26oct 11

Bayrou et Sapin, Merkel et Sarkozy

Du sang et des larmes, la Tunisie islamiste ? l’Europe allemande ?

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Courrier aux candidats de gauche

sur la question du nucléaire

Cher François Hollande, chère Eva Joly, chère Nathalie Arthaud, cher Philippe Poutou,

La question du recours à l’énergie nucléaire divise la gauche. Cette situation paralyse la réflexion et l’action sur l’enjeu majeur de notre temps pour l’humanité. Car elle fait perdre de vue l’objectif commun : sortir des énergies carbonées. Notre génération a le devoir de ne pas se laisser enfermer dans l’impasse actuelle. La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant…

relai_telecommunicationDans ces lignes j’évoque bien sûr les événements qui entourent les sommets européens depuis dimanche. La dramatisation que je note dans la presse a un fond bien réel, même si pour l’instant elle participe surtout de la stratégie de communication de l’Elysée. J’écris avant celui de mercredi et l’intervention du chef de l’Etat jeudi que j’ai l’opportunité de discuter avec d’autres sur le plateau de France 2 jeudi soir. Puis je viens sur l’élection à l’assemblée constituante tunisienne. Mais avant cela un mot sur la reprise du concours « du sang et des larmes » avec une pôle position acquise par surprise par Bayrou alors que Michel Sapin venait de prendre la corde !

Merci à Vincent Deyveaux pour cette série de photos d'un petit village oublié de la région de l'Amour, dans l'extrème-orient russe…

Ce matin, Bayrou a recommencé le concours du plus austère. Section « du sang et des larmes », il prend la première place pour la semaine avec une proposition d’augmentation de la TVA de deux points. Les pauvres disent merci. Et les smicards à qui on prend deux pour cent de leur pouvoir d’achat aussi. Bref, tous les salariés. Evidemment le Medef applaudit et propose d’aller de l’avant ! Bon exemple du fossé qui nous sépare de cette sorte de droite. Bon exemple de ce qui doit être débattu publiquement avec François Hollande qui guigne de ce côté-là : alors, cher François Hollande ? Deux pour cent de TVA en plus ou pas ? La gauche « infréquentable », selon les termes de Bayrou, dit non. Ah ! Autre chose encore. J’ai noté que François Hollande, et le groupe socialiste, ont voté en deuxième lecture le plan de « sauvetage » de DEXIA. Certes après l’adoption d’un amendement bidon. Pourtant en première lecture les socialistes avaient voté contre. Nous avons en mémoire de Journal Officiel les beaux discours de scrogneu gneu sur le sujet. Et hier habitanteMichel sapin a annoncé que les 60 000 postes à recruter dans l’éducation nationale annoncés par le candidat Hollande dans la primaire socialiste seront payés par 60 000 retraits ailleurs. Le nombre de fonctionnaires doit rester stable a-t-il précisé. La co-gestion de la crise entre UMP et PS est en marche. « Même poil même bête » dit l’adage guadeloupéen. En est-on là ?

Me voici de retour sur mon banc au parlement de Strasbourg. Ambiance narquoise autour de nous, parmi les gens qui font tourner la maison. Les employés du parlement, les petites mains bien-sûr, viennent de gagner en cassation contre leur employeur. Celui-ci avait décidé de cesser de passer des contrats à durée très déterminée avec le petit personnel. Ils étaient en effet illégaux. A la brutalité illégale l’employeur a préféré la brutalité banalisée. Toutes les petites mains ont été prévenues qu’elles seraient dorénavant embauchées via une agence d’intérim. Ça les a fâchées sévèrement. Les petites mains ont donc entamé une action en justice arguant qu’il ne s’agissait pas de tâches occasionnelles mais pérennes. Pérennes comme le parlement européen lui-même et les sessions parlementaires. Un long parcours de combat. Et ecole_du_villagevictoire à la fin. Le haut lieu des diarrhées anti-sociales de la concurrence européenne libre et non faussée est battu ! Le paradoxe est de voir que c’est la loi de l’Etat-Nation qui protège contre une institution européenne censée être elle-même protectrice. Tout un symbole !

Sur les bancs des parlementaires, par contre, ce n’est pas la joie. Après le sommet européen, même la droite pleurniche. « Comment se fait-il que nous ne sachions rien de ce qui s’est décidé dimanche ? Comment se fait-il que nous apprenions les décisions par la presse » demande-t-on sur tous les bancs. Ces gens-là me donnent vraiment l’impression de découvrir leur propre statut dans le cadre du Traité de Lisbonne. D’autres pleurent à chaudes larmes « comment se fait-il que tout soit décidé par la chancelière et le président ? Où est passé la méthode communautaire ? » Et ainsi de suite. Bien sûr ! Bien sûr ! Ça ne nous a pas empêché de nous sentir utiles ce matin en adoptant un rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 2000/25/CE en ce qui concerne l’application de phases d’émissions aux tracteurs à voies étroites ». Et ensuite nous étions si joyeux d’assumer nos responsabilités en adoptant le rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 97/68/CE en ce qui concerne les dispositions applicables aux moteurs mis sur le marché dans le cadre du mécanisme de flexibilité ». Là, on maîtrisait tout. Mais je suis moqueur ! J’oublie de citer la liste des sornettes libérales, résolutions, déclarations, motions, sans aucune portée législative monument_aux_mortsque nous avions à nous mettre sous la dent. Vous les retrouverez sur mon blog européen.

Après la prise de parole du président Sarkozy, je reviendrai sur ce que je considère comme des capitulations ce dimanche dernier, à l’occasion du sommet européen. Aujourd'hui les conservateurs allemands imposent leurs solutions car Nicolas Sarkozy est tétanisé. Comme il partage les prémisses de madame Merkel, et ses critères de performances économiques, il se sent comme fautif, diminué par les menaces des agences de notation, intimidé par les déclinistes et le parti de la fascination allemande. De leur côté les dirigeants allemands renouent avec une forme d’arrogance dont le journal « Libération » a fait une description assez glaçante. Faut-il se résigner ? Et nous que ferions-nous ? Il faut reprendre la main ! En reprenant l'initiative, la France changerait la donne. Pas de complexe : nous sommes la deuxième économie du continent et nous serons bientôt la première population. L'euro est notre propriété au moins autant qu’aux autres. On ne peut rien sans nous. On peut encore moins contre nous. Il faut travailler à trouver une majorité de pays pour imposer à la Banque Centrale Européenne de prêter directement aux Etats à taux réduit. C'est la solution raisonnable pour stopper immédiatement la crise actuelle. On m’a répliqué que ce serait de la monnaie de singe. Voyons. J’ai posé la question, au hasard d’un déjeûner à l’économiste Jacques Sapir. On sait que je ne suis pas d’accord avec lui sur la sortie de l’euro. Mais j’aime l’entendre et connaître ses analyses. Preuve que je ne suis pas fermé à tout ce qui n’est pas Jacques Généreux. Je lui ai demandé quel serait, à son avis, l’inflation que provoquerait l’injection de cette masse de monnaie dans l’économie ? Selon lui, le rachat par la BCE de la totalité des dettes des pays en difficulté ne conduirait au pire qu'à 5 à 6 % d'inflation ! C’est tout à fait soutenable ! C’est pourquoi j’affirme que la France ne doit plus courir derrière le prétendu modèle allemand. Il se concentre dans un segment étroit de la production de biens intermédiaires. Il se nourrit d’une précarisation sociale considérable, un quart de la population étant sous le seuil de pauvreté. Il repose sur une base démographique vieillissante et un souci rentier qui tourne à l’obsession. Nous les Français, bientôt les plus nombreux et les plus jeunes en Europe devons porter une autre cohérence économique et sociale, basée sur la satisfaction des besoins sociaux. Un modèle qui rassure les productifs plutôt que les marchés. C’est pourquoi il est temps d’organiser la relance de l'activité. C’est notre plan B en quelque maison_de_la_culturesorte ! La hausse des salaires et la réorganisation écologique de la production rétabliraient les comptes publics grâce au progrès des recettes fiscales que l’activité génèrerait. Bref, il faut refuser l'austérité et l’économie de rentier. C’est là qu’est le le pire danger !

Le récit du sommet de dimanche dernier laisse un goût étrange. J’ai lu dans « Libération » une description assez effrayante sous la plume de Jean Quatremer que l’on peut retrouver ensuite sur son blog. J’en cite le début : « Le visage des mauvais jours, Nicolas Sarkozy, entouré de ses conseillers et de ses gardes du corps, traverse en trombe le hall de l’hôtel Amigo, près de la Grand-Place de Bruxelles, s’engouffre dans l’ascenseur et regagne sa suite. Il est 23 h 30, samedi, veille d’un nouveau sommet consacré à la crise de la zone euro. Quelques minutes plus tard, arrivée de la chancelière allemande. C’est une tradition, le couple partage le même hôtel, même s’ils font chambre à part. La délégation allemande loge au 4e, la française au 3e. Angela Merkel souriante, détendue, salue les quelques journalistes présents et s’installe au bar de l’hôtel où plusieurs tables lui ont été réservées. Elle commande un verre de vin blanc et entame une discussion animée avec cinq de ses conseillers. Ça rigole sec. Les deux dirigeants ne semblent pas sortir de la même réunion. » Le récit ensuite surligne cette impression de départ. S’il est vrai, alors il nous en apprend davantage que maintes analyses sur l’état des relations au sommet de l’Europe. Le comportement infatué de soi de la chancelière, son attitude ostentatoirement amusée après la réunion, sa veillée non seulement rigolarde mais très tardive au bar de l’hôtel, tout cela est tout à fait inhabituel à de tels niveaux de responsabilité. C’est fait pour montrer et faire parler. Plus loin le récit de Quatremer aggrave l’impression glauque: «Dans le hall de l’hôtel, Xavier Musca, le secrétaire général de l’Elysée, Fabien Raynaud, conseiller Europe, et Ramon Fernandez, directeur du Trésor, semblent un peu désemparés. Vers minuit, Musca va voir la chancelière et lui parle quelques minutes. Il n’est pas invité à s’asseoir. A 1 heure 15, Merkel et son entourage rigolent toujours. Paris joue l’Europe musee_d_tailassiégée, Berlin la cool attitude. «Ils doivent rire de nous», s’inquiète un Français. ». Ah bon ! On en est là ? Mais il est vrai que Nicolas Sarkozy a ouvert le style au cours de cette réunion. Notamment en faisant publiquement des remontrances aux anglais et aux italiens. Ceux là doivent-ils dénoncer l’Europe française ?

Dans l’hémicycle à Strasbourg nous avons eu un retour assez énervé des parlementaires de droite de ces pays. Au hasard du récit de Quatremer on trouve une confidence stupéfiante attribuée à Nicolas Sarkozy : « La France colle donc à l’Allemagne depuis deux ans, de peur de la voir quitter le bateau : «Au début de la crise, la chancelière n’était absolument pas convaincue qu’il fallait sauver l’euro. Maintenant, cela ne fait plus aucun doute dans son esprit», se réjouit-on à l’Elysée. » Ainsi donc en début de partie elle était prête à lâcher l’Euro ! Est-ce que ce n’est pas là une information majeure ? Et maintenant ? Qui nous dit que tout ce qu’elle fait depuis n’est pas une mise en scène du même état d’esprit ? Quatremer va plus loin. Selon lui la chancelière n’est pas libre de ses choix. Au contraire tous sont contraints par les contraintes de politique intérieure. Si bien que les dirigeants français auraient en réalité couru derrière elle. « Il a fallu que la France avale de nombreuses couleuvres, écrit Quatremer, Berlin naviguant à vue entre une coalition gouvernementale gangrenée par l’euroscepticisme des libéraux du FDP et des juges constitutionnels souverainistes. »

Si j’ai fait ce passage par le reportage de « Libération », c’est qu’il apporte un éclairage qui me confirme dans mon intuition. Le moment de la crise mêle très intimement la géopolitique et l’économie. Peut-il en être autrement ? Les soubresauts de la crise financière atteignent les fondements de la société. La crise des sub-primes a failli emporter tout le système. Le sauvetage a été réalisé par des moyens inouïs qui sont la négation des primats du système. D’autres coups s’annoncent. Ils modifieront toute la hiérarchie des puissances. Dans la tempête chaque pays tâche de tirer son épingle du jeu. «  Je suis tenue par mes fonctions d’éviter les dommages au peuple allemand, de faire ce qui est bon pour le peuple allemand. C’est ma ligne directrice dans les négociations » a déclaré madame Merkel. Avec cette façon de voir, inconnue du discours irréalistes des dirigeants français, chaque pays agit d’après la vision qu’il a de ses intérêts vitaux de long terme. Et cela quitte à faire porter par le voisin le poids museedes inconvénients de la situation. Or, sur le vieux continent, les français et les allemands sont dans des phases divergentes. Le projet européen qui les tenait joints en haleine n’est plus à la même place commune dans leur développement respectif. Ce n’est donc pas l’Europe allemande le problème, pour reprendre le titre du journal « La Tribune ».

Je comprends que, dans une négociation internationale, on soit prudent au point de concéder beaucoup et même parfois plus qu’il n’est raisonnable. Mais cela n’a de sens que si l’on sait soi même où l’on veut aller en le faisant. Ce n’est pas ce que je vois dans l’attitude du président Sarkozy. Ou va-t-il ? Que défend-il à part la fumée du bréviaire libéral ? Le problème des nations n’est jamais comptable. C’est un problème politique. Comment desserrer l’étau si l’on ne porte pas un projet alternatif, une offre différente, un axe de rassemblement différent. Et une stratégie et des alliances différentes ? Ce n’est pas seulement donc la pauvreté rustique de la vision d’Angela Merkel qui est en cause. C’est la pusillanimité de celle du président français. L’Europe n’est allemande qu’autant que prévaut le classement du meilleur élève de la classe libérale.

Et la Tunisie ? A l’heure où je préparais cette note mes camarades présents sur place suivaient le recollement des résultats. Je me tenais au courant. Et voici que je reçois du texte. Maintes fois j’ai donné sur ce blog des correspondances des miens qui vont et viennent. Je suis fier de savoir qu’eux aussi vivent souvent le crayon à la main, notent, commentent, analysent en écrivant. Parmi ceux-ci, mon ami Alexis Corbière. Je vous ai déjà renvoyé par lien hypertexte vers son blog bien des fois. Il m’a adressé à ma demande son coup d’œil. Il se retrouvera dans la note qu’il se prépare à poster. J’en ai extrait quelques lignes. J’ai laissé de côté son témoignage au fil des heures. J’ai retenu pour vous son analyse du succès de la liste des religieux puisque c’est ce fait qui polarise l’attention. Mais d’abord bibliotheque_du_villagela scène du lieu d’où il écrit. « J’écris ce billet, en compagnie des autres camarades de la délégation du PG, Raquel Garrido, d’Alain Chaignon et Lotfi Mzoughi. Alain Billon nous rejoindra tout à l’heure. Nous sommes les seuls représentants d’un parti politique français. Nous sommes au Média Center sur l’avenue Mohamed V de Tunis, dans une salle de presse au milieu de journalistes du monde entier. C’est là que les premiers résultats électoraux vont être délivrés cette nuit. »

Il analyse le vote pour les religieux. Il commence par montrer la force du harcèlement médiatique dont ce parti a bénéficié grâce à tant de chaînes de télévision et radios vouées à la religion. Singulièrement depuis la révolution.  Mais il met en garde. Ce n’est pas d’aujourd’hui. « Le « matraquage » idéologique dans les milieux populaires  n’est pas né après la révolution de janvier 2011. Il dure depuis des années et faisait en réalité bon ménage avec la dictature du RCD. « Le fer et le baillon », pour reprendre une expression d’un quotidien de Tunis, qui ont régné pendant plusieurs décennies allaient de pair avec le Coran télévisé. Ces prêches cathodiques permanents, déclinés de manière directe ou indirecte, ont été le seul horizon culturel pour des millions de tunisiens. On en paye le prix aujourd’hui. »
« Aussi, il apparaît clairement que le principal argument de Zine Ben Ali depuis 1987 pour le maintien de son régime despotique, à savoir la lutte contre l’islamisme politique, était un leurre. C’est une règle universelle. Il n’y a pas de lutte contre l’islamisme politique sans bataille culturelle. Il ne peut pas y avoir de bataille culturelle sans liberté, et notamment sans liberté d’expression. La lutte contre l’islamisme politique ne peut réellement commencer qu’aujourd’hui. La possibilité d’exercer sa souveraineté politique via l’assemblée constituante était la condition sine qua none. »
 « Enfin, la question sociale, les problèmes de chômage, de santé, d’éducation, de redistribution des richesses, qui furent le principal moteur de la révolution citoyenne ont semblé oubliés dans le débat public qui a précédé ce vote. Ces sujets auraient dû être la pomme de discorde entre les formations durant ce vote, mais ils ont a semblé absents, laissant la place à un débat biaisé sur l’identité nationale de la Tunisie, et donc lap1100048 place de la religion. Pour le petit peuple, la Révolution n’a pas tenu sa promesse. Un doute et une déception s’est installée. Les religieux en ont profité. C’était sans doute une erreur. On ne doit jamais contourner la question sociale et oublier le peuple. » Je partage cette conclusion d’Alexis Corbière.

Devant les résultats soyons paisibles. Trop de commentateurs se réjouiront de pouvoir s’affliger. Trop heureux de montrer que la révolution ne « mène nulle part ». Trop contents de pouvoir faire constater que les pays de culture musulmane ne peuvent produire autre chose que de l’obscurantisme religieux. Nous y opposerons le respect du suffrage universel. Nous soulignerons qu’en dépit de tous les matraquages médiatiques, alors même que 90% de la population est musulmane, 60 % des électeurs n’ont pas choisi la voie de l’islamisme politique. Nous ferons remarquer que 25 à 30% des électeurs ont voté au total pour des listes de gauche et laïque. Dans quel autre pays du Maghreb et du Moyen-Orient cela est-il possible ? Nous soulignerons que par conséquent le problème posé ce n’est pas celui de l’islamisme politique, dorénavant bien connu et délimité. Le problème est celui de l’éparpillement des listes « laïques », la faiblesse de la gauche de transformation voire son inexistence. Dans les faits les maigres scores pour chacune de ces listes, en les éliminant de la répartition des sièges, a produit que 22% des électeurs ne seront pas représentés ! Ce constat n’est pas seulement destiné à produire des regrets. Il s’agit surtout d’aider à penser la suite en prenant la mesure de la responsabilité de chacun. Donner la priorité sur toute autre considération au refus de l’islamisme politique peut conduire à des choix aberrants. La diabolisation ne mène pas plus loin que n’a mené celle du Front national en France. Le régime de Ben Ali se nourrissait de cette sorte de sentiment. L’islamisme politique doit être déconstruit. Cela commence par le fait de ne pas confondre l’islamisme politique et l’islam comme foi personnelle. 60 % des tunisiens font cette différence.

La vraie responsabilité est donc celle de la gauche laïque. Est-elle capable d’offrir une alternative crédible à toute la société ?  Nous, ici, l’autre gauche en France, évidemment nous avons aussi des responsabilités. Et même des devoirs, compte tenu du nombre de nos compatriotes qui sont binationaux et du nombre de nos parents et enfants désormais communs. La vie tunisienne est pour nous une affaire de famille, je l’ai déjà dit. Notre façon de traiter et de respecter le rythme et les décisions des citoyens tunisiens est décisive pour nous-même, ici même. Nous devons continuer à défendre les principes auxquels nous croyons pour ici comme pour là-bas. Nous le ferons non seulement sous la règle exigeante du débat argumenté. Mais nous le ferons conjointement. C’est-à-dire que nous allons le faire avec nos homologues tunisiens. Agir de cette façon est une contribution directe au combat démocratique et laïque sur les deux rives de notre mer méditerranée. 

 


319 commentaires à “Du sang et des larmes, la Tunisie islamiste ? l’Europe allemande ?”
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  1. la pavana dit :

    Jean luc Mélenchon je partage l'idée, que vous étiez trop technique,peu lisible,donc pas convaincant, et les rares fois ou vous pouviez être compris, le brouillage des animateurs faisait le reste.
    Face à une Mme le Pen populo, mais pugnace, ses arguments semblaient scandaleusement crédibles, les journalistes ne brouillaient pas.Quant à la ministre "VRP" du Président, style langue de bois, qu'elle s'en aille!
    Et au PS Manuel Vals était clair précis, peu bavard mais bien argumenté,plus crédible alors qu'il est le plus à droite du parti. H.Morin nullissime !
    Dans une table ronde Jean Luc, il y a encore du travail à faire, les arguments techniques ne peuvent convaincre en si peu de temps de parole. Ce qui est lisible : c'est la règle d'or qui tue la consommation, c'est la délocalisation: PSA qui part au Brésil laissant sur le carreau des tonnes de chômeurs, se sont les classes pleines et les professeurs absents, se sont les impôts inégalitaires.les policiers qui diminuent, Seul argument entendu c'est la VI ème République et votre cinglante réplique à MLP.

  2. Cyril dit :

    Bonjour,
    Je viens de retomber sur cette micro étude statistique d'août 2011 concernant la notoriété de Jean-Luc Mélenchon sur le web. Impressionnant. À contre courant même d'émission télé récente sur LCP qui mettait Jean-Luc Mélenchon derrière Joly, Villepin et Bayrou. De la désinformation !
    Voici le site sur lequel on voit cette petite étude.
    Et le mot de la fin est intéressant :
    "Peut-être, serait-il bienvenu de la part des instituts de sondage d'anticiper une possible bourde concernant les chiffres de JL Mélenchon et F. Hollande."

    Qui a dit que Jean-Luc Mélenchon n'était pas lisible ou visible?...

  3. Berdagué dit :

    Sonia,ne me faites pas croire que vous appartenez à la classe Bettencourt fifille/gendre itou et que vous étiez à la soupe avec la bande du Fouquet's au resto chicos sur les Champs,et qu'entre deux audiences vous "cachetonnez" dans de nombreux conseils d'administration privés en cotoyant Madame Chirac pour arrondir juteusement les fins de mois difficiles. Non vous étes assez au parfum des magouilles à juger très exemplaires de toutes les affaires politico/mafieuses de fric à gogo et qui ne sortent pas,conférer le TPI rue des Italiens Paris (près du siège historique du Crédit Lyonnais, chut,secret défense) et anciennement lieu du journal Le Monde, les affaires dites très sensibles,dèlicates ne sortent pas tant le petit ministre ex de l'intérieur a maillè tout le système politico/judiciaire/policier avec cerise sur le gateau des Préfets en chaise musicale permanente que ça fait un tel bruit de casseroles qu'on ne s'entend plus et en étant la risée du monde entier, car toujours donneurs de leçons en permanence chemise blanche oblige.cheveux au vent,rebelle.
    Non je pense que vous étes bien de chez nous les mains calleuses, le Prolétariat, très au fait du Droit.
    Encore la sortie de l'euro! mais laissez faire les fainéants dépassés actuels qui nous l'ont imposé, ce sont eux qui vont faire sauter cette monnaie affreuse.
    De cette hypothèse,c'est vrai qu'il faut plancher sur cette hypothèse très actuelle pour proposer et réfléchir aux scénaris possibles.
    Pour Valls toujours le discours aasez à gauche mais comme pour le NON en 2005, il va dire OUI le lendemain et lècher les bottes du centriste qui a repris qqs arguments PPP. Vous allez voir qu'"ils" vont se faire élire à force avec notre Programme.!

  4. RIOT dit :

    Face aux événements d'hier, je commencerais par le début. L'annonce de l'accord conclu entre l'Allemagne et la France et tout de suite derrière, la proposition ou la demande faite par les chinois. J'ai été terrassée...jamais, je ne me suis sentie aussi impuissante... En France, on a l'espoir d'un bon vote citoyen contre une bonne campagne. Mais en Europe ? Bien sûr, on peut espérer un utopique soulèvement de tous les peuples victimes... comment ? et surtout quand ? on est très très loin de cette unité des peuples (surtout quand on ne leur demande pas leur avis! Comment justifier que seuls l'Allemagne et la France aient eu le droit à la parole), il ne faut pas se leurrer. Etats du nord contre ceux du sud, Allemagne contre France etc...La dernière tournure des événements est un énorme constat d'échec qui ne peut générer que sentiment d'impuissance, et désespoir.
    Je voyais dans cette crise l'opportunité de reconsidérer les fondements d'une nouvelle Europe. Hier, ce fut pour moi la prise de conscience que c'était définitivement foutu! A moins d'une nouvelle crise encore plus grave.
    Ceci m'amène au débat. Au risque de déplaire à beaucoup de blogueurs, hier je n'étais pas loin de M.Le Pen. Pas idéologiquement bien sûr, mais sur le retrait de cette unité contre nature qu'on appelle Europe. Se retirer pour déconstruire la monstruosité que nous avons édifié pour reconstruire autrement...

  5. Christophe Thill dit :

    Ce n'est pas que ça me fasse plaisir de le dire car je ne l'aime pas particulièrement, mais s'il y a un type qui a dominé le débat d'hier soir, c'est bien Manuel Valls. Non seulement il a un talent de parole impressionnant (il est quasi impossible de lui couper la parole !) mais en plus il a parlé en homme de gauche, avec en plus des appels du pied à JL Mélenchon qui ressemblaient fort à des "on en rediscutera quand on gouvernera ensemble". Je ne sais pas où est la sincérité là-dedans, surtout venant d'un droitier comme lui, mais dans le contexte limité (et quelque peu brouillon) de ce débat, ça faisait plaisir à entendre. La palme de la nullité, évidemment, se partage entre Valérie Pécresse, insipide sycophante, et une Marine Le Pen hurlante, de moins en moins crédible dans son personnage "anti-système".

    Ah, au fait, et le principal personnage du drame, Nicolas Sarkozy ?

    J'ai apprécié le professionnalisme de la prestation soigneusement scriptée, avec Yves Calvi dans le rôle du clown blanc et Jean-Pierre Pernaut (hein ?) dans celui de l'auguste. La fausse impertinence de la fin était bien amenée ("Monsieur le Président, permettez-moi de vous donner l'occasion de défendre votre honneur d'innocent au sujet des affaires...") mais d'autres points étaient plus douteux. Sans même parler du fond, personne ne pouvait lui signaler que l'hyper-inflation en Allemagne, avec les brouettes et les billets en millards de marks, c'était la crise du début des années 20, pas celle de 1929 ? Personne ne pouvait lui faire remarquer qu'il est absurde de parler de la situation grecque sans dire une seule fois, ni "JO d'Athènes" ni "Goldman-Sachs" ? Personne n'a pu lui dire que "si ce n'est pas son genre de rejeter la faute sur les autres", alors il ne faut pas passer son temps à le faire, avec notamment sa description apocalyptique des 35 heures ? Et j'en passe, évidemment.

  6. redline69 dit :

    @JLM

    d'une manière générale, lors de vos apparitions, il serait souhaitable de faire revenir les téléspectateurs sur le blog, sur les arguments développés lors des billets !
    dans les débats, il est difficile de traiter de question de fond car la question qui sera posée par les journaleux sera du genre :
    " et mr Mélenchon, que ferez-vous au deuxième tour? " et blablabla...
    on s'aperçoit que les programmes passent au second plan finalement lors des émissions des journalistes.

    pour le FN, il est clairement établi que lorsque l'on entend des électeurs de gauche dire comme ce matin qu'ils pourraient voter FN car pour eux la gauche et la droite serait le même bol ! franchement on peut remercié le PS d'avoir abandonner la gauche pour aller sur les idées de droite.
    plus on sera à distance du PS, plus on récupérera des électeurs du FN ! plus on se rapprochera du PS ! plus ils partiront ou iront à l'abstention.
    prendre de face le FN, qui n'est finalement que le parti du mécontent est une grave erreur. il faut souligner que le FN est une fabrication du PS et de l'UMP pour garder les manettes et ne rien proposer que leur Europe de Mort !

    en nous rassemblant sur le FdG ! on redonne espoir à la vrai gauche.

    Valls, Hollande deviennent finalement les pantins du libéralismes en inventant un" UMP light".

  7. Ghislaine A. dit :

    Bravo au candidat du FdG qui a su porter haut et fort les couleurs de la république, jusque dans son habit, tout en finesse, sans pousser de coup de gueule. Ils en sont tellement désarçonnés, de ne plus se faire engueuler, qu'ils finiraient par vous écouter, jusqu'au point quelquefois d'être d'accord avec vous! Si ça continue, même Nicolas votera pour vous!
    Vous êtes un bon remède contre la désespérance. Vous étiez le seul à parler pour le peuple, sur ce plateau, parmi la Suffisance, la Haine, la Servitude et l'Avilissement, pour ceux qui ont toujours la tête dans le guidon et qui se prennent régulièrement des coups de bâton. Hier soir, votre machine à décoder à fonctionner à plein régime: vous avez réussi à vous démarquer de toute cette bande d'empaffés qui tentaient constamment de brouiller les ondes mais...ici...
    La tâche était rude après les guignolos sur TF1. Faut-ils qu'ils soient piqués à la Malfaisance pour oser faire un tel numéro. On aurait pu se demander si on ne leur racontait pas des histoires drôles dans l'oreillette, tellement leurs sourires en coin étaient flagrants. C'est vrai qu'en famille, on est toujours plus tranquille! Profitez les p'tits gars, profitez!
    Pour en revenir à vous, tout y était: le calme, le respect, la pédagogie, la détermination, l'assurance tranquille, etc...même l'hygiène! Jusqu'où vous devez aller quand même! Même Marie, qui d'habitude est propre sur elle, ell"savait pu c'qui fallait faire quand le vêtement était sali, usé, mité! Heureusement que vous êtes là!
    Bon mais avec tout ça, n'oubliez pas de rentrer chez vous, la semaine a été rude et la campagne n'est pas finie.
    Que vive la VI république.

  8. gerlub dit :

    Bonjour,

    Sur la forme, j'ai trouvé Jean-Luc Mélenchon hier soir dans le débat, très bon. Le ton calme et "protecteur" y était. Sur le fond à mon avis il n'a pas été trop technique vu l'auditoire, averti, qui devait rester à cette heure là.

    Par contre peut-être que pour les passages radio (matinales ou soir), il conviendra certes de maintenir cette forme, et, sans être simpliste à la Le Pen, de rentrer un peu moins dans les détails en ayant des arguments (les mêmes qu'il utilise d'ailleurs) davantage épurés

  9. etienne dit :

    je n'ai pas rgardé notre petit president sachant que nous aurions droit a de larges extrais dans le cadre du "débat"
    prévu avec JLM;j'ai pas résisté longtemps aux manoeuvres des "journalistes" surtout madame Druker....Vivement le début de la campagne électorale ou Jean-Luc Mélenchon pourra proposer aux Francais les solutions du Front de Gauche

  10. Agua Buena dit :

    @ Alexis Laurent
    Vous écrivez : J'avais imaginé un moment adhérer au PG, mais vous avez collectivement réussi à m'en dissuader. Parce que statistiquement, au niveau local, j'ai plus de chances de tomber sur vous que sur M. Mélenchon, non ?
    C'est triste d'abandonner aussi vite. Mais s'attendre à ne rencontrer au PG que des répliques exactes de Jean-Luc Mélenchon, c'est aussi un peu naïf, non ?
    Je suis moi-même récent adhérent du PG, qui y suis venu après avoir entendu Mélenchon dans le poste, comme pas mal d'autres sûrement. Avant mon adhésion, je suis intervenu sur ce blog, comme vous en utilisant mon vrai nom, candide, comme vous en voulant éclaircir certains points du positionnement de Mélenchon qui me gênaient, et comme vous j'ai reçu des réponses plus ou moins virulentes. Je sais désormais à quoi m'en tenir sur ces questions (je ne tiens pas à rappeler de quoi il s'agit), et je n'ai pas vraiment changé d'avis à leur propos. Cela dit, un engagement en politique, c'est complexe, comme pour tout engagement, on peut s'amuser à faire la somme des plus et des moins, et si je m'amusais à ça, il n'y aurait aucun doute, mon engagement serait ultra-confirmé.
    Vous commencez par le plus difficile : vous frotter à des commentateurs sur ce blog qui ont la plume bien trempée. Mon expérience de PGiste au niveau local est bien différente, je n'ai pas rencontré de gens à l'éloquence facile, prompts à remettre en boîte le penseur déviant. Par contre, dans les réunions auxquelles j'ai participé, j'ai eu d'autres petites déceptions : on tourne quelquefois en rond, on décide de rendez-vous et on ne s'y tient pas... Et alors ?...
    Vous souhaitez désormais que le Front de Gauche ait le meilleur résultat possible en 2012 ? Participez à convaincre les gens autour de vous, vous n'êtes pas obligé de vous encarter pour cela. Mais il demeure que seule l'union fait la force.

  11. breteau jean claude dit :

    mais ou va t il trouver l argent? il faut lui dire a sarko que nous sommes en france pas au zimbawe.il faudra attendre la replique de j l Mélenchon 195 milliards de disponible pour faire une autre politique et bien sur le seul a le dire.il faut repeter encore et encore que notre pays est tres tres riche c est leur talon d achile.face au mortifere il y avait la lueur d espoir qu attendent les français

  12. Doxine dit :

    Sur le débat d'hier. J'ai trouvé Manuel Valls plus clair que les autres pour contrer les dénégations de Sarkozy sur ses responsabilités depuis dix ans, ses réponses à Le Pen mieux adaptées sur le quotidien des Français, et le ton qu'il a employé vis-à-vis de vous très différent de son discours droitier lors des primaires. La discipline de parti aurait-elle changé ce centriste, en moins de deux semaines, en interlocuteur potentiel ? Quel crédit porter à ce revirement ? Vous passez de "pire que Le Pen" à "je suis d'accord avec J.L Mélenchon sur ce point". Même H.Morin tombe d'accord sur la refonte des institutions ! V.Pécresse a eu bien du mal à convaincre d'une cause indéfendable. L'économiste de service a pris part au débat au lieu de se cantonner dans un rôle d'expert, ce qui a permis d'échanger avec lui plutôt que de recueillir une parole sacrée. Votre réponse à Le Pen sur le scénario de sortie de l'euro aurait mérité d'être projetée, pour démontrer qu'elle propose une impasse. Car des électeurs potentiels du FdG pensent aussi que c'est la solution. Rappelez chaque fois que ce qui se déroule actuellement,vous le prévoyez depuis longtemps. Vous continuez de dire que la France peut et doit peser sur la transformation démocratique et sociale de l'Europe ; mais il semble que les responsables des autres pays n'y soient pas prêts. De quels leviers politiques disposez-vous pour négocier une solution démocratique ?
    Le débat a été brouillon, vous y avez votre part : appartés et interruptions gênent la compréhension. Les animateurs avaient l'air de donner la parole au petit bonheur la chance. Sur l'interview elle-même, Sarkozy rabâche sur les 35h, continue de pratiquer sans débat l'intégration économique et sociale avec l'Allemagne, vient d'imposer, dit-il, la règle d'or sans le parlement. Attendra-t-on les législatives pour réinstaurer la démocratie parlementaire en France ? A quoi servent les élus si l'exécutif décide seul ?

  13. AG91 dit :

    A propos du débat d'hier soir, il est évident que le débat était conçu pour ne pas faire d'ombre à la droite et la mettre en valeur pour ne pas faire ombrage ; Mme Pecresse sait si bien manipuler le langage unique et la méthode coué et tout reprendre à leur compte : tout ce qu'il faut faire le président le fait, tout et son contraire et sans débat possible, une fermeture totale tout en arrogance princière. Face à cela les gens sont agacés et ce qui ressort c'est mme LP,qui du coup se démarque en opposition à voix forte,ce qui plait croyez bien ; pourquoi elle plait dans ces cas là eh bien parce que elle parle comme on parle au coin des comptoirs, ses paroles font écho, on peut prendre un pot avec elle, elle est "comme nous ": elle dit ce qu'ils veulent entendre, qu'on le veuille ou non,car tout le monde n'intellectualise pas la lutte politique. Il y a une frontière à abattre entre les gens qui rejettent toute la politique et ceux qui essaient de se renseigner ; il y a un dégout du politique et des complications langagières ;saurons nous au Front de Gauche apporter un vrai espoir ? Mr Mélenchon s'y est bien employé hier et il faut continuer de cette façon. Montrer que chacun peut se prendre en main et être acteur de la transformation qui ne descendra pas du ciel gouvernant et que le collectif est créateur de transformation sociale. Mais surtout ne perdons pas de vue les gens tous les gens, les faire venir dans nos assemblées citoyennes et les rendre acteur, les entendre.

  14. olivier dit :

    2 petites questions aux militants avertis suite aux différentes questions qu'on me pose quand je rentre un peu dans le détaille :

    -1 -Jean-Luc Mélenchon propose un référendum à l'ensemble de la "gauche" sur la question du nucléaire. Avec quelle question ?
    - 2 - Pour faire passer 195 milliards d'euros du capital au travail, comment on s'y prend et où on va chercher l'argent (taxe TOBIN, taxation des revenus financiers...?)
    Merci pour vos réponse et Viva le Front de Gauche

  15. RIOT dit :

    @olivier
    De mémoire, j'ai entendu que 0,01% de taxe Tobin rapporterait 600 milliards à l'Europe. A confirmer... Et si cela était, la question qu'il faut se poser: dans le contexte des dernières dispositions, à quoi servirait cette taxe ?

  16. Alexandria dit :

    @ 214 olivier : je m'y colle brièvement.
    1 – référendum sur le nucléaire, quelle question ? Avant d'en arriver au référendum, débats publics, depuis la base, propositions d'alternative(s), discussions sur le relève énergétique, la durée de sortie, la résolution des problèmes d'entretien des centrales, en fin d'exploitation et à l'arrêt. Lis également l'encart en tête de ce post de Jean-Luc Mélenchon, « Courrier aux candidats de gauche sur la question du nucléaire », et lis également le chapitre 3 du programme du FdG l'Humain d'abord, consacré à la planification écologique. Certes, LA question ne sera pas facile à formuler, mais ce sera au terme d'une réflexion partagée.
    2 – passage de 195 Mds € du capital au travail : tu donnes déjà la réponse : taxation des revenus du capital à hauteur de la taxation des revenus du travail. La taxe Tobin, qui concerne la circulation mondiale de l'argent de la finance, souffre du vice de partir du principe que cette circulation n'aura pas de fin. Alors que ce qu'il faut par la régulation, c'est supprimer la spéculation, et donc l'essentiel de cette circulation financière.
    J'espère n'avoir pas écrit de bêtises, et que d'autres que moi te répondrons.

  17. lou passejaïre dit :

    ou sont passés le bruit et la fureur ?
    Pour la deuxiéme fois, je ressens cette impression bizarre d'une "normalisation" de l'expression de notre candidat. Au delà des contraintes de ce type d'exercice, avec les deux passeurs de plats du café de la Marine à la maneuvre, l'expression lisse et policée de Jean Luc Mélenchon tend à le "banaliser" voire à le "socialisser"... Méfiez vous des communicants !
    Continuez à être le porteur de la colère qui sourd !

  18. thersite69 dit :

    Je découvre avec bonheur l’appel de Jean-Luc Mélenchon aux candidats de gauche remettant l’accent sur la crise écologique. Mais je suis vite déçu de constater qu’il ne s’agirait que de s’accorder sur la nécessité d’un référendum. Oui, mais comme les partis concernés n’ont pas la possibilité de l’initie ravant de gagner les élections, n’est-ce pas un moyen d’escamoter la discussion sur la sortie du nucléaire et le pic de pétrole, et notre « planification écologique » durant la campagne électorale elle-même ?
    Pour être unis, silence dans les rangs ? C’est grave, car c’est laisser de côté le primat de la crise écologique dans la définition des changements sociaux à proposer, au bénéfice de la seule crise financière.
    En partant comme cela on risque de retomber vite dans l’idéologie du développement du PIB, du grain à moudre ou pas en fonction du taux de croissance et de la compétitivité concurrentielle, toutes les antiquités libérales? (dont pour les combattre nous nous situons à gauche du PS social-libéral !)

  19. Alain dit :

    A propos du débat, une réalité apparait. Hormis M.Lenglet (qui a son rond de serviette à C dans l'air) dont la mission était probablement de contrer et déstabiliser Jean-Luc Mélenchon (ce en quoi il a échoué), tous les participants se sont exprimés principalement en fonction de Jean-Luc Mélenchon : "je suis d'accord sur ce point avec M.Mélenchon" ou "je ne le suis pas sur ce point.." etc. Ce qui fait qu'il m'est apparu hier au soir comme une sorte de référence, la journaliste s'excusant avec un sourire de clore le débat directement à l'adresse de notre candidat. Il faut donc être conscient du travail effectué depuis deux ans et de la crédibilité croissante du FdG.

  20. redline69 dit :

    @217 lou,

    Jean-Luc Mélenchon ne peut pas utiliser sa technique de bruit et de fureur étant donné qu'il n'intervient plus sous la seul étiquette du PG ! maintenant il représente un groupement de parti politique et il faut savoir que certains lui on demandés de mettre plus de calme dans son rapport aux médias et au PS.
    moi personnellement, cela me gène pas car la finalité du FdG dépasse la manière de présenter les choses d'un point de vue médiatique.
    le programme est clair, le candidat est d'envergure,les partis qui nous soutiennent sont loyaux, rien ne peut nous arrêtez.
    une chose est sûr toutefois le FdG est très loin de se "socialisé", car pour beaucoup ici le PS n'est pas un allié ! et beaucoup comme moi on annoncé qu'il ne voterai pas socialiste si la question de réciprocité n'était pas abordé avant le 1er tour ! et aussi sur la base du contenu.
    le PS semble ignoré notre formation malgré les appels au débat sur le programme et ce parti fait parti de l'oligarchie.

  21. Concernant la Tunisie, les médias tiennent à utiliser absolument le terme "islamiste". Ce choix n'est pas innocent.Il s'agit de faire peur. Le management et la manipulation des foules par la peur est très tendance actuellement dans le prêt à penser médiatique,quelque soit le sujet.
    Comme beaucoup, j'aurais préféré qu'il y ait un grand parti de gauche, progressiste et laïque et qu'il fasse 80% des voix.Malheureusement les choses sont ce qu'elles sont. Les responsables du parti musulman arrivé en tête
    n'arrêtent pourtant pas de multiplier les gages de bonne volonté et de tolérance. Ils ne veulent pas remettre en cause la liberté de penser, ne veulent pas que le statut actuel de la femme fasse l'objet d'un retour en arrière et qu'elle rentre à la maison; ils vont même jusqu'à dire qu'on pourra toujours se mettre en maillot de bain sur les plages, les touristes, comme les tunisiens.
    Résultat ? Vous êtes des islamistes ! Il ne faut certes pas être naïf et professer un optimisme béat.Il est clair que lorsqu'un peuple, après des décénnies d'humiliations, s'essaie à la démocratie, il affronte tous les dangers.Les choses vont peut-être bien tourner, c'est tout le mal que je souhaite à ce pays ou peut-être l'expéreince sera un fiasco pour cette fois. Et il faudra attendre encore longtemps avant une issue par le haut.
    On peut au moins laisser sa chance à ce peuple, en espérant que les démocrates musulmans et les démocrates laïques s'entendront pour sauver la jeune et fragile démocratie.
    Ce qui personnellement me fait le plus peur est le domaine économique et social. Le veau d'or est toujours debout. A chaque fois qu'un peuple essaie de s'affranchir d'un système totalitaire, les fées maléfiques ultra libérales font tout pour le précipiter dans le ravin du capitalisme sauvage, FMI en tête.
    Si hélas, c'est la cas, alors oui, les islamistes, les vrais, prendront le pouvoir et le peuple tunisien retombera encore plus bas.

  22. Thaumasios dit :

    @ Sonia Bastille (187)
    En ce qui me concerne, le retour à un discours de classe n'est pas exclusif d'une dimension intrinsèquement républicaine, puisque l'intérêt général coïncide avec l'intérêt des producteurs et va à l'encontre de l'intérêt de classe du Capital, c'est-à-dire des accumulateurs et des spéculateurs. La République sociale n'est que l'autre nom du communisme, des "producteurs associés". C'était cet aspect jaurèsien qui m'avait justement conquis chez Jean-Luc Mélenchon.

  23. sébastien dit :

    Mr Mélenchon, difficile débat que celui d'hier soir, dans ce poulailler comme cela a été si bien dit précédemment. Le problème essentiel à mes yeux c'est que vous mettez les pieds dans des pseudos débats dont les dés sont pipés, l'objectif étant très clairement de jouer sur le ressenti télévisuel du comportement des intervenants, sur les sujets superficiels délimités par la pensée mainstream. Autrement dit, c'est la propension des intervenants à jouer le jeu du débat superficiel qui est ressenti ici, afin de faire ressortir plus une impression sur les personnes (peapolisation) que sur ce qu'elles disent. Tenez, admirez le professionnalisme impressionnant des deux interviewers qui, comme pris d'une soudaine allergie, passent immédiatement (et en forçant) à un autre sujet quand vous tentez d'aborder le fond: le libre échange, l'ultra libéralisme, la taxation du capital par rapport au travail, etc... Le reste du débat est systématiquement renvoyé sur les sujets qui rentrent dans le cadre prédéfini par l'espace médiatique: la crise de la dette, la Grèce, etc... qui sont les conséquences des problèmes de fond. Il faut absolument trouver une stratégie plus efficace qui permette d'envoyer des "scuds" pour taper très fort et très vite afin de recentrer le cadre du débat. Vous y êtes presque, mais...

  24. A-J Holbecq dit :

    @200 Th0034

    "Un état ne peut faire faillite ? Peut-être, mais un état obligé de tout privatiser et de vendre ses biens, pour moi, ça y ressemble beaucoup."

    Un État n'est nullement obligé d'agir ainsi. Il peut laisser filer l'inflation ou plus simplement décider le défaut (argentine, Russie, etc..)
    Les seuls besoins d'emprunt de monnaie d'un Etat sont celle qu'il ne peut produire lui même, c'est à dire les soldes négatifs des balances des transactions (incluant la balance commerciale). Dis autrement ses besoins en devises étrangères
    Encore faut-il avoir le pouvoir sur la création monétaire... il est tout à fait anormal que nous soyons obligé d'emprunter dans notre propre monnaie

  25. vaillant dit :

    @Doxine(212)
    "J'ai trouvé Manuel Valls plus clair que les autres..."

    Normal, sa parole n'était pas pas tant brouillée que celle de Mr Mélenchon.
    Limite caricatural ce brouillage, en temps de parole audible Jean Luc me parait nettement défavorisé. Je soupçonne l'animatrice, primo-conductrice de débat politique, d'avoir visionné les "à vous de juger" de la dame Chabot pour voir comment en fait pour priver un politique indésirable de liberté d'expression

    @Nadine Bompart(199)
    "notre porte parole qui s'ennuyait tellement qu'il gribouillait sur son papier à la fin"

    Peut-être que Mr Mélenchon notait quelques idées pour sa conclusion,conclusion magistralement refusée par M.Druker.
    Une patience remarquable!

  26. cooltrane dit :

    La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant. J L Mélenchon. Par rapport au nucléaire, il faut qu'il y ait un débat sérieux pour que chacun puisse prendre conscience des enjeux. Maintenant je partage l'avis de thersite69, il n'y aura pas de débat de fond sur le nucléaire pendant la campagne, pourquoi ?
    Il y a une raison bien simple, c'est que notre monde est devenu fou, incontrolable, et il faut agir dans tous les domaines en même temps, social, écologique, etc, les 40 ans de politiques néo-libéral nous laissent un champ de ruine, les Warren Buffet, Bétancourt, et autres ultra riches ont joués à après nous le déluge sur cette planète et ce n'est malheureusement pas au sens figuré...... pour finir, l'urgence que les gens attendent est dans le domaine du social, des conditions de vie très fortement aggravés par un président qui avait promis aux français l'inverse de ce qu'il a fait, et qui en plus, se paye le luxe maintenant de vouloir nous en faire payer l'addition, alors oui ça va certainement escamoter le problème du nucléaire. Cela étant dans ce domaine il y a une urgence qui devrait primer sur tout le reste qui est celle de restaurer une maintenance de nos centrales à la hauteur des enjeux et des risques qu'elles nous font courir, ors cette maintenance est maintenant confié à des sociètés privés qui sous-traite à tous va, et un certain nombre d'experts prédisent que fatalement, à un moment ou à un autre il y aura un accident lié non pas au nucléaire directement mais bien à cette abérration sans fin du système de management actuel qui pressure et exploite sans cesse les salariés (voir les nombreux articles du canard enchainé à ce sujet) C'est hallucinant, et comme dans plein de domaine, le jour où il y a accident, il y a une telle chaine de responsabilité que tout le monde est responsable mais pas coupable, mais le mal est...

  27. Louis St O dit :

    Je ne rentrerai pas dans le détail des débats d’hier, débats que je trouve complètement confus et qui n’apportent que le doute.
    Par contre on remarquera que Hollande n’y était pas et qu’il fera une conférence de presse ou il pourra s’expliquer avec calme, point par point, après avoir bien réfléchi à ce qu’il doit dire et sans contradicteur.

    C’est peut être ce qu’il fallait faire !

  28. Maria dit :

    Je pense que le point le plus fort et unique de l'intervention de Jean-Luc Mélenchon etait d'etre le seul a defende une vision d'avenir ou le peuple francais peut faire, sait faire et fera autre chose que juste subir des consequences du projet inhumain de societe des neo-liberaux dans lequesl tous les peuples europeens on ete entraine les derniers 25-30 ans. Ce qui a du coup mis en evidence que les autres representants politiques manquent encore cruellement de vision d'avenir.

    L'autre point fort qu'il faut reprendre a chaque occasion jusqu'a ce que les gens de l'UMP et le president sortant arretent d'y faire reference - faire campagne n'est pas une chose honteuse ou une occupation pour des feneants nantis disposant du "temps libre" - mais l'obligation la plus noble des hommes politiques pretendant a la gouvernance envers les citoyens. Je trouve insuportablement hypocrite et civiquement malhonette la posture: "car je suis au secours des francais, je ne ferais pas de campagne".

  29. Jake B dit :

    Bonjour! Je ne regarde jamais ce genre de débats télévisés, que ce soit les messes personnelles ou les pugilats organisés. C'est toujours la même chose, c'est à dire la recherche du buzz, le raccolage facile, un goût de télé-réalité. A propos de tous commentaires (que je lis eux), je ne sais pas si vous vous êtes déjà trouvé dans ce genre de traquenard pour parler ainsi. Laissez Jean-Luc Mélenchon faire son taf car il le fait du mieux possible. Arrêtez les conseils de ceci ou cela. Apportez lui des arguments pour les luttes à venir si vous voulez mais ne lui dites pas d'être comme çi ou comme çà. A quoi bon lui dire qu'il n'a pas été convaincant sur tel ou tel point ! Il est convaincant quand il a le loisir de dérouler sa démonstration, mais c'est impossible dans un tel cirque. Et c'est effectivement les petites phrase vaines à l'emporte-pièce qui portent le plus, sur le moment.
    Ce n'est pas un sprint, c'est une course de fond. Il faut profiter de chaque passage dans le cirque médiatique pour marquer des points. Et Jean-Luc Mélenchon le fait très bien. Aidez le en lui donnant des exemples, en expliquant ce que vous n'avez pas compris, mais de grâce, ne de démotivez pas!
    Amicalement

  30. biribi dit :

    En Tunisie, malgré des élections organisées avec les moyens de l'U.E., les résultats se sont fait attendre et font finalement état de 40% au parti Ennahda, ce qui lui "permet" majoritairement de co-gouverner avec d'autres composantes. Fort bien mais la réalité serait un tantinet autre (voir notamment le quotidien d'Alger Liberté) : Ennahda aurait remporté entre 57 et 60% des voix.
    Si c'est vrai, pourquoi le cacher? Pour ne pas fâcher l'Europe? ne pas l'affoler ? Et BHL parti en croisade? Révolution détournée? Alliance des religieux et des libéraux ? Où sont les religieux anti-libéraux ? Les pas religieux ? Où est le Front de Gauche tunisien? Noter que des femmes tunisiennes s'organisent pour ne pas se laisser enfermer.
    Dans le même temps, voici une des premières mesures annoncées : « le gouvernement que va former le parti d’Annahda va éliminer le bureau de contact avec Israël », a affirmé AlMounsel Ben Salem, un des dirigeants de ce parti. Ca parle, comme dirait l'autre.
    40 ou 60%, les religions demeurent l'opium des peuples !

  31. Marc Archent dit :

    Sur la forme, comme beaucoup, j'ai trouvé ce débat trop brouillon. Mais c'est le format qui veut ça je suppose.

    Toujours sur la forme, comme cooltrane, jnsp, la pavana ou d'autres, j'ai trouvé que Le Pen va malheureusement nous causer des problèmes lors de cette campagne. J'ai regardé le débat avec des voisins que je ne désespère pas de rallier à notre vision. Pour eux, elle apparait comme défenseur des travailleurs. Un comble, je sais, mais on va avoir du mal (en tous cas, moi, je vais en avoir) à prouver à des gens qui n'ont aucune culture politique que c'est uniquement du discours, et nouveau de surcroît. Je pense d'ailleurs que Jean-Luc Mélenchon s'en rend compte et que du coup il a plus de mal a trouver son espace vital, à être lui-même.

    Sur le fond: concernant l'Europe, je trouve que Jean-Luc Mélenchon ne reprend pas assez (voire pas du tout hier soir) les positions exprimées par J. Généreux dans "Nous on peut". Jean-Luc Mélenchon se borne à répondre que la France est assez forte pour faire bouger les autres pays. Soit. Mais, pourquoi ne place-t-il pas de manière systématique l'argument fondamental (pour nous différencier des autres et prouver que nous, nous pouvons faire bouger les choses) que les mesures que nous souhaitons prendre au niveau de l’UE idéalement, seront quoi qu'il en soit mises en œuvre, dans le cas le plus probable où ce n’est pas envisageable, par des décisions nationales unilatérales. Et parler alors du ESFIRÉSO. Et du compromis de Luxembourg.

    Pareil, sur la dette souveraine française. J.Généreux présente des solutions dont Jean-Luc Mélenchon ne parle jamais: audit puis re-structuration d'une partie de la dette, monétisation (par BCE ou BCF) d'une partie de nos besoins et re-nationalisation de la dette (pour s'extraire de la pression des agences de notation). Je ne comprends pas pourquoi ce silence. Y a-t-il désaccord de Jean-Luc Mélenchon là-dessus ?

    En conclusion, je suis un peu comme 198@Saul "non ce n'était pas une bonne soirée".

    Allez, il y a quand même eu le...

  32. Carole Maertens dit :

    à jnsp , commentaire 175
    Son commentaire est conforté par François Fillon

    François Fillon, Premier ministre, dans un communiqué:
    «Ce soir, nos concitoyens ont pu mesurer la gravité des responsabilités qui distingue la fonction du président de la République. Loin du brouhaha des oppositions et des joutes partisanes, Nicolas Sarkozy a invité nos concitoyens à affronter ensemble les réalités d'un monde difficile qui a changé et bousculé les conditions de la prospérité européenne. Face à une crise financière brutale et destructrice, le Chef de l'Etat a démontré combien sa détermination et son expérience constituaient un atout pour protéger la France et relancer l'Europe.»

  33. Victor : nouveau slogan dit :

    Bonjour à tous,
    vu hier sur france 2 le chef d'état... heu Pinocchio... Mentir plus pour gouverner plus longtemps. Quand je pense que des gens le croie... consternant pour la France.

  34. jnsp dit :

    La taxe sur les transactions financière rapporterait 600 milliards
    Ça me fait malheureusement rigoler, parce que dès que la taxe serait mise en vigueur les flux financiers trouveraient une parade, oui je sais... l'état peut tout... nous on peut... bla bla bli et bla bla blo, c'est triste que le monde ne soit pas conforme à nos rêve mais...
    N'y a-t-il rien à faire ?
    Si mais il faudrait affronter non pas les financiers ni les banquiers mais la population en général qui est à fond pour la liberté, liberté surtout de transfère des capitaux et des marchandises, les prix moins cher sur internet ou ailleurs.
    Si l'on veut changer le partage des richesse il faudrait faire accepter cette perte de liberté, non vous ne pouvez pas acheter le moins cher non vous ne pouvez pas vous désintéresser de comment son produits les objets. Non les commerces ne peuvent pas vendre n'importe quoi même si c'est moins cher.
    Après il faut justifier mais d'abord il faut accepter de pouvoir perdre cette de liberté apparente.
    Une fois cette perte admise, on pourra aborder l'aspect monétaire à savoir que la monnaie n'est pas une denrée rare et il n'est pas la peine d'aller la piquer "aux riches", il suffit de ne pas les laisser y avoir accès et de les empêcher de l'accumuler.
    La taille du cadre national, européen, mondial n'a aucune importance, il suffit d'accepter quelque soit le niveau une ouverture "parfaitement contrôlé" c'est à dire avec colmatage structurel automatique des fuites monétaires.
    voir : CSAFM.

  35. redline69 dit :

    @233 Victor

    en effet, il est toujours plus facile de mener le groupe de population à la trique du moment ou ceux ci ont peur.
    la peur, l'inquiétude, la perte de repère sont les éléments qu'ils nous faut travaillés.
    le PS en passant de gauche à droite à déstabilisé les électeurs dans le "tous les mêmes"
    allez reconstruire un parti de gauche après çà !
    en attendant sans rester centré sur l'élection de 2012, il faut du fond (le programme) il faut du regroupement car là nous portons, nous comptons ! (le FdG, NPA et autres groupes de vrai gauche)
    il nous faut nous couper radicalement du PS ! un vrai boulet ce parti.

    et pour finir il faut parler au électeur qui filent chez marine le Pen car ils ont perdu la "Foi" dans la défense des travailleurs, précaires, etc.
    quand je regarde l'entrée de campagne du PS, j'éprouve du dégoût et une profonde distance avec ses gens. il n'y a rien de commun entre la gauche et ses gens !
    d'ailleurs je soupçonne Hollande d'envoyer Valls comme représentant du PS dans les débats alors que son score minable au PS parle pour lui !
    Hollande crache à la figure de la gauche avec ce genre de provoque et renvoie direct vers le FN les masses populaires qui perdent le Nord avec de telles méthodes.

  36. Pierre34 dit :

    Nombreux sont ceux qui s'étonnent du score du parti arabo-musulman aux élections en Tunisie. Quand on connait ce pays, ses habitants, son histoire ce résultat est très logique.
    N'analysons pas les choses en fonction de nos propres bases de référence, la Tunisie est peuplée d'une majorité de musulmans et pendant le régime de Ben Ali la seule force d'opposition organisée c'était, pour une bonne part eux, les autres opposants étant pour la plupart en exil et parfois en prison.
    Je remarque tout de même que près de 60% de la population s'est prononcée de manière différente.
    Il ne s'agissait là que d'un vote pour mettre en place une assemblée constituante afin de fonder une nouvelle république démocratique et sociale. Faisons donc confiance au peuple tunisien pour trouver sa propre voie vers celle-ci, n'ayons pas une vision néo-colonialiste des choses, ne soyons pas les donneurs de leçon.

    Les tunisiens, dans leur diversité, sont à l'initiative d'une assemblée constituante, nous aspirons à faire le même chemin, mesurons avec humilité le travail qu'il nous reste à faire pour y arriver.

    L'émancipation des peuples est un combat qui prend diverses formes, qui est le résultat d'une histoire !

    A nous de réussir la révolution citoyenne !

  37. jnsp dit :

    @cooltrane
    Je vais essayer de répondre humblement à votre question.
    Mais l'auto-exégése, j'ai un peu honte. Ce que je voulais dire c'est que partager une analyse d'un système ne veut pas dire que l'on partagera les réponses à donner aux problèmes posés par une analyse (partagée ?).
    En fait en vous relisant je m'aperçoit que nous disons la même chose.

  38. tchoo dit :

    je n'ai vu que la deuxième partie du débat, et donc c'est un avis partiel.
    En dehors du brouhaba qui nuisait à la clarté ce qu'il en ressort, pour moi, c'est que Jean Luc Mélenchon fut le seul débatteur clair, arrivant avec des idées, un programme et une volonté affichée de s'attaquer aux problèmes qui nous occupent.
    Les autres ont tous des discours plutôts abscons, plein de vide pour la plupart, M Le Pen en dehors de constats parfois juste n'a rien à proposer de crédible.
    Bref, le seul qui est fait passer un message est notre candidat.

  39. Cronos dit :

    @ 221 Jean Louis CHARPAL dit:

    "Concernant la Tunisie,"

    Prudence Jean-Louis, laissons un peu de temps passé sur tout cela, comme nous ne pouvons en rien interférer, et fort heureusement d'ailleurs, laissons aux tunisiens réglés leurs problèmes, mais tout de même une info, il semblerait que le film de Nadia EL Fani "Laïcité Inch'Allah" soit aujourd'hui censuré et interdit en Tunisie, alors tu vois cela commence mal, attendons avant de commenter.

  40. cooltrane dit :

    @jnsp 237
    D'accord avec vous pour dire que l'on peut partager une analyse de la situation (la crise du système néo-libéral), identifier ses causes et ses conséquences et y apporter des réponses très différentes, alors oui je suis avec le FdG parce que ses réponses sont, à mes yeux, les plus à même d'apporter des solutions d'avenir pour le pays.

    Maintenant j'ai du mal avec certaines interventions, on le dit et J L aussi, il ne faut plus d'homme providentiel, (parce qu'en réalité ça n'existe pas) et de monarque qui devient vite absolu (cf notre président actuel), c'est aussi la raison d'être de la constituante que le FdG appelle de ses voeux. Alors ce qui me chiffonne sur ce blog c'est de voir ça et là des demandes sur la position de J L Mélenchon sur tel ou tel problème, sur ce qu'il dirait sur l'euro par exemple en sortir ou non, bref reproduire en quelque sorte ce que nous ne pouvons plus accepter dans le cadre d'une nouvelle démocratie, d'une révolution citoyenne. J L Mélenchon est censé nous représenter, pour mettre en avant les positions et solutions du FdG, ce n'est ni le messie, ni le sauveur, il ne fait qu'incarner ce qui ressort de toute l'équipe (et pas seulement) qui travaille au FdG pour trouver et apporter des solutions, ni plus, ni moins. Je pense qu'il est important de mettre en avant toute cette équipe, et par la même ce qu'est réellement le FdG.....................

  41. Louis St O dit :

    Pour ceux qui se posent la question « pourquoi c’est le parti religieux qui est en tête des élections »
    Le crois qu’il y a eu environ 80 listes (?) aux élections et seul le parti de Ennahda était organisé d’où leur succès.

    On voit que la multiplication des listes de la vraie gauche chez nous sera aussi un gros problème, si tous les partis de cette vraie gauche ne se rassemblent pas il y aura risque de provoquer la défaite.

    Pour les tunisiens qui s’étonnent que nous émettions, sur ce blog, des doutes sur ce parti, il faut qu’ils sachent que nous sommes peut-être un des plus laïcs des partis aujourd’hui, et justement notre expérience dans l’histoire en France nous prouve des dégâts des religions dans la politique, d’où notre doute. Mais on espère se tromper.

  42. @ 189 Rémi
    investisseur : Personne ou collectivité qui place des capitaux dans l'achat de biens de production, ce qui n'est pas nécessairement synonyme d'exploiteur dans le sens de : Personne qui tire un profit abusif d'une situation ou d'une personne. Il n'y a donc pas lieu d'être effrayé par les propos de J-L Mélenchon, à moins que ma confiance m'aveugle.

  43. Gombald dit :

    @ Cronos #95 qui répondait à Sonia bastille : " vous ne voulez pas admettre le système de l'"output", système légal qui mis en place rapidement permettrait à la France, tout en restant dans cette Europe maudite à vos yeux mais tellement vitale pour faire face au USA et à la Chine, de devenir le fer de lance de la rébellion en Europe contre le libéralisme financier,"

    Serait-il possible de donner une explication française – intelligible– au système "output" supposé, "devenir le fer de lance de la rébellion de l'Europe contre le libéralisme financier" ?

  44. Citoyen93 dit :

    nucléaire : la gauche répond à Mélenchon
    chacun se crispe à sa manière sur la démocratie, le PS considérant en quelque sorte que la question est "trop complexe" pour être soumise au peuple, y préférant un débat d'experts, les Verts qui ont l'air de dire qu'il faut sortir du nucléaire même contre l'avis du peuple, donc il s'agit aussi d'une attitude d'expert. LO enfin, qui certes se méfie également du suffrage universel, mais qui apporte le complément de réponse le plus intéressant sur la nécessité de sortir du capitalisme plus généralement, le reste n'étant que broutilles.
    Sur cette question, le FdG parvient à s'illustrer en mettant en préalable la souveraineté populaire au dessus des querelles d'expert et logiques d'appareil, et c'est tant mieux.
    Mais je pense que nous pouvons revendiquer une proposition au moins aussi importante : quelque soit le scénario énergétique pour l'avenir (sortie du nucléaire ou bien renouvellement du parc entre 2020-2030), il est rendu tout à fait impossible dans les conditions actuelles du marché de l'énergie. Les investissements dont nous parlons sur le très long terme, quelque soit l'orientation choisie sur le nucléaire, exigent le retour complet de la production électrique à la puissance publique, donc "opt out" de la France par rapport à ce marché européen parmi les plus absurdes. J'espère qu'au moins une fois pendant cette campagne les Verts se positionneront sur cette question de bon sens, pour rendre concrète leur proposition de sortie du nucléaire, déjà complètement tranchée et ficelée paraît-il.

  45. Zapping dit :

    @Webmestre
    Pourquoi le lien vers les écoutes collectives a disparu ? Je remets les liens vidéos de celles de Juvisy sur Orge et de Paris :

    Juvisy-sur-Orge (91) avec Gabriel Amard :
    - http://www.dailymotion.com/video/xlwgu4_assemblee-citoyenne-a-juvisy-sur-orge_news
    Paris 13ème avec Leila Chaibi et Manuel Bompard :
    - http://www.dailymotion.com/video/xlyit1_ecoute-collective-de-j-l-melenchon-a-tf1_news

    Je serais intéressé à voir et relayer d'autres vidéos de ces écoutes collectives. Merci.

  46. Roland011 dit :

    Bonjour,
    Je n’ai pas tout vu du débat sur la 2 (certain -ne me gonfle et je zap), ni tout lu des commentaires, mais je vous trouve très injuste et partial dans vos commentaires !

    M’ENFIN, c’était assez « rigolo » d’entendre Vals avec un discours presque de gauche demander une révision des traités européen pour une meilleurs harmonisation fiscale et sociale (interdit pourtant par projet de ‘’constitution’’ pour lequel avec ses compères il a fait campagne pour le OUI, et voté avec les mêmes Lisbonne)

    Pi, quand même, saluer le nouveau gauchiste de service SVP (Morin) d’accord avec JL M sur la monarchie républicaine qu’il faut changer, la charge au 75 contre les cumuls élus/fournisseurs des commande d’état (a interdire) itout sur la presse collusion des patrons de presse/commande publique. Etc... BON d’accord, les mauvaises langues vont nous dire qu’il n’a pas trop brillé sur ces sujets quand il était ministre, mais se sont des mauvaises langues (c’est tout de même assez croquignolet, NON ?)

  47. ydaho dit :

    Il y a quand même une "chose" dont peu parlent et surtout pas les commentateurs avisés de nos "hauts faits politiques", mais que Jean Lus Mélenchon est le seul a noter et a marteler, c'est que Angéla Merkel est allée "au charbon" avec l'aval de son parlement ! ce qui n'est pas notre cas, ou alors quelque chose m'a échappé ?
    Sur cette vidéo qui a surement déjà été diffusée on y entent clairement Jean-Luc Mélenchon le signaler :
    Vidéo

  48. maxou dit :

    Bonjour à toutes et tous,
    volontairement je n'ai pas lu vos commentaires, pour voir si mon analyse était la même que la vôtre ?
    Après le discours volontairement alarmiste de notre bon roi, j'ai bien évidemment suivi l'émission, et, dès le début de cette émission j'ai tout de suite réalisé qu'il était impossible d'être audible par le téléspectateur...
    À mon humble avis, Jean-Luc Mélenchon était un peu trop technique et pédagogue, car visiblement mis à part manuel valse que je ne porte pas dans mon cœur étais le seul avec Jean-Luc bien à respecter la parole des autres...
    À mon avis (encore) cette émission n'a pas servi notre cause, je pense que Jean-Luc aurait dû s'en tenir là, et au non-respect du vote des citoyens contre le traité constitutionnel de 2005, et à notre opposition au traité de Lisbonne, qui de plus ne veut plus rien dire car celui qui l'a imposé sans référendum est en train de le piétiner, ce qui est une bonne chose d'ailleurs...
    Donc je pense qu'il aurait fallu argumenter sur ce sujet et sur ce sujet uniquement, sans oublier le vote des Irlandais à qui l'on a dit vous avait mal voté donc il vous faut recommencer, ET cette fois en disant OUI au dit traité...
    Je n'ai rien à ajouter car pour moi cette émission a été totalement inutile et contre-productif,
    j'ai juste une petite remarque concernant Marie Drucker, en qui, j'ai ressenti une légère inimitié pour ne pas dire plus envers Jean-Luc Mélenchon ?
    A +

  49. Louis St O dit :

    Je ne comprends pas que l’on puisse poser la question du référendum sur le nucléaire étant donné que Hollande avait déjà dit qu’il baisserait le nucléaire à 75% ou 50% en 2025 et que E. Joly avait répondu qu’elle était en parfait accord avec Hollande il y a quelques jours, mieux encore, EELV se contente de 50% maintenant.
    En fait tout le monde est pour la sortie du nucléaire sauf le FdG, ou devrais-je dire le parti communiste. Il faudra peut-être qu’il réfléchisse dans quelle position nous sommes.

  50. jean ai marre dit :

    Je suis étonné que bons nombres de posts parlent de la forme et non du fond du soi- disant débat, où a participé notre leader.
    La nostalgique de la convergence politique parle de l'absence de combat Frontal entre ce cher Manuel et Jean-Luc.
    Comment pourrait il avoir lieu, alors que le P S pour récupérer le vote Montebourg, commence à faire les yeux doux à la Gauche radicale ?

    Ce qui à mes yeux est important, ce sont les discussions des citoyens entendus ce matin au marché ou dans les entreprises.
    " On va perdre notre souveraineté," Après les Américains, on va tout donner aux chinois "!
    L'Europe, c'est foutu, on ne parle que de l'Allemagne et la France, et les autres ?
    Il n'y a personne pour sauver notre pays !

    Voila nos arguments de campagne
    Mélenchon présidons


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