10nov 11

Berlusconi, Hollande, assemblée citoyenne et écoutes collectives

Pendant la tempête, la campagne

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J’ai été tenu de nouveau à distance du clavier par maints rendez-vous de tous côtés. J’y reviens pour marquer le coup du nouveau plan d’austérité, début de la danse de saint Guy des gouvernements affolés. Puis, je parle assez longuement de la campagne qui me dévore pour donner mon coup d’œil et mes conseils.

© Image Eric Delion

Le plan d’austérité de François Fillon est une erreur en tous points. Erreur économique. L’activité va se ralentir. Donc les rentrées fiscales vont décroître et le déficit augmenter. Tout le monde va souffrir, pour rien. Comme les grecs. Quelle est la cause de deuxième plan de restriction ? C’est le premier plan d’austérité de cet été. A cause de lui et de ses petits frères dans tous les autres pays d’Europe, l’activité a décru. Etc… Deuxième erreur : le budget est à peine voté que le président de la République annule l’hypothèse économique sur laquelle il était construit. Et le premier ministre annonce un plan qui remet en cause toute la construction budgétaire précédente. La démocratie parlementaire n’en finit plus d’être piétinée. Les allemands ont obtenu un débat parlementaire et un vote sur le plan issu du sommet européen. Les français rien. Ni avant ni pendant ni après. Ni ensuite. Troisième erreur, politique. La danse de saint Guy des gouvernements qui prennent des mesures pour « rassurer les marchés » alerte les grands squales de la finance attirés par la bête malade qui se débat. Le tour des grandes puissances économiques de l’Union Européenne est venu après la série des essais sur les économies de second rang comme celle de l’Irlande, la Grèce et le Portugal.  La France, après l’Espagne et l’Italie est désormais dans la ligne de mire. Le plan Fillon en est l’aveu ! Donc la spirale est amorcée. La catastrophe est en vue.

Consternante chute de deux premiers ministres en Grèce et en Italie. On ne les regrette pas. Mais leur chute se fait d’une façon qui est glaçante ! Les « marchés » sont ouvertement plus forts que toute structure et institution politique. Dans le cas de Berlusconi, l’éditorial du journal « Le Monde » leur en donne acte comme d’un exploit dont « la gauche n’a pas été capable ». Etrange satisfecit. Mais la leçon se lit vite : à quoi bon une opposition si les marchés suffisent ? A quoi bon la démocratie ? Vous verrez bientôt comment les tenants de la « seule politique possible » ne se contenteront plus d’accompagner les coups de force de la finance, ni même de les justifier. Ils les appelleront ! La dérive autoritaire de l’Europe, son habituel mépris pour les votes populaires va devenir une culture politique banalisée pour la cohorte des satisfaits de droite et de la gauche social centriste. La nomination du nouveau premier ministre grec fait gagner un pari à l’un de mes proches camarades. En effet il annonçait que le tour d’un ministre « technicien », « économiste reconnu » arriverait désormais très vite en Grèce. Comment le savait-il ? Simple. Cet épisode a déjà eu lieu dans tous les pays occupés par le FMI. C’est un classique. Comme vous le voyez rien de ce qui se passe ne comporte de surprise. La suite n’en comportera pas davantage. Seul le rythme des événements est imprévisible. Pas leur contenu. Amusons-nous de constater que si la Banque Centrale Européenne ne prête pas directement aux Etats de l’Union, elle leur prête gratuitement ses membres pour être gouverné. Les socialistes grecs gouvernent avec la droite et l’extrême-droite. Où sont les protestations des Hollande et compagnie ? L’ami de Zapatero n’a pas de raison de protester. Il est d’accord. Son silence indique qu’il ferait sans doute de même le cas échéant. Ses amis du Parti Socialiste Européen ne lui laisseraient pas davantage de choix qu’ils ne l’ont fait avec Papandréou à qui ils ont fait remballer son référendum et quitter le pouvoir.

Je reviens encore un instant à la Grèce. Pour montrer une des absurdités auxquelles conduisent les montages et usines à gaz inventés pour protéger avant toute chose le cœur du système financier. Depuis des mois, le gouvernement privatise à tour de bras et à vil prix. Le dernier sommet de la zone euro a demandé au gouvernement grec de trouver encore 15 milliards d'euros et de mener fermement le plan de privatisations. Pour mémoire, en juin dernier, le gouvernement grec s'était engagé à vendre ses participations dans la Banque postale fin 2011 et dans la Banque agricole en 2012. Changement de consigne. Si tout doit être privatisé, ce ne sera pas le cas des banques. A l’inverse, le gouvernement grec est mis dans l’obligation de nationaliser les banques qui ne le sont pas ! Papandréou l'avait annoncé au lendemain du sommet : "Il est très probable qu'une partie importante des actions des banques passera sous le contrôle de l'Etat". Car les banques grecques sont les plus « exposées » à la dette grecque. C'est normal. Elles détiennent 44 milliards d'euros d'obligations de l’Etat. Avec la décote de 50% sur la dette du pays, l'autorité bancaire européenne estime qu'elles auront besoin de 30 milliards d'euros pour se recapitaliser. Donc le gouvernement va les nationaliser pour éponger lui-même la somme manquante. Mais il n’a pas cette somme, bien sûr. Il l’empruntera. Vous avez bien compris, le gouvernement grec privatise pour payer sa dette aux banques. Mais pour sauver ses banques il les nationalise. Donc en annulant une partie de sa dette, le gouvernement grec va augmenter sa dette ! L’absurde stupidité de ce système ne s’arrête pas là. La logique du libéralisme est implacable : privatiser les profits et socialiser les pertes. Georges Papandréou ne s'en est pas caché : "Après une restructuration, nous les remettrons sur le marché, comme d'autres pays l'ont fait. C'est une procédure normale et il n'y a aucune raison d'en avoir peur." Encore une fois, l'Etat va payer pour les erreurs du privé puis rendre au privé pour qu'il puisse recommencer à se gaver. Jusqu'à la prochaine crise. C’est très bientôt.
 
La campagne présidentielle du Front de Gauche va son chemin. Au galop. Mes journées ne désemplissent pas. Les équipes au travail « central » sont attelées soir et matin. J’y trouve la dose habituelle de réconfort militant et de problèmes. Côté réconfort le dévouement sans bornes de tous, chacun à son poste. Au siège de campagne l’ambiance est cependant glaciale. Le chauffage est en panne ! Que faire ? Des camarades travaillent avec une couverture sur le dos, tout le monde est en gros pull et écharpe. Le système électrique saute à intervalle régulier. Impossible de brancher les radiateurs. Ça passera. On serre les dents. J’ai attrapé un coup de froid. Je ne suis pas le seul. Les tours de garde nocturnes sont assurés. Les activités ont lieu. Les rendez-vous se tiennent. François Delapierre pilote ce qui peut l’être comme directeur de campagne et tâche d’aider le foisonnement des efforts à rester cohérent. De tous côtés me viennent des récits de moments de fraternité, des fou-rires et des prises de tête. La campagne est une aventure humaine. La vie des femmes et des hommes qui militent campe sur un rivage agité. De là on peut voir monter les eaux de la passion des français pour la politique.

Un aspect nouveau dans la campagne vient, pour moi, du terrain des luttes. Comme on le sait, dans le  comité de campagne, Marie-George Buffet anime le secteur du Front des Luttes. La structure est très active. J’en reçois des rapports quasi quotidiens par Laurence Sauvage qui s’y dépense sans compter. Les déplacements n’ont pas manqué pour moi : Fralib, Fonderies du Poitou, Arcelor-Mittal, et ainsi de suite. Le secteur a bien d’autres interventions et je ne participe qu’à une petite partie d’entre elles, cela va de soi. Ce qui est nouveau dans cette situation, c’est que ce sont les structures syndicales de base, parfois en configuration intersyndicale, qui font les invitations à venir sur place. J’ai noté que très souvent l’invitation est également adressée aux autres candidats. Je comprends que l’intention est d’attirer l’attention sur la lutte et ses enjeux. Les médias jouent le jeu souvent, puisqu’ils suivent les campagnes et les déplacements des candidats. Mais je crois qu’il faut voir davantage. Les organisations syndicales de base ne mélangent pas la politique et l’action syndicale. L’action reste pilotée par les syndicats, sur leurs propres bases et mots d’ordre. Elles ne les confondent pas non plus. Il ne sort de ces sortes de rencontres de soutien aux luttes aucune allégeance politique à l’un plutôt qu’à l’autre. Pourquoi alors ce changement de relation s’observe-t-il ? Les organisations syndicales de base vivent au rythme des esprits qui les entourent. Dans la tête du plus grand nombre, l’élection qui arrive est une occasion de dénouer les problèmes auxquels tous se heurtent. C’est légitime. Une délocalisation vient toujours d’un effet du système dans son ensemble et pas d’une conjoncture locale. Il est normal alors d’interpeler ceux qui prétendent diriger le pays. Cela permet de comprendre quelle déflagration guette notre pays si cette élection tourne à la comédie sans contenu ni perspectives de solutions concrètes.
 
Dans ces sortes d’action, nous trouvons aussi notre compte politique. Non pas, comme peuvent le croire des esprits trop simplistes, parce que nous ferions de « la pêche aux voix », ou bien parce que nous voudrions nous « attribuer le mérite de la lutte ». D’autant que le Front de Gauche, depuis son origine, n’a cessé de dire qu’il ne se mêlait jamais de donner des conseils et encore moins des directives à propos d’action de luttes sociales. C’est son originalité dans la mouvance de l’autre gauche. Cela nous fut parfois reproché, si je me souviens bien des discussions dans la lutte pour défendre les retraites où nous ne voulions pas nous prononcer sur le mot d’ordre de grève générale. Dans une lutte, le Front de Gauche cherche toujours où est l’intérêt général car c’est en son nom que le Front de Gauche veut s’exprimer. Il énonce alors les solutions politiques générales qui correspondent au problème particulier posé par la lutte et les revendications.  En ce sens, le cas particulier vient illustrer politiquement une cause commune qui va plus loin que le combat du moment et de ceux-là même qui le portent. Le Front de Gauche reste dans son registre, lui aussi. Il ne mélange pas les genres non plus. De tout cela peut ressortir du bon pour chacun.

Ainsi quand je suis allé au siège de Randstat, l’agence d’intérim à Saint-Denis. C’est le syndicat CGT de l’entreprise qui m’avait invité à venir pour soutenir la lutte qui commençait. Il insistait pour que je passe dès le premier jour, comptant que l’intérêt médiatique aiderait à conforter le démarrage du combat somme toute assez risqué. Le thème de l’intérim et du précariat est central dans notre programme « L’Humain d’abord », tous ceux qui écoutent mes discours le savent. Participer à ma manière à la lutte permettait de souligner l’actualité de ce que proclament mes discours. Sur place on nous raconta comment un jeune intérimaire de dix-neuf ans, mis trop vite sur une machine qu’il ne maîtrisait pas, se fit happer le bras. On nous décrivit le sort d’un camionneur journalier de 73 ans, ou celui d’un ingénieur payé à la mission comme un tâcheron. Chacun montrait à son tour comment d’innombrables violations du droit du travail se pratiquent seulement du fait de la logique du toujours plus vite avec toujours moins de monde. Je le précise parce que mon intention à cet instant n’est pas de flétrir une entreprise en particulier mais de dénoncer le fonctionnement d’un système. En tous cas cet exposé devant deux personnes en grève de la faim fait plus d’effet qu’une dizaine de discours pour le groupe de médias qui avaient choisi de m’accompagner. Et aux yeux de tous, le précariat commence à prendre un visage politique précis. Il s’agit de deux millions de personnes clouées dans cette condition sociale qui concerne aussi bien le haut des qualifications professionnelles que le bas. Ce déplacement fut particulièrement intense sur le plan humain. Parmi ceux qui luttaient je reconnus des visages que j’avais croisés ailleurs dans les manifestations et avec qui j’avais bavardé. Je retrouvais aussi un camarade qui se présenta à moi comme membre du Parti de Gauche. Une grande chaleur humaine s’exprimait dans les gestes et les remerciements qui m’étaient faits pour être venu si vite. On m’annonça qu’Olivier Besancenot aussi viendrait sur place. Je sortais du hall de l’entreprise quand on vint me dire que la table ronde demandée au ministère était accordée. L’émotion était à son comble. La campagne peut entrer utilement en résonance non seulement avec les thèmes des luttes sociales mais avec leur tactique elle-même.

Je ne laisserai pas mon récit dans une version univoque euphorique. S’il y a beaucoup de succès d’estime et de beaux moments en grands nombres, nous traînons aussi nos problèmes. Des problèmes ? L’insuffisante circulation de l’information. Elle est pour l’heure déléguée à chaque parti pour ses adhérents et réseaux. Je crois qu’il faudrait mettre sur pied un système d’envoi automatique direct de la lettre de liaison que met au point Marie-Pierre Vieu. Ce n’est pas seulement que je ne voudrais pas me voir reprocher une rétention de l’information qui n’est vraiment pas de mon fait. C’est surtout que je ne voudrais pas être privé de tous ceux qui veulent aider concrètement. Car comme dans toute campagne, celle-ci comporte la dose habituelle de donneurs de conseils qui ne font rien et d’actifs qui n’aiment pas se faire mousser. L’autre difficulté est de faire vivre une action vraiment collective. Car entre les déclarations sur le sujet et la réalité, il y a un monde. Je pense que la difficulté, une fois de plus, est très technique. Il s’interpose entre mon action et mon besoin terrible d’aide et de partage des tâches un formalisme qui tient aux mécanismes parfois lourds des structures de parti, à la difficulté naturelle d’information en leur sein et, parfois, aux diversités et aux enjeux de pouvoir qui s’y expriment. Je n’ai pas l’intention de m’en mêler ni d’y participer. D’ailleurs je n’ai pas le temps. Je suis dans l’action en permanence. Pour finir, cela me renforce dans l’idée que seul fonctionne très bien ce qui est fait à partir d’initiatives autonomes. C’est-à-dire ce qui vient de l’invention du terrain et des groupes de personnes qui s’assemblent pour agir d’après leur propre plan de travail. Je répète donc la consigne : « n’attendez pas les consignes ! ». Mon modèle de campagne reste celui de 2005. Chacun agit d’après ce qu’il sait utile.
 
Au demeurant je ne voudrais pas laisser penser que je me plains de l’action des partis du Front de Gauche, car j’en connais la contribution décisive à la mobilisation qui s’engage. Par exemple j’ai découvert avec intérêt le tract de quatre pages édité au niveau national par le Parti Communiste pour populariser le programme « L’Humain d’abord ». Certes, si on m’avait demandé mon avis j’aurais sûrement choisi une photo de moi moins… mouvementée. Mais après tout, le poing fermé et le programme à la main, pourquoi pas ? L’extrait de mon discours qui a été fait est intéressant et la version du résumé du programme est efficace. Certes je préfère la version de ce document qui a été établie collectivement. Mais comment ne pas mesurer le chemin parcouru dans l’intégration du Front de Gauche quand un tract de cette sorte est édité avec un éditorial de Pierre Laurent mais sous le seul timbre du Front de Gauche sans aucune référence partidaire. Ce signe, les contenus des discours, tout montre une intégration idéologique et pratique  croissante, d’autant plus forte qu’elle est choisie. Chacun emprunte aux autres et en fait son miel. Sur le terrain il en va de même. Mercredi soir, à Poitiers, avant la séance des assises internationales du journalisme à laquelle je participais, on fit entre militants une pause photo pour les législatives avec les candidats. Un moment amusé et joyeux où nul ne se souciait d’étiquettes. Cette scène se produit partout où je passe dans une ambiance d’amitié et de complicité qui sont un formidable moteur d’enthousiasme humain !

Cependant je ne crois pas du tout utile que les partis effacent leur identité. Du moins tant qu’il s’agit d’agir et de convaincre autour de soi. La personnalisation dans l’élection présidentielle est très forte. Dans la législative aussi, il faut bien le noter. La présence et l’expression des partis rééquilibre l’expression. Mais surtout elle donne à voir un processus collectif et civique. En le voyant, on comprend qu’il s’agit d’une campagne politique, qui met en mouvement une diversité de motivations et d’approches des problèmes. Ce que je dis là s’applique évidemment avec la même force aux collectifs, groupements et réseaux et personnalités qui sont déjà présents dans notre campagne. Bref, leur pluralité est un atout et non une difficulté ou un  problème. Si chacun explique, de son propre point de vue, ce qu’il fait là, nous sommes tous plus forts. Mais comment empêcher alors, du seul fait de leur force militante, que les organisations politiques n’écrasent la diversité des participations ou ne donne l’impression de vouloir s’approprier le Front de Gauche. Cette question tous les militants se la posent car tous veulent bien faire, je le sais. Tous veulent  élargir l’action tout en restant eux-mêmes, comme je le leur demande instamment. Elle concerne en premier lieux les plus importants partis en nombre de militants et présence de terrain, dans notre coalition, que sont le Parti Communiste et le Parti de Gauche.  Je ne sais pas répondre à leur place et ce n’est pas mon rôle de le faire. Mais ils doivent traiter ce problème. Et de plus ils doivent répondre au problème que posent ceux qui veulent militer et être associés à la campagne sans être membre d’aucune de nos formations parce que tel est leur choix. Ceux-là ne doivent pas être mis en tutelle non plus dans l’action et le débat. Mon conseil, je l’ai donné au secrétariat du Parti de Gauche qui m’avait associé à sa séance d’organisation de la campagne. Les assemblées citoyennes sont l’outil. Comment les constituer ? Il y a mille formules différentes. Ne figez rien. Multipliez les modèles. Surtout, tenez à distance le formalisme de nos anciennes pratiques. Le but est que des gens qui ne l’ont jamais fait s’impliquent, parlent, et surtout agissent.

Une formule très active et simple pour démarrer est l’écoute collective d’émissions politiques. Il faut avancer avec prudence et méthode. Prudence car ce ne sont pas des petits meetings. Une écoute collective peut aussi bien se faire à son propre domicile que dans une salle communale ou dans un bar qui l’accepte. Ce qui compte c’est de faire circuler la parole et de pousser à réagir. Dans cette campagne il faut que les émissions essentielles auxquelles je participerai, mais d’autres aussi, soit appropriées et leur contenu mis en débat. C’est le moyen de contourner la logique superficielle du rapport à la télé qui fascine, domine, puis s’efface de l’espace mental. Nos écoutes collectives font de nous des télé-participants, ce qui est tout autre chose que de la télé consommation. Nous avons fait un premier exercice de ce type avec mon passage à TF1 le 20 octobre. Nous recommençons l’opération écoute collective à l’occasion de mon prochain passage à France 3. J’ai donc confié l’impulsion de cette opération pour le 20 novembre prochain à Eric Coquerel. Eric vous le savez est en quelque sorte mon couteau suisse dans cette campagne. De son plein gré cela va de soi. C’est une sorte de conseiller spécial comme on dit, qui passe d’une mission à l’autre tout en gardant les attributions qu’il exerce au Parti de Gauche que préside Martine Billard et au comité de coordination de campagne qu’anime Christian Picquet. Il me permet de ne pas bousculer sans cesse le plan de travail de François Delapierre le directeur de campagne qui doit lui, organiser la lourde machine du quotidien avec sept formations politiques et la planification de l’action à plusieurs semaines. L’opération d’écoute collective permet une politisation diffuse et percolante en quelque sorte. Un bar où l’on suit une émission de politique aussi naturellement qu’à d’autres soirées on suit un match de foot, change l’ambiance et la perception de la politique dans la population environnante. Pour ceux qui y participent, à la maison, au bistrot, ou en salle, le débat, la parole rompt la glace, enhardit. Je vous signale deux liens qui permettent d’accéder à des vidéos qui racontent deux de ces soirées, en salle. J’aimerais qu’on dispose d’autres vidéos, donnant d’autres exemples. Beaucoup de mes lecteurs sont capables de faire de tels films. Je compte sur vous.

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Peu de gens peuvent s’imaginer ce qu’est la cadence de travail dans de telles circonstances. La mienne, on la devine. Mais celle des camarades qui m’entourent ? C’est terrible. Aucun d’entre nous n’a jamais fait cet exercice. Les journées sont à rallonge pour ceux qui sont là en permanence. Et tout autant pour ceux qui viennent entre leurs heures de travail professionnel. De nouveaux venus sont arrivés qui viennent prendre le relais. Mon ami Christian Marre par exemple. Il fait le chef de cabinet. Bénévole, bien sûr. Il est même venu s’installer provisoirement aux Lilas. Six mois de sa retraite consacrés à la campagne ! Précis, efficace, fraternel. Et combien d’autres, femmes et hommes ! Porté par eux je me sens inépuisable. Les équipes qui sont au travail m’alimentent sans trêve de notes. Mais aussi d’actions que nous menons tambour battant, avec ou sans moi. Et partout où je passe je constate une formidable motivation humaine. La cadence ne faiblit pas. L’inventivité non plus. Lundi l’événement ce sera le lancement de la nouvelle version du site « Place au Peuple ». Un bond en avant. Je n’en dis rien vous irez voir. Nous avons tenu compte des centaines de messages reçus pour critiquer la précédente version. En fait nous savions tous que cette version était provisoire. Par la force des choses. Mais il était intéressant de savoir ce que les utilisateurs militants attendaient.

L’autre événement ce sera le lancement de la web-série ! Pour moi c’est un pari. Pour ceux qui la réalisent c’est un énorme défi. Une web-série en cours de campagne et qui la raconte, cela ne s’est jamais vu, jamais fait nulle part. Même pas « aux-Etats-Unis-dans-la-campagne-d’Obama », cette comparaison tarte à la crème de tous les ébahis de la com. Ceux-là veulent faire modernes et sont incapables de faire mieux que d’imiter ce qui a déjà été fait sans rien inventer de nouveau. Cette invention, voilà le défi, une fois de plus. Après les crieurs du métro, le théâtre de rue, les commandos culturels, en attendant les murales politiques, voici la web-série ! Et pour moi, le pari, c’est que je ne contrôle pas le récit. Ce n’est pas moi qui écrit le scénario, ni qui le relis. Ni le directeur de la campagne. Certes, le grand chef d’orchestre de la web-série, Arnaud Champremier-Trigano dirige la mise en œuvre de la communication de ma campagne. Et c’est un esprit politique engagé. Pour autant ce n’est pas un adhérent d’un de nos partis. Il fait partie de la génération « Front de Gauche ». C’est leur mentalité particulière, diverse par nature que je découvre avec eux et leur façon de faire. La web-série ne fonctionnera sûrement pas autrement, j’en suis certain. Il y aura trente cinq épisodes. Une bonne dizaine de réalisateurs bénévoles différents s’y impliquent. En fait, lundi, je découvre le premier épisode, comme tout le monde. J’ai confiance, bien sûr. Mais je me demande aussi ce que je vais découvrir.

De Gaza, vendredi dernier. Paul Murphy, membre du Socialiste Party d’Irlande, député GUE/NGL se dirigeait vers Gaza à bord d’une flottille irlando-canadienne venue apporter de l’aide humanitaire, des livres et des médicaments notamment, aux assiégés de Gaza. Comme on le devine l’armée israélienne s’y est opposée. On connaît la disproportion des forces. Elle a harcelé la flottille plus de trois heures. Jusqu’à faire entrer en collision les deux navires, le Saoirse et le Tahrir, au risque de les faire couler. La cargaison est bien évidemment endommagée. L’armée israélienne se félicite pour sa part d’un abordage sans blessés, réalisé avec toutes les précautions nécessaires. En toute hypothèse et quoi qu’il en soit, en droit, il s’agit d’un acte de piraterie puisque tout cela a eu lieu dans les eaux internationales. De plus Paul Murphy signale que l’un des passagers canadiens aura des difficultés à marcher à la suite des décharges de taser qu’il a reçu et après avoir été battu comme il l’a été. Les militants et le personnel navigant, dont aucun n’était armé, ont été menottés et privés de leurs effets personnels avant d’être emmenés de force en Israël. D’abord au port israélien d'Ashdod, puis à la prison de Givon. Sur place, il leur a été interdit de passer les appels téléphoniques auxquels pourtant tout détenu à droit. Pourquoi ? Ce n’est que dimanche que notre camarade Paul Murphy a pu donner quelques nouvelles lors d’un entretien téléphonique d’à peine trois minutes. Voici ce que Paul a rapporté : "A la prison de Givon les autorités ont tenté de nous désorienter par des privations de sommeil, le retrait de nos montres et les horloges de la prison indiquant de fausses heures. On ne nous a donné aucun délai sur la durée où nous allons être gardés avant le procès d'expulsion. On nous a nié le droit, prévu par le droit israélien, de contacter nos familles dans les 24h suivant notre arrestation". Pour l’heure, Paul et les autres militants sont toujours en prison. Pourquoi ? Parce qu’ils refusent de signer l’ordre de transfert vers leur pays d’origine. En effet celui-ci stipule qu’ils sont entrés illégalement sur le territoire israélien. De fait ils n’y sont pas entrés illégalement mais sous la contrainte de l’armée israélienne et n’ont jamais eu l’intention de se rendre en Israël puisqu’ils faisaient voiles vers Gaza. Tous ceux à qui j’en parle haussent les épaules. Entre amertume, révolte et indignation.


366 commentaires à “Pendant la tempête, la campagne”
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  1. vm dit :

    @Nicolas G30, post n°82
    L'expérience montre que les gens accordent plus de valeur à ce qu'ils ont acheté eux-mêmes, à ce pour quoi ils ont payé, ne serait-ce que deux euros !
    Les trucs gratuits font l'effet d'être de la pub ("ah, ils ont de l'argent à dépenser, ceux-là"...), on a tendance à ne pas les respecter, même avec une lettre de présentation.
    Votre proposition pourrait être efficace s'il s'agit de quelques personnes que l'on connaît bien.
    Sinon, on a toujours de meilleurs résultats en voyant les gens face à face (sur les marchés ou dans un café, avec émission télé-FdG ou vidéo suivie d'échanges), en écoutant leurs réactions et en discutant avec eux. Bonne continuation !

  2. Hold-up dit :

    100 - Yves Resse dit : " En quoi l'austérité peut rendre les riches encore plus riche ? " - M.Mélenchon vous répond : "Vous avez bien compris, le gouvernement grec privatise pour payer sa dette aux banques. Mais pour sauver ses banques il les nationalise. Donc en annulant une partie de sa dette, le gouvernement grec va augmenter sa dette ! L’absurde stupidité de ce système ne s’arrête pas là. La logique du libéralisme est implacable : privatiser les profits et socialiser les pertes. "

  3. Berdagué dit :

    En tous les cas la lutte fut rude à l'intérieur du PC pour mettre à bas la bureaucratieet mettre en avant la stratégie du Front de Gauche comme nécessaire, et à nous de proposer une alternative plus que jamais évidente pour notre peuple, le prolétariat et la coopérations avec les autres peuples malmenés. C'est bien en 2012 que ça se passe!
    Le temps presse, s'accélère et chaque jour les capitalistes de haute bourgeoisie à part d'engranger des milliards gagnés en argent facile, sont en sacrée trouille et panique de recourir à des larbins nommés sans vote populaire de souveraineté.
    S.B.: Depuis 2005 la souveraineté populaire en a pris un sale coup, effectivement 2012 seront peut-être les dernières élections, à coup sur des thuriféraires du capital financier et uniquement financier c-a-d coupés de toutes productions sévissent sans humanité et nous en modernité indiquent décomplexés que le peuple avec son vote est le problème, que serait cette gouvernance européenne voire mondiale des maitres avec des discours très pédagogos et nous indiquant les comportements à tenir et si vous les contestez vous êtes exclus comme tous les votes ne leur cirant pas les pompes luxueuses. C'est pour cela que l'on a vu fleurir tous ces comportementalistes à accompagner le plus-que-malaise pour nous faire accepter l'étant immuable à entendre. Bien sur que c'est grave et la solidarité de résistance très active contre cette Europe des commissions donneurs d'ordre en passant au dessus de toute souveraineté populaire, doit être à chaque instant opérationnel. Alors l'euro/monnaie nos petites différences, bof, ce n'est pas d'une urgence extrême ! Nous avons plus que des plans B en réserve.

  4. Alexandria dit :

    @ 100 Yves Resse :
    « Qui peut m'aider à comprendre ? En quoi l'austérité peut rendre les riches encore plus riches ? »
    1. Par exemple, par la privatisation des services publics : la Sécu se casse la gueule (déremboursements) en raison du "trou" mythique que creusent ceux, au gouvernement, qui ne cessent d'exonérer de cotisation les heures sup, les emplois aidés, etc., et l'État qui ne paye pas ce qu'il doit. D'où nécessité des complémentaires privées ; et voilà : le siphon est amorcé ; la sécu sera de plus en plus vidée : les plus pauvres n'auront plus les moyens de se soigner, et les assurances privées prendront beaucoup aux classes moyennes pour rendre peu...
    2. À un autre niveau, quand la France est "déclassée" (AAA sous surveillance, voire en passe de devenir AA), le taux auquel elle emprunte aux banques privées (puisque depuis 1973 et la loi dite "Rothschild", sous Pompidou et Giscard à l'Économie, l'État français ne peut plus s'approvisionner à 0% auprès de la Banque de France) augmente, et le service de la dette (les intérêts de l'emprunt) augmente. Donc on ponctionne au peuple (c'est là qu'il y a le plus de poches à vider, même si elles ne sont pas très pleines...) ce que les riches récupèrent en dividendes d'actions...
    Je m'en tiendrai là n'étant pas économiste. Il y a encore d'autres mécanismes assez pourris, du type LBO (je dépèce l'entreprise que je viens d'acheter à crédit, et je revends plus cher par appartements. Ça rembourse mon crédit, et je fais du bénéfice. Les ouvriers ? Je m'en fous, ce n'est pas mon problème...) ou du type CDS (je parie sur la chute de la Grèce, mais sans acheter de sa dette. Si la Grèce fait défaut, je gagne mon pari, bien gras, et je paye les créances que je n'avais pas encore achetées. Il me reste un gentil bénéfice...), etc.
    Le problème, avec les riches, c'est que tout leur est bon pour faire du gras...

  5. Monsieur,
    Je ne vous connais pas, mais je vous admire depuis que vous avez claqué la porte du PS, parti qui ne respecte pas le militant adhérents et qui a truqué l’élection de la première secrétaire. Je ne suis pas partie moi, j'ai continué avec Mme Royal dont je peux le dire ici sans peur vous avez beaucoup pris. Dans votre programme la plupart de ses proposition, et les réunions citoyennes copiée/collée sur les UPP mais, elle n'est pas arrivée aux primaires à faire mentir les sondages arrangés pour que ce soit Mr Hollande qui soit le candidat du PS, alors, non, je ne la suivrais pas dans ses recommandations, mais elle ne pouvait pas sans mentir aller contre sa décision de soutenir le candidat arrivé en tête aux primaires et je pense que je n'aurais pas bien compris, alors je viens vers vous, l'espoir suscité par Ségolène, c'est à présent vous Monsieur Mélenchon qui le portez. Je vais vous soutenir au travers de votre site et je continuerais à poster vos lettres et discours jusqu'aux présidentielles. Ce sera dur, mais comme Mme Royal je vous sais insubmersible. Amitiés fraternelles.

  6. ydaho dit :

    Vous avez froid donc, c'est pas si mal que ça, le froid c'est le problème de millions de familles en ce moment, et encore l'hiver est clément pour le moment. L'année dernière la question du froid s'est posée bien avant le 10 novembre. Et beaucoup de familles choisissent de ne pas se chauffer, ou de ne chauffer qu'une pièce ou deux, parce que la plupart du temps lorsque l'on se demande comment finir le mois en période "chaude", c'est encore plus crucial l'hiver.
    Bien sur je ne souhaite a personne du staff de campagne que cela devienne insurmontable, effectivement celui ou celle qui parlait du cout énorme de l’électricité dans une "usine" avait raison, installer des poêles a bois, c'est le plus performant en ce moment et surtout dans un local a vocation industrielle ! Le bois est devenu cher certes, mais par contre vu l’organisation d'un staff, ce doit être possible de le faire venir ou d'aller le chercher dans les pays de l'est, il y en a a profusion et a bien moindre cout, et de plus c'est le même que celui que nous revendent les grossistes ici ! A prix d'or !
    Bon courage tout de même, je sais ce que c'est que le froid et le prix du chaud aussi, et ça doit pas être facile !
    (et je ne dit rien sur le tronçonnage...)

    [Edit webmestre : "et je ne dit rien sur le tronçonnage". Je vous en suis reconnaissant. L'idée d'aller chercher du bois de chauffage dans "les pays de l'Est" sera suffisante pour aujourd'hui. Vous venez d'inventer la "délocalisation".]

  7. Berdagué dit :

    Alexandria 107
    Superbe ! Quel style. Personne ne pourra dire : je ne savais pas.
    Pourriez -vous préciser ce qui se cache dans cet etc. ?
    Merci, salutations militantes et fraternelles.

  8. ydaho dit :

    Désolé Webmestre, je sais que c'est ça la délocalisation, mais souvent y a pas le choix pour des particuliers que de faire cela en se regroupant, et c'est a usage personnel qu'il font cela, avec le prix d'un stère en France, on en a presque 5 ailleurs. Et ces gens la ne le revendent pas a prix d'or, eux, ils le consomment parce qu'il n'ont pas le choix.
    Vous pouvez supprimer ce message.

  9. GONZALES dit :

    @ Webmestre

    Jour férié et pourtant vous êtes là, fidèle au poste !
    Vos 2 dernières interventions m'ont fait bien rire ! Encore merci !

    @Palumbo Viviane
    Bienvenue !

  10. antoniewski dit :

    @dauphinoise (782 du précédent billet)
    D'où vient le texte ci dessous que tu cites
    "Lorsque, dans le cas de décisions susceptibles d’être prises à la majorité sur proposition de la Commission, des intérêts très importants d’un ou plusieurs partenaires sont en jeu, les membres du Conseil s’efforceront dans un délai raisonnable d’arriver à des solutions qui pourront être adoptées par tous les membres du Conseil dans le respect de leurs intérêts mutuels et de ceux de la Communauté, conformément à l’article 2 du traité.
    " II. — En ce qui concerne le paragraphe précédent, la délégation française estime que, lorsqu’il s’agit d’intérêts très importants, la discussion devra se poursuivre jusqu’à ce que l’on soit parvenu à un accord unanime.".

    @charpal (59) où trouve-t-on le lien vers ton site ?
    et de façon plus générale
    @webmestre où et comment trouve t on les liens vers les sites des commentateurs qui en ont ? merci

  11. Hold-up dit :

    108 - Palumbo Viviane
    Oui, vraiment bienvenue à vous. Votre message fait chaud au coeur et réconforte l'esprit. Ensemble fédérons nos forces et parlons-en autour de nous.

  12. Yves Resse dit :

    @105 hold-up @107 Alexandria
    En quoi l'austérité peut rendre les riches encore plus riches ?

    Pour ce qui est des banques cela me semble facile à comprendre, mais tous les plus riches ne sont pas que des banquier !

  13. citoyenne21 dit :

    @antoniewski (113)
    Il suffit de cliquer sur le pseudo d'une personne, quand elle a mentionné son blog perso, pour y accéder.

  14. ermler dit :

    @ antoniewski
    ... où et comment trouve t on les liens vers les sites des commentateurs qui en ont ? merci

    Je ne suis pas le webmestre, mais je connais la réponse : en posant votre souris sur le nom du commentateur, puis en cliquant !

  15. hêtre_cyprès dit :

    "...nous traînons aussi nos problèmes. Des problèmes ? L’insuffisante circulation de l’information. Elle est pour l’heure déléguée à chaque parti pour ses adhérents et réseaux."

    Il y a un véritable défi que les "assemblées citoyennes" peuvent dans une certaine mesure combler.
    Le programme du Front de Gauche comporte 9 chapitres tous importants. Envisager une assemblée citoyenne chaque jour pour chaque chapitre et cela en boucle, le dixième jour on reprend le chapitre 1 etc...
    L'enjeu est de taille mais il est à la mesure de "l'humain d'abord" même si l'on peut pressentir les problèmes de disponibilités des organisateurs des animateurs.
    J'aimerai rajouter qu'il sera moins temps lorsque sera déclarée d'une manière officielle la campagne présidentielle, avec sa saturation.
    Pour ma part celle de mes petits pas, je vais assister à ma première "assemblée citoyenne" si j'arrive à ouvrir la bouche en public je ne manquerai d'y faire cette suggestion.

  16. ermler dit :

    Zut ! Battu sur le poteau par citoyenne21 !
    (Je voulais parler de la "flêche" activée par la souris, bien sûr !)

  17. Ardéchoise dit :

    Je trouve que J L Mélenchon et M G Buffet font une campagne remarquable sur le "Front des Luttes" en allant à la rencontre des ouvriers qui défendent leur emploi (sur leur demande) non pas pour les conseiller dans leur lutte mais pour témoigner de leur colère et de leur souffrance.
    La gauche au pouvoir à partir de 1983 a lâchement abandonné les ouvriers pour se tourner vers les classes moyennes. Elle n'a pas pris en compte le séisme humain que représente la fermeture d'une entreprise Elle a répondu en termes de rentabilité et de compétitivité. Ce sont pourtant les ouvriers qui ont le plus souffert du capitalisme libéral et de la mondialisation de l'économie: chomage, précarité, "recyclage", destruction du tissu social, sollicitations à déménager (même à l'étranger). Une partie des ouvriers s'est détournée de la gauche pour voter pour le seul parti qui leur parlait de protectionnisme.
    Le Programme du Front de Gauche propose des solutions humaines et pas seulement comptables aux délocalisations et à la seule recherche du profit. J L Mélenchon et M G Buffet en sont les porte-paroles. Je souhaite qu'ils soient entendus non pas pour récupérer des voix, mais pour rendre leur fierté aux ouvriers qui ont contribué au progrès.
    Je ne connais pas grand-chose au milieu ouvrier et j'ai peut-être dit des bêtises. Je souhaite que des ouvriers plus nombreux s'expriment sur ce blog avec leurs tripes comme dirait Cronos.
    J L Mélenchon et M G Buffet se soucient des dégâts hu

  18. Ghislaine A. dit :

    @laurence -54
    Moi aussi j'ai eu droit à ce genre de réflexions légèrement déconcertantes, le mot est faible. Ça se saurait si le cancer se guérissait à-coup d'injection de guimauve officinale. Au FdG on préfère la bonne chimiothérapie, bien efficace. De surcroît nous avons un "anti-gangréneux" tout aussi efficace: "Qu'ils s'en aillent tous". Vive la voie référendaire, Vive la VIème république, Mélenchon Présidons.
    Voilà pour l'électro-choc, pour le développement des arguments, merci à Hold-up beaucoup plus sérieux et efficace que moi.

  19. Jean Jolly dit :

    @ ydaho.

    Sinon il existe une loi datant de Bonaparte (toujours en vigueur mais complètement inconnue) qui dit que tout Français a le droit de disposer d'un certain nombre de stères de bois gratuitement (selon la constitution familiale)... mais sur pied.

    Non seulement il est trop tard pour la coupe mais en plus cela demande beaucoup de bras car le choix des arbres à abattre est décidé par la Mairie et il est bien rare que celle-ci facilite la tâche et envoie donc le plus souvent le péquin au fin fond d'une forêt impraticable pour les véhicules modernes.

    Je dis ça parce qu'un jour un flic, pardon, un gardien de la paix, m'a dit en me collant une contravention pour une loi récente "nul n'est sensé ignorer la loi".

  20. Genialle dit :

    Lu sur agenda : débat le 17 novembre Jean-Luc Mélenchon face à JF Copé. Je me lèche les babines d'avance. Il est méchant the Copé mais surtout un "monsieur jesaistout sur tout" avec un "petit" air méprisant. Nous allons nous régaler.
    Courage à ceux qui ont froid à l'Usine. Ne suivez pas le conseil de Ydaho.

  21. Hold-up dit :

    Pourquoi voter pour le PS ou le FN est un leurre pour 99 % des salariés ? Parce que la Grèce nous en prouve l'inanité.
    Makis Voridis a participé, lorsqu'il était à la tête du mouvement "Front héllénique", à la la structure pan-européenne mise en place par Bruno Gollnisch au nom du Front national. Il est désormais le ministre des Infrastructures et des Transports sous le gouvernement d'union nationale grec dirigé en majorité par le PS Grec (Pasok) qui regroupe donc le PS grec, la droite néolibérale et l'extrême - droite grecque. Tout cela pour appliquer manu militari les monstrueux plans d'austérité afin de pouvoir renflouer les banques en faillite avec l'argent des contribuables. En 2012, en France, un seul vote Utile, celui qui rompt avec le système inique actuel et qui ouvre des perspectives démocratiques neuves. Celui du Front de Gauche ! Que se Vayan Todos !

  22. hêtre_cyprès dit :

    Pardon de ma réaction pouvant être assimilée à du tchat au propos de jean jolly dans les derniers mots de sa phrase "nul n'est sensé ignorer la loi".
    Combien sommes nous à recevoir où savoir avoir accès au journal officiel du conseil européen ou simplement de l'assemblée législative ou du sénat ? Qui parmi les participants de ce blog ?

  23. ydaho dit :

    @ Jean jolly
    Oui, cette loi existe, mais elle est "appliquée" comme tu le décrit sous les applaudissements des professionnels, pour cause de concurrence déloyale.
    Comment devenir riche en temps de crise, je pourrais parler de la filière bois, si le webmestre l'autorise, Il suffit d'affréter un transporteur qui va rouler au gazole détaxé, partir en Roumanie, trouver une scierie ce qui n'est pas trop dur, las bas ça caille l'hiver et ils savent se chauffer, ensuite on leur achète de très grosses quantité de bois de bonne qualité a très bas pris, palettisé de surcroit, de ramener tout ça en France et après un peu de manutention pour faire croire qu'il vient de nos bonnes vieilles forets, le revendre en multipliant son prix de revient par plus de 20. Le tout sous le regard bienveillant des autorités. Pareil pour les poêles achetés a moins de 50 euros l'unité et revendu 500 en France. Imaginez lorsque vous en achetez une pleine cargaison ! Je ne pense pas que cela fasse des nouveaux riches, mais en tous les cas ça permet de le rester.
    A la bourse, les traders et les grosses sociétés jouent "la baisse" et refourguent leurs "stock de dettes" a je ne sais qui, mais ils le font depuis environ six mois, ce qui fait que leurs "pertes" réelles sont insignifiantes !
    En fait ils restent riches ou le deviennent parce qu'ils ont un marché "intérieur" constitués par 40% des Français, c'est a dire la classe moyenne, ils savent aussi bien la cibler que le gouvernement !

  24. stephan dit :

    Bonjour à tous,
    Frustré de ne pas avoir plus de d'impact dans mes discussions quotidiennes au travail ou dans ma vie familiale, je souhaite m'impliquer plus avant dans le combat politique du Front de Gauche.
    Oui mais voilà, comment faire ? Quels sont les besoins ? Qui contacter ? Dois-je me rendre au bureau de campagne du front de gauche ? Si oui, à quelle adresse ?
    Merci de m'offrir vos lumières et de me montrer le chemin.
    Amicalement.

  25. olivier dit :

    Dans mon bahut 70 profs, 20 programmes vendu. Objectif : 30. Tant qu'y a de la vie y a de l’espoir, tant qu'y a de l’espoir, y a du Front de gauche...

  26. Doxine dit :

    D'accord avec n°3 et n°97 : l'UE est le soviet suprem formule libérale.
    Je relève dans le message de Jean-Luc Mélenchon des formulations choc, que je partage : les marchés dominent les structures et les institutions, la "seule politique possible", le remplacement de deux premiers ministres par des envoyés de l'UE est plus inquiétant que toutes les menaces sur l'euro, logique totalitaire, à quoi bon la démocratie?, "la démocratie passe encore"de Sarko, la dérive autoritaire, l'Europe qui oppose les peuples entre eux, car depuis 2005 nous assistons à ce déni de la démocratie pratiquée par une UE et une zone euro ne respectant en rien la souveraineté populaire.
    Mais je m'étonne de la bonhommie d'autres formules : ils sont sourds et aveugles, ils ne tiquent pas, les dirigeants sont hors du monde réel, leur conscience historique est faible, hypothèses fausses, erreurs, absurde stupidité, et même amusons-nous du prêt de dirigeants de l'UE aux états : malgré leurs mines déconfites, je pense qu'ils utilisent l'opportunité de s'engouffrer dans la fenêtre de tir qui s'offre à eux, pour IMPOSER le système libéral par la force, trop contents de pouvoir enfin s'assoir sur la représentation, par la stratégie du choc, avant que les maigres oppositions n'aient le temps de réagir. Que peuvent faire les 35 députés GUE au parlement ? Sur 700...! Il me semble que les scenarii économiques de crise de J.Généreux devraient être développés sur les médias, ce serait le moment, et que la crise démocratique et politique n'attendra pas les élections. Il faut changer de braquet.

    n°111. D'accord avec toi, le chauffage, même au bois, n'est plus à la portée de tout le monde. Dans les villages, combien de chômeurs et de retraités se chauffent à peine, et ce depuis un ou deux ans. Même les bois d'affouage, ça demande du matériel et un boulot dur. Alors les pauvres et les vieux se restreignent mais ils ne le disent pas sur leur blog.

  27. j.lou dit :

    La preuve par les faits et la soif de comprendre.
    Cher Jean-luc, les faits vous donnent raison. Les braves gens commencent à s'en apercevoir. Ils ne tarderont pas à rejoindre le bon sens humain plutôt que la finance.
    Continuez à exposer les véritables enjeux. Les braves gens veulent savoir ce qu'ils ont à perdre. Ils veulent aussi savoir ce qu'ils ont à gagner. Ils sont prêts à changer leurs habitudes à conditions de bien comprendre les mécanismes de la finance. Il faut que cela en vaille la peine. Il faut d'abord que cela ait du sens.
    Continuez à expliquer par quelles techniques les pros de la finance mettent à bas ce que nos anciens avaient chèrement obtenu. Continuez à expliquer les points gagnés par le capital au détriment du travail. Mais plus que tout les faits qui vous donnent raison apportent de la crédibilité à vos analyses et à vos propositions. Continuez à solliciter l'intelligence des braves personnes qui vivent de leur travail. Ils ont soif de comprendre pour agir autrement.

  28. Ardéchoise dit :

    A Doxine (130)
    Vous dites "les pauvres et les vieux se restreignent mais ils ne le disent pas sur leur blog"
    Oui, les pauvres se restreignent sur le chauffage et sur d'autres choses et souvent ils le cachent à leurs proches. Mais dans quel monde vivez-vous pour penser que les vieux et les pauvres peuvent s'exprimer sur internet?
    Ils ne peuvent même plus téléphoner à une administration ou à un organisme social: "si... tapez un, si... tapez deux... Les vieux et les pauvres n'ont plus leur place dans notre société robotisée et déshumanisée.
    J'en profite pour dire que je ne pense pas que la campagne se jouera sur internet sauf pour les jeunes aisés et quelques "vieux" privilégiés (dont je fais partie) qui ont fait l'effort de s'adapter peu ou prou aux nouvelles technologies. Qu'internet soit un formidable moyen rapide de faire circuler l'information, j'en suis d'accord, mais ce n'est pas un moyen démocratique dans la mesure où il ne concerne qu'une partie de la population.
    L'humain d'abord et les assemblées citoyennes.

  29. Richard dit :

    L'heure est grave ! La démocratie est en danger de mort. Quand je vois la manière dont Papandréou et Berlusconi se sont fait débarquer pour être remplacés par des dirigeants directement nommés par le pouvoir financier, il y a de quoi avoir peur. Surtout concernant Berlusconi qu'on croyait intouchable et qui s'est avéré n'être qu'un fétu de paille pour ces gens-là. Et cela arrive à coups de rumeurs dans les journaux, de manoeuvres de division politique...il est grand temps, en effet, que les citoyens se réveillent et prennent conscience de la situation. Nous sommes manifestement face à quelque chose de plus profond qu'une vulgaire spéculation sur les dettes, c'est un coup d'état de la finance et de l'oligarchie à l'échelle de l'Europe entière, et compte tenu de la puissance de ces gens je crois qu'il n'y a qu'une résistance possible, c'est l'union de tous les citoyens, la révolte, le refus de ce qui est une politique de mort conduite au nom du veau d'or. Ce n'est sans doute pas anodin si d'anciens résistants alertent aujourd'hui sur le risque que représente la dictature des marchés financiers. Il faudra sans doute se libérer de l'idéologie ultra-libérale anglo-américaine qui a déjà fait tant de mal et la toute-puissance de la finance, mais pas pour instaurer de nouvelles mafias et oligarchies, pour ré-instaurer la démocratie et préserver ou restaurer la civilisation européenne, la culture humaniste, les valeurs humaines fondamentales. Je soutiens de tout coeur le sursaut politique que vous cherchez à provoquer et j'éprouve beaucoup d'admiration pour Monsieur Mélenchon qui parle avec son coeur et sa raison, sans égard pour les opinions convenues et les formules toutes faites. J'espère que votre mouvement politique parviendra à se faire entendre et à éveiller les consciences, l'espérance et l'action aujourd'hui tétanisées par l'indifférence et le cynisme, le désespoir, ou bien le doute et la peur.

  30. cobalt dit :

    @Jean-Luc Mélenchon Au siège de campagne l’ambiance est cependant glaciale. Le chauffage est en panne !
    Je suis prêt à donner cent euros sur ma paye de 1300€ pour faire venir des spécialistes et réparer ce problème. Donnez moi l'adresse par mail pour que je puisse envoyer le chèque. Si on est une dizaine à faire ça, vous allez avoir un chauffage du tonnerre de dieu.

  31. turmel jm dit :

    Le PCF n'avait pas vraiment le choix du FdG disent certains? je dirai plutôt que pour une perspective qui pèse, et redonne l'espoir, c'est une très bonne chose. Mais dés le départ ce n'était absolument pas une idée majoritaire. Et je persiste à dire, qu'au sein de notre direction nationale, des voix ont pesé afin de remporter le morceau. Parce que même isolé, notre présence, ne serai-ce que par tous nos élus, eût été plus importante dans le paysage politique Français que les autres composantes du FdG. Celles et ceux qui ne voulaient pas de cette stratégie le savaient, et cela leur suffisaient. Je n'ai nullement envie de glorifier qui que ce soit, je relate simplement des faits que j'ai vécu de près, et je rend hommage à celle et ceux qui ont bien travaillé pour en arriver ou nous en sommes aujourd'hui. Sur ce, bonne nuit.

  32. thomine rené dit :

    Deux réactions après le dernier plan de rigueur de Fillon:
    Pourquoi a t-il abandonné l'idée d'une deuxième journée de solidarité non payée ? Eh bien parce que, avec Sarkozy, il était facile de le singer en disant que c'était "travailler plus pour gagner moins" car cela induirait une baisse du salaire horaire. Mais attention, l'idée est lancée pour le plan de rigueur à suivre.
    Pourquoi l'annonce scandaleuse de l'agence Standard and Poor's sur son erreur concernant l'abaissement probable du triple AAA de la France vient-elle après l'annonce de ce plan ? Et bien, je ne pense pas que ce soit une erreur mais une déclaration volontaire et concertée entre l'agence, les "marchés" et l'état pour justifier ce plan et préparer ainsi les esprits.

  33. Ardéchoise dit :

    A Doxine (130)
    Je suis désolée d'avoir lu votre phrase au premier degré. C'est après réflexion que j'ai compris. Mais pour autant je ne retire pas ce que j'ai dit sur internet.

  34. Bien Modestement dit :

    Comment convaincre la classe moyenne dite "inférieure" de voter Front de Gauche ? Papa travaille, Maman aussi. Ensemble, ils disposent de 2500 à 3500 euros de revenus salariaux nets par mois. On vit sans avoir à se poser trop de questions face aux dépenses courantes même si l'on reste vigilant car c'est vrai: "Tout augmente sauf les salaires ! ". Il y a même quelques économies pour voir venir une panne de la machine à laver et surtout les prochaines études supérieures des gamins.
    Le Front de Gauche propose un Smic à 1700 euros nets en 2017 (à la fin de la législature). C'est justement le salaire actuel net de Papa. Maman, quant à elle, gagne 1300 euros nets. Au plus tard dans cinq ans, Maman et Papa se retrouveront donc smicards et plutôt démotivés, leur patron leur ayant expliqué qu'il ne peut pas augmenter tout le monde. Une augmentation du Smic est indispensable. Mais il ne faudrait pas que cette mesure soit perçue comme une "trappe à salaire minimum" par ceux qui gagnent jusqu'à 1,5 fois le Smic (les rattrapables) et qui estiment que c'est à leur mérite, leurs efforts voire leurs sacrifices qu'ils le doivent. Rappelons qu'en France, 50 % des salariés gagnent moins de 1600 euros nets par mois. Que faut-il prévoir pour que ne se multiplie pas la situation que l'on constate actuellement dans la distribution: un bataillon de smicards (souvent à temps partiels) pour tenir les rayons, quelques agents de maîtrise à peine mieux payés et une minorité de cadres et d'actionnaires qui se goinfrent ?

  35. thomine rené dit :

    J'oubliais de dire que effectivement,ce sont maintenant les "marchés" qui font et défont les gouvernements (Grèce, Italie...) et qu'ils se préparent pour celui de la France en essayant de maintenir celui de Sarkozy.tout en dénigrant celui de Hollande (bien que le programme de ce dernier n'ait pas beaucoup de différences et ne soit pas vraiment de Gauche)
    Pauvre démocratie...revendiquons et crions bien fort :" Le Peuple et l'Humain d'abord" avec le Front de Gauche.

  36. antigone dit :

    @108 palumbo viviane
    Si vous repassez par ici, je me dois de vous dire que vos choix sont tout à fait louables, mais Jean Luc Mélenchon n'a rien pris à Ségolène Royal contrairement à ce que vous affirmez. Il est important de clarifier et de discriminer dans ces temps troublés pour être des électeurs plus éclairés et des débatteurs qui ont au moins... de la mémoire.
    Je vous donne un exemple : Jean-Luc Mélenchon s'est révélé dans la campagne pour le NON au traité constitutionnel. Et ses arguments étaient déjà ceux qui se révèlent opérants aujourd'hui, alors que la crise fait rage. Il a fait un vaste travail de clarification, précédé par ATTAC et l'équipe du Monde Diplomatique ainsi que l'excellent essai de Serge Halimi Le Grand bond en arrière, les travaux de Jacques Généreux et son essai La dissociété sont aussi une pierre à cet édifice.
    Au même moment, pendant ladite campagne SR se répandait comme ses camarades socialistes pour le OUI balayant tout ce qu'a apporté la critique altermondialiste même Laurent Fabius la dépassait sur sa gauche, non sans courage d'ailleurs (ce qu'il en fit après est d'un autre tonneau).
    De plus je me souviens encore d'un matin sur France Inter où elle(SR) s'oppose à la ratification par référendum lui préférant le vote (plus sûr) du parlement pour le OUI.
    Donc à l'époque les choses étaient claires : elle représentait la social démocratie avec une version sociétale un peu plus hardie(fantasque?) oscillant entre propositions apparemment plus démocratiques(voyantes) et des saillies anti fonctionnaires, comme celle de faire travailler les enseignants 35 heures, mais elle était bien loin de rejoindre une rupture radicale avec le libéralisme et n'a jamais été bien percutante en matière économique, voilà pourquoi la gauche anti libérale n'en voulut pas. C'est à cette dernière campagne au vu de la crise, qu'elle a plutôt rejoint qqs unes de nos idées. Ceci dit, vous êtes la bienvenue parmi nous, il n'est jamais...

  37. Olivier dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon pour vos explications sur la situation économique actuelle, et mes félicitations et encouragements pour votre engagement, votre blog très bien tenu, et votre répartie exemplaire face aux journalistes, le tout dans un français soigné et agréable à lire/écouter (cela change de NS...). Vous êtes le seul qui propose à tout le monde une telle profondeur de réflexion, les autres se contentant de se tirer dessus sans faire avancer le débat sur les absurdités criantes qui sont en train de se produire.

  38. stephan dit :

    Bonjour à tous,
    Frustré de ne pas avoir plus de d'impact dans mes discussions quotidiennes au travail ou dans ma vie familiale, je souhaite m'impliquer plus avant dans le combat politique du Front de Gauche.
    Oui mais voilà, comment faire ? Quels sont les besoins ? Qui contacter ? Dois-je me rendre au bureau de campagne du front de gauche ? Si oui, à quelle adresse ?
    Merci de m'offrir vos lumières et de me montrer le chemin.
    Amicalement.

  39. Genialle dit :

    @Stephan
    Tu me fais de la peine ! Tu appuies sur le coté droit du blog, là ou il y un bouton "appuis au FdG" tu t'inscris, et hop tu reçois un super courrier qui te donne tous les détails ! Voilou.
    "« Une seule consigne : n'attendez pas les consignes !»

  40. Alexandria dit :

    @ Berdagué 110
    Oh là là ! il s'en cache tellement, dans les "etc."... Là, dans les combines pourries pour se faire du gras, je pensais aux subprimes des USA : c'est ta banque qui est propriétaire de ta baraque ; toi, tu es juste propriétaire de ton crédit – de ta dette. Comme tu peux pas le rembourser, ta banque te vire de ta baraque, et elle a la baraque sur les bras, parce qu'il n'y a plus personne en mesure d'acheter une maison : ceux qui avaient les moyens de faire des affaires ont déjà acheté lors de la première vague d'expropriations...
    Pour la deuxième vagues, les gens n'attendent plus d'être expropriés : ils prennent les devants ! vu que ce qu'il leur reste à rembourser (à taux variable, ne l'oublions pas, c'est à dire en hausse à crever le plafond !) est considérablement supérieur au prix en chute libre de leur home, sweet home, ils se barrent en laissant la clé sur la porte. La banque se dém...rde avec. Et c'est comme ça qu'on est appelés à renflouer les banques...
    J'attends la troisième vague d'expropriation : les subprimes de l'immobilier commercial. Échéance 2012, si mes souvenirs du blog de Jorion sont bons.
    Cette foi-ci, je n'écris pas "etc." : c'est trop dangereux. Ça m'oblige à me creuser les méninges...
    Salut et fraternité, camarade.

  41. Nicolas G30 dit :

    Elargir la portée du 11 Novembre, connaissant le lascard, avec le projet de la nouvelle journée non payée, cela nous amènera tôt ou tard à un seul jour férié et encore je suis optimiste, c'est vrai il en a trop. Les Français sont pas raisonnables, il y a la crise quand même ! A quand une proposition de l'UMP pour aligner les jours fériés en Europe ?

  42. Christian B dit :

    @citoyenne21
    Vas-y citoyenne21, mange à ta faim, ne fais pas de régime.
    Fraternellement.

  43. martin dit :

    citoyenne21 (50) dit
    Notre triple A, on l'a déjà perdu ! Standars and Poor’s a "par erreur" publié un communiqué baissant la note de la France à AA. Erreur peut être mais bien prémonitoire....
    Disons que le dossier comm est déjà prêt et que quelqu'un a appuyé sur "envoyer" par erreur...

  44. Claudius dit :

    "L'erreur" de standard et Poor coute 18 milliards le 1% d'augmentation du taux d'intérêt de la dette. La France doit porter plainte et exiger le défraiement de son préjudice.

  45. Nicolas G30 dit :

    Ce que je comprends pas bien c'est la variabilité du taux d'intérêt de la dette, la France emprunte à taux variable ? ou c'est à chaque fois un nouveau prêt mensuel ?annuel ? si quelqu'un peut m'expliquer, ce serait sympa. Peut être que d'autre se pose la même question.

  46. Dim dit :

    @Nicolas G30

    Non le taux n'est pas variable, mais comme la France emprunte continuellement (plusieurs fois par jours) une envolée des des taux l'impacte directement.

  47. sethangkormwa dit :

    Glières hier à 10h06

    Il me semble qu'on est sur la même longueur d'onde. En définitive, le véritable contrepouvoir, ce sont les individus. Pas les partis d'opposition ou autres organisations. Toute organisation est déjà un pouvoir qui doit avoir un contrepouvoir. C'est lorsqu'ils sont inorganisés que les individus ont le plus de qualités. Et en cela, le verdict des urnes est incontestables. On ne demande pas le moindre engagement à l'électeur autre que de voter en "son âme et conscience". Il est un véritable magistrat dans l'isoloir. Puis la vie reprend son cours et ceux qui se partagent le pouvoir ne lui demanderont plus rien jusqu'aux prochaines élections. Que de qualités gâchées ! Donc il faudrait que les organisations voulant réellement être au service du peuple trouvent la bonne recette pour impliquer le peuple sans le soumettre aux processus néfastes d'organisation. Il faudrait accroître la démocratie dans les rouages des organisations.

  48. hêtre_cyprès dit :

    "Débat face à Jean-François Copé sur France 2
    jeu 17 nov 2011 20:35 "
    Annoncé dans votre agenda, comment ne pas vous souhaiter bon courage face à cette personne qui pratique la mauvaise foi comme une seconde nature et en utilise toutes les ficelles
    Bon courage donc Monsieur Mélenchon

  49. Michèle dit :

    "Pendant la tempête, la campagne". La métaphore convoque l'idée qu'il faut tenir et tracer route contre vents et marées, ne pas céder à l'affolement lequel bien orchestré par la droite déchaine les éléments. Mais aussi il y a, au bas mot les quiproquos sinon les jeux de coudes avec l'implacable "autre imaginaire" dans les "rangs" du PG et du FdeG lequel est en chantier sur le terrain local. Ainsi votre billet qui souligne ces aléas à surmonter en rappelant la consigne qu'il n'y en a pas, s'avère particulièrement bien avisé pour autoriser le désir et la créativité. Merci de faire ainsi place aux nouveaux dont je suis, aux prises avec la lourdeur de ceux qui savent, implacablement, donnent des leçons, rappellent à l'ordre.
    Une autre métaphore très belle vient illustrer le travail avec sa formule propre, de notre comité FdeG qui débouche le 24 sur le rassemblement en Assemblée Citoyenne: "La vie des hommes et des femmes qui militent campe sur un rivage agité. de là on peut voir grossir les eaux de la passion des français pour la politique."


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