18nov 11
Communiqué du 22 novembre 2011
Danielle Mitterrand est entrée en résistance dès son plus jeune âge et elle n'a jamais quitté son poste de combat. Elle est un modèle féminin qui ne s'efface pas avec son départ. Son décès nous prive d'une avant garde de l'esprit et du coeur.
Nous l'aimions.
J’ai été absent de cet espace quatre jours. Des jours non seulement très agités mais passés pour partie sous la couverture, avec la fièvre. Cependant la barre a été tenue de main ferme y compris dans des petites tempêtes que me firent les dirigeants socialistes. Je prends prétexte de cette absence pour me permettre une note finalement très longue. Je n’évoque ni mon duel avec Copé sur France 2, ni mon rendez-vous sur France 3 qui va donner lieu à cinquante écoutes collectives recensées. Ni mon passage à Montataire dans l’Oise dont je reviens tout juste à l’heure où je boucle ces lignes. Faute de temps supplémentaire pour écrire. Il y est question, bien-sûr, de la colossale affaire du pédalo. Mais surtout de l’accord Verts-PS avec un premier petit décryptage. Désolé pour les très mauvaises nouvelles qu’il contient. Chacun pourra vérifier et éventuellement compléter. J’en profite pour rappeler que le Front de Gauche a fait une proposition de référendum sur le sujet. Et comme Cohn-Bendit défend aussi cette idée, j’insiste en faisant un rappel. Cette idée date de 1981. Les 110 propositions. Un programme voté par une majorité un certain 10 mai. Avec quarante ans de retard on pourrait tenir parole, non ? Vous lirez ça. Pour ne pas en rester sur du triste, je vous livre une série de remarques sur le nouveau scénario Négawatt que j’avais mise de côté il y a quelques temps. L’affaire du pédalo revient à la fin de la note. Mais pour philosopher un peu.
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Pour aider au travail de ceux qui ont détesté la curée de ceux qui se sont jetés sur moi pour m’insulter avec bonne conscience, au motif de mon irrespect pour le « prochain président », comme il s’est lui-même désigné à la une de « Libération », vous trouverez, sur le côté de ce blog, une mise en page de mon entretien avec le "Journal du Dimanche". Chacun des ulcérés qui gémissent si forts, pourront vérifier par eux-mêmes si cet entretien « concentre ses coups sur Hollande », « évite les dossiers de fond », « se fait l’avocat de la droite et de l’extrême droite », « met sur le même plan Hollande et Sarkozy », et autres nunucheries de posture qui ont servi de refrain aux nouveaux Hollandolâtres. Je recommande la diffusion de ce document qui permet surtout de disposer d’une entrée pour construire une discussion argumentée sur le fond des dossiers du moment : rigueur, nucléaire, contenu des alliances à gauche. Plus loin dans cette note je reviens sur le sujet.
Je viens à présent sur l’accord entre le PS et les Verts. Un mot d’abord sur le contexte avant de venir à une analyse du contenu. Selon le journal «Le Monde », c’est dans « la plus pure tradition soviétique » que le texte de l’accord PS-Verts remis à la presse a été « purement et simplement caviardé » et de surcroît « à la demande expresse de François Hollande ». J’ai éclaté de rire. Mais je remballe mon ironie. Sinon je vais encore être accusé de « faire le jeu de la droite et de l’extrême-droite » sans oublier « le cabinet noir de Nicolas Sarkozy » dont Jack Lang nous a appris l’existence. Mais pour ce qui est des communautés de mœurs entre la rue de Solférino et la tradition soviétique, je note une autre ressemblance : l’allergie à toute critique et le recours aux amalgames les plus infâmes contre ceux qui s’y risquent. C’est ce qu’elle venait de commencer contre moi quand l’épisode « soviétique » de l’accord avec les Verts lui a fait lâcher prise pour courir ailleurs. Là le Parti socialiste a reçu une bastonnade de ses nouveaux amis qui ne lui a pas tiré un seul de ses commentaires indignés habituels. Daniel Cohn-Bendit est donc dans le vrai quand il reproche à Hollande de se « Ségoléniser » à la une de Libération ? Le Parti socialiste accepte l’idée que le nom de sa précédente candidate soit considéré comme un adjectif dévalorisant ? Oui. Les dirigeants socialistes mangeraient de la terre irradiée pour avoir la bénédiction électorale de Daniel Cohn-Bendit et se sortir du ridicule de leur gestion pitoyable de l’accord avec les Verts. Et quand Daniel Cohn-Bendit déclare : « François Hollande pérore partout qu’il est cohérent ou qu’il a de l’autorité. Encore faut-il que les citoyens le croient », le chœur des effarouchés qui m’injuriaient pour un pédalo tend les fesses pour mieux recevoir le coup de pied ! Silence radio.
Je suis de parti pris, je le reconnais. Je veux dire que je suis en phase avec ce que dit Cohn-Bendit. Attention, je ne parle pas de ce qui ferait de moi un agent de la droite et de l’extrême-droite si je le répétais à propos de l’autorité et de la ségolénisation du « prochain-président ». Il s’agit du référendum sur le nucléaire. C’était le cœur de ma proposition aux candidats de gauche dans un courrier récent. Aucune réponse socialiste. Et maintenant que Cohn-Bendit le demande ? Un petit garde-à-vous socialiste serait normal ! Je vais les aider à passer la pastille ! Avec un souvenir utile. Dans la mesure où, en toute modestie cela s’entend, le « prochain président », comme il s’est nommé à la une de « Libération », se compare à François Mitterrand, il serait peut-être utile de rappeler la proposition numéro 38 des 110 propositions du programme de 1981. Ce serait l’occasion de tenir parole 30 ans après. Lisez : "L'approvisionnement énergétique du pays sera diversifié. Le programme nucléaire sera limité aux centrales en cours de construction, en attendant que le pays, réellement informé, puisse se prononcer par référendum. Les crédits en faveur des énergies nouvelles ou des technologies nouvelles d'exploitation des énergies traditionnelles (charbon) seront très considérablement augmentés". Et pendant qu’on y est, on y ajoutera la proposition numéro 40 : "Une loi cadre garantira le contrôle des citoyens et des élus sur toutes les décisions, notamment les questions de sécurité touchant au nucléaire".
J’en viens à l'accord conclu entre Europe-Ecologie et le PS. Je note qu’il oblige Europe-Ecologie-Les-Verts à renoncer à plusieurs des "conditions incontournables" fixées lors de son congrès de juin dernier. Vous aviez dit « incontournables » ? Je m'abstiendrai ici de toute interprétation sur les intentions des protagonistes, pour m'en tenir à la comparaison des textes et des contenus. La résolution de ce congrès d'EELV fixait des conditions précises pour l'élaboration d'un "pacte d'alternative" avec leurs "partenaires de gauche". Cela concerne donc aussi le Front de Gauche. On a beaucoup entendu parler du nucléaire et je vais moi-même y revenir. Mais les conditions fixées par les Verts allaient bien au-delà. Ils appelaient notamment, parmi les "conditions incontournables", à l’avènement d'une "6ème République parlementaire, incluant la généralisation des modes de scrutin proportionnels". Comment comprendre alors que le texte signé avec le PS s'en tienne à la proposition de François Hollande d'une "République nouvelle" et ne mentionne pas la 6ème République ? Hollande y est hostile, « Une réforme des institutions, oui. Un changement de République, non. » a-t-il déclaré dans « Direct Matin » en septembre dernier. Clair et net. Mais sur l’introduction de la proportionnelle dans cette réforme des institutions, c’est le grand flou. Certes, il en est question. On évoque une dose de proportionnelle, ce qui, on en conviendra, n’est pas la même chose. Mais, est-ce un effet de la gomme qui a déjà servi pour le chapitre MOX, le texte oublie malencontreusement de mentionner le pourcentage de députés qui seraient élus à la proportionnelle ! Ici les promesses ne peuvent même pas engager ceux qui y croient car on ne sait à quoi il faut croire…
Une autre "condition incontournable" fixée par les Verts était "l'abrogation de la réforme des retraites et la garantie d'un droit à la retraite à 60 ans avec un revenu décent". Or, conformément là aussi avec la position du PS, l'accord signé ne propose pas d'abroger la réforme des retraites mais de la "remettre à plat". Et l'accord limite le rétablissement du droit à la retraite à 60 ans "pour toutes celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt ou qui ont exercé des métiers pénibles". De fait, il n'y a donc plus de droit à la retraite à 60 ans pour tous dans cet accord. Je souligne au passage que sur ces deux sujets, retraites et institutions, c'est le Front de Gauche, et pas le PS, qui remplit dans son programme « L'Humain d'abord » les conditions « incontournables » fixées par les Verts pour signer un « accord de partenariat ». Nous sommes pour la "6ème République parlementaire". Nous proposons le "rétablissement de la proportionnelle à toutes les élections". Nous sommes pour l'abrogation de la réforme des retraites. Nous sommes pour le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour tous.
Vient la question du nucléaire. Voici, très précisément, ce que les Verts avaient fixé comme condition incontournable à ce sujet : "Une loi de sortie du nucléaire en 25 ans, incluant la fermeture de tous les réacteurs de plus de 30 ans ou en zone « dangereuse », en commençant par Fessenheim ; l'arrêt de l'EPR, l'abandon du projet ITER et l’arrêt de la filière plutonium à La Hague". De sortie du nucléaire, il n'en est plus question, comme on le sait. Le texte reprend la position de Hollande : "Nous réduirons la part du nucléaire dans la production électrique de 75% aujourd’hui à 50% en 2025 ». J'ai bien noté comme tout le monde que l'accord signé prévoit "la fermeture progressive de 24 réacteurs". C'est un utile rappel de ce qui est déjà prévisible aujourd'hui compte tenu de l'ancienneté des réacteurs installés. Les 24 réacteurs les plus anciens auront en effet entre 43 et 48 ans en 2025, alors qu'ils ont été conçus pour durer 30 ans. La fermeture progressive ? EDF travaille à augmenter leur durée de vie jusqu'à 40 ans mais provisionne aussi pour la suite leur démantèlement. C'est d'ailleurs parce que ces vieux réacteurs arrivent en fin de vie qu'EDF travaille sur des réacteurs de nouvelles générations. Voilà donc une promesse d’autant plus facile à tenir qu’elle est déjà au programme d’EDF.
L'accord EELV-PS me pose d'autres problèmes. Je veux parler de sa manière d'aborder l'état d'urgence économique et sociale et de la façon d’y répondre. C’est la grande question de la période. Sur la dette, n'est-il pas étonnant que le texte reprenne à son compte la proposition de François Hollande "d’un retour à l’équilibre en 2017" ? Les Verts ont-ils mesuré l'ampleur de la purge que cela représenterait en l’absence d’une taxation massive du capital que l’accord ne prévoit pas ? Autre point crucial : J'ai bien noté dans ce texte l'absence de remise en cause de l'Europe du Traité de Lisbonne. Pourtant cela n’empêche pas le document de multiplier les propositions qui sont très contradictoires avec le dit Traité ! Les socialistes sont-ils d’accord pour la désobéissance aux injonctions européennes comme nous ? Comme "repenser le rôle et les missions de la Banque Centrale Européenne" qui sont fixées par le Traité ? A ce sujet, l'accord PS-EELV propose que la BCE puisse "racheter" des emprunts d'Etat. Racheter ou acheter ? Ce n’est pas du tout pareil. Car s’il s’agit de racheter, j’en déduis que l’option du prêt direct de la Banque Centrale Européenne aux Etats est donc écartée par ce texte ! Autre bizarrerie : L’audace d’un projet de taxation des transactions financières ! Cela sonne clair comme une bonne revendication de la gauche. A regarder de près. Mauvaise surprise. N'est-il pas étonnant aussi que le texte propose de fixer à "0,05 %" une "taxe sur les transactions financières" ? Les négociateurs de l'accord ne savent-ils pas que le président de la Commission européenne Barroso a déjà proposé une taxe de 0,1% ? Ainsi l'accord PS-Verts propose de taxer deux fois moins les flux de capitaux que Barroso. Sans commentaire.
Il y a un autre sujet sur lequel l'accord fait moins que ce qui se fait déjà aujourd'hui. C'est l'école. L'accord signé par le PS et Europe-Ecologie dit que "L’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) doit redevenir la vocation première de l’Education Nationale." Or l'article 9 de la loi Fillon de 2005, actuellement en vigueur, ne va-t-il pas déjà plus loin ? Le voici : "La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun constitué d’un ensemble de connaissances et de compétences. Ce socle comprend : – la maîtrise de la langue française ; – la maîtrise des principaux éléments de mathématiques ; – une culture humaniste et scientifique permettant le libre exercice de la citoyenneté ;- la pratique d’au moins une langue vivante étrangère;- la maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication." Mais bien sûr, « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer », c’est tellement plus… simple à comprendre quand on n’a appris qu’à « lire, écrire, compter » et surtout « cliquer ».
Quant aux autres services publics, pourtant décisifs pour la réorientation écologique des transports et de l'énergie, l'accord ne prend pas position pour ou contre leur libéralisation et leur mise en concurrence. Il propose une "évaluation objective de l’ouverture à la concurrence". A notre avis cette évaluation est déjà faite par les luttes qui se déroulent partout. Je rappelle que pour notre part au Front de Gauche, nous proposons de "protéger les services publics de la libéralisation et de la mise en concurrence". Et de "stopper toutes les libéralisations entreprises notamment dans les secteurs du rail, du courrier et de l'énergie." L’accord PS–Verts n’est guère avancé sur un point pourtant lourd de conséquences. C'est l’indécision discrète qui prédomine en ce qui concerne l'OTAN. Ce n’est pas un petit sujet, non ? L'accord propose d'"évaluer les effets concrets de la réintégration de la France dans l'Otan". Ah ! Vous n’êtes pas au courant déjà ? Vous n’avez pas de parlementaires aux commissions de défense des deux assemblées ? Et quand bien même ! Vous n’avez pas d’avis politique sur la question ? Non. Ils vont « évaluer ». Ce qui montre que le lobby atlantiste est plus discret mais plus efficace que celui du nucléaire pour aider à écrire les textes… Le Front de Gauche qui ne subit pas cette influence propose tout simplement que la France se retire de l’Otan.
Pour ne pas rester sur une note déprimante, je viens sur une dimension de projet lié au thème. La transition énergétique est une idée radicale. Est-elle concrète ? Je veux ici relancer le débat général sur ce point. D’après moi, il n’est pas bon de se limiter à la question du nombre d’emplois en jeu selon les scénarios pro ou anti-nucléaire. Bien sûr que cela compte. Bien sûr que c’est décisif pour convaincre dans les deux cas. Mais ce n’est pas intellectuellement satisfaisant. Ce n’est pas le nombre d’emplois qui rend supportable un risque aussi majeur ou bien une décision aussi radicale. Sait-on faire autrement est une vraie question. Incontournable. Nous ne partons pas de rien dans ce domaine, faut-il le rappeler. L’association Négawatt met a notre disposition un formidable matériel de travail. Elle a présenté son nouveau scénario fin septembre de cette année. Cette association a été créée en 2001 comme un groupe d'expertises et de propositions sur la politique énergétique de la France. Ses travaux sont reconnus pour leur sérieux. Ils nourrissent nos réflexions de citoyens sans chercher à nous embrigader. Ses travaux comblent opportunément les faiblesses de la recherche privée mais aussi publique sur les économies d'énergie et les renouvelables
Négawatt reprend le triptyque "sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables". Selon l'association, il est possible de sortir du nucléaire en 2033 et de couvrir 91% des besoins par les énergies renouvelables en 2050 sans remettre en cause l'essentiel du confort de nos sociétés modernes. Car le scénario 2011 a été construit à partir des usages et des besoins et non des ressources. C'est une grande différence avec les précédents scénarios. Cette différence permet de faire tomber la caricature facile de ceux qui accusent les partisans de la sortie du nucléaire de vouloir revenir à la bougie. Surtout, cela permet de situer les discussions et les critiques sur un terrain rationnel avec une exigence d’argumentation dans un domaine ou le péremptoire est trop souvent roi.
Le scénario présenté par Négawatt propose de donner à la France une contribution à la lutte contre le changement climatique à la hauteur de son impact dans la production de gaz à effets de serre. Le scénario de Négawatt reviendrait à diviser les émissions françaises de CO2 par deux en 2030 et par 16 en 2050, par rapport à 2010. Dès lors, les émissions de CO2 cumulées sur la période 2011-2050 seraient cohérentes avec les objectifs pour limiter la hausse moyenne de température de 2°C en 2100. L'association propose d'accorder une priorité absolue aux économies d'énergie. Car dans cette optique, l'énergie la moins chère et la moins polluante est celle qu'on ne consomme pas. Cette idée peut paraître banale. On peut penser qu’il s’agit d’un simple a côté de la bataille centrale pour de nouvelles sources d’énergie. Il n’en est rien. C’est un défi global qui inclut une révision en profondeur de l’existant.
Le scénario 2011 estime qu'on peut réduire les besoins en énergie primaire des deux tiers d'ici à 2050 par rapport à aujourd'hui. Pour cela, il faut une politique très volontariste de sobriété et d'efficacité énergétique. Là est un gisement de responsabilité pour l’implication citoyenne. Rien que dans le bâtiment, Négawatt identifie une économie possible de 600 térawatt/heure, soit une fois et demie la production nucléaire actuelle. L'association parle d'une hausse progressive du nombre de logements mis en chantier de sobriété énergétique chaque année pour atteindre un million par an à partir de 2022. Mais pour isoler des logements de manière aussi massive, il faut des artisans et des salariés formés. Il faut donc des formateurs. Et il faut aussi des matériaux. Il faut les produire, les acheminer et ainsi de suite. Tout cela doit donc s'organiser dans le temps et dans l'espace. C'est un bon exemple concret de ce que devra être la planification écologique.
Ce qui me plait aussi dans ce document, c’est le grand angle de son approche. L'association prend en compte l'impact sur l'usage des sols et l'agriculture d'une relocalisation des productions et d'un recours importants à la biomasse. Il prévoit aussi une "anticipation de la fin des "fossiles faciles" à l’approche des pics de production". Il s'agit de limiter le choc que constituera l'épuisement des ressources de pétrole notamment et de l'explosion du prix qui la précédera. C'est aussi une question d'indépendance nationale. Pour cela, le scénario propose une utilisation de ces "fossiles faciles" progressivement limitées à certains secteurs, comme la pétrochimie ou la fabrication de matières premières industrielles, ou à quelques usages spécifiques comme l'aviation.
A partir du moment où, comme le prévoit ce scénario, on a réduit nos besoins en énergie des deux tiers, une bonne partie du chemin est fait. Le scénario Négawatt estime qu'avec un recours prioritaire aux énergies renouvelables, celles-ci pourraient représenter 91% de l'énergie utilisée en 2050. C’est essentiel ! Car le programme du Front de Gauche fait de la sortie des énergies carbonées l’objectif commun fondamental de la politique de transition énergétique. Négawatt démontre que c'est possible en expliquant qu'il est possible d'obtenir "un système énergétique français presque totalement décarboné malgré un arrêt maîtrisé et cohérent de toute production d’électricité nucléaire en 2033. Plus de nucléaire en 22 ans, presque plus de CO2 en 40 ans. Il y a de quoi s’enthousiasmer. A chacun de se construire un avis motivé sur la faisabilité d’un projet qui permet de discuter sur un terrain concret.
Bien sûr, tout n'est pas parfait dans ce travail, je m’en doute. Comment pourrait-il en être autrement ? Tout ne m’a pas convaincu, vous le devinez. Ce document doit être discuté. Par exemple, Négawatt estimait auparavant à 684 000 créations nettes d'emplois à l'horizon 2020 les conséquences de son précédent scénario. Cette estimation est pour l'heure absente des travaux du nouveau scénario. Il en va donc de même pour la question, décisive, de la formation et de la qualification des métiers nécessaires. Voila un beau sujet de discussion qui devra évidemment associer les syndicats et les salariés. Et puis, les organisations politiques et leurs élus doivent aussi assumer leur rôle dans l'élaboration des politiques publiques.
Par contre, on peut aussi s'inquiéter du "bonus-malus" sur les équipements et de la contribution sur l'énergie proposée par l'association : qui paye ? comment font ceux qui n'ont pas les moyens de remplacer leurs appareils électroménagers par d'autres plus performants ? Et puis, sur certains sujets, il faudrait sûrement être plus volontariste que ne l'est l'association. C'est le cas du ferroutage où Négawatt ne parle que d'incitation au transfert modal alors qu'il faudra certainement en passer par la loi. Et bien sûr, il faudra aussi revenir au wagon isolé et subventionner le fret ferroviaire. Donc désobéir aux directives européennes. De cela, l'association ne parle pas.
Et la maîtrise publique de la production d'énergie et notamment d'énergie nucléaire dans la période de transition ? A mon avis, le scénario ne l'évoque pas assez clairement. C'est pourtant un élément absolument nécessaire que l’on veuille engager la sortie du nucléaire ou assurer dès maintenant au maximum la sécurité des centrales existantes. Un dernier point. Négawatt propose de grands parcs éoliens et photovoltaïques alors que nous plaidons plutôt pour une relocalisation de la production d'électricité au plus près des lieux de consommation.
Pour autant, à la lecture du document, l'impression qui ressort est claire. Puisque c'est techniquement faisable, tout est affaire de volonté politique. Et donc de mobilisation citoyenne pour imposer cet intérêt général. Pour que les citoyens se mobilisent, il faut qu'ils soient informés, qu'ils puissent débattre et décider. Le scénario Négawatt a aussi un mérite essentiel à mes yeux. Il insiste sur l'importance de l'anticipation et de l'organisation de cette transition. L'association propose "une grande loi d'orientation" conçue entre l'Etat, le Parlement, les syndicats et le patronat, les collectivités locales et des associations. Au Front de Gauche, nous retenons une méthode proche, et nous lui donnons un nom : la "planification écologique". Avantage de notre méthode, elle est ne limite pas l’action à un seul épisode. La révolution culturelle et industrielle qui est a la clef devient une révolution permanente où la planification a un contenu démocratique et participatif constant.
Je reviens sur l’épisode du pédalo. C’est comme l‘orage. Je le sens venir de loin. J’ai bouclé mon interview au JDD avec méthode. Deux jours auparavant était également paru dans le gratuit « 20 minutes » deux pages d’entretien de même tonalité annoncé à la une sous le titre « je n’ai rien à marchander ». Mais, pour lire les gratuits, il faut prendre le métro. Et la presse payante par décret ne cite jamais la presse gratuite quoiqu’elle dise. Ce qui ne me dérange pas personnellement. Je savais parfaitement que la ligne des dirigeants socialistes est de ne répondre à rien. Leur but est de faire en sorte que toute discussion soit rendue impossible. Je m’attendais à une réplique par la bande comme j’en ai connue tant d’autres. L’air vibrait. Comme avant l’orage. De brusques bouffées de vent annoncent que l’eau bouscule tout en tombant au sol quelque part, on y voit mieux au loin car un effet de loupe se forme avec l’eau qui sature l’air. L’odeur ambiante se modifie. Il en va de même dans l’arène politique. Bien sûr l’orage est différent selon les niveaux de la strate où on l’observe. Sur la surface du web, c’est le déchaînement des tourbillons, dans l’audiovisuel c’est la large vague d’un jour ou deux, dans la presse papier la résurgence peut prendre plusieurs jours selon l’angle que l’actualité lourde impose. L’épisode burlesque entre socialistes et Verts de l’accord sur le désaccord puis du désaccord sur l’accord a évidemment submergé ma vaguelette. Les mouches ont changé d’âne.
J’analyse la circulation de l’information et de l’image comme un processus de percolation. Le milieu est plus ou moins résistant à la diffusion d’une info. Le format et la compatibilité avec les clichés dominants sont décisifs. Le format ? Bref, vite identifiable. Le contenu ? Proche d’une évidence pour être très vite identifié et facile à répéter sans explications. C’est la logique du zapping. Le zapping ce n’est pas seulement un geste sur une télécommande. C’est un format. C’est devenu un genre. Ce n’est donc surtout pas une simple forme d’expression, c’est un contenu à soi seul. Ce qui est montré est censé être évident. On est censé comprendre du premier coup. Sinon c’est qu’on est « out ». Le zapping contient un pouvoir d’injonction très fort. Nous-mêmes, sur le site « place au peuple », nous utilisons cette technique avec beaucoup d’efficacité. Jamais une technique de communication ne vient du néant. Elle est toujours une résonance avec son contexte social et culturel. Et elle lui procure, en retour, de nouveaux instruments qui le conforte. Du coup il y a une pensée zapping, des procédés zapping, dans la communication en général, quel que soit le sujet. Le dire ce n’est pas juger. Seulement constater. La dynamique interne du zapping est forte. D’une situation est tirée une scène, d’un texte est extrait un mot ou une phrase, puis la boucle se met en place qui raccourci encore le message. Le raccourcissement du format signale une sorte de connivence créée avec celui qui le reçoit dans le registre : « je n’en dis pas plus, on se comprend » ou « vous voyez ce que je veux dire ».
Je ne peux donc pas me sentir surpris par le traitement qui m’a été réservé quelques jours à propos de mon expression « capitaine de pédalo dans la tempête ». Comme la flèche porte, il est normal qu’il y ait une riposte. Mais qu’elle est sauvage ! Qu’est-ce qu’elle révèle comme arrogance ! Pourtant, la violence de cette riposte, le flot d’injures cent fois plus dures que mon bon mot, ne semble pas émouvoir la bonne société. Y compris quand des mots me sont attribués qui ne sont pas les miens, nul ne s’en émeut. Voilà qui est encore un sujet d’étonnement autour de moi où se trouve de ces incurables naïfs qui croient que la partie se joue entre gens de bonne foi avec des arguments rationnels. Il leur reste à admettre l’évidence : l’opinion de ceux qui me condamnent est faite avant cela. Dans ce choc, ils trouvent une occasion de signifier leur allégeance, rien de plus. Quant au système qui relaie et répercute jusqu’à la nausée : il est disponible. Les sondages lui ont dit qui est le prochain maître. Tout se réorganise autour du nouveau futur pivot source de toutes les mannes et prébendes. Celui-là ne s’est-il d’ailleurs pas auto-couronné à la une de « Libération » sans provoquer une seule remarque : « Je ne suis pas un contre-président, je suis le prochain ». Voilà, c’est simple ! La campagne électorale, le débat, les désaccords de programme, les polémiques, tout est vain puisque tout est déjà dit. Ne peuvent s’opposer à cette évidence que les fous ou les agents de l’ennemi mauvais perdants. La technique de combat des dirigeants socialistes se résume à cela. C’est rustique mais efficace. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de comprendre, il suffit de répéter et de prendre des postures. Juste savoir « lire écrire compter et cliquer » en quelque sorte ! Que le candidat socialiste ait dans la même semaine envoyé aux oubliettes le programme de son parti, se soit officiellement converti à la politique de rigueur, ait refusé obstinément tout débat public et toute proposition de sortie par le haut à propos du nucléaire, qu’il n’ait rien à dire sur l’extrême-droite au gouvernement en Grèce, tout cela n’émeut personne. Il faut se taire et aduler. Sinon on fait « le jeu de la droite et de l’extrême-droite ». Qu’on ose le dire tout haut vaut immédiate curée. Car mon entretien avec le JDD ne porte que là-dessus, en plus de ma critique de la politique économique de la droite et en raison d’elle. La réplique socialiste est incapable d’y répondre. Elle se concentre donc sur la posture. Je le comprends, encore une fois, c’est de bonne guerre. Même si c’est très pénible de se faire injurier personnellement avec une telle violence par des personnages parfois aussi discutables dans leur proximité au Sarkozysme que Jack Lang.
Tant que c’était Moscovici à la canonnade, je comprenais qu’il faisait son travail de campagne. Certes, je n’aime guère cette façon de dénoncer mes « outrances » en en commettant de bien pires contre moi. Et même de m’attribuer le fait d’avoir « dénoncé Hollande comme homme du système » oubliant que cette phrase n’est pas de moi mais de Martine Aubry. J’en déduis que c’est son rôle dans la campagne de faire le méchant. L’arrivée des autres m’a d’abord étonné. Que venaient-ils faire dans cette picorée ? Puis je me suis souvenu que nous étions alors en pleine période où Hollande constituait son cabinet de campagne. Je connais la maison. Les marquis se montent sur les pieds pour être placés, surtout ceux qui ont à se faire des reproches. Mais passé ce moment de jubilation amusée avec la certitude d’avoir piqué un point sensible, j’ai bien vu que je devais considérer la charge d’un autre œil. En fait chacun d’entre eux tient un discours qui atteint plusieurs objectifs. D’abord se mettre en valeur comme ardents dévots du chef. Ensuite me flétrir. Cela avec assez d’énergie pour contenir les pertes en ligne dans ma direction que leur inepte orientation politique provoque et que mon interview sollicite. Troisièmement faire passer Hollande pour une victime au moment où par leur bouche, il insulte et se défausse. Pourtant l’interview porte autant sur la droite que sur lui. C’est donc de propos délibéré qu’ils choisissent de se fixer sur mon bon mot. C’est efficace car plus personne ne leur demande rien quant à mes interpellations sur le fond. Notamment sur les deux questions de l’austérité et du référendum sur le nucléaire. Oui, c’est efficace. Sur ce blog même, certains commentaires prouvent la puissance de l’intimidation socialiste. La force des injures contre moi n’est même pas relevée. C’est un signe que le procédé s’est banalisé dans les esprits ! Parfois, certains m’interpellent même sur la « politique de petites phrases » ! Le monde à l’envers ! Six mille six cent signes de réponses sont réduits à une phrase et j’en serais l’instigateur ! En fait personne ne critique vraiment le fond de ce que je dis. C’est un effet étrange : on craint que la phrase fasse penser ceci ou cela. Et du coup cela finit par créer l’effet que l’on craint. La riposte socialiste a donc fait son effet sur le public qu’elle visait, celui du premier cercle du microcosme toujours prompt à la panique.
Mais j’ai trouvé aussi de nombreuses réactions en sens inverse, très satisfaites. Sur ce blog, maints apprécient de me voir secouer le cocotier. Et de même, en nombre, parmi les communistes pour le cas où quelques articles de presse vous feraient croire le contraire. Le ralliement de Hollande à la rigueur dans « Libération » n’a pas laissé tout le monde indifférent. Beaucoup, aguerris à la lutte, savent qu’on ne fera pas bouger le champ politique sans effort et qu’il est vain d’attendre des compliments de ses adversaires. Ils savent aussi de quoi il retourne. La Grèce, l’Espagne, l’Italie ne sont pas si loin. Partout le PS s’est aligné sur la rigueur, l’union nationale et tout le saint-frusquin de la « seule politique possible ». La direction socialiste en place est de cette eau. On ne la sortira de ce rail que de vive force en poussant au clivage dans son sein. Cela ne s’atteint pas par d’ineptes jeux d’appareils, danses du ventre enjôleuses et accord de compères. C’est parce qu’il y aura un mouvement vers nous que l’on changera la donne. Sitôt qu’aucune victoire ne sera plus possible en nous contournant, le système de la gauche turbulera et commencera à entrer en résonance avec l’ampleur des tâches à accomplir.
Cette opération est impossible à réaliser sans rallier à notre combat la masse de ceux qui pensent avec une exigence maximum et un scepticisme tout aussi maximum à l’égard de toute politique institutionnelle. Faire la révolution citoyenne ne relève pas des parties feutrées et convenues des congrès d’organisation. C’est une empoignade pour gagner la confiance. Or la confiance est rare à présent. Elle ne se gagne pas par les canaux de la politique à l’ancienne avec ses jolis clivages préfabriqués. Cette stratégie politique, c’est celle qu’exprime le contenu des ruptures prévues par le programme partagé. C’est celle que décrit mon livre « Qu’il s’en aillent tous ! ». Son niveau de vente en version poche me signale une réalité plus forte que les effets de meute contre moi. Il est vrai qu’elle se joue dans des couches de la société où l’indignation de la société de connivence fait hausser les épaules.
@ Mika (397)
Vous ne vous intéressiez pas à la politique, mais celle-ci s'occupait, entre autres citoyens, de vous.
" Les marchés faisaient déjà les programmes des gouvernements. Ils font maintenant les gouvernements, mieux encore : ils désignent les leurs comme Premiers ministres ! …..
« Et quand on dit "les marchés", il faudrait préciser les banques… ».
Eh! oui! cher Mika, c'est même Goldmanen Sachs qui s'est intéressé à vous.
Lisez ce bel article :
http://www.rtbf.be/info/opinions/detail_goldman-sachs-au-pouvoir-ou-le-dereglement-du-monde-hugues-le-paige?id=7091013
@ Redline69 (404)
Le problème, c'est qu'il faudrait qu'il y ait le début d'un commencement de volonté de la part du pouvoir en place en Grèce pour appliquer ces dispositions alors qu’apparemment ils n'ont même pas envisagé une seule seconde d'imposer les pôvres armateurs qui possèdent 25% de la flotte marchande mondiale. Et quand vous dites "les grecs", il s'agit probablement du collectif que l'on peut voir sur l'excellent documentaire parlant de la notion de dette odieuse (invention états-unienne, s'il vous plait) : debtocracy
Enfin, une bonne nouvelle, Hollande en recul. C'est le moment de poursuivre nos efforts. Etonnant les vases communicants semblent se faire avec Sarkozy, cela confirmerait que la concurrence entre libéraux est bien réelle. Cette situation place le Front de gauche et son candidat seul a gauche, merci aux sondages bidouillés. Cela montre la panique, la précipitation,restons sereins. La force de notre programme anti-crise anti-marchés, l'assurance tranquille de notre candidat avançant sans errements (l'episode Copé est un modèle) rend de plus en plus crédible notre discours.
Mélenchon avançons.
@Mandon 401
Nous nous épuiserions à courir sans-cesse après le déficit énergétique sans jamais le rattraper.
Voilà justement une vérité qui démontre que le capitalisme et son productivisme intarissable constituent cette utopie, ce rêve fou, que votre texte veut dénoncer aussitôt après. (c'est pourquoi j'ai retranscrit votre phrase au conditionnel) Le productivisme en crise produit des miséreux, mais cette crise signifie aussi que la sortie du capitalisme a déjà commencé. Il faut comprendre la sortie du nucléaire avec tout un ensemble de mesures constituant les bases d'une nouvelle ère de comportements civilisateurs. Prendre les problèmes un par un, par leur petit bout, ne mènerait à rien. Mettons les rustines au placard, avec les bougies, et les gadgets du monde industriel.
Compte tenu de l'évolution de ce fameux "spread" entre les taux allemands et français, il est fort probable qu'une ou plusieurs agences de notation prive(nt) la France de son fameux triple A, et ce avant le grand rendez-vous des élections présidentielles. Il ne faudra pas minimiser l'importance des conséquences (justifiées ou non, peu importe !) de cette nouvelle notation sur la situation financière, économique, sociale et politique de la France. Les cartes seront redistribuées et beaucoup de choses seront possibles, des pires ou meilleures. Si la perte de cette notation AAA génère de la peur et de la contraction, le cycle deviendra vite infernal et intenable pour nous conduire rapidement à une situation "à la grecque". Si la nouvelle notation ouvre les yeux et sonne le réveil des conscience et des courages d'une population lassée de toutes ces turpitudes financières et de toutes ces inégalités croissantes, alors là, il y aura peut-être une véritable révolte citoyenne. Quoi qu'il en soit, je suis certaine que les conditions de l'élection présidentielle seront incomparables à celles qui président au débat actuel. Alors oui, Jean-Luc, tiens bon : ton rôle sera important cet hiver et encore plus ce printemps qui sera peut-être le "PRINTEMPS FRANCAIS", source d'inspiration pour tous les peuples européens qui ont vu leur rêve spolié par un capital sans âme et sans autre futur que sa propre destruction.
Jean-Luc
OK pour le capitaine de pédalo. Perso ça me fait rire jaune et je n'aime pas ça.
Maintenant, aurais-tu eu le même écho (on dit buzz je crois) sans cette formule. Réponse non.
La question est alors, faut-il nourrir la bête médiatique des petites phrases ou bien faire des propositions précises inaudibles parce-que pas relayées ?
À lire ton dernier billet, pourquoi pas une alliance FdG EELV avec, bien entendu une candidature unique ?
Au fait, je vois des calicots dans ma bonne ville de Clermont-Ferrand pour une réunion publique FdG avec Jean-Luc Mélenchon en guest star, ce soir "à la maison du peuple". Joli nom non ? Ce qui est curieux c'est que cette réunion n'est annoncée ni sur le blog du FdG, ni sur le tien, ni nulle part d'ailleurs.
Ohé les gars, y a du boulot pour maîtriser les nouveaux canaux de communication.
Calicots : 1 - Internet, twitter et autres : zéro
Mais c’est énorme. Alors là encore, bravo Jean-Luc Mélenchon.
Je n’en reviens encore pas… Copé le champion et le professionnel de la rhétorique avec sa super langue de bois et sa mauvaise foi… n’a pas réussi à faire mouche; lui le digne représentant de la droite n’a pas trouvé d’angle d’attaque, aucune de ses piques n’a pu ébranler, ne serait ce qu’une petite fois, la détermination, l’argumentaire, et la clairvoyance de Jean Luc Mélenchon.
Copé n’avait rien à opposer à Jean-Luc Mélenchon. Les journalistes eux même avait l’air de s’amuser de la bonne blague qui était faite à Mr Copé, et pour la première fois je les ai vu écouter avec bienveillance les réponses de Jean-Luc Mélenchon.
Je crois que si il y avait un premier tournant à prendre dans cette campagne c’était ce jour là.
Le premier choc de la droite contre la Vrai gauche.
La bienveillance des journalistes et l’impulsion des sondages en hausse devraient amorcer une nouvelle dynamique. Ne changez rien, restez sur votre ligne de conduite, votre charisme fera le reste. Félicitations
Y'en a qui s'offense pour cette histoire de pédalo encore?
Alors 1/ je voudrais rappeler que l'on est en campagne,
2/ mais où sont passé les années de liberté de parole, ces années 80 où l'on pouvait parler librement, on pouvait voir chez Collaro des femmes nues à 20h00, des humouristes et artistes qui en mettaient pour leur grade au président a des heures de grandes écoutes et sans gène (Coluche, Gainsbourg), complètement débridé politiquement, et des débats (Droit de réponse et autres Charlie Hebdo) où l'on ne s'offensaient pas d'une simple métaphore. Quand je regarde les informations aujourd'hui, je les trouve complètement nomenclaturées, faussement indignées et d'une soi-disant morale douteuse...
On a plus rien a dire ou quoi ? Elle est où la gauche de Ballavoine là ?!
Oh on se réveille les petits choqués du dimanche, à gauche on peut rigoler aussi tout en mettant en cause certaines personnes, non?
Bonsoir M. Mélenchon,
Article très intéressant, comme à votre habitude, mais comme de nombreux sympathisants de gauche, pour qui vous représentez un vrai espoir, je ne comprends pas pourquoi la pertinence de vos idées qui portent votre candidature ne décolle pas. Ou plutôt si, je commence à comprendre... en effet, depuis quelques temps, toutes les problématiques notamment sociales ont été éclipsée par la nouvelle seule et unique cause nationale : la dette publique.
Et c'est bien là le problème : force est de constater, notamment lorsque j'évoque le sujet avec des amis non encore convaincus par vos thèses, que peu de nos compatriotes comprennent les enjeux liés à cette question, et sont totalement étrangers aux concepts de création monétaire, de système des réserves fractionnaires, d'article 123 du traité de Lisbonne (interdisant à la BCE de re financer directement les états), et croient - comme j'ai pu le croire un temps moi même - que notre dette n'est pas liée à un système fou, mais à une logique de bon père de famille qui devrait ses dettes au même titre que l'on doit payer sa dette à un ami qui vous a aidé.
On ne peut en vouloir à nos compatriotes, le fonctionnement du monde financier n'étant, en général, pas enseigné ni expliqué. Par conséquent, les français étant dans leur grande majorité des gens raisonnables, il leur semble normal qu'il faille donner "un sens à la rigueur" ((c) François Hollande) ou tout simplement qu'il faille la rigueur ((c) Fillon-Copé-Merkozy).
Mais je suis également convaincu que nos compatriotes ne sont pas des imbéciles et que, si on leur expliquait réellement, clairement et sans idéologie les enjeux et en général le fonctionnement de notre modèle financier, notamment celui ayant mené à notre dette publique (loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, Article 104 du traité de Maastricht, Article 123 du traité de Lisbonne,...), la grande majorité de nos compatriotes comprendraient que le monde financier n'a rien à...
@ 410 Cronos
François Hollande, un capitaine de pédalo....
Jean-Luc a le sens aigu du zapping, il aurait pu aussi dire " capitaine d'éoliennes", vu l'énergie que que le candidat dégage en brassant de l'air..
Christian B dit: comme disait le grand Jaurès dans cette citation ciselée par les circonvolutions de la souffrance humaine : « Il ne peut y avoir de révolution que là où il y a conscience «
C'est incomplet. Je préfère cette formule oubliée et pourtant d'actualité : "Pas de révolution sans théorie révolutionnaire". Les libyens vont l'apprendre à leurs dépends, les Egyptiens sont en train d'en prendre conscience, les indignés espagnols vont expérimenter cette adage dans les mois qui viennent, et les indignés Français à l'occasion des prochaines échéances électorales.
Mais en dehors de ça, je reste très pessimiste pour l'avenir, on est trop peu à relever la tête, et surtout, beaucoup trop tard.
Une nouvelle réforme qui va bientôt entrer en vigueur en mars 2012, celle de la fiscalité de l'Urbanisme, le calcul de la shon sera modifiée pour simplification apparemment, tenir compte des épaisseurs d'isolants, des murs plus épais. On pourra construire plus et payer plus en fin de compte, car au final la base d'imposition sera plus importante. Pour les architectes (précaires j'entends), le seuil de 170m2 n'est même pas réactualisé, merci qui ?
@ Cronos : tu fais preuve d'un complexe de supériorité hallucinant. Jamais le webmestre qui a la légitimité du pouvoir (lui !) ne s'est permis le dixième de ce que tu te permets. Je répète ma question d'hier qui n'est pas passée (parce que trop fleurie) : tu te prends pour qui ?
Si tu as été nommé patron de ce blog, il faut le dire clairement, parce que là, c'est simplement insupportable. Sur ce...
[Edit webmestre : Cher Inquiet, loin de moi l'idée de m'immiscer dans vos querelles, en espérant que celle-ci va tourner court, parce que fleurie ou pas, votre intervention consiste à faire exactement ce que vous dénoncez. Et je ne veux pas savoir qui a tort ou qui a raison. Cronos a été modéré aussi souvent que d'autres lorsqu'il abusait du langage également fleuri.
Mais je tiens à rectifier vos dires en ce qui me concerne. Je ne suis dépositaire d'aucun pouvoir (légitime ou pas). J'ai un boulot à faire, je le fais, point. Je ne tire aucun plaisir des actions de modération que je fais, bien au contraire. La seule légitimité sur ce blog appartient à Jean-Luc Mélenchon, son propriétaire.]
@407 Alain Lautre
Au fait, je vois des calicots dans ma bonne ville de Clermont-Ferrand pour une réunion publique FdG avec Jean-Luc Mélenchon en guest star, ce soir "à la maison du peuple". Joli nom non ? Ce qui est curieux c'est que cette réunion n'est annoncée ni sur le blog du FdG, ni sur le tien, ni nulle part d'ailleurs.
Euh ! il doit y avoir mal donne, JL Mélenchon n'est pas prévu à Clermont ce soir, faudrait voir du côté des organisateurs qui vont certainement annoncer lors de la réunion publique qu'il est retenu par une mauvaise grippe (c'est parait-il un bon moyen pour remplir une salle).
Attention les camarades clermontois, faux et usage de faux, faudra pas recommencer, sinon pan sur les doigts, vous êtes fâchés avec Chassaigne ?…
Ohé les gars, y a du boulot pour maîtriser les nouveaux canaux de communication.
Calicots : 1 - Internet, twitter et autres : zéro
Cela par contre c'est vrai, ça rame un peu, mais on peut pas dire zéro tout de même.
C'est vrai que notre désir de vivre,enfin,dans une société ou la solidarité et non la charité par défaut, les divers temps,travail,loisirs rencontres,amitiés,confiance,les formations,les éveils,l'amour non marchandisé avec les pouvoirs de classe dominante, etc que tout ça se réalise et vite.
Mais fort de constater que ça tarde. Devant les violences terribles au quotidien que nous prenons toutes et tous de plein fouet (à part une poignée bien connue), différents possibles se pensent,De plus en plus les tortionnaires,les autocrates/théocrates les anti-2005,les menteurs,les culpabilisateurs, les collabos des anti-votes, tout ça,en évidence à dégager,et vite et encore une fois ça tarde.
Il y a donc un tel conditionnement, matraquage qu'aucune alternative peut être pensée.Par bonheur ça résiste dans un au delà d'indignation.
Nous avons tardé certes après 2005 à construire le rassemblement à Gauche et nous le payons cash, mais nous avons un outil de Résistance comme jamais dans l'histoire des luttes,il n'a existé. De pouvoir avec un vote de non seulement les stopper dans la dérive mortifère c'est à dire contre c'est déjà un pas, un passage obligé,et surtout d'en être de la transformation pour une société vivable fraternelle,de Liberté et d'Egalité. A remarquer que même d'écrire ces mots signifiants,universels et inscrits dans notre être,notre pays,sur les frontons de chaque école publique et mairie," ils" les marchés autocratiques financiers pervers possédant tout jusqu'à nos vies,notre avenir,ils n'en veulent pas : c'est un véritable coup d'état., un plus que malaise.
Rejoindre le Front de Gauche est un acte citoyen pour la Révolution de même nom.
Révolution citoyenne, bien sur. Et non une politique de répartition des sièges et des seules fonctions.
Nous sommes dirigés par Bruxelles, capitale de la Belgique, un pays qui n'a pas de gouvernement depuis plus d'un an et demi.
Quelle est la conséquence ? Aucune... ou si peu… Quelles leçons en tirer ?
Nous sommes de plus en plus dirigés par l'Europe et sa Commission Européenne dirigée par Barroso. Mais savons dans quel état se trouve le Portugal dont Barroso fut longtemps le Premier ministre? Nous en constatons tous le résultat.
Arrêtons avec le AAA.
Si nous agissions pour que les banques fassent (au moins en France) leur métier, les agences de notations se feraient beaucoup plus discrète envers une gouvernement enfin capable de leur parler clairement comme cela est proposé dans le programme de gauche.
Et de surcroît sommes nous vraiment tous au courant qu'il n'y a plus de bourse à Paris depuis des années ? Les banques sont les seules à avoir les salles de"trading", (que nous voyons à la télévision et savons nous où elles se trouvent? Non), mais il n'y a plus de bourse en France. Le savons nous ?
Alors pourquoi afficher le bâtiment de la bourse de Paris qui est devenu un centre de réunions et de bureaux qui n'a rien à voir avec les marchés financiers…? Le savons-nous? Le savons nous, alors que les "marchés" guident, dit-on, notre destinée?
Non, tout comme nous ne savons pas que ce sont seulement les banques qui peuvent naviguer sur les Bourses financières, pas vous, pas les Français mais uniquement leurs banques pilotées principalement maintenant par la BCE.
Le savons-nous ? Non ? Oui ? En fait oui nous savons tout cela mais nous ne voulons pas le savoir….
"Et l'humain d'abord ?"
Alors, mettons nos bulletins dans l'urne afin que les "humains" et les "citoyens" que nous sommes de restent et que leurs enfants puissent le devenir.
Qu'on se le dise : au conseil régional PCA les élus FN ont été les seuls à ne pas soutenir les ouvriers de Fralib qui viennent d'obtenir en justice l'annulation du plan "social" (182 licenciements).
J'ai cru comprendre qu'il n'y avait pas de chauffage au siège de campagne : un avant goût de sortie du nucléaire ?
Sinon "capitaine" c'est plutôt flatteur pour celui que ses petits camarades surnommaient "guimauve le conquérant" pendant les primaires.
Allez, bon courage à tous, on tient le bon bout...
Cher Jean Luc, cher camarade,
Ce petit message à propos du nucléaire, suite a ton debat avec Copé. Il me semble que l'urgence à rétablir le contrôle public de la filière n'est pas assez mise en avant. Le débat se focalise sur les deux options: sortir du nucléaire ou ne pas sortir du nucléaire. Or, même si l'on choisit la sortie, celle ci ne pourra pas être immédiate, non seulement à cause du retard pris en matière d'énergies de substitution, mais aussi et surtout du fait de la nécessité de traiter les déchets. Il faudra donc bien continuer à gérer cette filière pendant des générations. A fortiori le faudra t-il si l'on choisit de continuer à la développer. Et ce qui m'inquiète le plus dans tout ça ce sont les évolutions récentes de cette filière: recherche de la rentabilité, concurrence entre les acteurs, recours massifs à la sous traitance, et à la sous traitance de sous traitance, qui introduit sur les sites des personnels mal formés, mal payés. Mes collègues du CEA me disent que c'est jusqu'au coeur du métier qu'on sous traite maintenant. Et le Canard Enchaine a donné l’écho qu'il convient aux exploits de Bouygues sur le chantier de l'EPR. Si l'on continue comme cela, nous aurons, c'est sur, notre Tchernobyl ou notre Fukushima, ou les 2 a la fois, pourquoi pas, dans les 5 ans à venir. C'est la dessus que nous devrions insister, a mon sens. Ce qu'il nous faut, c'est bien sûr un referendum pour trancher l'orientation, mais aussi et surtout pour une reprise en mains de la filière par des acteurs responsables, c'est à dire no soumis aux marchés.
@ 415 Inquiet dit:
@ Cronos : tu fais preuve d'un complexe de supériorité hallucinant. Jamais le webmestre qui a la légitimité du pouvoir (lui !) ne s'est permis le dixième de ce que tu te permets. Je répète ma question d'hier qui n'est pas passée (parce que trop fleurie) : tu te prends pour qui ?
Si tu as été nommé patron de ce blog, il faut le dire clairement, parce que là, c'est simplement insupportable. Sur ce...
Merci du compliment, si c'est comme cela qu'il me faut prendre votre réflexion, et d'après ce que je crois comprendre j'ai raté un bouquet de fleurs, comme c'est dommage, demandé aussi gentiment votre interrogation se doit de recevoir réponse, mais avant toute chose, soyez gentil de voir dans votre entourage si nous nous sommes déjà croisés à quelques endroits que ce soit, je n'en ai pas souvenirs, dans une porcherie par exemple ?
Ah ! Oui ! votre question, je suis un mangeur d'enfants ! De plus j'aime particulièrement les "Inquiets", en règle générale ils sont tendres et mous, hummm, un vrai régal, en plus ils ont un petit goût de scepticisme qui me régale fort.
Campagne Front de gauche samedi dernier, atelier sur la dette à Aimargues dans le Gard.
70 participants. Bon début !
@ Jean-Luc Mélenchon
Les élections législatives Espagnoles doivent nous interpeler ! Nous devons analyser et comprendre la signification, le pourquoi, le comment de ce vote des Espagnols. La droite a la majorité absolue et pourra mettre en pratique la dureté de sa politique d'austérité. Le PSOE a été clairement défait ! La Gauche radicale (IU) n'engendre rien et ne bénéficie ni de la crise, ni de l'austérité, ni des "Indignados" (qui n'apportent finalement pas grand chose au débat politique et à une alternative électorale !) ! Nous, Front de Gauche, devons analyser en profondeur ces résultats pour que demain, notre démarche, en France, ne tourne pas à la désillusion... "Aller à l'idéal mais comprendre le réel" disait Jean-Jaurès ! Et bien analysons cette réalité électorale et politique Espagnole et tirons-en les enseignements et aussi voyons si des rectifications ne seraient pas utiles dans la campagne du Front de Gauche et de son candidat.
Cela enseigne que la crise économique, financière, de la dette, la politique d'austérité, les mouvements sociaux ne débouchent nullement sur une "révolution citoyenne" ou une expression électorale radicale notamment du côté gauche ! Cela est un élément à prendre en compte !
En Espagne, les 3/4 des suffrages exprimés se sont portés sur le parti de gauche qui faisait l'austérité et qui a été défait et sur le parti de droite qui annonce clairement l'austérité poussée (les électeurs ne sont pas "pris en traites" !) ! La Gauche IU obtient 11 députés et 6,82 % une goutte d'eau quoi...! Cela donne à réfléchir...! Non ?
Certains se félicitent de la baisse du candidat socialiste ! Je ne m'en réjouis nullement ! Surtout que c'est pas notre candidat Jean-Luc Mélenchon qui en profite mais c'est plutôt Nicolas Sarkozy ! Bref, pas de quoi pas sauter de joie et là aussi comprendre, analyser le pourquoi de cette évolution vers le camp droit et pas vers le camp Front de Gauche ?!
Bonsoir!
Vous l'entendez le bruit de fond qui s'éclaircit? Le message de Jean-Luc Mélenchon est de plus en plus audible aux oreilles des Français, c'est indéniable! Vous voulez que je vous dise une chose? Jean-Luc Mélenchon va gagner les élections présidentielles!
Maintenant c'est officiel : Moody's menace le triple A de la France
Ca vient de tomber y'a une heure je crois
Pour ceux qui s'interrogent sur le vote en Espagne, il faut savoir que le mode proportionnel de cette élection est une mascarade, à savoir qu'il y a une prime aux vainqueurs qui le transforme en escroquerie. La Gauche IU a obtenu le quart des voix qu'a obtenu le PS mais obtient en réalité que le dixième de ses élus, 11 pour la gauche et 110 pour le PS (pour mémoire), je n'ai plus les chiffres exactes en tête. Encore une belle leçon de démocratie de la part de notre belle Europe.
Et aussi pour mémoire, Sarkozy a été fêter sa victoire au Fouquet's et Hollande s'est précipité voir Zapatero le lendemain de son investiture, un argument pour ceux qui doute encore de la politique que suivra "notre capitaine de pédalo".
Un site plutôt bien informé aussi -Dedefensa.org-, lire le texte "Dictature molle, type-Salvador Dali".
Je cite " le CEO de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, recevant un journaliste du Sunday Times en avril 2009 pour une longue interview, finit par lui dire, sans doute agacé par les questions de détails sur la valse des $trillions et le sort de tel ou $trillion, «Goldman Sachs is doing the God’s work»." Bref voila le type de personnage qui est en train de mettre l'Europe en coupe reglé.
Le Front de Gauche en avant toute.
@webmestre : vous ne tirez aucun plaisir à modérer, dites-vous et je le crois bien volontiers, mais certains se croient investi de votre tâche et c'est pénible. Je ne crois pas avoir critiqué ici publiquement la modération que j'ai toujours respectée. Quoiqu'il en soit, soyez rassuré, cette "querelle" va tourner court.
@Cronos : si on s'est rencontré dans la vraie vie et que tu t'es comporté comme tu le fais, il n'y a pas eu de deuxième fois, c'est sûr. Et je m'étonne que les commentateurs acceptent tes blâmes et tes bons points sans réagir plus que ça. Mais le fait est que je ne peux te faire une réponse qui passerait la barrière de la modération. Je m'en tiens donc là.
Elections en Espagne: ici, une présentation de ce que seraient les résultats dans une élection plus juste; où l'on voit que IU aurait 25 sièges et non 12 comme actuellement, conformément à sa position de 3e force politique. Passer du centre-gauche au centre-droit et réciproquement, voter UMP/PS ou PPSOE, les Indignados-gnés et les vraies forces de gauche seront là pour montrer l'impasse que cela représente et contribuer à ce qu'une alternative fasse son chemin dans les têtes. Et puis d'élections en élection, de-ci de-là (en Grèce, en Italie) si à chaque fois pour les partis de la vraie gauche on entend les commentaires du type de ceux entendus sur la progression de IU, sûr que le FdG en France peut en tirer bénéfice, surtout avec le calendrier électoral tel qu'il est (élections françaises venant après les grecques et les italiennes).
@Cooltrane (425) @ Cathar(427)
Un mode de scrutin plus juste donnerait certes plus de députés à IU mais n'enlèverait en rien la tendance et le résultat de ces élections Espagnoles qui donnent la victoire nette à la droite et à l'austérité poussée et met en second le PSOE certes défait mais pratiquant l'austérité ! "Casser le thermomètre ne ferait en rien tomber la fièvre " ! Changer le mode de scrutin n'enlèverait en rien la victoire nette de la droite devant le PSOE !
Comprendre que la crise, l'impasse des politique d'austérité des gouvernements, la lutte sociale ne mènent pas forcément ni automatiquement à la gauche radicale ou à la "Révolution citoyenne" ! Les citoyens Espagnols ont choisi l'austérité de droite ! Cela est un enseignement clair et un fait établi dont, nous, partisans du Front de Gauche, nous devons les comprendre, les analyser et aussi en tirer les conséquences !
243 Sonia Bastille
Le Front de Gauche est pour un référendum sur le nucléaire.
L'exemple de l'Allemagne est un contre-exemple en ce qui concerne le bilan CO² et pas seulement depuis qu'elle a décidé de fermer ses centrales nucléaires. La mise en réseau d'éoliennes, dans l'état de la technique, c'est à dire en absence de capacité de stockage de l'électricité, oblige à installer en parallèle des centrales à flammes qui peuvent réagir suffisamment rapidement pour que le réseau se maintienne en équilibre.
Le Front de Gauche est pour une planification écologique, donc, oui, la production prendra en compte les impacts sur l'écosystème et non, cela ne veut pas dire que l'on ne produira plus rien et oui les conséquences de la diffusion dans l'atmosphère de CO² aura des conséquences "catastrophiques" pour le vivant dont nous faisons partie, la planète, elle, peut très bien se passer de nous, elle l'a déjà fait.
Il faut s'occuper des Indignés ! Sans être taxé de récupération. A vos proches de trouver l'angle propice.
Après tout, ils dénoncent comme nous le système capitaliste financiarisé à l'extrême. Alors quoi ! Il faut les rencontrer ou du moins faire en sorte qu'ils puissent se prononcer et ne pas voter blanc voir au moins aller voter.
@Sonia Bastille - 422
Ça faisait longtemps... les peuples qui "choisissent" la droite parce que leur soi-disant gauche a adopté les plans de rigueur, ça me parait pas plus illogique que ça : tant qu'à en baver, autant prendre l'original à la copie, et ça pétera plus vite (en tout cas ils vont s'en apercevoir).
Votre retour à un appel du vote "utile" Hollande, ça commence à faire beaucoup.
Evidemment que dans un premier temps, le FdG va monter au détriment du PS (ce n'est pas les électeurs Sarkozy qui vont venir vers nous dans un 1er temps), et alors ? Vous faites partie de celles et ceux qui culpabilisent déjà les électeurs FdG par leur vote qui risquerait de faire passer Sarkozy. On le sait tous ça, et alors ?
Que les électeurs PS, avec une vraie sensibilité à gauche, prennent leur responsabilité en votant FdG au 1er tour.
Voilà où est une des clés de la victoire. L'autre est de convaincre les indécis, résignés... donc une partie des électeurs de Sarkozy aussi.
En 2012 : FdG aux 2 tours, le reste c'est la désillusion suivi du chaos.
C'est vraiment un monde fou, une partie, trop grande,du peuple et pas les près de 7% (IU, en faible progression) prend le fouet libéral, néo/ultra, du pire pour en sacrifice payer plus et ils le savent. Le mirage de cette Europe qui protège se dissipe au détriment de toute l'Espagne qui s'était libéré du fascisme espagnol, ça fait très mal, le refoulé et le retour du refoulé vont s'épancher dégouliner ou le goupillon sévira.
Sonia Bastille 422
Tu extrapoles les résultats espagnols sur les futurs en France avec profit du locataire actuel,rien n'est moins sur,mais tout est possible et ce qui est sur c'est que ça va s'aggraver pour les peuples de chaque côté des Pyrénées.
Comme quoi le lapsus hyper-révélateur de Standard et Poor's, il y a quelques jours, se confirme.
Ici, personne n'est une "Madame Soleil" en puissance mais il faut être complètement débile pour ne pas deviner à quelle sauce nous allons être bouffer. Les agences de notation (fumisterie monumentale) attendent comme des loups affamés au coin du bois l'élection présidentielle de la deuxième puissance Européenne, pour dévorer le petit cochon de lait qui pourtant s'est imposé un régime d'athlète (dopage en moins il faut l'avouer).
Réfléchissons deux secondes sur les deux éventualités de la médiacratie, il est clair que les Maîtres, pardon, les marchés se régalent déjà, les agences de notation n'étant que les rabatteurs de la meute.
Dès la nomination de Babar ou d'Astérix (parallèle faux mais bon), que se passera t-il ? Tout simplement que la note de la France baissera automatiquement dans les deux cas et la meute pourra dévorer ce qu'il reste pour passer sur une autre proie.
Je ne sais plus trouver les mots ou les métaphores pour expliquer, il semble que la médiacratie aura superbement effectué son travail de conditionnement des esprits.
[Edit webmestre : A mon grand dam, je suis d'accord avec vous. Il semblerait que ce blog soit un des seuls lieux où il reste possible d'échanger facilement. Raison de plus pour modérer soigneusement les commentaires afin de conserver longtemps cette possibilité.]
Bonjour webmestre
Ne serait-il pas souhaitable, vu le nombre de contributions, de permettre la fonction "répondre" sur ce blog ? Les échanges n'en seraient-ils pas plus facile, plus immédiats ?
410 Phil68
"que peu de nos compatriotes comprennent les enjeux liés à cette question, et sont totalement étrangers aux concepts de création monétaire, "
Même idée émise sur un post 624 de la précédente note du blog.
C'est pourquoi, je suis en train de bosser sur la réalisation d'un site consacré à la dette et à son explication + forum en cours de réalisation.
A mon sens il faut faire le buzz sur cette question.
Bonsoir Monsieur Mélenchon,
Je viens de voir le dernier interview sur France 3.
Je vous félicite du courage que vous avez, ici comme en général, de supporter la vacuité de la majorité des questions posées par les journalistes. Le futile et le dérisoire tiennent lieu, chez la plupart d'entre eux, de pratique récurrente. Dommage pour ce beau métier que peut être encore, parfois, le journalisme.
Merci en tout cas pour votre engagement et la rude bataille que vous menez en notre nom.
Mes amitiés.
Jean-Christophe
Que Jean-Luc risque de trainer ce pédalo n’aurait rien d’étonnant, sauf à y mettre un terme en enfonçant l’embarcation !
Cette histoire plaisante montée en épingle, montre de quoi les dirigeants socialistes et leurs relais médiatiques sont capables pour une offense légère à leur lèse-majesté. Mais si d’une offense légère, ils peuvent se venger, d’une offense grave, ils ne le pourront pas. Il faut leur faire rentrer dans la gorge leur double langage en disant clairement à quel camp appartiennent ceux qui défendent l’oligarchie, la domination financière, ceux qui précarisent et détruisent notre existence.
Nous ne gagnons rien à nous excuser pour une petite phrase qui blesse les belles personnes. Il ne s’agit pas d’aller au clash avec des insultes, des insinuations malveillantes ou des amalgames grossiers mais de dire les faits et les positionnements réels. Les sociaux-démocrates européens ne sont plus de gauche depuis longtemps. Voilà ce qu’il faut affirmer ouvertement et franchement parce que ils ne reviendront jamais sur vingt années de néo-libéralisme. Peut-être que question stratégie, je me plante complètement. Du moins la question mérite d’être discutée. La moitié du corps électoral ne vote plus ! Pourquoi ? En tous cas, après la Grèce, l’exemple espagnol est fort éclairant. Le candidat qui incarne les positions concrètes de la gauche, c’est Jean-Luc Mélenchon et la dynamique transparente du Front de gauche. Les autres (PS ou EELV représentent le bla bla bla, le mensonge, le renoncement devant les lobby et la trahison des militants et des électeurs.)
Un peu en dehors du propos de Jean-Luc Mélenchon mais j'ai eu l'occasion de lire le dernier Science&Vie dans lequel figure un article sur le nucléaire au thorium, une solution moins dangereuse avec des déchets à vie longue 10 000 fois moindre, sans risque d'explosions et dégradation avec un coeur qui ne s'emballera plus et la question du refroidissement en cas de panne résolue! En plus cette solution n'est pas nouvelle mais la filière officielle ne l'a pas choisie!
Le Front de Gauche devrait se faire l'écho de cette solution pour qu'elle puisse être utilisée en attendant mieux (géothermie etc) sachant que les ressources en thorium sont immenses...
Lles electeurs du PP ont votes non pour l'austérité mais pour le pouvoir....
Le systeme electoral est grosso modo proportionel mais par région se qui amene que CIU en Catalogne fait 16 députés avec 1 000 000 de voix et que par contre IU qui se presente partout ait 11 députés avec plus de 1 600 000voix.
Face a la droite et au PSOE les autres partis doivent apprendre a se rassembler et constuire un Front de Gauche !
32Claudius
Il est temps de tenter de sortir Joly de cette galère pseudo écolo dans laquelle elle n'a rien à foutre et de la récupérer pour faire ce qu'elle sait faire, la lutte contre la corruption financière.
Complètement d'accord avec vous. Ô quel ticket gagnant ! Et Denis Robert, il est où ?
Pas grand chose à voir avec le billet de Jean Luc Mélenchon, mais c'est pour la bonne cause et finalement dans la droite ligen de tout ce qui nous tombe dessus depuis quelques années. Il y a une pétition en ligne à signer sur le site du SNES - bientôt sur celui de la CGT Educ je suppose- contre le projet de décret sur l'évaluation des enseignants dans le secondaire : pour faire court, fin de l'évaluation disciplinaire par les inspecteurs - sur laquelle ceci dit il y aurait pas mal de choses à revoir- et plein pouvoir au chef d'établissement qui devient encore plus chef d'entreprise. Attention danger! Préavis de grêve déposé pour le 15 Décembre.
@Harry 412
"Incomplet ?"
Sans conscience, pas de théorie, que dalle, ou bien des des "théories révolutionnaires" qui ne mènent nulle part au mieux, ou au crime au pire. Je ne développe pas inutile.
Bien sur, je me doute que vous ne pensiez pas en ce sens, mais je préfère préciser les chose, car l'Humain d'abord, ce n'est pas une théorie, c'est un ressenti global qui engage toute la personne, pas seulement quelques neurones.
@Sonia Bastillle 429
Tout à fait d'accord avec vous pour dire qu'il faut analyser les raisons qui font que nos idées ont du mal à voir le jour, hormis la diffusion médiatique qui ne nous sert pas aujourd'hui, mais bon la campagne ne fait que commencer, et bien malin celui qui peut en deviner l'issue aujourd'hui, se souvenir de la bataille pour le NON au TCE, mon propos pour l'élection en Espagne était juste de rétablir un peu la balance.
@Olmo Effectivement j'ai lu pas mal d'article, notamment de chercheurs sur cette voie connu depuis longtemps mais abandonné pour une raison bien simple, (étonnant par ailleurs que Science et Vie ne le mentionne pas, ce que je devine dans votre post) c'est que cette filière ne permet pas la création de bombe atomique, à savoir que bien des problèmes qui existe aujourd'hui avec la filière choisi n'ont pas lieu d'être avec le sel de thorium avec entre autre un bilan énergétique 200 fois supérieur à ce que l'on produit à l'heure actuelle, sans compter sur la non prolifération de matières fissiles pour la fabrication de bombes nucléaires, pour bien comprendre l'ironie actuelle et le foutage du monde de la part des spécialistes du PS, c'est que la Chine est en train de se mettre très sérieusement sur les rails de ce type d'énergie et c'est peut être nous qui achèteront leurs centrales, alors l'EPR non merci.
Alors tout à fait d'accord avec vous Jean-Luc Mélenchon pour un réferendum, en mettant absolument tout sur la table pour pouvoir choisir en toutes connaissances de causes
Cher Jean Luc
Avec toute la sympathie et l'amitié que j'ai pour toi, je ne comprends pas comment tu peux à la fois demander un débat avec le PS et dans le même temps les insulter avec ton histoire de pédalo. C'est pas cohérent et ça commence à m'énerver tout cela. Parce que le débat avec le PS il est nécessaire si on veut pouvoir confronter nos programmes et en faire la démonstration devant toute la France. Jouer au gaucho c'est bien pour la galerie et le défouloir mais cela ne servira pas le peuple français. J'aimerais bien que l'intérêt du plus grand nombre passe avant et finalement le PS est ravi qu'on l'insulte, ça le dispense d'avoir à discuter avec nous! Ne l'aide pas à nous mettre de côté. Il ne rêve que de ça. Je te le demande au nom de l'intérêt du peuple!
A part cela tu restes mon dirigeant préféré bien entendu!
Jennifer
@Sonia Bastille
Faut encore vous répondre sur le vote utile ? Mais on l'a déjà fait moult fois !
Bon d'accord.
FdG aux deux tours. C'est pas assez clair ?
@Jennifer
Calmez-vous Jennifer, bien sur qu'il ne faut pas froisser Hollande, il a tant d'égards pour nous et les valeurs de gauche. N'ayez crainte, ou n'ayez pas peur comme disait feu Jean-Paul, Hollande est là, il se demande comment rassurer les marchés Chut ! il ne faut pas le déranger ce grand homme.
Bien, un peu d'humour cela ne fait jamais de mal, alors pour votre'dirigeant préféré, comme vous l'appelez,
faites nous plaisir, réveillez-vous de ces tendres tourments, et tout paraitra plus clair.
@ Hold-up.
Et Denis Robert, il est où ?
Il mérite bien un moment de repos après le boulot de vrai journaliste qu'il a accompli et le stress qu'il a subi, contrairement à beaucoup de nullités qui polluent notre espace médiacratique.
Mais je ne te l'apprends pas, te connaissant (virtuellement s'entend), c'était juste une parenthèse pour enfoncer le clou. Il est long ce clou depuis le temps que tout le monde tape dessus sans l'aplatir.
@ 439 olmo
un extrait de wikipédia (ok je n'ai pas vérifié plus loin mais ça fait un peu plus peur que les usines marémotrices ou autres...
des problèmes techniques dans le retraitement et dans le recyclage non encore résolus de façon satisfaisante, en raison du thorium hautement radioactif 228Th (qui n'est pas transformé en 233U et s'accumule au fil des cycles) ;
Je reviens sur cette alerte d'Alexandria (268, 20 novembre 2011 à 18h34)
Avez-vous écouté Marine Le Pen pérorer ce matin chez Elkabbach ? [...]. Et je crois qu'il faut analyser attentivement, décortiquer. Confronter chacune de ses affirmations et envolées à la réalité du programme du FN. C'est une redoutable oratrice (et ce, d'autant que les journalistes lui "servent la soupe" : sans l'interrompre, la relançant avec déférence...). Il faut absolument démonter et ses propos et son programme : elle nous pille ! Attention ! danger ! C'est là qu'il faut travailler si nous voulons convaincre nombre de citoyens qu'elle ne manquera pas d'attirer et de séduire. Écoutez-la : c'est autre chose que la "pisse de chat" à Copé, même si c'est de la posture de bout en bout. Une très grande actrice...
Effectivement, je partage cette crainte : il y a urgence à la démasquer, il faut à tout prix démontrer et démonter l'escroquerie Le Pen, et point par point.
Je commence. Interrogée sur Noah elle dit ceci : "...je lui dénie en ce qui me concerne tout droit de pouvoir s'exprimer, voilà quelqu'un qui s'est expatrié, qui ne paye pas d'impôts dans notre pays (...) quand on a décidé de quitter la France et refusé de payer des impôts en France on n'a pas à s'exprimer sur la politique de la France"
Ainsi donc, en deux phrases jaillissent deux mensonges répétés (Noah n'a pas quitté la France et y paye ses impôts) et une menace (de quel droit l'empêcherait-elle de s'exprimer ?). Et c'est la même chose pour tous les sujets. A cette aune il convient d'apprécier le pseudo "discours social" de Marine Le Pen (voir Fralib, cité précédemment) et ne pas être dupe...
Pour ceux(celles) qui ont raté Jean-Luc Mélenchon sur RMC ce midi (l'émission s'appelle les "Grandes Gueules" et je n'ai pas souvenir d'y avoir entendu une seule fois François Hollande, tiens !) :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/11/21/invite-sur-rmc-de-lemission-les-grandes-gueules/
Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !
432 Actualex et 446 Christian B, si je peux me permettre, FdG aux quatres Tours, ce sera encore plus clair ! Bien à vous.