14nov 11

11 novembre, socialistes, droite et extrême-droite, Hollande, Moscovici, Morel-Darleux

Le jour des morts ne concernera pas les vivants

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Encore un mauvais coup des agences de notation :

Licenciements massifs à PSA

Communiqué du 15/11/2011

Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.

Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA.  Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».

Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.

Dans cette note je traite du 11 novembre et de la dernière trouvaille de Nicolas Sarkozy au sujet des commémorations. Puis je reviens sur les Grecs. Et sur l’indomptable silence des dirigeants socialistes français à propos de la collusion de leurs camarades là-bas avec la droite et l’extrême droite. Sans oublier leurs ineptes injures contre moi ici. La moquerie contre « le capitaine de pédalo » a eu tendance à capter toute l’attention au détriment d’un long texte où Sarkozy mange bon également. Je vous donne l’intégrale de mon entretien avec le Journal Du Dimanche. Et je conclus sur le nucléaire.

Le 11 novembre a donné lieu à une décision du monarque quinquennal. Il l’a fait lire par tous les préfets et maires devant les monuments aux morts. Le parlement n’a rien eu à en connaître et personne n’a donné son avis. Ce qui nous garantit une décision cent pour cent Sarkozy. Dorénavant, il y aurait comme aux Etats-Unis un jour de la mémoire pour tous les morts pour la patrie. Funeste contresens historique. Certes les Etats-Unis d’Amérique procèdent de cette façon. Ce n’est pas étonnant. Ils ne parlent que d’eux et ne pensent qu’à eux. Mais nous ne sommes pas faits de ce bois-là. Notre histoire est différente. C’est le moment de faire de l’éducation civique. Les commémorations et célébrations, les termes ne sont pas absolument équivalents, ne se rapportent pas aux personnes mais aux événements et aux causes dont ils ont été les protagonistes. Le 11 novembre n’est pas seulement le souvenir de la personne des morts au combat. Le sens a changé avec le temps. Ce fut d’abord la célébration de la victoire et l’hommage aux morts. Jusqu’aux années quarante. Après la capitulation vichyste, la date devint subversive pendant l’occupation nazie. Quelques lycées et étudiants y risquèrent leur peau à Paris dont un apprenti pâtissier, membre du Parti socialiste que j’ai eu le plaisir de connaître. Après la guerre, dès le début de la construction européenne ce fut le thème du refus de la guerre en Europe qui domina tous les discours officiels prononcés devant les monuments aux morts.

L’appel des morts jouait alors le double rôle de l’hommage et de la prise de conscience de l’ampleur de la saignée. C’était très efficace. Jeune homme, les commémorations me laissaient narquois. J’étais tendance Brassens. Puis, est-ce parce que j’étais devenu bien tôt père de famille, l’écoute ou la lecture de ces listes interminables de pauvres gens décimés par famille entière me glaçait. J’ajoute que ma pensée se tournait d’égale façon vers les pauvres diables des tranchées allemandes. J’ai lu avec émotion les témoignages de fraternisation si férocement réprimés par les deux états-majors militaires. Je n’ai dû manquer que deux ou trois 11 novembre depuis trente ans, en général pour cause de refroidissement comme cette année. J’en fais l’aveu : je regarde alors la télé. Et quand je vais dans les villages, je regarde souvent le monument, juste pour avoir une idée, et une pensée, pour le nombre des familles fauchées. Je me souviens d’un jour où j’en ai vu un en Martinique. Je pensais aux jeunes hommes partis de cette île magnifique et dont les noms sur cette pierre rappelaient qu’ils avaient fini dans les boues glacées des tranchées. Du diable si je n’ai pas été chaque fois transi en y pensant.

J’avais lu Roger Martin Du Gard et quelques autres qui m’ont fortifié dans la communion humaine, si ce mot veut dire quelque chose. Bref, à travers mon exemple, j’essaie de montrer qu’une palette de sentiments civiques très différents sont appelés par une commémoration. Par contre, le 8 mai, on célèbre la défaite des nazis et de leurs larbins sanglants, les miliciens et les collabos. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est une célébration politique. L’ennemi est nommé et on appelle à sa détestation. De même quand on fête la libération de nos villes. Ce n’est pas du tout seulement une affaire de morts pour la France. Mort pour la République, mort pour le socialisme, mort par pur patriotisme qui est l’amour des siens. Tous ne sont pas français. Ce sont des républicains espagnols qui entrent les premiers dans Paris qui se libère. Les morts, militaires, francs-tireurs et partisans, résistants ne le sont pas en service commandé dans un engrenage qui les écrase. Ils combattent de leur plein gré contre un ennemi qui est à la fois l’occupant de leur pays et une figure du mal absolu, une génération dont le crime est à jamais imprescriptible. Comment confondre ces deux dates en un seul moment ? Leur point commun est trop étroit. La mort et seulement elle. C’est une sottise.

A plus forte raison quand on prétend y ajouter les morts dans les guerres coloniales ! Bien-sûr, les combattants ont obéi. Bien sûr, leur mort doit être respectée. Mais qui peut, de bonne foi, placer les guerres qui les ont impliqués sur le même plan que celles dont nous parlons ? Voici la leçon. Les événements commémorés font sens pour les vivants pas pour les morts. Le pays qui décide une commémoration donne une direction pour le futur. Quand on est Français, c’est-à-dire républicain, cette projection de la pensée doit toujours tendre vers un message universel. Dire non à la guerre en Europe, le 11 novembre, fêter la défaite des nazis et de leurs complices contre lesquels nous entrerions de nouveau en guerre s’il le fallait, ne sont pas des célébrations franco-françaises. Elles mettent en jeu des sentiments communs aux Français et aux Allemands et d’une façon générale à tout être humain bienveillant. Elles fédèrent notre peuple dans un idéal simple de valeurs communes. Ce n’est pas seulement un devoir envers les morts que nous accomplissons mais surtout un acte d’éducation populaire en direction des vivants qui sont appelés à méditer les conséquences de leurs actes politiques. La bouillie bien pensante à la sauce Sarkozy n’a aucun sens particulier. Elle réduit tout à la seule dimension du devoir d’obéissance jusqu’au sacrifice suprême. Mais l’esprit républicain n’est pas fait que de cela. Il implique aussi, dans certaines circonstances que la conscience doit savoir reconnaître, le devoir de désobéir, jusqu’au sacrifice suprême également. Cette nuance est dans la palette de nos célébrations. Dès lors, unir les Français dans des valeurs communes exclut que l’on mette sur le même plan notre action en Indochine et nos morts de Verdun, notre guerre en Algérie et les exploits de la deuxième Division blindée de Leclerc ou ceux de tabors marocains dans la campagne d’Italie. Qui peut expliquer ça tranquillement au chef de l’Etat avant qu’il n’ouvre stupidement une nouvelle boîte de Pandore ?

Les bras en tombent. L'union nationale à la grecque est un potage aux champignons vénéneux. D’abord les premiers rôles sont moralement insupportables. Papademos, le nouveau premier ministre a été pendant huit ans le numéro deux de la BCE. Il s'y est opposé pendant des mois à toute restructuration ou décote de la dette grecque. C'est pourtant à lui qu'on confie aujourd'hui la mise en œuvre de la décote de 60 % décidée trop tard par l'UE. Au demeurant on notera qu'il n'a pas été élu. Sa prise de pouvoir, à l’image de la nomination de Mario Monti en Italie, le nouveau « sénateur à vie » achève donc ce qui restait de démocratie formelle en Grèce. La Grèce n'est plus un Etat souverain. Elle passe sous la tutelle de l'Union Européenne. En fait de la « Troïka ». A côté de ce banquier central grec, le numéro deux du gouvernement, le ministre socialiste des finances, reste en place, en dépit de son bilan calamiteux après 8 plans d'austérité qui n'ont servi à rien d'autre que de plomber l'activité et donc les comptes. Grâce à sa politique de rigueur, le taux chômage a bondi de 12 à 17 % en à peine un an.

L'autre calamité de cette « union nationale » est la participation au nouveau gouvernement à dominante socialiste du parti d'extrême droite LAOS. « L’Europe qui protège » et fait des leçons de morale à toute la planète a réussi ce nouvel exploit ! Faire venir au gouvernement des xénophobes cléricaux ! Notons que c’est à l'initiative des sociaux-démocrates du PASOK que l’extrême-droite a été invitée aux négociations pour former un gouvernement d'union nationale. Le LAOS réclame l'expulsion de 1,5 millions d'immigrés de Grèce. Rien que ça ! Fervent défenseur de l'identité orthodoxe de la Grèce, le LAOS sera certainement en première ligne pour défendre les privilèges fiscaux et financiers de l'église orthodoxe grecque, principale puissance économique du pays qui est largement épargnée par les sacrifices successifs des plans d'austérité. Le LAOS a en tout cas soutenu activement la candidature du banquier Papademos au poste de premier ministre. Il a eu gain de cause. Il mettait au contraire son véto contre la candidature du président du Parlement. Ça faisait trop parlementaire ? Les sociaux-démocrates s'apprêtent donc à gouverner avec l'extrême-droite. On attend avec impatience les condamnations du PS et du PSE si prompts à dénoncer le populisme ! Les dirigeants socialistes français vont sûrement montrer l’exemple ! Ils se souviendront des grossières injures de Huchon et Valls contre moi lorsqu’ils m’assimilaient à Marine Le Pen. Ils ont bonne mine. Leurs camarades gouvernent avec les « Le Pen » grecs ! Mais pour l’instant c’est le silence radio complet. Quelle fermeté, quelle constance dans les principes !

A l’exception de Pierre Moscovici ! Ce grand courageux, sur Radio J, combat l’extrême-droite… à travers moi. L’ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn me fait des leçons de morale politique en affirmant que je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite en qualifiant François Hollande de « capitaine de pédalo ». Preuve que la formule a fait mouche ! Celui dont les amis gouvernent avec l’extrême-droite donne des leçons de morale politique ! Tels sont les dirigeants socialistes français.  Le directeur de campagne de François Hollande dérape et aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce par ses amis socialistes du Pasok. Il aurait pu nous informer des mesures que compte prendre le Parti Socialiste Européen. N’avait-il pas exclu en son temps le parti slovaque de l’internationale socialiste parce qu’il gouvernait, lui aussi, avec l’extrême-droite. Il aurait pu nous dire aussi plus simplement ce qu’il pense de la présence des socialistes grecs aux côté de la droite dans un gouvernement tel que celui du banquier Papadémos. Que pense-t-il du fait que l’union nationale ait été préférée à la tenue d’un référendum ? Proposerait-il la même chose en France dans un cas similaire ? Alors ce ne serait plus un pédalo que dirigerait le champion socialiste mais le radeau de la méduse ! Cet épisode situe le niveau misérable de la réplique des animateurs de la campagne socialiste face à la contradiction. Ils voudraient qu’on s’adresse à François Hollande comme s’il était déjà élu, avec la componction et la déférence qui est leur manière d’être devant les puissants. Ont-ils seulement lu le reste de l’interview ? Leurs assistants n’ont pas dû avoir le temps de leur faire des fiches.

Donc, comme vous le savez, « Le Journal du Dimanche » m’a proposé un entretien et nous l’avons eu jeudi dernier. Si je choisis de le reproduire ici c’est pour que chacun dispose de l’intégralité de mes propos et non leur résumé, parfois réduit à une seule formule. Je pense que son contenu intégral éclaire bien le points où nous voici rendus. Le refus de François Hollande d’accepter l’offre publique de débat que je lui ai faite au nom du Front de Gauche, signale un état d’esprit spécialement arrogant. Les Verts Europe écologie l’acceptent. Pas nous. Cécile Duflot, au journal de 20 heures de France 2, a déclaré ce qu’elle attendait de François Hollande « homme d’ouverture et de rassemblement ». Ce n’est pas mon avis à son sujet. Et au Front de gauche, nous ne reconnaissons aucun rôle central au PS, ni aucune qualité personnelle particulière à son candidat qui le placerait au-dessus des autres. Pour nous, un sondage n’est pas un programme ni une raison de voter. Plus profondément, nous combattons l’archaïsme de la vision de l’UMP et du PS crispés dans l’espoir de ressusciter l’ancien monde qu’ils dirigeaient en alternance. Ce monde-là est fini. Il ne reviendra pas. Le maintenir est déjà un exploit qui coûtera de plus en plus cher, non seulement sur le plan social mais aussi sur celui de la démocratie comme on vient de le voir en Grèce.

Question JDD : Le nouveau plan de rigueur de François Fillon vise à compenser la diminution de la croissance…Vous en pensez-quoi.

JLM : « Il prépare une économie de cimetière. Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien. C’est un contresens économique. L’austérité réduira l’activité, les rentrées fiscales baisseront et les déficits augmenteront. Toute l’Europe s’y met ! Partout les résultats sont pitoyables. Voyez aussi le déni de démocratie ! L’Assemblée vote un budget et le lendemain le chef de l’Etat change le chiffre qui a servi à calibrer ce budget ! Enfin c’est un contresens politique. Il commence la danse de saint Guy de l’austérité. Cette agitation pour satisfaire les agences de notation déchaine les requins de la finance. Tout cela nous mène au désastre. Nous sommes en danger. Mais si l’Italie tombe, si l’Espagne entre en turbulence, le système implosera avant. Fillon prétend rassurer les marchés. Moi, je veux rassurer les salariés et les entreprises avec la relance de l’activité. »

JDD : La dette publique était de 21.2 % du PIB en 1978 et de 82.3 % en 2010. Est-ce que cela vous préoccupe ?

JLM : « Ce n’est pas la dette qui est inquiétante. Les titres de la dette en France ont une durée moyenne de sept ans et trente et un jours. Dans ce délai, la France produira 14.000 milliards d’euros. Et nous devons aujourd’hui 1840 milliards d’euros. C'est-à-dire 12.5% du total. Le déficit est insoluble parce qu’on a diminué les recettes. Il faut taxer beaucoup plus sérieusement les revenus du capital – à hauteur de ceux du travail- et taxer davantage les bénéfices des grandes entreprises que les petites. »

JDD : La France doit-elle payer toute sa dette ?

JLM : « Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit. »

JDD : Les mesures prises récemment suffiront-elles à éviter à la France ce qui arrive à l’Italie ?

JLM : « Non. Il y avait une mesure efficace : que la BCE prête directement aux Etats à 1,25% comme elle le fait aux banques privées qui, elles, prêtent ensuite à 18% à la Grèce. Coupons ce circuit ! Permettons l’emprunt direct. La spéculation serait immédiatement étouffée. Ma thèse était isolée, puis elle s’est élargie au point que le Président de la République en a présenté une version baroque : transformer le FESF en banque. Il y a eu un bras de fer entre la France et l’Allemagne. Sarkozy a capitulé. Il a fait pschitt devant Madame Merkel ! »

JDD : Cette « saison des tempêtes », comme vous l’appelez, peut-elle bénéficier à Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Je n’ai jamais cru qu’il était battu d’avance. Je vois bien qu’il joue beaucoup de la dramatisation et de la peur pour se présenter en champion capable de tenir la barre. Il peut être cru si ses opposants ont petite mine. Or que voyons-nous ? Nicolas Sarkozy est pour la rigueur et François Hollande est pour « donner un sens à la rigueur ». La rigueur ou la rigueur ? Quelle différence ! Mon travail est de dire : nous, on peut faire tout autrement. »  

JDD : Pour régler la crise, vous mettez dans le même camp François Hollande et Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Ils ont la même analyse de la crise. Hollande et Sarkozy sont deux hommes d’un autre temps. Ils ne voient pas la faillite du système. Je représente dans cette discussion une autre cohérence. Le Front de gauche propose un programme de relance de l’activité. Il y a des outils dedans : le salaire maximum, le SMIC à 1700 euros, la planification écologique. Nous visons une double rupture : avec le capitalisme et avec le productivisme. C’est un programme qui coûte mais qui rapporte aussi de nouvelles recettes. Je voudrais en débattre avec François Hollande. Il ne répond pas. Quel mépris ! »

JDD : A vous écouter, Hollande élu serait le Papandréou français ?

JLM : « C’est sa pente ! Notez encore son silence quand la droite et l’extrême-droite entrent au gouvernement grec ! Ici, la ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy. La vraie bataille est de savoir si le peuple français veut tourner la page de ce modèle économique. Les Français seront-ils capables de surmonter la peur et le carcan idéologique dans lequel le duo Sarkozy-Hollande les enferme ? »

JDD : Vous considérez François Hollande comme plus proche de François Bayrou que de vous ?

JLM : « Aujourd’hui ? Oui, je le vois bien. Certes, je ne mets pas un signe égal entre lui et Bayrou ou Sarkozy. Mais l’un des enjeux est de savoir où les français placent le curseur contre Sarkozy. Plutôt du côté de Bayrou ou avec le Front de Gauche ? C’est l’un ou l’autre. Les électeurs socialistes vont devoir trancher cette question aussi. C’est un des enjeux du premier tour à gauche. »

JDD : La ligne de Hollande que vous qualifiez de « sociale-centriste » est-elle conciliable avec la vôtre ?

JLM : « C’est une autre paire de manches. C’est avec François Hollande à sa tête que le PS s’est aligné sur le Parti Socialiste Européen et le « Oui » à l’Europe libérale. Il enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale depuis ses textes de 1983. Pourtant la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste. A présent, à gauche, pourquoi choisir pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l’emporte mais pour changer pour de bon l’avenir. »

JDD : Vous êtes personnellement favorable à la sortie du nucléaire. De quel œil regardez-vous les négociations sur ce sujet entre le PS et EELV ?

JLM : « Tout cela est déplorable. D’un côté François Hollande décide tout seul qu’il continue le nucléaire. De l’autre côté, des gens catégoriques disent « il faut sortir du nucléaire ». Puis on s’aperçoit qu’ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille. Il faut proposer un objectif commun au pays : sortir des énergies carbonées. Et donner la décision sur le nucléaire au peuple après un débat approfondi : un référendum ! »  

JDD : Vous vous entendez mieux avec EELV qu’avec le PS ?

JLM : « Souvent ! Avec les Verts, il y a une influence mutuelle. Nombre sont devenus anticapitalistes. C’est eux qui ont ouvert le chemin de l’écologie politique en France et ils nous ont contaminés. Souvent on s’aperçoit que les Verts sont plus proches de nous que du Parti Socialiste. Beaucoup aussi sont pour une rupture avec le modèle dominant. »

JDD : Le patron d'EDF, Henri Proglio, estime que la sortie du  nucléaire menace un million d'emplois. Que lui répondez-vous ?

JLM : « Un homme aussi intelligent devrait s’interdire des arguments aussi rustiques.La sortie du nucléaire créera aussi de l’emploi. Mais la première question est celle de la dangerosité. L’attitude de Monsieur Proglio est obscurantiste. Au lieu de faire réfléchir, il fait peur. Si les anti-nucléaires ont raison, va-t-on payer d’un million d’emplois la dévastation de notre pays ? » 

Ce débat sur l’énergie en général et sur le nucléaire en particulier ne peut être contourné. Il ne doit pas l’être. C’est le grand sujet du siècle qui commence. Avec sept milliards d’êtres humains la question des biens communs vitaux comme l’énergie et l’eau sont des questions centrales desquelles dépendront toutes les autres. Mes amis ne lâchent pas prise. Je vous recommande un tour sur le blog de Corinne Morel-Darleux qui est secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes écologistes. Elle y présente la tribune qu’elle a proposée à Politis et qui concentre son argumentaire sur le thème du référendum. J’en reproduis la conclusion. « Nous ne sommes pas les seuls au Front de Gauche à défendre cette option. L'appel d'Agir pour l'Environnement pour un référendum sur le nucléaire a recueilli 26.000 signatures, dont celles de C. Lepage, D. Baupin, M. Rivasi ou encore P. Mérieu. Et en mai dernier E. Joly, D. Cohn Bendit, N. Hulot et J. Bové écrivaient dans Le Monde : « Un référendum, c'est la légitimité d'un débat citoyen qui permet de faire descendre la discussion dans les familles, les cafés, la rue – au lieu de laisser les experts ministériels et les lobbies dans un dialogue plus ou moins médiatisé. (…) Ce référendum doit figurer en priorité dans tout accord final. (…) Sur des sujets autrement plus graves et dangereux que l'identité nationale, il serait bon pour une fois de donner voix à l'expression souveraine et directe des électeurs. » Le projet d’une telle consultation nous ramène à l’idée que l’on se fait du type d’avenir que nous voulons. La désintoxication des valeurs et comportements hérités à la fois du modèle libéral et de la monarchie quinquennale ne se règle pas d’un coup de baguette magique par un vote aux élections présidentielles. Le mouvement d’autonomisation des citoyens et de renouveau de l’esprit civique ne peut résulter que d’une pratique effective du retour régulier devant les urnes de la décision collective.


734 commentaires à “Le jour des morts ne concernera pas les vivants”
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  1. Alin dit :

    Notre "ami" Montebourg, que certains - même ici - appelaient de tous leur voeux, dissipe les doutes pour ceux qui en avaient encore: il va à la soupe et a un grand appétit. Je suis écoeuré de le lire parler de la sorte.
    Et quand je dis écoeuré, le mot est faible. Camarades, ne faites plus des cadeaux aux traîtres. Bataillez ! Et sachez vous souvenir à chaque instant qui sont nos amis, qui sont nos ennemis et qui sont nos traîtres.

  2. pichenette dit :

    A tous ces usurpateurs du pouvoir des peuples, vous copierez sur papier recyclé autant de fois qu'il y a de noyaux d'atomes d'uranium 235 dans 235g d'uranium, "l'Humain d'abord", rien que le titre, çà suffit.
    Pendant que ces chantres de la finance déréalisée copieront à la plume sergent major, les peuples libérés auront loisir pour lire, réfléchir, parler, alors les référendum pourront prendre sens et applications, sinon gare, gare les gens sont sous contrôle: chantages à l'emploi, mensonges sur la sécurité, mensonges sur les analyses, créations de pôles éparpillés pour créer des besoins énergivores (transports, électricité)..
    Oui dans les faits, les individus doivent être capables de prendre en main leurs choix de vie, ainsi quel réconfort les groupes présents, venus "du bout du monde" aux grilles du Luxembourg parisiens, qui en tracteur, qui en vélo, avec vaches consentantes, personnes convaincues du bien fondé de leurs revendications tant environnementales qu'économiques..aéroport dévastateur, injustifié, incinérateurs, trains fous.. mais si "l'on cause", là il y a quelques hiatus politiques.. les vitrines sont encore en verre blindé pour quelques-uns...
    Inversion des âges, actuellement c'est l'or qui plombe les relations. Monde infernal de la négociation tous azimuts, pourquoi un référendum sur le nucléaire, c'est un plan clair et net de sortie du nucléaire qu'il faut mettre sur la table!

    Bravo à l'augmentation du prix des "bouquins" par la TVA: moins de petites mésons d'éditions, de lecteurs, vive le toujours plus grand qui phagocyte tout. Au moins, que tous les convaincus des bienfaits (même si parfois ça empêche de dormir ou d'avoir chaud) de la connaissance par les livres n'offrent pour les fêtes que des livres, des livres.. il y en a tant, on pourrait en proposer des listes, imposer quelques lectures avant de voter, par exemple "la supplication" de S Alexievitch", le "Manifeste pour une santé égalitaire et solidaire"

  3. Cronos dit :

    @ VOUS Tous, merci d'aller signer la pétition de "l'appel au peuple de France" et de diffuser ce texte dans votre entourage que ce soit par email ou par photocopie papier on peut même imaginer une affiche 30x40 cm type "avis à la population" scotchée sur le panneau municipale qu"il y a dans tous les villages de France. Merci de votre engagement.

    APPEL AU PEUPLE DE FRANCE

    Ce n'est plus l'heure de la modération
    Ce n'est plus le temps de l'hésitation
    C'est juste le moment de la justice.

    Je m'adresse ici aux sages du CNR, aux indignés, aux hommes et aux femmes de bonne volonté, aux républicains et républicaines de cœur, enfin à tous ceux qui estiment que la démocratie n'est pas un vain mot et qu'elle doit continuée à vivre et à être représentée.

    Que toutes les forces positives de ce pays s'unissent pour vaincre les maléfices du désordre qui s'installe, et pour faire barrage à la tyrannie et à la dictature de la finance qui voudrait nous voir plier.

    Pour cela nous avons un Front de la vraie Gauche qui c'est constitué et qui à vocation à nous rassembler tous, sans avoir à être membre d'un parti politique, et, en gardant toute son indépendance pour ceux qui le souhaite ainsi, ce Front de Gauche à un porte parole et candidat de grande valeur en la personne de monsieur Jean-Luc Mélenchon, les partis qui ont créé ce Front ont élaboré un Programme de gouvernement "l'humain d'abord" qui permettra les changements nécessaires et la naissance d'une 6ème république, je recommande à chacun de se le procurer, de le lire, d'y adhérer, et de nous rejoindre dans le combat quotidien, à savoir :

    Que le principe du vote utile n'est plus viable
    Que le moins pire est la porte des compromissions
    Que seul un vote de conviction profonde sauvera la France
    Que nous ne serons jamais un peuple de soumis.

    Si vous aimez ce pays, votre pays, ce si beau...

  4. Gilbert La Porte dit :

    @meson
    Depuis que j'ai l'âge de voter, j'ai "suivi" le PS. Jusqu'à la grande désillusion de 2005. Le départ de Jean-Luc Mélenchon de ce parti du centre droit m'a redonné espoir en la politique. En lisant Jacques Généreux (Nous, on peut), j'ai enfin compris que je n'étais pas le seul à avoir été trahi par ce PS social-démocratisant, comme tous les partis socio-démocrates d'Europe. En tout cas, si cette fausse gauche, en fait centre droit, était le parti de l'alternance en 2012 à la Sarkozie, alors rien ne changera ici. Il n'y aura pas d'ouverture comme vous le pensez, comme il n'y en a pas eu en 1997 avec Jospin qui a signé le traité d'Amsterdam et avec le pédaleur en 2005 qui nous a fait le coup du Oui au TCE, puis en 2007, copain comme cochon avec Sarko pour adopter le Traité scélérat Lisbonne. Revenez un peu sur terre !

  5. vaz jean-philippe dit :

    @Meson (49)
    Je n'écrivais pas que les piques faisaient avancer le débat, mais qu'elles "permettaient" de le provoquer...Une fois de plus, qui refuse le débat public? Cette offre de débat public est lancée depuis plus de 2 mois, il faudrait se contenter du silence méprisant du PS (pas uniquement envers le FdG, mais envers les citoyens qui ont le droit d'être informés des orientations proposées par les divers partis) et acter par avance les prédictions sondagières qui donnent Hollande comme président (tout comme elles donnaient DSK président alors qu'il n'était même pas encore candidat !)...
    Ecrire que le PS fera pareil que l'UMP est évidement réducteur voire caricatural, mais pour autant doit-on passer sous silence la soumission d'Hollande vis à vis des marchés financiers? Il ne s'agit pas là d'un refrain, mais d'une réalité qui s'observe à tous niveaux (traité de Lisbonne, votes en compagnie de la droite au parlement Européen, soutien au FMI, Papandréou, Zapatéro, etc...).
    Et c'est vous qui me conseillez de m'éclairer avec ce qui se passe en Europe?!
    Qui, si ce ne sont des gouvernements "socialistes" (sociaux démocrates), a permis que soient "imposés" la droite, l'extrême droite et la toute puissance de la finance?
    Vous me parlez des coulisses du pouvoir, je vous parle du peuple qui en démocratie se doit d'être souverain et qui n'a cure des coulisses du pouvoir...Il n'y a pas de coulisses, il n'y a qu'une seule scène humaine et la politique n'est pas un théâtre d'où sont exclus ceux pour qui elle est faite...
    Vous me prenez pour un naïf, vous-même vous présentant comme étant éclairé (par la doxa dominante à mon avis), ne voyez pas la dangerosité d'un PS soumis au libéralisme mais à "vocation" hégémonique vis à vis de l'expression démocratique?
    Le "risque" de la droite et de l'extrême droite existe à chaque élection, il conviendrait, face à ce risque, que la gauche soit unie...D'accord, mais sur quelles bases?

  6. @Marc
    Et encore on ne parle ici que de la dette publique mais il y a aussi les dettes des entreprises (surtout des PME) et des paysans. Je m'étonne qu'on ne discute pas plus les propositions de Bernard Friot d'une cotisation d'investissement prélevé directement sur la valeur ajoutée des entreprises et qui servirait à alimenter une caisse d'investissement comme la cotisation sociale alimente une caisse de SS, et ces sommes seraient directement réinjectées dans l'économie réelle, sans capitalisation et sans intérêt à ceux qui en ont besoin sous la maitrise de l'Etat, des conseils régionaux ou des conseils généraux.

    @Alin
    Et Chevènement qui félicite Hollande de tenir bon face aux Verts.

    @cronos
    Je confirme transférer l'appel à son carnet d'adresse ça marche. Une vingtaine de mes amis (sur 300) ont signé dont RM Jennar et chaque heure j'en vois de nouveaux arriver, certains que je n'aurais même pas soupçonnés.

  7. redline69 dit :

    mr Montebourg envoyé à la charge pour critiquer notre candidat !
    Tout d'abord, je trouve que sa demande est une insulte envers Georges Marchais qui représentait les communistes honorablement et avec un certain succès électoral.
    D'autre part, voir Montebourg monter sur "ordre" au filet me semble bien déplacer quand on l'a vu parader à la fête de l'Huma.
    J'interviens une nouvelle fois pour faire comprendre au PS que Jean-Luc Mélenchon est bien gentil encore avec le PS et Hollande, car nombre de gens ici, comme moi ne voteront pas pour un candidat de "l'UMP light."
    Montebourg est passé de la gauche du PS au libéralisme outrancier et destructeur du PS de Hollande.
    J'invite Jean-Luc Mélenchon à ne retenir aucun des coups étant donné que nos concitoyens les plus pauvres eux prennent les coups dans la figure de la part du libéralisme de UMP/PS.

    "le seul candidat en mesure de battre Nicolas Sarkozy" peut-on lire dans le texte de Montebourg ! Quelle grave erreur pour son propre avenir ! Chaque jour qui passe éloigne Montebourg de la gauche pour le rapprocher de la droite européenne de la finance. Ceux qui lui on donné une voix doivent sans mordre les doigts.

  8. aaa dit :

    @ JLM
    Concernant les piques sur Hollande, ça serait bien de reprendre celle que Montebourg lui faisait: Hollande (et le PS) est ou cherche à être "le meilleur gestionnaire de l’effondrement".
    C'est aussi piquant que votre formule car ça montre l'absurdité de sa politique et en plus l'image est plus explicite que celle du "capitaine de pédalo".
    Ca permet aussi de mettre en porte-à-faux Montebourg puisqu'on récupère le vocabulaire qu'il a laisser tomber lors de son ralliement à Hollande.

  9. Delajane dit :

    Communiquer et/ou informer
    L'expression des bons mots n'est pas le problème. Ce qui peut être soumis à la question, c'est d'évaluer l'impact de cette communication. Les bons mots sont du côté de la communication. L'analyse générale et son énoncé donnent à comprendre, donnent une information et ont incontestablement fait bouger nos consciences : elles sont en phase avec une réalité politico-économique mondiale incontestable. Mais parfois je crains que le piège de la communication ne se referme sur le communicant ; à l'exemple de ce petit évènement Mélenchon-Hortefeux et le mépris affiché du journaliste d'Europe 1 quand il enferme Jean-Luc Mélenchon dans sa dernière question en ayant ponctué l'interview de rictus méprisants. Il ne faudrait pas que, ce qui a permis à Jean-Luc Mélenchon par son style, de tenir une vraie place sur l'espace médiatique, ne le tourne maintenant (il y a encore six mois de campagne) en dérision. La dérision c'est ce qui risque d'emmener l'énoncé et sa consistance. Attention... Danger... Et fraternité.

  10. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Marc (51)

    Je partage cette interrogation. Peut-être est-il possible de mettre cette retenue sur le compte d'une gradation des effets, d'une stratégie rhétorique? Ne pas asséner trop tôt "audit citoyen!", qui pourrait se révéler un argument fragile si on ne dispose pas encore d'une vue claire du périmètre, d'une idée des dégâts. Puis rendre progressivement cet argument évident, incontournable pour tous, comme on est en train de rendre évidente à tous la mutation nécessaire du rôle des banques centrales ? Pas mieux pour le moment.

  11. Glières dit :

    @23 Jean Louis Charpal
    La convocation d’une assemblée constituante n’est pas une garantie suffisante pour le rétablissement de la démocratie car les constituants seront pour une large part issus de la classe politique actuelle, pour beaucoup empreints de (très) mauvaises habitudes, et quelles que soient leurs convictions les partis useront de tous les moyens pour que l’oligarchie en place conserve la réalité des pouvoirs.
    Par ailleurs, ce n’est pas aux élus, de déterminer leur propre statut (rémunération, retraite et autres avantages de toute nature hors du commun), de fixer la durée, le renouvellement, le cumul des mandats, de décider des conditions dans lesquelles ils ont à rendre compte à la justice, d’accorder au peuple le bénéfice du référendum d’initiative populaire, de s’arroger un pouvoir supérieur à celui du peuple au point de le déjuger. On ne peut pas être juge et partie. C’est au peuple souverain de décider. Et ce que le peuple a décidé, seul le peuple peut en décider autrement.
    Mais d’autres limites doivent encore être imposées par le peuple à ses élus comme par exemple l’impossibilité de privatiser un service public sans mandat spécifique délivré pas référendum. Ainsi bon nombre d’abus scandaleux auraient pu être évitées comme celui de la vente de nos autoroutes et tant d’autres encore.
    Bref, les raisons ne manquent pas pour faire appel au peuple sur les grands sujets de société. Les moyens matériels de communication existent. Le référendum le permet. Le sens, l’implication et la responsabilité civiques y gagneraient. Ce sont les détenteurs des pouvoirs qui s’en méfient, qui en ont peur et qui s’y opposent.

  12. Danielle 17 dit :

    Bonjour à tous,
    Sur France Bleu Midi aujourd'hui Thierry Ardisson était l'invité. Il a fait référence à "Jacques Généreux économiste de Jean Luc Mélenchon". On avance, on avance.

  13. Lyendith dit :

    Jean-Luc Mélenchon : « Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit. »

    Ah bah voilà, c'est ce que je voulais savoir ! Au moins c'est clair.

  14. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Je suis totalement soufflé par le manque de prises de position des socialistes concernant la situation en Grèce: "Oui ou non, gouverner avec l'extrême-droite est-il un élément positif pour sortir de la crise?"
    Chaque jour un peu plus le Front de Gauche est l'alternative à ce que nous subissons.

  15. Alain44 dit :

    Montebourg, le grand réformiste durant sa campagne des primaires et maintenant que celles-ci sont passées il s'interroge sur la limite d'âge à imposer aux élus, nous voyons bien là la grande interrogation qui le mobilise en pleine crise. J'ai bien aimé Cécile Duflot dans son intervention dans C/politique, elle mesure bien la crise du système, par contre,elle semble coincée quant à la remise en cause des institutions européennes.
    Je pense que les français souhaitent le départ de Sarkozy tout en s'imaginant que le système production/consommation va se poursuivre et à cette fin ils préfèreront Hollande, surtout pas de vagues si nous nous en tirons mieux que les Grecs. Erreur de jugement. Le nucléaire relève de la même observation, celui-ci marche bien chez nous, continuons ! Nous avons stoppé la filière Superphénix, je ne vois pas pourquoi l'EPR ne serait pas arrêté à son tour. En période d'économie, nous constatons que le nucléaire n'est pas uns source de dépenses publiques lorsqu'il s'agit d'entretenir nos énarques des mines et les financiers qui gravitent autour.

  16. vaz jean-philippe dit :

    @Meson (59)
    "Aucune révolution ne part des urnes sauf après apocalypse"

    En partie vérifiable mais parcellaire. Reste à fixer le seuil devant lequel on peut décréter que c'est l'apocalypse. Etait-ce l'apocalypse en Equateur lorsque la révolution par les urnes a "survenue" ? Les Islandais sortaient-ils d'une guerre lorsqu'ils ont rejetés le remboursement indu de dettes souveraines et convoqués une constituante ? De multiples exemples divers montrent que la révolution ne se décrète pas, qu'elle est multiforme, mais que le processus révolutionnaire puise sa source dans les problèmes sociaux/démocratiques auxquels les "politiques conventionnelles" ne répondent pas.
    Comme tout ce qui touche à l'humain, la comptabilité ou les mathématiques ne peuvent prédire les orientations des peuples. Mai 68 a donné ensuite un pouvoir aux réactionnaires. Des aristocrates ont participé à la révolution Française et à l'abolition des privilèges. Autant "d'exemples" apparemment contradictoires qui montrent bien la diversité des méthodes d'actions, de contextes et qui rendent caduques tout "calcul" à l'avance.
    En gros, vous semblez penser que le peuple Français n'est pas encore suffisamment "martyrisé" pour souhaiter une révolution et vous préférez attendre un contexte plus favorable.
    Vous en avez bien entendu le droit, mais en ce qui me concerne, j'espère bien que nous n'ayons pas à en arriver jusque là pour que les "consciences" s'éveillent...
    Là se situe l'action du FdG, ne pas attendre l'apocalypse pour agir...

  17. aaa dit :

    J'aimerai faire remonter une vidéo extrait d'un passage de BFM TV d'un discours, qui date d'aujourd'hui, de "propagande" à l'encontre de Jean-Luc fait par un certain Nicolas Doze, expert en économique prétendu au dessus de toutes considérations politiques alors qu'il fait chaque jour l’éloge de l'austérité et de l’idéologie néolibérale. L'assimilation à Le Pen, la prétendue ignorance des électeurs du Front de Gauche et le contre-sens qu'il assène (absence d'alternative) mériterait une réaction de Jean-Luc au niveau médiatique. D'autant plus qu'il a une image (tout comme Jean Marc Silvestre) de quelqu'un de neutre, au dessus de la mêlée.

  18. Marc dit :

    @Gerard Blanchet 58
    Je suis complètement d'accord. Je ne parlai que de dettes publiques, parce que, d'une part il y a urgence pour bloquer la spéculation, et d'autre part je pensais qu'on avait des propositions claires. Je trouve juste qu'elles le sont de moins en moins. Pour les solutions aux dettes privées, beaucoup pourront être discutées et adoptées par la future assemblée ou même celle issue du processus (re-)constitutant

    @Guy-Yves Ganier d'Emilion 65
    Oui effectivement, c'est peut-être l'explication. Je l'espère. J'espère que cela ne cache pas quelque chose d'autre.

    @Lyendith 70
    Vous trouvez ça clair ("rendre les coups", "qu’on s’intéresse au contenu de la dette", "J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit")? Ce n'est pas mon cas. Au contraire même (c'est le sujet de mon post 51), cela fait partie des grosses interrogations que j'aie en ce moment. Ce qui est clair, en revanche, est la position de J. Généreux sur le sujet (Nous on peut!).

  19. ydaho dit :

    Pas de prise de position du P.S. en général cela arrive quand ils sont divisés sur la conduite a tenir, et dans ce cas, ils choisissent la ligne : pas de vagues !
    Il semble qu'ils aient très peur de contribuer a faire décerner a l’hôte de l’Élysée un satisfécit du genre diplôme du meilleur gestionnaire de l'Europe. Alors le mieux est de faire le gros dos et de se taire, quitte a laisser quelques francs tireurs faire le sale boulot pour eux. On va pas leur jeter une pierre trop grosse, dans nos vies courantes il nous est arrivé au moins une fois de faire comme ça, contentons nous de les regarder d'un air goguenard ! Déjà qu'ils ont perdu leur programme, il ne faut pas rajouter a leur désarroi. On peut quand même leur signaler que d'aucuns y ont perdu leur âme en se comportant comme ça, de là a y perdre encore les élections, il n'y a surement qu'un pas.
    Que cela nous serve de leçon a nous, L’empire de l’Élysée est bien vivant, et je ne pense pas qu'il faille le sous estimer, lui des francs tireurs il en a a la pelle, c'est tous les jours qu'un ou deux de ses troupes balancent des appâts dans la mare ! La machine fonctionne a plein régime et ne nous épargne aucun coup bas. Retraite, sécu, mutuelles, ils vont fort et toujours en nous amputant avec, disent ils "les meilleures intentions du monde" !

  20. GONZALES dit :

    Hollande nous donne tout simplement un petit aperçu de sa future gestion des conflits qui ne vont pas tarder à arriver, s'il devait être élu ! Son silence ne peut que profiter au FdG, qu'il continue à rester silencieux, l'Orangina !

  21. hêtre_cyprès dit :

    Je suis allé sur le lien indiqué par Cronos concernant "l'appel au peuple de France" sous forme de pétition et qui semble être destinée (Pour : Assemblée Nationale de la République) ce qui me laisse assez septique quant aux destinataires déjà bien campés sur leurs positions.
    Ce qui n'enlève rien à cette appel et cette déclaration de foi à adresser à tous les français.

  22. claude bronchart dit :

    J'ai lu la référence au capitaine de pédalo,et les remarques des porte paroles sociaux-démo Moscovici, Hamon et Montebourg. J'apprécie l'image du pédalo surtout à 4 places.Qui va tomber à l'eau pour laisser une place à Bayrou ?
    Il est d'ailleurs possible que ce dernier refuse de monter dans le pédalo des amis de ceux qui ont appelé au pouvoir l'extrème droite en Grèce, du moins puis je l'espérer.
    J'ignore où sera le curseur à la sortie du premier tour, mais sauf exception je sais que mon bulletin du deuxième tour sera une copie du premier. FH et NS les deux faces de la même médaille ! Les marchés sont heureux.

  23. turmel jm dit :

    @ 17 A gauche toute
    Pas d'accord avec vous! Y en a assez de cette dictature du politiquement lisse. Il a raison notre candidat. Pour répondre à ce déluge malfaisant des marchés, au vent violent des délocalisations boursière qui détruisent des vies, Hollande a intérêt à hisser la grand voile, voire à changer d'embarcation.
    Et si cela éloigne nos camarades socialistes c'est bien dommage, mais moi ce qui m'importe c'est que les milliers d'abstentionnistes tout aussi nombreux, qui ne croient plus en rien, sachent qu'une force existe pour reprendre le pouvoir aux requins de la finance, partager la richesse, éléments de lutte contre le chômage. Qu'ils sachent que nous avons un programme et que nous présentons un candidat à la Présidentielle qui défend cette volonté,et qui n'hésite pas à brocarder ceux qui sur le fond, ne veulent pas s'attaquer à la racine du mal, quelque soit le coté ou ils se placent.

  24. Pulchérie D dit :

    @ J-LM
    J’ai particulièrement apprécié ce papier, un des plus réussis que tu aies publiés sur ce blog, et ton intervention ce matin.

    @ Tous
    François Hollande est doué pour le music-hall. Il a changé de personnage et affecte le genre Guy Bedos âgé, pince-sans-rire, et lance sans cesse des boutades sur l’UMP et Sarkozy, qui font rire les spectateurs assistant à ses speechs. Mais pas de programme solide, pas de considérations significatives sur l’avenir (voyez les vidéos récentes).
    Les Français votant PS seraient-ils comme les jolies femmes qui succombent aux séducteurs qui les font rire ?
    Faire accepter l’austérité en la présentant avec des plaisanteries irrésistibles ?
    Bon pour la fraction aisée de la classe dite moyenne, qui va se raréfier de plus en plus et risque de se tourner vers le FN et son poujadisme sérieux mais falsificateur.
    Comment se comporterait FH devenu président devant le représentant de l’oligarchie lui intimant l’ordre d’aggraver l’austérité ? Ce ne serait plus le moment des pitreries.
    Mais heureusement, nous parlons au conditionnel. Pas possible, un FH président.

  25. Respect dit :

    3 slogans de campagne:
    Ni de Papandréou grec, ni de Mamandréou allemande.
    Le seul modèle c'est celui du front de gauche.
    Certains choisissent l'alternance.
    Le seul vote utile c'est l'alternative.
    Mélenchon présidons
    Les pyromanes ont le pouvoir.
    Réveillez-vous, il faut éteindre le feu.
    Votez front de gauche

  26. françois dit :

    Il y a un argument contre le nucléaire qui n'est jamais mis en avant. Pourtant il est fondamental. La sécurité des centrales électro-nucléaires repose sur une puissante organisation de la société.
    Que se passe t-il lorsqu'un événement majeur désorganise une société nucléarisée ? guerre, famine, épidémie, révolution, chaos ?

  27. Daniel du 93 dit :

    En attendant d'en savoir plus sur les 5ème Assises du journalisme qui se sont déroulées à Poitiers voici un lien.

  28. hêtre_cyprès dit :

    La Révolution par les urnes, ne peut se passer "d'assemblées citoyennes" alors les vous tous, exigez que le Front de Gauche s'impose l'objectif partout, jusqu'à chaque village si le possible peut se faire.
    Le terrain de la télé actualité Jean-luc Mélenchon s'en sort très bien pour peu qu'on lui donne l'occasion de s'exprimer.
    Mais, Nous Vous Je, que faisons nous pour enrichir le débat ou en dire le sens ou poser des questions concrètes sur le programme partagé ? Sur le terrain sur le terrain sur le terrain sur le terrain fait de chair et de sang, dans la différence des participants séduits par "l'humain d'abord" porté par le front de Gauche ?

  29. Nicolas G30 dit :

    Quel plaisir de vous lire, j'ai particulièrement apprécier ces deux phrases, su le plan de rigueur fillon : "Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien."
    Et sur les favoris des médias : " Pour nous, un sondage n’est pas un programme ni une raison de voter."
    Comme quoi quelques bon raccourcis, comme celui du " Capitaine de pédalo ", sont plus efficace qu'un longs discours pour se faire comprendre.
    Sur la lettre de Nicolas S du 11 novembre, certains élus ont refusé de la lire, bravo à eux, pour cet acte citoyen et de résistance.

  30. Cronos dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon, vous dites:

    "Qui peut expliquer ça tranquillement au chef de l’Etat avant qu’il n’ouvre stupidement une nouvelle boîte de Pandore ?"

    À l'évidence personne de son entourage, aidons donc cet homme perdu et si mal conseillé, envoyons lui une pétition ainsi rédigée et signée par tout le peuple de gauche comme de droite qui souhaite plus que tout au monde la paix.

    Nous peuple de France et au nom de

    Nos anciens résistants de 39/45, et libérateurs de la France envahie et soumise,
    Nos anciens combattants d’Indochine, d’Algérie, du Liban et maintenant d’Afghanistan,
    Nos camarades et nos frères tombés à nos côtés,

    Nous qui avons était appelés ou engagés dans les combats de l’armée française,

    Voulons dire que non toutes ses morts ne sont pas égales devant l’histoire,
    Voulons dire également que tous nos camarades disparus sont dans nos mémoires,
    Voulons dire de même que leurs morts n’ont à voir qu’avec l’imbécilité et la férocité de la guerre,

    Que mourir au combat pour défendre et servir la patrie est une chose,
    Que mourir au combat pour une gueurre coloniale est une autre chose,
    Que mourir au combat pour défendre la paix est encore une toute autre raison,

    Ces guerres ont apportés désolation, misère et malheur sans pour autant nous rendre glorieux.

    Seules les dates signifiants la fin de ces boucheries successives doivent être retenues et honorées
    chacune afin de ne jamais oublier toutes les femmes et tous les hommes morts lors de ces combats,
    seul le souvenir et la tristesse doit nous envahir lors de ces commémorations.

    Ces jours anniversaires doivent commémorer de même la paix enfin avérée.

    Nous vous demandons Monsieur le Président de vous en tenir aux désirs du peuple

    Que les camarades anciens ou jeunes qui sont d'accord avec ce texte me le confirme et je lance la pétition.

    Je suis dans ma période prolixe profitons-en, abusons même, soyons positifs et non gagnerons la guerre des idées.

  31. Marc dit :

    ça y est, le site "Place au peuple ! 2012" vient de repasser en ligne dans sa v2.

    Avec une rubrique "Programme" ! Bravo.

  32. ydaho dit :

    @François :
    Hé bien en cas d'évènement majeur, par exemple un conflit je suppose que l'ennemi n'aura de cesse de couper le robinet énergétique, (entre autre, il suffit de se référer aux conflit précédents) et donc, soit de saboter les installations, soit de carrément bombarder les installations, ce qui ne manquerait pas de sérieusement ébranler le pays touché par une ou plusieurs catastrophe nucléaire, type Fukushima ! Famine, épidémie, nous n'irons surement pas nous nourrir ou nous soigner de centrale. Révolutions, chaos ; je ne sais pas.
    Mais de toutes façons, ce type de problème n'est pas encore a l'ordre du jour, par contre vu la réduction des crédits, les coupes franches dans les budgets des sociétés (je suppose que vous connaissez tous ça ?) il est fort possible que les département hygiène et sécurité du travail en prennent un sacré coup dans l'aile (c'est toujours par ces services là qu'on commence de rogner).
    Et d'ailleurs si vous prenez la peine de lire ce document qui est en libre service sur internet, vous verrez que cela ne va pas si bien que ça dans nos centrale : la résolution des incidents semble être renvoyé aux calendes grecques si j’interprète la phrase "mise en place d'actions correctives..." sans date précise.
    Le site fonctionne en "dérogation interne" pour au moins deux types d'activités. Lorsque la règlementation comporte un "trou", il semblerait qu'on ne comptabilise pas trop. Les déchets s'accumulent sur le site et enfin pour couronner le tout, le comité hygiène et sécurité ad hoc refuse de valider le texte rédigé !
    Je vous donne le lien prenez la peine de le lire, et faites vous une opinion.

  33. Bonjour à toutes et à tous,
    Les droits de tout un chacun sont baffoués,Grèce,Italie plus besoin d'élections et on met en place des "illuminés"qui sont investi par la finance.Il y a quelque temps j'ecrivais que si le résultat des élections ne convenais pas il y aurait les chars,que pourquoi ne pas achever les malades comme en angleterre (à moins que ce ne soit qu'un reportage pour nous préparer,ou nous dire regarder bande d'ingrat se que l'on fait quand vous n'êtes plus rentable).Moi ces droits je l'ai ai hérité d'hommes et de femmes qui sont morts pour des idées et je voudrais que mes enfants les connaissent.Et je pense de plus en plus que si il y a eu un printemps arabe pour simplement vivre il faudrait un hiver européen pour ne pas retuer une fois de plus ces hommes et ces femmes morts pour que le totalitarisme ne règne pas sur terre.Au delà des discours je pense que maintenant seul l'action va pouvoir nous sauver.

  34. ermler dit :

    Voici un lien qui précise la "rumeur" dont faisait état citoyenne21 sur le fil précédent.(P.337)

  35. beber49 dit :

    Bonjour,
    Merci Jean-Luc Mélenchon pour ce nouveau billet de qualité ! C'est toujours un plaisir de vous lire et chaque "livraison" nous donne du baume au coeur pour notre combat quotidien !
    Question : je viens d'arpenter le nouveau site "placeaupeuple" et je n'y trouve toujours pas une page "Arguments" avec par exemple, l'argumentation contre le retraite à 65 ans, etc, etc
    Quelqu'un pourrait-il m'aider ?
    Merci !

  36. Yves Resse dit :

    @ 95 ydaho
    Je confirme la référence au département hygiène et sécurité par une anecdote vécue déjà ancienne où le directeur de mon entreprise (200pers) s'en prenait déjà aux secrétaires pour utilisation excessive du papier toilette et du savon !
    Bonjour l'ambiance de travail.

  37. Jean-François91 dit :

    Mais jusqu'à quand et jusqu'où certains, ici et ailleurs, vont-ils suivre le PS dans sa droitisation ?
    -Austérité (car il ne faut pas déplaire aux marchés). Si les autres libéraux européens le veulent bien, on prendra quelques mesurettes pour sauver le système.
    -pas de regrets sur le traité de Lisbonne et le statut inique et absurde de la BCE (car, même ultra-libérale, l'Europe, n'est-ce pas, l'Europe, n'est-ce pas...)
    -maintien dans l'OTAN et ses guerres impériales (car dans la social-démocratie on est atlantistes)
    -4 ministres d'extrême droite invités par le PASOK dans son nouveau gouvernement d'austérité nationale (silence, car il faut rassurer les marchés)
    ... et la liste n'est pas finie.
    Après avoir saigné son peuple Zapatero a ouvert la voie aux nostalgiques du franquisme. Socrates a inauguré l'austérité au Portugal avant de laisser continuer la droite. Le chef social-démocrate néerlandais a tancé Papandréou quand celui-ci a évoqué l'idée d'un référendum. Mais qui peut encore venir parler de vote utile ?
    Le seul vote utile sera pour un programme qui redonne le pouvoir aux citoyens face aux usuriers spéculateurs. On peut le regretter, on doit le regretter, mais pas un seul parti social-démocrate d'Europe ne propose de donner un coup d'arrêt aux vautours de la finance. Ces gens-là méprisent les conseils des économistes atterrés, méprisent les leçons venues d'Amérique latine. Et c'est derrière ces gens-là qu'on ose nous somme de nous ranger !
    Dans toute l'Europe, un seul homme d'Etat au pouvoir a eu le courage de la démocratie, c'est le président islandais.

  38. Poncet dit :

    Ettori pose une bonne question, qui n'est pas une question économique.
    Je vais tâcher de la reformuler : de quels pouvoirs disposerons nous réellement pour mettre en oeuvre les mesures que nous préconisons ?
    J'espère que personne ici n'est assez naïf pour répondre "le pouvoir d'Etat" ou "le pouvoir du peuple". Autant le premier est concret, mais nous échappera en grande partie, autant le second nous sera sans doute acquis un certain temps, mais demeure une abstraction pure, pour l'instant.
    Les réponses à cette question ne relèvent pas du programme d'une candidature à la présidence, néanmoins je crois qu'il n'est pas totalement absurde de les avoir en réserve.

  39. Nicolas.G30 dit :

    74 AAA
    D'habitude ce Nicolas D, reste assez neutre dans ces commentaires, aujourd'hui effectivement changement de cap, il attaque de front les thèses du Front de Gauche, l'assimile à Le Pen avec leur fameuse étiquette "les Extrêmes". Il se lance dans une démonstration sulfureuse, de mauvaise foi certaine. A t il eu consignes ? On le dirait, cela ne le grandit pas, mais bon faut bien remplir la gamelle à la fin du mois.
    À propos de ce qualificatif " extrémiste " du Front de Gauche, moi je ne sens pas du tout concerné, pourtant adhérent au PG, ayant voté longtemps à gauche avant, je n'ai pas l'impression d'avoir changer d'opinion ni de cap. Je me sens profondément républicain, laïque, et vouloir défendre les valeurs héritées de la révolution Française ne fait pas de moi un extrémiste. Et encore moins le Front de Gauche !
    Il faudrait refuser ce terme ou en changer la signification aux yeux du plus grand nombre, ne pas les laisser manipuler les gens sans répliquer.
    Mélenchon, présidons.

  40. Cronos dit :

    @ VOUS Tous, merci d'aller signer la pétition de "l'appel au peuple de France" et de diffuser ce texte dans votre entourage que ce soit par email ou par photocopie papier on peut même imaginer une affiche 30x40 cm type "avis à la population" scotchée sur le panneau municipale qu"il y a dans tous les villages de France. Merci de votre engagement.

  41. Gilbert Delbrayelle dit :

    A gauche toute
    Le mieux pour éviter que les petites phrases faciles et assassines à l'encontre des partenaires de gauche n'accaparent les unes des médias serait sans doute de ne pas céder à la facilité et d'éviter les "bons" mots. Ce week-end encore, une petite phrase a suffi à occulter la profondeur et la justesse de votre entretien au Journal du Dimanche. Et cette fois, hélas, pas question de faire porter la responsabilité aux médias. La faute incombe bel et bien à notre candidat

    Non. L'interview est relativement longue et le journaliste (Bruno Jeudy, par ailleurs sociétaire de C dans l'air) choisit de mettre en exergue, comme on le fait dans les articles, 2 "petites phrases". Puis ensuite, c'est repris partout notamment par BFM qui la fait défiler en brève toutes les 5 mn..
    Il y avait de multiples possibilités de mettre en exergue des arguments... mais non.
    Par ailleurs, cette "petite phrase" n'est qu'un métaphore, tout à fait exacte.

  42. Un peu déçu par la nouvelle version de Place au Peuple. Je pense que tout n'est pas en place. Certainement il y a d'autres onglets qu'informer, pas de retour à la page d'accueil, la liste d'appui envoie une page 404...
    Les copains ont voulu livrer à 17h mais certaines parties sont à la bourre apparemment.
    Quant au site Initiatives Citoyennes je suis comme soeur Anne...

  43. bertgil dit :

    45 vaz jean philippe
    "Il ne s'agit pas de mettre le PSdans le même sac que l'UMP"

    Je dirais que le cas du PS est désespéré. L'UMP et Sarkozy n'ont pas trahi ceux qui ont voté pour eux. Mais le PS a trahi la gauche. Et il persévère dans sa trahison.
    L'UMP est un parti de droite et il ne s'en cache pas. Il gouverne à droite pour sa clientèle de droite. Il n'y a pas d’ambiguïté à ce sujet. Ce n'est pas la même chose de la part du PS. Depuis 1983 sa stratégie apparente était soi disant de gauche, mais sa stratégie réelle était l'accompagnement du néolibéralisme, de la mondialisation avec ses cortèges de malheurs pour la France. Il ne se contentait pas d'accompagner il en était l'aiguillon. Toujours plus d'intégration européenne avec les sinistres traités, qui dépossèdent la France de sa souveraineté, et pour quel résultat ? Le traité de 2005 refusé par le peuple français a été appelé traité de Lisbonne et les socialistes ont aidé Sarkozy et la droite à le faire adopter en congrès. L'umps s'est assise sur le vote du peuple français. Mes reproches au ps s'adressent aux dirigeants et membres de ce parti.
    Le parti socialiste n'a plus que le nom de socialiste. C'est un parti de droite molle.Le FdG est le seul parti de gauche à souhaiter gouverner.

  44. Cronos dit :

    @ 95 ermler dit:
    "Voici un lien qui précise la "rumeur" dont faisait état citoyenne21 sur le fil précédent. (P.337)"

    Oui et alors, camarade !… Que pouvons nous y faire aujourd'hui ? Rien, sinon que les gens du FdeG (communistes, pégistes et autres) de la circonscription de ce député aillent placarder sur les vitrines de sa permanence une affiche le traitant de scélérat et d'affameur, et de le harceler au téléphone, voilà tout.

    On peut de même, lors d'une assemblée citoyenne demander qu'un addendum soit posé à la rubrique santé dans le PPP, on peut aussi vociférer comme je le fait maintenant, mais tu ne seras pas, ni moi, en lieu et place des députés de "gôches PS" à l'assemblée pour faire opposition et barrage à ce nouveau texte rapace et vampire des suceurs de sang du peuple que sont les députés UMP.

    Par contre je suis totalement partisan d'une égalité entière et totale entre le public et le privé, à tous les niveaux, et pour le cas qui nous occupe, que ces jours de carences soient pris en compte par la sécurité sociale branche maladie, ils n'ont pas être pris en charge par l'employeur, ce n'est pas au malade d'être pénalisé non plus s'il l'est vraiment, par contre que l'on fasse la chasse aux médecins complaisants, là je n'y vois aucun inconvénient.

  45. Gilbert Duroux dit :

    Qu'est-ce qu'il faut pas donner comme gages pour avoir un poste de ministre ! Il n'a pas suffit que Montebourg se rallie avec armes et bagages à Hollande, abandonnant aux passage toutes ses propositions incompatibles avec la philosophie politique du capitaine de pédalo (pas de vagues), il faut en plus qu'il en rajoute en comparant Jean-Luc Mélenchon à un Georges Marchais psycho-rigide.
    Citation :
    "Arnaud Montebourg (PS) a estimé ce lundi que Jean-Luc Mélenchon ne devait pas se transformer «en une sorte de Georges Marchais qui voudrait faire échouer la gauche 30 ans après», après les critiques du candidat du Front de Gauche à la présidentielle à l'encontre de François Hollande".

  46. Poncet dit :

    Je ne vois pas en quoi Georges Marchais a fait échouer la gauche. Pas en 1981, en tout cas.

  47. fred dit :

    Continuez à caricaturer François Hollande, en l'insultant, et Sarkozy continuera sa politique néfaste sur tous les plans (et pas que sur le plan économique)... Tout cela pour sauvegarder ou accroitre votre part de marché :-)
    5 ans de sarko en plus, m**** alors :-(

  48. Lyendith dit :

    @Marc 68
    Vous trouvez ça clair ("rendre les coups", "qu’on s’intéresse au contenu de la dette", "J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit") ? Ce n'est pas mon cas. Au contraire même (c'est le sujet de mon post 51), cela fait partie des grosses interrogations que j'aie en ce moment. Ce qui est clair, en revanche, est la position de J. Généreux sur le sujet (Nous on peut !).

    Et bien, disons que j'attendais surtout que Mélenchon se prononce sur l'idée même d'un audit de la dette publique, il ne le faisait pas explicitement jusque là.

    À partir du moment où il dit le soutenir, j'ose supposer que c'est plus ou moins dans la procédure décrite par Jacques Généreux dans «Nous, on peut». Mais peut-être est-ce un raccourci un peu aventureux il est vrai (le livre en question ne s'appelle pas «programme économique du front de gauche» après tout).

  49. arroseur arrosé à Fred : Continuez à caricaturer Jean-Luc Mélenchon, en l'insultant, et Sarkozy continuera sa politique néfaste sur tous les plans (et pas que sur le plan économique)... Tout cela pour sauvegarder ou accroitre votre part de marché.
    5 ans de sarko en plus, m**** alors

    Juste un nom changé. Vous avez dit bizarre comme c'est bizarre!

  50. sourdon dit :

    Excellent et respect pour "oser" réclamer un audit de nos dettes.
    Peut-il se faire, qu'au grand jour soit révélé que les emprunts sont confisqués par nos dirigeants et que les peuples auxquels l'oligarchie les réclament n'ont bénéficié que de miettes ?
    Je doute qu'il existe un service assez impartial pour le réaliser et que les copains-coquins laissent leurs plans tomber à l'eau par ce stratagème.
    Pourtant, qui a évalué notre dette à 1 870 milliards, pourquoi pas 500 ou 3000, nous n'en savons rien.
    La moindre des choses lorsque l'on me réclame le remboursement d'un prêt, c'est de me prouver que j'en ai été le bénéficiaire.
    Hors, si nous sommes super bien informés des motants à rembourser, le gouvernement ne parle jamais de l'utilisation des emprunts ou alors, les enfouissent dans des fourre-tout comme la sécu (qui régalent les labos qui eux-mêmes les rétribuent...), ou les grands chantiers de génie civil (octroyés selon le mode des marchés illégaux) ou encore, l'armement et la sécurité (entretenus pour défendre d'abord leurs intérêts persos) et ainsi dessuite, au point que le plus gros du travail de nos politiques, et la majeure partie de leur temps, doivent être consacrés à falsifier les comptes et à rendre légaux les interdits.
    Mais même s'ILS contrôleront un audit, ou qu'ILS étoufferont les enquêtes, les réclamer c'est LEURS montrer que nous sommes de moins en moins prêts à avaler des couleuvres et que les sources de leur raisonnement nous intéressent.
    En ce sens, y a-t-il une pétition en faveur de cet audit car ces dettes sont la clef de voûte de tout leur édifice et leurs remises en cause est un élément essentiel de la résistance ?
    Encore bravo de savoir prendre le problème à sa racine et d'appuyer là où ça les démange, la diabolisation qui vous est infligée est une insulte à la raison.
    Elle est si rare.
    Comme Hollande, porté au pinacle par les médias via Sarko pour sa propension a inspirer...rien.
    L'adversaire idéal. A plus.


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