l’action sur l’enjeu majeur de notre temps pour l’humanité. Car elle fait perdre de vue l’objectif commun : sortir des énergies carbonées. Notre génération a le devoir de ne pas se laisser enfermer dans l’impasse actuelle. La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant…
Dans ces lignes j’évoque bien sûr les événements qui entourent les sommets européens depuis dimanche. La dramatisation que je note dans la presse a un fond bien réel, même si pour l’instant elle participe surtout de la stratégie de communication de l’Elysée. J’écris avant celui de mercredi et l’intervention du chef de l’Etat jeudi que j’ai l’opportunité de discuter avec d’autres sur le plateau de France 2 jeudi soir. Puis je viens sur l’élection à l’assemblée constituante tunisienne. Mais avant cela un mot sur la reprise du concours « du sang et des larmes » avec une pôle position acquise par surprise par Bayrou alors que Michel Sapin venait de prendre la corde !
Merci à Vincent Deyveaux pour cette série de photos d'un petit village oublié de la région de l'Amour, dans l'extrème-orient russe…
Ce matin, Bayrou a recommencé le concours du plus austère. Section « du sang et des larmes », il prend la première place pour la semaine avec une proposition d’augmentation de la TVA de deux points. Les pauvres disent merci. Et les smicards à qui on prend deux pour cent de leur pouvoir d’achat aussi. Bref, tous les salariés. Evidemment le Medef applaudit et propose d’aller de l’avant ! Bon exemple du fossé qui nous sépare de cette sorte de droite. Bon exemple de ce qui doit être débattu publiquement avec François Hollande qui guigne de ce côté-là : alors, cher François Hollande ? Deux pour cent de TVA en plus ou pas ? La gauche « infréquentable », selon les termes de Bayrou, dit non. Ah ! Autre chose encore. J’ai noté que François Hollande, et le groupe socialiste, ont voté en deuxième lecture le plan de « sauvetage » de DEXIA. Certes après l’adoption d’un amendement bidon. Pourtant en première lecture les socialistes avaient voté contre. Nous avons en mémoire de Journal Officiel les beaux discours de scrogneu gneu sur le sujet. Et hier Michel sapin a annoncé que les 60 000 postes à recruter dans l’éducation nationale annoncés par le candidat Hollande dans la primaire socialiste seront payés par 60 000 retraits ailleurs. Le nombre de fonctionnaires doit rester stable a-t-il précisé. La co-gestion de la crise entre UMP et PS est en marche. « Même poil même bête » dit l’adage guadeloupéen. En est-on là ?
Me voici de retour sur mon banc au parlement de Strasbourg. Ambiance narquoise autour de nous, parmi les gens qui font tourner la maison. Les employés du parlement, les petites mains bien-sûr, viennent de gagner en cassation contre leur employeur. Celui-ci avait décidé de cesser de passer des contrats à durée très déterminée avec le petit personnel. Ils étaient en effet illégaux. A la brutalité illégale l’employeur a préféré la brutalité banalisée. Toutes les petites mains ont été prévenues qu’elles seraient dorénavant embauchées via une agence d’intérim. Ça les a fâchées sévèrement. Les petites mains ont donc entamé une action en justice arguant qu’il ne s’agissait pas de tâches occasionnelles mais pérennes. Pérennes comme le parlement européen lui-même et les sessions parlementaires. Un long parcours de combat. Et victoire à la fin. Le haut lieu des diarrhées anti-sociales de la concurrence européenne libre et non faussée est battu ! Le paradoxe est de voir que c’est la loi de l’Etat-Nation qui protège contre une institution européenne censée être elle-même protectrice. Tout un symbole !
Sur les bancs des parlementaires, par contre, ce n’est pas la joie. Après le sommet européen, même la droite pleurniche. « Comment se fait-il que nous ne sachions rien de ce qui s’est décidé dimanche ? Comment se fait-il que nous apprenions les décisions par la presse » demande-t-on sur tous les bancs. Ces gens-là me donnent vraiment l’impression de découvrir leur propre statut dans le cadre du Traité de Lisbonne. D’autres pleurent à chaudes larmes « comment se fait-il que tout soit décidé par la chancelière et le président ? Où est passé la méthode communautaire ? » Et ainsi de suite. Bien sûr ! Bien sûr ! Ça ne nous a pas empêché de nous sentir utiles ce matin en adoptant un rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 2000/25/CE en ce qui concerne l’application de phases d’émissions aux tracteurs à voies étroites ». Et ensuite nous étions si joyeux d’assumer nos responsabilités en adoptant le rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 97/68/CE en ce qui concerne les dispositions applicables aux moteurs mis sur le marché dans le cadre du mécanisme de flexibilité ». Là, on maîtrisait tout. Mais je suis moqueur ! J’oublie de citer la liste des sornettes libérales, résolutions, déclarations, motions, sans aucune portée législative que nous avions à nous mettre sous la dent. Vous les retrouverez sur mon blog européen.
Après la prise de parole du président Sarkozy, je reviendrai sur ce que je considère comme des capitulations ce dimanche dernier, à l’occasion du sommet européen. Aujourd'hui les conservateurs allemands imposent leurs solutions car Nicolas Sarkozy est tétanisé. Comme il partage les prémisses de madame Merkel, et ses critères de performances économiques, il se sent comme fautif, diminué par les menaces des agences de notation, intimidé par les déclinistes et le parti de la fascination allemande. De leur côté les dirigeants allemands renouent avec une forme d’arrogance dont le journal « Libération » a fait une description assez glaçante. Faut-il se résigner ? Et nous que ferions-nous ? Il faut reprendre la main ! En reprenant l'initiative, la France changerait la donne. Pas de complexe : nous sommes la deuxième économie du continent et nous serons bientôt la première population. L'euro est notre propriété au moins autant qu’aux autres. On ne peut rien sans nous. On peut encore moins contre nous. Il faut travailler à trouver une majorité de pays pour imposer à la Banque Centrale Européenne de prêter directement aux Etats à taux réduit. C'est la solution raisonnable pour stopper immédiatement la crise actuelle. On m’a répliqué que ce serait de la monnaie de singe. Voyons. J’ai posé la question, au hasard d’un déjeûner à l’économiste Jacques Sapir. On sait que je ne suis pas d’accord avec lui sur la sortie de l’euro. Mais j’aime l’entendre et connaître ses analyses. Preuve que je ne suis pas fermé à tout ce qui n’est pas Jacques Généreux. Je lui ai demandé quel serait, à son avis, l’inflation que provoquerait l’injection de cette masse de monnaie dans l’économie ? Selon lui, le rachat par la BCE de la totalité des dettes des pays en difficulté ne conduirait au pire qu'à 5 à 6 % d'inflation ! C’est tout à fait soutenable ! C’est pourquoi j’affirme que la France ne doit plus courir derrière le prétendu modèle allemand. Il se concentre dans un segment étroit de la production de biens intermédiaires. Il se nourrit d’une précarisation sociale considérable, un quart de la population étant sous le seuil de pauvreté. Il repose sur une base démographique vieillissante et un souci rentier qui tourne à l’obsession. Nous les Français, bientôt les plus nombreux et les plus jeunes en Europe devons porter une autre cohérence économique et sociale, basée sur la satisfaction des besoins sociaux. Un modèle qui rassure les productifs plutôt que les marchés. C’est pourquoi il est temps d’organiser la relance de l'activité. C’est notre plan B en quelque sorte ! La hausse des salaires et la réorganisation écologique de la production rétabliraient les comptes publics grâce au progrès des recettes fiscales que l’activité génèrerait. Bref, il faut refuser l'austérité et l’économie de rentier. C’est là qu’est le le pire danger !
Le récit du sommet de dimanche dernier laisse un goût étrange. J’ai lu dans « Libération » une description assez effrayante sous la plume de Jean Quatremer que l’on peut retrouver ensuite sur son blog. J’en cite le début : « Le visage des mauvais jours, Nicolas Sarkozy, entouré de ses conseillers et de ses gardes du corps, traverse en trombe le hall de l’hôtel Amigo, près de la Grand-Place de Bruxelles, s’engouffre dans l’ascenseur et regagne sa suite. Il est 23 h 30, samedi, veille d’un nouveau sommet consacré à la crise de la zone euro. Quelques minutes plus tard, arrivée de la chancelière allemande. C’est une tradition, le couple partage le même hôtel, même s’ils font chambre à part. La délégation allemande loge au 4e, la française au 3e. Angela Merkel souriante, détendue, salue les quelques journalistes présents et s’installe au bar de l’hôtel où plusieurs tables lui ont été réservées. Elle commande un verre de vin blanc et entame une discussion animée avec cinq de ses conseillers. Ça rigole sec. Les deux dirigeants ne semblent pas sortir de la même réunion. » Le récit ensuite surligne cette impression de départ. S’il est vrai, alors il nous en apprend davantage que maintes analyses sur l’état des relations au sommet de l’Europe. Le comportement infatué de soi de la chancelière, son attitude ostentatoirement amusée après la réunion, sa veillée non seulement rigolarde mais très tardive au bar de l’hôtel, tout cela est tout à fait inhabituel à de tels niveaux de responsabilité. C’est fait pour montrer et faire parler. Plus loin le récit de Quatremer aggrave l’impression glauque: «Dans le hall de l’hôtel, Xavier Musca, le secrétaire général de l’Elysée, Fabien Raynaud, conseiller Europe, et Ramon Fernandez, directeur du Trésor, semblent un peu désemparés. Vers minuit, Musca va voir la chancelière et lui parle quelques minutes. Il n’est pas invité à s’asseoir. A 1 heure 15, Merkel et son entourage rigolent toujours. Paris joue l’Europe assiégée, Berlin la cool attitude. «Ils doivent rire de nous», s’inquiète un Français. ». Ah bon ! On en est là ? Mais il est vrai que Nicolas Sarkozy a ouvert le style au cours de cette réunion. Notamment en faisant publiquement des remontrances aux anglais et aux italiens. Ceux là doivent-ils dénoncer l’Europe française ?
Dans l’hémicycle à Strasbourg nous avons eu un retour assez énervé des parlementaires de droite de ces pays. Au hasard du récit de Quatremer on trouve une confidence stupéfiante attribuée à Nicolas Sarkozy : « La France colle donc à l’Allemagne depuis deux ans, de peur de la voir quitter le bateau : «Au début de la crise, la chancelière n’était absolument pas convaincue qu’il fallait sauver l’euro. Maintenant, cela ne fait plus aucun doute dans son esprit», se réjouit-on à l’Elysée. » Ainsi donc en début de partie elle était prête à lâcher l’Euro ! Est-ce que ce n’est pas là une information majeure ? Et maintenant ? Qui nous dit que tout ce qu’elle fait depuis n’est pas une mise en scène du même état d’esprit ? Quatremer va plus loin. Selon lui la chancelière n’est pas libre de ses choix. Au contraire tous sont contraints par les contraintes de politique intérieure. Si bien que les dirigeants français auraient en réalité couru derrière elle. « Il a fallu que la France avale de nombreuses couleuvres, écrit Quatremer, Berlin naviguant à vue entre une coalition gouvernementale gangrenée par l’euroscepticisme des libéraux du FDP et des juges constitutionnels souverainistes. »
Si j’ai fait ce passage par le reportage de « Libération », c’est qu’il apporte un éclairage qui me confirme dans mon intuition. Le moment de la crise mêle très intimement la géopolitique et l’économie. Peut-il en être autrement ? Les soubresauts de la crise financière atteignent les fondements de la société. La crise des sub-primes a failli emporter tout le système. Le sauvetage a été réalisé par des moyens inouïs qui sont la négation des primats du système. D’autres coups s’annoncent. Ils modifieront toute la hiérarchie des puissances. Dans la tempête chaque pays tâche de tirer son épingle du jeu. « Je suis tenue par mes fonctions d’éviter les dommages au peuple allemand, de faire ce qui est bon pour le peuple allemand. C’est ma ligne directrice dans les négociations » a déclaré madame Merkel. Avec cette façon de voir, inconnue du discours irréalistes des dirigeants français, chaque pays agit d’après la vision qu’il a de ses intérêts vitaux de long terme. Et cela quitte à faire porter par le voisin le poids des inconvénients de la situation. Or, sur le vieux continent, les français et les allemands sont dans des phases divergentes. Le projet européen qui les tenait joints en haleine n’est plus à la même place commune dans leur développement respectif. Ce n’est donc pas l’Europe allemande le problème, pour reprendre le titre du journal « La Tribune ».
Je comprends que, dans une négociation internationale, on soit prudent au point de concéder beaucoup et même parfois plus qu’il n’est raisonnable. Mais cela n’a de sens que si l’on sait soi même où l’on veut aller en le faisant. Ce n’est pas ce que je vois dans l’attitude du président Sarkozy. Ou va-t-il ? Que défend-il à part la fumée du bréviaire libéral ? Le problème des nations n’est jamais comptable. C’est un problème politique. Comment desserrer l’étau si l’on ne porte pas un projet alternatif, une offre différente, un axe de rassemblement différent. Et une stratégie et des alliances différentes ? Ce n’est pas seulement donc la pauvreté rustique de la vision d’Angela Merkel qui est en cause. C’est la pusillanimité de celle du président français. L’Europe n’est allemande qu’autant que prévaut le classement du meilleur élève de la classe libérale.
Et la Tunisie ? A l’heure où je préparais cette note mes camarades présents sur place suivaient le recollement des résultats. Je me tenais au courant. Et voici que je reçois du texte. Maintes fois j’ai donné sur ce blog des correspondances des miens qui vont et viennent. Je suis fier de savoir qu’eux aussi vivent souvent le crayon à la main, notent, commentent, analysent en écrivant. Parmi ceux-ci, mon ami Alexis Corbière. Je vous ai déjà renvoyé par lien hypertexte vers son blog bien des fois. Il m’a adressé à ma demande son coup d’œil. Il se retrouvera dans la note qu’il se prépare à poster. J’en ai extrait quelques lignes. J’ai laissé de côté son témoignage au fil des heures. J’ai retenu pour vous son analyse du succès de la liste des religieux puisque c’est ce fait qui polarise l’attention. Mais d’abord la scène du lieu d’où il écrit. « J’écris ce billet, en compagnie des autres camarades de la délégation du PG, Raquel Garrido, d’Alain Chaignon et Lotfi Mzoughi. Alain Billon nous rejoindra tout à l’heure. Nous sommes les seuls représentants d’un parti politique français. Nous sommes au Média Center sur l’avenue Mohamed V de Tunis, dans une salle de presse au milieu de journalistes du monde entier. C’est là que les premiers résultats électoraux vont être délivrés cette nuit. »
Il analyse le vote pour les religieux. Il commence par montrer la force du harcèlement médiatique dont ce parti a bénéficié grâce à tant de chaînes de télévision et radios vouées à la religion. Singulièrement depuis la révolution. Mais il met en garde. Ce n’est pas d’aujourd’hui. « Le « matraquage » idéologique dans les milieux populaires n’est pas né après la révolution de janvier 2011. Il dure depuis des années et faisait en réalité bon ménage avec la dictature du RCD. « Le fer et le baillon », pour reprendre une expression d’un quotidien de Tunis, qui ont régné pendant plusieurs décennies allaient de pair avec le Coran télévisé. Ces prêches cathodiques permanents, déclinés de manière directe ou indirecte, ont été le seul horizon culturel pour des millions de tunisiens. On en paye le prix aujourd’hui. »
« Aussi, il apparaît clairement que le principal argument de Zine Ben Ali depuis 1987 pour le maintien de son régime despotique, à savoir la lutte contre l’islamisme politique, était un leurre. C’est une règle universelle. Il n’y a pas de lutte contre l’islamisme politique sans bataille culturelle. Il ne peut pas y avoir de bataille culturelle sans liberté, et notamment sans liberté d’expression. La lutte contre l’islamisme politique ne peut réellement commencer qu’aujourd’hui. La possibilité d’exercer sa souveraineté politique via l’assemblée constituante était la condition sine qua none. »
« Enfin, la question sociale, les problèmes de chômage, de santé, d’éducation, de redistribution des richesses, qui furent le principal moteur de la révolution citoyenne ont semblé oubliés dans le débat public qui a précédé ce vote. Ces sujets auraient dû être la pomme de discorde entre les formations durant ce vote, mais ils ont a semblé absents, laissant la place à un débat biaisé sur l’identité nationale de la Tunisie, et donc la place de la religion. Pour le petit peuple, la Révolution n’a pas tenu sa promesse. Un doute et une déception s’est installée. Les religieux en ont profité. C’était sans doute une erreur. On ne doit jamais contourner la question sociale et oublier le peuple. » Je partage cette conclusion d’Alexis Corbière.
Devant les résultats soyons paisibles. Trop de commentateurs se réjouiront de pouvoir s’affliger. Trop heureux de montrer que la révolution ne « mène nulle part ». Trop contents de pouvoir faire constater que les pays de culture musulmane ne peuvent produire autre chose que de l’obscurantisme religieux. Nous y opposerons le respect du suffrage universel. Nous soulignerons qu’en dépit de tous les matraquages médiatiques, alors même que 90% de la population est musulmane, 60 % des électeurs n’ont pas choisi la voie de l’islamisme politique. Nous ferons remarquer que 25 à 30% des électeurs ont voté au total pour des listes de gauche et laïque. Dans quel autre pays du Maghreb et du Moyen-Orient cela est-il possible ? Nous soulignerons que par conséquent le problème posé ce n’est pas celui de l’islamisme politique, dorénavant bien connu et délimité. Le problème est celui de l’éparpillement des listes « laïques », la faiblesse de la gauche de transformation voire son inexistence. Dans les faits les maigres scores pour chacune de ces listes, en les éliminant de la répartition des sièges, a produit que 22% des électeurs ne seront pas représentés ! Ce constat n’est pas seulement destiné à produire des regrets. Il s’agit surtout d’aider à penser la suite en prenant la mesure de la responsabilité de chacun. Donner la priorité sur toute autre considération au refus de l’islamisme politique peut conduire à des choix aberrants. La diabolisation ne mène pas plus loin que n’a mené celle du Front national en France. Le régime de Ben Ali se nourrissait de cette sorte de sentiment. L’islamisme politique doit être déconstruit. Cela commence par le fait de ne pas confondre l’islamisme politique et l’islam comme foi personnelle. 60 % des tunisiens font cette différence.
La vraie responsabilité est donc celle de la gauche laïque. Est-elle capable d’offrir une alternative crédible à toute la société ? Nous, ici, l’autre gauche en France, évidemment nous avons aussi des responsabilités. Et même des devoirs, compte tenu du nombre de nos compatriotes qui sont binationaux et du nombre de nos parents et enfants désormais communs. La vie tunisienne est pour nous une affaire de famille, je l’ai déjà dit. Notre façon de traiter et de respecter le rythme et les décisions des citoyens tunisiens est décisive pour nous-même, ici même. Nous devons continuer à défendre les principes auxquels nous croyons pour ici comme pour là-bas. Nous le ferons non seulement sous la règle exigeante du débat argumenté. Mais nous le ferons conjointement. C’est-à-dire que nous allons le faire avec nos homologues tunisiens. Agir de cette façon est une contribution directe au combat démocratique et laïque sur les deux rives de notre mer méditerranée.
jnsp 20
Très intéressant. Il faudrait savoir de quels pays proviennent ces produits intermédiaires. D'Europe ou des pays à bas salaires.
L'image de l'Allemagne peut changer en fonction de la réponse.
Merci.
Nos craintes par rapport à la Tunisie...
D'abord : mêlons-nous de ce qui nous regarde ; les Tunisiens se déterminent, et c'est l'essentiel.
Et après tout, combien a-t-il fallu de temps pour que la Révolution française produise une République ? Sommes-nous aujourd'hui dans une démocratie, c'est à dire dans un régime où chacun a le même pouvoir sur le destin collectif ?
La percée des islamistes ne me plaît pas, mais peut-être que je fantasme sur ce courant, et si je ne fantasme pas, je dis "On ne réussit pas forcément du premier coup". Prendre son sort en mains est aussi quelque choses qui manque à nos sociétés occidentales.
Il est vrai qu'une erreur peut faire très mal et très longtemps : les Iraniens ont cru se libérer ; ils se sont débarrassés de la dictature du Shash et des Anglais. A mon avis, eux savent mieux que quiconque ce qu'est une révolution, ses espoirs et ses dangers. Leur libération est en cours, et depuis longtemps... ils ont même probablement à apprendre à nos prétendues démocraties.
Et ne confondons pas les peuples et leurs représentants...
A mon sens Jeudi il ne faudra pas polémiquer avec les autres intervenants (LePen s'en chargera)mais s'adresser directement aux salariés et à la masse des français en popularisant les propositions du FdG.
@jérôme flon (30)
Ce que vous proposez c'est le modèle existant ! Un petit rappel :
Monsieur Balladur, en 1993, a désindexé les retraites des salaires et les a indexées sur les prix. Cela signifie que les retraités n'ont pratiquement plus jamais d’augmentation jusqu’à la fin de leur vie !
L'inflation aujourd'hui ne ferait pas peur aux rentiers. Les premières victimes seraient les salariés, les retraités, les chômeurs ! Pour les classes populaires l'inflation est un impôt supplémentaire !
Ils n'est pas prévu dans les statuts et les attributions de la BCE de financer ce que vous proposez et les États n'ont plus la maitrise de la monnaie ni du crédit ! Pour modifier les attributions et missions fondamentales de la BCE il faut l'unanimité des 27 pays membres de l'Union. Pour que notre pays et son Etat puissent de nouveau battre monnaie, emrpunter à sa banque centrale (Banque de France) à taux zéro et encadrer le crédit, une seule solution : la sortie de notre pays de l'Union Européenne et de l'Euro et l'abrogation notamment de la loi de Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 !
Bonsoir,
Je ne sais plus sur quelle chaine tv,Bernard Debré éminent urologue et non moins éminent député ump,commente une future augmentation de la TVA:
-Le nanti achète un sac chez Vuitton et le moins riche en "low cost" le montant de la TVA n'est donc pas là même....
C'est vraiment réjouissant de savoir que cet homme ait pu faire des études supérieures....!
@jnsp 15
"... l'Allemagne serait une zone d'assemblage d'éléments chinois valorisé par la réputation de qualité des produits "made in germany"..."
La réalité est plus subtile. Les allemands ont développé des réseaux de sous-traitance très intégrés avec les pays de l'est, souvent limitrophes, avec qui l'histoire a permis de tisser des liens dans le temps, par la langue, la culture, les relations personnelles, la proximité, etc.
D'autre part, il s'agit d'une chaine de co-traitance, où la conception, les méthodes, le suivi qualité de la chaine, et l'assemblage constitue un véritable savoir-faire industriel, complexe et efficace.
Il ne s'agit donc pas d'assemblage de produits chinois avec le marquage publicitaire du logo "Made in Germany", mais d'une compétence fortement intégrée, développée dans le temps, au contraire des délocalisations "brutes" ou cessions que nous pratiquons en France, avec perte des brevets, des qualifications, et de l'outil industriel.
Vous trouverez aisément sur le net de la littérature sur cette organisation allemande de la production.
(ce qui n'enlève rien au débat politique sur la baisse des salaires allemands et le reste...)
@Jean-François91 (34)
Ce que propose Jean-Luc Mélenchon c'est 5 ou 6 points d'inflation. C'est multiplié par 3 l'inflation actuelle de la France ! Ce n'est pas rien ! L'inflation est un impôt pour les pauvres et le salarié, le retraité, le chômeur en seraient les premières victimes et [nous] le feraient payer électoralement ! Je sais que vous allez m'opposer qu'en même temps que les prix augmenteraient les salaires augmenteraient aussi ! Alors à quoi aura servi l'inflation sinon à nourrir l'inflation et à détériorer la capacité de vente de nos produits ? Les grands perdants seront les entreprises (PME-PMI) et les salariés qui devront redoubler d'effort en gain de productivité ! Encore et encore plus trimer !
Je croyais aussi que le Programme Populaire Partagé prévoyait le blocage de certains prix, le blocage des loyers ! C'est un peu contradictoire tout cela non ?
L'économie que vous appelez réelle et que j'appelle productive et bien en serait durablement affectée et nos échanges extérieurs seraient encore plus déséquilibrés avec notamment l'Allemagne mais aussi la Chine ! Donc de la dette supplémentaire !
De plus les taux d'intérêts augmenteraient et pénaliseraient l'investissement donc la production ! Donc donneraient du chômage !
Keynes parle surtout des rentes obligataires et de la nécessité de faire baisser les taux d'intérêt ! Pour Keynes, la baisse des taux d’intérêt des revenus du capital mènerait progressivement à l’euthanasie du rentier, c’est-à-dire à la disparition de la classe des capitalistes oisifs, c’est-à-dire les capitalistes qui touchent des revenus de capital (intérêts, dividendes) sans être eux-mêmes impliqués dans la gestion des entreprises (l’entrepreneur). Cette disparition, se ferait de façon tout à fait pacifique, de façon graduelle, au cours d’une période de transition plus ou moins longue.
Que les partis religieux, qui ne sont pour rien dans le printemps arabe soient vainqueurs, je dirais : normal. Que vont-ils faire de leur victoire, relative puisque ne réunissant que 30% des électeurs, apparemment les plus pauvres, économiquement et intellectuellement ? Ceux qui souffrent tellement qu’ils n’ont plus d’espoir qu’en un dieu miséricordieux à condition de se soumettre aux principes de l’islam. Les religions profitent toujours des guerres, des dictatures, des crises économiques. Toujours. Partout.
Or, il existe aussi une jeunesse instruite, en phase avec le monde moderne, occidentalisée mais qui désire aussi s’affirmer en tant que jeunesse musulmane. Les valeurs de cet Occident qui ont « illuminé le monde » ont été bafouées par les occidentaux eux-mêmes.
Certes, nous vivons dans des états de droit.
Cela ne nous empêche pas de constater que « la raison du plus fort est souvent la meilleure ». Le système économique ultra-libéral, incontournable pour les plus obtus, enrichit et crée des mafias. La presse est surveillée, les fonctionnaires sont décriés par les responsables politiques, la justice est bafouée, la police n’a de valeur que si elle se soumet au clan détenant le pouvoir et l’on ne lui donne aucun moyen pour réduire la délinquance qui sévit d’abord et surtout au sommet.
Nous sommes donc mal placés pour donner des leçons à qui que ce soit.
Par contre, si nous réussissions à renverser les dogmes en place, à recouvrer notre dignité de citoyen, à revendiquer notre fierté de salarié quel que soit le niveau auquel nous intervenons, si nous avions à nouveau confiance en nous-mêmes, alors, nous pourrions nous débarrasser de ces donneurs de leçons qui nous haranguent du haut de leurs tribune, le pantalon sur les chaussures, parce qu’en réalité, ils ne sont que les marionnettes du marché qui les mène profond devant les micros pour nous inviter à nous serrer la ceinture, à faire des efforts, à travailler plus pour gagner moins.
Le temps...
@Jean Louis CHARPAL
Je suis d'accord en parti avec ce que tu dis, la laicité est importante et croit moi une grande partie de ceux qui ont voté nahada (parti à tendance islamique), ne tolérent pas qu'on empiétine sur les libertés des non musulmans, en tunisie on a toujours vécu avec des juifs ou chrétiens. Personellement j'ai eu des profs de confession juives en tunisie durant les périodes des hautes tensions entre palestiniens et israeliens et ca n'a jamais causé probléme à nos concitoyens juifs. Bref on apprendra des erreurs des autres pays, mais surtout il n'y a aucun modéle idéal, à chaque pays de patir le sien :)
Sinon bon courage pour la France pour qu'elle se redresse et redevient un pays encore plus beau qu'avant.
@ Arte
La réalité est plus subtile. Les allemands ont développé des réseaux de sous-traitance très intégrés avec les pays de l'est, souvent limitrophes, avec qui l'histoire a permis de tisser des liens dans le temps, par la langue, la culture, les relations personnelles, la proximité, etc.
Oui, et si je te suis bien, l'Allemagne doit avoir accès à des matières premières moins ou peu chères (je pense au prix du bois par exemple qui ne cesse de grimper) ainsi qu'à une main d’œuvre de "dépannage". Alors ma question est simple : de quoi se plaint-elle ?
Et pourquoi toujours lui courir après alors que la France n'a pas la même situation géographique, sauf à avoir certains de ses principaux bassins économiques très proche des frontières allemandes?
Ce sont des questions peut-être naïves, mais tout de même, on nous rabâche à longueur de temps qu'elle est un modèle alors qu'elle est dans une situation inimitable (sans être enviable) : je ne comprends pas ce paradoxe. S'il est possible de m’éclairer la dessus merci d'avance.
@Arte
"La réalité est plus subtile. Les allemands ont développé des réseaux de sous-traitance très intégrés avec les pays de l'est, souvent limitrophes, avec qui l'histoire a permis de tisser des liens dans le temps, par la langue, la culture, les relations personnelles, la proximité, etc."
C'est drôle en lisant ce premier paragraphe, j'ai eu envie de rire, ne le prenez pas mal, parce que je me souvient de voyages en Pologne et en Tchécoslovaquie et de rencontre avec des gens pour qui les souvenir n'étaient pas spécialement ceux-là, ils étaient... plus martiaux.
Bref, ceci dit vous avez peut être raison mais je pense qu'il était très difficile d'avoir des données exactes sur ce thème, je vais vous donner un exemple, j'ai un voisin ingénieur immigré anglais qui a travaillé il y a quelques années à maquiller des puces chinoises pour les transformer en puce d'origine européenne (c'était très bien payé)je crois me rappeler que c'était pour un système de transmission de l'armée, évidemment ces données ne se trouvent pas dans les statistiques donc ce qui était possible en france il y a quelques années est surement possible dans les lointains pays de l'est. Il faudrait faire une enquête précise mais ce n'est pas à notre portée.
Il me vient un autre exemple, il y a quelques temps j'ai acheté un truc sur internet, lorsque j'ai reçu le paquet j'ai vu que ça provenait de chine avec adresse écrite manuellement et signalé comme cadeau (gift) pensez-vous que ces millions d'objets qui arrivent par le même chemin sont comptabilisés ? Est-il possible de faire ça en grand? À mon avis Oui.
Ceci dit merci pour votre réponse.
Ce flot d'injures et cette condescendance envers la révolution tunisienne sont insupportables. Quand les Américains portent 2 fois sur 3 au pouvoir un parti aux références ouvertement bibliques et rétrogrades, est-ce qu'on incrimine la démocratie ? Et quand nous mêmes avons envoyé 20% de nos suffrages au Front National, notre honte devant le monde était-elle d'avoir voulu la République plutôt que Louis XVI ? Et d'ailleurs, quand est-ce que les bons esprits si préoccupés par les dangers de la "charia" s'intéresseront enfin à nos si chères et tendres pétro-monarchies qui doivent avoir à leur actif, allez, disons une ou deux élections municipales en 20 ans, auxquelles ne participent que les hommes ? Quelle hypocrisie !
Y a peu, Martine Billard était sur LCP à ça vous regarde, j'ai vu ça en zappant. Ce n'était pas pour parler d'écologie, dommage, mais de la crise européenne et l'euro. Comme pour Jacques Généreux, le journaliste coupait copieusement ses phrases, elle en devenait inaudible, mais j'ai pas tout vu. J'espère qu'elle sera invitée pour une prochaine émission en accord avec la planification écologique, ce serait trop demander aux journalistes ? J'espère que demain avec Jean Luc Mélenchon ce sera différent, ne pas sombrer dans un débat stérile, mais s'adresser au plus grand nombre comme l'a si bien dit @53 Dodo30.
Que ce soit Hollande, Bayrou ou encore Sarkozy nous allons avoir droit au discours lénifiant que les Français ne sont ni de droite ni de gauche. Le PS a déja entammé sa reconversion en allant chercher des électeurs au centre. Hollande n'a aucun égard envers le Front de Gauche. Il estime pouvoir être élu sans même accepter le débat public de notre candidat Jean-Luc Mélenchon. Nous devons réafirmer le contraire: la droite et la gauche, ce n'est pas la même chose. Et l'amalgame sera, pour les candidat-e-s, une erreur stratégique qui les mènera à l'échec. Les valeurs d'humanité, de solidarité et de progrés sont à gauche. Ne nous trompons pas, il ne s'agit pas de sauver le 1% des plus riches mais bien de rassurer les 99% de citoyens qui craignent des jours sombres.
Concernant l'inflation, écoutez l'excellente émission de Daniel Mermet "Là bas si j'y suis" sur France Inter dans le cadre d'une série de reportages consacrée à la BCE.
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2265
Bonne soirée
Je pense que Hollande n'a pas de considèration pour le Front de gauche...
Comme l'UMP, il pense convaincre le peuple qu'ils seront avec Sarko, les 2 rescapés du 1er tour de Mai 2012.
Nous avons encore du travail, tous pour les virer !
Ce soir sur Itélé à 23h00 Jacques Généreux a été très clair, toujours pédagogue, il n'a pas été interrompu par les journalistes et il était visible que Yves Thréard (Figaro) et Touati (légérement plus nuancé) approuvaient ses propos.
Bonne soirée
@59 tunisien
Merci beaucoup pour ta réponse. J'aurais été incapable de te dire un seul mot de mon message en tant que Français, car j'aurais eu le sentiment de te faire la leçon, ce que je me suis interdit absolument.
Les hasards de la naissance font que, malgré tout, je suis Français et là, il faut le dire, il n'y a pas de quoi être fier quand on voit ce que le régime sarkoziste + l'ultra libéralisme ont fait de notre pays. Merci pour les souhaits que tu formules.
J'en formule un pour ton pays : j'espère qu'il ne tombera jamais sous la coupe du FMI. Il a besoin de crédits pour son développement. Je n'ai pas de solution toute faite, mais tant mieux si vous pouvez vous en passer, car il ruine tous les pays où il pénètre, les donnent en pâture aux multinationales, corrompt les élites locales, saccage les services publics existant, interdit qu'en soient créés de nouveaux et supprime du paysage toute notion d'intérêt général.
Bon courage et bon vent pour la suite !
Jean-Luc Mélenchon :
"La co-gestion de la crise entre UMP et PS est en marche. « Même poil même bête » dit l’adage guadeloupéen. En est-on là ?"
Excusez-moi, même si c'est sous forme interrogative, mais je trouve que ce n'est pas très sérieux de tenir des propos de l'ordre du blanc bonnet et bonnet blanc alors que vous allez très probablement appeler à voter pour François Hollande au 2ème tour de la présidentielle. Je comprends toutes les bonnes raisons qu'il y a de vouer aux gémonies le parti dit socialiste. Mais il faut être réaliste, même la LCR a toujours fait la différence au moment du 2ème tour. Et quand on est le candidat d'une alliance où le PCF prédomine - un PCF qui n'aspire qu'à refaire l'union de la gauche - on n'a pas beaucoup de marge de manœuvre... Je pense que ça ne sert à rien, ces effets de tribune. Ça ne peut que faire frétiller ceux qui n'ont aucune expérience politique et qui croient sérieusement que vous allez vous abstenir de donner une consigne de vote au 2ème tour. Et ça ne fait pas gagner plus de voix. La radicalité, c'est les actes.
@luc 14
Les 40% d'augmentation ne sont pas allés dans la poche de l'Argentine mais dans celle des spéculateurs.
Concernant ces "émergences" islamistes en Lybie, cela m'amuse. Notre Sarko n'a jamais voulu admettre que la véritable justification de l'intervention de la France en Lybie était d'une part le pétrole et d'autre part le gâteau de 140 milliards de reconstruction que devront se partager les copains (sans oublier les marchands de canons). Effectivement, pour l'opinion publique, il était plus convenant de se positionner en héros de la démocratie (pourquoi pas la Syrie, la Corée du Nord, la Birmanie, le Yemen etc.). Ce qui était moins prévu au programme, c'est que le CNT parlerait "charia" d'entrée de jeu ! Tirs groupés de Marine et des démocrates. Ah, la politique ! Raté.
Autre sujet. Hier il était question de coupe claire dans les indemnités journalières, aujourd'hui d'une nouvelle TVA sur l'alimentaire ! Notre cher Sarko ne sait plus quoi inventer pour pratiquer la politique de "après moi le déluge" destiné à la gauche (ça, on le savait) mais je crois aussi à sa propre famille politique. Cette politique de la terre brûlée commencent à énerver.
Ce soir sur LCP, Guaino a vraiment perdu son flegme face aux journalistes qui posent trop de questions.
Toujours sur LCP, débats autour de la crise qui aurait pu être intéressant s'il avait été plus long (présence d'une représentante du PG (?) très pédagogique mais ce n'est pas Mélenchon. En tout cas c'était toujours mieux que l'économiste PG de "ce soir ou jamais")
@Gilbert Duroux -70-
Parce que vous croyez vraiment qu'il y aura un deuxième tour? Soit, mais vous êtes sûr que ce soit Hollande qui soit là? Et si c'était le candidat du FdG? Dans ce cas de figure, je ne suis pas sûre que Hollande se positionnera pour l'autre gauche, qu'il soit si grand seigneur que ça! Une chose est sûre, si par malheur vous avez raison, j'ai cru comprendre que Mélenchon ne disposerait pas de nos voix, il me paraît un peu trop respectueux pour ça. Et puis, s'il prend ce parti, je ne me sentirai pas l'obligation d'obéir, j'irai voter rien que pour le plaisir de voter blanc. Et oui, mes parents m'ont toujours dit qu'il fallait aller voter, que c'est un droit et que ce droit là, on n'a pas le droit de ne pas l'exercer.
En Tunisie, au bout du compte la fracture ne traverse-t-elle pas comme chez nous, la gauche d'accompagnement et la gauche de transformation?
La constitution à venir est un enjeu essentiel
Si, par exemple, aucun acquis social ne peut être remis en cause dans un sens négatif sans faire appel à referendum..
Chez nous, vous avez raison d'enfoncer le clou sur cette stupéfiante proposition de M Sapin.
J'attends le débat sur France 2 avec impatience
Bon courage à vous
J Luc Pagès
"Vous les retrouverez sur mon blog européen." de Jean Luc Mélenchon
Ce blog je vous encourage tous à le lire (il suffit de cliquer sur "Député pour changer d'europe !" à gauche de la page).
Je vous conseille entre autre comme lecture ou relecture "l'appel aux citoyens indignés de Grèce et d'Europe" en date du 15 juin 2011 et la conclusion pertinente de Jean Luc.
@ Jean-Luc Mélenchon
Cette nuit un accord à l'arrachée est intervenu in extremis pour sauver la Zone euro et donc l'euro. Le MES va régner dans toute sa splendeur ! Le FESF sera porté à 1000 Milliards d'euros pour être en soutien à la Grèce et aux Pays en difficultés comme l'Italie. Les banques privées qui ont finis par plier vont être appelées en renfort avec effacement partielle de la dette Grecque et appel à recapitalisation à la clé ! La Chine qui se lassait ces derniers temps de voir l'Europe incapable de surmonter leur crise financière est appelée en renfort avec sûrement des contreparties non négligeables sur l'avancée de leurs produits sur les marchés européens et dans des prises de participations dans des entreprises puissantes et stratégiques. La Chine, désormais, déjà pieds et poings liés à la dette souveraine Etats-Unienne (bons du trésor US massifs dans leurs tiroirs) elle est maintenant menottée à l'UE et au MES ! Dans quelques mois, il ne serait pas surprenant que la croissance économique Chinoise ralentisse déjà des signes se font sentir dans des certains de production liés avec l'Europe.
La Grèce va pouvoir un peu souffler mais pour combien de temps... ? L'Allemagne semble avoir remporté une victoire à la pyrrhus ! Elle a sauvé ses avantages de court terme d'Euro fort permettant des excédents commerciaux lourds ! Mais ce qui est le grand absent du plan de sauvetage c'est l'économie productive. Les partenaires commerciaux européens de l'Allemagne sont tous en austérité ou en phase de récession ! Donc l'Allemagne à moyen terme sera dûrement frappée !
Il ya quelque chose d'inquiétant à voir, dans ce plan, autant d'énergie et de moyens financiers gigantesques mobilisés pas pour sauver non pas la Grèce mais pour sauver l'euro ! L'économie productive est l'oubliée et donc demain des heures sombres concerneront l'industrie et l'agriculture et je ne parle même pas des nations totalement oubliées !
"L'ombre islamiste plane sur la Tunisie"
Les médias sont unanimes... bien, ça n'interpelle personne, après tout rien de nouveau dans les méthodes et les singeries. Pour ma part, si j'avais été observateur du scrutin en Tunisie, pour les camarades, je serais sorti de mon hôtel "mediacenter", pour faire un travail d'observation de terrain...
Le réflexe pavlovien du cerveau manipulé, islam=islamiste=le Mal, dopé aux dogmes de la Gauche française, religion= le Mal, ne m'étonne pas. ne connaissant pas la Tunisie ni ce parti qui se revendique de l'islam (comme les trois quart des partis européen au pouvoir, la quasi totalité des dirigeants de gauche latino-américain pensent à partir des valeurs chrétiennes).
Ma conception de la liberté me pousse à considérer avec méfiance tout fermeture a priori de l'esprit, à savoir celle qui consiste à dire "rien n'est pensable en dehors de ce qui est écrit dans le livre", mais ceci est valable pour les disciples des prêtres, des iman ou des prêtres laïques du communisme ou du libéralisme.
Ma conception du dialogue et de la démocratie m'oblige à considérer la possibilité de parvenir à un accord, et ceux qui pensent à partir d'une idéologie ou d'une religion sans s'y enfermer, ont raison de s'afficher comme tels, certains principes qu'ils défendent ne m'étant pas étrangers, il nous sera possible de construire l'avenir.
Je ne nie pas les rapports de force et les rigidités dogmatiques, mais nous devons faire le pari qu'elles sont contournables, dépassables par la grande majorité du peuple, le socialisme, ça n'est pas jean-Luc Mélenchon qui nous dit comment faire, c'est nous qui nous servons de lui, s'il accède aux manettes, pour créer les conditions de notre émancipation collective.
Sur la Tunisie, ce que pense Jean-Luc, ça le regarde, pour ma part, j'y voit un problème de fond: la chute des structures du pouvoir dictatorial ne s'accompagne pas d'une transformation révolutionnaire. Le peuple agissant pour mettre à bas le régime n'avait pas les armes pour construire. il laisse faire une élite pour construire à sa place une démocratie de façade. Il est aussi normal que les mouvement religieux, autre forme d'organisation, soient assez structurés pour être capable de participer à une campagne électorale, mais ça n'est pas le cas des citoyens conscients qui ont participé dans la rue à la chute du régime. c'est mieux que rien, mais c'est une farce ! Or "l'humain d'abord" propose la même farce, vide d'imagination quand au processus constituant qu'une nouvelle façon d'exercer nos droits de citoyen exige ! Le Front de Gauche doit voir ce qui se passe pour en tirer des conclusions constructives sur ses propositions: une révolution citoyenne ne peut s'incarner dans une assemblée constituante élue à la proportionnelle. regarder ce qui se passe, des partis, des organisations structurées se disputent les conditions du passage en force, elles font des alliances, elles ne discutent que très peu du fond, la question sociale est évacuée, le texte final a peu de chance de refléter les aspirations profondes de ceux qui étaient prêts à donner leur vie pour la liberté et la démocratie.
Aïe! Ce soir ce sera 3 contre toi Jean-Luc! On y sera, fidèle au poste, c'est le cas de le dire!
Surtout face à la Le Pen, lui faire rentrer ces discours démagos dans la gorge!
Et puis ça effacera peut-être en partie cette impression de malaise face aux sourires condescendants du plateau de Mots croisés quand J.Généreux-le-bien-nommé prenait la parole... Moi je l'ai trouvé très bien ce jour-là!
Comment ce fait-ce que ce débat n'est pas annoncé à l'antenne ?
Merkel et Sarko, rien à dire, juste envie de vomir.....
La Tunisie par contre, ça me parle! Aucune surprise dans le résultat des votes, je suis même étonnée qu'ils n'aient pas obtenu la majorité absolue, tellement le petit peuple me parait acquis à leur cause! Il faut dire qu'ils ont su y faire, aidant les pauvres, se posant en martyrs principaux du régime de Ben Ali, ayant des moyens financiers considérables et une logistique en béton. En face, rien ou presque rien; la Gauche n'a pas su se mettre en ordre de marche et proposer une réelle alternative sociale et économique. Voilà le résultat....
J'aime bien les interventions de Jean-Louis Charpal et bien sur nous aussi (les occidentaux) avons nos religieux dans la sphère politique !
Chinoises, Chinois, la bonne nouvelle c'est pour ceux qui comme moi ne supportent pas les paroles sanguinaires de notre hymne national, désormais c est l'Internationale qui le remplace la Chine "communiste", sauvant le capitalisme sauvage. Marx n'y avait même pas pensé mais nous avons Sarko. Ouf !
La droite enrage en France, enfin ce qu'il en reste. Le PS, qui est d'accord sur tout ou presque ne se couche pas suffisamment contrairement aux socialistes des autres pays d'Europe. Il faut s'interroger sur cette particularité. Elle n'a rien a voir avec la présence des Hamon, Montebourg et compagnie n'ayant aucune influence sur la ligne très libérale de ce parti. Il s'agit en fait de l'existence d'un parti communiste présent et combatif que le PS n'a pas réussi a liquider,en renforçant le camp de la gauche avec le Front de gauche. Les conditions existent pour empêcher le basculement définitif du PS contre les intérêts du peuple de France. Le vote utile en 2012 c'est d’empêcher de boucler le nœud coulant libéral qu'appelle de ses vœux Bayrou qui revient au tous unis contre les peuples a l'image de ce qui se fait en Grèce, en Espagne et ailleurs. Sans Jean-Luc Mélenchon et le FdG, l'avenir serait gravement hypothéqué. Ce qui rassure, c'est de voir la droite perdre son sang froid (Gaino) ce soir, parler après Sarkoshow est déterminant pour éclairer les électeurs qui n'ont confiance et ils ont raison ni dans l'agité ni dans Ouioui notre Papandreou local. Sauvons l'Europe, sauvons la France, virons les, Mélenchons les....
Cela avance.
Ce matin sur France 2, Elie Cohen, économiste certes libéral disait sur les problèmes de l'Europe et de l'Euro la même chose que Jean Luc. Taquin je me disais que le seul sauveur du système c'était Jean Luc avec sa nouvelle politique keynésienne. Au niveau macro économique ils soutiendraient bien Jean Luc mais quand ils regardent leur petit compte personnel ils se disent allez continuons comme cela en imposant mille misère aux peuples, car nous on va survivre et c'est cela l'essentiel. Comme quoi la phrase de la mère de Napoléon a la vie dure "¨Pourvu que cela doure". Quant à Hollande et à son délégué aux médias et au programme, le brave Sapin, on a compris que rien ne changera avec eux ils disent : continuons comme cela pour éviter que les Moody's et consorts baissent notre note. Finalement, e préfère encire Elie Cohen à ces charlatans nullissimes, brevetés de l'ENA. Ce soir rentre dans le lard de ces libéraux primitifs du 19° Siècle : la Pécresse et le Sapin car ils baragouinent les mêmes psaumes surannées. Qu'ils partent tous et qu'on supprime l'ENA où se construit en toute bonne conscience cette absence de pensée unique.
Bonjour à toutes et tous,
L'évolution logique de tout être humain vivant sur cette terre est de s'occuper pour vivre et non pas de vivre pour travailler.
Tant que l'on sait maintenant que le système instauré par l'oligarchie financière (monnaie de singe, société de production et de consommation, lobotomisation des esprits par la puissance médiatique à leurs bottes etc., la révolution est dans les prises de conscience.
Je suis très optimiste car je vois tous les jours plus de gens conscient d'une évolution nécessaire mais qu'ils ont des difficulté à mettre en place à cause des conditionnements passés.
Au delà du fait qu'il faut proposer une activité pour ceux qui veulent s'occuper, il faut surtout travailler à faire en sorte que l'humanité parvienne à vivre dans un système sécure, sain, et harmonieux et c'est un système basé sur le partage des connaissances, la collaboration entre les peuples,d'où est banni tout type de compétition qui le permettra.
La compétition, ancrée dans les esprits dès le plus jeune âge sous toutes les formes (prime de rendement, publicités, sports, notes à l'école, valorisation du matérialisme, et même s'accaparer un lieu comme propriété...), est le mal primordial qui fait prospérer le système économique dans lequel nous vivons actuellement.
Je vois le combat mené par Jean-luc Mélenchon comme un catalyseur d'une réaction en chaîne, un autre catalyseur étant le développement de la communication interactive qui permet de comprendre la manipulation médiatique des évènements mondiaux.
Quoi qu'il en soit le système économique installé petit à petit depuis le moyen-âge arrive au bout de sa logique, il va s'écrouler. Cet écroulement va et est en train de faire beaucoup de victimes et l'on ne peut s'en satisfaire!
Face aux armes de destructions massives que sont chez nous les médias, je pense que Jean-luc Mélenchon devrait pousser encore plus loin commentaires internationaux car je crains...
Voyez la Tunisie, les élections, reflet de la démocratie, mettent majoritairement en place un parti islamiste. Que croyez-vous ? Est-ce le début d’un système démocratique, qui via la « constituante », permettra une pluralité et des divergences d’opinions pour faire progresser le pays ?
Que du contraire, nous assisterons, lentement mais surement, à un aveuglement ordonné des vrais problèmes sociaux, où les valeurs humaines passeront au second plan, la parole divine sera la règle.
La cause des conflits d’identités dans nos pays occidentaux est liée, non pas aux étrangers comme je l’entends trop souvent, mais à la religion et à la finance ! Nous avons une fois de plus la preuve que « l’opium du peuple » est une gangrène qui ne se soigne pas mais qui nous contamine inexorablement, bien que nous soyons au 21ème siècle et que l’éducation aurais dû faire l’apprentissage de la séparation d’une vérité révélée et du respect des valeurs laïques. Là, où des difficultés devraient unir le peuple, la religion les en éloigne ; là, où l’austérité devrait faire réagir le peuple, la résignation s’installe ! Ce ne sont pas les quelques indignés qui feront un changement profond de notre société, il nous suffit pour cela de constater que la visite du pape réuni bien plus de fidèles que de manifestants pour une cause commune, le devenir de nos enfants. Il y aurait tant à dire et à faire que les idées portées par le FdG ne sont que la partie visible de l’iceberg, mais reconnaissons tout de même que le travail de propagande et de manipulation des masses depuis la fin de la seconde guerre mondiale a porté ces fruits, à nous de démontrer qu’un retour à des valeurs humaines n’a rien d’archaïque et notre planète est un paradis en soi.
@komorowski
Taquin je me disais que le seul sauveur du système c'était Jean Luc avec sa nouvelle politique keynésienne.
Désolé de vous contredire mais il ne me semble pas que le programme du FdG soit de sauver le système, mais bien de changer de système justement. Mise à part cela, je ne crois pas qu'Elie Cohen se dise économiste libéral, par contre j'ai lu quelque part, qu'il était un des conseillers économiques de F. Hollande, ça ne devrait pas franchement nous rassurer, mais nous conforter par contre que le PS n'a en rien renié son tournant libéral sur le fond et qu'il n'a plus depuis longtemps de socialiste que le nom. Autre chose je ne pense que vous ayez voulu dire L'ENA où se construit en toute bonne conscience cette absence de pensée unique mais bien l'inverse que l'ENA est bien un des lieux où se construit justement la pensée unique.
Je suis aussi un des signataires de l'appel à un audit citoyen de la dette, j'espère qu'il n'aura échappé à personne qu'un des grands absents de cet appel est le PS !
Bonne journée à tous et bon courage à Jean-Luc Mélenchon pour ce soir, tu seras comme d'habitude seul contre tous
@69duroux
Cette certitude du report de voix me laisse pantois. Si le candidat du 2° tour proposera une vrai politique de gauche, c'est à dire républicaine pour préciser un peu plus, il n'y aura pas de problème effectivement. Si par malheur c'est un candidat social démocrate, nous serons nombreux, très nombreux au PG à s'abstenir, pour ne pas se compromettre. Il y va du respect de notre programme. La question de Jean Luc Mélenchon est très sérieuse. Comme on dit : à bon entendeur, salut !
Une connaissance à moi qui, je crois, vote FN, parlait avec d'autres en donnant des arguments qui, me semblait il, marquaient des points eu égard à leur relative simplicité.
" Depuis l'euro tout augmente. Revenons au franc. Remettons les frontières. Taxons les produits importés à bas cout "
Sur ce dernier points j'étais d'accord avec lui et j'en ai profiter pour dire que ce n'était pas à cause de l'euro, mais du capital qui s'en sert contre les peuples que venait notre malheur.
Que pour cela il disposait d'un outil, le traité de LIsbonne avec une BCE etc etc.
Force est de constater, je n'ai pas remporté totalement la " partie ".
" Et si vous arriviez au pouvoir, tu as l'air de me dire que vous allez contraindre les autres pays à modifier les règles du jeux? " me dit l'un d'entre eux.. Puis il conclu : " C'est croire au papa noel.."
J'ai eu beau parler de l'effet d'entrainement que cela pouvait avoir sur les peuples, je n'ai pas l'impression d'avoir bien convaincu le petit auditoire, nous étions que quatre, contrairement à celui qui défendait les thèses frontistes..
Sur la dette et le rôle néfaste des banques soyons très précis, ne nous contentons pas de grandes généralités. Je vais m'acheter le livre de :Généreux ". Nous on peut ! " C'est bien cela n'est ce pas ?
@ 21 Glières dit:
"L’humain d’abord ! C’est beau, ça fait rêver. Mais nous n’en prenons pas le chemin car il apparaît, jusqu’à présent, qu’on ne veuille pas s’en donner les moyens. Des moyens démocratiques, simples, efficaces, faciles à mettre en œuvre, indispensables pour gagner la présidentielle et pour pouvoir ensuite appliquer le programme humaniste du Front de gauche. (…) Les moyens pour les convaincre et les rassurer sont de redonner au peuple, qui de la gauche à la droite ne forme qu’un seul corps nourri aux valeurs fondatrices de la République française « Liberté, Egalité, Fraternité », la certitude que les réformes ne lui seront pas imposées de force et que le Front de gauche, une fois parvenu au pouvoir, n’accentuera pas la dérive antidémocratique actuelle."
Si vous me le permettez monsieur, je voudrais sans forfanterie de ma part venir vous épauler dans votre propos qui est d'une grande justesse. En effet, si nous (le Front de Gauche et ses composantes) ne savons pas communiquer à l'ensemble du peuple de la gauche à la droite, comme vous dites, notre volonté de lui redonner la parole au travers de référendums proposés par le gouvernement de gauche ou au travers de Référendum d'Initiative Populaire, nous ne gagnerons pas ces élections et il en sera fini de nos idéaux et de la possibilité de changement dans ce pays.
@ Jean-Luc Mélenchon
J'en appel à toi camarade pour que tu réfléchisses au propos qui sont tenu par notre camarade Glières, sont analyse et ses demandes sont pertinentes et de raison, puisses tu en être l'écho, seule ta parole sera prise en compte dans ce maelstrom de promesses imbéciles et illusoires qui fusent de toutes parts, les choses les plus simples sont souvent les plus efficaces, et que peut-il être de plus simple que de rendre cette parole au peuple, parole qui non seulement lui a été confisquée avec l'arrogance que l'on connaît mais qui a de plus été bafouée.
Salut à tous,
Je ne saurai vous conseiller la Conférence Mediapart des économistes attérés (avec F. Lordon et Co), pendant qu'elle était encore dispo.
Ca se trouve ici (super qualité en plus).
Conférence Mediapart des économistes attérés (1h30)
Questions des spectateurs (1h)
Bonjour
Mr Sapin toujours d'attaque pour défendre le libéralisme, s'est inquiété du rôle que jouerai la Chine dans le refinancement de la dette ! Curieuse interrogation alors que ce cher monsieur ne s'inquiète pas par contre de la montée du chômage, du développement de la précarité et d'amener la gauche sur les vrais questions.
En réalité Mr Sapin n'a rien à annoncer ou promette concernant la condition de l'ensemble de la gauche, alors il tape à la marge sur des questions sans importances et qui deviennent franchement risible.
Le PS avec un gars comme Sapin pour fixer la ligne politique çà me fait franchement rire. Dans le billet de Jean-Luc Mélenchon on aborde la question du comparatif de programme. Entre celui de Sapin et de Jean-Luc Mélenchon, il n'y a pas photo !
Sapin vient de se mettre dans le camp des libéraux, dont l'unique projet est la réduction des déficits, quitte à détruire le monde du travail, et accentuer la pauvreté.
Je tire mon chapeau au gens qui votent encore là bas et qui croient en la gauche !
Vivement le débat après le discours de Sarko. Cher Jean-Luc, vous allez être violemment attaqué c'est sûr, j'espère que vos économistes vous auront fourni de bonnes fiches. Moi personnellement, en lisant de tous les côtés, et je ne suis pas économiste, je voulais vous apporter quelques pistes:
1) le FESF devrait être renforcé par un mécanisme multiplicateur qui permettrait à ce fond de disposer de 1000 milliards au lieu des 440 prévus, j'ai lu que ce mécanisme nous rendait vulnérables au marchés (titrisations de type des subprimes?).
2) j'ai lu que Merkel voulait impliquer les créanciers privés pour détruire 50%de la dette grecque, alors que Sarkozy voulait ménager ces créanciers privés en ne restructurant que 21% de la dette grecque et ce, pour protéger les banques françaises. Or, dans les discours de la droite, Sarko veut apparaître comme un sauveur des états, c'est contradictoire.
3) Merkel redoute que le FESF serve à stocker des titres pourris et non des dettes souveraines. A mon avis, il faudrait revoir à fond ces problèmes, nous, on n'y comprend plus rien. Dans vos propos, vous citez souvent l'arrogance allemande, mais attention. Elle est où la réalité vraie ? L'Allemagne ne finance t elle pas 210 milliards d'euros et nous seulement 170 au FESF? Autrement, je suis d'accord avec vous pour que la BCE reprenne la dette souveraine et non ces dispositifs compliqués plus ou moins abandonnés aux marchés financiers. La preuve la chine viendrait au secours de l'Europe avec contrepartie. Laquelle ? On reçoit déjà 20 000 containers par jour, et contrôlés seulement par 5 douaniers ! De tout coeur avec vous pour jeudi soir, j'espère que vous pourrez les aplatir avec des arguments économiques démontrant le double langage de ce pouvoir et l'abomination de cette financiarisation. Mais attention : des faits, pas seulement de l'idéologie.
@ Jean-Luc Mélenchon (encore)
ATTENTION l'avertissement que te donne 40 Vaillant professionnelle de l'audiovisuel (la précision à son importance) n'est pas gratuit, il va même coûter cher, très cher, reste à savoir qui le paiera.
Bien y réfléchir, surtout, merci !
La vie de l'Europe à la sauce sociale-libérale des Sarkozy-Merkel-Zapattero et autres Papandréou est belle !
En effet, l'Europe de Goldman Sachs, qui nous protège par la concurrence libre et non faussée s'est accordée pour
- quémander l'aide chinoise : de la part, de la permière puissance économique mondiale, c'est brillantissime !
- obtenir l'aide d'un pays déjà qualifié de surendetté, la Japon, puisque le ministre des finances japonais, ce matin, déclare que "son pays prendrait des mesures nécessaires pour aider l'Europe à sortir de la crise de l'endettement", il fallait oser, ils l'ont fait !
- soigner nos banquiers qu'on aidera à recapitaliser, pour ne point souffrir de la décôte greque, sans exiger d'autres contreparties que le renforcements des fonds propres et de modérer leur politique de rémunération des hauts cadres dirigeants: allons, messieurs les banquiers, soyez gentils ! On rêve !
- rassurer les marchés grâce aux futures injonctions publiques et vexatoires que la Commission de Bruxelles pourra adresser dorénavant aux mauvais élèves de la classe de la zone €uro : Bonjour l'ambiance à venir entre les pays de la zone Euro ! Pendant qu'ils se chamaillent, le reste du monde continuera à s'enfoncer tranquillement dans la guerre économique et dans l'extrême financiarisation sans se préoccuper de l'état de notre planète ! Bravo !
- consolider l'aillance sympatique entre la Gauche raisonnable et la Droite pragmatique : Rien de tel que d'adresse des félicitations à notre héros espagnol Zapattero : Vivre la souffrance populaire !
Cette Europe là, celle qui s'est réveillée ce matin plus en forme excitée par nos barons Barroso et Van Rompuy, est le Chef d'oeuvre non encore achevée de l'Europe des marchés financiers !
Il y'aura une forte Audience ce soir,
L'émission de ce soir est l'occasion d'apparaitre à tous comme, non pas l'extrêmiste gaucho énervé, mais comme le représentant d'une gauche décomplexée, assumée, raisonnable, responsable, clairvoyante.
L'important est autant l'image que le discourt. il faut se mettre une partie des médias (et de l'opinioin, puisque les médias sont faiseurs d'opinion) dans la poche pour contrebalancer la campagne de décridibilisation/assimilation aux extrême (même de droite) opéré par de nombreux éditorialiste et commentateurs politique endoctriné par le TINA ultra libéral.
Il faut en effet marteler qu'en gros :
il faut défaire ce qui a été fait, à savoir, ôter tout pouvoir aux état sur la finance mondialisée. C'est une liberté qu'on leur a donner, il est faux de dire qu'il est impossible de la leur reprendre. L'Europe est l'espace le plus libérale du monde (les Américains ont tout un tas de méthode protectionnistes (mot tabou chez les libéraux, automatiquement assimilé à "repli sur soit", alors qu'il s'agit de protection, principe raisonnable, dans une guerre économique et financière mondiale), quant au chinois sur le protectionnisme, il ne se gène pas, avec leur monnaie sous évaluée, et leur façon d'imposer au sociétés étrangère de céder leur brevet quand il développe en Chine).
[...]
L'Allemagne, l'Allemagne, l'Allemagne ! Allemagne vertueuse.
Et l'allemand moyen, comment vit-il? Y-a-t-il des pauvres? beaucoup? pas beaucoup?
Le modèle allemand est-il enviable?
Et quelles perspectives pour ce modèle?
Peut-être bon à savoir avant d'envier nos bienheureux voisins.
Le plan Harz4 a réduit le modèle social allemand. 25% de la population vit au seuil de pauvreté(12%chez nous). Les sces publics ont été réduits certes, mais les licenciés du sce public sont en partie obligés de revenir bosser dans ces mêmes services à 1 euro de l'heure pour ne pas perdre leurs indemnités. Donc ces économies sont des arnaques contre la population. La santé, c'est aussi différent: Si vous êtes cardiaque (ALD), vous avez droit à 1 seule visite annuelle chez le spé, les autres visites ne sont pas remboursées, alors vs allez aux urgences si vous avez besoin, ou vous vous payez des assurances. Les allemands consomment moins de médocs, ceux ci sont distribués à la pièce et non par boîte (gâchis évité). Médecines parallèles fortement encouragées
Par contre : la bouffe est 30% moins chère que chez nous. Pas de hypers, juste des superettes accessibles. Le bio est accessible aux populations démunies. L'influence des verts a fortement modifié l'habitat (voire ville de Fribourg, totalement écologisée), autoroutes gratuites, logements moins chers.
Eentreprises, les allemands chassent en "meute". Les grosses parrainent les petites au lieu de les bouffer comme chez nous. C'est pourquoi il existe de nombreuses PME de 300 salariés. Forte coopération entre les 2. Bonne répartition sur tout le territoire "régionalisé". Fort taux de syndicalisation (syndicats par branche moins politisés, mais tout le monde adhère à sa branche). La concertation est meilleure, parce que le rapport de force est plus équilibré. l'Allemagne a digéré l'assimilation de 14 mio de nouveaux citoyens (ancienne RDA). Sans aide de personne.
Ce que dit Kafka est vrai. Beaucoup d'assemblage, mais les pièces sont généralement fabriquées chez ses clients traditionnels de l'Europe de l'est et de l'Europe centrale, pas forcément en Chine.
La politique familiale est moins favorable que chez nous. Les femmes restent donc à la maison pour s'occuper de leurs enfants.
@ kafka62
Pour rebondir sur vos propos, il n'y a pas de modèles exportables, par contre il existe un certain nombre de chose que l'on peut adapter, mais ras le bol d'entendre dire depuis des années, regardez le système allemand et le bon fonctionnement des pays scandinaves, alors oui il y a des expériences à étudier, le seul problème et il est de taille, nos responsables de droites comme ceux du PS nous mentent de manière scandaleuse quand ils préconisent certaines des solutions qui fonctionnent dans ces pays, un bon nombre de solutions fonctionnent sur une règle du donnant/donnant après de longues négociations où tout le monde est partie prenante, notamment dans les pays nordiques, alors oui ça ne règle pas tous les problèmes de fond parceque l'on reste dans un système capitaliste qui devient de plus en plus monstrueux, mais la où le bât blesse c'est quand nos responsables veulent transposer une façon de faire qui marche à peu près correctement dans ces pays là, ils nous prennent pour des crétins car il ne garde de cette transposition que le coté gagnant pour eux et rien pour les autres, bref leur présentation est en apparence la même, mais la réalité de l'application telle qu'ils voudraient la voir est tout autre, donc faire très attention à ce type de discours qui consiste à dire "regardez, ça marche chez nos voisins".
@ 74 Sonia Bastille
Je serais presque tenté de vous applaudir à la première lecture, tant votre analyse est percutante et avouons le pertinente, mais en relisant l'ensemble mon désaccord avec vous subsiste, en voilà les raisons : comme à l'habitude vous soufflez le chaud et le froid, mais cela passe encore, mais vous dites des mensonges et là non cela ne peut pas être relevé.
D'abord le MES n'existe toujours pas en tant que tel, et il est urgent de lutter contre, j'y reviendrais pour dire comment je pense la chose, ensuite vous affirmer des vérités absolues et ceci en gras, de plus, ces vérités n'étant que des probabilités, pourquoi, parce que vous ne voulez pas admettre le système de l'"output", système légal qui mis en place rapidement permettrait à la France, tout en restant dans cette Europe maudite à vos yeux mais tellement vitale pour faire face au USA et à la Chine, de devenir le fer de lance de la rébellion en Europe contre le libéralisme financier, et qui par conséquence entraînerait les autres peuples européens, à commencer par l'Allemagne à ne pas en douter, car si le pays semble bien se porter il n'en est pas de même de son peuple.
Avec l'output la banque centrale française, filiale de la BCE, redevenant la Banque de France pouvant émettre l'Euro franc et lui en déterminant sa valeur de change vis à vis du dollars US, et du Yuan chinois,mais restant stable vis à vis des autres euros, dites moi comment vous créez de l'inflation dans ce cas de figure. Et quand bien même il y avait de l'inflation comme le dit Mr Sapir, cela ne touchera pas le petit peuple d'en bas comme aimait à le dire un certain ministre de droite dont vous partagez étrangement le raisonnement.
Il est à remarquer que personne ne s'offusque du fait que, dans de nombreux pays européens, existe une "Démocratie (?) Chrétienne", qui est même, assez souvent, au gouvernement. Pas de quoi s'en réjouir pour nous, c'est une droite conservatrice qui porte ce nom, mais enfin, ceux qui trouvent cela excellent, pourquoi devraient-ils s'inquiéter d'une "démocratie musulmane"?
@kafka62
Un article dans marianne2 renvoie à une enquête sur l'Allemagne :
La précarité, principale raison du miracle allemand
L'exemple Allemand...
20% de travailleurs pauvres! chiffre officiel de 2010. Combien de plus aujourd'hui?
Pas de salaire minimal = des salaires de 6, 7,800€ ! Elle est belle la vie en Allemagne !
Et pour ceux qui non plus rien, travail obligatoire pour la "collectivité" à 1€ de l'heure !
La liste est longue... C'est ça le modèle allemand.
@ Vaillant # 40
Tu dis :
Dans votre entretien du 18 octobre à Médiapart vous déclarez qu'il ne faut pas s'attaquer aux personnes mais aux idées. Cependant le " 1euro pour se débarasser de Sarko" de Hollande a rempli les bureaux de vote des primaires. Jeudi votre audience sera maximum car les gens mème instruits n'ont pas forcément le temps de s'informer valablement (blog,meeting etc...).
Si vous "ignorez" leur haine de Sarkozy ils se sentiront méprisés.
A mon avis, le Front de Gauche n'a rien à gagner à en rajouter dans la pure et simple opposition à Sarkozy : il faut laisser cela à ceux dont c'est le seul argument électoral. Sarkozy s'est suffisamment employé à se disqualifier lui-même, s'échiner à lui taper dessus nous fait perdre le temps nécessaire à mettre en avant nos propositions. Alors au contraire de toi, je conseille à Jean-Luc de poursuivre dans le même registre : personne n'est assez mal informé pour le suspecter de sympathie envers Sarko, et une petite allusion désabusée à ses pitreries en passant a bien plus de valeur qu'un tir de barrrage sur l'ambulance.
Pour finir, faisons confiance aux citoyens, une grande part d'entre eux s'apprête à nous rejoindre, moyennant que nous, les militants, sachions les y amener.
Chère Sonia Bastille
vous opposez au risque d'inflation si la BCE prêtait directement aux états sans taux d'intérêts, la soufrance des gens de peu.
Quelle différence avec aujourd'hui ou on nous prétend une inflation à 2%, alors que nous savons tous qu'elle plus élevée?
Quelle différence de souffrance des gens de peu, vis à vis des politiques d'austérité qui visent à éponger une dette impossible à diminuer par ces méthodes?
Quand à l'argument majeur, de la BCE qui n'est pas habilité à prêter directement, cela résulte du traité européen.
Ce qui se modifie, d'ailleurs Angela veut modifier le traité européen (pas dans ce sens je vous rassure).
La politique c'est vouloir!