18nov 11
Communiqué du 22 novembre 2011
Danielle Mitterrand est entrée en résistance dès son plus jeune âge et elle n'a jamais quitté son poste de combat. Elle est un modèle féminin qui ne s'efface pas avec son départ. Son décès nous prive d'une avant garde de l'esprit et du coeur.
Nous l'aimions.
J’ai été absent de cet espace quatre jours. Des jours non seulement très agités mais passés pour partie sous la couverture, avec la fièvre. Cependant la barre a été tenue de main ferme y compris dans des petites tempêtes que me firent les dirigeants socialistes. Je prends prétexte de cette absence pour me permettre une note finalement très longue. Je n’évoque ni mon duel avec Copé sur France 2, ni mon rendez-vous sur France 3 qui va donner lieu à cinquante écoutes collectives recensées. Ni mon passage à Montataire dans l’Oise dont je reviens tout juste à l’heure où je boucle ces lignes. Faute de temps supplémentaire pour écrire. Il y est question, bien-sûr, de la colossale affaire du pédalo. Mais surtout de l’accord Verts-PS avec un premier petit décryptage. Désolé pour les très mauvaises nouvelles qu’il contient. Chacun pourra vérifier et éventuellement compléter. J’en profite pour rappeler que le Front de Gauche a fait une proposition de référendum sur le sujet. Et comme Cohn-Bendit défend aussi cette idée, j’insiste en faisant un rappel. Cette idée date de 1981. Les 110 propositions. Un programme voté par une majorité un certain 10 mai. Avec quarante ans de retard on pourrait tenir parole, non ? Vous lirez ça. Pour ne pas en rester sur du triste, je vous livre une série de remarques sur le nouveau scénario Négawatt que j’avais mise de côté il y a quelques temps. L’affaire du pédalo revient à la fin de la note. Mais pour philosopher un peu.
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Pour aider au travail de ceux qui ont détesté la curée de ceux qui se sont jetés sur moi pour m’insulter avec bonne conscience, au motif de mon irrespect pour le « prochain président », comme il s’est lui-même désigné à la une de « Libération », vous trouverez, sur le côté de ce blog, une mise en page de mon entretien avec le "Journal du Dimanche". Chacun des ulcérés qui gémissent si forts, pourront vérifier par eux-mêmes si cet entretien « concentre ses coups sur Hollande », « évite les dossiers de fond », « se fait l’avocat de la droite et de l’extrême droite », « met sur le même plan Hollande et Sarkozy », et autres nunucheries de posture qui ont servi de refrain aux nouveaux Hollandolâtres. Je recommande la diffusion de ce document qui permet surtout de disposer d’une entrée pour construire une discussion argumentée sur le fond des dossiers du moment : rigueur, nucléaire, contenu des alliances à gauche. Plus loin dans cette note je reviens sur le sujet.
Je viens à présent sur l’accord entre le PS et les Verts. Un mot d’abord sur le contexte avant de venir à une analyse du contenu. Selon le journal «Le Monde », c’est dans « la plus pure tradition soviétique » que le texte de l’accord PS-Verts remis à la presse a été « purement et simplement caviardé » et de surcroît « à la demande expresse de François Hollande ». J’ai éclaté de rire. Mais je remballe mon ironie. Sinon je vais encore être accusé de « faire le jeu de la droite et de l’extrême-droite » sans oublier « le cabinet noir de Nicolas Sarkozy » dont Jack Lang nous a appris l’existence. Mais pour ce qui est des communautés de mœurs entre la rue de Solférino et la tradition soviétique, je note une autre ressemblance : l’allergie à toute critique et le recours aux amalgames les plus infâmes contre ceux qui s’y risquent. C’est ce qu’elle venait de commencer contre moi quand l’épisode « soviétique » de l’accord avec les Verts lui a fait lâcher prise pour courir ailleurs. Là le Parti socialiste a reçu une bastonnade de ses nouveaux amis qui ne lui a pas tiré un seul de ses commentaires indignés habituels. Daniel Cohn-Bendit est donc dans le vrai quand il reproche à Hollande de se « Ségoléniser » à la une de Libération ? Le Parti socialiste accepte l’idée que le nom de sa précédente candidate soit considéré comme un adjectif dévalorisant ? Oui. Les dirigeants socialistes mangeraient de la terre irradiée pour avoir la bénédiction électorale de Daniel Cohn-Bendit et se sortir du ridicule de leur gestion pitoyable de l’accord avec les Verts. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare : « François Hollande pérore partout qu’il est cohérent ou qu’il a de l’autorité. Encore faut-il que les citoyens le croient », le chœur des effarouchés qui m’injuriaient pour un pédalo tend les fesses pour mieux recevoir le coup de pied ! Silence radio.
Je suis de parti pris, je le reconnais. Je veux dire que je suis en phase avec ce que dit Cohn-Bendit. Attention, je ne parle pas de ce qui ferait de moi un agent de la droite et de l’extrême-droite si je le répétais à propos de l’autorité et de la ségolénisation du « prochain-président ». Il s’agit du référendum sur le nucléaire. C’était le cœur de ma proposition aux candidats de gauche dans un courrier récent. Aucune réponse socialiste. Et maintenant que Cohn-Bendit le demande ? Un petit garde-à-vous socialiste serait normal ! Je vais les aider à passer la pastille ! Avec un souvenir utile. Dans la mesure où, en toute modestie cela s’entend, le « prochain président », comme il s’est nommé à la une de « Libération », se compare à François Mitterrand, il serait peut-être utile de rappeler la proposition numéro 38 des 110 propositions du programme de 1981. Ce serait l’occasion de tenir parole 30 ans après. Lisez : "L'approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des technologies nouvelles d'exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés". Et pendant qu’on y est, on y ajoutera la proposition numéro 40 : "Une loi cadre garantira le contrôle des citoyens et des élus sur toutes les décisions, notamment les questions de sécurité touchant au nucléaire".
J’en viens à l'accord conclu entre Europe-Ecologie et le PS. Je note qu’il oblige Europe-Ecologie-Les-Verts à renoncer à plusieurs des "conditions incontournables" fixées lors de son congrès de juin dernier. Vous aviez dit « incontournables » ? Je m'abstiendrai ici de toute interprétation sur les intentions des protagonistes, pour m'en tenir à la comparaison des textes et des contenus. La résolution de ce congrès d'EELV fixait des conditions précises pour l'élaboration d'un "pacte d'alternative" avec leurs "partenaires de gauche". Cela concerne donc aussi le Front de Gauche. On a beaucoup entendu parler du nucléaire et je vais moi-même y revenir. Mais les conditions fixées par les Verts allaient bien au-delà. Ils appelaient notamment, parmi les "conditions incontournables", à l’avènement d'une "6ème République parlementaire, incluant la généralisation des modes de scrutin proportionnels". Comment comprendre alors que le texte signé avec le PS s'en tienne à la proposition de François Hollande d'une "République nouvelle" et ne mentionne pas la 6ème République ? Hollande y est hostile, « Une réforme des institutions, oui. Un changement de République, non. » a-t-il déclaré dans « Direct Matin » en septembre dernier. Clair et net. Mais sur l’introduction de la proportionnelle dans cette réforme des institutions, c’est le grand flou. Certes, il en est question. On évoque une dose de proportionnelle, ce qui, on en conviendra, n’est pas la même chose. Mais, est-ce un effet de la gomme qui a déjà servi pour le chapitre MOX, le texte oublie malencontreusement de mentionner le pourcentage de députés qui seraient élus à la proportionnelle ! Ici les promesses ne peuvent même pas engager ceux qui y croient car on ne sait à quoi il faut croire…
Une autre "condition incontournable" fixée par les Verts était "l'abrogation de la réforme des retraites et la garantie d'un droit à la retraite à 60 ans avec un revenu décent". Or, conformément là aussi avec la position du PS, l'accord signé ne propose pas d'abroger la réforme des retraites mais de la "remettre à plat". Et l'accord limite le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans "pour toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles". De fait, il n'y a donc plus de droit à la retraite à 60 ans pour tous dans cet accord. Je souligne au passage que sur ces deux sujets, retraites et institutions, c'est le Front de Gauche, et pas le PS, qui remplit dans son programme « L'Humain d'abord » les conditions « incontournables » fixées par les Verts pour signer un « accord de partenariat ». Nous sommes pour la "6ème République parlementaire". Nous proposons le "rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections". Nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites. Nous sommes pour le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.
Vient la question du nucléaire. Voici, très précisément, ce que les Verts avaient fixé comme condition incontournable à ce sujet : "Une loi de sortie du nucléaire en 25 ans, incluant la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans ou en zone « dangereuse », en commençant par Fessenheim ; l'arrêt de l'EPR, l'abandon du projet ITER et l’arrêt de la filière plutonium à La Hague". De sortie du nucléaire, il n'en est plus question, comme on le sait. Le texte reprend la position de Hollande : "Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 ». J'ai bien noté comme tout le monde que l'accord signé prévoit "la fermeture progressive de 24 réacteurs". C'est un utile rappel de ce qui est déjà prévisible aujourd'hui compte tenu de l'ancienneté des réacteurs installés. Les 24 réacteurs les plus anciens auront en effet entre 43 et 48 ans en 2025, alors qu'ils ont été conçus pour durer 30 ans. La fermeture progressive ? EDF travaille à augmenter leur durée de vie jusqu'à 40 ans mais provisionne aussi pour la suite leur démantèlement. C'est d'ailleurs parce que ces vieux réacteurs arrivent en fin de vie qu'EDF travaille sur des réacteurs de nouvelles générations. Voilà donc une promesse d’autant plus facile à tenir qu’elle est déjà au programme d’EDF.
L'accord EELV-PS me pose d'autres problèmes. Je veux parler de sa manière d'aborder l'état d'urgence économique et sociale et de la façon d’y répondre. C’est la grande question de la période. Sur la dette, n'est-il pas étonnant que le texte reprenne à son compte la proposition de François Hollande "d’un retour à l’équilibre en 2017" ? Les Verts ont-ils mesuré l'ampleur de la purge que cela représenterait en l’absence d’une taxation massive du capital que l’accord ne prévoit pas ? Autre point crucial : J'ai bien noté dans ce texte l'absence de remise en cause de l'Europe du Traité de Lisbonne. Pourtant cela n’empêche pas le document de multiplier les propositions qui sont très contradictoires avec le dit Traité ! Les socialistes sont-ils d’accord pour la désobéissance aux injonctions européennes comme nous ? Comme "repenser le rôle et les missions de la Banque Centrale Européenne" qui sont fixées par le Traité ? A ce sujet, l'accord PS-EELV propose que la BCE puisse "racheter" des emprunts d'Etat. Racheter ou acheter ? Ce n’est pas du tout pareil. Car s’il s’agit de racheter, j’en déduis que l’option du prêt direct de la Banque Centrale Européenne aux Etats est donc écartée par ce texte ! Autre bizarrerie : L’audace d’un projet de taxation des transactions financières ! Cela sonne clair comme une bonne revendication de la gauche. A regarder de près. Mauvaise surprise. N'est-il pas étonnant aussi que le texte propose de fixer à "0,05 %" une "taxe sur les transactions financières" ? Les négociateurs de l'accord ne savent-ils pas que le président de la Commission européenne Barroso a déjà proposé une taxe de 0,1% ? Ainsi l'accord PS-Verts propose de taxer deux fois moins les flux de capitaux que Barroso. Sans commentaire.
Il y a un autre sujet sur lequel l'accord fait moins que ce qui se fait déjà aujourd'hui. C'est l'école. L'accord signé par le PS et Europe-Ecologie dit que "L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education Nationale." Or l'article 9 de la loi Fillon de 2005, actuellement en vigueur, ne va-t-il pas déjà plus loin ? Le voici : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences. Ce socle comprend : – la maîtrise de la langue française ; – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ;- la pratique d’au moins une langue vivante étrangère;- la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication." Mais bien sûr, « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer », c’est tellement plus… simple à comprendre quand on n’a appris qu’à « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer ».
Quant aux autres services publics, pourtant décisifs pour la réorientation écologique des transports et de l'énergie, l'accord ne prend pas position pour ou contre leur libéralisation et leur mise en concurrence. Il propose une "évaluation objective de l’ouverture à la concurrence". A notre avis cette évaluation est déjà faite par les luttes qui se déroulent partout. Je rappelle que pour notre part au Front de Gauche, nous proposons de "protéger les services publics de la libéralisation et de la mise en concurrence". Et de "stopper toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail, du courrier et de l'énergie." L’accord PS–Verts n’est guère avancé sur un point pourtant lourd de conséquences. C'est l’indécision discrète qui prédomine en ce qui concerne l'OTAN. Ce n’est pas un petit sujet, non ? L'accord propose d'"évaluer les effets concrets de la réintégration de la France dans l'Otan". Ah ! Vous n’êtes pas au courant déjà ? Vous n’avez pas de parlementaires aux commissions de défense des deux assemblées ? Et quand bien même ! Vous n’avez pas d’avis politique sur la question ? Non. Ils vont « évaluer ». Ce qui montre que le lobby atlantiste est plus discret mais plus efficace que celui du nucléaire pour aider à écrire les textes… Le Front de Gauche qui ne subit pas cette influence propose tout simplement que la France se retire de l’Otan.
Pour ne pas rester sur une note déprimante, je viens sur une dimension de projet lié au thème. La transition énergétique est une idée radicale. Est-elle concrète ? Je veux ici relancer le débat général sur ce point. D’après moi, il n’est pas bon de se limiter à la question du nombre d’emplois en jeu selon les scénarios pro ou anti-nucléaire. Bien sûr que cela compte. Bien sûr que c’est décisif pour convaincre dans les deux cas. Mais ce n’est pas intellectuellement satisfaisant. Ce n’est pas le nombre d’emplois qui rend supportable un risque aussi majeur ou bien une décision aussi radicale. Sait-on faire autrement est une vraie question. Incontournable. Nous ne partons pas de rien dans ce domaine, faut-il le rappeler. L’association Négawatt met a notre disposition un formidable matériel de travail. Elle a présenté son nouveau scénario fin septembre de cette année. Cette association a été créée en 2001 comme un groupe d'expertises et de propositions sur la politique énergétique de la France. Ses travaux sont reconnus pour leur sérieux. Ils nourrissent nos réflexions de citoyens sans chercher à nous embrigader. Ses travaux comblent opportunément les faiblesses de la recherche privée mais aussi publique sur les économies d'énergie et les renouvelables
Négawatt reprend le triptyque "sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables". Selon l'association, il est possible de sortir du nucléaire en 2033 et de couvrir 91% des besoins par les énergies renouvelables en 2050 sans remettre en cause l'essentiel du confort de nos sociétés modernes. Car le scénario 2011 a été construit à partir des usages et des besoins et non des ressources. C'est une grande différence avec les précédents scénarios. Cette différence permet de faire tomber la caricature facile de ceux qui accusent les partisans de la sortie du nucléaire de vouloir revenir à la bougie. Surtout, cela permet de situer les discussions et les critiques sur un terrain rationnel avec une exigence d’argumentation dans un domaine ou le péremptoire est trop souvent roi.
Le scénario présenté par Négawatt propose de donner à la France une contribution à la lutte contre le changement climatique à la hauteur de son impact dans la production de gaz à effets de serre. Le scénario de Négawatt reviendrait à diviser les émissions françaises de CO2 par deux en 2030 et par 16 en 2050, par rapport à 2010. Dès lors, les émissions de CO2 cumulées sur la période 2011-2050 seraient cohérentes avec les objectifs pour limiter la hausse moyenne de température de 2°C en 2100. L'association propose d'accorder une priorité absolue aux économies d'énergie. Car dans cette optique, l'énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu'on ne consomme pas. Cette idée peut paraître banale. On peut penser qu’il s’agit d’un simple a côté de la bataille centrale pour de nouvelles sources d’énergie. Il n’en est rien. C’est un défi global qui inclut une révision en profondeur de l’existant.
Le scénario 2011 estime qu'on peut réduire les besoins en énergie primaire des deux tiers d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Pour cela, il faut une politique très volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique. Là est un gisement de responsabilité pour l’implication citoyenne. Rien que dans le bâtiment, Négawatt identifie une économie possible de 600 térawatt/heure, soit une fois et demie la production nucléaire actuelle. L'association parle d'une hausse progressive du nombre de logements mis en chantier de sobriété énergétique chaque année pour atteindre un million par an à partir de 2022. Mais pour isoler des logements de manière aussi massive, il faut des artisans et des salariés formés. Il faut donc des formateurs. Et il faut aussi des matériaux. Il faut les produire, les acheminer et ainsi de suite. Tout cela doit donc s'organiser dans le temps et dans l'espace. C'est un bon exemple concret de ce que devra être la planification écologique.
Ce qui me plait aussi dans ce document, c’est le grand angle de son approche. L'association prend en compte l'impact sur l'usage des sols et l'agriculture d'une relocalisation des productions et d'un recours importants à la biomasse. Il prévoit aussi une "anticipation de la fin des "fossiles faciles" à l’approche des pics de production". Il s'agit de limiter le choc que constituera l'épuisement des ressources de pétrole notamment et de l'explosion du prix qui la précédera. C'est aussi une question d'indépendance nationale. Pour cela, le scénario propose une utilisation de ces "fossiles faciles" progressivement limitées à certains secteurs, comme la pétrochimie ou la fabrication de matières premières industrielles, ou à quelques usages spécifiques comme l'aviation.
A partir du moment où, comme le prévoit ce scénario, on a réduit nos besoins en énergie des deux tiers, une bonne partie du chemin est fait. Le scénario Négawatt estime qu'avec un recours prioritaire aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient représenter 91% de l'énergie utilisée en 2050. C’est essentiel ! Car le programme du Front de Gauche fait de la sortie des énergies carbonées l’objectif commun fondamental de la politique de transition énergétique. Négawatt démontre que c'est possible en expliquant qu'il est possible d'obtenir "un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt maîtrisé et cohérent de toute production d’électricité nucléaire en 2033. Plus de nucléaire en 22 ans, presque plus de CO2 en 40 ans. Il y a de quoi s’enthousiasmer. A chacun de se construire un avis motivé sur la faisabilité d’un projet qui permet de discuter sur un terrain concret.
Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce travail, je m’en doute. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout ne m’a pas convaincu, vous le devinez. Ce document doit être discuté. Par exemple, Négawatt estimait auparavant à 684 000 créations nettes d'emplois à l'horizon 2020 les conséquences de son précédent scénario. Cette estimation est pour l'heure absente des travaux du nouveau scénario. Il en va donc de même pour la question, décisive, de la formation et de la qualification des métiers nécessaires. Voila un beau sujet de discussion qui devra évidemment associer les syndicats et les salariés. Et puis, les organisations politiques et leurs élus doivent aussi assumer leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques.
Par contre, on peut aussi s'inquiéter du "bonus-malus" sur les équipements et de la contribution sur l'énergie proposée par l'association : qui paye ? comment font ceux qui n'ont pas les moyens de remplacer leurs appareils électroménagers par d'autres plus performants ? Et puis, sur certains sujets, il faudrait sûrement être plus volontariste que ne l'est l'association. C'est le cas du ferroutage où Négawatt ne parle que d'incitation au transfert modal alors qu'il faudra certainement en passer par la loi. Et bien sûr, il faudra aussi revenir au wagon isolé et subventionner le fret ferroviaire. Donc désobéir aux directives européennes. De cela, l'association ne parle pas.
Et la maîtrise publique de la production d'énergie et notamment d'énergie nucléaire dans la période de transition ? A mon avis, le scénario ne l'évoque pas assez clairement. C'est pourtant un élément absolument nécessaire que l’on veuille engager la sortie du nucléaire ou assurer dès maintenant au maximum la sécurité des centrales existantes. Un dernier point. Négawatt propose de grands parcs éoliens et photovoltaïques alors que nous plaidons plutôt pour une relocalisation de la production d'électricité au plus près des lieux de consommation.
Pour autant, à la lecture du document, l'impression qui ressort est claire. Puisque c'est techniquement faisable, tout est affaire de volonté politique. Et donc de mobilisation citoyenne pour imposer cet intérêt général. Pour que les citoyens se mobilisent, il faut qu'ils soient informés, qu'ils puissent débattre et décider. Le scénario Négawatt a aussi un mérite essentiel à mes yeux. Il insiste sur l'importance de l'anticipation et de l'organisation de cette transition. L'association propose "une grande loi d'orientation" conçue entre l'Etat, le Parlement, les syndicats et le patronat, les collectivités locales et des associations. Au Front de Gauche, nous retenons une méthode proche, et nous lui donnons un nom : la "planification écologique". Avantage de notre méthode, elle est ne limite pas l’action à un seul épisode. La révolution culturelle et industrielle qui est a la clef devient une révolution permanente où la planification a un contenu démocratique et participatif constant.
Je reviens sur l’épisode du pédalo. C’est comme l‘orage. Je le sens venir de loin. J’ai bouclé mon interview au JDD avec méthode. Deux jours auparavant était également paru dans le gratuit « 20 minutes » deux pages d’entretien de même tonalité annoncé à la une sous le titre « je n’ai rien à marchander ». Mais, pour lire les gratuits, il faut prendre le métro. Et la presse payante par décret ne cite jamais la presse gratuite quoiqu’elle dise. Ce qui ne me dérange pas personnellement. Je savais parfaitement que la ligne des dirigeants socialistes est de ne répondre à rien. Leur but est de faire en sorte que toute discussion soit rendue impossible. Je m’attendais à une réplique par la bande comme j’en ai connue tant d’autres. L’air vibrait. Comme avant l’orage. De brusques bouffées de vent annoncent que l’eau bouscule tout en tombant au sol quelque part, on y voit mieux au loin car un effet de loupe se forme avec l’eau qui sature l’air. L’odeur ambiante se modifie. Il en va de même dans l’arène politique. Bien sûr l’orage est différent selon les niveaux de la strate où on l’observe. Sur la surface du web, c’est le déchaînement des tourbillons, dans l’audiovisuel c’est la large vague d’un jour ou deux, dans la presse papier la résurgence peut prendre plusieurs jours selon l’angle que l’actualité lourde impose. L’épisode burlesque entre socialistes et Verts de l’accord sur le désaccord puis du désaccord sur l’accord a évidemment submergé ma vaguelette. Les mouches ont changé d’âne.
J’analyse la circulation de l’information et de l’image comme un processus de percolation. Le milieu est plus ou moins résistant à la diffusion d’une info. Le format et la compatibilité avec les clichés dominants sont décisifs. Le format ? Bref, vite identifiable. Le contenu ? Proche d’une évidence pour être très vite identifié et facile à répéter sans explications. C’est la logique du zapping. Le zapping ce n’est pas seulement un geste sur une télécommande. C’est un format. C’est devenu un genre. Ce n’est donc surtout pas une simple forme d’expression, c’est un contenu à soi seul. Ce qui est montré est censé être évident. On est censé comprendre du premier coup. Sinon c’est qu’on est « out ». Le zapping contient un pouvoir d’injonction très fort. Nous-mêmes, sur le site « place au peuple », nous utilisons cette technique avec beaucoup d’efficacité. Jamais une technique de communication ne vient du néant. Elle est toujours une résonance avec son contexte social et culturel. Et elle lui procure, en retour, de nouveaux instruments qui le conforte. Du coup il y a une pensée zapping, des procédés zapping, dans la communication en général, quel que soit le sujet. Le dire ce n’est pas juger. Seulement constater. La dynamique interne du zapping est forte. D’une situation est tirée une scène, d’un texte est extrait un mot ou une phrase, puis la boucle se met en place qui raccourci encore le message. Le raccourcissement du format signale une sorte de connivence créée avec celui qui le reçoit dans le registre : « je n’en dis pas plus, on se comprend » ou « vous voyez ce que je veux dire ».
Je ne peux donc pas me sentir surpris par le traitement qui m’a été réservé quelques jours à propos de mon expression « capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme la flèche porte, il est normal qu’il y ait une riposte. Mais qu’elle est sauvage ! Qu’est-ce qu’elle révèle comme arrogance ! Pourtant, la violence de cette riposte, le flot d’injures cent fois plus dures que mon bon mot, ne semble pas émouvoir la bonne société. Y compris quand des mots me sont attribués qui ne sont pas les miens, nul ne s’en émeut. Voilà qui est encore un sujet d’étonnement autour de moi où se trouve de ces incurables naïfs qui croient que la partie se joue entre gens de bonne foi avec des arguments rationnels. Il leur reste à admettre l’évidence : l’opinion de ceux qui me condamnent est faite avant cela. Dans ce choc, ils trouvent une occasion de signifier leur allégeance, rien de plus. Quant au système qui relaie et répercute jusqu’à la nausée : il est disponible. Les sondages lui ont dit qui est le prochain maître. Tout se réorganise autour du nouveau futur pivot source de toutes les mannes et prébendes. Celui-là ne s’est-il d’ailleurs pas auto-couronné à la une de « Libération » sans provoquer une seule remarque : « Je ne suis pas un contre-président, je suis le prochain ». Voilà, c’est simple ! La campagne électorale, le débat, les désaccords de programme, les polémiques, tout est vain puisque tout est déjà dit. Ne peuvent s’opposer à cette évidence que les fous ou les agents de l’ennemi mauvais perdants. La technique de combat des dirigeants socialistes se résume à cela. C’est rustique mais efficace. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de comprendre, il suffit de répéter et de prendre des postures. Juste savoir « lire écrire compter et cliquer » en quelque sorte ! Que le candidat socialiste ait dans la même semaine envoyé aux oubliettes le programme de son parti, se soit officiellement converti à la politique de rigueur, ait refusé obstinément tout débat public et toute proposition de sortie par le haut à propos du nucléaire, qu’il n’ait rien à dire sur l’extrême-droite au gouvernement en Grèce, tout cela n’émeut personne. Il faut se taire et aduler. Sinon on fait « le jeu de la droite et de l’extrême-droite ». Qu’on ose le dire tout haut vaut immédiate curée. Car mon entretien avec le JDD ne porte que là-dessus, en plus de ma critique de la politique économique de la droite et en raison d’elle. La réplique socialiste est incapable d’y répondre. Elle se concentre donc sur la posture. Je le comprends, encore une fois, c’est de bonne guerre. Même si c’est très pénible de se faire injurier personnellement avec une telle violence par des personnages parfois aussi discutables dans leur proximité au Sarkozysme que Jack Lang.
Tant que c’était Moscovici à la canonnade, je comprenais qu’il faisait son travail de campagne. Certes, je n’aime guère cette façon de dénoncer mes « outrances » en en commettant de bien pires contre moi. Et même de m’attribuer le fait d’avoir « dénoncé Hollande comme homme du système » oubliant que cette phrase n’est pas de moi mais de Martine Aubry. J’en déduis que c’est son rôle dans la campagne de faire le méchant. L’arrivée des autres m’a d’abord étonné. Que venaient-ils faire dans cette picorée ? Puis je me suis souvenu que nous étions alors en pleine période où Hollande constituait son cabinet de campagne. Je connais la maison. Les marquis se montent sur les pieds pour être placés, surtout ceux qui ont à se faire des reproches. Mais passé ce moment de jubilation amusée avec la certitude d’avoir piqué un point sensible, j’ai bien vu que je devais considérer la charge d’un autre œil. En fait chacun d’entre eux tient un discours qui atteint plusieurs objectifs. D’abord se mettre en valeur comme ardents dévots du chef. Ensuite me flétrir. Cela avec assez d’énergie pour contenir les pertes en ligne dans ma direction que leur inepte orientation politique provoque et que mon interview sollicite. Troisièmement faire passer Hollande pour une victime au moment où par leur bouche, il insulte et se défausse. Pourtant l’interview porte autant sur la droite que sur lui. C’est donc de propos délibéré qu’ils choisissent de se fixer sur mon bon mot. C’est efficace car plus personne ne leur demande rien quant à mes interpellations sur le fond. Notamment sur les deux questions de l’austérité et du référendum sur le nucléaire. Oui, c’est efficace. Sur ce blog même, certains commentaires prouvent la puissance de l’intimidation socialiste. La force des injures contre moi n’est même pas relevée. C’est un signe que le procédé s’est banalisé dans les esprits ! Parfois, certains m’interpellent même sur la « politique de petites phrases » ! Le monde à l’envers ! Six mille six cent signes de réponses sont réduits à une phrase et j’en serais l’instigateur ! En fait personne ne critique vraiment le fond de ce que je dis. C’est un effet étrange : on craint que la phrase fasse penser ceci ou cela. Et du coup cela finit par créer l’effet que l’on craint. La riposte socialiste a donc fait son effet sur le public qu’elle visait, celui du premier cercle du microcosme toujours prompt à la panique.
Mais j’ai trouvé aussi de nombreuses réactions en sens inverse, très satisfaites. Sur ce blog, maints apprécient de me voir secouer le cocotier. Et de même, en nombre, parmi les communistes pour le cas où quelques articles de presse vous feraient croire le contraire. Le ralliement de Hollande à la rigueur dans « Libération » n’a pas laissé tout le monde indifférent. Beaucoup, aguerris à la lutte, savent qu’on ne fera pas bouger le champ politique sans effort et qu’il est vain d’attendre des compliments de ses adversaires. Ils savent aussi de quoi il retourne. La Grèce, l’Espagne, l’Italie ne sont pas si loin. Partout le PS s’est aligné sur la rigueur, l’union nationale et tout le saint-frusquin de la « seule politique possible ». La direction socialiste en place est de cette eau. On ne la sortira de ce rail que de vive force en poussant au clivage dans son sein. Cela ne s’atteint pas par d’ineptes jeux d’appareils, danses du ventre enjôleuses et accord de compères. C’est parce qu’il y aura un mouvement vers nous que l’on changera la donne. Sitôt qu’aucune victoire ne sera plus possible en nous contournant, le système de la gauche turbulera et commencera à entrer en résonance avec l’ampleur des tâches à accomplir.
Cette opération est impossible à réaliser sans rallier à notre combat la masse de ceux qui pensent avec une exigence maximum et un scepticisme tout aussi maximum à l’égard de toute politique institutionnelle. Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance. Or la confiance est rare à présent. Elle ne se gagne pas par les canaux de la politique à l’ancienne avec ses jolis clivages préfabriqués. Cette stratégie politique, c’est celle qu’exprime le contenu des ruptures prévues par le programme partagé. C’est celle que décrit mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! ». Son niveau de vente en version poche me signale une réalité plus forte que les effets de meute contre moi. Il est vrai qu’elle se joue dans des couches de la société où l’indignation de la société de connivence fait hausser les épaules.
Denis Robert : " C’est un débat qui commence enfin à agiter la gauche. Les candidats à la Primaire socialiste ont parlé de régulation du capitalisme ou de lutte contre les paradis fiscaux mais sans entrer concrètement dans le vif du sujet. Arnaud Montebourg ou Jean-Luc Mélenchon ont tenu les propos les plus offensifs, mais on reste encore trop à la surface des choses. Prenons l’exemple des paradis fiscaux. Nicolas Sarkozy avait promis leur disparition. Quelle blague ! Là, les candidats disent tous : « Il faut lutter contre les paradis fiscaux. » J’ai même entendu : « Il faut interdire les paradis fiscaux. » C’est juridiquement impossible. C’est comme se saisir d’une savonnette avec un gant de boxe. Les paradis fiscaux sont des leurres. Il est par contre possible de surveiller, voire de stopper les pompes qui alimentent ces paradis fiscaux. On sait que les virements se font pour l’essentiel grâce à une société de routing financier, Swift et grâce aux réseaux informatiques des deux chambres de compensation Euroclear et Clearstream. Il faut contrôler ces structures…" A lire pour argumentaire politique complémentaire : http://www.regards.fr/societe/denis-robert-la-fiction-est-le
Or donc Eva Joly, politicienne "verte" inexpérimentée, vient d'apprendre, toute honte bue, ce que signifie rentrer dans le rang. Sous la pression des deux appareils, le sien,celui de EELV, et celui du PS, elle a dû en quelque heures se contredire et faire profil bas. Mazette, entre les principes et des circonscriptions il n'y a pas photo ! Il reste que tout cela fait vraiment désordre et provoque soit l'écoeurement des uns soit le fou rire ou les ricanements des autres. La gauche (mais quelle gauche ?), avec ce nouvel épisode, apparaît bien pusillanime et montre déjà son incapacité de "gérer les affaires de la France" avec sérieux et détermination. Cette cacophonie et cette absence de sérieux, bien plus que " le capitaine de pédalo", peuvent faire perdre la gauche.
Les médias et les politiciens professionnels dévalorisent et/ou feignent d’ignorer le programme FdG et tentent systématiquement de pousser son représentant à la faute.
Mr Mélenchon a une tâche difficile ; il se bat contre les impostures, les non-dits, les duperies… des tricheurs auxquels il est sans cesse confronté avec l’obligation de garder le sang froid et le sourire.
Il a besoin d’un soutien inconditionnel de tous les sympathisants du FdG.
Toutes les « belles personnes » qui souhaitent que rien ne change lui opposent des leurres qui divisent, culpabilisent, effraient le bon peuple.
Les vraies questions (non limitatives) sont soigneusement éludées :
- Peut-on vivre avec 1000 € par mois ? (question de fond évidente de Mr Mélenchon)
- Avoir un emploi est-il un droit ou une chance ?
- La France vit au dessus de ses moyens : les Français savent bien qu’ils ne peuvent dépenser plus qu’ils ne gagnent. Y aurait-il une nuance sournoise entre la France et les Français ? Quels sont les moyens de la France ?
- Nous bénéficions historiquement du progrès scientifique et technologique ; nos enfants auront-ils une vie plus facile que la nôtre?
- La responsabilité de la majorité actuelle dans la dégradation de la qualité de vie des Français ne peut être évacuée sous peine d'aveu d'impuissance caractérisé et de vacuité politique.
- Quelle est la priorité des dirigeants de partis politiques ? Leur avenir personnel ou la défense des intérêts de leurs sympathisants.
- Dans quel état seront les Français après 5 ans supplémentaires de rigueur/austérité/récession?
...
Solidairement
Pour ceux qui ne l'on pas lu, un interview de Mme Mitterrand de octobre 2005 sur le site Le Grand Soir. J'espère dans l'avenir que des personnes engagées comme cette Dame, puissent s'exprimer et participer à l'éveil des consciences à travers les médias, et ce dans tout les domaines, culturel, architecture, économique,l'éducation, la Politique. Je la savais sincère, et la re-découvre honteusement victime que je suis de cette omerta sur ce qui n'est pas politiquement correct ! Merci Madame pour votre combat, votre œuvre, ce ne sera pas en vain.
@ 630 Cronos
Je vais essayer d'expliquer ma façon de voir. Mais d'abord, sur la forme, je suis un peu étonné du ton du message, inhabituel à mon égard, et plutôt spartiate. " Qui aime bien châtie bien" dit-on. J'en déduis que tu m'apprécies beaucoup. Saches que c'est réciproque.
"... ne me renvoies pas à son livre (celui de Jacques Généreux) je tourne encore certaines de ses théories dans ma tête, je n'ai pas tout compris".
Je ne suis pas plus malin qu'un autre, mais je crois avoir compris le programme qu'il propose. Je vais aller droit au but : je suis absolument convaincu que si J. Généreux était Ministre de l'Economoie et des Finances d'un Gouvernement FdG il sortirait rapidement et spectaculairement le pays du pétrin et ferait école en Europe.Mais je n'ai pas la place ici de développer cette conviction.
" Peux tu m'expliquer par exemple ta phrase "Quant à l'Europe, le morceau le plus dur à mater : déréglementer la circulation des capitaux et des marchandises, pour faire céder les travailleurs."
Réponse : quand la circulation des capitaux et les marchandises n'est plus contrôlée, c'est la Loi de la jungle. Les travailleurs sont en compétition et ils doivent accepter des salaires de misère à cause du chantage à l'emploi. L'Europe par exemple a été étendue aux pays de l'Est, sans aucune mesure corrective, uniquement pour renforcer le chantage à l'emploi et baisser les salaires. Désolé mais J Généreux développe tout un arsenal de mesures remédiant à cela.
" Pourrait-on une fois pour toute avoir des noms, "oligarchie", "spéculateurs", "multinationales" tout ça ne veut rien dire"
Pour moi ça veut tout dire : en regard des 6 milliards d'êtres humains, quelques milliers de personnes décident de tout, en lieu et place des peuples souverains et des gouvernements, ce qui est révoltant. Cette poignée d'individus se réunit à Davos chaque année. Quant à la BCE elle est dirigée par des gens faisant partie de l'oligarchie.
Cher Camarade,
2002 : Jospin (voir Taubira). 2007 : Ségo (mobilisation nulle du PS). Problèmes de personnes. Jalousie etc...
2012 ça recommence, on enclenche encore la machine à perdre. Vraiment, vous, les poilitiques, ètes constants dans l'erreur. A croire que vous allez regretter Sarko ! Vous vous trompez d'adversaire en permanence. Pour moi, les adversaires sont Sarko et Marine Le Pen. Alors cessez ces attaques fratricides qu'utilisent joyeusement l'UMP. Vous avez besoin d'exister en permanence et ce au détriment de vos futurs alliés. Assez, à la présidentielle, j'aurai 82 printemps, j'aimerais bien être libéré de Sarko pour mes vieux jours.
Un mot sympa quand même, je vous ai trouvé bon face à Copé.
Si, par malheur, Sarko était réélu, je crois que plus jamais je ne mettrai un bulletin dans uns urne.
Tchao quand même.
BERNARD 643
Oui à tout ce que tu écris et à préciser " Un nouveau mai 1968,c'est ce que veut l'UMP et le Gouvernement?"
Oh ça il aimerait assez avec le raz de marée des droites suite à 68 en concédant certes des mesures à Grenelle pour le monde du travail,utiles mais pas alternatives, il aura fallu militer politiquement et très dur pour connaitre 1981 jusqu'à 83.
En 2011 et en prévision de 2012 et si possible avant au vu de l'urgence,c'est différent,c'est une alternative très très sérieuse qui est posée,radicale et sans concession avec des solutions économiques et surtout financiéres radicales,anéantir toute spéculation et prendre le pouvoir politique certes mais aussi de gestions des banques et des multinationales autres -" nouveau pouvoir aux travailleurs",là ce n'est pas précisé et tout dépend de la mobilisation,la qualité du monde du travail à se battre et exiger du bonheur des décisions pour l'intérèt général.
Pour les très graves difficultés un Secours Rouge devrait être mis en place,des comités citoyens, et surtout de rejoindre le Front de Gauche et il y a le choix dans le rassemblement.
Bonsoir à vous,
Je viens de découvrir le "groupe de Francfort". Après "Bilderberg", nous avons aussi le notre, Européen !
Ce groupe de 15 personnes, non élues, va diriger l'Europe. Dans votre moteur de recherche préféré, le mien est ixquick, tapez: "groupe de Francfort" et vous aurez toutes les infos...
Il faut bien l'admettre, même si le FdG et son candidat arrivaient en tête de la gauche au soir du premier tour, on voit mal un PS dépité et une EELV déçue appeler franchement à voter Mélenchon pour battre le candidat de la droite au second tour. De la même façon, gouverner avec une assemblée à majorité FdG,PS et EELV alors qu'ils ne sont d'accord sur rien à l'exception de battre la droite (au moins en parole), annonce une période d'instabilité politique majeure. Bref,quel que soit le scénario envisageable: continuation d'une austérité version de droite ou de" gauche", ou révolution citoyenne et VIe république, nous allons entrer dans une période de turbulences sans la certitude d'un avenir radieux.
Cet "accord" EELV/PS est vraiment choquant et ce indépendamment de la question du nucléaire :
1- il est prématuré : avant les présidentielles,ils ont fait un accord pour les législatives, avalisant ainsi le bipartisme latent de cette cinquième république au bout du rouleau et la prétendue hégémonie incontestable du PS.
2- C'est un accord non sur un programme mais sur des répartitions de places, de prébendes.
3- C'est un accord dirigé contre le front de gauche : aux législatives il n'y aura pas de désistement républicain possible pour le candidat de gauche ou écolo placé en tête, mais les jeux seront faits d'avance puisqu'il n'y aura dès le premier tour dans 60 circonscriptions qu'un seul candidat EELV/PS sans autre choix capable de s'imposer.
4- C'est donc un accord anti-Républicain car le vote en République consiste à dire ce que chaque citoyen a à dire du "Bien public" indépendamment des "factions".
Enfin 5- Cet accord va conserver les choses en l'état, il est fondé sur des sondages, il refuse toute perspective de changement de système.
Oui, disons notre sympathie à Jolly qui s'est faite rouler dans la farine et dénonçons cet accord de "nos partenaires", qui se comportent comme les adversaires des intérêts du peuple de gauche.
@Jean
Toujours aussi courageux au PS, toujours autant dans l'autocritique constructive pour avancer et comprendre vos erreurs....
Je plaisante biensûr : le PS dans toute sa splendeur, toute son arrogance , si on perd, c'est la faute des autres...
Je rappelle qd même que Mitterrand fût élu en 1981 alors que Georges Marchais avait recueilli 15,5 % au 1er tour !
Je rappelle que les dirigeants du PS n'ont nullement besoin des autres pour s'étriper dans une lutte des egos sans merci (voir les noms d'oiseaux de la primaire).
Pour finir, nous voulons tous ici battre la droite et l'extrême droite mais pour cela, il ne suffit pas de s'afficher PS, encore faut-il proposer une politique qui soit réellement de gauche .
Vous avez plus de 80 ans, moi j'ai deux fois moins et je n'ai nulle envie de voir revenir dans 5 ans une droite revancharde prête à ramasser tous les décus qui auront voté FH ! Je n'ai pas envie non plus d'attendre la saint glin glin pr prendre peut-être un jour ma retraite comme le propose le PS, je n'ai pas envie de voir la France s'effondrer comme la Grèce parce que le président de mon pays applique une politique d'austérité qui ne résoud rien et nous enfonce !
Non seulement c'est un devoir pour le Front de Gauche que de dire aux Français que le projet socialiste n'est pas à la hauteur des défits qui nous attendent..mais ce devrait être aussi un devoir pour le PS que de regarder son bilan et ses erreurs en face et d'accepter de débattre sur les questions de fond au lieu de jouer les vierges éfarouchées !
@ mimopi06.
Danielle Mitterrand était la conscience de gauche du PS. Avec sa disparition, une barrière morale est tombée.
T'inquiète, nous allons les faire tomber ces barrières, le décès de la seule première dame de la France véritablement socialiste et humaniste (elle, ne se considérait pas comme une première dame de France) n'arrange pas les affaires des affairistes douteux qui siègent à Solférino.
Le destin a voulut que la faucheuse emporte la dernière figure du socialisme inscrite au PS (l'adhérence n'est pas certifiée) six mois avant le règne de Babar, ils doivent s'en mordre les trompes les pachydermes de ce dernier pied de nez à ce faux parti de gauche.
Vont-ils réfléchir ? Même pas, tous les éléphants n'ont pas la mémoire que l'on peut leur prêter... pour avoir de la mémoire il faut d'abord disposer d'un cerveau.
@ Christian B (546)
Je ne fais que constater les faits et la réalité de l'expression du suffrage universel ! Les Espagnols ont voté majoritairement pour la droite et cela en toute connaissance de cause. Le candidat n'a rien caché de son programme d'austérité ! En second est arrivé le PSOE qui était au gouvernement et qui lui aussi pratiquait une austérité moins poussée que ce qu'envisage la droite ! La Gauche radicale IU a eu quelques miettes électorales et son programme "alternatif" n'a donc pas attiré des masses de suffrages ! Oui c'est ainsi.... ! Pourquoi le nier, le cacher, se le cacher et refuser d'étudier, d'analyser les raisons et en tirer les enseignements...?
Parce que le peuple [Espagnol] ne vote pas comme on l'espère c'est à dire pour la Gauche "radicale" UI et bien vous en déduisez que c'est le peuple qui a tort ou qui s'est trompé car altéré dans son jugement par je ne sais quelle affectation ! Le peuple souverain vote mal et bien alors changeons le peuple tant que vous y êtes... !
Vous savez la méthode Coué n'a jamais apporté grand chose ! Et, le "surtout ne nous posons pas de questions... " a très souvent mené dans le mur ! Pour ma part, je m'y refuse ! Je préfère mettre les questions sur la table, étudier les problèmes et y répondre et surtout en tirer les conséquences ! Aller à l'idéal mais d'abord et avant tout comprendre le réel !
Jean-Luc Mélenchon, j'ai eu plaisir à vous lire et ce dernier billet est rassérénant. Pour vos prestations télévisuelles, je suis plus réservé.
J'avais zappé votre blog quelques temps et quelle n'a pas été ma surprise de voir votre entrée face à F.Copé... excellente ! Calme, posé, déterminé, serein, du grand art, un vrai candidat à la présidentielle. Enfin !
Vous avez appelé un chat un chat, et situé d'emblée votre interlocuteur dans la sphère politique à laquelle il appartient; les riches, les privilégiés. La suite est plus discutable...
Il y en a ici qui critiquent ceux qui critiquent la comm qui est la vôtre. Je ne les rejoins pas, vous ayant moi-même critiqué en diverses occasions, non pas pour vous portez atteinte, mais pour renforcer notre combat, selon mon point de vue bien sûr.
Malgré la propagande médiatique (la même que celle du TCE), nos idées avancent peu à peu dans les consciences, chez les gens de peu surtout, les indécis. Je le vois, je ne l'invente pas, je le constate.
Ça ne fait que commencer, les élections sont encore loin. Nous avons toutes nos chances, à nous de les saisir. Il y aura encore bien des bouleversements d'ici là, alors SVP:
- Cessez de dire "les travailleurs", il y a pleins de sans-emploi, de retraités, de RSAstes et de précaires aussi, vous le savez, non ? Pourquoi les exclure encore davantage ? Parlez des citoyens.
- Ne laissez pas le FdG se réduire, par les journalistes, à une simple tentacule communiste, et rappelez, en toutes circonstances, que le FdG est constitué de six composantes aussi diverses que variées.
- Dîtes "nous", "nous", "nous", au lieu des sempiternels "je", "je", "je", si fréquents du président de notre république.
- À une question perfide redéfinissez les termes posés : Le PS est-il de gauche ? — Mais qu'est-ce être de gauche pour vous ? Papandréou ? Zapatero ? Ou Mme Mitterrand ?
- Définissez toujours l'adversaire avant toute polémique. Qui le paye ? Combien ? Quels intérêts...
Bien sur que le peuple vote mal parfois, on a bien élu Sarkozy dans ce pays que je sache. La faute à qui? (pas à moi).
C'est pas une raison de le dissoudre, il faut juste en accepter les risques.
Quel est le % d'abstentions, vote nul et blanc pour les Espagnols?
Mais, S.B. qui dit tout cela ? qui nie l'évidence ? qui se le cache ? etc etc ! Chacun en a fait le constat, et chacun se demande aussi si ce ne sera pas la même musique en 2012 ici ? Les Espagnol ont fait le choix d'une austérité "affichée", hé oui, ils ont donc votés a droite a peu près dans les mêmes proportions qu'auparavant : cela montre au moins que les gens de droite veulent de l'austérité, ensuite les supporteurs de la "gauche", eu ont fait le choix de manquer l'appel en grand nombre ce qui a permis de sanctionner lourdement le parti au pouvoir, dit de gauche mais menant une politique de droite.. Ils ne sont pas stupides (les électeurs du PSOE) ils ne voulaient pas s'en remettre une couche !
Quand a I.U. hé bien malgré un gain en voix très conséquent, il ne passe pas bien la barre de ce système électoral, il leur faudra bien plus de voix pour accrocher un trophée dans leurs bureaux !
Ce n'est pas réjouissant, c'est clair, mais c'est leur choix, et cela ne peut que renforcer le notre ! Si pas un FdG fort en nombre de voix, point de salut pour nous ! et ce sera la cacate avec un nouveau mandat de Sarko.. Voilà tout !
Ou est votre problème ? même sans le FdG au premier tour, la plupart des gens qui sont vraiment de gauche, auront beaucoup de mal a voter pour un P.S. qui prônera l'austérité ! Je vous retourne votre analyse ?
Pensez vous que les Français de gauche soit plus stupide que les Espagnols de gauche ?
Donc... On avance ! Et on va jusqu'au bout !
Cronos (630)
"Qui manipule qui? Et dans quel but?"
Voilà une question que je me pose souvent. Sans tomber dans la théorie du complot, cette succession de crises me paraît finement orchestrée. C'est vrai que j'aimerais moi aussi des noms. C'est plus facile de lutter quand on connaît ses ennemis.
D'autre part, il serait intéressant pour la campagne à venir de définir d'une façon simple les termes de "spéculateur", "oligarche", "financier", et tous les "gros mots" que les habitués de la politique emploient, mais dont les gens du peuple ne connaissent pas le sens exact ou croient le connaître. Moi-même, depuis que je consulte ce blog, j'ai toujours un dictionnaire à côté de moi.J'avoue qu'il y a trois mois, je ne savais pas ce qu'était exactement l'oligarchie et pourtant je m'intéresse à la politique.
S'informer correctement demande beaucoup de temps: temps de recherche, temps de réflexion, temps d'élaboration. avant d'accéder au temps de la critique. Beaucoup de gens n'ont pas le temps ou la disponibilité de faire cette démarche. Ils s'en remettent au journal de 20 heures comme je le faisais quand je travaillais. En quelques minutes, les journalistes font pour vous la démarche: présentation des faits, micro-trottoir, éventuellement l'avis d'un expert et le tour est joué.
@ YDAHO (671)
Je relève et constate que l'austérité, la crise n'amènent en rien une radicalité electorale dans les urnes. En Espagne, c'est flagrant ! La question que l'on peut et que l'on doit se poser c'est est-ce que IU en Espagne est crédible, convaincant, mobilisateur, alternatif aux yeux des citoyens Espagnols ? Il semblerait que non au regard des résultats des Législatives qui nous donnent la réponse !
En France, nous, Front de Gauche, nous devons au regard des faits et données électoraux Espagnols, étudier la question, envisager la même non crédibilité aux yeux des électeurs... Et si la crise favorisait les partis politiques et les candidats pronant l'austérité ou une rigueur assumée ? La tendance actuelle est à cela ! Question que l'on doit se poser, non ? Est-ce qu'il ne serait pas utile voire plus crédible de proner une politique économique républicaine de rigueur un peu "à la Mendès-France" qui n'avait rien à voir avec une politique ultra-libérale ou de régression sociale ?
Ardéchoise, Cronos, et autres, y'a pas de nom (ou alors il y en a trop), c'est peut être plus facile d'avoir un "nom" pour se positionner : Melechon vs Sarko, aaahh que ce serait simple ! Mais c'est pas comme ça, c'est d'abord une convergences d’intérêts et ensuite c'est l’appât du gain, (on gagne en jouant la hausse, et quand ça a atteint un "sommet", hé bien on gagne en jouant la baisse)
Vous luttez contre des converges d’intérêts qui finiront par vous asservir parce que cela leur rapportera, et si ça leur rapporte de vous accorder la liberté ils le feront aussi.. (ce temps la est passé....) ! Et ça se passe comme ça, parce "qu'en face" il n'y a rien pour s'y opposer !
Ils sont "seuls" sans opposants réels, ils se conduisent comme ils l'entendent voilà tout !
Je viens de regarder Jean-Luc Mélenchon dans "C à vous", et décidément ce qui me plait le plus chez cet homme c'est... l'humain d'abord!. Autour de moi les idées du FdG avancent nettement, 5 proches nous rejoignent maintenant.
Mélenchon présidons!
@G;Rouflaquet - 656
ce qui peut faire perdre la gauche, c'est de ne pas voter FdG, c'est évident, puisque c'est le seul parti de gauche !
Vous trouvez que le FdG n'est pas sérieux ou j'ai mal compris ? Sinon, je vous donne la même conclusion que pour antibadinguet.
@jean - 660
Puis-je vous demander de mettre vos derniers bulletins de vote pour le FdG, ce serait très "Humain d'abord", merci.
@ Tous
Heureusement qu'il y a ici des personnes qui me donnent la pêche (je donne pas de noms pour éviter les jalousies), des personnes informées, des personnes habiles, des personnes qui ont du coeur et/ou de la niaque, des personnes qui militent sur terrain, enfin bref, un indispensable mélange d'intelligence et d'humanité, et ça fait vraiment du bien.
Gens de gauche : votez FdG, et si vous hésitez, votez FdG, vous réfléchirez après. Car puisque pour certain(e)s, la politique du moins pire est leur cheval de bataille, alors on peut dire sans hésiter que le FdG est le moins pire (puisqu'il est le meilleur).
FdG pour l'Humanité !
Il me semble que la parole exacte d'Eva Joly etait "j'appelerai a voter pour le candidat de gauche au second tour et donc pour Hollande si c'est lui". Ce qui est tout de meme different de ce que je lis ici.
@pmousque - 677
Si ce que vous dites est vrai, alors elle remonte un peu dans mon estime, elle avait surement obligation par le PS de nommer "Hollande" dans sa déclaration, et cette pirouette lui évite un appel direct au capitaine d'embarcation non adaptée à la situation.
Mais enfin, la croyant volontiers plus intègre que cela, et indépendamment des magouilles dont elle est victime ou complice, je pense qu'elle aurait du faire voler les Duflot et PS.
De par ses convictions, du moins supposées, elle aurait été plus à l'aise au FdG.
Voyons ce que tout ça donnera.
Nous l'avons dit des milliers de fois et je le répète: On n'est pas contre Sarkozy en tant que personne mais contre sa politique et ce qu'il représente. Hollande et la bande d'arrivistes autour de lui ne seront pas différents donc je ne vois absolument pas pourquoi il faut aller vers le vote "utile" pour eux. J'ajoute que, si par malheur il y aurait un 2ème tour Hollande-Sarko, je n'irai pas voter sauf si Hollande s'engage à appliquer notre programme à nous (et je doute fort qu'il le fera). Le PS aujourd'hui (comme tous les PS européens d'ailleurs) est entrain de détruire systématiquement l'image de ce que doit être la gauche humaniste, qui protège les citoyens et ceci, je ne pourrai jamais le supporter.
Brillant.
Quoique la partie énergétique (biomasse et éolienne si je comprend bien) me parait encore très vague, car absolument complexe.
J'ai néanmoins une question générale qui me taraude.
Je suis pour le maximum de sollicitation citoyenne, par référendum (internet pourrait être un moyen relativement démocratique d'y parvenir d'ailleurs...).
Cependant, on sait très bien que la politique est complexe. Nombre de spécialités viennent s'y téléscoper.
Comment peut-on alors, s'assurer que l'ensemble des citoyens soient suffisamment au fait de tel ou tel sujet pour juger en conscience et surtout en connaissance ?
Où commence et où s'arrête l'exercice politique d'un amiral qui guide le navire ?
Même question pour le peuple.
Même question d'une société de spécialistes, dans laquelle nous sommes sans aucun doute.
En 1981, je collais les affiches "pour changer la vie". Pour sûr elle a changé. Comment ? On le sait tous.
Alors est-ce que 2012 sera le début du commencement ?
Si le P.S. n'épouse pas la majeure partie des propositions du Front de Gauche, il nous faudra encore 30 ans.
Pauvre France!
Bonjour
Encore une mauvaise nouvelle sur la Franche-Comté et l'Alsace en ouvrant le journal. Le site de production de scooters à Mandeure sera diminué de 100 emplois. Le site de Dannemarie sera fermé fin 2012. Dans le même temps La Poste a passé commande en juillet dernier de 3000 scooters vers un intégrateur de Taiwan. Alors que nous sommes dans un bastion d’élus socialistes (Président de région, de département, sénateur, député, maires de Belfort, Héricourt, Montbéliard...). Je suis écœuré, atterré de ne pas entendre leur voix. Quoi penser alors que la campagne présidentielle est lancée.
Jean-Luc Mélenchon, avec tout le Front de Gauche, doit oblige réclame une offre publique de débat au candidat Hollande du Parti socialiste.
"C'est la volonté politique qui compte, il ne faut pas capituler ni avoir peur devant un banquier, c'est l'inverse!"
Je vous espère sincère, loyal et désintéressé monsieur Mélenchon, les dernières sorties médiatiques de la plupart de nos femmes et hommes politiques étant tellement loin de ces valeurs...
La démocratie a pour socle la vertu. Soyez vertueux, les peuples en ont besoin.
A bientôt dans les urnes.
A force d'écouter les discours socialistes des éléphants de la gauche libérale et d'entendre autour de moi des gens dégoûtés des politiques et tétanisés par la peur produite par les médias, je me suis décidée ce jour à lire ce blog.
Il me confirme ma conviction première que Jean - Luc Mélenchon est le seul candidat capable au niveau national, européen, comme international, de sortir les citoyens(je préfère ce terme à celui de peuple, car il induit des droits et des devoirs envers la société) de la situation de déshumanisation dans laquelle nos dirigeants nous plongent depuis l'apparition de la crise économique dans les années 80 qui a suivi les trente glorieuses.
Donner espoir aux citoyens français que tout n'est pas perdu me semble le premier message à faire passer lors des présidentiels. Mais, en faisant en sorte que les " braves gens " dont parlait Brassens dans sa chanson se sentent concernés par le discours de Jean -Luc Mélenchon.
Or, je constate amèrement qu'il n'en est rien, principalement dans les milieux,qui, même en situation de précarité, croit encore au dicton " on sait ce qu'on a mais on ne sait pas ce qu'on trouve".
Je pense principalement à la population âgée, démographiquement croissante, qui continue consciencieusement à utiliser son droit de vote et qui n'écoute que ceux qui la rassurent et la séduisent.
Si les médias touchent une grande partie de la population par leurs messages de peur et déprimants, vous, Jean -Luc Mélenchon, à travers votre discours et votre mode d'expression, faîtes peur à nos anciens.
Comment comptez -vous rassurer et séduire cet électorat ?
Avec intérêt je vous suis grâce à votre Carnet de notes de ces jours en Bretagne....
Fabuleux ces reportages que l'on ne verra pas ailleurs...et les photos de Rémy Blang. Bravo l'équipe qui vous accompagne ainsi que tous ceux qui participent par leur présence à changer enfin la face de la France et celle du monde exploité. C'est quand même mieux que ce que disent les médias officiels !
Et je transmets à d'autres... mais soyez certains que les gens vous entendent de plus en plus. Avis !
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis de plus en plus intéressé par l'action et les idées de J-L Mélenchon.
J'ai malheureusement raté la réunion Constituante de jeudi à Chatillon, où je travaille.
Pourriez-vous me dire comment faire pour connaitre les prochaines apparitions publiques de M.Mélenchon, s'il-vous-plaît ?
Merci d'avance
Bon courage à toutes les volontés humaines et généreuses
Patrick Lerouge
C'est la première fois que je viens sur ton site, après avoir visionné le débat avec Copé et avoir été une fois de plus écoeuré des propos de cet homme; et ravi des arguments de qu tu développais, je voulais en savoir plus. C'est fait, je suis heureux de lire une telle analyse, d'avoir ainsi des arguments forts et clairs à apporter pour convaincre à "bien" voter. Jusqu'à aujourd'hui sans joie particulière j'allais voter Hollande au premier tour, "le vote utile" et bien non! c'est au Front de Gauche, donc sur ton nom que se portera mon vote. Merci et bon courage Jean -Luc.
Bien!
ça me plaît.
Ces discours là, ce ton, cette franchise me rappellent la bibliothèque de mon grand-père, ses années d'engagement pour un monde meilleur, ses sept enfants qu'il a nourris en montant des murs, bref...
Dans le Monde Diplomatique du mois de Novembre, ils disent en gros que, lors de l'arrivée au pouvoir de la gauche dans les années 30, le programme était "mou", mais que les grèves qui ont suivi ces élections ont radicalisé de fait l'action politique de la gauche qui était au pouvoir.
C'est un sacré signe d'espoir!
De là à voter pour Hollande puis appeler à la grève générale, Non.
Je préfère cent fois donner mon vote au FdG pour leur montrer que leurs arrangements (le dernier avec les verts pour des fauteuils confortables) et leur impunité (les acteurs des malettes ne sont pas en prison, pourquoi?) nous en avons assez.
Nous sommes l'Europe, 500 millions de consommateurs riches et "éduqués", ils veulent nous faire croire que la solution est de tout privatiser, se laisser être un jouet de notre marché du travail ingrat, et se faire tondre pour socialiser les pertes d'une finance impunément défiscalisée!
Courage.
Bonjour
Demandez-vous donc pourquoi l'énergie est si chère pour vous chauffer cet hiver.
Combien de dollars vont encore augmenter les "hedge-funds" cette année ?
Combien de couleuvres faudra-t-il donc encore gober, et serrez-vous la ceinture comme "les beaux messieurs" vous l'ordonnent.
Pour moi, qu'ils s'en aillent tous !
Je serais sidéré de ce que tu dis sur l'attitude du PS et particulièrement des amis de Hollande et de DSK si je n'avais pas passé 5 ans complets à tenter avec d'autres "d'ancrer le PS à Gauche", et contrairement à eux, de juger le projet totalement irréalisable et de finalement rejoindre ma famille de départ, le PCF, qui s'était vautré dans le "soviétisme" mais a remis les pendules à l'heure à partir de 2008-2009.
Je suis convaincu qu'il n'y a aujourd'hui plus de raisons de placer dans son ensemble, le PS ni son allié PRG à "Gauche", où alors c'est que ce concept n'est plus opératoire.
Historiquement la Gauche (empruntée à la topologie du placement des députés dans l'hémicycle) ce sont les valeurs anti-noblesse d'après 1789.
Au cours du 19ième siècle, l'essor du capitalisme a introduit dans ce terme les valeurs des luttes ouvrières contre l'exploitation salariale, prenant indistinctement les appellations: "socialisme", "communisme", voire "social-démocratie",pour un seul objectif: mettre fin au capitalisme!
Force est de constater qu'une large partie de la "gauche officielle" a abandonné cet objectif.
Les problèmes rencontrés par le Front de Gauche dans son action tiennent à cette confusion dans l'appellation commune aux chantres du capitalisme maîtrisé(social-libéralisme) et aux anti-capitalistes convaincus que nous sommes.
Monsieur, j'admire votre charisme. Vous avez, permettez moi, la carrure d'un chef d'Etat. Je ne suis pas de gauche, la vrai que je respecte et qui a peinée au travail, mais ne croyez vous pas que vous nous rendriez service justement en vous situant pas tant à gauche. Comprenez moi Monsieur. Combien de français comme nous aspirons à être représentés tel que nous sommes et pas forcément adhérant d'un parti ! Un mari ingénieur, en responsabilité, ayant commencé à travailler à 31 ans (guerre d'algérie), moi élevant les 4 enfants en leur assurant des hautes études, ayant économisé pour eux avec un salire d'ingénieur mais de l'époque, mon mari assurant des responsabilités dans un groupe travaillant pour les pays arabes; et oui, ce n'était pas la Chine, pour vous faire sourire. Dirigeant d'entreprise déjà en mai 68 et n'ayant eu à supporterqu'une heure de grève dans sa carrière, (un Dinosaure voyez vous) vivant une aventure humaine réelle et aujourd'hui Parkinsonien + souffrant d'un cancer des os en prime, je veux dire Monsieur que je serai heureuse de vous rejoindre dans un contexte plus large ! Sans s'enfermer dans un mouvement peut être trop marqué à gauche ou trouver un discourt plus élargi qui toucherai plus de monde, les silencieux. Mais Monsieur, vous êtes dans le vrais !