04nov 11

Les voyous feront la police

L’ère autoritaire

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Le G20 s'en remet aux responsables de la crise

Communiqué du 04/11/2011

On le savait illégitime et inefficace. Le G20 réuni à Cannes a aujourd'hui également prouvé qu'il était capable du plus grand cynisme.

Les chefs d'Etats du G20 ont renoué avec leurs promesses de pacotille. Depuis deux ans, le G20 promet de réguler les paradis fiscaux. Depuis deux ans, rien n'a changé. Ces nouvelles promesses n'y changeront rien non plus.

Pire, au lieu de lutter contre la crise, le G20 l'aggrave. Il confie aux responsables de la crise, le soin de la régler.

Le FMI a fait la démonstration de l'absurdité de sa politique en Grèce. Pourtant, le G20 veut encore augmenter ses moyens. Il augmente en fait son pouvoir de nuisance et confirme son rôle de gardien du dogme libéral. C'est désormais l'Italie qui verra sa souveraineté limitée.

Et alors que la finance est à l'origine de la crise, le G20 continue son entreprise de blanchiment des spéculateurs et des banquiers voyous. Il a ainsi décidé de nommer à la tête du Conseil de Stabilité Financière, un ancien de la banque Goldman Sachs et un ancien responsable de hedge fund.

Autant confier la lutte contre la drogue à Pablo Escobar.

img_7453Dans cette note, je pose un premier bilan de l’incroyable affaire du référendum en Grèce. Un événement de première grandeur historique dans cette période. Puis je viens sur le nouvel épisode de la propagande du système, le fameux « modèle allemand ». Et je reproduis mon interview dans le journal l’Humanité. Enfin je dis quelques mots des affligeantes décisions du G20. C’est une note plus courte que d’habitude car je croule sous le travail. Je me suis cependant efforcé d’y consigner l’essentiel de ce que je peux faire pour aider ceux qui utilisent mon blog comme une source d’argumentation. Evidemment nombre de sujets restent sur le bord de mon clavier. Mais comment faire davantage ? Samedi matin vente du programme « L’Humain d’abord » dans la rue. Puis salon de l’agriculture Bio. Dimanche émission sur l’ensemble des radios du service public. Je sais que je pourrais lire ensuite vos commentaires ici.

Merci à Nicolas Bonnet pour sa série de photos intitulée Carnet de voyage au Guatemala

En Grèce, un nouveau protectorat est commencé. Quelle histoire ! La Grèce d’abord a préfiguré le sort de tous ceux qui se feraient prendre hors des clous du système du Traité de Lisbonne. A présent elle est le premier état de l’Union qui se voit refuser son auto-détermination démocratique. J’avais parlé d’un coup d’Etat des financiers, en reprenant le vocabulaire des indignés de Madrid. Le rôle ubuesque des agences de notation comme agent d’exécution des diktats du système a été ensuite dix fois étalé au grand jour. Mais le rouleau compresseur a poursuivi sa route. La pente autoritaire en Europe est prise et déjà profondément enkystée. Le vocabulaire des commentateurs le montre assez. Papandréou est « invité à s’expliquer », Berlusconi est « convoqué » et ainsi de suite. Le président français joue le rôle de l’enthousiaste de service, passeur du plat allemand. Il a pourtant été sévèrement renvoyé dans ses cordes par les conclusions du précédent sommet européen totalement dominé par les pires conservateurs allemands entrés en campagne électorale. Jeudi, entre deux séances du G20 ce fut l’apothéose des brutalités. Ou bien Papandréou cédait ou bien il n’aurait pas d’argent. Il céda. En échange d’un blanc-seing de la droite de son pays. img_8266Deux mauvais coups en un de la part de ce néant ambulant du socialisme mondial. Le premier pour avoir avalisé la méthode des brutalités, le second pour avoir donné comme solution à la crise la coalition avec la droite.

Le référendum était sans doute une grande arnaque. Déjà les bons conseils n’avaient pas manqué pour la rédaction de la question. Les dirigeants socialistes français ne furent pas les derniers à proposer l’habituel dilemme qui tue. La question aurait été : « voulez-vous oui ou non l’Euro ». Avec l’alternative qui se déduit automatiquement : si vous voulez l’Euro, c’est l’austérité et le pillage du pays, si vous n’en voulez pas, c’est la catastrophe. Un vrai « débat » comme les aiment les increvables oui-ouistes, surtout en France. Peut-être n’avez-vous pas eu le temps de prendre la mesure du zèle qui s’est manifesté de la part de certains éditorialistes. Aussitôt a recommencé la musique sur le thème « qui n’aime pas l’austérité n’aime pas l’Europe », « est un nationaliste » et que sais-je encore, déballé à toute vitesse des cartons d’archives de 2005. Evidemment, tout en subtilité, l’injure a connu ses surenchères habituelles. Dont le paroxysme est l’inépuisable amalgame de fin de banquet au « Nouvel Observateur » : la mise dans le même sac de Marine Le Pen et du Front de Gauche. Comme pas une personne n’y croit ni ne peut le croire, on comprend que le but est autre. Il s’agit une fois de plus de délimiter un « cercle des raisonnables » partisan de « la seule politique possible » en promettant à tous ceux qui en sortiraient le pire de ce que craignent Marie Chantal et Jean Patou : l’opprobre et la stigmatisation de la bonne société, celle qui tient les postes et les honneurs à distribuer. Le plus caricatural en la matière est le sieur Reynié directeur de la fondation de l’UMP, repeint en « politologue spécialiste des populismes » lorsqu’il intervient dans les médias. Celui-là n’est pas arrêté par les mots. Il n’hésite donc pas à dire qu’on trouve « dans le même sac », littéralement, Mélenchon et Marine Le Pen. Cet amalgame nous indigne. Il faut y répondre chaque fois qu’on le peut. Expliquer sans relâche est notre méthode en toutes circonstances. Sans illusion : le mal sera fait de toute façon. Ayons cependant à l’œil que l’effet inverse fonctionne en notre faveur. Chaque heure de calomnie enfonce l’image qui montre tous ces gens d’accordimg_7479 entre eux, coalisés dans l’injure, de l’UMP aux cercles de la bien-pensance socialiste. Ils se seront eux-même attachés ensemble. Le moment venu ils couleront ensemble.

Mais l’événement c’est le retrait du référendum davantage que la proposition de Papandréou de le faire ou même la question piégée qu’il s’apprêtait à poser. Car c’est dorénavant un symbole immense qui tombe. Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème. Par conséquent, un peu plus tôt un peu plus tard, la suite est écrite dans la certitude. Une politique sans alternative, et, qui plus est, imposée de force fait nécessairement éclater le système qui la contient. Si rien ne bouge, cela est aussi certain que le défaut à venir de la Grèce. La seule inconnue est : où et quand le détonateur fonctionnera-t-il ?

Le « modèle allemand » est la nouvelle coqueluche. Nicolas Sarkozy s’enthousiasme : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." Une fascination partagée par l'entourage de François Hollande. Test : les investisseurs font-ils d'avantage confiance à l'Allemagne qu'à la France ? Non. La France est largement devant l'Allemagne pour les investissements directs étrangers : plus d'un milliard de dollars en France contre 674 millions en Allemagne, selon les statistiques publiées par la CNUCED. Les Allemands sont-ils meilleurs que nous en matière de dette ? Non. En 2010, l'Allemagne avait une dette de 83,2 % du PIB contre 81,7 % pour la France selon Eurostat. L'Allemagne est donc tout autant que la France en dehors de la limite des 60 % du PIB exigée par le Pacte de stabilité. La croissance allemande est-elle meilleure que chez nous img_8278? Non plus. Sur la dernière décennie elle a été inférieure à celle de la zone euro et moindre qu’en France. D’ailleurs, le "modèle allemand" n'a pas protégé ce pays de la crise : avec une chute de 4,9 %, du PIB il a subi en 2009 une récession deux fois plus importante qu’en France. L'embellie en 2010 est donc un rattrapage. Au final, par rapport à 2008, l'Allemagne marque encore un retard de croissance plus grand qu’en France.

Le Taux de chômage en Allemagne est-il vraiment plus faible que chez nous ? Non. Officiellement de 6 % contre 9,9 % en France, il a été visuellement dégonflé grâce à la réforme social-démocrate. Elle a rayé des comptes 1,5 millions de sans emploi. Cela correspond exactement à la baisse du chômage affichée depuis 2002. En septembre dernier, le journal Die Welt a aussi révélé que 200 000 chômeurs âgés avaient été radiés. Le ministère allemand du travail a reconnu que 57 % seniors chômeurs n'étaient plus comptés. Autre artifice : la généralisation du chômage partiel, invisible dans les statistiques. Ainsi en 2010 selon Eurostat, il concernait 26,2 % des salariés allemands contre 17,8 % des salariés français.

La croissance allemande basée sur les exportations est-elle un modèle généralisable? Non. 65 % des exportations allemandes sont destinées à la demande des autres pays européens. S’ils imitaient le « modèle allemand » en contractant leurs achats l’export made in germany s’écroulerait. De plus, ces exportations ne révèlent pas une plus grande performance technique. Selon Eurostat, 16 % de celles-ci concernent  des produits de haute technologie. La France c’est  26 % des exportations. L’OCDE note aussi que les Français travaillent 154 img_7272heures de plus par an que les Allemands. Et la productivité des travailleurs français est la plus élevée d'Europe. Elle a progressé sur la dernière décennie deux fois plus vite qu'en Allemagne.

Peut-on importer le modèle allemand ? Non. La démographie Allemande est trop différente de la France. Le taux de fécondité allemand est moitié moindre qu’en France. Depuis trente ans, il y a donc davantage de décès que de naissances outre Rhin. Le pays est donc poussé à privilégier une économie de rente. La France a un besoin vital d’activité. D'ici 2060, la population allemande devrait passer de 82 millions à 65 millions d'habitants. Celle de la France devrait passer dès 2050 à 73 millions d'habitants.

On ne peut donc pas transposer le "modèle allemand" en France. D’ailleurs est-ce souhaitable ? Les Français veulent-ils vraiment aller plus loin dans la contraction des salaires et la précarité de l'emploi ? Car c'est là l'unique secret qui distingue l'Allemagne des autres pays depuis 10 ans. Ce bilan d'une décennie d'application des lois social-démocrates sur l’emploi est un désastre social. 20 % des salariés sont des travailleurs pauvres. 5 millions de travailleurs doivent se contenter de mini-jobs à 400 euros par mois, sans protection sociale. Faute de SMIC, 2 millions de salariés gagnent moins de 6 euros par heure, alors qu'aucun salarié ne peut gagner moins de 7,06 euros nets de l'heure en France. En 10 ans l'intérim a augmenté de 130 % et les CDD de 22 %. Résultat de cette politique de compression salariale : selon l'OCDE c’est une baisse record de la part du travail dans le PIB allemand : de 76 %  à 67 % en sept ans. Neuf points de PIB pris aux travailleurs. Et un taux de pauvreté de 20 % plus élevé en Allemagne qu'en France.

Pour moi, chez nous, la priorité est au contraire de rallumer le moteur de l’activité en rendant aux salariés les 10 points de la richesse produite qu'ils ont perdus au profit du capital depuis 30 ans. Le « modèle allemand » est un leurre. Etendu à l'ensemble de l'Union européenne, il mènerait tout droit à la récession. L'intérêt général du pays nous appelle donc img_8329à finir avec cette fascination morbide pour l'Allemagne. Il faut soutenir le cœur vivant de notre économie, c'est-à-dire ses productifs et les besoins sociaux de la population.

J’ai eu avec le journal l’Humanité un entretien réalisé par Mina Kaci et Max Staat. J’en publie toute la partie qui n’est pas consacrée à la Grèce puisque je viens de faire le point un peu plus haut dans cette note.

Comment réagissez-vous à l’affirmation du couple Sarkozy-Merkel selon laquelle l’austérité est le seul moyen de sortir la Grèce et l’Europe entière de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. Je suis frappé par le contresens économique : une politique d’austérité généralisée conduit à une contraction de l’activité économique. Elle entraîne partout une diminution des recettes fiscales et à une augmentation du chômage, donc à une hausse des déficits des comptes sociaux et des comptes publics, donc le recours à l’emprunt, la dette et le service de la dette. C’est de l’argent gaspillé. C’est un constat de bon sens dont nous avons la démonstration sous les yeux avec la Grèce. L’activité économique y a reculé de 5 points et la dette a augmenté de 30%. Cette politique ne marche pas, ni pour la Grèce ni pour aucun autre pays européens.

Pourquoi, dans ce cas, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel continuent-ils à appliquer une politique inefficace ?
Jean-Luc Mélenchon. Ils défendent un bien particulier : la rente. Le capital financier, sa profitabilité demeure leur préoccupation principale. C’est la raison pour laquelle la stabilité des prix est leur objectif. Ils sont cramponnés à la protection du cœur de ce système financier. Cette vision dominante en Europe a été institutionnalisée par le traité de Lisbonne et s’habille aujourd’hui d’un autoritarisme consternant. Des pays continuent d’accepter des transferts de souveraineté. C’est ainsi que s’applique, par exemple, le semestre européen, qui contrôle les budgets avant même qu’ils soient votés par les assemblées nationales. Ou encore l’instauration de sanctions, d’amendes qui peuvent être de 1 à 2 points de la richesse produite pour les pays qui sortent des clous de l’endettement ou de leur déficit.

Pouvez-vous expliquer pourquoi vous estimez qu’en faisant jouer un rôle nouveau à la Banque centrale européenne (BCE), on sortirait l’Europe de la crise financière ?
Jean-Luc Mélenchon. L’urgence consiste d’abord à arrêter la pression du système financier sur les dettes souveraines. Sommes-nous d’accord pour dire qu’il y a une pression illégitime du système financier ? Ou estimons-nous que c’est la dette souveraine qui est insupportable et qu’il convient de contenir la dépense? La BCE pourrait parer à l’urgence. Une solution immédiate consisterait à appliquer une batterie de mesures pour faire stopper les techniques de spéculation, dont, entre autres, l’interdiction des ventes à découvert. Surtout, la solution radicale est que la BCE prête directement à l’Etat-nation concerné. Comme sa puissance de financement est illimitée – puisque c’est une banque centrale – la spéculation s’arrêterait immédiatement.

Nicolas Sarkozy dit aux Français que s’ils veulent garder leur modèle social, il faut qu’ils acceptent de nouvelles mesures « courageuses ».  Entre 6 et 8 milliards d’économies supplémentaires vont être présentées la semaine prochaine. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le président tient un discours de vérité, de réalisme et de responsabilité ?
Jean-Luc Mélenchon. Je réponds que ce n’est pas responsable du tout. Comment peut-il affirmer qu’il veut protéger notre modèle social, alors qu’il est en train de le démanteler complètement ? Ne propose-t-il pas moins d’écoles, moins de fonctionnaires, moins d’hôpitaux ? D’ailleurs, moi je ne parle pas de modèle social, mais d’acquis sociaux. Ceux-ci sont le résultat de hautes luttes. Comment peut-il dire qu’avec une politique d’austérité, qui contracte l’activité, on diminuerait les déficits ? C’est tout le contraire, nous allons augmenter les déficits. Sa politique nous mène droit dans le mur.

Vos propositions, tels que le Smic à 1700 euros ou l’échelle des salaires de 1 à 20 dans les entreprises ne risquent-elles d’être jugées irréalistes face à la crise?
Jean-Luc Mélenchon.  Les mêmes qui détruisent tout passent leur temps à nous dire que nous sommes des irréalistes. Pour eux, il n’y a qu’une vérité possible : la leur. Notre orientation est sans ambigüité. Nous voulons augmenter les revenus du travail. Quand on élève le salaire de quelqu’un qui vit au Smic de 100 euros, il les dépense en consommation donc dans la production. C’est ainsi, immédiatement, du carburant pour la croissance et l’emploi. Contrairement à l’argent capté par les pôles financiers qui se disperse dans les bulles financières, nous, nous proposons de rallumer des moteurs de la croissance. Je suis parfois stupéfait de voir, y compris à gauche, de la surprise et même de l’inquiétude. Comme si la grande question n’était pas celle de la répartition de la richesse entre le capital et le travail. En quelques années, dix points sont passés des poches des salariés à celles du capital. Cela représente 195 milliards d’euros par an.   

La dette publique n’alimente-t-elle pas le doute sur la possibilité de faire autrement ?
Jean-Luc Mélenchon. On doit soit contracter les dépenses, soit augmenter les recettes pour pouvoir payer ces dettes. Le Front de Gauche est partisan de la seconde solution. En ponctionnant davantage le capital on remplit les caisses de l’Etat. La dette du pays est de 1600 milliards d’euros, soit moins que notre Produit intérieur brut (PIB) d’une année, qui est de 1940 milliards. Les titres de la dette sont en moyenne de 7 ans et 31 jours. Durant cette période, le PIB réalisera 14000 milliards d’euros. Donc le total de la dette actuelle, étalé sur les 7 ans et 31 jours  de sa durée de vie, ne représente que 12% de nos richesses. Pour payer la dette, il faut prendre l’argent là ou il existe. Les entreprises du CAC 40 paient moins d’impôts que des PME. Les banques vivent aux crochets de l’Etat, alors qu’elles accumulent des milliards de bénéfices. Autant d’argent susceptible de rembourser la dette.

Ou en êtes-vous dans votre proposition d’offre publique de débat avec l’ensemble de la gauche ?
Jean-Luc Mélenchon. Nous n’avons pas de réponses. Peut-être parce que les socialistes, étant en tête dans les sondages, considèrent que l’on doit s’adapter à leur projet. Et nier le nôtre. Certains, comme les Verts, font passer par-dessus bord les convictions auxquelles ils tiennent comme la sortie immédiate du nucléaire… Le PS pense que si vous êtes derrière dans les sondages, vous vous taisez et vous signez un accord pour des circonscriptions électorales et des places dans les ministères. Or, nous, nous sommes sur une stratégie de sortie de crise avec une méthode qui est la relance économique. On ne renoncera pas à ce combat.

Selon vous, la droite est elle définitivement battue ?
Jean-Luc Melenchon. Je ne le crois pas et je mets en garde ceux qui le pensent. On a déjà vu dans d’autres pays des retours de battons spectaculaires. Quatre millions d’Italiens avaient désigné le candidat socialiste. C’est pourtant Berlusconi qui a gagné. L’élection présidentielle est la plus volatile de toute l’histoire de la cinquième République. Il y a huit mois, DSK, Boorlo et Besancenot occupaient l’actualité. Ils ont aujourd’hui disparu. Il y a peu, on ne parlait pas de crise majeure au point où l’Euro pouvait exploser, l’Union européenne se disloquer. Dans cette situation, vous pouvez avoir un pays qui se coupe en deux avec deux points de vue absolument opposés. La France est à la fois un vieux pays conservateur et un jeune pays novateur. Seule compte la bataille des idées…

C’est avec cette conviction que vous pensez surmonter le piège du vote ‘’utile’’ en faveur de François Hollande ?
Jean-Luc Melenchon. La pédagogie collective est accélérée par le spectacle que les gens ont sous les yeux. Il y a huit mois, on pouvait peut-être dire que l’austérité pouvait être une solution. Aujourd’hui, faites la même chose et l’on vous demandera qu’est-ce que ça donne en Grèce. Les gens, même les plus éloignés de l’économie et du débat politique, écoutent, réfléchissent,  discutent…

Vous avez déclaré que vous ne participeriez pas, personnellement, à un gouvernement de gauche. Existe-t-il au sein du Front de Gauche un débat sur l’éventuelle participation gouvernementale ?
Jean-Luc Mélenchon. Pour l’instant, je ne peux pas témoigner d’un tel débat. Cependant, je comprends que la question se pose. Nous sommes candidats pour gouverner. Mais si nous ne sommes pas majoritaires à gauche faut-il participer au gouvernement ? Pour cela, il faudrait déjà savoir quel est le programme socialiste. Le candidat PS lui-même explique aujourd’hui que tout ce qui est écrit dans ce programme ne peut s’appliquer.

Est-ce à priori un « non » à une participation gouvernementale?
Jean-Luc Melenchon. Je suis candidat d’un front constitué de partis. C’est eux, en toute souveraineté, qui prendront leur décision le moment venu. Mon rôle est de rassembler toute la mouvance de l’autre gauche, et ceux qui aiment assez leur pays pour vouloir un changement profond. Dans cet ensemble, il y a des gens qui disent, en aucun cas il faut gouverner avec les socialistes, d’autres qu’il faudra être raisonnable et accepter d’y aller. Tout le monde doit se sentir à l’aise avec ma candidature. Ceux qui veulent qu’on y aille verront avec leurs partis, ceux qui ne veulent pas pourront voter pour moi car je n’irai pas dans un autre gouvernement que celui d’une majorité du Front de Gauche.

Ce discours ne risque-t-il pas d’alimenter le vote utile ?
Jean-Luc Mélenchon. Il ne tient qu’à nous de faire la démonstration de la validité de nos choix. En quoi est-ce utile, pour une personne de gauche rejetant la politique de Sarkozy, de voter pour un projet qui conduirait à la même politique. C’est quoi la différence entre la règle d’or et la règle d’or ?  Entre l’équilibre des comptes publics et l’équilibre des comptes publics ? Bien sûr, il ne faut pas rejeter les électeurs socialistes. Dans ce sens, nous devons mener un débat public. D’autant que les gens n’écouteront que leur propre conscience. Le Front de Gauche se bat pour devenir un front de peuple. On ne peut pas faire un front du peuple autrement qu’avec une politique qui corresponde à ses aspirations. Je ne sais pas faire le front du peuple avec la TVA sociale….

Vous avez lancé votre campagne à la Fête de l’Humanité. Ou en êtes-vous aujourd’hui ?
Jean-Luc Mélenchon. Tout ce que nous avons entrepris depuis la Fête de l’Humanité témoigne de la cohésion du Front de Gauche. Le succès considérable de la vente de notre programme témoigne de l’écho de notre campagne. Il nous faut à présent mettre en place des « assemblées citoyennes » car il n’y aura pas de résultat du Front de Gauche sans mobilisation populaire. Le niveau d’exigence s’est considérablement élevé. Il sera la clé des élections. 

Alors que j'écris ces lignes se termine le G20 de Cannes.  Les puissants ont décidé à cette occasion de renforcer le "Conseil de stabilité financière" (FSB). Les nominations d'anciens banquiers qu'ils ont décidées à cette occasion sont une belle démonstration de cynisme. Cette instance créée lors d'un précédent G20 est chargée de fixer des règles pour éviter de futures crises bancaires. Elle n'a servi à rien jusque làimg_8333 comme l'a montrée la nouvelle panique bancaire. Désormais elle devra surveiller en particulier les grandes banques dont la faillite menacerait l'ensemble du système. Pour cela le G20 a trouvé des experts, pour remplacer le président démissionnaire de ce Conseil, Mario Draghi parti remplacer Trichet à la tête de la BCE. Le G20 a d'abord nommé un nouveau président du FSB. Il s'agit de Mark Carney, le gouverneur de la Banque centrale du Canada. On peut déjà noter qu'il sera acquis à la défense de la finance anglo-saxonne et de ses normes libérales. Mais le plus croustillant pour celui qui devra expliquer comment prévenir les crises est qu'il a lui-même contribué à en déclencher une. Comme son prédécesseur Mario Draghi, Mark Carney a fait l'essentiel de sa carrière au sein de la banque états-unienne Goldman Sachs. Il était plus spécialement img_8388chargé de la Russie en 1998. C'est-à-dire quand quand Goldman Sachs conseillait l'Etat russe sur sa stratégie d'endettement juste avant son effondrement. Goldman Sachs avait alors poussé la Russie à s'endetter à très court terme via des titres GKO à des taux prohibitifs. Voila donc un expert en stabilité financière !

Pour l'assister à la tête du Conseil de stabilité financière, le G20 a nommé auprès de lui un vice-président qui saura aussi de quoi il parle quand il sera question de spéculation. Il s'agit de Philipp Hildebrand qui est président de la Banque centrale suisse. Lui a fait sa carrière privée chez le fonds spéculatif américain Moore Capital, un des plus gros hedge fund de la planète. Son ancien patron, le PDG de Moore Capital Louis Bacon s'était illustré en 2010 en déclarant que "l'écroulement potentiel de l'Union monétaire" offre un placement "très intéressant". Notez d'ailleurs que le directeur du FESF européen, l'allemand Klaus Regling a lui aussi fait carrière chez ce hedge fund états-unien. Alors qu'il venait de soutenir la promotion par le G20 de ces aigles de la finance, Sarkozy a déclaré que "les paradis fiscaux seront mis au ban de la communauté internationale". C'est certainement pour cela qu'il a soutenu la nomination du patron de la Banque centrale suisse comme numéro deux de la régulation financière mondiale. Alors même que la Suisse n'est toujours pas qualifiée par l'OCDE et le G20 pour ses pratiques d'informations fiscales comme Sarkozy lui-même l'a dénoncé.


796 commentaires à “L’ère autoritaire”
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  1. pascale71 dit :

    Post 394 et 395.
    C'est aussi mon avis.

  2. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon @ tous
    Plan de "rigueur" du Gouvernement : Comme par hasard la production et l'Etat providence sont touchés !
    Mais est-ce bien de la rigueur ? N'est-ce pas plutôt un énième plan de rationnement de l'activité économique productive et de l'Etat providence ?

    Les mesures annoncées par le Premier Ministre François Fillon frappent d'abord l'activité économique productive (secteur du bâtiment, de la restauration, etc...) par la hausse de la TVA (de 5,5% à 7 %) ou la taxation du chiffre d'affaires. Ensuite, il frappe l'Etat providence, avec l'indexation des prestations sociales (allocation familiales, logement, chômage) sur la croissance. Comme cette dernière est pratiquement à l'arrêt (entre 0 et 1%) et bien ces prestations sociales stagneront et leurs bénéficiaires auront une baisse de leur pouvoir d'achat surtout avec une inflation à 1,7 % ! Je ne parle même pas de la réforme des retraites appliquée dès 2017 !
    Alors que l'économie productive est à l'arrêt, le gouvernement frappe des secteurs qui se tenaient plutôt bien dans la conjonctive maussade voire récessive actuelle. Le bâtiment, les services, la restauration. Depuis quand taxer fortement le chiffre d'affaires même le plus gros aide à quoi ce soit ? Si cela fait rentrer quelques sous dans le budget de l'Etat cela ne sert en rien l'économie productive ! Le chômage va continuer d'augmenter et les fermetures d'entrepises aussi alors que l'argent récolté ou économisé aura fort peu d'incidence sur la dette publique du pays.
    Quelle gravissime erreur !
    C'est la conséquence du choix politique européiste et de l'euro !

  3. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 403 - Sonia Bastille
    "C'est la conséquence du choix politique européiste et de l'euro !"

    Sauf erreur, quand la loi Pompidou est passée en 1973 pour empêcher l'état d'emprunter directement à sa banque centrale et l'obliger à emprunter sur les "marchés", il ne s'agissait pas d'Euro ni d'Europe.
    C'est le système capitaliste et libéral, qui corrompt tout ce qu'il touche, qui est en cause, pas la monnaie.

  4. marechal dit :

    Cet effet d’annonce du plan Dyle, pardon, du plan d’austérité est trop drôle. On a un effet d'annonce avec images en boucle sur tous les sinistres assis tout serré sur leur ride principale. On a 5% d'impôt en plus pour les grosses entreprises qui n'en paient pas : moi à l'école on m'a expliqué que 0+0 était égal à la tête à toto j'en suis resté là. Dommage que A-J Holbecq soit en vacances quelque chose me dit que j'ai pas tout compris.
    On a des gens de glace face à la misère du peuple et qui se gèlent leur bien modestes salaires, manquerait plus qu'à ces nouveaux pauvres leur peu d'argent leur brûle les mains... (oôô les pauvres). Bref en rire ou en pleurer, j'en sais rien.
    Mais toujours est-il que pour le cas Sarkozy, ses faits et gestes pour sauver le triple A et tenter un surplus de glaçon de 172 % avec 2éme mandat ça va devenir du sport psychologique : soit il fait un "petit" plan de rigueur avec gros effet d'annonce, soit un gros plan avec peu d'effet d'annonce (chut les journaleux se taisent) mais où tout le monde finit bourré !
    En psychologie on appelle ça un double bind c'est à dire qu'il va finir par craquer et vouloir faire les deux en même temps, une grosse bourde bien de chez lui et on l'attend au tournant.
    En terme d’économie freudienne on est bon, en 36 très peu de monde avait prévenu de la catastrophe, mais surtout les Georges Bataille avec contre attaque et autres Freud avec l'homme Moïse... n'ont été que peu écoutés, peu de suivisme positif pour une époque plus masochiste que la notre, sans doute, mais il faudrait d'ailleurs savoir pourquoi, car si ça craque aujourd'hui au regard de nos aînés on aura pas l'air malin.
    Que vive la révolution citoyenne et qu'ils dégagent ces empaffés !

  5. ledif trocas dit :

    Je vis en Grèce et je peux vous dire qu'autour de moi mes amis Grecs n'étaient pas chauds pour ce référendum car ils pensaient que la question pourrait être: voulez vous mourir baisés baisés par Sarkubu? ou mourir en baisant la Mère Quelle*?
    * sur catalogue

  6. hécitaivous dit :

    Je lis toutes les pages de votre site. Ajourd'hui, j'ai eu très envie de vous faire part, d'une idée, qui m'a semblé pouvoir vous permettre d'avoir une petite idée sur les personnes qui voterons pour vous, et les autres? Vous feriez une sorte de primaire, mais sans aller dans un bureau de votes. Vous pourriez permettre à tous ceux qui sont avec vous, qui vous soutiennent, de vous le faire savoir d'une manière simple. Il vous suffirait, de créer, juste un emplacement, (sur votre site) où tout à chacun, pourrait vous faire savoir, par oui, ou par non qui a l'intention de voter pour vous à peu près? Car évidemment on ne peut être sûr de rien, les autres parties, peuvent fausser la réalité. Mais faisant un calcul éventuel, de ceux qui le feraient (en%) dans le but de vous tromper. Vous êtes suffisament intelligent, pour évaluer le vrai du faux. car beaucoup comme moi souhaiteraient vous le faire savoir.
    Voilà, ma petite idée, elle vaut ce qu'elle vaut, mais qui ne tente rien n'a rien.
    Mais surtout continuez à vous faire entendre, il ne faut pas que les indécits, le restent.
    cordialement

    [Edit webmestre : ce que vous décrivez existe déja depuis le 20 janvier et s'appelle " la liste d'appui ".]

  7. Richard dit :

    Bonsoir à tous.
    - Qui est responsable de cette dette ? Ni vous, amis internautes, ni moi.
    - Qui va payer pour rembourser cette dette ? Vous et moi.
    Nous sommes en présence d'une injustice avérée. Alors qu'attendons-nous pour traduire en justice les vrais responsables de cette dette ?
    Pour ce qui concerne le financement des frais de justice, organisons une votation citoyenne dont le sujet pourrait être : êtes-vous d'accord pour rembourser la dette publique, à la place des vrais responsables et demandons une participation financière de 1 euros à ceux qui voterons. Inspirons-nous de ce qui a été fait par le P.S., lors des primaires.
    N'hésitons pas non plus à faire de même en Grèce, en Italie, au Portugal, en Espagne, etc.

  8. JM77 dit :

    @394/395
    Bien entendu il faut un social traitre, serai-je celui là?
    Trêve de d'ironie, Jean-Luc Mélenchon ne participera à aucun executif qu'il ne dirige pas (maintes fois répété), la GU et le PG sont sur cette longueur d'onde mais delà à ne pas dire qu'ils voteraient PS - pas appelleraient à voter à PS j'insiste - c'est autre chose. Je pense que la phrase la consigne c'est pas de consigne sera alors d'actualité suivi d'un à titre personnel je... ! Pour le PC c'est l'éternel débat qui malheureusement est logique : aux législatives, pour être élu il faut que le candidat PS ne se maintienne pas au deuxième tour contre le candidat UMP ou FN si on est devant sinon pas de circonscription gagnable avec des triangulaires PC/PS/UMP de même dans l'autre sens. Il sera difficilement explicable de faire comme si aux présidentielles PS et UMP c'est la même chose puis moins d'un mois après le fameux désistement pour le mieux placé face à l'UMP ou au FN.... Mais je le répète, raisonnons en ambitieux : FdG pour gagner.
    A titre personnel, n'étant candidat à rien, pour le momment en cas de défaite au premier tour de notre candidat je suis dans une logique de vote blanc -ce qui est peut-être une connerie d'ailleurs ne serait-ce que pour les fameux postes dans l'EN - sauf dans le cas FN/PS.
    Déjà dit sur ce blog, mais Généreux chez Ardisson ça se savoure plusieurs fois !
    Encore merci à notre hote !
    Melenchon présidons!
    L

  9. Daniel du 93 dit :

    @ un revolte (386)
    Tu trouveras ici un lien où Bernard Thibault s'exprime (de belle manière) sur le plan de rigueur.

  10. Pierre PEUCH dit :

    Merci pour cette analyse encore une fois pertinente. Il y manque à mon sens un élément d'importance: l'interview télévisé Sarkozy-Obama pendant le G20 (à l'initiative de qui? devinez...) pour débiter dans une mare d'autosatisfaction des platitudes constitue à mon sens une intervention US insupportable dans la campagne électorale française.

  11. Michel Giacomazzi dit :

    Intéressant et enrichissant comme toujours.

    Je voudrais toutefois m'arrêter sur 2 mots auxquels, à mon avis, il faut faire attention, pour Jean-Luc, mais pour nous tous.
    Nous disons, peut-être par paresse, mimétisme médiatique ou autre "Les Grecs", "Les Allemands", etc... en parlant en fait du gouvernement de ces pays. Les Allemands sont-ils à l'unisson de Mme Merkel ? J'en doute. Cette formulation peut insidieusement contribuer à dresser les peuples les uns contre les autres. Je crois donc qu'il faut nous forcer à dire "le gouvernement Allemand" plutôt que "les Allemands". C'est d'ailleurs aussi un moyen de désigner un membre de l'oligarchie.

    Deuxième mot : la croissance.
    Certes, les mesures gouvernementales plombent la croissance. Mais le programme du Front de gauche fait fi de la croissance, qui est contradictoire à la fois avec la planification écologique et avec une juste répartition des richesses (la croissance ne se justifie que dans le cadre du capitalisme).
    En apparence, nous avons une contradiction.
    En fait, il y a l'objectif (une société où la notion de croissance n'a aucun intérêt) et une situation transitoire pour y parvenir, où il faut bien partir de la réalité actuelle (donc le capitalisme et sa croissance). Ca me semble utile de préciser cela, voire se préparer à une critique du genre "Ah vous dites que vous vous fichez de la croissance, mais vous justifiez votre opposition aux mesures gouvernementales par la croissance !"
    On ne "reboote" pas le système socio- économique ; on le transforme progressivement pour aboutir à celui qu'on veut.

  12. Jo93 dit :

    @jean ai marre
    Ok pour que le FdG fasse le meilleur score possible, évidemment. Mais le FdG au second tour me paraît encore un vaste rêve. Ses idées sont trop novatrices, il faudra du temps pour qu'elles entrent dans la tête des électeurs nourris à longueur d'antenne par la désinformation des médias ! A l'utopie se confronte toujours la réalité (c'est triste mais c'est comme ça). Alors oui, et même si il est trop tôt pour dire que nous nous rangerons du côté du PS au 2ème tour, et ce, malgré tout ce qui nous fait hurler chez eux, et bien, dire aujourd'hui "Au second tour il y aura le Front de Gauche contre... qui tu voudras. Point.", c'est pas très réaliste, tout de même. Mais j'admire ta faculté de résistance. Pour ce qui me concerne, je n'en sais encore rien (au 2ème tour, je veux dire, ça dépendra du score du PS au premier tour et aussi celui de M. Le Pen). Battons-nous pour le premier tour, et avec tous les moyens dont nous disposons, et chacun pourra juger selon sa conscience de ce qu'il fera au deuxième. Mais je comprends tout à fait J-L Mélenchon qui ne se prononce pas aujourd'hui sur la position du FdG au deuxième tour. Il n'a pas à la faire, tout simplement, parce que ce serait, dès aujourd'hui, décrédibiliser son combat. C'est un travail de fourmis que nous avons à faire pour faire admettre qu'une autre société est possible (ni celle de la droite, ni celle que le PS nous propose) et allons le plus loin possible, oui ! mais restons réalistes. Un premier tour à 2 chiffres devrait déjà nous permettre de nous imposer face au PS qui aura besoin de nous et pour le ramener le plus possible à gauche, c'est au moins que doit être notre but, qui, lui, je le pense profondément, est pour le coup réalisable.

  13. Hold- up dit :

    Mensonge de première du 1er ministre fantôme ce soir, un dénommé F. Fillon. Il a sans rire préciser que son plan d'austérité n° 2 " ne touchait pas les retraites ". On se pince, sachant que l'application de la contre-réforme qui relevait en 2010 à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite sera avancée de 2018 à 2017. Le ministre non content de se dédire sur d'autres sujets ment imperturbablement comme un arracheur de dents. Et voyez le vice à peine caché : " la revalorisation de la plupart des prestations sociales sera gelée à 1% pour 2012, indexée non plus sur l'inflation, mais sur la croissance attendue ". Etant donné que la croissance sera catastrophique à cause du renflouement de la finance par le peuple français, on peut s'attendre à ce qu'il n'y ait aucune revalorisation des prestations sociales. Il est certain que les restaurants du coeur et de la misère réunis, vont faire fureur à Noël ! En 2012, avec le Front de Gauche : Tous au Fouquet's.
    Que Se Vayan Todos !

  14. le Prolo du Biolo dit :

    Retarder encore l'heure de la retraite, nous condamner à une année de galère supplémentaire, perdre un an de vie. Pour quoi ? pour rien, strictement rien.
    Si rien ne change, la plupart d'entre nous la ferons au chômage cette année-là, comme la moitié des plus de 60 ans d'aujourd'hui. Et aux dépends des Assedic. Ce qui sera économisé sur les retraites sera perdu sur les caisses de chômage, ou les caisses maladie...
    Il ne s'agit pas pour eux d'économiser, mais de casser, c'est clair, et ce genre d'agression appelle la légitime défense. Pas demain, de suite.

  15. citoyenne21 dit :

    Pour moi c'est simple : je ne m'investirai qu'envers le Front de Gauche, point barre. Hors cette issue, point de salut. Hollande face à Le Pen, je laisse courir. Si on en arrive là c'est que le peuple n'aura rien pigé malgré les efforts de notre candidat pour se faire entendre et comprendre et bien que les citoyens inertes paient leur surdité avec Le Pen ou Hollande en accélérateurs de fin du monde. Après tout, combien même les circonstances sont difficiles, libres à ceux qui ne veulent plus subir d'utiliser leur bulletin de vote à bon escient. Si ils préfèrent se taper une blonde ou un mollasson, moi perso, cela ne me concernera plus puisque j'aurai fait mon devoir de citoyenne avertie, en votant Front de Gauche exclusivement. Je laisse la médiocrité des autres options à ceux qui n'ont pas de couilles. Ras le bol aussi. Le boulot est assez mâché comme ça par des gens qui se donnent à fond. Faut aussi faire l'effort de chercher à s'extirper de la déchéance dans laquelle on tente de nous laisser croupir, même si ce n'est pas facile, il est permis à chacun d'entre nous de s'impliquer, rien n'arrive tout cuit dans le bec. Mélenchon propose, au peuple de s'imposer si il veut gagner son émancipation.

  16. sébastien g. dit :

    Ce soir, j'ai mal. Les néo libéraux ont gagné à travers ce qui n'est que le début des plans de rigueur. Fallait voir les mines ravies de Mr Novelli et consorts.
    Je plains tout ceux qui ont déjà de véritables problèmes pour s'en sortir, se nourrir, se soigner, se loger. Alors maintenant, la rigueur n'est qu'un leurre, une excuse pour faire passer des réformes ayant pour objet de détruire ce qui reste de l'état providence.
    Ce soir j'ai mal mais je suis aussi en colère contre ceux qui pensent que la politique ne peut rien changer, contre ce pseudo parti socialiste qui n'a de socialiste que le nom, contre les gens de droite (ceux de la base, les ptits gens) qui pensent que Sarkozy est des leurs et que Marine Le Pen est la solution à leurs problèmes alors qu'elle n'est qu'une version hexagonal du libéralisme et non du progrès social.
    Aujourd'hui a eu lieu la véritable rupture, et les gens semblent accepter ce chemin, ou peut être sont ils totalement résignés.

  17. Sonia Bastille dit :

    @ le Prolo du Biolo (403)

    La loi de 1973 est décidée dans le cadre de deux faits notables liés à l'Europe (plus précisément le Marché commun européen) et deux faits plutôt internationaux mais qui touchent profondément et durablement notre pays. D'abord la création l'année précédente du "Serpent Monétaire Européen" préhistoire du "Système Monétaire Européen" qui verra le jour quelques années plus tard en 1979 et ensuite l'entrée dans le Marché Commun du Royaume-Uni, de l'Irlande et du Danemark au premier janvier 1973 qui déséquilibra le Marché commun. Enfin, il y a les tensions inflationnistes mondiales et aussi françaises. La fin de la convertibilité du dollar en or décidée en 1971 et sa forte dévaluation quelques temps aprés, puis le choc pétrolier font que les Etats dont la France décident de ne plus faire fonctionner la planche à billet gratuitement qui faisait du surplus d'inflation.

    Déjà cette ébauche de système monétaire contraindra la France à sortir à deux reprises du SME en 1974 et 1976. Déjà le carcan monétaire européen asphyxiait déjà l'économie Française déjà fortement ébranlée et en baisse de croissance.

    L'histoire de l'Europe (Marché commun hier, UE aujourd'hui; SME, hier, BCE et euro aujourd'hui) est la négation de l'économie productive et donc ne peut que déboucher sur des politiques de rationnement ou d'étouffement !

  18. Jo93 dit :

    @citoyenne21
    Tu dois être sûrement plus courageuse que moi. Je t'envie ! Parce que moi, même si parfois je peux me dire "ils n'auront que ce qu'ils méritent !" Je ne suis pas encore prête à laisser une Marine le Pen passer. Ton discours ne peut se consentir que pour des personnes politisées, mais quand je vois autour de moi des gens qui n'y entravent que dalle et qui voteront (ou pas) avec leurs tripes et non avec une analyse profonde de ce qui se trame, et bien oui, j'avoue, j'ai peur.

  19. "Dans l’Union Européenne, la démocratie est un problème, pas une solution. Le peuple lui-même est un problème."

    Entièrement d'accord avec vous. En revanche, quand vous écrivez que le référendum était sans doute une arnaque, je ne comprends pas bien. Oui, sans doute dans l'intention de certains, et même dans leurs déclarations, y allait-il de la fausse alternative que vous évoquez (la ruine ou la catastrophe). Mais vous semblez, quant à vous, laisser entendre qu'il n'y a réellement pas d'autre alternative. Et là je vous trouve bizarre. Voulez-vous comme certains membres du PC nous faire vivre l'euro autrement ? Je pense que non ! Alors quoi ?
    Voici un lien (si possible) vers un article qui dénonce les commentaires (pour le moins) anti-démocratiques d'Estrosi dans cette affaire et qui rappelle que le référendum était une promesse faite au (arrachée par le) peuple grec au cours de son mouvement démarré le 25 mai. Donc rien d'une arnaque à cet égard. Si nous n'acceptons pas le risque de la rupture avec l'Europe libérale, elle nous brisera, vous y compris.

  20. Yves Resse dit :

    Au secours, qui peut me rassurer ?
    Le plan de rigueur est injuste, incohérent et inefficace mais pour qui ? La majorité (50% +1) des Français a voté pour Sarkozy et va peut être voter pour Hollande. Si elle décide (la majorité) de tout s'octroyer et de laisser les miettes aux autres (50% -1) on reste bien en démocratie ? Comment ne pas s'étonner du peu d'intérêt de nos concitoyen pour les élections ! J'ai bien peur que la route soit longue jusqu'à obtenir un petit bout d'humanité.
    Merci Jean Luc de me permettre d'espérer un peu.

  21. Non Jo93 il faut oser rêver. Ecoute Bernard Lavilliers à la fête de l'Huma. Et ce rêve il n'est pas loin d'être possible si nous faisons de 2012 le 3e tour du référendum de 2005 qui avait vu un débat comme jamais et sur des choses complexes, qui avait rencontré la dynamique populaire et qui aujourd'hui montre que nous avions raison. Et puis il y a eu le 2e tour avec l'adoption du traité de Lisbonne par le congrès de Versailles. Cela il faut le rappeler à tous ceux qui ont voté NON avec nous (35%) dont une majorité des électeurs socialistes et verts. Si nous élevons l'enjeu de 2012 à un enjeu de civilisation (voir l'article de Lucien Sève dans le Monde Diplomatique de novembre) alors nous pouvons dire à notre peuple : nous avons nous peuple français qui avons été le peuple de la Révolution française, la mission historique de faire le bon choix en ce moment de bifurcation de l'histoire humaine. C'est aussi la meilleure façon d'aider le peuple grec (qui avaient fêté, plus que nous, notre victoire en 2005) et tous les peuples d'Europe qui souffrent et se font dicter ce qu'ils doivent faire. Alors refaisons ce que nous avons fait en 2005, à la puissance 10 en 2012 suscitant alors un formidable appel d'air dans toute l'Europe. Oui c'est possible pour peu que nous le voulions et le peuple avec nous. Le "front de gauche est le front du peuple" et "nous sommes les 99%". C'est ce moral qu'il faut insufler à notre peuple, alors ne commençons pas, nous les militants, à être "raisonnables".

  22. Christian B dit :

    @Sonia Bastille
    "Relancer l'activité par l'investissement productif. Investir pour produire ! Produire pour redistribuer et partager ! "

    Oui, vous soulevez une vraie question. Il faut reprendre les rênes de la monnaie, et de l"économie dans le cadres de la planification écologique. Ne pas produire pour produire, mais produire intelligemment pour le bien être commun, la planète étant aussi notre bien commun. C'est la planification écologique dans le cadre de la VI République. Tout ce programme est cohérent.
    Salutations

  23. thierryjay93 dit :

    @ Sonia Bastille 417

    Comment pouvez-vous parler de carcan monétaire dans la cadre du SME (Système Monétaire Européen) alors que les dévaluations qui s'opéraient, et pas seulement au détriment de la France, et déjà au profit de l'Allemagne, sur deux critères principaux, à l'époque, le différentiel de l'inflation et la balance commerciale ?
    Malgré les chocs pétroliers, l'inflation en Allemagne restait à un chiffre tandis qu'en France, l'inflation avoisinait les 10 % entre 9% et 13 %. D'autres part, la balance commerciale de la France a toujours été déficitaire depuis l'après-guerre sauf rares exception, et hormis la période 1989-1995 avant de replonger pour la simple et bonne raison que la France n'a jamais mener de véritable politique industrielle, centrant sur quelques industries de renom et sur les grands contrats. Le capitalisme sans capitaux fut une réalité bien française jusqu'à la fin des années 90.
    Tandis que le capitalisme rhénan s'est toujours appuyé sur un réseau de PME robuste, bien adossée à quelques secteurs à haute valeur ajoutée (chimie, mettalurgie, automobile, équipement machines outils).
    Donc, non, il n'y avait point de contrainte monétariste, qui ne viendra en fait qu'à la fin des années 80 lorsque le reaganisme et le tatchérisme auront produits tout leurs effets.

  24. jo93 dit :

    @Gérard Blanchet
    Tu sais, j'ai tellement rêvé ! J'ai tellement combattu (au PC il y a quelques années et pendant plus 25 ans) dans ma banlieue du 93 et dans les cités les plus difficiles (les 4000 à La Courneuve entre autres) j'avais perdu tout espoir de changement. Aujourd'hui, c'est le FdG qui me redonne des ailes et le courage de reprendre la bataille, mais ceux que je rencontre sont tellement désespérés, tellement paumés, que de leur expliquer d'où vient la crise et comment on peut faire autrement, et bien crois-moi que ce n'est pas une mince affaire. Ils sont plus sensibles au discours de la Marine (normal, tellement simpliste), qu'il se jettent forcément dans ce qui leur semble le plus facile à comprendre pour eux. Non, je n'ai pas envie d'être "raisonnable", mais face à eux, les grands discours, les explications économiques, etc. n'ont pas l'air de prendre vraiment. Alors forcément je relativise. Je me dis qu'il nous faudra plus que quelques mois pour changer les mentalités, voilà d'où vient ma peur.

  25. jefmergen dit :

    Je pense de plus en plus que la différence doit être culturelle ! Le front de Gauche passera grace à la culture. Et là, c'est pas encore la victoire. Nous soufrons encore de déficite d'image, bien qu'ayant déjà un tribun formidable !

  26. cobalt dit :

    Je rejoins l'appel des posts précédents. Le PS ne pourra plus jamais compter sur moi pour se faire élire, que ce soit à la tête de l'état ou à d'autres échelons. Vieille tête dure en a marre des bisounours (que celui qui poste sous ce pseudo me pardonne), mais je trouve que il va très bien aux adhérents du PS qu'on nomme social...istes, je crois.

  27. Cronos dit :

    @ 396 E. FANCH dit:
    "On voit bien l'intérêt du gouvernement, qui avec la concurrence libre et non faussée crée les délocalisations et le chômage, avec le crédit facile pousse à l'endettement des ménages. Un ménage entre la peur du chômage et l'endettement, ne fera pas la "révolution"."

    Merci monsieur, vous avez employé les deux mots qui couvre toute la problématique actuelle des peuples d'Europe, PEUR et "RÉVOLUTION", bien sûr que vous avez raison, comment voulez vous que les gens puissent réfléchir sereinement à leur devenir quant au quotidien cette obsession revient permanente et lancinante, ce sera par réflexe de survie animale que les gens bougeront peut-être un jour.

    La volonté de destruction des individus est totale, mais leur sadisme fait qu'ils prennent leur temps, les représailles et sévices qu'ils imposent aux peuples d'Europe se fait par petites touches, toutes aussi brutales et indifférentes à la souffrance imposée qu'inébranlables dans l'application réalisée par leurs affidés que sont les gouvernements néo-libéraux, encore aujourd'hui "le Félon" en a remis une couche, la "Maquerelle" des banques de la Ruhr et de Francfort sévi à l'égal chez nos amis Allemands qui souffrent encore plus que chez nous, cela on ne nous le dit pas, comme ces multimilliardaires que sont Cameron en Angleterre et Berlusconi en Italie qui ont pris leur charge que pour le faste et le prestige qu'elle représente, et qui ont mis leur peuple dans une misère bien plus grave que la nôtre.

    Il faudra bien qu'un jour ou l'autre, ces peuples de gueux martyrisés et offensés par les tenants de l'argent roi, se révoltent pour retrouver un peu de fierté et d'honneur, tous ces gens qui tyrannisent leurs peuples devraient prendre garde à la colère aveugle des opprimés qui n'ont plus rien à perdre, leur vindicte sera terrible, et cette révolution là ne se passera pas par les urnes, le temps des idées n'y survivra pas et la fureur s'exprimera.

  28. jprissoan dit :

    @cronos et laforcedupêuple
    Ce n'est vraiment pas le moment de parler du second tour. Pour l'instant on s'en fout.
    Il faut développer les propositions du PPP du FdG, partout, il faut réitérer sans arrêt l'appel au débat avec Hollande : celui-ci ne pourra pas éternellement dire "non".
    Je le répète, l'essentiel c'est de développer nos propositions et rappeler que la clé de voûte de notre programme c'est le partage des richesses.

  29. HERMAN Thierry dit :

    Un commentaire court : il y a un domaine où je suis fasciné par l'Allemagne - c'est Die Linke qui a pris un peu d'avance par rapport au Front de Gauche dans son implantation nationale et régionale.

    Autre commentaire "positif" : tout votre article de ce jour, écrit dans l'urgence apparemment, laisse poindre que cette campagne ressemble clairement à celle du traité de 2005 à la différence énorme que nous aurons à émettre enfin un "oui" sur tel type de politique. Tous les signes le montrent : on met le Front National et le Front de Gauche dans le même sac, on parle de ce qui est soi disant raisonnable et qui doit être le bon chemin à prendre.
    2012 sera enfin la transformation concrète de l'essai du Non du 2005 : les lignes avancent, ils reculent.

  30. JCM31 dit :

    Jean-Luc Mélenchon,invite du 13 h sur France 2 ce jour. Intervention claire, précise par rapport au holdup organisé.
    Pour la petite histoire 2% d'augmentation sur le salaire annoncé à ce journal du président de la république, sur 22000 € mensuels = 440 €. Sur un salaire de ministre 14000 € mensuels =+280 €. Sur un smic 1065 € brut mensuels =+21 € (si elle était effective).
    Après l'Europe qui protège voici la France à la Fillion qui protège avec toutes ces mesures injustes de la part de cette bande d'incompétents cumulards, dont le seul objectif est de se goinfrer sans aucuns scrupules ni états d'âmes.Qu'ils dégagent tous!

  31. tonya dit :

    415 citoyenne21 - 426 cobalt - et tous les autres du même avis :
    Pour moi c'est simple : je ne m'investirai qu'envers le Front de Gauche, point barre. Hors cette issue, point de salut. Hollande face à Le Pen, je laisse courir.

    Ma première envie c'est effectivement de faire comme vous. Mais... Marine Le Pen c'est la chasse aux étrangers, la stigmatisation des Français de confession musulmane, la remise en cause du droit à l'avortement (incitation à porter l'enfant pendant les neuf mois de grossesse pour le donner à l'adoption - ce qui m'appparaît à moi de nature à transformer les femmes en usine de prodution et faire fi de tout sentiment car il y a une grande différence entre pratiquer une IVG et abandonner un enfant qu'on a porté.) Et ce n'est qu'un aperçu des inepties proposées par le FN, vous ne l'ignorez pas je le sais.

    Alors j'irai à reculons, mais je voterai probablement pour Hollande. Pfffou !
    Vieille féministe de l'époque des 343 salopes comment me résoudre à laisser passer MLP ? Je ne le pourrai pas !

  32. Frederic S dit :

    Bonjour,

    Je rêve d'une société, débarrassée de ce capitalisme ultralibéral qui est en train de pourrir nos existences lentement, mais surement.
    Hélas, dans mon entourage les gens n'ont d’inquiétude que l'immigration, l'islamisation du pays, ils sont focalisés sur cela mais ne voient pas ce qui est en train de se jouer sous nos yeux.
    A mon sens, c'est cette partie du peuple qu'il faut convaincre que le projet du front de gauche n'est pas un cadeau fait aux étrangers, mais est notre planche de salut.
    Il faut leur faire comprendre que la laïcité est la seule réponse aux problèmes d’intégration que l'on rencontre dans notre pays, en prenant par exemple la loi contre la burqua que l'on doit à un communiste.
    Bref, il faut rééduquer les gens dans ce sens et ne surtout pas avoir peur de ce débat, car à défaut, je crains qu'une grande majorité de Français se détournent du Front de Gauche.

  33. bastille dit :

    Les spéculations et autres considérations relatives au second tour n'offrent que peu d'intérêt particulièrement lorsqu'elles ont pour fondement le "moi, je".
    Le retour sur les deux dernières élections présidentielles montrent que ce qui semblait fatalement advenir s'avère évanescent au final. Seul me semble réel l'engagement mis concrètement au service d'une idée. En clair, faire ce qu'il faut pour que son camp aille le plus loin possible si l'on veut vraiment le changement. Faut-il ajouter que le second tour est aussi largement conditionné par les résulats du premier ? A ce stade, avec tous les éléments en mains, on pourra en discuter.
    Au boulot pour le premier.

  34. En voyant le plan de Fillon, j'aurais presqu'envie d'éclater de rire, s'il n'y avait encore plus de souffrances à la clef pour le peuple. C'est touchant de voir comment des gens qui se croient intelligents font exactement le contraire, et qui plus est avec application, de ce qu'il faudrait faire. Ce plan est aussi efficace que la ligne Maginot et a été concocté par le père Ubu, Kafka et Gribouille, sans oublier ce cher Diafoirus : purgare ! purgare !
    Pas besoin de lire dans le marc de café ou d'être expert. Ce plan non seulement ne servira à rien mais va aggraver la situation. D'ailleurs j'ai lu qu'une "banque" suisse - d'autres suivront - voyait avec une sympathie un peu apitoyée et goguenarde les efforts de la France. Ce serrage de ceinture du peuple ne leur déplait pas car, de leur point de vue, si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal. Mais ils le disent à leurs valets politiciens : le triple A c'est pas gagné !
    En fait l'oligarchie a inventé un nouveau jeu, en plus de faire payer ceux qui n'y sont pour rien : faire tourner en bourrique les politiciens. Un espèce de jeu sado maso. Leur dire de taper sur les peuples et une fois qu'ils ont bien obéi, leur dire que de toute façon ça ne servira à rien et qu'ils auront quand même leur fessée. Il faut croire qu'ils aiment ça puisqu'ils continuent.

    @ 392 Cronos.
    Bonsoir camarade. OK pour ces précisions. Quand je parle de "pouvoir" je sous entends pouvoir démocratique, progressiste, émancipateur etc... Mais on peut utiliser d'autres termes moins dévalorisés par l'histoire. Mais je voulais surtout essayer de convaince par mon message un intervenant de la mouvance libertaire de voter FdG. Certains préfèrent d'autres modes d'organisation que la démocratie représentative, d'autres acceptent de voter au cas par cas. Un certain nombre sont intéressés par le FdG. Il convient de les accueillir.

  35. ric hunter dit :

    Bonsoir,
    Que pensez-vous de l'idée d'une pétition nationale à propos de la réforme des statuts de la BCE, demandant au nom du peuple français, l'obligation pour la BCE de prêter aux états nations, au même taux qu'elle prête pour les banques privées?
    Si cette pétition prenait de l'ampleur par sa médiatisation, cela obligerait peut-être, notre président Sarkozy et/ou sa majorité à se positionner sur le sujet et qui sait lui donnerait assez de courage pour s'opposer à Merkel et consort.

  36. Jean Jolly dit :

    Je regarde souvent ou du moins généralement en différé les interventions politiques et ce fut le cas pour les deux dernières de Jean-Luc. Que dire ? Si ce n'est que d'être complétement déphasé pour contredire les vérités qu'il expose, c'est tellement flagrant que les journaleux surpayés préfèrent changer de sujet quand ceux qui fâchent sont exposés au grand jour.
    Papandréou est un traître à ses convictions, nous le devinions et il vient de le confirmer, ce n'est qu'un Éric Besson de plus parmi les autres. Il ne faut pas se leurrer, aujourd'hui, socialiste veut dire "aider les pourris de la finance en sacrifiant le peuple", on a connu mieux comme définition du socialisme dans le passé, en même temps nos proches parents et même certains d'entre nous ont connu le "national socialisme", la médiacratie a vite fait d'amalgamer les idées radicalement opposées pour tenter de raviver les souvenirs douloureux.
    Non seulement le Front de Gauche n'a strictement aucune affinité avec les pseudos socialistes actuels mais encore moins avec les nationalistes de droite xénophobes du FN et de l'UMP.
    Donc le "national-socialisme" actuel se résume entre le PS et l'UMP mais à un niveau européen, ce qui l'oblitère du phénomène FN, ils finiront par former " le socialisme-européen" pour endormir la masse. Terminée l'idée stupide de l'arien blond qui devait faire figure de modèle à l'époque. Le "bon européen", sans oublié d'être docile comme l'arien, n'est plus obligé d'être blond du moment qu'il engraisse un système plus que juteux... pas cons les gars, fallait y penser !
    Il n'y a que la mafia pour imposer un tel système, la démocratie se résume actuellement à jeter une feuille sous enveloppe dans la cuvette, comme en 2005, et tirer la chasse d'eau en 2008.
    Stop ! Nous exigeons notre droit souverain, la respectabilité de tout un chacun pour une vie commune.

  37. thierryjay93 dit :

    @jnsp 435 et thierryjay93

    "Non, on se comprend fort bien et notre désaccord demeure."

    [...]

    [Edit webmestre : tout est résumé par ces simples mots. Et il en sera ainsi aussi longtemps qu'il vous sera laissé l'opportunité de vous étriper sur ce blog, jusqu'à ce que l'un atteigne le point Godwin. Une conversation privée entre un réchauffiste et son contradicteur n'a pas de place ici. Il semble qu'aucun des deux n'ait compris ce qu'était la planification écologique, de toutes façons...]

  38. Nicolas B. dit :

    La saignée continue, le peu qui fonctionne encore on le ponctionne, la rénovation des bâtiments sera touchée alors que c'est un secteur primordial pour le logement et les économies d'énergies. la croissance est à zéro et on la freine encore ! absurde. J'enrage de voir mon pays à la merci d'incapables, on gratte les fonds de tiroir du plus grand nombre, pour que certains continuent à se gaver. Heureusement qu'il y a le Front de gauche pour garder espoir, me dire que la France n'est pas encore à genoux. Ceux qui déshonorent les valeurs de la républiques devront rendre des comptes. Un autre monde est possible, la résignation, la peur, la soumission ne sont pas dignes de notre pays, les capitulards et autre margoulins doivent dégager.
    Que se vayan todos !

  39. marechal dit :

    Eh oui c'est qu'aujourd'hui la peur est invisible, à l'époque d'avant la Shoah les gens avait peur du juif, c'était facile à montrer du doigt soi-disant. Tandis qu'aujourd'hui ils ont peur d'eux-même, ils ont peur de changer de schémas de pensée, c'est que nous on compte sur le réveil de l'orgueilleux peuple Français, celui qu'à bien compris que la ligne Maginot est cette fois-ci dans la tête, et rien que dans la tête, et que pour pouvoir à nouveau se battre dignement mais à coup sûre remporter la victoire contre les empaffés, il faudra s'organiser sans écouter les dits empaffés ni leurs gardes chiourme, ces chiens galeux de journaleux qui sauvegardent en bêlant leur tics et leur tocs du refrain "ah mais non monsieur Mélenchon on peut rien changer voyons" et y a la Chine qui va sauver l'Europe voyons, et les ricains sont les gentils dans l'histoire voyons, et Chevénement est votre clone alors pas la peine d'insister restez dont à la buvette voyons et gnagnagna et autres foutaises.
    La peur invisible elle est aussi dans leur caboche aux gardes chiourme : une humanité de singes lâches et de chiens mouillés disait Artaud, ou des moutons, bêêeh.!
    Conclusion : par faut pas que ça craque je voulais dire "empêcher la guerre", (quoique en guerre on y est déjà) mais que les gens se réveillent enfin, au moyen du vote peut-être, mais si ça marche pas, plus on attend et plus ça va faire mal, en tout cas j'espère les empaffés l'auront mérité...

  40. sethangkormwa dit :

    Ardéchoise
    "... personnes âgées qui souffrent de solitude dans notre société égoïste qui a vu disparaître la solidarité entre générations. Mais l'ordre du jour est fixé par la crise."

    L'égoisme et la solitude pourraient bien être liés. Il n'y a pas que les personnes âgées qui en souffrent. Et on ne souffre pas que de solitude, on souffre aussi de son propre d'égoisme. Certains croient qu'on en jouit, je ne le pense pas.
    Donc oui, parlons-en.

  41. marj dit :

    @Jo93

    Je suis entièrment d'accord avec toi : pour gagner, il faut faire la jonction entre les classes populaires et une partie des classes moyennes encore arimées au vote PS.
    Les classes populaires sont toujours difficiles à mobiliser car elles ont le nez dans le guidon,c'est un vote volatile, la plupart ne comprend effectivement pas grand chose à ce qui se passe sur le plan économique car d'une part, ça n'est pas simple à comprendre en soi et d'autre part, la propagande est là pour les embrumer.
    Une bonne partie des classes moyennes est tentée par le vote "utile" par peur, peur tout à la fois du changement et peur d'un nouveau 21 avril 2002, pour autant, je ne crois pas que le PS et Hollande fassent particulièrement "bander".
    Toutefois, tout est possible à condition que nous nous mobilisions natamment dans les quartiers populaires. Il faut proposer des débats avec des partenaires comme ATTAC, les syndicats etc, cela avait fait le succès de la campagne pour le NON. Alors effectivement, dire NON c'est plus facile que construire mais n'oublions pas que ce NON a été majoritaire à gauche.
    Je pense que les premières choses à faire entrer dans les têtes et qui vont à l'encontre de la propagande sont:
    1/ La dette est une supercherie, une invention qui sert à faire payer le peuple. IL y a de l'argent : nous sommes dans un pays riche.Plus largement,l'Europe est un continent riche.Cette richesse peut être utilisée pour répondre aux besoins des gens au lieu d'être dilapidée par une poignée.
    2/ La démocratie est la solution, le peuple et le politique doivent reprendre la main sur les "marchés" et c'est tout à fait possible.

  42. citoyenne21 dit :

    Fillon sait qu’il va dégager à la prochaine. Il sait que tout est foutu pour l’affreux Sarkozy et, en conséquence, il cherche à se placer pour 2017 en polluant l’action du futur gouvernement. Il joue aux échecs !
    Bref, les hausses de taxes vont pleuvoir ! Au passage, le président du pouvoir d’achat a tout simplement transféré la charge de l’impôt, en allégeant celui des riches, et en le reportant sur les pauvres, par la TVA ou les "économies" sur la sécu ou les retraites.

    Bref, ce que Fillon fait, c’est préparer à Hollande un futur à la Papandréou !
    Et d’ailleurs, Hollande même pas élu, laisse déjà dire par tout son entourage que le peu de mesures sociales qu’il entendait prendre allaient passer à la trappe... (Voter pour ça, jamais !)

  43. humbert68 dit :

    C'est dingue que dès que l'on veut consulter le peuple, ils ont peur ! Cela prouve qu'il faudra aller dans la rue pour virer tout ces gens qui tirent les ficelles d'en haut, entre eux. Que dire de Hollande et du PS, dont le programme dicté comme à droite par les économistes libéraux.
    Et ces agences de notation? On ne les voit jamais à la télé..Elles ont un pouvoir énorme et elles ne débattent pas. Jean Luc, propose un débat avec un représentant de ces agences.
    On est avec toi et pour le vote 2012 mon choix est déjà fait.

  44. Sonia Bastille dit :

    @ Jean Jolly

    "Papandréou est un traître à ses convictions, nous le devinions et il vient de le confirmer, ce n'est qu'un Éric Besson de plus parmi les autres."

    Georges Papandréou a été dépassé par les évènements et ces évènements ont dépassé il me semble les frontières de son pays. Son pays est dans une crise qui mène à la faillite ! L'UE et l'euro n'ont pas arrangé les choses. Si l'économie et l'Etat Grec doivent se moderniser et se structurer (réforme fiscale, cadastre, moyens de lutter contre les fraudes et l'économie parallèle); la valeur actuelle de l'euro et les contraintes communautaries d'une part et la dépossession du pouvoir monétaire national d'autre part laminent l'économie Grecque. Georges Papandréou n'a plus aucun pouvoir. Le pouvoir est à Bruxelles et à la BCE et maintenant au couple "Merkozy" et aussi aux marchés financiers. Cadenassée dans l'UE et l'euro, parasitée par les marchés financiers à l'extérieur et contesté et sans capacité à réformer en profondeur à l'intérieur et bien la Grèce a sombrée et son Premier Ministre avec.

    "Donc le "national-socialisme" actuel se résume entre le PS et l'UMP mais à un niveau européen, ce qui l'oblitère du phénomène FN, ils finiront par former " le socialisme-européen" pour endormir la masse."

    Même si l'UMP et le PS sont nos adversaires politiques et pour l'un le PS, l'un de nos concurrents à Gauche, je trouve désastreux de dire de tels propos qui ne reposent sur aucune réalité ! "national-socialisme" même entre guillemets est pour ma part totalement inexact au regard de l'Histoire et de la réalité des faits et même si vous dîtes que c'est "pour endormir les masses" ! Votre résumé est donc plus exagéré et il est totalement inexact d'un point de vue à la fois politique, historique mais aussi juridique et ne repose sur rien !

    N'oublions pas qu'avec les socialistes nous géront les collectivités locales alors "national-socialiste"...

  45. Berdagué dit :

    Résistance au sacrifice.
    Combien ces mots sont actuels,dits depuis des années par un psychanaliste rejeté par beaucoup et pour cause, il pointait que peu pouvait résister au sacrifice par lui-mème.Alors d'avancer la peur et la souffrance c'est effectivement les deux cibles que nous devons vaincre pour gagner en 2012; Ces pouvoirs de droite extrème rejoignant l'extrème droite surfent avec tout leur matériel de propagandes,et il est immense, sur le dépassement des craintes en peur et des gènes en souffrance.Là une certaine soumission intervient et un "réconfort "ou du sacrifice est offert aux dominants qui en illusion "protègent". Nous sommes dans le pathos intégral.
    Oui le boulot est immense, une par une chaque personne doit se désaliéner de tout ce fatras d'injonctions paradoxales,de mensonges en affirmant des soit-dit vérités, des répétitions ou les dogmes sont les seules références,ou la dialectique est inconnue et toute pensée complètement dépassée,anéantie par la seule "pensante" des pouvoirs puissants,argentés "moralisés" et ou les religions participent au tout est dit :rien à changer et mème rien à cirer si vous bougez, y a tout ce qui faut pour matraquer, surtout qu'avec le "travailler plus pour gagner plus " donc travailler plus pour ne plus vivre et penser vient s'ajouter hier le "travailler plus pour rien gagner "et donner du temps de travail gratos pour que les riches des pouvoirs se goinfrent et se gavent à gogo.
    Nous avions la journée de "solidarité"de Raffarin qui est doublée par celle de Fillon aujourd'hui,et si l'on pousse leur petite logique de classe et des pouvoirs sadiques ils peuvent supprimer en échanges de nos forces de travail toutes rénumérations,engrenage qui inquiétait un professeur de Droit. Et ça ne vous rappelle rien ?
    Bosser jusqu'à épuisement, là le "cout" du travail qui est un du et exploité du fait de la plus-value de Marx se transforme en une cacahouète pas chère;
    Dégageons-les en votant...

  46. Le nouvel ordre mondial vient de marquer des points important en interdisant un referendum dans une démocratie et en exigeant qu'un de ses sbires conduisent la répression financière en Grèce.Le responsable de la banque chinoise nous accuse de fainéant et autre nom d'oiseau.Aujourd'hui c'est clair nous sommes entrer dans un processus d'esclavagisation à outrance des peuples.Au delà des beaux discours c'est l'action qui faut engager.Demain des élections vont avoir lieu en France si le résultat ne convient pas que devrons nous subir ?Il faut peut être remettre la révolution a l'honneur avec son cortège d'horreur comme durant la terreur.Rappeler à tout ces dirigeants que nous avons conquis nos droits par la force et que il faudra peut être le refaire.Aujourd'hui en France le patronnat exigent une TVA social en plus du droit à ne pas payer d'impôt.Le gouvernement vient de prendre les première mesures recessives pour avilir le peuple car comme l'exige la Chine il faut démolir notre modèle social si on ne veut pas qu'elle ne nous écrase.Avec les nouvelles mesures contre le système de santé posons nous une question"pourquoi ne pas achever les malade tout de suite car il ne sont plus productif et coute au monde financier qui doit leur donner de quoi se soigner" Le deal est clair soit on s'écrase soit on se retrouve sous les chars car si rien n'est fait aujourd'hui c'est ce qui nous attend car nous n'avons plus notre mot à dire.Au delà du front de gauche c'est un front révolutionnaire non plus pour nous mais pour l'avenir car je ne veux pas voir mes enfants esclave d'un système totalitaire.

  47. marechal dit :

    @ Sonia Bastille
    Georges Papandréou a été dépassé par les évènements et ces évènements ont dépassé il me semble les frontières de son pays. Son pays est dans une crise qui mène à la faillite !

    Bla bla bla,... Dites plutôt que le Sieur Georges n'a pas eut l'audace, le cran de résister à l'agression de l'oligarchie financière, et non qu'il ne pouvait rien faire, de toute façon il en est culturellement leur pantin aux oligarque, et la culture d'un homme (tel un Gamelin) qui façonne l'histoire de son pays ça compte pas pour du beurre ma petite madame...

    Même si l'UMP et le PS sont nos adversaires politiques et pour l'un le PS, l'un de nos concurrents à Gauche, je trouve désastreux de dire de tels propos qui ne reposent sur aucune réalité ! "national-socialisme" même entre guillemets est pour ma part totalement inexact au regard de l'Histoire et de la réalité des faits

    Il s'agit d'établir un parallèle, on ne dit pas que l'oligarchie est antisémite par exemple, mais établir ce parallèle peut être un devoir sacré rien qu'en ayant en mémoire les oubliés de la bataille de Stonne ça me suffit, non pas comme argument certes, je vous le concède, mais comme élément.
    Je m'explique, la lâcheté de nos élites a une certaine époque fut le problème, et aujourd'hui elle l'est encore. Le peuple n'a d'autre choix pour y faire face que de se redresser. Or le peuple manque de repère pour pouvoir le faire, tel est ma petite topique. Et je garde espoir et foi en un sursaut citoyen, vos propos par contre, j'en suis désolé pour vous, ne contribue pas à autre chose qu'une certaine frilosité en ce sursaut et en cette clairvoyance qui permettrait aux Français de se relever !
    Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux disait La Boétie

  48. thersite69 dit :

    @-415-418
    Pour moi le renoncement au courage politique (choisir le moins pire au second tour d'élections) m'a été conseillé et j'ai accepté, pour la première fois, dès 1968. C'est dire que je me suis trompé durant toute une vie. Je n'accepterai encore une fois en 2012 de voter PS au second tour, que si le F de G obtient un accord de programme engageant suffisamment ces politiciens dans une alliance à partir d'un rapport de force déterminant pour l'avancée de nos propres idéaux. Et encore, je resterais dans le doute de devoir penser par la suite que " c'était mieux quand c'était pire!"

  49. breteau jean claude dit :

    Il y a des débats ici qui me semblent déplacés et dangereux. C'est le cas du "que ferons nous au deuxième tour".
    1) Je croyais que notre objectif est d’être en tête. Le débat n’intéresse que le PS (on comprend pourquoi). Il est alimenté par LO et certains NPA pour justifier leur refus d'union.
    2) C'est dangereux car il crée un doute et un manque de confiance dont bénéficie le PS qui malgré ses positions libérales fait semblant de ne pas douter que.
    Cette stratégie est la bonne, même si je ne l'approuve pas. Aidons Jean-Luc plutôt que chercher a le démoraliser. Ce qui doit nous préoccuper c'est que faisons nous pour répondre a Mikis Théodorakis. Puisque Sarko refuse la démocratie, imposons-la ! Pourquoi ne pas inventer la manif referendum un dimanche matin devant chaque mairie de chef lieu de canton (pour la proximité) début décembre, le jour du référendum interdit par ex. Car il y a urgence nous devons nous considérer en guerre contre le fascisme financier qui a mis la main sur nos liberté. Répondons au cri de détresse de Mikis avant qu'il ne soit trop tard.

  50. Rian dit :

    Bonjour, voila un bout de temps que je vais sur ce blog avec honneur et bonheur ! je viens juste d'écouter votre passage (Mr Mélenchon) sur radio France politique et un détail me chagrine...
    Tout les intervenants ont une voix parfaitement audible, j'entends par là équilibré, pour bien se faire comprendre, or vous et ce n'est pas la première fois que je le remarque, l'ingénieur du son vous à coupé dans les médiums.
    A ce stade là trois solutions : soit l'ingé son est un branquignole et devrait changer de métier, soit vous avez une voix venue d'une autre planète et donc impossible de l'équilibrer, soit c'est une façon de rendre inaudible et donc de discréditer vos argumentaires pour que l'auditeur ne vous écoute que d'une oreille.
    A cela deux solutions existent : Pendant la prise de son, moduler votre voix pour que les médiums qui seront coupés soit faux, soit venir avec son propre ingé son pour qu'il vérifie ce qui se passe derrière la console...
    Sinon merci de continuer à me donner de l'espoir !


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