18nov 11
Communiqué du 22 novembre 2011
Danielle Mitterrand est entrée en résistance dès son plus jeune âge et elle n'a jamais quitté son poste de combat. Elle est un modèle féminin qui ne s'efface pas avec son départ. Son décès nous prive d'une avant garde de l'esprit et du coeur.
Nous l'aimions.
J’ai été absent de cet espace quatre jours. Des jours non seulement très agités mais passés pour partie sous la couverture, avec la fièvre. Cependant la barre a été tenue de main ferme y compris dans des petites tempêtes que me firent les dirigeants socialistes. Je prends prétexte de cette absence pour me permettre une note finalement très longue. Je n’évoque ni mon duel avec Copé sur France 2, ni mon rendez-vous sur France 3 qui va donner lieu à cinquante écoutes collectives recensées. Ni mon passage à Montataire dans l’Oise dont je reviens tout juste à l’heure où je boucle ces lignes. Faute de temps supplémentaire pour écrire. Il y est question, bien-sûr, de la colossale affaire du pédalo. Mais surtout de l’accord Verts-PS avec un premier petit décryptage. Désolé pour les très mauvaises nouvelles qu’il contient. Chacun pourra vérifier et éventuellement compléter. J’en profite pour rappeler que le Front de Gauche a fait une proposition de référendum sur le sujet. Et comme Cohn-Bendit défend aussi cette idée, j’insiste en faisant un rappel. Cette idée date de 1981. Les 110 propositions. Un programme voté par une majorité un certain 10 mai. Avec quarante ans de retard on pourrait tenir parole, non ? Vous lirez ça. Pour ne pas en rester sur du triste, je vous livre une série de remarques sur le nouveau scénario Négawatt que j’avais mise de côté il y a quelques temps. L’affaire du pédalo revient à la fin de la note. Mais pour philosopher un peu.
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Pour aider au travail de ceux qui ont détesté la curée de ceux qui se sont jetés sur moi pour m’insulter avec bonne conscience, au motif de mon irrespect pour le « prochain président », comme il s’est lui-même désigné à la une de « Libération », vous trouverez, sur le côté de ce blog, une mise en page de mon entretien avec le "Journal du Dimanche". Chacun des ulcérés qui gémissent si forts, pourront vérifier par eux-mêmes si cet entretien « concentre ses coups sur Hollande », « évite les dossiers de fond », « se fait l’avocat de la droite et de l’extrême droite », « met sur le même plan Hollande et Sarkozy », et autres nunucheries de posture qui ont servi de refrain aux nouveaux Hollandolâtres. Je recommande la diffusion de ce document qui permet surtout de disposer d’une entrée pour construire une discussion argumentée sur le fond des dossiers du moment : rigueur, nucléaire, contenu des alliances à gauche. Plus loin dans cette note je reviens sur le sujet.
Je viens à présent sur l’accord entre le PS et les Verts. Un mot d’abord sur le contexte avant de venir à une analyse du contenu. Selon le journal «Le Monde », c’est dans « la plus pure tradition soviétique » que le texte de l’accord PS-Verts remis à la presse a été « purement et simplement caviardé » et de surcroît « à la demande expresse de François Hollande ». J’ai éclaté de rire. Mais je remballe mon ironie. Sinon je vais encore être accusé de « faire le jeu de la droite et de l’extrême-droite » sans oublier « le cabinet noir de Nicolas Sarkozy » dont Jack Lang nous a appris l’existence. Mais pour ce qui est des communautés de mœurs entre la rue de Solférino et la tradition soviétique, je note une autre ressemblance : l’allergie à toute critique et le recours aux amalgames les plus infâmes contre ceux qui s’y risquent. C’est ce qu’elle venait de commencer contre moi quand l’épisode « soviétique » de l’accord avec les Verts lui a fait lâcher prise pour courir ailleurs. Là le Parti socialiste a reçu une bastonnade de ses nouveaux amis qui ne lui a pas tiré un seul de ses commentaires indignés habituels. Daniel Cohn-Bendit est donc dans le vrai quand il reproche à Hollande de se « Ségoléniser » à la une de Libération ? Le Parti socialiste accepte l’idée que le nom de sa précédente candidate soit considéré comme un adjectif dévalorisant ? Oui. Les dirigeants socialistes mangeraient de la terre irradiée pour avoir la bénédiction électorale de Daniel Cohn-Bendit et se sortir du ridicule de leur gestion pitoyable de l’accord avec les Verts. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare : « François Hollande pérore partout qu’il est cohérent ou qu’il a de l’autorité. Encore faut-il que les citoyens le croient », le chœur des effarouchés qui m’injuriaient pour un pédalo tend les fesses pour mieux recevoir le coup de pied ! Silence radio.
Je suis de parti pris, je le reconnais. Je veux dire que je suis en phase avec ce que dit Cohn-Bendit. Attention, je ne parle pas de ce qui ferait de moi un agent de la droite et de l’extrême-droite si je le répétais à propos de l’autorité et de la ségolénisation du « prochain-président ». Il s’agit du référendum sur le nucléaire. C’était le cœur de ma proposition aux candidats de gauche dans un courrier récent. Aucune réponse socialiste. Et maintenant que Cohn-Bendit le demande ? Un petit garde-à-vous socialiste serait normal ! Je vais les aider à passer la pastille ! Avec un souvenir utile. Dans la mesure où, en toute modestie cela s’entend, le « prochain président », comme il s’est nommé à la une de « Libération », se compare à François Mitterrand, il serait peut-être utile de rappeler la proposition numéro 38 des 110 propositions du programme de 1981. Ce serait l’occasion de tenir parole 30 ans après. Lisez : "L'approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des technologies nouvelles d'exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés". Et pendant qu’on y est, on y ajoutera la proposition numéro 40 : "Une loi cadre garantira le contrôle des citoyens et des élus sur toutes les décisions, notamment les questions de sécurité touchant au nucléaire".
J’en viens à l'accord conclu entre Europe-Ecologie et le PS. Je note qu’il oblige Europe-Ecologie-Les-Verts à renoncer à plusieurs des "conditions incontournables" fixées lors de son congrès de juin dernier. Vous aviez dit « incontournables » ? Je m'abstiendrai ici de toute interprétation sur les intentions des protagonistes, pour m'en tenir à la comparaison des textes et des contenus. La résolution de ce congrès d'EELV fixait des conditions précises pour l'élaboration d'un "pacte d'alternative" avec leurs "partenaires de gauche". Cela concerne donc aussi le Front de Gauche. On a beaucoup entendu parler du nucléaire et je vais moi-même y revenir. Mais les conditions fixées par les Verts allaient bien au-delà. Ils appelaient notamment, parmi les "conditions incontournables", à l’avènement d'une "6ème République parlementaire, incluant la généralisation des modes de scrutin proportionnels". Comment comprendre alors que le texte signé avec le PS s'en tienne à la proposition de François Hollande d'une "République nouvelle" et ne mentionne pas la 6ème République ? Hollande y est hostile, « Une réforme des institutions, oui. Un changement de République, non. » a-t-il déclaré dans « Direct Matin » en septembre dernier. Clair et net. Mais sur l’introduction de la proportionnelle dans cette réforme des institutions, c’est le grand flou. Certes, il en est question. On évoque une dose de proportionnelle, ce qui, on en conviendra, n’est pas la même chose. Mais, est-ce un effet de la gomme qui a déjà servi pour le chapitre MOX, le texte oublie malencontreusement de mentionner le pourcentage de députés qui seraient élus à la proportionnelle ! Ici les promesses ne peuvent même pas engager ceux qui y croient car on ne sait à quoi il faut croire…
Une autre "condition incontournable" fixée par les Verts était "l'abrogation de la réforme des retraites et la garantie d'un droit à la retraite à 60 ans avec un revenu décent". Or, conformément là aussi avec la position du PS, l'accord signé ne propose pas d'abroger la réforme des retraites mais de la "remettre à plat". Et l'accord limite le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans "pour toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles". De fait, il n'y a donc plus de droit à la retraite à 60 ans pour tous dans cet accord. Je souligne au passage que sur ces deux sujets, retraites et institutions, c'est le Front de Gauche, et pas le PS, qui remplit dans son programme « L'Humain d'abord » les conditions « incontournables » fixées par les Verts pour signer un « accord de partenariat ». Nous sommes pour la "6ème République parlementaire". Nous proposons le "rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections". Nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites. Nous sommes pour le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.
Vient la question du nucléaire. Voici, très précisément, ce que les Verts avaient fixé comme condition incontournable à ce sujet : "Une loi de sortie du nucléaire en 25 ans, incluant la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans ou en zone « dangereuse », en commençant par Fessenheim ; l'arrêt de l'EPR, l'abandon du projet ITER et l’arrêt de la filière plutonium à La Hague". De sortie du nucléaire, il n'en est plus question, comme on le sait. Le texte reprend la position de Hollande : "Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 ». J'ai bien noté comme tout le monde que l'accord signé prévoit "la fermeture progressive de 24 réacteurs". C'est un utile rappel de ce qui est déjà prévisible aujourd'hui compte tenu de l'ancienneté des réacteurs installés. Les 24 réacteurs les plus anciens auront en effet entre 43 et 48 ans en 2025, alors qu'ils ont été conçus pour durer 30 ans. La fermeture progressive ? EDF travaille à augmenter leur durée de vie jusqu'à 40 ans mais provisionne aussi pour la suite leur démantèlement. C'est d'ailleurs parce que ces vieux réacteurs arrivent en fin de vie qu'EDF travaille sur des réacteurs de nouvelles générations. Voilà donc une promesse d’autant plus facile à tenir qu’elle est déjà au programme d’EDF.
L'accord EELV-PS me pose d'autres problèmes. Je veux parler de sa manière d'aborder l'état d'urgence économique et sociale et de la façon d’y répondre. C’est la grande question de la période. Sur la dette, n'est-il pas étonnant que le texte reprenne à son compte la proposition de François Hollande "d’un retour à l’équilibre en 2017" ? Les Verts ont-ils mesuré l'ampleur de la purge que cela représenterait en l’absence d’une taxation massive du capital que l’accord ne prévoit pas ? Autre point crucial : J'ai bien noté dans ce texte l'absence de remise en cause de l'Europe du Traité de Lisbonne. Pourtant cela n’empêche pas le document de multiplier les propositions qui sont très contradictoires avec le dit Traité ! Les socialistes sont-ils d’accord pour la désobéissance aux injonctions européennes comme nous ? Comme "repenser le rôle et les missions de la Banque Centrale Européenne" qui sont fixées par le Traité ? A ce sujet, l'accord PS-EELV propose que la BCE puisse "racheter" des emprunts d'Etat. Racheter ou acheter ? Ce n’est pas du tout pareil. Car s’il s’agit de racheter, j’en déduis que l’option du prêt direct de la Banque Centrale Européenne aux Etats est donc écartée par ce texte ! Autre bizarrerie : L’audace d’un projet de taxation des transactions financières ! Cela sonne clair comme une bonne revendication de la gauche. A regarder de près. Mauvaise surprise. N'est-il pas étonnant aussi que le texte propose de fixer à "0,05 %" une "taxe sur les transactions financières" ? Les négociateurs de l'accord ne savent-ils pas que le président de la Commission européenne Barroso a déjà proposé une taxe de 0,1% ? Ainsi l'accord PS-Verts propose de taxer deux fois moins les flux de capitaux que Barroso. Sans commentaire.
Il y a un autre sujet sur lequel l'accord fait moins que ce qui se fait déjà aujourd'hui. C'est l'école. L'accord signé par le PS et Europe-Ecologie dit que "L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education Nationale." Or l'article 9 de la loi Fillon de 2005, actuellement en vigueur, ne va-t-il pas déjà plus loin ? Le voici : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences. Ce socle comprend : – la maîtrise de la langue française ; – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ;- la pratique d’au moins une langue vivante étrangère;- la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication." Mais bien sûr, « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer », c’est tellement plus… simple à comprendre quand on n’a appris qu’à « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer ».
Quant aux autres services publics, pourtant décisifs pour la réorientation écologique des transports et de l'énergie, l'accord ne prend pas position pour ou contre leur libéralisation et leur mise en concurrence. Il propose une "évaluation objective de l’ouverture à la concurrence". A notre avis cette évaluation est déjà faite par les luttes qui se déroulent partout. Je rappelle que pour notre part au Front de Gauche, nous proposons de "protéger les services publics de la libéralisation et de la mise en concurrence". Et de "stopper toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail, du courrier et de l'énergie." L’accord PS–Verts n’est guère avancé sur un point pourtant lourd de conséquences. C'est l’indécision discrète qui prédomine en ce qui concerne l'OTAN. Ce n’est pas un petit sujet, non ? L'accord propose d'"évaluer les effets concrets de la réintégration de la France dans l'Otan". Ah ! Vous n’êtes pas au courant déjà ? Vous n’avez pas de parlementaires aux commissions de défense des deux assemblées ? Et quand bien même ! Vous n’avez pas d’avis politique sur la question ? Non. Ils vont « évaluer ». Ce qui montre que le lobby atlantiste est plus discret mais plus efficace que celui du nucléaire pour aider à écrire les textes… Le Front de Gauche qui ne subit pas cette influence propose tout simplement que la France se retire de l’Otan.
Pour ne pas rester sur une note déprimante, je viens sur une dimension de projet lié au thème. La transition énergétique est une idée radicale. Est-elle concrète ? Je veux ici relancer le débat général sur ce point. D’après moi, il n’est pas bon de se limiter à la question du nombre d’emplois en jeu selon les scénarios pro ou anti-nucléaire. Bien sûr que cela compte. Bien sûr que c’est décisif pour convaincre dans les deux cas. Mais ce n’est pas intellectuellement satisfaisant. Ce n’est pas le nombre d’emplois qui rend supportable un risque aussi majeur ou bien une décision aussi radicale. Sait-on faire autrement est une vraie question. Incontournable. Nous ne partons pas de rien dans ce domaine, faut-il le rappeler. L’association Négawatt met a notre disposition un formidable matériel de travail. Elle a présenté son nouveau scénario fin septembre de cette année. Cette association a été créée en 2001 comme un groupe d'expertises et de propositions sur la politique énergétique de la France. Ses travaux sont reconnus pour leur sérieux. Ils nourrissent nos réflexions de citoyens sans chercher à nous embrigader. Ses travaux comblent opportunément les faiblesses de la recherche privée mais aussi publique sur les économies d'énergie et les renouvelables
Négawatt reprend le triptyque "sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables". Selon l'association, il est possible de sortir du nucléaire en 2033 et de couvrir 91% des besoins par les énergies renouvelables en 2050 sans remettre en cause l'essentiel du confort de nos sociétés modernes. Car le scénario 2011 a été construit à partir des usages et des besoins et non des ressources. C'est une grande différence avec les précédents scénarios. Cette différence permet de faire tomber la caricature facile de ceux qui accusent les partisans de la sortie du nucléaire de vouloir revenir à la bougie. Surtout, cela permet de situer les discussions et les critiques sur un terrain rationnel avec une exigence d’argumentation dans un domaine ou le péremptoire est trop souvent roi.
Le scénario présenté par Négawatt propose de donner à la France une contribution à la lutte contre le changement climatique à la hauteur de son impact dans la production de gaz à effets de serre. Le scénario de Négawatt reviendrait à diviser les émissions françaises de CO2 par deux en 2030 et par 16 en 2050, par rapport à 2010. Dès lors, les émissions de CO2 cumulées sur la période 2011-2050 seraient cohérentes avec les objectifs pour limiter la hausse moyenne de température de 2°C en 2100. L'association propose d'accorder une priorité absolue aux économies d'énergie. Car dans cette optique, l'énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu'on ne consomme pas. Cette idée peut paraître banale. On peut penser qu’il s’agit d’un simple a côté de la bataille centrale pour de nouvelles sources d’énergie. Il n’en est rien. C’est un défi global qui inclut une révision en profondeur de l’existant.
Le scénario 2011 estime qu'on peut réduire les besoins en énergie primaire des deux tiers d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Pour cela, il faut une politique très volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique. Là est un gisement de responsabilité pour l’implication citoyenne. Rien que dans le bâtiment, Négawatt identifie une économie possible de 600 térawatt/heure, soit une fois et demie la production nucléaire actuelle. L'association parle d'une hausse progressive du nombre de logements mis en chantier de sobriété énergétique chaque année pour atteindre un million par an à partir de 2022. Mais pour isoler des logements de manière aussi massive, il faut des artisans et des salariés formés. Il faut donc des formateurs. Et il faut aussi des matériaux. Il faut les produire, les acheminer et ainsi de suite. Tout cela doit donc s'organiser dans le temps et dans l'espace. C'est un bon exemple concret de ce que devra être la planification écologique.
Ce qui me plait aussi dans ce document, c’est le grand angle de son approche. L'association prend en compte l'impact sur l'usage des sols et l'agriculture d'une relocalisation des productions et d'un recours importants à la biomasse. Il prévoit aussi une "anticipation de la fin des "fossiles faciles" à l’approche des pics de production". Il s'agit de limiter le choc que constituera l'épuisement des ressources de pétrole notamment et de l'explosion du prix qui la précédera. C'est aussi une question d'indépendance nationale. Pour cela, le scénario propose une utilisation de ces "fossiles faciles" progressivement limitées à certains secteurs, comme la pétrochimie ou la fabrication de matières premières industrielles, ou à quelques usages spécifiques comme l'aviation.
A partir du moment où, comme le prévoit ce scénario, on a réduit nos besoins en énergie des deux tiers, une bonne partie du chemin est fait. Le scénario Négawatt estime qu'avec un recours prioritaire aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient représenter 91% de l'énergie utilisée en 2050. C’est essentiel ! Car le programme du Front de Gauche fait de la sortie des énergies carbonées l’objectif commun fondamental de la politique de transition énergétique. Négawatt démontre que c'est possible en expliquant qu'il est possible d'obtenir "un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt maîtrisé et cohérent de toute production d’électricité nucléaire en 2033. Plus de nucléaire en 22 ans, presque plus de CO2 en 40 ans. Il y a de quoi s’enthousiasmer. A chacun de se construire un avis motivé sur la faisabilité d’un projet qui permet de discuter sur un terrain concret.
Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce travail, je m’en doute. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout ne m’a pas convaincu, vous le devinez. Ce document doit être discuté. Par exemple, Négawatt estimait auparavant à 684 000 créations nettes d'emplois à l'horizon 2020 les conséquences de son précédent scénario. Cette estimation est pour l'heure absente des travaux du nouveau scénario. Il en va donc de même pour la question, décisive, de la formation et de la qualification des métiers nécessaires. Voila un beau sujet de discussion qui devra évidemment associer les syndicats et les salariés. Et puis, les organisations politiques et leurs élus doivent aussi assumer leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques.
Par contre, on peut aussi s'inquiéter du "bonus-malus" sur les équipements et de la contribution sur l'énergie proposée par l'association : qui paye ? comment font ceux qui n'ont pas les moyens de remplacer leurs appareils électroménagers par d'autres plus performants ? Et puis, sur certains sujets, il faudrait sûrement être plus volontariste que ne l'est l'association. C'est le cas du ferroutage où Négawatt ne parle que d'incitation au transfert modal alors qu'il faudra certainement en passer par la loi. Et bien sûr, il faudra aussi revenir au wagon isolé et subventionner le fret ferroviaire. Donc désobéir aux directives européennes. De cela, l'association ne parle pas.
Et la maîtrise publique de la production d'énergie et notamment d'énergie nucléaire dans la période de transition ? A mon avis, le scénario ne l'évoque pas assez clairement. C'est pourtant un élément absolument nécessaire que l’on veuille engager la sortie du nucléaire ou assurer dès maintenant au maximum la sécurité des centrales existantes. Un dernier point. Négawatt propose de grands parcs éoliens et photovoltaïques alors que nous plaidons plutôt pour une relocalisation de la production d'électricité au plus près des lieux de consommation.
Pour autant, à la lecture du document, l'impression qui ressort est claire. Puisque c'est techniquement faisable, tout est affaire de volonté politique. Et donc de mobilisation citoyenne pour imposer cet intérêt général. Pour que les citoyens se mobilisent, il faut qu'ils soient informés, qu'ils puissent débattre et décider. Le scénario Négawatt a aussi un mérite essentiel à mes yeux. Il insiste sur l'importance de l'anticipation et de l'organisation de cette transition. L'association propose "une grande loi d'orientation" conçue entre l'Etat, le Parlement, les syndicats et le patronat, les collectivités locales et des associations. Au Front de Gauche, nous retenons une méthode proche, et nous lui donnons un nom : la "planification écologique". Avantage de notre méthode, elle est ne limite pas l’action à un seul épisode. La révolution culturelle et industrielle qui est a la clef devient une révolution permanente où la planification a un contenu démocratique et participatif constant.
Je reviens sur l’épisode du pédalo. C’est comme l‘orage. Je le sens venir de loin. J’ai bouclé mon interview au JDD avec méthode. Deux jours auparavant était également paru dans le gratuit « 20 minutes » deux pages d’entretien de même tonalité annoncé à la une sous le titre « je n’ai rien à marchander ». Mais, pour lire les gratuits, il faut prendre le métro. Et la presse payante par décret ne cite jamais la presse gratuite quoiqu’elle dise. Ce qui ne me dérange pas personnellement. Je savais parfaitement que la ligne des dirigeants socialistes est de ne répondre à rien. Leur but est de faire en sorte que toute discussion soit rendue impossible. Je m’attendais à une réplique par la bande comme j’en ai connue tant d’autres. L’air vibrait. Comme avant l’orage. De brusques bouffées de vent annoncent que l’eau bouscule tout en tombant au sol quelque part, on y voit mieux au loin car un effet de loupe se forme avec l’eau qui sature l’air. L’odeur ambiante se modifie. Il en va de même dans l’arène politique. Bien sûr l’orage est différent selon les niveaux de la strate où on l’observe. Sur la surface du web, c’est le déchaînement des tourbillons, dans l’audiovisuel c’est la large vague d’un jour ou deux, dans la presse papier la résurgence peut prendre plusieurs jours selon l’angle que l’actualité lourde impose. L’épisode burlesque entre socialistes et Verts de l’accord sur le désaccord puis du désaccord sur l’accord a évidemment submergé ma vaguelette. Les mouches ont changé d’âne.
J’analyse la circulation de l’information et de l’image comme un processus de percolation. Le milieu est plus ou moins résistant à la diffusion d’une info. Le format et la compatibilité avec les clichés dominants sont décisifs. Le format ? Bref, vite identifiable. Le contenu ? Proche d’une évidence pour être très vite identifié et facile à répéter sans explications. C’est la logique du zapping. Le zapping ce n’est pas seulement un geste sur une télécommande. C’est un format. C’est devenu un genre. Ce n’est donc surtout pas une simple forme d’expression, c’est un contenu à soi seul. Ce qui est montré est censé être évident. On est censé comprendre du premier coup. Sinon c’est qu’on est « out ». Le zapping contient un pouvoir d’injonction très fort. Nous-mêmes, sur le site « place au peuple », nous utilisons cette technique avec beaucoup d’efficacité. Jamais une technique de communication ne vient du néant. Elle est toujours une résonance avec son contexte social et culturel. Et elle lui procure, en retour, de nouveaux instruments qui le conforte. Du coup il y a une pensée zapping, des procédés zapping, dans la communication en général, quel que soit le sujet. Le dire ce n’est pas juger. Seulement constater. La dynamique interne du zapping est forte. D’une situation est tirée une scène, d’un texte est extrait un mot ou une phrase, puis la boucle se met en place qui raccourci encore le message. Le raccourcissement du format signale une sorte de connivence créée avec celui qui le reçoit dans le registre : « je n’en dis pas plus, on se comprend » ou « vous voyez ce que je veux dire ».
Je ne peux donc pas me sentir surpris par le traitement qui m’a été réservé quelques jours à propos de mon expression « capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme la flèche porte, il est normal qu’il y ait une riposte. Mais qu’elle est sauvage ! Qu’est-ce qu’elle révèle comme arrogance ! Pourtant, la violence de cette riposte, le flot d’injures cent fois plus dures que mon bon mot, ne semble pas émouvoir la bonne société. Y compris quand des mots me sont attribués qui ne sont pas les miens, nul ne s’en émeut. Voilà qui est encore un sujet d’étonnement autour de moi où se trouve de ces incurables naïfs qui croient que la partie se joue entre gens de bonne foi avec des arguments rationnels. Il leur reste à admettre l’évidence : l’opinion de ceux qui me condamnent est faite avant cela. Dans ce choc, ils trouvent une occasion de signifier leur allégeance, rien de plus. Quant au système qui relaie et répercute jusqu’à la nausée : il est disponible. Les sondages lui ont dit qui est le prochain maître. Tout se réorganise autour du nouveau futur pivot source de toutes les mannes et prébendes. Celui-là ne s’est-il d’ailleurs pas auto-couronné à la une de « Libération » sans provoquer une seule remarque : « Je ne suis pas un contre-président, je suis le prochain ». Voilà, c’est simple ! La campagne électorale, le débat, les désaccords de programme, les polémiques, tout est vain puisque tout est déjà dit. Ne peuvent s’opposer à cette évidence que les fous ou les agents de l’ennemi mauvais perdants. La technique de combat des dirigeants socialistes se résume à cela. C’est rustique mais efficace. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de comprendre, il suffit de répéter et de prendre des postures. Juste savoir « lire écrire compter et cliquer » en quelque sorte ! Que le candidat socialiste ait dans la même semaine envoyé aux oubliettes le programme de son parti, se soit officiellement converti à la politique de rigueur, ait refusé obstinément tout débat public et toute proposition de sortie par le haut à propos du nucléaire, qu’il n’ait rien à dire sur l’extrême-droite au gouvernement en Grèce, tout cela n’émeut personne. Il faut se taire et aduler. Sinon on fait « le jeu de la droite et de l’extrême-droite ». Qu’on ose le dire tout haut vaut immédiate curée. Car mon entretien avec le JDD ne porte que là-dessus, en plus de ma critique de la politique économique de la droite et en raison d’elle. La réplique socialiste est incapable d’y répondre. Elle se concentre donc sur la posture. Je le comprends, encore une fois, c’est de bonne guerre. Même si c’est très pénible de se faire injurier personnellement avec une telle violence par des personnages parfois aussi discutables dans leur proximité au Sarkozysme que Jack Lang.
Tant que c’était Moscovici à la canonnade, je comprenais qu’il faisait son travail de campagne. Certes, je n’aime guère cette façon de dénoncer mes « outrances » en en commettant de bien pires contre moi. Et même de m’attribuer le fait d’avoir « dénoncé Hollande comme homme du système » oubliant que cette phrase n’est pas de moi mais de Martine Aubry. J’en déduis que c’est son rôle dans la campagne de faire le méchant. L’arrivée des autres m’a d’abord étonné. Que venaient-ils faire dans cette picorée ? Puis je me suis souvenu que nous étions alors en pleine période où Hollande constituait son cabinet de campagne. Je connais la maison. Les marquis se montent sur les pieds pour être placés, surtout ceux qui ont à se faire des reproches. Mais passé ce moment de jubilation amusée avec la certitude d’avoir piqué un point sensible, j’ai bien vu que je devais considérer la charge d’un autre œil. En fait chacun d’entre eux tient un discours qui atteint plusieurs objectifs. D’abord se mettre en valeur comme ardents dévots du chef. Ensuite me flétrir. Cela avec assez d’énergie pour contenir les pertes en ligne dans ma direction que leur inepte orientation politique provoque et que mon interview sollicite. Troisièmement faire passer Hollande pour une victime au moment où par leur bouche, il insulte et se défausse. Pourtant l’interview porte autant sur la droite que sur lui. C’est donc de propos délibéré qu’ils choisissent de se fixer sur mon bon mot. C’est efficace car plus personne ne leur demande rien quant à mes interpellations sur le fond. Notamment sur les deux questions de l’austérité et du référendum sur le nucléaire. Oui, c’est efficace. Sur ce blog même, certains commentaires prouvent la puissance de l’intimidation socialiste. La force des injures contre moi n’est même pas relevée. C’est un signe que le procédé s’est banalisé dans les esprits ! Parfois, certains m’interpellent même sur la « politique de petites phrases » ! Le monde à l’envers ! Six mille six cent signes de réponses sont réduits à une phrase et j’en serais l’instigateur ! En fait personne ne critique vraiment le fond de ce que je dis. C’est un effet étrange : on craint que la phrase fasse penser ceci ou cela. Et du coup cela finit par créer l’effet que l’on craint. La riposte socialiste a donc fait son effet sur le public qu’elle visait, celui du premier cercle du microcosme toujours prompt à la panique.
Mais j’ai trouvé aussi de nombreuses réactions en sens inverse, très satisfaites. Sur ce blog, maints apprécient de me voir secouer le cocotier. Et de même, en nombre, parmi les communistes pour le cas où quelques articles de presse vous feraient croire le contraire. Le ralliement de Hollande à la rigueur dans « Libération » n’a pas laissé tout le monde indifférent. Beaucoup, aguerris à la lutte, savent qu’on ne fera pas bouger le champ politique sans effort et qu’il est vain d’attendre des compliments de ses adversaires. Ils savent aussi de quoi il retourne. La Grèce, l’Espagne, l’Italie ne sont pas si loin. Partout le PS s’est aligné sur la rigueur, l’union nationale et tout le saint-frusquin de la « seule politique possible ». La direction socialiste en place est de cette eau. On ne la sortira de ce rail que de vive force en poussant au clivage dans son sein. Cela ne s’atteint pas par d’ineptes jeux d’appareils, danses du ventre enjôleuses et accord de compères. C’est parce qu’il y aura un mouvement vers nous que l’on changera la donne. Sitôt qu’aucune victoire ne sera plus possible en nous contournant, le système de la gauche turbulera et commencera à entrer en résonance avec l’ampleur des tâches à accomplir.
Cette opération est impossible à réaliser sans rallier à notre combat la masse de ceux qui pensent avec une exigence maximum et un scepticisme tout aussi maximum à l’égard de toute politique institutionnelle. Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance. Or la confiance est rare à présent. Elle ne se gagne pas par les canaux de la politique à l’ancienne avec ses jolis clivages préfabriqués. Cette stratégie politique, c’est celle qu’exprime le contenu des ruptures prévues par le programme partagé. C’est celle que décrit mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! ». Son niveau de vente en version poche me signale une réalité plus forte que les effets de meute contre moi. Il est vrai qu’elle se joue dans des couches de la société où l’indignation de la société de connivence fait hausser les épaules.
bonsoir
Alors là ! bravo...du grand Art et une analyse du feu de dieu.
Les deux derniers sont la pierre de voute de tout mon engagement derrière le FdG, et depuis le début.
Comme beaucoup, je suis pas là pour moi pour ma seule figure. Je reste ici au coté des exclus, des abandonnés du PS, des lynchés du système Sarkozy allant jusqu'a piétinner les pauvres, les mal soignés.
Ce pays devient une honte et le brun/noir arrivera si l'on n'y prend pas garde. Il arrivera de la responsabilité conjointe du PS et de l'UMP envers une société abandonnée et dont seul les banquiers, Areva et quelques autres ont l'oreille de l'UMP/PS.
La force durable sera le produit d'une indépendance politique vis à vis des trois pilliers de l'immobilisme et de la destruction de la Nation (le PS, l'UMP, et le FN). Les gens aimeront un rassemblement sincère où l'on annonce clairement un encadrement de la politique nucléaire (et pas un bazar pour quelques strapontins à la mairie de Paris ou de Lyon). Les gens aiemeront savoir que notre rassemblement sera le parti de la proportionnelle par la 6eme république.
Notre ami votant pour le Front de gauche seront que les banques ne viendront pas imposer leur dictature de la BCE et autres sigles nécrophages.
Hollande, aidé par Libération se nomme président à la place de Sarkozy avant même que l'élection, les débats aient lieu. quel suffisanse, quel arrogance. Lisez bien cher amis ce qui reste du combats des retraites, etc. Jean-Luc Mélenchon dresse un tableau alarmant du PS !
Hollande cherche un fauteuil, ses amis dont beaucoup de "DSKniens" essaient d'avoir une place au soleil ! çà vous rappelle rien ce modèle. On dirait le Fouquet's...
Rendez-vous à tous au premier tour ! les amis du NON, les indignés, les chômeurs. Levez la tête et fuyez le vote "futile".
Un seul bulletin, celui du Front de Gauche !
T'en fais pas pour ces clowns, Jean-Luc! Continue à te battre pour nous, nos intérêts, nos enfants et l'amour de vivre en partageant une autre vision de notre avenir! D'ici, les petits te reconnaissent et serrent tes paroles contre leur coeur et leur esprit. Tu sais que tu sens bon la liberté et la fraternité. L'égalité viendra comme un écho avec le reste de nos efforts, les tiens unis aux nôtres. Lève ton point gauche le plus haut possible pour qu'on continue à le voir et allie du mieux que tu peux la parole au geste. Qui sait si nous ne rirons pas bientôt d'avoir réussi à élever un tout petit peu la conscience de notre humanité quand résonnent les sirènes lugubres de la désespérance. Nous reconnaissons la probité de ce que tu nous dis pour nous aider quand d'autres nous trompent sans vergogne, accaparés par leur carrière. Nous prenons fraternellement le chemin de notre indépendance et je n'oublierai jamais que tu as été là au moment où nous en avions le plus besoin!
Vive le Front de Gauche!
Quelle note,
Tant de choses qui roulent sous ces dix doigts, et tant d'énergie encore en réserve. On sent l'urgence, la langue qui emprunte les sillons de l'écrit. Plaisir de lire, de rencontrer ces réflexions qui soudain semblent si familières. Urgence car la situation en Europe de détériore et se délite vitesse V. Pour celles et ceux, familiers de ce blog, de l'économie rien d'étonnant, tout était si prévisible, tracé.
Depuis un an environ, le scénario se dessine. La crise poursuit son implacable chemin et elle a aujourd'hui acquis sa vitesse de libération. plus rien ne pourra désormais l'arrêter. Cette crise fera l'élection, elle broiera les évidences repues, les rentes de situation et bousculera les lignes des bas-fonds aux combles dorés de notre pays. Le front de gauche est un des rares partis à sentir cela. Ses militants sont des hommes et des femmes debout, qui ne baissent pas les yeux devant les pouvoirs, des honnêtes gens au sens des lumières. Ils savent que l'avenir s'écrit ici et maintenant et qu'il ne pourra plus désormais ressembler à hier.
Du coeur de NYC, seule ville Européenne des USA des milliers d'indignés, auto-baptisés "les 99%" ont choisi de résister. De jour en jour leur mouvement s'amplifie car comme le chantait jadis Dylan "the times there are a changin"
En France, le mouvement peine à démarrer, des petits feux ça et là, des campements éphémères aussitôt démontés par la police. La France est en période électorale. Les citoyens pensent-ils que tout cela se règlera dans les urnes?.
La dégradation de la note Française n'est plus qu'une question de jours. Lorsqu'elle sera annoncée, ce sera comme un coup de tonnerre dans un ciel (faussement) serein, et d'un coup d'un seul ce qui nous restait d'innocence et d'insouciance tombera. Alors, il faudra se préparer car le même scénario nous sera proposé. Il se réchauffe en ce moment même sur les fourneaux Elyséens: la crise est terrible, nous n'avons pas le choix,...
En parlant des petites piques à l'intention de nos "partenaires" de gauche, j'ai trouvé que celle de Pierre Laurent lors de la fête de l'huma était particulièrement savoureuse.
C'est dit, c'est fini. On s'attaque à la droite maintenant? Beaucoup de socialistes vont nous rejoindre. Il faut laisser la porte entrouverte. Revenons sur le coeur de cible, gagnons chaque bataille comme hier soir face à Copé.
On y croit.
Juste une remarque factuelle : le 101 propositions... Pas quarante ans après, trente ans suffiront.
Que vise -t-on, avec le front de gauche pour cette présidentielle?
Un bon score? Le 2nd tour? Et pour l'après présidentielle?
Comment le FdG peut-il, un jour, arriver au pouvoir?
Le pédalo fait sans doute des vagues parce qu'il laisse voir ce que d'aucuns voudraient cacher !
Avec vous et le Front de Gauche jusqu'au bout. Quoi qu'en disent nos amis socialistes !
Tout ce que vous proposez comme le référendum ou la planification écologique ne sont visiblement pas les préoccupations majeures des socialistes et des verts, et ne fait que contribuer à votre succès en 2012.Tout comme les attaques perpétuelles contre les petites gens par le gouvernement Sarkozy (RSA, jours de carence supplémentaires, répression sur les chômeurs) : au même moment les principaux médias, tous en choeur, nous présentait l'équipe de campagne de François Hollande. Voilà un exemple de décalage entre la gauche et la réalité de nombreux français et étrangers vivant dans notre pays. A vous d'en profiter cher Jean-Luc, à nous de continuer à convaincre chaque proche et ami d'ami etc. Place au peuple, non?
@7 pascaldegauche
On ne vise rien d'autre que la présidentielle 2012, un passage au second tour quelque soit l'adversaire que les français désigneront et après un débat de l'entredeux tour brillament remporté par Jean-Luc Mélenchon, une election raz de marée au second tour. Le PS nous suivra ensuite gentiment après les législatives s'il existe encore...
Sinon merci pour ces analyses et surtout pour le pur moment de bonheur que j'ai vécu en regardant Copé tenter de changer de sujet à chaque fois qu'il était coincé avant de finir par tenter de s'en prendre à vous avec son humour puisque dans le débat d'idées il était loin de pouvoir avancer...
Sinon je trouve qu'il est de plus en plus facile de parler politique aux collègues et que votre nom et nos idées sont écoutés avec plus d'intérêts. Demain j'espère m'eclater sur le marché au stand Front de gauche et rallier en nombre les partisans.
A gauche toute. Jean-Luc Mélenchon a mis la barre complètement à gauche. Le navire va tourner et rallier beaucoup de socialistes (ceux de la base, bien sûr) et d'écologistes qui se retrouveront dans ce discours porteur d'espoir. Un bémol, nos indignés, si on continue comme ça, vont se faire récupérer par l’extrême droite. Ils sont en train, d'après le net, de faire passer leurs messages. On ne peut pas les abandonner aux discours lepénistes. Quelqu'un aurait-il des infos, sur Paris?
Il y a visiblement une fin de non recevoir envers le Front de gauche par le PS. Comme un début de diabolisation.
Déja le PS avait commencé l'amalgame FdG et FN, tout cela parcequ'ils jugent encore les ex-nonistes, comme des gens à qui l'on ne doit plus parler. Des hérétiques.
Meme en pleine déconfiture de l'Europe, l'omerta sur les traités demeure. Le fait d'avoir dit non à l'Europe est une sorte de péché mortel, qui vous rends "extrémiste". Et en meme temps un déni de démocratie, car les français avaient dit non.
Tout le monde preche l'Europe fédérale, c'est à dire le TCE au carré!
Une position d'attaque contre Hollande est de déclarer ceci ouvertement: Le PS ne veut pas admetre qu'il est complice des traités néolibéraux depuis le début. Et malgrés la crise en Europe due pratiquement pour 90% à ces traités, les socialistes persistent et signent dans l'erreur.
Démontrer qu'ils ne sont que l'autre face du capitalisme néolibéral. Ceux qui se déguisent en père Noel, pour prendre la place de celui qui se déguise en père Fouettard.
Hollande n'est pas sur un pédalo, mais sur le Titanic Europe. Il n'est la que pour diriger le navire sur l'iceberg...En virant sur babord ou lieu de tribord, mais peu importe, il est trop tard...
Il fallait faire machine arriere, sur l'Europe de Maastricht.
J'ai milité au PS quelques années, je connais la musique et les paroles : les militants de base sincères usant leurs semelles pour servir non pas leurs idéaux humanistes mais les ambitions d'arrivistes renégats et c'est bien ceux-là que vous décrivez. Je ne veux pas me tromper deux fois. Je vous lis, je vous regarde, je vous écoute et je vous apprécie mais j'ai encore besoin d'etre convaincue de votre droiture. La Web-série m'y aidera peut-etre, bonne chance !
Il serait peut être temps de dire que les socialiste ne sont pas de gauche, au lieu de faire croire au citoyens qu'ils sont une alternance viable, alors que ce n'est clairement pas le cas, regardez ce qui se passe en Espagne : les gens votent à droite parce qu’ils pensent que ce sera différent, encore une fausse alternance. Il faut nommer la bête pour pouvoir la combattre et tant que ceci ne sera pas fait, les bons citoyens continueront à croire que les Socialistes sont des socialiste.
Il faut se poser là question : sur quelle bateau se trouve M. Hollande ? La réponds est claire sur le bateau Néo-Liberaliste !
Par contre je n'ai sais vraiment pas quoi dire sur le nucléaire, il faudrait peut-être penser a des réglementation genres : les télés doivent être recyclable et ne peuvent consommer plus de je ne sait combien de watts, tout produit ne suivant pas ces réglementation sera interdit sur le marché Européen, ce qui pourrait forcer les producteur comme on l'a fait pour l'automobile par exemple.
Gouleyante note, merci ! Plein d'infos et quel style ! Magnifique. Et le style c'est l'homme.
Le commentaire précédent (donimico, 11, 23h44) note une chose très juste : "'il est de plus en plus facile de parler politique aux collègues (...) votre nom et nos idées sont écoutés avec plus d'intérêt" je l'ai remarqué également. Il y a un mois (ou deux) nombre de gens ne savaient rien de vous ou presque, maintenant ils connaissent et cherchent à en savoir plus, en venant voir ce blog par exemple, puis en lisant le programme. Donc c'est pas le moment de flancher, ça frémit, et la mayonnaise va prendre.
Concernant le truc chez Copé : j'ai pas regardé (ça m'est impossible) mais j'ai lu les commentaires. Les avis sont partagés mais ce qui ressort tout le temps c'est le fait que le Copé vs a interrompu sans arrêt. Et ça c'est très bon : du point de vue du télespectateur en effet celui qui joue à ce petit jeu est sûr de perdre, parce qu'il crée une sorte d'empathie avec celui qui en est victime.
Même chez Liberachion cet effet a provoqué une sorte de choc en retour : un article pour une fois assez honnête. Miracle !
@francis BARBAN
Non, c'est pas fini, ça commence. Aux socialistes qui veulent nous rejoindre, la porte n'est pas entrouverte, elle n'a jamais été fermée. Quant aux usurpateurs,qui ont liquidé ce parti en le transformant en agence de l’idéologie libérale, et qui nous baladent depuis presque trente ans, du vent ! ouste !
@JLM
Merci Jean-luc pour votre courage. Pensez qu'en terrain hostile, télé, radio, on est là avec vous, le poing gauche levé.
Salutations fraternelles
Quel souffle ! Un effet de la fièvre... des marchés sans doute ;)
Je viens de visionner le débat avec Copé : il ne s'est pas montré à la hauteur, ça m'a déçu..., vous avez emporté la conviction car vous ne vous êtes pas laissé entraîner dans les idioties que disaient Copé, attaques personnelles comprises, en allant droit au but, ne marchandant pas sur le débat nécessaire et les solutions à utiliser, loin de celles actuelles.
Vous semblez jubiler depuis quelques temps, cela aide à donner de l'énergie au mouvement. Il est en effet jubilatoire de voir des Copé pédaler dans la semoule comme il l'a fait.
superbe.Quel billet! encore une fois la pertinence et là,le timing parfait.les sociaux-libéraux (meme pas democrates en fait) vendent la peau de l'ours (vanitas,vanitas);et les verts : quelle deception, vont à la soupe;vendent leur "Ame" pour un plat de lentilles ! Dommages....René Dumont reviens,au secours ils sont devenus fous! Bref aprés la demonstration de la Capacité Economique du Front (de tetes dures)de Gauche pour de bon,le temps est venu de la demonstration de le Capacité Ecologique du Ppp...Attention,je crois que ça va faire mal,JL est en forme!Et le sieur Co(u)ppé (de la réalité du peuple),bien qu'il fasse la charité de tps en tps à sa mairie,rendant ainsi aux gueux du bout des doigts d'une main les miettes de ce que ceux de son camp rapinent sans vergogne à pleins paniers de l'autre,à du s'en rendre compte jeudi soir! Tellement troublé qu'il était qu'il a enfilé les contradictions comme perles et grelos!"il faut imaginer demain une nouvelle croissance par la reindustrialisation(le jour ou psa delocalise),le modele allemand en exemple"(moddys vient de degrader severe la notes de 10 bnques alls qui ne tiennent que par les subsides des landers),suppression de la taxe prof qui preserve les emplois (tjrs psa,elephant,etc);"vs avez fait de la justice sociale une ideologie une posture dont vous n'avez pas le monopole(et ex de la mere eplorée qu'on aide en urgence,aumone);"on nous dit tous les jours :ça suffit les abus,y en a que pour les autres !"C'est qui on et les autres pour lui?"Denoncer le diktat contre la volonté populaire est un poncif".Quel culot!"pas de 3eme plan de rigueur,des reserves de precautions!"futur element de langage?et avant "revoir les conditions de souplesse au travail!" aie aie aie code du travail!un compliment"je vous trouve direct et courageux d'habitude..."une perfidie pour finir:" on vous retrouvera peut etre député à Paris".il sait des choses, fadettes peut etre;évitez le tel JLuc!...
Ce n'est pas Nicolas Demorand qui disait à Jean-Luc "C'est un peu court jeune homme" en reprenant une réplique dans Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand ? Depuis il a changé d'avis et reconnait son erreur d'appréciation comme beaucoup de journalistes d'ailleurs.
C'est beaucoup trop court Jean-Luc et de plus tu tires au flanc comme les malades imaginaires et imaginés par la droite dure qui suppriment un jour de pain pour des familles entières. Je plaisante bien sûr en ce qui te concerne et te souhaite un prompt rétablissement car nous comptons tous sur l'énergie que tu dissipes mais je ne plaisante pas sur l'ignominie de l'oligarchie.
Non, en réalité il est difficile de résumer tes billets trop "riches" en informations et vérités. A nous de décrypter cette multitude d'infos pour nous en servir dans le but de convaincre Pierre, Paul ou Jacques... c'est grillé pour Jean-François nous l'avons deviné.
Par exemple, "Racheter" ou "acheter" les emprunts d'État, comme tu le soulignes, ne signifie pas la même chose et c'est sur ce genre de différences apparemment insignifiantes que nous le peuple nous nous faisons berner pour peu que la médiacratie aux ordres aille dans le sens de leurs riches patrons.
Ils ont tenté le forcing en 2005, l'ont raté, puis forcé en 2008... Nous allons voir en 2012, ce ne sera pas aussi simple sur deux élections.
Que se vayan todos et le plus vite sera le mieux pour l'intérêt général.
La crise que nous vivons pourrait sonner la fin du capitalisme tel qu'on le connaît. c'est probablement le sujet le plus important, car tout le reste en dépendra. C'est pourquoi il me semblerai judicieux d'organiser, M Mélenchon, un colloque reunissant ceux qui ont les clefs. Je pense évidemment à Jacques Généreux, Frédéric Lordon, mais aussi Paul Jorion, François Leclerc, Olivier Berruyer, Olivier Delamarche... Ces hommes tout comme vous souhaiterez changer notre monde. Et je crois qu'en partageant avec eux, il pourrait en sortir de grande chose.
Bien à vous
Certains avaient deviné en t'écoutant à la radio que tu étais malade! On commence à te connaître, même à distance.
Remet-toi bien! Tous les militants sont là pour t'épauler dans notre action collective.
Maintenant que les Ecolo se sont révélés au grand jour, sous l'angle d'électoralistes bien peu fidèles à leur éthique et leurs orientations politiques comme le décrit si bien Jean-Luc Mélenchon ici, il est évident que la vraie bataille, celle pour les législatives s'annonce sans concession aucune pour le Front de Gauche qui devra se battre au-delà du raisonnable s'il veut obtenir une vraie force politique à l'assemblée car ni le PS ni EELV ne feront de cadeaux - et quel que soit le président du mois de mai, il est donc primordiale qu'au premier tour Jean-Luc Mélenchon fasse un score des plus élevés si on veut espérer pouvoir atteindre un bon score aux législatives. Pour atteindre un tel score, les enjeux doivent être clairement exprimés et les positions clarifiées dans la tête des gens, au plus tôt - pour cela Jean-Luc Mélenchon doit et devra encore et encore dire et redire avec ou sans petite phrase, peu importe, mais insister avec force sur ce qui distingue fondamentalement le FdG du PS et d'EELV qui aujourd'hui signe un texte non pas d'alliance avec le PS mais de sujétion ! cette bataille sera bien plus rude que celle contre la droite - d'autant qu'on peut raisonnablement penser qu'un Hollande a très peu de chance de gagner une présidentielle ! à partir de fin juin 2012 une nouvelle cohabitation nous attend -
Lu dans liberation au sujet de l'accord EELV - PS :
" L’ex-magistrate avait aussi annulé sa participation à l’émission Des paroles et des actes, jeudi soir, face au patron de l’UMP, Jean-François Copé, pour ne pas avoir à commenter les cafouillages de l’accord ni à dire, sans doute, tout le mal qu’elle pense de l’intervention d’Areva auprès du PS dans la dernière ligne droite."
Voilà bien où en est le Parti Socialiste... Il se plie aux diktats des lobbys nucléaire, il suffit juste d'espérer car force de plier, il se brise devant tant de compromissions !
Je suis communiste et militant du Front de gauche (enfin !) après la déception énorme des CUAL de 2007...
Contrairement à ceux qui font la fine bouche sur la campagne de notre porte parole, je suis extrêmement satisfait de sa manière de mener campagne. Et aux peureux je dis que la peur n'évite pas le danger... C'est l'action sur le terrain qui évite les déconvenues et rien d'autre. Alors, avis !
Je dis bravo à notre candidat et je lui demande de continuer ainsi !
je rigole quand même en voyant les efforts des médias pour faire croire que les communistes en voudraient à Jean Luc Mélenchon de s'en prendre à Hollande. Je suis communiste et non seulement j'approuve les déclarations de notre candidat, mais je l'engage vivement à continuer. Personnellement, je serais même plus méchant que ça, mais j'admire avec quel sang froid Jean-Luc Mélenchon assure les débats et les interviews sans perdre son calme. En tous cas les couinements effarouchés de nos adversaires et leur hargne contre nous, me laissent penser que nous ne sommes pas si mauvais que ça. Continuez Jean Luc, nous sommes là avec vous.
@JLM
Sans doute une de vos meilleures notes.
Tenez le cap, ça payera, nous n'attendons pas autre chose de vous, et nous sommes motivés.
Sempre endavant mai morirem !
Chapeau pour cette note, que je n'ai pas pu lire en deux fois ; j'ai été au bout d'un trait et il est presque 2 h du mat !
Il faut que tous les posteur diffusent à leur carnet d'adresses les notes du blog pour supplanter l'ostracisme des médias. Pour ma part je diffuse à chaque fois à mes 800 adresses et j'harponne pas mal de gens qui me demande de maintenir leur noms dans mon listing. Le net doit nous servir de base de promotion de nos idées et nous ratisserons très large.
Il faut faire monter le site et le maintenir comme N° 1 des sites politique plus de 65 % devant celui de Ségolène 54 % !
La sauvegarde des emplois est il plus important pour l'industrie nucléaire que pour les usines, les restructurations d'entreprises ? il y a t il deux poids et deux mesures pour ceux qui nous gouvernent ? ils manquent pas d'air.
Merci pour ce billet encore une fois relevé, vous étiez malade, moi je ne l'ai pas vu en tout cas, faut dire que grâce à l'entrainement des journaleux fut un temps pas si lointain, vous connaissez la musique médiatique. Je crois qu'on peut leur dire merci. Maintenant ils sont quand même plus respectueux, et font plus attention pour ne pas se discréditer, ou sinon ils doivent affiner leurs techniques. C'est plus difficile.
Ces passages télé, on en redemande, vos interventions redonnent un sens au débat politique, bravo.
Quel formidable espoir que ce Front de Gauche, un phare dans la tempête, pour tout les capitaines égarés ?
Mélenchon, présidons.
@ Alexandria p.6
Juste une remarque factuelle : les 101 propositions... Pas quarante ans après, trente ans suffiront.
Vous avez à moitié raison. 1981, c'était bien il a 30 ans. Par contre, c'est bien 110 propositions que contenait le programme de FM.
@pascalgauche
Bonnes questions. Ce qui est visé est de mettre fin à une succession de gouvernements présentés comme d'alternance qui ne font que participer à une sorte de course de relais dans l'écrasement de notre peuple pour le plus grand profit des possédants.
Matériellement, on peut dire très succintement : redonner les 10 % confisqués par le capital au travail mais au-delà (et celà va de pair) redonner la démocratie au peuple (d'où notamment la proposition de 6 ième République).
Excusez mon résumé succint mais retenez en l'idée et lisez les textes concernés.
Vous comprendrez, que, dans ce cadre, la présidentielle n'est pas un but en soi mais un moyen d'aller le plus loin possible dans la progression vers cette finalité. Mettre en phase la réalité sociologique de notre pays avec sa représentation politique nécessite de rallier à ce but un maximum de citoyens.
Le "score" est important dans la mesure où il permet de peser sur notre avenir collectif, d'aller vers le "renversement de la vapeur". Et ce, au premier, second tour et pour l'après présidentielles quelles que soient les résultats.
Il ne s'agit pas tant "d'arriver au pouvoir" que de tendre vers le recouvrement de la souveraineté populaire.
Il est temps de tenter de sortir Joly de cette galère pseudo écolo dans laquelle elle n'a rien à foutre et de la récupérer pour faire ce qu'elle sait faire, la lutte contre la corruption financière.
Je viens de visionner le débat et comme a son habitude, Copé n'avait a opposer a l'argumentation de J-Luc, que son arrogance... quelle morgue!...allant meme au debut de l'entretien, par une pernicieuse manoeuvre, mais qui n'a echappé a personne,fl atter Mélenchon en le decretant "vrai representant de la gauche", sous-entendu pas comme ces socialistes indécis, dans le seul but de l'isoler un peu plus du reste la gauche en lui decernant un accessit, technique a laquelle il s'essoufle depuis quelques jours, il faut bien le dire grace aux atermoiements des socialos vs les verts. J-Luc bien sur n'est pas tombé dans le panneau de la condescendance copienne et est vite monté au creneau...
De l'autre coté de l'atlantique, sur la dernière terre de France, vous lire est toujours un véritable plaisir et une source réelle d'espoir et de courage pour celles et ceux qui ne veulent rien lâcher.
de tout cœur merci
Que dire, à part que ça fait un bien fou de lire des lignes pareilles ! Tu sais, Jean-Luc, (je me permets de te tutoyer en tant que camarade) les communistes (c'est-à-dire y compris ceux qui ne sont pas encartés au PCF) sont avec et derrière toi ! Tu représentes l'espoir de la France et je t'attends au second tour. Nous allons leur montrer. Le Peuple, en France, sait se lever. Nous nous dresserons avec toi !
La tempête annoncée depuis longtemps se manifeste enfin sur notre horizon politique. Cette civilisation est sur le point de se transformer en son coeur-même. Donc, les forces conservatrices qui la structurent tenteront une fois de plus d'enrayer cette métamorphose avec un degré de violence proportionnel au danger qu'elles encourent.
Amis et camarades, n'attendons aucun cadeau de la part des synarques et des descendants de cagoulards. Tant qu'existeront des elections libres, ils seront en danger : nous allons donc assister d'ici peu à de beaux numéros d'hystérie néo-fasciste.
Quant aux petits marquis, ils se réhaussent et se fardent ; art de vivre qu'ils conserveront jusqu'à la guillotine des élections.
L'humain d'abord !
« L'humain d'abord ! », d'accord, mais Vertu et Terreur, quand même !
Bon, je plaisante, évidemment ! :-)
Cependant, il me semble que, pour réconcilier et dépasser (dans un sens dialectique) l'intérêt général et l'intérêt de classe, la notion de Vertu (républicaine) est essentielle. En effet, le fait de devoir trancher l'intérêt général, quelle que soit la situation historique et/ou politique, est une prescription inamissible, c'est-à-dire impossible à défaire, qui doit être respectée lorsque l'on parle de socialisme. C'est cela même qui peut être le creuset entre écologie, socialisme et république. L'intérêt général humain est ce dépassement et cet accomplissement de Jaurès. Dans notre triptyque, la république est ce qui résume tout ! La République comme horizon est le but et l'accomplissement de l'écologie et du socialisme !
Vertu et terreur, donc !
Thomas
P.-S. = Qu'est-ce que je suis heureux de pouvoir compter sur un leader (désolé pour le terme) comme toi !
@ Jean-Luc Mélenchon
Magistrale analyse à chaud. Et toujours votre méthode : prendre les gens au mot, analyser le contenu concret des choses, mettre les choses en perspective, mobiliser, unir. Formidable. Merci.
@ tous
Merci pour vos commentaires souvent pertinents, mais il faudrait aussi et surtout faire "tourner" les textes "originaux" de Jean-Luc Mélenchon sur vos réseaux sociaux. Pour ceux qui sont sur Facebook, savez-vous qu'il suffit de cliquer sur "share" en dessous de l'article pour le partager avec vos "amis" ? Si les 40.000 visiteurs de ce site faisaient de même, vous imaginez le pouvoir multiplicateur ? Je l'ai fait "tourner" ce matin avec cette petite note : "Magistrale analyse de "l'accord" vers / PS en France et de l'affaire du "pédalo". Partagez ce texte s'il vous semble aussi pertinent qu'à moi-même : la "vraie" information se construit aussi en dehors des journaux. Merci et bonne lecture.".
Encore bravo Jean Luc ! (vous permettez que je vous appelle Jean-Luc ?)
Bravo pour cette note !
Je verrais effectivement bien Eva Joly au front de gauche. Son expérience de magistrat pourrait, me semble-t il , apporter un support très utile.
Bravo d'abord pour vos réponses face à Copé, mais aussi par la maitrise de vos réactions : fermes mais gérées.
L'accord verts / PS (donc pour moi, vert / UMP/PS) : je viens d'apprendre que les verts sont "dans le rouge", financièrement. Je ne m'en réjouit pas, mais cela me suscite une question : quels sont les véritables bailleurs de fond officiels de chacun des candidats à la campagne présidentielle 2012 ? (hormis les fameuses"valises", dont l'essence même est d'être non officielle.....)
Ne pourrait-on pas afficher au grand jour les listes de ces donateurs ?
Continuez JeanLuc et faites attention à vôtre santé, des hommes comme vous, il faut les"bichonner" !
@pascalgauche (com 7)
"que vise-t-on avec le F de G pour cette présidentielle?"
Très clairement, notre but n'est pas de changer seulement de président (Hollande ou Sarkozy ou un autre) mais de changer de république, avec tout ce que cela implique pour le peuple de gauche.
A propos des vaguelettes du pédalo, on peut noter leur arrivée sur les plages du Canard Enchaîné : page 2 un dessin de Cabu, un intertitre "Sus à Mélenchon", avec dessin d'Escaro plutôt sympa même s'il orthographie "Mélanchon", et une phrase au début de l'édito de la une qui fait mal au lecteur que je suis. Je cite : "Le soutier Mélenchon, qui pour sortir la tête de l'eau n'a pas trouvé mieux que d'éructer à tous les micros, a ainsi traité Hollande de "capitaine de pédalo"."
"Eructer" n'est donc plus l'apanage de Le Pen... On n'est pas loin de Plantu...
Un "pan sur le bec" me semble insuffisant, je préconiserais volontiers un "vlan dans le croupion".
Je ne résiste pas à vous ressortir cet enegistrement de Georges Frêche, dont on connait le franc-parler qui gênait tant les socialistes et qui avait quelque chose - quoi qu'on puisse penser de sa politique par ailleurs - d'assez réaliste. "moi je fais campagne pour les cons"..."moi j'ai toujours été élu par une majorité de cons. Parce que je sais les engraner"... N'est-ce pas la méthode appliquée avec cynisme par le PS ?
http://www.youtube.com/watch?v=t55CC7U82nc
Vous écrivez : "Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance."
La dérive hallucinante dans laquelle le "leader" du PS est entrain de tomber laisse augurer du pire ! Comment à peine un mois après les primaires qui furent un réel succès peut on perdre aussi vite sa crédibilité? Pour moi c'est certain le souverain sarko sera réélu avec une majorité forte !
Souvenez vous du Busch américain, celui qui n'avait que son chapeau pour cerveau, mais qui avait toute la puissance des lobbys et les "spin-doctors" et les médias au service des "idées" de l'amérique maitresse du monde....Il fut réélu sans difficultés. Croyons nous notre pays protégé contre cela ? moi non. Voyez vous déjà les discours changer dans la presse officielle...cf le grand journal d'hier au soir avec les pronostiques des journalistes(?) qui donnaient Sarko réélu. Voyez vous les "sondages" qui placent Monsieur Mélenchon avec un peu plus de 8% d'intention de vote (il y a peu c'était 9%) Voyez vous le PS avec son équipe de campagne de 80, 100 membres qui se haïssent..." Amis entends-tu le vol noire des corbeaux sur nos plaines...Amis entends-tu le bruit sourd du pays qu'on enchaine..."
Georges 70et25 com 41
Il est vrai que l'humour, le style comique d'Aristophane, Molière, Devos,... s'est dégradé, à l'ère du zapping en une forme grossière de cet "esprit de dérision" que redoutait déjà Hegel. Plus c'est vulgaire plus cette drogue anesthésiante contribue à ériger de nouveaux murs de Berlin dans des cerveaux qui pourraient être disponibles à l'analyse rationnelle. Relevons le niveau: en tant que navigateurs solitaires, des Jaurès et Mélenchon relèvent plus des rares savants et poètes animés par l "obstinée rigueur" que Léonard de Vinci exigeait de l'artiste, ou bien le poète Mallarmé: entre " solitude, récif, étoile... qu'importe ce qui valut le blanc soucis de notre toile!"
Visons plus haut et plus loin que tous ces montreurs d'ours. Ne soyons pas leurs badauds. Réalisons nos rêves!
J’éprouve la même impression que Vincent Migeat (3) : que de sujets traités dans cette note !
Aussi mes réponses ne se feront qu’en plusieurs « posts ».
Mais d’abord, un « hors-sujet » dont j’hésitais à parler, mais cette note de Migeat qui nous rappelle les événements populaires américains et dont la presse européenne ne parle guère, m’incite à risquer une opinion. Ces gens, et ceux qui rappellent la division de la société étatsunienne en 99% d’exploités et 1% de nantis, mènent un combat qui est le même que le nôtre. Ces luttes se déroulent non seulement à New York où le mouvement dit d’occupation de Wall Street a pris naissance, mais aussi du côté de San Francisco, où la répression des manifs à Oakland et à Berkeley ont pris une aussi grande ampleur que sur la côte est..
Dans ce premier message, je voudrais ajouter aux réflexions très pertinentes de J-LM sur Négawatt un argument dont on n’a pas suffisamment parlé : c’est d’envoyer en fumée ces bases fondamentales des synthèses organiques qui sont le résultat de millions d’années de photosynthèse, un processus que l’homme ne maîtrise pas encore. Ma profession de chimiste que j’ai exercée pendant ma carrière dans la recherche universitaire me permet de mesurer ce qui se perd comme matériaux de base précieux. C’est un de mes arguments pour soutenir Négawatt. Il y en a d’autres, sur lesquels je reviendrai.
Bonjour à tous, bonjour monsieur Mélenchon.
J'ai deux points à soulever suite à votre débat avec monsieur Copé.
Premièrement, sur l'indépendance énergétique, argument phare des "pro-nucléaires". Je ne vous ai jamais entendu répondre à l'idée "nucléaire = indépendance" par la dénonciation du fait que notre uranium, nécessaire au fonctionnement de la plupart des centrales (si ce n'est toutes ?) est intégralement importé, du Canada, mais aussi du Niger et du Kazakhstan, qui ne sont pas les pays les plus stables du monde. Donc en fait, nous dépendons énergétiquement de ces importations sans lesquelles les centrales ne peuvent alimenter le pays. Mais peut-être n'ai-je pas été suffisamment attentif à vos démonstrations...
Je voudrais maintenant souligner une phrase méprisante à l'égard des choix populaires qu’a prononcée monsieur Copé sans que vous ne l'arrêtiez sur ce point, j'en suis sûr par un manque de temps. A 23,10 minutes de débat il lance: " moi je suis très très conforme avec cette idée que le référendum peut permettre de trancher des questions, mais pas toutes. Car celle là est infiniment plus complexe, car celle-là relève en fait de l'aptitude à diriger un pays ". On aura compris : peuple, tu est trop bête pour trancher, et pas apte à diriger un pays ! Ceux qui en sont capables forment une petite classe qui en a conscience et qui se fait vaguement plébisciter de temps en temps, n’est-ce pas monsieur Copé ?
Bien à vous, meilleures salutations.
@a propos d'Eva Joly
Proche du mouvement démocrate en 2007- 2008, demande à Bayrou d’être tète de liste aux élections Européenes et n'obtient pas l'investiture. Bayrou lui aurait répondu que ce sont les militants qui décident.
Escaro orthographie "Mélanchon", pardon. Si le webmestre peut rectifier mon post 41...
[Edit webmestre : Non, je ne peux pas corriger votre commentaire. Si le fait de mal orthographier le nom de Jean-Luc Mélenchon était seulement l'apanage de ceux qui ne partagent pas vos idées, ce serait un moyen infaillible pour les reconnaitre. Hélas, la majorité des intervenants de ce blog écrivent son nom n'importe comment. Le correcteur orthographique s'occupe donc de rectifier dans la plupart des cas. Et cela exclut évidemment les démonstrations telles que la votre.]
Cher Jean Luc,
Cher représentant de la gauche de transformation sociale et écologique.
Peux-tu au cours d'une de tes interventions télévisuelle ou radiophonique, parfois si tumultueuse, indiquer une seule proposition, issue d'une réflexion d'une assemblée citoyenne, bref du peuple, venu participer au débat du programme du Front de Gauche ?
De la sorte, tu affirmerais la conviction d'être un représentant du peuple en mouvement, plutôt qu'être seulement un excellent tribun, représentant d'un courant d'opinion, que des instituts mal intentionnés, s'efforcent de réduire le pourcentage, pour désespérer.
Ta présence aux côtés des travailleurs en lutte, comme d'autres représentants du Front de Gauche, donne à voir une image d'un leader de tradition jauressienne : fidèle, solidaire, convaincu, présent parmi des personnes anonymes, enthousiastes, mais qui laisse dans l'ombre, l'activité besogneuse de centaines de personnes actives, pour enrichir le programme de tous que tu représentes, en cette période historique singulière.
Bernard73
Un super bravo pour votre duel avec JF Copé, ce dernier semblait perdre les pédales à la fin et a sombré dans des tentatives de délégitimation perso, piège dans lequel vous n'êtes pas tombé. Jean luc, il faut impérativement que vous axiez votre campagne dès maintenant sur la réindustrialisation, la défense des PME et des emplois. Vous le faîtes sur le terrain, mais vous ne le dîtes pas assez. Le pen ne fait rien sur le terrain, mais elle le dit ! et tout le monde l'écoute, avec la complicité médiatique. J'attire votre attention sur ce week end : depuis jeudi soir, on n'arrête pas sur France inter, BFM et i-télé d'annoncer le Programme de MLP (toujours en attente!) alors que jamais, on n'évoque le vôtre déjà prêt. Pire encore: hier, à BFM, on a présenté MLP comme la représentante en titre du monde ouvrier. 5 ou 6 pubs hier gratos pour la promo de Le pen sur tous les médias, avec cette image et interview d'ouvriers en lutte favorables à MLP. Voilà ce que la masse entend. Jean luc, vous ne pouvez pas tout faire, faites vous aider par des intellectuels, des syndicalistes capables d'entrer en force dans les médias pour promouvoir votre programme économique favorisant la réindustrialisation de la France. Si vous neparlez que d'augmentation du smic, les gens ne comprendront pas la structure économique cohérente de votre programme. Je pense que votre programme est considéré comme un "tract" communiste, mais pas comme une politique générale cohérente. Entre nous, pas de souci, mais encore une fois, faites vous aider pour percer cette censure médiatique évidente et organisée contre vous. Par exemple, débat brillant avec JF coppé ? peu importe, personne n'en parle sur les média audiovisuels. Vous intervenez brillamment sur les plateaux télé ? personne n'en parle. Si MLP fait un pet de travers ou dit un simple mot, tout le monde est derrière. Dénoncez ça. Non seulement c'est le zapping qui compte et non la réflexion, mais c'est un zapping pour MLP et contre...