18nov 11
Communiqué du 22 novembre 2011
Danielle Mitterrand est entrée en résistance dès son plus jeune âge et elle n'a jamais quitté son poste de combat. Elle est un modèle féminin qui ne s'efface pas avec son départ. Son décès nous prive d'une avant garde de l'esprit et du coeur.
Nous l'aimions.
J’ai été absent de cet espace quatre jours. Des jours non seulement très agités mais passés pour partie sous la couverture, avec la fièvre. Cependant la barre a été tenue de main ferme y compris dans des petites tempêtes que me firent les dirigeants socialistes. Je prends prétexte de cette absence pour me permettre une note finalement très longue. Je n’évoque ni mon duel avec Copé sur France 2, ni mon rendez-vous sur France 3 qui va donner lieu à cinquante écoutes collectives recensées. Ni mon passage à Montataire dans l’Oise dont je reviens tout juste à l’heure où je boucle ces lignes. Faute de temps supplémentaire pour écrire. Il y est question, bien-sûr, de la colossale affaire du pédalo. Mais surtout de l’accord Verts-PS avec un premier petit décryptage. Désolé pour les très mauvaises nouvelles qu’il contient. Chacun pourra vérifier et éventuellement compléter. J’en profite pour rappeler que le Front de Gauche a fait une proposition de référendum sur le sujet. Et comme Cohn-Bendit défend aussi cette idée, j’insiste en faisant un rappel. Cette idée date de 1981. Les 110 propositions. Un programme voté par une majorité un certain 10 mai. Avec quarante ans de retard on pourrait tenir parole, non ? Vous lirez ça. Pour ne pas en rester sur du triste, je vous livre une série de remarques sur le nouveau scénario Négawatt que j’avais mise de côté il y a quelques temps. L’affaire du pédalo revient à la fin de la note. Mais pour philosopher un peu.
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Pour aider au travail de ceux qui ont détesté la curée de ceux qui se sont jetés sur moi pour m’insulter avec bonne conscience, au motif de mon irrespect pour le « prochain président », comme il s’est lui-même désigné à la une de « Libération », vous trouverez, sur le côté de ce blog, une mise en page de mon entretien avec le "Journal du Dimanche". Chacun des ulcérés qui gémissent si forts, pourront vérifier par eux-mêmes si cet entretien « concentre ses coups sur Hollande », « évite les dossiers de fond », « se fait l’avocat de la droite et de l’extrême droite », « met sur le même plan Hollande et Sarkozy », et autres nunucheries de posture qui ont servi de refrain aux nouveaux Hollandolâtres. Je recommande la diffusion de ce document qui permet surtout de disposer d’une entrée pour construire une discussion argumentée sur le fond des dossiers du moment : rigueur, nucléaire, contenu des alliances à gauche. Plus loin dans cette note je reviens sur le sujet.
Je viens à présent sur l’accord entre le PS et les Verts. Un mot d’abord sur le contexte avant de venir à une analyse du contenu. Selon le journal «Le Monde », c’est dans « la plus pure tradition soviétique » que le texte de l’accord PS-Verts remis à la presse a été « purement et simplement caviardé » et de surcroît « à la demande expresse de François Hollande ». J’ai éclaté de rire. Mais je remballe mon ironie. Sinon je vais encore être accusé de « faire le jeu de la droite et de l’extrême-droite » sans oublier « le cabinet noir de Nicolas Sarkozy » dont Jack Lang nous a appris l’existence. Mais pour ce qui est des communautés de mœurs entre la rue de Solférino et la tradition soviétique, je note une autre ressemblance : l’allergie à toute critique et le recours aux amalgames les plus infâmes contre ceux qui s’y risquent. C’est ce qu’elle venait de commencer contre moi quand l’épisode « soviétique » de l’accord avec les Verts lui a fait lâcher prise pour courir ailleurs. Là le Parti socialiste a reçu une bastonnade de ses nouveaux amis qui ne lui a pas tiré un seul de ses commentaires indignés habituels. Daniel Cohn-Bendit est donc dans le vrai quand il reproche à Hollande de se « Ségoléniser » à la une de Libération ? Le Parti socialiste accepte l’idée que le nom de sa précédente candidate soit considéré comme un adjectif dévalorisant ? Oui. Les dirigeants socialistes mangeraient de la terre irradiée pour avoir la bénédiction électorale de Daniel Cohn-Bendit et se sortir du ridicule de leur gestion pitoyable de l’accord avec les Verts. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare : « François Hollande pérore partout qu’il est cohérent ou qu’il a de l’autorité. Encore faut-il que les citoyens le croient », le chœur des effarouchés qui m’injuriaient pour un pédalo tend les fesses pour mieux recevoir le coup de pied ! Silence radio.
Je suis de parti pris, je le reconnais. Je veux dire que je suis en phase avec ce que dit Cohn-Bendit. Attention, je ne parle pas de ce qui ferait de moi un agent de la droite et de l’extrême-droite si je le répétais à propos de l’autorité et de la ségolénisation du « prochain-président ». Il s’agit du référendum sur le nucléaire. C’était le cœur de ma proposition aux candidats de gauche dans un courrier récent. Aucune réponse socialiste. Et maintenant que Cohn-Bendit le demande ? Un petit garde-à-vous socialiste serait normal ! Je vais les aider à passer la pastille ! Avec un souvenir utile. Dans la mesure où, en toute modestie cela s’entend, le « prochain président », comme il s’est nommé à la une de « Libération », se compare à François Mitterrand, il serait peut-être utile de rappeler la proposition numéro 38 des 110 propositions du programme de 1981. Ce serait l’occasion de tenir parole 30 ans après. Lisez : "L'approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des technologies nouvelles d'exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés". Et pendant qu’on y est, on y ajoutera la proposition numéro 40 : "Une loi cadre garantira le contrôle des citoyens et des élus sur toutes les décisions, notamment les questions de sécurité touchant au nucléaire".
J’en viens à l'accord conclu entre Europe-Ecologie et le PS. Je note qu’il oblige Europe-Ecologie-Les-Verts à renoncer à plusieurs des "conditions incontournables" fixées lors de son congrès de juin dernier. Vous aviez dit « incontournables » ? Je m'abstiendrai ici de toute interprétation sur les intentions des protagonistes, pour m'en tenir à la comparaison des textes et des contenus. La résolution de ce congrès d'EELV fixait des conditions précises pour l'élaboration d'un "pacte d'alternative" avec leurs "partenaires de gauche". Cela concerne donc aussi le Front de Gauche. On a beaucoup entendu parler du nucléaire et je vais moi-même y revenir. Mais les conditions fixées par les Verts allaient bien au-delà. Ils appelaient notamment, parmi les "conditions incontournables", à l’avènement d'une "6ème République parlementaire, incluant la généralisation des modes de scrutin proportionnels". Comment comprendre alors que le texte signé avec le PS s'en tienne à la proposition de François Hollande d'une "République nouvelle" et ne mentionne pas la 6ème République ? Hollande y est hostile, « Une réforme des institutions, oui. Un changement de République, non. » a-t-il déclaré dans « Direct Matin » en septembre dernier. Clair et net. Mais sur l’introduction de la proportionnelle dans cette réforme des institutions, c’est le grand flou. Certes, il en est question. On évoque une dose de proportionnelle, ce qui, on en conviendra, n’est pas la même chose. Mais, est-ce un effet de la gomme qui a déjà servi pour le chapitre MOX, le texte oublie malencontreusement de mentionner le pourcentage de députés qui seraient élus à la proportionnelle ! Ici les promesses ne peuvent même pas engager ceux qui y croient car on ne sait à quoi il faut croire…
Une autre "condition incontournable" fixée par les Verts était "l'abrogation de la réforme des retraites et la garantie d'un droit à la retraite à 60 ans avec un revenu décent". Or, conformément là aussi avec la position du PS, l'accord signé ne propose pas d'abroger la réforme des retraites mais de la "remettre à plat". Et l'accord limite le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans "pour toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles". De fait, il n'y a donc plus de droit à la retraite à 60 ans pour tous dans cet accord. Je souligne au passage que sur ces deux sujets, retraites et institutions, c'est le Front de Gauche, et pas le PS, qui remplit dans son programme « L'Humain d'abord » les conditions « incontournables » fixées par les Verts pour signer un « accord de partenariat ». Nous sommes pour la "6ème République parlementaire". Nous proposons le "rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections". Nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites. Nous sommes pour le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.
Vient la question du nucléaire. Voici, très précisément, ce que les Verts avaient fixé comme condition incontournable à ce sujet : "Une loi de sortie du nucléaire en 25 ans, incluant la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans ou en zone « dangereuse », en commençant par Fessenheim ; l'arrêt de l'EPR, l'abandon du projet ITER et l’arrêt de la filière plutonium à La Hague". De sortie du nucléaire, il n'en est plus question, comme on le sait. Le texte reprend la position de Hollande : "Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 ». J'ai bien noté comme tout le monde que l'accord signé prévoit "la fermeture progressive de 24 réacteurs". C'est un utile rappel de ce qui est déjà prévisible aujourd'hui compte tenu de l'ancienneté des réacteurs installés. Les 24 réacteurs les plus anciens auront en effet entre 43 et 48 ans en 2025, alors qu'ils ont été conçus pour durer 30 ans. La fermeture progressive ? EDF travaille à augmenter leur durée de vie jusqu'à 40 ans mais provisionne aussi pour la suite leur démantèlement. C'est d'ailleurs parce que ces vieux réacteurs arrivent en fin de vie qu'EDF travaille sur des réacteurs de nouvelles générations. Voilà donc une promesse d’autant plus facile à tenir qu’elle est déjà au programme d’EDF.
L'accord EELV-PS me pose d'autres problèmes. Je veux parler de sa manière d'aborder l'état d'urgence économique et sociale et de la façon d’y répondre. C’est la grande question de la période. Sur la dette, n'est-il pas étonnant que le texte reprenne à son compte la proposition de François Hollande "d’un retour à l’équilibre en 2017" ? Les Verts ont-ils mesuré l'ampleur de la purge que cela représenterait en l’absence d’une taxation massive du capital que l’accord ne prévoit pas ? Autre point crucial : J'ai bien noté dans ce texte l'absence de remise en cause de l'Europe du Traité de Lisbonne. Pourtant cela n’empêche pas le document de multiplier les propositions qui sont très contradictoires avec le dit Traité ! Les socialistes sont-ils d’accord pour la désobéissance aux injonctions européennes comme nous ? Comme "repenser le rôle et les missions de la Banque Centrale Européenne" qui sont fixées par le Traité ? A ce sujet, l'accord PS-EELV propose que la BCE puisse "racheter" des emprunts d'Etat. Racheter ou acheter ? Ce n’est pas du tout pareil. Car s’il s’agit de racheter, j’en déduis que l’option du prêt direct de la Banque Centrale Européenne aux Etats est donc écartée par ce texte ! Autre bizarrerie : L’audace d’un projet de taxation des transactions financières ! Cela sonne clair comme une bonne revendication de la gauche. A regarder de près. Mauvaise surprise. N'est-il pas étonnant aussi que le texte propose de fixer à "0,05 %" une "taxe sur les transactions financières" ? Les négociateurs de l'accord ne savent-ils pas que le président de la Commission européenne Barroso a déjà proposé une taxe de 0,1% ? Ainsi l'accord PS-Verts propose de taxer deux fois moins les flux de capitaux que Barroso. Sans commentaire.
Il y a un autre sujet sur lequel l'accord fait moins que ce qui se fait déjà aujourd'hui. C'est l'école. L'accord signé par le PS et Europe-Ecologie dit que "L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education Nationale." Or l'article 9 de la loi Fillon de 2005, actuellement en vigueur, ne va-t-il pas déjà plus loin ? Le voici : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences. Ce socle comprend : – la maîtrise de la langue française ; – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ;- la pratique d’au moins une langue vivante étrangère;- la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication." Mais bien sûr, « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer », c’est tellement plus… simple à comprendre quand on n’a appris qu’à « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer ».
Quant aux autres services publics, pourtant décisifs pour la réorientation écologique des transports et de l'énergie, l'accord ne prend pas position pour ou contre leur libéralisation et leur mise en concurrence. Il propose une "évaluation objective de l’ouverture à la concurrence". A notre avis cette évaluation est déjà faite par les luttes qui se déroulent partout. Je rappelle que pour notre part au Front de Gauche, nous proposons de "protéger les services publics de la libéralisation et de la mise en concurrence". Et de "stopper toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail, du courrier et de l'énergie." L’accord PS–Verts n’est guère avancé sur un point pourtant lourd de conséquences. C'est l’indécision discrète qui prédomine en ce qui concerne l'OTAN. Ce n’est pas un petit sujet, non ? L'accord propose d'"évaluer les effets concrets de la réintégration de la France dans l'Otan". Ah ! Vous n’êtes pas au courant déjà ? Vous n’avez pas de parlementaires aux commissions de défense des deux assemblées ? Et quand bien même ! Vous n’avez pas d’avis politique sur la question ? Non. Ils vont « évaluer ». Ce qui montre que le lobby atlantiste est plus discret mais plus efficace que celui du nucléaire pour aider à écrire les textes… Le Front de Gauche qui ne subit pas cette influence propose tout simplement que la France se retire de l’Otan.
Pour ne pas rester sur une note déprimante, je viens sur une dimension de projet lié au thème. La transition énergétique est une idée radicale. Est-elle concrète ? Je veux ici relancer le débat général sur ce point. D’après moi, il n’est pas bon de se limiter à la question du nombre d’emplois en jeu selon les scénarios pro ou anti-nucléaire. Bien sûr que cela compte. Bien sûr que c’est décisif pour convaincre dans les deux cas. Mais ce n’est pas intellectuellement satisfaisant. Ce n’est pas le nombre d’emplois qui rend supportable un risque aussi majeur ou bien une décision aussi radicale. Sait-on faire autrement est une vraie question. Incontournable. Nous ne partons pas de rien dans ce domaine, faut-il le rappeler. L’association Négawatt met a notre disposition un formidable matériel de travail. Elle a présenté son nouveau scénario fin septembre de cette année. Cette association a été créée en 2001 comme un groupe d'expertises et de propositions sur la politique énergétique de la France. Ses travaux sont reconnus pour leur sérieux. Ils nourrissent nos réflexions de citoyens sans chercher à nous embrigader. Ses travaux comblent opportunément les faiblesses de la recherche privée mais aussi publique sur les économies d'énergie et les renouvelables
Négawatt reprend le triptyque "sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables". Selon l'association, il est possible de sortir du nucléaire en 2033 et de couvrir 91% des besoins par les énergies renouvelables en 2050 sans remettre en cause l'essentiel du confort de nos sociétés modernes. Car le scénario 2011 a été construit à partir des usages et des besoins et non des ressources. C'est une grande différence avec les précédents scénarios. Cette différence permet de faire tomber la caricature facile de ceux qui accusent les partisans de la sortie du nucléaire de vouloir revenir à la bougie. Surtout, cela permet de situer les discussions et les critiques sur un terrain rationnel avec une exigence d’argumentation dans un domaine ou le péremptoire est trop souvent roi.
Le scénario présenté par Négawatt propose de donner à la France une contribution à la lutte contre le changement climatique à la hauteur de son impact dans la production de gaz à effets de serre. Le scénario de Négawatt reviendrait à diviser les émissions françaises de CO2 par deux en 2030 et par 16 en 2050, par rapport à 2010. Dès lors, les émissions de CO2 cumulées sur la période 2011-2050 seraient cohérentes avec les objectifs pour limiter la hausse moyenne de température de 2°C en 2100. L'association propose d'accorder une priorité absolue aux économies d'énergie. Car dans cette optique, l'énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu'on ne consomme pas. Cette idée peut paraître banale. On peut penser qu’il s’agit d’un simple a côté de la bataille centrale pour de nouvelles sources d’énergie. Il n’en est rien. C’est un défi global qui inclut une révision en profondeur de l’existant.
Le scénario 2011 estime qu'on peut réduire les besoins en énergie primaire des deux tiers d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Pour cela, il faut une politique très volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique. Là est un gisement de responsabilité pour l’implication citoyenne. Rien que dans le bâtiment, Négawatt identifie une économie possible de 600 térawatt/heure, soit une fois et demie la production nucléaire actuelle. L'association parle d'une hausse progressive du nombre de logements mis en chantier de sobriété énergétique chaque année pour atteindre un million par an à partir de 2022. Mais pour isoler des logements de manière aussi massive, il faut des artisans et des salariés formés. Il faut donc des formateurs. Et il faut aussi des matériaux. Il faut les produire, les acheminer et ainsi de suite. Tout cela doit donc s'organiser dans le temps et dans l'espace. C'est un bon exemple concret de ce que devra être la planification écologique.
Ce qui me plait aussi dans ce document, c’est le grand angle de son approche. L'association prend en compte l'impact sur l'usage des sols et l'agriculture d'une relocalisation des productions et d'un recours importants à la biomasse. Il prévoit aussi une "anticipation de la fin des "fossiles faciles" à l’approche des pics de production". Il s'agit de limiter le choc que constituera l'épuisement des ressources de pétrole notamment et de l'explosion du prix qui la précédera. C'est aussi une question d'indépendance nationale. Pour cela, le scénario propose une utilisation de ces "fossiles faciles" progressivement limitées à certains secteurs, comme la pétrochimie ou la fabrication de matières premières industrielles, ou à quelques usages spécifiques comme l'aviation.
A partir du moment où, comme le prévoit ce scénario, on a réduit nos besoins en énergie des deux tiers, une bonne partie du chemin est fait. Le scénario Négawatt estime qu'avec un recours prioritaire aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient représenter 91% de l'énergie utilisée en 2050. C’est essentiel ! Car le programme du Front de Gauche fait de la sortie des énergies carbonées l’objectif commun fondamental de la politique de transition énergétique. Négawatt démontre que c'est possible en expliquant qu'il est possible d'obtenir "un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt maîtrisé et cohérent de toute production d’électricité nucléaire en 2033. Plus de nucléaire en 22 ans, presque plus de CO2 en 40 ans. Il y a de quoi s’enthousiasmer. A chacun de se construire un avis motivé sur la faisabilité d’un projet qui permet de discuter sur un terrain concret.
Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce travail, je m’en doute. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout ne m’a pas convaincu, vous le devinez. Ce document doit être discuté. Par exemple, Négawatt estimait auparavant à 684 000 créations nettes d'emplois à l'horizon 2020 les conséquences de son précédent scénario. Cette estimation est pour l'heure absente des travaux du nouveau scénario. Il en va donc de même pour la question, décisive, de la formation et de la qualification des métiers nécessaires. Voila un beau sujet de discussion qui devra évidemment associer les syndicats et les salariés. Et puis, les organisations politiques et leurs élus doivent aussi assumer leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques.
Par contre, on peut aussi s'inquiéter du "bonus-malus" sur les équipements et de la contribution sur l'énergie proposée par l'association : qui paye ? comment font ceux qui n'ont pas les moyens de remplacer leurs appareils électroménagers par d'autres plus performants ? Et puis, sur certains sujets, il faudrait sûrement être plus volontariste que ne l'est l'association. C'est le cas du ferroutage où Négawatt ne parle que d'incitation au transfert modal alors qu'il faudra certainement en passer par la loi. Et bien sûr, il faudra aussi revenir au wagon isolé et subventionner le fret ferroviaire. Donc désobéir aux directives européennes. De cela, l'association ne parle pas.
Et la maîtrise publique de la production d'énergie et notamment d'énergie nucléaire dans la période de transition ? A mon avis, le scénario ne l'évoque pas assez clairement. C'est pourtant un élément absolument nécessaire que l’on veuille engager la sortie du nucléaire ou assurer dès maintenant au maximum la sécurité des centrales existantes. Un dernier point. Négawatt propose de grands parcs éoliens et photovoltaïques alors que nous plaidons plutôt pour une relocalisation de la production d'électricité au plus près des lieux de consommation.
Pour autant, à la lecture du document, l'impression qui ressort est claire. Puisque c'est techniquement faisable, tout est affaire de volonté politique. Et donc de mobilisation citoyenne pour imposer cet intérêt général. Pour que les citoyens se mobilisent, il faut qu'ils soient informés, qu'ils puissent débattre et décider. Le scénario Négawatt a aussi un mérite essentiel à mes yeux. Il insiste sur l'importance de l'anticipation et de l'organisation de cette transition. L'association propose "une grande loi d'orientation" conçue entre l'Etat, le Parlement, les syndicats et le patronat, les collectivités locales et des associations. Au Front de Gauche, nous retenons une méthode proche, et nous lui donnons un nom : la "planification écologique". Avantage de notre méthode, elle est ne limite pas l’action à un seul épisode. La révolution culturelle et industrielle qui est a la clef devient une révolution permanente où la planification a un contenu démocratique et participatif constant.
Je reviens sur l’épisode du pédalo. C’est comme l‘orage. Je le sens venir de loin. J’ai bouclé mon interview au JDD avec méthode. Deux jours auparavant était également paru dans le gratuit « 20 minutes » deux pages d’entretien de même tonalité annoncé à la une sous le titre « je n’ai rien à marchander ». Mais, pour lire les gratuits, il faut prendre le métro. Et la presse payante par décret ne cite jamais la presse gratuite quoiqu’elle dise. Ce qui ne me dérange pas personnellement. Je savais parfaitement que la ligne des dirigeants socialistes est de ne répondre à rien. Leur but est de faire en sorte que toute discussion soit rendue impossible. Je m’attendais à une réplique par la bande comme j’en ai connue tant d’autres. L’air vibrait. Comme avant l’orage. De brusques bouffées de vent annoncent que l’eau bouscule tout en tombant au sol quelque part, on y voit mieux au loin car un effet de loupe se forme avec l’eau qui sature l’air. L’odeur ambiante se modifie. Il en va de même dans l’arène politique. Bien sûr l’orage est différent selon les niveaux de la strate où on l’observe. Sur la surface du web, c’est le déchaînement des tourbillons, dans l’audiovisuel c’est la large vague d’un jour ou deux, dans la presse papier la résurgence peut prendre plusieurs jours selon l’angle que l’actualité lourde impose. L’épisode burlesque entre socialistes et Verts de l’accord sur le désaccord puis du désaccord sur l’accord a évidemment submergé ma vaguelette. Les mouches ont changé d’âne.
J’analyse la circulation de l’information et de l’image comme un processus de percolation. Le milieu est plus ou moins résistant à la diffusion d’une info. Le format et la compatibilité avec les clichés dominants sont décisifs. Le format ? Bref, vite identifiable. Le contenu ? Proche d’une évidence pour être très vite identifié et facile à répéter sans explications. C’est la logique du zapping. Le zapping ce n’est pas seulement un geste sur une télécommande. C’est un format. C’est devenu un genre. Ce n’est donc surtout pas une simple forme d’expression, c’est un contenu à soi seul. Ce qui est montré est censé être évident. On est censé comprendre du premier coup. Sinon c’est qu’on est « out ». Le zapping contient un pouvoir d’injonction très fort. Nous-mêmes, sur le site « place au peuple », nous utilisons cette technique avec beaucoup d’efficacité. Jamais une technique de communication ne vient du néant. Elle est toujours une résonance avec son contexte social et culturel. Et elle lui procure, en retour, de nouveaux instruments qui le conforte. Du coup il y a une pensée zapping, des procédés zapping, dans la communication en général, quel que soit le sujet. Le dire ce n’est pas juger. Seulement constater. La dynamique interne du zapping est forte. D’une situation est tirée une scène, d’un texte est extrait un mot ou une phrase, puis la boucle se met en place qui raccourci encore le message. Le raccourcissement du format signale une sorte de connivence créée avec celui qui le reçoit dans le registre : « je n’en dis pas plus, on se comprend » ou « vous voyez ce que je veux dire ».
Je ne peux donc pas me sentir surpris par le traitement qui m’a été réservé quelques jours à propos de mon expression « capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme la flèche porte, il est normal qu’il y ait une riposte. Mais qu’elle est sauvage ! Qu’est-ce qu’elle révèle comme arrogance ! Pourtant, la violence de cette riposte, le flot d’injures cent fois plus dures que mon bon mot, ne semble pas émouvoir la bonne société. Y compris quand des mots me sont attribués qui ne sont pas les miens, nul ne s’en émeut. Voilà qui est encore un sujet d’étonnement autour de moi où se trouve de ces incurables naïfs qui croient que la partie se joue entre gens de bonne foi avec des arguments rationnels. Il leur reste à admettre l’évidence : l’opinion de ceux qui me condamnent est faite avant cela. Dans ce choc, ils trouvent une occasion de signifier leur allégeance, rien de plus. Quant au système qui relaie et répercute jusqu’à la nausée : il est disponible. Les sondages lui ont dit qui est le prochain maître. Tout se réorganise autour du nouveau futur pivot source de toutes les mannes et prébendes. Celui-là ne s’est-il d’ailleurs pas auto-couronné à la une de « Libération » sans provoquer une seule remarque : « Je ne suis pas un contre-président, je suis le prochain ». Voilà, c’est simple ! La campagne électorale, le débat, les désaccords de programme, les polémiques, tout est vain puisque tout est déjà dit. Ne peuvent s’opposer à cette évidence que les fous ou les agents de l’ennemi mauvais perdants. La technique de combat des dirigeants socialistes se résume à cela. C’est rustique mais efficace. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de comprendre, il suffit de répéter et de prendre des postures. Juste savoir « lire écrire compter et cliquer » en quelque sorte ! Que le candidat socialiste ait dans la même semaine envoyé aux oubliettes le programme de son parti, se soit officiellement converti à la politique de rigueur, ait refusé obstinément tout débat public et toute proposition de sortie par le haut à propos du nucléaire, qu’il n’ait rien à dire sur l’extrême-droite au gouvernement en Grèce, tout cela n’émeut personne. Il faut se taire et aduler. Sinon on fait « le jeu de la droite et de l’extrême-droite ». Qu’on ose le dire tout haut vaut immédiate curée. Car mon entretien avec le JDD ne porte que là-dessus, en plus de ma critique de la politique économique de la droite et en raison d’elle. La réplique socialiste est incapable d’y répondre. Elle se concentre donc sur la posture. Je le comprends, encore une fois, c’est de bonne guerre. Même si c’est très pénible de se faire injurier personnellement avec une telle violence par des personnages parfois aussi discutables dans leur proximité au Sarkozysme que Jack Lang.
Tant que c’était Moscovici à la canonnade, je comprenais qu’il faisait son travail de campagne. Certes, je n’aime guère cette façon de dénoncer mes « outrances » en en commettant de bien pires contre moi. Et même de m’attribuer le fait d’avoir « dénoncé Hollande comme homme du système » oubliant que cette phrase n’est pas de moi mais de Martine Aubry. J’en déduis que c’est son rôle dans la campagne de faire le méchant. L’arrivée des autres m’a d’abord étonné. Que venaient-ils faire dans cette picorée ? Puis je me suis souvenu que nous étions alors en pleine période où Hollande constituait son cabinet de campagne. Je connais la maison. Les marquis se montent sur les pieds pour être placés, surtout ceux qui ont à se faire des reproches. Mais passé ce moment de jubilation amusée avec la certitude d’avoir piqué un point sensible, j’ai bien vu que je devais considérer la charge d’un autre œil. En fait chacun d’entre eux tient un discours qui atteint plusieurs objectifs. D’abord se mettre en valeur comme ardents dévots du chef. Ensuite me flétrir. Cela avec assez d’énergie pour contenir les pertes en ligne dans ma direction que leur inepte orientation politique provoque et que mon interview sollicite. Troisièmement faire passer Hollande pour une victime au moment où par leur bouche, il insulte et se défausse. Pourtant l’interview porte autant sur la droite que sur lui. C’est donc de propos délibéré qu’ils choisissent de se fixer sur mon bon mot. C’est efficace car plus personne ne leur demande rien quant à mes interpellations sur le fond. Notamment sur les deux questions de l’austérité et du référendum sur le nucléaire. Oui, c’est efficace. Sur ce blog même, certains commentaires prouvent la puissance de l’intimidation socialiste. La force des injures contre moi n’est même pas relevée. C’est un signe que le procédé s’est banalisé dans les esprits ! Parfois, certains m’interpellent même sur la « politique de petites phrases » ! Le monde à l’envers ! Six mille six cent signes de réponses sont réduits à une phrase et j’en serais l’instigateur ! En fait personne ne critique vraiment le fond de ce que je dis. C’est un effet étrange : on craint que la phrase fasse penser ceci ou cela. Et du coup cela finit par créer l’effet que l’on craint. La riposte socialiste a donc fait son effet sur le public qu’elle visait, celui du premier cercle du microcosme toujours prompt à la panique.
Mais j’ai trouvé aussi de nombreuses réactions en sens inverse, très satisfaites. Sur ce blog, maints apprécient de me voir secouer le cocotier. Et de même, en nombre, parmi les communistes pour le cas où quelques articles de presse vous feraient croire le contraire. Le ralliement de Hollande à la rigueur dans « Libération » n’a pas laissé tout le monde indifférent. Beaucoup, aguerris à la lutte, savent qu’on ne fera pas bouger le champ politique sans effort et qu’il est vain d’attendre des compliments de ses adversaires. Ils savent aussi de quoi il retourne. La Grèce, l’Espagne, l’Italie ne sont pas si loin. Partout le PS s’est aligné sur la rigueur, l’union nationale et tout le saint-frusquin de la « seule politique possible ». La direction socialiste en place est de cette eau. On ne la sortira de ce rail que de vive force en poussant au clivage dans son sein. Cela ne s’atteint pas par d’ineptes jeux d’appareils, danses du ventre enjôleuses et accord de compères. C’est parce qu’il y aura un mouvement vers nous que l’on changera la donne. Sitôt qu’aucune victoire ne sera plus possible en nous contournant, le système de la gauche turbulera et commencera à entrer en résonance avec l’ampleur des tâches à accomplir.
Cette opération est impossible à réaliser sans rallier à notre combat la masse de ceux qui pensent avec une exigence maximum et un scepticisme tout aussi maximum à l’égard de toute politique institutionnelle. Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance. Or la confiance est rare à présent. Elle ne se gagne pas par les canaux de la politique à l’ancienne avec ses jolis clivages préfabriqués. Cette stratégie politique, c’est celle qu’exprime le contenu des ruptures prévues par le programme partagé. C’est celle que décrit mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! ». Son niveau de vente en version poche me signale une réalité plus forte que les effets de meute contre moi. Il est vrai qu’elle se joue dans des couches de la société où l’indignation de la société de connivence fait hausser les épaules.
Jean-Luc Mélenchon au 12/13 de France3.
L'exemple même de la "qualité" politique.
Bonsoir Jean Luc,
Militant de base d'un petit village du Languedoc que tu connais bien, car tu y as des amis proches,(dont un "capitaine de kayak" !), j'ai mis longtemps à prendre une décision sur le "pédalo". OK pour le rentre dedans, OK pour le coup de pied dans la fourmilière, OK pour renverser la table...mais tu sais pertinemment que les médias sont avides de coups et de scoops, et tu devais savoir qu'après avoir décidé cette comparaison maritime, il ne resterait rien de l'ensemble des propositions du FdG développées (car le journaliste n'est intéressé que par "l’écume des choses", comme aurait dit Boris, puisque c'est l'audience qu'il cherche) Tu y avais sûrement pensé, mais tu l'as fait tout de même, alors j'aimerais connaître ce qui t'a décidé à le dire. De plus, la bataille se fait au niveau des idées, mais aussi, dans cette arène hypermédiatisée, au niveau d'une certaine idée du débat, et "les gens" je pense, apprécient par dessus tout l'homme qui reste en dehors de ce qui peut donner lieu à la curée, qui défend les idées et n’émet aucun jugement négatif sur la personne de l'adversaire. Par exemple, pour rester dans le même registre, aurais tu pu dire que Hollande ne sera pas à la hauteur pour faire face aux tempêtes qui s'annoncent, et qu'il mettra le navire à la cape en attendant l'abordage des pirates...en suivant l'exemple de Zapatero qu'il admire tant. (D'ailleurs, si Hollande se présentait aux élections en Espagne, avec le programme qu'il semble porter, serait il élu ? Et nos amis du PS voteraient ils Zapatero s'il se présentait chez nous, avec son bilan dans les chausses ?) Vérité en deçà, erreur au delà (Pascal ?). Voilà.
Bon vent tout de même et tout le monde sur le pont !
Amicalement à toi...
@Sonia Bastille
On dénonce, on dénonce. On veut bien faire alliance avec tous les hommes et femmes de bonne volonté, mais pas avec ceux qui n'ont que leur paye d'élu à défendre. Quant au nucléaire et plus généralement l'avenir indusriel, il est peut-être temps de se poser les bonnes questions, au lieu d’emboîter le pas au Copé et autre sbires de la droite classique. Ne changeons rien, car c'est la fin autrement. Moi, je n'ai pas des horaires contraignants, puisque je suis fonctionnaire, malgré tout, les gens autour de moi se posent des questions, depuis Fukushima, il est vrai. On ne peut pas vivre éternellement avec cette menace. Regardez la carte de France des centrales nucléaires, admirez la proximité des centrales des grandes villes françaises. Alors, oui, pour l'instant, sortons du nucléaire et vive negawatt.
@ hêtre_cyprès
Le site sous mon nom n'est pas un blog mais juste un endroit pour mettre des documents à disposition de tous.
Le site placeaupeuple n'est pas mon blog mais le site de campagne. Quant aux commentaires sur ce site effectivement il faut avoir un compte Facebook. Ce n'est peut-être pas plus mal (quoiqu'on puisse penser de Facebook) car au moins on sait à qui on a affaire.
Un site qui devrait pouvoir offrir de vrais débats c'est le site Initiatives Citoyennes mais il est nul à chier et donc pas fréquenté. J'ai pourtant fait tout ce que j'ai pu pour demander qu'il s'améliore. Je crois que je vais jeter l'éponge.
Donc au grand dam du webmestre, je crains bien qu'on ne puisse faire autrement que de continuer à débattre sur le blog de JL Mélenchon.
Puisqu'il me reste quelques caractères. Ce midi l'intervention de Serge Moatti est à relativiser. Il n'a manifestement pas lu l'interview du Journal du dimanche. Il ne retient que ce que lui ont dit ses amis socialistes : le capitaine de pédalo et il dit "dans la crise" et non "dans la tempête". Si Serge Moatti (ami de Jean-Luc Mélenchon aussi) se laisse avoir alors pas besoin de dire ce que les électeurs socialistes en ont compris. Or c'est ceux-là qu'on veut ramener à nous donc peut-être en définitive penser à ça la prochaine fois. Pourtant cette formule me plaisait bien.
[Edit webmestre : A mon grand dam, je suis d'accord avec vous. Il semblerait que ce blog soit un des seuls lieux où il reste possible d'échanger facilement. Raison de plus pour modérer soigneusement les commentaires afin de conserver longtemps cette possibilité.]
L'armée rose et orange du pédalo est en train d'ébaucher le virage au centre-droit...
Fi du programme PS, il va falloir tout changer, programme du parti et programme du candidat, plus rien à voir...
Moi, je suis un citoyen engagé. Toute ma vie est dans l’engagement politique. Donc, je m’engagerai. Je vais essayer de trouver la forme utile. Mais vous imaginez bien, Monsieur Aphatie, qu’on ne va pas me demander d’aller faire des meetings pour expliquer des choses auxquelles je ne crois pas. Donc, ou bien on discute pour voir comment les uns et les autres s’y retrouvent ; ou bien on ne discute pas et puis je ferai la campagne dans mon coin là-bas en Essonne. Ils seront tout contents de m’avoir sous la main.
Nous avons écouté, en famille, Jean-Luc Mélenchon avec un bonheur évident lors de l'émission du 12/13 sur Fr. 3R, ce dimanche 20 novembre.
A l'opposé de la soirée "dédiée" à Copé, avec Pujadas servile comme d'habitude et là pour faire la promo du bouquin du dit Copé, les journalistes ont eu une attitude "normale" permettant aux idées d'être développées. Nous sommes des convaincus, donc, pas facile d'émettre de critiques. Nous avons "bu du petit lait" !
Cependant, en ce qui me concerne, j'aurais aimé plus de fermeté, en fin de discours, vis à vis du PS et de l'éventuel "second tour". Je sais qu'il n'est pas question de ralliement, mais pour tous ceux qui sont à l'extérieur du FdG, il importe de bien délimiter des "frontières" sensibles. Il est bon de nous démarquer... Personnellement, si le second tour oppose Hollande à un quelconque candidat, (hormis Jean-Luc Mélenchon), je préparerai un bulletin Jean-Luc Mélenchon. Nous avons donné avec le "moindre mal" !
Notre volonté commune est de nous distancier définitivement du social-libéralisme, de rompre avec lui. Donc, pas de quartier ! Surtout avec un Hollande qui navigue à vue sur son "pédalo" !
Notre souhait, même si elle a exprimé le contraire mardi matin sur F. inter, c'est que Mme. Joly se décide à remettre sa candidature EELV et laisse les opportunistes régler leurs désirs de circonscriptions. Ce serait une bonne chose... et comme elle semble plus proche de nous que du PS, un ralliement serait bien venu. Ne rêvons pas ! Mais ce qu'elle annoncera cette semaine démontrera la vérité de son engagement !
Continuons notre lutte quoi qu'il en soit, nous sommes dans le vrai !
Merci d'avoir accepté de nous représenter !
La billet de J L Mélenchon ne se prononce pas sur les tractations électorales, les circonscriptions données à des élus politiques parachutés, sur cette tambouille électorale dont personne ne sort grandi, sur ces militants locaux qui se voient écartés au profit de la raison électorale... Pourtant tout ce tripatouillage ne peut qu'alimenter le "tous-pourris-tous-ripoux" sur lequel surfe le FN. Qu'en pense le Front de Gauche? Qu'en pense Mélenchon?
Si certains avaient des scrupules ou étaient timides à rejoindre le Front de Gauche, le 12 / 13 de la F 3 ce dimanche devrait pouvoir enlever toutes hésitations.
Jean-Luc a été d'une logique et d'une cohérence implacable, que ce soit sur le nucléaire, sur l'accord P S / Verts, la retraite, le smig à 17000 €, la capacité à relancer l'économie par le pouvoir d'achat, la réduction de la dette et en général sur le projet politique dont le socle est la rupture avec le système établi.
Son explication sur le procédé zapping, sur sa dynamique est conforme à une attitude de combattant, boudé par les médias. La phrase " capitaine de pédalo" a un effet bleuté de lame de fond. Encore une fois en fin limier de la politique, il a réussi à viser juste et à susciter des images qui troublent l'esprit.
Reste que ce type d'émissions est le meilleur en terme d'information et d'image. Rien à voir avec les émissions où il est l'invité d'un politique.
Je voudrais dire à ceux qui viennent sur ce blog pour déverser leur code de bonne conduite et donner leur avis sur le politiquement correct de Jean-Luc, qu'ils aillent visionner les débats des ténors du P S ou de l'UMP et qu'ils se rendent compte de la différence, et qu'ils fassent leurs choix entre les exposés pleins de suffisance, de détenteurs de la vérité et les déclarations de bons sens, empreintes de générosité, mettant le collectif au centre de la réflexion pour chercher les meilleures solutions, de Jean-Luc Mélenchon.
A vous lire.
Bonsoir,
J'aime beaucoup votre style et ce que vous dites est très pertinents...mais je trouve que vos billets sont beaucoup trop longs. J'ai d'autres amis qui m'ont confié la même chose.
Mais rassurez vous, ça ne m'empêchera pas de voter pour vous et d'adhérer au Front de gauche prochainement.
@JLM
J'adore ce nouveau billet car il donne une part importante à l'urgence écologique. J'aimerais tant que le FdG parle encore davantage de son projet de planification écologique. J'ai l'impression que le seul parti écologiste sérieux, ce n'est plus les verts, mais le Parti de Gauche. En effet, comment envisager sérieusement la reconversion écologique de la société sans un pilotage public une rupture avec la dictature des marchés ? Le marché libre est bien sur incapable de penser le long terme et l'intéret collectif. Donc, le programme du Front de Gauche, qui propose de front une planification écologique et des investissements publics eux-memes rendus possibles par la reprise en main de la planche à billets pour financer l'état, est le seul programme écologiste cohérent. J'aimerais tant que cela soit davantage mis en valeur ; les gens pourraient se laisser convaincre par un tel discours, je trouverais honteux que l'écologie ne soit pas l'un des thèmes principaux de la campagne. Surtout que les thèmes annexes comme le récent dépassement du pic pétrolier et l'épuisement des ressources fossiles est maintenant un fait avéré au-delà des clivages traditionnels liés au changement climatique ou au nucléaire.
Parlons haut et fort d'une relance par un New Deal écologique!
Quant à la prestation de Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui sur France 3, je l'ai trouvée très bonne comme la plupart des fois. J'ai une réserve toutefois : il ne faut pas donner l'impression que l'on ménage la chèvre et le choux à propos de notre relation avec le PS. Si oui, on est d'accord sur le constat que le PS a opté pour une orientation sociale libérale centriste, alors on n'a pas à les ménager. Au contraire, il faut rabacher sans relache le message qu'Hollande appliquera sous la pression des marchés la meme politique que Zapatero ou Papandréou. Dans ces conditions, pourquoi favoriser l'élection de Hollande ? Pour que les français soient dégoutés pour de bon de la gauche et élisent Le...
J’ai regardé en différé la prestation de Jean-Luc sur FR3, comme d’hab ses propos sont en parfaite adéquation avec ma conception de la société. Il y a juste un point qui ne me semble pas correspondre à la réalité parce qu’il est continuellement tronqué volontairement par la médiacratie pour servir les intérêts des deux puissants lobbys de l’énergie que sont celui du nucléaire et celui du pétrole, cause pour laquelle Jean-Luc,le FdG et le peuple en général tombent systématiquement dans le panneau par manque d’informations, procédés habituels de la médiacratie (aux ordres des lobbys) qui consistent à balancer d’excellentes infos sans les approfondir parmi un rabâchage quotidien de divers mensonges et autres propagandes néfastes, technique qui permet de couvrir leur " éthique " de journalisme tout en formatant les cerveaux.
[...]
Pas très avenant au début de l'entretien avec le journaliste (enfin digne de ce nom) de FR3, vous avez bien redressé la barre (pas comme un capitaine de pédalo) au fil des questions et j'en suis soulagée... Enfin un lieu où vous avez pu vous exprimer, personnellement et au nom du FdG. Excellente prestation à renouveler très vite et dès les premières secondes (souvent essentielles pour les non convaincus d'avance) !
@ 210 Spartacus :
« Il faut que les autres partis représentant leFdG aillent dans les médias, tentent de se faire inviter. Ils ne manquent pas de talents au front de gauche,autant s'en servir. C'est mon humble avis et je le partage. »
C'est ce que je ne cesse de répéter depuis un ou deux papiers de Jean-Luc Mélenchon (au point que le webmestre a jugé bon de faire sauter un de mes commentaires... Merci de garder celui-ci, quand même !) : il est trop seul ; il va se faire "user" par les médias. Je suggérais de présenter officiellement une équipe de campagne, voire un shadow cabinet, où chaque chapitre du PPP serait pris en charge par un responsable, une sorte de ministre (ou ministrable). Ce ne sont pas les talents qui manquent au FdG, à commencer par Pierre Laurent – sur lequel j'ai vu passer dans les commentaires une critique le présentant comme "transparent"... Ça alors ! transparent ! après son discours de la fête de l'Huma ? et d'autres que je n'ai pas le temps de retrouver... –, à continuer par Clémentine Autain, que les médias cantonnent dans la lutte féministe à propos de son dernier livre, et empêchent qu'elle parle plus généralement de politique, ne mentionnant même pas son appartenance au FdG. Il est urgent qu'une telle équipe protège Jean-Luc Mélenchon, qui va finir par y laisser sa peau !
Dans le catalogue des fraudes, on oublie souvent la fraude à la TVA qui représente pour les pays européens un manque à gagner de 100 milliards d'euro par an, et qui déstabilise le marché. Ce serait pourtant une fraude facile à éradiquer puisqu'il suffirait d'un accord européen consistant à taxer les produits dans le pays d'origine, plutôt que dans le pays d'arrivée. Il en coûte en France 15 milliards d'euro par an.
Bonsoir Jean-Luc Mélenchon,
Je suis un membre du PG, pas très actif, j'utilse surtout l'internet pour transmettre nos arguments auprès des amis, mais je suis bien convaincu de la ligne d'action que vous proposez. Faire face aux oligarchies financières qui dictent leurs lois et désidératats à tous les Peuples d'Europe et du monde en général. Je pense comme vous, qu'il nous faut en effet, non pas un "capitaine de pédalo", genre Papandréou (président de l'I.S !), ou un Hollandéou qui se couchera devant la finance, pour nous retrouver au final, comme les espagnols avec le départ d'un Zapatérou remplacé par la pire droite que l'ont puisse imaginer pour ce peuple qui a tant souffert du franquisme; il nous faut un cuirrassé, un porte avion, terme un peu guerrier, certes, mais le capitalisme actionnarial en ce moment nous fait bien la guerre, une guerre de classe! un navire de haute mer donc, c.a.d. Le Peuple français lui-même, la "Révolution citoyenne" comme vous la proposez. Concernant le nucléaire, je pense par contre qu'il ne faut pas oublier que si nous voulons réindustrialiser la France et l'Europe, avec quelle énergie performante, abondante et sûre le ferons nous? Je ne suis pas contre les énergies alternatives, certes, mais je ne suis pas non plus contre le nucléaire; je suis surtout contre le nucléaire privatisé et sous traité. Par ailleurs, les recherches menées en ce moment dans le domaine des structures de la matière, peuvent nous conduire à des découvertes fort surprenantes dans le domaine énergétique.
Merci en tout cas de nous tenir informer de l'évolution de votre campagne, comme vous le faites.
Bien cordialement
G P
C'est le nombre d'adhésions aux objectifs, aux orientations, aux choix du Front de Gauche qui est sa vitalité et peut permettre une élection à la Présidence, certes c'est une lapalissade, mais elle signifie qu'il faut sérieusement y croire, oser s'investir dans les démarches proposées, débats, assemblées pour que toutes les coopérations prennent consistance.
Les moyens d'aboutir aux fins tracées ne sont pas les mêmes que pour les candidats faisant les couvertures et disposant de revenus financiers importants. Les moyens du FdG sont les convictions des citoyens, comme l'ont été celle des ouvriers qui ont acquis par des luttes longues, âpres ce qui a fait ces dernieres années la progression de la qualité de vie des travailleurs.
Pas de facilité, pas de résignation!
Le massacre généralisé qui est orchestré par tout le gouvernement et ses complices doit cesser:
-scandales inqualifiables des accès aux soins avec les énormes dépassements d'honoraires, le manque de lits, l'activité à l'acte, le retour de maladies, la recherche décomposée, la marchandisation des êtres humains découpés en morceaux, mais "les gens" ne semblent pas penser qu'ils ont droit d'en parler, de réagir !
-scandales des travailleurs vivant dans leurs véhicules,logements trop chers, certains sont même chassés de leur véhicule par la loi qui protège
-infantilisation complète des personnes perdant toute autonomie grâce à la manipulation mentale insidieuse,à la précarité de leur emploi...
Les tocsins pourraient retentir à la même heure, pour l'instant ils sont silencieux et rongent de nombreux individus qui se sentent abandonnés, vie sans sens
Bon apéritif ce midi 20 novembre sur France 3! Comment ne pas être critique par rapport aux choix du PS qui sont à fond pour le libéralisme qui plonge les pays européens dans la dévastation complète, méprisant complètement l'idéologie qu'il devrait porter? Et c'est un déchirement que d'avoir à le faire, d'où la pirouette imagée..
Avez-vous écouté Marine Le Pen pérorer ce matin chez Elkabbach ? [...]. Et je crois qu'il faut analyser attentivement, décortiquer. Confronter chacune de ses affirmations et envolées à la réalité du programme du FN. C'est une redoutable oratrice (et ce, d'autant que les journalistes lui "servent la soupe" : sans l'interrompre, la relançant avec déférence...). Il faut absolument démonter et ses propos et son programme : elle nous pille ! Attention ! danger ! C'est là qu'il faut travailler si nous voulons convaincre nombre de citoyens qu'elle ne manquera pas d'attirer et de séduire. Écoutez-la : c'est autre chose que la "pisse de chat" à Copé, même si c'est de la posture de bout en bout. Une très grande actrice...
Trés bonne prestation de Mr Mélenchon sur FR3 aujourd'hui avec 2 bémols.
1- Le JT du 12-13 de FR3 ou le 13H de FR2 font moins d'audience que les 20H ce qui explique que les journalistes y sont, non pas meilleurs,mais plus libres.
2 - A la question sur DSK harcelé par les médias, la réponse est mauvaise. Tout est piloté par le haut comme le laisse entrevoir @Sylvain. Quand les électeurs et Jean-Luc Mélenchon auront compris ça, il sera trop tard.
Comment peut-il être humainement possible de gérer seul ce blog qui explose l'audimat ?
Le webmestre, qui doit trier non seulement les commentaires hors charte mais aussi hors sujet, se trouve débordé par un nombre croissant de commentaires (ce qui est plutôt bon signe), si bien que mon dernier commentaire en deux parties aura été chamboulé et devenu incompréhensible.
Déduction, il faut être partageux partout où c'est indispensable, le blog de Jean-Luc est devenu trop important pour rester un "simple" blog.
[Edit webmestre : Ne vous en faites pas pour moi. Le problème de votre précédent commentaire n'est pas lié à un problème de surcharge ou quoi que ce soit me concernant.
En revanche, la question a déja été évoquée de la Z-machine ou du moteur Pantone. Ce sont des canulars en ce qui concerne les explications "scientifiques". De nombreuses sources sérieuses l'attestent. Aussi, le fait d'évoquer une vague théorie du complot à leur propos est ridicule et n'a pas sa place ici. Pas plus que des vidéos très discutables vantant les mérites de ces mystifications.
Et pour finir, ce blog restera ce que Jean-Luc Mélenchon souhaite qu'il soit : un simple blog.]
Je viens d'entendre Raffarin dans C Politique, il disait que Sarkozy était un capitaine dans la tempête. Il n'aurait pas oublié le pédalo ?
Que Jean-Luc ne change rien à son style ! Le FdG n'a pas à baisser les yeux devant l'arrogance des sociaux-démocrates qui voient l'élection jouée d'avance et les médias tous acquis à la sauce hollandaise.
Personne n'est dupe de leurs petites attaques pour faire diversion et ne surtout pas parler du fond, s'ils n'ont pas répondu à l'offre de débat public, c'est qu'ils le craignent.
A vous, à nous de l'imposer, donc, de gré ou de force !
Je tenais à vous faire part d'un vrai bravo lors de votre duel avec J.F Copé!
Le coup du "vous avez créé une niche fiscale qui porte votre nom", c'était génial !
Sinon, que vous dire, si ce n'est que je trouve que vous avez pris en "maturité", et que vous vous "énervez" beaucoup moins, ce qui s'avère être un immense atout face aux umpistes qui apprennent des codes psychologiques du discours pour mieux piéger leurs adversaires.
Continuez comme ça, restez zen, restez authentique et ne vous inquiétez vous n'êtes en aucun cas une caricature, vous êtes vous-même et c'est ça qui les dérange, tous ces clones de droite, qui s'expriment tous comme leur mentor Sarkozy.
Encore Bravo!
Vous aurez ma voix!
Ecoute citoyenne de Jean-Luc Mélenchon à Toulon. Une cinquantaine de participants, un bon débat, des éclaircissements,et un bon buffet.
@ 190 ermler
@ webmestre : Si vous laissez des réponses à des posts que vous avez effacés, on n'y comprend plus rien. Un peu fatigué ? Besoin d'aide ?
Camarade j'apprécie souvent les textes de tes commentaires, je pense aussi que tu es loin d'être stupide, mais ce coté "fouille merd." et un tantinet "kapo" ça me défrise totalement, c'est vraiment dommage.
D'autant plus que le post en question était reproduit dans son intégralité ne laissant aucun doute possible sur les tenants et aboutissants de l'échange. Enfin il faut une police partout même ici, vous auriez, il y a quelques années, fait un commissaire politique très efficace.
@cobalt (253)
La défense de la paye (pas seulement celle d'élu) est un objectif partagé par le plus grand nombre de nos concitoyens...
Pour vous, ceux qui sont pour la diversification énergétique (ne pas mettre tous les oeufs dans le même panier) sont pour vous "emboiter le pas au Copé et autres sbires de la droite classique" ... comme cela vous semble facile...
Regardez aussi la carte des installations pétrochimiques, des dépôts de gaz ou de carburant, de barrages, des centrales hydroélectriques, des complexes portuaires, des aéroports, etc... et bien, ils sont à quelques kilomètres du centre des agglomérations !
La vie domestique est contigüe de la vie économique et cela depuis pas mal de siècles !
La formulation "capitaine de pédalo dans la tempête" est adaptée, belle métaphore avec en fermant les yeux, la tempête, la fureur des flots et du vent, les quarante rugissants, du Wagner, du Shakespeare, de l'Hemingway, du Melleville... bref Neptune voulant la peau d'Ulysse.
Face aux éléments déchaînés, on attend l'intelligence, la ruse, la volonté de se battre, de mobiliser l'équipage... Hollande a-t-il ces qualités ? Poser la question c'est y répondre, plus méchant : naufragé sur le radeau de la Méduse, l'anthropophagie en moins, quoique les verts y ont laissé des feuilles et des racines, donc un naufragé végétarien.
En Espagne, le Parti Populaire (PP - Droite) a remporté la majorité absolue. Izquierda Unida (Gauche Unie) aurait gagné 10 députés, mais bon c'est loin d'être suffisant pour changer la donne. Taux de participation moyen.
En voyant ça, à côté du fait que les Indignados ne veulent pas être récupérés politiquement, si bien qu'ils vont même pas choisir les alternatives politiques, ça me laisse pantois, et très perplexe quant à l'avenir de leur mouvement. C'est un peu facile de dire "PPSOE" quand d'autres partis présentent des projets radicaux face à la crise. On (en Europe) n'est pas dans la même situation que les USA au point où seulement deux partis hégémoniques décident de la vie politique.
En dehors de ça, certains commentateurs sur ce blog parlaient de faire connaître le FdG et son programme auprès des ouvriers, et à soutenir leurs luttes. Il faudrait faire de même près des universités pour faire découvrir le FdG aux étudiants, ou sinon les informer s'ils le connaissent déjà. Pour ma part, je suis actuellement étudiant en chimie sur Poitiers, et je commencerai à réaliser et à distribuer des tracts à partir de Décembre. Je les mettrai en ligne quand je les aurai fait, pour que d'autres militants parmi vous puisse les réutiliser si ils paraissent bien.
À part ça, pour ceux que ça intéresse, il y a une réunion du FdG à Poitiers Jeudi 24/11 au centre socioculturel de la Blaiserie à partir de 18h.
Amitiés militantes.
Jérémy
(ancien pseudo sur ce blog: helder)
Goldman Sachs a-t-il un banquier, un technocrate prêt à sortir de ses poches pour sauver l'Espagne du désastre prévisible ?
En Italie le Vatican, en Espagne l'Opus Dei, en Grèce l'Eglise Orthodoxe, les Évangélistes aux USA.
A galopar, a galopar
Hasta enterlarlos en el mar
Jean-Luc excellent sur Fr3. Quand il peut développer ses arguments, il n'y a pas de problème.
Autre chose qui n'a rien à voir; déclaration d'un électeur espagnol, modeste gardien d'immeuble, à la sortie du bureau de vote : " J'ai voté sans illusions. La crise est mondiale et il n'y a pas de solution"
Les rentiers peuvent roupiller sur leur tas d'or. La désinformation a remarquablement fonctionné. Ca vaut le coup de bien payer les médiacrates et les experts corrompus. Faire croire que ce que des hommes ont fait il y a 30 ans est immuable et pour l'éternité, et que d'autres hommes ne pourraient pas le défaire, relève de l'exploit, mais ça a marché !
Il suffirait que tout le monde lise "Nous on peut" pour se rendre compte que des solutions il y en a et à la pelle. Il suffit juste d'un peu de courage politique. La vérité va t-elle éclater un jour ? il faut l'espérer.
Les Négawatt ! une expression et un néologisme qui semble provenir du fond du sac des quelques extrémistes.
Le problème de l'énergie qui crispe la fausse gauche et les faux défenseurs Verts de notre monde est complexe, mais dans cette complexité un problème de politique économique apparaît avant tout.
La Guignolesque des verts / PS est une révélation pour nous observateurs de la politique des compromis....
Pour beaucoup qui ont déjà peu, la ta transformation des ressources degaspillage énergétiques en ressource simplement utile ne demanderait que peu de sacrifice.
A propos de la "planification écologique".
En discutant de ces mots j'ai des retours négatifs. Il semble que les mots posent problème. Le mot "planification" est connoté...
Je cite les paroles d'un élève de 1ére : "planification ecologique" = Staline, Lénine (un peu) = communisme = goulag. Dans mes cours de 3ième y'avait ça, planification de l'agriculture etc."
Bien sûr c'était dit en rigolant mais je me demande s'il serait pas possible de trouver une expression plus... moins... enfin plus rock'n roll quoi !
Parce que le FN a compris une chose : les ouvriers veulent du protectionnisme et c'est logique dans la mesure où la France perd des emplois industriels et assez logiquement moins d'immigration qui est sujet bien labouré. Par contre, la crise de la dette les passionne assez peu surtout que le FdG ne lance pas des formules anti-marchés médiatisées.
La gauche, où je ne classe certainement pas le PS bourgeois, doit être anti-mondialisation puisque la mondialisation appauvrit tous les travailleurs.
Si la vraie gauche, antilibérale, veut gagner, elle doit reconquérir les ouvriers et ne pas avoir peur d’être populiste.
Et reconquérir les ouvriers passera par des idées protectionnistes, taxer plus les riches, un refus de l'UE actuelle, un refus de l'austérité, et réguler le marché.
Je crois aussi que la gauche se devra d’être plus dure contre l'immigration, un élément important pour l'électorat de base de la gauche anti-libérale : les ouvriers.
Devenir humaniste est la plus belle des entreprises, forcer à le devenir est la plus stupide des voies.
Est-ce une entorse à la charte ?
@ cronos (275)
"Fouille-m****", "Kapo", "commissaire politique"
Comme vous y allez, camarade Cronos !
Vous n'avez sans doute pas bien compris le sens de ma petite phrase en forme de clin d'oeil adressée au webmestre. (Lui aura compris, j'espère). Je parlais juste de l'incohérence à effacer un commentaire tout en en conservant la réponse. Simple question de compréhension, aucun appel à censure !
Vous devriez donc vous dispensez de ce genre d'invectives à la noix. (Vous-même, d'ailleurs, avez été qualifié de "Shérif" sur ce blog, si je me souviens bien !)
Maintenant que mes commentaires, parfois vous "défrise", je peux le concevoir. Bien que je n'apprécie guère les vôtres, je respecte néanmoins votre engagement et votre combativité. Alors évitons les polémiques et les insultes gratuites et restons-en là.
Nous avons organisé une écoute collective au Mans, avec près de 100 participants. Le débat s'est prolongé durant plusieurs heures dans l'après-midi. Le programme partagé, le livre de Jacques Généreux et les ouvrages de la collection "Politique à Gauche" ont été appréciés. Très belle intervention de notre camarade Laurence Sauvage, secrétaire nationale du PG. Multiplions partout ces écoutes collectives !
Le franquisme est sous jacent, c'est ma première impression, écoeuré, déboussolé... Le monstre doux du capitalisme se transforme en Golem, avançant à découvert, la théorie du chaos, les Espagnols sont KO, il ne suffit pas d'être indigné, les républicains se sont battus à Guernica, les communistes ont payé de leur sang, réveillons nous, le capitalisme et son arme de destruction massive. Le néolibéralisme se révèle sous son vrai jour, la tyrannie, j'ose à peine dire le... fascisme.
Je propose une minute de silence avant chaque réunion ou intervention d'un membre du FG pour l'enterrement de la démocratie en Europe.
@ ermler.
Même si je n'approuve pas toujours l'exagération verbale de Cronos, j'approuve généralement son implication dans le combat qui est le notre, ou du moins devrait l'être... Ce qui n'est pas forcément le cas a priori dans les hautes sphères du Front de Gauche qui influencent malgré tout la "France d'en bas" où l'on veut nous réduire.
@ 285 ermler
Vous n'avez sans doute pas bien compris le sens de ma petite phrase en forme de clin d'oeil adressée au webmestre. (Lui aura compris, j'espère). Je parlais juste de l'incohérence à effacer un commentaire tout en en conservant la réponse. Simple question de compréhension, aucun appel à censure !
D'une part, vous êtes coutumier du fait, sinon il ne me serait pas venu à l'idée de vous apostropher de cette manière, maintenant, si vous ne savez pas lire les caractère italiques évidemment que vous ne pouvez rien comprendre, arrêtez donc de jouer sur les mots "jeune homme" car à ce jeu vous risquez d'y laisser quelques plumes. Et bien sûr que c'est un appel à censure, ne prenez pas les gens pour plus ckons qu'ils ne sont, ça vous changera.
Ca sert à quoi déjà une nouvelle pétition ?
Il me semblait qu'il y avait déjà une liste d'appui à J.L.Mélenchon et au Front de Gauche.
http://www.placeaupeuple2012.fr/
@ Jean Jolly (288)
...Ce qui n'est pas forcément le cas a priori dans les hautes sphères du Front de Gauche qui influencent malgré tout la "France d'en bas" où l'on veut nous réduire.
Que veux-tu dire ? Pourrais-tu être plus explicite ?
Ignoble l'intervention de Moati sur FR3. Je le qualifie de : "Salaud" comme Mr Mélenchon l'a fait avec Mr Pujadas à propos de Xavier Mathieu des Conti. C'est du même accabit. "Baisse les yeux", Mélenchon.
Nous savons bien qu'une fois dans la tempête, Mr Hollande ne tiendra pas tête. Il sera fait appel à des "techniciens" comme Mr Trichet ou Mme Lagarde pour prendre la tête du pouvoir en France, Sarko étant à la tête de la zone Euro ou de ce qu'il en reste. Mr Hollande est du Centre, même chose pour les écologistes. Mr Mélenchon de facto est le candidat de la Gauche. Les socialistes le savent aussi et c'est pour cela qu'ils ne veulent pas d'un débat avec Mr Mélenchon. Ca se verrait trop au grand jour que Mr Mélenchon est le candidat de la Gauche. Et le peuple ne peut absolument pas voir ça. C'est tabou, c'est un interdit. Sauf, si....
@Poujade
"Je crois aussi que la gauche se devra d’être plus dure contre l'immigration, un élément important pour l'électorat de base de la gauche anti-libérale : les ouvriers."
ça n'est pas en reprenant les conneries de l'adversaire que l'on est convaincant (en général, on préfère toujours l'original à la copie) on convaint en défendant bec et ongle les valeurs qui sont les nôtres et qui sont à l'opposé de celles du FN: démocratie et solidarité du monde du travail.
A nous de démontrer aux ouvriers égarés par le FN que les propositions de ce parti ne sont que fumisteries et servent, en fait, à diviser pour éviter de s'en prendre aux vrais responsables. ça n'est pas l'immigration qui ruine la France, c'est la finance ! La Grèce qui n'est pas un grand pays d'immigration pourrait vous le confirmer. D'ailleurs un sondage cité plus haut montre que l'immigration arrive en avant dernière position des préoccupations des Français ! Quant à l'ineptie de la sortie de l'Euro, j'attends un argumentaire simple et explicite de nos économistes, il faut contrer le FN au niveau économique.
Enfin, comme le relève souvent Jean-Luc Mélenchon, une frange de la classe ouvrière a toujours voté à droite et se déporte aujourd'hui vers l'extrême droite contre ses propres intérêts, reste que la majorité des ouvriers ne vote pas FN (FN qui quoi qu'on en dise reste au même niveau depuis 10 ans), elle s'abstient et c'est ceux là qu'il faut aller chercher en donnant un espoir et en parlant emploi, salaires, retraites et en évitant le débat politicien qui n'intéresse que les médias !
@bsna 292
Pas sûr que les paroles de S Moati puissent être écoutées lorsqu'on le voit faire tous ces moulinets avec ses bras, démontrant ainsi plutôt un côté clownesque qu'autre chose.
@poujade 283
Si par miracle un jour la victoire du peuple contre la finance était obtenue, elle dévoilerait le véritable ennemi de la liberté et de la vrai démocratie. Alors il nous faudra être unis et cette union ne concerne pas que la France, elle concerne tous les peuples en mesure de lutter pour leur liberté. Voila pourquoi nous avons besoin d'une autre Europe dont les règles ne soient pas biaisées dès sa création.
Le FN propose une marginalisation de la France, une politique du repliement sur soi qui rendra la France encore plus vulnérable qu'elle ne l'est aujourd'hui. Il faut que les écoeuré de la politique qui sont passés au FN reçoivent notre message. J'en connais certains, au fond d'eux même ils sont désespérés et aimeraient avoir le choix.
Il faut le leur donner.
Moatti fait parti de cette diaspora socialiste du sud qui commence sérieusement à me faire monter la moutarde au nez, ces gens là n'ont aucune pudeur, si ce sont des clowns, ils ne font pas rire beaucoup de "gens d'en bas" ou à Genneviliers, par contre ils doivent faire pouffer d'aisance les bourgeoise d'Auteuil et de Passy. C'est écœurant de les voir se vautrer dans leur vomis et dans leur entre soi, pouaaaaah, ce sont des socialistes ces gens là ? Eh ! les vrais socialistes de gauche !… Vous pouvez pas défendre votre honneur et vos idées de temps en temps, on voudrait bien vous entendre un peu.
@ Jean Jolly
Cher camarade, mes exagérations verbales ne sont que l'exégèse de l'inconsistance des atermoiements de pucelles aux florilèges philosophiques de tenancier de bistrot qui pullulent sur ce blog, enfin lorsqu'on lit le terme "éructer" sous la plume de Mr Emptaz concernant Jean-Luc Mélenchon, non seulement je suis un bleuet en comparaison, mais ce cannard ne sait même pas que roter est un signe de politesse chez les arabes, alors si le "canard" lui même commence à courtiser ceux d'en haut, alors oui on est vraiment devenu un peuple décadent et si c'est le cas je vous tirerai ma révérence sans regret.
Bonsoir,
Merci encore pour votre travail.
Le Front de Gauche a besoin d'argent et je viens de donner 20 euros. (ce n'est pas grand chose) mais je compte le faire chaque mois. L'argent est le nerf de la guère pour que les actions soient visibles et possibles...
Je compte sur le Front de Gauche et il compte sur nous!
Merci encore.
Juste pour entretenir le moral des troupes, et au cas où cela n'aurait pas été signalé avant: nos idées étaient en couverture du dernier Télérama. Enfin, pour être plus précise, il s'agissait de Robert Guédiguian et de ses comédiens ("la belle équipe du cinéma populaire") à l'occasion de la sortie des Neiges du Kilimandjaro
Extraits de son interview:
"La crise actuelle va provoquer une révolution intellectuelle. Je souhaite que cette période exaltante redonne aux gens le goût de la politique et de l'engagement"
Et surtout: "Quand on a fondé Agat Films, tout le monde rigolait. C'était la fin des années 1980, l'heure n'était plus aux collectifs. [...] Aujourd'hui, plus personne ne rit car ce modèle a fait ses preuves. Les 35 heures, nous les avions anticipées de deux ans. Quant au SMIC à 1700 euros proposé par Mélenchon, mon candidat pour 2012, c'est déjà une réalité, ici..."
Merci camarade Robert! L'humain d'abord!
@ Jérémy.
Jean Jaurès est l'un des grands piliers de notre histoire mais il faut le situer dans son contexte pour en comprendre toute sa solidité.
Jean Jaurès, vivant à notre époque, se serait battu pour forcer les pouvoirs à étudier "toutes" les énergies favorables pour tous. Ce n'est plus le cas puisqu'ils se couchent tous (les politicards) sous les coups de fouets des deux lobbys de l'énergie, le pétrole et le nucléaire.
Si bien que nous sommes condamnés aux seules énergies envisageables mais nez en moins utopiques qui font rire sur tous les plateaux de télévisions... souffler tous ensemble sur les éoliennes, jour et nuit.
C'est non seulement débile mais c'est grave de volontairement détourner l'attention qui voudrait se porter sur des énergies facilement abordables.
Quelques extraits du débat Jean-Luc Mélenchon / N. Demorand aux "Assises du journalisme" le 9 novembre dernier :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/09/invite-aux-assises-du-journalisme-a-poitiers/
Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !