02nov 11
C’est le coup de tonnerre. Le référendum grec, qui n’aura peut-être pas lieu tant il énerve les tous-puissants, renverse la table de l’Europe que dirige Madame Merkel. J’en dis juste un mot puis je jette aussi un coup d’œil sur le G20 où nos amis manifestent sans désemparer pour rappeler que le monde ne se résume pas aux puissants qui parlent en son nom. J’évoque l’enterrement annoncé du programme du PS. Et aussi le nouvel épisode, un peu gavant, il est vrai, de mes harceleurs médiacrâtes.
Mais avant toute chose, un mot d’affection et de solidarité pour le journal « Charlie hebdo » incendié par des criminels dont je forme le vœu qu’ils soient pris et châtiés avec toute la rigueur de la loi. Si nous acceptons un seul jour une seule minute qu’un journal soit empêché d’exister nous serons tous nous-mêmes empêchés d’exister. S’il est prouvé qu’il s’agit d’un commando de fanatique religieux que ce soit une bonne occasion de méditer sur le risque que les fanatiques de toutes les religions font courir aux gens ordinaires comme chacun d’entre nous. Si, comme cela a été dit, il s’agissait de fanatiques islamistes, ayons le bon sens de ne pas les confondre avec tous les autres musulmans qui sont j’en suis certain aussi indignés que nous par ce type de barbarie !
Ce billet est illustré par les peintures de Laure Bréaud. Merci à elle…
Tous ont leur mine des soirs de deuil. Pensez ! « Comment pouvez-vous parler d’une bonne nouvelle », s’angoisse le journaliste pétaradant d’Europe 1, fendu d’un indécent sourire de jubilation à l’idée de tenir entre ses mains un fou qui ne comprend pas « la seule politique possible ». Il est temps de rappeler que la démocratie n’est pas le problème mais la solution pour nous. Mais pour ces gens, si prompts à donner des leçons de démocratie à la terre entière, le reste du temps, en Europe, non, il n’y a qu’une solution possible, de gré ou de force ! Et les voilà en train de pontifier à longueur d’antenne sans même se rendre compte des énormités qu’ils profèrent contre la démocratie, la souveraineté populaire et même la dignité nationale. Quand Papandréou propose un référendum, ils ne se demandent pas pourquoi ce type qui a tout cédé prend cette décision. Ils n’ont rien vu, rien entendu, rien compris à douze grèves générales et des milliers d’heures de manifestation. Ils ne savent pas que la revendication de référendum est là, depuis le début, dans le mouvement populaire. Sourds, aveugles ! Et aussi néo-colonialistes. Quand madame Merkel dit qu’il faut surveiller de plus près, et « chaque jour » les grecs, ils ne tiquent pas. Une telle dérive du bon sens démocratique le plus élémentaire est plus inquiétante que toutes les menaces sur l’Euro.
Le vocabulaire ordinaire des maîtres siffle comme un fouet. « La démocratie passe encore, concède en substance Nicolas Sarkozy sur le perron de l’Elysée, mais les grecs doivent payer. » On a compris. On tremble de colère. Quels grecs doivent payer ? Quand a–t-on parlé d’enquête en Suisse pour rattraper les fraudeurs du fisc grec ? Quand a-t-on parlé de faire payer l’église grecque qui ne paie pas un centime d’impôt ? Qui a pu faire croire aux puissants qu’un peuple tout entier peut s’accommoder de l’idée de dix ans d’austérité supplémentaire ? Et surtout pour arriver au point, si tout fonctionne comme prévu, où il se trouvait en début de crise ? Comment espèrent-t-ils que cette aberration puisse passer sans casse ? Voilà le problème. Les dirigeants actuels de l’Europe ne vivent plus dans le monde réel. Ils croient que leurs raisons sont la raison. Cette logique est totalitaire. Elle finira mal, très mal.
Revoilà le G20. Celui qui se réunit en vain. Ou alors seulement pour faire des effets de manche et donner à voir que le monde est bien en main. Une comédie. La suprême comédie. Le principe même de cette assemblée est une honte. Vingt nations décident pour cent quatre-vingt-douze autres. Huit d’entre elles se voient également avant pour donner le ton. Et l’ONU ? Qui ça ? Et le contenu du programme ? Qui l’établit, qui le discute, qui le contrôle ? Pauvreté absolue du résultat. Sur les sujets importants du moment, une fois triés et ramenés à deux ou trois questions médiatisables, c’est le règne de la pensée unique en béton armé. Même sur le minimum de l’intérêt général humain. Exemple : la lutte contre le changement climatique. Elle n’avait été abordée que de manière marginale par le G20 de Londres avec des bonnes intentions sans aucun engagement chiffré de réduction, en particulier pour l’échéance cruciale de 2020, ni mesure contraignante. Le G20 est pourtant responsable de plus de 80 % des émissions mondiales de CO2. L’issue de la conférence de Copenhague dépend donc avant tout de l’engagement ou non du G20. On peut courir ! Autre exemple, à propos de la limitation, même partielle du libre-échange pour enrayer le dumping écologique en pénalisant les exportations de biens produits de manière polluante. Même pas en rêve ! Au contraire le G20 de Londres d'avril 2009 avait pris « l’engagement de ne pas élever de nouvelles barrières à l’investissement ou au commerce des biens et services, ni d’imposer de nouvelles restrictions aux exportations ». Mieux ! Le G20 avait décidé d’affecter 250 milliards pour soutenir le commerce mondial. Subvention qui fut affectée via l’OMC et des agences de soutiens aux exportations des différents pays, sans tenir compte du regain d’émissions de CO2 générées par le commerce international et les délocalisations. Quant à la taxe Tobin sur les flux financiers spéculatifs désormais fort à la mode dans les discours des importants, c’est la caricature. Certes on ne compte plus les dirigeants du G20 qui la soutiennent comme Merkel, Sarkozy, Barroso. Mais elle est périodiquement éjectée de l'agenda concret du G20 par les pays anglo-saxons. Le G20 de Londres en avril 2009 avait même fermé la porte à toute mesure de limitation des flux de capitaux : « nous ne nous replierons pas dans un protectionnisme financier, notamment par l’adoption de mesures qui entraveraient les mouvements de capitaux dans le monde ».
Il n’y a donc rien à attendre de cette nouvelle orgie de dépenses somptuaires et de mobilisation paranoïaques de forces de l’ordre. Parmi tous les sujets qui auraient pu être mis à l’ordre du jour je pense à l’un d’entre eux qui créerait une super ambiance avec les Etats-uniens. Un jour ou l’autre il y viendra. Le plus tôt sera le mieux. Avant que la marée de billets verts bidons ne déferle comme un tsunami sur le monde. Il s’agit du thème de la création d’une nouvelle monnaie de réserve internationale pour réduire la dépendance mondiale face à la fragilité du dollar. Cette proposition a été faite par la Banque Centrale Chinoise à la veille du G20 de Londres. Puis elle a été soutenue par plusieurs pays émergents comme le Brésil et la Russie. Elle est restée sans suite pour l’instant. Pour l’instant. Mais un jour ou l’autre les européens voudront rendre la monnaie de leur pièce aux USA autrement qu’en essayant de leur piquer une partie des moyens de leur bailleur de fond chinois comme ils viennent de le proposer en offrant aux émergents de participer au fond européen de stabilité.
Début du calvaire pour les naïfs qui ont cru aux sornettes à propos du programme socialiste « voté à l’unanimité », « qui nous engage tous », « qui sert de base à notre candidat », « une boite à outils ». Sans oublier les ultras naïfs masochistes qui s’épuisent à vouloir « ancrer à gauche le Parti Socialiste ». Ceux-là sont sans cesse méprisés et traités comme le pneu de secours de la roue de rechange par ces « ancrés à gauche » qui les utilisent comme des rabatteurs. Tous n’ont jamais analysé la mutation en profondeur qu’a connue le PS en lien avec celle du Parti Socialiste Européen. Depuis Blair et Schroeder, un tournant majeur a été pris dans toute l’Internationale socialiste. Ils n’ont pas voulu voir ni analyser ce qu’est la ligne « démocrate » du PS dont j’ai fait le bilan et la description en 2007 dans le livre-entretien que j’ai fait avec le journaliste Michel Soudais : « En quête de gauche ». J’y montrais comment François Hollande avait assumé le premier en France cette orientation alors qu’elle était tout juste naissante aux Etats-Unis d’Amérique avec Bill Clinton. Tous continuent à faire comme si ce parti n’était pas le parti du « Oui » au référendum constitutionnel voulu et porté par le même François Hollande. Lequel l’emporta de justesse grâce à la bande des tricheurs et bourreurs d’urnes dont il a entrepris la réhabilitation comme dans le cas de l’inusable voyou Robert Navarro, ci-devant ex-responsable de la fédération de l’Hérault du PS. Et comme si celui qui est désormais le candidat n’était pas celui qui avait exclu de la direction les partisans du « Non », puis exprimé ensuite le regret de ne pas avoir sanctionné tous les autres. Le Parti Socialiste dont parlent les naïfs n’existe plus. Une primaire jouée à la gonflette médiatique et aux sondages pipeautés ne peut donner mieux que cette banalité d’élire le chef des caciques, inamovible pendant onze années de votes truqués et de synthèses cyniques. Ce n’est pas pour rien que Martine Aubry a pris le risque de dire de lui qu’il est « le candidat du système ». Pourquoi avoir fait comme si elle s’était laissée aller plus loin qu’elle le voulait. Elle sait. Nous savons. Si François Hollande est allé visiter en priorité Zapatero, c’est un symbole voulu et choisi. C’est un signal donné. Il l’est à tous ceux qui comptent dans le monde du conformisme européen. Et aussi de l’atlantisme. Car il a été donné un signe de plus au cours de ce déplacement avec la participation à une séance d’un « think-thank » nord-américain. La présence de Pierre Moscovici en accompagnateur du voyage en Espagne et directeur de campagne de Hollande est à elle seule tout un programme. N’est-il pas l’un de ces personnages qui à l’époque se sont précipités, tout comme Nicolas Sarkozy, à l’ambassade des Etats-Unis pour déplorer le refus de la France de participer à la guerre d’Irak ? Qui peut croire sérieusement que de tels dirigeants fassent autre chose dans l’avenir que ce qu’ils ont toujours cru juste de faire et d’annoncer?
Il n’y a qu’un cas qui ne se réalisera jamais, c’est que le programme socialiste soit appliqué. Les raisons pour lesquelles il va passer à la trappe de la main même de ses dirigeants ne manquent pas. La première est le principe même de sa conception. Le texte a été écrit et adopté par des gens qui savaient parfaitement quel sort avait été réservé aux précédents exercices de ce type. Aucun « projet » ni « programme » rédigé par le PS depuis 1995 n’a jamais été ensuite repris par le candidat. La distance a été plus grande avec le document initial à mesure que le parti s’ancrait dans la culture de la Vème République. La distance est actuellement complète. Le candidat fera ce qu’il voudra et ses épigones se chargeront de montrer les bouts de la vraie croix que son propos contiendra. C’est tout.
Mais la raison la plus importante est que François Hollande inscrit son action dans une cohérence : la compatibilité avec le système du Traité de Lisbonne. Ce traité n’est pas seulement une règle du jeu institutionnelle comme tentent de le faire croire tous ceux qui l’ont adopté en forfaiture au Congrès de Versailles. C’est la constitutionnalisation d’un programme économique, celui de la concurrence libre et non faussée. Hollande ne désobéira d’aucune façon, jamais, aux accords qui viennent d’être conclus dans le cadre du traitement de la crise de la dette et de l’Euro. Il n’a jamais caché qu’il appliquerait la "règle d’or" même s’il n’en accepte pas le vote « tel que proposé ». Ceci, non parce que cette règle est stupide mais, selon ses dires, parce qu’elle n’est pas assez contraignante dans la version qu’en propose Nicolas Sarkozy.
Et de là, la troisième raison. La cohérence du programme de François Hollande ne lui est pas donnée de son chef mais de l’extérieur. C’est « le contexte » qui lui donne ses marges de manœuvres ou les lui retire. Le contexte c’est-à-dire la conformité de ce qu’il veut faire avec la règle du compromis de Copenhague, la bible de la politique néo-libérale dans l’Union Européenne, le Traité de Lisbonne et l’accord du 21 juillet dernier qui généralise l’austérité en Europe ! Il n’y a aucune illusion à avoir sur ce point. Sarkozy c’est Merkel, Hollande c’est Zapatero. Ni l’un ni l’autre ne s’en cachent. Mais ce qui est nouveau dans la bataille qui commence c’est que les recettes économiques de ces gens ont déjà été appliquées. Et elles ont échoué. Et la sacro-sainte politique de rigueur a fait la démonstration de sa totale stupidité dans le cas grec. Tout le monde peut observer que leur truc ne marche pas. Et c’est cela le débat avec le candidat socialiste.
Le Front de Gauche, lui, voit tout autrement le réalisme. Pour nous, au contraire de François Hollande, il s’agit de se donner de soi-même des marges de manœuvres. Ces marges de manœuvres nous voulons les trouver dans le changement de la clef de répartition de la richesse entre le travail et le capital. C’est le cœur de notre construction. Elle tient tout le reste de ce que nous disons et proposons. Peut-on en débattre ? Non. Le système s’arqueboute. Comme en 2005, les deux seules figures acceptées évoluent dans le même registre économique et politique. Les autres sont traités comme des fous. Non, ils sont traités de fous. J’en suis un exemple. Mes positions politiques sont peu débattues. Mais ma personne ! Ça oui ! Il faut dire que tout le monde n’est pas doué pour parler du fond.
Les bouffons continuent leur harcèlement contre moi, sans relâche. En voilà un nouvel exemple. Il paraît que je me suis emporté de nouveau contre deux vaches sacrées qui paissaient paisiblement au milieu du bar des députés au parlement européen. La dernière fois je n’avais pas vu le bouffon qui guettait dans le bar. Il avait écrit dans « Le Parisien », que je prenais un petit déjeuner avec Brice Hortefeux. Rien que ça ! Mais celui-là je l’ai vu à temps. Avec appareil-photo et compagnie. Il s’avère qu’ils étaient deux, l’autre étant bras-dessus bras-dessous avec les porte-sacoches de François Hollande, Kader Arif et Stéphane Le Foll. Lesquels ensuite les ont régalés de leurs grandes confidences sur les circonscriptions où, parait-il, ils comptent m’envoyer. Et comme j’étais de nouveau en train d’échanger quelques mots avec Hortefeux, je me doutais de la suite. Les deux socialistes me montraient du doigt et je lisais sur leurs lèvres les commentaires. Ça donne que l’on m’a « surpris avec Brice Hortefeux » ! On aurait pu aussi me « surprendre » avec une demi-douzaine d’autres de la même manière car tels sont les usages parlementaires qu’on se salue, s’évalue, s’informe et s’intoxique dans toutes les buvettes parlementaires du monde. Ça donne comme d’habitude la petite batterie de reprises de presse chez tous les amis du cancan. Sur Europe 1, un journaliste que la crise grecque et mes arguments rendaient hilare me régala d’un « comment va votre ami Brice Hortefeux ?», car entre-temps mon voisin de comptoir était devenu mon ami pour ce petit finaud. Ainsi va la grande presse sérieuse. Vous allez vous régaler. Tous ont ressorti leur vieux costume du référendum de 2005 pour insulter les grecs. Sans surprise. Banalement. Trivialement. Je m’en amuse à présent. Car les gens, en général, détestent ce genre de personnages qui utilisent l’intimidation en boucle pour s’imposer. Donc, chaque fois qu’ils font leur numéro de fiel corpo, Marie-Chantal et Jean-Patou, leurs amis de la branchitude, sont révulsés. Mais je monte en grade dans la catégorie des gens intelligents qui les connaît ou les devine bien ! Quant aux gens simples et sincères ils tiennent au chaud le goudron et les plumes au cas où.
Pourquoi vouloir racheter des "dettes publiques" qui sont l'illustration et la ponctuation d'un système financier économique et politique au bord du gouffre pour avoir négligé l'humain d'abord ?
@ jean ai marre (190)
"C'est aussi un non catégorique à la mise en place d'une gouvernance économique."
C'est le contraire qui se produit ! L'accord Européen du 27 septembre met en place une forme autoritaire et bureaucratique de gouvernement de la zone euro. Les initiatives et les injonctions de Sarkozy et de Merkel, le sont aussi ! Et cela de facto hors cadre juridique et institutionnel ! Donc c'est un coup de force institutionnel au niveau de l'UE. C'est un abus de pouvoir qui est un état de fait ! Les mesures de l'accord nécessitent la révision des traités européens dans leur versions consolidées et des dispositions prévues dans celui de Maastricht comme il nécessite une révision de notre constitution. Mais il semblerait que de tout cela, le couple Merkel-Sarkozy n'en a cure et une fois de plus le viol des institutions tant communautaires que françaises comme celles des souverainetés des Etats-Nations et des peuples ! Toute cette politique et cette façon de faire montrent que cette Europe est totalitaire de plus sous inspiration et domination germaniques !
Les dernières dépêches que je viens de consulter m'informent que le Premier Ministre Grec Georges Papandréou, pourrait renoncer au référendum. Prenons ces informations avec les précautions d'usage. La Grèce va pouvoir appliquer le programme de dix années d'austérité ! La méthode de l'intimidation, de l'ultimatum, du chantage, du coup de force, etc...de Monsieur Sarkozy et de Madame Merkel aura porté ses fruits ! L'euro sera sauvé ! Par contre le peuple Grec lui est carrément piétiné ! Mais la Grèce et son pauvre peuple ne pèsent pas lourd face au sauvetage coûte que coûte de l'euro !
Ainsi va l'UE et l'euro, processus totalitaires...!
A plus tard...
Et pour finir, le summum dans une république bananière : le G20 sponsorisé par la Sté Générale. Pas un beau mélange des genres, ça ? Sûr que Super-Sarkozy il va le mettre au pas le sponsor...
http://www.numerama.com/magazine/20418-archos-est-sponsor-du-g20-la-societe-generale-aussi.html
@ - 170 - Pierre Chaillot
Juste une petite critique sur les vidéos : mieux articuler les mots et ne pas avaler les fins de phrases, pour faciliter l'écoute.
Challenges, revue d’économie, annonce à 17h08 : "Papandréou prêt à retirer son projet de référendum. La confusion est totale après un conseil des ministres extraordinaire durant lequel le Premier ministre grec s'est dit prêt à renoncer à son projet de référendum, source de panique dans la zone euro."
Demain, nous en saurons probablement plus. Si la nouvelle est vraie, cette lopette serait pire que Chamberlain.
@ Ydaho ton post 68
Merci infiniment pour ton lien "Debtocraty" que je me permets de remettre ici (merci au webmestre de le laisser même s'il fait doublon), je viens de passer 1h15 intense et très intéressant, un vrai cours de géopolitique mer ci encore et j'ai envie de crier ceci
STOP !… AUCUNE DES DETTES D'ÉTATS NE DOIT ÊTRE HONORÉES, PLUS AUCUN PEUPLE NE PAIERA !…
Qu'ils s'en aillent tous, que se vayan todos
Les néolibéraux qui dirigent l'Europe sont piégés. Ils savent qu'un défaut complet de la Grèce (rendu inévitable en cas de sortie de la Grèce de la zone euro) aurait pour conséquence le déclenchement en cascade des CDS dont on ne connaît pas le volume exact et les imbrications et dont personne ne maîtrise les effets dominos qui pourraient bien exploser la finance, et peut-être le système bancaire. Le fameux risque systémique...Ce ne sont pas les 350 milliards de dette grecque le problème : cela ne pèse que 2.5% du PIB de l'union. Ce sont bien les produits financiers toxiques qui pourraient amener le chaos et, en tout cas, l'effondrement du système financier. Faut-il le souhaiter? Difficile à dire tant on ne peut être sûr d'avoir l'occasion de rebâtir un système plus juste sur les ruines du précédent. Tout cela n'est pas très réjouissant...
à pulcherie 204
Papandréou d'après les dernières nouvelles, a envoyé des émissaires du PASOK à l'opposition: soit la droite accepte de voter le plan vendredi, de participer à un gouvernement d'union nationale dans l'attente de législatives anticipées soit c'est le référendum... Il renvoie la responsabilité de l'échec à la droite qui voulait se défausser en attendant les élections.
Affaire à suivre. En tout état de cause, ce que nous vivons est une leçon de choses pour la campagne L'Humain d'abord.
Les marchés sont contre la démocratie. On le disait, on le criait, on le hurlait, les gens le voient en vrai !
@Dauphinoise
C'est aussi le discours que j'ai tenu à mes enfants (45 et 48 ans) et une de leurs amies (médecin urgentiste) qui ont voté Hollande aux primaires "parce que c'est le seul à pouvoir empêcher Sarkozy d'en reprendre pour 5 ans" et qu'il y a la "menace d'un nouveau 21 avril". Ce qu'il y a de positif c'est que nous avons discuté politique comme lors du TCE en 2004-2005 mais ils étaient pour le "oui à l'Europe" en 2005 et m'accusaient d'être "contre l'Europe". Leur réflexion politique s'arrête à 2002 et ce n'est pas la faute à Jospin s'il n'a pas été au 2e tour mais "à la dispersion de la gauche". Et tout ce que nous pouvons dire ne passe pas. Le seule chose que j'ai pu obtenir c'est qu'ils voteront front de gauche aux législatives, peut-être. Alors je me demande vraiment comment vaincre ce mur.
@ sonia bastille
Reprenez vous, vous êtes loin de l'armature du tronc commun du Front de Gauche. Même si ce livre aspire en premier lieu à être enrichi, discuté, contesté même. Il veut provoquer et nourrir le débat politique sans lequel il n'est pas de démocratie adulte (...)
Vos mots à pas feutrés de bottes me laissent comme un malaise. Il vient de vos propos pas de ce que vous décrivez comme "la domination germanique".
@ 202 Sonia Bastille,
Nous pensons la même chose en le disant différemment. L'Allemagne ne veut pas d'une gouvernance économique." , structurée comme telle. Elle souhaite garder le total contrôle, la main mise sur l'économie européenne.
@ 204 Pulchérie D, Hold-up,
"Papandréou prêt à retirer son projet de référendum.
La droite et le PC grec voulait et veulent l'élection d'une nouvelle assemblée. Papandréou ne veut pas démissionner, mais serait favorable à un gouvernement de salut public, ouvert à toutes les coalitions !
Pourrons ils tenir longtemps face à la colère du peuple ?
P. Jaurion parle d'une possible prise en main par l'armée...
@ Daniel93
On ne peut prendre le pouvoir de la BCE mais en revanche on peut modifier les règles qui la régissent tant par un nouveau traité (rendre la BCE corresponsable avec le Conseil Européen de la politique monétaire) tant par ses statuts (extension de ses objectifs : outre la lutte contre l'inflation, le plein emploi, la croissance, l'IDH, la possibilité de prêter directement aux Etats).
Pour cela, il faut vaincre l'hostilité allemande (et de deux autres pays frères). La France 2ème puissance démographique, économique est en mesure d'y parvenir à condition de défendre un projet politique européen ambitieux.
@ Berdagué (196)
La solution ne peut être trouvée que si elle inclut un changement profond du rôle joué par le système monétaire et financier dans le développement économique des membres de l'Union européenne et dans la construction de solidarité avec les membres de l'euro-système. La crise actuelle, politique et économique, ne trouvera de solution que si nous sommes capables de concevoir et d'imposer, après notre victoire électorale, une transformation fondamentale de la construction monétaire européenne en prévision de la création d'une monnaie mondiale vraiment commune. Prendre le pouvoir à la B.C.E. implique d'abord que le FdG gagne les élections en 2012, que son nouveau président avec son gouvernement et avec l'appui du peuple instaurent les conditions nouvelles pour développer des propositions nouvelles de gouvernance.
@ daniel du 93 (212)
Partage entièrement ton analyse. Positionnons nous comme prêts à prendre le manche, c'est le seul chemin pour gagner en 2012. Si nous n'adoptons pas une posture de conquête du pouvoir, programme en main, pour ré ouvrir une perspective politique et sociétale d'espoir, pourquoi les gens voteraient-ils pour nous ?
Crise Grecque.
17h20 «En annonçant qu'il est prêt à retirer sa proposition de référendum, Georges Papandréou trahit une nouvelle fois les promesses faites aux grecs, estime Jean-Luc Mélenchon. En se dirigeant vers un gouvernement avec la droite, le président de l'Internationale Socialiste continue la logique mortifère des compromis pourris décidés contre le peuple.»
Melenchon, présidons
Sonia Bastille 205
" L'euro sera sauvé " Mais non, il est sauvé pendant qqs secondes, et dans peu de temps ça va recommencer la panique, elle est :comment faire payer le plus les peuples en garantissant ou plutot en continuant nos pouvoirs de spéculations pour nous les 1% et pour contre tous les 99%.
Menjine 168 posait dans son 3ième § la question de la sortie de l'euro,là tu dois jubiler et savourer, en effet au vu de cette accélération manifeste, le totalitarisme de ces pires dogmatiques nous oblige à prendre très au sérieux cette hypothèse.
De toutes les façons, la seule Liberté d'un état de Droit,Droit régalien,c'est de battre monnaie soit en euro,soit en euro/franc,soit en franc et cela sur notre sol, l'Hexagone, car comment exiger de la B.C.E. qu'elle prète aux états au presque zéro taux et mème si nous avons les meilleures façons de faire pour en quelque sorte nous sauver de cette gangue qui nous enferme, je pensais que mème avec cet euro nous pourrions prendre la décision d'en émettre, avec un rapport de forces suffisant, après la Victoire du FdG, mais là ce couple actuel vient de faire une déclaration de guerre contre le Peuple Grec et en visant tous les autres Peuples européens, et ceci avec l'épée l'otan bras armé du pentagone, ils font tout pour préserver les intérèts des 1%.
C'est donc très grave.
La solution de Nikonoff,du mpe'p,la tienne, le FdG doit l'envisager, en urgence réfléchir et proposer cette éventualité en regard de la panique actuelle, des dettes, et de ces banques privées qui peuvent nous cacher leurs désastres dans leurs comptes réels et c'est pour cela que le nouveau monsieur de la BCE aurait été nommé, il a de l'expérience dans la haute truanderie des comptes et d'état, ils sont capables de tout.
Vive le Front de Gauche.
@170 Pierre Chaillot
Merci pour cette vidéo pédagogique.
S'il faut critiquer :
- Sur le fond :
Si l'Etat a pu emprunter "sur les marchés" à partir de 1973, il me semble que c'est devenu obligatoire avec Bérégovoy dans les années 80
Peut-être citer à la fin l'exemple classique et surtout actuel du Japon, qui avec une dette > 200% de son PIB se fiche d'avoir un triple Z
- Sur la forme :
La version courte ne me paraît pas indispensable, la longue ne l'étant pas tellement.
Veiller à bien articuler ; parfois ça bafouiller un peu
Bonsoir,
Aux Etats-Unis, ils ont un mot pour qualifier tout ces griots des médias, serviles du libéralisme : des "presstitute".
Chez nous on pourrais parler des pressetitués, non ?
Cordialement
« (…) en 2007 dans le livre-entretien que j’ai fait avec le journaliste Michel Soudais : « En quête de gauche ». J’y montrais comment François Hollande avait assumé le premier en France cette orientation »
Je confirme et Je souscris totalement à l’analyse. Hollande est l’incarnation d’une mutation droitière du PS vers une ligne « démocrate ». Il s’agît comme l’annonçait Jean-Luc Mélenchon dans son livre « de ne plus donner une centralité particulière à la question sociale ». Le clivage historique gauche-droite disparaissant peu à peu du champ d’interprétation de la politique. C’est en Italie sur ce modèle, que Veltroni va en 2008 naufrager toute la gauche face à un Berlusconi madré auquel il prétendait donner des leçons de libéralisme économique. Et cela après avoir œuvré à la conversion du parti des « Démocrates de gauche » en « Parti Démocrate » à la tête duquel le portèrent 80 % des 3 millions d’électeurs d’une primaire. En pleine crise du capitalisme, avis aux amateurs …
N.B. « En quête de gauche » était encore affiché sur le blog il y a peu de temps il me semble. Je le recommande vivement pour approfondir la question évoquée ci-dessus ou avoir quelques éclairages pertinents sur la présidentielle de 2007, du « phénomène S. Royal », à l’échec d’une candidature de la gauche radicale.
A propos de livres, je tiens naturellement à souligner après beaucoup d’autres, le formidable outil pédagogique que constitue le « Nous on peut ! » de Jacques Généreux.
Le peuple à des raisons que la raison ignore. Le peuple est une façon de penser. La raison de penser n'y pense pas aux peuples, sauf de médire du peuple et sa diversité individuelle bordée parfois de collectif puisque c'est l'usage de se mettre en associations pour avoir une voix qui porte à défaut d'avoir raison. le peuple, notre peuple, mon peuple est une appropriation abusive, une vue de l'esprit de la loi du plus fort à gueuler plus nombreux.
Le peuple n'existe pas parce qu'il mérite le glossaire qui fait l'inhumanité et l'étrange humanité qui s'en dégage à petite voix ici à grande voie par la. Le front de Gauche peut-être réducteur des autres différences ?
@Hetre-cypres.. Oui moi aussi ça me fout mal a l'aise, ça vient d’abord nous faire l'apologie du vote utile, ça réclame de la "mesure" envers le P.S. ex futur allié potentiel, ça réclame un chiffrage de "l'humain d'abord", j'en passe.. et puis ensuite ça nous déroule un programme de sortie de l’Europe qui n'a d’ailleurs rien a voir avec le programme du P.S.. (ça se saurait).. Et puis ensuite toutes (enfin pas toutes) ces voix qui reprennent le flambeau et envisagerai même sans sourciller une seconde le changement du programme du FdG...
Aurions nous si peur de nous mêmes ? ou si peu confiance en ce programme ? qu'il faille le changer avant même de l'avoir pleinement diffusés ? Je ne le pense pas, il faut être droit dans ses bottes, et non pas faire semblant d'en écouter le son et essayer ainsi de commettre des alliances improbables... Le jour venu du deuxième tour, je n'en ferais qu'a ma tête, c'est très clair pour moi, mais pour le moment je vote pour le seul programme qui a (a mon sens) une ossature valable et les gens qui portent ce programme a bout de bras me conviennent également ! Ensuite je verrais, mais ce dont je suis sur c'est que ma main ne déposera jamais un bulletin sur un candidat de la droite ! ni ne l'a jamais fait, ni ne le fera jamais ! quelques soit le "chant des sirènes" qu'il me fera entendre ! et quand je dis droite, ça fait du monde !
Quand aux Grecs, je pense que beaucoup ici, ont oublié depuis un moment de regarder les vidéos des manifestations devant le parlement ou ailleurs, il est loin le temps ou ils courbaient l’échine, si référendum, ils leurs faut, référendum il y aura, la rue l'emportera je pense, ou bien c'est que les colonels auront refait surface, ce qui ne sera surement pas une vitrine pour le traité félon !
Les dirigeant sont aux abois, la tentation autoritaire de l'"après démocratie" anticipée par E. Todd comme une des évolutions possibles d'une capitalisme en crise, semble se profiler. La xénophobie des Lamassoure et autre Barnier tapant sans complexe sur les Grecs est effrayante.
Les commentateurs médiocrates sont au diapason. Tout se durcit, on ne fait plus semblant : il faut faire plier le populo accusé de fainéantise et de gaspillage alors que la dette a été organisée par leurs dirigeants. C'était, on le comprend désormais, le nom nouveau de la laisse passée autour du cou des peuples. Autour de moi, les gens (pas tous de gauche) sont révulsés par la réaction de la caste des gouvernants à l'annonce du référendum grec et la séance d'aujourd'hui à Cannes ne va pas arranger l'affaire.
Cependant, "goudron et plumes" ne font pas une perspective : le ressentiment ne peut être un ressort progressiste.
Excellent J. Généreux sur France inter hier soir.
@ bélatar (220)
Lorsque nous montrions tout notre mépris pour les puissants de ce monde, les badauds nous regardaient parfois surpris. Dans peu de temps peut-être nous devrons parfois les freiner.
« L’humain d’abord et son programme miraculeux ! Il fera comment, Mélenchon, pour l’appliquer quand il aura contre lui tous les pouvoirs en place ? »
C’est vrai, beaucoup de gens ont du mal à suivre les événements. C’est tellement compliqué. Mais ils ne manquent pas de bon sens car c’est la bonne question, le fond du problème, la crédibilité du Front de gauche, la clef des présidentielles.
Quand tous les pouvoirs politiques, économiques et financiers, médiatiques et syndicaux sont verrouillés, il n’y a qu’un moyen pour rétablir la démocratie : le référendum populaire. C’est l’arme stratégique, et la seule, dont Jean-Luc Mélenchon doit s’emparer sans tarder s’il veut être élu.
Surtout que le silence persistant des représentants du Front de gauche à ce sujet, laisse à penser quand ils seront élus - car nous obtiendrons de bons résultats - qu’ils se couleront bien au chaud sous les ors de la République et que rien ne changera pour le peuple. Cela devrait donner à réfléchir.
Que les états-majors de campagne fassent écran aux remontées de la base, il ne faut pas s’en étonner. Mais que les militants et les sympathisants du Front de gauche n’exigent pas dès à présent, à cor et à cri, qu’une série de référendums pour rétablir la Démocratie soit mise en œuvre immédiatement après les élections, est irresponsable. Il faut regarder la réalité en face, ne pas se laisser distraire, ne pas se bercer d’illusions. Sinon gare aux lendemains qui déchantent.
Quand Hervé Morin, dans son interview sur Antenne2 le 27 octobre parle timidement de référendum, de sa part cela fait sourire. Quand quelques jours plus tard un référendum en Grèce tourne à la mauvaise farce, on ne sait pas s’il faut en rire ou en pleurer ! Mais que Marine Le Pen se saisisse du référendum à son tour, elle en fera une arme électorale et démagogique redoutable pour se faire plébisciter. Alors il sera trop tard. Nous n’aurons plus qu’à rentrer en résistance pour de vrai et pour de longues années noires.
@ ydaho (183)
Personne ne semble avoir relevé la contradiction entre l’histoire que tu nous rapportes sur Papandreou et sa biographie que l’on trouve sur Wikipedia.
Ton texte : Histoire qui court sur le compte de Papandreou, elle se déroule en 1967 et alors âgé de 13 ans, il s’est retrouvé face au chef de la junte lui intimant de dire, avec un pistolet sur la tête, où était son père. Le jeune Georges a simplement répondu : « Je ne sais pas. »
Wikipedia : Papandreou est né en 1952 à Saint-Paul, aux États-Unis,a commence sa scolarité à Toronto au Canada. Il suit ensuite ses études au Amherst College, dans le Massachusetts, où il obtient son baccalauréat en arts, à l'université de Stockholm, à la London School of Economics où il obtient son master en sociologie, et enfin à l'université Harvard.
A 13 ans, Papandreou ne pouvait être qu’à Toronto ou aux USA.
Ou alors en vacances en Grèce chez son grand-père, ex-premier ministre de ce pays ?
@Glières 223
Avant de donner des leçons de démocratie, il serait nécessaire de mieux se renseigner, le recours au référendum fait partie de la stratégie du Front de Gauche. On ne peut parler de constituante et refuser le traité de Lisbonne sans s'appuyer sur une volonté populaire sur chaque sujet qui fera conflit avec l'Europe et la puissance financière. Bien sur que la consultation du peuple est une nécessité et faire croire que le Front de Gauche ne le met pas en avant est une interprétation fallacieuse.
C'est pourquoi notre travail sur le terrain est d'une importance primordiale, une éducation populaire nécessaire à la bonne compréhension de tous. Le poids du système médiatique et la désinformation permanente est le plus gros problème que nous avons, pas la consultation du peuple.
@marechal
Ce que je voulais dire de la violence et de la colère : ça peut être la solution mais pas toujours. La France actuelle me semble malheureusement être en situation d'une majorité (ceux qui avaient voté Sarko) de petits possédants dans l'illusion d'un " french dream " (comme il y a eu le " rêve américain) maison-piscine, quatre-quatre, grand écran plat, etc. L'heure n'est pas à la révolution. Mais un immense espoir naît pourtant ces temps-ci, celui de cette intelligence qui met en lumière (grâce soit rendue à J.Luc et Généreux et indignés) que la démocratie se doit d'être juste, que l'injustice est insupportable que l'on peut inventer d'autres modes de relations économiques. Je développerai que le plus important reste à faire : les relations profondes entre les êtres, simplement et grandiosement humains (commentaires ultérieurs). Alors évitons trop de colère manifeste (même si nous la ressentons), convainquons toujours plus de notre intelligence, de l'urgence du changement. Je crois que la majorité des humains n'attend que ça. A bientôt.
Pulchérie D, je ne sais pas c'est une histoire "qui court sur le compte de", bien sur c'est peut être a prendre avec des pincettes, mais elle "court" sur des sites grecs donc je pense qu'elle peut avoir un fond de vérité, sachant que bien des hommes politique ont l'art de "contrôler" leur biographie. En 67, le grand père venait d’être destitué par le roi, qui ne voulait pas donner le pouvoir a la gauche et ce grand père est mort en résidence surveillée, a ce que je sais le grand père et le père de l'actuel furent arrété le jour du coup d'état, donc eux étaient bien là. Pour le reste, nous verrons, il y a pas mal de lettrés ici.
Merci Pierre 34 de rappeler ici que le FdG place le référendum dans son programme et en particulier pour la révision du traité de Lisbonne.
@ Berdagué (215)
Vous avez tout à fait raison. L'euro est sauvé jusqu'à la prochaine crise c'est à dire celle de l'Italie et de nouveau le totalitarisme de l'UE et de l'euro essorera les Italiens et baffouera la souveraineté de ce pays pour sauver sa monnaie unique et au prochain et ainsi de suite.
@ Jean-Luc Mélenchon @ un peu à tous
Nicolas Sarkozy qui fait couple avec la Chancelière Allemande, Angela Merkel, pour imposer, à la Grèce, le processus totalitaire de cette construction européenne basé sur la sauvetage et le maintien de l'euro coûte que coûte, devrait savoir que pour que la France finance [sa participation] les éléments financiers de l'accord du 27 octobre dernier et bien elle va devoir à la fois demander d'une part, un effort aux contribuables français et d'autres part, encore et toujours emprunter ! Bien sur tout cela n'est pas dit et sert à ficeler le plan des contreparties aux dix années d'austérité que vont se "prendre" les Grecs ! Bien sûr tout ces sommes ne serviront en rien à l'économie productive en Europe car ce n'est pas leurs destinations et surtout manquera à la réindustrialisation de la France !
Jacques Atalli, au "20 heures de France 2", vient de dire que le vice se trouve dans l'euro et pas dans les pays de l'UE ! On ne peut mieux dire !
Ainsi va l'UE et l'euro, processus totalitaires... !
Salle des profs à midi,
Une collègue dépitée : "mon fils veut voter Le Pen pour foutre la pagaille...". Un ange passe. On se regarde.
Une autre collègue : "il a qu'à voter Mélenchon si il veut foutre la pagaille, au moins c'est mieux."
Moi (qui avale de travers) : " ah c'est sûr que c'est mieux!... mais en même temps désolé, Mélenchon c'est pas la pagaille, au contraire. Il va remettre un peu d'ordre et de justice car excusez moi la pagaille c'est maintenant, ce sont les politiques ultra-libérales qui mettent la pagaille, pas Mélenchon." Un autre ange (rouge celui là) passe.
Voilà un p'tit clin d'oeil de la campagne
Je suis instit remplaçant c'était mon premier repas ds cette école très sympa. Je voulais pas me griller tout de suite auprès des collègues mais j'ai pas pu résister. Les collègues ds leurs propos semblaient PS tendance Montebourg et ont accueilli mes propos d'un oeil plutôt sympathique me semble -t-il.
Vive le Front de Gauche!
Promis j'en remets une couche la semaine prochaine et je vous tiens au courant.
Sous nos yeux ébahis, se déroule in vivo et plus seulement dans les bouquins les événements qui ont amené Hitler au pouvoir. Il ne nous manque que le bonhomme et l'ensemble de la pièce sera en place. Mêmes causes à la crise, mêmes solutions, la démocratie décridibilisée et les élites qui font le choix de l'extrémisme pour se sauver du peuple. Demain si nous n'y prenons garde, l'ordre brun régnera en maître. Malheureusement, pas de Keynes ou de Roosevelt à l'horizon, juste le front de gauche dans le rôle de Rosa Luxemburg déjà vilipendé comme elle et dans des termes qui se ressemble à 90 ans d'écard.
"Mais comment cela a pu se passer en Allemagne, ce pays si cultivé, si avancé ?"
Eh bien vous l'avez sous les yeux comment ça s'est passé, mutatis mutandis bien sûr.
Plutôt que totalitaire je qualifierais au sens strict (romain) de dictatorial le fonctionnement de l'Europe ces derniers jours, indépendamment de la question économique, les deux Compère S. et Commère M.se sont institués comme Sylla en 81 avant J.C. : "dictatores scribendis legibus et rei publicae constituendae", c'est à dire qu'ils se sont arrogés le droit d'écrire les lois (la commission européenne, vite fait, renchérit sur les traités par des additifs qui vont permettre de sortir de l'euro alors que jusqu'à présent n'étaient prévues que les conditions pour y rentrer) et ils sont en train d'organiser l'Etat, c'est à dire l'Europe fédérale.
Jusqu'à présent la souveraineté résidait dans la nation comme ensemble des citoyens, dorénavant le corps social sera les "européens " concept bien vague.
De toute façon ce qui se profile c'est un gouvernement Pasok-droite, une acceptation des conditions iniques pour le peuple grec, et un modèle proposé à tous les pays de l'Europe: l'union sacrée de toutes les forces de droite et sociales démocrates dans un gouvernement fédéral, non élu, simplement coopté par les dits "partis de gouvernement" sérieux, belles personnes se comprenant entre eux, les Copé, Juppé, Hollande, Aubry.
Exit le peuple, la République, la démocratie. Les choses ont évolué en huit jours, je crois que nous aussi nous devons envisager d'autres perspectives.
Le moment est dangereux, je crains que tous ceux qui voient bien le rapt anti-démocratique se manifester ne se mettent à voter très à droite, fasciste,et ne pas voir l'autre solution, notre solution fdg,car elle est en retard sur l'europe, qui n'évolue pas vers la démocratie, les verrous sautent, c'est angoissant.
J'espère me tromper, mon opposition à l'Europe repose non sur une vision nationaliste, mais marxiste du monde, n'oublions pas la lutte des classes.
@ - 205 - Chronos - Ydaho
"Debtocracy". Si on arrivait à mettre cette vidéo au centre de la campagne électorale, je crois qu'on aurait gagné la partie.
La démonstration est si claire que rien ne pourrait y résister. Comme dit un des commentateurs du film: "la lutte de la dette est une lutte des classes", et un autre: "le libéralisme économique est un crime contre l'humanité".
Alors là, chapeau... les peintures de Laure Bréaud, je me suis régalée. Merci à elle.
Réponse à "Un Citoyen" (commentaire n°81)
Il se pourrait aussi qu'un "bon mot" ou qu'un haussement d'épaule, comme vous dites, à propos des détritus des "Inrockuptibles", ne suffise pas à les empêcher de gagner.
Je viens de voir sur facebook de Jean-Luc Mélenchon :
"Ce n'était pas prévu mais je serai sur I télé à 23h15 ce soir. occasion de réagir à l'actualité.."
@231 Menjine
Ce qui se profile en Grèce annonce un rassemblement de fait, en France, entre l'UMP et le PS, autour de la pensée unique ultra libérale. Tous les deux ne pouront dissimuler longtemps à l'opinion que dans la tempête rien d'essentiel ne les sépare, et ils tomberont au centre, dans un trou noir idéologique.
Il est exact que ça va ouvrir un boulevard à droite au FN et on peut s'en inquiéter, mais ça va ouvrir à gauche un autre boulevard et il faudra jouer cette carte à fond. Non pas seulemnt dans l'intérêt du Front de Gauche, mais dans l'intérêt du pays.
Merci JC 235
Jje passais par là à 23h15, j'ai appuyé et j'ai vu du grand Mélenchon face à un monsieur Figaro blême!
Cela fait du bien. Courage Qué se vayan todos et vite.
Je répond a un autre JC 230 : "Il ne nous manque que le bonhomme et l'ensemble de la pièce sera en place. "
J'y ai pensé aussi, et je me suis fait peur en pensant à une autre personne. A réfléchir.
@ Sonia Bastille.
Jacques Atalli, au "20 heures de France 2", vient de dire que le vice se trouve dans l'euro et pas dans les pays de l'UE ! On ne peut mieux dire !
Loupé ! Jacquot Atalli est le pire pro-mondialiste que la Terre n'ait jamais portée... depuis 1983, c'est à dire à l'âge de Pierre (Bérégovoy, qui fut suicidé de force).
Enfin bon, imaginons que nous sortions de l'euro et dans la foulée de l'Europe, ce qui semblerait a priori un choix logique et empreint de bon sens, pour ne pas dire qu'elles nous les gonflent les autres tribus. Que se passerait-il ?
Donc éclatement des tribus européennes et spéculation obligée des marchés qui vont se ruer sur cette extraordinaire gamelle jusqu'à plus faim. Une fois la gamelle léchée jusqu'au dernier bout de gras... On en fait quoi de la gamelle ?
@Sonia Bastille
" Jacques Atalli, au "20 heures de France 2", vient de dire que le vice se trouve dans l'euro et pas dans les pays de l'UE ! On ne peut mieux dire ! "
Pour compléter le raisonnement de Monsieur Atalli qui a toujours un avis "avisé" sur tout...
Le vice se trouve dans les gouvernements Européens (et Américains (FMI OMC)) qui ont mis en place cette infrastructure totalitaire, en déconnectant systématiquement les citoyens (soit en ne les consultant pas du tout, soit en foulant la démocratie au pieds comme le vote de 2005) des décisions qui les concernent directement en premier chef.
L'euro c'est comme la télé, ça dépend de ce que l'on en fait.
Place au Peuple ! Que se vayan todos et rapidos !
@ Jean-Luc Mélenchon @ Tous
La Confédération Européenne des Syndicats (CES) remercie Sarkozy et Merkel.
"Nous vous sommes reconnaissants" !
En fait, elle se situe du bon côté du manche ! Le manche du processus totalitaire de l'UE et de l'euro qui frappe les travailleurs et bafoue la souveraineté nationale et populaire et qui utilise coup de force et chantage comme contre la Grèce et son Premier Ministre Papandréou !
Avec la CES, les patronats européens, la dictature du couple Merkel-Sarkozy n'ont rien à craindre !
Que de soit au niveau local ou national le ps est devenu une monarchie ou les places se partagent et ou la politique est devenue un métier et non plus une passion.
J'en vomirais...
A propos de la Grèce : les grecs sont déboussolés, déja qu'ils ne tenaient pas les politiques en bonne considération, là c'est la cata ils les honissent tous et ça c'est le terreau de la dictature et en plus voilà t il pas que le sieur Sarkozy veut bien que Papaandreou leur fasse le coup du referendum mais à la condition que lui et sa copine décident de la question ? Bref les Grecs de ce qu'ils me disent ne sont pas pour le référendum, ils le voulaient mais avant, pas maintenant pour valider ce qui a été décidé sur leur dos, ils disent trop tard...
A propos de Charlie Hebdo que je boycotte pour ma part depuis l'affaire Siné, bon evidemment que c'est très vilain de détruire un journal ca va sans dire mais est-ce-que Charlie Hebdo aurait fait sa une avec une autre religion ? L'a-t-il déjà faite ?
Interview très intéressante d'Emmanuel Todd à lire ici
Cet homme qui a, entre autres, prévu l’effondrement de l'URSS (La chute finale 1976), l'affaiblissement des USA (Après l'Empire 2001), les révoltes arabes (Le Rendez Vous des civilisation 2008), y donne son avis sur le rôle de la dette comme instrument de soumission des Etats, le dogme du libre échange, la crise de l'Euro.
Passionnant à lire et intellectuellement très stimulant !
@Sonia Bastille
A propos de Bernadette Sigol qui a écrit cette lettre au nom de la CES, elle n'a jamais été membre d'aucun syndicat français avant d'être élue, après si j'ai bien compris une carrière d'euro apparatchik dans les syndicats communautaires de branches. Syndicats d'accompagnement et non de lutte.
Ce qui fait problème c'est la Ces elle -même et en particulier l'adhésion de la CGT, qui du coup a effectué un rapprochement avec la CFDT, on a vu ce que ces rapprochements avaient pu coûter lors du conflit pour le maintien des retraites: au nom de l'unité syndicale on a abandonné la poursuite de la lutte, nous attendons donc la Saint Glinglin de l'élection présidentielle et maintenant la sainte alliance hollando-sarko-bayrouiste.
Cette Ces est à mon avis un moyen d'intégration dans l'Europe, des salariés qui cogèrent ainsi la "crise" et se "sauvent" par leurs sacrifices au dieu marché ! Je ne m'étonne donc pas du tout de cette lettre obséquieuse, mais j'aimerai une réaction indignée de la CGT, de ses organisations, de ses adhérents.
Ci joint,si je peux faire la manip. un article de L'Huma du mois de mai qui parle de l'élection de cette dame (de façon bien embarrassée à mon avis).
Ce problème de l'allégeance syndicale à l'Europe des temps qui courent est un problème grave pour le front de gauche, ceci dit, cela ne remet pas de mon point de vue en cause, la force,l'expérience et la nécessité de l'action syndicale.
Tous ensemble !
Je n'arrive pas à retrouver le commentaire qui a signalé la réaction parfaitement équilibrée de Jean-Luc Mélenchon au retrait de la promesse de référendum en Grèce... Voici le lien :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/03/les-dirigeants-europeens-contre-le-peuple/
@u webmestre : J'ai déjà eu l'occasion de dire combien certains communiqués étaient difficiles à trouver sur le blog (ici, en haut à droite au-dessus du titre du post auquel nous répondons ; mais sur la page d'accueil, il faut dérouler juquà la rubrique – colonne de droite – Thèmes et Archives => communiqués), et encore faut-il penser à aller les rechercher... Ce communiqué mériterait, me semble-t-il, d'être encadré juste avant le texte du billet.
@Menjine
Le problème c'est que la CES est depuis longtemps une sorte d'organisme semi officiel de l'UE qui, comme vous l'écrivez, tend à intégrer les salariés via leur représentation à la cogestion du système.
Tout ceci ne date pas de lélection de Mme Sigol :
http://www.etuc.org/a/6665
http://www.etuc.org/a/6363
Et le soutien sans faille au traité de Lisbonne est en droite logique avec ses agissements antérieurs.
Edifiant....
@ydaho (post 68) merci pour le lien vers la debtocratie
J'ai essayé de m instruire un peu également sur ce qu'est réellement la monnaie. Ahurissant.
[...]
a mes yeux le seul axe de "bataille" politique sur lequel il faille miser c'est l'Europe.
Même si en définitive l'Europe de Lisbonne ne reste qu'un symptôme d'un problème mondial plus vaste, c'est le le seul point qui nous différencie clairement des pro-PS et qui puisse convaincre les gens de voter réellement utile. Toute politique prisonnière de ce traité et de notamment l'article 123 ne pourra être sociale. Seul le programme qui prend nettement position a ce sujet aura une quelconque chance d'aboutir.
Je me répète peut être mais si par malheur le PS passait, voir un parti qualifié encore de gauche par 90% des journalistes à poste clef (je me garderai bien d'insulter toute la profession, me doutant que ceux qui refusent de faire un travail de qualité fréquentent les ASSEDIC) mener la même politique que l'UMP mais peinte en rose! Eh bien je pense que cela pourrait priver la France d'une sortie dans un calme relatif de cette pseudo crise.
Arriver a faire comprendre a toutes les bonnes volontés de gauche que le seul vote utile que l'on ait actuellement est celui du FdG et la bonne voie il me semble. Car en ces temps troublés beaucoup ont envie de voter utile, réellement, en donnant peut être une dernière chance a la politique.
Voici a mes yeux le réel clivage:
Gauche - FdG (non a lisbonne)
Droite - PS, centre (Bayrou), UMP (oui a l'Europe actuelle)
Extreme droite - FN (no comment...)
Pour les mouvements (hélas ?!) présidentiables.
@ Glières
Que les états-majors de campagne fassent écran aux remontées de la base, il ne faut pas s’en étonner. Mais que les militants et les sympathisants du Front de gauche n’exigent pas dès à présent, à cor et à cri, qu’une série de référendums pour rétablir la Démocratie soit mise en œuvre immédiatement après les élections, est irresponsable.
Oui oui et oui, c'est toujours un plaisir de te lire camarade, et là tu poses une sacré fichue question entre les lignes, celle de savoir si nous devons exiger (nous la base : les militants, les indignés, les enragés) une série de référendum avant même les élections au cas où les "événements" risquent de se précipiter quelque peu, bref il faut se tenir prêt, mais comment... avec quels moyens ladite base peut-elle être entendu de ses légitimes exigences et être assemblée ? à part dépendre de la catastrophe à venir (comme en Grèce) je ne vois pas.
@ Charles de Sète
On est tellement d'accord, que ça me fout en colère...
@ Glières @ Maréchal
Camaaraaades !
C'est avec grand plaisir que je salue en vous la tendance "radicale - hélvétique" du Front de Gauche !
Ratissons large !
@238 Jean Jolly dit:
//Enfin bon, imaginons que nous sortions de l'euro et dans la foulée de l'Europe, ce qui semblerait a priori un choix logique et empreint de bon sens, pour ne pas dire qu'elles nous les gonflent les autres tribus. Que se passerait-il ?
Donc éclatement des tribus européennes et spéculation obligée des marchés qui vont se ruer sur cette extraordinaire gamelle jusqu'à plus faim. Une fois la gamelle léchée jusqu'au dernier bout de gras... On en fait quoi de la gamelle ?//
Puisque l'euro "monnaie unique" ne fonctionne pas (cause ZMO), c'est bien la raison pour laquelle il faut passer à un euro "monnaie commune" comme le propose Jacques Sapir, seule monnaie de réserve internationale au sein duquel les différentes monnaie nationales, non convertibles si ce n'est dans cet "euro commun", auraient des parités politiquement fixées (et révisables annuellement)
Précisions sur les "monnaies communes"