29oct 11

Au sommet on s’embrouille

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Enfin un référendum en Grèce

Communiqué du 01/11/2011

L'Elysée est consterné quand le peuple est consulté. Au contraire, je me réjouis que douze grèves générales aient contraint M.Papandréou à convoquer un référendum réclamé par le peuple.

Je forme le vœu que les Grecs disent non au plan européen de dix ans d'austérité qui plomberaient leur avenir. Ils imposeront ainsi aux dirigeants européens l'obligation de sauver le peuple autant que la monnaie.

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ci, avant trois jours de pause, je jette quelques lignes qui peuvent aider, si besoin. Il y est question du sommet européen. De Sarkozy, puis de Bayrou. Et il y a aussi quelques mises en garde contre les rumeurs socialistes sur ma candidature aux législatives.

Merci à Guillaume Bricout pour cette série de photos au coeur du mouvement des Indignados espagnols en mai 2011…

Le sommet de l’Europe s’est achevé en une sorte de feu d’artifice d’auto-satisfaction. Tout avait été organisé pour cela, il est vrai, par une dramatisation préalable bien orchestrée. Quand on y regarde de plus près, le résultat est pourtant assez inquiétant. Mais pour comprendre ce qui s’est décidé, quelle affaire. Que c’est technique ! Toute l’astuce est peut-être là. Aucun principe général d’action n’est exposé. On doit donc courir d’une source d’information à l’autre pour comprendre ce qui s’est passé. Pour nous, les parlementaires, c’est encore plus humiliant car nous sommes censés savoir. Mais nous ne savons rien. Jeudi matin Barroso et Van Rompuy se sont sentis obligés de venir lire un texte devant le parlement européen tant le scandale était grand que de toute la crise il n’ait été informé de rien ni consulté d’aucune façon. Sinon, le relevé de conclusion qui est dsc00771arrivé sur nos ordinateurs jeudi matin est un obscur document en langue de fonte. Et d’ailleurs rédigé en anglais. Pas de traduction disponible. Les documents en Français que nous avons ensuite trouvés sur les sites de presse qui ont fait l’effort de les rechercher et de les publier sont des versions partielles.

Bref, nous avons travaillé d’arrache-pied, nous aussi, toute la semaine et avant le deuxième sommet pour suivre d’heure en heure ce qui permettait de compléter le tableau dont nous disposions à travers la presse et les maigres documents en circulation. Vous pouvez trouver tout cela sur mon blog européen. Je vous garantis un document assez unique de précision. Si cela vous paraît être du bon travail sachez qu’il faut aussi en savoir gré à Céline Ménesses, assistante du groupe GUE, qui est aussi membre de l’exécutif du Parti de la Gauche européenne au titre du Parti de Gauche. Faire cet exercice a du bon, cela va de soi. On sait, on comprend. Il y a un revers. On ne supporte plus les approximations et les erreurs d’informations des autres. Cela peut pousser dans une pente pédante ou trop sophistiquée. A moins de disposer d’un talent dedsc00775 vulgarisation ou de simplification qui n’est pas à la portée de tous et en tous cas pas à chaque instant.

L’autre inconvénient de cette situation est que nos interlocuteurs, moins bien informés, ont une grande tendance à vouloir parler d’autre chose et refusent le débat technique. Tout cela je l’ai éprouvé sur le plateau de France 2. Cela ne tient pas seulement à la confusion qui régnait du fait que, faute de compteur de temps de parole, madame Le Pen disposa, à son goût, du pouvoir de clouer tous les débats dans ses récitations de fiches hors sujet ! Le fond de la cacophonie vient de ce que mes trois interlocuteurs n’étaient guère soucieux des résultats réels de ce sommet. Mais je l’ai déjà dit, le contenu de ceux-ci sont d’une incroyable complexité. Par exemple,  expliquer que la décote de 50% des titres de la dette grecque ne réduit que de 29% le montant de celle-ci est un exercice assez rude, non ? Pourtant une partie du cœur de la mystification est là. Peut-être ai-je tort de m’ingurgiter autant de choses et de vouloir à tout prix être dans la pédagogie, même de masse. Mais on ne se refait pas. J’aime comprendre. De plus, je ne veux pas vous faire courir le risque que votre porte-parole dsc00769se trompe, sachant qu’ensuite il y aura le clan des haineux qui en fera des gorges chaudes en boucle de tous côtés. Enfin, je crois qu’on aide mieux notre cause chaque fois qu’on éclaire le jugement du commun.

Je voudrais résumer ce que je comprends de ce que j’ai vu dans ce sommet. Au plan politique La France paie la bêtise du Traité de Lisbonne et Sarkozy la forfaiture de l’avoir fait passer de force. De force, après que le référendum l’a rejeté. Enfermé dans la règle libérale, la France respire moins qu’un autre pays. L’Allemagne des rentiers domine. Je n’y reviens pas. Au plan financier et économique, l’accord du sommet européen ne vaut guère. Il ne résout rien. Les libéraux ont gagné, la BCE n'interviendra pas. Donc la spéculation continuera. Au cas particulier de la Grèce, il faut comprendre qu’elle vient d’être condamnée, officiellement, à dix ans d’austérité et de souveraineté limitée. Si tout va bien. Et Papandréou s’est à nouveau couché. Le retour de la Grèce sur les marchés financiers est prévu pour 2021 mais Papandréou a déclaré : "si nous parvenons à mettre en œuvre les réformes rapidement, ça ne prendra pas dix ans, ce sera bien plus rapide" ! Comme on le sait les 17 pays ont décidé d'effacer de 50% de la dette grecque détenue par les institutions financières soit 100 milliards d'euros. Mais au total, la dette grecque atteint 350 milliards d'euros. En fait, les banques vont voir leur titres actuels remplacés par des titres plus long et à taux plus bas. Cette trouvaille doit ramener la dette grecque de 160% du PIB aujourd'hui à 120% d'ici 2020. Conclusion : dans neuf ans la Grèce endsc00767 sera au point d’endettement où elle était en début de sa crise. Tout le monde comprend que ce n’est pas soutenable, tout simplement. Ca craquera.

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), présenté comme le pare feu contre la spéculation, est doté de 440 milliards aujourd'hui. Aucun chiffre ne figure dans le communiqué final à son sujet. Mais il y aurait eu accord pour porter sa "force de frappe à 1 000 milliards". Jusqu'à hier, certains espéraient 2 000 milliards. Pourquoi ? Parce que la force de dissuasion d’un pare-feu est à la mesure de ce qu’il doit protéger. C’est pourquoi notre idée du prêt direct aux Etats par la Banque Centrale Européenne est forte. Car la puissance de financement est alors illimitée. Voyons le cas concret : la dette de l'Italie est de 1 800 milliards d'euros. Le FESF est donc insuffisant pour bloquer la spéculation contre la dette italienne.

Et comme le FESF n'est pas transformé en banque comme le voulaient les experts de Nicolas Sarkozy, il ne pourra donc pas se refinancer auprès de la BCE. L'Allemagne a fait retirer une phrase sur le sujet dans le communiqué. Résumé : la puissance du pare-feu est limitée, celle de l’incendie ne l’est pas. On devine la suite.

Le fédéralisme autoritaire est désormais le mode ordinaire de l’Union européenne. C’est officiel. Les textes ne cherchent même plus à enrober le fait. Il a connu un coup d’accélérateur. Certes le communiqué final, pour en rajouter, présente comme des nouveautés des choses déjà décidées et mises en œuvre. Ainsi quand il déclare que les pays qui ont des déficits excessifs verront leur budget examiné et commenté par la Commission « avant leur adoption par le parlement national concerné ». C’est déjà en cours et ça s’appelle « le semestre européen » dont le principe a été adopté au parlement français par la droite et le PS. Autre chose. Quoique déjà prévu dans l’accord du 21 juillet dernier, le communiqué  rappelle que la Commission européenne sera aussi chargée de surveiller l’exécution du budget et de proposer si nécessaire des corrections en cours d’année. Un super-gouvernement cette Commission. Enfin et cela est neuf, le communiqué final prévoit aussi l'adoption de la "règle d'or" budgétaire dans les 17 pays de la zone euro d'ici fin 2012. Ou bien Sarkozy trouve le moyen de la faire adopter ou dsc00762bien ce sera la première réunion du Congrès à Versailles du gouvernement Hollande, ou bien la première désobéissance du gouvernement du Front de Gauche.

Je ne me cache pas la difficulté de mon point de vue. D’un côté la construction européenne peut se détricoter en quelques semaines quand la crise financière et bancaire va revenir. Il faudra alors proposer séance tenante un « plan B » alors même que la situation sera infiniment plus tendue et les rapports de force internationaux plus explosifs à manier. Dans le cas contraire je vois bien comment les socialistes, autour de la candidature de Hollande, préparent leur alignement sur la nouvelle donne européenne. Papandréou et Zapatero sont des modèles pour eux. Hollande n’a-t-il pas été d’abord visiter le premier ministre espagnol ? Quel autre sens peut bien avoir un tel symbole dans une Espagne en pleine déroute ? Cela m’amène sur le thème du choix d’alliance de la gauche. La tentation centriste est le cœur du dispositif dont rêve François Hollande. Le soir même de sa victoire aux primaires socialistes, le dimanche 16 octobre, il déclarait: "Et puis, il y en a d’autres qui ne savent pas s’ils sont de gauche, qui savent qu’ils ne sont plus de droite, ce qui est déjà pas mal, et qu’il faudra bien accueillir le moment venu, s’ils le décident". On ne peut dire plus clairement que la présence de François Bayrou dans une majorité avec le PS ne dépendrait que de Bayrou lui-même. Pas du PS. De son côté, Bayrou avance. Il sera candidat. Et il commence à dévoiler son programme. Derrière son slogan "produire, instruire, construire", il affine ses arguments. Pour lui, "les Banques sont en situation précaire parce que les Etats les ont obligés à prendre des emprunts qu'ils ne peuvent pas rembourser. Ce sont les Etats qui ont planté les banques. Les banques ne sont pas vertueuses mais c'est la politique des Etats laxistes qui a créé les difficultés". Vous avez bien dsc00757lu. C'est la faute des Etats. Dès lors, il n'est pas étonnant qu'il défende qu'"il y a des dispositifs à imposer aux Etats de l'UE en contrepartie de la sécurisation de la dette". C'est exactement ce qui vient de se décider au dernier sommet européen. C’est la voie de l'autoritarisme européen et de la souveraineté limitée.

Puis Bayrou précise son programme. "Je propose un agenda 2020 comme les allemands ont fait un agenda 2010" a-t-il déclaré dans l'émission "Questions d'info" sur LCP le 12 octobre dernier. Encore le modèle allemand ! « L'agenda 2010 » ? Il est de sinistre mémoire pour la gauche allemande. C'est le programme brutal contre les droits des salariés et des chômeurs appliqué par le SPD de Gerhard Schröder. L'Agenda 2010 et la réforme Hartz IV du marché du travail sont à l'origine de la démission d'Oskar Lafontaine du SPD en 2005. Et quand on lui demande comment il compte appliquer son programme, Bayrou répond. Il veut "une majorité centrale" : "il faut une majorité centrale pour faire ce qu'on fait les Allemands avec l'agenda 2010 ou les Espagnols avec la règle d'or". La casse du droit du travail, les emplois à un euro de l'heure pour les chômeurs et la règle d'or, voilà les références de François Bayrou. Sans parler de la hausse de TVA de deux points et de la baisse des dépenses de l'Etat et de la Sécurité Sociale de 20 milliards chacun. Personne ne peut dire qu’il n’est pas prévenu. Comment oser dire, après cela, qu’il y en a qui « savent qu’ils ne sont plus de droite » ? Car si ce que dit Bayrou n’est pas un programme politique de droite, alors qu’est-ce qu’un programme de droite !

Pour construire cette "majorité centrale", Bayrou a au moins une franchise que d’autres n’ont pas. Il reconnaît que ce n'est pas possible avec le Front de Gauche. Il indique clairement que faire croire qu'on pourrait avoir le Modem et le Front de Gauche dans le même gouvernement est "une illusion" : "La politique que la France devra nécessairement suivre, si elle veut s’en sortir, ne s’accommodera pas de tels leurres". Et Bayrou précise dans Médiapart du 15 octobre : « L’équation politique qui mettrait dans la même majorité Joly, Mélenchon, Hollande ou Aubry est une tromperie, puisqu’ils sont en désaccord sur l’essentiel : est-ce que les problèmes viennent de nous ou de la mondialisation ?». Comme on le voit, je n’exagérais pas en disant le 4 octobre dernier sur RMC et BFL-TV, que le Parti Socialiste devait cesser de faire semblant du contraire.

Pour éclairer ce choix, voici quelques précisions sur les attentes de François Bayrou. Il a déclaré le 19 octobre sur le Grand Journal de Canal+ que "le problème, c'est que François Hollande a prononcé une phrase que je considère comme une interrogation très importante pour tous les citoyens. Il a dit 'le projet du Parti socialiste m'engage'". Pour Bayrou, le projet du PS, pourtant bien timide, est "impossible, insoutenable". Dans le monde il parle même "d'illusion meurtrière". Mais il précise: "Si c'était les vraies idées de François Hollande, je n'ai pas de doute qu'il y ait des points de rencontre". Monsieur est servi. François Hollande a déjà déclaré lui-même que le projet socialiste était rendu caduc du fait de la crise.

Je ne vais pas écrire plus long. Mon bagage est prêt. Je vais souffler trois jours à ma maison de campagne où m’appellent de menus travaux avant l’hiver. Avant de partir j’ai eu l’obligation de répondre à des amis qui s’inquiètent d’échos de presse selon lesquels je suis annoncé candidat aux législatives, ici ou là, à Paris, dans la Somme, comme cadeau des socialistes. La rumeur est propagée avec gourmandise par tous ceux à qui cela permet de m’imputer un goût des « places » qui en réalité atteste surtout de leur propre appétit pour elles et de l’importance qu’elles ont à leurs yeux. Evidemment comme d’habitude, il s’agit d’une opération des dirigeants socialistes qui veulent de la sorte m’englober pour mieux m’étouffer. L’autre technique des socialistes consiste à convoquer les dirigeants communistes pour faire des arrangements avec eux puis à se retourner vers mes amis du Parti de Gauche pour leur dire de s’arranger avec les communistes. Je connais la suite de ce genre de comédie. Je sais que c’est à cette méthode qu’est due l’élimination du Parti de Gauche du Sénat. Je n’oublierai rien, ni personne. Un proverbe dit que tu peux être trompé une fois sans devoir t’en vouloir. Mais à la deuxième, c’est toi le premier coupable. L’expérience instruit.

Le traitement que m’infligent les dirigeants socialistes, muets par ailleurs sur mon offre publique de débat, est très grossier et méprisant. Ils se le croient autorisés du fait qu’ils se voient à 39 % dans les sondages pour le premier tour et 60 % au deuxième. Il est possible quand la discussion a commencé entre eux pour savoir qui sera président de l’Assemblée Nationale, ministre de l’intérieur, premier ministre et ainsi de suite. Tout alors leur est permis. Il ne leur reste plus qu’à le faire. Ce sera, je le crois, un peu plus compliqué. Surtout qu’après tous ces outrages et la répétition de ces petites manœuvres si viles pour me déconsidérer, je ne respecte pas ceux qui ne me respectent pas. Je n’ai aucune confiance en eux, ni politique ni surtout humaine. Il leur reste à comprendre que leurs soit-disant offres ne m’intéressent pas. Il ne faut pas compter sur moi pour les tablées de rustres. Mon œuvre, c’est le Front de Gauche. J’en suis un des bâtisseurs du premier jour. Une construction qui est un acte de refondation de la gauche. Mon choix est de faire tout ce que je peux pour lui ouvrir la route vers la première place à gauche et dans le pays. Dans cet état d’esprit les combines de couloirs des dirigeants socialistes et de leurs commensaux me font vomir ! Il leur reste à comprendre que toutes leurs magouilles, me concernant, buttent sur une difficulté. Je ne demande rien. Et si j’ai quelque chose à demander ce n’est pas à eux. Je sais à qui. Au suffrage universel. Je suis déjà député ! Au titre du Front de Gauche ! Je n’ai succédé à personne ! Je n’ai eu aucun accord pour cela avec les dirigeants socialistes. Mon siège a été gagné contre leur volonté, par des militants simples et sincères que personne ne peut acheter d’aucune façon.
Ma prochaine circonscription, c’est la France toute entière. 


415 commentaires à “Au sommet on s’embrouille”
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  1. A-J Holbecq dit :

    La confirmation des insuffisances de l'accord trouvé le 26 octobre dernier n'a pas tardé à être apportée : l'Italie ne va pas pouvoir emprunter sur les marchés à plus de 6 % très longtemps, comme elle l'a fait hier...
    Et en plus, pendant ce temps là, plus de 21% de chômage en Espagne...

  2. Louis St O dit :

    Sans considérer que nous pourrions faire nos prêts à la BCE ou à la Bq de France.
    Aujourd’hui, nous avons un déficit, qui nous oblige à faire un prêt pour le remboursement de la dette, dette qui représente le déficit cumulé plus les intérêts de cette dette.
    Le remboursement des intérêts de ces prêts, (charge de la dette) qui d’après ce que j’ai lu était aujourd’hui, plus important que la somme des prêts eux-mêmes (capital prêté), ne pourrait-on pas remboursé le capital, ce qui est logique (quoi que !) et faire l’impasse sur les intérêts, sachant qu’ils se sont assez gavés comme ça. Bien sûr quand nous serons aux commandes du bateau France.

    D’autre parts, on nous dit si la BCE prête aux États elle crée de la monnaie - planche à billets - cela va automatiquement créer une inflation, 5 à 6% suivant l’économiste à qui JL à demandé de faire le calcul pour toutes nos dettes en Europe.
    Si l’on considère qu’une banque privée crée de « l’argent dette » CaD une monnaie scripturale pour le crédit d’un particulier, cette ligne de dette du client sera déduite de la ligne de banque au fur à mesure du remboursement du client jusqu'à annulation totale. Ce crédit ne crée pas d’inflation (enfin je crois !) donc qu’est-ce qui empêche la BCE de créer une ligne de crédit sur son compte et donc de débit sur le client (un État) jusqu’à remboursement et effacement de cette ligne de crédt-débit, en un mot, l’argent créer (scriptural) sera détruit au fur et à mesure du remboursement de l’État. ?...?...

  3. loulou 76 dit :

    il est temps de passer la vitesse supérieure dans la campagne, dire plus fort notre rejet de payer la crise, ne laissons pas seul le NPA le faire!
    malgré les baisses de charges, les niches fiscales, les patrons annoncent qu'ils ferment pour certains s'installer en roumanie(honeywel(ex ferodo) à conde sur noireau(14) ou la fabrique de papier a alisay(27)
    rien que dans ces deux entreprises c'est 800 salariés qui irant rejoindre pole emploi sans compter les emplois autour(environ 200).
    il va falloir dans l'unité bloquer les pyranas de l'UMP car les régions, les départements et le sénat sont à gauche, et çà change rien pour les salariés et les retraités.ne rien faire en action forte renforce le FN,n'attendons pas d'étre comme en gréce pour réagir.les journées d'actions à saute mouton ne donnent plus rien.ça sert juste à se compter.
    il faut un parti,un groupe comme le FdG pour redonner espoir et pourquoi pas organiser une manifestation a paris contre la dette et les licenciements..

  4. terminus dit :

    « Au sommet on s’embrouille ». Pas seulement au sommet, j’avoue que je ne sais plus trop quoi penser à propos de la dette grecque. Ce qu’il ne faut pas faire est évident : saigner le peuple pour régler le problème. Méthode révoltante sur le point de la justice et imbécile au niveau de l’efficacité. A moins que le but recherché ne soit pas celui qui est annoncé, mais c’est un autre débat. En revanche, je suis perplexe quant à ce qu’il faudrait faire. Je distingue deux options qui me semblent contradictoires : d’une part annuler la totalité ou une partie importante de la dette, d’autre part mettre en place des mécanismes qui permettraient d’éviter le défaut de payement sans austérité. Je suis d’autant plus perplexe que ces deux pistes sont évoquées par le même courant de pensée, celui qui se veut en rupture avec le système néolibéral actuel, et dans lequel je me reconnais.

    Quelques arguments entendus en faveur du non-remboursement : une partie de la dette est illégitime (taux d’intérêt usuriers, dette héritée d’une dictature, mensonges sur les coûts et revenus de l’organisation des JO, corruption de l’oligarchie, désolé pour le pléonasme, …) ; principe de responsabilité de ceux qui ont spéculé, gagné beaucoup un temps et qui perdent aujourd’hui. Un des principes qui est à la base de l’idéologie libérale ; la dette ne pourra pas être remboursée quoi qu’on fasse.

    Quelques propositions qui ne remettent pas en cause le remboursement mais la façon de le faire : prêt à l’état grec à un taux proche de 0%, via la BCE par exemple ; mécanisme de solidarité européenne.

    Je suis conscient que mon argumentation trahit à la fois ma préférence pour la première solution (un défaut de payement) et une lacune en matière économique. Ceci dit, les réponses que j’attends sont les suivantes : Existe-t-il réellement une contradiction entre les deux options ? Oui, Non, Pourquoi ?

    Merci à tous ceux qui me répondront.

  5. JeanL dit :

    Je suis à fond derrière le front de gauche et JL Mélenchon et je suis à fond toutes ses interventions, en direct ou par internet. Je dois dire que lors de la dernière émission sur France 2 je n'ai pas trouvé vos interventions audibles et hélas suffisamment nettes et claires. Je pense qu'il faut comme vous en sentez le besoin, car c'est tellement compliqué pour les gens qui ne s'intéressent pas à l'économie de comprendre les mécanismes possibles et les différents chemins envisageables, continuer à expliquer qu'une autre voie est possible, le financement en direct des dettes souveraines par la BCE et sur France 2 personne n'a bien compris ça. Autre sujet crucial aussi, la ré industrialisation de notre pays, sans industrie nous ne pourrons être qu'un pays de seconde zone, vous imaginez l'avenir de nos enfants à travers l'aide aux personnes âgées ! Voilà un thème fondamental à reprendre et détaillé en plus de ceux habituellement mis en avant, comme un partage différent des richesses. Reposez vous bien et revenez nous encore plus fort, nous avons besoin de vous

  6. Annie Laute dit :

    Installée depuis peu dans la campagne percheronne, j'ai assisté pour la première fois à une réunion de préparation d'une assemblée du Front de gauche, ainsi qu'une vente de livres. Cela m'a fait du bien, car je me sens quand même un peu isolée dans une région dont je ne connais pas bien le tissu social, ne venant là que pour des week end ou des vacances. De plus, âgée de 72 ans, je n'ai plus la même pêche qu'avant, mais cette première réunion m'a redonné de la force et de la détermination ! Alors je lis tous tes textes, tous les livres et je suis toutes tes interventions. Je te remercie de tes explications claires et très pédagogiques. Bon courage à toi et à tous ceux qui t'entourent, de leur travail. Merci de m'avoir répondu sur la dépendance des personnes âgées. Annie Laute

  7. ermler dit :

    @ Maréchal (34)
    apparemment Michel Sardou va voter à gauche aux présidentielles ! Oui, vous avez bien entendu (moi en l’écrivant j'y crois à peine tant c'est beau comme symbole)

    Tout ce préambule pour ça ? En voilà un "événement" ! Que des anciens électeurs de Sarkozy envisagent de voter Hollande n'est pas vraiment un scoop. Où crois-tu qu'il va les chercher ses 39%, dans les sondages ? Pas de panique. Pour Sardou, comme pour toutes les stars du show-bizz, voter "à gauche" ça ne peut pas être autre chose que voter PS. Mélenchon, le Front de Gauche, ils ne savent même pas que ça existe. Ces gens-là ne connaissent que ceux qui mangent aux mêmes tables qu'eux.
    Je l'entends déjà chanter à tue-tête aux meetings de Hollande:
    " Vous pouvez d'nouveau l'appeler la France
    La France elle s'ra "réenchantée"
    Oui, François à la présidence
    C'est ma dernière volonté".

    Désolé pour la médiocrité du pastiche ! Pas eu le temps de trouver mieux.

  8. jc de seraing dit :

    Ce qu'on fait subir aux grecs est un test à la résistance populaire face à la dictature financière.
    Voila ce qui nous attend si Jean-Luc Mélenchon ne gagne pas la course à la présidence pour appliquer le programme de gouvernement du FdG. Voila ce qui nous attend si François Hollande gagne les élections ou si Sarkozy est réélu.

  9. laforcedupeuple dit :

    60 loulou 76
    "les journées d'actions à saute mouton ne donnent plus rien. ça sert juste à se compter."

    Et encore, je le disais ici même sur ce blog, qu'il y avait aussi un grand ménage à faire au niveau des directions syndicales qui n'écoutent même plus leurs bases et étouffent dans l'œuf toute volonté de poursuivre une grève générale. Après ils s’étonnent du manque de syndicalisme des travailleurs. Oui, il faut absolument un mouvement d'ampleur populaire pour accompagner la volonté du Peuple d'accéder au pouvoir. Reste à trouver l'homme qui aura le courage de lancer cet appel et là, ce n’est pas gagné.

  10. A-J Holbecq dit :

    @ 62 Louis St O
    Pourquoi faudrait-il rembourser la Banque Centrale qui est une émanation de l'Etat (et qui en France appartient à 100% à l'Etat, c'est à dire au Peuple)?
    Le "non remboursement" équivaut à une simple création monétaire qu'il faudrait enlever aux banques commerciales.
    Le "100% monnaie", c'est à dire l'abandon du système à réserves fractionnaires c'est une création monétaire réservée à la Banque Centrale au bénéfice de l’État, qui aurait pour conséquence immédiate de supprimer ("geler" plus précisément ) 2/3 de la dette publique et si on considère une augmentation annuelle raisonnable de la masse monétaire de 4,5%, d'apporter à l'Etat une recette annuelle supplémentaire de l'ordre de 40 Milliards d'euros. Total du gain: de 70 à 80 milliards par an.

  11. ROBIN dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Vous êtes le seul candidat qui veut redonner la parole au peuple d'en bas.
    Vous êtes le seul candidat à plus de justice.
    Vous êtes le seul candidat qui propose de vrais débats
    Vous êtes le seul candidat claire et compréhensible bien que vous soyez trés intélligent (rare)
    Je vous soutiens et j'en parle autour de moi.
    Restez vous même et bon courrage.

  12. ouax dit :

    Le FdG est un casse-pied et un empêcheur de tourner en rond.
    Mr Mélenchon explique clairement et simplement aux citoyens les raisons de la crise et limite ainsi l’enfumage et la manipulation dont ils sont en permanence l’objet.
    Les traditionnels partis de pouvoir, experts de l’opacité et du langage abscons, sont poussés à présenter sans sophisme leur projet, voire à en débattre. Ces roublards exploitent l’augmentation de l’inflation liée aux propositions du FdG : « l’inflation pénalise avant tout le petit épargnant ! ». Le pathos attendrit le bon peuple.
    Les économistes/fiscalistes du FdG doivent se pencher sur la faisabilité d’une indexation/l’inflation, jusqu’à un certain plafond, des différents plans d’épargne du bon peuple (livret A, LDD-codevi, PEL, assurance vie…) et apporter une réponse à tous ceux qui ont économisé péniblement 3 Francs, 6 sous.

  13. jacques bonhomme dit :

    JLM
    Vos deux derniers paragraphes me rassurent. Les choses vont mieux en les disant. Battons nous sur le terrain autour de nous, expliquons simplement, calmement, nous pouvons convaincre et nous serons au deuxieme tour, point barre. Les liberaux se battent pour les richesses indécentes de quelques uns en faisant la guerre aux peuples. Nous nous battons pour la prosperité et la sécurité du plus grand nombre et nous savons comment faire pour y parvenir et nous allons retrouver le pouvoir qu'ils nous ont confisqué Le peuple souverain s'avance (ben oui!)

  14. Papa dit :

    Petite réflexion. Il me semble que l'on confond direction du PS et militants de base de ce parti.
    Dans une multitude de municipalités, de conseil généraux et régionaux l'union de la gauche est un fait. Au nom du rejet de la direction du PS, nous devrions refuser l'union et laisser la droite diriger les affaires ? Qui en définitive en subirait les conséquences ? Mais les populations visées.
    Mener le débat idéologique est une chose indispensable.mais ne sous laissons pas enfermer dans un sectarisme qui nous conduirait vers un réalisme sans rivage.
    Pour ma part, je côtoie des militants de base du PS avec qui nous menons une commune politique municipale. Devrais-je les rejeter au nom de principe de pureté idéologique ?
    Ce qui est décisif, ce sont les citoyens. Et c'est cela que de dire que nous mettons au centre de notre démarche "l'humain avant toute chose".
    C'est la que repose l'originalité de notre Front de Gauche. Non ?

  15. Cronos dit :

    @ 73 A-J Holbecq

    Bonjour, vous répondez fort obligeamment à notre camarade Louis St O, c'est très bien, mais hier je vous pose une question qui reste encore sans réponse, auriez vous des à priori Monsieur Holbecq ? je vous repose donc ma question qui suit ci-dessous, une autre question en prime si vous le voulez bien, le taux de change de la monnaie chinoise est bien déterminée par la chine, oui ou non ? et le Yuan est-ce une monnaie inconvertible ?
    Ma question d'hier : 308 le 28 octobre 2011 à 23h39 @ A-J Holbecq
    Comment cela fonctionne alors, par exemple je veux acquérir 1000 dollars, je suppose que plusieurs personne qui disposent de ses dollars vont me faire différentes propositions?
    Aujourd'hui le franc vaut 0,152 euro, le dollar vaut 0,666 euro, donc 1 dollar vaut 3 francs
    Si demain je désire aligner pour des mesures de facilité le franc sur l'euro (1 F = 1 E), il me faudra payer le dollar 0,666 franc, je ne suis pas libre de le revendre 1 franc ?
    Je concède qu’elle fut posée un peu tard.

  16. A-J Holbecq dit :

    @ 81 Cronos
    J'ai essayé 2 fois (une fois avec mon adresse perso pour vous demander des précisions) mais mon message a été "modéré" ou perdu dans les limbes.
    En fait je ne comprends pas qui est "je" dans votre exemple (vous, l'Etat, la Banque centrale?)

    [Edit webmestre : Votre "commentaire" a été modéré, en effet. Pas d'adresses perso dans les commentaires. Vous mettez systématiquement votre URL sur votre pseudo. Ceux qui veulent vous joindre ont ce qu'il faut.]

  17. hêtre_cyprès dit :

    @ jc de seraing 69 de 17 h 49

    Sur son "blog européen" Jean Luc Mélenchon le 15 juin 2011 relayait l’appel lancé à l’initiative de Mikis Théodorakis, initiateur du Comité consultatif du mouvement de citoyens indépendants.
    JL Mélenchon concluait : Que faire après cela ? Une première et simple chose : copier/coller cet appel et le faire circuler autant que possible et partout où cela peut se faire. Faire prendre conscience clairement de ce qui se passe en Grèce est une bonne, très bonne leçon de politique pour ce qui vient dans notre propre pays.
    Votre lien montre hélas les conséquences redoutables d'une politique où l'humain d'abord n'a de place que s'il rapporte l'os et la moëlle de la finance peut importent les conséquences.

  18. Cronos dit :

    @ 81 A-J Holbecq
    "J'ai essayé 2 fois (une fois avec mon adresse perso pour vous demander des précisions) mais mon message a été "modéré" ou perdu dans les limbes.
    En fait je ne comprends pas qui est "je" dans votre exemple (vous, l'Etat, la Banque centrale?)"

    Cela a-t-il de l'importance ? disons que c'est l'état, mais ce qui a l plus d'importance pour moi c'est comment ça marche ? Puisque vous me retoquez en me disant qu'il n'y a que les monnaie inconvertible qui peuvent maîtriser leur taux de change, n'est ce pas, et je veux bien l'admettre mais comment cela fonctionne t-il dans ce cas, et admettons que je suis l'état, si cela change quelque chose. J'aimerais comprendre et ne pas en rester à une réponse péremptoire ce qui ne vous ressemble pas habituellement. Et merci de ne pas écarter la question chinoise.

  19. BIBI dit :

    J'étais cet après midi sur la place centrale de ma ville (60000 habitants) pour distribuer le tract L’humain d'abord et vendre le programme. Çà permet de discuter avec les gens qui le souhaitent. C'est horrible le nombre de gens qui ne croient plus dans les hommes politiques et qui ne comprennent rien à ce qui se passe actuellement, qui ne votent plus et qui ne veulent plus faire "l'effort" de s'intéresser à la chose publique. Comment sont-ils comptés dans les sondages, puisqu'ils n'ont pas d'opinion ? Alors au boulot, plus nous serons sur le terrain, plus nous serons visibles, plus nous nous rapprocherons de ces gens oubliés ! Les assemblées citoyennes (que nous organisons) ne doivent pas rester des réunions "entre nous" il faut sortir de nos habitudes, de notre routine, inventer une autre façon de militer pour aller intéresser les citoyens. Vite la bourse à idées sur le site Place au Peuple, ce qui marche quelque part doit être connu pour être reproduit, amélioré ailleurs !

  20. olivier dit :

    Petit à petit l'oiseau fait son nid. 2 programmes de plus vendus (sans faire de pub). Mon objectif est que dans ma commune le FdG soit en tête aux présidentielles et aux législatives. Pour l'info. 15.3 % aux dernière cantonale. Le PC avait fait 12 % en 2007. Première assemblée citoyenne dans 15 jours. Bon week-end à vous tous.

  21. Toto dit :

    Il faut le jouer fine de mouche avec Marine Le P. Elle fut très puissante jeudi dernier. Et la critique de son argumentation ne doit pas sous-entendre une critique du fascisme supputée mais bel et bien se concentrer sur ses arguments. Dans la mesure où de surcroit elle a beau jeu in fine de le jouer seule contre tous qui entre en résonance avec ce que pensent beaucoup de francois héritiers de ses fiers gaulois dont la Révolution a prouvé que l'on pouvait avoir raison contre 1000 ans de "capétianisme". Un observateur neutre, jeudi dernier, aurait été surpris de l'unanimité transpartisan contre la candidate du FN. Et quoi qu'on en pense, cela ne peut que la servir. Pour le reste, Tchoupi et Doudou attendent une grande impatience la candidature de monsieur Morin !

  22. Lino 83 dit :

    Merci Monsieur Mélenchon, grâce à vous on comprend enfin quelque chose à la politique.
    Vos propos sont clairs, précis et intelligibles, puissiez vous faire un énorme score à la présidentiele, les autres "boeufs", comme le disait quelqu'un, n'ont rien compris ils ne peuvent donc pas nous expliquer et encore moins prétendre à gouverner le pays en appliquant les mesures qui s'imposent.
    Lino83

  23. bertgil dit :

    1-Vos deux derniers paragraphes nous éclairent et répondent à des questions que l'on se posaient.
    2-La BCE préteur en dernier ressort. La BCE n'échappe pas à l'obligation d'information sur sa situation comptable. Ce qui sous entend que si elle met à la disposition des Etats des prêts. Elle doit réguliérement s'assurer que ceux ci sont remboursés. S'il y a probléme de remboursement il faut déprécier. Si les dépréciations entament les capitaux propres de la BCE il faut recapitaliser

  24. Caoline Ha_thuan dit :

    Bonsoir Jean-Luc,
    Vous vous désolez à raison dans le premier paragraphe de votre billet, du refus de vos interlocuteurs d'aborder en profondeur et avec la technicité requise, les problèmes de politique ou d'économique, dettes publiques par exemple. Autant lorsque le sujet est abordé avec l'entourage, je comprends que tout le monde n'ait pas une culture économique étendue, autant les interlocuteurs autour de la table organisée par France2 étaient parfaitement au courant de ce qui se joue lorsqu'on parle de la dette - à savoir, est-il démocratique que le peuple et les services publics paient les ardoises des orgies de nos financiers.
    Comme ils ne veulent pas aborder le sujet au fond (qui se gave, puis qui paie ensuite ?), ils se débarrassent du sujet en disant "oui mais maintenant on est dans le caca, et que doit-on faire?" et répondent tous en cœur "faire des économies" en argumentant ou en croyant le faire avec une ritournelle qui m'horripile - et c'est à ceci que je voudrais venir car je l'entends partout autour de moi, ce qui prouve que cette sophistique est un vrai fond de commerce rhétorique pour les libéraux, assénée à tour de bras " l’État c'est comme une famille, quand vous gagnez 3000 euros (ou autre montant) et que vous dépensez 4000, vous allez dans le mur, donc ça l’État doit réduire son train de vie". Or la prémisse est fausse : un père de famille ne se soucie pas du chômage, de l'égalité des citoyens, des problèmes de pollution, de la qualité de la production et de l'enseignement etc.
    Le monde de l'économie politique n'a pas les mêmes préoccupations que celles d'un père de famille. Or Lenglet et Pécresse répétaient cet argument en boucle, pour bien rester dans le domaine gestionnaire et comptable et faire croire qu'eux sont raisonnables et sérieux alors qu'ils ne font que prouver leur degré zéro politique.

  25. ddmm dit :

    @ papa (66)
    Bien sur il ne faut pas confondre direction du PS et militants de base de ce parti, mais ne comparons pas non plus le niveau municipal au niveau national. Le FdG est un ensemble de partis, et lorsque JL Mélenchon affirme qu’en son nom il ne sera pas dans un gouvernement socialiste, il ne peut pas parler au nom des autres, chacun dans chaque parti étant libre de faire ce qu’il veut.
    Mais il est fortement à craindre qu’avec le parti social démocrate Français et le fiasco qu’il prépare sur le plan national devant la situation que nous vivons de nos jours, il ne pourra qu’entraîner à sa perte tout le FdG à travers ceux qui s’y seront compromis, sans doute par esprit carriériste, car comment croire que deux ou trois ministres du FdG pourront influencer en quoi que ce soit les décisions socialistes.
    A chaque fois qu’un parti de « gauche » se rallie, s’associe, se compromet, combine, avec le PS, c’est le front national qui progresse ! C’est vous qui voyez !

    Dites moi si je me trompe, je ne demande qu'à comprendre.

  26. Caoline Ha_thuan dit :

    Je voulais terminer mon commentaire avec ce second point plus spécifique au programme du FdG : j'ai remarqué qu'immanquablement les journalistes finissent leurs questions avec vous par leur thème chéri, la confiscation au delà de 360 000 euros annuels, et ils adorent prendre des airs de vierge effarouchée quand ils arrivent à vous faire dire qu'"on prendra tout au delà" de cette somme, simplement pour une question de pédagogie, il faudrait que vous pensiez à préciser que comme on instaurera 14 tranches au lieu des 5 actuelles, ce sera seulement sur la /les dernières tranches de revenus que cette fiscalité à 100% s'appliquera, j'ai l'impression qu'ils adorent se faire peur en vous faisant répéter à souhait "prendre tout au delà", autre façon de faire rabattre le débat sur de l'émotionnel alors que la fiscalité c'est l'instrument de la mise en œuvre vivante de l'égalité et rien d'autre.

  27. PATRICK F 32 dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Je n'ai pu m'empêcher de faire un copié collé (partiel) de certaines phrases de la fin de votre billet:
    "Mon œuvre, c’est le Front de Gauche. J’en suis un des bâtisseurs du premier jour. Une construction qui est un acte de refondation de la gauche. Mon choix est de faire tout ce que je peux pour lui ouvrir la route vers la première place à gauche et dans le pays"..."Il leur reste à comprendre que toutes leurs magouilles, me concernant, buttent sur une difficulté. Je ne demande rien. Et si j’ai quelque chose à demander ce n’est pas à eux. Je sais à qui. Au suffrage universel"..."Ma prochaine circonscription, c’est la France toute entière".
    Alors la c'est parfait. Il fallait l'écrire. Vous l'avez écrit de la plus belle manière comme d'habitude.
    Très bon week à vous qui l'avez bien mérité.

  28. sha1966 dit :

    Bravo. Ne lâchez rien Mr Mélenchon sinon c'est le mur.
    Autre chose. Aujourd'hui en France, vous ne pouvez plus choisir la formation qui vous sied le plus. C'est trop cher m'a t-on repondu. Donc, comme je suis pauvre je ne paux faire ce que je veux. J'aurais eu du blé pour me payer moi meme la formation, pas de probleme.

  29. Sim dit :

    M. Mélenchon, vous parlez d'Europe fédérale autoritaire et je suis bien d'accord avec vous que c'est la pente anti-démocratique sur laquelle nous nous engageons, les élites libérales ayant décidé une bonne fois pour toute de remplacer la souveraineté populaire (elle-même bientôt assimilée au populisme). Cependant, n'est-ce pas le projet des fondateurs de l'Europe et de tout ceux qui se sont succédés à l'avant-garde de sa construction? La gouvernance des élites, des lobbys et des ONG, tel est in fine la seule voie pour parachever la "nouvelle raison du monde" libérale. Et la dette est la "stratégie du choc" rêvée pour le faire. Face à cela, malheureusement, le Front de gauche n'a pas de position claire, ou en tout cas elle n'apparaît pas souvent comme telle : est-on pour un bon fédéralisme européen (sous-entendu des Etats-Unis socialistes d'Europe), qui, à mon avis, est un leurre tout aussi technocratique et niant les réalités nationales (et en plus à mille lieux de se produire), ou pour une Europe des peuples et des nations inter-nationalistes (c'est à dire constituée de coopérations entre nations et peuples libres)... Sous cette question, s'en cache une autre tout aussi cruciale : si le gouvernement du Front de Gauche arrivait au pouvoir et qu'il ne parvenait pas (malgré toute sa volonté politique et dans l'hypothèse plausible que nous soyons très isolé en Europe) à convaincre sur la question de la BCE et de la démondialisation/définanciarisation de l'économie, que faisons-nous : on se couche, on fait des réformes à la marge sur le peu qu'il nous reste de souveraineté... ou on sort de l'euro (non pas par gaieté de coeur et crétinisme nationaliste... mais par patriotisme et volonté de reconstruire l'Europe par le bas)?

  30. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 78 - Caoline Ha_thuan
    "Or Lenglet et Pécresse répétaient cet argument en boucle, pour bien rester dans le domaine gestionnaire et comptable et faire croire qu'eux sont raisonnables et sérieux alors qu'ils ne font que prouver leur degré zéro politique."

    D'accord avec vous, leur idée de gérer un état en "bon père (ou mère ?) de famille" ne prouve que leur inculture en matière d'économie. L'état a des moyens et des obligations que l'autre n'a pas.
    Et notamment l'état peut lui augmenter ses ressources pour financer un investissement productif immédiatement nécessaire à la collectivité, par l'impôt mais aussi par l'emprunt. Méthode qui n'a pas si mal fonctionné en 1945 lorsqu'il s'agissait pourtant de relever une France complètement ruinée.
    Le "bon père de famille" ou la "règle d'or" qui s'interdit tout déficit au nom d'un équilibre financier mythique est ici une aberration. L'Etat non seulement peut mais doit s'endetter lorsque c'est nécessaire, notamment pour réagir à une situation d'urgence ou pour financer les investissements à long terme.
    Il est normal de répartir la charge de la construction d'une route ou d'une école sur plusieurs générations, et pas raisonnable d'en repousser leur construction aux calanques papandréoutesques sous prétexte que l'on n'a pas immédiatement les sous pour le faire.
    Mais ce type d'endettement productif n'est évidemment possible que si on se finance auprès de la banque centrale (française ou européenne) et à 0%, plutôt que sur "les marchés" et très cher, et donc si on annule la loi de 1973 et les clauses concernées des traités européens.

    Et ça, Mme Pécresse, Mr Hollande, et les autres n'en veulent pas, d'où cette "règle d'or" prétendue anti-déficits et raisonnable, et en réalité génératrice de régression et de récession, dans laquelle ils s'enferment... De sacrées lumières, y-a pas à dire...

  31. PATRICK F 32 dit :

    @60 la force du peuple
    Le grand ménage au niveau des directions syndicales est bien nécessaire et j'enfonce le clou. Quel est leur programme habituel récurrent qui commence en juin, si,si:
    - vous allez voir à la rentrée les conflits.
    - en septembre on réfléchit à la programmation des manifs de l'automne et de leurs mots d'ordre et surtout on manifeste en semaine pour avoir un peu de monde avec les fonctionnaires qui ne risquent rien.
    - on part en vacances de Noël. La grande bouffe etc.
    - on prépare ensuite le printemps qui sera chaud c'est promis et puis on arrive en juin. Voir plus haut, ouf la boucle est bouclée.
    Faux? La preuve on arrive au 01 novembre, rien de sérieux à l'horizon dans le contexte socio économique actuel.
    A quand une mobilisation 3, 4 dimanches en suivant qui pourrait déboucher sur un mouvement de grande ampleur?
    JL M, il faudrait leur expliquer.

  32. marechal dit :

    @ermler
    A la première lecture de ton post je me suis mis en pétard comme t'imagine pas (mon côté tête de pioche modéré par qui de droit et là je tiens à te répondre) car à la réflexion je me dis, ton pastiche est rigolo. Pour conclure si possible quand même, même si c'est peu : rassure-moi en d'autres refrains. Didier Porte ou d'autres ne nous feraient jamais ça, à retourner leur veste pareillement par exemple ? (et j'en conviens ô combien que la veste n'est pas tout à fait retournée en ce qui concerne l’intéressé Sardou).
    Mais la portée du symbole peut être grande, c'est comme défaire un mythe et le mettre à la hauteur des haussements d’épaule du public. On sait que l’élection se jouera aussi à la hauteur de ces haussements à mon sens.
    Ce que je veux dire, après tout n'est ce pas bon signe pour nous de tels petits détails, une telle défection? Et comme de par hasard très peu médiatisés maintenant ?
    Conclusion. Demain, pour les médias, des artistes seront officialisés pour le FdG, cela se fait tout le temps pendant une campagne présidentielle c'est une tradition (si on se fait entendre et à quel moment). Pouvoir rien qu'énoncer des défections au système du côté des artistes ou soi-disants fera partie du théâtre médiatique, non?

  33. Glières dit :

    C’est vrai, une majorité de citoyens n’attendent plus rien de la politique et encore moins de l’Europe. L’Europe s’est faite sans ou par-dessus les peuples, à présent elle se dresse carrément contre eux. L’Europe est devenue une source de confusion, une pomme de discorde, un poison qui ronge les corps et les esprits. Le cap est passé où cette Europe-là pouvait être sauvée. La coupe est pleine, il faut en tirer les conséquences.
    Et d’abord rester logique et cohérent. Si la volonté du peuple est souveraine, alors il faudra lui poser la question par référendum : rester ou sortir de cette Europe viciée et moribonde. Argumenter pour ou contre, mais ne pas l’imposer, c’est cela la Démocratie. Si le oui l’emporte, faire avec et l’amender. Si c’est le non, en bâtir une nouvelle, celle des peuples avec les Européens qui partagent les mêmes valeurs que nous.
    En montrant l’exemple et en reprenant l’initiative sur cette question cruciale, nous gagnerons en clarté dans le débat politique et en crédibilité auprès des électeurs. La victoire aux présidentielles en dépend. Et cette victoire est indispensable si nous voulons remettre l’humain au cœur de l’Europe de la Fraternité.

  34. Angéline dit :

    Bonjour Mémé, (c'est l'affectueux surnom que nous vous donnons à la maison)
    C'est toujours un grand plaisir de vous entendre démonter point par point le plus grand mensonge du siècle qui va permettre à nos politiques monarques de s'enrichir encore davantage en pressant toujours les mêmes citrons.
    Je souhaiterais vraiment que l'on vous vois plus souvent dans tous les médias.
    Peut-être pouvez vous nous concocter un petit scandale afin que les vautours asservis puisse s'étendre très largement sur votre cas. Cela vous permettrais peut-être de faire entendre vos vérités et solutions.
    Vous avez mes encouragements et ma modeste voix pour 2012.
    Une assistante de direction au chômage depuis trop longtemps.

  35. ab1818 dit :

    La pédagogie ! Toute la pédagogie ! Rien que la pédagogie ! Le juste nécessaire non sans humour qui est la voie suprême pour démontrer le confusionnisme orchestré d’en face, ceux qui sont dans une logique orchestrée de brouillage, de manipulation des réalités en répétant les formules toutes prêtes des maîtres du laboratoire de la déshumanisation qu’ils tentent de nous mondialiser. Des formules qu’ils restituent comme des robots dont les disques sont rayés. Mais au fait, comment ces robots pourraient-ils eux être pédagogues ? Alors oui, mille fois oui Mr J-L Mélenchon pour que la pédagogie leur fasse Front face à face.

  36. jm77 dit :

    Ma prochaine circonscription, c'est la France!

    Certains trouveront çà facile voir populiste moi je retrouve le tumulte et le fracas. Un dernier paragraphe qui remet les choses et le PS à leur place: un adversaire de premier tour, le reste de la fiction. Restons dans le réel. Convaincre, convaincre
    et convaincre.

  37. cheryk dit :

    Merci à Jean-Luc pour ces explications. Au moins un homme politique prend la peine d'expliquer clairement les facettes du problème à ses concitoyens.

  38. jefmergen dit :

    je suis en accord avec votre analyse : la crise bancaire va frapper Italie Portugal et Espagne !
    Car les fonds de placements veulent du rendement !
    Heureusement que les 35h ont enlevé 400 000 chômeurs des listes! Pauvre Sarko, "responsable mais non coupable", comme il se doit !

  39. Menjine dit :

    Les grecs ont dit NON en transformant la journée de fête nationale du 28 Octobre en manifestations. Les parades les défilés à Athènes et dans les villes de tout le pays ont été troublés, parfois annulés, le peuple résiste, les députés PS n'osent plus sortir dans les rues de peur de se faire apostropher, le premier ministre s'esquive.
    Les Papaandréou d'ici feraient bien d'y réfléchir...
    Ceci dit il faut aller à la pêche aux informations sur le net pour savoir quelques bribes,car nos radios et télés en parlent peu...
    Selon la belle expression de Mélenchon le "fédéralisme autoritaire" est devenu la litanie ordinaire de tous nos journaux télévisés.

  40. MOLL jeanne dit :

    Vos billets m'éduquent, M. Mélenchon et ils m'aident à éclairer la route que je compte suivre sans faiblir.
    Ne cédons pas à la tentation de la simplification, ne prenons pas les gens pour des imbéciles.
    Soyons clairs et déterminés. Comme vous. Je suis un agent contaminateur. Nous sommes nombreux.
    Merci de nous faire confiance.
    Bon repos bien mérité.

  41. Alexandria dit :

    @ 55 terminus :
    « Je distingue deux options qui me semblent contradictoires : d’une part annuler la totalité ou une partie importante de la dette, d’autre part mettre en place des mécanismes qui permettraient d’éviter le défaut de payement sans austérité. »

    Ces options ne sont contradictoires que dans l'optique binaire du « tout ou rien ».
    « Défaut de paiement » est l'expression qu'il ne faut jamais prononcer ! Pourquoi croyez-vous que les banques ont fini, au bout du bout, par être « volontaires » pour s'asseoir sur 50% de leurs créances sur la Grèce (moyennant des exigences de renflouement par les États, alors que cette petite – oui ! oui ! petite ! – dette ne leur coûtera qu'environ un ou deux trimestres de bénéfices ; mais autant puiser ça dans les poches des pauvres, de la masse des contribuables) ? Parce que ce geste « volontaire » de leur part cour-circuite une déclaration de défaut par la Grèce. Dans ce cas, les banques auraient été obligées de payer les CDS souscrits contre le risque de défaut par des spéculateurs nullement concernés par le sort de la Grèce (le principe du CDS – Credit Default Swap – peut être résumé ainsi : je prend une assurance contre le risque d'incendie de la maison... de mon voisin. Si ! Si ! À la limite, pour toucher l'assurance, j'ai intérêt à mettre le feu à la maison de mon voisin !), et ça aurait coûté beaucoup plus cher aux banques que de renoncer à la moitié de leurs créances.
    Faire un défaut partiel (après audit de la dette, pour différencier l'illégitime et l'injuste de l'acceptable) n'empêche pas de réfléchir – au contraire : l'audit est là pour ça – aux priorités budgétaires, à la relance de l'industrie relocalisée, au partage de la richesse ainsi créée, à la confiscation des biens mal acquis, à la suppression des rentes de situation (dans le cas de la Grèce : armateurs, église orthodoxe...).
    Autrement dit, tout le contraire de ce qui a été fait cette fois-ci. On recule pour mieux sauter. Ça ne tiendra...

  42. RIOT dit :

    Merci pour toutes ces mises au point techniques. Nous en avons besoin pour porter la contradiction sur le terrain. Plus nous serons formés/informés plus nous serons convaincants.
    A ce sujet, j'ai entendu un perroquet sarkochien qui laissait entendre lors d'un débat qu'il fallait "dégraisser" la masse des fonctionnaires car l'emploi pesait 53 % du budget, on pouvait donc en conclure que les fonctionnaires coûtent 53 % de ce budget ! J'ose espérer que ce monsieur incluait autre chose dans ces 53% (sinon cela voudrait dire que chacun de ces 7 millions de fonctionnaires coûterait 360 000€. !). En face, personne n'a relevé ce "détail". Pourquoi ?
    Peut-on avoir VOS chiffres lors d'un prochain billet.au rang de ceux qui comptent le moins de fonctionnaires,
    Relevé dans la tribune " on trouve certes la vertueuse Allemagne avec 50 fonctionnaires pour 1000 habitants en 2008 - et si la France veut converger vers elle également en la matière, elle a du chemin à faire - mais aussi...la Grèce, homme malade de l'Europe qui croule sous la dette et le défitic public, pas à cause de sa fonction publique donc.

    Sans surprise compte tenu de l'image des pays nordiques, ce sont la Norvège et la Finlande qui occupent les premières places avec respectivement 160 et 110 fonctionnaires pour 1000 habitants. Et la France, diront les impatients ? Elle n'est pas très loin avec 90 fonctionnaires pour 1000 habitants, tout juste devant le Royaume-Uni. Mais les Etats-Unis avec quelque 70 fonctionnaires pour 1000 habitants sont au-dessus de l'Italie, de l'Espagne et du Portugal, aussi surprenant que cela paraisse.
    Je pense qu'à l'avenir, il faut exiger des précisions et démonter tous ces montages malhonnêtes !

  43. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 82 - Patrick F32

    A quand une mobilisation 3, 4 dimanches en suivant qui pourrait déboucher sur un mouvement de grande ampleur ?

    C'est vrai qu'il y a des tas de gens qui sont solidaires et qui se joindraient bien aux manifs, mais qui ne peuvent pas se permettre de gaspiller leurs quelques cartouches dans des défilés plan-plan et sans lendemain, et qui du coup laissent tomber (emplois précaires, personnes seules avec enfants à charge, surendettés etc...).

    Les manifs du week-end permettraient de les mobiliser eux aussi, sans risque ni coût pour eux ni pour personne, le temps de se compter et de faire peu à peu monter la pression de façon significative.

    Il serait toujours temps ensuite de se lancer dans de vraies mobilisations, genre grève générale reconductible, si après ces premières mobilisations les conditions apparaissent réunies.

  44. PATRICK F 32 dit :

    @94 le Prolo du Biolo
    "C'est vrai qu'il y a des tas de gens qui sont solidaires et qui se joindraient bien aux manifs, mais qui ne peuvent pas se permettre de gaspiller leurs quelques cartouches dans des défilés plan-plan et sans lendemain, et qui du coup laissent tomber (emplois précaires, personnes seules avec enfants à charge, surendettés etc...)."

    Je me permets de réouvrir ta parenhèse et de compléter "etc" par chômeurs, salariés du privé, petits patrons qui sont bien loin des 30000€ mensuels, immigrés même pas clandestins... la liste n'est exhaustive mais je referme la parenthèse.
    La majorité de ces personnes ne sont pas syndiquées (CGT, CFDT, FO...etc) et pourtant elles sont indignées (le mot n'est pas au hasard) mais n'ont pas de "guide", d'espérance
    Il appartient aux partis politiques (de la vraie gauche évidemment) de les fédérer - non pas en les faisant camper sans lendemain sur des places publiques- en leur montrant qu'un avenir digne est possible,

  45. Alexandria dit :

    @ 75 Caoline Ha_thuan :
    « " l’État c'est comme une famille, quand vous gagnez 3000 euros (ou autre montant) et que vous dépensez 4000, vous allez dans le mur, donc ça l’État doit réduire son train de vie". Or la prémisse est fausse : un père de famille ne se soucie pas du chômage, de l'égalité des citoyens, des problèmes de pollution, de la qualité de la production et de l'enseignement etc. »

    Il n'y a pas que cela qui est faux dans cette prémisse : le père de famille ne choisit pas le montant de ses revenus, surtout s'il est salarié. L'État, lui, peut décider d'augmenter ses recettes, par une nouvelle échelle de sa fiscalité. Le contraire de ce qui a été fait depuis trente ans : les États gagnés par la contagion du TINA et du libéralisme échevelé n'ont eu de cesse que de se passer le menottes (comme dit J. Généreux) en s'appauvrissant volontairement ("dégraisser le mammouth", comme disait de l'Éduc. nat. l'excellent Claude Allègre) au profit des riches, en privatisant à tout va par pure idéologie les biens communs du peuple.
    Ajoutons que, contrairement au père de famille, qui finira par mourir (et sa dette aura été remboursée depuis longtemps, ou s'éteindra avec lui, grâce à des mécanismes assurantiels bien connus et largement pratiqués), l'État a vocation à une durée indéfinie (infinie serait excessif... même les empires meurent...), et peut "rouler" sa dette indéfiniment (c'est à dire la renégocier, en modifier le terme, etc.).
    (Je m'aperçois que, pour une part, 81 le Prolo du Biolo a déjà fort pertinemment répondu à votre question. Mais je maintiens ma réponse pour les variantes qu'elle propose...)

  46. Normandie-Niemen dit :

    Gerald Rossell (17), une connaissance du forum de Mediapart, écrit : "Nous préférons dire, tout invite à la lutte."
    Il parle d'or, comme souvent. Tant en ce qui concerne l'Europe que les socialistes, lesquels moins que jamais ne méritent l'adjectif qualifiant leur parti.

    À ce propos, j'ai en tête ce que tu disais, Jean-Luc, dans une interview que tu as précisément accordé récemment à Mediapart : «A nous de faire la démonstration que le vote utile, c'est nous. C'est tout l'enjeu de la campagne! Si j'arrive à prouver que le vote utile est celui qui assume la confrontation avec le système financier, qui veut transformer les institutions et organiser le partage des richesses, j'ai gagné. Sinon, Hollande l'emportera.»
    Cette phrase avait aiguillonné ma combativité. Ce que tu écris dans le présent billet renforce ma détermination.

    Concernant l'émission-débat sur France 2, je n'ai vu qu'une partie de tes interventions télévisées.
    Je les ai trouvées toutes audibles, mais l'acharnement du journaliste économique à ne pas vouloir comprendre ce que tu disais sur l'Allemagne étaient parfois décourageant. Pour y avoir vécu 20 ans et avoir travaillé dans une grande direction ministérielle, je sais que tu dis juste. Il faudra le répéter encore et encore, et peut-être demander aux journalistes d'où ils tiennent, eux, leurs certitudes, afin de faire la démonstration qu'ils n'ont pas le monopole de la pertinence des informations.
    Le mythe du capitalisme rhénan plus "doux" que le français a la vie dure. Et puis, il y a les détestables phénomènes de mode : hier tout le bien venait d'outre-Atlantique. Maintenant qu'il n'est plus possible de l'affirmer sans se ridiculiser intégralement on prétend alors que le salut vient d'Allemagne. Peut-être parlera-t-on de la France positivement lorsqu'elle aura accumulé les tares de ces deux pays.

    Quelle que soit l'issue du combat, il en vaut la chandelle.

    Bon weekend à toi.

  47. laforcedupeuple dit :

    @ loulou76, PATRICK F32, le Prolo du Biolo

    Reste à trouver l'homme courageux et suffisamment influent pour lancer cet appel auquel, j'en suis sûr, le peuple répondra présent.

  48. Axel dit :

    Merci

    L'émotion me gagne à la lecture de phrases telles que :

    Dans cet état d’esprit les combines de couloirs des dirigeants socialistes et de leurs commensaux me font vomir !

    En connaisseur avisé des coulisses du pouvoir et des petits arrangements de dernière minute, une telle profession de foi ne fait qu'éclairer le lecteur de vos profondes motivations et de la sincérité de celles-ci.

    Merci de nous donner un espoir qui fera (j'espère) boule de neige pour ces élections tant attendues.

    Sachez que de nombreux anonymes se dévoileront dans les urnes pour ce qui sera " le grand soir".

  49. Berdagué dit :

    La réflexion des plus justes et pertinentes de Normandie-Niemen en vaut la chandelle. C'est de la lumière manifeste issue des Lumières qu'il s'agit. Et de balayer devant sa porte doit être non seulement écologique mais faire preuve d'égalité anti-impérialiste vis à vis d'autres peuples, ce sont les pouvoirs nombreux "libéraux" néo-ulra-démago- de loi du plus en plus fort et nuls voire en déficit constant de pensée de zéro absolu qui nous matraquent de leur nausée dogmatique. Avant de rejoindre les camarades pour une diff des tracts FdG et vente du programme qui va battre tous les records en CA des publications, de revenir sur création monétaire/ inflation me semble essentiel pour les explications de notre propos enthousiasmant de réussite de la victoire. Car avant de supprimer toute monnaie (argent) - le communisme avec le dépérissement de l'état - il faut en en avoir le contrôle et les pouvoirs que ce soit l'un ou l'autre et les deux. De renvoyer à A-J Holbecq 294 du billet de Jean-Luc Mélenchon précédent, ou André-Jacques fait référence à Jacques Généreux qui précise que cette inflation est liée au facteur de la production et de sa réduction, il est d'une urgence d'y revenir.
    Maitrise de la création monétaire :oui. Développement de la production réfléchie par des plans citoyens discutés et approuvés,et aussi contrôles des prix, vraie concurrence, circuits courts, ferroutage, et si tentation de se faire du blé avec le beurre et l'argent du beurre et le crémier et la crémerie, nous avons toujours la décision politique d'un pôle public de distribution en bout de chaines. Nos marges de manoeuvre sont immenses, crainte non justifiée de Sonia Bastille 41 qui en droite ligne connait à fond ce droit si contestable de ce droit européen, le politique qui a toujours le rapport / forces de loi et ne reconnait que ça même si ça dérange.
    "Agents contaminateurs " cf 91 de Jeanne MOLL, le fond et la forme qui est du style. Saul 35...

  50. Abel dit :

    Quand on parle de "la Gauche", de " la Droite", on sait à peu près quels sont les personnages et les organisations qui sont derrière. Mais, quand la droite parle de la loi du "marché", qui c'est le marché ? Personne n'en parle. Et le CAC 40 ? Qui s'abrite derrière ? Moi je voudrais bien des noms, les choses seraient peut-être plus claires.
    En ce qui concerne les coupes sombres dans les rangs des fonctionnaires, je propose que l'on supprime l'équivalent en postes de députés, ministres, sénateurs, chefs de cabinet, puisque, après tout ce sont des postes de fonctionnaires payés sur le budget de l'Etat, donc nos impôts !
    Exit aussi les voitures de fonction, les fonctionnaires qui vont au turbin prennent bien leur véhicule, les cantines gratuites ou à prix cassés. Suppression des primes non imposables, réforme du statut des retraites des élus, des militaires... la liste est ouverte !
    Enfin, il faudrait créer un mouvement de solidarité pour défendre ces pauvres millionnaires durement touchés par la crise et par les dépenses inconsidérées des privilégiés que sont les salariés ! Et j'aimerais entendre la voix des PME lorsqu'en tant que sous-traitantes des grosses boîtes elles sont touchées par leur fermeture.


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