26oct 11

Bayrou et Sapin, Merkel et Sarkozy

Du sang et des larmes, la Tunisie islamiste ? l’Europe allemande ?

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Courrier aux candidats de gauche

sur la question du nucléaire

Cher François Hollande, chère Eva Joly, chère Nathalie Arthaud, cher Philippe Poutou,

La question du recours à l’énergie nucléaire divise la gauche. Cette situation paralyse la réflexion et l’action sur l’enjeu majeur de notre temps pour l’humanité. Car elle fait perdre de vue l’objectif commun : sortir des énergies carbonées. Notre génération a le devoir de ne pas se laisser enfermer dans l’impasse actuelle. La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant…

relai_telecommunicationDans ces lignes j’évoque bien sûr les événements qui entourent les sommets européens depuis dimanche. La dramatisation que je note dans la presse a un fond bien réel, même si pour l’instant elle participe surtout de la stratégie de communication de l’Elysée. J’écris avant celui de mercredi et l’intervention du chef de l’Etat jeudi que j’ai l’opportunité de discuter avec d’autres sur le plateau de France 2 jeudi soir. Puis je viens sur l’élection à l’assemblée constituante tunisienne. Mais avant cela un mot sur la reprise du concours « du sang et des larmes » avec une pôle position acquise par surprise par Bayrou alors que Michel Sapin venait de prendre la corde !

Merci à Vincent Deyveaux pour cette série de photos d'un petit village oublié de la région de l'Amour, dans l'extrème-orient russe…

Ce matin, Bayrou a recommencé le concours du plus austère. Section « du sang et des larmes », il prend la première place pour la semaine avec une proposition d’augmentation de la TVA de deux points. Les pauvres disent merci. Et les smicards à qui on prend deux pour cent de leur pouvoir d’achat aussi. Bref, tous les salariés. Evidemment le Medef applaudit et propose d’aller de l’avant ! Bon exemple du fossé qui nous sépare de cette sorte de droite. Bon exemple de ce qui doit être débattu publiquement avec François Hollande qui guigne de ce côté-là : alors, cher François Hollande ? Deux pour cent de TVA en plus ou pas ? La gauche « infréquentable », selon les termes de Bayrou, dit non. Ah ! Autre chose encore. J’ai noté que François Hollande, et le groupe socialiste, ont voté en deuxième lecture le plan de « sauvetage » de DEXIA. Certes après l’adoption d’un amendement bidon. Pourtant en première lecture les socialistes avaient voté contre. Nous avons en mémoire de Journal Officiel les beaux discours de scrogneu gneu sur le sujet. Et hier habitanteMichel sapin a annoncé que les 60 000 postes à recruter dans l’éducation nationale annoncés par le candidat Hollande dans la primaire socialiste seront payés par 60 000 retraits ailleurs. Le nombre de fonctionnaires doit rester stable a-t-il précisé. La co-gestion de la crise entre UMP et PS est en marche. « Même poil même bête » dit l’adage guadeloupéen. En est-on là ?

Me voici de retour sur mon banc au parlement de Strasbourg. Ambiance narquoise autour de nous, parmi les gens qui font tourner la maison. Les employés du parlement, les petites mains bien-sûr, viennent de gagner en cassation contre leur employeur. Celui-ci avait décidé de cesser de passer des contrats à durée très déterminée avec le petit personnel. Ils étaient en effet illégaux. A la brutalité illégale l’employeur a préféré la brutalité banalisée. Toutes les petites mains ont été prévenues qu’elles seraient dorénavant embauchées via une agence d’intérim. Ça les a fâchées sévèrement. Les petites mains ont donc entamé une action en justice arguant qu’il ne s’agissait pas de tâches occasionnelles mais pérennes. Pérennes comme le parlement européen lui-même et les sessions parlementaires. Un long parcours de combat. Et ecole_du_villagevictoire à la fin. Le haut lieu des diarrhées anti-sociales de la concurrence européenne libre et non faussée est battu ! Le paradoxe est de voir que c’est la loi de l’Etat-Nation qui protège contre une institution européenne censée être elle-même protectrice. Tout un symbole !

Sur les bancs des parlementaires, par contre, ce n’est pas la joie. Après le sommet européen, même la droite pleurniche. « Comment se fait-il que nous ne sachions rien de ce qui s’est décidé dimanche ? Comment se fait-il que nous apprenions les décisions par la presse » demande-t-on sur tous les bancs. Ces gens-là me donnent vraiment l’impression de découvrir leur propre statut dans le cadre du Traité de Lisbonne. D’autres pleurent à chaudes larmes « comment se fait-il que tout soit décidé par la chancelière et le président ? Où est passé la méthode communautaire ? » Et ainsi de suite. Bien sûr ! Bien sûr ! Ça ne nous a pas empêché de nous sentir utiles ce matin en adoptant un rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 2000/25/CE en ce qui concerne l’application de phases d’émissions aux tracteurs à voies étroites ». Et ensuite nous étions si joyeux d’assumer nos responsabilités en adoptant le rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 97/68/CE en ce qui concerne les dispositions applicables aux moteurs mis sur le marché dans le cadre du mécanisme de flexibilité ». Là, on maîtrisait tout. Mais je suis moqueur ! J’oublie de citer la liste des sornettes libérales, résolutions, déclarations, motions, sans aucune portée législative monument_aux_mortsque nous avions à nous mettre sous la dent. Vous les retrouverez sur mon blog européen.

Après la prise de parole du président Sarkozy, je reviendrai sur ce que je considère comme des capitulations ce dimanche dernier, à l’occasion du sommet européen. Aujourd'hui les conservateurs allemands imposent leurs solutions car Nicolas Sarkozy est tétanisé. Comme il partage les prémisses de madame Merkel, et ses critères de performances économiques, il se sent comme fautif, diminué par les menaces des agences de notation, intimidé par les déclinistes et le parti de la fascination allemande. De leur côté les dirigeants allemands renouent avec une forme d’arrogance dont le journal « Libération » a fait une description assez glaçante. Faut-il se résigner ? Et nous que ferions-nous ? Il faut reprendre la main ! En reprenant l'initiative, la France changerait la donne. Pas de complexe : nous sommes la deuxième économie du continent et nous serons bientôt la première population. L'euro est notre propriété au moins autant qu’aux autres. On ne peut rien sans nous. On peut encore moins contre nous. Il faut travailler à trouver une majorité de pays pour imposer à la Banque Centrale Européenne de prêter directement aux Etats à taux réduit. C'est la solution raisonnable pour stopper immédiatement la crise actuelle. On m’a répliqué que ce serait de la monnaie de singe. Voyons. J’ai posé la question, au hasard d’un déjeûner à l’économiste Jacques Sapir. On sait que je ne suis pas d’accord avec lui sur la sortie de l’euro. Mais j’aime l’entendre et connaître ses analyses. Preuve que je ne suis pas fermé à tout ce qui n’est pas Jacques Généreux. Je lui ai demandé quel serait, à son avis, l’inflation que provoquerait l’injection de cette masse de monnaie dans l’économie ? Selon lui, le rachat par la BCE de la totalité des dettes des pays en difficulté ne conduirait au pire qu'à 5 à 6 % d'inflation ! C’est tout à fait soutenable ! C’est pourquoi j’affirme que la France ne doit plus courir derrière le prétendu modèle allemand. Il se concentre dans un segment étroit de la production de biens intermédiaires. Il se nourrit d’une précarisation sociale considérable, un quart de la population étant sous le seuil de pauvreté. Il repose sur une base démographique vieillissante et un souci rentier qui tourne à l’obsession. Nous les Français, bientôt les plus nombreux et les plus jeunes en Europe devons porter une autre cohérence économique et sociale, basée sur la satisfaction des besoins sociaux. Un modèle qui rassure les productifs plutôt que les marchés. C’est pourquoi il est temps d’organiser la relance de l'activité. C’est notre plan B en quelque maison_de_la_culturesorte ! La hausse des salaires et la réorganisation écologique de la production rétabliraient les comptes publics grâce au progrès des recettes fiscales que l’activité génèrerait. Bref, il faut refuser l'austérité et l’économie de rentier. C’est là qu’est le le pire danger !

Le récit du sommet de dimanche dernier laisse un goût étrange. J’ai lu dans « Libération » une description assez effrayante sous la plume de Jean Quatremer que l’on peut retrouver ensuite sur son blog. J’en cite le début : « Le visage des mauvais jours, Nicolas Sarkozy, entouré de ses conseillers et de ses gardes du corps, traverse en trombe le hall de l’hôtel Amigo, près de la Grand-Place de Bruxelles, s’engouffre dans l’ascenseur et regagne sa suite. Il est 23 h 30, samedi, veille d’un nouveau sommet consacré à la crise de la zone euro. Quelques minutes plus tard, arrivée de la chancelière allemande. C’est une tradition, le couple partage le même hôtel, même s’ils font chambre à part. La délégation allemande loge au 4e, la française au 3e. Angela Merkel souriante, détendue, salue les quelques journalistes présents et s’installe au bar de l’hôtel où plusieurs tables lui ont été réservées. Elle commande un verre de vin blanc et entame une discussion animée avec cinq de ses conseillers. Ça rigole sec. Les deux dirigeants ne semblent pas sortir de la même réunion. » Le récit ensuite surligne cette impression de départ. S’il est vrai, alors il nous en apprend davantage que maintes analyses sur l’état des relations au sommet de l’Europe. Le comportement infatué de soi de la chancelière, son attitude ostentatoirement amusée après la réunion, sa veillée non seulement rigolarde mais très tardive au bar de l’hôtel, tout cela est tout à fait inhabituel à de tels niveaux de responsabilité. C’est fait pour montrer et faire parler. Plus loin le récit de Quatremer aggrave l’impression glauque: «Dans le hall de l’hôtel, Xavier Musca, le secrétaire général de l’Elysée, Fabien Raynaud, conseiller Europe, et Ramon Fernandez, directeur du Trésor, semblent un peu désemparés. Vers minuit, Musca va voir la chancelière et lui parle quelques minutes. Il n’est pas invité à s’asseoir. A 1 heure 15, Merkel et son entourage rigolent toujours. Paris joue l’Europe musee_d_tailassiégée, Berlin la cool attitude. «Ils doivent rire de nous», s’inquiète un Français. ». Ah bon ! On en est là ? Mais il est vrai que Nicolas Sarkozy a ouvert le style au cours de cette réunion. Notamment en faisant publiquement des remontrances aux anglais et aux italiens. Ceux là doivent-ils dénoncer l’Europe française ?

Dans l’hémicycle à Strasbourg nous avons eu un retour assez énervé des parlementaires de droite de ces pays. Au hasard du récit de Quatremer on trouve une confidence stupéfiante attribuée à Nicolas Sarkozy : « La France colle donc à l’Allemagne depuis deux ans, de peur de la voir quitter le bateau : «Au début de la crise, la chancelière n’était absolument pas convaincue qu’il fallait sauver l’euro. Maintenant, cela ne fait plus aucun doute dans son esprit», se réjouit-on à l’Elysée. » Ainsi donc en début de partie elle était prête à lâcher l’Euro ! Est-ce que ce n’est pas là une information majeure ? Et maintenant ? Qui nous dit que tout ce qu’elle fait depuis n’est pas une mise en scène du même état d’esprit ? Quatremer va plus loin. Selon lui la chancelière n’est pas libre de ses choix. Au contraire tous sont contraints par les contraintes de politique intérieure. Si bien que les dirigeants français auraient en réalité couru derrière elle. « Il a fallu que la France avale de nombreuses couleuvres, écrit Quatremer, Berlin naviguant à vue entre une coalition gouvernementale gangrenée par l’euroscepticisme des libéraux du FDP et des juges constitutionnels souverainistes. »

Si j’ai fait ce passage par le reportage de « Libération », c’est qu’il apporte un éclairage qui me confirme dans mon intuition. Le moment de la crise mêle très intimement la géopolitique et l’économie. Peut-il en être autrement ? Les soubresauts de la crise financière atteignent les fondements de la société. La crise des sub-primes a failli emporter tout le système. Le sauvetage a été réalisé par des moyens inouïs qui sont la négation des primats du système. D’autres coups s’annoncent. Ils modifieront toute la hiérarchie des puissances. Dans la tempête chaque pays tâche de tirer son épingle du jeu. «  Je suis tenue par mes fonctions d’éviter les dommages au peuple allemand, de faire ce qui est bon pour le peuple allemand. C’est ma ligne directrice dans les négociations » a déclaré madame Merkel. Avec cette façon de voir, inconnue du discours irréalistes des dirigeants français, chaque pays agit d’après la vision qu’il a de ses intérêts vitaux de long terme. Et cela quitte à faire porter par le voisin le poids museedes inconvénients de la situation. Or, sur le vieux continent, les français et les allemands sont dans des phases divergentes. Le projet européen qui les tenait joints en haleine n’est plus à la même place commune dans leur développement respectif. Ce n’est donc pas l’Europe allemande le problème, pour reprendre le titre du journal « La Tribune ».

Je comprends que, dans une négociation internationale, on soit prudent au point de concéder beaucoup et même parfois plus qu’il n’est raisonnable. Mais cela n’a de sens que si l’on sait soi même où l’on veut aller en le faisant. Ce n’est pas ce que je vois dans l’attitude du président Sarkozy. Ou va-t-il ? Que défend-il à part la fumée du bréviaire libéral ? Le problème des nations n’est jamais comptable. C’est un problème politique. Comment desserrer l’étau si l’on ne porte pas un projet alternatif, une offre différente, un axe de rassemblement différent. Et une stratégie et des alliances différentes ? Ce n’est pas seulement donc la pauvreté rustique de la vision d’Angela Merkel qui est en cause. C’est la pusillanimité de celle du président français. L’Europe n’est allemande qu’autant que prévaut le classement du meilleur élève de la classe libérale.

Et la Tunisie ? A l’heure où je préparais cette note mes camarades présents sur place suivaient le recollement des résultats. Je me tenais au courant. Et voici que je reçois du texte. Maintes fois j’ai donné sur ce blog des correspondances des miens qui vont et viennent. Je suis fier de savoir qu’eux aussi vivent souvent le crayon à la main, notent, commentent, analysent en écrivant. Parmi ceux-ci, mon ami Alexis Corbière. Je vous ai déjà renvoyé par lien hypertexte vers son blog bien des fois. Il m’a adressé à ma demande son coup d’œil. Il se retrouvera dans la note qu’il se prépare à poster. J’en ai extrait quelques lignes. J’ai laissé de côté son témoignage au fil des heures. J’ai retenu pour vous son analyse du succès de la liste des religieux puisque c’est ce fait qui polarise l’attention. Mais d’abord bibliotheque_du_villagela scène du lieu d’où il écrit. « J’écris ce billet, en compagnie des autres camarades de la délégation du PG, Raquel Garrido, d’Alain Chaignon et Lotfi Mzoughi. Alain Billon nous rejoindra tout à l’heure. Nous sommes les seuls représentants d’un parti politique français. Nous sommes au Média Center sur l’avenue Mohamed V de Tunis, dans une salle de presse au milieu de journalistes du monde entier. C’est là que les premiers résultats électoraux vont être délivrés cette nuit. »

Il analyse le vote pour les religieux. Il commence par montrer la force du harcèlement médiatique dont ce parti a bénéficié grâce à tant de chaînes de télévision et radios vouées à la religion. Singulièrement depuis la révolution.  Mais il met en garde. Ce n’est pas d’aujourd’hui. « Le « matraquage » idéologique dans les milieux populaires  n’est pas né après la révolution de janvier 2011. Il dure depuis des années et faisait en réalité bon ménage avec la dictature du RCD. « Le fer et le baillon », pour reprendre une expression d’un quotidien de Tunis, qui ont régné pendant plusieurs décennies allaient de pair avec le Coran télévisé. Ces prêches cathodiques permanents, déclinés de manière directe ou indirecte, ont été le seul horizon culturel pour des millions de tunisiens. On en paye le prix aujourd’hui. »
« Aussi, il apparaît clairement que le principal argument de Zine Ben Ali depuis 1987 pour le maintien de son régime despotique, à savoir la lutte contre l’islamisme politique, était un leurre. C’est une règle universelle. Il n’y a pas de lutte contre l’islamisme politique sans bataille culturelle. Il ne peut pas y avoir de bataille culturelle sans liberté, et notamment sans liberté d’expression. La lutte contre l’islamisme politique ne peut réellement commencer qu’aujourd’hui. La possibilité d’exercer sa souveraineté politique via l’assemblée constituante était la condition sine qua none. »
 « Enfin, la question sociale, les problèmes de chômage, de santé, d’éducation, de redistribution des richesses, qui furent le principal moteur de la révolution citoyenne ont semblé oubliés dans le débat public qui a précédé ce vote. Ces sujets auraient dû être la pomme de discorde entre les formations durant ce vote, mais ils ont a semblé absents, laissant la place à un débat biaisé sur l’identité nationale de la Tunisie, et donc lap1100048 place de la religion. Pour le petit peuple, la Révolution n’a pas tenu sa promesse. Un doute et une déception s’est installée. Les religieux en ont profité. C’était sans doute une erreur. On ne doit jamais contourner la question sociale et oublier le peuple. » Je partage cette conclusion d’Alexis Corbière.

Devant les résultats soyons paisibles. Trop de commentateurs se réjouiront de pouvoir s’affliger. Trop heureux de montrer que la révolution ne « mène nulle part ». Trop contents de pouvoir faire constater que les pays de culture musulmane ne peuvent produire autre chose que de l’obscurantisme religieux. Nous y opposerons le respect du suffrage universel. Nous soulignerons qu’en dépit de tous les matraquages médiatiques, alors même que 90% de la population est musulmane, 60 % des électeurs n’ont pas choisi la voie de l’islamisme politique. Nous ferons remarquer que 25 à 30% des électeurs ont voté au total pour des listes de gauche et laïque. Dans quel autre pays du Maghreb et du Moyen-Orient cela est-il possible ? Nous soulignerons que par conséquent le problème posé ce n’est pas celui de l’islamisme politique, dorénavant bien connu et délimité. Le problème est celui de l’éparpillement des listes « laïques », la faiblesse de la gauche de transformation voire son inexistence. Dans les faits les maigres scores pour chacune de ces listes, en les éliminant de la répartition des sièges, a produit que 22% des électeurs ne seront pas représentés ! Ce constat n’est pas seulement destiné à produire des regrets. Il s’agit surtout d’aider à penser la suite en prenant la mesure de la responsabilité de chacun. Donner la priorité sur toute autre considération au refus de l’islamisme politique peut conduire à des choix aberrants. La diabolisation ne mène pas plus loin que n’a mené celle du Front national en France. Le régime de Ben Ali se nourrissait de cette sorte de sentiment. L’islamisme politique doit être déconstruit. Cela commence par le fait de ne pas confondre l’islamisme politique et l’islam comme foi personnelle. 60 % des tunisiens font cette différence.

La vraie responsabilité est donc celle de la gauche laïque. Est-elle capable d’offrir une alternative crédible à toute la société ?  Nous, ici, l’autre gauche en France, évidemment nous avons aussi des responsabilités. Et même des devoirs, compte tenu du nombre de nos compatriotes qui sont binationaux et du nombre de nos parents et enfants désormais communs. La vie tunisienne est pour nous une affaire de famille, je l’ai déjà dit. Notre façon de traiter et de respecter le rythme et les décisions des citoyens tunisiens est décisive pour nous-même, ici même. Nous devons continuer à défendre les principes auxquels nous croyons pour ici comme pour là-bas. Nous le ferons non seulement sous la règle exigeante du débat argumenté. Mais nous le ferons conjointement. C’est-à-dire que nous allons le faire avec nos homologues tunisiens. Agir de cette façon est une contribution directe au combat démocratique et laïque sur les deux rives de notre mer méditerranée. 

 


319 commentaires à “Du sang et des larmes, la Tunisie islamiste ? l’Europe allemande ?”
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  1. cooltrane dit :

    Désolé pour ceux qui ne comprennent pas un certain nombre de propos tenus ici et là sur ce blog,
    @hêtre-cyprès et Alexis laurent

    A un moment donné, il faut appeler un chat un chat comme le dit la sagesse populaire, beaucoup ici, et ils le disent, cherchent sur ce blog des arguments pour convaincre, ses proches et /ou collègues de travail, alors comme moi et tant d'autres, je le suppose, nous allons sur les liens disséminés dans les discussions, voir des avis "éclairés" comme les blogs et les vidéos des économistes atterrés, par exemple, et très souvent, quand on cherche à comprendre pourquoi nous en sommes là, il est fait référence (pas seulement) à Maastricht, au TCE devenu le traité de Lisbonne etc. Or quel est le seul parti de "gauche" qui a fait tout ce qu'il fallait pour aller dans ce sens là sinon le parti socialiste, et le virage libéral de 83, c'est qui ? Bon, alors le FdG défend des positions qui sont diamétralement opposées au PS, vous trouvez manuel Valls fréquentable ? ! Et le FMI dirigé par un certain DSK, promu pour être le candidat du PS vous l'avez oublié. Et il ne faudrait plus parler de ce dont le parti socialiste est responsable, et faire comme si il n'avait pas sa part de responsabilité dans la situation actuelle, je suis désolé les faits sont têtus, alors je trouve pour le moins étonnant de lire certains propos appelant à plus de retenu par rapport au PS, je rejoins je ne sais plus quel internaute parce que je le dit aussi, depuis pas mal de temps, autour de moi, si Hollande, et sa clique, viennent au pouvoir, c'est un boulevard pour Marine Le Pen en 2017. Maintenant le PS c'est une chose, mais ses militants et sympathisants une autre et c'est ceux-la que nous devons convaincre, de la justesse de nos positions.

  2. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 125 - Alexis Laurent
    "L'incroyable litanie "le PS n'est plus un parti de gauche", /.../ montre que si le PS n'est plus ce qu'il était, la gauche radicale, elle, n'a pas changé et ne parviendra jamais à incarner une gauche de gouvernement tant qu'elle se complaira dans son discours gauchiste et sectaire. Je repars déçu."

    De mon côté je ne vois pas ce qu'il y a de gauchiste et sectaire à prévenir nos concitoyens de l'impasse Hollande.
    Je crois qu'il s'agit plutôt de légitime défense et d'intérêt public, car de la nouvelle déception populaire à laquelle ce parti nous entraînerait irrémédiablement, compte tenu de ses positions économiques actuelles, la Gauche toute entière ne se relèverait pas cette fois-ci avant très longtemps. Laissant un boulevard aux thèses du FN.
    Prévenir contre un vote "Papandréou" en France, et compte-tenu des performances de ce modèle en Grèce, n'est-ce pas plus utile que néfaste ? Le dire et répéter haut et fort avant qu'il ne soit trop tard, n'est-ce pas plus raisonnable que sectaire ?
    Voter utile pour perdre, mort de rire...

  3. ermler dit :

    @138 Gilbert Duroux

    Je maintiens que la question (réglée) du 2e tour est anecdotique et que - contrairement à ce que tu souhaites - elle ne doit en rien nous faire ignorer les convergences établies entre l'UMP et Le PS, notamment sur le "traitement de la crise" où ils sont en effet "bonnet blanc et blanc bonnet". Appeler à voter Chirac au 2e tour en 2002 ne nous à pas empêché de dire "pis que pendre" de lui, par ailleurs. Alors, le coup de la mise en "sourdine" au nom de 2e tour, très peu pour moi !
    Par ailleurs, je n'ai rien "décidé" et ne suis l'arbitre de rien. J'exprime mes convictions, comme toi, avec parfois, un peu d'exaspération (mais pas plus que toi). Je ne vise donc - pas plus que toi - à un carrière de "dictateur". Faudrait peut-être songer à garder la bonne mesure des choses quand on débat.

  4. laforcedupeuple dit :

    Je vois mal la redistribution des richesses se faire de manière spontanée et dans la bonne humeur…

  5. antigone dit :

    @152 le Prolo du Biolo
    Vous avez raison. C'est ce travail pédagogique qu'il faut faire et c'est vital de le dire, car les libéraux sociaux (sic) ont semé une grande confusion à gauche. Le choix doit être explicité pour qu'il puisse se faire en conscience. De plus ce n'est pas être "gauchiste" que de le révéler. Cela fait des années que le PS accuse de gauchisme ceux qui disent que le cheval de Troie libéral était entré dans la gauche entraînant avec ses gros sabots tous les renoncements que nous connaissons.
    Et si nous étions gauchistes nous serions au NPA = CQFD.
    Le fait même que le FdG existe, c'est qu'il y a une alternative au libéralisme... à gauche.

  6. Doudou dit :

    Hier soir sur LCP, l'émission sur la crise de l'Euro, avec Martine Billard, était d'un autre niveau que ce soir avec Sarko.
    Seule Noëlle Lenoir la copine à Fabius, défendait (faiblement) l'Europe du Traité de Lisbonne.

  7. marechal dit :

    Tous les commentaires des intervenants vont trop vite pour moi ce soir, pas le temps de vous lire tous et j'en suis désolé, malgré quelques éclaircissements plus que notable sur la situation Allemande, que j'ai bien tenté de suivre.
    Comme un quidam d'auto-entrepreneur parmi d'autres, je reviens à l'instant d'un rendez-vous "d'affaire" dans un café parisien, et que vois- je à l'encontre de nos réunions citoyennes autour d'un écran ? Nicolas Sarkozy écouté en bloc par quelques autres quidams.
    J’espère que dit comme cela, mon message paraîtra plus clair, il n'est question en rien d'insulter qui que soit ou de jouer les caïds, mais passons. Bref, dit simplement et sans querelle inepte, c'est pas gagné les amis.
    Ceci est simplement un petit post d'encouragement pour Jean-Luc Mélenchon et rien d'autre, un passage d’énergie comme une poignée de main si possible...
    Sachez tous que notre camarade n'a pas finit d'en baver, (et nous non plus d'ailleurs), la contre-attaque de BFM et consort qui passe à longueur de journée dans quelques uns de nos futurs lieux de fortune, me semble latente malgré que notre porte parole ait trouvé la juste riposte (eh oui, des réunions de droites s'organisent d'elles-même aux bistrots pour qui veut et peut vérifier ce drame et séances d'hypnoses actuels)...
    Amitiés militantes aux têtes de pioches...

  8. @103:

    Non seulement, comme le rappelle 107, les chrétiens ne sont pas à l'origine de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, non seulement ils ont lutté pied à pied et farouchement contre cette séparation, mais une fraction non négligeable d'entre eux continue à faire pression, très violemment parfois, pour obliger tout le monde (et pas seulement leurs ouailles) à respecter LEURS principes moraux, sur l'avortement volontaire, sur le mariage homosexuel, et j'en passe.
    Les Tunisiens non religieux, ou ceux qui, quoique religieux, ne souhaitent pas imposer leur foi à tous, feront, je l'espère, le ménage chez eux. Occupons nous du nôtre, et, par exemple, de ces ahuris qui viennent réciter le rosaire aux portes de nos hôpitaux, espérant culpabiliser et intimider les femmes qui viennent avorter comme la loi le prévoit. Sans compter les pressions occultes auxquelles nous devons que, malgré la loi, notre liberté sur ce point est menacée.

  9. Hold-up dit :

    Bravo Jean - Luc Mélenchon. Le message sur la VI° république est enfin passé. Vive la VI° république. De l'air !
    Politiquement, il faut coupler la sortie du Traité de Lisbonne qui nous enchaîne à l'invention populaire d'une 6° république par l'intermédiaire d'une constituante. Que Se Vayan Todos ! En six mois sur fond de crise internationale il faut oser ! Osons. Mélenchon, Présidons !

  10. l.klein dit :

    @JLMélenchon

    Je me faisais une joie que vous puissiez faire entendre votre voix durant le débat de ce soir. Mais hélas il ne m'en reste qu'une désagréable impression de confusion et d'agitation excessive! A couvrir sans cesse les propos de vos interlocuteurs, vous noyez votre discours et n'êtes plus audible.

  11. alain37 dit :

    Bravo Mr Mélenchon du débat et encore du débat, clair limpide, respectueux,et ferme + le sourire.
    A très bientôt.

  12. JM77 dit :

    Contrairement à ce que certains pensaient sur ce blog ce n'était pas Jean-Luc Mélenchon contre les 3 autres (j'aurais aimé...) mais Le Pen contre Pécresse/Valls et notre candidat au milieu de tout ça.
    Problème pour la campagne : être assimilé par Le Pen comme Européiste comme l'UMP et les PS parcequ'on n'est pas favorable à la sortie de l'Euro! Notre réponse ne peut-être l'harmonisation sociale et le SMIG européen dite comme ça en trente secondes, de plus ça rappelle de mauvais souvenirs (Maastricht et l'argumentaire socialiste d l'époque il y a plus de vingt ans si je compte bien).
    Une fois de plus dans ce genre de débat notre position sur l'Europe est incompréhensible pour le citoyen qui n'a pas lu Généreux et au final peut revenir dans sa tête l'européiste comme les copains.
    Il serait peut-être bon de préciser que le PC a voté contre Maastricht et qu'en cas de sortie de l'Euro on saurait faire (Cf Sapir) mais la encore en trente secondes...

  13. helder dit :

    Vous êtes sûr que c'était un débat? Entre le monologue manichéen et barbant de Le Pen, et l'obligation pour JL Mélenchon de s'imposer quasi-systématiquement pour se faire entendre tout en sachant que lorsqu'il répondait aux questions sur le financement des salaires et l'augmentation des salaires, ceux qui dirigeaient le débat tentaient obstinément de passer à un autre sujet. Quelques points de convergences avec Valls sur l'éducation, mais peu sur les programmes respectifs du Front de Gauche et du PS a été en fait développé. Quant à Pécresse, elle m'a donnée l'impression qu'elle avait préparé et appris un discours avec le débat, la langue de bois en plus...
    JL Mélenchon a été clair sur ses propositions et déclarations au cours du débat - du moins de mon point de vue- , mais au vu du temps effectif qui lui a été accordé, qu'est-ce qu'il en sera retenu par ceux qui l'ont écouté?

  14. Très bonne prestation de Jean-Luc Mélenchon. Je constate que de plus en plus de gens viennent sur les positions du Front de Gauche. Jubilatoire de voir l'expert ultra libéral de service dire de l'accord avec l'Allemagne qu'il s'agit d'une rustine qui va gagner un peu de temps - quelques jours (sic) - mais ne résoudra rien.

    Les participants étaient assez nombreux, mais Jean-Luc a quand même eu la possibilité de dire l'essentiel.Il aura d'autres ocasions de pouvoir développer les propositions du FdG de façon plus exhaustive. Mais il se confirme que depuis quelque temps, notre porte parole a franchi une étape; il est désormais admis comme interlocuteur légitime et n'a plus à se battre pour exister médiatiquement.

  15. JM77 dit :

    Petite précision : dans le post 162, je parle de LePen contre Valls/Pécresse je parle du positionnement que LePen a réussi à établir sur le plateau car bien sur Péresse/Valls n'ont pas débattu avec elle...
    Un avant gout de la campagne de Hollande : attaques uniquement contre l'UMP (rien contre le FN on laisse ça aux autres - nous ce soir en l'occurrence -)

  16. cooltrane dit :

    @ hold-up et alain37, désolé, j'aurais aimé qu'il en soit autrement, mais je partage l'avis l.klein le débat de ce soir était confus et totalement inaudible pour le citoyen lambda, il ne ressort qu'une chose, par contre elle est d'importance c'est que la plupart des intervenants ont dit et expliqués que le sommet de l'europe et l'accord qui a eu lieu n'est qu'une rustine et ne règle en rien les problèmes de fond et ça ce n'est pas rien parce que Sarkozy ne peut plus apparaitre comme le sauveur, de ce coté là c'est raté et Pecresse était bien seule pour défendre son action......... C'est le seul point positif de ce débat.

  17. thierryjay93 dit :

    A propos du débat de ce soir, Jean-Luc Mélenchon a su s'imposer, émettre des idées fortes et à être central dans le débat.

    Par ailleurs, sa capacité à tordre les simplismes libéraux, les figures nationalistes Le Peniste, à obliger le représentant droitier du PS à gauchiser ses propres positions tout en affirmant sans complexe des propositions alternatives peuvent avoir amené des téléespectateurs a modifié, positivement, leur jugement à l'égard du candidat Mélenchon.

    Enfin, sa maîtrise incontestable des dossiers et sa capacité à élever et à dominer les débats rendent plus que jamais indispensables nécessaires l'appel à d'autres débat. A cet égard, son argumentation sur la nécessité pour un Président en exercice d'être candidat, à un moment de conjonction de tant de crises majeures, afin de favoriser les débats, était particulièrement pertinente.

    Bravo Jean-Luc Mélenchon !

  18. Michel Matain dit :

    Ce soir presque tous les participants à la discussion post-Sarkozy ont à un moment ou à un autre fait référence à Jean-luc Mélenchon, que ce soit Vals, Morin, Le Pen... Notre candidat est en train de devenir le véritable centre du débat politique national. Ce soir le candidat du Front de Gauche a marqué des points et est en train de devenir incontournable.

    D'ici peu, l'autre débat ne sera pas de savoir si nous, vraiment à gauche, appliquerons la discipline républicaine au second tour, il sera d'obliger le PS à dire clairement que s'il arrive derrière nous il votera pour nous. Ca n'est pas encore gagné mais encore quelques débats comme ce soir et ça le sera.

    Bravo Jean-Luc !

  19. Berdagué dit :

    Très difficile ce genre de débats...encore une fois 2 "journalistes" et un "expert" interrompent notre candidat, vivement des dèbats intelligibles,vifs pourquoi pas mais pas en cacaphonie comme ce soir.
    Peut-ètre exiger que la présence du candidat soit respectée dans sa personne de citoyen Républicain pour une Sixème République de Révolution Citoyenne avec un Programme non seulement qui tient la route mais est incontournable pour se sortir de cette europe du capital de droite extrème contre les Peuples.
    Ce soir nous étions très nombreux devant cette agence américaine qui ose noter notre pays pour les intèrets de l'empire US, nous pourrions le noter cet empire triple zéro en solidarité avec le mouvement des 99% Américains.
    Vive le Front de Gauche, nous avons un boulot immense devant nous, sur le terrain l'acceuil de nos compatriotes est très attentif et ne peut que monter en puissance.

  20. Jean Jolly dit :

    Je viens de regarder comme un bon nombre l'exploit de la connerie télévisée, merci de t'être sorti de ce bourbier sans encombre... le piège étant trop flagrant.

  21. le Prolo du Biolo dit :

    Le débat de ce soir sur la 2 :

    Conditions déplorables, tout le monde parle en même temps, on n'entend plus rien, et les animateurs lèvent un doigt impératif pour passer la parole ailleurs sans même attendre la fin de la première phrase... Pas l'idéal pour exprimer une idée et la faire comprendre. Mais bon, un flash par ci, un flash par là, c'est toujours ça de pris...

    Il semble en tous cas que le succès de la campagne sur les médias ne viendra pas de ce genre de brouhahas informes, mais plus de duels en face à face, calmes et règlementés.

    Et surtout des événements que nous tous pourrons organiser sur le terrain. La "propagande événementielle" comme on dit chez les "pros", qui crée le choc et fait courir les journalistes sans qu'on ait besoin de les appeler et qui fait le buzz sans que ça coûte un sou du budget de campagne.

  22. ddmm dit :

    Le débat sur France2: Trés joli match!
    ... Dites moi si j'ai raison oui ou non... Et on entendit les mouches voler. BUT de JL. Mélenchon!

  23. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    De l'intervention du Président de la République, je retiens que ce dernier a dû pratiquement céder aux positions de la Chancelière Allemande. Le Président Sarkozy pousse très loin la France dans l'intégration européenne et je dirai pas seulement qu'européenne. Si j'étais excessive dans mon propos, je dirais qu'il pousse la France dans l'intégration germanique ! Sinon, comme je l'ai dit dans mes précédents commentaires, pour la Grèce rien n'est réglé et quid de la recapitulation des banques françaises suite à l'effacement partiel de la dette Grecque ? La Chine vient en force en soutien du mécano du FESF. L'économie productive est la grande oubliée du plan de secours comme des propos du Président.

    Sur le débat succédant à l'intervention, c'est fût un débat fouilli et surréaliste par moment ! Il n'a pas permis de dépasser les positions habituelles de chaque intervenant. Vous connaissez ma position sur l'UE et l'euro et aussi mes objections sur la faisabilité de certains propositions de notre camarade Jean-Luc Mélenchon. Par contre, j'ai apprécié qu'il n'ait pas eu de choc frontal entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Valls.

  24. je craignais que ce débat tournât à la cacophonie et hélas -certaines lois sont incontournables - ce fut le cas. Malgré tout, Jean-Luc Mélenchon a une présence formidable sur un plateau TV. il réussit à se faire entendre et même dans le silence ! ce qui est un tour de force.
    et mieux encore, il arrive à faire répondre V. Pécresse sur ses questions.
    sa conclusion sur la nécessite du DÉBAT, sur la CHANCE que représente une campagne présidentielle-législatives en plein milieu de la tourmente fut parfaite.
    ce n'est qu'un début, continuons...

  25. jnsp dit :

    Parce que je n'ai aucune confiance dans les média télévisuels (et autre d'ailleurs (cf entre autre 2005)) je me demandais pourquoi organiser un débat avec des opposants juste après le discours de NS, je pensais que ça pouvait être contre productif pour lui.

    J'ai donc essayé de regarder cette émission et au bout d'un moment (je suis très lent) j'ai compris la démarche scénographie de l'émission: faire une alternance :"le poulailler agité confu et bruyant des candidats" / "le président calme et responsable".
    Peu importait donc le contenu des paroles échangées, l'essentiel était d'opposer le désordre et la confusion des candidats par rapport à l'ordre et la réflexion de not'bon président.

    D'ailleurs le choix de V Pecresse dans ce contexte est assez éclairant.

    Un spécialiste de l'image pourrait analyser cette œuvre de manière plus pointue par example le contraste entre la couleur chaude et dorée de l'interview par rapport à la lumière froide du poulailler.

    Je précise que JL Mélenchon s'en est bien sorti, mieux à la fin qu'au tout début. Mis à part la re-référence au fameux acide acétique, j'espère ne pas en trouver une caricature d'ici quelques jours à la télé ou dans les journaux (cette sensation de répétition est peut-être liée u fait que je rate peu d'intervention de JL Mélenchon).

    @cronos
    On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
    De cette vérité deux fables feront foi,
    Tant la chose en preuves abonde.

    Mon vieux ?

  26. ermler dit :

    @ sonia bastille

    Par contre, j'ai apprécié qu'il n'ait pas eu de choc frontal entre Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Valls.

    Ouf !...L'essentiel est sauf !

  27. Jean Jolly dit :

    @ Sonia.
    T'inquiète pour la Bastille, ça ne saurait tarder.
    l'intervention du Président de la République ressemble à celle de Louis XVI lorsque sa meuf décida qu'il fallait distribuer des brioches au peuple affamé.
    Il s'était planté, il fut décapité ! Comme quoi il suffit de peu de chose pour faire basculer une tête indésirable.

  28. cooltrane dit :

    Pour nuancer mon propos, c'est que J L Mélenchon n'est pas tombé dans un certain nombre de pièges, mais je rejoins quand même Le Prolo du Biolo 171 sur son analyse de ce type de débat.
    Une remarque cependant c'est que Marine le Pen va être redoutable pendant cette campagne, parce que son discours démagogique comme celui de ce soir ne l'empêche pas d'énoncer certaines vérités, notamment quand elle fait référence à la main mise du système financier international sur le financement des états à partir de 73, c'est un fait et nous ne disons pas autre chose, le piège aurait été d'abonder dans son sens, parce qu'évidemment nos solutions ne sont pas les siennes, par contre nos adversaires se seraient fait un plaisir d'entretenir un amalgame, et la candidature de Marine va être pleine de tous ces récifs qu'il va falloir contourner, vis à vis des électeurs indécis, des électeurs qui ne vont plus voter, bref de tout ceux qui sont complètement largués par la complexité du monde dans lequel nous vivons.

  29. Thaumasios dit :

    Eh bien, en ce qui me concerne, je n'ai pas trouvé que notre candidat s'en soit plutôt bien tiré, ce soir. Il a eu du mal à se faire entendre, il n'a pas suffisamment bataillé pour son temps de parole. Et puis surtout, on le sent gêné aux entournures par des positions peu claires sur l'euro et l'Europe. Franchement, arrêtons avec cette lubie de Smic européen, qui est le cache-sexe de notre défense de l'euro (d'autant plus que c'est tout à fait faisable sans, avec un système d'indexation commun). Continuer sur cette voie, c'est permettre à la Le Pen de briller facilement à nos dépends, en se présentant comme la candidate anti-système.
    Nous devons envisager frontalement la possibilité d'une sortie de l'euro. C'est une option tout à fait crédible et envisageable, en plus d'être politiquement justifiée. Il faut en finir avec la monnaie unique, qui n'est qu'une monnaie impériale que le Capital impose aux peuples européens, et réclamer une monnaie commune ! L'euro, cette monnaie anti-constitutionnelle, est un simple moyen trouvé par l'Europe libérale pour étouffer la souveraineté monétaires des peuples.
    J'ajouterai qu'il faut renouer avec un discours de classe, qui, seul, peut porter dans le bruit assourdissant de la tempête à venir…

  30. isabella-de-saint-denis dit :

    @Alexis Laurent
    Allez camarade : si tu es venu jusqu'à nous c'est que tu as le coeur endurci. Ce blog est un lieu de frottements et d'émulation. Parfois la parole s'emporte un peu plus loin que nécessaire ou la pensée s'égare. Monsieur le Webmestre (à moins que ce soit une femme) veille au bon grain. Moi qui suis aussi une nouvelle sympathisante et ne m'étais pas risquée encore à y écrire j'y vois un lieu de citoyenneté rare. Comme si Monsieur Mélenchon avait permis par sa générosité que l'on vienne s'attabler et deviser dans sa maison. La moindre des choses est de ne pas mettre les pieds sur la table, non ? On regarde, on écoute. L'esprit circule. Voilà c'est tout. Je me retire.

  31. Damien DORNA dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Une fois encore: chapeau l'artiste pour ta performance compte-tenu de l'équation : 2 contradicteurs, 1 "expert" te pilonnant concomitamment, 3 responsables politiques apologistes du système, tu étais donc seul à défendre une autre vision de notre passage sur terre.
    Je note également que tu fus le seul à prononcer les mots "bonheur", "être humain" et "bien être". CQFD.

    Je remarque également avec curiosité le discours plutôt à gauche tenu par Valls ce soir, comme si le temps venu des "caractères" requis pour affronter les crises éludait mécaniquement le discours médian du PS. L'écran de fumée a pourtant tenté d'être dissipé par Pécresse qui a tenté un tacle notamment lorsqu'il parlait des 60 000 postes à (re-?) créer dans l'éducation nationale. Assez intéressant pour être relevé.

    Bref, Mélenchon, présidons !

    @ Sonia Bastille: juste pour te "chambrer" => Valls se prénomme...Manuel et non Emmanuel, cela fait juste 25 ans qu'il fait de la politique dont 13 de manière assez exposée médiatiquement...;-)

  32. thierryjay93 dit :

    A tous à propos du débat et du traitement médiatique de Jean-Luc Mélenchon ce soir sur France2.
    Certes, on apprécie tellement notre candidat qu'on peut avoir tendance à penser qu'il n'a pas pu s'exprimer normalement, ni suffisamment.
    Je suis sûr que si on repasse le débat chronomètre à la main, en terme de temps de parole, il n'a pas été défavorisé, et même, je pense que des 4 politiques (+le centriste), c'est lui qui a le plus parlé. Il n'a pas été davantage interrompu que les autres débatteurs. Et au final, c'est probablement, Jean-Luc Mélenchon qui a su le mieux utiliser ses temps de parole pour faire passer les messages.
    Sur le fait que ce débat est parfois été confus ou inaudible, c'est malheureusement la loi du genre mais d'une manière générale, chacun des débatteurs a pu s'exprimer.

    Enfin, ce qui est sûr, et en cela c'est très encourageant pour le futur, c'est que Jean-Luc Mélenchon est désormais respecté tant par les journalistes que par les débatteurs.

  33. jnsp dit :

    @cooltrane
    Comment sortir de ce piège ?
    Abonder dans son sens => collusion
    Ne rien dire par exemple sur 1973 => perdre des arguments
    Comme je le disais sur un post précédent un point faible est son absence du terrain des luttes, j'espère que ça va durer.

  34. Alexandria dit :

    @ 172 ddmm
    Pas trop d'illusions quand même. Les autres n'avaient, avant tout, pas écouté, et donc rien compris. C'est la première raison pour laquelle ils n'ont répondu ni oui ni non. Mais peut-être que c'est toujours ça de pris...

  35. Antoine D. dit :

    @Monsieur "le Prolo du Biolo"

    Non !
    Le vent tourne chez les journalistes depuis un petit moment, et le débat a été profitable.
    [de le même façon ont été profitables les invectives de M. Calvi, à l'étonnement même de
    M. Pernault, poussant parfois ce minable avocaillon véreux, notre Président de la République,
    dans ses derniers retranchements].
    Débat profitable enfin pour ceux qui veulent débattre, à l'instar de ces deux excellents orateurs :
    M. Jean-Luc Mélenchon et M. Manuel Valls.

  36. Alexandria dit :

    @ 173 Sonia Bastille :
    « quid de la recapitulation des banques françaises ? » Merci ! quel joli lapsus pour "recapitalisation" ! parce qu'en fait il s'agit bien d'une capitulation pour les banques, elles qui ne cessent de repousser à plus tard l'application de Bâle III (après avoir saboté celle de Bâle II), là, elles sont en train de se serrer la ceinture (y a de la marge !). Il est vrai que perdre 50% sur la Grèce (la graisse) c'est moins que perdre 100% en cas de défaut (ce manipulateur de Sarkozy n'a cessé de parler de faillite au lieu de défaut ; un État ne peut pas faire faillite, contrairement à une entreprise, dont on saisit les actifs et les biens. Un État continue d'exister : on ne le saisit pas, et si on essaie, comme en ce moment avec la Grèce, c'est le peuple qui se lève !)
    Mélenchon, présidons ! et là, on va mitonner aux banques un traitement anti-cholestérol dont elles se souviendront !

  37. Sonia Bastille dit :

    @ Thaumasios (179)

    Je partage le contenu de votre commentaire sur les propositions et le positionnement "intenables" de Jean-Luc Mélenchon sur l'Europe et l'euro. Par contre je ne partage pas votre dernière phrase de conclusion.

    Je ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon doit tenir un discours de classe bien au contraire son discours comme sa démarche doivent se faire encore plus républicains, rassembleurs, d'homme d'Etat parlant à l'ensemble des citoyens. Transcender les intérêts de classes, les intérêts particuliers, les intérêts catégoriels pour le seul intérêt général tant dans ses propositions, son action que son discours.

    @Damien DORNA (181)

    Je vous remercie d'avoir relevé cette coquille dans mon commentaire. Toutes mes excuses à Manuel Valls.

  38. cooltrane dit :

    @jnsp 184 Pour ne pas tomber dans le piège tendu par le discours de Le Pen, il faut mettre en lumière et démonter tout son discours démagogique, en effet, et pour cause, elle est absente et heureusement du terrain des luttes, mais il faut surtout marquer nos différences et montrer à quel point nos solutions sont différentes, comme en 2005 pour le non au TCE, le FN appelait à voter non, mais je pense que l'immense majorité de nos concitoyens l'ont fait à cause de nos analyses, la solution est de porter notre programme, nos solutions avec force et conviction, je regrette d'ailleurs que J L Mélenchon n'ait pas rebondi sur l'amalgame de Le Pen "tous européen", donc tous complice de cette situation, sauf que la gauche que représente J L n'a pas appelé à voter les accords de Maastricht, ni le TCE, et de dénoncer une fois de plus le scandaleux détournement de ce vote par Sarkozy avec le traité de Lisbonne.....
    Mais ce qui est sûr c'est que sa candidature va être un sacré écran de fumée pour embrouiller les véritables enjeux de cette présidentielle.

  39. Rémi dit :

    @M.Mélenchon.
    Dans cette entrevue, il y a quelque chose d'effrayant :

    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/10/26/invite-de-la-matinale-de-sud-radio/

    A 3'30 vous glissez rapidement "que les investisseurs soient rassurés"

    ?

  40. jnsp dit :

    @cooltrane
    Il me semble que JL Mélenchon a voté Maastricht. Mais je peux me tromper.
    "je pense que l'immense majorité de nos concitoyens l'ont fait à cause de nos analyses"
    Ça ne veux pas dire que sur cette analyse, par exemple : pourquoi le traité de 2005 était antidémocratique, bâtissait les mêmes choix politiques.

  41. Jean Jolly dit :

    Bonnes gens, le système capitaliste ne vous demande pas de vous tuer au travail, il ne vous demande juste que d'aller au maximum de vos possibilités pour aider les entreprises qui sont tributaires du CAC 40... c'est pourtant pas compliqué à comprendre bordel !

  42. JR84 dit :

    Ce débat politique de France 2 est une honte, les 2 présentateurs étaient incapables de faire tourner la parole afin qu'elle soit compréhensible par tout un chacun. Un tel manque de professionnalisme doit être signalé et j'espère que les futurs débats de la campagne seront d'une autre qualité d'écoute.A grand peine, notre candidat Jean-Luc, a réussit à présenter quelques mesures radicales pour parer à la faillite financière de notre pays et de l'Europe. Le partage des richesses, la reprise de 10 points passés des poches des salariés à celles des rentiers, la VIème république. Le contraste avec le silence convenu de zarko dans les ors de la république, sur, par exemple les affaires de Karachi, des écoutes de journalistes et autres comptes de campagne Balladurien, est assourdissant.
    son score de 31% ds les sondages, l'est tout autant. Y va-t-il, y va t-il pas?...Peut-il faire autrement? On a rarement vu un Président sortant ne pas se représenté!...mais qu'elle chute en 2012! on nous gratifiera, comme en 1981 d'un "au revoir" très giscardien. Qué sé vayan todos! Place au Peuple.

  43. cooltrane dit :

    @jnsp 192, vous avez raison je pense aussi que J L Mélenchon a effectivement voté Maastricht mais bon pas sûr qu'aujourd'hui il fasse le même choix, c'est bien pourquoi j'ai pris la précaution d'écrire la gauche que représente J L Mélenchon et pas J L lui même, car à l'époque il était membre du PS.
    Par contre, je suis désolé, je ne comprends pas la deuxième partie de votre post.
    @ rémi 191, je ne pense pas qu'il faille comprendre que J L trouvait dommage que les investisseurs ne soient pas rassurés, mais plutôt que dans le système actuel et la crise que nous vivons dire que les investisseurs risquent de perdre 80% de leurs mises, montre bien que rien n'est reglé avec le sommet qui vient d'avoir lieu, et que cette crise est loin d'être terminé. De la à penser que J L regrette que les gens qui nous tondent la laine sur le dos depuis des décennies puissent perdre une partie de leur mise, il y a de la marge.

  44. Christian B dit :

    Jean-Luc Mélenchon accentue les positions du FdG. La crise s’accélère, la constance, la clarté de son discours devient de plus en plus évidente dans les médias. C'est très bon signe.
    En face le roi est nu,il rabâche, il n'a plus rien à dire. La déférence à son égard devient presque gênante.
    L'amplification des assemblées citoyennes grandissant, le vent mauvais va tourner, et tous les tristes sires qui spéculent sur le deuxième tour, n'auront bientôt plus d'eau à leurs moulins, le réveil citoyen va déferler et les bastilles
    oppressantes apparaitront pour ce qu'elles sont, un mirage sans consistance qui s"évanouira dans le désert néolibéral.
    Mélenchon Partageons

  45. Jean-Pierre Blanc dit :

    Tout à fait d'accord avec le post 175 de jnsp à propos de la scénographie de l'émission post présidentielle
    (le poulailler agité et confus après le président calme et responsable).
    Brillante remarque.
    Le choix des intervenants était idéalement prévu pour provoquer une cacophonie.
    Aucune de ces personnes n'étant en fait censée avoir une quelconque capacité d'empathie pour l'un ou l'autre des participants, ce débat ne pouvait qu'être qu'un pugilat.
    C'était évidemment un énorme piège.
    Le but recherché était assurément de mettre Le FN au même niveau que le PG, pour les réduire idéologiquement.
    Avec dans le décors un spécialiste tombé de Mars, une perruche contrite pour soutenir le Président, un petit lieutenant PS calquant de plus en plus parfaitement son nouveau leader dans sa vivacité de gastéropode et un centriste surréaliste jouant à Interville (merci Guy Lux, tu nous à tous bien fait rire ici),
    Il est heureux, pour éviter la catastrophe, qu'il se soit trouvé quelques signes de reconnaissance entre E.Vals et JL Mélenchon.
    Et que ce dernier ait mis la pédale toute douce.
    Et toujours à son propos, et au risque de déplaire à certains ici, laissez moi ajouter enfin que ses sourires nous parurent bien plus éloquents que ses mots.

  46. marechal dit :

    @ sonia bastille
    Le Président Sarkozy pousse très loin la France dans l'intégration européenne et je dirai pas seulement qu'européenne. Si j'étais excessive dans mon propos, je dirais qu'il pousse la France dans l'intégration germanique !(etc)
    c'est fût un débat fouilli et surréaliste par moment !
    Allez-y poussez, j'attends toujours des éléments supplémentaires de réponse sur le suivisme français vis à vis de l'Allemagne, et avec vous je suis servi, et n'ayez pas peur non plus du surréalisme (celui d'entre 1924 et 1926) du temps où ce mouvement avait parti lié avec une autre idée du communisme, je suis toujours étonné de le voir cité au sortir de la plume d'une authentique camarade avec si peu de péjoration...
    Et après tout, notre porte parole qui souffle tout le monde en un instant de silence, ça fait du bien là où ça passe il me semble, non?...
    @Cronos, merci de ton éclairage sur l’Allemagne notamment, belle vue d'ensemble pour un non initié...
    @Jean Jolly
    c'est pourtant pas compliqué à comprendre bordel !
    soupir...ça tu sais bien camarade que ça dépend de qui te lis, mais je suis optimiste, y paraît que des preuves abondent...alors faut attendre...
    et que te dire ? quelles preuves ont ceux qui sont très très exploités qu'ils sont en fait surexploités? pour ceux qui ont vu Sarkozy à la télé : à part les 10 commandements du chanoine j'en sais rien...

  47. Citoyen93 dit :

    @JLM
    Aarg je viens de regarder cet énervant débat en différé, je n'ai pas pu assister à une écoute collective ce coup-ci mais vu le résultat, tant mieux. bon il fallait y être et vous fîtes au mieux, mais quelle situation grotesque. Sarkozy? vous ne pouvez pas débattre avec lui parce qu'il n'est pas là, il a autre chose à faire que de débattre, et il nous envoie une boniche qui est là simplement pour sourire et faire acte de présence. cause toujours tu m'intéresses. bloqué. Hollande? remarquez que lui aussi n'est pas là et préfère travailler plutôt que perdre son temps à débattre, ça fait tellement présidentiaaable et au-dessus de la mêlée, donc il nous envoie Valls, redoutable intervenant télé dites-donc, mais auquel vous ne pouvez pas non plus vous en prendre sans vous mettre en porte-à-faux vis-à-vis de l'ensemble de la gauche face à la droite+extrême droite. bloqué aussi. Le Pen? la situation rêvée pour elle : moins il y a de débat argumenté, plus c'est le bazar et plus elle peut brocarder facilement d'un bloc et en quelques phrases toutes faites "les complices du système" et autres européistes, sans se donner la peine du moindre début de réflexion politique. objectivement une parfaite imbécile sur l'ensemble des sujets, on le sent très bien, mais quasi intouchable par sa posture d'immaculée que le système même lui fait jouer. et évidemment il est très difficile de s'en prendre à elle sans tomber dans son piège et passer pour un "UMP/PS". Vous êtes pourtant le seul à vraiment lui donner la réplique sur le fond dans ce type de débat et je vous en félicite.
    Bref, pour la prochaine fois, deux conseils : sortez direct votre agenda pour prendre rendez-vous avec chacun et leur proposer un débat télévisé en tête à tête, à la loyale, et puis dès que Le Pen fait sa première sortie sur sa pureté exclusive, renversez la table et appelez à la révolution citoyenne, seule alternative à la capitulation lepéniste.

  48. Saul dit :

    bon rien de bien nouveau sous le soleil avec ce débat.
    comme dit par beaucoup ici, c'était une sacré cacophonie.
    mais, et désolé de le dire, mais non JL Mélenchon n'a pas été meilleur que les autres..
    Certes Pecresse récitait la leçon et n'osait pas aller frontalement contre Marine Le Pen
    le Valls faisait vraiment méprisant, donneur de leçon, le vrai socialo,
    Morin d'un ennui pas possible, la Marine toujours égale à elle même.
    mais Mélenchon n'a pas été meilleur : un bon début d'entrée, ça attaque fort et patatras ce "taxer les riches à 100 % " qui au mieux en rebutera quelques uns, au pire donnera une image de pas sérieux, une image caricaturale du gauchiste excité.
    La Marine avec son "c'est moi que Parisot combat, alors pour la lutte contre le patronat, vous repasserez" ou un truc du genre...et là elle a marqué un point, ce fut une bonne grosse claque.
    sans compter cette défense de l'europe, Mélenchon était rangé du coup dans le camp du "système", donnant l'image de "Marine contre tous", alors qu'elle même n'a pas été meilleure, ça lui a donné une dimension de la candidate qui est la seule à parler "vraie"....effet désastreux !...

    non ce n'était pas une bonne soirée...

  49. nadine Bompart dit :

    Assez d'accord avec vous Saul, "la Marine" a réussi son inimitable "tous contre moi qui suis la seule à dire la vérité". C'est génétique chez elle, cette propension au martyr. Le pire étant que ça marche. Quoi de plus facile à comprendre que "l'euro nous fout dans la m****, sortons de l'euro!" Tout le monde a remarqué l'augmentation des prix depuis 10 ans, c'est donc la faute de l'euro. CQFD. Quel simplisme. Mais tout le monde ne peut pas avoir fait des études d'économie, dans le style "c'était mieux avant, donc revenons-y", elle gagne des voix, c'est sûr.
    Surprise de voir la drague absolue de Valls envers Jean-Luc. Et Jean-Luc Mélenchon par-ci, et Jean-Luc Mélenchon cela... Le plus à droite des socialos qui drague ouvertement les voix de FG, quel retournement.
    Cette pôvre V.Pécresse, avec sa voix de Versaillaise toute en douceur pour encenser The Président, ce brave homme qui sacrifie sa vie pour nous sauver.. Légèrement pathétique cette idolâtrie de commande.
    Et toi notre porte-parole, qui s'ennuyait tellement qu'il gribouillait sur son papier à la fin.
    Juste peut-être une petite remarque: "nous voulons la VIème république" demanderait quelques explication sur ce qu'elle est, c'est-à-dire le Gouvernement par le peuple par le biais des référendums et autres initiatives citoyennes, parce que ça reste très flou chez beaucoup de monde, cette histoire.
    Bravo d'avoir quand même réussi à faire passer nos principaux messages dans ce brouhaha-fait-exprès !

  50. Th0034 dit :

    Un état ne peut faire faillite? Peut-être, mais un état obligé de tout privatiser et de vendre ses biens, pour moi, ça y ressemble beaucoup.
    Bravo M. Mélenchon! Pas facile de se faire entendre dans ce genre de débat, d'autant plus que vous parlez pour le plus grand nombre qui est très divers dans ses opinions !


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