10nov 11

Berlusconi, Hollande, assemblée citoyenne et écoutes collectives

Pendant la tempête, la campagne

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J’ai été tenu de nouveau à distance du clavier par maints rendez-vous de tous côtés. J’y reviens pour marquer le coup du nouveau plan d’austérité, début de la danse de saint Guy des gouvernements affolés. Puis, je parle assez longuement de la campagne qui me dévore pour donner mon coup d’œil et mes conseils.

© Image Eric Delion

Le plan d’austérité de François Fillon est une erreur en tous points. Erreur économique. L’activité va se ralentir. Donc les rentrées fiscales vont décroître et le déficit augmenter. Tout le monde va souffrir, pour rien. Comme les grecs. Quelle est la cause de deuxième plan de restriction ? C’est le premier plan d’austérité de cet été. A cause de lui et de ses petits frères dans tous les autres pays d’Europe, l’activité a décru. Etc… Deuxième erreur : le budget est à peine voté que le président de la République annule l’hypothèse économique sur laquelle il était construit. Et le premier ministre annonce un plan qui remet en cause toute la construction budgétaire précédente. La démocratie parlementaire n’en finit plus d’être piétinée. Les allemands ont obtenu un débat parlementaire et un vote sur le plan issu du sommet européen. Les français rien. Ni avant ni pendant ni après. Ni ensuite. Troisième erreur, politique. La danse de saint Guy des gouvernements qui prennent des mesures pour « rassurer les marchés » alerte les grands squales de la finance attirés par la bête malade qui se débat. Le tour des grandes puissances économiques de l’Union Européenne est venu après la série des essais sur les économies de second rang comme celle de l’Irlande, la Grèce et le Portugal.  La France, après l’Espagne et l’Italie est désormais dans la ligne de mire. Le plan Fillon en est l’aveu ! Donc la spirale est amorcée. La catastrophe est en vue.

Consternante chute de deux premiers ministres en Grèce et en Italie. On ne les regrette pas. Mais leur chute se fait d’une façon qui est glaçante ! Les « marchés » sont ouvertement plus forts que toute structure et institution politique. Dans le cas de Berlusconi, l’éditorial du journal « Le Monde » leur en donne acte comme d’un exploit dont « la gauche n’a pas été capable ». Etrange satisfecit. Mais la leçon se lit vite : à quoi bon une opposition si les marchés suffisent ? A quoi bon la démocratie ? Vous verrez bientôt comment les tenants de la « seule politique possible » ne se contenteront plus d’accompagner les coups de force de la finance, ni même de les justifier. Ils les appelleront ! La dérive autoritaire de l’Europe, son habituel mépris pour les votes populaires va devenir une culture politique banalisée pour la cohorte des satisfaits de droite et de la gauche social centriste. La nomination du nouveau premier ministre grec fait gagner un pari à l’un de mes proches camarades. En effet il annonçait que le tour d’un ministre « technicien », « économiste reconnu » arriverait désormais très vite en Grèce. Comment le savait-il ? Simple. Cet épisode a déjà eu lieu dans tous les pays occupés par le FMI. C’est un classique. Comme vous le voyez rien de ce qui se passe ne comporte de surprise. La suite n’en comportera pas davantage. Seul le rythme des événements est imprévisible. Pas leur contenu. Amusons-nous de constater que si la Banque Centrale Européenne ne prête pas directement aux Etats de l’Union, elle leur prête gratuitement ses membres pour être gouverné. Les socialistes grecs gouvernent avec la droite et l’extrême-droite. Où sont les protestations des Hollande et compagnie ? L’ami de Zapatero n’a pas de raison de protester. Il est d’accord. Son silence indique qu’il ferait sans doute de même le cas échéant. Ses amis du Parti Socialiste Européen ne lui laisseraient pas davantage de choix qu’ils ne l’ont fait avec Papandréou à qui ils ont fait remballer son référendum et quitter le pouvoir.

Je reviens encore un instant à la Grèce. Pour montrer une des absurdités auxquelles conduisent les montages et usines à gaz inventés pour protéger avant toute chose le cœur du système financier. Depuis des mois, le gouvernement privatise à tour de bras et à vil prix. Le dernier sommet de la zone euro a demandé au gouvernement grec de trouver encore 15 milliards d'euros et de mener fermement le plan de privatisations. Pour mémoire, en juin dernier, le gouvernement grec s'était engagé à vendre ses participations dans la Banque postale fin 2011 et dans la Banque agricole en 2012. Changement de consigne. Si tout doit être privatisé, ce ne sera pas le cas des banques. A l’inverse, le gouvernement grec est mis dans l’obligation de nationaliser les banques qui ne le sont pas ! Papandréou l'avait annoncé au lendemain du sommet : "Il est très probable qu'une partie importante des actions des banques passera sous le contrôle de l'Etat". Car les banques grecques sont les plus « exposées » à la dette grecque. C'est normal. Elles détiennent 44 milliards d'euros d'obligations de l’Etat. Avec la décote de 50% sur la dette du pays, l'autorité bancaire européenne estime qu'elles auront besoin de 30 milliards d'euros pour se recapitaliser. Donc le gouvernement va les nationaliser pour éponger lui-même la somme manquante. Mais il n’a pas cette somme, bien sûr. Il l’empruntera. Vous avez bien compris, le gouvernement grec privatise pour payer sa dette aux banques. Mais pour sauver ses banques il les nationalise. Donc en annulant une partie de sa dette, le gouvernement grec va augmenter sa dette ! L’absurde stupidité de ce système ne s’arrête pas là. La logique du libéralisme est implacable : privatiser les profits et socialiser les pertes. Georges Papandréou ne s'en est pas caché : "Après une restructuration, nous les remettrons sur le marché, comme d'autres pays l'ont fait. C'est une procédure normale et il n'y a aucune raison d'en avoir peur." Encore une fois, l'Etat va payer pour les erreurs du privé puis rendre au privé pour qu'il puisse recommencer à se gaver. Jusqu'à la prochaine crise. C’est très bientôt.
 
La campagne présidentielle du Front de Gauche va son chemin. Au galop. Mes journées ne désemplissent pas. Les équipes au travail « central » sont attelées soir et matin. J’y trouve la dose habituelle de réconfort militant et de problèmes. Côté réconfort le dévouement sans bornes de tous, chacun à son poste. Au siège de campagne l’ambiance est cependant glaciale. Le chauffage est en panne ! Que faire ? Des camarades travaillent avec une couverture sur le dos, tout le monde est en gros pull et écharpe. Le système électrique saute à intervalle régulier. Impossible de brancher les radiateurs. Ça passera. On serre les dents. J’ai attrapé un coup de froid. Je ne suis pas le seul. Les tours de garde nocturnes sont assurés. Les activités ont lieu. Les rendez-vous se tiennent. François Delapierre pilote ce qui peut l’être comme directeur de campagne et tâche d’aider le foisonnement des efforts à rester cohérent. De tous côtés me viennent des récits de moments de fraternité, des fou-rires et des prises de tête. La campagne est une aventure humaine. La vie des femmes et des hommes qui militent campe sur un rivage agité. De là on peut voir monter les eaux de la passion des français pour la politique.

Un aspect nouveau dans la campagne vient, pour moi, du terrain des luttes. Comme on le sait, dans le  comité de campagne, Marie-George Buffet anime le secteur du Front des Luttes. La structure est très active. J’en reçois des rapports quasi quotidiens par Laurence Sauvage qui s’y dépense sans compter. Les déplacements n’ont pas manqué pour moi : Fralib, Fonderies du Poitou, Arcelor-Mittal, et ainsi de suite. Le secteur a bien d’autres interventions et je ne participe qu’à une petite partie d’entre elles, cela va de soi. Ce qui est nouveau dans cette situation, c’est que ce sont les structures syndicales de base, parfois en configuration intersyndicale, qui font les invitations à venir sur place. J’ai noté que très souvent l’invitation est également adressée aux autres candidats. Je comprends que l’intention est d’attirer l’attention sur la lutte et ses enjeux. Les médias jouent le jeu souvent, puisqu’ils suivent les campagnes et les déplacements des candidats. Mais je crois qu’il faut voir davantage. Les organisations syndicales de base ne mélangent pas la politique et l’action syndicale. L’action reste pilotée par les syndicats, sur leurs propres bases et mots d’ordre. Elles ne les confondent pas non plus. Il ne sort de ces sortes de rencontres de soutien aux luttes aucune allégeance politique à l’un plutôt qu’à l’autre. Pourquoi alors ce changement de relation s’observe-t-il ? Les organisations syndicales de base vivent au rythme des esprits qui les entourent. Dans la tête du plus grand nombre, l’élection qui arrive est une occasion de dénouer les problèmes auxquels tous se heurtent. C’est légitime. Une délocalisation vient toujours d’un effet du système dans son ensemble et pas d’une conjoncture locale. Il est normal alors d’interpeler ceux qui prétendent diriger le pays. Cela permet de comprendre quelle déflagration guette notre pays si cette élection tourne à la comédie sans contenu ni perspectives de solutions concrètes.
 
Dans ces sortes d’action, nous trouvons aussi notre compte politique. Non pas, comme peuvent le croire des esprits trop simplistes, parce que nous ferions de « la pêche aux voix », ou bien parce que nous voudrions nous « attribuer le mérite de la lutte ». D’autant que le Front de Gauche, depuis son origine, n’a cessé de dire qu’il ne se mêlait jamais de donner des conseils et encore moins des directives à propos d’action de luttes sociales. C’est son originalité dans la mouvance de l’autre gauche. Cela nous fut parfois reproché, si je me souviens bien des discussions dans la lutte pour défendre les retraites où nous ne voulions pas nous prononcer sur le mot d’ordre de grève générale. Dans une lutte, le Front de Gauche cherche toujours où est l’intérêt général car c’est en son nom que le Front de Gauche veut s’exprimer. Il énonce alors les solutions politiques générales qui correspondent au problème particulier posé par la lutte et les revendications.  En ce sens, le cas particulier vient illustrer politiquement une cause commune qui va plus loin que le combat du moment et de ceux-là même qui le portent. Le Front de Gauche reste dans son registre, lui aussi. Il ne mélange pas les genres non plus. De tout cela peut ressortir du bon pour chacun.

Ainsi quand je suis allé au siège de Randstat, l’agence d’intérim à Saint-Denis. C’est le syndicat CGT de l’entreprise qui m’avait invité à venir pour soutenir la lutte qui commençait. Il insistait pour que je passe dès le premier jour, comptant que l’intérêt médiatique aiderait à conforter le démarrage du combat somme toute assez risqué. Le thème de l’intérim et du précariat est central dans notre programme « L’Humain d’abord », tous ceux qui écoutent mes discours le savent. Participer à ma manière à la lutte permettait de souligner l’actualité de ce que proclament mes discours. Sur place on nous raconta comment un jeune intérimaire de dix-neuf ans, mis trop vite sur une machine qu’il ne maîtrisait pas, se fit happer le bras. On nous décrivit le sort d’un camionneur journalier de 73 ans, ou celui d’un ingénieur payé à la mission comme un tâcheron. Chacun montrait à son tour comment d’innombrables violations du droit du travail se pratiquent seulement du fait de la logique du toujours plus vite avec toujours moins de monde. Je le précise parce que mon intention à cet instant n’est pas de flétrir une entreprise en particulier mais de dénoncer le fonctionnement d’un système. En tous cas cet exposé devant deux personnes en grève de la faim fait plus d’effet qu’une dizaine de discours pour le groupe de médias qui avaient choisi de m’accompagner. Et aux yeux de tous, le précariat commence à prendre un visage politique précis. Il s’agit de deux millions de personnes clouées dans cette condition sociale qui concerne aussi bien le haut des qualifications professionnelles que le bas. Ce déplacement fut particulièrement intense sur le plan humain. Parmi ceux qui luttaient je reconnus des visages que j’avais croisés ailleurs dans les manifestations et avec qui j’avais bavardé. Je retrouvais aussi un camarade qui se présenta à moi comme membre du Parti de Gauche. Une grande chaleur humaine s’exprimait dans les gestes et les remerciements qui m’étaient faits pour être venu si vite. On m’annonça qu’Olivier Besancenot aussi viendrait sur place. Je sortais du hall de l’entreprise quand on vint me dire que la table ronde demandée au ministère était accordée. L’émotion était à son comble. La campagne peut entrer utilement en résonance non seulement avec les thèmes des luttes sociales mais avec leur tactique elle-même.

Je ne laisserai pas mon récit dans une version univoque euphorique. S’il y a beaucoup de succès d’estime et de beaux moments en grands nombres, nous traînons aussi nos problèmes. Des problèmes ? L’insuffisante circulation de l’information. Elle est pour l’heure déléguée à chaque parti pour ses adhérents et réseaux. Je crois qu’il faudrait mettre sur pied un système d’envoi automatique direct de la lettre de liaison que met au point Marie-Pierre Vieu. Ce n’est pas seulement que je ne voudrais pas me voir reprocher une rétention de l’information qui n’est vraiment pas de mon fait. C’est surtout que je ne voudrais pas être privé de tous ceux qui veulent aider concrètement. Car comme dans toute campagne, celle-ci comporte la dose habituelle de donneurs de conseils qui ne font rien et d’actifs qui n’aiment pas se faire mousser. L’autre difficulté est de faire vivre une action vraiment collective. Car entre les déclarations sur le sujet et la réalité, il y a un monde. Je pense que la difficulté, une fois de plus, est très technique. Il s’interpose entre mon action et mon besoin terrible d’aide et de partage des tâches un formalisme qui tient aux mécanismes parfois lourds des structures de parti, à la difficulté naturelle d’information en leur sein et, parfois, aux diversités et aux enjeux de pouvoir qui s’y expriment. Je n’ai pas l’intention de m’en mêler ni d’y participer. D’ailleurs je n’ai pas le temps. Je suis dans l’action en permanence. Pour finir, cela me renforce dans l’idée que seul fonctionne très bien ce qui est fait à partir d’initiatives autonomes. C’est-à-dire ce qui vient de l’invention du terrain et des groupes de personnes qui s’assemblent pour agir d’après leur propre plan de travail. Je répète donc la consigne : « n’attendez pas les consignes ! ». Mon modèle de campagne reste celui de 2005. Chacun agit d’après ce qu’il sait utile.
 
Au demeurant je ne voudrais pas laisser penser que je me plains de l’action des partis du Front de Gauche, car j’en connais la contribution décisive à la mobilisation qui s’engage. Par exemple j’ai découvert avec intérêt le tract de quatre pages édité au niveau national par le Parti Communiste pour populariser le programme « L’Humain d’abord ». Certes, si on m’avait demandé mon avis j’aurais sûrement choisi une photo de moi moins… mouvementée. Mais après tout, le poing fermé et le programme à la main, pourquoi pas ? L’extrait de mon discours qui a été fait est intéressant et la version du résumé du programme est efficace. Certes je préfère la version de ce document qui a été établie collectivement. Mais comment ne pas mesurer le chemin parcouru dans l’intégration du Front de Gauche quand un tract de cette sorte est édité avec un éditorial de Pierre Laurent mais sous le seul timbre du Front de Gauche sans aucune référence partidaire. Ce signe, les contenus des discours, tout montre une intégration idéologique et pratique  croissante, d’autant plus forte qu’elle est choisie. Chacun emprunte aux autres et en fait son miel. Sur le terrain il en va de même. Mercredi soir, à Poitiers, avant la séance des assises internationales du journalisme à laquelle je participais, on fit entre militants une pause photo pour les législatives avec les candidats. Un moment amusé et joyeux où nul ne se souciait d’étiquettes. Cette scène se produit partout où je passe dans une ambiance d’amitié et de complicité qui sont un formidable moteur d’enthousiasme humain !

Cependant je ne crois pas du tout utile que les partis effacent leur identité. Du moins tant qu’il s’agit d’agir et de convaincre autour de soi. La personnalisation dans l’élection présidentielle est très forte. Dans la législative aussi, il faut bien le noter. La présence et l’expression des partis rééquilibre l’expression. Mais surtout elle donne à voir un processus collectif et civique. En le voyant, on comprend qu’il s’agit d’une campagne politique, qui met en mouvement une diversité de motivations et d’approches des problèmes. Ce que je dis là s’applique évidemment avec la même force aux collectifs, groupements et réseaux et personnalités qui sont déjà présents dans notre campagne. Bref, leur pluralité est un atout et non une difficulté ou un  problème. Si chacun explique, de son propre point de vue, ce qu’il fait là, nous sommes tous plus forts. Mais comment empêcher alors, du seul fait de leur force militante, que les organisations politiques n’écrasent la diversité des participations ou ne donne l’impression de vouloir s’approprier le Front de Gauche. Cette question tous les militants se la posent car tous veulent bien faire, je le sais. Tous veulent  élargir l’action tout en restant eux-mêmes, comme je le leur demande instamment. Elle concerne en premier lieux les plus importants partis en nombre de militants et présence de terrain, dans notre coalition, que sont le Parti Communiste et le Parti de Gauche.  Je ne sais pas répondre à leur place et ce n’est pas mon rôle de le faire. Mais ils doivent traiter ce problème. Et de plus ils doivent répondre au problème que posent ceux qui veulent militer et être associés à la campagne sans être membre d’aucune de nos formations parce que tel est leur choix. Ceux-là ne doivent pas être mis en tutelle non plus dans l’action et le débat. Mon conseil, je l’ai donné au secrétariat du Parti de Gauche qui m’avait associé à sa séance d’organisation de la campagne. Les assemblées citoyennes sont l’outil. Comment les constituer ? Il y a mille formules différentes. Ne figez rien. Multipliez les modèles. Surtout, tenez à distance le formalisme de nos anciennes pratiques. Le but est que des gens qui ne l’ont jamais fait s’impliquent, parlent, et surtout agissent.

Une formule très active et simple pour démarrer est l’écoute collective d’émissions politiques. Il faut avancer avec prudence et méthode. Prudence car ce ne sont pas des petits meetings. Une écoute collective peut aussi bien se faire à son propre domicile que dans une salle communale ou dans un bar qui l’accepte. Ce qui compte c’est de faire circuler la parole et de pousser à réagir. Dans cette campagne il faut que les émissions essentielles auxquelles je participerai, mais d’autres aussi, soit appropriées et leur contenu mis en débat. C’est le moyen de contourner la logique superficielle du rapport à la télé qui fascine, domine, puis s’efface de l’espace mental. Nos écoutes collectives font de nous des télé-participants, ce qui est tout autre chose que de la télé consommation. Nous avons fait un premier exercice de ce type avec mon passage à TF1 le 20 octobre. Nous recommençons l’opération écoute collective à l’occasion de mon prochain passage à France 3. J’ai donc confié l’impulsion de cette opération pour le 20 novembre prochain à Eric Coquerel. Eric vous le savez est en quelque sorte mon couteau suisse dans cette campagne. De son plein gré cela va de soi. C’est une sorte de conseiller spécial comme on dit, qui passe d’une mission à l’autre tout en gardant les attributions qu’il exerce au Parti de Gauche que préside Martine Billard et au comité de coordination de campagne qu’anime Christian Picquet. Il me permet de ne pas bousculer sans cesse le plan de travail de François Delapierre le directeur de campagne qui doit lui, organiser la lourde machine du quotidien avec sept formations politiques et la planification de l’action à plusieurs semaines. L’opération d’écoute collective permet une politisation diffuse et percolante en quelque sorte. Un bar où l’on suit une émission de politique aussi naturellement qu’à d’autres soirées on suit un match de foot, change l’ambiance et la perception de la politique dans la population environnante. Pour ceux qui y participent, à la maison, au bistrot, ou en salle, le débat, la parole rompt la glace, enhardit. Je vous signale deux liens qui permettent d’accéder à des vidéos qui racontent deux de ces soirées, en salle. J’aimerais qu’on dispose d’autres vidéos, donnant d’autres exemples. Beaucoup de mes lecteurs sont capables de faire de tels films. Je compte sur vous.

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Peu de gens peuvent s’imaginer ce qu’est la cadence de travail dans de telles circonstances. La mienne, on la devine. Mais celle des camarades qui m’entourent ? C’est terrible. Aucun d’entre nous n’a jamais fait cet exercice. Les journées sont à rallonge pour ceux qui sont là en permanence. Et tout autant pour ceux qui viennent entre leurs heures de travail professionnel. De nouveaux venus sont arrivés qui viennent prendre le relais. Mon ami Christian Marre par exemple. Il fait le chef de cabinet. Bénévole, bien sûr. Il est même venu s’installer provisoirement aux Lilas. Six mois de sa retraite consacrés à la campagne ! Précis, efficace, fraternel. Et combien d’autres, femmes et hommes ! Porté par eux je me sens inépuisable. Les équipes qui sont au travail m’alimentent sans trêve de notes. Mais aussi d’actions que nous menons tambour battant, avec ou sans moi. Et partout où je passe je constate une formidable motivation humaine. La cadence ne faiblit pas. L’inventivité non plus. Lundi l’événement ce sera le lancement de la nouvelle version du site « Place au Peuple ». Un bond en avant. Je n’en dis rien vous irez voir. Nous avons tenu compte des centaines de messages reçus pour critiquer la précédente version. En fait nous savions tous que cette version était provisoire. Par la force des choses. Mais il était intéressant de savoir ce que les utilisateurs militants attendaient.

L’autre événement ce sera le lancement de la web-série ! Pour moi c’est un pari. Pour ceux qui la réalisent c’est un énorme défi. Une web-série en cours de campagne et qui la raconte, cela ne s’est jamais vu, jamais fait nulle part. Même pas « aux-Etats-Unis-dans-la-campagne-d’Obama », cette comparaison tarte à la crème de tous les ébahis de la com. Ceux-là veulent faire modernes et sont incapables de faire mieux que d’imiter ce qui a déjà été fait sans rien inventer de nouveau. Cette invention, voilà le défi, une fois de plus. Après les crieurs du métro, le théâtre de rue, les commandos culturels, en attendant les murales politiques, voici la web-série ! Et pour moi, le pari, c’est que je ne contrôle pas le récit. Ce n’est pas moi qui écrit le scénario, ni qui le relis. Ni le directeur de la campagne. Certes, le grand chef d’orchestre de la web-série, Arnaud Champremier-Trigano dirige la mise en œuvre de la communication de ma campagne. Et c’est un esprit politique engagé. Pour autant ce n’est pas un adhérent d’un de nos partis. Il fait partie de la génération « Front de Gauche ». C’est leur mentalité particulière, diverse par nature que je découvre avec eux et leur façon de faire. La web-série ne fonctionnera sûrement pas autrement, j’en suis certain. Il y aura trente cinq épisodes. Une bonne dizaine de réalisateurs bénévoles différents s’y impliquent. En fait, lundi, je découvre le premier épisode, comme tout le monde. J’ai confiance, bien sûr. Mais je me demande aussi ce que je vais découvrir.

De Gaza, vendredi dernier. Paul Murphy, membre du Socialiste Party d’Irlande, député GUE/NGL se dirigeait vers Gaza à bord d’une flottille irlando-canadienne venue apporter de l’aide humanitaire, des livres et des médicaments notamment, aux assiégés de Gaza. Comme on le devine l’armée israélienne s’y est opposée. On connaît la disproportion des forces. Elle a harcelé la flottille plus de trois heures. Jusqu’à faire entrer en collision les deux navires, le Saoirse et le Tahrir, au risque de les faire couler. La cargaison est bien évidemment endommagée. L’armée israélienne se félicite pour sa part d’un abordage sans blessés, réalisé avec toutes les précautions nécessaires. En toute hypothèse et quoi qu’il en soit, en droit, il s’agit d’un acte de piraterie puisque tout cela a eu lieu dans les eaux internationales. De plus Paul Murphy signale que l’un des passagers canadiens aura des difficultés à marcher à la suite des décharges de taser qu’il a reçu et après avoir été battu comme il l’a été. Les militants et le personnel navigant, dont aucun n’était armé, ont été menottés et privés de leurs effets personnels avant d’être emmenés de force en Israël. D’abord au port israélien d'Ashdod, puis à la prison de Givon. Sur place, il leur a été interdit de passer les appels téléphoniques auxquels pourtant tout détenu à droit. Pourquoi ? Ce n’est que dimanche que notre camarade Paul Murphy a pu donner quelques nouvelles lors d’un entretien téléphonique d’à peine trois minutes. Voici ce que Paul a rapporté : "A la prison de Givon les autorités ont tenté de nous désorienter par des privations de sommeil, le retrait de nos montres et les horloges de la prison indiquant de fausses heures. On ne nous a donné aucun délai sur la durée où nous allons être gardés avant le procès d'expulsion. On nous a nié le droit, prévu par le droit israélien, de contacter nos familles dans les 24h suivant notre arrestation". Pour l’heure, Paul et les autres militants sont toujours en prison. Pourquoi ? Parce qu’ils refusent de signer l’ordre de transfert vers leur pays d’origine. En effet celui-ci stipule qu’ils sont entrés illégalement sur le territoire israélien. De fait ils n’y sont pas entrés illégalement mais sous la contrainte de l’armée israélienne et n’ont jamais eu l’intention de se rendre en Israël puisqu’ils faisaient voiles vers Gaza. Tous ceux à qui j’en parle haussent les épaules. Entre amertume, révolte et indignation.


366 commentaires à “Pendant la tempête, la campagne”
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  1. marj dit :

    @webmestre
    Avouez que la ligne n'est pas si claire, les commentaires et les liens vont toujours bien au delà de ce que vous dites... jusqu'à ce que hop, vous décidiez tout à coup, assez arbitrairement que tel commentaire n'a plus sa place.
    Et comme toutes décisions autoritaires non fondées (sinon par un pouvoir arbitraire), elles sont forcément remises en question.
    Je reconnais cependant que l'exercice n'est pas aisé mais pourquoi alors s'évertuer à bloquer des informations sur un blog qui est certes celui de Jean-Luc Mélenchon (je sais lire) mais qui a atteint une fréquentation (la mayonnaise ne prend pas toujours), une convivialité et un niveau dans les échanges qui peuvent lui permettre d'aller au delà de la très restreinte personnalisation... ce que bien des blogs souhaiteraient sans jamais y arriver.Franchement, je n'en saisi pas l'intérêt pour celui qui entend avant tout aujourd'hui être le candidat du Front de Gauche.

    [Edit webmestre : Sans vouloir entamer une discussion sur ma modération qui n'a pas sa place ici, une rapide explication sur la raison qui m'a fait modérer votre commentaire. Tout comme les billets de Jean-Luc Mélenchon, les commentaires qui les suivent ont pour vocation de les enrichir, de les contester où de les compléter et donc s'inscrivent donc dans la durée. Or, votre commentaire commençait par "..sur France Culture en ce moment...". Cela n'ouvre pas un débat, ne propose aucune réflexion : juste une info rapidement périssable. Ce genre de choses à sa place sur un "tchat"... sur Facebook ou Twitter (ou vous ne risquez pas de me croiser)]

  2. Jean Jolly dit :

    Jean-Luc écrit :
    Les socialistes grecs gouvernent avec la droite et l’extrême-droite. Où sont les protestations des Hollande et compagnie ?

    Ils sont trop occupés à "rendre du sens à la rigueur", le mini-programme du PS, sur lequel les candidats à la primaire se sont appuyés, est encore trop gros alors ils planchent sur la manière la plus insidieuse possible pour faire gober la pilule aux Français. Hollande procède comme le grand Vicaire de la chanson : "Toujours par derrière".
    Pour une fois, voici un excellent article du Nouvel Obs, un extrait :
    Avec sa "fausse vraie" campagne, Monsieur Hollande ne permet pas à nos concitoyens de comprendre et de concevoir qu’une autre politique est possible. Au contraire, avec son discours prétendument raisonnable, mais en réalité inadapté, s’opposant à toutes ruptures avec l’ordre économique actuel, il sème le doute et fait rentrer la tête dans les épaules à des millions de français.
    A l’inverse, depuis déjà deux mois, Jean-Luc Mélenchon est engagé dans une longue campagne d’un autre type, mêlant rencontre sur le terrain et sur les lieux de travail, présence dans tous les lieux de luttes et de résistances, actions spectaculaires à vocation pédagogique, propositions et interventions visant à faire comprendre à travers toutes formes de médias de masse où se situent les responsabilités et comment changer de politique.

    [Edit webmestre : Ce n'est pas un "article du Nouvel Obs'", mais un texte d'Alexis Corbière dans les pages "invités" du Nouvel Obs'en ligne. Le même texte figure sur le blog d'Alexis corbière qu'il aurait été préférable de citer...]

  3. laurence dit :

    Lorsque je parle autour de moi des idées du Front de Gauche et que je demande pour qui ils vont voter, la plupart me répondent qu'ils sont pour les idées de Mr Mélenchon mais qu'il n'est pas "présidentiable" (je n'ai pas bien compris ce que cela veut dire) et qu'ils préfèrent donc voter pour Mr Hollande pour être sur de battre Sarkozy.
    Je ne sais pas quelles arguments utiliser pour les convaincre. Si vous pouviez m'en donner ! merci

  4. thery dit :

    Comme je l'avais souligné il y a déjà quelque temps la campagne va devenir de plus en plus éprouvante, ménage toi Jean-Luc car il va falloir être en pleine possession de tes moyens, quand en face ils vont essayer par tous les moyens (honnêtes et malhonnêtes) de te démolir. Ils sont tellement pourris que rien ne les arrête. Je regarde avec intérêt de plus en plus convaincu que ce que tu préconises pour s'en sortir est la solution la plus juste ! Bon courage.

  5. Jean Jolly dit :

    @ webmestre.
    Quelle étourderie impardonnable, mille excuses, j'étais tellement content que le Nouvel Obs publie cet article que j'en ai oublié de vérifier l'auteur.
    20 000 coups de fouet pour la peine.

    [Edit webmestre : Non, pas de souci, ce n'était pas une critique mais un complément, et l'occasion d'un lien vers l'excellent blog de notre camarade...]

  6. Pulchérie D dit :

    @ Jean Jolly (
    Je me permets de citer deux autres passages résumés de cet article dont vous nous donnez l’adresse (soyez-en remercié), et qui est publié dans le Nouvel Obs’ (quel revirement pour ce canard !) :
    a) Alors que notre pays traverse une des plus graves crises économiques de l’après guerre, Hollande annonce que son projet n’est pas encore prêt. Sidérant. Pour l’heure, il gère passivement une large avance que les sondages lui attribuent.
    …. cette stratégie, si c’en est une, est une lourde erreur

    b) Outre le passage que vous citez, il y a :
    Son programme, "l’humain d’abord", soutenu par le Front de Gauche, composé de sept organisations, a déjà été vendu à plus de 220.000 exemplaires.
    Suit une description détaillée du programme de Jean-Luc !
    Pour le Nouvel Obs’, c’est un virage de bord lof pour lof en ne bourlinguant pas.

    Je suis de plus en plus optimiste pour le résultat des présidentielles, surtout qu’il reste plus de six mois devant un adversaire presque passif.(Le Nain, quant à lui, et son Fils Lion édenté, pratiquent des politiques aberrantes, désaxées, insensées…).

  7. marj dit :

    @webmestre
    Déjà merci pour les réponses, j'apprécie car je préfère et de loin l'explication que l'arbitraire du pouvoir...mais même si je peux comprendre vos arguments (et sans doute pour clore), je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous car il y a déjà eu ici des liens pour des émissions en cours (télé, France Inter etc), de plus, j'ai quand même donné le sujet et le pourquoi de l'intérêt de l'émission afin de faire le lien avec l'actualité et d'alimenter réfléxion et débat, d'autre part, une émission peut se réécouter,elle n'est pas toujours "périssable".

  8. Ce qui se passe en Grèce et en Italie dépasse quand même l'entendement.
    Le système économique mondial et totalitaire est à son apogée. Ce qui me réjouit c'est qu'après l'apogée, il y a la chute. Inéluctable, car c'est dans le sens de l'Histoire.
    En attendant, l'oligarchie qui dirige le monde à son seul profit a réalisé son rêve : écarter les politique, supprimer la démocratie, (qui leur fait perdre de l'argent et du temps).
    Il est quand même navrant de voir que l'Europe qui a mis à la porte le fascisme en 1945, le voit revenir par la fenêtre de l'économie !
    Cette alliance, en Grèce, entre la "gauche molle" et l'extrême droite, sans vouloir abuser des références historiques, rappelle qu'on le veuille ou non, 1940 où 80% des parlementaires ont offert le pouvoir à Pétain sur un plateau d'argent.
    Qu'en pense M. Hollande ? Le petit chat lui aurait-il mangé la langue ?
    Heureusement en cas de clash, le peuple français ne sera pas seul, ni démuni.
    La vraie gauche, le Front de Gauche, s'appuyant sur des économistes compétents et citoyens, est prête à assumer le pouvoir avec un programme réaliste et exhaustif, seul de nature à proposer une issue vers le haut à ce marasme qui n'est pas dû le moins du monde au peuple, qui n'a rien à se reprocher et qui souffre, mais aux fricards, fricistes et fricopathes auxquels des politiciens déments ont confié un à un tous les pouvoirs.

  9. kalos dit :

    @ Boyer n 3
    je suis d'accord avec vous... mais on sortira quand ?
    kalos

  10. thersite69 dit :

    « sans le PC le Front de Gauche n'existerait pas"... Beurk !" écrit Nadine Bompart (30)

    Dans ma région, très à droite, le parti de gauche (que j’ai rejoint pour suivre J.L. M dès le début) est numériquement très faible. A tel point que nous participons à des comités locaux du Front de gauche sur deux circonscriptions électorales Et de fait le Front de gauche ne serait rien sans les militants communistes qui on assuré une permanence de la résistance pendant toute cette période d’installation du libéralisme depuis 1973. Le PCF a conservé des militants en nombre, qui agissent franchement pour ouvrir les comités aux gens qui comme vous disent encore «beurk » à leur présence. Et les appels à l’ouverture n’ont pas attendu la confirmation par J.L.M ici de ce que c’est là la politique souhaitée ! S’il y a « perte de temps et d’énergie » c’est pour rallier à l’action les gens très nombreux qui n’osent plus s’engager tant les conditions de vie et d’emploi sont devenues précaires !. Trop de ces gens pensent comme vous et véhiculent les vieux préjugés anti-partis parce que, repliés sur eux-mêmes, ils n’ont donc aucune expérience des changements survenus au PCF. Ne dites pas « beurk », mais « enfin » ! Place au peuple !

  11. Alexandria dit :

    @ 59 Jean Louis CHARPAL :
    « La vraie gauche, le Front de Gauche, s'appuyant sur des économistes compétents et citoyens, est prête à assumer le pouvoir avec un programme réaliste et exhaustif, ».

    Et j'en reviens à ma suggestion du comm n° 11, qui n'a suscité jusqu'à maintenant aucun écho : outre le programme, il me paraît essentiel, maintenant, de rendre public une sorte de "shadow cabinet", afin que l'électorat se fasse une idée de qui sera aux manettes pour l'application de ce programme. Des têtes autour de celle de Jean-Luc sur l'affiche électorale !

  12. jprissoan dit :

    Jean Jolly (53).
    Je me disais aussi "mais le nouvel obs'a viré sa cuti" et pour tout dire je n'y croyais pas. je connais cet hebdo : de la bouillie pour petits snobs qui se croient intellos. Heureusement, le webmaster a rectifié.
    Autrement, moi aussi j'aimerais habiter pas loin de l'Usine et pouvoir donner un coup de main !
    Mais la première réunion de notre assemblée citoyenne de la 1ère circonscription du Rhône est annoncée. Rdv le 14-XI

  13. Cathar dit :

    "Des têtes autour de celle de Jean-Luc sur l'affiche électorale !" (post n°63)
    Surtout, à mon sens et pour représenter une dynamique et une force citoyenne et populaire en marche, les têtes des candidats aux législatives qui suivront, celles des participants aux assemblées citoyennes en débat, etc... Mais sûrement que cela se verra sur la web série.

  14. luc dit :

    L’écart de taux entre la France et l’Allemagne vient de franchir un nouveau record.
    Taux à 10 ans pour la France 3.37%
    Taux à 10 ans pour l’Allemagne 1.69%
    « 100 points de base de plus sur la dette publique, cela coûte au bout d’un an 3 milliards d’euros de plus au budget de l’Etat. Au bout de cinq ans, cela coûte 15 milliards ».
    Voilà où nous mène la politique du dépenser plus pour s’endetter plus.

  15. Jean-Luc consacre une grande partie de ce billet à la communication de la campagne, en remarquant quelques couacs (que je confirme par d'autres sources venant de GU). C'est un peu normal, chaque parti voulant être le meilleur artisan du succès. Bien qu'ils soient présents dans le conseil de campagne les non encartés, syndicalistes et associatifs ont peu de poids sur cette communication, celle-ci étant pour l'essentiel menée par les partis. Dans la campagne web Jean-Luc cite le site placeaupeuple qui va se transformer et le web feuilleton qui va se mettre en place en toute indépendance. Or il y a un site qui regroupe tous les réseaux de ceux et celles qui veulent agir "sans attendre les consignes" c'est le site Initiatives Citoyennes qui a été créé suite à l'appel des syndicalistes et d'associatifs.
    Il y a me semble-t-il complémentarité à trouver entre placeaupeuple qui comme l'indique la lettre n°2 du comité de campagne assigne à ce site les rôles de "appuyer", "convaincre", "créer", "partager". Or le "débattre" ou le "produire" pourraient utilement être assurés par le site Initiatives Citoyennes, réservant alors le blog de Jean-Luc Mélenchon au "commenter" les billets de Jean-Luc.
    Je vous invite donc, sans pourtant déserter ce blog, que comme vous j’apprécie, à venir débattre et produire des améliorations au programme du front de gauche, notamment autour des ateliers législatifs et à les traduire en termes d'actions autour des assemblées citoyennes.

  16. vm dit :

    @ Laurence 54
    Bonne question, car on la rencontre souvent !
    D'abord, c'est la propagande des media et la manipulation de sondages douteux qui fait croire à tout le monde que Hollande est le mieux placé pour battre Sarkozy : ce n'est pas vrai ! Les jeux ne sont pas faits !
    Avec le raisonnement de ceux dont vous parlez, bien sûr, c'est eux-mêmes qui risquent de faire arriver ce dont ils ne veulent pas !
    Qu'est-ce qu'un citoyen qui ne vote pas pour des idées auxquelles il croit ? Est-il résigné d'avance à se faire écrabouiller ?
    Car c'est bien d'écrabouillement complet qu'il s'agit, quand on voit ce que fait l'Europe du fric et les programmes de rigueur qui se succèdent sans jamais suffire aux spéculateurs !
    Il faut dire à ces amis, voisins et connaissances ou rencontres, que le Non de gauche au TCE l'a emporté en 2005 (même parmi les électeurs du PS lui-même, Hollande en personne ayant soutenu le Oui). Or ce Non de gauche représente une majorité dans le pays, authentique, légitime et encore plus prête à être convaincue au spectacle de ce qui se passe en ce moment (Grèce, Italie...). Le PS grec (Pasok) va gouverner avec la droite !
    On peut affirmer aussi que même si Hollande était par malheur élu, cela ne mettrait en rien fin au "sarkozysme", qui ne se définit pas par une ou quelques personnes, mais par sa ligne politique de soumission au diktat des fameux "marchés", que le PS dans son ensemble présente comme une fatalité !
    NON, la domination de la finance n'est pas une fatalité...Voyez le livre de J.Généreux : "Nous, on peut!"

  17. pascalgauche dit :

    Bonjour à tous
    Partisan corps et âme du Front de gauche, en train de lire le programme partagé et attentifs aux remarquables interventions de notre candidat, je nous trouve léger sur le problème de l'insécurité, problème qui existe bel et bien et dont il ne faut pas fuir, thématique méprisée par la gauche en général.
    Il faut surprendre ds cette campagne.
    Parlons les premiers de sécurité (la sûreté est une valeur de gauche confère 1789)
    Ce n'est pas le dossier le plus important (comparé à l'économie, l'emploi, l’éducation et l'écologie) mais les gens y sont sensibles et à gauche de plus en plus.
    Quand est-ce que la gauche va avoir une position claire sur la question
    Qu'en pensez vous?
    Fraternellement

  18. @pascalgauche
    Lire tout le chapitre 5 du programme du front de gauche et notamment les pages 59 et 60 :'La sécurité : Une affaire de solidarité nationale"
    En ce domaine comme dans tous les autres "nous on peut".

  19. Vincent Nonnenmacher dit :

    En analysant les fronts "soucieux", "butés", "suscpicieux" ou, excusez la litote qui résume bien, "sourcilleux" des journalistes, ma premières réaction a été négative. Encore des journalistes qui ne veulent pas "entendre" (en particulier Mr Thomas dans la fin de la séquence sur la journaliste-collègue des Inrocks).
    Mais en y regardant de plus près et particulièrement sur la fin, la pensée qui vient est que ces attitudes sont celles de gens qui vous "écoutent". Et leur attitude indique que vous dérangez leur position intime au delà de leur barrière habituelle de défense.
    C'est donc un excellent signe sur le fait que vous faites mouche!
    Croyez le, vous voir ainsi nous ressource, tout autant que nos humbles efforts dans le même combat, vous aide vous. C'est cette boucle humaine qui nous renforce dans la conviction de la justesse de notre lutte contre cette inhumanité installée.
    Compliments Monsieur

  20. Genialle dit :

    Hello, mon après midi est foutu... le web vient de nous apprendre qu'il n'interviendra pas dans le nouveau site "de place au peuple" Dommage.
    Trêve de plaisanterie en ces heures graves de notre histoire. En plus nous sommes le 11.11.11, alors là c'est dangereux. Ben oui vous vous êtes aperçu que nos banquiers nous gouvernent ?
    Oui. Ils somment nos petits (et grands) gouverneurs de faire ceci ou cela. Sinon gare. Et en plus nous les payons.
    Nous sommes en plein délire. Mais qui nous a mis dans cette gadoue ? Le plus antisarkosyste : Sarko lui même.
    Qué sé vayan todos et le plus loin possible.

  21. Sonia Bastille dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon @ Tous

    Le plan de "rigueur" présénté lundi dernier par le Premier Ministre ne sert pas à grand chose pour la réduction de la dette publique mais par contre touche une part importante de secteurs économiques (bâtiment, restauration, services, mais également l'édition et le commerce de livre. De plus ce plan touche les familles et la solidarité nationale. Bref, une grosse erreur de quoi alimenter la récession donc la dette !

    Les données actuelles concernant la France montre que le différenciel (2,23% !) des taux d'intérêt (spreads 10 ans) entre la France (3,45%) et l'Allemagne (1,68%) est des plus inquiétants ! L'Agence Standard and Poor's qui a annoncé, par erreur, la dégradation de la note de la France n'est qu'un signe avant coureur que la France est en situation délicate, sous observation et surveillance ! Une enquête à la fois des Autorités Françaises et Communautaires et de l'AMF nous montrera peut-être qui a fait sans doute la mauvaise manipulation mais n'enlèvera en rien que notre pays va entrer dans l'oeil du cyclone !

    Le processus totalitaire mit en place par l'UE qui n'a pour unique but de sauver l'euro dans le cadre d'une stratégie de défense pour contrer toute flambée des taux d'intérêt pour l'Allemagne. Après l'Italie, c'est la France qui est touchée par la hausse des taux. Si la France ne pouvait contenir les choses, l'Allemagne elle aussi endettée, malgré une balance commerciale excédentaire, serait affectée et la hausse des taux s'en suivrait !

    Les dernières déclarations du Commisssaire Européen aux Affaires Economiques, Olli Rehn ont de quoi inquiéter ! "La France "doit prendre des mesures supplémentaires pour corriger son déficit public excessif en 2013", De plus nous voyons certains, côté français ou côté outre Rhin, parlaient de fusion des budgets et des économies françaises et allemandes.

    La France souveraine et indépendante vivrait-elle ses dernières heures ?

  22. Stéphane dit :

    Arrêtez de vous chauffer à l'électricité ! On ne peut pas être pour un usage écologique de l'énergie, pour une dénucléarisation de la production et se chauffer de la façon de la plus stupide qui soit, c'est à dire à l'électricité !?!
    Installez un ou plusieurs poeles à bois, beaucoup plus efficace, écologique et économique que le chauffage électrique. Surtout pour des grands espaces comme doit être votre usine !

  23. Madiran dit :

    Pendant que le gouvernement fait la danse de saint Guy, pour amuser les gogos...
    Le AAA de Standard and Poor's ? Une bourde ? Ho non. Surement pas !
    Mais à qui donc profite le crime ? La bourse a chuté durant l'attente de la rectification. Le temps pour l'agence de démentir. Mais cela a laissé le temps aux financiers et traders à l'affût d'engranger combien de Milliards ?
    (La bourse joue à la hausse certes, mais joue à la baisse aussi)
    Pendant ce temps, préparons les peuples à l'austérité pour relancer la croissance : autant savonner la planche de l'économie pour être plus certains de tomber.

  24. pascalgauche dit :

    @GERARD Blanchet

    Effectivement p59, je retiens :
    la prévention et la sanction, la loi contre la corruption(très bonne idée, originale et pertinente,oui oui oui), le recrutement de policiers et le retour de la police de proximité.
    C'est pas mal du tout mais il faudrait imaginer quelque chose en plus, de nouveau.
    Ces propositions(biens que pertinentes et fondamentales) manquent un chouia d'originalité
    Que proposer d'autre ? Je me pose et vous pose la question
    Effectivement les vrais voyous ont le col blanc...

  25. Sac dit :

    Dans votre article, sur la photo "on marche" vous semblez levez le poing droit. Est-ce quelqu'un cache par votre silhouette ?

  26. Aubert Dulac dit :

    Jean-Luc Mélenchon écrit : “...comment empêcher..., du seul fait de leur force militante, que les organisations politiques n’écrasent la diversité des participations ou ne donne l’impression de vouloir s’approprier le Front de Gauche. Cette question tous les militants se la posent car tous veulent bien faire, je le sais. Tous veulent  élargir l’action tout en restant eux-mêmes, comme je le leur demande instamment. Elle concerne en premier lieux les plus importants partis en nombre de militants et présence de terrain, dans notre coalition, que sont le Parti Communiste et le Parti de Gauche.  Je ne sais pas répondre à leur place et ce n’est pas mon rôle de le faire. Mais ils doivent traiter ce problème. Et de plus ils doivent répondre au problème que posent ceux qui veulent militer et être associés à la campagne sans être membre d’aucune de nos formations parce que tel est leur choix. Ceux-là ne doivent pas être mis en tutelle non plus dans l’action et le débat.”

    Témoignage personnel : nous sommes, avec mon épouse, dans le département de l'Orne (Basse Normandie) des camarades qui furent membres du PCF jusqu'au milieu des années 80, actuellement membres de la FASE. Nous avons participé à l'université d'été du parti de gauche comme à celle de la FASE. (Elle a pris sa carte au parti de gauche, dont je me suis personnellement rapproché, sans être encarté, car je n'ai pas renoncé à toute “forme parti”, dès lors qu'elle démontrerait une aptitude durable au renouvellement...) Qu'on ne me demande pas de renier mes “ancienne ou actuelle” appartenances pour m'inscrire dans le travail du Front de Gauche. Car je considère que c'est une richesse. C'est pourtant ce qui s'est produit. Dommage. Les étroitesses ne mènent jamais loin.

  27. Berdagué dit :

    OUI, enfin, un rassemblement déterminé à se poser en conquète de pouvoirs avec un candidat élu par 3 paris, pour le PG ça a du ètre évident,dans une grande mesure pour la GU, pour le PC des débats "cartes sur table" avec une très large majorité pour Jean-Luc Mélenchon, un Programme " L'Humain d'abord ",si incontournable que des organisations/partis/fédération rejoingnent un par un le Front de Gauche, et chaque citoyenne,citoyen pouvant s'inscrire dans ce rassemblement pour participer à la Victoire, il reste le NPA et LO pour ètre en ordre de marche et répondre avec une efficacité réelle aux dérives actuelles.
    Nous ne sommes pas à des rejets douteux et dépassés de tel et tel parti, comme le dit Jean-Luc "La campagne est une aventure humaine", des problèmes il y en a et c'est notre capacité responsable que de les résoudre et par là de dépasser des clivages anciens,à relents de casse pour construire cette aventure en réussite.Ce n'est pas mission impossible mais très difficile avec certains réflexes historiques et surtout le boulot immense ce qui appelle à un engagement presque total, une écoute et du temps.
    Surtout vaincre le très démobilisateur du quidam reprochant aux engagées-és (que ce soit au niveau politique et syndical):"Vous ne faites rien pour me (nous)défendre",étant sur que c'est la première fois que cette personne joint un,une militant,militante politique ou/et syndical.Ce vécu est assez surprenant mais combien humain,au niveau syndical,de faire appel aux syndiquées-és lors des plans de licenciement en reprochant aux sydicats de ne pas les défendre assez.
    Pour dire que l'engagement ce n'est pas quand tout va très mal,car je ne crois pas une seule seconde que plus ça va mal plus ça s'engage et se détermine à changer,à militer,à agir, au contraire des dérives alors là populistes avec chef/guide comme "sauveur" et décidant de tout les réconforte dans leur non -engagement,il décide de tout,ouf!
    L'union est autre!

  28. Jean Jolly dit :

    @ Madiran.

    Le AAA de Standard and Poor's ? Une bourde ? Ho non... Surement pas !

    Complètement d'accord, je considère que ce lapsus est très révélateur de ce qu'ils nous préparent même si la médiacratie hurle haut et fort que ce n'est qu'une malheureuse erreur technique, car en plus de nous paupériser ils nous prennent pour des abrutis. C'est gros comme une baraque ce qui nous attend si le PS ou l'UMP reviennent au pouvoir sans même parler du FN qui remettra Hugo Boss à la mode dans le prêt à porter.

    @ Cronos.

    Une fois n'est pas coutume mais je suis d'accord avec la conclusion en forme d'interrogation de Sonia "La France souveraine et indépendante vivrait-elle ses dernières heures ?".

    Effectivement, si par malheur l'électorat français venait à se planter comme en 2007 et les présidentielles précédentes, il est à craindre que ça soit la fin des haricots ou du moins de la démocratie dans un premier temps, les haricots risquent de devenir un plat de nantis par la suite.

    Mais trêve de défaitisme, notre campagne a démarré très fort et les idées salvatrices du Front de Gauche commencent à faire écho un peu partout et même chez les pires réacs auxquels nous ne nous attendions pas il n'y a pas si longtemps. C'est en très bonne voie.

  29. ermler dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon.

    Merci pour votre billet ! Merci de continuer à prendre le temps de nous alimenter de vos commentaires et informations, malgré votre emploi du temps surchargé !
    - Concernant la Grèce et les dégats causés par ses plans d'austérité : je vous entends souvent - chiffres à l'appui - parler de l'endettement accru, de la baisse de l'activité économique, des trains de privatisations et du patrimoine bradé etc... Mais il y un autre chiffre que je ne vous ai jamais entendu citer : depuis un an le nombre de SDF en Grèce a augmenté de...25% ! Voilà bien un taux de "rendement" qu'on pourrait envoyer à la figure de ceux qui nous expliquent les "nécessités" de la rigueur.
    - Pareil pour le "modèle" allemand. Si ces messieurs s'accrochent aux "chiffres", parlons leur des 20% d'allemands vivant en dessous du seuil de pauvreté (près de 2 fois plus que chez nous !), des chômeurs allemands obligés de travailler pour un euro de l'heure, des retraités allemands qui, à 70 ans passés, sont obligés, pour survivre, de faire des petits boulots sous-payés... Chifres significatifs pour chiffres significatifs, opposons-leur ceux qui parlent "d'abord de l'humain!"
    Je sais bien que vous n'ignorez pas ces réalités-là. Pourtant dans vos débats, je trouve que vous vous laissez un peu trop souvent enfermer dans les chiffres de type "économiques" (les seuls qui intéressent vos interlocuteurs) : taux d'endettement, PIB, taux d'intérêts, croissance.. etc. Face à messieurs les "experts", rappeler, marteler les chiffres qui expriment aussi la détresse et la souffrance des hommes, si nous ne le faisons pas, qui le fera ?
    Certainement pas les "experts" de monsieur Calvi, malgré les timides incursions de Bernard Maris.
    Avec toute ma sympathie et ma reconnaissance !

  30. Nicolas G30 dit :

    pour le PPP, serait il inconcevable de se regrouper pour offrir le PPP à une partie de la population de son village, son quartier, son arrondissement ? à mon niveau il y a 300 boîtes aux lettres dans mon village si on cible 1/3 des boîtes, ça représente 200€, accompagné d'une lettre de présentation explicative de notre candidat, ça aurait de la gueule et ça inviterais à la curiosité une partie des 2/3 n'ayant pas eu ce plaisir ? Je proposerais cela à la prochaine assemblée locale. Qu'en pensez vous ?

  31. turmel jm dit :

    Cher JLuc comme tu le l'écris :" la consigne c'est pas de consignes." pour ce qui nous concerne dans le coin ou je milite il y a longtemps que nous l'appliquons. Mais pas contre les directions, au contraire en collaboration.
    J'en reviens à notre première assemblée citoyenne que j'estime réussi.
    Alors que nous sommes les plus nombreux et organisés dans le quartier, pour la préparation de l'assemblée nous avons proposé à nos camarades du PG et de la GU un endroit neutre : Notre fédération du PCF (.ahah)
    Et bien ils ont accepté! Nous avons fait du bon travail. Et lors de la soirée citoyenne c'est une adhérente du PG (juste après les manifs contre la réforme des retraites),qui a mené les débats, sans que l'on se concerte.
    Ce soir là nous avons donné une belle image d'unité et de légitimité des partis,aux autres participants qui étaient les plus nombreux.
    Absolument d'accord avec @ 69 thersite. Je suis au pcf depuis 78 j'ai pu mesurer le changement.
    Ne serai-ce que de l'époque des collectifs anti-libéraux à aujourd'hui. Lorsque à la fête de l'huma, avec une camarade (depuis est à EE les verts...), nous étions partis de notre stand en disant très fort: "Nous allons chercher Mélenchon au PRS" (Je ne vous raconte pas les regards de certains e..). J-Luc a du être sensible à notre démarche, mais il nous expliqua son combat au seins du PS. Nous sommes revenus expliquer à qui voulait savoir, mais plein d'espoir Jean-Luc n'avait pas fermé la porte dans la manière de s'exprimer.. Et nous, nous lui avons facilité l'accès par la suite, mais ce ne fut pas si simple. Si cette stratégie du FdG existe, j'en suis profondément convaincu, il a fallu également qu'à la direction de mon parti, des camarades comme Marie Georges se battent, sa modestie va en en prendre un coup, mais je crois que sans son apport le FdG n'aurait tout simplement pas existé.
    .

  32. Menjine dit :

    @Emler.
    Que oui, à vos deux §.
    Très important le choix des chiffres significatifs.
    Et si les journalistes ne savent pas poser les bonnes questions, il faut donner les bonnes réponses qui éclairent la situation et induisent une action nécessaire.
    En tous cas chapeau à Mélenchon qui se laisse de moins en moins piéger.

  33. Gilbert Duroux dit :

    "La politique d'austérité de François Fillon est une erreur en tous points".

    Jean-Luc Mélenchon aurait pu remplacer le nom de Fillon par celui de Hollande. Car il se confirme que François Hollande s'est entouré des mêmes types d'économistes libéraux que l'actuelle majorité (Élie Cohen, Jean-Hervé Lorenzi ou Philippe Aghion) et surtout, d'après Bruno Amable, économiste, professeur à l'Université de Paris I et chroniqueur à Libaratin, celui qui joue un véritable rôle d'inspirateur de la politique de François Hollande, c'est le "traître" Jean-Pierre Jouyet.

    Citation extraite de l'article "Hollande s'est condamné à jouer le père la rigueur" :
    "Quelqu'un comme Jean-Pierre Jouyet a sûrement beaucoup plus d'influence qu'Elie Cohen ou Jean-Hervé Lorenzi, qui sont d'abord là pour la galerie. Eux servent surtout à dire: "Voyez comme je suis respectable..". Mais Jouyet, qui n'est pas "montrable" car un peu trop compromis avec Nicolas Sarkozy dont il a été ministre, a beaucoup plus de poids sur la stratégie électorale de Hollande. C'est également le cas du banquier Stéphane Boujenah. Leur programme de centre droit est un néolibéralisme un peu plus redistributeur que celui de Sarkozy, mais pas trop quand même. Tout cela ne fait pas rêver".

  34. Pierre30 dit :

    Je ne vois pas dans cette campagne la dynamique collective qui a été celle de la campagne de 2005. Dans les médias, on voit une seule tête celle du candidat et encore trés rarement. Les dirigeants des autres partis constituants le FdG sont absents, bref on ne donne pas à voir la diversité et le rassemblement.
    Sur le nouveau site de campagne, il faudrait mettre en valeur l'équipe de campagne, montrer cette dynamique collective, bref il faudrait que la campagne collective commence !
    Sur les thèmes de campagne, il ne faut pas s'éparpiller mais dégager les 2 ou 3 arguments qui vont faire du vote.
    Front de gauche le vote utile. Idem sur le projet, dire quelle est le fondement de notre projet et les propositions phares qui en font la cohérence. Bon courage à tous

  35. breteau jean claude dit :

    Le piège est la. L'union nationale, c'est la négation de la politique. c'est qui le sauveur Sarko ou Hollande. C'est une grave tentative de soumission. Rien a faire ici.

  36. Hold-up dit :

    54 - Laurence
    Il faut dire à ceux qui sont proches des idées du FdG mais qui pensent que son candidat n'est pas "présidentiable" (?) qu'il peut l'être puisque le peuple est encore souverain en France. Voter pour le Front de Gauche c'est en premier lieu renforcer cette souveraineté du peuple Français et c'est lui reconnaître encore ce droit inaliénable. Il faut leur rappeler que les élections présidentielles sont à deux tours, qu'ils pourront ainsi voter pour le FdG au premier et au second tour, ce qui n'est pas un luxe en ces temps de coup d'état financier au cœur même de la République. Que voter pour le Front de Gauche c'est se garantir pour le futur et affirmer une force politique dont devront tenir compte toutes les autres forces en face. Que voter FdG c'est enfin voter Utile et Nécessaire à la différence d'un vote PS complètement futile et démonétisé à l'heure où en Grèce le Pasok (PS Grec) vient de former un gouvernement dit d'union nationale avec l'Extrême-droite et la Droite. Voilà le meilleur argument de campagne pour inciter à voter pour le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon : le FdG est la force d'opposition la plus légitime au vu de la crise structurelle du capitalisme financier qui ruine les nations et place à la tête des États des gouvernements fantoches supervisés par de grands banquiers généraux. De plus, le Front de Gauche met véritablement en avant la VI ° république dont il fait le cœur de son dispositif de reconquête populaire et de légitimité politique (Constituante). Acte premier qui doit refonder la représentativité citoyenne et les institutions nationales. C'est un second argument de poids. Que Se Vayan Todos !

  37. ermler dit :

    @ sethangkormwa

    Pour clore (provisoirement ?) nos échanges sur le billet précédent.
    Je pense que personne, sur ce blog, ne peut se dire "représentatif" du Front de Gauche. Pas même ceux qui parlent le plus souvent et le plus fort.
    Le Front de Gauche est un mouvement-creuset où se rassemblent des tempéraments politiques divers. Des révolutionnaires fatigués de guetter "le grand soir" et de l'isolationisme type NPA, des socio-démocrates sincères écoeurés des capitulations libérales du PS, des écologistes lassés de l'incohérence et l’opportunisme des Verts... et toutes sortes de républicains convaincus que la régression sociale ne peut devenir l'horizon indépassable de nos sociétés.
    Ce que tu prends chez certains d'entre nous pour du sectarisme, n'est souvent que la réaction excédée de gens à qui on a trop souvent fait le coup du "vote utile" au nom du "moindre mal" ! A toi de juger si ce que le PS version Hollande propose, correspond aux urgences de la crise que nous sommes en train de vivre ! A toi de regarder ce que des Papandreou, des Zapatero ou jadis des Blair ou des Prodi - pour les quels beaucoup ont voté comme "moindre mal" - ont fait de leur mandats et à quels désastres leurs politique les a conduits.
    Peut-être qu'en toute conscience tu jugeras, comme moi, que, en effet, le seul moindre mal possible c'est le vote Front de Gauche au premier tour. Et tu seras tout aussi "représentatif" du FdG que moi ou les grandes gueules sympathiques qui, sur ce blog, jouent à intimider les "petits bleus" comme toi, en roulant les mécaniques.
    Bonne chance dans ton cheminement.

  38. Nicolas VDR dit :

    C'est quoi être ou pas présidentiable en France ? Avoir la dégaine et les mimiques d'un Louis De Funès ? Parler le français comme une vache espagnole ? Être un escroc ? Porter des Ray Ban ? Exhiber une montre de pilote aussi grosse qu'une horloge de gare ? Utiliser les mêmes expressions que Bush ou Donald Rumsfeld ? Aller à Disney land pour montrer que l'on est cultivé ?

  39. Aubert Dulac dit :

    @ turmel jm (15h57) qui dit : “il a fallu également qu'à la direction de mon parti, des camarades comme Marie Georges se battent, sa modestie va en en prendre un coup, mais je crois que sans son apport le FdG n'aurait tout simplement pas existé.”

    Je ne veux rien diminuer de votre enthousiasme. Peut-être, comme vous dites, qu'elle “s'est battue”. Mais que Marie-George Buffet reste modeste. Une telle décision ne fut ni géniale, ni “remarquable”, comme on le lit parfois... Le PCF n'avait plus d'autre choix que celui du Front de Gauche. Il faut arrêter avec l'idéalisme des “choix”, qui fait de nécessité vertu..

  40. Gilbert Duroux dit :

    Je ne voudrais pas être mauvaise langue, mais le PCF n'avait pas vraiment le choix. C'était ça (le FdG) ou le déclin irrémédiable, qui était plus que largement amorcé (ce n'est pas faire injure de rappeler les scores passés du PC). Les militants de ce parti auraient pu continuer dans l'enfermement autiste, il faut leur rendre grâce, ils ne l'ont pas fait (sauf les plus sectaires d'entre eux qui ont préféré rester dans un splendide isolement).

  41. Hold-up dit :

    81 -Nicolas G30
    Je comprends aisément qu'offrir le PPP à 300 personnes ou à mille reviendrait trop cher. Permettez-moi de vous soumettre une petite idée qui pourrait, parmi d'autres plus fracassantes, avoir tout de même un certain effet. Lorsqu'à la fin de l'année, nos amis éboueurs, cantonniers, ou pompiers locaux viendront nous vendre le calendrier de l'année 2012, outre la juste obole que nous leur donnerons chacune et chacun, offrons-leur aussi un Programme Populaire et Partagé de mano à mano. Cela nous reviendra en tout et pour tout à 2 euros, une broutille au vu du lien nouvellement noué. Il me semble que "le don et le contre-don" est ici une bien bonne idée pour fédérer cordialement les énergies citoyennes. Échangeons, donnons, partageons !

  42. surmely alain dit :

    « M.Papadémos ne s'est jamais mêlé de politique » est-il dit. Il s'est au moins mêlé de politique économique puisqu'il a présidé la banque centrale de Grèce. Cette même politique qui a provoqué la dépression économique dans laquelle se trouve actuellement ce pays. Il entend être l'homme de la rigueur après avoir collaboré au maquillage des comptes publics de son pays. L’accession au pouvoir suprême d’un tel personnage en dit long sur la décomposition de la démocratie en Grèce. Jadis,dans la Grèce antique une procédure, assez courante, pouvait être mise en œuvre si les comptes publics étaient mauvais :cela s’appelait la « reddition de comptes ». Quant aux dirigeants politiques qui étaient convaincus de fraude ou de malversation les peines qu’ils encouraient étaient très dures. Mais l’Antiquité est une période fort lointaine me rétorquera-t-on. On peut néanmoins mesurer le chemin parcouru ! La nomination de ce personnage est, dans tous les cas, un très mauvais signal politique envoyé au peuple grec et probablement aussi aux Européens qui ne peuvent pas ne pas se sentir concernés par la faillite du pays où fut inventée et organisée la première démocratie représentative dans l’histoire de l’humanité.

  43. aaa dit :

    Concernant la hausse du Smic de 2,1% qui vient d’être réalisée, on peut faire remarquer à François Hollande qu'il aurait été moins généreux que la droite si on s'en réfère à son moyen de calcul pour la hausse du Smic (la moitié de la croissance sur 1 année) car la croissance en 2011 va être a environ 1,7% il aurait donc augmenté le Smic de seulement 0,8%.

  44. Alexandria dit :

    @ 73 Sonia Bastille
    À propos du plan de rigueur : « Bref, une grosse erreur de quoi alimenter la récession donc la dette ! » Mais non ! ce n'est pas une erreur. c'est le but ! La dette est très largement fictive, au point que des gouvernements (l'Allemagne, par exemple) peuvent se tromper de plusieurs dizaines de milliards de dollars en l'évaluant et, au final, ne sera pas payée. Mais ce "final" sera le plus tard possible, le temps de ruiner et mettre à genoux les peuples, que cette p...tain d'oligarchie de kleptocrates s'en soit mis plein les fouilles avec l'argent des peuples et des États réduits à des peaux de chagrin vidées et retournées comme des sacs !
    Arrêtons de croire que les larbins gouvernementaux de l'oligarchie commettent des erreurs. Non, ils suivent la ligne de leurs maîtres, et ce, depuis trente ans, une fois refermée la fâcheuse parenthèse des Trente Glorieuses, et mieux encore achevée celle de la Guerre froide, par jet de l'éponge du camp "communiste".
    Il n'y a que les peuples qui vont dans le mur !

  45. pierre korzec dit :

    Cette campagne de Jean-Luc Mélenchon redonne de l'enthousiasme à nombre de militants de gauche un peu désabusés ces dernières années. L'immense espoir politique suscité par les 55% du non en 2005 n'a pas été comblé pour un tas de raisons...
    Que les copains qui se sentent un peu isolés ou éloignés de Paris ne s'en fassent pas : la campagne ne se gagnera pas parce que l'on se trouve près du candidat ou des chefs des partis du FdG. La bataille se gagnera au quotidien, partout où l'on peut convaincre des collègues de travail, la famille, d'autres encore. Moi, je vends le programme au travail, j'en suis à une vingtaine et je distribue les tracts à la porte. En 2005, c'est comme ça qu'on a fait les 55% pour le non.Je crois plus dans l'efficacité des contacts humains que les apparitions médiatiques des uns et des autres si brillants soient-ils.
    Quand cette belle campagne sera finie, portée par un candidat intelligent et cultivé (ça me change, moi un ancien militant communiste...), il faudra bien réfléchir à l'organisation du front de gauche pour les "isolés" comme moi et des milliers d'autres qui veulent s'investir dans le FdG.
    Bon courage à toutes et tous.

  46. Jean Jolly dit :

    @ Nicolas G30.

    pour le PPP, serait il inconcevable de se regrouper pour offrir le PPP à une partie de la population de son village, son quartier, son arrondissement ?

    Je ne sais pas mais comme la consigne est "il n'y a pas de consigne" alors ton idée est à creuser dans ton village et peut devenir porteuse. Pour ma part je sais ce que le Père-Noël va déposer dans les chaussons de mon entourage, beaucoup vont être surpris mais c'est bien le but du cadeau que de surprendre.

    Pour cent euros je vais remplir ma hotte de cinquante cadeaux utiles... comme quoi le Père-Noël n'est pas forcément une ordure et de plus il porte les couleurs du Front de Gauche.

  47. Yves Resse dit :

    Qui peut m'aider à comprendre ?
    En quoi l'austérité peut rendre les riches encore plus riche ?

  48. Louise Michel dit :

    Cher camarade Mélenchon,
    Tout d'abord, à juste raison, vous aviez fait remarquer aux auditeurs du Bondy Blog Café que le militant de gauche se devait de lever le bras gauche!Mais que vois-je sur la première photo de ce billet? Un point droit levé! Hum, hum!
    Trêve de plaisanteries, j'aimerais parler d'un sujet beaucoup plus grave, à savoir la crise actuelle du logement. Dernièrement France 5 a diffusé un excellent documentaire à ce sujet. Voici le lien: http://documentaires.france5.fr/documentaires/se-loger-tout-prix.
    Pourquoi le front de gauche n'insiste-t-il pas plus sur ce thème préoccupant?
    Propose-t-il par exemple d'encadrer le prix des loyers?
    Quoiqu'il en soit nous sommes nombreux à vous soutenir. Votre énergie est admirable. Tenez bon, la France est derrière vous!
    Mélenchon, présidons!

  49. Alexandria dit :

    @ 65 Cathar :
    « "Des têtes autour de celle de Jean-Luc sur l'affiche électorale ! " (post n°63)
    Surtout, à mon sens et pour représenter une dynamique et une force citoyenne et populaire en marche, les têtes des candidats aux législatives qui suivront, celles des participants aux assemblées citoyennes
    »

    Je ne sais pas comment me faire comprendre. Jean-Luc Mélenchon est trop seul. Un peu relayé par Généreux : le "ministère de l'Économie". Mais vous ne comprenez donc pas qu'il faut montrer qu'un gouvernement est prêt immédiatement, et croyez-moi, ça urgera, à diriger le pays au lendemain du second tour ? Et qu'au Front de Gauche les ministres seront désignés pour leur compétences ? Qu'il faut des têtes identifiables pour les différents secteurs évalués et programmés dans le PPP : éducation, environnement, relations internationales et européennes, industrie, préparation de la constituante, culture, sport,... ? Que lorsqu'un électeur lit le PPP, il puisse mettre en face de chaque chapitre un nom, une tête, un CV d'une personnalité du FdG compétente pour ce chapitre ? En face (UMP, PS), on identifie d'autres personnes (pas forcément avec une étiquette de "compétence"...) : Moscovici, Le Guen, Ayrault, Cahuzac, etc., Pécresse, Baroin, etc., parce qu'ils sont là depuis longtemps, trop longtemps, que cela fait masse autour de leur candidat. Ce sont ces têtes-là qui font défaut autour de Jean-Luc Mélenchon !
    Alors bien sûr, ça n'empêche pas de belles affiches avec des militants, et des candidats aux législatives...
    Mais la présidentielle, c'est avant les législatives !

  50. marechal dit :

    @ ermler
    Ce que tu prends chez certains d'entre nous pour du sectarisme, n'est souvent que la réaction excédée de gens à qui on a trop souvent fait le coup du "vote utile" au nom du "moindre mal"

    Merci mille fois pour ce sens de la psychologie que tu as là camarade, c'est pas gagné la partie mais sûre qu'on les aura ces empaffés ! on les aura parce qu'on va gagner et grâce à qui ?

    Jean luc Mélenchon ecrit :
    Non pas, comme peuvent le croire des esprits trop simplistes, parce que nous ferions de « la pêche aux voix », ou bien parce que nous voudrions nous « attribuer le mérite de la lutte ».

    J'ai bien compris le contexte d’écriture de cette phrase, (durant leur déplacement dans un lieu de lutte syndicale nos représentants ne vont pas à la pêche aux voix. C'est normal, c'est à nous militants et sympathisants d'y aller) mais mon esprit buté/simpliste (sic) part du principe que toute voix compte, que c'est une lutte à mort que c'est à chaque convaincu discipliné d'aller à la pêche au voix: voisins, internet, collègues tout y passe et tout doit y passer !
    C'est un combat d’entêté et de destruction des préjugés. Pas dur à comprendre. Et si jamais je t'intimide en disant cela je n'y peux rien c'est pas mon problème.


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