14nov 11
Encore un mauvais coup des agences de notation :
Licenciements massifs à PSA
Communiqué du 15/11/2011
Voilà une information indispensable pour comprendre ce qui se passe à PSA.
Il y a une semaine, Moody’s menaçait de baisser la note de PSA. Résultat : alors que les bénéfices de l’entreprise progressent de 18% au premier semestre 2011, le patron jette à la rue des milliers de travailleurs pour « rassurer les marchés ».
Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire.
Dans cette note je traite du 11 novembre et de la dernière trouvaille de Nicolas Sarkozy au sujet des commémorations. Puis je reviens sur les Grecs. Et sur l’indomptable silence des dirigeants socialistes français à propos de la collusion de leurs camarades là-bas avec la droite et l’extrême droite. Sans oublier leurs ineptes injures contre moi ici. La moquerie contre « le capitaine de pédalo » a eu tendance à capter toute l’attention au détriment d’un long texte où Sarkozy mange bon également. Je vous donne l’intégrale de mon entretien avec le Journal Du Dimanche. Et je conclus sur le nucléaire.
Le 11 novembre a donné lieu à une décision du monarque quinquennal. Il l’a fait lire par tous les préfets et maires devant les monuments aux morts. Le parlement n’a rien eu à en connaître et personne n’a donné son avis. Ce qui nous garantit une décision cent pour cent Sarkozy. Dorénavant, il y aurait comme aux Etats-Unis un jour de la mémoire pour tous les morts pour la patrie. Funeste contresens historique. Certes les Etats-Unis d’Amérique procèdent de cette façon. Ce n’est pas étonnant. Ils ne parlent que d’eux et ne pensent qu’à eux. Mais nous ne sommes pas faits de ce bois-là. Notre histoire est différente. C’est le moment de faire de l’éducation civique. Les commémorations et célébrations, les termes ne sont pas absolument équivalents, ne se rapportent pas aux personnes mais aux événements et aux causes dont ils ont été les protagonistes. Le 11 novembre n’est pas seulement le souvenir de la personne des morts au combat. Le sens a changé avec le temps. Ce fut d’abord la célébration de la victoire et l’hommage aux morts. Jusqu’aux années quarante. Après la capitulation vichyste, la date devint subversive pendant l’occupation nazie. Quelques lycées et étudiants y risquèrent leur peau à Paris dont un apprenti pâtissier, membre du Parti socialiste que j’ai eu le plaisir de connaître. Après la guerre, dès le début de la construction européenne ce fut le thème du refus de la guerre en Europe qui domina tous les discours officiels prononcés devant les monuments aux morts.
L’appel des morts jouait alors le double rôle de l’hommage et de la prise de conscience de l’ampleur de la saignée. C’était très efficace. Jeune homme, les commémorations me laissaient narquois. J’étais tendance Brassens. Puis, est-ce parce que j’étais devenu bien tôt père de famille, l’écoute ou la lecture de ces listes interminables de pauvres gens décimés par famille entière me glaçait. J’ajoute que ma pensée se tournait d’égale façon vers les pauvres diables des tranchées allemandes. J’ai lu avec émotion les témoignages de fraternisation si férocement réprimés par les deux états-majors militaires. Je n’ai dû manquer que deux ou trois 11 novembre depuis trente ans, en général pour cause de refroidissement comme cette année. J’en fais l’aveu : je regarde alors la télé. Et quand je vais dans les villages, je regarde souvent le monument, juste pour avoir une idée, et une pensée, pour le nombre des familles fauchées. Je me souviens d’un jour où j’en ai vu un en Martinique. Je pensais aux jeunes hommes partis de cette île magnifique et dont les noms sur cette pierre rappelaient qu’ils avaient fini dans les boues glacées des tranchées. Du diable si je n’ai pas été chaque fois transi en y pensant.
J’avais lu Roger Martin Du Gard et quelques autres qui m’ont fortifié dans la communion humaine, si ce mot veut dire quelque chose. Bref, à travers mon exemple, j’essaie de montrer qu’une palette de sentiments civiques très différents sont appelés par une commémoration. Par contre, le 8 mai, on célèbre la défaite des nazis et de leurs larbins sanglants, les miliciens et les collabos. Ce n’est pas du tout la même chose. C’est une célébration politique. L’ennemi est nommé et on appelle à sa détestation. De même quand on fête la libération de nos villes. Ce n’est pas du tout seulement une affaire de morts pour la France. Mort pour la République, mort pour le socialisme, mort par pur patriotisme qui est l’amour des siens. Tous ne sont pas français. Ce sont des républicains espagnols qui entrent les premiers dans Paris qui se libère. Les morts, militaires, francs-tireurs et partisans, résistants ne le sont pas en service commandé dans un engrenage qui les écrase. Ils combattent de leur plein gré contre un ennemi qui est à la fois l’occupant de leur pays et une figure du mal absolu, une génération dont le crime est à jamais imprescriptible. Comment confondre ces deux dates en un seul moment ? Leur point commun est trop étroit. La mort et seulement elle. C’est une sottise.
A plus forte raison quand on prétend y ajouter les morts dans les guerres coloniales ! Bien-sûr, les combattants ont obéi. Bien sûr, leur mort doit être respectée. Mais qui peut, de bonne foi, placer les guerres qui les ont impliqués sur le même plan que celles dont nous parlons ? Voici la leçon. Les événements commémorés font sens pour les vivants pas pour les morts. Le pays qui décide une commémoration donne une direction pour le futur. Quand on est Français, c’est-à-dire républicain, cette projection de la pensée doit toujours tendre vers un message universel. Dire non à la guerre en Europe, le 11 novembre, fêter la défaite des nazis et de leurs complices contre lesquels nous entrerions de nouveau en guerre s’il le fallait, ne sont pas des célébrations franco-françaises. Elles mettent en jeu des sentiments communs aux Français et aux Allemands et d’une façon générale à tout être humain bienveillant. Elles fédèrent notre peuple dans un idéal simple de valeurs communes. Ce n’est pas seulement un devoir envers les morts que nous accomplissons mais surtout un acte d’éducation populaire en direction des vivants qui sont appelés à méditer les conséquences de leurs actes politiques. La bouillie bien pensante à la sauce Sarkozy n’a aucun sens particulier. Elle réduit tout à la seule dimension du devoir d’obéissance jusqu’au sacrifice suprême. Mais l’esprit républicain n’est pas fait que de cela. Il implique aussi, dans certaines circonstances que la conscience doit savoir reconnaître, le devoir de désobéir, jusqu’au sacrifice suprême également. Cette nuance est dans la palette de nos célébrations. Dès lors, unir les Français dans des valeurs communes exclut que l’on mette sur le même plan notre action en Indochine et nos morts de Verdun, notre guerre en Algérie et les exploits de la deuxième Division blindée de Leclerc ou ceux de tabors marocains dans la campagne d’Italie. Qui peut expliquer ça tranquillement au chef de l’Etat avant qu’il n’ouvre stupidement une nouvelle boîte de Pandore ?
Les bras en tombent. L'union nationale à la grecque est un potage aux champignons vénéneux. D’abord les premiers rôles sont moralement insupportables. Papademos, le nouveau premier ministre a été pendant huit ans le numéro deux de la BCE. Il s'y est opposé pendant des mois à toute restructuration ou décote de la dette grecque. C'est pourtant à lui qu'on confie aujourd'hui la mise en œuvre de la décote de 60 % décidée trop tard par l'UE. Au demeurant on notera qu'il n'a pas été élu. Sa prise de pouvoir, à l’image de la nomination de Mario Monti en Italie, le nouveau « sénateur à vie » achève donc ce qui restait de démocratie formelle en Grèce. La Grèce n'est plus un Etat souverain. Elle passe sous la tutelle de l'Union Européenne. En fait de la « Troïka ». A côté de ce banquier central grec, le numéro deux du gouvernement, le ministre socialiste des finances, reste en place, en dépit de son bilan calamiteux après 8 plans d'austérité qui n'ont servi à rien d'autre que de plomber l'activité et donc les comptes. Grâce à sa politique de rigueur, le taux chômage a bondi de 12 à 17 % en à peine un an.
L'autre calamité de cette « union nationale » est la participation au nouveau gouvernement à dominante socialiste du parti d'extrême droite LAOS. « L’Europe qui protège » et fait des leçons de morale à toute la planète a réussi ce nouvel exploit ! Faire venir au gouvernement des xénophobes cléricaux ! Notons que c’est à l'initiative des sociaux-démocrates du PASOK que l’extrême-droite a été invitée aux négociations pour former un gouvernement d'union nationale. Le LAOS réclame l'expulsion de 1,5 millions d'immigrés de Grèce. Rien que ça ! Fervent défenseur de l'identité orthodoxe de la Grèce, le LAOS sera certainement en première ligne pour défendre les privilèges fiscaux et financiers de l'église orthodoxe grecque, principale puissance économique du pays qui est largement épargnée par les sacrifices successifs des plans d'austérité. Le LAOS a en tout cas soutenu activement la candidature du banquier Papademos au poste de premier ministre. Il a eu gain de cause. Il mettait au contraire son véto contre la candidature du président du Parlement. Ça faisait trop parlementaire ? Les sociaux-démocrates s'apprêtent donc à gouverner avec l'extrême-droite. On attend avec impatience les condamnations du PS et du PSE si prompts à dénoncer le populisme ! Les dirigeants socialistes français vont sûrement montrer l’exemple ! Ils se souviendront des grossières injures de Huchon et Valls contre moi lorsqu’ils m’assimilaient à Marine Le Pen. Ils ont bonne mine. Leurs camarades gouvernent avec les « Le Pen » grecs ! Mais pour l’instant c’est le silence radio complet. Quelle fermeté, quelle constance dans les principes !
A l’exception de Pierre Moscovici ! Ce grand courageux, sur Radio J, combat l’extrême-droite… à travers moi. L’ancien bras droit de Dominique Strauss-Kahn me fait des leçons de morale politique en affirmant que je fais le jeu de la droite et de l’extrême droite en qualifiant François Hollande de « capitaine de pédalo ». Preuve que la formule a fait mouche ! Celui dont les amis gouvernent avec l’extrême-droite donne des leçons de morale politique ! Tels sont les dirigeants socialistes français. Le directeur de campagne de François Hollande dérape et aurait mieux fait de garder sa salive pour condamner la présence de l’extrême droite appelée au gouvernement en Grèce par ses amis socialistes du Pasok. Il aurait pu nous informer des mesures que compte prendre le Parti Socialiste Européen. N’avait-il pas exclu en son temps le parti slovaque de l’internationale socialiste parce qu’il gouvernait, lui aussi, avec l’extrême-droite. Il aurait pu nous dire aussi plus simplement ce qu’il pense de la présence des socialistes grecs aux côté de la droite dans un gouvernement tel que celui du banquier Papadémos. Que pense-t-il du fait que l’union nationale ait été préférée à la tenue d’un référendum ? Proposerait-il la même chose en France dans un cas similaire ? Alors ce ne serait plus un pédalo que dirigerait le champion socialiste mais le radeau de la méduse ! Cet épisode situe le niveau misérable de la réplique des animateurs de la campagne socialiste face à la contradiction. Ils voudraient qu’on s’adresse à François Hollande comme s’il était déjà élu, avec la componction et la déférence qui est leur manière d’être devant les puissants. Ont-ils seulement lu le reste de l’interview ? Leurs assistants n’ont pas dû avoir le temps de leur faire des fiches.
Donc, comme vous le savez, « Le Journal du Dimanche » m’a proposé un entretien et nous l’avons eu jeudi dernier. Si je choisis de le reproduire ici c’est pour que chacun dispose de l’intégralité de mes propos et non leur résumé, parfois réduit à une seule formule. Je pense que son contenu intégral éclaire bien le points où nous voici rendus. Le refus de François Hollande d’accepter l’offre publique de débat que je lui ai faite au nom du Front de Gauche, signale un état d’esprit spécialement arrogant. Les Verts Europe écologie l’acceptent. Pas nous. Cécile Duflot, au journal de 20 heures de France 2, a déclaré ce qu’elle attendait de François Hollande « homme d’ouverture et de rassemblement ». Ce n’est pas mon avis à son sujet. Et au Front de gauche, nous ne reconnaissons aucun rôle central au PS, ni aucune qualité personnelle particulière à son candidat qui le placerait au-dessus des autres. Pour nous, un sondage n’est pas un programme ni une raison de voter. Plus profondément, nous combattons l’archaïsme de la vision de l’UMP et du PS crispés dans l’espoir de ressusciter l’ancien monde qu’ils dirigeaient en alternance. Ce monde-là est fini. Il ne reviendra pas. Le maintenir est déjà un exploit qui coûtera de plus en plus cher, non seulement sur le plan social mais aussi sur celui de la démocratie comme on vient de le voir en Grèce.
Question JDD : Le nouveau plan de rigueur de François Fillon vise à compenser la diminution de la croissance…Vous en pensez-quoi.
JLM : « Il prépare une économie de cimetière. Seuls les morts pourront vivre à l’aise dans ce pays puisqu’ils n’ont besoin de rien. C’est un contresens économique. L’austérité réduira l’activité, les rentrées fiscales baisseront et les déficits augmenteront. Toute l’Europe s’y met ! Partout les résultats sont pitoyables. Voyez aussi le déni de démocratie ! L’Assemblée vote un budget et le lendemain le chef de l’Etat change le chiffre qui a servi à calibrer ce budget ! Enfin c’est un contresens politique. Il commence la danse de saint Guy de l’austérité. Cette agitation pour satisfaire les agences de notation déchaine les requins de la finance. Tout cela nous mène au désastre. Nous sommes en danger. Mais si l’Italie tombe, si l’Espagne entre en turbulence, le système implosera avant. Fillon prétend rassurer les marchés. Moi, je veux rassurer les salariés et les entreprises avec la relance de l’activité. »
JDD : La dette publique était de 21.2 % du PIB en 1978 et de 82.3 % en 2010. Est-ce que cela vous préoccupe ?
JLM : « Ce n’est pas la dette qui est inquiétante. Les titres de la dette en France ont une durée moyenne de sept ans et trente et un jours. Dans ce délai, la France produira 14.000 milliards d’euros. Et nous devons aujourd’hui 1840 milliards d’euros. C'est-à-dire 12.5% du total. Le déficit est insoluble parce qu’on a diminué les recettes. Il faut taxer beaucoup plus sérieusement les revenus du capital – à hauteur de ceux du travail- et taxer davantage les bénéfices des grandes entreprises que les petites. »
JDD : La France doit-elle payer toute sa dette ?
JLM : « Ceux qui veulent nous faire rembourser rubis sur l’ongle nous prêtent toujours plus cher. Il faut rendre les coups. Il est donc normal qu’on s’intéresse au contenu de la dette. J’appuie le mouvement qui s’interroge sur sa légitimité et demande un audit. »
JDD : Les mesures prises récemment suffiront-elles à éviter à la France ce qui arrive à l’Italie ?
JLM : « Non. Il y avait une mesure efficace : que la BCE prête directement aux Etats à 1,25% comme elle le fait aux banques privées qui, elles, prêtent ensuite à 18% à la Grèce. Coupons ce circuit ! Permettons l’emprunt direct. La spéculation serait immédiatement étouffée. Ma thèse était isolée, puis elle s’est élargie au point que le Président de la République en a présenté une version baroque : transformer le FESF en banque. Il y a eu un bras de fer entre la France et l’Allemagne. Sarkozy a capitulé. Il a fait pschitt devant Madame Merkel ! »
JDD : Cette « saison des tempêtes », comme vous l’appelez, peut-elle bénéficier à Nicolas Sarkozy ?
JLM : « Je n’ai jamais cru qu’il était battu d’avance. Je vois bien qu’il joue beaucoup de la dramatisation et de la peur pour se présenter en champion capable de tenir la barre. Il peut être cru si ses opposants ont petite mine. Or que voyons-nous ? Nicolas Sarkozy est pour la rigueur et François Hollande est pour « donner un sens à la rigueur ». La rigueur ou la rigueur ? Quelle différence ! Mon travail est de dire : nous, on peut faire tout autrement. »
JDD : Pour régler la crise, vous mettez dans le même camp François Hollande et Nicolas Sarkozy ?
JLM : « Ils ont la même analyse de la crise. Hollande et Sarkozy sont deux hommes d’un autre temps. Ils ne voient pas la faillite du système. Je représente dans cette discussion une autre cohérence. Le Front de gauche propose un programme de relance de l’activité. Il y a des outils dedans : le salaire maximum, le SMIC à 1700 euros, la planification écologique. Nous visons une double rupture : avec le capitalisme et avec le productivisme. C’est un programme qui coûte mais qui rapporte aussi de nouvelles recettes. Je voudrais en débattre avec François Hollande. Il ne répond pas. Quel mépris ! »
JDD : A vous écouter, Hollande élu serait le Papandréou français ?
JLM : « C’est sa pente ! Notez encore son silence quand la droite et l’extrême-droite entrent au gouvernement grec ! Ici, la ligne de Hollande est incapable de rassembler une majorité populaire pour battre Nicolas Sarkozy. La vraie bataille est de savoir si le peuple français veut tourner la page de ce modèle économique. Les Français seront-ils capables de surmonter la peur et le carcan idéologique dans lequel le duo Sarkozy-Hollande les enferme ? »
JDD : Vous considérez François Hollande comme plus proche de François Bayrou que de vous ?
JLM : « Aujourd’hui ? Oui, je le vois bien. Certes, je ne mets pas un signe égal entre lui et Bayrou ou Sarkozy. Mais l’un des enjeux est de savoir où les français placent le curseur contre Sarkozy. Plutôt du côté de Bayrou ou avec le Front de Gauche ? C’est l’un ou l’autre. Les électeurs socialistes vont devoir trancher cette question aussi. C’est un des enjeux du premier tour à gauche. »
JDD : La ligne de Hollande que vous qualifiez de « sociale-centriste » est-elle conciliable avec la vôtre ?
JLM : « C’est une autre paire de manches. C’est avec François Hollande à sa tête que le PS s’est aligné sur le Parti Socialiste Européen et le « Oui » à l’Europe libérale. Il enrobe de bons mots et de petites blagues une obstination sociale-libérale depuis ses textes de 1983. Pourtant la gauche gagne les élections quand elle est sur une ligne de gauche et elle les perd quand elle est sur une ligne centriste. A présent, à gauche, pourquoi choisir pour entrer dans la saison des tempêtes, un capitaine de pédalo comme Hollande ? Je suis candidat pour que la gauche l’emporte mais pour changer pour de bon l’avenir. »
JDD : Vous êtes personnellement favorable à la sortie du nucléaire. De quel œil regardez-vous les négociations sur ce sujet entre le PS et EELV ?
JLM : « Tout cela est déplorable. D’un côté François Hollande décide tout seul qu’il continue le nucléaire. De l’autre côté, des gens catégoriques disent « il faut sortir du nucléaire ». Puis on s’aperçoit qu’ils échangent des centrales nucléaires contre des circonscriptions. Tout cela sent beaucoup la carabistouille. Il faut proposer un objectif commun au pays : sortir des énergies carbonées. Et donner la décision sur le nucléaire au peuple après un débat approfondi : un référendum ! »
JDD : Vous vous entendez mieux avec EELV qu’avec le PS ?
JLM : « Souvent ! Avec les Verts, il y a une influence mutuelle. Nombre sont devenus anticapitalistes. C’est eux qui ont ouvert le chemin de l’écologie politique en France et ils nous ont contaminés. Souvent on s’aperçoit que les Verts sont plus proches de nous que du Parti Socialiste. Beaucoup aussi sont pour une rupture avec le modèle dominant. »
JDD : Le patron d'EDF, Henri Proglio, estime que la sortie du nucléaire menace un million d'emplois. Que lui répondez-vous ?
JLM : « Un homme aussi intelligent devrait s’interdire des arguments aussi rustiques.La sortie du nucléaire créera aussi de l’emploi. Mais la première question est celle de la dangerosité. L’attitude de Monsieur Proglio est obscurantiste. Au lieu de faire réfléchir, il fait peur. Si les anti-nucléaires ont raison, va-t-on payer d’un million d’emplois la dévastation de notre pays ? »
Ce débat sur l’énergie en général et sur le nucléaire en particulier ne peut être contourné. Il ne doit pas l’être. C’est le grand sujet du siècle qui commence. Avec sept milliards d’êtres humains la question des biens communs vitaux comme l’énergie et l’eau sont des questions centrales desquelles dépendront toutes les autres. Mes amis ne lâchent pas prise. Je vous recommande un tour sur le blog de Corinne Morel-Darleux qui est secrétaire nationale du Parti de Gauche chargée des luttes écologistes. Elle y présente la tribune qu’elle a proposée à Politis et qui concentre son argumentaire sur le thème du référendum. J’en reproduis la conclusion. « Nous ne sommes pas les seuls au Front de Gauche à défendre cette option. L'appel d'Agir pour l'Environnement pour un référendum sur le nucléaire a recueilli 26.000 signatures, dont celles de C. Lepage, D. Baupin, M. Rivasi ou encore P. Mérieu. Et en mai dernier E. Joly, D. Cohn Bendit, N. Hulot et J. Bové écrivaient dans Le Monde : « Un référendum, c'est la légitimité d'un débat citoyen qui permet de faire descendre la discussion dans les familles, les cafés, la rue – au lieu de laisser les experts ministériels et les lobbies dans un dialogue plus ou moins médiatisé. (…) Ce référendum doit figurer en priorité dans tout accord final. (…) Sur des sujets autrement plus graves et dangereux que l'identité nationale, il serait bon pour une fois de donner voix à l'expression souveraine et directe des électeurs. » Le projet d’une telle consultation nous ramène à l’idée que l’on se fait du type d’avenir que nous voulons. La désintoxication des valeurs et comportements hérités à la fois du modèle libéral et de la monarchie quinquennale ne se règle pas d’un coup de baguette magique par un vote aux élections présidentielles. Le mouvement d’autonomisation des citoyens et de renouveau de l’esprit civique ne peut résulter que d’une pratique effective du retour régulier devant les urnes de la décision collective.
@ 221 Jean Louis Charpal
Vous simplifiez et caricaturez mes propos. Je ne tiens pas à polémiquer. Je vous laisse à vos certitudes et à vos rêves. Merci toutefois de m’avoir appris qu’une constitution était adoptée par référendum. Un enseignement tiré probablement de votre propre expérience en 1958.
haettich dit:
Au contraire nous allons dire aux communistes restant NPA et LO de lutter avec le FdG en regard de l'actualité et des catastrophes pour le prolétariat et les peuples.
Mon camarade pour info, je te signale qu'il n'y a rien à dire aux communistes,ils y sont déjà au Front de Gauche ils en sont même les initiateurs et nous ne restons pas les bras croisés. Quans aux communistes restants, je te signale également qu'il en reste 133 000 milles même si tous ne sont pas à jour des cotisations. Heureusement qu'il en reste autant, je ne sais pas comment nous ménerions cette dure campagne qui s'annonce.
Je désapprouve néanmoins la formule "choc" (capitaine de pédalo) sur laquelle les médias peuvent se focaliser. Je pense qu'on pouvait dire exactement la même chose sans employer l'anathème qui a déplu à pas mal de gens, parmi ceux que nous cherchons à convaincre.
La sortie de Jean Luc sur Hollande ne me plait pas du tout. Je me pose la question de voter Hollande au premier tour.
On ne doit pas attaquer Hollande, diviser la gauche non. Stop.
Pour les legislatives vous allez vous allier au PS pour sauver vos sieges de députés, alors arretons de taper su Hollande.
Pour un peu, la médiacratie nous ferait avaler que le PS serait de gauche. Où sont les preuves ? En Grèce ? En Espagne ? Pour enfoncer le clou doucereuresement en Tunisie ? au Maroc ?
Basta, le PSE est devenu une assemblée de malfaiteurs dealant avec le PPE, point barre. François Hollande et son parti sont aussi proches du peuple que peut l'être la puce sur le mammouth en lui susurrant à l'oreille qu'il serait préférable de tourner à gauche au prochain feu (tricolore)... trop tard !
@256mazet
Le PS a donné encore ce matin avec les verts, la mesure de son hégémonie sur nos idéaux. Jean-Luc Mélenchon n'attaque pas Hollande, il renoue le lien brisé avec la gauche. Les barricades n'ont que 2 côtés. Et ce vote va refléter notre positionnement. Résistons malgré nos réisistances bien fabriquées par la propagande.
"Ainsi donc la finance commande les gouvernements et les entreprises. Les agences de notations sont leurs chiens de garde. Il est temps de rassurer les productifs en empêchant les financiers de continuer à nuire." JLM
Nous sommes rentrés dans l'aire de l'occupation de la finance ; occupation invisible mais bel et bien factuelle dans la gestion de l'ensemble des systèmes sociaux. Une question impérative donc désormais. Combien de temps encore va passer avant que l'on ouvre frontalement les hostilités envers ces gens. Combien de reculades "diplomatique" encore ? Combien d'emplois, d'écoles, d'hôpitaux... sacrifiés ?
La guerre est pourtant aujourd'hui sourde et massive (colère des peuples) mais c'est l'esprit de Munich* qui gagne la classe dirigeante.
Ce n'est plus la Tchécoslovaquie dont scelle la mort les accords d'aujourd'hui mais celle de la Grèce ; et comme dans l'histoire les dégâts seront européen (Espagne, Italie...). Pour la France, qui plus est, avec la résistance potentielle (même molle) du PS pour son état providence, elle est bien sûr en ligne de mire. Mais désormais vous voilà informé que même la progression à 2 chiffres des entreprises ne les protège plus.
Si face à ces agressions caractérisées l'objectif est toujours de "rassurer" les agresseurs face à nos intentions comme le PS le programme (l'austérité est la toile de fond qui "portent" - plombent évidement - ses propositions !) alors soyons sûr que de terribles nouvelles seront demain encore longtemps notre horizon.
* : Les accords de Munich voient en 1938 l'anglais Neville Chamberlain et le français Edouard Daladier céder devant Adolf Hitler. Winston Churchill aura cette phrase terrible et prémonitoire : “Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre, vous avez choisi le déshonneur, vous aurez la guerre.
Et voilà, la campagne contre le FG et son candidat continue et va s'amplifier. Rappelons les épisodes précédents. D'abord Le Pen/Mélenchon, populistes même combat. Puis, Mélenchon/Hortefeu, copain/copain de buvette. Enfin Mélenchon veut faire perdre la "gauche" avec sa formule "Hollande capitaine de pédalo" !
Il paraît que cette dernière boutade reprise à l'envi par les grands médias d'ordinaire plutôt discrets sur les propositions du candidat du FG, aurait indisposé, voire scandalisé les uns et... ne riez pas, selon eux, favorisé le "vote utile" dès le premier tour pour le PS et son candidat tandis que pour d'autres elle aurait fait le jeu de la droite ? Comprenne qui pourra. Il faut surtout arrêter de se raconter de belles histoires sur " la gauche unie ". On sait depuis des lustres que cette "gauche" est divisé en deux grands courants, réformiste et révolutionnaire, le premier s'accommode du système en place, le second veut rompre avec lui. On n'en sort pas. Et c'est tellement vrai que cette question se résume à un rapport des forces, l'hégémonie de l'un au détriment de l'autre. En tout état de cause, s'il n'y a pas de volonté collective de faire la révolution citoyenne, il n'y aura pas de vrai changement. Nous aurons une fois encore l'alternance et non pas l'alternative et le "veau d'or" sera toujours debout !
@ Fred
Toi, le libertaire, tu ferais mieux de reconnaitre que le PS parle beaucoup de la pauvreté, mais où as-tu entendu une seule fois qu'étant au pouvoir, ils annuleraient toutes les mesures anti-sociales catastrphiques prises par la bande sarkoziste. Non objectivement parlant il n'y a pas de différence entre la politique néo-libérale de l'UMP et la politique néolibérale à laquelle l'ensemble des partis socialistes d'Europe ont fait allégence Vous faites semblant de vous scandaliser pour une métaphore à la fois poétique et pertinente sur un capitataine de pédalo dans la tempête, quand Jean-Luc Mélenchon a été assimilé aux nazis aux cotés de Le Pen dans une caricature de Plantu à la une du Monde, sans parler des propos de Huchon, Valls, Moscovici et compagnie. Vous pouvez calomnier et raconter des énormités autant que vous voulez. Elles finiront par profiter au Front de gauche. Ce sont les faits qui sont déterminants et les faits sont têtus comme disait l'autre.
Mes bien chers camarades,
Réjouissons nous, comme le capitaine de pédalo refuse tout débat car, rédigeant actuellement son programme, il serait bien en peine de venir en débattre sans risque de se contredire, les moussaillons du PS ont décidé de venir sur ce blog pour sauver le capitaine Hollande.
Rendons leur acte, à eux, de leur opiniâtreté et de leur envie de débat.
Comme quoi, il fallait bien ces quelques mots rigolos de notre futur Président de la République pour lancer le débat fantôme entre le FdG et le PS.
PS : En ce moment, on parle beaucoup aussi des accords entre le PS et EELV. On souligne la plus grande proximité d'EELV avec le FdG. Cependant, n'avez vous pas remarqué que Cécile Duflot dit systématiquement "la gauche et EELV"? Ce parti n'est donc t-il pas à gauche?
@Glière
C’est la locomotive de la liberté qui tire le train du progrès social et pas l’inverse. Partout où la Liberté régresse, les acquis sociaux reculent
Comme toujours tes arguments tiennent tellement la route camarade et là c'est un argument massue. Je suis totalement d'accord avec ça, mais avons nous seulement le temps de le faire comprendre "aux gens" ? C'était le sens du dernier post que je t'ai adressé.
@ J L Charpal
Salutation camarade, pour une fois je ne suis pas d'accord avec toi, et je vais m'en expliquer. Quand Glières dit que nous mettons la charrue avant les bœufs, il prend l'histoire à témoin, nous devons cependant être attentif à un glissement conceptuel qui est de grand taille. Pour faire concis, la liberté dans une société n'est pas seulement un acquis, elle relève aussi d'un état d'esprit, on peut dire qu'elle touche à l'être Or nous sommes dans une société de l'avoir. Ce qu'il propose est donc révolutionnaire, c'est bel et bien un retournement vers l'être : l'humain, le partage, la culture, tout ce qui rend libre et digne d'être vivant.
Je ne suis pas favorable à un referendum tous les huit jours, (et ce n'est pas ce que dit Glières) mais la liberté comme idéal concret qui pousse toute une société, ça j'y crois encore contre vents et marées et autre capitaine qui pédale dans une flotte qui n'est plus de son époque.
Et oui, en pratique cela pose des problèmes techniques inhérents à une vraie démocratie, mais là n'est pas la question.
Il y a une question essentielle que nous devons nous poser, à savoir si dans l'objectif de le révolution citoyenne le FdG peut faire passer l'idéal de la liberté et renverser la vapeur de ces deux champs conceptuels : être à nouveau, ou persister dans l'avoir: autant dire tendre le bâton pour se faire battre à nouveau. Dans la campagne pouvons nous ou devons nous le faire ? c'est cela le lièvre soulevé par glières.
De Chevènement à Montebourg en passant par Rocard, tous sont alignés sur le positionnement pro-nucléaire de Hollande. Si 47% des français sont inquiets, la plupart des médias, des politiques (de droite, de gauche voire au PC) sont pour notre fleuron industriel si sûr et si économique. Dans ce contexte, militer pour un référendum est suicidaire... On fait quoi, si les français sous influence décident de foncer tête baissée vers l'énergie du No Futur ?
Ce référendum, ne serait-ce pas un peu une manière de botter en touche concernant l'une des composantes du FdG ? Dans le discours (hélas le discours seulement), EELV est plus cohérent. En toute cohérence, Eva Joly devrait se retirer suite au cinglant désaveu de sa position suite aux négociations politiciennes entre EELV et le PS des places de débutés contre des centrales ! De quelque côté que l'on se tourne, le nucléaire est une énergie mortifère en France. Encore un cas d'exception nationale ?
Membre du PC et militant, j’applaudis des deux mains et des deux pieds (en même temps) les propos de Jean Luc. Des indécis (de gauche) m'ont dit aujourd’hui : "Melenchon il a fait bonne sortie".
Bravo Jean Luc, il faut appeler un chat un chat.
Les temps ont changé, la ligne de rupture politique aussi. D'un coté du trait il y a ceux qui veulent nous administrer le-seul-modéle-possible c'est à dire l'ultralibéralisme anglo-saxon et l'idéologie qui va avec (individualisme forcenné,culte du pognon et démocratie reduite à l'état de simple alibi). De l'autre côté du trait il y a ceux qui croient que nous n'avons pas besoin d'aller chercher ailleurs des exemples à suivre, qui croient au modèle de societé que nous avons bâti génération après génération depuis des siècles et qui à abouti à la République Française, à ses grands principes : Liberté Egalité Fraternité et aux Lois qui les codifient. Nous sommes un grand pays et nous n'avons pas à baisser les yeux devant les diktats des marchands de pognon.
Ce constat posé il est facile de voir qui sont nos adversaires politiques depuis les chiffes molles carrieristes jusqu'aux anti-républicains style Copé. Facile aussi de voir où sont nos alliés potentiels, car nous ne gagneront pas seuls.
L'appareil du PS n'est plus de notre côté. Point barre. Les ménager pour les raisons habituelles de cuisine politiquo-électoraliste (mon siège ! les caisses du parti!) serait choisir le deshonneur et subir la défaite parce que la grande finance mondialisée nous fait déjà la guerre.
Diffusion : je me constitue un petit stock du programme du FdG. Chaque mois, en fonction de mes ressources, j'achète une petite cargaison que je distribue ensuite gratuitement aux plus indécis ou aux sceptiques, au hasard des rencontres et des discussions que j'entretiens avec des inconnus. Même si ce n'est que 10 ou 20 par mois, c'est déjà ça de distribué.
Ô bien m'en garde de suggérer la gratuité du document. Certainement pas ! Le FdG a besoin de ces ressources, au moins ne serait-ce que pour rentrer dans ses frais d'édition. Cette démarche est personnelle.
Mais elle démontre nous pouvons toucher encore davantage de monde en opérant de la sorte. Je suis au RSA, mon budget est hyper-serré, mais les enjeux sont tels que pour moi, soit le FdG passe, soit ça casse. Donc pas d'hésitation. Les analyses comme celle que publie ici Jean-Luc Mélenchon le démontre. Mieux vaut donc mettre tout ce qui reste de notre côté pour appuyer le processus de prise de conscience. En ce sens, ce programme recèle un trésor d'intelligence, ses analyses de la situation sont au plus près de notre réalité à tous, ses solutions les plus aptes à répondre aux défis de ce temps.
J'avais rendez-vous dans un CHU récemment. J'ai embarqué 4 exemplaires sous le bras, car mon habitude est d'en proposer un pour chaque interlocuteur que je rencontre, dans leur lieu de travail. Ils sont tous partis, il m'en a même manqué trois autres. "Vous n'auriez pas un exemplaire ? Je ne sais pas où le trouver, j'ai essayé en librairie mais sans succès", m'a-t-on répondu. J'ai conseillé de faire tourner dans leurs différents services. Je ne pensais pas que ce programme ait pu avoir autant de succès en ces lieux. La demande est donc forte et c'est bon signe.
Ce mois-ci j'ai mis 30€ sur le tapis, soit 15 exemplaires. Le mois prochain sans doute pareil. C'est peu, mais j'imagine ce que ça pourrait donner en terme de diffusion si chaque militant ou sympathisant diffuse gratuitement un certain...
@ 263 - Merci Olivier
Il est important de le dire puisque tu es militant communiste. Car la presse tente de faire monter la sauce avec une anecdote pour nous diviser. C'est le but recherché. Alors restons soudés. Il me semble important de rappeler à certaines personnes naïves qu'il existe un "mur des médias" et qu'il s'agit d'avoir un plan-média tactique pour pouvoir le traverser. Ceci étant dit, il s'agit aussi de faire bien attention à la manie des médias lorsqu'ils reprennent un propos anecdotique dans un texte plus complexe pour faire le " buzz " et vendre du papier. Gardons tous ces paramètre à l'esprit avant de hurler. Et réfléchissons bien à la réalité telle qu'elle se donne plutôt que telle qu'elle s'invente médiatiquement. La réalité, c'est PSA qui licencie en masse, Nicolas Sarkozy qui intensifie sa chasse aux pauvres pour faire oublier ses magouilles personnelles de Paris à Karachi. C'est aussi les propos de M. Jouyet l'ex-secrétaire d'État chargé des affaires européennes du gouvernement Sarkozy et soutien de M. François Hollande qui a déclaré après le Putsch financier en Grèce et en Italie : " A terme, les citoyens se révolteront contre cette dictature de fait des marchés". C'est pas moi qui le dit, c'est lui ! Venant du Président de l'Autorité des marchés financiers, on se pince en relisant ses propos. La réalité c'est celle-là et bien plus. Soyons unis et continuons d'élargir le Front de Gauche !
@Olivier
Merci camarade.
En ce moment ça fait plaisir d'entendre cela, preuve que les les militants du FdG sont eux sur le même bateau, et qu'ils sont bien décidés à tenir le cap jusqu'au bout. Les hauts de cœur de certains quartiers-maîtres sensibles au pédalos, n'entameront pas la voilure, car les matelots sont aguerris aux vents mauvais, comme le capitaine.
Salutations fraternelles
Bonsoir nicolas, je salue ton enthousiasme. Sache que tu est loin d'être le seul a agir de la sorte. J'en ai déja distribué une quinzaine autour de moi et surtout au dela, surtout aux indécis. Bon courage pour les fin de mois et merci.
@210 Jean Fraboulet @217citoyen75
Jean-Luc a passé suffisamment de temps au PS pour savoir qu'à partir d'un certain point il est illusoire d'espérer une politique de gauche venue de cet appareil. Apparemment A. Montebourg accepte désormais le rôle d'attrape-mouches de gauche... le temps de la campagne.
Mais, mes amis, nous ne sommes plus dans une époque (a-t-elle jamais existé?) où il s'agirait de déplacer le curseur de 1 mm pour se dire quand même "de gauche". Nous sommes dans une guerre totale de la finance contre le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Guerre violente conduite par les mercenaires de Goldman-Sachs (en Grèce, en Italie et ailleurs). Guerre conduite par nos "partenaires" européens, Merkel en tête, avec l'aide de la social-démocratie européenne au grand complet. Guerre est permise par les traités et règlements européens soutenus par les mêmes...
Des économistes de grand talent ont démonté depuis longtemps le mensonge libéral. Tous insistent sur l'urgence de reprendre le contrôle public de la finance. Or le parti qui en France se dit socialiste reste autiste, s'entoure d'économistes libéraux et ne veut surtout pas renier ses choix désastreux ("indépendance" de la BCE) ni se fâcher avec les réactionnaires Barroso ou Merkel ou avec le FMI. Leurs seules suggestions consistent à proposer timidement à leurs partenaires ultra-libéraux (agresseurs des peuples européens) de bien vouloir avoir l'obligeance d'examiner l'intérêt éventuel de mesurettes ultérieures visant à réduire certains excès pouvant mettre en cause l'acceptabilité de leur chère concurrence libre et non faussée. Ceci, avant même le début de la campagne. Quand c'est le même parti qui en 97 promettait de ne pas signer le pacte de stabilité d'Amsterdam, et qui, à peine élu, le signait, il est hélas légitime de ne leur faire aucune confiance pour défendre le peuple contre la finance.
Jean-François91
J'ai adoré : " Leurs seules suggestions consistent à proposer timidement à leurs partenaires ultra-libéraux (agresseurs des peuples européens) de bien vouloir avoir l'obligeance d'examiner l'intérêt éventuel de mesurettes ultérieures visant à réduire certains excès pouvant mettre en cause l'acceptabilité de leur chère concurrence libre et non faussée."
Autrement, mon épouse et moi avons décidé aussi d'acheter quelques exemplaires du PPP et de le distribuer. Néanmoins, je demande d'abord de payer les 2€, ensuite, je le donne gratuitement si vraiment on sent quelqu'un d'accroché.
Ce qui se passe actuellement en Europe est la démonstration imparable de la collusion totale, de la relation fusionnelle entre les spéculateurs, profiteurs et rentiers d'un côté et les politiciens de l'autre.
Les pleureuses sociales libérales n'y pourront rien et ne convaincrons jamais les partisans de la gauche authentique : la droite dure et la gauche molle sont toutes acquises à cette vision ultra libérale consistant à imposer aux populations par le chômage, la dette et les déficits, fabriqués par le système, l'idée qu'elles doivent travailler plus et gagner moins, accepter la destruction des services publics et de la protection sociale.
Que le PS en France ait choisi ce camp, plus dur encore que celui des simples libéraux capitalistes ayant sévi jusque dans les années 30, est tout bonnement incompréhensible. Plus dur parce que totalitaire, puisqu'il s'agit de supprimer en tant que tels, les citoyens, considérés avec leurs revendications à vivre décemment comme
d'insupportables empêcheurs d'accumuler du capital.
@ 261marechal.
D'un point de vue philosophique, je partage tout à fait ta préférence pour l'être au détriment de l'avoir. Concernant Glières, j'ai juste voulu faire remarquer d'un point de vue juridique, que certains des points qu'il avait soulevés (pas tous, j'en ai d'ailleurs convenu), pouvaient être réglés par la nouvelle Constitution, sans recours au référendum. Il a alors mis en cause ma personne, qui n'avait rien à voir là dedans et ne pouvait en tant que telle, apporter grand chose dans la résolution du problème.
Un sondage sur le site Epoc montre que Jean-Luc Mélenchon frôle les 10 % cependant que le capitaine du pédalo rame tout juste plus vite que le Monarque quinquennal à 23,5 % contre 22 % (et 16 % pour la complice du vote utile MLP). Au second tour, FH est à la peine contre Sarko à 51,5 % contre 48,5 %.
Toujours aussi formidables ces socialistes capables de s'enthousiasmer pour une primaire afin de désigner le plus petit dénominateur commun dont le plus grand exploit, futur, sera de perdre une élection imperdable au profit de Jean-Luc Mélenchon, cette fois ?
Pour mieux comprendre la phrase de Jean-Luc Mélenchon il faut dire aux membres du PS que nous les avons pas trop entendu lorsqu'ils l'ont attaqué violemment. Alors chers ami(e)s PS un peu de retenue et de calme.
Je pense que par ce genre de petite pique, il veut obliger les dirigeants du PS, à revoir leur copie pour un vrai programme de Gauche et que l'alliance au centre les perdra. Mais je considère que Jean-Luc Mélenchon est plus que réaliste. Sa pique est très anodine par rapport à ça :
L’express 27/10/10
Avant Daniel Cohn-Bendit, deux responsables socialistes avaient sonné la charge contre Jean-Luc Mélenchon, l’accusant de populisme « Son langage et son comportement sont dangereux pour la démocratie », a déclaré Manuel Valls dans Le Parisien (7 novembre), en sous-entendant que son comportement ferait le jeu du Front national.
Pour Jean-Paul Huchon, (L’Express), Jean-Luc Mélenchon serait même pire que Le Pen : « Son langage est proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen ! Il incarne le populisme d’extrême gauche. »
Ces déclarations aussi outrancières qu’insultantes ont suscité les protestations du Parti de gauche qui a écrit à Martine Aubry et interpellé solennellement Cécile Duflot. Sans réponse jusqu’ici, hormis une déclaration de Jean-Vincent Placé désavouant implicitement Daniel Cohn-Bendit.
Alors du calme et ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon qui a commencé. Ceci dit, la victoire de la Gauche passera inéluctablement par une alliance avec nous sur des bases non centristes mais de répartition des richesses.
@ la dette est constituée essentiellement des emprunts contractés pour couvrir les déficits. Depuis 2007 la dette s'est alourdie de 500 milliards d'euros.Total de la dette 1 600 milliards. Cette année,déficit sécu,18 milliards,exonération patronale charges sociales,30 milliards.
Ceci pour vous permettre "d'apprécier " le discours du monarque à Bordeaux aujourd'hui.
" ceux qui ont trahi l'héritage du Conseil National de la Résistance, ce sont ceux qui pendant des décennies ont refusé toute réforme par làcheté politique ou par opportunisme, là est la trahison de notre modèle social..."
Je déplore qu'on n'entende pas suffisamment la parole de Jean-Luc Mélenchon dans les médias (en dehors des petites phrases imagées).
Je n'en peux plus de tous ces politiciens arrogants qui faute d'arguments nous reparlent d'un temps révolu (cf. F. Baroin sur "l'effraction", les 35h responsables de tous les maux...). Les temps sont durs et tous ces propos qui ne font en rien avancer le débat, me sapent le moral. D'ailleurs y a t-il vraiment débat ? Je vois des gens qui n'ont en aucun cas l'air de souffrir de la crise et n'ont pas à s'en faire pour leurs lendemains, s'envoyer des reproches vous avez fait ci, ils ont fait ça, et ça n'en finit pas. Qu'en ont-ils à faire de tous ceux qui,bien qu'ils n'y soient pour rien, souffrent de cette crise ? Serrez vous la ceinture qu'ils disent, mais ils se gardent bien de serrer la leur de ceinture !
Oui j'aimerais savoir de quelle dette on parle, de son montant de ce à quoi elle a servi. Pourquoi devrions nous nous payer cette dette sans rien en connaître et sans broncher. On nous avait promis la transparence, il serait temps de tenir (enfin) au moins une promesse.
Au détriment de qui le PS octroie -t-il des députés et un groupe à EELV ?
Si j'ai bien compris les discussions n'ont aboutit à ne trancher aucun débat politique, ni sur le nucléaire,,ni sur l'Europe, ni sur autre chose qui aurait éclairé les électeurs sur le type d'alliance vers lequel se dirige le PS, simplement on a assisté à l'allégeance de EELV contre une promesse de ne pas présenter de candidats contre eux dans un certain nombre de circonscriptions. Ce sont des arrangements, des trocs de prébendes et en aucun cas un processus d'alliance politique pour une finalité qui est celle du bien public.
Sur ce site et ailleurs certains vont et répètent que Hollande est de gauche, mais ce qui se dessine ce sont des alliances vers une politique floue, vaguement compassionnelle, avec de petits accents de modernité sociétale, mais rien, rien de rien comme politique de confrontation avec l'oppression jamais vue que le capitalisme financier fait subir à tous les salariés, aux précaires, aux retraités.
Hollande n'a pas encore de programme car il faut qu'il édulcore encore la pâle mouture du programme socialiste qu'il a dite être la sienne lors des primaires: la mouture molle.
Nous allons recevoir ce programme à flot continu sur les ondes et les écrans et on ne devrait pas dire qu'il n'est pas à la hauteur, qu'il est impuissant,qu'il pédale dans le vide?
Non, le fdg ne peut pas et ne doit pas admettre que les citoyens soient trompés par une étiquette fallacieuse: être de gauche ce n'est pas auto-référencé, c'est la politique qu'on mène, c'est les groupes qui se reconnaissent en vous, c'est la défense des intérêts de ses groupes qui font qu'on est de gauche ou pas.
Pour l'instant travaillons à gagner au maximum les esprits, en dénonçant mais surtout en proposant, de notre force à l'issue du premier tour dépendra la qualité des alliances que nous nouerons.
Celle-ci ne sauraient être automatiques, le vote utile ne nous concerne pas, nous votons...
Copé est habile et il endort très bien les télespectateur avec des discours simples, des évidences, des lapalissades et de la pédagogie. Si je peux me permettre un conseil, faites un boulot de journalistes contre lui, poser les questions qui dérangent que les journalistes n'osent pas poser. Faites sortir la vérité de son programme et pousser le à avouer que les réformes entreprises bénéficient aux plus riches. Par exemple on ne veut pas imposer les entreprises parce qu'elle créer de la croissance et de l'emploi et que si elle parte il n'y aura plus rien. Poussez le en posant des questions simples à montrer que les bénéfices réalisés ne sont jamais redistribués. La question principale à poser sur toutes les réformes et les économies c'est "Et après l'argent va où ?" Vous gagnerez en crédibilité et surtout ferez un travail d'information. On est avec vous
Au hasard des commentaires je retrouve de temps en temps la même tonalité. JL Mélenchon restez en au débat d'idées. Oui vous avez raison sur les diagnostics, oui vous avez raison sur la nécessité d'inventer un autre système et que ce n'est pas quelques rustines de "gauche" qui changeront grand chose à la situation des peuples. Mais avez vous compris jusqu'à quel point les français veulent se débarrasser d'abord et avant tout de N Sarkozy. Alors arrêtez vos attaques contre Hollande, parlez de vos idées, discutez les siennes mais pas d'attaques personnelles, de bon mots... vous allez vous balkaniser... Hélas triple hélas pour nous tous qui croyions en vous; Je peux le dire que je le vois de plus en plus autour de moi quand j'essaye de relayer votre campagne...
@JLCharpal
Oui Jean-louis, cette mise en cause ne vaut pas comme argument, je suis bien d'accord. Mais tout de même, souhaitons lui la bienvenue parmi les têtes dures à notre nouveau camarade.
Ajoutons aussi à son crédit qu'en l’état actuel du programme de gouvernement nous ne somme pas à l'abri d'un retour possible de l'oligarchie. Que ses exigences sont légitimes. Bref notre camarade Glières a bien raison de se casser la tête.
Pour compléter mon post précédent je voulais dire aussi que si on parvient à en finir avec le bipartisme,ce sera très bien, mais si l'on s'en "contente" ce ne sera qu'une révolution avec un petit "r", ou alors on fait souffler un vent de liberté suffisamment puissant pour faire le glissement conceptuel que j'évoquai, et en ce cas c'est une Révolution avec un grand "R"
Restons idéaliste, le tout n'est pas de lutter juste pour assouvir sa faim et en rajouter dans l'assiette. Nous en aurons davantage dans l'assiette si la révolution citoyenne est aussi d'esprit : et met en avant des valeurs qui ne sont maintenant que de vains mots inscrit aux frontons des mairies pour faire jolie.(et pour lesquelles tant de nos aînés sont tombés ou ont bramé d'horreur et de "Sous-France")
Reste à savoir si "les gens" peuvent entendre ou croire qu'un nouveau vent de liberté est non seulement possible, mais également rendu nécessaire du fait des événements de l'actualité : vaste problème où il y a de quoi désespérer, butter contre un mur ; toujours le même ; le suivisme ambiant et la couardise des gens.
Suite au message de Nicolas (265), et même si il le fait de son propre chef, j'estime que ce n'est pas aux gens qui sont au RSA ou qui ont de petits salaires de mettre la main au porte-monnaie à aller donner des programmes qu'ils ont achetés. Ou au moins, pour ne rien perdre, qu'ils revendent ceux qu'ils ont achetés pour retomber sur leurs pattes. Que des gens suffisamment à l'aise, dont le budget ne sera pas alourdi suite à une dépense imprévu, le fassent, tout à fait ok, par contre là. Ce que je constate, c'est que bien souvent, ce sont les gens qui ont peu qui sont le moins égoïstes et c'est remarquable.
Comme disait Maréchal, cette société, il faut la changer et la recentrer sur l'être et non l'avoir et faire en sorte que l'argent ne redevienne qu'un moyen d'échange. Que personne n'en manque et que personne n'en ai trop. Que ceux qui angoissent tant leurs fins de mois sont difficiles n'aient plus à subir le mépris de ceux qui en ont trop, et qui claquent leur pognon pour des futilités. Que l'argent ne soit plus une vitrine à travers laquelle vendre son âme. Les gens qui ne pensent qu'à accumuler ne sont pas plus heureux, d'un point de vue philosophique, que ceux qui se contentent d'une existence composée de plaisirs simples. Le seul avantage d'avoir du fric, c'est déjà de pouvoir vivre sereinement, à la différence des "pauvres" qui doivent vivre dans la hantise de la venue d'un huissier, par exemple. Actuellement, selon les codes mis en vigueur, celui a qui l'argent est considéré comme ayant réussi sa vie et les autres comme des perdants. Et ça ce n'est pas acceptable qu'on juge quelqu'un en bien ou en mal que par rapport à ses possessions. Si on permettait à tous d'accéder à une éducation de qualité et à disposer d'un salaire correct, tout le monde aurait à se trouver fier de ce qu'il est et si le fric n'était plus roi, nul besoin de rivaliser avec son prochain. Le peuple est souverain, à lui de tendre...
Merci Jean-Luc,
l'histoire est un combat. J'ai été écoeuré par la lettre de monsieur Sarkozi lu, sans commentaire ni hésitation par ma maire socialiste. Y était t'elle obligée?
Courage à tous,
laurent
@ 281
Bon,ça recommence comme en 2005, pour vous il ne peut exister la Gauche, celle qui reconnait que la lutte de classe existe, que ce ne sont pas les prolétaires qui l'ont inventée mais ces pouvoirs de possédants qui ont tous les moyens par la "sacro-sainte" propriété pour imposer aux travailleurs leurs décisions uniques et de classe
C'est un sacré déni de réalité que vous faites,doublé de mensonges insultants,vous faites une drole de projection: en Grèce ce ne sont pas mles rouges qui gèrent avec l'extrème droite et la droite extrème;
Alors,en France le oui minoritaire de 2005 droite extrème et le parti de Solférino étaient mano dans la mano,et les deux unanimes nous certifaient que cette Europe protège etc des réalités proclamées dont l'épreuve de réalité le démontre tous les jours; pour le NON majoritaire, effectivement des voix du FN s'y trouvent en nombre mais reconnaissez au moins que tous nos arguments explications étaient à l'inverse de cette extrème droite.
Ce n'est pas, comme le dit Fabuis pour le Non en 2005 respect Monsieur le Ministre,que les questions posées par l'extrème droite sont à prendre en compte,le questionnement, que nous approuvons leurs solutions.
Pour la sécurité par exemple la totalité de la Gauche organisée en rassemblement (ce qui nous a fait défaut en 2007),eh bien pour la sécurité des biens et des personnes et pour la sécurité sociale,pour la sécurité dans les statuts CDI, pour la sécurité du travail, aucun plan de licenciements boursiers, la sécurité tout au long de sa vie et la sécurité dans l'Egalité des Droits en particulier,la création de crèches avec du personnel bien formé,pour la sécurité et pour toutes et tous d'avoir un revenu conséquent,nous signons des deux mains,notre référence très moderne c'est le Préambule de 1946 de notre Constitution que je vous conseille de relire ou de lire, avant de nous insulter et gravement.
Enfant, née un 8 mai, j'étais à ce titre, chargée d'offrir la gerbe aux "morts pour la patrie" lors de la cérémonie au Monument qui tient une place centrale au coeur du village. J'étais alors prise dans un imbroglio de sentiments trop envahissants pour assumer cette tâche sereinement. La mort prématurée, la vie sacrifiée restaient absurdes malgré les leçons d'histoire. C'est l'histoire de la résistance racontée par mon père qui m'a permis de concevoir l'idée de "mort pour la patrie", de m'approprier quelque chose, laquelle a mûri dans le mouvement pour la Paix et sa colombe en médaille à mon cou. Alors, la nouvelle mode de célébration, c'est la négation de l'histoire, du sens, du travail d'appropriation, de ce chemin parcouru pour supporter l'insupportable. C'est la négation de l'humain.
C'est comme vous dites, une globalisation visant à réduire arbitrairement à la seule dimension du devoir d'obéissance jusqu'au sacrifice suprême. C'est consacrer l'inassimilable.
@ 274 vaillant
"la dette est constituée essentiellement des emprunts contractés pour couvrir les déficits. "
Oui, mais des emprunts contractés pour couvrir les intérêts des emprunts qui sont la cause première des déficits.
La preuve: les soldes primaires ont été, en moyenne, en équilibre entre 1980 et 2008.
@ Jean-Luc Mélenchon
Sur le 11 novembre, je pense que le fait de vouloir faire "varier" les significations des phases et symboles de notre Histoire est une chose très dangereuse. Pour nos jeunes enfants et petits enfants, ces significations et ces symboles qui marquent notre Histoire commune doit se perpétuer sans avoir été affectés par je ne sais quelles variations des phases suivantes et actuelles de notre Histoire ou en fonction de toutes autres considérations politiques tant nationales qu'Européennes.
Maintenant, j'en viens aux Etats qui mettent en place des gouvernements de gestion dans l'union nationale comme en Grèce et peut-être demain en Italie. L'Europe durant plusieurs siècles et notamment la fin du XIXème siècle et surtout le XXème a été le théâtre des chocs et entrechocs des nations ou de leur création avec pour la Seconde guerre mondiale, la part d'annexion, de destruction et de génocide qui en fit toute l'horreur. Depuis, l'Europe vivait en paix (à part les périodes de tensions dûes à la Guerre froide et dans les années 90 en raison du conflit inter - Yougoslave) permettant un grand développement économique. L'évolution actuelle de l'UE et du fait du processus totalitaire que fait naître la défense et la survie de l'euro et compte tenue de la crise et des dettes des Etats font que les chocs et entrechocs reviennent en Europe. Ce ne sont pas une guerre en nation mais une destruction de leur souveraineté et indépendance tant politique qu'institutionnelle ou économique. La boucle est bouclée, "l'heure" est à la "mise en cage" des souverainetés tant nationales que populaires. L'union nationale ou le gouvernement de "techniciens" n'en sont que les atavismes visibles de cette nouvelle phase d'Histoire européenne.
"Sur Jean-Luc Mélenchon et François Hollande". Je dirai tout simplement que les diatribes qui occupent le rayon visuel empêchent le rayon de l'argumentation, de la réflexion de devenir lumineux !
Bonjour à tous,
Je vais m'éloigner des thématiques abordées jusqu'ici pour parler d'une fiscalité particulière. Celle des "exilés fiscaux", à qui M TC Jean-Luc Mélenchon tu dis "au revoir ". Tu as raison, il faut rester poli. Mais ce n'est pas suffisant !
Pourquoi ne pas s'inspirer, pour une fois, de ce grand pays "bolchévique" qu'est les USA ?
Tout ressortissant US est tenu de faire une déclaration d'IRPP à l'administration fiscale US (IRS). Quelle que soit sa résidence. Ensuite il est taxé aux USA, déduction faite de l'impôt qu'il acquitte à l'étranger.Je ne développe pas plus, mais il y a bien entendu des moyens légaux, existants ou à créer, de faire appliquer tout cela. A méditer ! pour le cas échéant inscrire dans le programme partagé ? et le claironner dans les media.
@Sonia Bastille
Sur le 11 novembre, je pense que le fait de vouloir faire "varier" les significations des phases et symboles de notre Histoire est une chose très dangereuse. Pour nos jeunes enfants et petits enfants, ces significations et ces symboles qui marquent notre Histoire commune doit se perpétuer sans avoir été affectés par je ne sais quelles variations des phases suivantes et actuelles de notre Histoire ou en fonction de toutes autres considérations politiques tant nationales qu'Européennes.
J'ai lu et relu ces phrases et quelque chose m’échappe.
Voici tout de même ce que je veux vous dire :
"Encore faut-il que l'Histoire soit apprise par nos jeunes enfants dans son intégralité, la façon dont certains épisodes de l'Histoire de France sont survolés voir occultés en dit déjà long sur une certaine volonté politique à maintenir nos enfants dans quelques erreurs fondamentale (la France résistante, la lettre de Guy Moquet bla bla bla)(voir mon post 167 à ce sujet, à propos du 8 mai et du tabou de 40 par contre)
Et je vous le redis, tout enseignement de l'Histoire de France, toute leçon à tirer du passé peut et doit être utilisé pendant la campagne si cela permet de réveiller quelque peut les consciences endormies.
(maintenant si c'est au simplisme de Sarkozy auquel vous faite allusion, on sera vite d'accord, mais tout de même je ne peux m'empêcher de constater une ambiguïté dans vos propos car ils confinent à l'immobilisme à la fin de la diatribe)
posons nous la question :pourquoi Sarkozy tape si fort contre les français ? il a bien compris qu il n y avait aucune resistance du cote du ps et de hollande,il faut y ajouter desormais les verts pieds et poings lies peu enclin a demander l avis des peuples(, c est la marque du liberalisme).cette situation a l avantaged eclairer la faiblesse de cette opposition liberale,en verite complice depuis 2005 clairement et place le f d g et j l Mélenchon comme seul opposant credible(t legrand sur france inter ce matin)la verite avance plus vite que je le pensais ne reste plus qu a demontrer cela aux electeurs la panique au ps va accelerer le mouvement.mais le fruit ne sera mure qu en mai...
Bravo et merci.
La petite phrase sur le pédalo socialiste n'en fini pas de diviser à gauche !
Deux clans finalement s'affrontent. Ceux qui pensent que la priorité est de battre Sarkozy en se préparant à voter utile pour Hollande et ceux qui pensent que l'autre solution passe par une rupture totale et franche ! (mon choix).
Certains communistes se sont interrogés sur la manière dont Jean-Luc Mélenchon mène notre campagne à tous (PG, PCF, GU, Fase, etc). On entend ou on lit par exemple ceci : "L'objectif du Front de Gauche est de battre Sarkozy"
Drôle d'analyse ! Personnellement, je pense que pour battre Sarkozy, il faut pas le remplacer par un "clone" du PS dont au final on connait l'objectif. Faire la même politique libérale destructrice de la société française.
Certains sur ce blog parlent d'aller voter pour Hollande dès le 1er tour ! Qu'ils courent vite se mettre sous le parapluie du PS et ils verront immédiatement la fin de la Gauche en tant que telle.
Pour moi la mission du Front de Gauche est de créer un nouvel ensemble politique des forces de gauche ! Si l'on voit qu'on n'y arrive pas pour 2012, on aura le loisir de partir ailleurs. Car si le FdG se limite à servir le café aux éléphants du PS comme le font EELV, alors autant aller à la pêche.
Je vois que certains essaient de faire pression sur notre candidat pour qu'il devienne "gentil" avec un gars qui finalement fait du "Sarkozy light". Il en est hors de question et je demande qu'on continue la pression maximum sur Hollande le libéral, celui qui protègera les banques, poursuivra la rigueur.
On atteint un point de rupture. Soit on passe, soit on casse notre combat !
La phrase du billet de Jean-Luc Mélenchon aura servi autant contre le PS que pour notre propre camp !
cordialement
Pour ceux qui ne l'auraient pas vu, l'interview d'Europe 1 Soir.
Par ailleurs, j'espère que la direction communiste ne va pas recommencer à avoir peur de son ombre et se mettre au diapason de tous les partisans de Hollande, qui se mettent à dénoncer un crime de lèse-"vote utile".
Jean-Luc a eu mille fois raison de dénoncer cette vieille crap-soc'(crapule sociale-libérale :-) pour ce qu'elle est : un paillasson des marchés !
Bonjour,
Les convictions politiques des verts se résument à un nombre de sièges (éventuels) au parlement.....(magouille avec les sociaux dém). Et après on s'étonne que les gens n'aillent pas voter!
Oui c'est bien cela : il y deux camps : ceux qui vont voter "utile" pour Hollande consciemment et inconsciemment réunis et dont l'objectif principal est de battre Sarkozy et ceux pour qui le vote vraiment utile ne peut qu'être le vote "Front de Gauche" ! qu'ils comprennent bien ceux qui reprochent ces bons mots et expressions imagées à notre candidat, que vu le contexte et vu la tentative des médias et des adversaires à nous couler, la seule façon de faire surface, malgré tout, est de ruser en étant plus malins qu'eux, en provoquant une réaction et avec humour, en prime ! réjouissons-nous de pouvoir avoir malgré ce climat glacial, quelques moments de convivialité à partager ou de mise au point salutaire ! au moins, après ça, on voit les gens qui commencent à s'impliquer, les uns pour venir à la rescousse d'Hollande, les autres pour défendre le point de vue de notre candidat ! c'est toujours mieux que l'indifférence ou l'inertie ! Voter Front de Gauche, ce n'est pas seulement pour mettre en place un nouveau président, c'est dans le but de transformer en mieux cette société qui part à la dérive ! ce ne sera pas facile mais une fois en capacité de le faire, chacun n'aura de cesse que d'apporter sa contribution, tant les enjeux seront bénéfiques et valorisants pour tous à long terme !
@ 254 mazet dit:
Pour les legislatives vous allez vous allier au PS pour sauver vos sieges de députés
On peut retourner le problème : combien le PS aurait-il de sièges de députés s'il ne pouvait pas compter sur les voix de toute la gauche au deuxième tour ? Plus nous serons fort au premier tour, plus le PS aura besoin de nous (et pas l'inverse) pour avoir des députés.
J'ai rêvé ou quoi ? Ce matin j'ai entendu dire par un éditorialiste économique de BFM TV que le seul moyen de se sortir de l'impasse serait que la BCE aide directement les états. Quelqu'un a-t-il entendu la même chose que moi ?
Si c'est le cas, bravo M.Melenchon vos analyses commencent à faire du chemin
@ citoyenne 21
Attention, il n'y a pas 2 camps, on veut battre Sarkozy et pour cela il est indispensable Que le Front de gauche fasse le meilleur score possible et il serait préférable qu'il soit en tête de la gauche au 1er tour.
L'affaire du pédalo a marqué les esprits car il est rare que ce type de sortie vienne dans les échanges à gauche, moi personnellement cela ne m'a pas choqué, plus qu'une attaque il s'agit plutôt d'un bon mot qui a mis les rieurs de notre côté en pointant un défaut majeur de la candidature Hollande....ce n'est pas JL Mélenchon qui a envoyé Hollande à Brive au Salon du Livre quand l'Europe était en ébullition.
Hollande a volontairement travaillé une posture planplan pour plaire à l'électorat MODEM, le "pédalo" de Mélenchon en pleine poire il l'aurait pris tôt ou tard.
On peut trouver dommage que cela ait occulté l'excellent interview du JDD et à l'avenir il faudra clairement venir sur le fond des choses.
Un peu de souvenirs. Je suis un ancien (mais encore proche) du PCF. Et je retrouve dans les échanges actuels le niveau des débats de 1977. Juste avant que F. Mitterrand ne refuse l'actualisation du programme commun. A cette période là, on parlait du "Vrai Grand Débat" qui opposait le PS au PCF. Il aura fallu attendre plus de 30 ans pour que ce débat revienne au goût du jour. Et on y retrouve les mêmes clivages. Politiques et aussi médiatiques. Déjà on était "ringards, populistes, pas réalistes!
Je me souviens d'un tractage à la sortie d'une usine (oui, il y en avait en ces temps-là...) où les salariés nous disaient: "Pas de divisions à gauche.Il faut battre Giscard à n'importe quel prix!" Nous avons payé le prix, je crois. Et les salariés aussi... Alors, oui Jean Luc Mélanchon a raison de reprocher au PS ses prises où non-prises de position sur tout: le Système, la Grèce, la dette, les retraites, les salaires, etc, etc...
Conclusion: Il faut encore et toujours résister, résister!
M. Mélenchon, vous êtes une bouffée d'air frais dans la puanteur de cette fin de règne sarkozienne.
J'ai pris plaisir à vous lire, même si je ne partage pas tout-à-fait ce commentaire : "La bouillie bien pensante à la sauce Sarkozy n’a aucun sens particulier. Elle réduit tout à la seule dimension du devoir d’obéissance jusqu’au sacrifice suprême." Je crains qu'elle n'ait bien malgré tout un sens particulier, celui de légitimer, en les associant à la légitimité de la défense de la patrie et du combat contre le nazisme, des entreprises guerrières qui ne doivent rien à un idéal universel, mais tout à des appétits particuliers.
Jour après jour je découvre le parti de gauche que je n'avais jamais fréquenté auparavant. Riche de 58 ans d'expériences...j'avais toujours considéré que la ligne la plus droite et la plus courte devait forcément passer par le centre. Mais que de déceptions depuis 30ans de gouvernements droite gauche à l'argumentation similaire et à la même préocupation constante : celle de priviliégier les avantages de quelques uns au détriment du plus grand nombre: l'important après tout étant de faire partie des "quelques uns" !...
Pour ceux qui s'en souviennent le bon commissaire Bourel finissait ses enquêtes (et ses reflexions) par "bon sang mais c'est bien sûr" !....Et j'ai vraiment cette impression en lisant les propos diffusé ici : bon sang mais c'est bien sur la vérité est là ! mais comment la répandre ? nous sommes tellement englués dans le conformisme bourgeois? endormis par toute cette désinformation de droite qui a pour seul slogan: Dormez braves gens nous nous occupons de tout !...Je me dis ou sont les courageux qui saurons porter le message ? comment informer et convaincre ? combien de temps faudra t'il pour arriver à une prise de conscience ? les français ont par le passé montré qu'ils étaient capable de défendre farouchement leurs droits et leur liberté....mais au bout de combien de temps de misère et de sacrifices ! Combien de temps va't'il nous falloir encore avant d'entreprendre tous ensemble ce grand ménage dont nous avons tant besoin ! Jean Luc Mélanchon est le leader charismatique qu'il nous faut, mais j'ai l'impression que les rangs sont encore un peu trop dégarnis derrière lui...
Je ne veux pas être défaitiste mais je cherche à être rassuré sur la suite du feuilleton électoral...
Cher Jean Luc Mélenchon,
il semblerait, en lisant un article du journal le monde, que certains, au PCF, vous reprocheraient une certaine agressivité envers le candidat du PS., M. hollande, suite aux propos sur le pédalo. En temps que adhérent au PCF, je tiens à vous rassurer, je ne rencontre autours de moi aucun adhérent n'ayant ces états d’âmes contre vous. Il est possible qu'il y en ai, mais la majorité ont plus de colère envers les socialistes qu'envers vous.
De plus, je ne vois pas en quoi un petit trait d'ironie serait déplaisant, quand il reflète la réalité. Donc, continuez à nous représenter comme vous le faite si bien depuis le début auprès des médias, nous nous chargeons du terrain.
hasta la victoria, siempre, comme disait l'autre...