18nov 11

Hollande, Cohn-Bendit, Mitterrand, nucléaire et autres sujets de fâcheries

Accords et désaccords

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Communiqué du 22 novembre 2011

Danielle Mitterrand est entrée en résistance dès son plus jeune âge et elle n'a jamais quitté son poste de combat. Elle est un modèle féminin qui ne s'efface pas avec son départ. Son décès nous prive d'une avant garde de l'esprit et du coeur.

Nous l'aimions.

J’ai été absent de cet espace quatre jours. Des jours non seulement très agités mais passés pour partie sous la couverture, avec la fièvre. Cependant la barre a été tenue de main ferme y compris dans des petites tempêtes que me firent les dirigeants socialistes. Je prends prétexte de cette absence pour me permettre une note finalement très longue. Je n’évoque ni mon duel avec Copé sur France 2, ni mon rendez-vous sur France 3 qui va donner lieu à cinquante écoutes collectives recensées. Ni mon passage à Montataire dans l’Oise dont je reviens tout juste à l’heure où je boucle ces lignes. Faute de temps supplémentaire pour écrire. Il y est question, bien-sûr, de la colossale affaire du pédalo. Mais surtout de l’accord Verts-PS avec un premier petit décryptage. Désolé pour les très mauvaises nouvelles qu’il contient. Chacun pourra vérifier et éventuellement compléter. J’en profite pour rappeler que le Front de Gauche a fait une proposition de référendum sur le sujet. Et comme Cohn-Bendit défend aussi cette idée, j’insiste en faisant un rappel. Cette idée date de 1981. Les 110 propositions. Un programme voté par une majorité un certain 10 mai. Avec quarante ans de retard on pourrait tenir parole, non ? Vous lirez ça. Pour ne pas en rester sur du triste, je vous livre une série de remarques sur le nouveau scénario Négawatt que j’avais mise de côté il y a quelques temps. L’affaire du pédalo revient à la fin de la note. Mais pour philosopher un peu.

 

Cette vidéo a été réalisée
par "Libération.fr
lors de mon déplacement
à Montataire dans l'Oise
le vendredi 18 novembre.

 

Pour aider au travail de ceux qui ont détesté la curée de ceux qui se sont jetés sur moi pour m’insulter avec bonne conscience, au motif de mon irrespect pour le « prochain président », comme il s’est lui-même désigné à la une de « Libération », vous trouverez, sur le côté de ce blog, une mise en page de mon entretien avec le "Journal du Dimanche". Chacun des ulcérés qui gémissent si forts, pourront vérifier par eux-mêmes si cet entretien « concentre ses coups sur Hollande », « évite les dossiers de fond », « se fait l’avocat de la droite et de l’extrême droite », « met sur le même plan Hollande et Sarkozy », et autres nunucheries de posture qui ont servi de refrain aux nouveaux Hollandolâtres. Je recommande la diffusion de ce document qui permet surtout de disposer d’une entrée pour construire une discussion argumentée sur le fond des dossiers du moment : rigueur, nucléaire, contenu des alliances à gauche. Plus loin dans cette note je reviens sur le sujet.

Je viens à présent sur l’accord entre le PS et les Verts. Un mot d’abord sur le contexte avant de venir à une analyse du contenu. Selon le journal  «Le Monde », c’est dans « la plus pure tradition soviétique » que le texte de l’accord PS-Verts remis à la presse a été « purement et simplement caviardé » et de surcroît «  à la demande expresse de François Hollande ». J’ai éclaté de rire. Mais je remballe mon ironie. Sinon je vais encore être accusé de « faire le jeu de la droite et de l’extrême-droite » sans oublier « le cabinet noir de Nicolas Sarkozy » dont Jack Lang nous a appris l’existence. Mais pour ce qui est des communautés de mœurs entre la rue de Solférino et la tradition soviétique, je note une autre ressemblance : l’allergie à toute critique et le recours aux amalgames les plus infâmes contre ceux qui s’y risquent. C’est ce qu’elle venait de commencer contre moi quand l’épisode « soviétique » de l’accord avec les Verts lui a fait lâcher prise pour courir ailleurs. Là le Parti socialiste a reçu une bastonnade de ses nouveaux amis qui ne lui a pas tiré un seul de ses commentaires indignés habituels. Daniel Cohn-Bendit est donc dans le vrai quand il reproche à Hollande de se « Ségoléniser » à la une de Libération ? Le Parti socialiste accepte l’idée que le nom de sa précédente candidate soit considéré comme un adjectif dévalorisant ? Oui. Les dirigeants socialistes mangeraient de la terre irradiée pour avoir la bénédiction électorale de Daniel Cohn-Bendit et se sortir du ridicule de leur gestion pitoyable de l’accord avec les Verts. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare : « François Hollande pérore partout qu’il est cohérent ou qu’il a de l’autorité. Encore faut-il que les citoyens le croient », le chœur des effarouchés qui m’injuriaient pour un pédalo tend les fesses pour mieux recevoir le coup de pied ! Silence radio.

Je suis de parti pris, je le reconnais. Je veux dire que je suis en phase avec ce que dit Cohn-Bendit. Attention, je ne parle pas de ce qui ferait de moi un agent de la droite et de l’extrême-droite si je le répétais à propos de l’autorité et de la ségolénisation du « prochain-président ». Il s’agit du référendum sur le nucléaire. C’était le cœur de ma proposition aux candidats de gauche dans un courrier récent. Aucune réponse socialiste. Et maintenant que Cohn-Bendit le demande ? Un petit garde-à-vous socialiste serait normal ! Je vais les aider à passer la pastille ! Avec un souvenir utile. Dans la mesure où, en toute modestie cela s’entend, le « prochain président », comme il s’est nommé à la une de « Libération », se compare à François Mitterrand, il serait peut-être utile de rappeler la proposition numéro 38 des 110 propositions du programme de 1981. Ce serait l’occasion de tenir parole 30 ans après. Lisez : "L'approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des technologies nouvelles d'exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés". Et pendant qu’on y est, on y ajoutera la proposition numéro 40 : "Une loi cadre garantira le contrôle des citoyens et des élus sur toutes les décisions, notamment les questions de sécurité touchant au nucléaire".

J’en viens à l'accord conclu entre Europe-Ecologie et le PS. Je note qu’il oblige Europe-Ecologie-Les-Verts à renoncer à plusieurs des "conditions incontournables" fixées lors de son congrès de juin dernier. Vous aviez dit « incontournables » ? Je m'abstiendrai ici de toute interprétation sur les intentions des protagonistes, pour m'en tenir à la comparaison des textes et des contenus. La résolution de ce congrès d'EELV fixait des conditions précises pour l'élaboration d'un "pacte d'alternative" avec leurs "partenaires de gauche". Cela concerne donc aussi le Front de Gauche. On a beaucoup entendu parler du nucléaire et je vais moi-même y revenir. Mais les conditions fixées par les Verts allaient bien au-delà. Ils appelaient notamment, parmi les "conditions incontournables", à l’avènement  d'une "6ème République parlementaire, incluant la généralisation des modes de scrutin proportionnels". Comment comprendre alors que le texte signé avec le PS s'en tienne à la proposition de François Hollande d'une "République nouvelle" et ne mentionne pas la 6ème République ? Hollande y est hostile, « Une réforme des institutions, oui. Un changement de République, non. » a-t-il déclaré dans « Direct Matin » en septembre dernier. Clair et net. Mais sur l’introduction de la proportionnelle dans cette réforme des institutions, c’est le grand flou. Certes, il en est question. On évoque une dose de proportionnelle, ce qui, on en conviendra, n’est pas la même chose. Mais, est-ce un effet de la gomme qui a déjà servi pour le chapitre MOX, le texte oublie malencontreusement de mentionner le pourcentage de députés qui seraient élus à la proportionnelle ! Ici les promesses ne peuvent même pas engager ceux qui y croient car on ne sait à quoi il faut croire…

Une autre "condition incontournable" fixée par les Verts était "l'abrogation de la réforme des retraites et la garantie d'un droit à la retraite à 60 ans avec un revenu décent". Or, conformément là aussi avec la position du PS, l'accord signé ne propose pas d'abroger la réforme des retraites mais de la "remettre à plat". Et l'accord limite le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans "pour toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles". De fait, il n'y a donc plus de droit à la retraite à 60 ans pour tous dans cet accord. Je souligne au passage que sur ces deux sujets, retraites et institutions, c'est le Front de Gauche, et pas le PS, qui remplit dans son programme « L'Humain d'abord » les conditions « incontournables » fixées par les Verts pour signer un « accord de partenariat ». Nous sommes pour la "6ème République parlementaire". Nous proposons le "rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections". Nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites. Nous sommes pour le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.

Vient la question du nucléaire. Voici, très précisément, ce que les Verts avaient fixé comme condition incontournable à ce sujet : "Une loi de sortie du nucléaire en 25 ans, incluant la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans ou en zone « dangereuse », en commençant par Fessenheim ; l'arrêt de l'EPR, l'abandon du projet ITER et l’arrêt de la filière plutonium à La Hague". De sortie du nucléaire, il n'en est plus question, comme on le sait. Le texte reprend la position de Hollande : "Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 ». J'ai bien noté comme tout le monde que l'accord signé prévoit "la fermeture progressive de 24 réacteurs". C'est un utile rappel de ce qui est déjà prévisible aujourd'hui compte tenu de l'ancienneté des réacteurs installés. Les 24 réacteurs les plus anciens auront en effet entre 43 et 48 ans en 2025, alors qu'ils ont été conçus pour durer 30 ans. La fermeture progressive ? EDF travaille à augmenter leur durée de vie jusqu'à 40 ans mais provisionne aussi pour la suite leur démantèlement. C'est d'ailleurs parce que ces vieux réacteurs arrivent en fin de vie qu'EDF travaille sur des réacteurs de nouvelles générations. Voilà donc une promesse d’autant plus facile à tenir qu’elle est déjà au programme d’EDF.

L'accord EELV-PS me pose d'autres problèmes. Je veux parler de sa manière d'aborder l'état d'urgence économique et sociale et de la façon d’y répondre. C’est la grande question de la période. Sur la dette, n'est-il pas étonnant que le texte reprenne à son compte la proposition de François Hollande "d’un retour à l’équilibre en 2017" ? Les Verts ont-ils mesuré l'ampleur de la purge que cela représenterait en l’absence d’une taxation massive du capital que l’accord ne prévoit pas ? Autre point crucial : J'ai bien noté dans ce texte l'absence de remise en cause de l'Europe du Traité de Lisbonne. Pourtant cela n’empêche pas le document de multiplier les propositions qui sont très contradictoires avec le dit Traité ! Les socialistes sont-ils d’accord pour la désobéissance aux injonctions européennes comme nous ? Comme "repenser le rôle et les missions de la Banque Centrale Européenne" qui sont fixées par le Traité ? A ce sujet, l'accord PS-EELV propose que la BCE puisse "racheter" des emprunts d'Etat. Racheter ou acheter ? Ce n’est pas du tout pareil. Car s’il s’agit de racheter, j’en déduis que l’option du prêt direct de la Banque Centrale Européenne aux Etats est donc écartée par ce texte ! Autre bizarrerie : L’audace d’un projet de taxation des transactions financières ! Cela sonne clair comme une bonne revendication de la gauche. A regarder de près. Mauvaise surprise. N'est-il pas étonnant aussi que le texte propose de fixer à "0,05 %" une "taxe sur les transactions financières" ? Les négociateurs de l'accord ne savent-ils pas que le président de la Commission européenne Barroso a déjà proposé une taxe de 0,1% ? Ainsi l'accord PS-Verts propose de taxer deux fois moins les flux de capitaux que Barroso. Sans commentaire.

Il y a un autre sujet sur lequel l'accord fait moins que ce qui se fait déjà aujourd'hui. C'est l'école. L'accord signé par le PS et Europe-Ecologie dit que "L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education Nationale." Or l'article 9 de la loi Fillon de 2005, actuellement en vigueur, ne va-t-il pas déjà plus loin ? Le voici : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences. Ce socle comprend : – la maîtrise de la langue française ; – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ;- la pratique d’au moins une langue vivante étrangère;- la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication." Mais bien sûr, « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer », c’est tellement plus… simple à comprendre quand on n’a appris qu’à «  lire, écrire, compter » et surtout « cliquer ».

Quant aux autres services publics, pourtant décisifs pour la réorientation écologique des transports et de l'énergie, l'accord ne prend pas position pour ou contre leur libéralisation et leur mise en concurrence. Il propose une "évaluation objective de l’ouverture à la concurrence". A notre avis cette évaluation est déjà faite par les luttes qui se déroulent partout. Je rappelle que pour notre part au Front de Gauche, nous proposons de "protéger les services publics de la libéralisation et de la mise en concurrence". Et de "stopper toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail, du courrier et de l'énergie." L’accord PS–Verts n’est guère avancé sur un point pourtant lourd de conséquences. C'est l’indécision discrète qui prédomine en ce qui concerne l'OTAN. Ce n’est pas un petit sujet, non ? L'accord propose d'"évaluer les effets concrets de la réintégration de la France dans l'Otan". Ah ! Vous n’êtes pas au courant déjà ? Vous n’avez pas de parlementaires aux commissions de défense des deux assemblées ? Et quand bien même ! Vous n’avez pas d’avis politique sur la question ? Non. Ils vont « évaluer ». Ce qui montre que le lobby atlantiste est plus discret mais plus efficace que celui du nucléaire pour aider à écrire les textes… Le Front de Gauche qui ne subit pas cette influence propose tout simplement que la France se retire de l’Otan.

Pour ne pas rester sur une note déprimante, je viens sur une dimension de projet lié au thème. La transition énergétique est une idée radicale. Est-elle concrète ? Je veux ici relancer le débat général sur ce point. D’après moi, il n’est pas bon de se limiter à la question du nombre d’emplois en jeu selon les scénarios pro ou anti-nucléaire. Bien sûr que cela compte. Bien sûr que c’est décisif pour convaincre dans les deux cas. Mais ce n’est pas intellectuellement satisfaisant. Ce n’est pas le nombre d’emplois qui rend supportable un risque aussi majeur ou bien une décision aussi radicale. Sait-on faire autrement est une vraie question. Incontournable. Nous ne partons pas de rien dans ce domaine, faut-il le rappeler. L’association Négawatt met a notre disposition un formidable matériel de travail. Elle a présenté son nouveau scénario fin septembre de cette année. Cette association a été créée en 2001 comme un groupe d'expertises et de propositions sur la politique énergétique de la France. Ses travaux sont reconnus pour leur sérieux. Ils nourrissent nos réflexions de citoyens sans chercher à nous embrigader. Ses travaux comblent opportunément les faiblesses de la recherche privée mais aussi publique sur les économies d'énergie et les renouvelables

Négawatt reprend le triptyque "sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables". Selon l'association, il est possible de sortir du nucléaire en 2033 et de couvrir 91% des besoins par les énergies renouvelables en 2050 sans remettre en cause l'essentiel du confort de nos sociétés modernes. Car le scénario 2011 a été construit à partir des usages et des besoins et non des ressources. C'est une grande différence avec les précédents scénarios. Cette différence permet de faire tomber la caricature facile de ceux qui accusent les partisans de la sortie du nucléaire de vouloir revenir à la bougie. Surtout, cela permet de situer les discussions et les critiques sur un terrain rationnel avec une exigence d’argumentation dans un domaine ou le péremptoire est trop souvent roi.

Le scénario présenté par Négawatt propose de donner à la France une contribution à la lutte contre le changement climatique à la hauteur de son impact dans la production de gaz à effets de serre. Le scénario de Négawatt reviendrait à diviser les émissions françaises de CO2 par deux en 2030 et par 16 en 2050, par rapport à 2010. Dès lors, les émissions de CO2 cumulées sur la période 2011-­2050 seraient cohérentes avec les objectifs pour limiter la hausse moyenne de température de 2°C en 2100. L'association propose d'accorder une priorité absolue aux économies d'énergie. Car dans cette optique, l'énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu'on ne consomme pas. Cette idée peut paraître banale. On peut penser qu’il s’agit d’un simple a côté de la bataille centrale pour de nouvelles sources d’énergie. Il n’en est rien. C’est un défi global qui inclut une révision en profondeur de l’existant.

Le scénario 2011 estime qu'on peut réduire les besoins en énergie primaire des deux tiers d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Pour cela, il faut une politique très volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique. Là est un gisement de responsabilité pour l’implication citoyenne. Rien que dans le bâtiment, Négawatt identifie une économie possible de 600 térawatt/heure, soit une fois et demie la production nucléaire actuelle. L'association parle d'une hausse progressive du nombre de logements mis en chantier de sobriété énergétique chaque année pour atteindre un million par an à partir de 2022. Mais pour isoler des logements de manière aussi massive, il faut des artisans et des salariés formés. Il faut donc des formateurs. Et il faut aussi des matériaux. Il faut les produire, les acheminer et ainsi de suite. Tout cela doit donc s'organiser dans le temps et dans l'espace. C'est un bon exemple concret de ce que devra être la planification écologique.

Ce qui me plait aussi dans ce document, c’est le grand angle de son approche. L'association prend en compte l'impact sur l'usage des sols et l'agriculture d'une relocalisation des productions et d'un recours importants à la biomasse. Il prévoit aussi une "anticipation de la fin des "fossiles faciles" à l’approche des pics de production". Il s'agit de limiter le choc que constituera l'épuisement des ressources de pétrole notamment et de l'explosion du prix qui la précédera. C'est aussi une question d'indépendance nationale. Pour cela, le scénario propose une utilisation de ces "fossiles faciles" progressivement limitées à certains secteurs, comme la pétrochimie ou la fabrication de matières premières industrielles, ou à quelques usages spécifiques comme l'aviation.

A partir du moment où, comme le prévoit ce scénario, on a réduit nos besoins en énergie des deux tiers, une bonne partie du chemin est fait. Le scénario Négawatt estime qu'avec un recours prioritaire aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient représenter 91% de l'énergie utilisée en 2050. C’est essentiel ! Car le programme du Front de Gauche fait de la sortie des énergies carbonées l’objectif commun fondamental de la politique de transition énergétique. Négawatt démontre que c'est possible en expliquant qu'il est possible d'obtenir "un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt maîtrisé et cohérent de toute production d’électricité nucléaire en 2033. Plus de nucléaire en 22 ans, presque plus de CO2 en 40 ans. Il y a de quoi s’enthousiasmer. A chacun de se construire un avis motivé sur la faisabilité d’un projet qui permet de discuter sur un terrain concret.

Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce travail, je m’en doute. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout ne m’a pas convaincu, vous le devinez. Ce document doit être discuté. Par exemple, Négawatt estimait auparavant à 684 000 créations nettes d'emplois à l'horizon 2020 les conséquences de son précédent scénario. Cette estimation est pour l'heure absente des travaux du nouveau scénario. Il en va donc de même pour la question, décisive, de la formation et de la qualification des métiers nécessaires. Voila un beau sujet de discussion qui devra évidemment associer les syndicats et les salariés. Et puis, les organisations politiques et leurs élus doivent aussi assumer leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques.

Par contre, on peut aussi s'inquiéter du "bonus-malus" sur les équipements et de la contribution sur l'énergie proposée par l'association : qui paye ? comment font ceux qui n'ont pas les moyens de remplacer leurs appareils électroménagers par d'autres plus performants ? Et puis, sur certains sujets, il faudrait sûrement être plus volontariste que ne l'est l'association. C'est le cas du ferroutage où Négawatt ne parle que d'incitation au transfert modal alors qu'il faudra certainement en passer par la loi. Et bien sûr, il faudra aussi revenir au wagon isolé et subventionner le fret ferroviaire. Donc désobéir aux directives européennes. De cela, l'association ne parle pas.

Et la maîtrise publique de la production d'énergie et notamment d'énergie nucléaire dans la période de transition ? A mon avis, le scénario ne l'évoque pas assez clairement. C'est pourtant un élément absolument nécessaire que l’on veuille engager la sortie du nucléaire ou assurer dès maintenant au maximum la sécurité des centrales existantes. Un dernier point. Négawatt propose de grands parcs éoliens et photovoltaïques alors que nous plaidons plutôt pour une relocalisation de la production d'électricité au plus près des lieux de consommation.

Pour autant, à la lecture du document, l'impression qui ressort est claire. Puisque c'est techniquement faisable, tout est affaire de volonté politique. Et donc de mobilisation citoyenne pour imposer cet intérêt général. Pour que les citoyens se mobilisent, il faut qu'ils soient informés, qu'ils puissent débattre et décider. Le scénario Négawatt a aussi un mérite essentiel à mes yeux. Il insiste sur l'importance de l'anticipation et de l'organisation de cette transition. L'association propose "une grande loi d'orientation" conçue entre l'Etat, le Parlement, les syndicats et le patronat, les collectivités locales et des associations. Au Front de Gauche, nous retenons une méthode proche, et nous lui donnons un nom : la "planification écologique". Avantage de notre méthode, elle est ne limite pas l’action à un seul épisode. La révolution culturelle et industrielle qui est a la clef devient une révolution permanente où la planification a un contenu démocratique et participatif constant.

Je reviens sur l’épisode du pédalo. C’est comme l‘orage. Je le sens venir de loin. J’ai bouclé mon interview au JDD avec méthode. Deux jours auparavant était également paru dans le gratuit « 20 minutes » deux pages d’entretien de même tonalité annoncé à la une sous le titre « je n’ai rien à marchander ». Mais, pour lire les gratuits, il faut prendre le métro. Et la presse payante par décret ne cite jamais la presse gratuite quoiqu’elle dise. Ce qui ne me dérange pas personnellement. Je savais parfaitement que la ligne des dirigeants socialistes est de ne répondre à rien. Leur but est de faire en sorte que toute discussion soit rendue impossible. Je m’attendais à une réplique par la bande comme j’en ai connue tant d’autres. L’air vibrait. Comme avant l’orage. De brusques bouffées de vent annoncent que l’eau bouscule tout en tombant au sol quelque part, on y voit mieux au loin car un effet de loupe se forme avec l’eau qui sature l’air. L’odeur ambiante se modifie. Il en va de même dans l’arène politique. Bien sûr l’orage est différent selon les niveaux de la strate où on l’observe. Sur la surface du web, c’est le déchaînement des tourbillons, dans l’audiovisuel c’est la large vague d’un jour ou deux, dans la presse papier la résurgence peut prendre plusieurs jours selon l’angle que l’actualité lourde impose. L’épisode burlesque entre socialistes et Verts de l’accord sur le désaccord puis du désaccord sur l’accord a évidemment submergé ma vaguelette. Les mouches ont changé d’âne.

J’analyse la circulation de l’information et de l’image comme un processus de percolation. Le milieu est plus ou moins résistant à la diffusion d’une info. Le format et la compatibilité avec les clichés dominants sont décisifs. Le format ? Bref, vite identifiable. Le contenu ? Proche d’une évidence pour être très vite identifié et facile à répéter sans explications. C’est la logique du zapping. Le zapping ce n’est pas seulement un geste sur une télécommande. C’est un format. C’est devenu un genre. Ce n’est donc surtout pas une simple forme d’expression, c’est un contenu à soi seul. Ce qui est montré est censé être évident. On est censé comprendre du premier coup. Sinon c’est qu’on est « out ». Le zapping contient un pouvoir d’injonction très fort. Nous-mêmes, sur le site « place au peuple », nous utilisons cette technique avec beaucoup d’efficacité. Jamais une technique de communication ne vient du néant. Elle est toujours une résonance avec son contexte social et culturel. Et elle lui procure, en retour, de nouveaux instruments qui le conforte. Du coup il y a une pensée zapping, des procédés zapping, dans la communication en général, quel que soit le sujet. Le dire ce n’est pas juger. Seulement constater. La dynamique interne du zapping est forte. D’une situation est tirée une scène, d’un texte est extrait un mot ou une phrase, puis la boucle se met en place qui raccourci encore le message. Le raccourcissement du format signale une sorte de connivence créée avec celui qui le reçoit dans le registre : « je n’en dis pas plus, on se comprend » ou « vous voyez ce que je veux dire ».

Je ne peux donc pas me sentir surpris par le traitement qui m’a été réservé quelques jours à propos de mon expression « capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme la flèche porte, il est normal qu’il y ait une riposte. Mais qu’elle est sauvage ! Qu’est-ce qu’elle révèle comme arrogance ! Pourtant, la violence de cette riposte, le flot d’injures cent fois plus dures que mon bon mot, ne semble pas émouvoir la bonne société. Y compris quand des mots me sont attribués qui ne sont pas les miens, nul ne s’en émeut.  Voilà qui est encore un sujet d’étonnement autour de moi où se trouve de ces incurables naïfs qui croient que la partie se joue entre gens de bonne foi avec des arguments rationnels. Il leur reste à admettre l’évidence : l’opinion de ceux qui me condamnent est faite avant cela. Dans ce choc, ils trouvent une occasion de signifier leur allégeance, rien de plus. Quant au système qui relaie et répercute jusqu’à la nausée : il est disponible. Les sondages lui ont dit qui est le prochain maître. Tout se réorganise autour du nouveau futur pivot source de toutes les mannes et prébendes. Celui-là ne s’est-il d’ailleurs pas auto-couronné à la une de « Libération » sans provoquer une seule remarque : « Je ne suis pas un contre-président, je suis le prochain ». Voilà, c’est simple ! La campagne électorale, le débat, les désaccords de programme, les polémiques, tout est vain puisque tout est déjà dit. Ne peuvent s’opposer à cette évidence que les fous ou les agents de l’ennemi mauvais perdants. La technique de combat des dirigeants socialistes se résume à cela. C’est rustique mais efficace. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de comprendre, il suffit de répéter et de prendre des postures. Juste savoir « lire écrire compter et cliquer » en quelque sorte ! Que le candidat socialiste ait dans la même semaine envoyé aux oubliettes le programme de son parti, se soit officiellement converti à la politique de rigueur, ait refusé obstinément tout débat public et toute proposition de sortie par le haut à propos du nucléaire, qu’il n’ait rien à dire sur l’extrême-droite au gouvernement en Grèce, tout cela n’émeut personne. Il faut se taire et aduler. Sinon on fait « le jeu de la droite et de l’extrême-droite ». Qu’on ose le dire tout haut vaut immédiate curée. Car mon entretien avec le JDD ne porte que là-dessus, en plus de ma critique de la politique économique de la droite et en raison d’elle. La réplique socialiste est incapable d’y répondre. Elle se concentre donc sur la posture. Je le comprends, encore une fois, c’est de bonne guerre. Même si c’est très pénible de se faire injurier personnellement avec une telle violence par des personnages parfois aussi discutables dans leur proximité au Sarkozysme que  Jack Lang.

Tant que c’était Moscovici à la canonnade, je comprenais qu’il faisait son travail de campagne. Certes, je n’aime guère cette façon de dénoncer mes « outrances » en en commettant de bien pires contre moi. Et même de m’attribuer le fait d’avoir « dénoncé Hollande comme homme du système » oubliant que cette phrase n’est pas de moi mais de Martine Aubry. J’en déduis que c’est son rôle dans la campagne de faire le méchant. L’arrivée des autres m’a d’abord étonné. Que venaient-ils faire dans cette picorée ? Puis je me suis souvenu que nous étions alors en pleine période où Hollande constituait son cabinet de campagne. Je connais la maison. Les marquis se montent sur les pieds pour être placés, surtout ceux qui ont à se faire des reproches. Mais passé ce moment de jubilation amusée avec la certitude d’avoir piqué un point sensible, j’ai bien vu que je devais considérer la charge d’un autre œil. En fait chacun d’entre eux tient un discours qui atteint plusieurs objectifs. D’abord se mettre en valeur comme ardents dévots du chef. Ensuite me flétrir. Cela avec assez d’énergie pour contenir les pertes en ligne dans ma direction que leur inepte orientation politique provoque et que mon interview sollicite. Troisièmement faire passer Hollande pour une victime au moment où par leur bouche, il insulte et se défausse. Pourtant l’interview porte autant sur la droite que sur lui. C’est donc de propos délibéré qu’ils choisissent de se fixer sur mon bon mot. C’est efficace car plus personne ne leur demande rien quant à mes interpellations sur le fond. Notamment sur les deux questions de l’austérité et du référendum sur le nucléaire. Oui, c’est efficace. Sur ce blog même, certains commentaires prouvent la puissance de l’intimidation socialiste. La force des injures contre moi n’est même pas relevée. C’est un signe que le procédé s’est banalisé dans les esprits !  Parfois, certains m’interpellent même sur la « politique de petites phrases » ! Le monde à l’envers ! Six mille six cent signes de réponses sont réduits à une phrase et j’en serais l’instigateur ! En fait personne ne critique vraiment le fond de ce que je dis. C’est un effet étrange : on craint que la phrase fasse penser ceci ou cela. Et du coup cela finit par créer l’effet que l’on craint. La riposte socialiste a donc fait son effet sur le public qu’elle visait, celui du premier cercle du microcosme toujours prompt à la panique.

Mais j’ai trouvé aussi de nombreuses réactions en sens inverse, très satisfaites. Sur ce blog, maints apprécient de me voir secouer le cocotier. Et de même, en nombre, parmi les communistes pour le cas où quelques articles de presse vous feraient croire le contraire. Le ralliement de Hollande à la rigueur dans « Libération » n’a pas laissé tout le monde indifférent. Beaucoup, aguerris à la lutte, savent qu’on ne fera pas bouger le champ politique sans effort et qu’il est vain d’attendre des compliments de ses adversaires. Ils savent aussi de quoi il retourne. La Grèce, l’Espagne, l’Italie ne sont pas si loin. Partout le PS s’est aligné sur la rigueur, l’union nationale et tout le saint-frusquin de la « seule politique possible ». La direction socialiste en place est de cette eau. On ne la sortira de ce rail que de vive force en poussant au clivage dans son sein. Cela ne s’atteint pas par d’ineptes jeux d’appareils, danses du ventre enjôleuses et accord de compères. C’est parce qu’il y aura un mouvement vers nous que l’on changera la donne. Sitôt qu’aucune victoire ne sera plus possible en nous contournant, le système de la gauche turbulera et commencera à entrer en résonance avec l’ampleur des tâches à accomplir.

Cette opération est impossible à réaliser sans rallier à notre combat la masse de ceux qui pensent avec une exigence maximum et un scepticisme tout aussi maximum à l’égard de toute politique institutionnelle. Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance. Or la confiance est rare à présent. Elle ne se gagne pas par les canaux de la politique à l’ancienne avec ses jolis clivages préfabriqués. Cette stratégie politique, c’est celle qu’exprime le contenu des ruptures prévues par le programme partagé. C’est celle que décrit mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! ». Son niveau de vente en version poche me signale une réalité plus forte que les effets de meute contre moi. Il est vrai qu’elle se joue dans des couches de la société où l’indignation de la société de connivence fait hausser les épaules.


686 commentaires à “Accords et désaccords”
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  1. harry dit :

    Poujade
    La gauche, où je ne classe certainement pas le PS bourgeois, doit être anti-mondialisation puisque la mondialisation appauvrit tous les travailleurs.

    C'est faux.
    La gauche doit être anticapitaliste, parceque c'est le capitalisme qui appauvrit les travailleurs.

  2. Jean Jolly dit :

    @ Cronos.
    C'était une manière comme une autre de faire l'éloge d'un combat singulier mais obligatoirement dispersé par la variété qui compose les déçus de l'austérité. Ce qui ne m'empêchera pas de cesser toute contribution envers le PG tant que celui-ci n'admettra que les énergies carbonées sont une foutaise gigantesque.

  3. Alexandria dit :

    @ 282 graine d'ananar :
    « À propos de la "planification écologique". En discutant de ces mots j'ai des retours négatifs. »
    Et pourquoi pas : le Plan écologique, en référence au commissariat au Plan des débuts de la Ve République ? C'est juste une suggestion à creuser... Ça ne couvrirait pas tous les besoins de formulation, mais...
    C'est quand même pénible, tous ces mots justes connotés négativement, à cause de la distorsion plus ou moins volontaire, qu'ils subissent politiquement : "réforme" (= régression), par exemple...

  4. graine d'ananar dit :

    Merci à Jeremy pour son commentaire (20h35, n°278), il fait du bien, et le lien m'a permis de suivre le dépuoillement du scrutin chez les Ibères.

    A l'heure actuelle 96% des bulletins : la droite a la majorité absolue (186 sièges, il en fallait 176, et 10 millions et demi de voix) le PSOE, ex-majorité se ramasse (110 sièges et 6,7 millions de voix) Izquierda Unida (le Front de Gauche local) est 3ième avec 11 sièges pour 1,7 millions de voix.
    En pourcentage ça fait respectivement : 44,6, 28,7 et 7
    Abstention : 28,3
    Blancs : 1,4
    Nuls : 1,3

    Les mystères de la démocratie et des urnes : en pourcentage et en voix Izquierda Unida fait le 1/4 du PSOE, en sièges il en a 10 fois moins...

  5. Harry dit :

    Suite aux résultats électoraux, on constatera que les indignés d'espagne et d'ailleurs n'ont manifestement pas encore assimilé le niveau de malveillance des forces en jeu. Marx soulignait que le genre humain faisait face à l’alternative suivante : socialisme ou barbarie. La démocratie formelle, que les travailleurs d’Europe et des Etats-Unis considèrent comme une chose normale, est en réalité une structure... très fragile qui ne survivra pas à un affrontement ouvert entre les classes. A l’avenir, la classe capitaliste « civilisée » n’hésitera pas à pencher vers la dictature. La mince couche de culture et de civilisation moderne recouvre des forces qui ressemblent aux pires des barbaries. Les événements qui, récemment, ont frappé les Balkans, nous le rappellent de la manière la plus crue. Les normes culturelles peuvent facilement s’effondrer et les démons d’un passé lointain et oublié peuvent ressurgir dans les nations les plus civilisées. Oui, en effet, l’histoire connaît aussi bien des lignes descendantes que des lignes ascendantes ! La question se pose dès lors de la manière la plus simple : dans la période à venir, soit la classe ouvrière saisira les reines de la société, remplaçant le pourrissant système capitaliste par un nouvel ordre social fondé sur une planification harmonieuse et démocratique des forces productives – soit nous ferons face au spectacle effrayant d’un effondrement social, économique et culturel.

  6. Cronos dit :

    @ TOUS
    Camarades ou non,
    merci d'aller signer cette pétition qui en réalité est un appel au peuple de France, merci de diffuser cet appel autour de vous par le web bien sûr mais aussi par le papier (photocopies).

  7. ric hunter dit :

    Bonsoir,
    @ cronos, ermler et jean jolly
    Avez-vous fini de vous tirer dans les pattes ! Vos altercations par messages interposés n'intéressent pas les autres lecteurs et qui plus est les nouveaux ! Voulez-vous faire fuir les lecteurs en donnant une image de gens qui se réclament du FdG et qui, sans cesse, s'envoient des mots doux ! Échangez-vous vos mails personnels et ne ternissez pas l'image d'unité que les gens veulent voir à travers ce blog. Par contre, vos commentaires sur l'actualité et le partage de vos connaissances et informations sont toujours le bien venu pour éveiller la conscience des lecteurs.Si vous êtes bien des sympathisants du FdG, l'unité doit être votre fil conducteur et vos attaques dirigées sur la droite, l'extrême droite.
    Cordialement,

  8. Jérémy dit :

    "La gauche doit être anticapitaliste, parceque c'est le capitalisme qui appauvrit les travailleurs."

    Sous sa forme transnationale*. Et elle appauvrit autant les travailleurs français, européens et étrangers (surtout dans les pays dits "les moins avancés").
    C'est là que se situe, selon moi, la différence majeure entre Front de Gauche et Front National:
    - Front de Gauche: protectionnisme européen et français dans le cadre d'une coopération entre pays, exemple avec la Chine, les pays d'Afrique subsaharienne, titularisation des travailleurs sans-papiers, opt-out sur le Traité de Lisbonne, véto contre le Grand Marché Transatlantique, smic à 1700€, salaire max, revenu max, réduction de la précarisation, reconsidération du statut des doctorants, etc...
    - Front National: l'inverse, avec une dose concentrée de nationalisme. À lire: "FN: le pire ennemi des salarié-e-s"
    La citoyenneté, ça engage plus que le nationalisme. Avant toute chose, l'essentiel est une répartition plus équitable des richesses au sein de la société.

    "Est prioritaire le progrès humain. Est prioritaire le partage. Avant la concurrence, le collectif. Avant le chacun pour sa gueule, l'amour des autres. Les êtres humains sont semblables: voila la base même de la Déclaration des Droits de L'Homme dont nous faisons une politique." Jean-Luc Mélenchon, Remue-Méninges 2010

  9. Jérémy dit :

    Concernant l'Espagne, le Parti Populaire, fort de son succès, a annoncé qu'il voudrait remettre en cause le droit à l'avortement...

  10. Menjine dit :

    Précisions sur les résultats en Espagne: Résultats de nos plus proches voisins :
    Le parti Amaiur gauche indépendantiste basque va avoir un groupe et sera pour la première fois représenté aux Cortès, (comme le sera IU qui y aura aussi un groupe), dans la communauté autonome basque Amaiur obtient 24%, contre 27% au PNV qui reste de peu le premier parti dans l'autonomie, devant le PS 21% et le PP dernier 17,81%. Ce parti Amaiur réédite le score obtenu par la coalition Bildu aux élections locales. C'est en Euskadi qu'on a le plus voté en Espagne, pour la première fois l'abstention s'est fortement réduite.
    En Navarre, le PP a deux sièges, le PS un, Amaiur un, et Geroa bai un (alliance PNV et Navaffaroa bai)
    L'abandon de la lutte armée par ETA a ouvert la place à la possibilité d'une démocratie, qui se révèle être certes indépendantiste mais aussi et surtout de gauche, c'était peut-être ce que certains ont vraiment craint pendant de si nombreuses années que la gauche advienne au pouvoir.

  11. ermler dit :

    @ 311 Ric Hunter
    Si vous êtes bien des sympathisants du FdG, l'unité doit être votre fil conducteur et vos attaques dirigées sur la droite, l'extrême droite

    Bravo ! Et Hollande, on lui consruit un vaisseau amiral ?

    @ cronos
    On trinquera ensemble à la victoire du Front de Gauche, en mai. D'ici là, je vous laisse vos plumes d'indiens et à vos danses du scalp.

  12. jean 28 dit :

    Concernant les élections espagnoles, je me réjouis du résultat acquis par IU (Isquierda Unida) en effet cette formation (équivalente au Front de Gauche) obtenait en 2008, 969.949 voix et 2 députés; en 2011, en gagnant plus de 700.000 voix,(elle en recueille 1.676.293) et 11 députés avec la création d'un groupe au Cortes.

  13. Christian B dit :

    @Harry 309 et à tous

    Permettez-moi de tenter d’approfondir votre réflexion.
    En 2008 le nombre d’ouvriers en France était d’environ 6millions de personnes.
    Alors vous dîtes ‘la classe ouvrière saisira les reines de la société’, je ne sais pas, mais vraisemblablement pas toute seule.
    Car oui, parler de la lutte des classes est juste mais en terme économique.
    Il plus précis de parler de lutte entre la barbarie et l’humanisme, car n’oublions pas que la plupart des instigateurs des révolutions et des grandes idées de gauche dont Marx lui-même venaient des classes bourgeoises (en terme économique). Au 19eme siècle, ceci s’explique simplement par le fait que l’ouvrier écrasé par la servitude, doit avoir beaucoup de chance, du courage, et faire des efforts immenses pour s’approprier le savoir et les codes que la société Oligarchique en l’excluant socialement, lui a interdit l’accès, pour le parquer dans la classe de ses serviteurs.

    Ainsi on peut dire avec certitude que l’appartenance à une classe économique ne détermine pas le choix politique de la personne, ni son éthique.
    On peut être ouvrier et fasciste, et bourgeois et Communiste, et l inverse aussi.
    Les classes économiques ne sont pas le miroir des forces politiques.

    On peut être dominé, malmené, méprisé par l’oligarchie dominante…
    Et pourtant voter pour elle ! Le résultat des dernières élections Espagnoles en est un exemple frappant et
    stupéfiant !
    Les indignés peuvent bien s’indigner tant qu’ils veulent, l’oligarchie rigole !
    Eh oui, chers camarades, et oui, nous en sommes là, ébahis devant tant d’inconscience, d’égoïsme, de petitesse, de crédulité, de nullité humaine… Et ceci n’est pas un jugement.

    Pourtant notre vision est louable et juste, mais comme disait le grand Jaurès dans cette citation
    ciselée par les circonvolutions de la souffrance humaine :
    « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience «

  14. Jean Jolly dit :

    @ ermler.
    Bravo ! Et Hollande, on lui consruit un vaisseau amiral ?

    Bien sûr que non, il suffit de percer son pédalo d'un minuscule trou à l'aide d'un ustensile commun (genre cure-ongle) et la baudruche se dégonfle automatiquement, ou plus exactement son pédalo prend inévitablement l'eau.

  15. Alors que l'Espagne, après la Grèce et l'Italie, va continuer à s'adonner à des saignées suicidaires absolument inutiles, qui ne serviront qu'à engraisser encore davantage les spéculateurs, les Etas-Unis sont au bord du chaos.
    Ayant dépassé allègrement les 15 000 milliards de dette, le navire amiral du capitalisme de droit divin ne va pas tarder à sombrer comme le Titanic. Des coupes budgétaires de 1200 milliards de $ doivent être trouvées sans délai. Une commission paritaire - démocrates/républicains - est dans l'impasse. Elle constate qu'amputer de 1200 milliards le budget est tout simplement impensable, mais les républicains s'opposent néanmoins catégoriquement à toute hausse d'impôts. Conclusion : les Etats-Unis sont dans une situation pire que la Grèce.
    Les capitalistes sont d'une telle stupidité qu'ils sont en train de s'étrangler eux mêmes. De récessions en récessions, le défaut de paiement des USA et de l'Europe pointe le bout de son nez. A force de tomber toujours plus bas, il arrive un moment où il n'est plus possible de rebondir.
    Ce moment ne me fait pas peur, car il faut en finir avec cette bêtise mondialisée qui pourrait faire croire que
    l'Humaninté n'est composée que d'un ramassis de crétins incurables. Il y a des centaines d'économistes dans le monde qui savent, comme Jacques Généreux, sans parler de tous les citoyens qui sont sur la même ligne, qu'il est possible de remettre l'économie sur ses peids, d'hisser sur le pavois l'économie réelle et de mettre au rencart
    l'économie virtuelle des rentiers avec leur spéculations minables.
    Et dire que 90% des gens croient encore que tout ça est de leur faute, alors qu'ils n'y sont pour rien, et qu'il n'y a rien à faire, alors que tout est possible si la volonté politique est au rendez vous. En France, nous avons Jean-Luc Mélenchon et le FdG, mais dans les autres pays, qui va leur annoncer la bonne nouvelle ?

  16. Jean Jolly dit :

    @ Jean Louis CHARPAL.
    Que dire Jean-Louis à nos contemporains ? Que la situation est grave mais pas désespérée ? Ils sont désormais prêts à tout accepter les bougres.
    Je vais être direct et cru dans mes propos, le NPA aura finalement raison, le changement ne peut avoir lieu que dans un conflit armé puisque la caste des nantis refuse notre philosophie de l'équité (ne surtout pas parler d'égalité, sinon ils déclenchent l'arme nucléaire)... nous sommes dans un bourbier où seule une volonté du peuple pourra nous en sortir.

    Sinon il faut prier.

  17. Rémi dit :

    Entendu sur France 3 : "le rétablissement de l'autorisation de licenciement"
    Pourriez-vous énoncer clairement ce que cette phrase veut dire? J'avoue avoir été saisi de ce propos...
    Merci à ceux qui voudront bien m'éclairer là-dessus.

  18. ActuAlex dit :

    Rémi - 323
    Il faut comprendre "rétablir l'autorisation (par un service d'état et/ou syndicats/RP) d'un licenciement demandé par une entreprise".
    En gros, avec cette demande d'autorisation de licencier, les entreprises ne pourront plus licencier seules.
    Exemple avec une demande de licenciement sur motif "boursier" (l'entreprise veut licencier alors qu'elle fait des profits), alors le licenciement lui sera refusé.
    Enfin, c'est comme ça que j'ai compris l'expression, mais comme vous, j'ai un peu été perturbé par elle (format tv = format court, rapide, donc le développement n'est pas toujours possible).

  19. surmely alain dit :

    L'accord PS-Verts ressemble fort à une galéjade car non seulement les Verts ont cédé sur tout ou presque en jurant qu'ils tiendraient bon mais ils ont préservé l'essentiel à leurs yeux à savoir quelques sièges à l'Assemblée nationale ce qui a eu pour conséquence d'éjecter des élus tout à fait valables parmi lesquels Serge Blisko(qui s'est appliqué à la lettre le non cumul des mandats et risque donc de se retrouver sans aucun mandat!).Je trouve cela un peu farfelu à l'image-pour être tout à fait franc-de la représentante de cette formation politique qui ne manque pas d'ambition mais manque en revanche d'expérience politique.La cuisine électorale ne doit pas tourner à la préparation d'une infecte soupe immangeable!

  20. bob dit :

    Il faudrait couper la chique de gens nocifs comme Zemmour et autres promoteurs de la rhétorique "musulmans cause de la crise".

    Rappeler à Zemmour et aux autres agents de la propagande qui "poussent" le discours de Marine Le Pen pour faire réélire Sarkozy, que 1000 banquiers se sont faits poursuivre pour malversations aux États-Unis il y a dix ans, mais zéro dix ans après alors qu'ils ont piqué une fois de plus dans la caisse des milliards de dollars et ruinés des tas de gens; ce ne sont pas des Arabes. En Europe, combien de chefs d'état et de ministres ont pioché dans la caisse; combien de malversations?

    Quand bien même il y aurait des organisations maffieuses pussantes contrôlées exclusivement par le "lumpenproletariat immigré" (ce qui reste à prouver) le nombre d'euros volatilisés (aux Bahamas et dans les autres paradis fiscaux) par les bons soins de gens du bord de Zemmour qui se prétendent respectables est beaucoup plus considérable que n'importe quel maffioage de lumpen proletariat.

    Autre'exemple : le dirigeant de la Chambre de commerce d'Ajaccio, pris la main dans le sac pour trafic de drogue en 2010 (France-Maroc-Espagne). Il avait monté une société d'hélicoptères pour le transport (plusieurs années de suite; tonnes de cannabis et millions d'euros) et se trouve sous les verrous pour dix ans.

    Les gens comme Zemmour sont écoutés comme des gourous par un nombre considérable d'abrutis parce que personne n'ose moucher ces ânes diplômés ou non.
    Lamentable.

  21. hêtre_cyprès dit :

    A mon grand dam, je suis d'accord avec vous. Il semblerait que ce blog soit un des seuls lieux où il reste possible d'échanger facilement. Raison de plus pour modérer soigneusement les commentaires afin de conserver longtemps cette possibilité
    Lu sous le commentaire de Gérard Blanchet

    Alexis Corbière membre du bureau national du Parti Gauche, secrétaire national en charge de la veille politique invité récemment sur le bog de Jean-luc Mélenchon a également cette simplicité d'échanges faciles sur son blog.

    Le blog de Danielle Simonnet possède cette possibilité très encourageante du débat citoyen. A souligner sur son blog deux démarches récentes de militants Front de Gauche. "Pour qu'ils dégagent en 2012 il faut s'inscrire en 2011" encourageant le porte à porte afin de favoriser l'inscription et de lutter contre l'abstention.
    Et "le topo citoyen" un outil percutant que l'on retrouve sur le site place au peuple 2012.

  22. Berdagué dit :

    Jean Jolly 318
    Tu provoques ou exagères ou pousses le bouchon un peu loin.
    Comment peux-tu avancer, le choix de la lutte armée ou de se mettre à 4 pattes,à genoux,en carpettes,à prier et de s'en remettre aux dieux obscurs de sacrifice.
    Nous sommes en Résistance et le Front de Gauche se présente comme une force rassemblée comme résistante au sacrifice en se présentant dans un choix : "l'Humain d'abord"
    La sortie de l'OTAN sans vote, la presque fusion de la gendarmerie et la police, les préfets kleenex, etc avec les médias presque à 4pattes et en cirage de bottes des pouvoirs font qu'à l'évidence "ils" recherchent le conflit et particulièrement armé et du haut de leurs tas d'or nous regarder nous enntretuer, ils l'ont déjà fait et leurs pulsions de mort veulent que ça saigne à leur plus grand profit.
    Je ne pense pas que le NPA propose la lutte armée même si il met la rue en avant,et les luttes.,Il pensait plutôt fédérer tous les partis et organisations alternatifs au système capitaliste morbide. Le Front de Gauche remplit très bien ce rassemblement, le NPA devrait y rentrer ainsi que LO.Là nous pourrions envisager des Victoires.
    Par contre celà a été discuté dans les cellules d'un grand parti représentant à cette époque plus de 25%,cette option n'a pas été retenue, nous avons "morflé" et nous sommes toujours là comme alternative réaliste et démocratique sans une "avantgarde" tellement en avant et coupée du plus grand nombre le peuple.
    Debout nous ne nous laisserons pas faire et les pouvoirs actuels mondiaux savent très bien que la France,son prolétariat et son Peuple, ses luttes est un gros morceau à briser,à être à genoux complètement dépendant de l'impérialisme financier mondialisé faisant leur loi partout ou presque dans le monde.
    La statégie du Front de Gauche est la meilleure cela ne veut pas dire que nous nous coucherons sans agir au moindre coup de vent,tramontane ou autre tempête.

  23. Sans terre dit :

    7% à égalité avec « le » Bayrou ! Force est de constater que, sans être impopulaire, le Front de gauche souffre d’un manque de popularité !

  24. Nicolas VDR dit :

    J'ai bien peur que bon nombre de nos contemporains ne veuillent pas de la démocratie, ils ne veulent pas non plus qu'on leur fasse du bien. Combien de fois ai-je entendu "il nous faut un homme à poigne dans ce pays !" et de leur répondre "pourquoi, tu aimes de ramasser des baffes ?, tu as besoin d'être fliqué pour bien te comporter ? ou bien est-ce la faute des autres, toi étant irréprochable ?.
    Beaucoup de gens ne sont pas capables de se forger leurs propres opinions, leurs propres critiques, tout est en préfabriqué maintenant : leurs expressions, leurs idées (quand ils pensent en avoir), leur paraître (très important ça) ce qui augure un avenir sombre, très sombre. Plus inquiétant encore, l'autre jour, je parlais avec des personnes qui ne savaient même pas qui est Jean-Luc Mélenchon et qui ont l'intention de voter FN alors que leurs enfants galèrent depuis des années et portent des noms à consonance étrangère ! Par contre, sur les personnages du feuilleton plus belle la vie, là, incollables !

  25. Rachel dit :

    @Nicolas VDR : je déprime souvent aussi, en me rappelant le mot de Beckett : "les gens sont des cons". Mais il faut quand même se battre, c'est notre devoir... *soupir*

  26. sherlo dit :

    Pour répondre à Christian B :surtout il ne peut y avoir de révolution sans parti organisé et c'est bien la force du FdG de mettre en place cette structure indispensable. Le romantisme ne suffit pas à créer la victoire face à des forces de répression nettement plus efficaces qu'un drapeau rouge et une vision humaniste de l'histoire...

  27. Yamine dit :

    S'il y a un point qui me gêne dans le programme du FdG c'est bien la 6ème République Parlementaire, ça me fait penser à la 4ème République et ses gouvernements qui changeaient tous les 3 mois. Je ne suis pas un fan inconditionnel de la monarchie républicaine de la 5ème, mais c'est à mon avis le moins mauvais système. La politique a besoin d'un temps long et stable, ce que les systèmes parlementaires proportionnels ne peuvent pas fournir.

  28. Merci jean-Luc pour une nouvelle fois ces commentaires clairs précis et justes comme aurait dit Ségolène. Beaucoup de ceux qui la suivait depuis 2007 au travers du PS et de désir d'avenir comme moi, regardent de plus en plus de ton côté ! Il est vrai que je me retrouve dans tes explications et propositions alors continues ainsi, beaucoup d'autres camarades, et des sympathisants qui ont compris que le TSS a encore marché cette fois-ci te donneront leurs voix. Ton intervention face à Mr Copé a été magistralement, je n'en attendais pas moins et il fût ridicule lorsqu'il t'opposa que tu n'avais jamais été maire donc que tu n'avais jamais rien fait directement pour le peuple !

  29. Berdagué dit :

    Nous ne pouvons nous balancer des chiffres à la figure comme vérité révélée, celà devient une divinité à se prosterner à tout va, la sonde terrestre bidouillée.
    Que les peuples en majorité choisissent comme en Espagne la droite extrême après un centre-gauche libéral et que l'équivalent du FdG fasse aussi 7% là dans la réalité montre bien des choses multiples à réfléchir.
    1- le degré d'aliénation important
    2- l'illusion du consommateur et uniquement, sans citoyenneté de pouvoir
    3- à entendre un votant de droite en Espagne : " Que ça ne peut pas être pire et qu'il ne croit pas que ça va s'arranger" d'ailleurs plus personne n'y croit en Europe!"
    4- que la Gauche, la vraie, la seule, celle qui propose et qui peut en alternative au système en faillite se retrouve en observation, par les peuples qui savent que c'est la bonne solution mais ne font pas le pas de soutenir, s'engager, s'impliquer, s'approprier, de penser l'alternative
    5- que les attentes du Front de Gauche en France sont immenses en France et reconnues parmi les autres peuples aussi aliénés que nous
    6- qu'il faut peut être maintenant prier et s'en remettre au "tout est dit " de pensée unique de fin d'histoire ! Là y a comme un malaise dans la pensée et même plus que malaise dans cet avenir d'une illusion..
    Nous devons nous rassembler encore et encore dans le FdG pour résister et gagner horizon 2012 et après...

  30. bernard hugo dit :

    Le résultat électoral en Espagne arrive à point nommé. Il montre clairement ce qu'il en est de l'alternance bipartiste.
    Après cinq ans de polique libérale du gouvernement socialiste, où le nombre de chômeurs est passé à 20% de la population active, eh bien le peuple espagnol remet la droite en selle pour continuer la même politique et probablement la durcir avec un nouveau plan d'austérité. Je ne connais pas la coalition "gauche unie" Constatons leur progression qui reste cependant marginale. L'exemple espagnol doit être mis en valeur aux cotés des exemples grecs et italien pour montrer à quel désastre conduit le chantage au vote utile et surtout l'escroquerie soial-démocrate qui dissimule la même politique ultra-libérale contre les classes populaires.

  31. Claude BRONCHART dit :

    Bonjour,
    Je viens de suivre le journal sur LCP, et je félicite tous les acteurs qui permettent la montée en puissance de la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Je suis sûr que nous allons exploser les compteurs en 2012. Il n'y a qu'à remarquer l'attaque du journaliste du Fig (les flop) et le silence des autres éditorialistes !
    Merci à Jean-Luc Mélenchon d'avoir mis en avant Négawatt, que je ne connaissais pas, mais qui ouvre une perspective qui me plait beaucoup car construite et améliorable. Ma première réflexion est que dans un nouveau monde nous pourrions mettre toutes ces propositions dans une entreprise nationale " Energies De France" qui gérerait aussi bien le nucléaire nécessaire à notre indépendance que les perspectives de remplacement de cette énergie et contrôlerait les gaz naturels, les énergies pétrolières et autres énergies renouvelables.

  32. Cronos dit :

    @ 317 Jean Jolly
    @ Jean Louis CHARPAL.
    Que dire Jean-Louis à nos contemporains ? Que la situation est grave mais pas désespérée ? Ils sont désormais prêts à tout accepter les bougres. Je vais être direct et cru dans mes propos, le NPA aura finalement raison, le changement ne peut avoir lieu que dans un conflit armé puisque la caste des nantis refuse notre philosophie de l'équité (ne surtout pas parler d'égalité, sinon ils déclenchent l'arme nucléaire)... nous sommes dans un bourbier où seule une volonté du peuple pourra nous en sortir. Sinon il faut prier.

    Mes chers camarades, puis je vous suggérer une proposition très réaliste, pour ce faire je vous invite à venir d'ici une petite heure sur mon blog perso, et là nous allons pouvoir discuter à notre aise, et dire des choses inconcevables ici, car avant toutes choses il nous faut sanctuariser le blog de Jean-Luc Mélenchon car il va devenir le "blockbuster" de la gauche.

  33. Christophe dit :

    Jean-Luc,
    Je vous trouve furieux sur les sujets que vous défendez. Avec une dose de colère qui montre comment derrière la dureté des attaques, il y a un coeur qui parle. J'aime cela. Je vous trouve, dans ce sens, assez proche de Daniel Cohn Bendit. Il faut des personnalités comme les vôtres pour avancer et créer de l'énergie dans l'atmosphère molle et putride de la campagne.
    Je suis écologiste, non militant, mais néanmoins coopérateur. Depuis le dernier coup que viennent de faire les socialistes, je sais parfaitement que je ne voterai pas pour eux au deuxième tour. Et, dès à présent, je regrette que le mouvement que je soutienne ne fasse pas alliance avec vous. Après tout, on pourrait très bien dépasser les 10% ensemble...
    Bref ! Si Hollande continue de faire campagne à droite, cela nous donne encore plus de responsabilités politiques à gauche !
    Merci pour ton énergie.
    Cordialement.
    Christophe

  34. @ 328 Yamin
    " S'il y a un point qui me gêne dans le programme du FdG c'est bien la 6ème République Parlementaire, ça me fait penser à la 4ème République et ses gouvernements qui changeaient tous les 3 mois."

    Il ne faut pas confondre "régime parlementaire" et "régime d'assemblée". Les IIIè et IVè Républiques ne furent pas, comme on le croit souvent, des régimes parlementaires mais des régimes d'assemblée. En démocratie, il doit y avoir séparation des pouvoirs et équilibre entre eux. C'est une question de curseur.
    Dans le régime d'assemblée le pouvoir législatif est trop puissant, gouverne tout et peut faire sauter les gouvernements à tout moment comme des crêpes; les gouvernements sont totalement impuissants et paralysés. Sous la IVè des gouvernements furent renversés avant même d'avoir été installés ! Lé démocratie représentative ça n'est pas la pagaille.
    Le système britannique est un régime parlementaire. Ceux qui ont la majorité disposent d'un mandat et d'un certain temps pour appliquer leur programme. Je verrais bien, personnellement, un régime où le poste de président
    n'existerait plus, pour en finir avec la monarchie, élective ou pas, et où le Premier Ministre aurait un mandat de 4 ans, renouvelable une seule fois, consécutivement ou pas.
    Ca n'engage que moi, mais je ne suis pas favorable à la proportionnelle intégrale, incapable de dégager une majorité de gouvernement. Je suis par contre favorable à une dose significative de proportionnelle. Il ne faut pas oublier que la Constitution devra être approuvée par référendum. Si je suis bien décidé à voter Front de Gauche à toutes les élections qui s'annoncent, je ne voterai pas pour une constitution qui instaurerait un régime d'assemblée.La vraie gauche est tout à fait capable de résoudre les énormes problèmes laissés par 30 ans de dictature des rentiers prédateurs, encore faut-il que son action ne soit pas rendue impossible par un régime inadapté.

  35. Pulchérie D dit :

    @ Christian B (314)
    « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience «
    Il faut préciser : il ne peut y avoir de conscience politique (et de possibilité de révolution) que là où il y a une instruction politique.
    Contribuons donc au maximum à la connaissance politique du peuple en multipliant les contacts, en expliquant, en commentant les programmes (PPP), et les bons écrits comme ceux de J-LM (« Qu’ils s’en aillent tous », surtout) et ceux de Généreux.

    @Jean Louis CHARPAL (316)
    J’aime beaucoup tes analyses. Mais l’Humanité n’est pas composée d’un ramassis de crétins, mais sa faiblesse réside dans sa profonde ignorance, notamment de la chose publique.
    Je me répète : discutons autour de nous, aidons à la prise de conscience du Peuple.

    @ Jean Jolly (317)
    Qu’est-ce que prier ? Explique.

    @ Rachel (326)
    Dans la plupart des cas, les gens ne sont pas des cons, mais des ignorants (surtout en politique).

  36. laurence dit :

    Avec l'annonce des résultats en Espagne, je pense toujours aux indignés de France et d'ailleurs. On a dit déjà sur ce blog, qu'ils sont pour la plupart dégoutés de la politique et c'est surement une des raisons du résultat des élections espagnoles. Je pense que c'est notre rôle au Front de Gauche, d'en profiter pour informer, sensibiliser pour expliquer que nous n'avons pas d'autres pouvoirs que le vote. En ce servant de l'exemple de l'Espagne, mais aussi en rappelant que des peuples, cette hiver, se sont battu jusqu’à la mort pour pouvoir s'exprimer par le vote. Nous devrions aller à leur rencontre, leur proposer de défiler avec nous le 13 décembre, proposer de faire des débats sur les lieux où ils se trouvent.....
    En ce qui concerne les petites gueguerre entre @cronos et autres, nous sommes, certes unis, ça ne veut pas dire toujours d'accord, pas des bénis oui oui et heureusement que l'on peut avoir des débats, on s'ennuierait à mourir ! ne changez pas.

  37. redline69 dit :

    bonjour,
    J'ai attendu l'analyse de Jean-Luc Mélenchon à propos de la relation de travail entre EELV et le PS.
    Il a parfaitement illustré se que je pense de tout çà, à savoir un recul en règle de EELV, voir même d'un sévère coup de règle sur les doigts pour pas avoir écouté la "maison mère" distributrice de strapontin ! à une exception près ! Celle d'Eva Joly qui à bien compris je pense qu'on lui demandait de s'aligner sur un PS dictatorial et imbue de sa personne. Donc Mme Eva Joly pour lequel nous pouvons avoir du respect, prend le recul nécessaire pour apprécier les multiples trahison que Jean-Luc Mélenchon vient de lister au JT de dimanche :
    1/ abandon de sa ligne "nucléaire" et remise des clés au PS / Areva
    2/ alignement sur les objectifs de dettes du PS à savoir un super programme de rigueur qui détruira le tissu social Français tout en laissant du gras aux financiers.
    3/ abandon de l'objectif de 6eme république pour garder un Sénat de gauche, mais qui fout rien du matin au soir.
    Tout çà est très triste pour une femme comme Eva Joly, que tous ont essayé de détruire au travers de la candidature dite automatique de Mr Ushaia (grand ami de la droite à ses heures) et de négociations que Mme Duflot organisent dans son dos.
    J'invite tous les déçus des ralliement EELV / PS à nous rejoindre pour qu'au premier tour de 2012, ils soient bien compris....
    cordialement

  38. Gérard Pendariès dit :

    Cher Monsieur Hollande,
    Vous ne lirez pas cette lettre et je n’en suis que plus à l’aise pour m’exprimer : d’autant plus libre est la flèche qui n’atteint pas son but.
    Entre les bruits lointains des tempêtes mondiales et les orages voisins, votre silence est un havre de quiétude et de méditation.
    Cependant, bien que je conçoive volontiers que la Droite ne voit dans la souffrance des petits Peuples Européens qu’un tremplin favorisant le rebond de gains à venir, le détachement, l’indifférence, des Elites Socialistes à leur égard m’étonnent un peu.
    Toutefois, je concède que votre Campagne (par son côté 7eme Compagnie qui joue aux cartes pendant que la guerre fait rage autour d’elle) a, dans son allure franchouillarde, un aspect plutôt sympathique. C’est en ignorant les fracas d’alentour, que vous arriverez, sans doute comme elle, à bon port.
    C’est à partir de là que les choses pourraient se gâter : jusqu’à présent pas un élu Socialiste n’a réussi à garder son équilibre en ayant, chez lui, un pied à gauche et l’autre à droite en Europe. Ils se retrouvent tous au tapis.
    Mais peut être que votre héritage Mitterrandien, votre sens de l’équilibre, votre aptitude aux compromis vous permettra de faire bon ménage avec les Allemands et ce M. Junker, symbole de l’Eurocratie financière et marchandising qui impose sa loi aux pays membres.
    M. Junker, qui est le Premier Ministre du Luxembourg, minuscule Duché curieusement classé parmi les premiers investisseurs du Monde et dont le PIB par habitant est un des plus élevés de la planète. Joli Luxembourg qui doit ce miracle au fait qu’il a inscrit, en tant que délit, le secret bancaire dans sa constitution.
    Je me demande quand même ce que vous avez de commun avec lui…

  39. gronours dit :

    Super belle démonstration et belle analyse de tous les problèmes que nous affrontons !
    J'ai pu revoir ce matin le 12/13 de fr3 d'hier et la ce fut du grand art ! Pour la première fois Jean-Luc a pu réellement s exprimer (trop rapidement hélas !) sans être interrompu par un nervi style Pujadas ou Copé et la maitrise de l'argumentation fut au rendez vous ! Bravo et espérons que ce n'est que le début d'une suite d'interventions percutantes ou votre pugnacité et votre logique convaincront un plus large éventail d’électeurs.
    Sincèrement je commence a croire qu'un deuxième tour est envisageable !
    Bon courage

  40. jean-jo dit :

    Sur le nucléaire, entendu un matin de la semaine dernière à la radio (France Info je crois) Jean-Marc Ayrault (il est pro-nucléaire, oui ça on le sait, mais maintenant on aura compris qu'il est aussi anti-démocratique...). A la question du journaliste qui l'interroge sur un éventuel référendum sur le nucléaire (comme quoi l'idée fait du chemin), Ayrault répond texto "enfin, on ne fait pas un référendum sur une question aussi importante !"
    J'en déduis qu'après avoir été trop con pour comprendre le Traité de Lisbonne et voir que c'était le même que le TCE, le peuple est maintenant trop con pour comprendre les enjeux énergétiques. Vive la démocratie du PS, autant que celle de l'UMP.
    Vivement la 6ème République Front de gauche.

  41. vert pomme dit :

    les citoyens ont tellement peur de se voir imposer un 2eme mandat sarko vous ne les comprenez pas Le 1er est deja tellement terrible et nous savons que le 2eme sera forcement pire il se croira encore plus tout permis
    nous avons bien compris que hollande est de droite et le ps avec.
    nous le savions avant que vous ne le quittiez
    vous devez expliquer pourquoi ce systeme electoral n'est pas democratique
    et empeche l'election d'un vrai candidat de gauche et pourtant vous vous y presentez ce qui pour moi est legitime
    aujourd'hui nous nous rejouissons d'une chose que dsk ait ete ecarte du pouvoir à temps
    nous pensons que la priorite est de chasser sarko en quoi votre analyse est juste
    nous pensons que nous pourrons nous debarrasser de hollande facilement
    demontrez nous le contraire dans vos declarations

  42. @336 Pulchérie D: "... l’Humanité n’est pas composée d’un ramassis de crétins"

    Je suis bien d'accord avec toi. Mais nous avons tous des moments de découragement et de blues. Disons que ce fut une "sainte colère laïque".
    Il faut dire que je lis et relis "Nous on peut" de Jacques Généreux (je vais finir par le connaître par coeur) où en 138 pages d'une clarté et d'une pertinence remarquables, on comprend les âges du capitalisme, la nature très exacte du système actuel et les solutions tout à fait réalisables qui existent.
    Dans ces conditions, il m'arrive, comme nous tous, d'être impatient et de me désoler des ravages du lavage de cerveau de beaucoup de gens qui par ignorance, conditionnement (et paresse peut-être aussi ?) croient qu'ils sont coupables des échecs du système alors qu'ils en sont victimes, acceptent, sans comprendre ce qui se passe, de payer la facture de casino des rentiers déjantés(comme si leurs dettes étaient la leur) et pensent mordicus que parce que le système est mondialisé, il n'y a rien à faire jusqu'à la fin des temps.
    Les choses sont pourtant simples: ce que des hommes ont fait depuis 30 ans (en gros la dictature des marchés, cogérée avec les gauches molles et les droites dures qui préfèrent les spéculateurs à leurs peuples) d'autres hommes peuvent le défaire et assez rapidement. Il suffit qu'ils le décident et fassent preuve de volonté politique.
    Que cette réalité qui se voit comme le nez au milieu de la figure, échappe encore à tant de nos contemporains est crispant. Cela dit, je suis d'accord qu'il ne faut pas baisser les bras, persévérer et continuer à y croire. D'autant que le système pour le moins, connait de sérieuses difficultés qui vont finir par bien simplifier la tâche.

  43. Poncet dit :

    A propos du "prochain président" : les sondages l'ont déjà désigné, mais... gardons à l'esprit qu'il s'agit d'un leurre. Un appeau à électeurs de gauche : il faut les détourner de toute idée de voter pour quelqu'un d'autre que ce "prochain président".

    En réalité, ce "prochain président" a été choisi précisément parce qu'il n'a aucune chance de l'emporter face à "l'incroyable remontant", que les mêmes sondages nous montrent déjà revenir dans la course.

    Tout ça sans rien faire de plus ou de moins ou de différent : les sondages varient comme si un vent mystérieux poussait plus ou moins tel ou tel candidat.

    Il s'agit de ce qu'on appelle souvent, en science sociale, une "prophétie autoréalisatrice". On énonce une loi, on lui fait un maximum de publicité, les gens l'admettent comme une vérité et finissent par s'y conformer... par conformisme. Et ceux qui ont énoncé la loi peuvent alors dire : "on avait raison !"

    Evidemment, ça ne marche pas à tous les coup. Il y a des surprises.

    Les articles de ce blog semblent de plus en plus lus : la réalité est peut-être trop différente de celle que veulent montrer les instituts de sondage. Mais nous avons affaire à forte partie. Et si la manipulation fonctionne, le prochain président sera Sarkozy, et non Hollande.

  44. Nicolas VDR dit :

    @Vert Pomme
    les citoyens ont tellement peur de se voir imposer un 2eme mandat sarko vous ne les comprenez pas Le 1er est deja tellement terrible et nous savons que le 2eme sera forcement pire il se croira encore plus tout permis

    Sarkozy a été élu avec un score de 53% : il a donc été très bien élu. Les gens qui ont voté pour lui doivent donc prendre leurs responsabilités, car ils sont censés être adultes que je sache, en se disant qu'ils ont contribué à faire entrer le loup dans la bergerie, attirés qu'ils étaient par les projets sécuritaires, xénophobes, régressifs de ce candidat et qu'ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-même aujourd'hui.

    Car enfin, parait-il que ce peuple est plein de bon sens et si c'était vrai, il aurait au moins dû, avant de voter, se poser cette question, à savoir :

    - est-ce que quelqu'un qui a pour amis les milliardaires du CAC40, qui vient titiller, flatter les plus bas instincts des individus, peut me représenter et comprendre mes problèmes ?

    Le soir même de son élection, il se rendait dans un troquet avec les représentants du CAC40 pour fêter ça et le lendemain, il s’envolait à bord d'un jet privé, d'un propriétaire privé, à destination d'un yacht privé. Le "la" était donc donné. Le message, en ce qui me concerne, fût reçu 5/5.

  45. Pierre dit :

    Bonjour à tous,
    J'ai trouvé le débat avec Copé très bien amené par Mr Mélenchon, sauf sur un sujet: Celui du nucléaire...
    Bien que je respecte l'idée d'un référendum, les arguments des nucléocrates sont toujours les même et absurdes, et sont d'une facilité déconcertante à démonter. L'énegie nucléaire est morte aujourd'hui, pour de multiples raisons, et seuls nos chèrs oligarques s'enferrent et s'entêtent obstinément à la défendre dans le monde. Pourquoi donc Mr Mélenchon avoir laissé dire de telles idioties par Copé?
    Je vous suggère l'interview ci-dessous de Jeremy Rifkin (président de la fondation pour les tendances économiques) qui résume parfaitement la situation, à méditer pour les non-convaincus, et à faire circuler pour les autres:
    http://blogs.mediapart.fr/blog/ivan-villa/050611/jeremy-rifkin-le-nucleaire-est-mort
    Au plaisir d'en discuter avec vous tous...

  46. pichenette dit :

    Mettre de côté ses illusions:
    le Capitalisme n'est pas fini, de toutes catastrophes il tire profit que ce soit guerres, tsunami, maladies, donc ne pas compter là-dessus pour avoir l'espoir de jours meilleurs, les êtres humains sont des marchandises, des objets, bétail "minerai de viande"! la glace, on passe
    les peuples ne sont pas des blocs, patiemment ils ont été découpés en petits morceaux, comme Tout le reste, fragmenter, fragmenter, détruire toute cohésion, toute liaison, tout lien, après ça rentre mieux dans la machine à broyer
    les individus sont nombreux à porter en eux la barbarie sanguinaire qui reste masquée tant que l'extérieur l'empêche de s'exprimer, mais une fêlure, une fragilité et hop le surgissement, terrain propice à la manipulation, un bouc émissaire désigné et c'est l'envolée
    les "gentils" sont ridiculisés, ringardés, des faibles! des loosers! la simplicité, moquée, il faut être roublard, avoir une grosse otto, un très très grand écran, pour mieux voir les coups de boule
    les patients, autre monde, autre temps
    Tous devenons des clients à ponctionner, alors il y ceux qui ferment les yeux devant les seringues et se vident de leur sève pour que les vampires croissent et ceux qui portent armures où se brisent les aiguilles!
    L'avenir est très sombre, il faut le savoir pour ne rien attendre du peuple et je crois qu'il faut Lui dire qu'il a ce qu'il mérite, c'est Lui le cocotier qu'il faut secouer, laissons tomber le PS "on" aura fait ce qu'"on" a pû, à lui de prendre ses responsabilités.
    Bataille rude parmi les OMM, organismes médiatiquement modifiés, MAIS il reste, beau reste, les Livres, ainsi sur l'énergie, quelquechose de consistant mais d'accès facile "En finir avec le nucléaire pourquoi et comment" de B Dessus et B Laponche. Mais qu'est-ce que l'énergie?

  47. etienne dit :

    @ tous élections en espagne
    derriere la victoire prévue du PP (majorité absolue aux Cortes et au Senat) il faut s'interesser aux évolutions de
    chiffres obtenus par les differents partis.
    moins de votants- 640000 plus de blancs et nuls +200000
    laminage du PSOE qui perd -4300000 votnts
    progression toute relative du PP qui regagne son niveau habituel +550000
    dispertion et repli sur des solutions régionales de centre droit et centre gauche
    +850000 a madrid pour UPyD
    +250000 EN CATALOGNE pour CIU
    +333000 au PAYS BASQUE pour AIMAR
    Enfin nos camarades de IU progressent de +715000voix et obtiennent 11 députes malgré un systeme electoral tres défavorable Les electeurs sont complètement déboussolés... Ca va etre tres tres dur! Ils paient tres cher la gestion tres libérale du PSOE
    Il faut absolument que le Front de Gauche gagne sinon.....

  48. citoyenne21 dit :

    Le pire dans tout ça, c'est que ceux qui qui voteront utile (Hollande), se permettent de nous culpabiloiser nous les Mélenchonnistes et nous accusent d'oeuvrer pour la victoire de Le Pen ou la réelection de Sarkozy alors que ce sont eux bien au contraire, qui vont contribuer à la réelection, de Sarko à cause de leur aveuglement dérisoire ! Et ce sont souvent des gens bien informés d'un point de vue politique (d'anciens syndicalistes par exemple) ! ils ne sont même pas cohérents avec eux-mêmes, en plus car quand on a à faire à eux sur le net, le plus souvent, et qu'on leur demande si ils étaient pour le oui ou le non au TCE de 2005 ! et bien la plupart était pour le non bien sur et alors on leur rétorque qu'ils se renient à voter Hollande dans ce cas, lui qui était un ouiouiste et bien ils lui trouvent encore des excuses du style "oui mais bon il n'avait pas le choix" ! Là franchement, ca me fout en rogne d'entendre des arguments aussi bidons ! mais qu'est qu'ils attendent de Hollande, bon sang ! pourquoi ne veulent-ils pas admettre que c'est nous qui sommes dans le vrai ! ils ne se rendent meme pas compte que ca fait le bonheur de Sarkozy, d'avoir un tel concurrent en face de lui ! Ce seront eux les responsables de la catastrophe, pas ceux qui sont au Front de Gauche, qu'ils se le mettent une bonne fois pour toute dans le crâne !

  49. Menjine dit :

    @ Rémi et Actualex (318,319)
    Je crois que Mélenchon a oublié un mot : Il s'agit de "l'autorisation administrative de licenciement" avant Chirac premier ministre toute entreprise qui voulait licencier plus de 9 salariés dans une charrette de licenciements pour raison économique devait en référer à l'administration, qui par l'inspection du travail pouvait dire si le licenciement était bien justifié par raison économique, etveillait à ce que le patronat ne licencie pas pour toute autre raison par exemple pour augmenter les profits, ce que nous appelons le "patronat voyou".
    Ce que propose le fdg et Mélenchon c'est le rétablissement de cette loi, supprimée par Chirac et Seguin en Mars 1986 après la défaite de la gauche, et donc par le gouvernement de droite cohabitant avec Mitterand.

  50. Cronos dit :

    @ tous les lecteurs de ce blog,

    merci d'aller signer cette pétition si vous ne l'avez pas encore fait et surtout de la diffuser au maximum dans vos relations sur le web et de la photocopier pour les gens qui n'ont pas d'ordinateur, vous ferez un geste de salubrité publique et ferez avancer notre cause, je vous remercie par avance de votre appui.


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