04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. jean ai marre dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon, cher camarade, j'ai le sentiment que tes billets sont attendus avec impatience et de plus en plus lu avec avidité par un large public. L’ère autoritaire, présenté hier soir est à 5600 visites et 100 posts. Nous en avions parlé à Nice : l'engouement est là.

    " Le référendum était sans doute une grande arnaque "
    Bien vu, dans le billet précédent tu n'y croyais pas. Evidemment Papandréou était obligé (constitution) de présenter l'accord du 27 octobre à son parlement qui pour le valider avait deux choix : le vote de l'assemblée ou le référendum. Stratège politique il a annoncé le référendum,
    Les néolibéraux lui ont tiré les oreilles car fidèles à leur conception démocratique , pas question que le peuple se mêle des affaires décidées par les technocrates. La règle à calcul avait parlé.
    Même Rioufol, journaliste au figaro; a évoqué l'oligarchie et a défendu le droit des peuples à s'exprimer au grand dam du sieur Reynié.
    Sur ce coup, le PS solférino est tiède, préférant parler d'animation plutôt que de condamner le diktat Merkozyste
    Seule compte : la bataille des idées , c'est cette bataille que tu es en train de nous faire gagner en parlant vrai à nos concitoyens, et surtout en s'adressant aux jeunes : c'est de leur avenir dont il est question.

  2. Hold-up dit :

    @Arte
    "Angela Merkel annonce une décennie de rigueur pour l'Europe"

    Les peuples de leurs côtés annoncent une décennie de révolutions citoyennes, celle du grand dégraissage du mammouth européen. Dégraissage du mammouth de la finance et de l'élite illégitime qui les gouvernent par l'artifice, le mensonge, la simulation et la corruption. N'ayons pas peur !

  3. Cronos dit :

    @ 50 Yanka dit :
    "Parce que, philosophiquement, je ne puis pas être de gauche, mon choix pour le premier tour sera M. Dupont-Aignan. Mais en cas de présence éventuelle (rien ne dit que ce ne soit pas possible, au train dont vont les choses) de M. Mélenchon au second tour contre Sarkozy, je vote Mélenchon sans la moindre hésitation."

    Monsieur, vous avez le courage de vos opinions et ceci est très respectable, vous avez de même l'intelligence de la politesse et l'art de bien dire les choses, mais puisque de votre propre aveu vous ne pouvez "philosophiquement être de gauche", cela étant tout à fait audible, vous conviendrez donc que le rapprochement que vous appelez de vos vœux ne puisse se réaliser dans la mesure d'une telle différence de culture, nous ne venons pas des mêmes bancs d'écoles ni n'avons fréquenté les mêmes chapelles, cela à l'évidence même. Et pour clore cet échange qui, pour mon grand plaisir, fut correct et sincère de part et d'autre, chose précieuse et rare, il faut bien prendre en compte que les aspirations de madame Marine Le Pen sont à des lieux de celles de monsieur Jean-Luc Mélenchon, ils ont constatés tous deux les dégâts catastrophiques d'une politique néo-libérale idiote et in cohérente, mais ils ne préconisent absolument pas les mêmes remèdes.

    @ Christian B
    Merci camarade pour tes commentaires qui m'ont confirmés mon désir de lutte et de combat, et la justesse de ceci.

    La force des innocents, c'est de n'avoir rien à prouver, la faiblesse des nantis, c'est d'avoir à se justifier…

  4. A-J Holbecq dit :

    @ 106 steph
    J'en suis à souhaiter "que la France soit attaquée" (sur les marchés de dette publique), que vite nous perdions notre triple A, pour un B quelque chose après l'Italie et l'Espagne, que les taux de crédit auxquels les "investisseurs" veulent nous prêter grimpent au point que le gouvernement (quel qu'il soit), en soit obligé de convenir que l'obligation qui nous est faite (non pas par une quelconque "loi économique" ou "loi divine", mais par la simple décision humaine appliquée dans des traités idiots), d'emprunter notre propre monnaie alors que nous pouvons la produire, est tout simplement idiote!
    Mais les moutons, comme François Hollande qui n'a toujours rien compris (mais après tout, est ce certain?), ne vont-ils pas continuer de bêler " oui, nous voulons plus de rigueur pour engraisser les financiers" , en partant à l'abattoir ?

  5. jean ai marre dit :

    J L Mélenchon:
    "Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande."

    Hier soir N. Sarkozy a demandé à Barack Obama de venir à son secours. Lors de l'interview télévisée, le Président de l'Amérique s'est muté en copain et a essayé de faire remonter Nicolas dans l'esprit des Français.
    La démarche est grossière. Pour remonter dans l'estime des citoyens, il aurait fallu que le Président Sarkozy lâche la main d'Angéla Merkel, et fasse preuve d'autonomie. Au nom de la perception française de l'Europe, il aurait dû se rassembler avec l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Islande, la Grèce, la France et s'adresser au système financier qui s'acharne sur les peuples d'Europe. Non, notre président préfère le diktat Allemand.
    Comment après avoir emprunter des phrases de Jaurès, fait référence à De Gaulle a t il pu agir ainsi ?
    J'exprime ma déception citoyenne, qui m'enracine au Front de Gauche, sur le blog d'un Républicain qui a le courage de parler vrai, de donner des solutions, et qui a l'avantage de mettre l'humain au centre des préoccupations.

  6. robuorro dit :

    @Sonia Bastille
    "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs."
    Article 35 de la déclaration du 24 juin 1793

  7. GONZALES dit :

    @ Genialle
    Cette initiative concernant un audit citoyen de la dette publique, soutenu par le FdG, est un exemple, parmi d'autres, de preuve tangible qu'il faut mettre en avant. Un peu plus de 30 000 signatures à ce jour. Trop peu si on veut voir plus de transparence dans ce pays ! Avant d'avoir confiance, il y a le manque de confiance, difficile à combattre, en effet. J'ai réussi à convaincre 2 membres de ma famille de voter FdG en 2012 et je sais qu'ils le feront. Mais, diable que la bataille fût rude à cause de l'image de JL véhiculée par certains médias !

    @Cronos
    Quel délicieux language ! Un vrai régal !

  8. laforcedupeuple dit :

    @113 A-J Holbecq,
    Ton vœu est exaucé. La dette de L'Italie est détenue à 70% par le Peuple Italien. C'est exactement l'inverse en France. Notre dette est détenue à 70% par les marchés financiers.

  9. A-J Holbecq dit :

    @ 118 laforcedupeuple
    "Ton vœu est exaucé. La dette de L'Italie est détenue à 70% par le Peuple Italien."
    Non, ce n'est pas mon voeux car ce sont les italiens riches qui détiennent la dette au détriment des italiens pauvres qui leur versent des intérêts.
    Mon voeux, c'est la monétisation directe par la banque Centrale des besoins de trésorerie de la Nation.

  10. hêtre_cyprès dit :

    Quant à moi je n'ai pas fait le dernier pas de la conviction j'aime l'étendard de l'humain d'abord mais il ne faudrait pas qu'il soit un attrape mouche au son des mots d'amour que l'ont dit humaniste pour un programme Front de Gauche qui ne reconnaît l'humanité qu'aux votes pour lui.
    Ceci convient d'être expliquer dans la toundra d'île au trésor que chacun apporte avec les certitudes qui l'animent.
    Je note avec insatisfaction que personne n'a répondu à la question sur une école émancipatrice que j'ai formulée.

  11. Brutus dit :

    Le problème de la répartition des richesses est aussi critique qu'insupportable mais il est un autre problème tout aussi inadmissible, c'est celui de l'enrichissement basé sur le pillage de l'Europe et sur la trahison de ses peuples qui ont rendu possible et lourdement contribué à ces enrichissements privés. Corriger la mauvaise répartition, c'est bien, sanctionner la trahison c'est tout aussi nécessaire.

  12. Cronos dit :

    @ 117 GONZALES
    Quel délicieux language ! Un vrai régal !

    Merci camarade, je prouve ainsi à beaucoup de mes détracteurs que s'il m'arrive d'être grossier, vulgaire voire ordurier ils en sont essentiellement la cause, le comprendront-ils ? peu m'importe !…

    @ 115 robuorro dit:
    "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs." Article 35 de la déclaration du 24 juin 1793

    Me permettez vous l'ami d'y ajouter cette maxime de J. Jaurés "Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; ce n’est pas de subir la loi du mensonge triomphant qui passe."

  13. Daniel du 93 dit :

    @ toutes celles et tous ceux qui voudraient de la documentation pour argumenter contre le FN.
    http://www.pcf.fr/sites/default/files/lem_broch2_fn_rvb_web-last.pdf
    http://www.cgt.fr/IMG/pdf/Argu_FN.pdf

  14. jean ai marre dit :

    @ 118 laforcedupeuple
    La dette de L'Italie est détenue à 70% par le Peuple Italien. C'est exactement l'inverse en France.

    C'est une histoire (d'amour) de confiance entre le peuple et sa nation. Le peuple italien ne fait pas confiance aux hommes politiques, mais il a confiance à sa nation. C'est ce qui explique, que lorsque des industriels sont allés en italie pour essayer d'acheter des sites industriels, ils se sont fait " jeter " C'est ce qui explique que la squadra a beau mal jouer, les tifosi sont toujours derrière elle, drapeau en main.

  15. Jip dit :

    La mobilisation populaire ? les 10% de non décérébrés !
    Comment s'étonner de la résignation générale ? Se taire, écouter ce que dit l'autorité, ne pas se rebeller : c'est ce qu'enseigne l'école jusqu'à nos 18 ans !
    A quand une école du savoir être plutôt que de l'éducation autoritaire ?

  16. l.e.f. dit :

    Bien que de pensée structurale anarchiste, je milite depuis quelques années pour un rassemblement des forces anti-capitalistes. Motivé par l'urgence, selon moi, d'inverser la pente destructrice sur laquelle glisse l’humanité, pente allègrement savonnée par les possédants et leurs complices néo-libéraux. Ceci par souci d’honnêteté et pour résumer brièvement car contraint de rester dans les 2000 caractères autorisés.
    Le Front de Gauche bien que de modèle institutionnel jacobin (ce qui pourrait repousser le communiste libertaire que je suis), étant la seule organisation fondée sur la volonté de rassemblement au delà des clivages internes propre à tout parti politique pour l'émergence d'une force de combat opposée au système ravageur dans le quel l'humain est contraint de s'adapter ou de périr (...) ma voix et mon action militante vous sont confiées.
    Dans votre précédent billet je vous demandais implicitement d'user d'assez de démagogie électoraliste en abusant de slogans pour attirer à nous les voix nécessaires propices au changement de société. je m'en excuse et toutes les personnes soucieuses d'éveiller les consciences dans leur entourage savent que le découragement (même temporaire) guette tant le quidam informé uniquement par voie télévisuelle est conditionné à prendre pour vérité absolue les insanités répétés en boucle par les penseurs plats de nos écrans.
    Au contraire obligation doit être faite par Jean-Luc Mélenchon d’expliquer le processus de la constituante et les buts de celle-ci.
    S'il est vrai que nombre de français sont dépolitisés (ne se reconnaissant plus dans le clivage droite/gauche), majorité se rend parfaitement compte que sa voix lui est confisquée une fois les élections passées et qu'il ne peut plus interagir dans les décisions prises par les gouvernants.
    Il est impératif de développer le manque d'explications du programme partagé dans l'appropriation du référendum par mesure pétitionnaire citoyenne comme moyen d’exercice de la démocratie effective.

  17. hêtre_cyprès dit :

    Et blablabla et blablabla vous rêvez ou quoi ?
    Qu'est ce que vous croyez que pensent les ouvriers lorsque arrive une banderole parce qu'une usine est en grève depuis deux semaines voir plus et qu'un type arrive pour coller avec la téléréalité du moment. Qu'est ce que vous croyez qu'ils pensent du temps de parole qui lui est donné alors qu'eux même ont du mal à s'exprimer et que faire grève est un arrache coeur du portefeuille.
    Croyez vous qu'ils font grève pour l'humanité ?

  18. bernard dit :

    Très bonne analyse d'Y Quiniou dans M2, indémontable, le FdG doit être l'aiguillon qui doit radicaliser le candidat du PS à gauche, en conséquence ne pas cataloguer a priori FH dans une posture de socio-libéral ni le mettre dos au mur, son adhésion au libéralisme est du domaine du possible et non du certain à l'aune d'un constat de soumission des socialistes européens aux modèles des démocraties protéiformes alliances centre-gauche,centre droit voire droite populaire) otages de la finance.
    En un mot ne pas tirer à boulets rouges, pas de tirs amis

  19. jean ai marre dit :

    J L Mélenchon :
    " Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ».'

    Ils ne manquent pas d'air Hollande et Aubry qui dans leurs déclarations sur la dette grecque, déplorent : la brutalités des mesures engagées . Ils ne se souviennent plus que DSK était au FMI lorsque les Grecs ont commencé à sentir les premières brutalités des mesures d'austérité ? Il va falloir continuer à être vigilant avec F Hollande qui ne dit mot sur le mécanisme financier banquaire des prèts aux Etats.
    J'attends avec impatience les premières discordances entre Hamon, Montebourg, Hollande et co.

  20. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 84 - Humbert

    D'un autre côté on sait que les programmes chiffrés de trop près ne sont jamais respectés, tant les situations changent rapidement et tant il faut s'adapter en permanence.
    Et ce qui me paraît à moi le plus utile et le plus crédible c'est au contraire de donner les grands axes qui serviront de rails à notre action, ainsi que la répartition des grandes masses budgétaires. Afin de fixer avant tout l'esprit et l'objectif du combat.
    Les éphémères et besogneux calculs d'apothicaire n'apportent rien de plus à l'histoire, et il sera toujours temps une fois au pouvoir d'organiser la répartition dans le détail. Pour l'instant ils ne serviraient qu'à détourner le débat des problèmes de fond vers des points de simple intendance.
    Un de nos objectifs est par exemple et sauf erreur de construire un pôle financier public. Peut-être pas la peine de déterminer dès aujourd'hui quelle sera l'adresse de ce pôle et son N° de téléphone, ni de nous focaliser sans retard sur le nombre d'étages de l'immeuble.

  21. PATRICK F 32 dit :

    @ hêtre_cyprès 71
    "Jean-luc Mélenchon candidat à l'élection présidentielle de 2012, la part que vous prenez vous honore dans ce débat pour "l'humain d'abord" du Front de Gauche mais il est clair que vous ne pouvez tout faire et être partout à la fois".

    Totalement d'accord avec ce conseil affirmation, je dirai même plus c'est dommage de ne pas lancer plus de "têtes" sur le terrain médiatique. On commence à voir Jacques Généreux (pas de chance pour moi j'avais la TV en panne depuis un mois et l'ai loupé sur les radios) enfin mais il en faudrait d'autres et qui feraient référence à la candidature de Jean-Luc Mélenchon pour le FdG. Les gens croient que Jean-Luc Mélenchon est tout seul, quand ils le connaissent! Il faut démultiplier les forces.

    "Je ne suis pas sur qu'il y ait dans chaque département un Front de Gauche lisible et donc commun à toutes les composantes de ce front..."

    Tout à fait d'accord là aussi: dans le Gers (32) c'est le désert. Ce n'est pas en avril 2012 qu'il va falloir. Je fais un@ au représentant départemental de ce pas de clavier.

  22. JR84 dit :

    Un slogan pour la campagne 2012, du genre "Yes, we ca n!"
    Pour le Front de Gauche c'est : "nous on peut...et pas qu'un peu !"

  23. jean le hussard dit :

    Vous écrivez : "Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. "

    Mais jusqu'où allons nous tomber ! Dans le Monde Diplomatique de ce mois le très bon article de M. Serge Halimi pose lui aussi les bonnes questions : qu'en est il de la "Gauche" en France ? De plus en plus nous voyons glisser le PS vers un "conservatisme" étrange. Si M Hollande est élu en mai prochain, que va t'il faire ? Sera t'il le vrai candidat d'une nouvelle gauche authentique ? Sera t'il le continuateur d'une politique "européenne" consensuelle et méprisante vis à vis des Peuples ?
    Modestement, je pense que vous devez prendre l'initiative "radicale" de mettre les représentants de la gauche française devant leurs responsabilités : ou bien ils dénonce la tartufferie terrible dans laquelle nous nous enlisons tous les jours de plus en plus, à savoir : l'Europe est une coquille vide aux mains des grands financiers dictateurs. Ou bien ces "représentants" du peuple vont continuer la politique des Delors, Fabius et autres joyeux qui nous ont faire prendre le mirage européen comme la panacée universelle, seule solution pour lutter contre les autres puissances.
    Que voyons nous depuis qqs semaines : les USA qui viennent imposer leurs directives au G20. La Chine qui n'en pense pas moins en investissant au FME, pour qu'on leur "foute" la paix.
    Et notre petit président qui tel un pentin lèche les mains d'Obama et suit sans état d'âme la dame de fer d'Allemagne. Dans qqs semaines (voir jours) ns allons assister à la crise en Italie... Alors un nouveau sommet des puissants, pour trouver une solution impossible ?
    Non, cela suffit, les Français savent que le projet "Europe" est foutu. Il est impératif de remettre tout à plat. Cela coûte bien trop cher de continuer à boucher les trous selon la méthode "Sapeur Camembert". L'Europe est le problème. Si les traités ne sont pas totalement révisés voir abrogés, ns...

  24. jpp2coutras dit :

    Vos propos lus dans l'humanité d'hier sont clairs et nets, et sont un bon condensé, un bon noyau de synthèses. Merci.
    Si on extrapole vos observations sur les évolutions univoques des machines de guerre financières, il y a de quoi être très inquiet: tout semble manipulé pour une destruction "contrôlée" des économies d'état encore debout. Dans quels desseins? imposer un nouvel ordre mondial néolibéral totalitaire contre les peuples (la démocratie réelle est aux antipodes de leur dogme-on-ne-peut-pas-faire autrement) ?
    Qu'ils dégagent tous! Place à l'humain d'abord et aux hommes sages parlant vrai et courageux comme vous.

  25. avionnette dit :

    Bonjour Jean-luc,
    Le rallumage de la croissance dans un parti antiproductiviste me semble une notion bizarre, qui possède par ailleurs un effet douche froide. Pourrais-tu nous éclairer ?

  26. breteau jean claude dit :

    Je ne comprends pas,il ne se passe pas de semaine sans qu ici soit lance des appelsa aubry montebourg puis poutou pour rejoindre le fdg, qu aurions nous a gagner ?rien, si ce n est qu a brouiller les cartes ca se degrade avec dupont aignan on touche le fond avec de soi disantes convergences avec Le Pen pour memoire milliardaire,fasciste raciste et qui crache sur ceux qui defilent pour la retraite a 60 ans je rappelle aussi que le non d extreme droite etait la trouvaille de la bourgeoisie pour discredite le non de gauche au nom d une alliance qui n existait pas et pour cause.pour avoir mener, avec d autres une campagne d enfer je n ai jamais rencontre d extreme droite nous etions seul sur le terrain il faut que cesse cette fable.qui sont les parrains de Le Pen : des ducs des comtes des princes des marquis inutilesvivantaux crochets de la republique effectivement nous n avons pas les memes valeurs.lepen c est la haine a l etat pure sauf des rois "negres"comme ils les traitent malgre les valises dans extreme droite il y a droite tout est dit.le f d g, ilest le seul dispose d un programme pour combattre le liberalisme et sa crise cest clair.participer au brouillage conduit a eluder l essentiel c est aux electeurs qu il faut s adresser rester sur cette ligne exigente c est gagner voix apres voix en credibilite ceux pour qui lechangement est indispensable laissons se fourvoyer les autres ayons confiance dans notre candidat

  27. HYBRIS dit :

    @ Charpal 86 et 133
    Oui, à votre initiative et à votre argumentaire. Yvon Quiniou fait preuve d’une naïveté désarmante. Si l’on suivait son point de vue on faciliterait précisément l’éclosion de la situation qu’il prétend redouter. Et ça, tout en plombant le Front de Gauche auprès de son réservoir de voix naturel, c’est à dire les abstentionnistes des classes populaires et les sympathisants socialistes en quête d’une véritable alternative. J’ai observé comme vous chez Marianne 2 que plusieurs posts recadraient bien les choses. Je n’y ai donc rien ajouté.

  28. JVTA dit :

    Quelles sont les problèmes majeurs dont souffrent aujourd'hui une majorité de français ? Des problèmes d'ordre pécuniaire, bien sûr. Parmi toutes ces difficultés, laquelle devient de plus en plus insurmontable pour nombre de français ? Une question absolument prioritaire qui n'est mise en avant par aucun responsable politique : le problème du logement ! Combien de français sont aujourd'hui devenus des sans domiciles fixes ? Combien ne parviennent plus à se loger décemment ? Combien voient leur budget mensuel amputé du tiers ou de la moitié pour assurer un droit aussi légitime et élémentaire que celui d'avoir un toit au dessus de la tête ? Combien de jeunes français peuvent encore espérer offrir à leurs futurs enfants un modeste logis ? Fonder un foyer, pouvoir élever dignement ses enfants, n'est-ce pas le but de tout individu ? Le prix des loyers et de l’immobilier en général ne cessent d'augmenter d'année en année, et rien ne semble devoir endiguer cette surenchère. Quelles mesures sont prises concernant ces questions majeures au niveau national ? Qu'en est-il au niveau communal ? Je vois fleurir autour de moi des résidences de grand standing là où il y aurait un besoin crucial de logements sociaux accessibles.
    Cela a pour effet d'augmenter la pénurie de logements pour les revenus modestes et donc le prix des loyers de ces mêmes logements. A qui profite la spéculation immobilière ? Comment expliquer la passivité et pardonner la prévarication honteuse des pouvoirs publics dans leur ensemble ? Combien de notables trop gras et trop cyniques méritent aujourd'hui de recevoir un bon coup de fourche dans le fondement ? Qu'attendent les français pour comprendre quel est leur intérêt et qui sera le plus à même de défendre leurs droits les plus sacrés ? Je suis convaincu, monsieur Mélenchon, que vous êtes celui qui saura remettre chaque chose à sa place...

  29. Louis St O dit :

    J. Généreux vient de faire un tabac dans Salut les Terriens. Super.

  30. titi dit :

    Je viens de voir Jacques Généreux dans "Salut les terriens!"
    Bravo et bravo Ardisson!
    Ca change du réchauffé habituel.

  31. NM38 dit :

    Jacques Généreux, excellentissime à l'instant chez Ardisson sur Canal ! Bravo et merci. A voir et revoir...Une démonstration de vulgarisation d'économie politique vraiment à la portée de tous. Je suis réellement enthousiasmée par ce moment. Chapeau bas !

  32. rienamoi dit :

    Ardisson avec nous...

  33. florent dit :

    Je viens de voir Jacques Généreux chez Ardisson trés bonne intervention si on nous laisse le temps de s'expliquer on peut convaincre n'importe qui. Bravo Jacques Généreux!

  34. GONZALES dit :

    Je vous conseille de revoir dès que possible, J. Généreux sur Canal+ invité dans l'émission "Salut les terriens" de ce jour !
    Je n'en reviens pas de l'appui clair et net d'Ardisson à notre ami ! J'ai cru rever !
    Leçon magistrale, Mr Généreux !

  35. jnsp dit :

    Je suis surpris de ce qui est dit de la dette française, détenue pour un peu plus du 1/3 par les Français. Je me demande comment on peut être sûr de cette donnée. Qu'est ce qu'une dette détenue par des Français ?
    Il me semblerait à mon avis plus judicieux de parler d'une dette libellée en euro ou d'une dette libellée en dollars.
    Que cette dette soit détenue par des Français ou des "étrangers" n'a a mon avis aucune importance.
    Accessoirement de nombreux Français détiennent des fonds dans des fonds de placement situés par exemple à Londres ou ailleurs.
    Je peux me tromper et après tout cela a finalement peu d'importance parce que ce qu'il faut c'est ne pas payer réellement cette dette, en tout cas une grande partie. Mais fonder un raisonnement même secondaire en se fondant sur des approches statistiques très discutable, très orientés ou carrément frauduleuses laisse des trace et nuit à la pensée.
    Pour mémoire beaucoup d'analyses fondées sur le calcul du PIB dont j'ai parlé plusieurs fois mais dont apparemment tout le monde se fout (cf l'optimisation fiscale par exportation des profits des sociétés dont le siège est en France, exemple Total qui fait 13 milliards de profits et ne paye pas d'impôts, mais Total déclare 13 milliards en France parce que justement elle ne paie pas d'impôts elle doit déclarer le reste ailleurs sans ne les données soient accessibles).
    J'arrête la liste mais à mon avis quand on emploie une donnée chiffrée il faut toujours avant toute utilisation analyser sa validité pour cela à mon avis il n'est pas besoin d'être un grand technicien.

  36. hêtre_cyprès dit :

    @ cronos
    La vanité n'est pas dans les préoccupations présentes qui sont débattues, mais dans le lointain possible qui sont dans le domaine du peut être.
    Jean luc Mélenchon candidat à la présidentielle sait ramener la déraison à la raison d'une actualité en folie, a-t-il eu besoin des analyses des uns et des autres pour être désigné comme candidat du Front de Gauche, lui a-t -il fallu faire la synthèse pour passer le cap de la désignation ?
    Reprendre son souffle pour s'interroger sur la présence département par département du front commun de la Gauche n'est pas une vanité, juste un constat d'ici ou là en défaveur d'une résonance.
    J'ai dit Front commun de la GAuche, je n'ai pas dit les chapelles.
    Vous parlez vanités quand il n'y a inquiétude de ce verbe qui n'en fini plus d'inventer des possibles au grès de chacun.
    J'aime ramener le débat sur le programme puisqu'il est le parent pauvre de vos discussions.

  37. bern ike dit :

    l avait bouffé du lion jigé ce soir chez ardisson,bien defendu par dechavane et ardisson! l'avait l'air bien seul le povre estrosi! bien sur le montage est parfois sujet à caution dans cette émission;mais là c'était dans le bon sens et les mots employés ont été trés forts!esperons que les gens auront bien capté les theses de jacques,l'instant était me semble t il tout à fait favorable !il a du lire les commentaires ici le présentant trop gentil genereux! du coup il en impose et ça lui va bien. Bravo continuez comme ça !

  38. Papa dit :

    Le pauvre Estrosi à du se sentir bien seul. Jacques Généreux l'a renvoyé à ses chères études!
    Pour lui pas se salut hors des 17 de la zone euro. Il n'avait plus rien à opposer aux arguments de Jacques. Et cerise sur le gâteau, voila t'il pas que Dechavannes et Ardisson abondaient dans le sens de Jacques. Il pouvait aller prendre son avion la queue entre les jambes l'ex motard! Bravo Monsieur Généreux!

  39. Daniel du 93 dit :

    Et maintenant voici Jean-Pierre Chevènement qui vient de se déclarer candidat à la présidentielle sur France2 au journal de 20h. Notre candidat a un nouveau concurrent.

  40. steph dit :

    Pour ceux qui ont raté la superbe prestation de l'économiste du PG, Jacques Généreux, tout à l'heure chez Ardisson, voici le lien de la vidéo (regarder à partir de la minute 11).
    Avec Jean-Luc Mélenchon et Jacques Généreux, ça va faire mal au joli mois de mai ! Mais on attend de voir plus dans les médias les autres politiques du FG.
    PS: magnifique, l'image utilisée par Généreux des "menottes en plastique"!

  41. cobalt dit :

    Le positif chez Ardisson, ce soir, c'est que les gens se posent les questions que la droite et le PS ne veulent pas entendre. Et comme nous on peut... leur apporter les réponses. La prédominance d'un débat à gauche va se poser de manière très forte chez les futurs électeurs de 2012. Comme celui d'un débat à droite, car on a une MLP qui navigue à vue et qui, malgré tout, engrange des voix. Demander ces deux débats à France télévision, ils peuvent faire ça, non, après la comédie des primaires. Autre sujet, FH était à la foire au livre de Brive La Gaillarde en Corrèze, bref, chez lui et l'accueil a été plutôt tiède. Je ne sais pas où ils sont les 39%, mais ici, ce n'est pas l'embellie pour lui. Plus, un passage obligé, peut-être, mais pas la folie que provoquait un Chirac, à chaque passage à la foire au livre.
    Généreux, tu es, merveilleux sois-tu!

  42. ydaho dit :

    Hetre-cypres
    Une école émancipatrice est une école qui forme des peuples instruits et capable de pratiquer le libre arbitre. Aujourd'hui, avec les moyens qu'il lui reste l’école ne forme plus grand monde, pour résumer, je dirais que beaucoup a droite pensent que c'est pas la peine d'envoyer a grand renfort de budget, des "gens" a l’école, pour en faire des chômeurs, sachant que le système a besoin de ces 10 % de chômeurs, de 10 % de pas formés, et d'une réserve de 10 % de "rien du tout" pour faire avancer les précédents (avec l'école privée, on peut s'occuper des "meilleurs"). J'espère que j'ai été compréhensible pour la partie "dictionnaire" ?
    Pour le reste, sans se bercer de mots, l'école a partir de 2 ans (sans que cela soit obligatoire) est déjà en cours, mais est sans cesse remis en question par le gouvernement actuel et de droite en général. Au lieu d’être une tolérance, cela deviendra une règle, quand a prolonger l’école obligatoire jusqu’à 18 ans (a partir de trois ans), il suffit d'une loi, et c'est dans "l'air du temps" par rapport a la modification nécessaire des rythmes scolaires et du temps nécessaire a avoir des personnes instruites, les temps changent et les horizons sont plus vastes et plus compliquées. Par exemple, mais ce n'est que mon avis, aujourd'hui, et afin de gagner le nombre d'heure nécessaire a l'enseignement on va te "parler" de réduire la durée des grandes vacances d'été. Cela semble légitime, bien sur, mais bon, ce genre de décisions est en général pris avec les professionnels du tourisme très impliqués comme tu le sais peut être dans ce genre de "grenelle de l'éducation" : moralité, comme les "gueux" ont réduits fortement leur temps de vacances, c'est peut être pas la peine de les laisser a rien foutre, autant les occuper a mettre leurs gosses a l'école et ainsi a rapporter un peu quand même.
    A ta disposition pour d'autres informations.

  43. Paul Volfoni dit :

    Je suis très content de la prestation de J Généreux sur Canal+. Il a fait preuve à la fois de pédagogie et de détermination tout en étant très convaincant. Ce sera beaucoup plus difficile pour les autres de défendre un point de vue contraire et immoral. La vérité sur la non efficience des politiques passées apparaît de jour en jour. De plus en plus de gens rencontrés ces temps derniers et d'horizons très différents se tournent vers les idées portées par Jean Luc Mélenchon.
    C'est en faisant preuve de combativité que l'on convaincra le plus de gens.
    Ça redonne de la pêche.
    Magnifique et merci.

  44. citoyenne21 dit :

    Ydaho (156)
    Pour être encore plus claire et faire suite à vos propos, on peut dire que les deux autres pays qui sont sur la liste de BHL comme faisant l’objet de la prochaine intervention sont la Syrie d’abord, l’Iran ensuite. A la question posée par le journaliste Patrick Cohen sur France Inter, " à qui le tour ", BHL répond : "Bachar el-Assad ou Mahmoud Amadinedjad, en Iran ! Voilà ! Il y en a deux là, qui sont évidemment dans la ligne de mire" !

  45. ydaho dit :

    Citoyenne 21, de toutes façons pour mon cas personnel je n'ai aucune espèce de pitié en ce qui concerne les gans que vous citez, qu'ils soit "remplacés" pour de mauvaises raisons ce qui est le cas ou pour des bonnes ce qui ne le sera pas, ça en fera deux de moins. Ils servent des maitres qui le leurs rendent bien ! je les pleurerais pas.. De toutes façons c'est des endroits ou je ne mettrais jamais les pieds. Bien que dans le cas de l'Iran je pense quand même que chacun y réfléchira a deux fois avant de sauter le pas, ils ne sont pas si courageux que ça tout de même.

    Hêtre cyprès
    Tout est a peu prés dit (a mon sens), vous pouvez déduire le reste, juste une précision, le système scolaire "maternelle" était un des meilleur système qui soit, il a fait ses preuves et je n'ai pas besoin de le défendre plus, d’où l'utilité de le renforcer en préconisant l'école obligatoire a partir de 3 ans, quand a prolonger jusqu’à 18 ans c'est pour qu'il en sorte des citoyens et non pas des bestiaux. Regardez autour de vous. Ils auront plus de temps, peut être en fera t'on des humains ? (Je sais, c'est pas très sympa mais bon, quand on ne rêve que de marques et qu'on n'est pas capable de savoir que ces marques sont fabriqués par des gosse de même pas 10 ans, on n'a souvent que ce que l'on mérite)

  46. Cronos dit :

    Décidément rien ne nous sera épargné, le "ressuscité de Belfort" est candidat à l'érection présidentielle, le moi je du "CERES" veut faire parti des bacchanales élyséennes non pas pour en hériter l'usufruit, mais pour être le pédagogue du peuple de gauche imbécile qui le recale à chaque fois, non seulement le fait d'avoir été faire un petit tour de l'autre côté du miroir ne lui a pas apporté à l'évidence la sagesse, mais plutôt la bouffonnerie, à son âge c'est triste, ne croit-il pas qu'il nous a assez emm.rder le Francomtois, en plus il trouve que le "simplet" est un homme très intelligent et que ma foi par temps calme il pourrait faire l'affaire Mais, il a du "brin" d'pigeon dans ches mirettes (comme on dit dans ch'nord) "hin min gamin".

  47. NANOU 50 dit :

    Merci cher Jacques Généreux d'avoir fait une telle démonstration chez Ardisson, clouant le bec du "motard de Nice"

  48. françois chaubet dit :

    JP Chevènement vient d'annoncer ce soir sa candidature pour 2012 ! Le "ché" débloque ou quoi? En fractionant ainsi les forces de la gauche républicaine progressiste cette décision compromet le grand rassemblement populaire qui se consolide au fil des jours. La droite et ses alliés socialistes (complice de la politique destructrice du Capital) peuvent se réjouir. A quoi cela rime t-il? Devant la faillite du systeme libéral et de ses marchés, le discrédit de l'Europe, la ressession annoncée des peuples, Le front de gauche est la seule issue, le PC l'a compris (avec beaucoup de courage), de nombreux militants du NPA aussi, et les miliers de militant de la vraie gauche.
    Alors Chevènement, pourquoi? Ou est le Combat Républicain? Cette annonce provoque chez moi la colère. Qu'il s'explique.

    Bravo a J. Généreux pour son intervention magistrale sur c+ ce soir, voila un homme dont on peut être fiers, un homme debout !

  49. Pulchérie D dit :

    Italie: manifestation monstre pour réclamer le départ de Berlusconi titre la Tribune de Genève, à 21 heures.
    Des dizaines de milliers de manifestants, menés par Bersani, ont défilé à Rome.
    Après la mise sous surveillance de l'Italie par l'Union européenne et le FMI, le chef du Parti Démocrate a promis de "restituer à l'Italie sa dignité, son nom" et de "relancer le rêve d'une Europe ouverte sur l'avenir".
    Le Parti Démocrate Italien incarne la Nouvelle Gauche de ce pays.
    La droite européenne, pilotée par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, "a mis à genoux l'Europe en commençant par la manière dont elle a géré le problème de la Grèce", a déclaré Bersani. En Italie, la conscience de gauche, longtemps anesthésiée, se réveille.
    Quel encouragement pour la Grèce et quel exemple pour la France !

  50. françois chaubet dit :

    Les peuples d'Europe doivent fédérer leurs luttes, le systeme capitaliste est un fruit aigre, amer et trop mûr, ensemble il nous suffit le secouer l'arbre. Ce vieux monde est bien mort n'en déplaise a JP Chevènement qui vient de se suicider ce soir. Allons camarade tous unis derriere notre banniere rouge.


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