18nov 11
Communiqué du 22 novembre 2011
Danielle Mitterrand est entrée en résistance dès son plus jeune âge et elle n'a jamais quitté son poste de combat. Elle est un modèle féminin qui ne s'efface pas avec son départ. Son décès nous prive d'une avant garde de l'esprit et du coeur.
Nous l'aimions.
J’ai été absent de cet espace quatre jours. Des jours non seulement très agités mais passés pour partie sous la couverture, avec la fièvre. Cependant la barre a été tenue de main ferme y compris dans des petites tempêtes que me firent les dirigeants socialistes. Je prends prétexte de cette absence pour me permettre une note finalement très longue. Je n’évoque ni mon duel avec Copé sur France 2, ni mon rendez-vous sur France 3 qui va donner lieu à cinquante écoutes collectives recensées. Ni mon passage à Montataire dans l’Oise dont je reviens tout juste à l’heure où je boucle ces lignes. Faute de temps supplémentaire pour écrire. Il y est question, bien-sûr, de la colossale affaire du pédalo. Mais surtout de l’accord Verts-PS avec un premier petit décryptage. Désolé pour les très mauvaises nouvelles qu’il contient. Chacun pourra vérifier et éventuellement compléter. J’en profite pour rappeler que le Front de Gauche a fait une proposition de référendum sur le sujet. Et comme Cohn-Bendit défend aussi cette idée, j’insiste en faisant un rappel. Cette idée date de 1981. Les 110 propositions. Un programme voté par une majorité un certain 10 mai. Avec quarante ans de retard on pourrait tenir parole, non ? Vous lirez ça. Pour ne pas en rester sur du triste, je vous livre une série de remarques sur le nouveau scénario Négawatt que j’avais mise de côté il y a quelques temps. L’affaire du pédalo revient à la fin de la note. Mais pour philosopher un peu.
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Pour aider au travail de ceux qui ont détesté la curée de ceux qui se sont jetés sur moi pour m’insulter avec bonne conscience, au motif de mon irrespect pour le « prochain président », comme il s’est lui-même désigné à la une de « Libération », vous trouverez, sur le côté de ce blog, une mise en page de mon entretien avec le "Journal du Dimanche". Chacun des ulcérés qui gémissent si forts, pourront vérifier par eux-mêmes si cet entretien « concentre ses coups sur Hollande », « évite les dossiers de fond », « se fait l’avocat de la droite et de l’extrême droite », « met sur le même plan Hollande et Sarkozy », et autres nunucheries de posture qui ont servi de refrain aux nouveaux Hollandolâtres. Je recommande la diffusion de ce document qui permet surtout de disposer d’une entrée pour construire une discussion argumentée sur le fond des dossiers du moment : rigueur, nucléaire, contenu des alliances à gauche. Plus loin dans cette note je reviens sur le sujet.
Je viens à présent sur l’accord entre le PS et les Verts. Un mot d’abord sur le contexte avant de venir à une analyse du contenu. Selon le journal «Le Monde », c’est dans « la plus pure tradition soviétique » que le texte de l’accord PS-Verts remis à la presse a été « purement et simplement caviardé » et de surcroît « à la demande expresse de François Hollande ». J’ai éclaté de rire. Mais je remballe mon ironie. Sinon je vais encore être accusé de « faire le jeu de la droite et de l’extrême-droite » sans oublier « le cabinet noir de Nicolas Sarkozy » dont Jack Lang nous a appris l’existence. Mais pour ce qui est des communautés de mœurs entre la rue de Solférino et la tradition soviétique, je note une autre ressemblance : l’allergie à toute critique et le recours aux amalgames les plus infâmes contre ceux qui s’y risquent. C’est ce qu’elle venait de commencer contre moi quand l’épisode « soviétique » de l’accord avec les Verts lui a fait lâcher prise pour courir ailleurs. Là le Parti socialiste a reçu une bastonnade de ses nouveaux amis qui ne lui a pas tiré un seul de ses commentaires indignés habituels. Daniel Cohn-Bendit est donc dans le vrai quand il reproche à Hollande de se « Ségoléniser » à la une de Libération ? Le Parti socialiste accepte l’idée que le nom de sa précédente candidate soit considéré comme un adjectif dévalorisant ? Oui. Les dirigeants socialistes mangeraient de la terre irradiée pour avoir la bénédiction électorale de Daniel Cohn-Bendit et se sortir du ridicule de leur gestion pitoyable de l’accord avec les Verts. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare : « François Hollande pérore partout qu’il est cohérent ou qu’il a de l’autorité. Encore faut-il que les citoyens le croient », le chœur des effarouchés qui m’injuriaient pour un pédalo tend les fesses pour mieux recevoir le coup de pied ! Silence radio.
Je suis de parti pris, je le reconnais. Je veux dire que je suis en phase avec ce que dit Cohn-Bendit. Attention, je ne parle pas de ce qui ferait de moi un agent de la droite et de l’extrême-droite si je le répétais à propos de l’autorité et de la ségolénisation du « prochain-président ». Il s’agit du référendum sur le nucléaire. C’était le cœur de ma proposition aux candidats de gauche dans un courrier récent. Aucune réponse socialiste. Et maintenant que Cohn-Bendit le demande ? Un petit garde-à-vous socialiste serait normal ! Je vais les aider à passer la pastille ! Avec un souvenir utile. Dans la mesure où, en toute modestie cela s’entend, le « prochain président », comme il s’est nommé à la une de « Libération », se compare à François Mitterrand, il serait peut-être utile de rappeler la proposition numéro 38 des 110 propositions du programme de 1981. Ce serait l’occasion de tenir parole 30 ans après. Lisez : "L'approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des technologies nouvelles d'exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés". Et pendant qu’on y est, on y ajoutera la proposition numéro 40 : "Une loi cadre garantira le contrôle des citoyens et des élus sur toutes les décisions, notamment les questions de sécurité touchant au nucléaire".
J’en viens à l'accord conclu entre Europe-Ecologie et le PS. Je note qu’il oblige Europe-Ecologie-Les-Verts à renoncer à plusieurs des "conditions incontournables" fixées lors de son congrès de juin dernier. Vous aviez dit « incontournables » ? Je m'abstiendrai ici de toute interprétation sur les intentions des protagonistes, pour m'en tenir à la comparaison des textes et des contenus. La résolution de ce congrès d'EELV fixait des conditions précises pour l'élaboration d'un "pacte d'alternative" avec leurs "partenaires de gauche". Cela concerne donc aussi le Front de Gauche. On a beaucoup entendu parler du nucléaire et je vais moi-même y revenir. Mais les conditions fixées par les Verts allaient bien au-delà. Ils appelaient notamment, parmi les "conditions incontournables", à l’avènement d'une "6ème République parlementaire, incluant la généralisation des modes de scrutin proportionnels". Comment comprendre alors que le texte signé avec le PS s'en tienne à la proposition de François Hollande d'une "République nouvelle" et ne mentionne pas la 6ème République ? Hollande y est hostile, « Une réforme des institutions, oui. Un changement de République, non. » a-t-il déclaré dans « Direct Matin » en septembre dernier. Clair et net. Mais sur l’introduction de la proportionnelle dans cette réforme des institutions, c’est le grand flou. Certes, il en est question. On évoque une dose de proportionnelle, ce qui, on en conviendra, n’est pas la même chose. Mais, est-ce un effet de la gomme qui a déjà servi pour le chapitre MOX, le texte oublie malencontreusement de mentionner le pourcentage de députés qui seraient élus à la proportionnelle ! Ici les promesses ne peuvent même pas engager ceux qui y croient car on ne sait à quoi il faut croire…
Une autre "condition incontournable" fixée par les Verts était "l'abrogation de la réforme des retraites et la garantie d'un droit à la retraite à 60 ans avec un revenu décent". Or, conformément là aussi avec la position du PS, l'accord signé ne propose pas d'abroger la réforme des retraites mais de la "remettre à plat". Et l'accord limite le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans "pour toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles". De fait, il n'y a donc plus de droit à la retraite à 60 ans pour tous dans cet accord. Je souligne au passage que sur ces deux sujets, retraites et institutions, c'est le Front de Gauche, et pas le PS, qui remplit dans son programme « L'Humain d'abord » les conditions « incontournables » fixées par les Verts pour signer un « accord de partenariat ». Nous sommes pour la "6ème République parlementaire". Nous proposons le "rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections". Nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites. Nous sommes pour le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.
Vient la question du nucléaire. Voici, très précisément, ce que les Verts avaient fixé comme condition incontournable à ce sujet : "Une loi de sortie du nucléaire en 25 ans, incluant la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans ou en zone « dangereuse », en commençant par Fessenheim ; l'arrêt de l'EPR, l'abandon du projet ITER et l’arrêt de la filière plutonium à La Hague". De sortie du nucléaire, il n'en est plus question, comme on le sait. Le texte reprend la position de Hollande : "Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 ». J'ai bien noté comme tout le monde que l'accord signé prévoit "la fermeture progressive de 24 réacteurs". C'est un utile rappel de ce qui est déjà prévisible aujourd'hui compte tenu de l'ancienneté des réacteurs installés. Les 24 réacteurs les plus anciens auront en effet entre 43 et 48 ans en 2025, alors qu'ils ont été conçus pour durer 30 ans. La fermeture progressive ? EDF travaille à augmenter leur durée de vie jusqu'à 40 ans mais provisionne aussi pour la suite leur démantèlement. C'est d'ailleurs parce que ces vieux réacteurs arrivent en fin de vie qu'EDF travaille sur des réacteurs de nouvelles générations. Voilà donc une promesse d’autant plus facile à tenir qu’elle est déjà au programme d’EDF.
L'accord EELV-PS me pose d'autres problèmes. Je veux parler de sa manière d'aborder l'état d'urgence économique et sociale et de la façon d’y répondre. C’est la grande question de la période. Sur la dette, n'est-il pas étonnant que le texte reprenne à son compte la proposition de François Hollande "d’un retour à l’équilibre en 2017" ? Les Verts ont-ils mesuré l'ampleur de la purge que cela représenterait en l’absence d’une taxation massive du capital que l’accord ne prévoit pas ? Autre point crucial : J'ai bien noté dans ce texte l'absence de remise en cause de l'Europe du Traité de Lisbonne. Pourtant cela n’empêche pas le document de multiplier les propositions qui sont très contradictoires avec le dit Traité ! Les socialistes sont-ils d’accord pour la désobéissance aux injonctions européennes comme nous ? Comme "repenser le rôle et les missions de la Banque Centrale Européenne" qui sont fixées par le Traité ? A ce sujet, l'accord PS-EELV propose que la BCE puisse "racheter" des emprunts d'Etat. Racheter ou acheter ? Ce n’est pas du tout pareil. Car s’il s’agit de racheter, j’en déduis que l’option du prêt direct de la Banque Centrale Européenne aux Etats est donc écartée par ce texte ! Autre bizarrerie : L’audace d’un projet de taxation des transactions financières ! Cela sonne clair comme une bonne revendication de la gauche. A regarder de près. Mauvaise surprise. N'est-il pas étonnant aussi que le texte propose de fixer à "0,05 %" une "taxe sur les transactions financières" ? Les négociateurs de l'accord ne savent-ils pas que le président de la Commission européenne Barroso a déjà proposé une taxe de 0,1% ? Ainsi l'accord PS-Verts propose de taxer deux fois moins les flux de capitaux que Barroso. Sans commentaire.
Il y a un autre sujet sur lequel l'accord fait moins que ce qui se fait déjà aujourd'hui. C'est l'école. L'accord signé par le PS et Europe-Ecologie dit que "L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education Nationale." Or l'article 9 de la loi Fillon de 2005, actuellement en vigueur, ne va-t-il pas déjà plus loin ? Le voici : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences. Ce socle comprend : – la maîtrise de la langue française ; – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ;- la pratique d’au moins une langue vivante étrangère;- la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication." Mais bien sûr, « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer », c’est tellement plus… simple à comprendre quand on n’a appris qu’à « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer ».
Quant aux autres services publics, pourtant décisifs pour la réorientation écologique des transports et de l'énergie, l'accord ne prend pas position pour ou contre leur libéralisation et leur mise en concurrence. Il propose une "évaluation objective de l’ouverture à la concurrence". A notre avis cette évaluation est déjà faite par les luttes qui se déroulent partout. Je rappelle que pour notre part au Front de Gauche, nous proposons de "protéger les services publics de la libéralisation et de la mise en concurrence". Et de "stopper toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail, du courrier et de l'énergie." L’accord PS–Verts n’est guère avancé sur un point pourtant lourd de conséquences. C'est l’indécision discrète qui prédomine en ce qui concerne l'OTAN. Ce n’est pas un petit sujet, non ? L'accord propose d'"évaluer les effets concrets de la réintégration de la France dans l'Otan". Ah ! Vous n’êtes pas au courant déjà ? Vous n’avez pas de parlementaires aux commissions de défense des deux assemblées ? Et quand bien même ! Vous n’avez pas d’avis politique sur la question ? Non. Ils vont « évaluer ». Ce qui montre que le lobby atlantiste est plus discret mais plus efficace que celui du nucléaire pour aider à écrire les textes… Le Front de Gauche qui ne subit pas cette influence propose tout simplement que la France se retire de l’Otan.
Pour ne pas rester sur une note déprimante, je viens sur une dimension de projet lié au thème. La transition énergétique est une idée radicale. Est-elle concrète ? Je veux ici relancer le débat général sur ce point. D’après moi, il n’est pas bon de se limiter à la question du nombre d’emplois en jeu selon les scénarios pro ou anti-nucléaire. Bien sûr que cela compte. Bien sûr que c’est décisif pour convaincre dans les deux cas. Mais ce n’est pas intellectuellement satisfaisant. Ce n’est pas le nombre d’emplois qui rend supportable un risque aussi majeur ou bien une décision aussi radicale. Sait-on faire autrement est une vraie question. Incontournable. Nous ne partons pas de rien dans ce domaine, faut-il le rappeler. L’association Négawatt met a notre disposition un formidable matériel de travail. Elle a présenté son nouveau scénario fin septembre de cette année. Cette association a été créée en 2001 comme un groupe d'expertises et de propositions sur la politique énergétique de la France. Ses travaux sont reconnus pour leur sérieux. Ils nourrissent nos réflexions de citoyens sans chercher à nous embrigader. Ses travaux comblent opportunément les faiblesses de la recherche privée mais aussi publique sur les économies d'énergie et les renouvelables
Négawatt reprend le triptyque "sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables". Selon l'association, il est possible de sortir du nucléaire en 2033 et de couvrir 91% des besoins par les énergies renouvelables en 2050 sans remettre en cause l'essentiel du confort de nos sociétés modernes. Car le scénario 2011 a été construit à partir des usages et des besoins et non des ressources. C'est une grande différence avec les précédents scénarios. Cette différence permet de faire tomber la caricature facile de ceux qui accusent les partisans de la sortie du nucléaire de vouloir revenir à la bougie. Surtout, cela permet de situer les discussions et les critiques sur un terrain rationnel avec une exigence d’argumentation dans un domaine ou le péremptoire est trop souvent roi.
Le scénario présenté par Négawatt propose de donner à la France une contribution à la lutte contre le changement climatique à la hauteur de son impact dans la production de gaz à effets de serre. Le scénario de Négawatt reviendrait à diviser les émissions françaises de CO2 par deux en 2030 et par 16 en 2050, par rapport à 2010. Dès lors, les émissions de CO2 cumulées sur la période 2011-2050 seraient cohérentes avec les objectifs pour limiter la hausse moyenne de température de 2°C en 2100. L'association propose d'accorder une priorité absolue aux économies d'énergie. Car dans cette optique, l'énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu'on ne consomme pas. Cette idée peut paraître banale. On peut penser qu’il s’agit d’un simple a côté de la bataille centrale pour de nouvelles sources d’énergie. Il n’en est rien. C’est un défi global qui inclut une révision en profondeur de l’existant.
Le scénario 2011 estime qu'on peut réduire les besoins en énergie primaire des deux tiers d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Pour cela, il faut une politique très volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique. Là est un gisement de responsabilité pour l’implication citoyenne. Rien que dans le bâtiment, Négawatt identifie une économie possible de 600 térawatt/heure, soit une fois et demie la production nucléaire actuelle. L'association parle d'une hausse progressive du nombre de logements mis en chantier de sobriété énergétique chaque année pour atteindre un million par an à partir de 2022. Mais pour isoler des logements de manière aussi massive, il faut des artisans et des salariés formés. Il faut donc des formateurs. Et il faut aussi des matériaux. Il faut les produire, les acheminer et ainsi de suite. Tout cela doit donc s'organiser dans le temps et dans l'espace. C'est un bon exemple concret de ce que devra être la planification écologique.
Ce qui me plait aussi dans ce document, c’est le grand angle de son approche. L'association prend en compte l'impact sur l'usage des sols et l'agriculture d'une relocalisation des productions et d'un recours importants à la biomasse. Il prévoit aussi une "anticipation de la fin des "fossiles faciles" à l’approche des pics de production". Il s'agit de limiter le choc que constituera l'épuisement des ressources de pétrole notamment et de l'explosion du prix qui la précédera. C'est aussi une question d'indépendance nationale. Pour cela, le scénario propose une utilisation de ces "fossiles faciles" progressivement limitées à certains secteurs, comme la pétrochimie ou la fabrication de matières premières industrielles, ou à quelques usages spécifiques comme l'aviation.
A partir du moment où, comme le prévoit ce scénario, on a réduit nos besoins en énergie des deux tiers, une bonne partie du chemin est fait. Le scénario Négawatt estime qu'avec un recours prioritaire aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient représenter 91% de l'énergie utilisée en 2050. C’est essentiel ! Car le programme du Front de Gauche fait de la sortie des énergies carbonées l’objectif commun fondamental de la politique de transition énergétique. Négawatt démontre que c'est possible en expliquant qu'il est possible d'obtenir "un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt maîtrisé et cohérent de toute production d’électricité nucléaire en 2033. Plus de nucléaire en 22 ans, presque plus de CO2 en 40 ans. Il y a de quoi s’enthousiasmer. A chacun de se construire un avis motivé sur la faisabilité d’un projet qui permet de discuter sur un terrain concret.
Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce travail, je m’en doute. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout ne m’a pas convaincu, vous le devinez. Ce document doit être discuté. Par exemple, Négawatt estimait auparavant à 684 000 créations nettes d'emplois à l'horizon 2020 les conséquences de son précédent scénario. Cette estimation est pour l'heure absente des travaux du nouveau scénario. Il en va donc de même pour la question, décisive, de la formation et de la qualification des métiers nécessaires. Voila un beau sujet de discussion qui devra évidemment associer les syndicats et les salariés. Et puis, les organisations politiques et leurs élus doivent aussi assumer leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques.
Par contre, on peut aussi s'inquiéter du "bonus-malus" sur les équipements et de la contribution sur l'énergie proposée par l'association : qui paye ? comment font ceux qui n'ont pas les moyens de remplacer leurs appareils électroménagers par d'autres plus performants ? Et puis, sur certains sujets, il faudrait sûrement être plus volontariste que ne l'est l'association. C'est le cas du ferroutage où Négawatt ne parle que d'incitation au transfert modal alors qu'il faudra certainement en passer par la loi. Et bien sûr, il faudra aussi revenir au wagon isolé et subventionner le fret ferroviaire. Donc désobéir aux directives européennes. De cela, l'association ne parle pas.
Et la maîtrise publique de la production d'énergie et notamment d'énergie nucléaire dans la période de transition ? A mon avis, le scénario ne l'évoque pas assez clairement. C'est pourtant un élément absolument nécessaire que l’on veuille engager la sortie du nucléaire ou assurer dès maintenant au maximum la sécurité des centrales existantes. Un dernier point. Négawatt propose de grands parcs éoliens et photovoltaïques alors que nous plaidons plutôt pour une relocalisation de la production d'électricité au plus près des lieux de consommation.
Pour autant, à la lecture du document, l'impression qui ressort est claire. Puisque c'est techniquement faisable, tout est affaire de volonté politique. Et donc de mobilisation citoyenne pour imposer cet intérêt général. Pour que les citoyens se mobilisent, il faut qu'ils soient informés, qu'ils puissent débattre et décider. Le scénario Négawatt a aussi un mérite essentiel à mes yeux. Il insiste sur l'importance de l'anticipation et de l'organisation de cette transition. L'association propose "une grande loi d'orientation" conçue entre l'Etat, le Parlement, les syndicats et le patronat, les collectivités locales et des associations. Au Front de Gauche, nous retenons une méthode proche, et nous lui donnons un nom : la "planification écologique". Avantage de notre méthode, elle est ne limite pas l’action à un seul épisode. La révolution culturelle et industrielle qui est a la clef devient une révolution permanente où la planification a un contenu démocratique et participatif constant.
Je reviens sur l’épisode du pédalo. C’est comme l‘orage. Je le sens venir de loin. J’ai bouclé mon interview au JDD avec méthode. Deux jours auparavant était également paru dans le gratuit « 20 minutes » deux pages d’entretien de même tonalité annoncé à la une sous le titre « je n’ai rien à marchander ». Mais, pour lire les gratuits, il faut prendre le métro. Et la presse payante par décret ne cite jamais la presse gratuite quoiqu’elle dise. Ce qui ne me dérange pas personnellement. Je savais parfaitement que la ligne des dirigeants socialistes est de ne répondre à rien. Leur but est de faire en sorte que toute discussion soit rendue impossible. Je m’attendais à une réplique par la bande comme j’en ai connue tant d’autres. L’air vibrait. Comme avant l’orage. De brusques bouffées de vent annoncent que l’eau bouscule tout en tombant au sol quelque part, on y voit mieux au loin car un effet de loupe se forme avec l’eau qui sature l’air. L’odeur ambiante se modifie. Il en va de même dans l’arène politique. Bien sûr l’orage est différent selon les niveaux de la strate où on l’observe. Sur la surface du web, c’est le déchaînement des tourbillons, dans l’audiovisuel c’est la large vague d’un jour ou deux, dans la presse papier la résurgence peut prendre plusieurs jours selon l’angle que l’actualité lourde impose. L’épisode burlesque entre socialistes et Verts de l’accord sur le désaccord puis du désaccord sur l’accord a évidemment submergé ma vaguelette. Les mouches ont changé d’âne.
J’analyse la circulation de l’information et de l’image comme un processus de percolation. Le milieu est plus ou moins résistant à la diffusion d’une info. Le format et la compatibilité avec les clichés dominants sont décisifs. Le format ? Bref, vite identifiable. Le contenu ? Proche d’une évidence pour être très vite identifié et facile à répéter sans explications. C’est la logique du zapping. Le zapping ce n’est pas seulement un geste sur une télécommande. C’est un format. C’est devenu un genre. Ce n’est donc surtout pas une simple forme d’expression, c’est un contenu à soi seul. Ce qui est montré est censé être évident. On est censé comprendre du premier coup. Sinon c’est qu’on est « out ». Le zapping contient un pouvoir d’injonction très fort. Nous-mêmes, sur le site « place au peuple », nous utilisons cette technique avec beaucoup d’efficacité. Jamais une technique de communication ne vient du néant. Elle est toujours une résonance avec son contexte social et culturel. Et elle lui procure, en retour, de nouveaux instruments qui le conforte. Du coup il y a une pensée zapping, des procédés zapping, dans la communication en général, quel que soit le sujet. Le dire ce n’est pas juger. Seulement constater. La dynamique interne du zapping est forte. D’une situation est tirée une scène, d’un texte est extrait un mot ou une phrase, puis la boucle se met en place qui raccourci encore le message. Le raccourcissement du format signale une sorte de connivence créée avec celui qui le reçoit dans le registre : « je n’en dis pas plus, on se comprend » ou « vous voyez ce que je veux dire ».
Je ne peux donc pas me sentir surpris par le traitement qui m’a été réservé quelques jours à propos de mon expression « capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme la flèche porte, il est normal qu’il y ait une riposte. Mais qu’elle est sauvage ! Qu’est-ce qu’elle révèle comme arrogance ! Pourtant, la violence de cette riposte, le flot d’injures cent fois plus dures que mon bon mot, ne semble pas émouvoir la bonne société. Y compris quand des mots me sont attribués qui ne sont pas les miens, nul ne s’en émeut. Voilà qui est encore un sujet d’étonnement autour de moi où se trouve de ces incurables naïfs qui croient que la partie se joue entre gens de bonne foi avec des arguments rationnels. Il leur reste à admettre l’évidence : l’opinion de ceux qui me condamnent est faite avant cela. Dans ce choc, ils trouvent une occasion de signifier leur allégeance, rien de plus. Quant au système qui relaie et répercute jusqu’à la nausée : il est disponible. Les sondages lui ont dit qui est le prochain maître. Tout se réorganise autour du nouveau futur pivot source de toutes les mannes et prébendes. Celui-là ne s’est-il d’ailleurs pas auto-couronné à la une de « Libération » sans provoquer une seule remarque : « Je ne suis pas un contre-président, je suis le prochain ». Voilà, c’est simple ! La campagne électorale, le débat, les désaccords de programme, les polémiques, tout est vain puisque tout est déjà dit. Ne peuvent s’opposer à cette évidence que les fous ou les agents de l’ennemi mauvais perdants. La technique de combat des dirigeants socialistes se résume à cela. C’est rustique mais efficace. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de comprendre, il suffit de répéter et de prendre des postures. Juste savoir « lire écrire compter et cliquer » en quelque sorte ! Que le candidat socialiste ait dans la même semaine envoyé aux oubliettes le programme de son parti, se soit officiellement converti à la politique de rigueur, ait refusé obstinément tout débat public et toute proposition de sortie par le haut à propos du nucléaire, qu’il n’ait rien à dire sur l’extrême-droite au gouvernement en Grèce, tout cela n’émeut personne. Il faut se taire et aduler. Sinon on fait « le jeu de la droite et de l’extrême-droite ». Qu’on ose le dire tout haut vaut immédiate curée. Car mon entretien avec le JDD ne porte que là-dessus, en plus de ma critique de la politique économique de la droite et en raison d’elle. La réplique socialiste est incapable d’y répondre. Elle se concentre donc sur la posture. Je le comprends, encore une fois, c’est de bonne guerre. Même si c’est très pénible de se faire injurier personnellement avec une telle violence par des personnages parfois aussi discutables dans leur proximité au Sarkozysme que Jack Lang.
Tant que c’était Moscovici à la canonnade, je comprenais qu’il faisait son travail de campagne. Certes, je n’aime guère cette façon de dénoncer mes « outrances » en en commettant de bien pires contre moi. Et même de m’attribuer le fait d’avoir « dénoncé Hollande comme homme du système » oubliant que cette phrase n’est pas de moi mais de Martine Aubry. J’en déduis que c’est son rôle dans la campagne de faire le méchant. L’arrivée des autres m’a d’abord étonné. Que venaient-ils faire dans cette picorée ? Puis je me suis souvenu que nous étions alors en pleine période où Hollande constituait son cabinet de campagne. Je connais la maison. Les marquis se montent sur les pieds pour être placés, surtout ceux qui ont à se faire des reproches. Mais passé ce moment de jubilation amusée avec la certitude d’avoir piqué un point sensible, j’ai bien vu que je devais considérer la charge d’un autre œil. En fait chacun d’entre eux tient un discours qui atteint plusieurs objectifs. D’abord se mettre en valeur comme ardents dévots du chef. Ensuite me flétrir. Cela avec assez d’énergie pour contenir les pertes en ligne dans ma direction que leur inepte orientation politique provoque et que mon interview sollicite. Troisièmement faire passer Hollande pour une victime au moment où par leur bouche, il insulte et se défausse. Pourtant l’interview porte autant sur la droite que sur lui. C’est donc de propos délibéré qu’ils choisissent de se fixer sur mon bon mot. C’est efficace car plus personne ne leur demande rien quant à mes interpellations sur le fond. Notamment sur les deux questions de l’austérité et du référendum sur le nucléaire. Oui, c’est efficace. Sur ce blog même, certains commentaires prouvent la puissance de l’intimidation socialiste. La force des injures contre moi n’est même pas relevée. C’est un signe que le procédé s’est banalisé dans les esprits ! Parfois, certains m’interpellent même sur la « politique de petites phrases » ! Le monde à l’envers ! Six mille six cent signes de réponses sont réduits à une phrase et j’en serais l’instigateur ! En fait personne ne critique vraiment le fond de ce que je dis. C’est un effet étrange : on craint que la phrase fasse penser ceci ou cela. Et du coup cela finit par créer l’effet que l’on craint. La riposte socialiste a donc fait son effet sur le public qu’elle visait, celui du premier cercle du microcosme toujours prompt à la panique.
Mais j’ai trouvé aussi de nombreuses réactions en sens inverse, très satisfaites. Sur ce blog, maints apprécient de me voir secouer le cocotier. Et de même, en nombre, parmi les communistes pour le cas où quelques articles de presse vous feraient croire le contraire. Le ralliement de Hollande à la rigueur dans « Libération » n’a pas laissé tout le monde indifférent. Beaucoup, aguerris à la lutte, savent qu’on ne fera pas bouger le champ politique sans effort et qu’il est vain d’attendre des compliments de ses adversaires. Ils savent aussi de quoi il retourne. La Grèce, l’Espagne, l’Italie ne sont pas si loin. Partout le PS s’est aligné sur la rigueur, l’union nationale et tout le saint-frusquin de la « seule politique possible ». La direction socialiste en place est de cette eau. On ne la sortira de ce rail que de vive force en poussant au clivage dans son sein. Cela ne s’atteint pas par d’ineptes jeux d’appareils, danses du ventre enjôleuses et accord de compères. C’est parce qu’il y aura un mouvement vers nous que l’on changera la donne. Sitôt qu’aucune victoire ne sera plus possible en nous contournant, le système de la gauche turbulera et commencera à entrer en résonance avec l’ampleur des tâches à accomplir.
Cette opération est impossible à réaliser sans rallier à notre combat la masse de ceux qui pensent avec une exigence maximum et un scepticisme tout aussi maximum à l’égard de toute politique institutionnelle. Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance. Or la confiance est rare à présent. Elle ne se gagne pas par les canaux de la politique à l’ancienne avec ses jolis clivages préfabriqués. Cette stratégie politique, c’est celle qu’exprime le contenu des ruptures prévues par le programme partagé. C’est celle que décrit mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! ». Son niveau de vente en version poche me signale une réalité plus forte que les effets de meute contre moi. Il est vrai qu’elle se joue dans des couches de la société où l’indignation de la société de connivence fait hausser les épaules.
extrait d'une interview de Danielle Mitterand qui doit nous tenir en éveil même en cas de victoire.
Il ne faudra jamais sous-estimer l'ennemi et toujours toujours s'appuyer sur la force du peuple uni pour que la révolution citoyenne puiise vaincre définitivement :
"Alors je lui demandais à François :
Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais offert ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi que d’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant 14 ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement."
Il y a un tel chambardement que des hommes et des femmes,normalement de droite,du centre,gauche très très pâle et des verts ou maintenant le sigle(EELH ?)machin,se posent des questions :ex Eva Joly qui prend une distance toute relative et pleine de contradictions avec la chasse et la poursuite policière/judiciaire des mafieux politico/financiers ou il ne faut pas oublier Karachi ou le pognon très en iceberg a fait des morts, chaque homme,chaque femme a à choisir,là ça fait mal.S'engager au delà des a -prioris : c'est comme la Résistance 33/45 au pire.
Car seul le Front de Gauche a les solutions.
coucou
critique constructive
la série sur la campagne lancée hier manque clairement de rythme à mon sens(on s'ennuie un peu)
elle manque aussi d'humour
d'autant que j'ai lu sur le web qu'elle vise en particulier les 18-30:
le format 9min est bcp mais bcp trop long, il faut des des épisodes pratiques, nets, efficaces 2-3min maxi
je pense à des videos courtes qu'on peut se faire passer ou partager sur FACEBOOK
si on veut faire de la com', faisons -en vraiment, pas à moitié
bref cela manque de punch (à la melenchon, quoi)d'artistique et de ton décalé
mais ce n'est qu'un début je suis sur que ça va s'arranger
bon travail pour nous améliorer tout ça
et n oubliez pas la musique!très important la bande son
j'ai 28 ans, je suis instituteur
a propos du contenu Ecologique de notre programme et en rapport avec la proposition de référendum de Jean-Luc Mélenchon sur le Nucléaire il faut que nous et les écologiste de EELV gardent en mémoire cette phrase :
"A la suite de l'accident de Fukushima, ajoute-t-il, des centaines de parents sont venus me consulter, alarmés par les saignements de nez ou les gonflements de la thyroïde de leurs enfants. Je ne savais quoi leur dire."
quel est la valeur de l'accord de EELV / PS par rapport à çà ?
j'espère que Jean-Luc Mélenchon, dans son prochain billet nous éclairera sur cette aspect sur cette réalité que Mme Joly à du voir au Japon lors de sa visite et que mr Hollande ignore visiblement.
Dans notre canevas de programme "L'Humain d'abord" soumis à la discussion,j'en retiendrais la conclusion/:"La meilleure forteresse des tyrans,c'est l'inertie des peuples"!
Et pour combattre cette inertie,le peuple doit se mettre en mouvement.Sinon point de salut!
Si Eva Joly a des problèmes de conscience,elle doit aller jusqu'au bout de sa réflexion!
Quelle nous rejoigne!
Si elle pense que sa direction s'est vendu pour un plat de lentilles,quelle mette en concordance ses idées et son comportement.
Comme quoi notre ligne,que défend admirablement jean-Luc commence à agiter certaines conscience!
Enfonçons le clou!Il reste 150 jours pour convaincre!haut les coeurs!
Je rejoins Cronos quant à ses interrogations suite à l'article lu sur le blog d'Alexandre Delaigue. L'argumentation dans l'article se tient et est très intéressante. Admettons un instant qu'en effet le but de la politique de la BCE est d'aboutir à une Europe fédérale dans laquelle les gouvernements des pays membres n'ont plus aucune autonomie, dans laquelle les pays membres auront effectué à marche forcée tout un tas de réformes cassant les acquis sociaux, augmentant le taux de chômage, etc... Une fois ceci réalisé, à qui profite le crime ? Car de 2 choses l'une : soit elle applique cette politique uniquement dans le but d'aboutir à la situation décrite ci-dessus par pure idéologie (faisant d'elle un repaire d'idéologues romantiques, on est ramené à la case départ de l'article) soit elle l'applique dans l'intérêt de... ? Les 3 petits points c'est quoi ? qui ? Certainement pas les peuples européens compte-tenu du prix à payer pour arriver à cette situation. Je ne vois personnellement que l'oligarchie qui puisse profiter ainsi d'une main d'oeuvre aliénée et devenue bon marché et qui n'a plus aucun pouvoir démocratique pour changer sa condition. Parmi cette oligarchie on retrouve quand même une bonne partie de la finance, donc je trouve quand même qu'on se mord un peu la queue dans cette histoire. Avez-vous sur ce blog une autre lecture de cette article ?
Papa,Obélix,et beaucoup toutes et tous,cette force est en marche gagnante, car nous refusons de nous faire saigner et nous nous engageons non seulement en résistance mais à vivre "l'Humain d'abord " en sachant les limites et les règles pour que cet humain et particulièrement les hommes ne recourent pas aux pulsions dominantes des males!
hopfrog #557
Fatigués des sondages truqués que la médiacratie prétend nous imposer, Emmanuel Todd et Philippe Murer ont payé de leur poche deux sondages à l'IFOP.
Et dans ce sondage on voit quoi ?
«Selon vous, quelle est la personnalité la plus susceptible de proposer un programme à l'écart des pressions des marchés financiers ?»
Sarkozy : 16%
Hollande : 14%
Le Pen : 14%
Mélenchon : 13%
L'ordre correspond à leur position dans les sondages «pour qui voterez-vous», même si l'écart est beaucoup moins grand que dans lesdits sondages − compte tenu de la marge d'erreur on peut même dire qu'ils sont quasiment à égalité. Mais si Sarkozy est en tête, c'est qu'il y a encore un gros travail de désintoxication à faire.
Quelle leçon de voir les "verts-libéraux-raisonnables" tomber à bras raccourci sur Eva ! Elle aurait du répondre clairement comme Jean-Luc Mélenchon "mon objectif est d'être dans les deux premiers au premier tour". Mais le parti qui la "soutient" a choisi de n'être qu'un courant de plus au sein du PS, et du point de vue de leurs objectifs affichés, en une semaine le coût politique et éthique qu'ils doivent payer est lourd, ou sainement décapant...
On voit bien que ça cloche du côté d'EELV/PS : les uns veulent à tout prix un groupe parlementaire à l'été 2012 et son prêts pour l'obtenirà passer sous les fourches caudines de François Hollande et ses amis en tenant pour nulles et non avenues leurs décisions de congrès et pire encore, en acceptant qu'Aréva corrige l'accord électoral qu'ils ont passé avec le PS. Bel exemple de double langage et d'opportunisme, bref d'électoralisme !
Du côté du PS, après avoir affirmé qu'au grand jamais il ne serait opposé un candidat socialiste à un député sortant FdG, on vient d'apprendre qu'il y aura des exceptions, notamment en Seine Saint Denis dans une circonscription où le sortant est FdG/PC !
Question: pense-t-on vraiment que l'on va battre la droite et l'extrême droite avec de telles magouilles ? Est-ce cela "faire de la politique autrement " ?
@ 566 hopfrog
Je ne partage pas votre analyse. Du moins l'analyse globale et la perspective érronée dans laquelle elle situe les choses et les responsabilités. Dans ce que vous dites de la BCE, il y a bien sûr des vérités, mais il ne faut pas inverser les rôles et confondre les conséquences avec les causes.
Un peu d'histoire de l'économie politique éclaire tout et remet les choses à leur place. De 1945 à 1975 dans les démocraties a commençé à être instauré un type d'économie en rupture sur de nombreux points avec le capitalisme, du moins le capitalisme libéral d'avant la 2è guerre mondiale. Jacques Généreux dans "Nous on peut" analyse bien ces ruptures, loin d'être anaodines, dont la plus importante est la mise sur la touche des "rentiers "et spéculateurs en tout genre. Entre 1975 et 1980, cette oligarchie en deuil de ses profits a mijoté sa vengeance.
Son objectif : soumettre les peuples,en fonction des caractéristiques de chacun d'eux, pour que le travail soit rémunéré le moins possible et le capital le plus possible. Des outils très divers ont été utilisés. Pour la Chine :
l'aubaine d'un parti unique totalitaire et d'un peuple misérable acceptant de travailler pour des prunes. Pour les Etats-Unis, l'exaltation de la Loi de la jungle et du chacun pour soi : les pauvres peuvent crever, les riches se gaver, c'est normal et de droit divin. Quant à l'Europe, le morceau le plus dur à mater : déréglementer la circulation des capitaux et des marchandises, pour faire céder les travailleurs. Tout est bon pour y arriver : l'euro trop élévé au service des rentiers,la Commission européenne larbin des lobbys, la dette-bidon utilisée comme instrument de terreur des peuples, la BCE qui joue la même partition. Qu'il y ait des désaccords sur les méthodes ne change rien au fond. Une oligarchie hyper minoritaire tient les commandes : les spéculateurs et les multinationales.C'est sur elle qu'il faut taper sans relache !
Oui, ils ont belle mine les donneurs de leçon es morale politique d'EELV qui sont en train de passer par dessus bord, principes, décisions de congrès... pour avoir un plat de lentilles ! Bon appétit, Messieurs Dames, sachez que vous ne m'y reprendrez plus !
J'ai participé aux primaires socialistes et voté Montebourg. Mais après la fièvre de l'élection, Hollande et le PS se sont rendormis et n'ont pas l'intention de changer le système mais de nous faire des réformettes à la Mitterrand.
Ils n'ont pas compris comme les autres sociaux démocrates en Europe que le capitalisme financier nous conduit au désastre pour les peuples et qu'il faut totalement effacer le logiciel, en changer et s'attaquer aux injustices qui génèrent le chomage, la misère et l'extrémisme de droite.
De plus la pluspart des hommes et des femmes des grands partis ont fait de la politique un véritable métier, on est député ou sénateur à vie, ce qui ne peut que favoriser l'ignorance du terrain,le clientélisme, la collusion entre parlementaires et la puissance des lobbies. On doit non seulement limiter le cumul des mandats mais aussi la durée de ces mandats. Par exemple deux mandats de député me semble suffisants pour acter un projet ou un programme et ensuite retourner à sa profession initiale ou à ses chères études. Je ne crois pas que les constitutionnels après 1789 aient voulu que la représentation nationale soit professionnalisée...Et j'aimerais bien (si cela n'est déjà fait) que cette disposition figure entre autres dans le programme du Front de Gauche
Georges Chauveaux
Y a-t-il un lieu sur internet qui centralise les articles et propos parus sur Jean-Luc Mélenchon et la campagne du Front de Gauche? Sinon, ne serait-il pas judicieux de le créer pour que les personnes motivées puissent y poser les liens qu'il leur arrive de rencontrer et qu'elles jugent intéressants à divulguer pour en apprécier la teneur et éventuellement la critiquer et la combattre?
Si Aphatie n'existait pas, il faudrait l'inventer et dire :"c'est cela qu'il ne faut pas faire". Avez vous entendu ou vu
le grand show de ce matin avec (ou contre?) Eva Joly ? Mais il est à baffer, pire je l'aurais mordu ce bonhomme..
ou autre (au choix). Elle a eu beaucoup de sang froid et de politesse. Quand aux autres (celui qui démissionne,
DCB, la patronne du PS) ils donnent des leçons. Mais dites moi que je ne rêve pas.
Je savais que cette campagne serait singulière mais nous sommes passés dans la 4ème dimension.
XFiles...
@585 Carol, je n'ai pas votre âge, mais je pense exactement comme vous. Si nous regardons mieux
la nature nous verrons que tout se transforme, car le tout est dans le tout.
Jean-Louis 612:lire dans ce lien "... une fois la montèe des extrèmes " nous y voilà de quel(S) extrème (S), de mettre au pluriel l'extrèmisme tu parles d'un amalgame ! ça fait partie de la pensée unique de fin d'Histoire, aucune possibilité d'avancer,les extrèmes se rejoignent,là on a été saturé avec le populisme,jusqu'à barrer toute Laicité des non-croyants, et assimiler l'extrème droite avec la Gauche alternative.
Là vient toutes les hésitations, les interrogations,la prudence,la méfiance, et aussi toutes les justifications des votes futiles(utiles).
Bon, nous nous engageons à lutter contre toute bureaucratie qui pourrait pervertir le mouvement d'émancipation à vivre en urgence.Beaucoup de communistes et français ont lutté contre ces dérives et lutteront contre toutes les dérives bureaucratiques des dits sociaux -démocrates voire de tendance libérale-centristes qui n'ont rien à envier aux stals,très anti-démocratiques.
C'est clair.
Ceci dit effectivement pour la Chine il y a du donnant donnant là dedans, la lutte de classe existant,elle ne fait pas défaut dans ce pays avec toutes les contradictions inhérentes au capitalisme,mais il se trouve que le capitalisme est un passage obligé avec l'exploitation de la plus-value au niveau de la production, à savoir que tous les communistes Chinois savent que c'était un passage pour construire avec d'autres pays d'autres rapports que les rapports d'exploitations et de concurence non libre et complètement faussée.
L'enjeu mondial est terrible,il y a à choisir et comme le dit notre candidat ce ne peut qu'être en coopération et de confiance et non de subordination,via pognon oblige,pas très d'odeur ethique,ça pue.
à propos du AAA
http://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRPAE7AM08120111123
un lien très important montrant que Sarkozy va lui même se faire perdre sont AAA. en effet la contraction économique que Jean-Luc Mélenchon avait critiquer suite au plan Fillon serait le principal effet de la suppression de "bonne note" des institutions "criminelles" de la Finance.
c'est drôle de savoir que Sarkozy en faisant n'importe quoi va finir par tuer le Pays et j'en connais un autre près de lui emboiter le pas dans le parti libéral de centre mou.
Un instant de détente et de poésie avec les anagrammes ou quand l'oulipo s'invite en politique : Crise financière mondiale donne: Nord-américaine enfile ici.
Etonnant non?
Daniel Cohn-Bendit, mercredi sur France Info a dit que Joly ne doit "pas faire du Mélenchon, du sous-Mélenchon ou du super-Mélenchon".
Notre candidat est une référence.
sauf que mr Lipietz dit l'inverse et site notre rassemblement comme exemple !
http://tempsreel.nouvelobs.com/election-presidentielle-2012/20111123.OBS5144/lipietz-la-strategie-c-est-de-n-avoir-pas-de-candidat-eelv-du-tout.html
le prochain billet de Jean-Luc Mélenchon sera un vrai délice...
Jean-Marc Ayrault (président du groupe PS à l'assemblée somme Cecile Duflot de décadrer Eva Joly. Quelle morgue de grand seigneur qui demande à un larbin de donner des coups de bâton en son nom !
Le PS qui négociait avec EELV ne s'est t-il jamais rendu compte que les positions publiques, médiatisées d'Eva Joly étaient parfois incompatibles avec l'accord d'appareil ? Pourquoi attendent-ils aujourd'hui pour critiquer sa position ? Poser la question c'est y répondre.
En fait, le PS ne reconnait que des vassaux, mais non seulement cela augure de plus en plus de son incapacité à passer le premier tour de la présidentielle (je le pensais même quand DSK était candidat putatif), mais EELV n'obtiendra jamais les député qu'il souhaite obtenir.
Je partage l'analyse de Jean-Luc Mélenchon quand il dit que cela ne facilite pas nos affaires. Le Front de Gauche se dresse au milieu de terres brûlées.
@Redine :"c'est drôle de savoir que Sarkozy en faisant n'importe quoi va finir par tuer le Pays et j'en connais un autre près de lui emboiter le pas dans le parti libéral de centre mou.
C'est drôle ? Quel sens donnes-tu au mot "drôle"? Car je n'ai pas l'impression que nous allons rire.
Je n'aime pas Sarko, mais si il veut se suicider qu'il le fasse tout seul et non en emportant un pays entier.
c'est un avis que je partage avec moi même. Courage.
EELV, s'est devenu E.T...Maaiiisoooon!
Pour le Ah Ah Ah, nous l'avons perdu en août de cette année. Depuis ils ne font que repousser la déclaration. Il faut que cela tienne jusqu'à l'élection.
Le bon mot était « trop bon et trop pertinent »
Jean-Luc se plaint que tout le monde a buzzé sur « capitaine de pédalo », au lieu de commenter le fond de son interview. C’est donc la preuve qu’un « bon mot pertinent » peut être contre productif, par rapport aux idées de fond que l’on essaie de faire passer. En l’espèce, nos adversaires et les médias ont instrumentalisé « capitaine de pédalo » pour faire diversion et ne pas parler du fond. Le bon mot était donc « trop bon et trop pertinent », mais à qui la faute ? On apprend seulement de nos erreurs ou de nos maladresses. Jean-Luc avait oublié ce jour-là qu’on ne peut pas avoir le beurre, l’argent du beurre et ….
Sur un tout autre thème : Offrir à Noël des livres "utiles" pour comprendre le monde tel qu’il va, n’est-ce le meilleur service à rendre aux générations de nos enfants et petits-enfants ?
Je vois mon médecin tous les trois mois pour renouveler mes médicaments et à chaque fois on parle politique.
Sa position est claire : le capitalisme avec sa forme financiarisée a déclaré la guerre aux peuples. Comme dans la guerre de 39-45 la question à poser aux gens est simple : es-tu collabo ou résistant?
Clair, direct et sans échappatoire.
617-Genialle : " Si nous regardons mieux la nature nous verrons que tout se transforme, car le tout est dans le tout." Maître Eckhart avec nous ! (sourire)
Pour compléter mon message 613, je dirai que réformer la BCE est très bien, mais que ça ne suffit pas en soi pour que les peuples d'Europe trouvent l'issue vers le haut que propose le FdG. La preuve par 9 : les Etats- Unis. Leur banque fédérale rachète la dette publique, mais le résultat est le même et même pire, puisque la pays "le plus riche du monde" se trimballe une dette publique qui vient de dépasser 15 000 milliards de dollars. Pourquoi ? Parce que les riches paient très peu d'impôts et que les pauvres qui travaillent pour des clopinettes ne peuvent pas faire tourner la machine.Mais pour l'oligarchie le résultat est le même : une grosse dette publique, qui sert de martinet pour punir les peuples pas sages, alors que les pauvres (au deux sens du terme) n'y sont pour rien.
Encore une fois, l'oligarchie des rentiers(banques d'affaire, officines de spéculation, multinationales) existe bel et bien et tire les ficelles de l'économie mondiale. Elle joue de ses pouvoirs comme un joueur d'orgue utilise ses mains et ses pieds pour appuyer sur toutes les touches de ses claviers. Pour l'Europe, elle a l'embarras du choix et peut appuyer sur toutes sortes de touches pour nous soumettre: la concurrence imposée et complètement faussée, les délocalisations, la "rigueur", la Commission européenne, l'euro, la BCE etc...
C'est enfoncer une porte ouverte que de découvrir que l'Europe et ses institutions, sont au service de l'oligarchie.
L'euro et la BCE, outils dans des mains indignes, feraient merveille dans les mains de démocrates progressistes.
Il est faux de dire que les membres de l'oligarchie (grandes banques, grands fonds spéculatifs) sont anonymes. Demandez à J. Généreux leurs noms vous les aurez par retour du courrier.NB: Nokia Siemens multinationale germano-finlandaise va licencier 11 000 salariés. A cette annonce,ses actions à la bourse d'Helsinki ont bondi de 2,5%.Il est facile de trouver le nom des responsables !
@ Jean Louis CHARPAL 613
Jean-Louis pas plus qu'"hopfrog" tu ne nous éclaires notre lanterne, vos analyses réciproques sont particulièrement nébuleuses et reposent elles même sur des approximations et surtout des non dits, Jacques Généreux y compris d'ailleurs (ne me renvoies pas à son livre je l'ai lu 3 fois et il est sur ma table de chevet), je tourne encore certaines de ses théories dans ma tête, je n'ai pas tout compris.
Peux tu m'expliquer par exemple ta phrase "Quant à l'Europe, le morceau le plus dur à mater : déréglementer la circulation des capitaux et des marchandises, pour faire céder les travailleurs." j'avoue que je ne vois pas en quoi le fait de déréglementer la circulation des capitaux et des marchandises, peut faire céder les travailleurs, et les faire céder sur quoi ?
Pourrait-on une fois pour toute avoir des noms, "oligarchie", "spéculateurs", "multinationales" tout ça ne veut rien dire et reste dans le flou le plus total ! Est-ce que :
OLIGARCHIE = les familles Rockfeller, Rotschild, De Wendel-Sellière, Schneider, Michelin, Peugeot, Sorros, etc… etc…
SPÉCULATEURS = les banques Goldman-Sach, Rotschild, Société Générale, Paribas-Suez, BNP, Bubdesbanck, etc…
MULTINATIONALES = Exon, Total, Coca-cola, Unilever, Nestlé, Ciba-Geygi, Bayer, Sanofi, EADS, Bouygues, etc…
Qui pilote la BCE, la Banque Mondiale, le FMI, l'OCDE, l'OMS, l'OMC, l'IFRI, l'UE j'en passe et pas des moindres ?
Qui manipule qui ? et dans quel but ? voilà les bonnes questions, le reste c'est du branlage de mouche, et de la poudre aux yeux.
@ 621
Poncet dit:
23 novembre 2011 à 14h46
Daniel Cohn-Bendit, mercredi sur France Info a dit que Joly ne doit "pas faire du Mélenchon, du sous-Mélenchon ou du super-Mélenchon".
Notre candidat est une référence.
Oui, eh bien l'apatride franco-allemand lui n'en est pas une de référence, ou plutôt c'est celle du diable roux, tout se qu'il touche se pourri à vue d'œil,...
Pour cette fois je suis d'accord avec Cronos®, des noms encore des noms.
Beaucoup de gens qui ne sont pas forcément des soutiens du front de gauche (et oui il reste du travail à faire) ont été marqué positivement par le "capitaine de pédalo". Il n'y a rien à regretter de ce côté, cela est utile bien entendu.
Je viens d'entendre qu'Eva Joly, sous la pression de son appareil politique et du bout des lèvres, a dit que finalement toute honte bue elle appellerait à voter au second tour pour F.H. Elle n'a pas dit si elle voterait pour Jean-Luc Mélenchon au second tour si jamais celui-ci passait devant le PS. Nous attendons avec impatience son intention future dans ce nouveau cas de figure, puisque désormais devant la faillite des résidus de la sociale-démocratie européenne, tout est ouvert, tout est à construire et plus rien n'est déjà joué.
@ 627 Gerard Blanchet dit:
Je vois mon médecin tous les trois mois pour renouveler mes médicaments et à chaque fois on parle politique.
Sa position est claire : le capitalisme avec sa forme financiarisée a déclaré la guerre aux peuples. Comme dans la guerre de 39-45 la question à poser aux gens est simple : es-tu collabo ou résistant?
Clair, direct et sans échappatoire.
Alors mon bon Gérard on peut ranger nos outils et retourner nous reposer, car si on se réfère à l'histoire, il y a certainement plus de collabos que de résistants en France, CQFD.
@ 628 Hold-up dit:
617-Genialle : " Si nous regardons mieux la nature nous verrons que tout se transforme, car le tout est dans le tout." Maître Eckhart avec nous ! (sourire)
Absolument exact, mais cela n'est jamais en s'améliorant, surtout si on prend la nature comme témoin, l'humain n'étant pas épargné bien sûr, et toujours avec le sourire évidemment.
@MAGDA CORELLI (post14)@les jeunesses... communistes, socialistes et autres unitaires@les équipages du bateau fantome immatriculé au MONOMOTAPA:
Le secret du succès pour rencontrer la planète dont nos calculs prouvent l'existence, c'est de nous comporter en citoyens conséquents de cette "possibilité"!
Il s'agit d'une planète du règne de l'humain, et nos calculs prouvent qu'elle existe sur le mode de "la révolution citoyenne", et le soleil autour duquel elle tourne ne saurait être ni un roi ni un maître ni un tribun: il s'agit de notre propre énergie, celle des peuples qui accomplissent leur devenir humain: d'ailleurs, la trajectoire tracée par "les dominants" n'a rien de fatal: nous la changerons, en instaurant plusieurs "désobeissances" capables de nous libérer de l'attraction mortifère des lunes financières.
Cette énergie, même si JL Mélenchon en montre un fier exemple, ce devra être à "nous" de faire la preuve de sa véritable nature: il s'agit si l'on examine l'époque où est entrée l'espèce humaine, d'une" énergie du désespoir", nécessairement vitale: notre devoir est clair, face à la "grande régression" annoncée et tant fêtée d'avance, déjà, par "les dominants" !
La claire conscience de ce devoir nous permet de commander à notre direction collégiale ce même devoir collectif: pratiquer les principes de la "révolution citoyenne", ce qui nous conduira à éviter de "suivre des chefs comme des moutons suivent leur berger les yeux fermés".
@ - 630 - Cronos
"je ne vois pas en quoi le fait de déréglementer la circulation des capitaux et des marchandises, peut faire céder les travailleurs"
Je suppose que la libre circulation des capitaux permet plus facilement de faire du chantage à la délocalisation lorsque les travailleurs se montrent trop exigeants.
Unilever peut sans problème transférer Fralib et ses ressources dans un pays de l'Est, tout en conservant sa capacité à nous renvoyer ses produits finis sur les rayons des magasins en France, au nom de la libre circulation des capitaux et des marchandises. Et les travailleurs n'ont plus qu'à s'écraser vu que tout ça est légal.
Je suis atterré, mais pas vraiment surpris non plus, de la décision de Joly.
Notre candidat, c'est Jean-Luc Mélenchon, mais je pensais qu'Eva Joly pouvait être de la même trempe que lui (dans le sens caractère et respect de ses convictions).
L'appel à voter Hollande n'est pas surprenant, EELV et PS avaient un accord public, donc tout ça est logique.
Par contre, ce qui me choque, c'est le contexte dans lequel l'accord EELV-PS s'est fait : intervention d'Areva, concession énorme des verts sur le nucléaire pour une gamelle,... Une fois de plus, l'argent et la soif de pouvoir auraient donc eu le dernier mot.
Et j'apprécie moyen que Joly défende Duflot, cette dernière étant à mes yeux juste une carriériste de plus.
Je suis aujourd'hui dépité de ce qu'il se passe pour notre démocratie et notre avenir.
On le savait déjà, mais le Front de Gauche est le seul parti à pouvoir réellement nous sortir de là.
Je pense que les vrais écolos vont se tourner vers le Front de Gauche, mais tous ceux qui votent vert parce que c'est à la mode, ça fait bien, bla bla bla, que vont-ils faire tous ces électeurs là ?
Jean-Luc Mélenchon doit faire attention à sa forme et sa santé, le combat va être éprouvant, et je rejoins celles et ceux qui préconisent que d'autres personnes du parti se mettent en avant pour épauler notre candidat.
A tous les lecteurs de passage : "Ca va grave dégénérer... sauf si vous votez FdG !"
Lisez "L'Humain d'abord" et "Nous, on peut!" pour une civilisation digne de ce nom.
Je lis (sur le site "place au peuple") dans les mesures à prendre d'urgence pour empêcher la désindustrialisation:
Réquisitionner si besoin les outils de production menacés : l’article 410-1 du code pénal prévoit que « les éléments essentiels du potentiel économique de la nation » doivent être défendus. Mais aucune loi n’a jamais été votée pour permettre l’application de ce principe. Il est urgent de mettre en place une telle loi de défense économique.
La question que je me pose,moi qui ne suis pas juriste,c'est que je sais qu'il y a une hiérarchie des normes et qu'une directive européenne prime sur toute loi nationale.
Faire voter une telle loi ne sera-ce pas un coup d'épée dans l'eau ? car les directives européennes de "concurrence libre et non faussée" nous coinceraient inévitablement me semble-t-il.
Des gens sur ce blog ont-ils une réponse pour dire si cette mesure qui me paraît très juste tout comme les autres, peut effectivement être envisagée et être applicable?
Nous ne sommes qu'au début de la lutte, il y aura d'autres coups à encaisser...Courage.
Mais notre cause est juste puisque ce sont les valeurs de l'humain...le partage et la dignité pour tous. Alors restons digne.
Je suis sûre que grâce à ta parole qui est si claire et sonne si juste, il y aura toujours plus de personnes qui se mettront à réfléchir vraiment et sortiront de leur dogmatisme...
Enseignante, mère de famille, je ferais grève pour la 1ère fois le 13 décembre...car je crois qu'il est urgent de se prendre position, de ne plus laisser faire...
Ma peur : l'arrivée de l'extrême gauche au pouvoir...il ne faudra pas dire après "On se savait pas"
@638
J'aurai plutôt peur moi de l'extrême droite, mais on la combattra courageusement et elle n'y arrivera pas !
(Sherlo 603)
Danielle Mitterand nous manque à tous. Elle disait l’essentiel et savait prendre position.
Les interrogations, les doutes dont lui faisait part François Mitterand (et sa lucidité sur ce qu’il pouvait faire et sa marge de manœuvre) sont très éclairant sur les limites du pouvoir. (surtout lorsqu’il s’autonomise de la dynamique populaire). (les propos sévères de Danielle M. à Jospin et à son épouse au soir du 21 avril 2002). Gardons en mémoire les conseils de Danielle Mitterand. Ils peuvent nous servir de boussole dans les tempêtes qui s’annoncent.
les cadres du parti vert ont décidé de faire la peau à mme Joly. l'avertissement de mr Lipiezt n'est pas à prendre à la légère car en réalité derrière cette fronde anti Eva Joly, il y a les manipulations et les échanges de places au sein des équipes Hollande.
mme Joly à osé venir donner un coup de pied dans le système centre mou EELV / PS. elle va être mis à l'index et part ses "amis", et de la part du PS, dont par exemple une certaine mme Royale !
mme Joly est moins attaquée sur ses choix politiques, que sur ceux de son opposition à l'hégémonie du PS !
je prends le risque de désigné l'oligarchie dont nous parlait Jean-Luc Mélenchon, cette oligarchie je la devine au PS étrangement...
La proposition de l’UMP sur la mise en place de la dégressivité des Allocation Chômage est très grave ! C’est la porte ouverte aux millions dossiers de surendettements, au travail au noir, aux déprimes pouvant mener au suicide.
Pôle Emploi indemnise actuellement comme suit (au maximum et sur une durée maximale de 24 mois):
57,4% du salaire brut mensuel moyen des 12 derniers mois travaillés moins 11.625% de charges. Ce qui signifie que vous percevez environ 50% de votre ancien salaire.
Et que faire lorsque vous avez face à vous des charges constantes :
- Les Impôts sur le Revenus, que nous payons sur la base des revenus de l’année précédente
- Les Crédits consommation ou autres, impossible à renégocier avec les banques
- L’inflation de l’ordre de 2%
- L’augmentation des prix : gaz, pétrole, eau, alimentaire
On ne peut déjà pas s’en sortir avec l’indemnisation actuelle de Pôle Emploi !
Associations, Institutions, Syndicats, Electeurs, Concitoyens, nous descendrons tous dans la rue et bloquerons le pays si nécessaire. Un nouveau mai 68, c’est ce que veux l’UMP et le Gouvernement ?
Que le Gouvernement et l’UMP retire le bouclier fiscal (Ce seraient 75 milliards d’euros d’entrées dans les caisses de l’état, et qu’ils nous aident à retrouver un emploi !
Il est temps que chacun se mobilise et agisse
Créons des comités de soutiens, utilisons les réseaux sociaux, les réseaux professionnels……
Faites passer,
Vite ! Ca urge !
En lisant régulièrement ce blog, j'envisage avec plus de confiance les élections présidentielles. Non pas que je crois fermement à une victoire du FdG qui a encore beaucoup de préjugés à braver... Mais c'est une bonne chose de voir qu'on peut être de gauche ET rationnel, ET analyser clairement la situation sans s'embarquer dans un lyrisme de lutte des classes qui manque de profondeur.
Prendre conscience par des moyens rationnels que notre système est voué à l'échec et que nous participons tous à ce processus, c'est encore le meilleur moyen d'assumer ses responsabilités et de faire l'expérience concrète de notre liberté d'action en faisant les efforts nécessaires pour changer les choses. Se défaire du statut de victime pour devenir acteur, voilà la vraie libération. Penser à l'écologie et refuser la consommation abusive revient à se battre contre nos propres penchants d'êtres humains.
Il arrivera un jour où nous serons tous mis au pied du mur et on se rappellera que les idées que vous avancez aujourd'hui sont les bonnes.
Merci de votre investissement à tous.
@ 635 le Prolo du Biolo
En quoi le fait de délocaliser une activité à a voir avec la libre circulation des capitaux, il s'agit simplement de dire : je fabrique dorénavant mes sachet de thé en Roumanie et non plus en France, c'est ce que dit Unilever sans que cela lui coûte un centime, sauf s'il construit une usine pour ce faire.
En l'occurrence Unilever transfert une compétence mais pas des capitaux ni une entreprise, puisque Unilever est propriétaire de la marque de thé, l'ayant acheté (propriété industrielle) à l'ancien propriétaire de Fralib, je ne vois pas dans la loi telle qu'elle est appliquée aujourd'hui une interdiction à utiliser le nom "thé éléphant" pour Unilever, et d'effectivement vendre sa production, "thé éléphant" faite en Roumanie, en France, c'est là la libre circulation des marchandises, que personne ne remet en question même pas nous au FdeG.
Dans ce cas précis, si nous souhaitons interdire le transfert d'activité ou de compétence (savoir-faire, brevet, marque), il faut revoir le concept de "propriété industrielle" et le remettre en cause, mais nous ne pouvons pas interdire Unilever d'arrêter les activités de la société Fralib qui lui appartient et d'en déposer le bilan, même si ce dernier est positif, c'est la règle de la libre entreprise, tout comme on ne peut pas interdire aux ouvriers de Fralib de ce positionner en temps que repreneurs de l'entreprise sous forme d'une scoop (société coopérative ouvrière de production), mais à priori sans la marque "thé éléphant" car Unilever n'est pas vendeur.
En l'occurrence les travailleurs de Fralib n'ont pas céder à quoique ce soit, puisqu'ils se sont retrouvés devant un fait accompli, la décision d'Unilever d'arrêter la production, pour la transférer en Roumanie.
Il n'en ai pas de même pour d'autres travailleurs (Conti, Danone, LU, etc…) à qui leurs patrons on proposé d'émigrer dans des pays hors de France avec les salaires correspondant au nouveau pays.
Demander à un candidat à la présidentielle pour qui il votera au deuxième tour, est vraiment minable. La seule réponse est " pour moi, bien sûr ! ". Sinon à quoi bon se présenter ?. L'insistance de ce journaleux est lamentable. Quand aux réactions des dirigeants PS-démocrates, c'est de l'ingérence, y aurait il panique à bord du pédalo ? En tout cas Mme Joly n'aurait pas du rectifier sa réponse, la couleuvre a due être dure à avaler ! Pour une candidate à la présidence cela marque mal. Les places promises aux législatives vont au final coûter très cher, à EELV mais aussi à la France. À Vendre son âme au PSd, cela n'arrange pas la cause écologique. Cela me conforte dans mon engagement auprès du PG, et nombre d'écolos et sympathisants doivent se poser pas mal de question. Ils seront les bienvenus, l'écologie doit être au service des peuples.
@ 610 Lyendith Et dans ce sondage on voit quoi ?
«Selon vous, quelle est la personnalité la plus susceptible de proposer un programme à l'écart des pressions des marchés financiers ?»
Sarkozy : 16%
Hollande : 14%
Le Pen : 14%
Mélenchon : 13%
L'intéret de ce sondage est qu'il n'est apparemment pas rectifié en fonction des résultats des dernières élections présidentielles... Il est probablement très proche des résultats bruts des sondages sur les présidentielles auxquels nous n'avons pas accès. Il indique précisément que la présidentielle est très très loin d'être déjà jouée.
638
" Enseignante, mère de famille, je ferais grève pour la 1ère fois le 13 décembre...car je crois qu'il est urgent de prendre position, de ne plus laisser faire..."
Pour la première fois ? Pardonnez mon étonnement car je connais pas mal d'enseignants " vacataires " qui faisaient grève tandis que les titulaires leur souhaitaient bon vent ! (eux, ils n'y allaient pas souvent aux manifs....) - Donc bravo Christine, mieux vaut tard que jamais et très heureux que la raison aujourd'hui vous commande les bons réflexes. Mais maintenant que le théâtre européen s'écroule et que la dictature financière gouverne sans fard, il va falloir avoir du talent à revendre pour bien jouer la partie et ne pas démériter.
Le déroulement actuel des événements n'est pas propice à l'euphorie, mais j'ai envie de dire qu'il y a de la joie dans l'air, nos ennemis (je ne dis pas adversaires) à gauche sont en train de faire leur chemin de Damas, tôt ou tard ils finiront par se bouffer entre eux, c'est inéluctable, et je plains profondément madame Eva Joly que je respecte tout aussi profondément, elle se retrouve dans un panier de serpents face au joueur de flûte confis de suffisance, va-t-elle savoir danser correctement au son du pipeau de l'écornifleur, j'en doute. Attendons, la patience est mère de toutes les vertus.
Une évidence m'ai apparue cette après-midi, ils (UMP/PS) ne peuvent plus prendre un sou à ceux qui n'en ont plus, ils peuvent juste leur en donner un peu moins, par contre ils peuvent en prendre, et beaucoup, aux classes moyennes, celles là même qui votent pour eux par peur des extrêmes, ou pour être certains que ce sera utile, il y a vraiment de la joie dans l'air, les bobos et compagnies "prout-prout" vont se faire plumer de chez PS ou UMP.
Les "Arnaud", "Pinaud", "Sellière", "Bettencourt" et consort sont en train de préparer les réjouissances de fin d'année sur le dos des françaises et des français, à mon humble avis ils feraient mieux de préparer leur bagages pour une longue absence à l'étranger, car le fond de l'air et en train de se rafraîchir pour eux en France, je vous dit qu'il y a de la joie dans l'air, j'entends des sons de carmagnoles au fond de nos campagnes, c'est toujours de par là que cela vient.
Je vous dit qu'il y a de la joie dans l'air, tenez voulez vous vous en persuader, allez voir votre banquier et dites lui que vous venez de gagner un super lot au loto, ou une autre variante, d'hériter d'une coquette somme, vous allez le voir sourire benoîtement, c'est beau un sourire de banquier, mais il ne faut pas abuser, dites lui tout de même que c'est une blague, vous allez le voir blêmir, il y a de la joie dans l'air.
Je peux dire des tonnes de merci à Danielle Mitterrand, cette grande dame plus à gauche que son mari va m'aider, même dans la mort et surtout dans la mort, à convaincre quelques socio-indécrottables de mon entourage. En effet, quel plus bel argument que de dire à ces figés du cerveau que cette grande résistante se sentait plus proche du Front de Gauche que les guignols actuels du PS qu'elle prévenait pourtant.
Bien entendu, à choisir, j'aurais préféré qu'elle soit encore en vie. C'est malheureux à dire mais les gens sont plus sensibles quand une personne de qualité décède... ça les renvoie à la réalité de la condition commune qui nous lie.
Merci Madame Mitterrand.
Puisqu'on reparle ici de Danielle Mitterrand, prenez un peu de votre temps pour l'écouter répondre a une question de Naulleau : "qu'est ce que c'est qu'être de gauche", vu la réponse qu'elle fait, perso je savais ce que c’était mais il y en a qui ont du tomber de leur chaise en l'entendant..
être de gauche, pour moi c'est cela, et beaucoup ferait mieux de s'en souvenir ! Pas étonnant que cette Dame aimait bien Jean-Luc Mélenchon !
Danielle Mitterrand " être de gauche"
Danielle Mitterrand était la conscience de gauche du PS. Avec sa disparition, une barrière morale est tombée.