04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. sethangkormwa dit :

    marechal,

    Je pense que faire référence à La Boétie est une excellente idée. Vous allez me dire que je m'éloigne du sujet mais attendez un instant : si on considère que la culture chinoise a 3 ou 4000 ans, la domination de la culture occidentale n'a que 500 ans. Si on considère cette domination comme une parenthèse, il n'est pas inenvisageable qu'elle soit en train de se refermer. La Boétie vivait justement à l'ouverture de cette parenthèse, 500 ans plus tôt. On peut se morfondre de la fin de cette domination et chercher des responsables et ou des coupables. Ce que je regrette sur ce blog c'est qu'on n'envisage pas l'éventualité que cette fin soit naturelle. Car alors on pourrait reprendre les débats là où ils se trouvaient avec La Boétie. Je pense qu'on pourrait alors envisager une nouvelle renaissance des valeurs universelles dont notre peuple pourrait bien être le creuset.

  2. Sylvain. dit :

    Bonjour!
    Hé bien voilà, on y est et cette fois-ci pour de bon. Voter Front de Gauche relevait de la nécessité mais aujourd'hui, ce vote relèvera de l'obligation! Juste une chose quand même. Si Jean Luc Mélenchon est élu président de la République, je voudrais qu'on ne laisse pas l'action de l'actuel gouvernement sans sanctions. Je ne veux pas pour autant de chasse aux sorcières mais le mépris de ces gens-là, cache, pour moi, quelque chose de beaucoup plus grave et j'aimerais savoir ce qui s'est joué depuis 10 ans dans les coulisses du pouvoir. Comment des pays comme la France et l'Allemagne ont-ils pu encourager la Grèce dans sa course à l'armement contre la Turquie? Des F16 par douzaines, des chars d'assaut, des sous marins et des missiles de toutes les catégories qui ont coûté des dizaines et des dizaines de milliards d'euros qui sont tombés dans l'escarcelle des USA, de la France et de l'Allemagne...Les gens mêmes qui ont fait la morale aux Grecs en leur signifiant qu'ils avaient fait preuve de légèreté! Quel cynisme épouvantable! Le même cynisme qui pousse le guignol qui nous sert de représentant à imposer la charge de son plan d'austérité à 86% sur les ménages français. Se dire "courageux" d'être à l'origine d'une prochaine guerre civile en clivant les Français est le comble de l'hypocrisie, de l'égoïsme et du mensonge! Nous ne pouvons pas laisser passer ça comme si c'était normal et il faudra bien que monsieur Sarkozy rendre des comptes!

  3. bernard hugo dit :

    @ Jean Luc Mélenchon
    Ce sont les propositions concrètes de nouvelle constituante pour aller vers une VI° république, de partage des richesses et de sortie du traité de Lisbonne qui m’ont rallié au soutien à votre candidature et au Front de gauche. J’ai suivi votre intervention au 13 h de France 2 et écouté l’émission politique de France inter. Je voudrai attirer votre attention sur un point essentiel qui a mon avis, bien qu’évoqué, n’est pas suffisamment mis en valeur, absorbé par la discussion autour de la dette. Je veux parler de l’emploi et du chômage et donc de la question de la politique de désindustrialisation qui a été mené en France, aux Etats-Unis et dans la plupart des pays de l’OCDE, au moins depuis 1980 et le retournement néo-libéral. Ce problème ramène au contexte mondial car il concerne les écarts de croissance structurels entre les pays de l’OCDE dont l’économie s’appuie davantage sur les services, l’immobilier et « l’industrie financière » et les pays émergents à forte croissance dopés par l’industrialisation. (il faudrait analyser en détail et développer mais la place manque -) Paradoxalement les flux de capitaux vont de la Chine vers les USA et l’Europe, alors que le revenu par tête d’habitant est 80 fois plus élevé en Occident. Je pense que Jean-Luc Mélenchon devrait davantage argumenter sur cette question qui concerne la réintégration dans l’activité collective de 5 à 8 millions de personnes en France et de 20 millions en Europe. Voilà où s’enracine la crise anthropologique qu’évoque remarquablement Lucien Sève (M. Diplomatique de Nov.) Ne faut-il pas montrer qu’une politique de réindustrialisation n’est pas forcément contradictoire avec une critique du productivisme dans la mesure où une relance de l’activité peut aussi s’effectuer à travers une réorientation industrielle qui prenne en compte les facteurs environnementaux. Il faut donner une cohérence globale à nos propositions, en reliant les questions entre elles, parce que la socialisation objective...

  4. pichenette dit :

    "Le jeu constant du bourgeois consiste à éviter ce qui est profond pour ne donner sens qu'à ce qui est apparent. "Les évidences sont les plus sûrs atouts de la conscience fause". Le génie de la bourgeoisie, c'est de déguiser le réel, l'identifier à sa surface,..Le bourgeois fait du bonheur une construction idéologique qui devient idéologie dès que le machinisme décuple les capacités de production économique..Et c'est au nom du bonheur qu'il réinterprète la religion, la réduisant à une morale qui exalte le travail, la famille..
    Les idéaux de la bourgeoisie ont gagné l'ensemble de la société. Tout homme croit donc qu'il a droit au bonheur, c'est devenu une prestation, d'où la passivité. L'idéologie du bonheur implique donc le développement technique nécessaire à une production de bien-être qui va aller croissant..Le processus relève d'un cercle vicieux!..
    Et pour rendre le travail moins pénible physiquement, il devient de plus en plus abstrait, l'aliénation devient psychologique...Le bonheur devient de plus en plus inaccessible..
    On peut retenir de l'idéologie du bonheur cinq facteurs convergents
    le bonheur est associé au confort et au délassement..
    il dépend de la possession d'objets qui lui servent à paraître
    il suppose la réduction de choix, dans la mesure où ceux-ci sont facteurs d'angoisse
    il est lié à l'économie maximale de l'effort, voire l'élimination de toute contrainte
    à terme, il se caractérise donc par l'absence de responsabilités".
    Résumé d'un texte de J Decarsin du 26 mai 2010sur "l'idéologie du bonheur" de J Ellul, extrait des "métamorphoses du bourgeois".

    Dire les intentions des Tribus qui tiennent les rênes des pouvoirs et les manipulations orchestréesde façon à forcer des réactions de rejets intimes des personnes.La déresponsabilisation entraîne des pertes de sens, d'où les gestes ultimes de certains, l'apathie fataliste chez d'autres ou la vengeance en se réfugiant dans certains girons..

  5. thersite69 dit :

    @bernard hugo
    C'est là une question fondamentale vers laquelle il convient d'orienter peut-être maintenant la campagne du Front de gauche.
    Réécrivez, plus tard, pour renouveler ce point de vue dans les commentaires, afin que la question ici soulevée ne soit pas perdue dans le flot des interventions (déjà 452!) toutes intéressantes pour notre formation en vue de la victoire.

  6. Alfred FERNANDEZ dit :

    Il est pénible d'entendre toujours le même refrain concernant l'action des gouvernants de droite ou bien des sociaux libéraux : ils se tromperaient de diagnostic donc de réponse, ils seraient dépassés par leur choix, ils n'auraient pas le courage, etc. En quelque sorte ils voudraient bien les uns et les autres oeuvrer pour le bien commun et leur volonté serait incontestablement tournée vers ce but mais voilà ils restent les victimes de forces qu'ils ne maîtrisent pas ou bien leurs choix ne produisent pas, malgré eux, tout le bien qu'ils en attendaient.
    Ce refrain est seriné en permanence par les médias. Ces analyses sont délibérément fausses : la situation économique et sociale n'est pas un avatar de choix qui auraient été corrompus par des forces incontrôlées. La situation dans laquelle le Monde, l'Europe, la France se trouvent est le choix qui est à l'origine de toutes les décisions et non l'inverse.
    C'est ainsi que, par exemple, le chômage de masse n'est pas une conséquence des politiques suivies mais bien au contraire une des armes de cette politique. Pour preuve la force de frappe de cette armée de réserve sur les lois régressives et la régression généralisée.
    Par conséquent aucune volonté chez ces politiques de changer ces logiques qui utilisent en permanence "la stratégie du choc" (voir dernier plan Fillon)
    En résumé, dans les débats, il ne faut leur accorder aucun crédit quant à un supposé souci du bien commun.

  7. Zapping dit :

    Jean-Luc Mélenchon a signé le manifeste de "L'art est public" à l'Usine du Front de Gauche aux Lilas (93):
    http://www.dailymotion.com/video/xm7008_l-art-est-public-signe-par-jean-luc-melenchon_news

    L'art est public, la République, Mélenchon, résistons !

  8. de Pontcharra dit :

    Bonjour, j'ai beaucoup apprécié l'interview de Jean luc Mélenchon sur radio France. Merci

  9. Pulchérie D dit :

    @ bernard hugo (453)

    Je partage l'opinion de thersite69 (455).
    Il ne faut pas que vos très intéressantes suggestions ne se dissolvent dans la masse des interventions.
    Peut-être avoir recours, pour un développement plus clair, au blog qu'alin est occupé à mettre en activité.

    @ alin
    Où en est-tu de ton blog de discussions ?

  10. pascal dit :

    Les analyses que vous faites Monsieur Mélenchon sont très pertinentes, mais je suis certain que si vous aviez un autre discours sur les abus sur l'immigration, sur.les provocations islamistes, vous seriez vraiment écouté par le peuple de France. Evitons la polémique et bien entendu luttons contre le racisme. Mais il y a un problème dans notre pays, évidemment, le débat et la réflexion s'imposent. Mais la régularisation de tous les sans papiers, à mon avis et avec la prudence qui s'impose et une erreur. Avoir vos convictions se suffiront pas. Je vous donne mon exemple: quand on dit la Tunisie aux Tunisiens, on dit bravo. Iem pour la Libye. On dit bravo. Pour le printemps arabe, on dit bravo. Ils vont pouvoir enfin développer leurs nations. Mais alors pourquoi quand on dit les Français aux Français cela devient dérangeant voire plus, c'est là que je pige plus trop.
    Vraiment vous méritez plus que les 6% d'intention de vote, mais il y a des sujets brûlants de vous devez regarder en face. Il n'y aura pas de votes en votre faveur sinon (ex de l'échec Besancenot NPA est révélateur et son successeur aie. aie. aie. va pas fort lui...)
    pascal

  11. Espérante dit :

    Bonjour, malgré ma faible culture politique, je crois deux choses. D'une part, on ne peut vraiment convaincre que lorsqu'on s'assure que l'autre, en face, comprend les principes en cause, il faut expliquer plutôt que chercher des arguments chocs.
    L'autre chose, il faut se méfier du terme "vision" (ex; c'est ma vision des choses), terme utilisé par tous les bords et qui porte une connotation relative à l'hallucination. Mieux vaut dire "il me semble", "je comprend que", "ma perception", "mon opinion", "mon analyse" etc.
    Le langage est l'outil de l'esprit. Nous, le peuple, parlons, d'autres récitent.

  12. Onsebouge dit :

    "Si le revenu national avait été mieux réparti – en d’autres termes, si les entreprises avaient fait moins de profits, si les classes les plus aisées avaient eu moins de revenus et si les ménages les plus modestes en avaient eu davantage – notre économie aurait été beaucoup plus stable. Si, par exemple, les (...) milliards de dollars que les entreprises et les hauts revenus consacrèrent à la spéculation boursière, avaient été distribués sous forme de baisses de prix ou d’augmentations de salaires, avec des profits réduits pour les entreprises et les plus riches, alors on aurait pu empêcher ou fortement atténuer l’effondrement économique".
    Il s'agit d'un texte de Marriner Stoddard Eccles, qui présida la banque centrale américaine de 1934 à 1948, à propos de la crise de 1929.
    Ça fait du bien d'entendre certains nous dire d'outre tombe que nous ne sommes pas fous!

  13. Berdagué dit :

    En tous les cas, médium ou pas avec les images,les regards, la table avec ces journalistes dont un "jeune " posant une question bidouillée de vote blanc d'un "jeune" indigné,excusez du peu au PG avait l'air un peu ridicule en appauvrissant le débat et ses questions, ces images parlent et les arguments et explications réelles,vraies que les choix sont déterminants et simples;Etant en province si belle et désertifiée par les politiques des casses des services publics : maternité,,la Poste,mème la sous-préfecture en instance de fermeture,désindustrialisation et fermeture de sites de production d'aluminium, etc, je n'avais écouté Jean-Luc Mélenchon qu'à la radio et en famille.Attentif,je l'avais trouvé excellent et déjouant toutes les questions qui empèchent l'argumentaire,en particulier " Ma circonscription, c'est la France " le plaçant à un autre niveau et comme candidat sérieux comme Président de la Sixième et dernier de cette cinquième de fin de règne. C'est vrai que les images là apportent beaucoup, avec le soutien collectif du "staff " des responsables PG, la sincérité finira par convaincre la majorité de notre Peuple. Les précisions des relations avec le PS sont essentielles,les lignes bougent,oui le débat public sans arrière pensée et d'"expertise" des politiques cachées et fumeuses va favoriser la participation citoyenne dans les assemblées du mème nom,et dans les ateliers législatifs,si bien que les lignes bougent du coté du NPA,allez Krivine et Poutou encore un effort. Quant à LO rien n'est dit, mais là c'est une autre paire de manches.Mais au vu de l'accélération des casses et des mesures contre tous les Peuples et le Prolétariat nous ne pouvons pas ètre figés dans un pré carré perdant.
    Quant à croire que plus ça va mal,plus ça se révolte, ça s'engage, ça doit ètre plus compliqué car les atteintes n'ont pas cessé en mettant en cause toutes les avancées du CNR et nous en sommes là à progresser slowly...

  14. Menjine dit :

    449
    breteau jean claude
    Je pense,me semble -t-il comme vous,qu'il ne s'agit pas de discuter sans fin de ce que nous ferons au deuxième tour au cas où... chacun de nous a déjà son idée, mais ce qui est en cause c'est de gagner le premier tour des présidentielles et des législatives.
    Pour cela il va falloir s'imposer.
    A mon avis cela ne va pas être seulement en répondant dans les petites minutes qui sont octroyées au fdg sur les écrans et les ondes.
    Si il n'y a pas de mouvement de masse et d'initiatives visibles, si il n'y a pas de réactions dans le peuple,pas simplement une indignation spontanée, mais des ripostes organisées alors au mieux on sera écoutés, approuvés par un hochement de tête et les électeurs voteront ce qu'on appelle "utile", c'est-à-dire ce qui est désastreux.
    Votre idée de manif-referendum démocratique, est une piste, en tous les cas il faut vite enclencher un mouvement, l'agenda des partis, des dirigeants de notre front de gauche ne doit pas être seulement un agenda médiatique, il faut aider à la mobilisation. Elle seule permettra une victoire.
    Ecoutons Théodorakis.

  15. Gilbert La Porte dit :

    @Sylvain
    Je suis complètement d'accord avec ta proposition. Sans aucune idée de chasse aux sorcières, car il ne s'agit pas de sorcières mais de traîtres devant le peuple qui les a mis là où ils sont, je demande au futur Président de la République, Jean-Luc Mélenchon, un vrai procès en traîtrise. Et ce procès vaudrait d'ailleurs pour certains qui se sont hissés jusqu'à l'instance suprême parmi nos institutions, je veux parler des pseudo-sages du Conseil Constitutionnel, qui ont couvert volontairement les actes de traîtrise et de violation délibérée de la Constitution par ceux-là même qui avaient la charge de la garantir.

  16. marechal dit :

    @sethangkormoi
    Merci du compliment, si ça peut montrer à certain que je ne suis pas qu'un bougnat qui joue les caïds c'est pas pour me déplaire, mais oui vous vous éloignez du sujet, et je me permets de vous rappeler qu'il y a ici un shérif et qu'il est parfois sans merci, donc si vous voulez qu'on apporte un peu de culture quelque part allez dont sur le site du Point (lien post 318) rien que les modérateurs de ce site en ont bien besoin. Vous m'y reconnaitrez facilement je crois.

  17. thersite69 dit :

    Une base de réflexion sur un sujet débattu, entre autres, ici. Dans le Monde Diplomatique, un article de Serge Halimi.

  18. steph dit :

    @webnaster
    Est-ce qu'il ne serait pas pratique de permettre de voter pour les commentaires? Genre deux boutons "d'accord" et "pas d'accord", ce qui serait pratique pour identifier les idées les plus porteuses.

    [Edit webmestre : Ok ! Je commence avec celui-ci : "Pas d'accord !" ;-)]

    @marj
    J'appuie ce que vous dites au post 441.

    @tous
    C'est un veritable New Deal que Le FdG propose au pays face a la crise. Ne pourrait-on pas présenter Mélenchon comme le nouveau Roosevelt, et Sarkollande comme le retour de Hoover ? Je sais, c'est un rapprochement approximatif qui vaut ce qui vaut, mais il y a du vrai je pense.

  19. Gilbert La Porte dit :

    @pascal
    Votre "France aux français" n'a rien à voir avec la "Tunisie aux tunisiens" ou la "Libye aux libyens". Tout d'abord parce que je n'ai jamais entendu les deuxième ou troisième slogans que vous évoquez, il y est plutôt question du peuple libyen ou tunisien versus les tyrans et oligarques qui avaient écrasé ces peuples des décennies durant. Le parallèle vaut aussi pour notre pauvre France. Et puis, je ne crois pas qu'il faille être nationaliste et courir après le Front national pour regagner l'électorat populaire et ouvrier. Je ne vois pas pourquoi le Front de gauche devrait mimer le petit Sarko des années 2007, 2008, 2009 etc. en allant à la pêche aux voix en se déguisant en plus fascistes que les fascistes du Front national. Je suis plutôt d'accord avec Jean-Luc Mélenchon qui dit être patriote et non nationaliste. Et c'est un regain de patriotisme que nous devrions promouvoir (la lutte contre les spéculateurs, les fraudeurs fiscaux, les délocalisateurs, etc. a pour fondement le patriotisme), et non le repli du nationalisme.

  20. jean ai marre dit :

    @ 412 Jo93
    Mais le FdG au second tour me paraît encore un vaste rêve.

    @ 415 citoyenne21
    Je laisse la médiocrité des autres options à ceux qui n'ont pas de couilles. Ras le bol aussi. Le boulot est assez mâché comme ça par des gens qui se donnent à fond.

    Gérard Blanchet en pédagogue vous a répondu.
    J'ajouterais que ce que dis JO 93 a du bon sens. Mais en réflexion de bon sens, qui peut, aujourd'hui, à 8 mois des élections, dire : : " au second tour je voterai P S 44 Pour ma part je ne sais pas qui sera au second tour.
    Mais ce que je sais par contre, c'est que lorsqu'on demande pas beaucoup on a peu et lorsqu'on demande peu on a rien.Alors il faut demander beaucoup, même si çà apparait du rêve, pour avoir un peu plus.
    Demander beaucoup, c'est faire comme ces militants qui mouillent la chemise, jamais on ne saluera assez leurs efforts obscurs.
    Je suis sympathisant du Front de Gauche, et comme tous les sympathisants, il ne suffit pas de rester les doigts sur le clavier.
    Il existe mille façons de militer pour avoir beaucoup, c'est ce que je vous souhaite à tous.

  21. Gilbert La Porte dit :

    @hécitaivous
    C'est "hésitez-vous ?" ou "et si c'était vous !".
    La première formule est à utiliser envers les gens qui hochent la tête en écoutant Jean-Luc Mélenchon pour aller ensuite voter futile - utile disent-ils.
    La deuxième s'adresse à notre représentant qui a toute notre confiance et aurait besoin de beaucoup plus de manifestation de notre part pour faciliter sa tâche. Sinon, il va finir sur les rotules en mai 2012, et il ne pourra même pas venir fêter la victoire avec nous à la Bastille !

  22. Louis St O dit :

    419 @Pierre Jolivet
    « quand vous écrivez que le référendum était sans doute une arnaque »

    Vous comprenez bien que JL n’a jamais été contre le référendum, au contraire, mais quand il dit que sans doute c’était une arnaque, il s’en est expliqué à le Télé et il dit (de mémoire) « le problème c’est la question que l’on va posé au référendum. Si c’est, "voulez vous rester dans l’euro ou l’Europe, oui ou non" » et là on voit l’arnaque car ce qui ne sont pas pour cette politique mais qui sont pour rester dans l’euro et l’Europe que font-il ?

  23. Fredinho dit :

    @pascal
    Ce n'est pas si simple que ça, on ne peut pas appliquer les formules libératrices des peuples opprimés à des démocraties occidentales donc dominatrice dans le monde, ce n'est pas du tout le même contexte.
    Le nationalisme a des vertus émancipatrice pour un peuple opprimé, sous dictature ou colonialisme (cf Amérique du Sud et Moyen Orient, Palestine...) alors que pour un pays riche et plutôt dominateur cela exprime exclusion des minorités et repli sur soi.

  24. laforcedupeuple dit :

    La phrase n'est pas de moi, emprunter sur un autre site, mais je la trouve révélatrice...

    "Le peuple taillable et corvéable à merci est mis à contribution pour sauver les rentiers.
    En fait nous avons le socialisme pour les 1% du haut de la société et le capitalisme pour les autres 99%"

  25. hêtre_cyprès dit :

    Donc Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle de 2012, candidat commun du Front de Gauche, comment ne pas être satisfait de la notoriété de votre blog allant grandissante, puisque certains des journalistes France Radio le lisent (pour ceux qui en doutent revoyez et écoutez)
    La dimension de l'intérêt à vos propos est un encouragement pour vous et pour tous les citoyens venant s'y exprimer, (en débordant la charte parfois mais la diversité des convictions et la manière de le dire s'en trouve grandit pour "l'humain d'abord" tronc commun si fragile)
    Il est possible que le succès de votre blog dépasse l'homme son blog et le partie de gauche d'on vous êtes fondateur

    Faut il s'en réjouir je le crois, de même que je crois que ce lien direct du candidat qui "Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici." est fondateur et qu'il provoque et nourrit le débat politique sans lequel il n'y a pas de démocratie adulte.

  26. ermler dit :

    @ jean ai marre
    Je suis sympathisant du Front de Gauche, et comme tous les sympathisants, il ne suffit pas de rester les doigts sur le clavier.

    Cher camarade
    Loin de moi l'idée qu'il suffirait de rester derrière son clavier ! N'empêche qu'à partir d'un clavier on peut faire des choses. Par exemple, via son carnet d'adresse, envoyer régulièrement des liens par mail à ses amis et connaissances, sur des interventions écrites ou orales de Mélenchon, Généreux... les inviter instamment à les ouvrir pour s'informer, pour découvrir une parole politique différente, une argumentation aux quelles ils n'ont presque jamais accès.
    En ce qui me concerne, je pratique ce type d'arrosage régulièrement. (J'imagine bien que je ne suis pas le seul !)
    Je peux vous dire que 80% de mon entourage n'avait jamais rien lu ni entendu de Mélenchon ou du Front de Gauche, et ne connaissait de notre candidat que ses "coups de gueule" !
    Je ne prétends pas avoir (encore) "converti" par ce biais des dizaines de citoyens au vote Front de Gauche, mais je peux vous assurer que beaucoup de mes proches m'en parlent, me questionnent et qu'il s'en suit des discussions très intéressantes.
    Militer, quand on est -comme moi et beaucoup d'entre nous - sympathisant non encarté, c'est aussi informer et solliciter son entourage, engager sa propre parole et ses convictions (tout en se gardant de tomber dans le prosélytisme). Bref, provoquer et nourrir le débat - y compris en relayant des arguments lus sur ce blog et -donc produits à partir d'un "clavier".
    Peut-être que ça ne vaut pas le bon vieux tractage à la sortie des usines, mais l'une des forces du Front de Gauche, c'est aussi la conviction et l'enthousiasme des ses sympathisants. De ce côté-là, je suis sûr qu'on est imbattables !
    J'adresse, bien sûr, mon salut fraternel et reconnaissant à tous les militants du FdG et les remercie pour leur indispensable travail !

  27. citoyenne21 dit :

    Suite au message de Ermler (476), je suis moi aussi dans cette configuration là, non encartée mais tentant à mon petit niveau de parler politique à des collègues ou famille, chaque fois que je le peux mais j'avoue que mon ressenti n'est pas très positif, suite aux réactions que suscitent mes actions (ou alors c'est que je suis très peu convaincante et tout est de ma faute)!
    A l'inverse, mes espérances en la victoire du Front de Gauche en 2012, elles ne sont pas vaines ! C'est pour ça que j'exprime des propos qui peuvent paraitre trop radicaux pour certains ! La personnalité de notre candidat me plait, le programme "l'humain d'abord'aussi et je ne vois pas pourquoi j'irai chercher midi à 14 heures ! pour moi c'est clair, mon choix est fait depuis belle lurette et que personne ne s'avise de me faire douter de mes choix, ils seront toujours reçus de manière expéditive, je peux vous l'assurer !
    J'avoue que non militante, l'idée d"aller coller des affiches ne me botte pas ! Cependant je vais probablement assister dans ma ville d'ici peu à une assemblée citoyenne et je verrai après ce qu'il me sera possible de faire une fois ancrée dans la réalité active ! Pour l'instant, je m'implique davantage intellectuellement, donc virtuellement, que physiquement mais c'est toujours ça de pris et c'est toujours mieux que de se boucher les yeux, comme beaucoup ! Faut aussi se bouger les fesses individuellement et ne pas tout attendre de l'action des autres ! Quand je disais dans un message plus haut que je considérais que d'autres se décarcassait à fond (les militants engagés) pour que justement le boulot soit mâché pour les plus passifs, c'était de manière admirative bien entendu et ce serait trop bête que le peuple ne réalise pas ce qu'il se passe avec tant de bonnes volontés des uns et des autres.....

  28. bernard hugo dit :

    @thersite 69 (455); Pulchérie D (459)
    Merci et OK. Je remet çà au prochain billet et posterai en deux messages ou plus si besoin.

    [Edit webmestre : Non, vous ne remettez pas ça au prochain billet dont vous ne connaissez d'ailleurs pas encore le thème. Je crois que l'excellente suggestion de Pulcherie D vous a échappé : développer vos arguments et en débattre sur un site approprié. Pas ici....]

  29. Roquet François dit :

    @laforcedupeuple @cronos
    Entierement d'accord avec vous, comme beaucoup autour de moi, pas d'appel a voter PS, quel que soit le cas de figure. Nous n'avons rien a voir avec eux...

  30. Nicolas B. dit :

    je prends mes doigts pour taper sur le clavier, à propos du cumul des mandats ne pourrait on pas supprimer le cumul des rénumérations plutôt ? si on est maire et député, on ne touche que la paye de député, le reste retour à la collectivité sauf les frais...justifiés bien sûr.
    Heureusement qu'il y a le clavier, moi aussi j'aimerais avoir le temps de tracter, mais avec 9h par jour minimum de boulot sur mon ordi, heureusement qu'il y le blog pour respirer, réfléchir, analyser, intervenir plus ou moins adroitement. Ce sont mes pauses dans ce précariat, et j'espère qu'il y aura encore plus de monde pour taper sur ce fichu clavier jusqu'à la victoire en 2012.
    Ceci dit je dois trouver du temps pour afficher prochainement, c'est à la tombée de la nuit cela me fera prendre l'air aussi.

  31. jean ai marre dit :

    @ 476 ermler
    N'empêche qu'à partir d'un clavier on peut faire des choses.
    477 citoyenne21
    J'avoue que non militante, l'idée d"aller coller des affiches ne me botte pas !

    Chers amis et camarades,

    Pardonnez cet élan un peu trop affectif, mais je ne résiste pas au plaisir de vous congratuler.
    On peu faire pleins de choses avec peu. Chacun y allant de son intuition.
    Mettre machinalement le livre de J-L Mélenchon ou celui de J Généreux ou le programme partagé bien en évidence sur les présentoirs. Des gestes simples mais qui nous engagent.

    C'est cela qu'il faut faire, des gestes qui nous engagent. Parler, donner des arguments, engage notre crédibilité aussi bien que le collage ou le tractage.
    Si dans votre coin il y des luttes, aller leur dire " salut." Pour l'avoir fait, j'en suis sorti tout requinqué.
    Amitiés partisanes.

    C'est bien plus sain et efficace que de prévoir qui sera au second tour. C'est mon opinion.

  32. Jean Jolly dit :

    @ Sonia Bastille.

    Merci pour la leçon de morale mais j'ai passé l'âge de me faire tirer les oreilles, marechal a en quelque sorte résumé ma pensée. Bien entendu que l'antisémitisme du nazisme n'a rien à voir avec le "socialisme européen" actuel, d'ailleurs je n'y ai fait aucunement allusion. Seulement, la propagande défaitiste d'aujourd'hui n'a rien à envier à celle des années 1930 sur un fond de crise (fabriquée je le répète), c'est tellement facile de faire croire au bon peuple qu'il est responsable de tous les maux pour lui serrer la ceinture toujours plus au profit de quelques pourris qui se gavent à outrance.

    Un socialiste digne de cette appellation n'a pas à se coucher dès le claquement de doigts d'un capitaliste ou alors qu'il fasse comme Éric Besson et rejoigne son véritable camp, il faut au moins lui reconnaître cette franchise que les autres n'ont pas. Georges Papandréou est (faut-il le rappeler) président de l'Internationale socialiste et représente donc tous les socialistes mais surtout les dirigeants qui, tous, ont trahi leurs peuples ces derniers temps. Si j'ai rejoint le Parti de Gauche c'est, entre autres, parce que j'ai été admiratif du courage de ceux qui ont quitté le PS alors qu'ils auraient pu se la couler douce jusqu'à la fin de leurs jours comme ceux qui gèrent les collectivités comme tu dis.

    Les vrais socialistes doivent rejoindre le Front de Gauche point barre.

  33. ermler dit :

    Lu sur Marianne 2 un article intitulé " Les ouvriers sont-ils vraiment réactionnaires ?"
    Le sondage sur le quel s'appuie l'article est d'une stupidité et d'une malhonnêteté sans nom !
    Par exemple, sont systématiquement considérés comme "réactionnaires" ceux qui pensent que "sur certains points, il faudrait revenir en arrière". Donc revenir à la retraite à 60 ans, revenir à une progression constante du smic, revenir sur la dérégulation des marchés etc... c'est être réactionnaire ! L'enfumage porté à son comble !
    De ce tissus d'insanités, j'extrais néanmoins ces chiffres que je vous livre sans commentaire.
    Se considèrent comme : (Ensemble - Ouvriers)
    - Franchement à gauche : E : 10% O: 9%
    - Plutôt à gauche : E : 29% O: 22%
    - Plutôt à droite : E: 28% O: 27%
    - Franchement à droite : E: 7% O: 7%
    - ni à G ni à D et S.O. E: 26% O: 35%

  34. helder dit :

    "C'est un contresens total, une nouvelle fois, l'activité va être contractée et, par conséquent, tous les déficits vont augmenter. C'est une agression contre les gens du commun, c'est fait avec des mots qui trompent, qui dupent." Jean-Luc Mélenchon

    "La droite va réaliser le rêve des plus individualistes et des plus libéraux des Français : offrir la dépouille du modèle social français, des services publics et de la sécurité sociale comme principale victime." Benoît Hamon

    "Ce plan apparaît comme un mea culpa honteux et partiel des mesures abandonnées en début de quinquennat. Ce sont ceux qui ont mis le pays au bord de la faillite qui soumettent aujourd'hui les Français au plan d'austérité." - Eva Joly

  35. Berdagué dit :

    Pourquoi se déterminer maintenant pour un 2ième tour qui serait le premier du deuxième dèjà dit partout dans les jeux des pronostics des manipulateurs pensant peu.Le plaisir de les avertir les sauces libéraux PS barrant mème le nom et l'histoire, je parle des directions PS, mais mème là,un jour viendra ou le réel et la réalité feront que la position du oui à cette europe de douleurs pour les peuples sautera à quelques neurones et synapses de ces caciques, là je pense à Hamon,(il n'est pas le seul), mais qu'est -ce - qu'il fout dans cette galère intenable, si ce n'est d'avoir un petit discours de "gauche" pour ne pas l'appliquer,donc de les avoir averti ces socaux-libéraux que rien ne sera automatique de voter pour eux, celà s'est fait depuis belle lurette,ils le savent d'ou haro sur notre candidat comme dangereux pour leur hégémonie, là c'est vrai, car il y a un réel changement de ton sur la forme des questions des journalistes et surtout sur le fond ou les évidences,les explications et analyses pertinentes les troublent.
    C'est _une sacrée bataille là qui est en train de se gagner, et il reste 5mois pleins pour accentuer la dose très démocratique du débat qui est aussi un débat de classe surtout diront certains.
    Car les sociaux-démocrates pensent qu'il existe un lien social : mais au vu des casses multiples que ce système capitaliste génère aucun lien social,"gentil" ne peut exister, en tous les cas si certains psychologues voire analystes se fourvoieraient dans de telles collaborations ils auraient une grande responsabilité dans l'aliénation des peuples, leur acceptation au pire des pouvoirs des moins de 1% en dérives mortifères.
    Seul le Front de Gauche peut apporter avec les engagements des peuples et bien sur du prolétariat c'est à dire non rentier et en quelque sorte "grattant" sur le dos des peuples, le changement salutaire qui ne peut qu'ètre en rupture pour choisir enfin les émancipations et d'ètre libèrés...

  36. helder dit :

    Question au webmestre:
    Puisque Google+ vient récemment de permettre la création de pages, que penser de la création du page G+ par Jean-Luc Mélenchon (ou du moins par les militants qui gèrent les Facebook et Twitter officiels de M. Mélenchon)?
    Amitiés militantes.
    helder.

    [Edit webmestre : Personnellement, je n'en "pense" rien. J'ai vécu presque un demi-siècle sans Twitter et sans Facebook et, si tout se passe bien, je m'apprête à recommencer. Mais puisque vous le suggérez, vous devez en penser quelque chose. Vous devriez poser la question aux "militants qui gèrent les Facebook et Twitter officiels de M. Mélenchon". Maintenant, si vous croyez que nous devons arrêter ce blog indépendant de toute pression extérieure et nous en remettre au bon vouloir de la multinationale Google Inc., il va falloir vous montrer convaincant...]

  37. Remy Pernaud dit :

    Pourquoi diable il n'est jamais question de faire des économies en rognant sur le budget militaire ?
    Le Front de Gauche doit s'exprimer clairement sur ce sujet qui nous coûte extrêmement cher! (30.5 milliards en 2012)

  38. ermler dit :

    @ jean ai marre (481)

    Pardonnez cet élan un peu trop affectif, mais je ne résiste pas au plaisir de vous congratuler.
    On peu faire pleins de choses avec peu. Chacun y allant de son intuition.

    Merci camarade !

    C'est bien plus sain et efficace que de prévoir qui sera au second tour. C'est mon opinion.
    A mon tour de te congratuler ! Si seulement ils pouvaient arrêter de nous bassiner avec leur second tour à la noix !

  39. Victor dit :

    L’amélioration de nos conditions de vie dans nos sociétés ultra-libérales où, reconnaissons-le, une majorité de gens semble se satisfaire du système, sera réalisée, non pas par un changement systématique, mais par une planification des choix et actions indispensables à une vie plus digne mais surtout plus humaine. S’accommoder du système actuel n’est pas un but en soi, il ne suffira pas d’en arrondir les angles et de tenir des discours moralisateurs de ces « sociaux-démocrates ». Cette manière de vivre ensemble permettra le respect envers les autres, sachant que chacun apporte sa pierre à l’édifice, ainsi que de notre écosystème. Le fait que certains s’approprient cette notion d’écologie à des fins politiciennes, ne fera que masquer la vraie cause de nos graves problèmes : la finance !
    Créer la confusion dans nos esprits afin de disperser les idées de partage et de redistributions des richesses accaparées depuis bien plus longtemps que le début du siècle précédent, est un processus bien plus vicieux qu’il n’y parait. A nous de le rendre réversible et de lier les notions d’écologies dans le sillage et la continuité du progrès humain.
    La seule manière de faire est de convaincre par une connaissance approfondie de nos arguments et justificatifs. Ce blog nous permet des liens et des échanges dignes de la plus belle démocratie que nous souhaitions pour tous. Le livre de Paul Jorion aux éditions Fayard, « Le Capitalisme à l’agonie » est probablement une analyse précieuse pour argumenter nos convictions.

  40. marechal dit :

    @ Jean Jolly
    Les vrais socialistes doivent rejoindre le Front de Gauche point barre.
    Oui jean ! et pour le mot même de "socialisme" laisse moi ajouter si tu le veux bien que y en a tout simplement marre-ras le bol de se le faire spolier. En clair ce mot, cette idée peut reprendre sens sauf si "les autres" y mettent la gomme, nous on a nos crayons pour écrire l'histoire, crénom !

  41. EL YAK dit :

    C'est toujours un plaisir de lire vos commentaires qui sont bien argumentés, mais je me pose une question: Pensez vous vraiment que la France puisse se passer du nucléaire?

  42. Osirisse dit :

    Merci Jean-Luc de reprendre toujours et toujours les sujets qui menacent notre démocratie et de remettre les causes de la crise en avant et non les patchs que les libéraux ont trouvé pour se donner l'illusion d'un contrôle et d'un pouvoir.
    Ce matin sur France Inter, je ne sais quel journaliste à la pensée profonde disait encore, au sujet du budget excessif pour les sondages, remarqué par la Cour des Comptes : "et les populistes vont encore...". Voilà où nous en sommes. Maintenant dès que l'on pointera un abus, une dérive, que l'on demandera des comptes et bien l'insulte suprême ne sera plus "les pauvres" mais "les populistes".

  43. clarke dit :

    Nous sommes les 99 %.
    Très simplement, pour dénouer cette tragédie, et si le peuple votait pour lui ?
    Front de Gauche, Front du Peuple !

  44. Cronos dit :

    @ Tous
    Après avoir passé la matinée à tracter sur un marché à Bourges, et lu une centaine de commentaires, he bien, je suis un homme presque heureux, car ce que je viens de lire pour beaucoup c'est du dur et du bon commentaire, la vague actuelle qui veut que le doute se soit instillé dans les esprits concernant le second tour va vite disparaître au fur et à mesure des semaines qui vont passer, car malgré les suspicieux, nous ne devons croire qu'en une chose, notre victoire, non seulement au premier tour mais bien évidemment au deuxième.

    Vous savez pour sentir l'odeur de la victoire, il faut aller à l'air libre, et, encore ce matin j'ai senti cette odeur là pendant 3 heures, j'ai même tenu le coup, moi, devant un partisan de MLP plus d'1/4 d'heure et c'est lui qui m'a dit au revoir monsieur vous avez bien du courage, ce à quoi je lui ai répondu "s'il vous en manque un jour n'hésitez pas venez m'en demander j'en ai à revendre, mes amitiés à votre épouse", faut toujours être poli avec les gens, sait-on jamais !

    Bref les gens, les scatanovitchs du clavier, tout ça pour vous dire d'aller aérer vos neurones, ça fait du bien, pour ma part 3 séances en moins d'une semaine ça vous requinque un bonhomme. Sur l'ensemble des gens tractés pendant cette semaines je peux dire qu'il y a 20/25% de convaincus, à peu prés autant qui flottent, 40% de septiques mais qui voudrait y croire si c'était le PS sans que ce soit le PS enfin totalement perdus les gens et enfin le reste franchement "facho", voilà un sondage qu'est pas bidonné lui.

    Pour vaincre il faut y croire de toutes ses forces, je n'ai jamais vu quelqu'un qui doute, même un tant soit peu, gagner. Et pour vaincre il ne faut pas avoir peur de se battre, quitte a y laisser des plumes. La victoire finale ne va qu'à celui qui la veut absolument et de tout son être. Les suspicieux et les septiques, ouste, dehors avant que l'on prenne trop de vitesse, sinon on vous jettera plus loin.

  45. helder dit :

    [Edit webmestre : [...] Maintenant, si vous croyez que nous devons arrêter ce blog indépendant de toute pression extérieure et nous en remettre au bon vouloir de la multinationale Google Inc., il va falloir vous montrer convaincant...]

    Ce n'est pas du tout ce à quoi je pensais!

  46. PIF31 dit :

    Les commentaires de Jean luc sont toujours pour moi une bouffée d'air frais et dans ces analyses, je me retrouve bien sur.
    Mais la question qui lui est posé à savoir : "participerez vous à un gouvernement de gauche ? " me rappelle des souvenirs. Car j'ai 60 ans et j'ai vécu la trahison du PS.
    Depuis, pas une seul fois je n'ai voté pour un candidat PS. Et c'est définitif !
    C'est d’ailleurs les conseils que je donne aux jeunes et que j'ai donné à mes enfants. J'avais pourtant été prévenu que le programme commun ne tiendrait pas à cause des socialistes et ce sont des militants d’extrême gauche qui m'avaient averti.
    Je suis persuadé que le 6% d'intentions de vote pour Jean Luc est un pourcentage anormal et qu'il est du au bourrage de crane que les Français subissent. Les idées défendues par le "Front de Gauche" devraient être adoptées par une majorité de Français si elles étaient mieux connues.
    Alors il faut trouver le moyen de faire connaitre ce que serait la vie des Français si un gouvernement étais formé en 2012 par le "Front de Gauche". Il ne faut pas que nos concitoyens aient l'impression d'aller à l'aventure.
    Déjà, il ne faut pas hésiter à dénoncer la dérive droitière du PS et rappeler ce qui est "de Gauche" et ce qui ne l'est pas.
    La droite a déjà des noms pour former le prochain gouvernement, il faut que nous arrivions à proposer aux Français un projet et une série de futur ministres chargés de l'appliquer.
    Des "mesures immédiates" doivent être annoncées pour que ceux qui ne mangent pas à leur faim ou qui n'ont pas de logement puissent être sur que dans quelques mois, si le "Front de Gauche" gouverne... C'est la fin du cauchemar !
    Ensuite le travail d'information doit consister à rassurer ceux que l'on fait passer pour des riches et à qui ont fait croire qu'on va tout leur prendre. Beaucoup de ces personnes n'ont pas idée de ce que c'est un riche qui se gave au...

  47. Berdagué dit :

    Merci Pulchérie D 193 pour le lien à se délecter. En effet,place au Peuple Front du Peuple et le FdG offre l'espace immense de cette prise de paroles ou l'engagement des 99% pèsera tel que la fuite des possédants ne pourra plus se faire dans des "paradis fiscaux" qui sont dans la plupart des banques privées de nos cités, la city étant pas si étrangère que ça, vivement un grand mouvement de l'autre coté du Channel, même dans les iles achetées nous iront les chercher pour que la justice passe. Eh oui Ardisson c'est aussi simple que ça.

  48. Alexandria dit :

    @ 460 Pascal
    « ...quand on dit la Tunisie aux Tunisiens, on dit bravo. Idem pour la Libye. On dit bravo. Pour le printemps arabe, on dit bravo. Ils vont pouvoir enfin développer leurs nations. Mais alors pourquoi quand on dit les Français aux Français cela devient dérangeant voire plus, c'est là que je pige plus trop. »

    Il me semble qu'il faut en passer par la notion de lutte des classes pour comprendre cette différence. "La Tunisie au Tunisiens" : on ne veut plus de cette caste d'oligarques locaux et alliés aux oligarchies de l'étranger qui étouffent le peuple tunisien (par exemple). Tandis que "la France aux Français" est une formule polluée par l'idéologie d'extrême-droite : tout le monde entend (et à raison) : dehors le maçon du Maghreb, l'ouvrier algérien, le commerçant chinois (là j'extrapole peut-être). C'est du racisme pur, de "petit blanc" ou de "red neck" comme on dit aux USA : le refus d'intégrer l'autre semblable, l'individu lambda. Et pendant qu'on se divise et s'insulte, la classe des possédants se frotte les mains : l'enfumage a bien fonctionné. À partir de quoi, il me paraît évident que le slogan "la France aux Français n'est en rien parallèle, comparable, aux slogans jaillis lors du Printemps arabe.
    Mais nous aussi, il nous faudra balayer l'oligarchie. Avec d'autres slogans. Pas ceux du FN. Pas se tromper de cible...
    Début de réflexion pour moi. Je trouve quand même que, même au Maghreb (ou au Machrek), ce sont des slogans trop sommaires, ambigus et récupérables. Donc à éviter.

  49. vaillant dit :

    @Gilbert la Porte(465)
    Vous n'avez pas encore compris que toutes les institutions sont vérouillées par le pouvoir actuel?

  50. breteau jean claude dit :

    Alerte ! Grossière manipulation politicienne cet après midi a l assemblée nationale. En difficulté sur le plan de rigueur, les libéraux s'organisent. La provocation de Baroin a pour but de designer au bon peuple le meilleur ennemi-partenaire, le PS pour détourner l'attention du FdG qui est le seul a proposer une solution a la crise (c'est très bon signe). Malgré l'occupation médiatique ou les libéraux s'accordent pour dire qu'il faut de la rigueur, ça patine. L'épisode ou Bayrou et Hollande rivalisent pour diminuer les indemnités fait clairement apparaitre que l'un et l'autre acceptent des efforts qu'il faudrait partager. Moins 30, moins 50, qui dit mieux? L'UMP va carrément au sacrifice pour les députes. A vomir. Accélérons, ils ne peuvent pas tenir. Manifestons, le camp des indignés se renforce gagnons les...


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