04nov 11
Le G20 s'en remet aux responsables de la crise
Communiqué du 04/11/2011
On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.
Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.
Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.
Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.
Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.
Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.
Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.
Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala…
En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.
Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accord entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.
Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?
Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous ? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.
Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.
La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent des produits de haute technologie. La France c’est 26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.
Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.
On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 % à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.
Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.
J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.
Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.
Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.
Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.
Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ». Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.
Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon. Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.
La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.
Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.
Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…
C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent, discutent…
Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.
Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.
Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ? Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….
Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections.
Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes. Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque là comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !
Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.
@189 jnsp
Je ne confonds rien du tout...
Essayez de me trouver le montant des emprunts de l'AFT en devises étrangères... (je n'en ai jamais vu passer, ce qui n'est évidemment pas une preuve de non existence).
[Edit webmestre : merci de limiter ce type d'interventions beaucoup trop techniques pour ce blog et qui devraient être réservées au votre. Surtout qu'elles s'étalent désormais sur plusieurs mois, de billet en billet...]
Tout d'abord un grand merci à Nicolas Bonnet pour ses belles photos qui apportent un contre-point utile et agréable à la lecture de cet article. Le PG c'est aussi cette attention à la place que nous pouvons et devons faire à la créativité, élément essentiel d'une société harmonieuse.
Je suis également impressionné par la qualité des réponses liés à cet article, qui pour une fois effectivement est assez court, ce qui permet peut-être de susciter plus facilement une suite de commentaires plus concentrés sur un même sujet.
Cela montre également la richesse des points de vue des citoyens qui s'impliquent dans le Front de Gauche, renforçant si besoin est, notre désir de démocratie participative.
Quand aux commentaires de Yanka, si celui-ci n'est pas une "taupe", ils prouvent la puissance d'attraction de nos idées et notre détermination à construire une Gauche populaire.
Envie également de répondre à Luther. La seule question à se poser présentement est de savoir comment chacun(e) de nous peut concrètement s'impliquer dans ce combat de David contre Goliath car quitte à voter FdG autant le faire savoir à votre entourage, votre famille, vos amis, vos voisins, votre plombier et collègues de travail,...
Pour ma part, je ne peux que me réjouir que dans un contexte politique aussi nauséabond que le notre, une force populaire courageuse et inventive se construit, résiste et s'amplifie.
J'allais oublier notre très sérieuse Sonia Bastille qui me laisse assez perplexe quand "au respect des traités européens". Une Europe qui ne respecte pas ses citoyens ne peut tout de même pas attendre de ceux-ci l'inverse.
Résister implique nécessairement un risque.
Merci encore à Jean Luc et vous tous et toutes.
Vive la Vie !
J'ajoute :si chevenement fait peur a hollande, je crains le pire lorsqu il apprendra que sarko est candidat.en fait pour qu il gagne il ne faudrait qu une candidature la sienne,sinon comme en 2002 et2007 ce sera l echec car je suis convaincu que le ps est sur le declin il ya longtemps qu il ne gagne'plus regionales est cantonales etant des " victoires en trompe l oeil qui n ont pas ete analysees donc sans remises en cause et sans reponse sauf continuons les oeilleres en politique c est mortel abregeons leurs souffrances definitivement en 2012
@ 193
Applaudissements nourris hier pour Généreux sur le plateau de "Salut les terriens". Des émissions comme celle-là, on en redemande!
oligarchie
Le voile n'a jamais été aussi limé aujourd'hui. A nous de le déchirer maintenant en y mettant toutes nos forces.
Jean-Luc Mélenchon à travers les médias, nous autres dans la rue, dans notre voisinage, sur les marchés de nos villes. Il faut agiter haut et fort l'étendard de la démocratie alors que le peuple balance entre colère et résignation.
Il faut dénoncer la propagande, éclairer les arrangements entre belles personnes de gouvernement, du patronat et des médias qui façonne l'oligarchie et scander inlassablement et par tous moyens "Qu'ils s'en aillent tous!" pour que la Résistance à nouveau s'anime aux yeux de tous.
La technocratie politique (UMP/PS, UE et consors) et les lobbies d'affaires doivent se retrouver gràce à nous dans leur plus simple appareil de nouvelle aristocratie, tirant les ficelles d'institutions pseudo-démocratiques pourries de conflits d'intérêts.
"Qu'ils s'en aillent tous!" partout, ce doit devenir la trame de notre militance, ce afin que le Peuple, l'ensemble des quidam, reprenne conscience de ce qu'il est et qu'une fois encore il doit se remuer pour déboulonner ceux qui le spolient au lieu de servir l'Intérêt Général.
J'insiste: ce combat n'est pas spécialement un combat "de Gauche", nous devons nous montrer ouverts et cerner ce qui dans l'objectif d'une véritable Union Populaire contre l'oligarchie est véritablement essentiel.
Démocratie réelle et suppression des conflits d'intérêts, indépendance des médias et gouvernance démocratique des médias publiques, régulation bancaire et sécurisation du financement publique (emprunts nationaux, lutte contre les paradis fiscaux)...
Après avoir vu J. Généreux chez Ardisson, je pense qu'il faudrait le voir plus souvent et mieux cibler les interventions de JL Mélenchon. Car ils sont extrêmemnt compatibles.
Jacques généreux est plus rassurant que JL Mélenchon pour le grand public, il faut utiliser sa capacité à expliquer calmement les choses et ce petit recul professoral qui sied bien à l'affaire, étant donné les abîmes d'interrogations qui nous submergent.
Jacques Généreux : Il rassure, il explique, il résoud et nous avons plus besoin de ça que de poings levés et d'idéologie car le grand public les rejette.
Par contre JL Mélenchon me fait un peu l'effet que me faisait Chavez quand je l'écoutais au Venezuela. Il est nous comme on disait là-bas : Chávez es el pueblo, on s'identifie facilement à lui, il a un pouvoir charismatique très fort. Il est notre frère, nos pères, notre égal dans la lutte... Son regard trahit la véhémence de la révolte et la compassion nécessaire.
Il faudrait donc avoir une équipe de choc pour les médias de 3 ou 4 personnes pour raréfier et donc rendre plus désirables les apparitions de JL Mélenchon, que je vis moins comme un événement et où il m'apparait souvent fatigué et lassé, ces derniers temps. (Comme celle de la 2 après Sarko où à mon avis ce ne fut pas une bonne intervention).
Mais j'imagine que les récentes interventions de J Généreux relèvent de cette stratégie?
@201
[Edit webmestre : merci de limiter ce type d'interventions beaucoup trop techniques pour ce blog et qui devraient être réservées au votre. Surtout qu'elles s'étalent désormais sur plusieurs mois, de billet en billet...]
Je répondais sans agressivité à une "accusation" (qui n'étais pas agressive d'ailleurs), en donnant les liens permettant à "jnsp" de constater de visu sur le site de l'Agence France Trésor.
Mais d'accord, bien compris votre message: je vais prendre quelques semaines de vacances de ce blog (ça me reposera d'ailleurs)
[Edit webmestre : où ai-je parlé d'agressivité ? Je vous disais que vos intervention rentraient trop souvent dans des détails techniques réclamant de longs développements...]
Je vous encourage à visionner et à faire passer le lien trés pédagogique de phiphi (post 175) pour qui ne comprendrait pas comment est crée la monnaie et l'importance de celle ci dans la formation de la dette.
J'ajoute qu'il convient de ne pas limiter l'explication de la dette à la création monétaire et d'expliquer aussi d'ou sortent "les fameux marchés financiers " sur lequels les états sont obligés de se financer (à cause des traités Européens).
Le stade actuel du capitalisme se caractérise par le développement prodigieux des marchés financiers, des masses de capitaux sont perpétuellement à la recherche des placements les plus rentables, les plus liquides et les moins risqués possibles (ce qu'étaient jusque là les dettes publiques...). Ils n'arrivent plus à se rentabiliser suffisament dans l'économie réelle d'ou la financiarisation. Contrairement à ce qu'on nous rabâche,non nous ne dépensons pas trop mais nous sommes asphyxiés par une accumulation de capitaux. Dans ce contexte,l'objectif de la privatisation des services publics consiste à donner un marché de plus à ces capitaux. Les capitaux Allemands lorgnent actuellment sur la Grèce ou ils sont déjà d'ailleurs (voir les télécoms).
Ceci est trés difficile à admettre pour le Français Lambda perdu dans ces problématiques d'emploi et de factures mais sans cette compréhension, à rebours de ce que les médias entonnent à longueur de journée, on ne peut comprendre pourquoi augmenter les salaires c'est la solution, pourquoi payer les retraites c'est possible, pourquoi développer la formation, les services publics c'est possible.
N'oubliez pas, nous sommes la 5ème puissance économique mondiale, notre PIB (richesses crées sur une année) n'a cessé d'augmenter depuis l'après guerre, période au cours de laquelle ont été mis en place retraite, sécu etc.
Conclusion: Ou sont passées ses richesses ? Qui en profite ? Les "marchés"qui spéculent contre les états!
Tout à fait d'accord avec Antigone sur l'impact d'un tandem J.L Mélenchon et J. Généreux plus souvent présenté aux médias (et aux autres). Les personnalités différentes et complémentaires de nos deux leaders sont véritable atout.
Trêve dans les analyses (les causes de la crise actuelle, celle des dettes souveraines, des solutions aporiques des instances européennes et internationales, du fait maintenant acquis de la prise en otage des états par les banques, rendre les budgets déficitaires pour mieux augmenter les taux d'intérêts sous le haut contrôle des agences de notation privées, juge et partie, les moyens spéculatifs et virtuels d'alimenter un fonds de soutien à coups d'effet levier transformant le dit fonds en compagnie d'assurances sur un mode états-unien,,...)
Marx avait décrit la crise du capitalisme comme la bascule de l'offre et de la demande, l'offre des biens est en surcapacité et la demande au plancher,alors que ce soit à titre privé ou public la demande a été dopée par la dette (le crédit) et ce crédit s'est privatisé (hold up) pour le seul profit des banquiers (et des oligarques,leurs suppôts), bref un capitalisme néo libéral à bout de souffle asphyxié par la financiarisation.
La seule issue l'économie de guerre acceptée par tous puisque présentée comme juste. Alors la théorie du choc des civilisations(S Hutington) resurgit sur un mode prégnant. L'Iran et sa potentialité dangerosité nucléaire pour le moyen orient et sous-jacent Israël) avec comme agence de notation l'AIEA.
Les jours ou les semaines vont alimenter nos chaînes d'information continue d'une coalition Israël-OTAN où l'intervention en Libye sera a posteriori une bluette, une mise en jambe et comme corollaires plusieurs leçons à tirer. Les révolutions arabes récupérées par les partis islamiques ne sauraient dériver vers le modèle théocratique iranien sans une sanction sévère de l'occident et les peuples européens (pas les seuls) n'auront comme espoir que "du sang,de la sueur et des larmes".
Suis je pessimiste?
Je vais mettre les pieds dans le plat. Je ne trouve pas merveilleux le speech de Généreux. Sa seule façon de régler la crise est de "punir" les financiers. C'est-à-dire qu'il ne traite pas du tout de la question essentielle: investir pour remettre en marche la machine productive. Cela ne veut pas dire rentrer dans le productivisme. Je trouve que Généreux ne traite pas des vraies questions économiques.
Oui pour investir il faut forcer les banques à le faire (cf la Chine) et que là on ne pense qu'à remonter leur capitalisation en ponctionnant la population.
Encore un "3D3 fondamental.
Très profonde émission sur Inter en ce moment, comme tous les dimanches matin.
Avec Todorov, Todd et Co
Nos idées avancent, avancent.
La prise de conscience est remarquable.
187 @vaillant
A propos de" salut les terriens", émission dont j’ai déjà dit que JG avait fait un tabac à 19h50.
« L'homme en noir (anar?) » se dit volontiers royaliste. Par contre, Stéphane Guillon a clairement dit à la Télé qu’il voterait pour François Hollande et juste avant J Généreux, « l’édito de blako » qui dit que JG veut faire comme les argentins et il dit : « Si cette solution est choisi du genre ne pas payer la dette et de dévaluer de 72%, avec des émeutes, plusieurs dizaines de morts, plus de 20% de chômage, il est super ce modèle. »
En une phrase, il nous fait remarquer, vous allez en chier (excuses pour le mot). Heureusement que J. Généreux a réussit son passage ce de je ne doutais pas, mais j’ai eu peur au début.
Trés intéressante émission sur France Inter en ce moment...en attendant Jean-Luc Mélenchon à 18h10...
@211 jennifer
Investir dans la production, c'est ce que rabâche la droite, Bayrou en tête. Il est parfaitement inutile et il serait même absurde de développer sans discernement les capacités de production, alors qu'il y a 4,5 millions de chômeurs et 8 millions de pauvres,qui ont un mal fou à manger 3 fois par jour et pour qui se soigner correctement est un doux rêve.
Même Ford, dont le moins qu'on puisse dire est qu'il n'était pas socialiste, avait compris que pour écouler les produits fabriqués de façon industrielle, il fallait bien payer les gens, tout bêtement pour qu'ils puissent acheter ce qu'ils produisent.
Il y a de la marge avant que l'appareil productif ne puisse plus suivre. Les gens commenceront pas manger à leur faim, se loger mieux, se soigner, aller au resto ou au cinéma (hors de prix). etc...La relance passe impérativement par des augmentations de salaires, associées à toutes les autres mesures du PPP.
Je ne crois pas, cela dit, je suis même sûr du contraire, que J Généreux soit hostile à une réindustrialisation du pays. Il rappelle simplement qu'il y a des priorités, dont celle de la relance qui, ça tombe bien et c'est tout l'intérêt de la démarche FdG, coïncide avec la justice sociale.
NB : vous ne trouvez pas merveilleux le speech (sic) de J. Généreux. Je vous conseille d'aller regarder les propositions du parti d'à côté ou des partis d'en face, je suis très confiant : vous reviendrez vers nous et en courant !
@ - 211 - Jennifer
Généreux chez Ardisson: "Je trouve que Généreux ne traite pas des vraies questions économiques."
Vous pensez vraiment qu'on peut tout dire en 10 mn entrecoupées des interventions des autres participants et sans choisir les questions qui vous sont posées ?
Les socialistes sont toujours aussi formidables !
Jérôme Cahuzac, proche de Hollande et Président de la Commission des Finances de l'Assemblée, valide l'idée d'un plan d'économie, d'un montant de 9 à 10 Milliards d'Euros, donc supérieur à celui en cours de préparation compris entre 6 et 8 Millairds d'Euros Pour cela, ce bon soldat social-libéral préconise :
- De ne pas toucher à la TVA sur la restauration (il ne faut pas effrayer la clientèle Sarkozyste!)
- De ne pas revenir sur la hausse prochaine de la CSG (euh, le pouvoir d'achat ?)
- De ne pas supprimer la hausse prochaine de la Taxe sur les mutuelles (euh, le droit à la santé?)
- De baisser l'impôt sur les bénéfices à 30 % au lieu de 33,33 % actuellement mais, pour les grands groupes, de supprimer les niches fiscales (ouf !)
- De supprimer la niche fiscale sur l'exonération fiscales des heures supplémentaires (ah oui, pour financer les déficits ?)
Vraiment formidables ces socialistes !
Toujours aussi formidables ceux qui ont envie de voter Hollande pour se débarrasser de Sarko, tout en poursuivant la même inefficace politique !
Vous continuez à voir l'arbre qui cache la forêt. La fin d'un système et même les propositions d'un JG ne sont que celles d'un économiste hétérodoxe (que je partage) économiques (Lordon,Orléan) et pas géopolitiques et j'ai donné mon avis pessimiste, alors continuez dans vos délires, la guerre nous rattrapera et au nom de l'union nationale ou /et occidentale, les politiques d'austérité passeront sous une terminologie fédératrice autre, à définir, l'histoire se répète, les indignés sont aveugles car aveuglés dont le seul devenir est celui d'un lumpenproletriat pacifiste et docile, le capitalisme a un besoin vital d'économie de guerre pour se régénérer
Le triomphe de Jacques Généreux sur canal me paraît relever plutôt du symptôme que d'une cause.
En effet les médias ne parlent pas de nos idées pour les faire connaître, ils parlent de nos idées après que nous les ayons faites connaître.
Un peu par paresse professionnelle et beaucoup par réflexe de classe. Nos idées progressent : autour de moi je vois de nombreux électeurs socialistes qui se rapprochent du Front de Gauche.
Selon moi Jean-Luc Mélenchon peut avoir un boulevard :
- Hollande ne tiendra pas la distance (déjà piégé par l'embauche de 60000 enseignants et rien à dire sur le référendum grec !)
- Eva joly va être lâchée par l'appareil d'EELV dès que l'accord électoral (et financier) avec le PS sera bouclé. Certains dirigeants le disent déjà à haute voix.
- Au NPA une frange unitaire appellera probablement à voter Mélenchon tout en restant au NPA. (Même si le PS et l'UMP donnent ses parrainages à Poutou)
Pour autant il n'y a rien d'automatique, tout dépendra de la diffusion de nos idées sur le terrain, dans un obscur travail de fourmi.
Les gens de gauche qui disent encore voter Hollande par atavisme, s'en détourneront vite à la première inflexion des sondages qui ne manquera pas de se produire vers le mois de Février.
Dans le contexte de la crise, si nous faisons un bon travail de terrain, nous pouvons leur faire le coup de 2005.
"Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund. Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar."
S'il vous plaît, ça sert à quoi ça ? C'est marrant mais c'est tout. Je pourrais dire aussi : "c'est comme confier le Front de Gauche à un ancien socialiste."...
Je tombe, par hasard sur un sondage BVA sur l'électorat paysan (si ! si! échantillon de 912 agriculteurs, si!, entre le 3 et le 11 octobre 2011), qui donne 33 % à Sarko, 27 % à MLP, 12 % à Hollande (si!) et 6% Jean-Luc Mélenchon.
Question naïve que je pose à BVA : si Hollande fait seulement 12 % et Jean-Luc Mélenchon 6%, comment expliquer qu'auprès de la population française dans son ensemble, Hollade pèse le triple et Jean-Luc Mélenchon ne bouge pas ?
Je suis tout troublé !
Jean-Luc Mélenchon à Radio France Politique (France Inter, France Bleu, France Culture, France Info, Le Mouv') tout l'heure de 18h10 à 19h.
Jean-Luc Mélenchon dans le documentaire de Serge Moati "La vraie campagne", 52 min. ce dimanche 6 nov. sur France 3 à 23h15.
A quelle sauce l'ogre Moati va-t-il manger le Front de Gauche absent du premier épisode de sa série ?
Pour information, la société dont Moati est directeur général, "Image et compagnie", est détenue à 100% par "Lagardère entertainment", une holding qui possède également "Maximal production", producteur de l'interview de Sarkozy par Calvi-Pernaut la semaine dernière.
Votre critique du modèle allemand est très efficace, très bien faite. Je la réutiliserai face à ceux qui rêvent un peu trop vite de ce modèle.
@Jean Louis CHARPAL
Vous dites "Investir dans la production, c'est ce que rabâche la droite, Bayrou en tête".. Bien oui du point de vue de leur système capitaliste, c'est ce qu'il faut pour le sauver. Sauf qu'ils ne font rien pour forcer les banques à investir: ils leur donnent du fric et eux le garde au lieu de le prêter pour investir.
L'investissement et la relance n'est pas une petite chose: c'est la priorité. Mais vous dites que généreux parle de "relance" aussi. Qu'entend-il par là? Peut être aussi l'investissement?
@Prolo du biolo
Je ne pense pas qu'on peut tout dire en 10 mn certes mais si il faisait de l'investissement une priorité, il aurait pu le replacer au moins une fois dans la conversation. Je vous signale qu'en Angleterre le slogan syndical et des partis de gauche le plus populaire est "investments not cuts" : des investissements pas des coupures de crédits et que tout un chacun comprend bien de quoi il s'agit quand on voit la casse des services publics, le manque de logements, surtout quand une grande partie du fric va dans les guerres.
Je continue à trouver que nos mots d'ordre ne sont pas efficaces.
@ 189 Breteau jean claude dit, au sujet de la candidature de J.P. Chevènement :
.il n'est pas en concurrence avec Jean-Luc
@ 96 citoyenne21 dit:
Vu sous l'angle de Breteau Jean-Claude (187), alors réjouissons-de la candidature de Chevènement !
Permettez moi de ne pas partager vos avis et votre plaisir !
J P Chevènement pense et veut incarner l'aile gauche du PS à l'extérieur du parti. C'est son droit.
Nous nous avons choisi de faire représenter la Gauche par le Front de Gauche avec à sa tête J L Mélenchon.
Si J P Chevènement, a quelque chose à proposer de nouveau, c'est la rupture avec la social démocratie et dans ce cas naturellement il doit s'allier avec le Front de Gauche.
Si c'est pour influer le PS et faire entendre une voix des Montebourg ou Hamon, il va se trouver forcement en concurrence politique avec notre candidat.
[...]
A la City de Londres, environ 20 à 30 000 milliards par an sont manipulés avec rapidité, brouillages et dissimulations qui donnent au moins 150 milliards de fraudes fiscales. Au Luxembourg c'est du même ordre, aux Bermudes, aux Caïmans, aux Bahamas. Ces gens là comptent en trillions c'est à dire 12 zéros après le chiffre. Clearstream, c'était en 2000, 10 trillions d'euros à «recycler» (à «clarifier»...) soit 10 000 milliards d'euros déposés, environ 47 fois le budget de la France. C'est effarant !
Il faut dénoncer ces systèmes bancaires scandaleux et faire en sorte que cessent ces fraudes qui appauvrissent l'humanité et font de grands dégâts humains sur les plus pauvres.
Ces systèmes frauduleux sont très bien organisés et sans scrupules, il ne seront démontés que pièce par pièce de Z à A, par des lois internationales contraignantes, nombreuses et précises dont la non application devra être sanctionnée lourdement. Ce travail est gigantesque mais il est impossible et criminel de baisser les bras !
Interdire la finance à haute fréquence est aussi important, c'est à dire les traders qui spéculent sur des millions de dollars ou d'euros, y compris sur la nourriture, simplement en quelques clics devant un écran, à la microseconde près ! Une bourse virtuelle qui n'a rien à voir avec l'activité des entreprises. Interdire cette "bourse à haute fréquence" est tout à fait possible, il faut y forcer les décideurs politiques.
Il faut taxer toutes les transactions financières, en commençant par 0,05% (50 € sur 100 000) ce qui apporterait déjà les milliards nécessaires pour résoudre la crise actuelle.
Les banques sont responsables des prêts qu'elles ont accordés, c'est à elles de payer le non remboursable, sans l'aide des contribuables. Leurs moyens gigantesques le permettent sans mettre en cause leur pérennité. Cela n'empêche pas les Nations de vivre à la mesure de leurs moyens et non pas au dessus comme certaines, dont la France, depuis 30...
A propos du fameux modèle allemand, Alternatives Economiques avait consacré en mars dernier un dossier complet expliquant pourquoi l'Allemagne telle qu'on nous la présente n'est absolument pas un modèle a suivre.
A lire absolument!
Surtout ne vous surmenez pas trop. Vous êtes assez unique et il reste tellement a faire, car la victoire aux élections prochaines ne serait que le début des vrais intimidations. Celles qui font vraiment peur et j'aimerai que vous y pensiez pour pouvoir les prévenir.
Mitterrand disait qu'un président ne peut qu'influer sur les décisions. Vous allez changer tout ça!
Prenez soin de vous pour pouvoir prendre soin de nous ! En tous les cas je ne me tromperai de bulletin, soyez en sûr.
Z.Fabrice
@Jennifer
"Angleterre le slogan syndical et des partis de gauche le plus populaire est "investments not cuts" "
Quel scoop ! Il y a des partis de gauche en Angleterre ? Donnez-nous les noms vite ! Je suis curieux de savoir...
Sinon, que répondre à vos commentaires sur Jacques Généreux ?
Vous voulez lui faire la leçon, alors qu'il vous montre la Lune, vous bloquez sur le doigt.
Le seul remède serait de lire studieusement le livre 'Nous on peut', cela vous permettrait de gagner du temps, et à nous aussi, en évitant peut-être le surgissement de questions parcellaires, dues à une réflexion non aboutie.
@Christian B
Oui, il y a "au moins" un parti éco-socialiste, The Green Party of England and Wales dirigé par Caroline Lucas. Politiquement parlant, leurs idées sont à mi-chemin entre celles du Parti de Gauche et d'EELV.
Ils sont pour la régulation du système financier, la protection de la NHS, la sortie de l'OTAN, une UE sociale, une diminution des frais de scolarité exhorbitants à l'université, notamment.
220 Thierry
S'il vous plaît, ça sert à quoi ça ? C'est marrant mais c'est tout...
Et c’est beaucoup un peu d’humour « populaire » (compréhensible par tous) ça ne gatte en rien ! Il est possible d’être sérieux (avoir des propos sérieux) sans se prendre au sérieux (sans prendre la grosse tête et se croire le centre du monde) un chouya de dérision détend et reste de l’imagerie parlante (un dessin est souvent très explicite). Cela rejoint le « du goudron et des plumes » image récurrente des BD western ou l’escroc termine ridiculisé par... c’est tout de même mieux que le (aussi traditionnel) trucidé dans le duel de fin ou pendu « pour l’exemple ». Clin d’oeil contre la peine de mort.
Mais notre époque sans beaucoup d’humour ou disparait l’esprit, Molière, convient peut être mieux aux pisse froid du politiquement correct sans aspérité, pas de vagues qui réveillent ! Beurk !
216 le Prolo du Biolo
" Vous pensez vraiment qu'on peut tout dire en 10 mn entrecoupées des interventions des autres participants et sans choisir les questions qui vous sont posées ?
Accord total, et puisque Jennifer en remet une couche, NON, l’investissement n’est pas le sujet N°1, même si nécessaire. La priorité c’est d’abord de stopper la spéculation et de reprendre le contrôle de la finance, qu’il faut « médiocriser » mot superbe de F Lordon (voir son blog).
Les bobos de la politico-médiacratie entretiennent sciemment une confusion en mettant dans le même sac les « souverainistes », cette façon d’agir n’est pas innocente mais rejoint les grossiers amalgames visant à nous décrédibiliser, amalgames que nous avons déjà connu en 2005 avec le NON au référendum.
Au front de gauche, nous n’opposons pas les peuples, nous ne prônons pas les replis nationaliste et identitaire qui mènent à l’affrontement, nous voulons une Europe démocratique et aux service du peuple et nous combattons les oligarchies au pouvoir actuellement en Europe.
Ensuite, il faudrait faire une mise au point sur la place de l’Euro dans la crise.
Est ce que l’Euro en tant que monnaie est cause de la dette et de la crise ? Non, des pays qui n’ont pas l’Euro comme monnaie sont aussi en crise : la crise Islandaise par ex n’a pas attendu l’Euro, quant aux USA et au Royaume uni, on ne peut pas dire qu’ils sont au mieux (d'ailleurs c'est pareil pour l'immigration, est ce que les pays sans immigrés avec une population limitée sont mieux ? Non regardez la Grèce).
D’autre part, l’interdiction d’emprunter auprès de la banque centrale remonte à Giscard sous Pompidou avec la loi de 1973 (reprise dans les traités) donc avant la mise en place de l’Euro.
Les dérèglementations du crédit, du contrôle des changes, les privatisations des banques, c’était avant l’Euro, dans les années 80…
Enfin, une sortie de l’Euro entrainerait des dévaluations augmentant les dettes publiques et les exigences d’intérêts des créanciers en majorité étrangers. Le dollar dominerait un peu plus le monde. Cela priverait une construction alternative, une création monétaire commune pour l’avancée d’un modèle social Européen.
@ J'en ai marre (226) !
Vous savez moi Chevènement ne m'intéresse absolument pas et j'espère bien que ces 500 signatures, il ne les aura pas. Je voulais juste bien croire au fait que sa candidature ne fera pas de l'ombre au Front de Gauche, me rassurer par rapport aux propos de Jean-Claude Breteau. Parfois vous savez, on a tendance à penser qu'on voit les choses trop en négatif et on est amené à se dire qu'untel à peut être davantage raison que soi et j'ai juste voulu pencher du côté de l'optimisme de mon camarade parce que je n'ai pas envie de broyer du noir. Oh je ne le sais que trop que la candidature de JPC en ravira particulièrement un. On ne naît pas défroqué, on le devient par manque d'intégrité !
@ zapping (222)
L'émission de Jean-Luc Mélenchon est à 18h10 comme vous l'écrivez ou à 18h30 comme c'est dit partout ou presque ?
Nouvel intervenant ici je me demande si on peut parler de ce qui se passe en Amérique à Oakland ? En tout cas ça fait chaud au coeur non ?
A Monsieur Yanka
L’incroyable confusion entre Front de Gauche et Front national est une conséquence de la négation du clivage droite / gauche soutenu depuis quelques années par de faux penseurs.
Ce clivage, apparu avec le développement des communautés humaines, est plus que jamais évident.
A L'option de base de l'homme de droite est de se comporter, lucidement ou non, comme le centre du monde; il lui paraît normal de faire passer son intérêt personnel avant celui de la collectivité.
L'option de l'homme de gauche est d'admettre que son bonheur ne peut être réalisé que par l'intermédiaire de celui de la collectivité, et que seul ce comportement lui permettra de devenir un homme dans toute l'acception du terme
B. L’homme de droite désire la vie éternelle ; l'homme de gauche accepte son sort mortel ; il se contente de constituer une modeste étape de l’évolution de son espèce.
C. L'homme de droite classe l'humanité en gagnants et perdants. Son idéal est l'oligarchie des nantis. Il accepte l'existence de dictatures. Le perdant est un ilote méprisable, taillable et corvéable à merci.
L'homme de gauche pense que son intérêt passe par celui de la communauté humaine, en dehors de laquelle il n'est rien. Il est pour un système égalitaire.
D. La société de droite est le propre d'une humanité primitive, où les moyens de survivre sont la force et la ruse. Les puissants exigent de la masse l'obéissance servile et la délation ; ils développent la cupidité mesquine et inhibent le développement intellectuel des peuples.
La société de gauche veut le progrès moral et le développement intellectuel des peuples, indispensables pour la réussite d'une mondialisation, qui est totalement utopique dans les conditions actuelles.
.
211 @jennifer dit:
« C'est-à-dire qu'il ne traite pas du tout de la question essentielle: investir pour remettre en marche la machine productive. Cela ne veut pas dire rentrer dans le productivisme. »
C’est vrai, que J. Généreux ne parle pas de d’investissement et de production, peut être que l’on ne lui pose pas la question ou qu’il n’en a pas le temps.
Mais vous ne pouvez pas dire que cette question a été éludée par le FdG, il vous suffit de lire ou relire le chapitre 4 de l’humain d’abord « Produire autrement » et plus particulièrement le paragraphe « Un renouveau industriel et technologique » pour admettre que non seulement cette question est traitée mais en plus écologiquement, CàD produire pour moins polluer.
Amitiés partisanes
Présentation par France 3 de "2012 La vraie campagne" de Serge Moati ce soir 23h15 - 00H15.
"Alors que les socialistes choisissent leur candidat à l'élection présidentielle, l'UMP tente de rassembler ses troupes après l'échec des sénatoriales. Si au sein de la droite l'objectif est le même pour tous, soutenir Nicolas Sarkozy, les méthodes divergent cependant... Enfin, à la gauche de la gauche, pour la première fois depuis 1974, il n'y a pas de candidat communiste à l'élection présidentielle. Jean-Luc Mélenchon, a su s'imposer comme le candidat rassembleur sous la bannière du Front de Gauche. Elysée 2012, la vrai campagne"
Fabuleux blog que le vôtre !
De plus en plus d'intervenants, perspicaces au point qu'on ne peut plus tout lire (même pour les retraités !)
Mais au combien enrichissant de débats et de liens que nous manquons et qui nous permettent d'être toujours dans le coup. Merci à tous de permettre aux moins assidus de "piocher" dans vos commentaires et de pouvoir diffuser à notre tour à nos adresses mails.
Les indélicats qui vous envoient des mails avec toutes les adresses visibles sont une mine inestimable pour faire suivre les infos de ce blog. Et ça marche vachement bien en appuyant comme justificatif, l'ostracisme médiatique (reconnu par le CSA) dont est victime notre candidat.
Diffusons diffusons pour que nous présidions !
@ Jennifer @Tous
Ce que Jennifer relève dans ses commentaires (et que je partage) c'est le fait que l'investissement (tant public que privé) n'est plus au centre des réflexions, ni des propositions ou des programmes de la Gauche. Je dirais de toute la gauche toutes composantes confondues ! Alors, que le programme commun de 1972 et le programme socialiste des années 80 ou encore les 110 propositions du candidat François Mitterrand mettaient tous au centre l'investissement et le développement de la croissance économique donc du PIB (augmentation de la somme des valeurs ajoutées), de nos jours la "mode" est à la lutte contre la spéculation et au partage des richesses. Dans un commentaire sur une autre note de notre camarade Jean-Luc Mélenchon, je disais "redistribuer oui mais d'abord produire !". Ce que j'appelle, avec d'autres, l'économie républicaine productive. Mobiliser non seulement les banques mais aussi l'Etat, les collectivités locales mais aussi les autres agents économiques (entreprises, ménages) vers l'investissement productif qu'il soit matériel (production de biens et de services ou immatériel (recherche, brevet). La gauche radicale a abandonné la question économique de la croissance par l'investissement (volontarisme politique) au profit de la lutte contre la spéculation (idéologie stérile) !
La mobilisation de l'épargne et du crédit doit aller à la ré-undustrialisation lourde du pays, à la création d'unités productives agricoles et à la mise en place d'infrastructures de développement économique souverain et d'aménagement équilibré du territoire. Une fois que l'investissement aura redémarré par une maximalisation des facteurs de production (ressource, travail, capital technique et financier) appuyé sur un financement endogène (qui nécessite production de monnaie, une sortie de l'euro et des proctections du marché intérieur) nous pourrons redistribuer et consommer. Taxer ou investir, il faudra chosir !
La machine en remet une couche!
Dimanche six novembre, Dimanche+ sur Canal+, insécurité à Marseille, un responsable de mosquée porte d'Aix. Pour résoudre le problème, il s'en remet au Front National, et devant la caméra il appelle Mr Le Pen, avec qui il entretient de bonnes relations.
Journal national de la 3, invitée Mme Joly : info du jour ; Mr. Chevènement se présente aux présidentielles : "pour faire bouger les lignes à gauche". Le journaliste hilare à la candidate des verts : "vous êtes d'autant plus contente, qu'il va prendre des voix à Mélenchon, ça vous arrange"!
Voilà, les gens dégoutés de la politique se tournent forcément vers le Front National, et le Parti socialiste ne risque rien avec la candidature de l'ancien ministre de l'intérieur.
@ Jennifer @ Sonia Bastille
Il me semble que votre attaque sur l'absence de mesures d'investissement public dans le programme du front de gauche est injustifiée. En effet, il insiste sur la nécessité pour l'état de récupérer des marges de manoeuvre en renégociant la dette et en récupérant le droit pré-1973 d'emprunter à taux réduit voire nul directement à la banque centrale.
Ensuite il est écrit noir sur blanc qu'une partie de ces fonds servira à la planification écologique ! Donc il s'agit bien d'investir massivement, mais pas dans n'importe quoi, dans le vert !
Je ressens de plus en plus une analogie avec la campagne 2004-2005 :
- à l'automne 2004 les ouistes gagnent au PS, à l'automne 2011 Hollande le ouististe Zapatero-Papandreou compatible emporte la primaire
- la campagne au corps à corps avec les citoyen(ne)s est en train de se dérouler, y compris dans les familles, comme en 2004, sur les thèmes 1%-99%, répartition des richesses, ou c'est quoi la dette donc plus riches en termes anticapitalistes qu'en 2004
- en 2005 le NON de gauche à 35% après le ralliement des PS fabusiens sentant ce qui se passait dans l'électorat socialiste, (idem chez les Verts) et puisqu'il n'y a qu'un tour le complément pour faire le NON majoritaire ce sont les nationalistes. Le vote socialiste au congrès de Versailles pour le traité de Lisbonne est aussi un point d'appui pour ramener à nous les nonistes socialistes et Verts.
Notre objectif est donc maintenant de dire aux électeurs du NON de gauche la chose suivante : "le vote utile pour ceux qui étaient pour le NON de gauche est en 2012 au premier tour Jean-Luc Mélenchon" et on réduit ainsi les Poutou, Chevènement, Artaud à moins de 1%, avec quelques déperditions mais on n'a pas besoin de 35% pour figurer au second tour, 20%-22% nous suffisent pour passer devant MLP (et rappelez-vous ce que nous a dit Yanka, les votes populaires de MLP peuvent revenir vers nous).
Du côté des ouiistes le vote utile va aussi s'opérer pour figurer au 2e tour. Je forme l'hypothèse qu'une partie de la droite a déjà choisi le cheval Hollande au détriment du cheval Sarkozy (remake du duel Chirac-Balladur ou Giscard-Mitterrand). De son côté Eva Jolly va aussi s'effondrer, les Verts nonistes venant vers nous.
En somme deux votes utile dans chaque camp.
Aussi un second tour Hollande/Mélenchon n'est donc pas exclu du tout, faisant ainsi un 1969 (Poher/Pompidou) à l'envers et un duel ouistes/nonistes au 2e tour. Et comme en 2005 le NON peut alors l'emporter, surtout avec les développements de...
"Taxer ou investir, il faudra choisir ! "
Ah bon ? Et pourquoi l'un exclurait l'autre ?
Pour investir, il faut un autre type de crédit, des banques publiques et pour stopper la spéculation, il faut la taxer. Alors ou est le problème ? Lisez le programme "L'humain d'abord" et en cherchant bien, vous trouverez tout cela aux page 29 (Reprendre le pouvoir aux banques et aux marchés financiers) et page 43 (Produire autrement)
@ 234 citoyenne21
j'espère bien que ces 500 signatures, il ne les aura pas !
Pourquoi ? C'est un démocrate et à ce titre nous devons le respecter. S'il a choisi de se présenter il doit clairement dire pourquoi, dans quel but, changer quoi, repeindre la façade, colmater les fissures ou rebâtir la maison ?
L'optimisme je le trouve dans la lecture des billets de J L Mélenchon et dans les messages des intervenants de ce blog. C'est un véritable vivier.
Sans être idéologue jusqu'au bout des ongles, nous devons avoir un fil conducteur et une alarme qui retentit ou clignote à la perception de certains faits.
Vous avez raison, la vérité ne nous appartient pas.
Je vous fais partager cette maxime de Victor Hugo : " la vérité ne nait pas vérité, elle se crée et devient vérité"
Amitiés militantes
231 Roland011
"Et c’est beaucoup un peu d’humour « populaire » (compréhensible par tous) ça ne gatte en rien !"
Ce que je comprends, et ça donne raison à Thierry, c'est que c'est une formule qui est peut-être humoristique mais qui ne va pas forcément dans le sens souhaité. Savez-vous que pour lutter contre les pirates informatiques les grosses sociétés (et la police) font appel aux anciens hackers ?
Et les braconniers deviennent de très bon gardes-chasse, etc.
@ jennifer
Je vais mettre les pieds dans le plat. Je ne trouve pas merveilleux le speech de Genereux. Sa seule façon de régler la crise est de "punir" les financiers. C'est-à-dire qu'il ne traite pas du tout de la question essentielle: investir pour remettre en marche la machine productive..... Je trouve que Généreux ne traite pas des vraies questions économiques.
Bonjour, chère jennifer.
Je trouve, au contraire, que Généreux pose extrêmement bien la question politique ET économique. Et qu'il a raison de lier les deux.
La question n'est pas de"punir". La question est de mettre fin au pouvoir de nuisance extrême de la finance. De casser les reins à cette économie de casino dont plus personne - y compris les plus libéraux des économistes - ne nie les désastres qu'elle provoque - y compris sur l'économie ! La question politique est donc primordiale : comment le politique, soutenu par les peuple et en soutien des peuples, peut engager l'épreuve de force face au capitalisme fou. Ca, ça ne s'appelle pas "punir", ça s'appelle faire la révolution citoyenne. Ce n'est qu'à cette condition - là, qu'on pourra, comme tu le souhaites, réinvestir dans l'économie productive.
Je suis étonné, qu'en tant que militante du Front de gauche, tu escamotes la question politique fondamentale pour ne te préoccuper que de la question dite "économique". Généreux, tout économiste qu'il soit, est aussi un militant engagé du Front de Gauche et il a mille fois raison de remettre les pendules à l'heure en rappelant qu'une économie rationnelle au service des peuples, c'est d'abord une question de pouvoir et de volonté politique !
Salutations fraternelles.
Pour ceux et celles qui n'auraient pas lu, voir : Jean-Luc Mélenchon «Les exigences populaires sont la clé du scrutin»
Morceaux choisis sur relance est investissements.
Imaginez les mêmes mille milliards d’euros mobilisés, il y a quatre ou cinq ans, pour les grands travaux en Europe. Avec cette somme, on n’aurait pas connu le début du commencement du problème de la Grèce ni d’aucun autre pays. Or, là, nous mourrons anémiés par une activité qui est sans cesse étouffée. (…)
Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. (…)
Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. (…)
@ Sonia Bastille,
@ 195Jenifer dit :
L'Allemagne est en relation économique avec la Chine depuis un moment ce qui explique qu'elle ne croule pas comme les autres économies. C'est insupportable qu'il n'y ait pas d'investissements qui créeraient de l'emploi, de la richesse. Là on nous demande de faire des économies, c'est leur seule façon de régler la question alors qu'il s'agirait de relancer l'économie (de façon planifiée et écolo et rationnelle)
Elle ne plombe pas le Front de Gauche sur son occultation des investissements. Elle déplore les carences du gouvernement tout simplement.
Pour vous répondre sur les investissements proposés par le programme partagé, je vous dirais que dans son programme, il parle de la redistribution des richesses produites, qui est pour les citoyens une façon de créer de la relance en consommant, donc investissement dans les moyens de production.
Lorsque ce programme parle de plan de réindustrialisation, c'est évident qu'il faudra mettre de l'argent dans l'Industrie, la recherche, les PME, pour développer les secteurs et activer une économie créatrice d'emplois.
Lorsque le programme partagé parle d'Education, c'est un investissement large qui touche les institutions, donne les moyens à chacun de s'instruire, mais aussi de créer, et de modifier le sens culturel de notre société.
Dire que l'Investissement n'est plus au centre des préoccupations ou réflexions des programmes de la gauche, ne signifie pas grand chose. Il ne faut pas se tromper de programme et faire une lecture objective.