18nov 11
Communiqué du 22 novembre 2011
Danielle Mitterrand est entrée en résistance dès son plus jeune âge et elle n'a jamais quitté son poste de combat. Elle est un modèle féminin qui ne s'efface pas avec son départ. Son décès nous prive d'une avant garde de l'esprit et du coeur.
Nous l'aimions.
J’ai été absent de cet espace quatre jours. Des jours non seulement très agités mais passés pour partie sous la couverture, avec la fièvre. Cependant la barre a été tenue de main ferme y compris dans des petites tempêtes que me firent les dirigeants socialistes. Je prends prétexte de cette absence pour me permettre une note finalement très longue. Je n’évoque ni mon duel avec Copé sur France 2, ni mon rendez-vous sur France 3 qui va donner lieu à cinquante écoutes collectives recensées. Ni mon passage à Montataire dans l’Oise dont je reviens tout juste à l’heure où je boucle ces lignes. Faute de temps supplémentaire pour écrire. Il y est question, bien-sûr, de la colossale affaire du pédalo. Mais surtout de l’accord Verts-PS avec un premier petit décryptage. Désolé pour les très mauvaises nouvelles qu’il contient. Chacun pourra vérifier et éventuellement compléter. J’en profite pour rappeler que le Front de Gauche a fait une proposition de référendum sur le sujet. Et comme Cohn-Bendit défend aussi cette idée, j’insiste en faisant un rappel. Cette idée date de 1981. Les 110 propositions. Un programme voté par une majorité un certain 10 mai. Avec quarante ans de retard on pourrait tenir parole, non ? Vous lirez ça. Pour ne pas en rester sur du triste, je vous livre une série de remarques sur le nouveau scénario Négawatt que j’avais mise de côté il y a quelques temps. L’affaire du pédalo revient à la fin de la note. Mais pour philosopher un peu.
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Pour aider au travail de ceux qui ont détesté la curée de ceux qui se sont jetés sur moi pour m’insulter avec bonne conscience, au motif de mon irrespect pour le « prochain président », comme il s’est lui-même désigné à la une de « Libération », vous trouverez, sur le côté de ce blog, une mise en page de mon entretien avec le "Journal du Dimanche". Chacun des ulcérés qui gémissent si forts, pourront vérifier par eux-mêmes si cet entretien « concentre ses coups sur Hollande », « évite les dossiers de fond », « se fait l’avocat de la droite et de l’extrême droite », « met sur le même plan Hollande et Sarkozy », et autres nunucheries de posture qui ont servi de refrain aux nouveaux Hollandolâtres. Je recommande la diffusion de ce document qui permet surtout de disposer d’une entrée pour construire une discussion argumentée sur le fond des dossiers du moment : rigueur, nucléaire, contenu des alliances à gauche. Plus loin dans cette note je reviens sur le sujet.
Je viens à présent sur l’accord entre le PS et les Verts. Un mot d’abord sur le contexte avant de venir à une analyse du contenu. Selon le journal «Le Monde », c’est dans « la plus pure tradition soviétique » que le texte de l’accord PS-Verts remis à la presse a été « purement et simplement caviardé » et de surcroît « à la demande expresse de François Hollande ». J’ai éclaté de rire. Mais je remballe mon ironie. Sinon je vais encore être accusé de « faire le jeu de la droite et de l’extrême-droite » sans oublier « le cabinet noir de Nicolas Sarkozy » dont Jack Lang nous a appris l’existence. Mais pour ce qui est des communautés de mœurs entre la rue de Solférino et la tradition soviétique, je note une autre ressemblance : l’allergie à toute critique et le recours aux amalgames les plus infâmes contre ceux qui s’y risquent. C’est ce qu’elle venait de commencer contre moi quand l’épisode « soviétique » de l’accord avec les Verts lui a fait lâcher prise pour courir ailleurs. Là le Parti socialiste a reçu une bastonnade de ses nouveaux amis qui ne lui a pas tiré un seul de ses commentaires indignés habituels. Daniel Cohn-Bendit est donc dans le vrai quand il reproche à Hollande de se « Ségoléniser » à la une de Libération ? Le Parti socialiste accepte l’idée que le nom de sa précédente candidate soit considéré comme un adjectif dévalorisant ? Oui. Les dirigeants socialistes mangeraient de la terre irradiée pour avoir la bénédiction électorale de Daniel Cohn-Bendit et se sortir du ridicule de leur gestion pitoyable de l’accord avec les Verts. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare : « François Hollande pérore partout qu’il est cohérent ou qu’il a de l’autorité. Encore faut-il que les citoyens le croient », le chœur des effarouchés qui m’injuriaient pour un pédalo tend les fesses pour mieux recevoir le coup de pied ! Silence radio.
Je suis de parti pris, je le reconnais. Je veux dire que je suis en phase avec ce que dit Cohn-Bendit. Attention, je ne parle pas de ce qui ferait de moi un agent de la droite et de l’extrême-droite si je le répétais à propos de l’autorité et de la ségolénisation du « prochain-président ». Il s’agit du référendum sur le nucléaire. C’était le cœur de ma proposition aux candidats de gauche dans un courrier récent. Aucune réponse socialiste. Et maintenant que Cohn-Bendit le demande ? Un petit garde-à-vous socialiste serait normal ! Je vais les aider à passer la pastille ! Avec un souvenir utile. Dans la mesure où, en toute modestie cela s’entend, le « prochain président », comme il s’est nommé à la une de « Libération », se compare à François Mitterrand, il serait peut-être utile de rappeler la proposition numéro 38 des 110 propositions du programme de 1981. Ce serait l’occasion de tenir parole 30 ans après. Lisez : "L'approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des technologies nouvelles d'exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés". Et pendant qu’on y est, on y ajoutera la proposition numéro 40 : "Une loi cadre garantira le contrôle des citoyens et des élus sur toutes les décisions, notamment les questions de sécurité touchant au nucléaire".
J’en viens à l'accord conclu entre Europe-Ecologie et le PS. Je note qu’il oblige Europe-Ecologie-Les-Verts à renoncer à plusieurs des "conditions incontournables" fixées lors de son congrès de juin dernier. Vous aviez dit « incontournables » ? Je m'abstiendrai ici de toute interprétation sur les intentions des protagonistes, pour m'en tenir à la comparaison des textes et des contenus. La résolution de ce congrès d'EELV fixait des conditions précises pour l'élaboration d'un "pacte d'alternative" avec leurs "partenaires de gauche". Cela concerne donc aussi le Front de Gauche. On a beaucoup entendu parler du nucléaire et je vais moi-même y revenir. Mais les conditions fixées par les Verts allaient bien au-delà. Ils appelaient notamment, parmi les "conditions incontournables", à l’avènement d'une "6ème République parlementaire, incluant la généralisation des modes de scrutin proportionnels". Comment comprendre alors que le texte signé avec le PS s'en tienne à la proposition de François Hollande d'une "République nouvelle" et ne mentionne pas la 6ème République ? Hollande y est hostile, « Une réforme des institutions, oui. Un changement de République, non. » a-t-il déclaré dans « Direct Matin » en septembre dernier. Clair et net. Mais sur l’introduction de la proportionnelle dans cette réforme des institutions, c’est le grand flou. Certes, il en est question. On évoque une dose de proportionnelle, ce qui, on en conviendra, n’est pas la même chose. Mais, est-ce un effet de la gomme qui a déjà servi pour le chapitre MOX, le texte oublie malencontreusement de mentionner le pourcentage de députés qui seraient élus à la proportionnelle ! Ici les promesses ne peuvent même pas engager ceux qui y croient car on ne sait à quoi il faut croire…
Une autre "condition incontournable" fixée par les Verts était "l'abrogation de la réforme des retraites et la garantie d'un droit à la retraite à 60 ans avec un revenu décent". Or, conformément là aussi avec la position du PS, l'accord signé ne propose pas d'abroger la réforme des retraites mais de la "remettre à plat". Et l'accord limite le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans "pour toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles". De fait, il n'y a donc plus de droit à la retraite à 60 ans pour tous dans cet accord. Je souligne au passage que sur ces deux sujets, retraites et institutions, c'est le Front de Gauche, et pas le PS, qui remplit dans son programme « L'Humain d'abord » les conditions « incontournables » fixées par les Verts pour signer un « accord de partenariat ». Nous sommes pour la "6ème République parlementaire". Nous proposons le "rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections". Nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites. Nous sommes pour le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.
Vient la question du nucléaire. Voici, très précisément, ce que les Verts avaient fixé comme condition incontournable à ce sujet : "Une loi de sortie du nucléaire en 25 ans, incluant la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans ou en zone « dangereuse », en commençant par Fessenheim ; l'arrêt de l'EPR, l'abandon du projet ITER et l’arrêt de la filière plutonium à La Hague". De sortie du nucléaire, il n'en est plus question, comme on le sait. Le texte reprend la position de Hollande : "Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 ». J'ai bien noté comme tout le monde que l'accord signé prévoit "la fermeture progressive de 24 réacteurs". C'est un utile rappel de ce qui est déjà prévisible aujourd'hui compte tenu de l'ancienneté des réacteurs installés. Les 24 réacteurs les plus anciens auront en effet entre 43 et 48 ans en 2025, alors qu'ils ont été conçus pour durer 30 ans. La fermeture progressive ? EDF travaille à augmenter leur durée de vie jusqu'à 40 ans mais provisionne aussi pour la suite leur démantèlement. C'est d'ailleurs parce que ces vieux réacteurs arrivent en fin de vie qu'EDF travaille sur des réacteurs de nouvelles générations. Voilà donc une promesse d’autant plus facile à tenir qu’elle est déjà au programme d’EDF.
L'accord EELV-PS me pose d'autres problèmes. Je veux parler de sa manière d'aborder l'état d'urgence économique et sociale et de la façon d’y répondre. C’est la grande question de la période. Sur la dette, n'est-il pas étonnant que le texte reprenne à son compte la proposition de François Hollande "d’un retour à l’équilibre en 2017" ? Les Verts ont-ils mesuré l'ampleur de la purge que cela représenterait en l’absence d’une taxation massive du capital que l’accord ne prévoit pas ? Autre point crucial : J'ai bien noté dans ce texte l'absence de remise en cause de l'Europe du Traité de Lisbonne. Pourtant cela n’empêche pas le document de multiplier les propositions qui sont très contradictoires avec le dit Traité ! Les socialistes sont-ils d’accord pour la désobéissance aux injonctions européennes comme nous ? Comme "repenser le rôle et les missions de la Banque Centrale Européenne" qui sont fixées par le Traité ? A ce sujet, l'accord PS-EELV propose que la BCE puisse "racheter" des emprunts d'Etat. Racheter ou acheter ? Ce n’est pas du tout pareil. Car s’il s’agit de racheter, j’en déduis que l’option du prêt direct de la Banque Centrale Européenne aux Etats est donc écartée par ce texte ! Autre bizarrerie : L’audace d’un projet de taxation des transactions financières ! Cela sonne clair comme une bonne revendication de la gauche. A regarder de près. Mauvaise surprise. N'est-il pas étonnant aussi que le texte propose de fixer à "0,05 %" une "taxe sur les transactions financières" ? Les négociateurs de l'accord ne savent-ils pas que le président de la Commission européenne Barroso a déjà proposé une taxe de 0,1% ? Ainsi l'accord PS-Verts propose de taxer deux fois moins les flux de capitaux que Barroso. Sans commentaire.
Il y a un autre sujet sur lequel l'accord fait moins que ce qui se fait déjà aujourd'hui. C'est l'école. L'accord signé par le PS et Europe-Ecologie dit que "L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education Nationale." Or l'article 9 de la loi Fillon de 2005, actuellement en vigueur, ne va-t-il pas déjà plus loin ? Le voici : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences. Ce socle comprend : – la maîtrise de la langue française ; – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ;- la pratique d’au moins une langue vivante étrangère;- la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication." Mais bien sûr, « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer », c’est tellement plus… simple à comprendre quand on n’a appris qu’à « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer ».
Quant aux autres services publics, pourtant décisifs pour la réorientation écologique des transports et de l'énergie, l'accord ne prend pas position pour ou contre leur libéralisation et leur mise en concurrence. Il propose une "évaluation objective de l’ouverture à la concurrence". A notre avis cette évaluation est déjà faite par les luttes qui se déroulent partout. Je rappelle que pour notre part au Front de Gauche, nous proposons de "protéger les services publics de la libéralisation et de la mise en concurrence". Et de "stopper toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail, du courrier et de l'énergie." L’accord PS–Verts n’est guère avancé sur un point pourtant lourd de conséquences. C'est l’indécision discrète qui prédomine en ce qui concerne l'OTAN. Ce n’est pas un petit sujet, non ? L'accord propose d'"évaluer les effets concrets de la réintégration de la France dans l'Otan". Ah ! Vous n’êtes pas au courant déjà ? Vous n’avez pas de parlementaires aux commissions de défense des deux assemblées ? Et quand bien même ! Vous n’avez pas d’avis politique sur la question ? Non. Ils vont « évaluer ». Ce qui montre que le lobby atlantiste est plus discret mais plus efficace que celui du nucléaire pour aider à écrire les textes… Le Front de Gauche qui ne subit pas cette influence propose tout simplement que la France se retire de l’Otan.
Pour ne pas rester sur une note déprimante, je viens sur une dimension de projet lié au thème. La transition énergétique est une idée radicale. Est-elle concrète ? Je veux ici relancer le débat général sur ce point. D’après moi, il n’est pas bon de se limiter à la question du nombre d’emplois en jeu selon les scénarios pro ou anti-nucléaire. Bien sûr que cela compte. Bien sûr que c’est décisif pour convaincre dans les deux cas. Mais ce n’est pas intellectuellement satisfaisant. Ce n’est pas le nombre d’emplois qui rend supportable un risque aussi majeur ou bien une décision aussi radicale. Sait-on faire autrement est une vraie question. Incontournable. Nous ne partons pas de rien dans ce domaine, faut-il le rappeler. L’association Négawatt met a notre disposition un formidable matériel de travail. Elle a présenté son nouveau scénario fin septembre de cette année. Cette association a été créée en 2001 comme un groupe d'expertises et de propositions sur la politique énergétique de la France. Ses travaux sont reconnus pour leur sérieux. Ils nourrissent nos réflexions de citoyens sans chercher à nous embrigader. Ses travaux comblent opportunément les faiblesses de la recherche privée mais aussi publique sur les économies d'énergie et les renouvelables
Négawatt reprend le triptyque "sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables". Selon l'association, il est possible de sortir du nucléaire en 2033 et de couvrir 91% des besoins par les énergies renouvelables en 2050 sans remettre en cause l'essentiel du confort de nos sociétés modernes. Car le scénario 2011 a été construit à partir des usages et des besoins et non des ressources. C'est une grande différence avec les précédents scénarios. Cette différence permet de faire tomber la caricature facile de ceux qui accusent les partisans de la sortie du nucléaire de vouloir revenir à la bougie. Surtout, cela permet de situer les discussions et les critiques sur un terrain rationnel avec une exigence d’argumentation dans un domaine ou le péremptoire est trop souvent roi.
Le scénario présenté par Négawatt propose de donner à la France une contribution à la lutte contre le changement climatique à la hauteur de son impact dans la production de gaz à effets de serre. Le scénario de Négawatt reviendrait à diviser les émissions françaises de CO2 par deux en 2030 et par 16 en 2050, par rapport à 2010. Dès lors, les émissions de CO2 cumulées sur la période 2011-2050 seraient cohérentes avec les objectifs pour limiter la hausse moyenne de température de 2°C en 2100. L'association propose d'accorder une priorité absolue aux économies d'énergie. Car dans cette optique, l'énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu'on ne consomme pas. Cette idée peut paraître banale. On peut penser qu’il s’agit d’un simple a côté de la bataille centrale pour de nouvelles sources d’énergie. Il n’en est rien. C’est un défi global qui inclut une révision en profondeur de l’existant.
Le scénario 2011 estime qu'on peut réduire les besoins en énergie primaire des deux tiers d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Pour cela, il faut une politique très volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique. Là est un gisement de responsabilité pour l’implication citoyenne. Rien que dans le bâtiment, Négawatt identifie une économie possible de 600 térawatt/heure, soit une fois et demie la production nucléaire actuelle. L'association parle d'une hausse progressive du nombre de logements mis en chantier de sobriété énergétique chaque année pour atteindre un million par an à partir de 2022. Mais pour isoler des logements de manière aussi massive, il faut des artisans et des salariés formés. Il faut donc des formateurs. Et il faut aussi des matériaux. Il faut les produire, les acheminer et ainsi de suite. Tout cela doit donc s'organiser dans le temps et dans l'espace. C'est un bon exemple concret de ce que devra être la planification écologique.
Ce qui me plait aussi dans ce document, c’est le grand angle de son approche. L'association prend en compte l'impact sur l'usage des sols et l'agriculture d'une relocalisation des productions et d'un recours importants à la biomasse. Il prévoit aussi une "anticipation de la fin des "fossiles faciles" à l’approche des pics de production". Il s'agit de limiter le choc que constituera l'épuisement des ressources de pétrole notamment et de l'explosion du prix qui la précédera. C'est aussi une question d'indépendance nationale. Pour cela, le scénario propose une utilisation de ces "fossiles faciles" progressivement limitées à certains secteurs, comme la pétrochimie ou la fabrication de matières premières industrielles, ou à quelques usages spécifiques comme l'aviation.
A partir du moment où, comme le prévoit ce scénario, on a réduit nos besoins en énergie des deux tiers, une bonne partie du chemin est fait. Le scénario Négawatt estime qu'avec un recours prioritaire aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient représenter 91% de l'énergie utilisée en 2050. C’est essentiel ! Car le programme du Front de Gauche fait de la sortie des énergies carbonées l’objectif commun fondamental de la politique de transition énergétique. Négawatt démontre que c'est possible en expliquant qu'il est possible d'obtenir "un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt maîtrisé et cohérent de toute production d’électricité nucléaire en 2033. Plus de nucléaire en 22 ans, presque plus de CO2 en 40 ans. Il y a de quoi s’enthousiasmer. A chacun de se construire un avis motivé sur la faisabilité d’un projet qui permet de discuter sur un terrain concret.
Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce travail, je m’en doute. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout ne m’a pas convaincu, vous le devinez. Ce document doit être discuté. Par exemple, Négawatt estimait auparavant à 684 000 créations nettes d'emplois à l'horizon 2020 les conséquences de son précédent scénario. Cette estimation est pour l'heure absente des travaux du nouveau scénario. Il en va donc de même pour la question, décisive, de la formation et de la qualification des métiers nécessaires. Voila un beau sujet de discussion qui devra évidemment associer les syndicats et les salariés. Et puis, les organisations politiques et leurs élus doivent aussi assumer leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques.
Par contre, on peut aussi s'inquiéter du "bonus-malus" sur les équipements et de la contribution sur l'énergie proposée par l'association : qui paye ? comment font ceux qui n'ont pas les moyens de remplacer leurs appareils électroménagers par d'autres plus performants ? Et puis, sur certains sujets, il faudrait sûrement être plus volontariste que ne l'est l'association. C'est le cas du ferroutage où Négawatt ne parle que d'incitation au transfert modal alors qu'il faudra certainement en passer par la loi. Et bien sûr, il faudra aussi revenir au wagon isolé et subventionner le fret ferroviaire. Donc désobéir aux directives européennes. De cela, l'association ne parle pas.
Et la maîtrise publique de la production d'énergie et notamment d'énergie nucléaire dans la période de transition ? A mon avis, le scénario ne l'évoque pas assez clairement. C'est pourtant un élément absolument nécessaire que l’on veuille engager la sortie du nucléaire ou assurer dès maintenant au maximum la sécurité des centrales existantes. Un dernier point. Négawatt propose de grands parcs éoliens et photovoltaïques alors que nous plaidons plutôt pour une relocalisation de la production d'électricité au plus près des lieux de consommation.
Pour autant, à la lecture du document, l'impression qui ressort est claire. Puisque c'est techniquement faisable, tout est affaire de volonté politique. Et donc de mobilisation citoyenne pour imposer cet intérêt général. Pour que les citoyens se mobilisent, il faut qu'ils soient informés, qu'ils puissent débattre et décider. Le scénario Négawatt a aussi un mérite essentiel à mes yeux. Il insiste sur l'importance de l'anticipation et de l'organisation de cette transition. L'association propose "une grande loi d'orientation" conçue entre l'Etat, le Parlement, les syndicats et le patronat, les collectivités locales et des associations. Au Front de Gauche, nous retenons une méthode proche, et nous lui donnons un nom : la "planification écologique". Avantage de notre méthode, elle est ne limite pas l’action à un seul épisode. La révolution culturelle et industrielle qui est a la clef devient une révolution permanente où la planification a un contenu démocratique et participatif constant.
Je reviens sur l’épisode du pédalo. C’est comme l‘orage. Je le sens venir de loin. J’ai bouclé mon interview au JDD avec méthode. Deux jours auparavant était également paru dans le gratuit « 20 minutes » deux pages d’entretien de même tonalité annoncé à la une sous le titre « je n’ai rien à marchander ». Mais, pour lire les gratuits, il faut prendre le métro. Et la presse payante par décret ne cite jamais la presse gratuite quoiqu’elle dise. Ce qui ne me dérange pas personnellement. Je savais parfaitement que la ligne des dirigeants socialistes est de ne répondre à rien. Leur but est de faire en sorte que toute discussion soit rendue impossible. Je m’attendais à une réplique par la bande comme j’en ai connue tant d’autres. L’air vibrait. Comme avant l’orage. De brusques bouffées de vent annoncent que l’eau bouscule tout en tombant au sol quelque part, on y voit mieux au loin car un effet de loupe se forme avec l’eau qui sature l’air. L’odeur ambiante se modifie. Il en va de même dans l’arène politique. Bien sûr l’orage est différent selon les niveaux de la strate où on l’observe. Sur la surface du web, c’est le déchaînement des tourbillons, dans l’audiovisuel c’est la large vague d’un jour ou deux, dans la presse papier la résurgence peut prendre plusieurs jours selon l’angle que l’actualité lourde impose. L’épisode burlesque entre socialistes et Verts de l’accord sur le désaccord puis du désaccord sur l’accord a évidemment submergé ma vaguelette. Les mouches ont changé d’âne.
J’analyse la circulation de l’information et de l’image comme un processus de percolation. Le milieu est plus ou moins résistant à la diffusion d’une info. Le format et la compatibilité avec les clichés dominants sont décisifs. Le format ? Bref, vite identifiable. Le contenu ? Proche d’une évidence pour être très vite identifié et facile à répéter sans explications. C’est la logique du zapping. Le zapping ce n’est pas seulement un geste sur une télécommande. C’est un format. C’est devenu un genre. Ce n’est donc surtout pas une simple forme d’expression, c’est un contenu à soi seul. Ce qui est montré est censé être évident. On est censé comprendre du premier coup. Sinon c’est qu’on est « out ». Le zapping contient un pouvoir d’injonction très fort. Nous-mêmes, sur le site « place au peuple », nous utilisons cette technique avec beaucoup d’efficacité. Jamais une technique de communication ne vient du néant. Elle est toujours une résonance avec son contexte social et culturel. Et elle lui procure, en retour, de nouveaux instruments qui le conforte. Du coup il y a une pensée zapping, des procédés zapping, dans la communication en général, quel que soit le sujet. Le dire ce n’est pas juger. Seulement constater. La dynamique interne du zapping est forte. D’une situation est tirée une scène, d’un texte est extrait un mot ou une phrase, puis la boucle se met en place qui raccourci encore le message. Le raccourcissement du format signale une sorte de connivence créée avec celui qui le reçoit dans le registre : « je n’en dis pas plus, on se comprend » ou « vous voyez ce que je veux dire ».
Je ne peux donc pas me sentir surpris par le traitement qui m’a été réservé quelques jours à propos de mon expression « capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme la flèche porte, il est normal qu’il y ait une riposte. Mais qu’elle est sauvage ! Qu’est-ce qu’elle révèle comme arrogance ! Pourtant, la violence de cette riposte, le flot d’injures cent fois plus dures que mon bon mot, ne semble pas émouvoir la bonne société. Y compris quand des mots me sont attribués qui ne sont pas les miens, nul ne s’en émeut. Voilà qui est encore un sujet d’étonnement autour de moi où se trouve de ces incurables naïfs qui croient que la partie se joue entre gens de bonne foi avec des arguments rationnels. Il leur reste à admettre l’évidence : l’opinion de ceux qui me condamnent est faite avant cela. Dans ce choc, ils trouvent une occasion de signifier leur allégeance, rien de plus. Quant au système qui relaie et répercute jusqu’à la nausée : il est disponible. Les sondages lui ont dit qui est le prochain maître. Tout se réorganise autour du nouveau futur pivot source de toutes les mannes et prébendes. Celui-là ne s’est-il d’ailleurs pas auto-couronné à la une de « Libération » sans provoquer une seule remarque : « Je ne suis pas un contre-président, je suis le prochain ». Voilà, c’est simple ! La campagne électorale, le débat, les désaccords de programme, les polémiques, tout est vain puisque tout est déjà dit. Ne peuvent s’opposer à cette évidence que les fous ou les agents de l’ennemi mauvais perdants. La technique de combat des dirigeants socialistes se résume à cela. C’est rustique mais efficace. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de comprendre, il suffit de répéter et de prendre des postures. Juste savoir « lire écrire compter et cliquer » en quelque sorte ! Que le candidat socialiste ait dans la même semaine envoyé aux oubliettes le programme de son parti, se soit officiellement converti à la politique de rigueur, ait refusé obstinément tout débat public et toute proposition de sortie par le haut à propos du nucléaire, qu’il n’ait rien à dire sur l’extrême-droite au gouvernement en Grèce, tout cela n’émeut personne. Il faut se taire et aduler. Sinon on fait « le jeu de la droite et de l’extrême-droite ». Qu’on ose le dire tout haut vaut immédiate curée. Car mon entretien avec le JDD ne porte que là-dessus, en plus de ma critique de la politique économique de la droite et en raison d’elle. La réplique socialiste est incapable d’y répondre. Elle se concentre donc sur la posture. Je le comprends, encore une fois, c’est de bonne guerre. Même si c’est très pénible de se faire injurier personnellement avec une telle violence par des personnages parfois aussi discutables dans leur proximité au Sarkozysme que Jack Lang.
Tant que c’était Moscovici à la canonnade, je comprenais qu’il faisait son travail de campagne. Certes, je n’aime guère cette façon de dénoncer mes « outrances » en en commettant de bien pires contre moi. Et même de m’attribuer le fait d’avoir « dénoncé Hollande comme homme du système » oubliant que cette phrase n’est pas de moi mais de Martine Aubry. J’en déduis que c’est son rôle dans la campagne de faire le méchant. L’arrivée des autres m’a d’abord étonné. Que venaient-ils faire dans cette picorée ? Puis je me suis souvenu que nous étions alors en pleine période où Hollande constituait son cabinet de campagne. Je connais la maison. Les marquis se montent sur les pieds pour être placés, surtout ceux qui ont à se faire des reproches. Mais passé ce moment de jubilation amusée avec la certitude d’avoir piqué un point sensible, j’ai bien vu que je devais considérer la charge d’un autre œil. En fait chacun d’entre eux tient un discours qui atteint plusieurs objectifs. D’abord se mettre en valeur comme ardents dévots du chef. Ensuite me flétrir. Cela avec assez d’énergie pour contenir les pertes en ligne dans ma direction que leur inepte orientation politique provoque et que mon interview sollicite. Troisièmement faire passer Hollande pour une victime au moment où par leur bouche, il insulte et se défausse. Pourtant l’interview porte autant sur la droite que sur lui. C’est donc de propos délibéré qu’ils choisissent de se fixer sur mon bon mot. C’est efficace car plus personne ne leur demande rien quant à mes interpellations sur le fond. Notamment sur les deux questions de l’austérité et du référendum sur le nucléaire. Oui, c’est efficace. Sur ce blog même, certains commentaires prouvent la puissance de l’intimidation socialiste. La force des injures contre moi n’est même pas relevée. C’est un signe que le procédé s’est banalisé dans les esprits ! Parfois, certains m’interpellent même sur la « politique de petites phrases » ! Le monde à l’envers ! Six mille six cent signes de réponses sont réduits à une phrase et j’en serais l’instigateur ! En fait personne ne critique vraiment le fond de ce que je dis. C’est un effet étrange : on craint que la phrase fasse penser ceci ou cela. Et du coup cela finit par créer l’effet que l’on craint. La riposte socialiste a donc fait son effet sur le public qu’elle visait, celui du premier cercle du microcosme toujours prompt à la panique.
Mais j’ai trouvé aussi de nombreuses réactions en sens inverse, très satisfaites. Sur ce blog, maints apprécient de me voir secouer le cocotier. Et de même, en nombre, parmi les communistes pour le cas où quelques articles de presse vous feraient croire le contraire. Le ralliement de Hollande à la rigueur dans « Libération » n’a pas laissé tout le monde indifférent. Beaucoup, aguerris à la lutte, savent qu’on ne fera pas bouger le champ politique sans effort et qu’il est vain d’attendre des compliments de ses adversaires. Ils savent aussi de quoi il retourne. La Grèce, l’Espagne, l’Italie ne sont pas si loin. Partout le PS s’est aligné sur la rigueur, l’union nationale et tout le saint-frusquin de la « seule politique possible ». La direction socialiste en place est de cette eau. On ne la sortira de ce rail que de vive force en poussant au clivage dans son sein. Cela ne s’atteint pas par d’ineptes jeux d’appareils, danses du ventre enjôleuses et accord de compères. C’est parce qu’il y aura un mouvement vers nous que l’on changera la donne. Sitôt qu’aucune victoire ne sera plus possible en nous contournant, le système de la gauche turbulera et commencera à entrer en résonance avec l’ampleur des tâches à accomplir.
Cette opération est impossible à réaliser sans rallier à notre combat la masse de ceux qui pensent avec une exigence maximum et un scepticisme tout aussi maximum à l’égard de toute politique institutionnelle. Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance. Or la confiance est rare à présent. Elle ne se gagne pas par les canaux de la politique à l’ancienne avec ses jolis clivages préfabriqués. Cette stratégie politique, c’est celle qu’exprime le contenu des ruptures prévues par le programme partagé. C’est celle que décrit mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! ». Son niveau de vente en version poche me signale une réalité plus forte que les effets de meute contre moi. Il est vrai qu’elle se joue dans des couches de la société où l’indignation de la société de connivence fait hausser les épaules.
bonjour
On apprend que Mme Joly vient de ce prononcer sur l'accord PS / Verts.
Comme l'avait parfaitement explicité Jean-Luc Mélenchon dans ce billet, la politique de EELV donnait beaucoup d'inquiétude.
Eva Joly, toujours très polie, à dit du PS et donc de Hollande qu'ils sont les marionnettes du nucléaire ! J'avais envie d'ajouter, si seulement c'était que du nucléaire.
Nous avons donc chez nos amis Verts, une femme de caractère. Génial ! Tout ceci démontrera que les partis qui se déconnecte du PS auront au final plus d'électeurs car moins enclin à représenter le "tous pareils".
Dans l'optique du billet, j'aimerais connaitre le reste des divergences de Mme Joly vis à vis du PS.
cordialement
On comprend mieux pourquoi les politicars écolos ont mis Eva Joly en avant. Le but n'étant pas de viser l'Elysée mais de glaner un max de sièges à l'assemblée nationale. Les Verts l'ont dit eux-même. Le PS pourra renier sa parole mais pas nous reprendre les circonscriptions.
Donc, on met Eva devant et on fait notre tambouille par derrière.
Ce qui dénote encore d'un certain angélisme quant à la parole des socialistes.
Bonjour Jean-Luc,
Bravo pour ces moments de vérité lors des duels où vous allez remuer le couteau dans la plaie argumentaire du fond, où vos contradicteurs ne veulent surtout pas entrer.
Je souhaitais revenir sur le nucléaire où ce que vous oppose Copé est hallucinant :
l'indépendance énergétique de la France serait donc bafouée du fait d'avoir un référendum sur ce sujet crucial.
Vous souligniez que ce débat est controversé et à droite, et à gauche. OK. Cela ne me semble pas suffisant.
1) Nucléaire =80% Electricité des Français mais Electricité = 20% consommation énergétique du pays!
On peut allègrement atténuer l'argument Copé.
2) Comme dit Vincent, nous devons néanmoins acheter le combustible nucléaire car il n'existe pas dans le sol Français. Le stock mondial est limité.
3) personne n'en parle: le gouvernement, Mr Sarkozy, ses lieutenants, droits dans leurs bottes souhaitent ne pas remettre en cause le fer de lance français constitué par l'industrie nucléaire et AREVA. Mais comment continuer soutenir cette idée tout en défendant l'Europe, et l'idée d'appartenance à l'univers européen?
En effet, quel pied de nez de la France à l'ensemble de ses partenaires européens si nous continuons envers et contre tout -et contre tous- nos programmes décidés il y a 40 ans!
Alors que nos principaux partenaires comme l'Allemagne, mais aussi la Belgique, l'Italie,.... abandonnent le nucléaire en refusant le risque de cette industrie, nous pourrions continuer, en conservant une attitude de pur gaulois (référence à Asterix), à investir, et en instituant ce risque industriel aux portes de nos voisins européens, sans qu'ils ne puissent un jour dire : eh, STOP!
Notre souveraineté nationale pourrait-elle supporter le travers d'instituer aux frontières de nos partenaires le risque qu'ils ne souhaitent plus prendre!
En effet, un nuage radioactif n'a pas de frontière, et cela chacun peut le comprendre.
4) Si les défenseurs du nucléaire s'accordent à dire que les risques sismiques ou de Tsunami ne nous concernent pas, qu'en est-il du risque humain ?
Bref, je souhaitais ajouter ces remarques car l'outrecuidance de Mr Copé est inadmissible quand il place ce débat au-dessus des Français dont je fais partie.
Je vous soutiens pleinement dans votre énergie et votre ardeur télévisuelle ou radiophonique contre ces soldats de l'UMP.
Cordialement
Chris_84
Pour aller dans le sens de jennifer et pour compléter ma précédente intervention,l'expression "capitaine de pédalo dans la tempête" est maladroite non pas en soi (elle est plutôt drôle et peut- être assez juste) mais pour l'utilisation qui en est faite. C'est une question de langage. On peut très bien émettre des réserves sur Hollande, s'interroger, avec inquiétude, sur ce que sera sa politique, sans pour cela céder au vertige des formules à l'emporte pièce, même brillantes qui, finalement, se retournent contre leur auteur en le faisant passer pour un histrion,alors qu'il est le candidat qui offre la réponse la plus construite et la plus cohérente (si ce n'est la plus crédible) à la crise que nous vivons.
Salut!
Bon allez, on va aider un peu les socialos qui pédalent dur sur leur pédalo et qui dénoncent le "méchant" Jean-Luc Mélenchon qui s'attaque au nouveau LouisXVI. Disons que si Louis XVI est un capitaine de pédalo alors Sarkozy est un mauvais matelot en train de couler le navire! Voilà, ne me remerciez pas, c'est tout naturel entre "gens de gauche"...Mais essayez un peu de vous creuser la cervelle pour trouver un programme parce que nous, au Front de Gauche, nous en avons déjà un et c'est vachement plus facile d'avoir la parole libre quand on est crédible...!
Très émouvant votre communiqué du 22,nous continuons sa lutte dans ce qui nous réunit,l'esprit de la Résistance.
J'invite tout le monde à lire cet entretien de Danielle Mitterrand qui date de 2005 mais tellement forte encore. Beaucoup de courage et de convictions chez elle, ne pas oublier ses combats et les porter à notre tour est le meilleur hommage qu'on pourra lui rendre !
Entretien avec Danielle Mitterrand par Hernando Calvo Ospina
Sérieux, véridique, il y a encore des gens qui ne connaissent pas la tête de notre candidat ! Son nom ca va, ça leur dit quelque chose et depuis le bon mot sur le pédalo, cela a dû avoir son effet boule de neige (comme quoi c'est plus positif que négatif) mais il y a encore du boulot de communication à fournir ! Heureusement, que tous, à notre façon, nous allons remédier à rééquilibrer les comptes !
Les acolytes de Golman Sachs, viennent, en tant que technocrates,au secours des nations en faillites et pour ce faire accèdent au pouvoir. Pour faire quelle politique ? La continuité des plans d'austérité ? Comment alors pourront ils retrouver la croissance ? Vont ils équilibrer les comptes en réduisant seulement les dépenses ? Dans ce cas les investisseurs ne viendront pas.
Si l'on tend une oreille aux messages des agences de notation, : ils disent que : " l'alourdissement des taux d'intérêts rend très difficile les objectifs des réductions des déficits"
En France, le taux d'intérêts vient de s'alourdir malgré le nouveau plan d'austérité de 2 %. Pas de surprise, la note va descendre, cqfd !
Pour s'en sortir, il faut donc de la croissance, déclinée par J Généreux et par Jean-Luc Mélenchon en relance économique, ce qui aurait un effet salvateur pour la nation, le peuple français, et la confiance des agences de notations ! Mais alors doit on demander à Moody's, à G. Sachs et autres censeurs de dégager Sarko ?
Finalement la politique économique préconisée par par le Front de Gauche et argumentée à en perdre la voix par Jean-Luc est la seule qui faille mettre en place. Nous sommes sur la bonne route, c'est pour ça qu'ils commencent à avoir peur.
Pas étonnant que J F Copé dans l'émission" des flatteries et des courbettes" a dit à Jean-Luc Mélenchon,
porte parole de la Gauche : " vous n'êtes pas la Gauche qui ne dit pas son nom ou qui est indécise " Nous, nous savons ce que nous voulons, et nous savons faire !
@ 469 Cronos :
Aïe ! ça devient un dialogue !...
« nous savons bien vous et moi pour qui rame Sarko, et croyez moi il rame »... Ça m'inspire, cette métaphore...
Deux hommes à la mer !
Ainsi donc Sarkozy "rame". Nous savons que Hollande "pédale". Mélenchon, lui, "marche". Sur les eaux... Lol !
Pitié, webmestre ! J'recommencerai pas...
Enfin un lien de site web militant pas censuré.
465 Cronos
Vous pouvez me laisser vos commentaires sur mon blog où vous pouvez me joindre sans problème, je suis maintenant et pour six mois à 100% voué à notre cause.
merci jean luc de nous donner un peu d'espoir dans cette campagne qui s'annonce politicienne et non décidée à s'occuper de l'avenir des hommes.chaque jour ou dans ma petite entreprise je peux convaincre ou au moins faire circuler tes idées est une satisfaction personnelle.et quand comme aujourd'hui c'est un tiers qui vient me parler de toi en me demandant ce que je pense de tes idées, c'est que du bonheur.
merci pour tout ce que tu peux apporter d'espoir aux petites gens comme nous et aux générations futures. portes toi bien et mènes nous au bout de tes idées.
@ 486 Jean Louis CHARPAL :
À propos de SuperNo, mieux vaut le visiter directement sur son blog. Marianne2 reprend ses papiers de temps en temps, mais a le génie de les aseptiser (ici, une photo complaisante de JFCopé, là où SuperNo nous le balance dans la piscine de Takieddine). Certes, SuperNo n'est pas FdG, mais je crois qu'il peut y venir dans les urnes
Les prédateurs de la finance savent très bien qu'en France, un véritable hold-up reste à faire : l'épargne des français, des petites gens comme la grand-mère qui met un peu d'argent de côté pour aider ses petits enfants (la France d'en-bas, comme l'avait dit une espèce de comique de fin de banquet il y a quelques années, le soir même de l'élection ou le président avait fait un score à rendre vert de jalousie un dictateur africain), mais qui représente un montant global colossal de plusieurs centaines de milliards ainsi que les assurances vies qui elles aussi représentent des centaines de milliards. Leur seul objectif, c'est de nous dépouiller jusqu'à plus soif, et vu que leur soif est sans fin...
Quant à Sarkozy, non ce n'est pas un mauvais matelot : c'est un naufrageur. La différence ? c'est qu'il n'est pas sur le navire et qu'il ne coulera pas avec les occupants que nous sommes.
Très émouvante vidéo sur la visite de MG Buffet et JL Mélenchon à Montataire.
Voilà qui replace la classe ouvrière au centre des débats.
C'est quoi ce truc "websérie" c'est pour tout le monde ou réservé aux moins de 18 ?
Dans actu google y a pub pour ça ou que ça se trouve? Eclairage, svp, merci.
Berdagué tu trouveras la web série (hebdomadaire) sur le site place au peuple ou bien directement sur dailymotion
L'hommage truffé de fautes de l'Elysée à Mme Danielle Mitterrand
@ - Eva Jolly : suite à la manipulation du PS par Areva :
"Mesurons la gravité de ce qui s'est passé. Il pèse désormais sur les socialistes le soupçon d'être du bois dont on fait les marionnettes, et on ne me fera pas croire que c'est bon pour la politique".
Sympa cette dame, qui comme J.L.Mélenchon fait souffler comme un petit air frais sur la vie politique. Dommage qu'elle n'aille pas jusqu'au bout de sa logique, en rompant purement et simplement avec les manipulés du Théâtre Solférino.
Marionnettes d'Areva, comment ne pourraient-ils pas l'être aussi des "marchés" autrement plus puissants encore, et d'une façon générale de tous les puissants qui nous barreront la route ? Vous avez dit "vote utile" ? Mort de rire...
Citoyenne 21
Les "petites mains" de l’Élysée ressemblent a leur maitre, beaucoup de bling bling et pas grand chose derrière...
Le prolo
Je ne souhaite pas ça a Eva Joly, elle y perdrait ce qui lui reste de crédibilité, abandonner le "bateau" en mer cela ne se fait pas. Par contre il y a le deuxième tour, la peut être on peut espérer (espérer seulement), Mélenchon après tout, elle ne l'a jamais mis en examen. C'est une bonne chose pour un report de voix !
@Gislaine A (479)
"le syndrome de Stokholm ne serait-il pas à l'origine du vote d'une grande partie de la population des 99%..."
Je ne crois pas, pour moi c'est l'intox, l'intox et encore l'intox, ça s'appelle la propagande ou le marketing politique, c'est selon.
Incroyable mais vrai, une banque que je ne connais pas à 30 kms de chez moi vient de me téléphoner pour me proposer de venir à mon domicile me présenter ses services. Elles vont si mal que ça, les banques?
@ Citoyenne21
Et encore, ils ont oublié "de" à "...à ses petits-enfants et à l'ensemble sa famille...". Et c'est ça qui donne des leçons de patriotisme, qui veut nous faire mettre au garde-à-vous devant le pavillon français ? C'est ça qui veut faire passer des tests de connaissances aux nouveaux immigrants ?
D'un autre côté, ils pensent que la démocratie, c'est du gadget, que le vote, le référendum, c'est du gadget, la sécu, les retraites, le smic, les acquis sociaux, c'est du gadget...il doit sans doute en aller de même pour le savoir !
Nous l'aimions.
Cette dame n'était pas la femme du Président, elle n'aimait pas le titre de première dame de France, elle était une femme libre avec ses convictions et ses actions.
Femme de Gauche, amie de Jean-Luc pour qui elle avait grande confiance, elle avait dit NON au référendum européen en 2005.
En 2007 elle répondait à Nolleau qu'être de Gauche : " c'est un choix de société. C'est choisir la richesse humaine à la richesse individuelle "
C'est elle qui disait : " Le socialisme c'est le nécessaire indispensable à la vie pour tous et non le confort de l'argent pour quelques uns"
Nous l'aimions
Je vous trouve bien naïfs pour la plupart. Eva Joly tient le rôle qui lui est dévolu dans la répartition des rôles: gardienne des valeurs. Elle sauve l'image pure de l'écologie politique, sans compromissions, pour éviter d'éventuelles ruptures et l'hémorragie des militants vers le Front de gauche.sans parler du désastre sur une candidature écologiste aux présidentielles. Aux autres de se salir les mains dans les carambouilles politiciennes. Mais l'objectif sera atteint : obtenir un groupe à l'assemblée nationale et profiter de la majorité parlementaire avec les socialos. Mais chut, il ne faut pas dévoiler le dessous des cartes...
Mais pourquoi Eva Joly ne rejoint-elle pas le Front de Gauche ?
Elle s'est fait trahir par EELV et reste avec eux ? Je l'aurais pensé plus droite.
Autre question : pourquoi EELV va-t-il négocier avec le PS qui reste attaché au nucléaire et pas avec le FdG qui propose le référendum et la planification écologique ? Juste une affaire de nombre de députés... Je ne comprends pas comment Eva Joly peut supporter ces manigances.
Steph : les "traitres" n'inspirent pas confiance, c'est comme ça... Est ce que tu crois qu'Eric Besson sera dans la campagne de sarko ? Les personnes qui inspirent confiance sont celles qui contre vents et marées restent fidèles a leurs choix, c'est aussi comme ça, il n'y a que les girouettes pour faire "confiance", ici ou la selon le sens du vent... ça te va comme explication ?
Oserai je dire que Danielle Mitterrand m'était indifférent, je ne l'aimais pas plus que je la détestais. Pourquoi faut il que je découvre les lumières qu'elles portaient et qu'alors je m'incline d'une minute de silence pour cette voie que l'on découvre quand une lumière vient de s'éteindre et que les médias nous jouent la scène ?
La Vie n'a pas de prix, ni de juste prix, ni de petit prix.
Résistante à 17ans et résistante.. jusqu'à 87ans ! Telle fut Danielle Mitterrand pour ceux qui ont suivi son parcours.J'ai aimé la sobriété et l'émotion du communiqué la saluant.Je me suis souvenu de l'avoir remerciée en 2005 pour avoir pris position pour le Non au Référendum sur la Constitution.Et j'ai gardé pieusement sa réponse ; chaleureuse,argumentée,roborative..Ecoutez le choeur des pleureuses du côté de Solférino ; personne ne rappellera bien sûr sa prise de position d'alors et tentera de l'annexer.Même Filoche qui salue sa mémoire et ses engagements sur Bellaciao l'a oublié ! Merci Madame !
@ActuAlex (445) Christian B (446)
* Le peuple Espagnol a voté majoritairement pour le Parti Populaire et en toute connaissance de cause et notamment de son programme "d'austérité" renforcée ! Vous croyez que comme vous dîtes : "ça pétera plus vite" ? Vous savez les Espagnols ne sont pas à la "révolution"et vont plutôt essayer de tenir le choc face à la récession et l'austérité et ils [les Espagnols] n'espèrent ni ne souhaitent que tout s'écroule ou que "ça pète".... Leur Économie (industrie notamment) a été liquidée sur l'autel de la société des services, de l'immobilier et de l'intégration européenne. Ils [les Espagnols] veulent s'atteler au relèvement de leur pays et de son économie pas à une je ne sais quelle"pétarade" mortifère !
* Où avez-vous vu dans mon message - 422 - "un appel du vote utile Hollande" ? Je demandai simplement l'étude attentive des résultats des élections législatives Espagnoles et le faible score de la gauche radicale IU et en tirer les conséquences comme je demandai également une analyse attentive du pourquoi quand François Hollande baisse dans les intentions de vote, ce n'est pas notre candidat Jean-Luc Mélenchon qui en bénéficie mais Nicolas Sarkozy ? Il semblerait que fort peu se les pose ces questions !
Je vois pas trop l'intérêt de participer à C à vous pour une prestation déplorable Mr Mélenchon. On vous demande pas de faire le clown, encore heureux que l'animatrice est fini par présenter le programme du Front de Gauche et votre livre "Qu'ils s'en aillent tous"
Evitez vous la fatigue si c'est pour une telle nullité.
@Bernard hugo
Je pense que vous avez vu juste concernant Eva Joly et la stratégie d'EELV...il y a qques années, j'avais entendu Bayrou sur France Inter disant qu'Eva Joly était prête à rouler pour le Modem aux Européennes à condition d'être tête de liste ms comme le Modem n'avait pas voulu, elle s'était tournée vers EELV...Version confirmée par wikipédia..Conclusion: la candidate d'EELV a surtout les dents longues !
Un député UMP s'offusquait cet aprem à l'assemblée que deux partis politiques puissent décider de la sorte de l'avenir du nucléaire, raison de plus pour demander au peuple, ce serait plus démocratique ? Mais je pense pas que ce soit cela le but de sa question.
@ - 535 - Marj
"Conclusion: la candidate d'EELV a surtout les dents longues !"
Un peu à l'emporte-pièce, non, en parlant d'une des rares juges qui aient tenu bon devant les puissants ?
Et on n'est peut-être pas obligé de prendre les dires de Bayrou pour argent comptant, il faudrait connaître les détails du pourquoi du comment avant de la flinguer en plein vol.
Enfin, j'crois...
Nous venons de perdre une femme de coeur, au regard lumineux.
Elle faisait sienne le belle devise "ceux qui vive se sont ceux qui luttent" ! Jean-Luc a bien résumé ce soir sur la 5 l'action de Madame Danièle Mitterrand. Emission très intéressante où Jean-Luc à pu s'exprimer sans être interrompu. Il s'impose de plus en plus. Bravo !
Hetre cypres (534)
Ne soyez pas si dur. Les gens qui ne connaissent même pas la tête de notre candidat (oui ça existe, expérience personnelle face à des collègues) auront peut etre l'occasion lors de cette émission (certes pas des plus intello) d'enfin mettre un visage sur un nom. Jean-Luc Mélenchon ne peut pas faire le difficile puisque ce n'est pas lui qui peut décider de passer tel jour à telle heure et avec quel interlocuteur il veut débattre et il doit donc alterner entre participer à des émissions de haute volée intellectuelle et d'autres plus populaires. Il en faut pour tous les goûts et ceux qui regardent les variétés ne sont pas les mêmes que ceux qui regardent les débats plus ciblés politiquement. Il n'y avait rien à attendre de cette participation à cette émission mais au moins ceux qui ignorent encore à quoi il ressemble, seront moins ignorants sur ce fait, du moins et cela a son importance, mine de rien. Chaque pas fait dans le but d'être moins transparent aux yeux des mal informés compte. Ce n'est que mon humble avis
Bonjour,
Mr Mélanchon je remarque que dans l'actualité aucun responsable politique, n'évoque le cout et les conséquences de l'intervention et la présence de nos militaires en Afganistan, en Libye et autres pays... Pourquoi ? Etait ce nécessaire ? N'y avait il aucune autre solution moins couteuse et moins dommageable humainement?
Les diplomates et élus auto proclamés si compétents sont étonnament silencieux à ce sujet. Leur seul et unique soucis semble être de sauver les banques. Mais laissons les faire faillite, elles ont suffisament oeuvrer pour en arriver à cette situation. Faisons une banque d'état qui reprendra les actifs des Francais et laissons les les gros poissons mourrir. Les pertes de nos banquiers et de nos élus, leurs serviteurs ne peuvent pas être effacées par le peuple. La loi des marchés comme ils disent doit être repectée: une société insolvable est en faillite. Pouquoi les états ne le seraient ils pas ? Une autre conception de la vie doit naître. L'argent ne doit plus être le but.
Merci
hêtre_cyprès
Je vois pas trop l'intérêt de participer à C à vous pour une prestation déplorable Mr Mélenchon. On vous demande pas de faire le clown, encore heureux que l'animatrice est fini par présenter le programme du Front de Gauche et votre livre "Qu'ils s'en aillent tous"
Jean Luc n'a pas été "déplorable". Allons ! Il a sans cesse recadrer son propos sérieusement sur ses valeurs. C'est le même genre d'émission que Canal + avec une présentratrice fofolle où il est d'usage de rire de tout et d'ériger la dérision en comportement social normal. Ce genre d'émission étant très prisée, il n'est pas forcément inutile de s'y rendre et d'y montrer des comportements plus dignes.
La partie de domino continue. En Belgique, le taux d'emprunt à 10 ans vient pour la première fois de dépasser les 5%. Comme la crise gouvernementale se prolonge chez nous depuis un an et demi, et que le budget n'est toujours pas voté, la Commission Européenne veut "punir" le pays en nous infligeant une "amende" de... 700 millions d'euros. "Soigner" le mal par le mal, en creusant un peu plus la dette pour nous "aider" à la rembourser : c'est de la folie furieuse.
@ JLM
Vous citez souvent (et c'est très pédagogique) le taux de 1,5% pour les prêts de la BCE aux banques — qu'elles "prêtent" ensuite aux états à des taux exorbitants. Ces emprunts permettent de financer les "fonds propres" des banques. Mais, si j'ai bien compris, avec ces derniers, les banques peuvent ensuite prêter des sommes six fois supérieures aux capitaux qu'elles ont effectivement "en caisse" — ce qui divise encore d'autant le coût réel de l'emprunt initial par rapport aux bénéfices escomptés. Cela ne change rien à votre démonstration, mais cela vaut peut-être la peine de vérifier ce détail.
L'huma d'aujourd'hui reparle du pédalo. Enfin c'est un dessin de Babouse en dernière page, titrée Hollande "capitaine de pédalo". Cécile Duflot sur la plage avec l'accord EELV-PS à la main voit arriver Hollande sur un pédalo et qui s'excuse : "Cétait ça ou un porte-avions nucléaire!".
Excellent!
"..Filoche qui salue sa mémoire et ses engagements sur Bellaciao..."
Euh... non, repris par Bellaciao. Le salut vient du blog de Filoche. C'est pas parce que c'est repris sans sourcer l'origine qu'il faut en créditer le repreneur.
@Gilbert Delbrayelle et JLM
Non je ne crois pas que se rendre à ce genre d'émission sert vraiment notre cause. J'enrage de voir le mépris affiché de l'animatrice, de l'animateur de radio chébran et ses questions blousardes à trois balles. De toute évidence, il semble urgent que l'équipe de com revoie sa copie.
Ensuite, continuer à ce rythme, sur le feu, sans temps d'arrêt salvateur, ne semble pas sage. Sans doute faudrait-il que d'autres intervenants du FdG soient sur le feu de la rampe, pour soutenir la cadence, ce qui donnerait encore plus de valeur aux interventions de Jean-Luc.
CQFD
Salutations fraternelles
Sonia Bastille - 533
Je ne pense pas avoir écrit que les Espagnols souhaitaient que tout pète plus vite, je dis qu'à force d'être d'accord pour des plans d'austérité, tout pétera plus vite, et que s'ils n'en sont pas conscients, ils s'en apercevront vite (je précise vu que vous n'avez pas repris mon texte entier avec "en tout cas ils vont s'en apercevoir").
Maintenant, possible que la majorité des "exploités" cèdent à la culpabilité que les médias, politiques, et financiers leur balancent à la figure au quotidien. Là est certainement une action à entreprendre : informer, éduquer, et comme dit Jean-Luc Mélenchon : "Résistez !". Mais oui, pourquoi les peuples ne résistent pas plus à la fin ?
Pour ma pique sur votre appel au vote utile, ça vient de votre propos : "Certains se félicitent de la baisse du candidat socialiste ! Je ne m'en réjouis nullement !"
Bof, moi, je m'en fiche que ce candidat PS se ramasse. Ce qui m'intéresserait, ce sont les intentions de vote des électeurs traditionnellement PS mais qui ont finalement décider de réfléchir (on a le droit de l'espérer) sur leur vote.
Par contre, lorsque vous dites "Surtout que c'est pas notre candidat Jean-Luc Mélenchon qui en profite mais c'est plutôt Nicolas Sarkozy !", c'est effectivement plus troublant (sous condition de l'impartialité de ce sondage...).
Des électeurs PS qui s'aperçoivent qu'ils sont de droite, trouvent Hollande comme une mauvaise copie, et se rabattent vers Sarkozy ? Des électeurs de gauche qui répondent "Sarkozy" aux sondeurs pour provoquer la gauche ? Des EELV déçus qui ne supporteraient pas (ou ne connaitraient pas) le FdG et qui décideraient d'aller à droite ?
Dans toutes ces questions, y'a surement du n'importe quoi, mais lorsque la logique n'est pas au RDV, rien n'est à écarter.
Place au Peuple. Tous derrière le FdG.
@ 545 ActuAlex et @ Sonia Bastille
Les questions posées sur les élections espagnoles doivent être prises en compte, mais ne nous égarons pas dans les comparaisons qui ne sont jamais raison ; l'analyse des résultats doit être à l'aune des difficultés que l'Espagne traverse et qui n'ont d'aucune manière à voir avec les nôtres, et surtout de prendre en compte l'histoire récente des évolutions politiques dans ce pays qui tout comme la Grèce a connu une dictature militaire pendant de nombreuses années, cela marque incontestablement la vie est les esprits, les comportements électoraux sont à l'image des appréhensions acquises, il en va de même d'ailleurs pour le Portugal sa jeunesse cultivée fuit en direction du Brésil devenue terre d'accueil.
Ne laissons pas s'installer dans les esprits le poison du vote utile PS pour parer la réélection de Sarkozy, l'homme qui est sensé savoir maîtriser les événements, mais qui fait la démonstration quotidienne de son incompétence à gérer la situation financière de la France et ceci depuis maintenant plus de 3 ans, il n'a réglé aucuns problèmes, il n'a fait que les amplifier de manière catastrophique et tout cela pour un orgueil indécent, il n'y aurait pas eu de honte à revoir sa politique fiscale en 2008 et de rétablir l'imposition frappant les grosses fortunes, il aurait été normal de réduire le train de vie de l'état et des collectivités territoriales de 25 à 30%, il était évident de supprimer certaines niches fiscales, de dire aux banques de se débrouiller pour emprunter elle même sur les marchés pour faire face leurs responsabilités, d'ailleurs où est passé l'argent qu'elles ont remboursé à l'état ?
Le PS n'est pas l'option de sauvegarde de la France, F. Hollande n'a aucune politique de redressement économique de la France dans ses cartons ; si un vote utile doit prendre corps dans l'esprit des français c'est celui du Front de Gauche, à nous d'en convaincre nos concitoyens, il y a urgence.
@Sonia Bastille 532
"Ils [les Espagnols] veulent s'atteler au relèvement de leur pays et de son économie pas à une je ne sais quelle"pétarade" mortifère !"
D'habitude vous restez carrée dans vos propos, même si à quelque nuance près, on n'est pas vraiment à l'unisson, mais là vous jouez à Mme Soleil.
S'ils savaient ce qu'ils voulaient les Espagnols, (c'est à dire réfléchir avec discernement), ils auraient soit voté IU en masse, soit pas voté du tout et fait la révolution. Mais à voir leur attitude, on peut penser qu'ils sont victimes du syndrome de Stockholm.
En tous cas, sans être voyant extralucide, l'austérité et la destruction économique et sociale vont s'accentuer, ce qui j'espère leur permettra de rafraichir leurs esprits. c'est le seul point positif. C'est terrible.
Amct
Allez vous nous lacher avec cette image du capitaine de pédalo?
C'est pas le point central de l'interview de JL Mélenchon !
Vous tombez dans les travers des journaleux besogneux en répétant ce thème à l'envie.
L'image est très parlante (trop sans doute, c'est ce qui dérange) mais il y a autres choses de plus important.
@535
C'est votre avis, vous avez le droit d'en avoir un mais ça n'est pas le mien. J'avais entendu l'interview de Bayrou à l'époque de mes 2 oreilles (dc ça n'est pas untel a dit que que machin a dit que...) et ça m'avait à la fois choqué et étonné que ça ne soit ni repris ni démenti.
Je ne pense pas que Bayrou (pour qui je n'ai pas d'estime particulière) aurait pris le risque d'une telle déclaration au 7/9 de France Inter si elle avait été fausse et d'ailleurs quel bénéfice aurait-il tiré à raconter cette histoire !?
D'autre part avoir les dents longues n'empêche personne d'être compétent dans son travail.
@ - 548 - marj
réf. Eva Joly
"D'autre part avoir les dents longues n'empêche personne d'être compétent dans son travail..."
Ce que je veux dire c'est qu'elle n'a jamais marchandé des avantages avec les puissants qu'elle poursuivait, et n'a jamais déclaré forfait contre eux que lorsqu'elle a été autoritairement dessaisie des dossiers. Si elle avait eu les dents longues au point de sacrifier l'essentiel (ses idées contre une place) elle l'aurait fait à ce moment-là.
Sur la version de Bayrou, j'aimerais aussi avoir son avis à elle. Rien d'autre.
Mais ce que j'en dis...
Hommage à une grande dame
Danielle Mitterrand, militante infatiguable pour les droits de l'homme et attachement indéfectible aux valeurs humanistes.
Elle a su sortir de son rôle de première dame en évitant l'écueil "Marie Chantal s'occupant des malades à la sortie de la messe" que les autres femmes de Président cultivent avec plus ou moins de réussite
Pour ce qui concerne Danièle Mitterrand... Je n'en peux plus d'entendre parler, dans les médias, de "l'ex-première dame de France" ! Elle-même se refusait à être une "potiche" ! La réduire à ce rôle, c'est lui faire offense ! On peut ou pas être d'accord, mais cette femme représentait un esprit de résistance, bien au-delà du fait qu'elle ait été la femme de Mitterrand. Quand reconnaîtra-t-on une femme pour ce qu'elle est vraiment en dehors de son statut, et non pas pour ses propres combats ? Elle aurait pu, comme beaucoup avant et après elle, se contenter de son statut de "femme de Président"...et bien non, elle ne s'est pas contentée de ça. Elle est allée beaucoup plus loin. Mitterrand reconnaissait-il le "sous-commandant Marcos" ? Etait-il pour Fidel Castro ? J'en doute...Et même si nous-mêmes nous posons quelques questions à ce sujet, il n'en reste pas moins qu'elle s'est défendue pour ses propres convictions. Non, cette femme-là, ne m'était pas indifférent.
@ - 547 - tchoo
"Allez vous nous lâcher avec cette image du capitaine de pédalo?"
Exact. Maintenant on dit : "du bois dont on fait les marionnettes".