29oct 11

Au sommet on s’embrouille

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Enfin un référendum en Grèce

Communiqué du 01/11/2011

L'Elysée est consterné quand le peuple est consulté. Au contraire, je me réjouis que douze grèves générales aient contraint M.Papandréou à convoquer un référendum réclamé par le peuple.

Je forme le vœu que les Grecs disent non au plan européen de dix ans d'austérité qui plomberaient leur avenir. Ils imposeront ainsi aux dirigeants européens l'obligation de sauver le peuple autant que la monnaie.

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ci, avant trois jours de pause, je jette quelques lignes qui peuvent aider, si besoin. Il y est question du sommet européen. De Sarkozy, puis de Bayrou. Et il y a aussi quelques mises en garde contre les rumeurs socialistes sur ma candidature aux législatives.

Merci à Guillaume Bricout pour cette série de photos au coeur du mouvement des Indignados espagnols en mai 2011…

Le sommet de l’Europe s’est achevé en une sorte de feu d’artifice d’auto-satisfaction. Tout avait été organisé pour cela, il est vrai, par une dramatisation préalable bien orchestrée. Quand on y regarde de plus près, le résultat est pourtant assez inquiétant. Mais pour comprendre ce qui s’est décidé, quelle affaire. Que c’est technique ! Toute l’astuce est peut-être là. Aucun principe général d’action n’est exposé. On doit donc courir d’une source d’information à l’autre pour comprendre ce qui s’est passé. Pour nous, les parlementaires, c’est encore plus humiliant car nous sommes censés savoir. Mais nous ne savons rien. Jeudi matin Barroso et Van Rompuy se sont sentis obligés de venir lire un texte devant le parlement européen tant le scandale était grand que de toute la crise il n’ait été informé de rien ni consulté d’aucune façon. Sinon, le relevé de conclusion qui est dsc00771arrivé sur nos ordinateurs jeudi matin est un obscur document en langue de fonte. Et d’ailleurs rédigé en anglais. Pas de traduction disponible. Les documents en Français que nous avons ensuite trouvés sur les sites de presse qui ont fait l’effort de les rechercher et de les publier sont des versions partielles.

Bref, nous avons travaillé d’arrache-pied, nous aussi, toute la semaine et avant le deuxième sommet pour suivre d’heure en heure ce qui permettait de compléter le tableau dont nous disposions à travers la presse et les maigres documents en circulation. Vous pouvez trouver tout cela sur mon blog européen. Je vous garantis un document assez unique de précision. Si cela vous paraît être du bon travail sachez qu’il faut aussi en savoir gré à Céline Ménesses, assistante du groupe GUE, qui est aussi membre de l’exécutif du Parti de la Gauche européenne au titre du Parti de Gauche. Faire cet exercice a du bon, cela va de soi. On sait, on comprend. Il y a un revers. On ne supporte plus les approximations et les erreurs d’informations des autres. Cela peut pousser dans une pente pédante ou trop sophistiquée. A moins de disposer d’un talent dedsc00775 vulgarisation ou de simplification qui n’est pas à la portée de tous et en tous cas pas à chaque instant.

L’autre inconvénient de cette situation est que nos interlocuteurs, moins bien informés, ont une grande tendance à vouloir parler d’autre chose et refusent le débat technique. Tout cela je l’ai éprouvé sur le plateau de France 2. Cela ne tient pas seulement à la confusion qui régnait du fait que, faute de compteur de temps de parole, madame Le Pen disposa, à son goût, du pouvoir de clouer tous les débats dans ses récitations de fiches hors sujet ! Le fond de la cacophonie vient de ce que mes trois interlocuteurs n’étaient guère soucieux des résultats réels de ce sommet. Mais je l’ai déjà dit, le contenu de ceux-ci sont d’une incroyable complexité. Par exemple,  expliquer que la décote de 50% des titres de la dette grecque ne réduit que de 29% le montant de celle-ci est un exercice assez rude, non ? Pourtant une partie du cœur de la mystification est là. Peut-être ai-je tort de m’ingurgiter autant de choses et de vouloir à tout prix être dans la pédagogie, même de masse. Mais on ne se refait pas. J’aime comprendre. De plus, je ne veux pas vous faire courir le risque que votre porte-parole dsc00769se trompe, sachant qu’ensuite il y aura le clan des haineux qui en fera des gorges chaudes en boucle de tous côtés. Enfin, je crois qu’on aide mieux notre cause chaque fois qu’on éclaire le jugement du commun.

Je voudrais résumer ce que je comprends de ce que j’ai vu dans ce sommet. Au plan politique La France paie la bêtise du Traité de Lisbonne et Sarkozy la forfaiture de l’avoir fait passer de force. De force, après que le référendum l’a rejeté. Enfermé dans la règle libérale, la France respire moins qu’un autre pays. L’Allemagne des rentiers domine. Je n’y reviens pas. Au plan financier et économique, l’accord du sommet européen ne vaut guère. Il ne résout rien. Les libéraux ont gagné, la BCE n'interviendra pas. Donc la spéculation continuera. Au cas particulier de la Grèce, il faut comprendre qu’elle vient d’être condamnée, officiellement, à dix ans d’austérité et de souveraineté limitée. Si tout va bien. Et Papandréou s’est à nouveau couché. Le retour de la Grèce sur les marchés financiers est prévu pour 2021 mais Papandréou a déclaré : "si nous parvenons à mettre en œuvre les réformes rapidement, ça ne prendra pas dix ans, ce sera bien plus rapide" ! Comme on le sait les 17 pays ont décidé d'effacer de 50% de la dette grecque détenue par les institutions financières soit 100 milliards d'euros. Mais au total, la dette grecque atteint 350 milliards d'euros. En fait, les banques vont voir leur titres actuels remplacés par des titres plus long et à taux plus bas. Cette trouvaille doit ramener la dette grecque de 160% du PIB aujourd'hui à 120% d'ici 2020. Conclusion : dans neuf ans la Grèce endsc00767 sera au point d’endettement où elle était en début de sa crise. Tout le monde comprend que ce n’est pas soutenable, tout simplement. Ca craquera.

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF), présenté comme le pare feu contre la spéculation, est doté de 440 milliards aujourd'hui. Aucun chiffre ne figure dans le communiqué final à son sujet. Mais il y aurait eu accord pour porter sa "force de frappe à 1 000 milliards". Jusqu'à hier, certains espéraient 2 000 milliards. Pourquoi ? Parce que la force de dissuasion d’un pare-feu est à la mesure de ce qu’il doit protéger. C’est pourquoi notre idée du prêt direct aux Etats par la Banque Centrale Européenne est forte. Car la puissance de financement est alors illimitée. Voyons le cas concret : la dette de l'Italie est de 1 800 milliards d'euros. Le FESF est donc insuffisant pour bloquer la spéculation contre la dette italienne.

Et comme le FESF n'est pas transformé en banque comme le voulaient les experts de Nicolas Sarkozy, il ne pourra donc pas se refinancer auprès de la BCE. L'Allemagne a fait retirer une phrase sur le sujet dans le communiqué. Résumé : la puissance du pare-feu est limitée, celle de l’incendie ne l’est pas. On devine la suite.

Le fédéralisme autoritaire est désormais le mode ordinaire de l’Union européenne. C’est officiel. Les textes ne cherchent même plus à enrober le fait. Il a connu un coup d’accélérateur. Certes le communiqué final, pour en rajouter, présente comme des nouveautés des choses déjà décidées et mises en œuvre. Ainsi quand il déclare que les pays qui ont des déficits excessifs verront leur budget examiné et commenté par la Commission « avant leur adoption par le parlement national concerné ». C’est déjà en cours et ça s’appelle « le semestre européen » dont le principe a été adopté au parlement français par la droite et le PS. Autre chose. Quoique déjà prévu dans l’accord du 21 juillet dernier, le communiqué  rappelle que la Commission européenne sera aussi chargée de surveiller l’exécution du budget et de proposer si nécessaire des corrections en cours d’année. Un super-gouvernement cette Commission. Enfin et cela est neuf, le communiqué final prévoit aussi l'adoption de la "règle d'or" budgétaire dans les 17 pays de la zone euro d'ici fin 2012. Ou bien Sarkozy trouve le moyen de la faire adopter ou dsc00762bien ce sera la première réunion du Congrès à Versailles du gouvernement Hollande, ou bien la première désobéissance du gouvernement du Front de Gauche.

Je ne me cache pas la difficulté de mon point de vue. D’un côté la construction européenne peut se détricoter en quelques semaines quand la crise financière et bancaire va revenir. Il faudra alors proposer séance tenante un « plan B » alors même que la situation sera infiniment plus tendue et les rapports de force internationaux plus explosifs à manier. Dans le cas contraire je vois bien comment les socialistes, autour de la candidature de Hollande, préparent leur alignement sur la nouvelle donne européenne. Papandréou et Zapatero sont des modèles pour eux. Hollande n’a-t-il pas été d’abord visiter le premier ministre espagnol ? Quel autre sens peut bien avoir un tel symbole dans une Espagne en pleine déroute ? Cela m’amène sur le thème du choix d’alliance de la gauche. La tentation centriste est le cœur du dispositif dont rêve François Hollande. Le soir même de sa victoire aux primaires socialistes, le dimanche 16 octobre, il déclarait: "Et puis, il y en a d’autres qui ne savent pas s’ils sont de gauche, qui savent qu’ils ne sont plus de droite, ce qui est déjà pas mal, et qu’il faudra bien accueillir le moment venu, s’ils le décident". On ne peut dire plus clairement que la présence de François Bayrou dans une majorité avec le PS ne dépendrait que de Bayrou lui-même. Pas du PS. De son côté, Bayrou avance. Il sera candidat. Et il commence à dévoiler son programme. Derrière son slogan "produire, instruire, construire", il affine ses arguments. Pour lui, "les Banques sont en situation précaire parce que les Etats les ont obligés à prendre des emprunts qu'ils ne peuvent pas rembourser. Ce sont les Etats qui ont planté les banques. Les banques ne sont pas vertueuses mais c'est la politique des Etats laxistes qui a créé les difficultés". Vous avez bien dsc00757lu. C'est la faute des Etats. Dès lors, il n'est pas étonnant qu'il défende qu'"il y a des dispositifs à imposer aux Etats de l'UE en contrepartie de la sécurisation de la dette". C'est exactement ce qui vient de se décider au dernier sommet européen. C’est la voie de l'autoritarisme européen et de la souveraineté limitée.

Puis Bayrou précise son programme. "Je propose un agenda 2020 comme les allemands ont fait un agenda 2010" a-t-il déclaré dans l'émission "Questions d'info" sur LCP le 12 octobre dernier. Encore le modèle allemand ! « L'agenda 2010 » ? Il est de sinistre mémoire pour la gauche allemande. C'est le programme brutal contre les droits des salariés et des chômeurs appliqué par le SPD de Gerhard Schröder. L'Agenda 2010 et la réforme Hartz IV du marché du travail sont à l'origine de la démission d'Oskar Lafontaine du SPD en 2005. Et quand on lui demande comment il compte appliquer son programme, Bayrou répond. Il veut "une majorité centrale" : "il faut une majorité centrale pour faire ce qu'on fait les Allemands avec l'agenda 2010 ou les Espagnols avec la règle d'or". La casse du droit du travail, les emplois à un euro de l'heure pour les chômeurs et la règle d'or, voilà les références de François Bayrou. Sans parler de la hausse de TVA de deux points et de la baisse des dépenses de l'Etat et de la Sécurité Sociale de 20 milliards chacun. Personne ne peut dire qu’il n’est pas prévenu. Comment oser dire, après cela, qu’il y en a qui « savent qu’ils ne sont plus de droite » ? Car si ce que dit Bayrou n’est pas un programme politique de droite, alors qu’est-ce qu’un programme de droite !

Pour construire cette "majorité centrale", Bayrou a au moins une franchise que d’autres n’ont pas. Il reconnaît que ce n'est pas possible avec le Front de Gauche. Il indique clairement que faire croire qu'on pourrait avoir le Modem et le Front de Gauche dans le même gouvernement est "une illusion" : "La politique que la France devra nécessairement suivre, si elle veut s’en sortir, ne s’accommodera pas de tels leurres". Et Bayrou précise dans Médiapart du 15 octobre : « L’équation politique qui mettrait dans la même majorité Joly, Mélenchon, Hollande ou Aubry est une tromperie, puisqu’ils sont en désaccord sur l’essentiel : est-ce que les problèmes viennent de nous ou de la mondialisation ?». Comme on le voit, je n’exagérais pas en disant le 4 octobre dernier sur RMC et BFL-TV, que le Parti Socialiste devait cesser de faire semblant du contraire.

Pour éclairer ce choix, voici quelques précisions sur les attentes de François Bayrou. Il a déclaré le 19 octobre sur le Grand Journal de Canal+ que "le problème, c'est que François Hollande a prononcé une phrase que je considère comme une interrogation très importante pour tous les citoyens. Il a dit 'le projet du Parti socialiste m'engage'". Pour Bayrou, le projet du PS, pourtant bien timide, est "impossible, insoutenable". Dans le monde il parle même "d'illusion meurtrière". Mais il précise: "Si c'était les vraies idées de François Hollande, je n'ai pas de doute qu'il y ait des points de rencontre". Monsieur est servi. François Hollande a déjà déclaré lui-même que le projet socialiste était rendu caduc du fait de la crise.

Je ne vais pas écrire plus long. Mon bagage est prêt. Je vais souffler trois jours à ma maison de campagne où m’appellent de menus travaux avant l’hiver. Avant de partir j’ai eu l’obligation de répondre à des amis qui s’inquiètent d’échos de presse selon lesquels je suis annoncé candidat aux législatives, ici ou là, à Paris, dans la Somme, comme cadeau des socialistes. La rumeur est propagée avec gourmandise par tous ceux à qui cela permet de m’imputer un goût des « places » qui en réalité atteste surtout de leur propre appétit pour elles et de l’importance qu’elles ont à leurs yeux. Evidemment comme d’habitude, il s’agit d’une opération des dirigeants socialistes qui veulent de la sorte m’englober pour mieux m’étouffer. L’autre technique des socialistes consiste à convoquer les dirigeants communistes pour faire des arrangements avec eux puis à se retourner vers mes amis du Parti de Gauche pour leur dire de s’arranger avec les communistes. Je connais la suite de ce genre de comédie. Je sais que c’est à cette méthode qu’est due l’élimination du Parti de Gauche du Sénat. Je n’oublierai rien, ni personne. Un proverbe dit que tu peux être trompé une fois sans devoir t’en vouloir. Mais à la deuxième, c’est toi le premier coupable. L’expérience instruit.

Le traitement que m’infligent les dirigeants socialistes, muets par ailleurs sur mon offre publique de débat, est très grossier et méprisant. Ils se le croient autorisés du fait qu’ils se voient à 39 % dans les sondages pour le premier tour et 60 % au deuxième. Il est possible quand la discussion a commencé entre eux pour savoir qui sera président de l’Assemblée Nationale, ministre de l’intérieur, premier ministre et ainsi de suite. Tout alors leur est permis. Il ne leur reste plus qu’à le faire. Ce sera, je le crois, un peu plus compliqué. Surtout qu’après tous ces outrages et la répétition de ces petites manœuvres si viles pour me déconsidérer, je ne respecte pas ceux qui ne me respectent pas. Je n’ai aucune confiance en eux, ni politique ni surtout humaine. Il leur reste à comprendre que leurs soit-disant offres ne m’intéressent pas. Il ne faut pas compter sur moi pour les tablées de rustres. Mon œuvre, c’est le Front de Gauche. J’en suis un des bâtisseurs du premier jour. Une construction qui est un acte de refondation de la gauche. Mon choix est de faire tout ce que je peux pour lui ouvrir la route vers la première place à gauche et dans le pays. Dans cet état d’esprit les combines de couloirs des dirigeants socialistes et de leurs commensaux me font vomir ! Il leur reste à comprendre que toutes leurs magouilles, me concernant, buttent sur une difficulté. Je ne demande rien. Et si j’ai quelque chose à demander ce n’est pas à eux. Je sais à qui. Au suffrage universel. Je suis déjà député ! Au titre du Front de Gauche ! Je n’ai succédé à personne ! Je n’ai eu aucun accord pour cela avec les dirigeants socialistes. Mon siège a été gagné contre leur volonté, par des militants simples et sincères que personne ne peut acheter d’aucune façon.
Ma prochaine circonscription, c’est la France toute entière. 


415 commentaires à “Au sommet on s’embrouille”
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  1. lilou dit :

    Les remorqueurs Jason et Ailette sont déployés en baie de Cannes, il me semble avoir aussi aperçu le Thétis. Quand je pense que l'état Sarko a mis une semaine pour envoyer des avions sur l'incendie de la Réunion.
    Vivement qu'ils dégagent tous.

  2. Delbrayelle Gilbert dit :

    Berdagué dit :
    Très bonne intervention de Jacques Généreux à France -inter, très audible et sans coupures parasitaires de méthodes de voyous ou de "com" ou de "buzz". Merci à Alain Bèdouet un vrai journaliste qui en humain sait respecter l'autre et écouter.

    Oui, excellente intervention de Généreux qui a pu faire entendre une voie(x) alternative et qui, en fin politique, citait, à chaque intervention, le titre de son livre et JL Mélenchon.
    Nous avions là le pendant de gauche de C dans l'air avec 2 invités alternatifs contre un seul libéral, avec un animateur attentif au discours de Généreux et des questions d'auditeurs proche de nous. (ça nous change des SMS bien choisis à droite de chez Calvi)

    Généreux encore sur le pont demain à LCP de 19h à 19h40 dans "Ca vous regarde"

  3. Tous ces suppôts du capitalisme qui tremblent, d'un coup, parce que l'un de leurs subordonnés change de cap en pleine mer ! Cela m'effraie et me fait mourir de rire en même temps ! Ah ! Que diable ! Quoi ? Se détourner de la seule voie qui vaille ! Que dis-je ! Qui soit ? Détourner le navire pour l'éloigner du seul bon port où trouver l'Eldorado ? A quelques emcablures de Cannes et son G20 qui devait découvrir au monde ébahi le trésor des trésors, la panacée, la neuvième mrveille du monde, le graal, la pierre philosophale : l'ultraliéralisme triomphant !?!?!? Ah ! Diantre ! Moi, Naboléon, je ne le permettrai pas ! Qu'on aille sitôt mander Dame Merkel et que l'on nous amène au pilori cet énergumène, ce retors, ce vilain Papandréou ou n'importe lequel de ses corrélégionnaires, que nous fassons illico un exemple de leur dépouille de fripouille !

  4. Zapping dit :

    L'intervention de Jacques Généreux au "Téléphone sonne" sur France Inter :
    http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=206105

  5. Zapping dit :

    Réaction par téléphone de Jean-Luc Mélenchon sur BFM TV ce soir lors de l'émission de 19h. Maurice Levy le publicitaire Président de l'Association Française des Entreprises Privées autre invité en plateau trouve lui que Sarkozy et Merkel ont fait "un travail d'enfer"
    http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/maurice-levy-et-jean-luc-melenchon-1852510/

  6. Bien Modestement dit :

    Petit à petit. Une seule consigne, pas de consigne !
    Je n'ai rien du gaucho révolté de base: pas de problème de fin de mois, de quoi vivre dignement dans des conditions globalement plûtot confortables. Mais je refuse d'oublier pour autant d'où je viens. Un milieu modeste qui a voulu que je puisse vivre sans avoir a me "salir autant les mains" et qui s'est quotidiennement appliqué pour que ses enfants puissent vivre qualitativement mieux que leurs parents.
    Aujourd'hui, je pourrais me revendiquer d'une classe moyenne, éventuellement inférieure, mais d'abord soucieuse de conserver sa position. Mais, je ne suis pas dupe.
    J'irai donc modestement militer pour qu'une 6ème République permette à ceux qui me suivront d'avoir les mêmes espoirs pour leurs enfants que ceux qu'ont pu avoir mes parents.
    Front de Gauche, sans hésitation !
    C'est bien le moins que je puisse faire !

  7. AG91 dit :

    A propos de la décision de Papaandreou, il me semble, qu'il y a un calcul politique certes mais un calcul sous contrainte du peuple grec qui est décidé à ne pas se laisser faire, et sous la contrainte des députés : en Grèce les députés doivent rendre compte dans leur circonscriptions de leurs votes au parlement et les justifier auprès de leurs électeurs. Les grecs veulent le retour à la monnaie nationale et n'ont plus aucune confiance dans les institutions.
    Les syndicats mobilisent et les gens sont tous dans la rue. Par ailleurs la Constitution grecque garantit la souveraineté nationale et prime sur les décisions européennes quoi qu'il arrive, et les Grecs sont très "protecteurs" de leur constitution qui a eu à sa création comme objectif essentiel de les protéger d'une dictature et eux savent le poids de ce mot. Papaandréou n'a plus le choix sinon il va se faire virer. Les Grecs n'en peuvent plus de cette tension permanente. La confiance dans les banques ne reviendra pas de si tôt et en Grèce l'église est richissime et les armateurs n'ont jamais contribué à la construction de l'état grec.
    La situation est grave car je me demande jusqu'où l'ogre financier mondial laissera s'exprimer la volonté populaire! Il se tient prêt à réagir contre les peuples et les démocraties et on remarque chaque jour aux déclarations des uns et des autres comment ils sont rigidifiés et n'entendent pas le peuple qui gronde.

  8. Lyendith dit :

    Papandréou a quand même joué un drôle de tour, et à l'Europe et à la droite de son pays. Il y a trois options désormais :
    − ou bien Papa est maintenu, le référendum a lieu et le peuple vote non, nul ne sait alors ce qui se passera ensuite (un scénario à l'Islandaise me paraît improbable mais sait-on jamais).
    − ou il est destitué, des élections ont lieu, la droite revient au pouvoir et annule le référendum, et ça passera très mal dans la population.
    − ou alors le peuple vote non mais ce vote est ignoré comme pour le TCE, et ça passera encore plus mal.
    Dans les trois cas, ça a peu de chances de finir bien. Mais la première option est celle qui a le moins de chances de finir mal. Donc on va dire que ce référendum est plutôt une bonne nouvelle.

  9. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon @ Tous

    Le Premier Ministre Grec, George Papandréou a confirmé ce soir le référendum annoncé la veille, ne cédant en rien aux pressions de Nicolas Sarkozy et de Angela Merkel. De plus,il semblerait que de source sûre et maintenant confirmée, le Figaro citant l'AFP, le Gouvernement Papandréou ait changé ce soir l'ensemble de l'Etat major des Armés du pays !

    Demain, en préliminaires du G20, une réunion de "convocation" de Monsieur Papandréou aura à la demande du Président Sarkozy et de la Chancelière allemande Angela Merkel, en présence du Président de la Commission, du Président du Conseil et aussi du FMI. Une charge lourde est donc lancée contre l'initiative référendaire de Monsieur Papandréou.

    Il semblerait que le sauvetage de la zone euro et de l'euro soit plus important que l'avenir de l'économie grecque ou que le respect des règles élementaires de démocratie et de souveraineté. Bref, l'UE ne deviendrait-il pas un processus totalitaire ?

    Le lien : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/01/97001-20111101FILWWW00476-la-grece-change-l-etat-major-de-l-armee.php

  10. puysilloux Jean-Marie dit :

    Quelques réflexions suite au texte de Jean-Luc Mélenchon, son intervention télévisée et les réactions de vous tous...
    A mon sens ce qui se passe au niveau de l'Europe était déjà cousu de fil blanc : la volonté de ceux qui tirent les ficelles de l'"Euroland" est manifeste depuis l'usurpation de la volonté populaire par le fameux traité de Lisbonne. Cependant l'enrobage de leur pensée, la pensée unique émise publiquement ferait bien prendre des "vessies pour des lanternes, si je peux m'exprimer ainsi". Il est heureux que Papandréaou, contraint par la rue, se résolve à passer par l'avis du peuple...mais la Grèce sera montrée du doigt, comme le pays ayant bénéficié des "largesses" de l'Europe et d'avoir, selon toute vraisemblance, jeté un NON retentissant à la face de tous les "libéro-capitalistes" qui s'assemblent pour lui faire sa fête, PS en tête !
    Dans la mesure où on garde en mémoire que les traders / magouilleurs de tout poil ne peuvent plus se faire le blé qu'il voudraient en bricolant les marchés, du fait de la stagnation de l'économie qu'ils ont eux-mêmes provoquée, et qu'ils ont décidé de se fournir sur le dos / le travail des masses populaires de l'Europe entière, TOUT s'éclaire. La mécanique est huilée, l'Italie va être mise en coupe rangée, et on reviendra sur la cas de l'Espagne... à moins de s'attaque à plus gros. Comme le souligne Jean-Luc Mélenchon dans son billet, aucun tampon de liquidités existant ne pourra empêcher la montée en puissance des extorsions de la grande finance... Tout cela est un leurre délibérément entretenu par les financiers européens, poussés en sous main par la finance US.
    Quant à faire entrer la Chine dans le capharnaüm européen, il ne manquait plus que cela. On constate que ces gens-là ne regardent que leur propre intérêt et certainement pas celui des populations. Il n'empêche que c'est le travail qui crée la richesse.
    Donc, la pensée FdG est plus que jamais une méthode raisonnable pour faire opposition à la pensée unique des...

  11. Nicolas B. dit :

    C'est un plaisir de voir notre camarade jacques Généreux ces derniers temps, les émissions s'enchaînent et cela lui permet de s'affirmer de mieux en mieux. Plus à l'aise son message en devient encore plus clair, bravo.
    Pour le référendum, certaines belles personnes ne comprennent pas que l'on puisse consulter le bon peuple ! On aura tout vu. Papandréou se prépare-t-il une porte de sortie honorable ?, pour ne plus être complice du pillage de la Grèce. Il n'a pas du apprécier la dernière sommation Européenne, pourtant défendue par N Sarkozy à la télé, comme seule solution possible et pérenne. Quel désaveux, l'hiver arrive avec ces tempêtes, arrimons nous et vivement le printemps du Front de Gauche.

  12. le Prolo du Biolo dit :

    Référendum grec.
    Avec juste un bémol. L'espoir que les Grecs qui veulent se battre seront plus nombreux que ceux qui ont peur du changement, pour éviter un résultat à la 1968 : quelques semaines seulement après le mois de Mai, un ras de marée gaulliste et réactionnaire.

  13. Zapping dit :

    Marie-France Garaud défend le référendum et cite Jean-Luc Mélenchon en ce moment à "Ce soir ou jamais" sur France 3 :
    http://www.playtv.fr/television/france-3

    Egalement sur le plateau Paul Ariès du Sarkophage.

  14. Dim dit :

    L'info du limogeage de l'ensemble de l'état major de l'armée grecque par Papandreou commence à tourner en France mais n'est absolument pas commentée, cette décision ne peut pourtant s'expliquer que par la crainte d'un coup d'état.

  15. Hubert dit :

    Bravo et merci Camarade,

    Ton travail de décryptage épuisant et la résistance nerveuse dont tu fais preuve face aux menus enfantillages de tous ces gros bonnets me met en situation de te féliciter autant que de te plaindre, mais j'ai confiance car je sais que la probité et l'honnêteté font un monde où il fait bon respirer et qu'en la matière, tu es un bon exemple à suivre pour pas mal de jeunes et de moins jeunes !

    Comme l'a dit un militant du contre-sommet du G20 à Nice aujourd'hui, nous sommes la majorité, même si nous sommes peu nombreux ici, notre minorité est représentative !

    Prends soin de toi, Camarade !

    Hubert, un militant communiste

  16. Républicain gascon dit :

    La parole aux peuples, de Grèce et de tous les peuples, doit étre la seule "règle d'or".
    Indignés les économistes de droite et les libéraux de tous bords !
    Normal, le néo capitalisme n'est pas démocratique, car c'est une dictature économique.

  17. L’appel au peuple est toujours légitime sauf lorsque les décisions ont été prises avant. Voilà la leçon à tirer de cette rapide intervention d’un Sarkozy en plein désarroi, autant que les bourses d’ailleurs.
    Et le Parlement Européen ? qui sait quand il a été consulté ? Le Parlement de Strasbourg représente les peuples d’Europe. A quoi sert-il ? Les élections européennes au suffrage universel sont une farce grotesque. Mais dramatique : la soi-disant « construction européenne » se fait sans les peuples. En revanche, les technostructures s’agitent et la consultation des grandes entreprises par la Commission de Bruxelles est permanente.
    On se fiche de nous. Il est temps de changer d'Europe. Qu'Avril 2012 annonce le printemps des peuples ! le printemps européen.

  18. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 328 - Sonia Bastille

    "l'Europe fédérale et l'euro sont certes pas encore morts mais plus tout à fait en vie !"

    Ce qu'ils cherchent à nous imposer n'est pas une Europe fédérale mais une Europe supra-nationale, les deux notions sont antinomiques l'une de l'autre.

    Un état fédéral c'est la Suisse où chaque canton choisit ses lois pour les sujets qui le concernent seul, mais accepte de se concerter avec les autres pour les sujets qui les concernent tous.

    Un état supra-national c'est la France vis à vis de ses provinces d'origine auxquelles Paris a peu à peu imposé de parler la même langue et d'adopter strictement les mêmes lois partout.

    On peut être pour l'un ou pour l'autre, mais pas la peine de prendre l'un pour l'autre et d'ajouter à la confusion.

  19. AG91 dit :

    A propos de l'etat major de l'armée grecque qui vient d'être remanié, ce n'est pas du tout anodin à mon avis.
    Ne pas oublier que Papaandréou a fait ses études et vécu aux états unis, que la diaspora grecque riche est très "américanisée" et atlantiste. Il y a en Grèce beaucoup de bases militaires américaines, armée américaine qui contrôle en partie l'armée grecque et sa formation. Peut être que les américains ont promis quelque chose à Papaandréou ?
    et qu'ils lui conseillent de la jouer en écoutant la voix populaire. Peut être via la diaspora grecque très riche qui peut controler l'état grec en l'aidant à rembourser une partie de la dette. Les jeux financiers internationaux sont complexes mais quand on sait que le remplacant de Mr Trichet vient de chez Goldman Sachs on n'a aucune illusion sur les objectifs des manipulations planétaires de la finance envers les dirigeants politiques.
    Sinon entendre Mme MF Garraud chez Taddei citer Mr Mélenchon et lui donner raison ca fait plaisir !

  20. Jorie dit :

    @BERTGIL ref 208.
    Je pense comme toi que l'europe telle qu'elle est représente une grosse pieuvre inefficace et totalement contrôlée par l'ultralibéralisme. Cependant, depuis que je suis Mélenchon dans son parcours, je crois qu'il a pigé l'évolution du monde. Nous avons à faire face à de nouveaux empires: la Chine et ses 1.3 milliards d'habitants, l'Inde avec 1.6 milliards, rien qu'à eux 2, représentent 3 fois l'europe et les USA. Inutile de te préciser que la France et ses 65 mio d'habitants, avec zéro de croissance, n'a pas la taille critique pour résister dans un monde pareil. L'europe est un potentiel économique et humain inévitable dans sa dimension si on veut représenter autre chose que le capitalisme à la chinoise! Par contre, et il a raison sur ce point, il faut changer l'Europe. Comment? Par notre force (2e contributeur européen), on peut exercer de fortes pressions sans forcément en sortir. Sans la France,il n'y a plus d'europe. La forme de cette europe doit être modifiée (cercles concentriques?axe franco allemand, europe Nord/Sud etc...) La BCE doit être au sce des états, garantir leurs dettes. L'europe ne doit plus emprunter aux marchés financiers, mais directement à la BCE. Harmonie fiscale et sociale des etats membres. Voilà ce à quoi on aspire. Sinon, on fera SANS, mais avec les usa, la Chine, l'inde et les pays émergents, le continent africain (5%de croissance) la France n'a aucune chance; Il faut penser aussi que l'Europe pourrait servir de terrain de jeu pour les grandes puissances si on n'est pas unis (spéculations sur l'un ou l'autre des pays, OPA sur nos infrastructures, guerres intestines en europe centrale etc....Ce qui nous plombe en europe, c'est la libéralisation des capitaux, l'ouverture sans règles, et les politiques libérales. A nous de reprendre le contrôle chez nous d'abord et les autres nous rejoindront inévitablement, pour un mieux être de leurs populations.

  21. Christian B dit :

    @Sonia Bastille
    '"Bref, l'UE ne deviendrait-il pas un processus totalitaire ?"

    Oui, mais c'est bien sur !

    @Tous

    Le peuple fait peur à nos oligarques ! très bien !
    Mais pourquoi donc le peuple Grec voterait Non au référendum et ferait élire la droite en cas d'élection ?
    N'y a t-il pas là quelque chose de fondamentalement illogique ?

    S'il existe une "vraie gauche" représentative, pourquoi ne voterait-il pas pour elle ?
    Sinon, pourquoi le peuple ne trouverait-il pas en lui même une réelle représentation ?
    C'est évident, non ?

  22. Maria dit :

    Cette histoire de l'armée en Grèce n'est pas nette du tout me semble-t-il. M.Papandreou a deja fait un remaniment (mi-juin 2011) du gouvernement et le très (naturellement) impopulaire ministre du budget et des finances M. Papakonstantinou a été remplace par le ministre de la défense, M. Venizelos.
    Je souhaite de tout mon coeur au peuple grec de s'en sortir sans que son idignation légitime soit instrumentalisée par des politiciens fous poursuivant des objectifs qui me font froid au dos.

  23. ermler dit :

    @ lyendith (364)

    Je vous trouve un peu "borgne" dans votre lecture des scénarios envisagés pour le référendum grec. Vous oubliez celui où le "oui" l'emporterait !
    Croyez-vous que Papandréou ait lancé ce référendum avec l'idée de le perdre ? Ne soyons pas naïfs. Ne sous-estimons pas la formidable campagne d'intimidation dont les élites dirigeantes grecs et européennes sont capables pour "obliger" les électeurs grecs à approuver un plan en tant que "seule solution raisonnable". On va leur faire peur avec la sortie de l'euro, la faillite des banques et tous les scénarios apocalyptiques que les élites politiques, économiques, médiatiques sont capables d'inventer pour faire plier un peuple. (Souvenons-nous des irlandais et du référendum sur le traité de Lisbonne).
    L'objectif de Papandréou est de tuer la contestation populaire ! De la discréditer définitivement grâce à un vote "démocratique" qui la délégitimerait pour longtemps. Voilà son calcul ! Ce référendum ne correspond pas un subit scrupule démocratique, c'est un coup de poker destiné à étouffer la colère d'un peuple sous le poids d'un chantage : "L'austérité ou le chaos !".
    J'espère, comme JL M, que le peuple grec dira non. Mais contre 90% de sa classe politique et tout le tintamarre qu'organisera la coalition des oligarchies européennes, la partie sera rude !
    Si Papandréou gagne son pari, nous le payerons tous très cher. Un boulevard pour Hollande et tous les "papandréistes" !

  24. bastille dit :

    @Prolo
    Rêvez vous d'une France d'ancien régime ?

    Sur le referendum grec : pouvons nous rechigner, quelque soit celui qui en est à l'origine, ou ses motivations propres, au recours au peuple, fondement de la souveraineté (ce qui est contradictoire avec ce qu'est l'UE même) ?
    Qui doit, in fine, décider du sort de la Grèce donc des grecs, Sarkozy/Merkel ? L'UE, le FMI ? Ou les grecs eux-mêmes ?
    De plus, soyez sûr que si la question est maintenue, le club des partis eurolâtres va être en délicate position.
    Sans barguigner, il faut ce referendum.

  25. kontarkhosz dit :

    @ Sonia bastille.
    J'ai vraiment beaucoup de mal à vous situer, vous passez d'une réflexion politique minimaliste sociale démocrate, conçue et appelée de vos voeux, lors des primaires socialistes, nous "appelant" à la convergences circonstancielles de nos idées avec ce dit parti,nous garantissant et nous invitant,à une nouvelle découverte de l'eau tiède, à un basculement politique et sémantique tout aussi circonstancier aux regards des derniers évènements secouant le peuple grec, au point de vous interroger si L'europe n'entamerait pas un processus totalitaire.
    J'avoue ne point vous suivre dans toutes vos circonvolutions agitées et no mens land où vous tentez d'aller et je crains qu'à chaque soubresaut du monde vous n'ayez une solution à nous présenter, tout aussi "circonstancielle".
    N'avez vous pas un bon ancrage à gauche où vous pourriez, sure de vos idéaux et de vos convictions, vous ressourcez et vous reposez, là où ce trouve le peuple par exemple et ainsi nous instruire mieux sur vos véritables intentions participatives au front de gauche,même si personnellement, je suis peu enclin à vous croire dans cette latéralité politique, au regard de toute cette littérature au demeurant très magistrale, et péremptoire parfois, qui émane de vous sur ce blog.

  26. A-J Holbecq dit :

    @356 Disjecta
    "A la fin des fins, nos dirigeants nationaux seront-ils contraints par la force des événements d'enlever leurs oeillères néo-libérales ? C'est au moins le cas de Jean Quatremer, intitulant son dernier article par le titre très Mélenchonien: La BCE doit racheter de façon illimitée la dette publique de la zone euro."

    C'est une décision très "capitaliste" car cela équivaut à indemniser des détenteurs privés des dettes (alors qu'ils sont proches de perdre leurs argent placé dans la spéculation) par de l'argent public...
    Je pense au contraire qu'il faut faire défaut sur toutes les dettes.

  27. marj dit :

    Je suis d'accord avec Emler, ils vont matraquer et menacer le peuple Grec de tout et n'importe quoi (je n'ose imaginer jusqu'ou ils sont capables d'aller dans la sémantique : si le non l'emporte, même les dieux de l'Olympe vont s'en prendre au Grecs, etc.) et donc si le oui l'emporte sous la menace, Papandréou, il joue pourra se dédouaner des conséquences et se targuer du soutien d'une majorité du peuple en écrasant toutes les contestations. C'est ce que dit le parti communiste Grec (PKK). Toutes les manoeuvres, tous les chantages vont être bons, soyez en sûrs, à commencer par la date du référendum choisie pour tuer tout débat démocratique. On voit que même la question posée aux Grecs va être tournée de telle façon qu'ils ne puissent pas répondre non.
    Cependant, rien n'est sûr et le peuple Grec qui en a plus que ras la casquette est tout à fait capable de maintenir le cap contre vents et marées et de voter non comme l'ont fait avant les Islandais qui depuis ne s'en portent pas plus mal !

  28. Zapping dit :

    A l'instant Jean-Luc Mélenchon sur Europe 1 qui sera disponible ici dans la matinée :
    http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/L-interview-de-Bruce-Toussaint/

    Le journaliste Bruce Toussaint trouve intéressant et malicieux de poser cette question à Jean-Luc Mélenchon : "Comment va votre ami Brice Hortefeux ?" C'est une petite provocation de journaliste qui vit hors sol et pour qui l'actualité est un gagne-pain.

  29. Cyril dit :

    Bonjour,

    Question : pourquoi Papandreou change-t-il l'ensemble de l'Etat major des Armés du pays?
    Je vois cette info qui circule sans aucune analyse ni interpretation. Dans quel but?

    Merci

  30. vaz jean-philippe dit :

    Interview de Jean-Luc Mélenchon, ce matin sur Europe 1. Le ton enjoué de l'intervieweur trop content de savoir qu'il poserait une question hors sujet à la fin : "Et alors Mr Mélenchon, avez-vous des nouvelles de votre copain Hortefeux?". Pff, même si on s'y attend, cela fait toujours mal de voir (ou d'entendre/lire) que le candidat du programme pour lequel nous militons, soit ainsi harcelé par des "journalistes"qui n'ont pour seul objectif le faire sortir de ses gonds.Ou comment tenter de décrédibiliser une parole qui prend de l'ampleur en tentant de salir son auteur. Bon ce n'est qu'un épisode d'une campagne dont on sait par avance qu'il ne faudra compter que sur nous-mêmes, notre enthousiasme collectif et notre détermination. Sinon, à Marseille nous avons notre local de campagne, ce n'est pas une ancienne usine de chaussure, mais c'est quand même le pied. Ici comme partout on s'mèle de tout !
    Allez, courage à tous et continuons...
    Place à l'humain, place au(x) peuple(s) !

  31. Zapping dit :

    Pendant que Bruce Toussaint mène son interview en grand professionnel, voici la brève qu'Europe 1 publie à l'instant, sans même se relire pour éviter faute et incorrection grammaticales :
    http://www.europe1.fr/Politique/Melenchon-L-Europe-est-engagee-sur-une-pente-folle-E1-796797/
    Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle a déclaré mercredi matin sur Europe 1 que "l'Europe est engagée sur une pente folle et qu'il est temps qu'une borne d'arrêt soit donnée". Selon le député européen, "dire effacer la moitié de la dette grecque est faux car on a effacé 100 milliards sur 350 milliards".
    En outre, le candidat a souligné au sujet du référendum sur le plan d'aide à la Grèce qu'en vertu de "la démocratie et le droit des peuples a décider d'eux même, le peuple grec a le droit de dire :Vous n'avez pas trouver la bonne solution pour nous." C'est aux dirigeants européens "de trouver des solutions qui permettent à la fois de sauver l'euro et de sauver la Grèce", a conclu Jean-Luc Mélenchon.

  32. ananda3 dit :

    Eh bien ça y est ! Un des rares journaux indépendants (sans pub ni annonces) de France, un dont l'esprit laïc ne peut être contesté, un des seul à avoir consacré une double page à une (bonne) interview de JL Mélenchon, vient d'être atomisé par des sectaires, des bornés, des anti-démocrates. Attendons-nous à ce que cet attentat, d'où qu'il vienne, en réjouisse plus d'un, de quelque bord qu'il soit, malgré toutes les lamentations sur la liberté d'expression auxquelles nous allons avoir droit.

  33. frédéric43 dit :

    Du grand journalisme ce matin sur Europe 1. Bruce Toussaint aurait-il posé la même question à Brice Hortefeux s'il l'avait eu en face de lui au lieu de J.-L. Mélenchon ?
    Et ensuite ce roquet qui se prend pour un journaliste ose lui demander par qui il est harcelé.

  34. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 380 - Bastille
    "Rêvez vous d'une France d'ancien régime ? /.../ Sans barguigner, il faut ce referendum".

    Je ne dis pas qu'il ne faut pas de référendum, bien évidemment. Je dis juste que j'ai quelques craintes sur la réponse des Grecs (il n'y a pas que les indignés et les politisés qui votent). Et que vus les moyens et les capacités de manipulation dont disposent les gens en place et vue l'inorganisation des révoltés, j'attends de voir le résultat avant de m'enthousiasmer.
    Avec en tête le souvenir des usines occupées dans toute la France en Mai 68 et le raz de marée réactionnaire aux élections qui ont suivi quelques semaines plus tard. Juste parce-qu'une majorité de gens a d'un coup pris la trouille de franchir le pas, s'est laissée "rassurer" et s'est finalement massivement réfugiée dans l'option sécuritaire.

  35. Louis St O dit :

    Pratiquement tous les matches de la Ligue1 ont été déplacés à cause du G20 pas assez de policiers !

    388 @nanda3
    Merci pour votre info, mais quel journal ?
    Comme le disait @e Prolo du Biolo, c’est sûr on est tous ici pour le referendum, mais attendons et soyons prudent avant de crier victoire, en plus, si çà échoue, ce n’est pas bon pour nous.

    (Humour !) Mais il est oùùùùùù, mais il est oùùùùùù, mais il est où François Hollande ta tarlartata ta …

  36. sha1966 dit :

    En fait la seule conclusion à tirer de tout cela est :
    Le peuple peut avoir la parole mais seulement quand cela les arrange ("les" étant les financiers et autres politicards à leur bottes).

  37. tchoo dit :

    @Louis
    Et bien voila ça c’est passé jeudi, et la bourse à monté, si l’on prend la Sté Générale de + de 22% et aujourd’hui soit moins d’une semaine après elle a baissé de + de 16% soit pour un actionnaire qui à vendu ses actions Jeudi et le rachète aujourd’hui à gagné 22 + 16 = 38 % en une semaine. Elle est pas belle la vie !

    Êtes-vous sur qu'ils soient gagnants ?
    Si l'action valait 10 avant les 22%, après elle vaut 12.2 (à la vente donc) puis après la baisse de 16% elle vaut 10.248 (au rachat donc). La transaction que vous imaginez revient à perdre 0.248 par actions. Vous feriez un mauvais capitaliste.
    Suis étonné de la réaction face au référendum de Papandréou, certes au premier abord on peut se réjouir que enfin le dirigeant grec consulte le peuple, mais la manoeuvre politique est tellement grosse qu'il est difficile de s'en réjouir.

  38. sha1966 dit :

    @ermler
    Les grecs sont déjà dans la m... la plus totale donc ça ne changera pas grand chose et ils ont toujours le souvenir "des colonels".

  39. Nicolas B. dit :

    @389
    Faudrait demander à M Toussaint, si cette question finale vient de lui ou de plus haut ? Car avant cela était très bien mené. Je mettrais un petit 12/20 pour cette erreur finale, peut mieux faire.

  40. vaillant dit :

    @ Europe1 ce matin
    Copé déplore l'incendie du local Charlie hebdo dans un pays comme la France qui "incarne la liberté de la presse"
    Déclaration de Fabrice Arfi qui enquête pour Médiapart sur l'affaire Karachi et qui a reçu des menaces de mort "nous sommes face à un pouvoir qui a la haine du journalisme en ce qu'il est c'est à dire un contre pouvoir"
    Grenoble 7 octobre 2011, 93ème congrès SNJ.
    Depuis 10 ans la France a perdu 33 places dans le classement liberté de la presse.

  41. Louis St O dit :

    393 @tchoo
    C’est vrais que mon commentaire a été un vite écrit, mais si je ne suis pas un bon capitaliste, je vous l’accorde, vous n’êtes pas non plus un bon matheux.
    En effet si l’on reprend vos calculs,
    « si l'action valait 10 avant les 22%, après elle vaut 12.2 (à la vente donc) puis après la baisse de 16% elle vaut 10.248 (au rachat donc)la transaction que vous imaginez revient à perdre 0.248 par actions. Vous feriez un mauvais capitaliste. »

    Vous faites les calculs à l’envers, le capitaliste ayant vendu son action 12.2 et qu’il l’a racheté 10.248 il a gagné la différence de 12.20 -10.248 = 1.952 € par action et en plus ce retrouve avec une augmentation de la valeur de son action à 10.248 au lieu des 10 précédemment puisqu’elle a augmenté de 22% et baissée de 16%, ce qui n’est pas négligeable.
    Amitiés partisanes

  42. etienne dit :

    Le dirigeant social démocrate grec lance dans l'urgence et sans prévenir un référendum et en même temps change complètement l'état-major des armées. Ca ressemble bien a des mesures anti-putch. Je me trompe ou pas?

  43. thierryjay93 dit :

    Ce matin, Jean-Luc Mélenchon, que je viens d'écouter s'est montré à la fois très pédagogique, percutant et convaincant sur la question grecque.
    Sur la chute finale du journaliste M.Toussaint, il ne tient qu'à Jean-Luc Mélenchon de s'occuper d'autre chose que de s'énerver de la présence d'un journaliste dans un lieu public du Parlement européen de Strasbourg alors même qu'il y discutait, en l’occurrence, avec Brice Hortefeux. Un candidat à la Présidence de la République doit en toute circonstance prendre la mesure de ses actes et une discussion à la buvette, lieu public par excellence, est un choix assumé, y compris d'avoir des témoins journalistes.
    C'est d'autant plus regrettable que si Jean-Luc Mélenchon n'avait rien dit, personne n'en aurait rien su et donc il n'y eut point cette chute finale.
    Mitterrand avait cette maîtrise de tous les instants. Pour gagner en 2012, et cela est vraiment possible, Jean-Luc Mélenchon ferait mieux de s'en inspirer.

  44. jnsp dit :

    @tchoo : Il me semble que vous commettez une erreur.
    @Louis: Vous êtes sans doute en dessous de la réalité.
    Exemple:
    j'ai un capital de 10
    Il y a un truc que vous n'avez strictement pas compris :
    l'action vaut 10
    l'action monte à 12,2
    je vends l'action je gagne 2,2
    l'action est à 12,2, je mets une option put (vente à découvert)
    l'action tombe à 10,248
    je gagne 1,95
    Total des gains 4,15 soit 41%
    Effet de levier 5 ça donne 41 x 5 = 205 % en mettons une semaine
    Mettons que j'ai un peu trop optimisé et divisons par 2
    Il reste 100% en une semaine.
    Ça explique pourquoi les banques ne prêtent plus aux entreprises, ça rapporte mais pas assez.
    Un des éléments peu clair, sur cet effet de levier accessible au commun des mortels faut il ajouter l'effet de levier propre aux banques qui est sur la base de 9% de fond propre environ 11 fois soit 1100% de profit en une semaine par rapport aux fonds propres réellement "misés".
    Ce que je dis n'est surement pas calé parfaitement mais je pense que je ne suis pas loin.

  45. LAUTE dit :

    Le référendum Grec est tout de même une vraie surprise. Est-ce par respect du peuple? Pas si sur. Initiative unilatérale? Pas si sur. Une nouvelle destabilisation des Bourses sert qui? A qui paie le crime, bien que de consulter les peuples n'en soit pas un, bien au contraire. Mais dans le cas présent ne faut-il pas s'interroger un peu plus, prendre du recul. Plus il y a la "crise", plus les riches sont riches, Papandréou n'en est plus à une lâcheté prèt.
    Le peuple Grec a bon dos. Comment peut-on croire que la décision du refus de l'austérité par eux soit le grain de sable qui va enrayer la machine. C'est faux, moi je suis convaicu qu'il s'agit là d'une nouvelle manoeuvre d'un nouveau prétexte pour s'enrichir un peu plus, et peu importe les dégâts colatéraux.

  46. MICHEL dit :

    L'heure s’aggrave de minute en minute. Pour qui ? Eh bien pas pour nous. Ça change !
    Dire qu'il y en a des, qui osent s'insurger qu'un peuple soit consulter. Faut les répertorier, les lister; les mémoriser. Pour mieux les jeter.
    L’inadmissible (?) serait donc de savoir ce que l'on pense, collectivement.
    Quelle marade ! Quel pastis qui se trouble quant à un démocrate, on parle de démocratie et qu'il se trouble ! C'est un pastis frelaté. Dans l'évier ! Dehors !
    Plus, on n'en veut plus d'eux, mais plus, on en veut plus de nous. C'est clair non ?

  47. louise dit :

    Cher Jean Luc,
    J'ai lu avec attention votre billet que je trouve très instructif et vous en remercie d'éclairer ainsi ma lanterne. Un argument décisif, de mon point de vue, pour discréditer les favoris aux présidentielles et dont vous devriez vous servir pour contrer vos adversaires,c'est la rémunération excessive dont ils sont dotés qui les disqualifient d’emblée du vote populaire. Car comment peut on sérieusement se sentir représentés, et donner sa confiance à des gâtés du système quand on est soi même victime du même système !

  48. MICHEL dit :

    Méfions nous de notre engouement concernant la réaction populaire. Elle ne se rejoint pas forcément au carrefour où nous nous trouvons: mai68 et les élections de juin 68. Un raz de marée Gaulliste ! Récemment les élections de Tunisie.
    Le référendum de la Grèce est important, mais il peut être le déclenchement d'une capitulation du peuple apeuré ! Prudence donc dans le propos ! Ce qui n’empêche pas de saluer la démarche. Enfin !

  49. Zapping (§384)
    Merci pour le lien. Ce Bruce Toussaint est un parfait mal élevé. un petit provocateur qui effectivement rigole quand on parle de la Grèce et de la crise de la dette.
    Le journalisme sur Europe1 doit être une distraction.

  50. Louis St O dit :

    Peut-être quelqu’un m’expliquera-t-il si je me trempe !
    J’entends partout et même JL dire il faut que la BCE achète la dette Grec (même Quatremer !).
    C’est là ou je ne comprends pas, parce qu’il y a une grande différence pour moi que.
    - La BCE achète la dette que la Grèce a prise auprès des banques.
    - ou que la BCE prête à la Grèce à 0 ou 1%
    En effet si la Grèce emprunte aux Banques à disons 5% et que la BCE achète cette dette elle paiera ces 5% d’intérêt.
    Je me trompe ?


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