04nov 11
Le G20 s'en remet aux responsables de la crise
Communiqué du 04/11/2011
On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.
Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.
Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.
Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.
Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.
Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.
Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.
Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala…
En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.
Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accord entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.
Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?
Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous ? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.
Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.
La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent des produits de haute technologie. La France c’est 26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.
Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.
On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 % à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.
Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.
J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.
Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.
Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.
Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.
Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ». Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.
Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon. Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.
La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.
Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.
Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…
C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent, discutent…
Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.
Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.
Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ? Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….
Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections.
Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes. Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque là comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !
Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.
J'irais encore plus loin que vous mes camarades, Jean Joly, Menjine, Louis st O et tous ceux qu'il serait trop long de citer mais qui sont dans mon cœur, oui j'irais plus loin en disant que plutôt que le vote utile c'est :
LE VOTE VITAL le vote Front de Gauche pour "l'humain d'abord"
Il est absolument vital pour des générations et des générations à venir que nous gagnions cette bataille de 2012, que nous la gagnions d'abord de haute volée dans les cœurs de nos concitoyen(e)s, pour cela nous pouvons faire confiance à notre tribun Jean-Luc Mélenchon, que nous la gagnions ensuite dans les esprits grâce à des gens comme Monsieur Ardison que je ne remercierais jamais assez, à lui seul il nous a fait gagner 1% d'électeurs au minimum.
Donc plutôt que de courtiser en vain les minables du PS ou la survoltée d'EELV (Cécile Duflo, la petite Eve je l'aime, elle me semble perdue dans tout cela) mettons les journalistes dans notre poche, d'abord ils seront sur le cul et ensuite ils se prendront au jeu, car pour eux c'est à ce stade que ça se passe, ils sont tellement imbus et certains de leur supériorité, il faut les retourner, je pense que ce ne sera pas trop difficile dans la mesure ou ils sont aussi lâches que farauds, et que la droite est en train de s'enfoncer toute seule, elle charge trop le bateau et celui ci coule, laissons les faire ne nous en mêlons pas, ils n'ont pas besoin d'aides ces vampires, au mieux on leurs plantera les pieux dans leurs cœurs par de beaux procès populaires.
Pourquoi le FN fait-il un score à deux chiffres (plus ou moins 20%) ?
La réponse est somme toute assez simple. Il propose depuis toujours une rupture ! Pour des gens comme vous et moi politisés, assez bien informés, prenant le temps d’écouter et de réfléchir, nous savons que le FN est aux antipodes de nos valeurs Humaines et que ce qu’il propose et à l’opposé de ce que nous voulons. Il n’en demeure pas moins dans l’esprit de beaucoup de gens et qui ne sont pas tous des racistes, mais qui n’ont pas ou ne veulent pas prendre le temps de la réflexion, un parti de coupure avec le système actuel et sans compromission avec quelque autres partis que ce soit.
Notre conduite au FdG devrait s’en inspirer. Il faut clairement montrer et affirmer notre différence : l’antilibéralisme et l’anticapitalisme. Notre valeur l’Humain d’abord n’est pas partagée par les libéraux de droite, du centre et du libérale PS.
Je ne comprends pas.
Bien sûr je ne parle pas des personnes qui bénéficient de ce système et j’y inclus certains journalistes ou pseudo économistes qui sont souvent invités sur les plateaux TV et en profitent en récupérant quelques miettes.
Que certaines personnes donc, ne comprennent pas ce qui ce passe avec le néo-libéralisme ?
Je l’admet, pour ceux qui se battent pour manger, se loger, se soigner, enfin vivre, et qui n’ont pas le temps ou malheureusement les moyens de ce documenter.
Mais pour les autres, tous les autres, les gens que je rencontre, et qui sont capables intellectuellement de se renseigner, de lire, d’aller sur Internet d’écouter les journaux et même de comprendre leurs supercheries, pourquoi ces gens sont encore là, à approuver cette politique alors qu’il n’ont rien à gagner et tout à perdre. Est-ce la haine de la gauche, des socialistes, des communistes, je ne parle même pas des racistes ou autres anti-Émigrés-Musulmans, mais des autres, ceux comme vous, comme moi, qui voient ceux qui ce passe en Europe, dans le Monde, ils voient bien que le capitalisme et les gens au pouvoir cassent tout, que cette casse des hôpitaux, du service publique, de la retraite, n’est là que pour privatiser, et les faire acheter à moindre coût par leurs amis du pouvoir, que la baisse des effectifs des fonctionnaires est là, pour faciliter la reprise des acheteurs éventuels et qu’ils ne soient pas obligés de licencier à leurs tours et pourtant…
Et pourtant, ils continuent à fermer es yeux, en votant pour des gens qui les maltraitent au travail, dans leurs santés, dans leurs vies de tous les jours, qui les dépouillent, de tous les biens que leurs parents, ou grands parents leurs ont légués par des luttes sans merci. Et ils sont là, à continuer à voter pour eux, mais comment fonctionnent-ils, sont-il maso ?
Je ne comprends pas !
C’était mon coup de gueule !
Oui ! je pense comme cronos, il n'y a pas de vote utile au premier tour, il n'y a que le vote de conviction ! les "ceusses" qui votent utile ne servent en fait qu'a maintenir les deux partis au pouvoir, si vous n'avez pas de convictions restez a la maison ! ça évitera les déconvenues !
Quand au vote "d'humeur" FN, celui là on ne me le fera jamais avaler ! c'est juste une excuse, qui d'ailleurs a de moins en moins cours..
@Gilbert Duroux
Je ne dis pas que c'est collaborer avec les Boches, mais sur quoi se base ce danger FN ? Les Sondages ? Nous savons ce qu'ils valent... Au niveau de la campagne présidentielle, avec votre argument on accepte tout de suite le chantage au vote utile et même, pourquoi pas, le retrait du candidat Front de de gauche au nom du "danger FN".
@Cronos601
Je vous trouve bien optimiste à propos des journalistes. Certes, dans l'absolu c'est de cela qu'il s'agit et qu'il faut faire mais, pas tous, mais, hélas !, la majorité d'entre eux sont bien trop ancrés dans cette gauche dont Roland Cayrol dit qu'elle est "moderne et raisonnable" !
Autrement j'aimerais poser une question à propos du Compromis de Luxembourg que Jacques Généreux évoque dans son livre "Nous on peut !" où il dit "Oui, un pays peut s'affranchir du carcan néolibéral imposé par les traités européens, mais sans rejeter en bloc les acquis de cinquante de de construction européenne... [] un pays peut, dans un cadre légal, bénéficier d'une exception à l'application d'une poignée de règles européennes et reprendre toutes les marges de manœuvre nécessaires...".
Et, lorsque je parle de FdG, j'essaie aussi de me basé sur ce Compromis de Luxembourg. Or, je l'ai cherché et j'ai trouvé un article qui parle bien des "intérêts très importants d’un ou plusieurs partenaires [qui] sont en jeu" sauf que la suite dit ceci : "les membres du Conseil s’efforceront dans un délai raisonnable d’arriver à des solutions qui pourront être adoptées par tous les membres du Conseil dans le respect de leurs intérêts mutuels et de ceux de la Communauté, conformément à l’article 2 du traité."
Alors je ne suis sans doute pas douée mais je ne vois pas comment on peut s'affranchir d'un carcan si, par ailleurs, il est précisé que tous les membres doivent adopter une solution.
Si quelqu'un peut m'expliquer la nuance. A moins qu'il n'y ait un autre article ? Merci
@MAXOU 255
Le détournement de 10% du PIB vers le capital représente 195 milliards d'euros par an ! Avec ça, on peut revaloriser les salaires, éponger les dettes "légitimes",et investir dans la mutation écologique de l'appareil productif. Tout ce qui a été perdu depuis des années dans ce détournement, on pourrait même en récupérer une partie en faisant comme les américains : les entreprises çaises délocalisées à l'étranger pour des raisons "fiscales" devraient payer à la France la différence d'impôt. SONIA ET JENNIFER : N'oubliez pas que le PG ne parle pas de punir les financiers. Le but, c'est de casser la mauvaise finance spéculative (responsable des bulles qui éclatent de leur irréalité et qu'on doit rembourser en "réel"). Pourquoi?pour récupérer l'argent dans l'économie réelle et que sa circulation serve aux populations. Pas seulement pour la consommation, mais pour l'investissement. Le FdG défend un programme productif, donc veut soutenir les pme/Pmi injustement taxées par rapport aux grosses et qui n'arrivent pas à se développer à cause de ça. Produire quoi ? ce dont on a besoin. Dans le cadre d'une mutation écologique de notre programme industriel. Mélenchon et généreux en parlent tout le temps. C'est un point insuffisemment développé, expliqué dans le programme du FdG. Il faudrait l'expliciter davantage à mon sens. Le ton ouvriériste de ce programme masque en fait ses réalités sociales et économiques. Lisez "Nous, on peut" et vous le comprendrez plus aisément. Il va de soi que notre modèle républicain ne peut pas survivre sans le travail de tous.
Ne soyons pas "raisonnable" et prèts à s'effacer devant cette hégémonie auto-proclamée par les sondages bidouillés pour un candidat pale à géométrie plate et tellement calme qu'il se coucherait lamentablement devant une quelconque injonction des truands financiers, personne de censé ne peut voter pour ce personnage et encore moins pour une absence de programme, ou tout est dit dans cette europe qui protège non pas l'humain mais tout le système financier privé déviant,à surtout rien changer.
Pendant un certain temps des spéculations de probabilités de votes second tour se faisaient jour ici, et maintenant des casseurs de toutes sortes nous recommanderaient de voter dès le premier tour pour les visages très très pales, à nous Rabelais,beaucoup de couleurs chaudes et balayant un max tant les finances auto-gèrées en unique spécu.nous envahissent et nous polluent.
Seul le Front de Gauche offre cette dynamique pour que des femmes et des hommes se retrouvent dans quelque chose qui tienne la route,celà demande de l'engagement des efforts et du courage, et l'on peut comprendre que celà peut déranger dans le "confort" de penser avec les médias en conformité des sondages commandés par les ultra-riches/clients, certains dans leurs habitudes du manque à prévoir puisque les marchés invisibles,organe non identifié,dieu-vivant et sévissant et quelque part père-sévère intouchables, savent à leur place, quelle soumission!
C'est sur que les engagés en -ragés FdG n'accepteront aucune compromission de "sommet" bureaucratique et que depuis 2005 nous proposions une force gagnante politique de rupture,alternative de Gauche.Maintenant quelle est : pas touche,ni pour la stratégie ni dans la tactique.
Je pense que aujourd'hui le vote utile est le vote Front De Gauche. Car tout le monde sait que entre Sarko et Hollande les différences sont minimes sur le fond. Le premier nous dirige droit dans le mur avec le pied appuyé sur l'accélérateur tandis que le second va décélérer un peu mais c'est pas pour autant qu'on évitera le mur. Le vote utile c'est le vote front de gauche parce que le vrai danger par les temps qui court ce n'est pas la faillite mais le risque du fascisme et le seul moyen de l'éviter c'est de contourner le mur et pour sa y faut changer de direction et seul le front de gauche le propose. Le vrai espoir que porte le front de gauche pour moi c'est de réussir à rassembler les plus sectaires d'entre nous ce a qui y faudrait un parti par personne pour réussir à être d'accord mais aussi cette gauche du PS et autres opportuniste dans nos rang qui ont faim de pouvoir non pour le peuple mais pour avoir un siège a pourvoir. Contribuer à un gouvernement de gauche ou le PS serait en tète serait contre productif sachant que leur politique nous emmène droit dans le mur de plus il ne laisserai pour horizon au français le seul choix du FN en opposition. Une crise qui n'est pas si loin de nous et la guerre qui la suivi mettrons en relief dans vos têtes mes propos je l'espère.
Mon point de vue, pour ce qu'il vaut :
La démarche du FdG, qui consiste seulement à proposer de "partager des informations sur les circonscriptions à risque", ne me paraît pas si consternante, surtout à ce stade de la campagne. C'est plutôt le PS qui a le plus à perdre (à ses yeux) à répondre favorablement à une offre quelconque venant de sa gauche. Qu'une suite soit donnée ou non (il est probable qu'il n'y en aura pas), le FdG désamorce un peu plus l'argument massue qui le présenterait comme un facteur de division systématique ayant pour effet inéluctable de reconduire la droite au pouvoir.
Très article très intéressant du Monde sur les tractations entre verts et écologistes à retrouver ici. Le papier explique comment les verts vont probablement s’asseoir sur la sortie du nucléaire et même la fin de l'EPR, pour quelques circonscriptions. Très instructif sur la manière dont le P.S traite ses "partenaires"
Je ne suis, ni fan de Papaandréou, ni fan de Berlusconi mais je suis ulcéré par ce qui se passe. On vire Papanadréou et burlesconi parce qu'ils n'ont plus l'heur de plaire aux marchés. On dicte au futur premier ministre Grec ce qu'il doit dire pour accepter sa nomination.
Mais c'est quoi ce bordel. çà y est ? on a été vendu et on ne le sait même pas ? On va faire comme avec nos entreprises ? on est racheté, dépiautés, sucés jusqu'à la moelle, puis laissés au bord du chemin. quand on aura plus un sou pour payer les marchés, ils passeront à d'autres ?
Mais comment un peuple peut accepter cela sans broncher ?
@ 603 Louis St O
Je ne comprends pas.
Mon pauvre Louis, il n'y a rien à comprendre mon ami et camarade, la réalité c'est l'égoïsme, l'individualisme, le narcissisme de tout à chacun qui se fout du tiers comme du quart de son voisin immédiat, regarde en ville sur le même palier les gens ne se connaissent pas, regardes en campagne si tu n'es pas né là tu es l'étranger, voilà tout ! C'est pas plus compliqué que cela, je ne dis pas que c'est la totalité des gens ni même la majorité, mais chose certaine c'est une grande masse qui vit et dit après moi le déluge.
Au sujet de la "façon" dont le PS traite ses "partenaires"… avec mépris. Le vécu est précieux : je garde un souvenir très net et percutant du PS le soir du premier tour des régionales en Auvergne quand nous, FdG, les avons rejoint à leur local de campagne où les "verts" étaient déjà arrivés.
@ 612 Guy Yves
Je partage grandement ce point de vue. Cela nous positionne comme encore plus au cœur de la gauche.Il n'y a aucune question que l'on doive laisser comme propriété exclusive du PS, y compris le rassemblement contre la droite. Le PS ne cesse d'agiter la peur du FN........bien regardons les choses en face. Présidentielle, pas de problème, les mouvements se font entre UMP et FN, que l'on ne nous amuse pas avec le 21 Avril. Législatives, OK! Regardons les circonscriptions d'où la gauche peut être éliminée et où donc il y a danger de 2è tour UMP-FN à remplacer par des duels gauche-UMP ou bien gauche-FN. Il n'y a pas d'antinomie avec la campagne Mélenchon à la présidentielle, cela lui donne même une nouvelle dimension encore plus rassembleuse.
Le vècu et la joie de tout ce qui concerne la politique si paradoxalement barbante pour ne pas dire plus et enthousiasmante lors des victoires. 2005 grand écran,buffet avec petits fours bio à la mairie de Paris 2 ième dont le maire écolo s'était engagé pour le non ce qui l'avait mis en exclusion totale, puis les résultats s'affichent :balayer les ouiouistes main dans la main PS/centres/UMP/radicaux et autres eurobéats verts, tous minoritaires,la souveraineté populaire démocratique et républicaine et laique,la vraie Gauche très présente et active et très militante et unie contre un texte aventureux et dangereux pour la démocratie, eh bien il fallait voir la tète des responsables socialistes très méprisants pour les minoritaires se retrouver furieux contre notre peuple,pestant, et partant de cette très républicaine mairie, nous laissant faire la fète dans l'immense plaisir du boulot bien fait nous avions dégusté entre camarades les bons restes à profusion, un régal !
Eh bien recommençons,car c'est pire maintenant,
527 Robin CIPOLLA
Alors c'est vrai ? On m'aurait menti ? Des tractations PG-PS-EELV ont débuté sur les circonscriptions "dangereuses" (ça y est, on va commencer à manger du "danger contre la République") ?
Et ensuite un post suivant avec : @ Jean-Luc Mélenchon et @ partisans des discutions avec le PS, EELV pour contrer la droite et son extrême sur les circonscriptions où ils sont représentés,
Non, stop, pas ici, allez directement a la source avant de propager des âneries. Sur radio France a gauche sur le blog et a partir de la 44em minute, Jean-Luc Mélenchon ne parle que du FN.
@tous
Je croyais avoir mal compris lors du passage à Radio France sur les circonscriptions avec risque FN/UMP 2ème tour donc possible tractation avec le PS, mais vu ce que je lis ici aujourd'hui visiblement non.
Alors là gros danger et à mon humble avis énorme erreur stratégique : si le risque FN est présent dans certaines circonscriptions n'existe-t-il pas alors pour la présidentielle?
Va falloir nous expliquer.
Par contre, mais je l'ai déjà écrit ici, le désistement du candidat arrivé 3ème au premier tour, pour le candidat le mieux placé entre le PS et nous est nécessaire pour nous... comme pour eux d'ailleurs si on veut des élus et même une majorité d'élus ceci n'impliquant en rien une participation à un quelconque gvt.
Au premier tour on impose le rapport de force quelle que soit la configuration locale. Si on commence à négocier avant la première manche (présidentielle) c'est qu'on raisonne en perdant !
Si nous ne gagnions pas en 2012- hypothèse pour le moment probable mais pas non plus certaine- montrons notre détermination et notre intransigence : les électeurs s'en souviendront alors à l'horizon 2017! La gauche plurielle , c'est la mort de la "radicalité concrète".
Ne jouons pas avec le feu les médiacrates nous le rappellerons !
605 Dim
Je ne dis pas que c'est collaborer avec les Boches, mais sur quoi se base ce danger FN ? Les Sondages ? Nous savons ce qu'ils valent... Au niveau de la campagne présidentielle, avec votre argument on accepte tout de suite le chantage au vote utile et même, pourquoi pas, le retrait du candidat Front de de gauche au nom du "danger FN"."
Vous mélangez tout. Le scrutin présidentiel et les législatives. Pour ma part, je considère que notre système de représentation n'est pas démocratique (il y a en France 50 % d'ouvriers et employés au sens large, et ils ne se retrouvent qu'à 1 % à l'Assemblée nationale). Mais ce n'est pas le sujet ici, où personne ne remet en cause ce système. Sur quoi se base ce danger ? Ben sur l'histoire électorale. Il y a des constantes, qu'on le veuille ou non. Ainsi, à Neuilly, il y a très peu de chances qu'ils élisent un communiste. C'est ballot, hein ?
"La rigueur il ne faut pas en avoir peur. Des efforts, il faut en faire et f Hollande ne sera pas le candidat du laxisme" (P Moscovici)
Dividendes de L'Oréal en 2009 : 278,5millions d'euros. En 2010 : 334,2. Merci qui ? A qui les petites enveloppes ? Pourvu que ça dure. Gageons qu'avec de telles déclarations, certains peuvent aussi tendre la main. Ils disent aux voyous comptez sur nous on assurera. Sarko ne passera pas le premier tour la bourgeoisie s'organise. Tout sauf le Front de gauche telle est la ligne. Mais depuis 2005 nous savons qu'il ne suffit pas d'occuper les média.
@ 617 Jean-Philippe VEYTIZOUX et @ 612 Guy Yves
Non, je ne laisserais rien, pas un centimètre carré, le si peu de circonscriptions qu'il y aura se débrouilleront sans nous, si vous les avez aussi bien attaché que les miennes, vous n'irez nulle part, on reste entre nous un point c'est tout, car derrière les petites discussions, il y a les petits compromis et ensuite les petites compromissions et bien évidemment les petites ou grandes gamelles, que neni, nous nous devons cette fois d'être exemplaires ; si l'UMP se bat contre le FN, qu'ils se battent entre eux, et encore une fois le PS n'est plus de gauche, mettez vous ça entre les deux oreilles, c'est si compliqué que cela.
Il n'y a pas d'autres alternatives pour le peuple de gauche que de voter Front de Gauche au premier tour (ce sur quoi je pense nous sommes pratiquement tous d'accord sur le ce blog), en espérant pouvoir en faire de même au second tour. A ceux qui justifient leur choix de voter pour Hollande avec l'argument du vote utile et la peur d'un 21 avril bis, nous avons toujours à notre disposition le vote blanc. Si au lieu d'assister à la même mobilisation pour voter contre le FN comme ce fût le cas en 2002 nous nous mobilisons tous (gens de gauche bien sûr, mais également tous ceux qui ne veulent ni de Sarkozy ni de Le Pen) pour voter blanc, je ne suis pas loin de penser que nous pourrions obtenir plus de 50% des votes. Nous aurions alors toute légitimité pour demander l'annulation de l'élection, quitte à descendre dans la rue si nécessaire...
613 Dim
Bientôt le seul parti écologique sincère sera le PG, on se bat pas pour des strapontins mais pour des valeurs, j'aimerais savoir ce qu'en pense nos amis les verts et sympathisants. Est que la fin justifie les moyens ?
Michel S. (581).
Il est exact que ces discussions sont réservées aux circonscriptions où la gauche -lato sensu- risque d'être éliminée au premier tour des législatives.
Il faut savoir qu'en 2002, dans 2 circ. du Vaucluse sur 4 : il y eut deux duels FN-UMP au second tour. Idem en Moselle dans plusieurs circ.
@JM77
Rien à ajouter, je suis entièrement d'accord avec vous.
@Gilbert Duroux
"Pour ma part, je considère que notre système de représentation n'est pas démocratique (il y a en France 50 % d'ouvriers et employés au sens large, et ils ne se retrouvent qu'à 1 % à l'Assemblée nationale). Mais ce n'est pas le sujet ici, où personne ne remet en cause ce système"
Si, pour votre information, le Front de gauche propose une 6ème république.
Par ailleurs je ne pense pas" tout mélanger", juste vous démontrer l’absurdité de votre raisonnement pour peu que l'on le pousse jusqu'au bout.
Mais votre exemple est intéressant, je pense, que pas plus qu'un communiste, un socialiste candidat commun du FG, EELV, PS n'aurait de chance de passer à Neuilly. Pourquoi dès lors s'allier dès le premier tour ?
@ 619 Roland011
"Non, stop, pas ici, allez directement a la source avant de propager des âneries - sur radio France a gauche sur le blog et a partir de la 44em minute, JL M ne parle que du FN"
Je suis l'auteur du "post suivant avec" cher monsieur le "socialiste de service", et je le revendique, je vous interdit de dire que je propage des âneries, je défend un point de vue que nous sommes nombreux à avoir dans nos rangs au Parti de Gauche et au Parti Communiste et je suppose au Parti de la Gauche Unifiée en deux mots au Front de Gauche.
Je parle directement à Monsieur Jean-Luc Mélenchon comme j'en ai le devoir sur ce blog puisque justement je commente son discours et ses propos, et il lui est bien loisible de parler de qui il veut c'est sa liberté la plus élémentaire, et la mienne consiste à lui dire que dans ses rangs on n'est pas d'accord, en quoi cela vous regarde-t-il ? Allez donc porter la zizanie sur les blogs du PS, ils vont très certainement apprécier.
@ Dim
Je vais essayer d'expliquer ce qui me semble relever d'une dimension tactique et qui n'implique pas de se maquer dans un programme de gestion avec les socialos. Dans une ville où la droite et l'extrême-droite sont très fortes, il n'y a de chances pour la gauche (au sens large) d'arriver au second tour que si elle est unie. Il faut savoir qu'il faut 12,5 % des inscrits pour pouvoir se présenter au second tour (où il peut y avoir des triangulaires et même des quadrangulaires). Dans le cas de triangulaires au second tour, avec la droite qui s'oppose à l'extrême-droite, un candidat de gauche peut tirer les marrons du feu même si la gauche est minoritaire sur la circonscription (par exemple s'il fait 40 % et que les 60 % restant sont à peu près répartis entre les 2 candidats de droite). Voilà, il me semble que ce genre d'accords ne peut avoir lieu que dans un nombre limités de circonscriptions et uniquement pour des raisons tactiques. Pour ma part, je n'ai aucun scrupule à voir élire des députés PG ou "socialistes" de cette façon là.
Et pour compléter ma réponse, je pense que si le Front de gauche, et particulièrement sa partie qui a déjà gouverné avec les socialistes (vous voyez à qui je fais allusion ?), veut remettre le couvert en participant au gouvernement sous l'égide du PS, il n'y aura pas besoin de ce prétexte pour le faire.
En réponse à plusieurs commentaire qui se cache le risque du FN par peur d'un vote utile (PS).
Je pense qui faut voir la chose différemment. A la question le risque FN existe t-il ? Il faut répondre oui et surtout par les temps qui court il ne peut être que grandissant. Par contre c'est la réponse du vote PS en vote utile qui est erronée.
L'électorat majeur du FN est un électorat prolétaire et y faut l'accepter pour pouvoir réagir. Je pense qu'il est temps d'arrêter de le nier mais plutôt d'essayer dans comprendre les causes.
Ce vote est pour une partie de ces électeurs raciste mais pas tous ! C'est surtout un vote de désespoir car depuis pas mal de temps maintenant UMP et PS ont été au pouvoir et ces gens la ne voie rien s'améliorer pour eux.
De plus l'espoir qui exister dans les syndicat au sein des entreprise a été perdu suite à plusieurs défaite dans la rue et du coup les gens n'y crois plus mais ceci n'a été aussi possible que par notre faute à nous militant de gauche et d'extrême gauche par le fait de nos division et notre incapacité à ce mettre d'accord.
C'est pour sa qu'il est grand temps qu'un parti et j'espère que ce sera le front de gauche rassemble militant de gauche et d'extrême gauche pour remplacer ce qu'a été le parti communiste pendant des années mais qui n'est plus en capacité de le faire aujourd'hui(sa fait mal de ce le dire) pour pouvoir contrer ce vote FN du désespoir par un vote FdG de l'espoir.
On est de plus en plus unis dans la rue soyons le dans les urnes pour être encore plus fort et plus nombreux demain dans la rue !
@ Louis ST.O (603)
Ton "incompréhension" on est nombreux à la partager !
Les gens se rendent parfaitement compte, je crois, des dégats du libéralisme. Se rendent parfaitement compte que leur vie, celle de leurs enfants, leurs amis, leurs voisins se dégradent, alors que certains profitent du système et s'engraissent de façon honteuse ! Pour le Front de Gauche, ça devrait être un boulevard...et pourtant !
Comme toi, ça me hérisse - me révolte presque - de voir Hollande à 35% dans les sondage et Jean-Luc à 6 ! Alors... pourquoi ?
Je ne crois pas à l'explication de Cronos : égoïsme, individualisme, indifférence à l'autre... On peut être attentif à l'autre, "avoir du coeur" et néanmoins voter PS, écolo, voire UMP. On peut aussi - à la rigueur - voter Mélenchon et vivre en parfait individualiste. Si le vote à gauche exprimait mécaniquement la générosité de l'âme, ça se saurait !
Le facteur dominant, selon moi, c'est la résignation. L'idée qu'une crise aussi violente que celle qu'on vit ne peut se gérer que dans la "modération". Dans le "un peu moins pire" parfaitement (pour l'instant) incarné par un type comme Hollande. Point de vue erroné, suicidaire certes, mais fortement ancré dans les classes moyennes et les gens "éduqués". Il y a peu, un ami à moi se disait prêt à voter Mélenchon juste "pour foutre le bordel". Je lui ai répondu que, pour moi, voter Mélenchon ce n'était pas pour foutre le bordel, mais pour en sortir. Il m'a regardé avec de grands yeux !
Je ne peux développer d'avantage sur ce post. Mais il y aurait beaucoup, beaucoup à dire et à interroger sur cette "incompréhension", sur cet apparent paradoxe politique, sur ce profond décalage entre une situation de crise explosive et les conclusions politiques timorrées que nos concitoyens, pour l'instant, semblent en tirer.
Peut-être à d'autres échanges...si le webmestre le permet.
Fraternellement à tous !
Très intéressant et certainement très juste ce que ermlet dit au post 632.
Je vois modestement une façon d'essayer d'inverser cette tendance : tant d'économistes sont d'accord que c'est l'austérité prônée par les libéraux qui est dangereuse et ils supportent fortement beaucoup de propositions du FdG pour sortir du piège de la dette.
Ce sont nos solutions économiques (monétisation de la dette par la banque centrale, renégocier sans tarder la dette, politique d'investissement et de relance) qu'ils présentent comme les plus réalistes!
Si on parvient à informer suffisamment de gens de ce fait, ce sera un bout de chemin pour récupérer ce vote "vers le moins pire" que décrit ermler.
Bien à vous
@ heloua.
Non, il ne faut surtout pas voter blanc car ces votes ne sont pas pris en compte et sont considérés comme nuls, si bien que les journaleux du système ne souligneront pas la distinction. Je table sur un score du Front de Gauche au premier tour se situant entre 15 à 20 % (c'est énorme) en me basant sur les résultats de Montebourg aux primaires et donc un possible second tour pour la vraie gauche.
Mais si ce n'est pas le cas il faudra tout de même glisser un bulletin FdG (c'est très simple, il suffit de conserver un bulletin du premier tour). Imaginons plus de cinq millions de bulletins FdG au dépouillement, ça tombera forcément dans l'oreille d'un journaliste honnête qui en fera un buzz et donc une publicité assurée pour les têtes dures que nous sommes.
Et puis au diable les socialos libéraux, qu'ils se débrouillent avec leurs amis de l'UMP, de toutes façons que ce soit l'un ou l'autre la rigueur sera de rigueur... alors qu'est ce qu'on en a à battre de leur comédie.
A ermler (632) et tous ceux qui posent la question
Pourquoi les gens ont autant de réticence à voter Front de Gauche?
Il ya toutes les raisons que vous invoquez, mais si je peux me permettre, j'ajouterai qu'il doit traîner encore quelques relents de la peur du communisme: les Français sont très attachés à la propriété privée, bien plus qu'au bien public. Et puis, je suis désolée de le dire, mais pour les gens qui ne prennent pas le temps de l'écouter sérieusement, J L Mélenchon passe encore pour un rigolo. C'est du moins ce que m'ont répondu mon fils et ma fille qui la dernière fois ont voté Besancenot. En politique, il ne fait pas bon être passionné et authentique.
Alors que la contre-révolution "libérale" oligarchique est en train d'installer définitivement un pouvoir autoritaire anti démocratique dans toute l'europe et où l'avenir qui se dessine pour nos gosses ressemble au servage, on est encore à se demander si on va devoir finir par choisir entre Zébulon ou Oui-Oui pour savoir qui sera le futur complice rampant des grandes fortunes et des spéculateurs. Nous sommes nous-mêmes foecalisés sur le discours médiatique, condamnés à répondre à des gus qui vous demandent pourquoi Mélenchon est pas beau alors que nous avons assisté la semaine dernière à la démonstration de la violation cinglante du droit des peuples à disposer d'eux mêmes sans que personne ne se pose la moindre question. La responsabilité d'une grande partie des journalistes dans ce fiasco est évidente. La servilité et la paresse sont devenus les vecteurs principaux des grands médias nationaux.
Ainsi qui demande à Fillon et à Sarkozy, pourquoi le droit des gens est ainsi bafoué ? Qui leur demande pourquoi l'impot des plus riches n'a pas cessé d'être réduit depuis des années ? Qui a permis à des pignoufs dont on ne sait rien de "noter" des nations entières pour que les intérêts de leurs emprunts s'envolent ? Qui met en place des pilleurs de biens publics à la tête des institutions financières ? Il y a des dizaines de question qui ne sont jamais posées et les journalistes de "gauche" bien pensants dissertent à l'infini sur qui boit un café à la buvette pendant que leur favori nous promet une autre façon d'envisager la rigueur pour contenter les dieux des marchés !
L'heure n'est pas à des comptes de boutiquiers et à des conciliabules d'arrîière cour, l'heure est à la révolution citoyenne. Il y a un travail de fourmi pour chacun d'entre nous. Parler à nos familles, nos voisins, nos amis, il faut convaincre de passer à autre chose, c'est vital.
@Ermler et les autres (632) : Je pense que tant que les classes moyennes supérieures ne seront pas touchées par la crise, rien ne bougera vraiment. Ceux qui souffrent sont les familles monoparentales, les smicards, les petits quoi, les tout juste bons à bosser pour payer les factures et à vivre à découvert toute l'année. Les autres, ils peuvent encore partir au ski, se payer de belles voitures clinquantes, alors la belle affaire la crise. C'est peut être malheureux à dire mais il faut encore que les choses s'aggravent et touchent ceux qui sont encore épargnés pour espérer une implication massive du peuple pour un changement radical. Ceux qui tiennent encore la route pensent (à tord) qu'ils pourront encore tenir longtemps comme ça dans leur petit confort personnel, en se fichant bien du malheur des autres, bien moins lotis qu'eux !
Un mot sur cet article de libération : l'ironie est palpable dans sa conclusion
Ceci dit Jean-luc Mélenchon dans son intervention sur France Radio du 6 novembre n'a pas caché sa position en précisant qu'il faudrait 5 minutes pour régler ce que les uns et les autres considèrent comme un problème au vu des risques de la montée du FN ici ou là.
Outre le fait que cette initiative du parti de gauche qui est une composante du Front de Gauche formulée par lettre de Mr Coquerel secrétaire national de PG comme un cheveu dans la soupe et arrive décalée dans l'enjeu du moment, qui est faut il le rappeler l'élection présidentielle en la personne de Jean-luc Mélenchon, point barre. Cronos à bien raison d'en être indigné que ce soit sur la forme et sur le fond.
J'aimerai rappeler le calendrier des élections : 6 mai 2012 élections à la présidence de Jean-luc Mélenchon parce que comme les têtes pensantes du Front de Gauche s'y prennent le deuxième tour des présidentielles semble inévitable.
Ensuite seulement élections législatives le 10 et 17 juin et ce qui doit se régler en 5 minutes ne presse pas.
EELV les verts sont dans une mélasse bien préparé par leurs amis les sociaux démocrates du PS, ils sont minables à quémander des strapontins et des gamelles, ils n'ont pas le courage politique de ce présenter devant les électeurs avec leurs propres idées, ils les renient les unes après les autres, bientôt pour avoir quelques sièges ils vont être plus pronucléaire que le PS, c'est lamentable, que des Y. Cochet, C. Duflot, D. Cohn Bendit, JV Placé se compromettent c'est ma foi déplorable mais se sont des professionnels de la politique tant décriée (tous pourris) c'est leur gagne pain, ils sont capables de se renier pour avoir un siège quelque part, mais Eva Joly là je ne comprends plus, cette femme si courageuse, si forte, si intégre se fourvoyer dans les magouilles du PS, vraiment je ne comprends plus du tout.
Et certains ici voudraient que nous fassions la même chose, pouaaaaah, ne me faites pas croire que ces gens là font parti du Front de Gauche, ce ne peut-être que des sympathisants éventuellement mais pas des militants, c'est pas possible, ou alors ça signifie que je me casse le cul à tracter sur les marchés, sur les parking de super marché, à me prendre des portes dans le nez pour que ces gens là me foutent des bâtons dans les roues, ça tourne au comique les amis.
Pour les législatives on s'en fout, car ayant gagné les élections, nous auront une assemblée à nos couleurs, et si les électeurs sont de gentils guignols en mettant la droite (UMP ou PS) à l'assemblée nationale, Jean-Luc Mélenchon fera à l'identique de Sarkozy il nommera un gouvernement à sa botte et gouvernera par décret et surtout par référendum, créant une constituante et dissolvant l'assemblée nationale, la 6ème république sera en marche camarades, vous voyez bien que les législatives n'ont aucunes importances sauf pour les gens ayant une gamelle et voulant la préserver le plus loin possible, c'est ceux là qui foutent la m****.
@ sethangkormwa
Vous me faîtes trop d'honneur ! Je n'ai exposé aucune "solution". Juste essayé d'alimenter un débat qui est complexe mais devrait être au coeur de notre réflexion et de notre engagement à tous.
@ ardéchoise
Votre fils et votre fille vous ont-ils dit pourquoi, selon eux, JL Mélenchon serait un "rigolo"? J'espère que vous aurez le temps de débattre en famille dans les prochains mois !
Et si le "socialisme" était comme l'alcoolisme une maladie dont on n'a pas conscience et dont on guérit en regardant le problème en face ?
La majorité actuelle ne peut survivre en 2012 à une baisse de notation AAA et tente de vendre aux forceps les dernières mesures que l’Allemagne et les « marchés » lui ont imposé.
Elle exploite malhonnêtement la résignation et la peur du changement des Français.
L’éducation nationale est la clé de voûte ; elle est évidemment essentielle et avec raison très chère aux yeux de Mr Mélenchon ; elle a peut-être failli au cours de ces dernières années en ne formant pas le libre arbitre de tout citoyen.
Les fourberies type TINA / inflation-ruine des petits épargnants sont constantes et bien relayées.
Une autre qui passe bien est l’hypothèque de l’avenir de nos enfants : avant de parler d’avenir des enfants, parlons donc de leurs présents. Chacun sait l’importance d’une jeunesse heureuse.
Cordialement.
La stratégie du FdG est claire : un candidat dans chaque circonscription et on mène de front la présidentielle et les législatives. Cela n'a rien à voir, absolument, avec les tractations actuelles entre les Verts et le PS. Après avoir mené des cantonales où les EELV se sont parfois maintenus au second tour contre le PS, les voici quémandant des places au PS.
En revanche, il faut éviter que la gauche soit absente d'une circonscription au second tout des Législatives. C'est arrivé en 2002. C'est arrivé aux cantonales. Si MLP fait 19% comme l'indiquent les sondages, cela peut arriver. Il faut donc prévoir dans ce cas, une candidature unique de la gauche dans ces circonscriptions noires. C'est une prévention républicaine. ça n'a rien à voir avec le marchandage des Verts à l'égard du PS. Mais ce n'est qu'une hypothèse. Lles résultats de la présidentielle, où le FdG va faire un tabac, peuvent rendre inutiles ces mesures de précaution.
Trois remarques,Trois questions:
1ère remarque: Les négociations, les discussions, les compromis, les ralliements ont déjà eu lieu. Nous avons fondé le Front de gauche, chaque entité de celui-ci a dû abandonner des éléments de sa réflexion, a dû s'ajuster aux exigences des autres,mais pour gagner quelque chose et ne pas céder sur l'essentiel.
2ème remarque: cet essentiel c'est que nous devons rompre avec les gestionnaires, pour rompre avec le capitalisme,nous y avons gagné un programme partagé, une force unifiée et un candidat solide et pugnace.
3ème remarque: Une période nouvelle d'affrontement s'est ouverte avec les effets de ce qu'on nomme "la crise grecque", la politique se fait à Bruxelles, l'UE dicte le choix. Alternance de deux partis jumeaux, ou alliance entre ces deux partis, aucune autre solution n'est envisagée en dehors de ce faux choix, et paraît-il n'est envisageable.
1ère question: Si on négocie en dehors du FdG des places, des sièges, pour son propre parti n'est on pas en train de détruire le FdG ?
2ème question: Voulons-nous oui ou non rompre avec le capitalisme ? Si c'est "peut-être", alors ce sera sans moi, ma réponse à moi c'est oui, c'est mon but, ma motivation.
3ème question: Allons-nous utiliser les moyens que nous nous sommes donnés: une union, un programme et un candidat, pour réaliser notre but ou allons nous continuer à loucher ailleurs, sur ces partis jumeaux qui prétendent être en opposition.
Rompre avec le capitalisme, c'est sortir de cette pseudo opposition, c'est aussi dire et manifester l'existence du peuple.
Pour ces histoires de négociations avec les socialistes dans les circonscriptions où existe un danger FN (et là seulement, rappelons le) avant de tirer des plans sur la comète je suggère qu'on écoute ce que répond Jean-Luc Mélenchon sur le sujet ce soir à Poitiers au forum de Libération.
Nicolas Demorand ne manquera pas de lui poser la question...
@ 635 Ardéchoise et @ ermler (632)
Vous avez bien sûr raison tous les deux, et moi aussi j'ai raison, merci @ 638 citoyenne21, mais vois tu Ermler il y a totale incompatibilité entre le fait d'être un pur individualiste et voter Jean-Luc Mélenchon, c'est à l'humble avis de "petite gens" que je suis contradictoire, mais ne soyons pas à une contradiction prés, je crois que les ressentiments sont plus marqueurs d'un niveau social et de classe qu'autre chose, contrairement à beaucoup ici j'ai terminé mes études à l'âge de 15 ans et suis totalement autodidacte, j'en tire une certaine fierté d'ailleurs, pourquoi le cacher, mais à l'évidence mon vécu n'a rien à voir avec celui d'un intellectuel rompu à l'étude et la connaissance livresque (apprendre et savoir par le livre), surtout ne vous méprenez pas sur ce que je dis, j'ai beaucoup de respect pour les gens de savoir et les intellectuels de tous bords, mais croyez moi les tripes sont aussi de très bonnes oreilles pour écouter et apprendre.
Camarade Ermler n'avez vous jamais vu deux bambins dans un bac à sable s'arracher leurs jouets, les mamans respectivement rejetant la responsabilité sur l'enfant de l'autre, moi oui, n'avez vous jamais vu deux gamins de moins de 10 ans se battre au sang pour une sucette, moi oui, n'avez vous jamais vu des passants détourner leurs pas pour éviter un homme gisant au sol (peu importe son état), moi oui, n'avez vous jamais vu une personne prendre consciemment un billet de trop dans sa monnaie rendue par une caissière qui devra le rembourser avec sa paye, moi oui, je pourrais aligner des dizaines et des dizaines d'exemples de ce genre, qui eux à l'évidence témoigne de la mentalité et du ressentiment des gens, libre à vous ensuite de ne pas y croire, mais c'est le spectacle permanent auquel j'assiste moi, et je ne sais pas le dire avec d'autres mots que ceux que j'ai employés.
Je suis sûr que vous connaissez tous vos voisins de palier, et d'immeuble n'est ce pas ?
La question n'est pas de rompre avec le capitalisme mais de placer L'Humain d'abord, c'est-à-dire avant les intérêts financiers, avant la spéculation, avant les mouvements de capitaux transfrontaliers qui se déplacent uniquement pour spéculer, etc...
Jean-Luc Mélenchon parle sans cesse, et avec raison, des banques qui ne font pas ou mal leur boulot à l'égard des particuliers et des PME. Or, les PME c'est du capitalisme, non ?
A ermler (641)
Parce que comme beaucoup de trentenaires, ils sont scotchés à internet lorsqu'ils ne travaillent pas et qu'il est difficile d'échapper aux "coups de gueule" de J L Mélenchon qui selon eux ne présente pas une stature de présidentiable. J L Mélenchon, comme tout un chacun posséde les défauts de ses qualités. Il n'a pas d'ambition personnelle Il porte avec passion le programme du Front de Gauche. Mais il ne faut pas qu'il oublie qu'à ce titre il est un personnage public soumis aux journalistes à l'affût d'anecdotes et qu'il représente un immense espoir pour tous ceux qui réclament une 6ème république.
@ 645 Menjine dit:
Trois remarques,
Absolument, tout à fait d'accord
Trois questions:
1ère question: Si on négocie en dehors du FdG des places, des sièges, pour son propre parti n'est on pas en train de détruire le FdG?
Absolument, et il n'en est pas question (de négocier)
2ème question: Voulons-nous oui ou non rompre avec le capitalisme ? Si c'est "peut-être", alors ce sera sans moi, ma réponse à moi c'est oui, c'est mon but, ma motivation.
Absolument, et c'est ce que pensent tous les camarades digne de ce nom
3ème question: Allons nous- utiliser les moyens que nous nous sommes donnés: une union, un programme et un candidat, pour réaliser notre but ou allons nous continuer à loucher ailleurs, sur ces partis jumeaux qui prétendent être en opposition.
Rompre avec le capitalisme, c'est sortir de cette pseudo opposition, c'est aussi dire et manifester l'existence du peuple.
Absolument, et malgré toutes les difficultés que nous avons et aurons à surmonter, remettons le socialisme de Jaurés en place.
jprissoan 649
Certainement pas le capitalisme en tant que système, et financier actuel dérivant en finances pour les finances.
Alors les PME, souvent sous traitantes des "grosses" CAC40, elles sont à la merci des banques privées regroupées en dépôt/affaires qui les prennent à la gorge et s'en foutent royalement de voir disparaitre ces PME. Ce ne sont pas les "rouges" qui veulent leur destruction. En révolution citoyenne, ces PME privées,en coopérative, en gestion citoyenne ou autres auraient toutes leurs places et les décisions à discuter avec les pôles financiers bancaires et publics dynamisant les activités.
A Laforcedupeuple
Qui pose la question "Pourquoi le FN fait-il un score à deux chiffres (plus ou moins 20%) ? La réponse est somme toute assez simple." (et ceux qui pensent comme lui)
La réponse est que l'extrême-droite française totalise, depuis 1995, environ 6 millions de voix, en légère érosion depuis.
Oui, vérifiez, les résultats sont disponibles sur le site du Ministère de l'Intérieur. Même en 2002, le FN a eu moins de voix que l'extrême droite (Le Pen + Maigret) en 1995.
La réponse, toute simple, réside donc d'abord dans l'abstention. Contrairement au mythe largement colporté, hélas surtout par la gauche, les idées du FN ne progressent pas dans la société française. Et les "scores à deux chiffres" du FN ne s'expliquent pas par la qualité intrinsèque de ses idées ni de sa communication.
A bon entendeur(s).
@Ardéchoise (650)
Donc pour avoir une stature présidentiable, vaut mieux etre un faux cul pourri, sourire gibbs, lisse et calculateur ? Et là ça passe comme une lettre à la poste. Ben moi je préfère les personnalités authentiques, qui sont capables d'émotions et donc de coups de colère. Vous avez vu le Barouin, même en pétant un plomb, ça fait chiqueteux et fabriqué, personne n'y croit. Dire que notre candidat n'aurait pas d'ambition personnelle, ce serait quand même aller vite en besogne. De l'égo (bien placé du style je ne baisse pas la tête), il en faut et surtout dans le domaine de la politique. Après il faut aussi une bonne dose d'humanité pour être capable de dépasser son égo et de se mettre au service d'une cause juste. La plupart ne visent que le pouvoir, rares sont ceux qui ont de nobles desseins, en effet...
@ Berdagué 652
On est bien d'accord, mais il est inutile de faire peur. "Rompre avec le capitalisme" me semble un peu rapide. Si déjà on arrivait à rompre avec l'ultra-libéralisme mondialisé, ce serait pas mal. L'essentiel est de donner à l'économie une autre logique. L'Humain d'abord, ça dit bien ce que cela veut dire.