14nov 11

11 novembre, socialistes, droite et extrême-droite, Hollande, Moscovici, Morel-Darleux

Le jour des morts ne concernera pas les vivants

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Encore un mauvais coup des agences de notation :

Licenciements massifs à PSA

Communiqué du 15/11/2011

Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.

Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA.  Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».

Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.

Dans cette note je traite du 11 novembre et de la dernière trouvaille de Nicolas Sarkozy au sujet des commémorations. Puis je reviens sur les Grecs. Et sur l’indomptable silence des dirigeants socialistes français à propos de la collusion de leurs camarades là-bas avec la droite et l’extrême droite. Sans oublier leurs ineptes injures contre moi ici. La moquerie contre « le capitaine de pédalo » a eu tendance à capter toute l’attention au détriment d’un long texte où Sarkozy mange bon également. Je vous donne l’intégrale de mon entretien avec le Journal Du Dimanche. Et je conclus sur le nucléaire.

Le 11 novembre a donné lieu à une décision du monarque quinquennal. Il l’a fait lire par tous les préfets et maires devant les monuments aux morts. Le parlement n’a rien eu à en connaître et personne n’a donné son avis. Ce qui nous garantit une décision cent pour cent Sarkozy. Dorénavant, il y aurait comme aux Etats-Unis un jour de la mémoire pour tous les morts pour la patrie. Funeste contresens historique. Certes les Etats-Unis d’Amérique procèdent de cette façon. Ce n’est pas étonnant. Ils ne parlent que d’eux et ne pensent qu’à eux. Mais nous ne sommes pas faits de ce bois-là. Notre histoire est différente. C’est le moment de faire de l’éducation civique. Les commémorations et célébrations, les termes ne sont pas absolument équivalents, ne se rapportent pas aux personnes mais aux événements et aux causes dont ils ont été les protagonistes. Le 11 novembre n’est pas seulement le souvenir de la personne des morts au combat. Le sens a changé avec le temps. Ce fut d’abord la célébration de la victoire et l’hommage aux morts. Jusqu’aux années quarante. Après la capitulation vichyste, la date devint subversive pendant l’occupation nazie. Quelques lycées et étudiants y risquèrent leur peau à Paris dont un apprenti pâtissier, membre du Parti socialiste que j’ai eu le plaisir de connaître. Après la guerre, dès le début de la construction européenne ce fut le thème du refus de la guerre en Europe qui domina tous les discours officiels prononcés devant les monuments aux morts.

L’appel des morts jouait alors le double rôle de l’hommage et de la prise de conscience de l’ampleur de la saignée. C’était très efficace. Jeune homme, les commémorations me laissaient narquois. J’étais tendance Brassens. Puis, est-ce parce que j’étais devenu bien tôt père de famille, l’écoute ou la lecture de ces listes interminables de pauvres gens décimés par famille entière me glaçait. J’ajoute que ma pensée se tournait d’égale façon vers les pauvres diables des tranchées allemandes. J’ai lu avec émotion les témoignages de fraternisation si férocement réprimés par les deux états-majors militaires. Je n’ai dû manquer que deux ou trois 11 novembre depuis trente ans, en général pour cause de refroidissement comme cette année. J’en fais l’aveu : je regarde alors la télé. Et quand je vais dans les villages, je regarde souvent le monument, juste pour avoir une idée, et une pensée, pour le nombre des familles fauchées. Je me souviens d’un jour où j’en ai vu un en Martinique. Je pensais aux jeunes hommes partis de cette île magnifique et dont les noms sur cette pierre rappelaient qu’ils avaient fini dans les boues glacées des tranchées. Du diable si je n’ai pas été chaque fois transi en y pensant.

J’avais lu Roger Martin Du Gard et quelques autres qui m’ont fortifié dans la communion humaine, si ce mot veut dire quelque chose. Bref, à travers mon exemple, j’essaie de montrer qu’une palette de sentiments civiques très différents sont appelés par une commémoration. Par contre, le 8 mai, on célèbre la défaite des nazis et de leurs larbins sanglants, les miliciens et les collabos. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est une célébration politique. L’ennemi est nommé et on appelle à sa détestation. De même quand on fête la libération de nos villes. Ce n’est pas du tout seulement une affaire de morts pour la France. Mort pour la République, mort pour le socialisme, mort par pur patriotisme qui est l’amour des siens. Tous ne sont pas français. Ce sont des républicains espagnols qui entrent les premiers dans Paris qui se libère. Les morts, militaires, francs-tireurs et partisans, résistants ne le sont pas en service commandé dans un engrenage qui les écrase. Ils combattent de leur plein gré contre un ennemi qui est à la fois l’occupant de leur pays et une figure du mal absolu, une génération dont le crime est à jamais imprescriptible. Comment confondre ces deux dates en un seul moment ? Leur point commun est trop étroit. La mort et seulement elle. C’est une sottise.

A plus forte raison quand on prétend y ajouter les morts dans les guerres coloniales ! Bien-sûr, les combattants ont obéi. Bien sûr, leur mort doit être respectée. Mais qui peut, de bonne foi, placer les guerres qui les ont impliqués sur le même plan que celles dont nous parlons ? Voici la leçon. Les événements commémorés font sens pour les vivants pas pour les morts. Le pays qui décide une commémoration donne une direction pour le futur. Quand on est Français, c’est-à-dire républicain, cette projection de la pensée doit toujours tendre vers un message universel. Dire non à la guerre en Europe, le 11 novembre, fêter la défaite des nazis et de leurs complices contre lesquels nous entrerions de nouveau en guerre s’il le fallait, ne sont pas des célébrations franco-françaises. Elles mettent en jeu des sentiments communs aux Français et aux Allemands et d’une façon générale à tout être humain bienveillant. Elles fédèrent notre peuple dans un idéal simple de valeurs communes. Ce n’est pas seulement un devoir envers les morts que nous accomplissons mais surtout un acte d’éducation populaire en direction des vivants qui sont appelés à méditer les conséquences de leurs actes politiques. La bouillie bien pensante à la sauce Sarkozy n’a aucun sens particulier. Elle réduit tout à la seule dimension du devoir d’obéissance jusqu’au sacrifice suprême. Mais l’esprit républicain n’est pas fait que de cela. Il implique aussi, dans certaines circonstances que la conscience doit savoir reconnaître, le devoir de désobéir, jusqu’au sacrifice suprême également. Cette nuance est dans la palette de nos célébrations. Dès lors, unir les Français dans des valeurs communes exclut que l’on mette sur le même plan notre action en Indochine et nos morts de Verdun, notre guerre en Algérie et les exploits de la deuxième Division blindée de Leclerc ou ceux de tabors marocains dans la campagne d’Italie. Qui peut expliquer ça tranquillement au chef de l’Etat avant qu’il n’ouvre stupidement une nouvelle boîte de Pandore ?

Les bras en tombent. L'union nationale à la grecque est un potage aux champignons vénéneux. D’abord les premiers rôles sont moralement insupportables. Papademos, le nouveau premier ministre a été pendant huit ans le numéro deux de la BCE. Il s'y est opposé pendant des mois à toute restructuration ou décote de la dette grecque. C'est pourtant à lui qu'on confie aujourd'hui la mise en œuvre de la décote de 60 % décidée trop tard par l'UE. Au demeurant on notera qu'il n'a pas été élu. Sa prise de pouvoir, à l’image de la nomination de Mario Monti en Italie, le nouveau « sénateur à vie » achève donc ce qui restait de démocratie formelle en Grèce. La Grèce n'est plus un Etat souverain. Elle passe sous la tutelle de l'Union Européenne. En fait de la « Troïka ». A côté de ce banquier central grec, le numéro deux du gouvernement, le ministre socialiste des finances, reste en place, en dépit de son bilan calamiteux après 8 plans d'austérité qui n'ont servi à rien d'autre que de plomber l'activité et donc les comptes. Grâce à sa politique de rigueur, le taux chômage a bondi de 12 à 17 % en à peine un an.

L'autre calamité de cette « union nationale » est la participation au nouveau gouvernement à dominante socialiste du parti d'extrême droite LAOS. « L’Europe qui protège » et fait des leçons de morale à toute la planète a réussi ce nouvel exploit ! Faire venir au gouvernement des xénophobes cléricaux ! Notons que c’est à l'initiative des sociaux-démocrates du PASOK que l’extrême-droite a été invitée aux négociations pour former un gouvernement d'union nationale. Le LAOS réclame l'expulsion de 1,5 millions d'immigrés de Grèce. Rien que ça ! Fervent défenseur de l'identité orthodoxe de la Grèce, le LAOS sera certainement en première ligne pour défendre les privilèges fiscaux et financiers de l'église orthodoxe grecque, principale puissance économique du pays qui est largement épargnée par les sacrifices successifs des plans d'austérité. Le LAOS a en tout cas soutenu activement la candidature du banquier Papademos au poste de premier ministre. Il a eu gain de cause. Il mettait au contraire son véto contre la candidature du président du Parlement. Ça faisait trop parlementaire ? Les sociaux-démocrates s'apprêtent donc à gouverner avec l'extrême-droite. On attend avec impatience les condamnations du PS et du PSE si prompts à dénoncer le populisme ! Les dirigeants socialistes français vont sûrement montrer l’exemple ! Ils se souviendront des grossières injures de Huchon et Valls contre moi lorsqu’ils m’assimilaient à Marine Le Pen. Ils ont bonne mine. Leurs camarades gouvernent avec les « Le Pen » grecs ! Mais pour l’instant c’est le silence radio complet. Quelle fermeté, quelle constance dans les principes !

A l’exception de Pierre Moscovici ! Ce grand courageux, sur Radio J, combat l’extrême-droite… à travers moi. L’ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn me fait des leçons de morale politique en affirmant que je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite en qualifiant François Hollande de « capitaine de pédalo ». Preuve que la formule a fait mouche ! Celui dont les amis gouvernent avec l’extrême-droite donne des leçons de morale politique ! Tels sont les dirigeants socialistes français.  Le directeur de campagne de François Hollande dérape et aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce par ses amis socialistes du Pasok. Il aurait pu nous informer des mesures que compte prendre le Parti Socialiste Européen. N’avait-il pas exclu en son temps le parti slovaque de l’internationale socialiste parce qu’il gouvernait, lui aussi, avec l’extrême-droite. Il aurait pu nous dire aussi plus simplement ce qu’il pense de la présence des socialistes grecs aux côté de la droite dans un gouvernement tel que celui du banquier Papadémos. Que pense-t-il du fait que l’union nationale ait été préférée à la tenue d’un référendum ? Proposerait-il la même chose en France dans un cas similaire ? Alors ce ne serait plus un pédalo que dirigerait le champion socialiste mais le radeau de la méduse ! Cet épisode situe le niveau misérable de la réplique des animateurs de la campagne socialiste face à la contradiction. Ils voudraient qu’on s’adresse à François Hollande comme s’il était déjà élu, avec la componction et la déférence qui est leur manière d’être devant les puissants. Ont-ils seulement lu le reste de l’interview ? Leurs assistants n’ont pas dû avoir le temps de leur faire des fiches.

Donc, comme vous le savez, « Le Journal du Dimanche » m’a proposé un entretien et nous l’avons eu jeudi dernier. Si je choisis de le reproduire ici c’est pour que chacun dispose de l’intégralité de mes propos et non leur résumé, parfois réduit à une seule formule. Je pense que son contenu intégral éclaire bien le points où nous voici rendus. Le refus de François Hollande d’accepter l’offre publique de débat que je lui ai faite au nom du Front de Gauche, signale un état d’esprit spécialement arrogant. Les Verts Europe écologie l’acceptent. Pas nous. Cécile Duflot, au journal de 20 heures de France 2, a déclaré ce qu’elle attendait de François Hollande « homme d’ouverture et de rassemblement ». Ce n’est pas mon avis à son sujet. Et au Front de gauche, nous ne reconnaissons aucun rôle central au PS, ni aucune qualité personnelle particulière à son candidat qui le placerait au-dessus des autres. Pour nous, un sondage n’est pas un programme ni une raison de voter. Plus profondément, nous combattons l’archaïsme de la vision de l’UMP et du PS crispés dans l’espoir de ressusciter l’ancien monde qu’ils dirigeaient en alternance. Ce monde-là est fini. Il ne reviendra pas. Le maintenir est déjà un exploit qui coûtera de plus en plus cher, non seulement sur le plan social mais aussi sur celui de la démocratie comme on vient de le voir en Grèce.

Question JDD : Le nouveau plan de rigueur de François Fillon vise à compenser la diminution de la croissance…Vous en pensez-quoi.

JLM : « Il prépare une économie de cimetière. Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien. C’est un contresens économique. L’austérité réduira l’activité, les rentrées fiscales baisseront et les déficits augmenteront. Toute l’Europe s’y met ! Partout les résultats sont pitoyables. Voyez aussi le déni de démocratie ! L’Assemblée vote un budget et le lendemain le chef de l’Etat change le chiffre qui a servi à calibrer ce budget ! Enfin c’est un contresens politique. Il commence la danse de saint Guy de l’austérité. Cette agitation pour satisfaire les agences de notation déchaine les requins de la finance. Tout cela nous mène au désastre. Nous sommes en danger. Mais si l’Italie tombe, si l’Espagne entre en turbulence, le système implosera avant. Fillon prétend rassurer les marchés. Moi, je veux rassurer les salariés et les entreprises avec la relance de l’activité. »

JDD : La dette publique était de 21.2 % du PIB en 1978 et de 82.3 % en 2010. Est-ce que cela vous préoccupe ?

JLM : « Ce n’est pas la dette qui est inquiétante. Les titres de la dette en France ont une durée moyenne de sept ans et trente et un jours. Dans ce délai, la France produira 14.000 milliards d’euros. Et nous devons aujourd’hui 1840 milliards d’euros. C'est-à-dire 12.5% du total. Le déficit est insoluble parce qu’on a diminué les recettes. Il faut taxer beaucoup plus sérieusement les revenus du capital – à hauteur de ceux du travail- et taxer davantage les bénéfices des grandes entreprises que les petites. »

JDD : La France doit-elle payer toute sa dette ?

JLM : « Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit. »

JDD : Les mesures prises récemment suffiront-elles à éviter à la France ce qui arrive à l’Italie ?

JLM : « Non. Il y avait une mesure efficace : que la BCE prête directement aux Etats à 1,25% comme elle le fait aux banques privées qui, elles, prêtent ensuite à 18% à la Grèce. Coupons ce circuit ! Permettons l’emprunt direct. La spéculation serait immédiatement étouffée. Ma thèse était isolée, puis elle s’est élargie au point que le Président de la République en a présenté une version baroque : transformer le FESF en banque. Il y a eu un bras de fer entre la France et l’Allemagne. Sarkozy a capitulé. Il a fait pschitt devant Madame Merkel ! »

JDD : Cette « saison des tempêtes », comme vous l’appelez, peut-elle bénéficier à Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Je n’ai jamais cru qu’il était battu d’avance. Je vois bien qu’il joue beaucoup de la dramatisation et de la peur pour se présenter en champion capable de tenir la barre. Il peut être cru si ses opposants ont petite mine. Or que voyons-nous ? Nicolas Sarkozy est pour la rigueur et François Hollande est pour « donner un sens à la rigueur ». La rigueur ou la rigueur ? Quelle différence ! Mon travail est de dire : nous, on peut faire tout autrement. »  

JDD : Pour régler la crise, vous mettez dans le même camp François Hollande et Nicolas Sarkozy ?

JLM : « Ils ont la même analyse de la crise. Hollande et Sarkozy sont deux hommes d’un autre temps. Ils ne voient pas la faillite du système. Je représente dans cette discussion une autre cohérence. Le Front de gauche propose un programme de relance de l’activité. Il y a des outils dedans : le salaire maximum, le SMIC à 1700 euros, la planification écologique. Nous visons une double rupture : avec le capitalisme et avec le productivisme. C’est un programme qui coûte mais qui rapporte aussi de nouvelles recettes. Je voudrais en débattre avec François Hollande. Il ne répond pas. Quel mépris ! »

JDD : A vous écouter, Hollande élu serait le Papandréou français ?

JLM : « C’est sa pente ! Notez encore son silence quand la droite et l’extrême-droite entrent au gouvernement grec ! Ici, la ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy. La vraie bataille est de savoir si le peuple français veut tourner la page de ce modèle économique. Les Français seront-ils capables de surmonter la peur et le carcan idéologique dans lequel le duo Sarkozy-Hollande les enferme ? »

JDD : Vous considérez François Hollande comme plus proche de François Bayrou que de vous ?

JLM : « Aujourd’hui ? Oui, je le vois bien. Certes, je ne mets pas un signe égal entre lui et Bayrou ou Sarkozy. Mais l’un des enjeux est de savoir où les français placent le curseur contre Sarkozy. Plutôt du côté de Bayrou ou avec le Front de Gauche ? C’est l’un ou l’autre. Les électeurs socialistes vont devoir trancher cette question aussi. C’est un des enjeux du premier tour à gauche. »

JDD : La ligne de Hollande que vous qualifiez de « sociale-centriste » est-elle conciliable avec la vôtre ?

JLM : « C’est une autre paire de manches. C’est avec François Hollande à sa tête que le PS s’est aligné sur le Parti Socialiste Européen et le « Oui » à l’Europe libérale. Il enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale depuis ses textes de 1983. Pourtant la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste. A présent, à gauche, pourquoi choisir pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l’emporte mais pour changer pour de bon l’avenir. »

JDD : Vous êtes personnellement favorable à la sortie du nucléaire. De quel œil regardez-vous les négociations sur ce sujet entre le PS et EELV ?

JLM : « Tout cela est déplorable. D’un côté François Hollande décide tout seul qu’il continue le nucléaire. De l’autre côté, des gens catégoriques disent « il faut sortir du nucléaire ». Puis on s’aperçoit qu’ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille. Il faut proposer un objectif commun au pays : sortir des énergies carbonées. Et donner la décision sur le nucléaire au peuple après un débat approfondi : un référendum ! »  

JDD : Vous vous entendez mieux avec EELV qu’avec le PS ?

JLM : « Souvent ! Avec les Verts, il y a une influence mutuelle. Nombre sont devenus anticapitalistes. C’est eux qui ont ouvert le chemin de l’écologie politique en France et ils nous ont contaminés. Souvent on s’aperçoit que les Verts sont plus proches de nous que du Parti Socialiste. Beaucoup aussi sont pour une rupture avec le modèle dominant. »

JDD : Le patron d'EDF, Henri Proglio, estime que la sortie du  nucléaire menace un million d'emplois. Que lui répondez-vous ?

JLM : « Un homme aussi intelligent devrait s’interdire des arguments aussi rustiques.La sortie du nucléaire créera aussi de l’emploi. Mais la première question est celle de la dangerosité. L’attitude de Monsieur Proglio est obscurantiste. Au lieu de faire réfléchir, il fait peur. Si les anti-nucléaires ont raison, va-t-on payer d’un million d’emplois la dévastation de notre pays ? » 

Ce débat sur l’énergie en général et sur le nucléaire en particulier ne peut être contourné. Il ne doit pas l’être. C’est le grand sujet du siècle qui commence. Avec sept milliards d’êtres humains la question des biens communs vitaux comme l’énergie et l’eau sont des questions centrales desquelles dépendront toutes les autres. Mes amis ne lâchent pas prise. Je vous recommande un tour sur le blog de Corinne Morel-Darleux qui est secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes écologistes. Elle y présente la tribune qu’elle a proposée à Politis et qui concentre son argumentaire sur le thème du référendum. J’en reproduis la conclusion. « Nous ne sommes pas les seuls au Front de Gauche à défendre cette option. L'appel d'Agir pour l'Environnement pour un référendum sur le nucléaire a recueilli 26.000 signatures, dont celles de C. Lepage, D. Baupin, M. Rivasi ou encore P. Mérieu. Et en mai dernier E. Joly, D. Cohn Bendit, N. Hulot et J. Bové écrivaient dans Le Monde : « Un référendum, c'est la légitimité d'un débat citoyen qui permet de faire descendre la discussion dans les familles, les cafés, la rue – au lieu de laisser les experts ministériels et les lobbies dans un dialogue plus ou moins médiatisé. (…) Ce référendum doit figurer en priorité dans tout accord final. (…) Sur des sujets autrement plus graves et dangereux que l'identité nationale, il serait bon pour une fois de donner voix à l'expression souveraine et directe des électeurs. » Le projet d’une telle consultation nous ramène à l’idée que l’on se fait du type d’avenir que nous voulons. La désintoxication des valeurs et comportements hérités à la fois du modèle libéral et de la monarchie quinquennale ne se règle pas d’un coup de baguette magique par un vote aux élections présidentielles. Le mouvement d’autonomisation des citoyens et de renouveau de l’esprit civique ne peut résulter que d’une pratique effective du retour régulier devant les urnes de la décision collective.


734 commentaires à “Le jour des morts ne concernera pas les vivants”
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  1. @Dauphinoise 196.
    On a tous des ami(e)s écolos. La première question qu'il faut leur poser c'est "as-tu voté NON en 2005 ?".
    Les oui sont irrécupérables ils refusent de voir qu'ils ont eu tort. Par contre les NON tout les conforte dans la situation actuelle sur la lucidité dont ils ont fait preuve en 2005, et que leurs dirigeants ont trahi ensuite. Et nous étions quand même 35% de Non de gauche. Donc si la grand partie de ceux-là reviennent vers le seul candidat fidèle au NON de 2005 alors pas de souci pour être au 2e tour. Voilà me semble-t-il l'argument simple et compréhensible par tous qu'il faut faire entrer dans les têtes à partir de maintenant.

  2. jean ai marre dit :

    Je préfère " capitaine de pédalo" que Babar.
    Bravo Jean-Luc, encore qqs formules chocs comme celle ci et Hollande boit la tasse.
    Babar sur un pédalo en rêvant......

    Il va falloir être plus précis en parlant ou en ciblant les marchés financiers Le marché c'est l'ensemble des choses, ce n'est pas lui le responsable, mais les financiers qui sont en cause. Ce sont ces hommes qui sont responsables, et pas le système qui le permet. Ce sont les financiers qui agissent à la place des peuples et qui disqualifient les responsables politiques et les remplacent par des technocrates de la règle à calcul.

    P S A n'est pas l'exemple, c'est la continuité des actions des financiers.
    Un seul homme, financier, qui possède 15 % d'actions, commande le P D G d'une multinationale.
    Exemple vécu : il y a qqs années, L.. actionnaire des Ciments Lafarge, écrivait dans les echos B. L. fera la politique que je voudrai.

  3. JR84 dit :

    En 1995 le Parti Socialiste n'a eu besoin de personne pour faire perdre l'élection présidentielle à la Gauche. Cette élection n'était elle pas gagnable quel que soit le cas de figure. En 2007 les éléphants du Parti Socialiste en guerre intestine au sein de leur propre rang, ont une nouvelle fois, fait perdre l'ensemble de la Gauche. En 2012, demain donc, jamais deux sans trois, FH et le PS n'ont aucune chance de faire gagner la Gauche. Aujourd'hui, l'alternative existe, elle seule peut nous mener à la victoire de la Gauche, il s'agit du Front de Gauche : unique rassemblement des forces de progrès, capable de fédérer l'ensemble des citoyen-ne-s français (nous les 99%). Chaque jour qui passe voit les propositions et les affirmations de JL Mélenchon se vérifiées et être reprises par un grand nombre de la classe politique de droite comme de gauche (que la BCE prête directement aux Etats...) Alors que le PS prenne ses responsablilités et accepte ses contradictions ou alors qu'il revienne aux valeurs qui lui ont permis d'être le parti représentatif d'une gauche forte face au capital et au libéralisme.

  4. Tiago_Jaïme dit :

    @67 aaa @89 nicolas.g30 @tous.

    Le coeur de notre projet c'est la redistribution des richesses.
    Le nerf de notre combat c'est la possibilité donnée à l'Etat d'emprunter au taux le plus bas (celui auquel les banques se refinancent auprès de la BCE), c'est à dire comme une banque privée.
    Plus question que les Etats doivent systématiquement emprunter aux taux décidés par les marchés et en payant fortes commissions aux banques privées.
    Personne ne nous répond sérieusement et personne ne veut débattre.
    Notre objectif principal est donc d'expliquer et de convaincre le peuple de France et les peuples d'Europe que c'est vraiment possible.Ceci est notre fil rouge. Nous devons le répéter tous les jours. Nos économistes doivent trouver les arguments même les plus complexes qui nous ferons comprendre sans ambiguité que oui c'est possible.
    Je veux pouvoir comprendre rationnellement que oui c'est possible et pourquoi c'est possible. Nous ne devons pas laisser l'ombre d'un doute..
    Alors nous avancerons sans limite. Et nous les politiques, Mélenchon en tête,nous convaincrons tous les citoyens et surtout ceux qui ne sont pas au Front De Gauche.
    Mais aujourd'hui je ne suis pas encore certain que c'est vraiment rationnellement possible. J'aimerais aussi maîtriser la liste des obstacles que nous devrons franchir.
    Aidez moi!
    Irrationnellement parlant j'espère et je ressens que le refus de débattre de nos adversaires cache leur impuissance à nous opposer quelque chose de sérieux.
    La nouvelle argumentation de Jean-Luc Mélenchon sur la dette d'une durée moyenne de 7ans et 31 jours qui fait que notre dette n'est que de 12% de la richesse produite en 7ans et 31jours réduit nos adversaires à ne pouvoir nous opposer qu'un silence total comme seul argument.
    C'est très bon signe! mais ça ne suffit pas. Nous devons trouver le moyens de les, surtout F.Hollande, acculer à répondre.
    Le coeur de notre succès est là

    AGaucheToute.

  5. hêtre_cyprès dit :

    C'est toute l'ambiguïté des mots dans ce qu'ils véhiculent à l'image du chapitre 1 du programme Front de Gauche "l'humain d'abord" relent d'un formatage malgré soit : 1 - Partager les richesse et abolir l'insécurité sociale.
    Sauf que ces richesses dont l'origine est le pillage de la planète et l'exploitation de l'homme par l'homme, moi de cette boucle à recommencement j'en veux pas, d'autres savent mieux le faire j'aimerai ne plus savoir ce savoir faire thersite69, qui veut que l'on calcul un PIB (produit intérieur brut) (voir brutale) calculé selon une pensée unique : celle du profit.

  6. bernard hugo dit :

    « Capitaine de pédalo sur une mer de tempête » je trouve la métaphore plutôt plaisante et poétique, et la hargne des réactions téléguidées plutôt pathétique. Car enfin qu’il s’agisse de de Huchon, de Valls, de Montebourg ou de Gayssot, ce sont eux qui manient l’insulte ou les allusions perfides contre le Front de gauche. Par contre, je crois qu’il faut porter les coups les plus durs contre ce gouvernement assassin qui n’aura cessé de pousser les gens les plus vulnérables au suicide à tomber malade et à en mourir parce qu’ils vivent aujourd’hui dans des conditions épouvantables. En ressortant du placard, le coup de la fraude sociale aux arrêts maladie, c’est une véritable déclaration de guerre aux salariés qui est brutalement donnée en pâture aux médias à des fins électoralistes. Pendant que PSA annance la suppression de 4000 postes en France, Sarkozy chasse à nouveau sur les terres du Front National.

  7. hêtre_cyprès dit :

    D'ailleurs je demande, que dis-je j'exige, que le programme Front de Gauche soit reformulé et réédité en fonction des assemblées citoyennes qui doivent se répandre dans tout les villages de France. Autrement c'est que du pipeau ces assemblées citoyennes.

  8. laforcedupeuple dit :

    Rectification: PSA annonce la suppression de 6800 emplois dont 5000 pour la France! Et à cela il convient d'ajouter la cascade en chaine qui va se produire chez les soutraitants.

  9. Berdagué dit :

    Dauphinoise 196
    Ce que vous nous confiez pour la réticence de votre amie écolo à nous rejoindre est d'une importance capitale.
    Certes comme l'indique Gérard Blanchet le clivage de 2005 est sur car force de constater que la catastrophe s'est aggravée depuis ce NON majoritaire.et que c'est la base du rassemblement politique dans la FdG.qui n'est pas terminé car le reste NPA et LO manquent. Mais depuis certaines personnes minoritaires du oui doivent subir de plein fouet les dérives pathologiques actuelles de la part de ces financiers pour la finance et uniquement pour ça, alors là tout est possible car seul le Front de Gauche stoppera et construira une société vivable car citoyenne.
    Vous pouvez aussi lui dire de regarder la vidéo du meeting à Nantes de Mars 2010 ou Jacques Généreux expose avec brio la financiarisation de nos vécus et comment changer la donne, c'est très clair,en allant sur son blog;
    Si les symptomes persistent indiquant que c'est figé,rigidifié,impossible à ébranler et que tout argument est forclos à toute compréhension, je crains que son écologie est allergique à tout plan, dans ce cas qu'elle regarde avec délectation le débat de JL et d'Eva,du 9 novembre 2011 peut être une lueur, un lèger fléchissement en faveur du FdG, si ça persiste alors là je crains le pire :ça doit être un anti-communisme de non-dit, genre inconscient qui nécessite une thérapie de choc, massive, essayez de lui dire avec précaution qu'y a pas de bruns-rouges que c'est un fantasme que ce sont les financiers véreux qui souhaitaient plutôt le pire que le Front Populaire, que les communistes n'ont jamais eu les couteaux entre les dents sauf pour monter à l'assaut contre les SS, qu'en Grèce ce ne sont pas les cocos qui sont avec les fafs et que la bureaucratie a été évacuée du PC mais comme le dit Antigone chaque parti peut y succomber, ce qui ne nous empèche pas de lutter contre cette bureaucratie.
    Bon courage et Vive le Front de Gauche.

  10. JEAN FRABOULET dit :

    Bonjour

    Je suis de plus en plus deçu par l'attitude de Mr Mélenchon, je pense qu'il faut qu'il arrête de faire du "G. Marchais" car c'est un très bon orateur et j'ai lu son livre ou il y a des propositions très bonnes, mais quand il crache dans la soupe PS, il oublie qu'il a été de nombreuse années au PS et un fervent de Mitterrand. On a le droit de changer surtout si on prend la bonne direction, mais pour être crédible il faut garder son sang froid et ne pas tomber dans le show médiatique.
    J'espère que mon mail portera l'espoir d'une victoire du FdG et ne seras pas lu comme une critique négative.

  11. bernard hugo dit :

    Je crois bien (vu les réactions hargneuses contre la métaphore plaisante et poétique de Jean-Luc) que les dirigeants du PS ont de plus en plus la trouille vis à vis du Front de gauche mais aussi vis à vis de la dictature financière avec laquelle dans l’hypothèse incertaine ou Hollande serait élu) ils vont composer bien au delà de ce que pouvait concéder Papandréou ou Berlusconi. Il faut donc s’attendre à voir les dirigeants socialistes manier la carotte et le bâton. Je ne sais si quelqu’un a relevé le propos éclairant et symptômatique de Rocard sur France Inter à une question d’un auditeur (Pierre) lui faisant remarquer à propos du rôle de la BCE, que ses propositions rejoignaient celles de Mélenchon. Réponse incroyable de Rocard : « il arrive à Mélenchon d’être en accord avec le reste de la gauche. » Véritable inversion des rôles au profit du PS mais qui montre bien en réalité qui impulse l’initiative politique et qui devient la référence politique incontournable, même pour Rocard, qui évidemment ne peut l’avouer, mais sa pirouette est un aveu quand même !

  12. Parisot dit :

    Vous êtes un fervent défenseur de notre souveraineté nationale, or l'énergie produite par le nucléaire fait parti de cette souveraineté, donc dans votre souhait et désir de sortir du nucléaire vous bradez un pan de notre souveraineté, car pour l'instant et dans les 20 ans à suivre il n'y a pas d'énergie dite renouvelable qui puisse remplacer l'énergie produite par nos centrales et à quel coût (financier et emplois).

  13. Gilbert Delbrayelle dit :

    Jacques G
    Jeudi, à l'émission de france 2, l'invité est Jean-François Copé. Jean-Luc Mélenchon n'est que l'un "des experts, des opposants, des intellectuels ou des journalistes" confrontés à l'invité.

    Ils ne font que des émissions comme ça, tarabiscotées, pour noyer le poisson, avec des plateaux différents ou une multitude d'invités, des journalistes (dont on n'a que faire des réflexions), des experts (toujours bien choisis).
    Une émission politique, ça ne devrait pas être la mise en valeur de journalistes-vedettes ou de la propagande libérale.
    On ne demande que des débats d'idées : 2 candidats face à face avec un animateur neutre !
    Je vous dis qu'ils vont encore nous voler le débat pour la présidentielle.

  14. Citoyen93 dit :

    Hollande dit qu'il réduira la rémunération du président de la république de 30%, contrairement à Sarkozy qui, rappelle-t-il plus loin... a augmenté celle-ci de 170%.
    Un exemple très simple parmi tant d'autres de ce qu'est le hollandisme. Prière de ne pas en rire pour ne pas faire le jeu de la droite, n'est-ce pas.

  15. Berdagué dit :

    Bernard hugo 211

    Ta remarque rejoint la discussion avec un prof philo de ce dimanche, à la retraite ou il me précisait que des vérités mêmes si elles correspondaient au réel et la réalité, que des écrits vrais étaient rejetés. Sur ce il m'a laissé en plan avec le PPP à 2 euros pas cher. N'étant pas philosophe, j'ai trouvé une réponse adéquate pour l'engagement. Je lui rappellerai que Yankélévitch Vladimir après la Libération demandait à ces éminents professeurs leurs engagements et la qualité. Aucun ne s'était engagé, systématiquement réponse: "non, je travaillais"; Je crois que c'était à la Sorbonne. A croire Mauriac pour la classe ouvrière.

  16. jnsp dit :

    En 2007 passage de la rémunération annuelle du chef de l'Etat de 101 488 à 240 000 euros, soit une augmentation de 140%. En 2012 si Hollande se réduit de 30% soit 80 000 €, il lui restera 160 000 €.
    Il y a encore une bonne augmentation mais pas aussi flagrante que dans la comparaison 140% / 30%. Il gagnera donc deux fois ce que gagne un parlementaire.
    Ce problème du salaire de NS ou de FH est complètement accessoire. C'est un peu comme le chiffon rouge que l'on agite (agitait) dans les corrida avant d'abattre le taureau.
    Il y a beaucoup de chiffons rouges.

  17. citoyen75 dit :

    A tous ceux qui m'ont répondu
    Déjà je vous remercie pour vos réponses non polémiques et pour la plupart instructives.
    J'ai lu le programme du FdG et le livre de J. Généreux qui est passionnant.
    Est-ce que pouvez m'accorder de ne pas trouver souvent Hollande suffisamment à gauche, mais de juger que le maintien de Sarkozy serait une catastrophe pour notre pays ?
    Hollande est peut-être un social-démocrate mais Sarkozy est un voyou dangereux.
    Merci également de ne pas penser que tous ceux qui ne sont pas parfaitement d'accord avec vous sont des sociaux-traitres, ce sont simplement d'autres militants de gauche sincères, comme vous, qui souhaitent avant tout le changement.
    Merci de m'avoir lu.

  18. Patrice dit :

    Ce que je fait pour faire connaître le programme du Front de Gauche ?
    Comme je l'ai déjà écrit
    J'ai acheté 10 programmes "L'Humain d'Abord !" que je fais lire autour de moi, et je vais en reprendre 5 (je ne suis pas très riche).
    (j'ai même convaincu des électeurs déçut de Sarko de le lire, c'est vous dire...)
    Si chacun d'entre-nous en achète quelques uns et les fait tourner, sans a priori d'opinion, cela peut avoir un effet démultiplicateur important et surtout susciter le débat sur des points concrets.
    Pour moi une chose est importante, c'est de faire comprendre que cette société élitiste n'a pas de sens humain.
    J'ai 4 enfants et lorsque nous sommes à table, ils ne sont pas servis en fonction de leurs résultats scolaires ou professionnels, de leurs aptitudes physiques ou intellectuelles, de leur beauté ou de leur intelligence, mais équitablement et chacun en fonction de sa faim.
    La société humaine est une famille. A une autre époque, de nombreuses dynasties (mais pas toutes malheureusement) de Pharaons se sont comportées en "père de famille" pour le peuple, on pourrait même dire en "bon père de famille". L'Humain d'abord, c'est l'intelligence du cœur, gérer le pays pour que chaque être humain puisse y vivre heureux dans le respect de ses aspirations, qu'elles soient scientifiques, mercantiles, artistiques, philosophiques, d'activités manuelles ou d'une vie simple et spirituelle.
    Je ne souhaite pas le changement d'un modèle rigide de société pour un autre modèle rigide, mais le changement pour une société polymorphique et tolérante où chacun à sa place, car la richesse provient de la diversité.
    Pour ce qui concerne les banques et leur dettes, laissons-les faire faillite et reprenons-les pour rien. C'est leur façon de fonctionner, c'est ça le libéralisme ! Messieurs les banquiers nous avons bien compris la leçon on va s'en servir contre vous !
    Merci Jean-Luc

  19. bertgil dit :

    Les Sarkozy, Merkel et quelques représentants des technocrates de Bruxelles ou du FMI se sont fourvoyés une fois de plus en faisant fi de la représentation nationale de la Grèce et de l'Italie pour désigner les chef de leurs gouvernements. En réalité ils tirent leurs dernières cartouches car dans plusieurs jours ou plusieurs mois les marchés s'apercevront que les situations de ces pays ont évoluée négativement. Qu'il s'agissait de la part de nos dirigeants de faire de l’esbroufe, et de gagner du temps.
    Il faudra tôt ou tard sortir de l'euro et cela est vrai également pour la France. Il faudra revenir au franc ou à une monnaie commune. Cette solution finira par s'imposer car nécessité oblige.
    Quel discrédit pour cette oligarchie, ces élites qui tous les soirs nous parlent d'austérité. Ils sont prêts à tout pour ne pas reconnaitre leurs délires. Ils sont prêts à envoyer la France et les Français dans le mur. Pas un mot de l'euro. C'est tragique.

  20. Anny Paule dit :

    A plusieurs reprises, certains ont posé la question d'une proximité d'idées avec EELV.
    C'est vrai qu'a priori, et vu les difficultés rencontrées par EELV avec le PS à propos de l'EPR, cela semblerait logique que nombre des membres de ce mouvement rejoignent le FdG. Beaucoup ont voté contre le TCE, beaucoup sont attachés aux valeurs écologistes qui sont nôtres.
    Cependant, ce mouvement, à ma connaissance, est très disparate : il existe, en son sein, aussi bien des altermondialistes, genre Bové, genre membres d'ATTAC, que des issus du PC déçus de décembre 2006 et haineux vis à vis de ce parti, ou encore de personnes qui ne savent où se situer par rapport à la gauche (digne de ce nom). Eva Joly, à laquelle un auditeur (visiblement FdG) des Pyrénées Atlantiques, a répondu nettement ce matin, au 7/9 de F.I., à cette question : pas question d'alliance avec le FdG, mais espoir que l'entente se finalisera avec le PS.
    La messe est dite ! Ne nous berçons donc pas d'illusions !
    Le PS est présenté comme une force. Beaucoup se laissent abuser par le discours dominant. Nous sommes tout "jeunes" (Alliance récente, PG récent, de même que FASE et GU) et n'avons pas voix au chapitre comme les autres. Les sondages biaisés nous assassinent !
    On continue à brandir l'argument du vote utile, sans que la question soit posée : "utile à qui ?" D'aucuns s'y laissent prendre.
    Le FdG est la seule force à proposer un nouveau paradigme. Les autres partis, quels qu'ils soient, s'accommodent très bien du système.
    Le noeud est là. Comment expliquer que personne, en dehors du FdG, parce qu'il est seul en rupture avec la sorte de pensée qui a créé les problèmes que nous vivons au quotidien, ne pourra résoudre la crise qui nous assaille sur tous les plans ? Tous les autres sont dans la pensée ultralibérale ou capitaliste qui a créé le problème, les problèmes.
    Visiblement, ailleurs, on espère le pouvoir pour le pouvoir et on se moque de l'humain... même chez EELV !

  21. tchoo dit :

    Au bal des hypocrites.
    BRUXELLES (Reuters) - La Commission européenne a décidé mardi de différer une mesure consistant à suspendre temporairement de notation souveraine les pays ayant requis une aide internationale et qui négocient un programme.
    "J'ai proposé de différer la mesure sur la suspension temporaire de la notation souveraine dans certains cas", a déclaré le commissaire européen au Marché intérieur, Michel Barnier, lors d'une conférence de presse.
    "J'ai considéré qu'il fallait plus de temps pour convaincre et détailler les mesures techniques d'application de cette suspension", a-t-il ajouté.
    Il a également expliqué qu'il voulait travailler dans les prochaines semaines à des règles permettant d'interdire à des agences de notation d'informer leurs clients avant les marchés financiers, comme cela avait été le cas la semaine dernière lors de l'incident ayant conduit Standard et Poor's à diffuser par erreur une information sur une dégradation du AAA français.
    Julien Toyer

  22. Le communiqué concernant PSA m'a mis dans une colère noire (pas le communiqué en lui même, bien sûr, dont j'approuve les termes), mais cette décision inhumaine et absurde.
    Réflexion personnelle : Je croirais que la liberté de la presse existe en France quand elle fera écho aux propos exhaustifs et non en isolant des bouts de phrase (même si je trouve que "capitaine de pédalo" était très drôle et bien gentil). Or, ce communiqué de JL Mélenchon qui soulève pourtant un problème d'une grande importance, sera considéré comme pas assez "croustillant" pour que les citoyens en soient informés.

    @61 Glières
    Dans votre message vous oubliez un aspect important.C'est le peuple qui approuvera en définitive la Constitution par référendum. Elle ne sera pas concoctée dans un coin par les constituants. Je maintiens qu'un nombre important des problèmes que vous soulevez peut être règlé dans la Constitution. Un exemple : inutile de faire un référendum pour instaurer le référendum d'initiative populaire. Il suffit de le prévoir dans la Constitution. D'autre part, le référendum chez la plupart des démocrates progressistes qui se sont intéressés aux questions de droit public, n'a jamais été considéré comme le sommet de la démocratie. Il ne faut pas en abuser. Mais je ne suis pas personnellement opposé à un référendum de temps en temps. Sur le nucléaire par exemple,
    J'y suis favorable. Cependant en opportunité, si le FdG arrive au pouvoir, il aura tellement de choses urgentes à faire qu'il ne pourra passer son temps à faire des référendum sur tout et n’importe quoi.
    La VIè République ambitionne d'instaurer un vrai régime parlementaire, à la place de la monarchie élective. Cette représentation doit avoir un rôle central : des référendum tous les 8 jours la délégitimeraient complètement.

  23. toto dit :

    bonjour,
    1- je découvre les conférences de François Asselineau sur l'Europe. Ce garçon ne s'est pas toujours très bien entouré mais il n'est pas le dernier des imbéciles (HEC, vice major de sa promo ENA, a travaillé dans plusieurs cabinets ministériels), ces interventions documentées ne peuvent pas être balayées d'un revers de main. On y comprend que c'est de l'Europe (K.Regling 2003 par ex) que sont imposées la plupart des mesures qui nous bouleversent et que les gouvernements inscrits dans cette Europe n'y peuvent rien. Interpeller ces politiques et sortir dans la rue signifient jouer un jeu inutile sans réclamer une rupture avec cette Europe. Sachant cela pourquoi Jean-Luc Mélenchon nous a t-il fait sortir dans la rue pour les retraites par exemple ?!..

    2- J'ai eu un bref échange avec Denis Robert (les chambres de compensation - clearstream), il est sensible à la personnalité de Jean-Luc Mélenchon mais se dit peu optimiste au regard de son approche des paradis fiscaux quand il faudrait commencer par tout miser sur le contrôle des chambres de compensation dont aucun personnage politique ne dit plus mot (Montebourg?).

    Je veux bien miser sur la politique si on ne m'abuse pas cette (dernière) fois encore

  24. @Anny Paule
    Je pense qu'on raisonne trop en alliances au sommet. Les membres du front de gauche n'en font qu'à leur tête! On peut penser que dans les autres familles politiques de la gauche c'est la même chose. Il est fini le temps des directives et des mots d'ordre qu'on applique à la lettre. Les gens veulent comprendre, réfléchir et décider par eux-mêmes. D'où l'importance des discussions dans les familles, dans des cercles d'amis, dans des assemblées citoyennes où toutes celles et tous ceux qui se sentent de gauche sont les bienvenu(e)s. C'est là que se fera la prise de conscience, la réflexion individuelle et en définitive le vote. Comme en 2005 encore une fois.

  25. thersite69 dit :

    @hêtre_cyprés-205:
    J'ai eu peur de comprendre que tu disais que c'était moi, Thersite69, "qui veut que l'on calcule un PIB selon la pensée unique du profit".
    Mais le "qui" de ta phrase renvoie à "ce savoir faire" que nous réfutons tous les deux avec le Front de Gauche d'une économie de comptables, qui néglige les dimensions de l'humain.

  26. keriel dit :

    @24Poncet et 76 François
    On ne peut comparer le risque d'une défaillance majeure de centrale à celui du train car les dommages collatéraux sont étendus dans l'espace (frontières et océans franchis) et dans le temps (au delà de plusieurs générations) la fiabilité des centrales doit donc être très grande. Faisable avec la technologie dans une société démocratique garantissant contre pouvoir et transparence Mais c'est aussi pourquoi il faut effectivement planifier la sortie du nucléaire. Et comme ceci ne peut se faire rapidement (les technologies alternatives renouvelables doivent encore progresser pour fournir toute l'énergie dont nous aurons besoin en attendant les économies d'énergie sont à court terme la source d'énergie la moins chère et la plus propre) il nous faudra apprendre à vivre avec ces fameux déchets nucléaires en ayant une approche rationnelle du problème. Ainsi si on fixe le risque acceptable pour une fuite de radioactivité au niveau de celle de l'uranium naturel l'enfouissement en container étanche à grande profondeur serait acceptable.Concernant le plutonium, ce n'est pas vraiment un déchet car il est réutilisable dans les centrales et il devient économiquement intéressant à réutiliser plutôt que de l'enfouir à grande profondeur.

    @68Marc et 202Jeanaimarre
    La solution de la dette publique passe par l'émission monétaire de la BCE ou de la BDF mais on ne peut à l'évidence faire la même chose pour la dette privée.
    Concernant PSA, je n'en connais pas la structure capitalistique et il est effectivement possible qu'un actionnaire important impose ses vues mais dans le cas présent la dégradation de la note de PSA entraînerait un renchérissement immédiat de ses emprunts ce qui compromet ses investissements.
    A propos du "capitaine de pédalo" la métaphore est excellente et si elle provoque ces réactions c'est probablement que quelque part elle est jugée pertinente...
    Les billets de Jean-Luc Mélenchon sont toujours excellents et je me régale des...

  27. Maria dit :

    Il me semble que le paysage politique en Europe commence a refleter en direct le caos economique caracterisant la fin du l'ultraliberalisme. Surtout ne pas oublier que tout est politique et que le vrai defi est maintenant si le peuple francais sera si mature que le dit M.Melenchon pour se reaproprier la chose politique des 2012, oubien le hold-up des finaciers (qui veulent bien s'offir encore queslques annees de soumission par la peur des peuples moyenant des leviers dans le genre des dettes souveraines) va reussir en 2012 pour un dernier 1/2 mandat qui se cassera la guele car il ne peut faire autre chose que tuer la democratie pour continuer le gaspillage.

  28. Citoyen93 dit :

    @Citoyen75
    M'apprêtant à voter Front de Gauche non je ne vous accorde pas ces points : je ne suis pas d'accord quand vous dites que le maintien de Sarkozy serait une catastrophe pour le pays tandis que la victoire de Hollande ne le serait pas.
    Premièrement si Sarkozy était en lui-même une "catastrophe", cela voudrait dire que l'alternance que vous souhaitez se proposerait a minima d'abroger les mesures catastrophiques prises sous ce quinquennat : or votre candidat ne le propose absolument pas, ainsi sa victoire validerait pour une grande partie les acquis néolibéraux du quinquennat Sarkozy.
    Deuxièmement il est établi que la catastrophe viendra à nous de l'extérieur et se contrefiche a priori du personnel politique en place : lorsque les marchés et la Troïka mettront la France en demeure d'appliquer et de renforcer la même politique que celle de l'actuel gouvernement Sarkozy, catastrophique donc, que croyez-vous que ferait un gouvernement Hollande ? exactement la même chose que firent ceux de Papandréou ou de Zapatero, que M. Hollande s'est empressé de féliciter et de reprendre à son compte.
    Pour ces deux raisons, et si l'on considère le maintien de Sarkozy comme une catastrophe, on peut considérer la survenue de Hollande comme la même catastrophe en puissance. En quoi l'autre gauche est-elle différente? car elle appelle au rapport de force pour mettre à genoux les marchés financiers, sans quoi plus aucune politique de gauche n'est possible.
    Attention au vocabulaire, pour "capitaine de pédalo", on vous taxe de langage ordurier et de favoriser l'extrême-droite, alors imaginez un peu avec "Sarkozy voyou dangereux". Sarkozy n'est en rien un voyou puisque son pouvoir s'exerce en toute légalité, selon la constitution monarchique à laquelle tient M. Hollande, et que pour l'essentiel sa politique consiste à mettre en oeuvre les objectifs du Traité de Lisbonne dont M. Hollande a co-assuré la promotion.

  29. Rosay dit :

    Bonsoir à tous,
    La bande a machin va sortir X millions de tracts pour casser le fameux "babar,capitaine de pédalo dans la tempête"
    A + Rosay.

  30. Victor dit :

    Mr Mélenchon, votre offre publique de débat au PS a bien lieu en ce moment sur Yahoo ! Ce ne sont que des militants PS, mais ce sont eux qu'ils faut convaincre.
    Bravo et bien vu. Mr Hollande peu continuer sa croisière en pédalo car le temps est encore calme mais la tempête se prépare.

  31. Jean Jolly dit :

    @ citoyen75.
    Est-ce que pouvez m'accorder de ne pas trouver souvent Hollande suffisamment à gauche mais de juger que le maintien de Sarkozy serait une catastrophe pour notre pays.

    Non, ce serait comme préférer la peste au choléra, nous ne nous sommes pas engagés pour nous suicider à moindre douleur mais pour stopper l'euthanasie programmée. Excuse nous de vouloir survivre pour faire vivre notre descendance.

  32. citoyenne21 dit :

    Le fond du problème il est bien là : encore trop de gens pensent qu'avec Hollande, la rigueur sera plus douce. C'est un déni de la réalité tout simplement. Et ce ne sont pas forcément des fans d'Hollande qui pensent cela mais toujours ce "tout sauf Sarko" sans envergure. Ce ne sont pas non plus tous des gens désinformés ou déconnectés de la réalité du monde comme on pourrait le croire ! Cela peut être des gens de l'EN, des syndicalistes qui disent cela sur des forums (donc des gens dans le coup), qu'ils feront tout pour virer Sarko et à les entendre, ce seul objectif leur suffit. Je pense donc qu'il y a des gens très conscients que Hollande ne fera pas le poids (mais c'est secondaire pour eux, voir sans importance), qui admettent que notre candidat est plus percutant mais dont l'objectif de faire chuter Sarko est plus important que tout le reste et comme ils croient mordicus aux verdicts des sondages, les 7 % que serait supposé rafler notre candidat ne les encourage guère à tenter le tout pour le tout. Je pense qu'il sera tout de même plus facile de ramener au Front de Gauche les vrais indécis ou indifférents. Ce sont ceux-là qui ont le plus besoin de sentir l'espoir naître sous leurs yeux et d'avoir des éléments irréfutables pour y croire !

  33. Kergréach dit :

    Juste un passage d'un entretien de Patrick Viveret sur Médiapart :
    "Pour Paul Krugman (prix Nobel d’économie 2008) nos programmes d’austérité sont l’équivalent des sacrifices humains chez les Mayas. Il faut analyser la crise actuelle à travers les catégories d’une crise de foi, donc d’une crise religieuse, pas seulement d’une crise de confiance. Nous sommes dominés par un socle de croyances et de crédulités conduisant à penser que, face à ces nouveaux dieux courroucés que sont les marchés financiers, nous n’avons d’autres choix que les rassurer avec des sacrifices ! Et des sacrifices humains. Chaque annonce d’un plan d’austérité implique plus de chômage, moins d’infirmières, moins d’éducation…
    C’est pourtant une destruction de richesse réelle et humaine aussi absurde que les sacrifices mayas, qui ne parvenaient pas à arrêter les éclipses de soleil et n’ont pas empêché la civilisation maya de s’effondrer. On voit bien que c’est inefficace, mais on nous explique que c’est lié au fait qu’on n’a pas été assez loin dans le sacrifice ! Or, cette logique sacrificielle, si on la laisse aller jusqu’au bout, met en cause non seulement la démocratie, mais, ensuite, la paix elle-même. "

  34. sergio13410 dit :

    J'ai écouté Jean-Luc sur Europe1. Arlette Chabot qui veut faire la leçon à Jean-Luc en disant " tout de même, vous contribuez à l'affaiblissement de François Hollande, en le traitant de capitaine de pédalo".
    Elle, qui a remis le pied à l'étrier au FN et Marine Le Pen en la recevant en grande pompe dans son émission "à vous de juger" ce qui a permis la relance de FN et 4000 adhésions le soir même.
    Bravo en tous cas à Jean-Luc pour arriver à dire autant de chose de façon claire en si peu de temps.

  35. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 222 - Toto

    "Je découvre les conférences de françois asselineau sur l'europe. Ce garçon n'est pas le dernier des imbéciles (HEC, vice major de sa promo ENA, a travaillé dans plusieurs cabinets ministériels..), /... / ces interventions documentées ne peuvent pas être balayées d'un revers de main"

    Quelqu'un qui prétend que le clivage Gauche-Droite n'a aucun intérêt et qui par ailleurs critique JL Mélenchon non pas sur des arguments mais sur des bobards (voir sur son site) perd à mes yeux toute crédibilité pour le reste de ce qu'il peut dire..

  36. Pulchérie D dit :

    @ Kergréach (233)
    C’est un soutien énorme que le célèbre économiste, Paul Krugman, apporte à Jean-Luc Mélenchon. Il faut lire une de ses chroniques (en français), intitulée « Quand l'austérité échoue » :
    Quelques extraits :
    « En Europe, au contraire, le caucus du sacrifice a entièrement pris le contrôle depuis plus d'un an, soutenant que l'argent sain et les budgets équilibrés sont la réponse à tous les problèmes. »
    « Personne ne marcha autant dans la doctrine de l'austérité expansionniste que Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, ou BCE. Sous sa direction, la Banque commença à prôner l'austérité comme un élixir économique universel qu'on devrait imposer immédiatement partout, y compris à des pays comme la Grande-Bretagne et les États-Unis qui connaissent toujours un fort taux de chômage et ne subissent aucune pression de la part des marchés financiers. »
    « Les pays endettés d'Europe subissent, comme on aurait dû s'y attendre, un nouveau déclin économique à cause de ces programmes d'austérité, et la confiance s'effondre au lieu de reprendre. »

  37. marc dit :

    La mini polémique sur le capitaine de pédalo est, en dernière analyse profitable au front de gauche. En effet ce qui peut nous arriver de pire c'est l'indifférence. si Jean-Luc n'avait pas mis cette phrase dans son interview le silence sur nous aurait été assourdissant. On parle de nous, certains approuvent d'autres non mais c'est le débat que nous recherchons.
    Contrairement à une idée reçue François Hollande n'est pas le mieux placé pour battre Sarkozy. Et pour les mêmes raisons que celles qui ont fait perdre Lionel Jospin puis Ségolène Royal : un positionnement de centre gauche. Sauf que contrairement à 2002 et 2007 la gauche anti-libérale a mis fin à son éparpillement politique et ce détail change tout.
    Je connais autour de moi, beaucoup de gens politisés qui étaient, jusqu'alors désespérés et consternés par la dispersion de candidatures qui aujourd'hui votent Mélenchon et qui le disent. Ces gens politisés nous sont précieux car, plus que des électeurs ils sont des prescripteurs politiques dans leur sphère.
    Ne soyons pas nous-mêmes victimes des entreprises sondagières et des médiacrates médiocres.
    Nous devons être plus offensifs sur le thème " celui qui est le plus capable de faire gagner la gauche c'est JL Mélenchon"

  38. djaroud dit :

    "Hollande cap de pedalo etc..." oui tu as fait mouche mais pour le grand plaisir de la droite, alors de grace critique les socialistes mais attaque la droite et non le contraire. Je voterai pour toi et je me prépare pour battre Sarkozy au 2eme tour.

  39. ermler dit :

    @citoyen75 (217)

    Merci de nous avoir lus.
    Comme Citoyenne93, je trouve que taxer Sarkozy de "voyou dangereux" est bien plus injurieux et improductif que de qualifier Hollande de "capitaine de pédalo". Avez-vous bien saisi l'enjeu politique fondamental lié au combat du Front de Gauche ? Il s'agit de bien autre chose que la simple expulsion d'un "voyou"! Il s'agit de l'avenir des peuples, le nôtre, celui de nos enfants !
    Nous sommes à un tournant de l'Histoire et tout le monde - à commencer par la droite - en a parfaitement conscience ! Le libéralisme joue son va-tout et est en train d'engager -contre les peuples- une épreuve de force terrible. Ce que monsieur Reynié, politologue de droite officiel des émissions de monsieur Calvi a parfaitement et très cyniquement résumé hier à "mots croisés". Pour lui la "rigueur", c'est tout simplement une "révolution" destinée à déconstruire un pan après l'autre l'état providence et toutes le modèle social conquis lors des trente glorieuses ! Travail largement entamé depuis 30 ans, certes, mais qu'il s'agit, selon lui, de parachever. Bref "finir le job !", comme disait Bush.
    Citoyen, le libéralisme est en train de déclarer la guerre aux peuples ! Les marchés ont certes débarrassé l'Italie d'un "voyou", mais ce qui attend les italiens avec monsieur Monti, "économiste" adoubé par tous les financiers, est probalement bien pire encore que tout ce que Berlusconi leur a fait subir.
    Battre Sarkozy ne peut plus être une fin en soi ! Encore faut-il qu'à sa place il y ait un pouvoir qui soit résolu à combattre - avec son peuple et pied à pied - la dictature de la finance et son "projet-voyou" de régression sociale généralisée.
    Où - et avec qui - sont les socialistes européens dans ce combat ?! Où est le PS, où est Hollande ?
    A vous d'en juger, citoyen !

  40. Berdagué dit :

    Dans la tempête financière déconnectée de toute réalité et d'activité sociétale une normalité mollassonne laisse à désirer. Qu'effectivement le FdG, à gauche et de gauche comme référence historique Jaurès veuille passer devant Hollande rien de plus normal. D'ici les élections nous n'en avons pas fini des surprises à croire que nous avons la baraka. C'est comme si un boulevard animé et joyeux populaire de réussite était en pleine activité, car que ce soit ce locataire en instance de départ (d'ailleurs se présentera-t-il?) car un de Villepin doit être toujours à l'affut, il a pris le maquis ou quoi, et un de Solférino c'est pas du tout crédible. Le Bayrou englué dans son Europe à financiers de commission oligarchique est bien silencieux. Quant à Eva Joly, elle pourra conseiller un gouvernement FdG pour conclure les enquêtes judiciaires mafio/financières. Il faut que justice passe !

  41. fred dit :

    Non, Hollande n'est pas sur le même plan que Sarko, je suis vraiement très en colère de article et du bruit qui en a découlé
    Tapez sur Sarko, faites la preuve que votre vue es meilleure que le PS, mais les attaques contre le PS, ça suffit.

  42. Ardéchoise dit :

    Pourquoi s'en prendre à F Hollande en tant que personne? Il a été élu par les primaires socialistes auxquelles tous les gens se reconnaissant dans les valeurs de la gauche pouvaient participer. Il a une légitimité qu'on ne peut remettre en cause sinon à dénoncer les primaires. Ce que n'a pas fait J L Mélenchon qui s'est même félicité de cet acte démocratique.
    D'un point de vue économique, effectivement, on ne peut pas faire beaucoup de différences entre les deux candidats, mais d'un point de vue humain, moi j'ai fait mon choix.
    Nous avons eu un président pratiquement sourd et aveugle sur la fin de son mandat, nous avons maintenant un président qui aurait bien besoin d'une psychothérapie. Vivement une 6ème république avec un pouvoir de contrôle des citoyens.

  43. fred dit :

    Pas de différence entre le PS et l'UMP ? Vraiment ? Vous trouvez que le PS parle d'assistanat pour les plus pauvres ? Pareil l'UMP et le PS sur la traque des sans papiers et des roms ? Pareil le PS et l'UMP sur le mariage Gay ?
    La liste est longue des thèmes qui montrent que votre attaque est déplacée, mal venue et dangereuse !

  44. jprissoan dit :

    J'approuve de toutes mes forces l'analyse de ermier §238.
    Cette déclaration de Reynié résume l'enjeu. c'est la France de la Libération qui est en cause, c'est aussi le modèle européen du Welfare state, etc...
    Place au libéralisme généralisé où tout sera marchandise.

  45. boris dit :

    Tout à fait d'accord avec marc : des collègues de travail se disent prêts à voter Mélenchon refusant le vote Hollande. Il faut pour cela exister médiatiquement pour faire valoir des arguments sérieux. Le capitaine de pédalo est une formule très bien choisie et permet de pouvoir exprimer les idées du FdG sur des problèmes de fond.

  46. donimico dit :

    Perso ce n'est pas en capitaine de pédalo que je vois Hollande. Je le vois juste en soutien du capitalisme financiarisé qui pratique une guerre contre les peuples. C'est donc tout comme Sarkozy, Bayrou ou Joly un collabo. Cette guerre a déjà fait pas mal de morts et en fera beaucoup d'autres. Voilà ce que j'aimerais entendre dans les médias mais ce ne serait pas politiquement correct j'en conviens.

  47. Berdagué dit :

    Il se trouve que j'ai travaillé dans ce journal, rue des Italiens, leurs analyses n'ont pas changé d'un iota, tout contre les communistes, donc ils vont faire tout pour faire exploser le FdG. Donc ça doit monter dans les vraies enquêtes pour les votes FdG. Nous on ne lâche rien. Au contraire nous allons dire aux communistes restant NPA et LO de lutter avec le FdG en regard de l'actualité et des catastrophes pour le prolétariat et les peuples. Il y a une urgence à s'unir pour une alternative pour qu'enfin l'union du monde du travail se réalise.

  48. haettich dit :

    Nous assistons à des événements stupéfiants. Je crois faire un cauchemar. Et l'adrénaline monte en moi ce soir quand je vois Sarko discourir sur les fraudes des arrêts de travail. Lui qui fait sa campagne aux frais des Français. Bien sur, lui ne vole personne. Et cette suite de 37000€ à Cannes, c'est au détriment de qui ? Certes, il y en a bien un peu mais quand les salariés s'absentent trop souvent, avant de les condamner, il serait mieux de s'interroger sur leur moral, leur mal être. Vu les pressions qu'ils rencontrent au quotidien, rien de scandaleux de s'autoriser à souffler un peu pour prendre du recul et retrouver l'énergie nécessaire pour effectuer un bon travail. Est ce plus grave de "fauter" sur les arrêts maladie (mal a dit) que de cautionner aux paradis fiscaux voire y participer ? Ou à recevoir des mallettes douteuses.

  49. marc dit :

    @fred 243
    La grande différence entre le PS et l'UMP c'est que dans les manifestations contre la réforme des retraites j'ai rencontré et cotoyé des électeurs socialistes mais très peu d'électeurs UMP.
    Et il se trouve que les électeurs socialistes que j'ai rencontrés dans les manifs approuvaient les positions du Front de Ggauche. Je l'affirme, ils me l'ont dit.

  50. Roger dit :

    @jp63
    Malheureusement, quand Jean-Luc Mélenchon parle au médias, le fond et l'adresse à l'intelligence sont au fond du trou. Il ne les sort que pour son blog, pour happy few.


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