04nov 11
Le G20 s'en remet aux responsables de la crise
Communiqué du 04/11/2011
On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.
Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.
Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.
Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.
Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.
Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.
Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.
Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala…
En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.
Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accord entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.
Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?
Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous ? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.
Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.
La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent des produits de haute technologie. La France c’est 26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.
Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.
On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 % à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.
Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.
J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.
Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.
Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.
Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.
Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ». Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.
Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon. Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.
La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.
Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.
Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…
C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent, discutent…
Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.
Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.
Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ? Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….
Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections.
Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes. Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque là comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !
Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.
SB chere sonia,a vous lire on a vraiment l'impression d'un robot préprogrammé pour poster sur ce blog (ou d'autres)!
Un puit de sciences, réponses à tout,réferences multiples etc,formidable! je pense que vous etes plusieurs! Une sorte de groupe de reflexion et d'influence !Si ce n'est pas le cas,bravo pour l'étendue de vos connaissances!
dommage que tous vos propos soient orientés comme l'on remarqué de nombreux intervenants ici!
Une question à propos des egyptiens,il me semble qu'à l'époque l'argent n'avait pas cours?
"La puissance banquaire à été associée dés le départ à la révolution Américaine!"Pardi, c'est meme pour cela qu'ils se sont révoltés les colons!A savoir que,déjà,la city des financiers,voulait leur faire payer des interets sur l'argent que Londres leur fournissait pour fonctionner ! Refus,revolution,etcréation monaitaire donc banque americaine independante!
Sortis par la grande porte,la finance,déjà,revint par la fenetre en faisant adopter un 24 decembre par quelques députés aux ordres présents un amendement interdisant au peuple de s'autofinancer,que w wilson,president laquais du systeme,déjà,s'empressa d'enteriner par decret! Ce qu'il regretta plus tard quand il comprit son erreur!
Ce systeme fut complété en 1912 par la création de la fed,répétons le: consortium de bnques privées(jp morgan,rotschild paris et londres,warburg pour les principales)et non banque d'état,qui applique le meme principe,à savoir créer de la monaie ex-nihilo pour l'état et s'enrichir avec les interets bien réels ceux là ! lincoln et kennedy qui ont voulu s'y opposer l'ont payé de leur vie ! C'est ce systeme qui à été étendu en europe à partir de 73 en memetemps que toute la deregulation financiere et les baisses d'impots sur les sociétés(de 80 à 12% en 30 ans !D'ou notre formidable endettement bidon!D'ou les dix points de pib volés aux travailleurs
toute ressemblance avec des évenements ou personnages actuels ne saurait...
@Sonia bastille
L'étude comportementale voire psychiatrique serait une donnée intéressante et utiles à la compréhension des choses et des dérives tant du capitalisme (donc des capitalistes détenteurs, usufruitiers, utilisateurs etc..) que de chaque individu face à l'argent et au gain. Ce travail devrait aussi intéressé les politiques !
Ah ma petite madame vous me tendez une perche de la plus grande taille, et si j'étais psychanalyste, sachez que je vous inviterai volontiers sur mon divan comme Lacan juste pour 5 francs (pas plus voyons, vous croyiez quoi?)
Le capitalisme n'est pas seulement une maladie qui peut s'étudier grâce à la psychiatrie, il y a bien d'autres angles pour regarder ce gros apendice au microscope, il y a l'histoire par exemple,(il y a l'anti-psychiatrie aussi un jour aurai-je l'occasion d'en gloser)
La psychiatrie est une institution complémentaire des prisons, rien de plus. Elle est le parent pauvre de la psychanalyse dont les biens-faits eux-même sont interdits aux petites gens par le biais d'obstacle aussi simple que de mettre justement Lacan en dérision, tout comme les politiques ont été eux mêmes mises en dérisions par l'ordre publique et par d'autre garde chiourme ; tel les journaleux et autres psychiatres sociaux qui prétendent à longueur de journée redresser la pensée des gens comme s'ils prétendaient au poète pouvoir redresser sa poésie. Bref la psychanalyse comme courant de pensée passe aussi pour être un parent pauvre indigne d'intérêt sociale. On en est là: ce qui est libérateur n'est pas curatif, vu que ce qui est libérateur est maintenant du simple fait du divertissement, autant dire de la vulgarité. Mais ce qui est soulageant c'est que notre bienveillante oligarchie prend sa maladie à elle comme normalité, inutile de vous dire qu'elle va se la faire renvoyer dans la trombine sa prétendue normalité si vous m'avez suivi...
Berdagué / Sonia Bastille
Je crois que l’on confonds le capitalisme et libéralisme, Si le capitaliste est celui qui apporte l’argent qu’à besoin une entreprise et qu’il reçoit à ce titre des dividendes ou des intérêt pourquoi pas, mais il faut pour cela que l’état intervienne dans le rapport entre le capitaliste et les entreprises, l’État,ou l’individu quel qu’il soit, pour garantir et protéger les libertés individuelles des entreprises, individuelles ou coopérative, et leurs employés.
Alors que le libéralisme est la relation entre le capitaliste et l’entreprise (au sens large) Comme le capitaliste cherche toujours à ce que l’état ne se mêle pas de cette relation, de ce rapport, entre lui et l’entreprise, que cet État en fait toujours trop (pour le capitaliste) et donc si l’état ne fait pas son travail et laisse faire, c’est le déséquilibre entre les deux parties. Malheureusement toujours au détriment du débiteur.
Donc ce n’est pas le capitalisme qu’il faut éradiquer, c’est le libéralisme qu’il faut entièrement recadrer.
Louis et quand l'état,la presse tous les moyens de com, cette europe sont controlés par toutes les forces du Capital en pleine mutation ou est le libéralisme,?Notre République,la démocratie et les avancées du Préambule de 46 qui mettait des digues,des règles au libéralisme pour qu'il ne devienne pas ultra/néo, sautent.
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c'est de la folie ! -:)
Jean-Luc Mélenchon va avoir de la lecture !
@Ydaho
Merci camarade pour la liste mais on peut la trouver sur ce lien c'est celle que donne la lettre du soutien à Jean-Luc Mélenchon, je sais c'est ennuyeux d'avoir plusieurs site à consulter pour récupérer de l'info.
Pour ceux qui l'ignorent le gouvernement grec regroupera la social democratie, la droite et l'extreme droite nationaliste. Au moins là les choses sont claires Merkozy ont imposé le front national avec les socialistes libéraux du coin et en plus ils ont mis à la tête un fonctionnaire européen comme cela va se passer en Italie contre le peuple et la vraie gauche.
Quant à Hollande triste conférence de presse c'était en dehors des bons mots du sous Sarko dans la rigueur affligeant affligeant. Finalement Dupont-Aignan est plus proche du peuple que ces lascars socio-liberaux.
Au secours que Keynes revienne même déguisé en Mélenchon. Si ce dernier nous disait que son programme n'est pas socialiste mais Keynésien on lui dirait merci car il y a urgence à sortir de la politique monétariste. Ils vont finir à nous faire mourir en bonne santé avec leur dogme monétariste !
Merci Cronos, c'est bien, c'est même plutôt celle la qu'il faudrait mettre en exergue, celle que j'ai mis est un rassemblement de plusieurs listes que j'avais trouvé ça et là, et je n'avais pas vu celle çi, a diffuser largement car même ici certains ne savent pas ou aller en assemblées citoyenne.
@Berdagué
C’est la force des lois qui régissent entre le capitaliste et tout demandeur qui fera tomber le libéralisme.
Aujourd’hui, les gouvernements se comportent en complices aux capitalistes. Il est temps que nous arrivions pour mettre de l’ordre dans la foi et que cesse ces laisser faire ou plus ces complicités.
excellente initiative que ce déroulement du calendrier des assemblées citoyennes, je sais enfin où je vais aller pour y participer ; oui j'ai cette chance d'y avoir lu un évènement qui correspond à ma région. Merci ydado
Jean Louis CHARPAL à 14h37
Je comprends pourquoi l'incommunicabilité des êtres est un thème majeur de la littérature contemporaine !
C'est une précision qui m'apporte quelque chose. Je considérais jusqu'à présent qu'il y a des gens qui veulent coûte que coûte ne pas comprendre. Mais comme tu le dis, la volonté n'a peut-être rien à voir là-dedans. Ou au moins, pas toujours. Parfois oui, parfois non.C'est peut-être parfois une inaptitude à communiquer. Parfois d'un seul des intervenants mais parfois peut-être d'un peu de chacun d'eux. Merci pour ton apport.
@sethangkormwa (747)
Nous avons donc des points en commun ! Je m'en réjouis.
Par contre, lorsque vous écrivez (post 540) Je pense que c'est déjà ça d'être à gauche même très proche du centre. Je donnerais toujours mon suffrage à celui qui peut être élu plutôt qu'à celui qui prône une politique très à gauche mais n'a aucune chance., nous divergeons totalement !
Une "gauche très près du centre", ça s'appelle le libéralisme. Or combattre la logique libérale est l'un des enjeux majeurs du Front de Gauche et j'ajouterai l'enjeu politique majeur pour tout citoyen de bonne volonté qui n'accepte plus l'inacceptable où cette logique nous conduit !
Si je vous ai bien compris, vous donnerez donc votre suffrage "au moins à droite" (aussi libéral soit-il) qui a le plus de chance d'être élu ? Conclusion : vous soutenez le Front de Gauche mais ne voterez pas pour lui s'il n'est pas le mieux placé pour l'emporter ?
C'est probablement - hélas - la position de beaucoup de citoyens "de gauche", mais c'est exactement cette logique catastrophique du "un peu moins pire" que je déplorais dans mon commentaire qui vous a, paraît-il, "enthousiasmé" !
Là, du coup, on ne se "comprend" plus vous et moi ! A moins que j'aie mal interprété vos propos...?
J'espère sincèrement qu'en lisant ce message, vous ne me classerez pas, moi aussi, parmi les "sectaires".
Salutations !
petit délice du plan de rigueur que les médias n'ont pas soulignés : le prêt à taux zero pour l'ancien va être supprimé...mais pas celui sur le logement neuf. Quand on connait la différence de prix entre ces deux marchés, on va relire, avec délectation "le Président des riches "...
@ 722 sethaugkormwa
Les sondages à 8 mois d'une élection..certes, c'est une indication, mais je n'ai pour ma part pas sauté au plafond lorsque Mélenchon était crédité entre 8 et 10%
Aujourdhui il serait à 6% ? Et bien faisons en sorte qu'il repasse à 8% et plus! Si j'étais heureux hier soir eu égard au double de personnes qui sont venues à l'assemblée citoyenne, c'est que j'ai l'habitude de militer dans le quartier, et qu'une assistance de la sorte est révélatrice, c'est un thermomètre pour jauger ce qui est entrain de bouger dans la conscience collective. La majorité des gens je ne les avais jamais vu.
Pour le moral,un petit conseil amical, ne restez pas trop derrière le clavier.. Rejoignez les militants du FdG,il y a du matèriel à distribuer.
Sur les marchés, dans les boites aux lettres, cela donne l'occasion de parler avec les citoyens d'éclairer sur les choix. Il y a également du collage à faire. Vous avez plusieurs partis,sans vous engager, votre aide sera très précieuse et de nature à faire remonter notre candidat commun dans ces" fameux "sondages, objectif nous n'en doutons point. Allez, à la "castagne" militante j'entends..
ça vient de sortir : Lire Crise de la dette ou dette de la crise ? http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2011/11/10/crise-de-la-dette-ou-dette-de-la-crise/ - les chapitres -
La création monétaire
La dette due à la crise
Création de monnaie et développement
La banque centrale au cœur du problème
La farce tragique
Utile a tous pour comprendre, bonne lecture
@ 738 Alin dit:
"Bonjour,
Il semblerait qu'il y ait de l'eau dans le gaz au FdG à la Réunion.
Quelqu'un pourrait m'éclairer sur ce qui se passe, camarades?"
Ote marmaille cé la Réunion sa, fô pa mélé, zot tout pareil.
Et surtout ne pas confondre le PCR et le PC cela n'a strictement rien à voir, c'est la Réunion, voilà tout, en 2005 il y avait encore 1 élu qui n'avait jamais mis les pieds en prison, c'est fini, aujourd'hui ils y sont tous passé.
Ce matin sur France Inter, grand moment de journalisme avec Patrick Cohen, le gars il a comme invité Pierre Moscovici, qui est cité dans l'affaire sordide des SMS de DSK, une affaire qui met en cause des policiers, des avocats et là il peut avoir un scoop, il peut donner l'occasion à son invité de se disculper, mais c'est le silence radio pas un mot, alors que pour Mélenchon et Hortefeux on ne se gène pas pour l'ennuyer avec de l'anecdotique. Mélenchon qui n'a pas eu les honneurs de la matinale de France Inter depuis belle lurette, Pierre Laurent y a eu droit au mois de juin je crois. Mais y-a-t-il un boycott de du Front de gauche à la matinale de France Inter? C'est à se le demander.
@à propos des assises du journalisme à Poitiers, je viens de lire le contre-rendu de Bondy Blog avec consternation.
Que Jean Luc fasse part de son ressenti de lecteur de quotidiens trés bien mais qu'il explique le pourquoi, le comment de ce qu'il croit être,rien ne va plus. Non les journalistes ne sont pas formatés par la pensé unique, ils lisent comme vous Marx, Jaurés etc.
Evoquer sa période de pigiste permanent qui date de plusieurs décennies ça a du bien faire sourire. Depuis, les organes de presse se sont concentrés dans les mains de quelques riches dont 80% font partie du premier cercle du chef de l'état comme le dit Sylvain à 16H35 (les journalistes sont sous controle de l'oligarchie et non pas formatés par l'idéologie dominante).
Tous les médias citaient l'état major américain d'un manière moutonnière ? Ils étaient obligés de le faire. D'Irak,,Marcel Triat, journaliste à F2, a envoyé un trés beau plateau (billet vidéo) de protestation commençant par "j'accuse", vous ne l'avez pas vu dans le 20h de l'époque ?
Les journalistes demandent que les proprétaires des journaux adhèrent à leur chartre de déontologie (presque centenaire) sans succès à ce jour. Seul moyen pour eux de rétablir le pluralisme et de retrouver leur liberté. Quant aux radios et télés publiques, elles appartiennent au peuple bien évidemment et non pas au chef de l'état. Un comble aujourd'hui il est plus facile pour eux de bien travailler dans le privé que dans le public.
@ cronos et alin :
"Ote marmaille cé la Réunion sa, fô pa mélé, zot tout pareil."
C'est exactement ce que je me disais mais en langage toubab..
769 commentaires, mazette ! Je devrai me mettre de la cendre sur la tête en faisant le tour de mon salon à genoux mais, désolée, je n'ai pas pu tous les lire. Si cela continue, ça va devenir un boulot à plein temps ! J'aurais voulu répondre à certains mais d'autres avant moi l'ont fait. Toutefois, @ Jean Jolly 631. Voter blanc ou mettre au second tour (s'il n'y est pas présent) un bulletin Jean-Luc Mélenchon, cela revient au même. Votes blancs ou nuls... Mais vous avez peut-être raison, il se pourrait qu'un ou des journalistes s'interrogent si c'était le cas. Moi, je l'avais dit à un autre moment, j'hésite entre l'abstention et ce que vous préconisez.
@Ardéchoise 632: Chez moi ce ne sont pas mes enfants mais les amis de mon fils. Hélas.
@Citoyenne21 Oui tout à fait, la classe moyenne supérieure a encore trop par rapport aux plus faibles pour ne pas voter PS. Ce que cette classe n'a pas compris, c'est qu'elle ne fait pas partie de l’oligarchie, qu'elle sera tout aussi méprisée que nous quand son heure sera venue. Mais peut-être alors il sera trop tard. J'espère simplement que non.
Merci à je ne sais plus qui a mis le lien du Monde Diplomatique avec l'excellent article de Serge Halimi.
A présent j'aimerais revenir sur une question que j'avais posée, mais je comprends qu'elle ait été noyée dans la profusion de commentaires. C'était à propos du Compromis de Luxembourg dont Jacques Généreux dit qu'on pourrait l'invoquer pour refuser d'appliquer certaines règles de l'UE. J'ai bien lu l'article auquel il se réfère mais je n'y ai pas vu qu'un état puise le faire unilatéralement. Quelqu'un aurait-il des précisions ?
J'aimerais bien aussi parler du mouvement des Indignés mais cela fera l'objet d'un autre post, y plus de place...
ermler à 17h53
Bien sûr, le point que tu développes dans ce dernier commentaires nous oppose. Et ce point rendrait impossible la construction commune entre ceux qui pensent comme moi et ceux qui pensent comme toi ?
Sauf que toi, dans le message qui m'a enthousiasmé, contrairement à beaucoup d'autres, tu cherches à comprendre, tu ne fais pas des gens comme moi d'infâmes traîtres. Cherchant à comprendre, tu peux trouver la solution. Chose que la majorité manifestant l'esprit militant sur ce blog s'interdit.Selon cet esprit, comprendre c'est approuver donc c'est trahir.
Pourquoi la logique du moins pire s'arrêterait juste avant le FdG ? On peut fort bien considérer que le FdG est moins pire que le PS. Si on veut qu'il y ait un gouffre infranchissable entre PS et FdG comment s'étonner que la majorité des électeurs reste de l'autre côté ? Chacun fait le pas qu'il peut. C'est au parti qui veut son suffrage de se mettre à sa portée. Nous ne sommes pas surhumain, pour la plupart d'entre eux. J'étais enthousiasmé parce qu'il me semble que tu as compris ça : il faut faire avec les gens tels qu'ils sont.
Ce qui m'enthousiasme, c'est ce qui nous réunit pour construire ensemble, pas ce qui nous sépare et qui fait que seuls nous ne pouvons rien faire par manque de force.
Attention,je dis comment je vois les choses aujourd'hui, jusqu'à présent. Comme toi, quand tu dis que tu es individualiste parce que tu ne connais pas tes voisins. Tu constates comment tu vois les choses jusqu'à présent.Plutôt pour t'en plaindre que pour t'en réjouir.
Est-ce que tu t'interdis pour autant de fraterniser avec tes voisins à l'avenir sous prétexte que tu as été individualiste auparavant ? Je ne m'interdis pas de voter FdG, qu'est-ce que je ferais ici, sinon ? Je déplore juste que jusqu'à présent je ne le peux pas.
à demain
turmel jm, je te réponds demain, promis.
Jean-Luc Mélenchon vous dites : "Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME." L'impôt sur les sociétés est de 33% (sur le bénéfice) hors exonérations. Pour les PME, ça fait un IS moyen de 30%, pour les entreprises du CAC 40 : 8%. Cherchez l'erreur...
Y've had a dream...
Il y aura dans ce pays un parti de gauche qui, question de vraiment refaire une santé à la gauche, refusera d'appeler à voter PS au second tour ?
Ou bien (mais les tenants de "la rue gouverne" auront peut-être raison, si ce n'est que les élections ça sert aussi m**** !), le capital qui a mis en place l'alternance, a t'il gagné ?
Italie, Grêce, Espagne, Portugal (pour ne parler que que l'ex-CEE classique, puisque dans la nouvelle, et on remercie vivement l'ordure Gorba pour son zèle aux ordres des multinationales), le même schéma Kafkaien se reproduit et s'alterne :
Vraie droite pousse au rejet viscéral (au sens littéral), donc PS ensuite.
PS pousse au sentiment de trahison, donc retour des précédent.
C'est gagné, Misters Obama-Bush ?
Je fais de la parano ou bien c'est perdu ?
Ou bien comme dans certains pays d'Amérique Latine, on accepte l'idée d'une deuxième gauche sans concessions ?
Chaque commentaire nous guide et nous éclaire davantage, ils sont autant d’espoir que de réalité implacable. Les débats d’idées, commentés et suivis sont la preuve d’une pluralité d’identité et de motivation, base de la reconstruction d’une vraie démocratie ou les gens seront représentés dans chaque assemblée européenne par leur identité culturelle, politique mais impérativement sociale. C’est un monde non pas nouveau que nous avons le devoir de reconstruire mais un monde réel, tant sur le plan financier mais aussi et surtout du côté de « l’être humain ».
Le débat des idées est une source de progrès et de démocratie, mais l’offre autoritaire que nous fait cette « Europe qui nous protège » n’est pas règlementée, elle est simplement dictée par le profit et la collaboration avec le monde financier. Vous avez bien lu, de là à aggraver les mots, il n’y a qu’un pas, déjà franchi par ceux que nous n’avons pas élu : dictature et arbitraire !
Demain n’oublions pas ceux qui sont tombés, ils étaient du peuple, ils étaient des millions, ils étaient unis, mais ils ont été manipulés et sacrifiés pour de fausses raisons. Nous commençons à comprendre aujourd’hui pourquoi nos arrières grands-parents sont morts !
Nous avons plus d’idées communes que de divergentes, les principales suffiront à notre bonheur, alors, tous ensembles avec celui qui relance la fierté et l’enthousiasme, le courage et la dignité, le goût du partage et la solidarité, JL Mélenchon. L’humain d’abord.
@ Eve 37, France inter faut plus écouter sauf de 15h00 à 16h00.
France inter depuis la nomination de Hess et de Vall est devenue la radio croupion du pouvoir et de la Sarkozye, les gens (soit disant journalistes) qui interviennent sur les ondes ont été sélectionnés pour leur connivence avec le pouvoir en place, une seule exception, Monsieur Mermet, on se demande d'ailleurs pourquoi il est encore là, je pense que c'est grâce à l'audimat, comme quoi ça n'a pas que du mauvais, et ceux qui sont resté(e)s étaient très content(e)s de la venue de Vall, d'autres sont là pour la gamelle faut bien se nourrir non, alors là où ailleurs comme maintenant c'est pourri partout !…
Passons de la radio à ce blog.
Il ya quelques branquignols qui critiquent les sectaires du blog, se sont certainement des gens qui ont dû beaucoup souffrir dans leurs vies, c'est tout juste si il ne se permettent pas de foutre ces dits sectaires à la poubelle, c'est marrant mais on ne les trouvent pas sur les marchés ni dans les cages d'escalier des HLM ces gens là, ils sont là à baver pompeux, sans qu'on y entrave que dalle.
J'imagine mal les gens que je fréquente au quotidien venir esgourdir quoi que ce soit ici si ça continue comme ça, "m'ssieu-dam" prenez exemple sur JL Mélenchon c'est clair ce qu'il dit, lui, nous les p'tits gens on le comprend et bien même.
C'était le coup de gueule de la semaine du "mangeur d'enfants", faut pas vous en faire, c'est pas grave, je vous aime tous quand même, sinon je ne serais pas ici, même les trolls qui nous amusent de temps à autre, et tiens puisque j'y suis même la perruche savante je l'aime, c'est juste dommage qu'elle ne sache pas qu'elle sait voler!…
Bonjour à tous,
Entendu ce matin sur les Matinales de France Culture (où à ma connaissance Jean-Luc Mélenchon n'a jamais été
invité) la fin d'un très intéressant débat sur le départ probable de Berlusconi et la façon dont ce personnage a, notamment, subverti la notion même d'Etat dans un pays où la construction étatique est relativement récente et fragile. Le très libéral et droitier Brice Couturier, qui a remplacé le précédent chroniqueur, dans un processus de reprise en main des medias publics, qui date d'au moins deux ans, a affirmé à un moment, à peu près en ces termes et avec une belle franchise : "maintenant la commission européenne et les banques ont besoin d'un homme de "gauche" à la tête de l'Etat pour faire passer les mesures d'austérité notamment auprès des syndicats" : tout est dit et le parallèle avec la situation française paraît évident.
Cordialement.
@bern ike (753)
"Une question à propos des egyptiens,il me semble qu'à l'époque l'argent n'avait pas cours ?"
Je n'ai jamais affirmé une telle chose... (cf mes commentaires 727 et 743).
L'Egypte antique du temps de la politique expansive de Thouthmosis III utilisait ce qu'on appelle des proto-monnaies (exemple : les céréales) et utilisait aussi les unités de compte (Le Chât, le Talent, le Deben, le Tige, le Quite, le système de troc) souvent dans le cadre d'un système pondéral.
Sur le marché aux esclaves, la monnaie (proto-monnaie) était l'Etre humain ! Avec la spéculation sordide que tout le monde ici peut imaginer...
On parle de monnaie dès qu’un objet a été mis en réserve pour un usage d’échange ultérieur ou a été utilisé régulièrement comme contrepartie des échanges ou qu’un symbole de dénombrement a permis de comptabiliser un bien, les premières monnaies remontent aux premières civilisations méditerranéennes et orientales.
Le "véritable" inventeur de la monnaie (au sens que nous l'entendons aujourd'hui) est l'un des rois de Lydie, Gygès, qui règna de 685 à 644 avant notre Ere.
La monnaie métalique prendra véritablement son essort sous la Grèce antique et l'Empire Macédonien de Alexandre le Grand (paie des mercenaires) et sous la Rome antique.
L’utilisation de l'or et de l'argent est attestée depuis les temps les plus anciens (environ 4000 ans avant notre Ere).
La civilisation marchande des Hittites remplace le réglement en orge des transactions commerciales par le paiement en lingots d'or (environ XVIème siècle avant notre Ere) !
@dauphinoise (C 772)
Pour le compromis du Luxembourg "question que tu aurais perdue dans la nuée de commentaires" j'ai posé dans la page 14 une question qui n'a pas été reprise car j'ai eu le tort de proposer en même temps une réorganisation des commentaires en sujets.
Mais le blog accueille les avis dans le désordre et ne peut pas devenir un débat m'a dit le Webmestre bon tant pis.
Ta question trouve quelque réponse dans Wikipédia-France : ce serait de Gaulle qui l'aurait initié concernant la politique agricole (ça remonte donc à loin) et Béregovoy l'aurait utilisé aussi. Quand tu veux un début de réponse à tes questions va aussi sur Wikipédia-France....ça permet de passer pour un spécialiste (que je ne suis pas !). Tu as une possibilité de poser une question en haut et à droite de la page d'accueil (tu peux demander "compromis du Luxembourg").
Tu verras aussi qu'on parle du Parti de Gauche en fin d'article
Moi je voudrais savoir, question sans doute saugrenue, si la Banque de France pourrait émettre des euros en cas d'utilisation de ce compromis tout en voulant rester dans l'Europe et l'Euro (proposition de J. Généreux)...
J'ai pas eu de réponse. Si t'en as une passe la moi.
Bonne recherche et à +
A cronos
Qu'est-ce que tu as pu m'énerver avec tes désillusions sur l'être humain que tu traites de veau, d'égoîste et ta demande (que je trouvais paradoxale) d'une révolution citoyenne par le peuple et pour le peuple! C'est quand tu as dit que tu avais appris avec tes tripes que j'ai commencé à me dire qu'il n'y avait peut-être pas de paradoxe. Je crois comprendre que le peuple que tu défends, tu le connais bien. Et qu'il n'est pas celui que je cotoie. Je regrette souvent de ne pas pouvoir connaitre "l'humain" qui se cache derrière chaque pseudonyme. Quelquefois, une information personnelle nous échappe et c'est un petit morceau d'humanité qui apparaît. Mais je sais que ce n'est pas le but de ce blog. Pour les vrais échanges, rendez-vous dans les assemblées citoyennes.
@antoniewski 780
Oui désolée j'avais vu ta question mais avec tout le flot... je l'ai oubliée. Je te prie de m'en excuser. Pour en revenir au Compromis de Luxembourg, je l'ai carrément recopié de je ne sais plus quel site. Et j'ai trouvé l'article auquel se réfère J. Généreux. Mais il y a un truc qui me chiffonne. J. Généreux dit à la page 32 de son livre, je site "un pays peut, dans un cadre légal, bénéficier d'une exception [...] te reprendre ainsi toutes les marges de manœuvre nécessaires ". Or voici ce que disent les articles en question :
"Lorsque, dans le cas de décisions susceptibles d’être prises à la majorité sur proposition de la Commission, des intérêts très importants d’un ou plusieurs partenaires sont en jeu, les membres du Conseil s’efforceront dans un délai raisonnable d’arriver à des solutions qui pourront être adoptées par tous les membres du Conseil dans le respect de leurs intérêts mutuels et de ceux de la Communauté, conformément à l’article 2 du traité.
" II. — En ce qui concerne le paragraphe précédent, la délégation française estime que, lorsqu’il s’agit d’intérêts très importants, la discussion devra se poursuivre jusqu’à ce que l’on soit parvenu à un accord unanime.".
Je ne connais sans doute pas les subtilités mais là, je ne comprends pas comment on peut s'affranchir de certaines décisions prises ou de règles européennes de manière unilatérale. Et c'était l'objet de ma question car, si je veux invoquer le Compromis de Luxembourg pour convaincre quelqu'un qui me dira "on ne peut rien faire c'est l'Europe" il faut que je sois crédible.
En ce qui concerne ta question, je ne crois pas qu'il soit possible pour un seul des états de fabriquer des euros. A moins, effectivement, que le compromis de Luxembourg le permette mais là je vois pas comment !
@ 773 sethangkormwa
J'étais enthousiasmé parce qu'il me semble que tu as compris ça : il faut faire avec les gens tels qu'ils sont.
Bien sûr que j'ai compris ça ! Mais j'ai, par contre, un peu de mal à cerner "où" tu es ! Par exemple quand tu écris : Je ne m'interdis pas de voter FdG, qu'est-ce que je ferais ici, sinon ? Je déplore juste que jusqu'à présent je ne le peux pas
Que déplores-tu au juste ? De ne pas être assez convaicu par les propositions du FdG ? Ou de na pas être capable de sortir de la curieuse logique du "moins pire le mieux placé" ? Dans le premier cas, je t'invite à lire le programme du FdG et "Nous on peut" de J.Généreux. Compare-les aux programmes et discours du PS et juge par toi-même si tout celà n'est qu'une affaire de nuances ? Dans le second cas, à toi de juger où est ton libre choix de citoyen et si tu es prêt à le sacrifier en le faisant dépendre des sondages ! Par ailleurs as-tu conscience qu'il y a un premier tour, puis un second ?
Si on veut qu'il y ait un gouffre infranchissable entre PS et FdG comment s'étonner que la majorité des électeurs reste de l'autre côté ?
Je ne fais pas partie de ceux qui "veulent" que ce gouffre soit infranchissable ! En tant que républicain conséquent, je ne peux que vouloir qu'il se réduise si je souhaite que - un jour - mon pays soit gouverné autrement. Mais je sais aussi que tant que le PS sera dominant à gauche, tant qu'on ne l'obligera pas à sortir de sa logique libérale, mon pays ne pourra pas vraiment être gouverné autrement ! Si tu es convaincu du contraire, je veux bien qu'on en débatte une autre fois.
Les démocrates doivent étre tristes de constater que ce sont les marchés qui imposent les changement des gouvernements. Les marchés exigent encore plus. Ils souhaitent des coalitions larges pour étre surs qu'ils protégeront avec plus d'efficacité l'oligarchie. Les médias amplifient les voeux des marchés. Pression en ce moment sur l'Italie. Mais que ce soit un gouvernement de coalition ou d'unité nationale, cela ne changera pas la réalité. Nous nous apercevrons dans quelques jours ou mois, que rien n'est réglé.
La situation de la France est aussi précaire que celle de l'Italie, et ce ne sont pas les mensonges de nos oligarques qui changeront la donne.
Ce sont ceux qui nous gouvernent depuis 30 ans qui nous ont mis dans cette situation. Ils persistent dans la continuité. Accélérateur au plancher ils vont droit dans le mur, mais ils ne reconnaitront pas qu'ils se sont trompés. C'est une situation tragique pour la France et pour les français. Pas tous les Français. Pour ne parler que des politicards, ceux ci répétent que 50% des lois sont d'origines européennes. Voilà une source d'économies. Pourquoi ne pas diminuer de 50% les indemnités de nos députés et sénateurs ?
Le peuple français porte-t-il une part de responsabilité dans cette situation? Surement pas.Il a refusé en 2005 le traité proposé. Celui ci a été remplacé par le méme traité avec une autre dénomination: le traté de Lisbonne.
@Dauphinoise - il me semble (je peux me tromper) que les propos de J-L Mélenchon et J.Genreux sur le "Compromis de Lux." veulent l'indiquer en tant qu'e precedent (au sens juridique du terme) utile d'usage. Je me le tradut comme exemple de rapport de force bien connu aux autres gros poids de l'UE a etre utilise dans un contexte de negociations entre membres UE pour changer ce que demande de changer un des deux plus gros membres de l'UE...qui est egalement pays-fondateur de UE et...... pays auteur du "Compromis de Lux." Si Malte ou Grece essayent de faire pareil - cela n'aura pas du tout le meme effet que si la France le fait.
Donc je crois que tu ne trouvera pas dans le Traite de Lisbnne une reference explicite sur le Compromis comme un outil de procedure. Ce qui n'est pas un probleme en soi pour s'en servir pour illustrer comment la France peut exiger et imposer s'il faut au niveau UE certaines choses. Le probleme est plutot que la gouvernance de l'UE ressemble de moins en moins a une construction politique et par consequent il est de moins en moins probable d'y pouvoir initier de vraies negociations politiques que J-L Melenchn et J.Genereux apellent de leur voeux.
ermler à 22h23
Je ne fais pas partie de ceux qui "veulent" que ce gouffre soit infranchissable
C'est pour ça que je dialogue avec toi. Mais penses-tu que tu sois représentatif de ceux qui se disent militants du FdG ? Comme tu lis les commentaires autant que moi, ce n'est pas possible. Ou alors dis moi que ceux qui s'expriment ici ne sont pas forcément représentatifs. Si je m'y exprime c'est que je l'espère encore.
Ou de ne pas être capable de sortir de la curieuse logique du "moins pire le mieux placé" ?
Je te l'ai déjà dit, pour moi, le FdG fait partie de cette logique. Assure-moi qu'il n'en fait pas partie et je ne voterai jamais pour lui. Je déplore que le moins pire soit pour moi, jusqu'à présent,le PS et j'espère que ce sera le FdG avant les élections mais ça n'en prend pas le chemin.
Dans le premier cas, je t'invite à lire le programme du FdG et "Nous on peut" de J.Généreux.
Oui d'accord mais ce n'est pas la notice d'un produit de consommation dont je deviendrai seul propriétaire. Il ne me suffit pas d'être convaincu par le programme. Il faut que je sois convaincu par ceux qu'ils le sont déjà et là ça pêche méchant.Et il faut que ceux qui ne le sont pas le deviennent. C'est une entreprise collective, réléchissons le plus collectivement possible et n'excluons personne.
Mais je sais aussi que tant que le PS sera dominant à gauche....
la seule chose qui fait que le ps est dominant à gauche, c'est le choix des électeurs et c'est la république qui garantit que ce choix soit dominant.
En tant que républicain conséquent....
Essayons ensemble de faire reconnaître sur ce blog que nous sommes bien en république, ainsi nous rendrons le gouffre franchissable.
si tu es prêt à le sacrifier en le faisant dépendre des sondages !
il n'y a pas que les sondages, il y a la vie de tous les jours. Or je n'entends parler du FdG nulle part ailleurs que sur ce blog et dans ces...
@Cronos
Je pense qu'il ya de tout à France Inter, il ne faut pas diaboliser même si la tendance est plutôt soc dem / Centre avec quelques uns dont on comprend bien que seule la gamelle les intéresse.
Mais je crois que la palme, c'est quand même la tranche du matin, la plus écoutée,avec notre pseudo économiste des Echos récemment converti, notre chroniqueur politique qui se veut impertinent mais ne l'est pas, et notre "chef" de la dite tranche qui profite de son petit pouvoir avec une certaine jouissance...Et pour le coup, on comprend bien que le Front de Geuche et Jean-Luc Mélenchon c'est pas leur tasse de thé, nos propositions, ça cadre pas avec le prêche habituel, c'est un peu déroutant pour eux. Dc déjà qu'on n'était js invité, depuis le récent couac de Jean-Luc Mélenchon par rapport à la matinale, on sent que le prétexte est tout trouvé pour nous écarter un peu plus...il vaut mieux Bayrou, Cohn Bendit, le PS / UMP, c'est plus dans leurs "clous"..
De ttes façon, il faut pas rêver c'est pas à Sciences po Paris qu'on apprend la lutte des classes, ce serait plutôt la lutte des places !
C'estencoremoi (786)
Se triturer les neurones de la sorte est une perte de temps. L'heure est à l'action concrète ! je rejoins Cronos et Maréchal, c'est une histoire de tripes aussi. Les militants et sympathisants font ce qu'ils peuvent selon leurs moyens et leur temps disponible. Ils ont aussi leur vie personnelle et professionnelle qu'ils ne peuvent mettre en retrait totalement pour la cause militante. De toute façon, si on considère les citoyens comme étant "responsables", à eux aussi d'avoir le réflexe d'aller à la pêche aux renseignements (on a internet aujourd'hui qui permet de ne pas resté dans son coin). Le boulot leur est déjà assez mâché comme ça, je trouve, par la bonne volonté de tous et l'implication de notre candidat. L'adhésion, ça ne s'arrache pas de force ! Il ne s'agira que d'une prise de conscience de masse qu'on va au casse pipe et que le Front de Gauche est la seule issue acceptable. C'est pour ça que je pense que plus l'euro va chuter, atteignant, je l'espère, également les classes moyennes supérieures, et plus ça voudra sauver sa peau. Tant que certains continueront à croire qu'un Hollande continuera à assurer leurs intérêts (les bobos), peu de chance, même en se contorsionnant dans tous les sens d'espérer les attirer ! ils finiront par venir d'eux-mêmes. La cible, ce sont les "gens qui souffrent (chômeurs, précaires, femmes seules avec enfants, personnes âgées avec petite pension). Ceux-là, oui, il faut les aider particulièrement à venir à nous, car ils ne sont souvent pas en mesure de le faire, happés par leur conditions de vie difficiles. Il y en a qui vont tracter, qui se donnent à fond, normal qu'ils soient "intraitables". Et vous, vos actions consistent en quoi sur le terrain ?
turmel jm hier à 18h05
je m'excuse de ma réaction précédente mais c'est que ton commentaire venait après celui d'un militant qui cherchait à me démontrer ma culpabilité. Ce penchant à ériger des tribunaux dans les échanges d'idées entraîne une disparition de toute trace humaine des débats et convertit ainsi un groupe de réflexion en groupuscule. Ce processus me désespère. C'est à ce moment là qu'est arrivé ton commentaire parlant d'une réunion de 15 personnes espérées. Elle m'a semblé confirmer cet effet groupusculaire. De plus, tu parlais de sondages à moins de 10 %...
Mon dernier message à ermler de 4h14 a été coupé :
il n'y a pas que les sondages, il y a la vie de tous les jours. Or je n'entends parler du FdG nulle part ailleurs que sur ce blog et dans ces...
Il manque deux mots qui sont justement...."maudits" sondages.
Sinon, en fait, pourquoi pas des réunions de type Tupperware ? (sans plaisanter)
Finalement, moins on est nombreux, plus on a de chances de pouvoir s'exprimer. C'est un point positif. Mais il faudrait alors qu'il y ait des milliers de ces réunions.Ta réunion est peut-être un début prometteur.
Pour le moral,un petit conseil amical, ne restez pas trop derrière le clavier.. Rejoignez les militants du FdG,il y a du matèriel à distribuer.
Je ne suis pas militant. J'ai de la sympathie pour cette démarche audacieusement de gauche mais c'est tout. Pour le moment, je cherche à me convaincre de voter pour le FdG. Et si je deviens convaincu je serai forcément un militant. Mais j'en suis loin, malheureusement.
Pour finir, je crois beaucoup aux potentiels d'internet en politique.
à demain.
@Maria
Merci de ta précision. Elle m'apporte un éclairage que je n'avais pas et un éventuelle réponse à de potentiels "questionneurs".
Autrement je ne sais pas vous, mais moi désormais je ne parle plus du PS ou de l'UMP, de la Gauche ou de la Droite quand c'est d'eux qu'il s'agit mais de Démocrates/Républicains car je trouve que ça leur va nettement mieux et que c'est plus explicite.
Eh ben, webmestre, t'as pas encore fermé les commentaires ? T'attends d'être à 800 ? à 1000 ?
Bon. Allez, je change de post...
Et bon courage dans ce flot de commentaires que je contribue à accroître...
Amicalement,
Ah ! je crois que j'ai compris : tu as pris un jour de repos (11 11 11). Pendant ce temps, on va essayer de grimper à 1111 commentaires...
Cynisme des sondages, du G20 et des gouvernants !
Au Front de gauche pour contrer cette mythomanie des "marchés" et nous devons viser non pas 15 ou 30% ou je ne sais combien de voix au prochaines élections. Non.
Nous devons viser 50% plus une voix, et pas une de moins. Le ferons nous ? Je ne sais. Ne rêvons pas, bien sur ! Mais nous devons le "viser".
C'est bien cela que nous devons viser, au vu de la mégalomanie concentrée par ces groupes qui ne font qu'ingérer l'argent produit par le peuple, sans se soucier le moins du monde des peuples eux-même.
A l'heure ou le G20 et "associés du Fouquet's" mettent à la tête des gouvernements Grecs et Italiens des financiers et banquiers, nous voyons plus clairement la portée et la justesse du programme "l'Humain d'abord" !
Le déterminant pour le Front de Gauche en sera aussi (et surtout) le second tour des législatives de 2012 !
SB
Merci pour ces precisions. Quelle culture je suis admiratif ! (sincere) Donc la speculation se faisait sur la base des proto monnaies : céréales exclaves ou autres..
Bonjour.
D'accord avec vous : à l'ensemble des citoyens incombe la tâche d'assumer tous les devoirs et seule, une poignée de décideurs, s'octroie tous les droits.
Le meilleur moyen d'assurer une transition vers une constituante et donc de redonner le droit, le pouvoir, la parole aux citoyens est d'organiser une opération de justice internationale qui aurait pour mission de juger tous les décideurs (bancaires, financiers industriels, politiques, experts, etc...) qui n'ont pas respecté les lois démocratiques établies pour tous. A titre d'exemple, Mme Eva Joly, véhicule déjà le projet de création d'un T.P.I. pour les délinquants financiers. Néanmoins, il y a urgence à mettre en application cette opération judiciaire.
Ne serait-il pas possible d'organiser au sein de certains partis politiques, certaines associations, une votation citoyenne, s'inspirant de ce qui a été fait par le P.S., pour les primaires : un questionnement (souhaitez-vous que les vrais responsables de la crise qui ont agit sciemment, pour leur propre intérêt et en occultant certaines lois soient traduits en justice, par exemple) et une petite participation financière (1 euro, par exemple, pour alimenter le financement de cette opération judiciaire).
Sauf erreur, j'ai lu une information concernant l'affaire Lagarde/Tapie : le motif d'abus de pouvoir n'a pas été retenu parce que n'apparaissait pas la notion de nuisance envers les autres (un pouvoir a été exercé, mais à priori sans nuisance par les autres).
Par contre, pour ce qui concerne l'affaire de la crise, cette affaire de la prise de pouvoirs d'une minorité qui décide de tout pour son enrichissement personnel au détriment de tous les autres, apparaît réellement cette notion de nuisance envers les autres.
Alors, qu'attendons-nous pour passer à l'action.
Vers un fascisme européen ? Imaginez une autorité nouvelle qui demande, quand elle le veut, aux Etats de payer dans les 7 jours des montants non plafonnés. Une autorité qui peut accuser sans être accusée. Une autorité dont les dirigeants et employés bénéficient de l'immunité. Une autorité qui ne peut pas être attaquée par les tribunaux. Des gouvernements qui ne peuvent plus revenir sur les engagements pris par leurs prédécesseurs auprès de cette autorité. Une autorité non élue qui détiendrait dans une seule main les caisses des Etats européens. Et bien cette autorité est en cours de création. Elle s'appelle le MES, le Mécanisme Européen de Stabilité qui devrait entrer en vigueur en 2013. Vous n'en avez jamais entendu parlé ? HaOui s'est procuré la version anglaise de ce traité en cours de ratification et vous propose en exclusivité sa traduction, car opacité oblige, sa version française n'est pas diffusée...
Extraits du projet de traité en cours de ratification
Article 3
Objet
L’objet du MES est de mobiliser des fonds et fournir une assistance financière, sous stricte conditionnalité de politique économique, au profit des Membres du MES qui connaissent ou sont menacées par des problèmes de financement grave, si cela s’avère indispensable pour sauvegarder la stabilité financière de la zone euro dans son ensemble. A cet effet, le MES est en droit de lever des fonds par émission d'instruments financiers ou en concluant des accords financiers ou autres arrangements avec les Membres du MES, les institutions financières ou d'autres tiers.
Article 8
Capital social
1. Le capital social s'élève à 700 milliards d’euros (EUR 700 000 000 000).
Article 9
Appels du capital
[...] Les Membres du MES, irrévocablement et inconditionnellement, s'engagent à payer sur demande l’appel de capital effectué par le Directeur Général conformément au présent paragraphe, cet appel devant être payé dans les sept (7) jours suivant la réception de ladite...
Dépêche de l'agence Reuters d'aujourd'hui :
Le ministre des finances allemand voudrait que les pays de la zone euro cèdent le pouvoir à la commission européenne pour les questions financières.
Laissez-nous gouverner directement ! Vous avez dit autoritaires ?...
@ Frankel (793)
Merci de nous rappeler que ce projet existe, qu'il permet de vider de tout sens et valeurs la notion la plus basique de la démocratie, et qu'il est censé être ratifié à la fin de l'année. Je crois qu'après cette ratification -si elle intervient - nous n'aurons même plus de nécessité à voter puisque les états seront définitivement liées aux ordres du Conseil des Gouverneurs du MES. D'ailleurs, n'est-ce pas déjà cela qui est engahé en Grèce et en Italie avec les nouvelles nominations? Je crois qu'à l'image des Islandais, il est temps de sortir les casseroles!
Mes "vacances" sont finies, je m'ennuie de vous tous ;)
@ 777 Sonia Bastille @bern ike (753)
Je rajoute que le processus de création monétaire bancaire serait apparu vers le milieu du XVIIe siècle, quasi simultanément à Stockholm et à Londres, avec la transformation progressive des orfèvres (les Goldsmiths) en banquiers.
Vers 1665 les orfèvres banquiers vont s'apercevoir que le stock de métaux précieux dont ils ont la garde ne descend jamais en dessous d'un certain seuil pour deux raisons :
- en vertu de la loi des grands nombres, à un moment donné les dépôts et les retraits se compensent largement, des dépôts nouveaux tendant à équilibrer les retraits
- Les détenteurs des certificats de dépôts accordent une grande confiance aux orfèvres, de sorte qu’ils n'en demandent que rarement la conversion (et se servent de ces certificats "au porteur" pour effectuer leurs paiements). Tous ces certificats ("de dépôt à vue") ne seront pas présentés à la fois pour être convertis en or ou argent
Une couverture métallique à 100 % des certificats est devenue inutile puisqu'une petite encaisse (de l'ordre du tiers semble-t-il à l'époque) suffit à parer aux retraits imprévus. Plutôt que de conserver cet or et cet argent qui « dorment », mieux vaut dès lors les faire fructifier. Face à ce constat les orfèvres vont alors commencer à émettre des certificats en échange d'un titre de dette et non d'un dépôt d'or ou d'argent. L'orfèvre remet à son client emprunteur, privé ou public, des billets en tout point identiques aux autres : le principe fondamental de la création monétaire par les banques - émettre une créance sur elles-mêmes qui est acceptée par le public comme moyen de paiement - est né!