04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. Louis St O dit :

    293 @tr4nz1t
    « Ne faut-il pas bannir le mot croissance? Dire: relancer l'économie, à la place de relancer la croissance? »

    Vous remarquerez que JL a bien dit « je ne dis pas qu’il faut relancer la croissance mais relancer l’activité…. »

  2. Cronos dit :

    @ 340 Antoine dit:
    "Soit il est fatigué, soit il est redevenu socialiste, soit il faut virer l'équipe de campagne. Mais, pitié, là c'était vraiment pénible à voir."

    À voir ou à entendre, il me semble que cela se passait à la radio. Moi je crois qu'il faudrait que vous enleviez les spaghettis que vous avez dans les oreilles avant de dénigrer des paroles que vous n'entendez pas puisque vous vous contentez de les voir.

    Que d'autre part, Jean-Luc Mélenchon se contentait de répondre à une question totalement idiote posée par un jeune buzzeur qui cherche uniquement à plaire aux décervelés qui l'écoutent sur sa radio américano-dépendante, qu'ils commencent tous à nous gaver avec leur peudo indignation sur le caractère vif et emporté de Jean-Luc Mélenchon, caractère que nous sommes nombreux à avoir sur ce blog, enfin je l'espère. Et on demande le nom des deux SOCisses témoins de la scène, afin de leur envoyer des fleurs, faut toujours fleurir la méchanceté ça l'embellie.

    Moi qui suis loin d'être un laudateur énamouré de Jean-Luc Mélenchon, je trouve qu'il a été clair, précis et compréhensible sauf bien sûr pour ceux qui ne veulent pas comprendre, et cela ma foi il peuvent effectivement garder leur spaghettis dans les oreilles cela ne changera pas le cours des choses et ça nous permet de les reconnaître quand on les croise dans la rue, ça me rappelle une histoire qui disait :
    " un homme répond à un autre individu qui l'apostrophe,
    - vous pouvez pas parler un peu plus fort, vous voyez pas que j'ai une banane dans l'oreille.
    "

  3. stef dit :

    Quel contraste aujourd'hui sur France 2 par rapport à l'émission de Radio France hier ! Cf video post 349 de "le revolté". Voilà, 4 minutes chrono, et l'essentiel est dit, les gens ont écouté, c'était accessible et concis, et à force d'entendre ce même discours de la part de Mélenchon et de ses alliés, ils vont finir par comprendre! Félicitations Mr Mélenchon !
    Quant à l'émission de Radio France d'hier, je suis assez d'accord avec Antoine malheureusement (post 340).

    Merci @ thersite69 (post 345), le texte de Sapir est clair et c'est ce que la France fera en 2012, après l'élection de Jean-Luc Mélenchon et pour répondre aux attaques des spéculateurs qui viendront sans doute cet hiver ou peu après.

  4. Louis St O dit :

    304 @Zapping
    Merci @Zapping, pour le calcul des temps de "paroles" sur « La vrai campagne 2012" selon Serge Moati » j’avais commencé à faire le décompte, je me suis arrêté pour continuer à lire les commentaires. Merci encore.
    On ne lâche rien.

  5. ermler dit :

    @ cronos

    Décernons tous ensemble le "spaghetto d'or" à Antoine !

  6. jcmig dit :

    Je trouve que vous avez été particulièrement bon ce midi sur France 2 M. Mélenchon. Clair, net précis et très pédagogique comme l'a été Jacques généreux sur canal.

  7. Genialle dit :

    Ils peuvent geler le salaire des ministres. Voila un exemple pour le 1er ministre :
    "Or, le montant actuel du traitement annuel brut des fonctionnaires a été fixé à partir du 1er octobre 2008 pour l'indice 100 à 5 484,75 €3. De là, la moyenne des traitements des fonctionnaires hors échelle par mois s'établit à 5 443, 615 (indice de Octobre 2008), soit un traitement brut mensuel pour le Premier ministre de 16 330,85 €, une indemnité de résidence de 489,93 € et une indemnité de fonction de 4 205,19 €, pour un montant total de 21 025,97 € bruts par mois (en Octobre 2008)."
    On peut en discuter, mais nous pouvons faire de sérieuses économies en mettant tous les ministres au Smig.

  8. Louis St O dit :

    323 @thersite69
    « Moi aussi j’ai entendu Michel Rocard ce matin dénoncer, comme J.L.Mélenchon, l’impossibilité pour la BCE de prêter aux Etats, mais affirmant que c’est impossible à modifier, n’étant pas conforme aux principes de puissances comme les Etats.- Unis, l’Angleterre, le Japon. »

    Alors là, je n’ai pas écouté Rocard, mais si il a dit vraiment ça, le journaliste ne lui a pas répondu que les États unis et le Japon justement pratiquent exactement ce qu’il dit impossible pour l’Europe ! ça prouve leur nullité ou leur allégeance à ceux qui pensent comme le pouvoir.

  9. Gilbert Delbrayelle dit :

    Jacques Généreux débat ce soir sur BFM-TV, 18h30-19h après les infos, sur le plan de rigueur annoncé par Fillon.

  10. hêtre_cyprès dit :

    Je ne partage pas l'appréciation émise par Antoine - 340 de 13 h45

    Juste cette nuance : le point d'eau de la buvette lieu de tous les dangers (monté en épingle par des journalistes en mal de copies) méritait-il que l'on passe plus de 4 minutes à débattre sur France Radio sur ce sujet ?
    Vous venez de démontrer au JT de 13 heures sur la 2 qu'en 4 minutes il pouvait se dire des positions du Front de Gauche autrement plus importantes.

    Une chose encore : Les questions sur le deuxième tour des élections présidentielle pour un éventuel désistement ne servent qu'à affaiblir le Front de Gauche et le candidat à la présidentielle que vous êtes.

    L'unique réponse qui perdra moins de temps est : Nous sommes engagés de toutes nos forces pour être désignés au premier tour, au second si nécessaire

  11. Peretz dit :

    @ 21 ce que veut dire Jacques Généreux c'est que seule la croissance peut redonner de l'emploi à condition qu'elle ne serve pas qu'à rembourser la dette et son service. Question de niveau. Ensuite il est possible de réguler la consommation induite en la dirigeant vers l'écologie.

  12. Il est très exagéré de dire que Jean-luc a été très mauvais hier à la radio et génial aujourd'hui à la télé. Il est plus juste (aux sens de justesse et de justice) de dire qu'il a été bon hier, quoi que paraissant un peu fatigué, et excellent aujourd'hui et paraissant en pleine forme.
    Que ceux qui chipotent sur les performances de notre porte parole se posent la question : serais je capable d'en faire autant ? Qu'il soit parfois en baisse de forme, c'est humain. " L'humain d'abord " camarades !
    Mais dans l'ensemble, en terme de combativité et de propositions : chapeau bas !

    NB : La critique est aisée, mais Jean-Luc a des circonstances atténuantes. Il est quand même insupportable que trop de journalistes se croient encore obligés de manifester tout au long d'un entretien avec lui une hostilité affichée à son encontre et l'empêchent, ou du moins essaient, de s'exprimer. Alors qu'ils se comportent tout autrement avec les représentants de l'UMP et le PS qui n'ont quasiment rien à dire sur la situation, sinon que " le navire coule normalement".

  13. Sonia Bastille dit :

    @tr4nz1t (293) @Louis St O (353)

    Si l'on relance l'activité économique au final il y aura de la croissance, donc de la richesse produite qui servira plus tard à redistribuer (solidarité, pouvoir d'achat, intérêt général) ou à financer de nouveaux investissements tant publics (rentrées fiscales permettant de financer les dépenses d'investissement) que privés ! Vu que la croissance désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur période donnée ! La relance de l'activité économique d'une unité de production, est le processus qui conduit à la fabrication d'un produit ou à la mise à disposition d'un service dans le cadre d'un processus d'optimisation. Il peut y avoir une relance d'activité sectorielle (par secteurs ex: machines-outils ou encore aciers lourds ou la battelerie etc..) dans le cadre d'un plan dit sectoriel (exemple de 1981-1982) ou bien une relance globale de l'activité soit par l'investissement, soit par la consommation, soit par une combinaison des deux. Dans tous les cas de figures, il faut une maximalisation et une opitimisation des facteurs de production (ressources, travail, capital financier, capital technique et également des aides de soutien et de protection. Il y a dans chaque cas de figures, des avantages et des inconvénients. Une relance par la consommation peut si l'appareil productif n'est pas prêt, ou encore est en sous investissement ou en investissement obsolète ou si encore il y a une perte de productivité de nos entreprises ou bien que nos produits ne soient plus compétitifs et bien cela risque d'entraîner de grands déséquilibres économiques notamment au niveau de la balance commerciale (déficit donc endettement) ou encore une forte pénétration sur "son" marché intérieur très couteuse en emplois et en entreprises. (cf relance 1981-1982).

    Relancer l'activité par l'investissement productif. Investir pour produire ! Produire pour redistribuer et partager !

  14. Louis St O dit :

    327 @jnsp
    « - ce point du programme s'il était développé convaincrait beaucoup de gens favorables à une sortie rapide du nucléaire de voter pour le FdG et non pas pour EELV. »

    je crois que vous allez trop vite, même si le PG, vous et moi sommes pour l’arrêt du nucléaire pour toutes les raisons que vous évoquez et bien d’autres, pour le moment, le FdG (et je le déplore) ne demande qu’un référendum pour savoir si oui ou non nous devons arrêter le nucléaire et donc le PS est malheureusement en avance par rapport à nous.

    332 @Ardéchoise
    Je suis entièrement d’accord avec vous, ne croyez pas que je pense que c’est secondaire, rien ne me révolte plus quand je vois une PUB ou un mode d’emploi qui n’est pas rédigé en français, chose que les anglais pour ne prendre qu’eux, n’autoriseraient pas chez eux, ou que notre (ancienne ministre de la France (celle du FMI) s’exprime en anglais devant les députés européens. Il ne faut rien lâcher quand il s’agit de notre France, de sa culture ou du reste. Mais c’est vrai aujourd’hui il nous faut nous battre pour que toute la population et surtout les plus pauvres, puissent vivre, non pas vivre bien, vivre normalement, et pour cela l’économie et un vecteur important. Il faut qu’ils comprennent que nous sommes les seuls à pouvoir leur apporter cet espoir eux qui entendent toute la journée qu’il n’y a pas d’argent et que nous sommes en faillite.

    Au plaisir de vous lire.

  15. Cronos dit :

    @363 hêtre_cyprès dit:
    "L'unique réponse qui perdra moins de temps est : Nous sommes engagés de toutes nos forces pour être désignés au premier tour, au second si nécessaire"

    Puis-je me permettre de reprendre votre affirmation en la modulant comme suit :

    Nous sommes engagés de toutes nos forces pour être désigné au premier tour, et POUR GAGNER au 2ème tour.

    Merci de votre compréhension.

    La victoire ne va que vers ceux qui la veulent absolument !

  16. Arbois dit :

    @Cronos 352 qui répond @Antoine 339
    Antoine écrit "Radio France" et "voir" pour l'interview de Jean-Luc Mélenchon sur France Inter.
    Peut être a t-il effectivement regardé et écouté le candidat du FG sur le site Radio France où se trouve la vidéo. J'ai écouté moi-même Jean-Luc Mélenchon en direct dimanche et j'ai regardé la vidéo cet après-midi.
    Autant j'avais des réserves sur l'épisode "agressivité" à l'écoute, autant je trouve la réponse satisfaisante en vidéo (il me manquait la gestuelle et la posture qui en disent long aussi sur celui qui s'exprime).
    Vous avez mis une heure trente environ pour dégainer, vous auriez pu consacrer quelques minutes à vérifier s'il existait un document vidéo.
    Quant à la question de la supposée agressivité de JL Mélenchon, elle gave peut-être les militants et sympathisants, mais elle est loin d'être évacuée.
    J'avais demandé à ma fille de seize ans si elle connaissait Jean-Luc Mélenchon, réponse instantanée : " Ah oui, c'est celui qui engueule les journalistes."
    En dialoguant avec elle et en lui montrant la technique pendant un petit journal de canal+ elle a parfaitement compris la manoeuvre.
    L'image du candidat reste et restera importante pour toute cette campagne, heureusement les idées portées par le FG essaiment de plus en plus (Généreux chez Ardisson et sur BFM par ex...) et vont bientôt être l'essentiel du débat.. (FH si tu nous entends ;))

  17. thierryjay93 dit :

    @ JL Charpal 365
    Par rapport à Jean-Luc Mélenchon, les journalistes de France Inter ne m'ont pas paru hostiles mais un brin condescendents sans toutefois en donner la mesure.

    @njsp
    Le réchauffement de la planète du fait de l'activité humaine est une réalité incontournable. Le déni écologique serait une grave faute non seulement politique, surtout venant de la vraie gauche, mais aussi humaine tel un mode d'emploi suicidaire.

    La communauté scientifique, au départ divisée, a multiplié les informations sur l'évolution historique du CO2 jusqu'à forer des calottes glaciaires remontant jusqu'à plus de 400.000 ans, les données scientifiques tant au niveau des océans sur le degré de salinité des eaux, aux poles Nord et sud sur les évolutions des couches d'ozone, sur l'impact brut de la démographie, des activités volcaniques terrestres et sous-marines,de la déforestation hors de toute activité industrielle, et bien d'autres études dont on trouvera la somme des travaux préparatoires et définitifs dans le cadre du GIEC.

    Tous ces travaux après croisement des données, des conférences thématiques réunissant les scientifiques, concluent à un impact naturel marginal dans l'envolée des émissions de gaz à effet de serre constatée depuis le début des années 1980 et donc par déduction, d'un impact propablement déterminant des activités humaines.

    Lorsque vous délocalisez des activités de production pour ensuite transporter sur des milliers de kilomètres lesdits produits pour satisfaire la demande des consommateurs occidentaux, devons nous conclure que cela est sans effet ?
    Si Allègre ne mérite pas l'opprobre car il est dans son domaine, un scientifique respecté, il n'empêche que le déni écologique est tout aussi grave que le déni ultralibéral encore que pour ce denier, il est aisé d'en guérir vite.

  18. Ze Fred dit :

    En tant que citoyen du monde et apatride dans l'âme, je suis inquiet des dérives souverainistes et "patriotiques" de la gauche de la gauche. L'internationalisme n'est plus à l'orde du jour ? Il faut profiter de toute cette mouise pour foutre les Etats nations (qui n'en sont plus vraiment) par terre et construire un fédéralisme planètaire. Agir local, penser global...
    Ze Fred

  19. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 364 - Pertz
    Ce que Jascques Généreux voulait dire : "seule la croissance peut redonner de l'emploi"
    En fait c'est la notion même de "croissance" qui me gêne. Dans un monde fini et limité on ne peut fonder nos objectifs sur un système désormais intenable à très court terme.
    Même repeinte en "vert" la croissance n'est pas la solution : cf Corinne Morel Darleux déléguée du PG à l'écologie.

    Et, sans évidemment soupçonner Jacques Généreux ou Jean-Luc Mélenchon d'être des adeptes de la croissance et du productivisme, je disais juste que pour éviter les malentendus il serait sans doute bon de surveiller un certain type de vocabulaire.
    Et d'éviter certains mots comme "croissance", qui par ailleurs conviennent très bien aux libéraux et autres capitalistes "verts", et risquent de déformer nos arguments..

  20. thierryjay93 dit :

    Les français sont formidables!
    Un G20, une convocation virile de Papandreou à Cannes, une virile volée de bois de vert humiliante à Berlusconi, et notre Grand Monarque voit sa côte fortement réduite : de -32 à -18 points !
    A ce rythme, et grâce au génie Hollande, voilà une que les socialistes, toujours aussi formidables, sont bien partis pour perdre une élection imperdable pour a 4ème fois de suite !
    Reste à Jean-Luc Mélenchon de continuer à être aussi performant pour réussir son pari de séduire entre 2 à 3 millions d'électeurs socialistes (c'est jouable si on extrapole la masse impressionnantes des commentaires défavorables à Hollande suite à son interview de ce matin sur le site du quotidien Libération)
    Jean-Luc Mélenchon Présidons !

  21. Cronos dit :

    @ 369 Arbois

    Bonsoir monsieur, faites moi confiance, je n'ai pas mis un heure trente a dégainer comme vous dites, j'ai mis une heure trente à lire les commentateurs précédents celui d'Antoine, et sachez aussi que j'avais visionné cette vidéo avant d'en parler ; si j'ai insisté sur le voir c'est par confort dialectique et astuce du verbe ; vous amené de même de l'eau à notre moulin avec l'excellente réponse de votre fille qui à l'évidence de ses seize ans a subie le matraquage médiatique des animateurs radiophoniques* qui asticotent à volonté Jean-Luc Mélenchon, qui bon garçon leur en donne pour leur stupide insistance, voyez vous monsieur à contrario de ce que vous dites,nous les militant(e)s du FdeG ne sommes pas lassé de l'agressivité de Jean-Luc Mélenchon et souhaitons surtout qu'il la garde jusqu'à la lutte finale, elle est nécessaire, non ce qui nous gave est énerve c'est ce parti pris agressif qu'ont certains journalistes (médiocres en général) vis à vis de Jean-Luc Mélenchon.

    Et svp passez vous de provocations aussi douteuses que votre phrase et œillade de fin de texte, c'est d'une vulgarité totale, libre à vous d'apprécier la mollesse d'un homme politique mais gardez vous de venir critiquer l'agressivité d'un autre homme politique d'une toute autre trempe et envergure.

    * je dis bien animateurs radiophoniques, les journalistes, les vrais, sont devenus tellement rares de nos jours, que je ne souhaite pas les mêler à cette diatribe, d'ailleurs les journalistes digne de ce nom se font bien rare ces derniers temps, et cela est fort dommageable à la bonne compréhension des événements qui nous entourent.

  22. tonny.morris dit :

    Jean Luc, je sais que c'est trés dur, mais n'hésite pas a rabacher et presenter ton programme à chaque fois. Tu l as tres bien fais dans Invité du 13h sur FR2.
    Mais sur Radio France, avec les autres journaliste voulant te faire parler de tout sauf de ton programme, je trouve que tu as gaché de precieuses minutes au lieu de rentrer dans le detail et la coherence de ton programme. Allez, courage, on est de tout coeur avec toi.

  23. meduse dit :

    C'est bien une ère autoritaire qui est en train de s'abattre sur l'Europe toute entière, la Grèce n'étant qu'un prétexte depuis le début pour faire peur aux autres nations.

    Vous avez raison de tordre le coup aux idées assénées par la pensée unique libérale et social-libérale décrivant la rigueur comme inévitable.
    La question que je me pose : doit-on attendre 2012 pour résister et mettre en échec ces politiques de casse sociale?

    J'ai le sentiment que les résistances restent actuellement trop confinées aux cadres nationaux respectifs...
    1 journée d'action par mois (et sans grève) ne suffit pas non plus.

  24. sethangkormwa dit :

    Je vois poindre un mécontentement à cause de la place trop importante de l'économie dans les commentaires. J'apporte mon approbation à ce mécontentement. Je dirais même que l'économie est venue remplir le vide laissé par les primaires qui s'éloignent à mesure que le temps passe. Un sujet en chasse un autre.
    De quoi parler d'autre va-t-on me répondre ?
    Justement je vois surgir également une source d'intérêt pour des valeurs non monnayables. Certains évoquent ce qui fait la spécificité de la France. Spécificité qu'il faut défendre, je suis d'accord.
    Mais il y a aussi des valeurs universelles à défendre. Et comme par hasard, il n'y a guère peuple mieux placé que le nôtre pour les défendre et le plus farouchement possible. Et il n'y a peut-être pas, non plus, meilleure époque pour prouver que ce n'est pas du blabla.

  25. Jean-François91 dit :

    @372 Prolo du Biolo
    Encore une fois, la croissance, ce n'est pas nécessairement de nouvelles marchandises (locales ou venues de l'autre bout du monde) imposées par la pub.
    Améliorer l'entretien des trains, créer des centres de santé de proximité, offrir des cours de langues gratuits pour adultes, recruter des inspecteurs du travail ou du personnel des Eaux et Forêts etc., c'est aussi de la croissance et les services qui en découlent sont pour le bénéfice de tous.
    A côté de cela, il faudra bien rendre salubres les logements qui ne le sont pas, isoler les logements qui ne le sont pas, et bien d'autres choses encore. Désolé, mais c'est aussi de la croissance. Faut-il y renoncer ? Ou faut-il, comme un Cahuzac, proposer en échange de réduire le budget de la culture ou celui de l'éducation ou de la justice ?

  26. Nicolas VDR dit :

    Il y a quelques années, j'avais lu que le PIB de la Grèce équivalait à celui...des Hauts-de-Seine ! C'est drôle (enfin, façon de parler) mais les médias et autres pseudos experts ne l'ont pas évoqué, de peur, probablement, que cela remette les choses en place dans la tête des auditeurs et que ceux-ci commencent à se poser des questions...

  27. jean ai marre dit :

    Cher J L Mélenchon, ce démonstratif affectif vient le plus naturellement du monde en t'écoutant sur la A 2 ce midi.
    En 4 minutes chronos, tout est dit, enfin, l'essentiel.

    Ce gouvernement est dans sa logique d'augmentation de l'impôt dégressif et de diminution de l'impôt progressif.
    Pendant plus de 10 ans, ils ont baissé les impôts, et en premier l'impôt sur le revenu sur le revenu qui est un impôt progressif (plus on gagne plus on paie) et relevé l'impôt de la TVA, qui est un impôt dégressif (plus on est pauvre plus on paie)

    Rien sur des mesures contre le train de vie de l'Etat et les dépenses inconsidérées des 10 ministères.
    Entre 2006 et 2010, 600 millions d'Euro ont été dépensés par les 10 ministères (cour des comptes) Hausse de 50 % de ces budgets entre 2006 et 2009 !

  28. Arbois dit :

    @Cronos
    Je vais faire court : vous n'êtes pas le shériff de ce blog. Je suis sympathisant depuis longtemps du FG.
    Moi aussi j'aime la personnalité de JL Mélenchon et sa volonté de ne pas tomber dans le piège des médiacrates.
    Et ma conclusion était justement que les idées commencent à être plus importantes que les buzz y compris dans la tête des "journaleux"
    Mon oeillade comme vous dites se voulait un trait d'humour puisque JL Mélenchon réclame un débat que FH visiblement préfère esquiver...Débat qui permettrait de montrer aux indécis ou mal informés (+ ma fille) les différences évidentes entre FG et PSMP.
    Vous et moi ne fonctionnons pas de la même façon, ce n'est pas une raison pour ne pas débattre, d'autant que, contrairement à ce que vous pensez, je partage les idées du FG.

  29. hêtre_cyprès dit :

    C'est effectivement toute la difficulté du terme "croissance" ayant participé au formatage des pensées et par contre coup au coeur du portefeuille d'un quotidien du plus grand nombre et d'un petit nombre ne prenant comme vacances que celle de la spéculation tout au long de l'année.
    On y trouve les pays émergés, les pays émergents, unis par un défaut de vocabulaire et d'être de vivre autrement, se retrouvant tous pour une cause commune, être les détergents de la planète...
    Je vous rejoins le prolo du bio dans votre inquiétude d'une planète finie épuisée de "croissance" où les mots et les actes se disent en terme de relancer, lorsqu'il faudra bien trouver la planification écologique de la production ce qui n'est pas simple, mais toutefois incontournable.

  30. Sans terre dit :

    Réplique à Fillon, 13:15 pétante, Jean-Luc Mélenchon crève l’écran à une heure de grande écoute !
    « Ah ! Ah ! Ah ! Voici Harpagon au gouvernement ! Ma cassette ! Leur rêve de vie, si on ne dépense rien, on garde tout ! Une sorte de fantasme qui conduit à la constipation … » Jean-Luc Mélenchon dixit au remue-méninges de Grenoble.
    Fillon aujourd’hui, plus grippe-sou qu’Harpagon, ladre doublé d’un coupe-jarret, détrousseur de grand chemin !
    Madame Lucet a du mal à assimiler la planification écologique et ce n’est pas anecdotique !

  31. @371 Ze Fred :
    " En tant que citoyen du monde et apatride dans l'âme... Il faut profiter de toute cette mouise pour foutre les Etats nations par terre..."

    A titre personnel, je raisonne la plupart du temps en tant que simple membre de base de l'Humanité. Je comprends par conséquent et respecte ton point de vue, libertaire et anarchiste, dont je partage certains aspects et pas d'autres. Néanmoins, je crois qu'il faut admettre qu'il y a à gauche et à gauche de la gauche un certain pluralisme des conceptions. Il me semble utopique (tout en considérant que l'utopie est une nécessité vitale - bonjour la contradiction) de croire qu'on peut administrer 6 milliards d'individus (et demain 15) sans des échelons de pouvoir. Un pouvoir local, national et universel (une ONU complètement changée).
    L'Etat Nation ne doit pas à mon avis, être supprimé,mais sublimé dans quelque chose de plus grand. L'Europe aurait dû en être l'occasion. Mais le fiasco ulra libéral a tout gâché. Il me semble que Jean-Luc Mélenchon et le FdG considèrent comme compatible le maintien d'un Etat Nation (non xénophobe et non nationaliste) avec les valeurs de l'internationalisme et même de l'universalisme de nombre de valeurs.
    L'universalisme des valeurs humanistes, sur lequel nous sommes tous d'accord, n'empêchent pas que des divergences subsisteront toujours quant au cadre le plus adéquat pour mettre ces valeurs en oeuvre.
    Sans vouloir rabaisser le débat, si tu veux bien surmonter ta méfiance pour la démocratie représentative, que je peux comprendre pour des tas de raisons, et déposer dans l'urne un bulletin FdG le moment venu, par avance, je t'embrasse très fraternellement.

  32. guiffard dit :

    Continuez Jean-Luc, tout notre soutien pour votre combat !
    Salut fraternel.

  33. thersite69 dit :

    @366Arbois
    « Autant j'avais des réserves sur l'épisode "agressivité" à l'écoute, autant je trouve la réponse satisfaisante en vidéo (il me manquait la gestuelle et la posture qui en disent long aussi sur celui qui s'exprime »).

    J’ai fait très exactement la même expérience. A l’audition radio en direct j’ai pensé « ça y est, il se fait avoir sur le croc en jambe de son incorrigible agressivité », alors qu’en vidéo c’est l’arroseur qui se fait arroser par un Jean-Luc tout sourire!

  34. Ardéchoise dit :

    A Sethangkormwa (374)

    Vous dites "de quoi parler d'autre?"
    Eh bien, nous pourrions parler des cinquantenaires que les entreprises rejettent comme non compétitifs, ou des personnes âgées qui souffrent de solitude dans notre société égoïste qui a vu disparaître la solidarité entre générations. Mais l'ordre du jour est fixé par la crise.

  35. Cronos dit :

    @ Arbois

    Cher sympathisant, vous me voyez ravi de votre réponse qui à le nerf et la vigueur que ma "diatribe" invitait, effectivement nous ne fonctionnons pas de la même manière et il n'y a aucune raison que l'un est l'autre nous ne trouvions pas notre place ici, les méandres n'ont jamais été mon chemin, je suis effectivement un homme des grands espaces et de la ligne droite, c'est pour cela lorsque certain me taxe de "politique" il ferait bien dit regarder à deux fois, utopiste, certes, idéaliste, surtout, mais avant toute chose humaniste sincère, mais ne le portant pas en bandoulière ni en sautoir.

    Quant à être le shériff de ce blog comme vous dites, oh que non !… Nous avons déjà un bon gardien en la personne du webmestre que je salue au passage, et croyez moi je lui laisse bien volontiers sa charge et ce titre, charge qu'il assume avec beaucoup de mérite, on ne le dira jamais assez, et titre auquel j'avoue ne jamais avoir pensé, c'est certainement la faute à mon anti-américanisme primaire.

    Parlant d'anti-américanisme comment ne pourrions ne pas l'être après avoir assisté au numéro de duettiste réalisé par NS et BO, M I N A B L E , ce sont des hommes politiques ça ? ce sont les marionnettes des "Rockfeller and co", le G20 théâtre de grand guignol d'où n'est sorti hormis les coup de bâton de "gnafon/Sarkozy" absolument rien, je dis rien, et ceci pour la modique somme de 80 millions d'euros, alors qu'on cherche du fric partout. Dites Mr Fillon vous ne vous sentez pas un peu gêné, non !… Même pas un petit peu du tout, non !… Beuuh ! Ils ne se respectent même plus ces gens là, beuuh !…

  36. un revolte dit :

    Vraiment ras le bol ! A quand une grande manif avec les syndicats unis ? Mais ou sont ils ? A la plage ? Ils ont touché ou quoi ? On ne peut pas se laisser bouffer de cette façon. J'ai pas vraiment envie de me faire tabasser mais là : basta. Et les clowns de socialistes, quelle honte !

  37. neno dit :

    Soutien depuis le début, je viens de regarder la vidéo de votre intervention sur les ondes de Radio-France.
    Tout est si clair, si bien argumenté, si bien dit, que je me prends à penser qu'enfin la vraie gauche possède pour une fois un homme politique à la hauteur de ses aspirations.
    Sachez que bien plus de gens que ne le disent les pseudos sondages de ces pseudos journalistes, sont avec vous.
    Quels que soient les résultats de ces élections, grâce à vous, au Front de Gauche, il y aura dans ce pays un vrai débat d'idées. Pour cela et pour bien d'autres choses, merci d'être là.

  38. Polich dit :

    Bonsoir,
    Juste une petite chose sans importance : Merkosy. Dedans il y a Mère et cosy, que pensez-vous de : SarKoKel ?!

  39. jean ai marre dit :

    Ce plan dit d'austérité (pour qui) doit être le plan qui conduit à mettre à la porte les gouvernants actuels.
    Il doit aussi annoncer les limites des mesures que les socialistes Hollandais comptent prendre.
    Lors que Hollande parle de remise à plat les régimes des impôts il faut être très vigilant.

    Si les finances publiques sont délabrées, c'est la cause de la baisse des impôts, consentis par les gouvernements depuis 10 ans, Jospin compris, c'est lui le premier qui a enclenché le système.
    L'ensemble des mesures prises ont réduit les recettes de l'Etat de près de 3 points du P I B. C'est ce que disait en mai 2010 PP Cotis le directeur de l'INSEE dans le rapport sur les finances publiques
    Sans ces baisses d'impôts, la dette publique serait de 20 points de PIB inférieure à ce qu'elle est. Cette vérité, les experts travaillant pour le gouvernement ne veulent pas la dire.
    D'ailleurs, " le rapport d'information"sous la signature de Gilles Carrez, rapporteur général (UMP) met en évidence que la baisse de impôts ont été de 77 milliards d'euro en 10 ans.
    Sans cette idée fixe Sarkozyste, les déficits publics de 2010 seraient seulement de 1, 8 %.
    La politique économique a organisé un gigantesque transfert de revenus au profit des plus fortunés, au détriment des plus modestes.

    Les débats où les JL Mélenchon, J Généreux vont se trouver en face des experts de droite, ne vont pas manquer de piquant. Nous avons eu un petit aperçu samedi, face à Estrosi, les autres vont suivre.

  40. Claude G. dit :

    Une proposition du Sénat en faveur de la scolarité obligatoire (et gratuite, cela va sans dire) des enfants à partir de trois ans vient d'être bloquée par un amendement du Gouvernement ! Les hostilités commencent !

    Courage, Jean-Luc, nous te soutenons malgré les amalgames et les commentaires fielleux (cf "le populisme".)

  41. Arbois dit :

    Jacques Généreux sur BFM à l'instant. Encore une bonne prestation face à la VRP du think thank choisie par BFM pour louer le nouveau plan de rigueur automne/hiver 2011.
    Au passage les arguments libéraux de ces officines commencent à trouver leur limites : "trop de personnels de l’État et les autres pays l'ont fait...". Ils n'osent pas dire fonctionnaires et se gardent bien d'être précis au contraire de JG qui cite des métiers concrets et démontre en une phrase l'effet pervers de la réduction des fonctionnaires pour se soumettre au diktat libéral.
    A la fin du débat le journaliste se tacle involontairement: résultat du sondage BFM: 73% des interrogés trouvent injustes les mesures du plan de rigueur. Savoureux !

  42. Cronos dit :

    @ 381 Jean Louis CHARPAL dit:

    Bonsoir l'ami Jean Louis, si je peux me permettre 2 ou 3 petites reprises ou précisions en toute camaraderie.

    Tu dis : " Néanmoins, je crois qu'il faut admettre qu'il y a à gauche et à gauche de la gauche un certain pluralisme des conceptions."

    Il me semble Jean-Louis qu'il n'y a qu'une gauche la nôtre au Front de Gauche, gauche plurielle certes mais gauche indivisible et réelle, donc unique, ensuite il y a une "extrême" gauche pléthorique, avec son brouhaha permanent.

    Tu dis : " Il me semble utopique (tout en considérant que l'utopie est une nécessité vitale - bonjour la contradiction) de croire qu'on peut administrer 6 milliards d'individus (et demain 15) sans des échelons de pouvoir."

    Exact Jean-Louis et de plus tu soulignes cette contradiction avec un oxymore, n'est ce pas là toute la beauté et noblesse de la langue française, qu'est-ce qu'ils nous emme.de avec le "globishe".

    Tu dis : " Un pouvoir local, national et universel (une ONU complètement changée)."

    Et puis enfin, non le pouvoir n'est pas un bon mot, il porte trop de déboires et de séquelles malheureuses, par contre décision et décisionnelle permettent l'intégration et la participation du grand nombre, comme dit Jean-Luc Mélenchon, "des échelons de décisions" ou "un collectif décisionnel local" ; je te sais suffisamment amoureux des mots pour comprendre mon intervention.

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Je crois que vous aussi vous avez compris la force des mots que l'on utilise, sans souvent y prêter trop d'attention, vous avez fait le bon correctif concernant "l'activité" en pendant de "la production", la force symbolique de l'un est de l'autre sont en opposition totale, l'un signifie "l'humain" l'autre "le matérialisme", merci Jean-Luc de l'avoir bien précisé.

  43. lilou dit :

    Unilever à installé des vigiles sur le site FRALIB Gémenos (Thé Eléphant). Encore une fois les salariés qui veulent sauver leurs emplois sont considérés comme du bétail. Décidément ce groupe après avoir fermé les usines de moutarde à Dijon, continue de casser les emplois en France.
    Résistance.

  44. laforcedupeuple dit :

    Je ne comprends pas.
    Jean-Luc Mélenchon appelle le PS à un débat public. OK.
    P- Laurent demande au PS d'être de Gauche. OK.
    Le PS (beurk) appelle à l'union avec le centre Bayrou. rE-Beurk...
    EELV discute déjà des sièges ministériels avec le PS. Et vous les pensez de Gauche? (re-re-Beurk)
    Le NPA (qui est entrain de se scinder en deux) appelle à voter PS au deuxième tour uniquement pour battre Sarko. Ils sont devenus fous ? Ca ne peut pas être une fin en soi !
    LO n'appellera pas à voter PS. Bravo ! au moins, là c'est clair.
    L'UMP fait du pied aux électeurs FN. Pas étonnant.
    Le FN se voit déjà au deuxième tour. ont-ils tort ?
    Alors, sachant que le PS à déjà refusé l'offre de débat avec Jean-Luc Mélenchon, au travers de M-Sapin et que le PS n'est plus un parti de Gauche, pourquoi le FdG persiste-t-il sur cette voie d'éventuel rapprochement d'un deuxième tour ?
    Il est urgent que toutes les composantes du FdG clarifient leur position face au libéral PS pour que les électeurs du FdG sortent du brouillard dans lequel ils sont plongés. Il faut le dire une bonne fois pour toute et le faire savoir à tous, qu'il n'y aura pas d'appel à voter libéral PS. C'est la meilleure façon d'attirer les électeurs du courant Montebourg, Hamon, Poutou, et autres. En tous cas c'est ma position !

  45. Cronos dit :

    @ 394 laforcedupeuple
    Je te soutiens totalement camarade, c'est aussi ma position, que ceux qui en sont d'accord le disent ici même.

  46. E. FANCH dit :

    Merci aux personnes qui ont répondu à mes interrogations. Je constate avec plaisir qu'il semble que le message du Front de gauche passe de plus en plus dans les médias. Alors que l'on a comme commentateurs politiques dans ceux-ci que des "politologues" toujours les mêmes, qui serinent à longueur d'émission en accord avec nos gouvernants actuels la pensée unique de la peur des déficits creusés au profit des plus aisés par ce même gouvernement.
    Dans ce que j'entends dans ces médias, c'est le poids de la dette. On commence à comprendre que creuser cette dette profite aux marchés financiers qui nous gouvernent en réalité, puisqu'ils nous imposent avec l'accord de nos dirigeants les plans de rigueur sans fin.
    Comment faire comprendre au plus grand nombre que ce n'est pas eux les responsables ? Je remarque aussi que depuis quelques années, l'endettement des ménages est de plus en plus important. Je mets en cause les banques qui vendent du crédit facile avec un marketing effréné, les cartes bancaires dont on ne peut se passer (essayez d'aller retirer de l'argent en espèces a votre banque sans une carte !) qui engendrent du crédit révolving. Tout est fait pour que les français s'endettent. Tout cela ne me parait pas innocent.
    On entend souvent que c'est grâce à la consommation des ménages que la France s'en sort, ce n'est pas avec la baisse de revenu des Français (chômage de masse et baisse du pouvoir d'achat) qu'on s'en sort, mais grâce à l'endettement provoqué par le crédit facile. On voit bien l'intérêt du gouvernement, qui avec la concurrence libre et non faussée crée les délocalisations et le chômage, avec le crédit facile pousse à l'endettement des ménages. Un ménage entre la peur du chômage et l'endettement, ne fera pas la "révolution".
    Je pense qu'il faudrait revenir sur la règlementation des cartes de crédit, et les conditions d'obtention des prêts, et pouvoir sans carte prendre des espèces à la...

  47. Vincent R dit :

    Soutien pour qu'il n'y ait pas d'appel à voter PS s'ils sont la au second tour.

  48. jean ai marre dit :

    @ 394 laforcedupeuple
    Il est urgent que toutes les composantes du FdG clarifient leur position face au libéral PS pour que les électeurs du FdG sortent du brouillard dans lequel ils sont plongés

    Pour ma part, je ne suis pas dans le brouillard ! Les positions de JL Mélenchon sont claires et suffisamment précisées.
    Je ne comprend pas cette façon de poser la mauvaise question qui à mon avis n'a pas de sens, à moins que ce soit pour...
    Au second tour il y aura le Front de Gauche contre... qui tu voudras. Point.

  49. Arbois dit :

    @laforcedupeuple @Cronos
    D'accord avec vous. Pas d'appel à voter PS. Quelque soit le cas de figure.

  50. thierryjay93 dit :

    @laforcedupeuple 394 et Cronos 395
    Pour que l'assise électorale du Front de Gauche soit la plus large possible, il faut non seulement faire preuve de conviction idéologique, de crédibilité programmatique mais il faut aussi s'adresser aux français les yeux dans les yeux.
    Dans ses interventions, Jean-Luc Mélenchon ne s'adresse pas ni prioritairement aux siens ni spécialement aux électeurs Sarkozystes mais en particulier aux électeurs écologistes et surtout socialistes.
    La culture de débat est forte à gauche. En refusant l'offre de débat proposée par Jean-Luc Mélenchon, les socialistes prennent le risque de fâcher une partie de ceux et celles qui envisagent de les soutenir sans conviction au seul motif du vote utile.
    Jean-Luc Mélenchon ne prend aucun risque par son offre de débat, car soit ce débat a lieu et on peut penser qu'il saura dominer le débat, soit ce débat n'a pas lieu et le refus indisposera des électeurs.
    Rappelons que Jean-Luc Mélenchon avait fixé comme objectif de convaincre de 2 à 3 millions d'électeurs socialistes pour provoquer une dynamique et parvenir ainsi à se hisser au second tour
    N'oubliez pas qu'en 2008, peu de monde pensait que Jean-Luc Mélenchon parviendrait à ses fins. La battaille des mots engagés voici plus d'un an est en bonne voie et la stratégie d'union des forces de l'autre gauche est bien engagée.


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