26oct 11
Courrier aux candidats de gauche
sur la question du nucléaire
Cher François Hollande, chère Eva Joly, chère Nathalie Arthaud, cher Philippe Poutou,
La question du recours à l’énergie nucléaire divise la gauche. Cette situation paralyse la réflexion et l’action sur l’enjeu majeur de notre temps pour l’humanité. Car elle fait perdre de vue l’objectif commun : sortir des énergies carbonées. Notre génération a le devoir de ne pas se laisser enfermer dans l’impasse actuelle. La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant…
Dans ces lignes j’évoque bien sûr les événements qui entourent les sommets européens depuis dimanche. La dramatisation que je note dans la presse a un fond bien réel, même si pour l’instant elle participe surtout de la stratégie de communication de l’Elysée. J’écris avant celui de mercredi et l’intervention du chef de l’Etat jeudi que j’ai l’opportunité de discuter avec d’autres sur le plateau de France 2 jeudi soir. Puis je viens sur l’élection à l’assemblée constituante tunisienne. Mais avant cela un mot sur la reprise du concours « du sang et des larmes » avec une pôle position acquise par surprise par Bayrou alors que Michel Sapin venait de prendre la corde !
Merci à Vincent Deyveaux pour cette série de photos d'un petit village oublié de la région de l'Amour, dans l'extrème-orient russe…
Ce matin, Bayrou a recommencé le concours du plus austère. Section « du sang et des larmes », il prend la première place pour la semaine avec une proposition d’augmentation de la TVA de deux points. Les pauvres disent merci. Et les smicards à qui on prend deux pour cent de leur pouvoir d’achat aussi. Bref, tous les salariés. Evidemment le Medef applaudit et propose d’aller de l’avant ! Bon exemple du fossé qui nous sépare de cette sorte de droite. Bon exemple de ce qui doit être débattu publiquement avec François Hollande qui guigne de ce côté-là : alors, cher François Hollande ? Deux pour cent de TVA en plus ou pas ? La gauche « infréquentable », selon les termes de Bayrou, dit non. Ah ! Autre chose encore. J’ai noté que François Hollande, et le groupe socialiste, ont voté en deuxième lecture le plan de « sauvetage » de DEXIA. Certes après l’adoption d’un amendement bidon. Pourtant en première lecture les socialistes avaient voté contre. Nous avons en mémoire de Journal Officiel les beaux discours de scrogneu gneu sur le sujet. Et hier Michel sapin a annoncé que les 60 000 postes à recruter dans l’éducation nationale annoncés par le candidat Hollande dans la primaire socialiste seront payés par 60 000 retraits ailleurs. Le nombre de fonctionnaires doit rester stable a-t-il précisé. La co-gestion de la crise entre UMP et PS est en marche. « Même poil même bête » dit l’adage guadeloupéen. En est-on là ?
Me voici de retour sur mon banc au parlement de Strasbourg. Ambiance narquoise autour de nous, parmi les gens qui font tourner la maison. Les employés du parlement, les petites mains bien-sûr, viennent de gagner en cassation contre leur employeur. Celui-ci avait décidé de cesser de passer des contrats à durée très déterminée avec le petit personnel. Ils étaient en effet illégaux. A la brutalité illégale l’employeur a préféré la brutalité banalisée. Toutes les petites mains ont été prévenues qu’elles seraient dorénavant embauchées via une agence d’intérim. Ça les a fâchées sévèrement. Les petites mains ont donc entamé une action en justice arguant qu’il ne s’agissait pas de tâches occasionnelles mais pérennes. Pérennes comme le parlement européen lui-même et les sessions parlementaires. Un long parcours de combat. Et victoire à la fin. Le haut lieu des diarrhées anti-sociales de la concurrence européenne libre et non faussée est battu ! Le paradoxe est de voir que c’est la loi de l’Etat-Nation qui protège contre une institution européenne censée être elle-même protectrice. Tout un symbole !
Sur les bancs des parlementaires, par contre, ce n’est pas la joie. Après le sommet européen, même la droite pleurniche. « Comment se fait-il que nous ne sachions rien de ce qui s’est décidé dimanche ? Comment se fait-il que nous apprenions les décisions par la presse » demande-t-on sur tous les bancs. Ces gens-là me donnent vraiment l’impression de découvrir leur propre statut dans le cadre du Traité de Lisbonne. D’autres pleurent à chaudes larmes « comment se fait-il que tout soit décidé par la chancelière et le président ? Où est passé la méthode communautaire ? » Et ainsi de suite. Bien sûr ! Bien sûr ! Ça ne nous a pas empêché de nous sentir utiles ce matin en adoptant un rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 2000/25/CE en ce qui concerne l’application de phases d’émissions aux tracteurs à voies étroites ». Et ensuite nous étions si joyeux d’assumer nos responsabilités en adoptant le rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 97/68/CE en ce qui concerne les dispositions applicables aux moteurs mis sur le marché dans le cadre du mécanisme de flexibilité ». Là, on maîtrisait tout. Mais je suis moqueur ! J’oublie de citer la liste des sornettes libérales, résolutions, déclarations, motions, sans aucune portée législative que nous avions à nous mettre sous la dent. Vous les retrouverez sur mon blog européen.
Après la prise de parole du président Sarkozy, je reviendrai sur ce que je considère comme des capitulations ce dimanche dernier, à l’occasion du sommet européen. Aujourd'hui les conservateurs allemands imposent leurs solutions car Nicolas Sarkozy est tétanisé. Comme il partage les prémisses de madame Merkel, et ses critères de performances économiques, il se sent comme fautif, diminué par les menaces des agences de notation, intimidé par les déclinistes et le parti de la fascination allemande. De leur côté les dirigeants allemands renouent avec une forme d’arrogance dont le journal « Libération » a fait une description assez glaçante. Faut-il se résigner ? Et nous que ferions-nous ? Il faut reprendre la main ! En reprenant l'initiative, la France changerait la donne. Pas de complexe : nous sommes la deuxième économie du continent et nous serons bientôt la première population. L'euro est notre propriété au moins autant qu’aux autres. On ne peut rien sans nous. On peut encore moins contre nous. Il faut travailler à trouver une majorité de pays pour imposer à la Banque Centrale Européenne de prêter directement aux Etats à taux réduit. C'est la solution raisonnable pour stopper immédiatement la crise actuelle. On m’a répliqué que ce serait de la monnaie de singe. Voyons. J’ai posé la question, au hasard d’un déjeûner à l’économiste Jacques Sapir. On sait que je ne suis pas d’accord avec lui sur la sortie de l’euro. Mais j’aime l’entendre et connaître ses analyses. Preuve que je ne suis pas fermé à tout ce qui n’est pas Jacques Généreux. Je lui ai demandé quel serait, à son avis, l’inflation que provoquerait l’injection de cette masse de monnaie dans l’économie ? Selon lui, le rachat par la BCE de la totalité des dettes des pays en difficulté ne conduirait au pire qu'à 5 à 6 % d'inflation ! C’est tout à fait soutenable ! C’est pourquoi j’affirme que la France ne doit plus courir derrière le prétendu modèle allemand. Il se concentre dans un segment étroit de la production de biens intermédiaires. Il se nourrit d’une précarisation sociale considérable, un quart de la population étant sous le seuil de pauvreté. Il repose sur une base démographique vieillissante et un souci rentier qui tourne à l’obsession. Nous les Français, bientôt les plus nombreux et les plus jeunes en Europe devons porter une autre cohérence économique et sociale, basée sur la satisfaction des besoins sociaux. Un modèle qui rassure les productifs plutôt que les marchés. C’est pourquoi il est temps d’organiser la relance de l'activité. C’est notre plan B en quelque sorte ! La hausse des salaires et la réorganisation écologique de la production rétabliraient les comptes publics grâce au progrès des recettes fiscales que l’activité génèrerait. Bref, il faut refuser l'austérité et l’économie de rentier. C’est là qu’est le le pire danger !
Le récit du sommet de dimanche dernier laisse un goût étrange. J’ai lu dans « Libération » une description assez effrayante sous la plume de Jean Quatremer que l’on peut retrouver ensuite sur son blog. J’en cite le début : « Le visage des mauvais jours, Nicolas Sarkozy, entouré de ses conseillers et de ses gardes du corps, traverse en trombe le hall de l’hôtel Amigo, près de la Grand-Place de Bruxelles, s’engouffre dans l’ascenseur et regagne sa suite. Il est 23 h 30, samedi, veille d’un nouveau sommet consacré à la crise de la zone euro. Quelques minutes plus tard, arrivée de la chancelière allemande. C’est une tradition, le couple partage le même hôtel, même s’ils font chambre à part. La délégation allemande loge au 4e, la française au 3e. Angela Merkel souriante, détendue, salue les quelques journalistes présents et s’installe au bar de l’hôtel où plusieurs tables lui ont été réservées. Elle commande un verre de vin blanc et entame une discussion animée avec cinq de ses conseillers. Ça rigole sec. Les deux dirigeants ne semblent pas sortir de la même réunion. » Le récit ensuite surligne cette impression de départ. S’il est vrai, alors il nous en apprend davantage que maintes analyses sur l’état des relations au sommet de l’Europe. Le comportement infatué de soi de la chancelière, son attitude ostentatoirement amusée après la réunion, sa veillée non seulement rigolarde mais très tardive au bar de l’hôtel, tout cela est tout à fait inhabituel à de tels niveaux de responsabilité. C’est fait pour montrer et faire parler. Plus loin le récit de Quatremer aggrave l’impression glauque: «Dans le hall de l’hôtel, Xavier Musca, le secrétaire général de l’Elysée, Fabien Raynaud, conseiller Europe, et Ramon Fernandez, directeur du Trésor, semblent un peu désemparés. Vers minuit, Musca va voir la chancelière et lui parle quelques minutes. Il n’est pas invité à s’asseoir. A 1 heure 15, Merkel et son entourage rigolent toujours. Paris joue l’Europe assiégée, Berlin la cool attitude. «Ils doivent rire de nous», s’inquiète un Français. ». Ah bon ! On en est là ? Mais il est vrai que Nicolas Sarkozy a ouvert le style au cours de cette réunion. Notamment en faisant publiquement des remontrances aux anglais et aux italiens. Ceux là doivent-ils dénoncer l’Europe française ?
Dans l’hémicycle à Strasbourg nous avons eu un retour assez énervé des parlementaires de droite de ces pays. Au hasard du récit de Quatremer on trouve une confidence stupéfiante attribuée à Nicolas Sarkozy : « La France colle donc à l’Allemagne depuis deux ans, de peur de la voir quitter le bateau : «Au début de la crise, la chancelière n’était absolument pas convaincue qu’il fallait sauver l’euro. Maintenant, cela ne fait plus aucun doute dans son esprit», se réjouit-on à l’Elysée. » Ainsi donc en début de partie elle était prête à lâcher l’Euro ! Est-ce que ce n’est pas là une information majeure ? Et maintenant ? Qui nous dit que tout ce qu’elle fait depuis n’est pas une mise en scène du même état d’esprit ? Quatremer va plus loin. Selon lui la chancelière n’est pas libre de ses choix. Au contraire tous sont contraints par les contraintes de politique intérieure. Si bien que les dirigeants français auraient en réalité couru derrière elle. « Il a fallu que la France avale de nombreuses couleuvres, écrit Quatremer, Berlin naviguant à vue entre une coalition gouvernementale gangrenée par l’euroscepticisme des libéraux du FDP et des juges constitutionnels souverainistes. »
Si j’ai fait ce passage par le reportage de « Libération », c’est qu’il apporte un éclairage qui me confirme dans mon intuition. Le moment de la crise mêle très intimement la géopolitique et l’économie. Peut-il en être autrement ? Les soubresauts de la crise financière atteignent les fondements de la société. La crise des sub-primes a failli emporter tout le système. Le sauvetage a été réalisé par des moyens inouïs qui sont la négation des primats du système. D’autres coups s’annoncent. Ils modifieront toute la hiérarchie des puissances. Dans la tempête chaque pays tâche de tirer son épingle du jeu. « Je suis tenue par mes fonctions d’éviter les dommages au peuple allemand, de faire ce qui est bon pour le peuple allemand. C’est ma ligne directrice dans les négociations » a déclaré madame Merkel. Avec cette façon de voir, inconnue du discours irréalistes des dirigeants français, chaque pays agit d’après la vision qu’il a de ses intérêts vitaux de long terme. Et cela quitte à faire porter par le voisin le poids des inconvénients de la situation. Or, sur le vieux continent, les français et les allemands sont dans des phases divergentes. Le projet européen qui les tenait joints en haleine n’est plus à la même place commune dans leur développement respectif. Ce n’est donc pas l’Europe allemande le problème, pour reprendre le titre du journal « La Tribune ».
Je comprends que, dans une négociation internationale, on soit prudent au point de concéder beaucoup et même parfois plus qu’il n’est raisonnable. Mais cela n’a de sens que si l’on sait soi même où l’on veut aller en le faisant. Ce n’est pas ce que je vois dans l’attitude du président Sarkozy. Ou va-t-il ? Que défend-il à part la fumée du bréviaire libéral ? Le problème des nations n’est jamais comptable. C’est un problème politique. Comment desserrer l’étau si l’on ne porte pas un projet alternatif, une offre différente, un axe de rassemblement différent. Et une stratégie et des alliances différentes ? Ce n’est pas seulement donc la pauvreté rustique de la vision d’Angela Merkel qui est en cause. C’est la pusillanimité de celle du président français. L’Europe n’est allemande qu’autant que prévaut le classement du meilleur élève de la classe libérale.
Et la Tunisie ? A l’heure où je préparais cette note mes camarades présents sur place suivaient le recollement des résultats. Je me tenais au courant. Et voici que je reçois du texte. Maintes fois j’ai donné sur ce blog des correspondances des miens qui vont et viennent. Je suis fier de savoir qu’eux aussi vivent souvent le crayon à la main, notent, commentent, analysent en écrivant. Parmi ceux-ci, mon ami Alexis Corbière. Je vous ai déjà renvoyé par lien hypertexte vers son blog bien des fois. Il m’a adressé à ma demande son coup d’œil. Il se retrouvera dans la note qu’il se prépare à poster. J’en ai extrait quelques lignes. J’ai laissé de côté son témoignage au fil des heures. J’ai retenu pour vous son analyse du succès de la liste des religieux puisque c’est ce fait qui polarise l’attention. Mais d’abord la scène du lieu d’où il écrit. « J’écris ce billet, en compagnie des autres camarades de la délégation du PG, Raquel Garrido, d’Alain Chaignon et Lotfi Mzoughi. Alain Billon nous rejoindra tout à l’heure. Nous sommes les seuls représentants d’un parti politique français. Nous sommes au Média Center sur l’avenue Mohamed V de Tunis, dans une salle de presse au milieu de journalistes du monde entier. C’est là que les premiers résultats électoraux vont être délivrés cette nuit. »
Il analyse le vote pour les religieux. Il commence par montrer la force du harcèlement médiatique dont ce parti a bénéficié grâce à tant de chaînes de télévision et radios vouées à la religion. Singulièrement depuis la révolution. Mais il met en garde. Ce n’est pas d’aujourd’hui. « Le « matraquage » idéologique dans les milieux populaires n’est pas né après la révolution de janvier 2011. Il dure depuis des années et faisait en réalité bon ménage avec la dictature du RCD. « Le fer et le baillon », pour reprendre une expression d’un quotidien de Tunis, qui ont régné pendant plusieurs décennies allaient de pair avec le Coran télévisé. Ces prêches cathodiques permanents, déclinés de manière directe ou indirecte, ont été le seul horizon culturel pour des millions de tunisiens. On en paye le prix aujourd’hui. »
« Aussi, il apparaît clairement que le principal argument de Zine Ben Ali depuis 1987 pour le maintien de son régime despotique, à savoir la lutte contre l’islamisme politique, était un leurre. C’est une règle universelle. Il n’y a pas de lutte contre l’islamisme politique sans bataille culturelle. Il ne peut pas y avoir de bataille culturelle sans liberté, et notamment sans liberté d’expression. La lutte contre l’islamisme politique ne peut réellement commencer qu’aujourd’hui. La possibilité d’exercer sa souveraineté politique via l’assemblée constituante était la condition sine qua none. »
« Enfin, la question sociale, les problèmes de chômage, de santé, d’éducation, de redistribution des richesses, qui furent le principal moteur de la révolution citoyenne ont semblé oubliés dans le débat public qui a précédé ce vote. Ces sujets auraient dû être la pomme de discorde entre les formations durant ce vote, mais ils ont a semblé absents, laissant la place à un débat biaisé sur l’identité nationale de la Tunisie, et donc la place de la religion. Pour le petit peuple, la Révolution n’a pas tenu sa promesse. Un doute et une déception s’est installée. Les religieux en ont profité. C’était sans doute une erreur. On ne doit jamais contourner la question sociale et oublier le peuple. » Je partage cette conclusion d’Alexis Corbière.
Devant les résultats soyons paisibles. Trop de commentateurs se réjouiront de pouvoir s’affliger. Trop heureux de montrer que la révolution ne « mène nulle part ». Trop contents de pouvoir faire constater que les pays de culture musulmane ne peuvent produire autre chose que de l’obscurantisme religieux. Nous y opposerons le respect du suffrage universel. Nous soulignerons qu’en dépit de tous les matraquages médiatiques, alors même que 90% de la population est musulmane, 60 % des électeurs n’ont pas choisi la voie de l’islamisme politique. Nous ferons remarquer que 25 à 30% des électeurs ont voté au total pour des listes de gauche et laïque. Dans quel autre pays du Maghreb et du Moyen-Orient cela est-il possible ? Nous soulignerons que par conséquent le problème posé ce n’est pas celui de l’islamisme politique, dorénavant bien connu et délimité. Le problème est celui de l’éparpillement des listes « laïques », la faiblesse de la gauche de transformation voire son inexistence. Dans les faits les maigres scores pour chacune de ces listes, en les éliminant de la répartition des sièges, a produit que 22% des électeurs ne seront pas représentés ! Ce constat n’est pas seulement destiné à produire des regrets. Il s’agit surtout d’aider à penser la suite en prenant la mesure de la responsabilité de chacun. Donner la priorité sur toute autre considération au refus de l’islamisme politique peut conduire à des choix aberrants. La diabolisation ne mène pas plus loin que n’a mené celle du Front national en France. Le régime de Ben Ali se nourrissait de cette sorte de sentiment. L’islamisme politique doit être déconstruit. Cela commence par le fait de ne pas confondre l’islamisme politique et l’islam comme foi personnelle. 60 % des tunisiens font cette différence.
La vraie responsabilité est donc celle de la gauche laïque. Est-elle capable d’offrir une alternative crédible à toute la société ? Nous, ici, l’autre gauche en France, évidemment nous avons aussi des responsabilités. Et même des devoirs, compte tenu du nombre de nos compatriotes qui sont binationaux et du nombre de nos parents et enfants désormais communs. La vie tunisienne est pour nous une affaire de famille, je l’ai déjà dit. Notre façon de traiter et de respecter le rythme et les décisions des citoyens tunisiens est décisive pour nous-même, ici même. Nous devons continuer à défendre les principes auxquels nous croyons pour ici comme pour là-bas. Nous le ferons non seulement sous la règle exigeante du débat argumenté. Mais nous le ferons conjointement. C’est-à-dire que nous allons le faire avec nos homologues tunisiens. Agir de cette façon est une contribution directe au combat démocratique et laïque sur les deux rives de notre mer méditerranée.
Comme a dit ce jour la realisatrice du film la laicite inch allah (film qui a recemment fait l objet de l attentat dans une salle de tunis) a dit
deja les islamistes en perpetrant cet attentat ont reduit les libertes individuelles :qu en sera t il quand ils seront au pouvoir !
Comme le dit JL la gauche a aussi une part de responsabilite dans ce resultat
Le quinquennat de Sarko fait des ravages. Oui, mais certains n'étaient pas dupes, 2007 a commencé avec de l'"argent" et hier, j'ai survolé un discours sur l'argent. Le rêve ! Des milliards par ci, par là, comme le loto.
Maintenant il faut nous serrer la ceinture et c'est l'austérité pour nous et non pour lui.
J'ai trouvé regrettable dans le débat de ne pas, ou peu, parler des affaires. Car là si nous faisons un concours il a largement gagné. Et encore on ne sait pas tout.
Bref une fin de règne lamentable. Merci à Jean-Luc Mélenchon pour la lettre au sujet du nucléaire, car là aussi j'ai l'impression que personne ne veut aller au charbon. Donc l'idée est bonne : demandons aux Français si ils sont d'accord ou pas.
@Louis St O. Allons monsieur la manoeuvre est grossière qui fait dire que la "réduction Hollande" serait une sortie du nucléaire. Je m'excuse d'avance si je paraît péremptoire mais il se trouve que l'élaboration de scénarios énergétiques est mon travail. Simplement le fond du désaccord Vert/PS n'est pas qu'une différence de vocabulaire, non il y a réellement des Verts de bonne foi sur cette question et qui ont bien compris que la "réduction Hollande" n'est pas sortie du nucléaire, bien au contraire. Pourquoi ? en l'état des choses, l'ensemble du parc nucléaire est appelé à fonctionner entre 2020 et 2030, selon le nombre de réacteurs qui bénéficieraient ou non d'une prolongation de 10 ans à l'issue des prochaines visites décennales obligatoires. Donc, proposer comme Hollande qu'en 2025 on aura baissé de 30% la production nucléaire (je traduis grossièrement ce que veut dire la formule "passer la part nucléaire de 75 à 50% de la prod électrique totale"), ça revient à dire renouveler non pas la totalité certes, mais qd même une part significative du parc, donc implicitement un investissement dans une vingtaine de nouveaux réacteurs à cette échéance. Autant d'investissements en moins dans le renouvelable, voilà ce qu'est concrètement la "réduction Hollande".
A ma connaissance, le Front de Gauche n'a jamais proposé un tel investissement massif dans le nucléaire, donc merci de ne pas nous repeindre à peu de frais en pro-atomes, et de vous en prendre surtout au lobby nucléaire qui sévit au sein des conseillers de Hollande. Merci.
Au stade actuel des connaissances, tous les scénarios qui prévoient de se priver du nucléaire s’appuient sur une compensation d’électricité produite à partir du gaz, ce qui aurait comme conséquences immédiates d’accroitre nos émissions de gaz à effet de serre et d’exacerber les tensions internationales. C’est pourquoi le PCF indique qu’aujourd’hui le nucléaire de fission est incontournable.
Encore faut-il qu’il soit pleinement dégagé des logiques de profit pour garantir un haut niveau de sûreté. Ceci exige un respect strict de la maîtrise publique avec un haut niveau de garanties sociales permettant le développement de l’emploi qualifié, la pleine citoyenneté des salariés, des droits d’intervention dans la gestion ; cela exige également de grands investissements en technologies nouvelles, en recherche, en formation.
Pour en savoir plus sur ce que pense le PCF sur la question énergétique voir le lien:bdr.pcf.fr/13754
@Citoyen93 -244-
Je n'ai pas pris connaissance du lien mais selon vos éléments d'analyse j'y vois une habile stratégie de la part du candidat du FdG pour planter les jalons de la VI république, basée avant tout sur la volonté du peuple. Ils refusent tous le dialogue ou l'évite, ils ont bien été contraints d'y répondre et là ça fait mal du côté de la démocratie mais pas pour nous! Bravo, aux assemblées citoyennes, à l'assemblée constituante.
mr Mélenchon,
je vous demande de pratiquer la démagogie!
aujourd'hui le front de gauche pèse électoralement environ 10% des votes pour 2012, des voix acquises en grande partie par les propositions et la vision d'avenir que porte le programme.
mais comme l'a dit hier soir Sarkozy, faire campagne c'est séduire!
comme marion le pen le tient pour unique programme, il faut balancer les travers des uns et des autres, les aberrations du système. remarquez que pendant les campagnes, à part deux ou trois mesures (populaires bien-sûr) ces deux là ne proposent pas et les résultats leur donne raison...
n’espérons pas dépasser la barre des 10 % en comptant sur le réveil des consciences des électeurs.
pour gagner une élection, et c'est un crève cœur de le dire, il faut des slogans, de la critique permanente, et flatter l'égo du petit peuple.
soyez démagogue, nul intéressé par les propositions politique ne vous tiendra rigueur de batailler avec les armes du système. n'ayons pas peur de jouer le jeu!
je veux entendre de votre bouche que dès 2012 je vais retrouver du travail avec un bon salaire à la clé!
dieu sait que je critique Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il n'a pas été bon, mais j'avoue qu'hier il a fait au mieux :
@ Christophe Thill 205 je ne suis pas d'accord avec vous, Valls ne sort pas grand vainqueur :il a été égale à lui même un gloubi boulga centre gauche réac + une sévérité froide apparante, rien d'extra ordinaire
Marine Le Pen égale à elle même aussi, Valrie Pécresse a fait été ridiculisée presque tout le long,
et je trouve qu'enfin, Jean-Luc Mélenchon est apparu comme la seule personnalité à la hauteur des enjeu, raisonnable, calme, respectueuse, mais à la fois ferme, et a même fait preuve d'enthousiasme (sont passage ou il exorte les autres à ne pas tombé dans le marasme et le défaitisme, car il y'a des solution conrètes que l'on peut prendre)
Il a pu placé sans aucune contradiction :
- l'emprunt direct à la BCE
- l'austérité ne marche pas
- les dépenses publique pour + de professeur : ce n'est pas "MAL", personne veut moins de professeur pour ses enfant, alors il faut prendre l'argent là ou il est, "..combien vous voulez madame Pécresse ? les 45 Milliard de fraude fiscale ? les 15 Milliards d'exonération d'impot ?..." Enorme!
- nous somme la 2eme puissance Européenne, nous pouvons convaincre nos partenaire à changer de cap, les intérêts sont commun, il faut juste avoir le cran de proposer autre chose : "... depuis que je suis député au parlement Européen, pas une seule proposition protectionniste n'a été présentée, pas une seule, proposons déjà et voyons si ça marche, au lieu de dire d'emblée que c'est impossible"...
-il a proposer des débats aux autres, disant que ce genre de débat (à 4) ne permettait pas de bien développer les idées
- il a critiquer les réticents à se présenter, disant que ce n'est pas honteux d'être candidats, ça permet un débat publique clair, et ça n'empeche pas de travailler à coté...
et j'en passe...
Nan vraiment de loin celui qui est sorti le plus grandit du débat était Jean Luc Mélenchon
On voit que la multiplication des listes de la vraie gauche chez nous sera aussi un gros problème, si tous les partis de cette vraie gauche ne se rassemblent pas il y aura risque de provoquer la défaite. louis St. O
Soyez en sûr, le NPA et Lutte ouvrière se moque éperdument du FdG, surtout depuis son rapprochement avec le PS. Qu'ils s'en aillent eux aussi avec leurs idées étroites. Le peuple n'attend plus rien d'eux. On ne laisse pas passer une chance comme JLM! Sans être un messie, il a toujours dit qu'il était obligé de se mettre en avant pour les présidentielles, mais qu'il laisserait la place avec plaisir par la suite. C'est un bourgeois peut-être mais il est conscient des problèmes du peuple. Il lui a fallu tout un été pour ramener à son combat l'ensemble du PC, si le reste de la gauche n'adhere pas, on aura du mal à convaincre dans les milieux populaires face aux théories fumeuses de MLP. Le Tous pourris va bien marcher, soyez en surs, amis du blog, même si je sais que vous n'êtes pas tous amis de Jean-Luc Mélenchon. C'est dommage pour mes amis du NPA, car cette position intrangisante que je constate sur leurs blogs va les amener vers un mur financier infranchissable et leurs idées vont être démolies sans contrepartie.
Avec le FdG, ils auront un espace idéal pour faire avancer leurs idées, à condition que les " Bastille " ne soit pas trop dures avec elles.
@250 jean ai marre:
"Ce qui à mes yeux est important, ce sont les discussions des citoyens entendus ce matin au marché ou dans les entreprises (...) "L'Europe, c'est foutu, (...) Il n'y a personne pour sauver notre pays !"
Je suis totalement d'accord. D'où mon interrogation (post@231) sur le silence de notre candidat sur LA seule position (avec la VIème république) vraiment originale, courageuse, forte et clivante: appliquer immédiatement au niveau de la France tout ce que l'on ne pourra pas faire au niveau de l'UE, tout en proposant aux autres pays de nous suivre (ESFIRESO) en parallèle. Mais juste répéter que "nous sommes la France et que donc on peut entrainer derrière nous", à mon avis, ne suffira pas à convaincre les Français (d'ailleurs cela ne me convainc pas moi-même si ce n'est pas accompagné de la procédure de mise en application immédiate). Je dis "LA seule position" car pratiquement toutes nos autres positions en dépendent. Aucune des mesures que l'on souhaite mettre en place (sur le partage des richesses, sur la défense des services publics, sur la lutte contre la spéculation, sur la planification écologique) n'est possible sans de très nombreux "opt out" par rapport au Traité de Lisbonne. Si nous n'en parlons pas plus, j'ai peur que notre discours ne soit alors perçu que comme un autre discours d'intentions qui n'aura pas d'effets.
De même, veut-on vraiment lancer (dès l'élection et donc bien avant la fin du processus constituant) les mesures d'urgence décrites par Généreux pour lutter contre les "problèmes" de dette souveraine française (audit puis restructuration, monétisation d'une partie de nos déficits, re-nationalisation de la dette) ? A mon avis, il faut en parler même si c'est technique. C'est notre position (non?) et nous devons donc l'assumer haut et fort pour ne pas prendre les Français (et les autres) au dépourvu en avril 2012 quand nous serons aux commandes.
@Louis St O -249-
"En fait tout le monde est pour la sortie du nucléaire sauf le FdG"
Tous les partis politiques sont peut être d'accord mais le peuple lui, il en pense quoi?
@Daniel 93
Je prends le risque d'un tout dernier commentaire là-dessus, sans vouloir monopoliser le blog sur un débat technique. Mais simplement monsieur, puissiez-vous ainsi que les membres du PCF réviser enfin votre jugement. Non la sortie du nucléaire n'implique pas un report sur le gaz comme vous le prétendez. je vous renvoie par exemple au dernier scénario négaWatt qui s'est penché sur cette question précise. Si la part du gaz doit augmenter, c'est simplement en compensation des centrales fioul et charbon appelées à fermer. La part de l'ensemble des énergies fossiles n'a pas besoin d'augmenter, et mieux : elle ne doit pas augmenter, pour ne pas concurrencer le développement du renouvelable.
Là où vous pouvez avoir raison : si on décide de sortir du nucléaire mais tout en laissant les mains libres au marché, oui il y a un risque sérieux de report sur le fossile. Que voulez-vous, les centrales thermiques sont les plus rentables à court terme, ce qui fait que les opérateurs privés, s'ils agissent sans entrave, n'investiront pas d'eux-mêmes et abondamment dans les énergies propres, éolien off shore, biomasse, géothermie et autres, car le retour sur investissement s'apprécie sur plus de 30 ans. Voilà pourquoi la question du pôle public de l'énergie est centrale et j'espère qu'entre écolos et communistes, nous convergerons à terme là-dessus. Le pôle public est de la même façon indispensable pour la question que vous soulevez sur le niveau de sécurité du nucléaire.
Daniel du 93 - 254
Nous n'allons pas ici distinguer les différences d'approches vis à vis du nucléaire entre partenaires.Je ne crois pas que ce soit le lieu adéquat. L'originalité du PG par l'entremise de son co-président est que cette question cruciale doit être largement et profondément débattue dans la société française : C'est ça la révolution citoyenne ! Le fait qu'il n'y ait plus de questions " Tabou " sous le prétexte pratique et fallacieux de " la Technique " tout en pensant hypocritement que le peuple est trop bête pour comprendre même si celui-ci sort à 80 % avec le BAC en poche. Cessons de voir le peuple Français comme on le voyait au sortir de la seconde guerre mondiale ! Le référendum de 2005 sur le TCE est un le " signe étalon " de cette révolution citoyenne que nous appelons de nos voeux. Si on prend le temps de soumettre au peuple les différences d'approches sur telle ou telle question, il en comprendra aisément la substance essentielle qui n'est pas de comprendre dans les détails les subtilités de la fission nucléaire mais de savoir si poursuivre sur cette voie est souhaitable pour lui. Point barre. Il est évident que depuis Three Miles Island, Tchernobyl et Fukushima, il a quelques bonnes raisons de commencer sérieusement à se poser quelques questions. Celles-ci ne sont pas "scientifiques", elles sont d'ordre politique. Certains ont tendance à confondre les deux plans en ironisant sur " le bon peuple " qui ne pourrait pas comprendre les rouages de la Science. Ce n'est pas la Science ici qui est en question mais la survie de l'Humanité en général et du peuple Français en particulier. Jean-Luc Mélenchon fait une offre de débat national sur la question du nucléaire. Il appelle à un Référendum sur la question. C'est à cela qu'il s'agit de répondre en premier lieu. Ce sera au peuple de trancher et non pas au différents partis politiques. C'est ça la révolution citoyenne, la Dévolution : redonner le pouvoir au peuple. (A...
@l.e.f. 256
Complètement d'accord,
60% des électeurs sont indécis, (et fainéants), ils ne comprennent pas, (n'en n'ont pas trop envie ?!), et sont en gros d'accord avec le dernier qui à parler, celui qui a la plus belle cravate, la meilleur raie sur le coté, bref, celui qu'on (les média) leur vend comme le plus raisonnable, le moins critiqué (avant DSK, aujourd'hui Hollande, en 2007 Sarko)
Il s'agit donc d'image a acquérir, et ça se joue en effet sur quelque slogan, vous avez commencé en donnant martelant une partie des 5 grandes lignes de votre programme.
A ce titre je trouve que la prestation d'hier était bonne, car efficace à la fois en terme d'image et d'idée forte et slogan.
Je reste convaincu qu'il faut se mettre dans la poche quelques faiseurs d'opinion (quelque grands représentant du monde médiatique, actuellement ok pour Demorand, ok pour Bourdin, mais encore trop d'Aphatie), c'est noble de vouloir parlé du fond, mais je vois bien qu'autour de moi tout se joue sur des impressions, des sentiments que...
Il va aussi falloir tordre le cou aux médias, et commander (acheter ?) un sondage en votre faveur (faire comme les autres quoi) qui vous donne à plus de 10.
On est là pour gagner, pas pour participer,
Car si hollande passe (ce que je préssent malheureusement) c'est perte du triple A le lendemain des elections, et rigueur et recession derrière (hollande n'ayant aucun courage pour lutter contre quiconque, encore moins contre ses propres convictions libérales (endoctrinement énarque). la catastrophe qui va suivre durant 5 ans, et faire doubler le nombre de personne au seuil de pauvreté, n'aboutira pas à l'élection du FdG en 2017, mais de Marine Le Pen.
C'est donc maintenant qu'il faut gagner, quitte à tricher comme les autres en commandant des sondages bidons...
J’écoute en ce moment l’émission »La tête au carré » sur France-Inter (de 14 à 15h) sur la sous-traitance dans le nucléaire… je vous invite à la réécouter d’urgence !
http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-0
Cela confirme ce que je dis depuis que ce débat existe : avant de décider de sortir ou non du nucléaire, il faut d’urgence se mobiliser pour sécuriser au maximum les centrales nucléaires existantes, qui seront encore en service quelque soit le choix final pour plusieurs dizaines d’années
La sureté nucléaire est incompatible avec les critères de gestion actuelle, basés sur la recherche du profit à court terme !
Le retour à une gestion publique de énergie, et pas seulement nucléaire car l’efficacité énergétique nécessite la complémentarité des différentes sources et non leur mise en concurrence, est indispensable, assortie bien entendu d’une démocratisation transparente sans défaut. Cette question, si elle fait partie du PPP du FdG, est absente des préoccupations de EELV et du PS. C’est sur cela qu’il faut en priorité les interpeller, car dans les 5 ans qui viennent, la mise en application de ces propositions ne pose aucun problème technique, politique ou social, contrairement à la fermeture brutale des centrales.
Sachant qu’en cas de catastrophe, la responsabilité politique de ceux qui ont mis en place la privatisation de énergie, comme de ceux qui auront refusé de la remettre en cause, serait accablante
@ 201 la pavana
Malheureusement vous avez raison! La fille à son père : arguments simplistes mais qui ont certainement porté..,le Valls, qui s'est permis d'avoir quelques propos" gôchissant..", et JLuc que je n'ai pas trouvé dans son meilleur jour,qui devait également faire face au parti pris des" journaleux", je l'ai traite ainsi tellement c'était visible. Non ce ne fut pas une bonne soirée pour la promotion des propositions du FdG.
Personnellement je me suis fait violence pour regarder jusqu'au bout la prestation des uns et des autres. J'ai aucune note à donner, juste une impression générale et elle ne m'enchante pas : Si l'on pense faire retrouver le chemin citoyen des urnes après cela....il est long le chemin qui y mène....on s'y prendrait pas autrement pour que ce soit l'inverse
Je crains que l'implication de la Chine à hauteur, selon ce que dit la presse, de 100 milliards de dollars dans le nouveau mécanisme de fonds européen de stabilité financière, ne soit le bouclage définitif de toute possibilité de mettre des protections aux frontières de l'union.
C'est une mesure, à mon avis, qui va empêcher toute législation anti- mondialisation, toute avancée vers la démondialisation: Même si on arrivait à produire une telle législation, dans la pratique, les sommes d'argent, l'implication massive des pays de dumping dans le fonctionnement même et non démocratique de l'Europe, seront un verrou fondamental et difficilement "crochetable" qui continuera et renforcera notre dépendance des marchés.
Je trouve qu'on a pas assez réfléchi collectivement au front de gauche, à l'implication de cette mesure Sarkozi-Merkel, Si politiquement nous voulions nous protéger, le verrouillage économique nous en empêchera.
Les conséquences seront terribles, baisse des salaires drastiques, conditions de travail terribles, levée du droit du travail: ce qui se passe au port du Pirée devrait nous avertir.
Il faut mettre l'accent sur cette mesure, dans une perspective non nationaliste, mais du point de vue anti-capitaliste.
A mon avis il nous faut travailler et argumenter contre cet accord d'avant-hier dont nous n'avons pas vraiment saisi la nocivité, et qu'il faudrait attaquer frontalement plutôt que proposer un débat sur le nucléaire pour un référendum à la saint glin-glin.
243 Gombald dit:
28 octobre 2011 à 13h05
@ Cronos #95 qui répondait à Sonia bastille : " vous ne voulez pas admettre le système de l'"output", système légal qui mis en place rapidement permettrait à la France, tout en restant dans cette Europe maudite à vos yeux mais tellement vitale pour faire face au USA et à la Chine, de devenir le fer de lance de la rébellion en Europe contre le libéralisme financier,"
Serait-il possible de donner une explication française – intelligible– au système "output" supposé, "devenir le fer de lance de la rébellion de l'Europe contre le libéralisme financier" ?
Bien que je ne sois pas à l'origine du mot ni du concept, je vais essayer de transcrire ce que j'en ai compris, les Anglais, membres de la communauté européenne, ont demandé et obtenu de ne pas opté pour un certain nombre de contrainte européenne dont notamment, ne pas faire partie de la zone monétaire européenne, dite zone euro, et de garder leur propre monnaie la livre sterling, cela est appelé "l'output", je préconise donc que nous fassions de même et que nous demandions à sortir de cette zone monétaire euro sans pour autant sortir de la communauté européenne à l'égale position de celle des britanniques, ceci nous permettant de retrouver notre monnaie le franc et notre banque d'état la Banque de France indépendante de la Banque Centrale Européenne.
Ayant ainsi retrouvé notre indépendance monétaire, nous pouvons dés lors abolir la loi de 1973 et ainsi battre monnaie, émettre la liquidité nécessaire à notre redressement et relance économique, retrouvant notre capacité à régler les valeurs de change de notre monnaie et pouvant ainsi nous mettre à égalité de valeur avec le dollar US, 1 franc = 1 Dollar US, régler la valeur en rapport du Yuan de manière à nous protéger de son expansion sur nos marchés intérieur et surtout de mettre le franc à égalité de valeur de l'euro permettant de sauvegarder nos marchés principaux.
Suite à venir.
[Edit webmestre : sans vouloir polémiquer aucunement, juste pour info, cela s'appelle "opt out" littéralement "choix de sortir". C'est en effet une particularité des différents traités Européens. Un état peut dénoncer certaines disposition sans quitter le système. Ce mot s'emploie également avec "opt in" (le choix d'entrer) pour les newsletters et autres abonnements électroniques. Et la description que vous en faites est rigoureusement exacte.]
Merci @Yalfeuaulac 264 d'apporter de l'eau à mon moulin voir post 226, c'est aujourd'hui la priorité dans le domaine du nucléaire à savoir reprendre d'urgence une politique de sureté digne de ce nom, et je suis désolé de le dire, la seule personne à avoir tenu ces propos plusieurs fois quand a eu lieu l'accident du Japon était un des ténors du parti socialiste, je ne sais plus lequel c'était, mais il suffit de lire le canard enchainé régulièrement pour se rendre compte de l'urgence de la situation. Un exemple aussi mais qui lui n'a rien à voir avec la sureté nucléaire, c'est la construction de l'EPR, je crois que c'est EIFFAGE ou BOUYGUES qui est responsable d'une partie de la construction de cette centrale, ors une partie de cette construction est à refaire, car fait n'importe comment, elle répondrais pas au chahier des charges, ors on nous annonce un surcoût de 3 milliards oui 3 milliards pour des malfaçons depuis quand doit-on re-payer pour des travaux mal réalisés, si ce n'est pas un énorme scandale dites moi ce que c'est à l'heure où l'on parle de reduction des dépenses budgetaires..........
Un peu marre…
Le NPA ceci, le NPA cela...A quoi bon casser du sucre sur un parti Anticapitaliste? Seriez-vous, au FdG, un parti capitaliste comme la droite? (dans laquelle il faut bien malheureusement englober le PS)
Vous feriez mieux de diriger votre colère et arguments contre les véritables adversaires.
Pour mon commentaire 249 sur le référendum, je réagis par rapport aux réponses qu’ont fait le PS et EELV, tous les deux ne veulent pas du référendum pour cause, pour le dernier, ils ont voté OUI et c’est le NON qui est passé… d’ailleurs EELV fait allusion à celui de la peine de mort, donc pour eux pas de référendum.
D’autre part, tous les deux parlent, pour le premier d’une réduction dans de 75% à 50% et Joly dit qu’elle est d’accord avec ça et EElV, dit « que sur la question du nucléaire. "Nous avons un programme que nous défendons" »
Nous sommes les seuls à proposer un référendum sur le nucléaire dans notre PPP, pourquoi voulez vous qu’ils disent « bon d’accord on va faire un référendum » puisqu’ils ne sont pas, comme nous, pour une participation citoyenne.
Donc, il était certain que la proposition de JL lui serait refusée ?
à moins que JL, sachant qu’ils allaient refuser, voulait prendre les « gens » à témoin, « voyez ils ne veulent pas que vous décidiez pour le nucléaire » et si c’est ça, c’est très fort, sinon, je ne vois pas d’autre raison, connaissant d’avance leurs réponses.
Contrairement à certain,je trouve que Jean-Luc s'en est bien tiré!Et ceci malgrès que l'ex de Barouin ne cessait de lui adresser des regards en "coup de fusil" et de l'interrompt en lui coupant la parole.
Dure de ne pas se facher!Moi je n'aurais pas eu cette patience.
Et puis le PS aurait pu envoyer un autre représentant que Vals qui s'est pris une veste.Jean-Luc a bien fait de reprendre de volée la Marine qui sue le national-socialisme!
Pour ce qui est de Sarko,pas de problème!Il a baissé son froc devant la Angéla!
Il est temps de l'envoyer à la retraite!
Salut Cronos -268
Pouvez vous m'expliquer comment vous retournez au franc avec une parité qui soit celle d'un franc = un dollar, et en même temps et surtout de mettre le franc à égalité de valeur de l'euro permettant de sauvegarder nos marchés principaux. c'est soit l'un soit l'autre mais pas les deux en même temps.
@laforcedupeuple 270
Il ne s'agit pas tant de casser du sucre sur le dos de NPA que de s'interroger sur son positionnement actuel qui est Nulle Part Ailleurs aujourd'hui avec un arguments qui ne tient pas la route une seconde, ce sont les propres mots de Besancenot qu'il ne soutiendra pas le candidat d'un parti, fusse t-il J L Mélenchon, alors soit J L Mélenchon est candidat d'un front, le FdG qui regroupe plusieurs partis et associations et donc pas d'un parti ou alors merci de me répondre que je n'ai strictement rien compris à ce qu'est le FdG.
@ Louis St O -271-
Mais oui je pense vraiment que c'est très fort. Il est entrain d'enclencher la vitesse supérieure sur la question essentielle qui est bien entendu la question de la démocratie, donc la remise en cause de la Vème république (il a quelques billes en réserves et il en aura encore d'autres d'ici les présidentielles!) pour mettre le cap sur la VIème république: Glière a totalement raison c'est l'argument central pour acquérir la confiance des français. Et sur cet angle là, y'en a beaucoup qui risqueraient de souffrir pour argumenter sur le maintien d'une république dont les fondations sont complètement vermoulues voir dangereuses (cf le risque du MES).
@ 256 l.e.f.
Mr Mélenchon, je vous demande de pratiquer la démagogie ! soyez démagogue
Je rêve ! Et pourquoi pas demander aussi un peu de racisme, un zest d'autoritarisme, une petite couche d'antiparlementarisme, une pincée d'anti-fonctionnaire ? Vous avez du vous tromper de site et de blog.
Nous gagnerons avec nos idées et nos idées sont notre force.
@Cronos
Il me semble que vous avez en vue le système dont profite le UK qui s’appelle "opt-out". C'est d'ailleurs UK qui l'a inventé, proposé et imposé a UE.
Le "output" est le mot anglais utilise pour designer un aboutissement, un résultat.
#268
Ce n'est pas "output" mais "opt out" (= choisir de sortir du système)
L’échéance 2012 du bilan de la maison France approche et celui-ci n’est pas glorieux.
Le président que les Français ont choisi en 2007 feint d’apparaître, par une nouvelle mise en scène et la complicité de 2 laudateurs des médias, comme le sauveur.
Il ne parle pas de la vie médiocre des Français mais de la France et de ses « intérêts supérieurs ».
Il n’évoque pas la vision court terme, le pilotage à vue, l’absence de projet, l’incurie, l’incompétence, la collusion, la corruption …
Il ne remet pas en cause le privilège indécent des banques mais brasse des milliards qui vont « rassurer les marchés » et tenter de sauvegarder le verdict des agences de « notation ».
L’Allemagne et la France sont, depuis l’origine, les 2 plus gros contributeurs nets de l’Europe : un seul en profite, largement.
Le retour aux fondamentaux, ie la qualité de vie des gens, s’impose et est urgent.
Le riche songe à l’année qui vient, le pauvre pense au jour présent.
Sortir du nucléaire :oui et traiter tous nos déchets :oui et ils ne sont pas que nucléaire :multiples.
Euro : battre monnaie en euros pas beaux si pas possible Franc/or, stock d'or énorme vendu par le nullissime locataire très privé de l'Elysée actuel en 2007 et avanrt
Sortir en urgence de L'UE
Sortir iimmèdiatement de L'OTAN et retrouver la voix Républicaine de La France et respectée car complètement à la merci des autres impérialistes,guerriers,militaires, de l'argent/roi dollar et des pétro/dollar.
Quel boulot !
A tout ceux qui pensent qu'il faudrait mieux sortir de l'euro et de UE, si d'aventure nous parvenions à prendre le pouvoir, ce qui est pour ma part très loin d'être exclu, cf le NON au TCE.......
Il y aurait peut-être quelque chose de mieux à faire, mettre en place très vite un support médiatique, une tribune style convocation d'états généraux pour que les autres partis et organisations qui luttent dans le même sens que nous en Europe puissent enfin avoir une médiatisation digne de ce nom, nous en avons les moyens techniques en France, il y a un service publique, alors servons nous en et informons l'ensemble des citoyens européens de l'imposture dans laquelle nous vivons tous. Je ne sais pas si je me fais bien comprendre mais à mon avis ce qui nous manque c'est de pouvoir faire entendre nos idées alors en cas de succès du FdG il faut aider le reste des citoyens de l'europe à sortir du carcan dans lequel nos élites l'ont plongé et pas se couper de l'Europe en s'en excluant. D'ailleurs dans les meetings cela serait sympa d'avoir des militants européens, au lieu d'aller se précipiter voir Zapatero comme certain.......... sans commentaires
@ A ceux qui échangent à propos des dispositifs "Opt-Out"
Déjà les Etats qui veulent faire jouer les dispositions qui relèvent de "l'Opt-Out" le font au moment de la rédaction du traité, ou en phase de ratification finale en Conseil de l'Union Européenne puis/ou en Conseil Européen. La Grande Bretagne (ou le Danemark) a procédé ainsi. Pour être effectives, elles doivent être ratifiées à l'unanimité.
Ensuite sans rentrer plus avant dans la procédure du droit communautaire et du droit communautaire institutionnel ou encore du droit constitutionnel, il faut rappeler que chaque utitlisation de l'option "Opt-Out" pour tel ou tel article ou disposition du traité de Lisbonne pour lequel nous voudrions nous la France nous détacher et bien il faudra l'acceptation à l'unanimité de nos partenaires de l'Union. Il est nécessaire aussi de rappeler que chaque article ou partie d'article ou dispositions du Traité européen dont nous ne voudrions plus d'application sur notre territoire nécessite une modification de la Constitution française. Et donc, soit le vote en congrès (3/5ème) soit majorité absolu du corps électoral par voie référendaire ! Je ne vous dis pas la dureté de la chose, les procédures, la longueur des débats au niveau des instances de l'UE et aussi au sein de notre parlement (Assemblée nationale et Sénat) puis vote en Congrès ou en campagne et vote référendaires. De plus certaines propositions du FdG ou celles avancées ici par certains commentateurs n'entre pas dans le dispositifs de sollicitation de l'"Opt-Out".
N'est-il pas plus judicieux de procéder par les dispositions finales du Traité de Lisbonne prévues à l'Article 50 (alinéa 1 à 5) qui autorise un état membre de l'UE à se retirer puis éventuellement à se représenter sa candidature à l'Union Européenne ? Les Articles 48 et 49 autorisent la revision du Traité Européen. Ils font parties au même titre que l'article 50 des dispositions finales du traité de Lisbonne.
Je trouve également que Jean-Luc Mélenchon s'en est plutôt bien sorti hier soir, compte tenu de l'agressivité de la Drucker et de l'impossibilité de réellement débattre. On doit vraiment bien le coacher en ce moment, je ne sais pas comment il a fait pour garder son calme face à tant de mépris et d'arrogance !
Pour le commentaire sur le NPA, personne ne les rejette, mais il faut bien admettre que leur positionnement n'est pas très clair. le NPA (ancienne LCR) est un parti révolutionnaire qui ne souhaite en aucun cas arriver aux affaires, et si la révolution permanente des Trotskystes est une très belle idée (et je le pense vraiment), il me semble quand même difficile de faire changer les choses sans modifier la constitution, faire voter de nouvelles lois et en abroger d'autres, en un mot gouverner !
La révolution parfois s'impose, c'est une réalité, et la période actuelle est propice à un réel élan révolutionnaire, mais elle ne peut constituer un programme à elle-seule, car qu'est-ce qu'on fait après la révolution ? encore la révolution ?
Sinon, je voulais demander au Webmestre pourquoi on ne pouvait pas créer des fils de discussion sur ce blog, on y comprend vraiment rien, on passe d'un commentaire sur le débat d'hier, à un autre sur la Tunisie, puis un autre sur le nucléaire etc... Ne serait-ce pas plus simple de mettre un onglet "répondre" sous chaque post ?
Je crois rêver quand j'entends notre très cher Président demander aux deux comiques de service où trouverait-on l'argent nécessaire pour éduquer nos gamins (je le précise, pas lui). Sur les deux surpayés de la médiacratie il n'y en a pas un qui lui aurait rétorqué un truc du genre " De la même manière que vous l'avez trouvé pour vous auto-augmenter de 172 %, mais cette fois-ci dans la poche de vos copains pour changer un peu".
Et puis comme l'a démontré Jacques Généreux dans son livre, s'il ne sait pas faire qu'est ce qu'il fiche à ce poste, pourquoi s'impose t-il ce "martyre" ? Nous on peut alors qu'il dégage.
@Sonia Bastille
Effectivement ça parait plus simple. Le seul empêche - il n'y a pas de procédure relative a l'Article 50. Donc - on passera par les mêmes - au niveau UE - unanimité et au niveau national - referendum (réciproque a ce qu'on a fait pour les autres sujets majeurs relatives a UE). Donc aujourd'hui ça risque d’être de la même longueur qu'elle que soit la voie qu'on prend.
Mais il y a de quoi être optimiste quand même. D'abord comme l'a souligne Jean-Luc Mélenchon lui-même, la maudite crise nous mène a grande vitesse vers la révision du Traité de Lisbonne, même si différents acteurs veulent via la révision atteindre des résultats très différents.
Et puis il semble qu'un quelconque prix Nobel d’économie a instaure un prix de montant sympa, pour tout chercheur capable de lui proposer procédure raisonnable de sortie de l'UE.
Il me semble alors que la casse tête UE - comment la changer et comment en sortir - trouvera bientôt sa solution intelligible.
Il n'était pas facile sur France 2 pour JL Mélenchon d'intervenir compte tenu de la composition du plateau. Vals possède la stature du politicien habile sachant très bien critiquer le Président tout en ne concédant aucune ouverture à gauche. Excellent exercice pour JL destiné à se faire entendre, maintenant que les positions respectives se définissent auprès des citoyens il aura à croiser le fer avec de plus grosses pointures.
La crise financière prévisible cache encore une réalité plus dramatique, me semble t-il, une surproduction de biens.Pour résoudre cette surproduction qui va s'amplifier avec les progrès technologiques, nos dirigeants ont adopté la décroissance mais sans le consentement des citoyens; par la rigueur. Car comment expliquer qu'à l'exception du FdeG personne n'envisage de relancer la machine par l'augmentation du pouvoir d'achat etc...
Gagner de l'argent par la simple spéculation financière est pour moi le signe de l'orientation de notre civilisation et nous devons nous interroger si nous cherchons à réaliser une vie bonne ou une bonne vie, je vous laisse juge, moi j'ai choisi la première.
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Assez étonné de certains commentaires sur la prestation de JL Mélenchon hier soir sur France 2. Moi je l'ai trouvé assez bon et avec une volonté de donner de la hauteur à chaque fois qu'il prenait la parole en particulier sur les "affaires" où derrière le cas "Sarkozy" il a fait monter en puissance l'exigence d'une VIè république en clouant le bec à Mme Drucker qui voulait le coincer sur ses propos au sujet de la chemise "sale".
J'ai vu l'émission en compagnie d'un membre de ma famille peu militant bien qu'aillant le coeur à gauche. Mélenchon lui a paru sympathique et le plus clair dans ses propos. Nous autres militants avons parfois du mal à prendre du recul devant ce genre d'émissions dans un sens ou dans l'autre d'ailleurs.
Permettez-moi de revenir sur le débat au delà des apparences et du dispositif médiatique qui jetait dans l'arène quatre compétiteurs aux présidentielles. Notons positivement ce chiffre 4. C'est une considérable victoire que d'apparaître comme une des forces politiques majeures face aux autres. On ne mesure pas assez je trouve le chemin parcouru. Il fut un temps où ce n'est pas M.Morin qui serait apparu par vidéo à distance. Que dire aussi de l'absence d'Eva Joly ? Regardons les choses en face. Si les médias ont invité quatre représentants à la candidature présidentielle, deux directement et deux indirectement, c'est bien qu'ils ont conscience que le Front de gauche fait une belle percée dans l'électorat et qu'il peut rivaliser avec les autres. On oublie trop que ce n'était pas un pari gagné d'avance. J'ai personnellement trouvé correct ce débat au delà des quelques instants inaudibles. Au delà et pendant que le PS fantasme encore sur un "Centre politique" chimérique, il est clair que le Front de Gauche incarne la Centralité des questionnements légitimes au regard de la crise. Ses questions sont les questions que se posent de bon droit les Françaises et les Français. De plus quand l'analyste libéral affirme que les dernières mesures prises par Bruxelles ne sont que des rustines sur une jambe de bois, il sait ce qu'il dit car il est au courant de la suite. Il ne nous faut pas je crois critiquer outrancièrement les choses au vu des aléas médiatiques. Mieux vaut compter les points marqués indéniablement ce soir là par le candidat du Front de Gauche. Nos idées vont nécessairement avoir le vent en poupe ces prochains mois. Pour ceux qui pourraient s'interroger sur cet avis, je leur dit d'aller lire le nouveau GEAB n° 58 : "Crise systémique globale – Premier semestre 2012 : Décimation des banques occidentales".
@ 276 Maria dit:
Il me semble que vous avez en vue le système dont profite le UK qui s’appelle "opt-out". C'est d'ailleurs UK qui l'a inventé, proposé et imposé a UE. Le "output" est le mot anglais utilise pour designer un aboutissement, un résultat.
Merci Maria j'étais persuadé que "opt out" faisait parti du vocabulaire du web et de la toile où je l'ai croisé quelques fois, bon ayant vérifié vous avez bien sûr raison,merci encore de la correction ; mais dans le fond mon raisonnement ne change pas et merci aussi à Sonia Bastille qui est certainement plus informée que nous mais qui décidément ne veut pas en démordre, comme vous lui faites remarquer effectivement que ce soit dans un sens ou dans l'autre la difficulté est comparable, mais comme dit Gandhi "Celui qui voit un problème, mais ne fait rien, fait aussi partie du problème."
Je reviens dans un moment pour compléter mon raisonnement commencé dans mon précédent post en réponse à Gombald j'en profiterais pour répondre a Cooltrane 280.
@239 Cronos ("Concernant la Tunisie,"): " Prudence Jean-Louis, laissons un peu de temps passer sur tout cela "
J'accepte le conseil, camarade. Je suis d'ailleurs d'une prudence de serpent (à supposer que les serpents soient prudents...) quant à la suite des événements, tout en souhaitant évidemment que le peuple tunisien trouve une issue vers le haut à ses problèmes.
Mais ce qui m'agace par ailleurs, même si ça relève du non dit et des arrières pensées, c'est qu'on a l'impression que les médias aux ordres aimeraient que tout ça se casse la figure (ce qui encore une fois n'est hélas pas exclu). Message subliminal : acceptez le monde comme il est, ne vous révoltez pas, Voyez ça finit toujours mal.
Si la révolution citoyenne, ce que je souhaite, se concrétise dans notre pays, ne nous faisons pas d'illusions, il y aura plein de gens mal intentionnés, pour souhaiter qu'on se plante et qui guetteront le moindre faux pas. Je considère néanmoins que le risque de l'échec, inhérent à toute entreprise humaine, ne doit pas nous arrêter et nous empêcher de nous insurger, même si c'est pacifiquement.
NB : un intervenant, je ne sais plus lequel, bien pessimiste et téméraire, affirme que jean-Luc Mélenchon est à 10% et y restera. Je ne suis pas d'accord. Il est d'ores et déjà, avant tripatouillages parfaitement arbitraires par les marchands de sondages, à 14 ou 15%, six mois avant les élections. Donc, tout est encore possible. Cultivons l'espoir et non le défaitisme. Si nous n'y croyons pas nous mêmes, qui y croira ?
A fitz31 (263)
Si vos chiffres sont exacts, s'il est vrai que 60% des électeurs votent pour les critères que vous énoncez, si comme vous le dites "on est là pour gagner, pas pour participer", je vous propose que nous changions de candidat. Après tout, J L Mélenchon n'est là que pour représenter les idées du Front de Gauche il ne s'en offusquera pas.. Prenons plutôt un candidat genre Georges Clooney beau mec, gendre idéal. Les Françaises vont enfin s'intéresser à la politique. C'est déjà 30% de gagné.
Comme disait un de nos pseudo-specialiste-économiste sur la 5 dans « C dans l’air » au sujet de Sarko et de ses restrictions, « les mesures d’économies demandées par le chef de l’état seront très dures pour les français pendant les 3 ou 4 années à venir mais après pour les 10 ans qui suivent on vivra beaucoup mieux »
C’est drôle il me semble que j’ai déjà vu cette phrase, ou à peu près, chez mon coiffeur, ah oui « Demain on rase gratis » mais aujourd’hui il va falloir payer.
@Louis St O 296
Il ne vous aura pas échappé que cette émission est quand même une forme de mépris inadmissible pour tout ceux, qui, comme vous et moi, votent pour un autre candidat que Sarkozy ou Hollande, bref pour C dans l'air, c'est plié le match est déjà joué, au deuxième tour c'est Sarkozy/Hollande. Sinon ne vous inquiétez pas ça ira mieux dans quelques années, ça fait 40 ans que l'on dit ça, depuis les premiers chocs pétroliers des années 70, sous Raymond Barre c'était la sortie du tunnel. Sans commentaires qu'ils s'en aillent tous.
Le fait qu'il y ait sans doute un copyright sur les écrits de "arrêt sur image" ne m’empêche pas de transcrire ici mon commentaire sur leur forum
Karine Berger (économiste du PS) dit ;// [...] "La faillite d'un Etat existe, assure-t-elle, c'est le jour où plus personne ne veut prêter à cet Etat. Or, c'est très grave car la Grèce n'a plus les moyens de payer ses fonctionnaires si l'Union Européenne ne lui fait pas crédit. Elle ne peut plus trouver d'argent en dehors du financement par l'Union Européenne". Et pour Berger, la traduction immédiate serait "un appauvrissement permanent du pays dans les quinze prochaines années" car le pays ne pourrait plus emprunter sur les marchés financiers. "//
On est dans le ridicule le plus complet. C'est parce que nous avons de nous-même décidé que la Banque Centrale ne pouvait pas prêter à l’État (1973 puis évidemment l'article 104 du Traité de Maastricht) que nous nous sommes mis dans cette situation de devoir emprunter notre propre monnaie sur les marchés financiers.
En fait la seule chose importante en terme de monnaie pour un pays qui dispose de sa véritable indépendance souveraine, ce sont les devises étrangères qu'il ne peut produire et dont il a besoin pour l'achat de produits sur les marchés extérieurs, donc le solde éventuellement négatif de sa balance des transactions courantes (incluant la balance commerciale)
L’État Grec, s'il pouvait émettre sa monnaie, n'aurait aucun problème, quelque soit sa dette, pour payer ses fonctionnaires et ses besoins intérieurs.
Il n'est pas du tout certain qu'une création monétaire ait l'inflation pour conséquence; comme l'avait dit J. Généreux lors de "mots croisés" lundi, ce n'est qu'en cas d'impossibilité d'augmenter la production que ce risque existe..
On marche la tête à l'envers, embastillés dans un dogme épouvantable...
Débat confus hier soir, j'ai abandonné rapidement.Néanmoins j'ai noté que jlm était un inconditionnel de l'europe et de l'euro.Il faut rappeler que c'est l'euro qui est la cause des deux crises que nous connaissons en ce moment.
1-Les Etats de l'euroland ont bénéficié pour s'endetter de taux trés bas grace à l'image de l'Allemagne qui rassurait les préteurs.Sans l'euro les: Portugal,Espagne Italie Gréce Irlande et France n'auraient pas bénéficiés de ces taux bas.ils ne se seraient pas endettés aussi massivement car leur monnaie nationale auraient été attaquées et des réglages (plans d'économie et augmentation des impôts) dév&luation eussent été nécessaires.Ce qui auraient contenu les dettes dans des étiages acceptables
2-Les Etats du sud de l'Euroland sont pénalisés par un euro trop fort.D'ou perte de compétitivité avec des délocalisations industrelles,des investissement en dehors du territoire, etc..
Jlm préconise un smig européens, que la bce émette des prets pour les etats. Qui renflouera la bce lorsqu'elle n'aura plus suffisamment de capitaux propres car négatifs car trop de papiers pourris?jlm veut bousculer,l'Euroland et l'europe, la seule solution sera de quitter ce machin
Il y a deux candidats Dupont Aignan et mlp qui ont un langage clair.Celle ci sera une candidate redoutable, car les autres candidats sauf jlm ne sont plus crédibles
Il est bien de faire appel aux réflexions d'économistes avisés (J. Sapir, J.-L. Gréau, tels que proposé par un de vos lecteurs) et ne pas craindre le politiquement correct, pour penser les solutions.
Il est pas mal non plus de consulter les articles que nous avons publiés sur la question européenne sur le site de gens du PG : http://www.debats-ouverts-a-gauche.org
On peut s'y instruire aussi…
Je viens de regarder le débat post discours présidentiel, ce qui est rare pour moi qui apprécie peu les débats politiques à la télé tellement ce n'est que cacophonie, petites phrases, jeux de masques et interventions grossières des journalistes animateurs.
J'ai bien aimé une certaine désinvolture de la part de JL Mélenchon (à a fin notamment) qui contribue à éviter de prendre trop au sérieux ce genre de cirque et les journalistes qui l'animent (M. Drucker est une caricature à ce jeu-là, et passablement désagréable avec Jean-Luc Mélenchon mais c'est elle qui en sort rapetissée), ce qui n'a pas empêché de faire passer quelques messages forts. Amusant de voir le spécialiste de l'économie contraint de faire les mêmes constats que Jean-Luc Mélenchon sur la crise, contrairement à Me Pécresse avec ses airs de fausse princesse - ça c'est pour la rime-.
Etonnant de voir à quel point Jean-Luc Mélenchon est pris comme référence par tous les autres présents (point relevé par un autre commentateur plus haut), jusqu'à Morin qui découvre la démocratie depuis Marseille...
Pour donner envie au téléspectateurs de s'intéresser à la politique, d'intervenir dans le débat, je trouve bien de ne pas en donner une image sinistre : reprendre du pouvoir devrait rendre joyeux.
Les gouvernants et les pseudos opposants qui croient au capitalisme comme certains aux vertu de l'ail contre les vampires, sont dans le trou, ne savent comment en sortir, ne proposent que plus de souffrances et de sacrifices. Seul le FdG propose autre chose. Cela peut créer une dynamique. A condition que ces propositions deviennent audibles. Pour le moment, c'est surtout la critique qui l'est, mais ça bouge...
@ Gombald 243 (suite) et @ Cooltrane
"Serait-il possible de donner une explication française – intelligible– au système "output" supposé, "devenir le fer de lance de la rébellion de l'Europe contre le libéralisme financier" ?"
Essayons donc d'être intelligible, pour faire suite à mon argumentation du post 268 ; pour ma part il n'a jamais été question de sortie de l'Union Européenne (pour nous retrouver seul au milieu d'une jungle libérale), il est question de retrouver notre liberté monétaire d'avant 1973, à l'égale des USA avec la seule différence, mais pas des moindres, notre Banque de France sera d'état et non privée comme la Fed ou la BCE.
Cooltrane dites moi pourquoi le Franc ne pourrait pas être à parité avec l'Euro, si nous maîtrisons notre monnaie.
Contrairement à ce que prétend Sonia Bastille nous obtiendrons l'accord des autres nations européennes car nous aurons 2 atouts simples (j'aime la simplicité non le simplisme) mais importants, 1er atout la parité Franc/Euro, tous nos échanges commerciaux se feront sur les bases actuelles, sans rien y changer hormis le nom de la valeur d'échange, c'est pourquoi ils seront d'accord parce que nous deviendrons de ce fait le paravent entre eux et le dollar américain et peut-être même du Yuan chinois si nous ne sommes pas trop stupide pour une fois vis à vis d'eux. Selon des sources mal informées comme l'on dit, c'est exactement le plan de bataille d'un des plus grands partenaire européen si cela tourne mal pour l'UE.
Et s'ils ne sont pas d'accord, alors ce sera obligatoirement la sortie de l'UE pour notre pays avec tout ce que cela comporte, c'est une menace et notre 2ème atout, il faudra le leur faire savoir en temps utile, car je n'ose même pas faire le descriptif des conséquences envisageables.
@Cronos 299
Je n'ai jamais dit que cela ne serait pas possible, mais dans le cas où vous maintenez une parité égalitaire entre l'euro et le franc, vous ne pouvez pas avoir 1 franc = 1 dollar, ce sont vos écrits pas les miens, relisez-vous.
pouvant ainsi nous mettre à égalité de valeur avec le dollar US, 1 franc = 1 Dollar US, régler la valeur en rapport du Yuan de manière à nous protéger de son expansion sur nos marchés intérieur et surtout de mettre le franc à égalité de valeur de l'euro permettant de sauvegarder nos marchés principaux.
Par contre je partage votre point de vue concernant la sortie de l'Europe, je pense que sortir de l'Europe nous créerait beaucoup plus de problèmes qu'autre chose.
A propos des élections tunisiennes, un des sujets actuels de ce blog.
D’après le site Romandie news de ce vendredi, le couvre-feu a été instauré à Sidi-Bouzid, d’où est partie la révolution tunisienne (mort d’un vendeur ambulant en décembre 2010) :
« La permanence d'Ennahda et des bâtiments administratifs, dont la municipalité et le tribunal, ont été mis à sac et pillés après l'annonce des résultats définitifs de l'élection. Les manifestations se poursuivaient vendredi. »
Concernant le droit des femmes, de la même source : « Pour le quotidien "La Presse" (Tunisie), les dirigeants islamistes "doivent savoir que s'ils renient leurs engagements (...), ils trouveront en face d'eux une société tunisienne mûre, responsable et consciente de ses intérêts et de sa force". »
@ Cronos (299) @ et à tous ceux qui s'intéresse au processus "Opt-Out".
Où avez-vous lu que je prétendais quelque chose... ? S'il vous plaît respecter au moins ce que j'écris !
@Cronos (299) @ et à tous ceux qui s'intéresse au processus "Opt-Out".
J'ai présenté le cadre juridique et j'en suis restée aux moyens qu'offrent les traités européens. Rien d'autre ! Une démarche politique même avec la plus grande volonté doit tenir compte à la fois de la réalité politique mais aussi de la réalité juridique. Pour ce que vous proposez, il faut une renégociation des textes constitutionnels européens existants et leurs modifications à l'unanimité. Vous pouvez proposer tout ce que vous voulez mais vous ne pourrez pas éviter la réalité tant politique que la réalité et les procédures juridiques du droit communautaire institutionnel et du droit constitutionnel français.
J'ai relevé et indiqué la marche à suivre et les difficultés que cela aller rencontrer tant au niveau politique et juridique communautaire et institutionnel européen que constitutionnel français.
Pour ma part, je préfère utiliser l'article 50 du Traité de Lisbonne pour sortie de l'UE et ensuite soumettre ce dispositif au parlement puis au peuple par référendum ! On pourrait très bien sortie et redemander une adhésion à l'UE avec les procédures dérogatoires prévues par les dispositions "Opt-Out" (monnaie, dispositifs particuliers code du travail français, services publics etc...). Votre démarche est purement politique sans tenir compte des réalités juridiques et institutionnelles.