30nov 11
Réaction au discours de Sarkozy à Toulon
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Je rédige ce post en renonçant au récit de campagne que je pourrais faire du fait de l’intense activité de celle-ci. De toute façon vous en retrouvez l’essentiel sur le site « Place au peuple 2012 ». Je préfère me donner le temps d’un petit coup d’œil posé sur le fond de scène politique et le drame qui s’y noue en Europe. A peine de retour de Bruxelles où je suis allé entendre la déclaration devant le parlement de la Commission et du président du Conseil sur les événements en cours, je partirai vers Bordeaux. Nous y tenons le quatrième des grands meetings de la campagne. Suivra un périple le lendemain dont vous aurez échos peut-être s’il y a un volontaire dans l’équipe pour tenir le carnet de route. En fin de post je reviens quand même sur un moment de mon séjour en Bretagne.
En marge de ce billet, une série de photos de Moland Fengkov. La pièce de Frédéric Lordon "D'un retournement l'autre", mise en scène par Christophe Laluque, a été jouée à l'Usine par les comédiens des "commandos culturels". Les personnages de Lordon ressemblent aux dirigeants et conseillers du capitalisme décomplexé de notre temps.
Les heures qui passent avancent le moment des comptes définitifs en Europe. Le point de rupture s’approche. L’échec de tout ce qui a été entrepris par les dirigeants européens est total. Si leur but était d’enrayer le désastre, on peut dire qu’ils auront été particulièrement nuls. Je crois qu’ils le voulaient. Pas tous de la même manière, ni avec les mêmes arrières-pensées, c’est certain. Les arrières-pensées ont pesé lourd tout au long de cet épisode. Car, par-dessus tout, la logique qui prévaut est « l’occasion fait le larron ». Pour eux tous, la crise de l’euro est un bon outil pour un renforcement de la transformation libérale de la société européenne. Pour les allemands, le reformatage de l’Europe à leur main est en cours. L’arrière-pensée est, dans leur cas, tout à fait transparente. Le but est : ou bien de soumettre tout le monde à une logique de zone mark maquillé en petite zone euro, ou bien expulser les récalcitrants. Mais c’est une chose de vouloir profiter d’une situation et une autre d’en maîtriser les dangers. Ils ne maîtrisent plus rien. L’obstination du gouvernement allemand tourne à l’agression contre la viabilité de l’Union Européenne. Son refus de laisser la Banque Centrale Européenne financer directement les Etats-nations est un acte de non-assistance à Europe en danger.
Nous y voilà. La récession annoncée dans ces colonnes et par tous les économistes de l’autre gauche est amorcée. Au même moment l’assaut contre l’Union Européenne continue. Tous les pays sont atteints. Et bien sûr, ce qui est spectaculaire pour beaucoup c’est que l’Allemagne elle-même soit atteinte. Le fameux modèle allemand est déjà au tapis ! Le moyen qu’elle a utilisé chez elle est exactement celui qu’elle refuse au reste de l’Union Européenne. Car l’Allemagne s’est en quelque sorte achetée sa propre dette par le biais de sa banque centrale. C’est une des propositions de Jacques Généreux dans son livre « Nous on peut !» et du programme « L’Humain d’abord ». J’ironiserais volontiers si j’en avais le temps sur le fameux fond de secours dont j’avais décrit ici comment il serait lui-même coulé le moment venu. C’est fait. Je vous renvoie à la liste des émerveillés de droite et de gauche qui ont alors soutenu l’idée de cette usine à gaz ! Si la politique était une arène objective nous n’aurions pas à rougir de notre bilan en matière de propositions de solutions. Et ceux qui décident comme ceux qui les ont approuvés seraient confondus de honte. Mais il en va autrement. Je crois cependant qu’au minimum cela devrait nous valoir l’estime des gens qui réfléchissent et qui ont suivi les épisodes de cette histoire depuis des mois.
Ce qui frappe dans ce moment si spécial c’est évidemment le décalage entre tout cela et le menu ordinaire qui nous est fait à travers les questions qui nous sont posées au fil des jours. Pour ma part j’en suis toujours à la séquence pédalo. En boucle. Cela m’amuse car maintenant j’ai compris que ce n’est pas une affaire personnelle mais un effet de système. Mais si l’on oublie la campagne « officielle », la vraie vie politique est sans précédent. Un après l’autre tous les fondamentaux de l’organisation démocratique de nos sociétés sautent. L’épisode du référendum grec avorté en a été une illustration spécialement crue. Mais combien d’autres événements de cette nature se multiplient sans qu’ils ne semblent plus émouvoir personne. Voyez.
L’autre jour, c’était l’OCDE qui donnait l’assaut contre l’Europe, à l’unisson de toutes les officines nord-américaines. En moins de six mois, l’appréciation de cet organisme international a fondamentalement révisé ses prévisions pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Chez nous, on passe d’une prévision de croissance de 2% à 0,2%. Avec prévision de récession. Comment ? Un tel mouvement n’était-il pas prévisible il y a six mois ? Il n’y a aucune autre cause à tout cela que les décisions prises au plan politique : la politique d’austérité. Celle que l’OCDE elle-même recommandait ! Ce serait déjà assez de culot ! Mais un autre seuil est franchi à cette occasion. Non seulement l’OCDE continue à prôner une politique dont elle peut pourtant elle-même constater les effets désastreux, mais elle va beaucoup plus loin. Elle recommande des économies nouvelles d’un genre tout spécial. L’OCDE propose à notre pays de faire des économies en supprimant… les départements. C’est la première fois me semble-t-il qu’une institution de cette sorte se mêle de dire à la France, au nom de la bonne gestion, quelle forme doit prendre l’organisation de son Etat !
J’ai appris avec dégoût la nomination de Mario Monti comme nouveau président du Conseil italien. Sa nomination préalable comme sénateur à vie, le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien. Monti et son équipe de prétendus « techniciens » qui veulent faire croire qu’ils ne « font pas de politique », sont des libéraux ardents. Lui spécialement est un libéral convaincu, et pas n'importe lequel. Lorsqu'il était Commissaire à la concurrence, entre 1999 et 2004, il s'est illustré par son jusqu'au-boutisme obtus en la matière. Il a notamment été un farouche défenseur de la libéralisation du rail qui a tout mis en œuvre pour interdire tout "accord ouvertement anti-concurrentiel, ou pratique concertée dans l'attribution des créneaux horaires ou de la fixation des prix». Mais Monsieur Monti ne s'est pas arrêté au rail. Il a aussi et surtout été le pourfendeur des aides d'Etat aux entreprises, au point d'en voir même là où il n'y en avait pas. Exemple : en 2003, il a obligé EDF à rembourser à l'Etat français des avantages fiscaux que ce dernier avait octroyé à EDF avant 1997, c'est-à-dire avant la déréglementation du marché de l'électricité ! Le problème ? Ces avantages fiscaux avaient été réincorporé dans la capital d'EDF ce qui, selon Monti, donnait un avantage concurrentiel à l'entreprise sur le marché. Monti les a donc considérés comme des aides d'Etat et les a faits rembourser. Et il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi demandé l'interdiction des garanties illimitées de l'Etat sur EDF, obligeant de fait EDF à passer du statut d'établissement public à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Le cas d'EDF n'est pas isolé. La même année, Mario Monti s'en est pris aux aides d'urgence faites à Alstom pour sauver des milliers d'emplois et les a subordonnées à la condition de ne pas nuire à la concurrence. Il avait même eu l’idée incroyable d’exiger qu’Alstom cède le TGV à Siemens ! Il dut se contenter que l’entreprise se dessaisisse de son secteur électronique ! Une pure sottise. Il s'en est aussi pris aux soi-disant aides à France Télécom. Il s'agissait en fait de dérogations de taxe professionnelle octroyées quand France Télécom n'était pas encore privatisée.
Et n'allez pas croire que Mario Monti ait changé entre-temps. En 2010, il recommandait à la Commission européenne de « prendre toutes les mesures de contrainte nécessaire et (de) maintenir la pression sur les Etats membres qui sont à la traîne afin de garantir une application rapide et intégrale" de la nuisible directive services. En septembre dernier, il affirmait sans s'émouvoir que nous assistions en ce moment « au grand succès de l’euro et (que) la manifestation la plus concrète de ce grand succès c’est la Grèce". L'explication de l'enthousiasme du docteur Monti ? "La culture de la stabilité allemande est en train de se diffuser. Quel meilleur cas d’école que celui d’une Grèce qui donne assez de poids à la culture de la stabilité qu’elle est obligée de se transformer elle-même ? ». Comble du cynisme ! Il faut encore ajouter à cela que Monsieur Monti était depuis 2005 conseiller international de la Goldman Sachs. Et, cerise sur le gâteau quant aux symboles : il a longtemps été conseiller de Coca-Cola. Voilà le type de personnage que la droite et les sociaux-démocrates d'Italie ont accepté de placer à la tête de leur pays. C’est un aboutissement.
Que la droite le fasse, on comprend. Mais les sociaux-démocrates ? On prend ici la mesure du parcours qu’ils ont accompli ces dix dernières années. Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. L’Italie aura été le laboratoire de la mutation de la gauche européenne sociale-démocrate en parti « démocrate » tel que je l’ai décrite dans mon livre « En quête de gauche ». C’est à ce mouvement que se rattachaient les Blair et Schroeder qui saccagèrent la gauche dans leur pays et en firent des fers de lance de la réorganisation libérale de leur société. C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80. Si on rapproche la situation en Italie et en Grèce, le tableau est effrayant et la déchéance du Parti Socialiste Européen coupe le souffle. En Grèce, ils siègent même avec l’extrême-droite. Le parti français et ses dirigeants, son candidat, font semblant de n’avoir pas vu. Ils regardent ailleurs. Pendant ce temps la situation s’aggrave. Voyez qui remplace le président du Parti Socialiste Européen Poul Rasmussen, depuis sa démission pour raison personnelle. Le président du parti bulgare. Un énergumène qui s’est distingué en condamnant par exemple la « gay pride » dans son pays. Tout un programme.
Vous avez pu suivre mon périple en Bretagne grâce au carnet de route que Céline Meneses a tenu avec beaucoup d’efficacité littéraire. Je peux témoigner que les photos de Remy Blang ont été faites au prix de grandes prises de risque. Elles sont magnifiques. De mon côté j’ai noté à la volée une ou deux choses, et ramené dans mes bagages un souvenir que je veux faire partager. Je commence par évoquer l’accueil qui m’est fait partout où nous passons. Je parle de celui qui nous est fait par le commun, ceux que l’on croise au hasard des rencontres ou bien chemin faisant. Et de celui que manifestent ceux qui se rassemblent avec nous dans les réunions. J’y sens beaucoup de chaleur et de fraternité humaine. Elle s’exprime sans fard, avec retenue mais toujours simplement. Cette sorte de rapport me convient. Je m’y sens respecté et mon rapport aux autres en est simplifié en dépit du caractère si singulier de la situation et de ma position. Je suis très heureux que nous ayons su dès le début de campagne mettre un hola clair à la personnalisation de notre action. On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant. Et aussi, ce qui est pire encore, peut-être, la sacralisation du candidat contraint d’endosser la pause marmoréenne que je vois prendre chez nos adversaires et concurrents. Je me méfie comme d’un poison de tout ce que j’entends sur la nécessité de « faire président » et toutes ces sornettes qui misent sur la crédulité des spectateurs et l’égotisme de l’acteur. L’autre fait qui me marque est la provision formidable de choses que l’on peut apprendre dans ces rencontres organisées ou inopinées. Y réfléchissant je me suis dit que finalement mes interlocuteurs manifestent ainsi un sens pédagogique assez avancé. Avec les Lucas, à la ferme, ou avec Olivier sur le port de pêche, ou avec ceux de la réparation navale, tout m’est paru simple une fois présenté par eux. Je ne dis pas que j’avale tout rond ce qu’on me dit. Le contraire : je trie à mesure que j’emmagasine. Mais ils expliquent très bien. Je m’efforce d’en faire autant pour la part de savoir que je dois transmettre. Cela doit être notre marque. La simplicité dans les manières d’être comme dans les manières de dire. Le contraire du parler tortueux de la droite officielle ou de la sociale-démocratie ordinaire.
En Bretagne, la presse papier c’est « Le Télégramme » et « Ouest-France ». Ni l’un ni l’autre n’ont d’accointance à gauche, c’est sûr. Mais il y a une différence de taille. Je ne parle pas de la diffusion. « Ouest-France » écrase tout le monde, c’est sûr ! Mais « Le Télégramme » est ouvert et « Ouest-France » fermé. « Le Télégramme » m’ouvre donc ses colonnes et me propose une page d’entretien qui paraît le jour de mon arrivée à Brest. « Ouest-France » ? Rien. Absolument rien. Des petits signalements, ici et là, en page locale, à mesure de mon parcours. France 3 région m’a proposé un plateau vendredi soir à dix-neuf heures. Trois minutes trente. Propre, bien inséré après un reportage sur la Sobrena, entreprise que j’avais d’ailleurs visitée l’après-midi. « Ouest-France » : rien. Pire. Le localier qui vient suivre le meeting affirme que j’ai « boudé la presse locale ». Il faut oser, non ? Quelle fourberie ! Bien sûr je ne dis pas que ce soit un mauvais journal. Le contraire ! Et je suis un connaisseur car je suis très friand de presse locale. Mais que veut dire ce sectarisme ? Pourquoi ce parti-pris hostile ? Ce qui n’empêche pas le grand patron, François Régis Hutin, de faire la leçon de morale à tout le monde en éditorial. Il se plaint de ce que « les politiques » ne s’intéressent qu’à l’élection « au lieu de prendre la mesure des événements » bla bla bla. Le poujadisme médiacratique habituel. Un bienpensant qui applique avec férocité la devise « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Ce François Régis Hutin, je l’ai connu il y a longtemps. Il était l’invité du président Mitterrand dans un voyage en URSS auquel je participais. Un soir, je le croise dans le hall de l’hôtel, chargé de deux gros sacs. Je lui propose de l’aider à porter ça. Je grimpe donc avec lui jusqu’à destination dans les étages. Je lui demande pourquoi ce chargement. Car c’était spécial. Des bibles ! Oui, des bibles ! « Je vais animer un groupe de prière ». Je l’ai aidé jusqu’à destination. Bien sûr le sectaire, c’est moi. Et l’esprit ouvert, c’est lui. Je porte ses bibles. Il me ferme ses colonnes. Voilà ce que sont ces gens. Ne l’oublions jamais.
Pour moi, le temps d’humanité le plus fort du meeting de Lorient fut l’intervention de Corinne, syndicaliste CGT de l’agro-alimentaire. J’ai fait la connaissance de Corinne le matin à la ferme des Lucas. On s’était salué à l’arrivée et dit au revoir au départ, sans davantage échanger. Juste les petits signes de connivence qu’on échange entre nous dans cette sorte de circonstance pour se dire de l’amitié avec les yeux, sans en rajouter. Elle avait suivi le déplacement sans souffler mot. L’après-midi au meeting, je la retrouve en montant sur la scène où elle était déjà installée avec les camarades qui vont intervenir. Ce fut un moment très spécial de l’entendre parler. Elle lisait ses feuilles. Ce n’est pas facile de parler devant tant de monde, sous la lumière crue des spots et le souffle de la salle qui pulse sans qu’on sache d’où il vient. Voici le récit qu’elle a fait, la voix tranquille et posée, devant trois mille personnes unies par un silence de communion humaine.
« Bonjour, je m’appelle Corinne NICOLE, j’ai 44 ans, je suis mariée, mère de cinq enfants, militante CGT depuis des années. Je travaille comme ouvrière en 2 x 8 et j’insiste sur le mot « ouvrière » pas opératrice comme on nous appelle maintenant, dans un abattoir de poulets comme il y en a beaucoup en Bretagne. Il y aurait tant de chose à vous dire sur les conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire, ce qui me prendrait évidemment plus de temps qu’il m’est imparti. C’est pourquoi j’ai décidé de vous décrire la journée d’une ouvrière dans ce secteur. Cette ouvrière je l’appellerai NADINE, 27 ans d’ancienneté, 43 ans, maman de 3 enfants de 8 à 14 ans. »
« Nadine se lève à 4 heures pour une prise de poste à 5H40. Cette semaine elle est du matin. Après avoir avalé vite fait son café (elle n’arrive toujours pas à prendre son petit déjeuner si tôt), Nadine vérifie les cartables des enfants, dresse la table du petit déjeuner, prend sa douche et part au travail. Pendant le trajet, elle se dit qu’heureusement que les enfants ont grandit et qu’elle n’a plus à les emmener chez la nourrice, qu’elle à bien eu du mal à trouver d’ailleurs. L’aînée de 14 ans lèvera les petits vers 6h30 et les déposera à la garderie à 7h30 avant de prendre elle-même le bus pour se rendre au collège. »
« Ouf ! Il n’y a pas de brouillard aujourd’hui, les enfants seront plus visibles par les automobilistes sur le parcours de l’école car il y a un kilomètre à faire. Nadine arrive sur le parking de l’entreprise à 5h15, se rend au vestiaire, prend sa tenue : pantalon, vareuse, charlotte, manchette, gant. Elle met son pantalon et commence à enfiler sa vareuse. Aïe ! Ce bras et cette épaule qui recommence à la faire souffrir, elle arrive de justesse à le lever à l’horizontale, il va falloir qu’elle demande la taille du dessus pour la vareuse, elle sera plus facile à enfiler, elle dira qu’elle a pris du poids. Vite fait, elle avale son anti-douleur (Lamaline). Deux en cas de douleur lui a dit son médecin-traitant qu’elle a consulté il y a un mois. Du repos qu’il lui a dit ! Il est marrant lui, c’est pas lui qui va perdre 230 euros sur sa paie du mois ! Bon, ça tiendra au moins jusqu’à la pause. »
« Après avoir parcouru la distance qui la sépare de son atelier, elle pointe, 5h30 qu’il est ! Tiens la chef a déjà mis en route les ventilos. 4°C qu’il fait, le polaire qu’elle a acheté hier va lui servir. Bon, elle met ses bouchons d’oreilles et prépare son poste. 5H40, les poulets arrivent sur la chaîne, il faut les conditionner ! Yvette sa voisine lui fait un petit coucou ! Pas le temps de parler, trop de bruit, il faudrait crier et en plus 32 poulets à la minute, ça chôme pas. On se parlera à la pause ! Nadine regarde la pendule 7 heures, espère que la grande n’a pas oublié de se réveiller. Mince alors, les poulets tombent par terre, sa case déborde. Une panne qu’ils disent, il va falloir rattraper le retard, en plus elle a besoin d’aller aux toilettes, un signe à la chef qui lui fait comprendre par gestes que la personne qui doit la remplacer est déjà occupée, il va falloir attendre. 7h30, enfin, Nadine peut aller aux toilettes, 5 min pas plus lui dit la collègue qui la remplace, il y a encore du monde à aller. 8h30, il est temps que la pause arrive, la douleur se réveille, «il est temps que je reprenne mes cachets » pense-t-elle. 9h, il était temps, elle a vraiment du mal à attraper les poulets, mais bon la chef n’a rien vu ! »
« Yvette la rejoint à table devant un bon café. « t’as su ce qui est arrivé à Jacqueline lui dit-elle ». « Non ! » répond Nadine. «ben, ça y est, elle a été licencié, pour inaptitude qui z’ont dit ! Tu sais bien, elle avait été opérée de l’épaule, elle était en arrêt depuis 6 mois ; ben, elle a vu le médecin conseil qui l’a consolidé et ici le médecin de travail, il l’a déclaré inapte. Le bureau du personnel a dit qu’il n’y avait pas de poste disponible par rapport aux gestes qu’elle peut plus faire. »
« Mince alors, elle n’a que 49 ans, qu’est ce qu’elle va faire, elle en a encore deux qui sont à la maison, en étude en plus ! » « Pour sûr, ça va être dur à la maison, en plus, elle aura plus de mutuelle, avec son mari malade. C’est pas la joie. » 9h15, il est temps de remonter, le temps de prendre ses « Lamaline » et de se rhabiller et c’est reparti ! Tout en conditionnant ses poulets, Nadine pense et pense encore. Heureusement qu’elle a écouté ce qu’a dit la secrétaire du bureau du personnel se dit-elle, quand elle lui a expliqué que quand on déclarait une maladie professionnelle, la machine était lancée et on ne pouvait plus l’arrêter, ça se terminait obligatoirement par un licenciement. Du coût, pense-t-elle, elle a bien fait de ne rien dire au médecin du travail la semaine dernière, elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, il a rien vu de toute façon. C’est toujours çà de gagné ! 12h30, Nadine a pu aller aux toilettes en temps voulu, plus qu’une bonne heure de boulot, la douleur revient, c’est quand même mieux de ne faire que 7 heures de boulot, elle ne croit pas qu’elle pourrait tenir plus. »
« 13h40, La relève arrive, Nadine pointe et se rend au vestiaire, Yvette la rejoint, « Une de faite lui dit-elle ». « Oui et maintenant la deuxième journée à la maison va démarrer ». 14h10, retour à la maison, Nadine débarrasse la table du petit déjeuner, met en route le lave-linge, accroche le linge déjà lavé, fait les lits, passe l’aspirateur, etc… Surtout ne pas s’assoir. Une fois assise, elle ne se relève plus. Nadine reprend deux « Lamaline ». « Vous pouvez en prendre 6 par jour » lui a dit le médecin. »
« 16h30, Nadine va reprendre les enfants à l’école. Pendant que les deux derniers goûtent, elle peut enfin s’assoir et prendre son café pain beurre. Ensuite les devoirs. 17h30, l’aînée rentre du collège. Nadine ouvre le courrier du jour. Tiens, sa fiche de paie est arrivée. 1 120 € mutuelle déduite, heureusement que son ancienneté lui permet d’avoir un peu plus, se dit-elle. Ben tout est déjà dépensé d’avance, pas d’extra encore ce mois-ci. 18h, il faut penser à préparer le repas du soir. 19h30, les enfants sont douchés, on peut se mettre à table. 20h00 les infos à la télé : « Réforme des retraites », il faudra travailler encore plus longtemps ! « On voit bien qu’ils travaillent pas à la chaîne tous ces grands décideurs, Ils nous tueront avant, comme çà il n’y aura pas de retraite à nous verser ! » se dit-elle. »
« 20h30 le mari de Nadine rentre de Brest où il travaille, une heure de route. 22h00 après avoir préparé le repas du lendemain midi pour son mari, plié le linge et préparé les vêtements des enfants pour le lendemain, Nadine peut aller au lit. Auparavant elle avale deux autres « Lamaline » pour la douleur et la moitié d’un somnifère, en effet depuis quelques mois, elle a dû mal à s’endormir : Comment va-t-elle réussir à payer toutes les factures ! Ce que je viens de vous raconter, c’est du vécu, ce n’est pas de la fiction. »
Ce récit on le voit ne contient aucun commentaire, aucune extrapolation. Aucune surcharge compassionnelle, aucune dramatisation. Il dit de lui-même tout ce qu’il y a à savoir et à conclure. L’esprit pourtant saisit aussitôt le message. J’écoutais comme les autres, totalement en attention. Et je reçus le choc qui finissait ce récit. La conclusion vint de nouveau sans davantage que des faits bruts. « Je terminerai enfin par une pensée pour deux de mes camarades d’usine. L’un est décédé la semaine dernière d’une crise cardiaque à 51 ans, il ne prenait pas d’arrêt de travail comme le nécessitait son état de santé, « tu comprends, me disait-il il y a un mois, si je m’arrête il manquera de l’argent sur la paie ! » L’autre camarade, 56 ans a été amputé d’une jambe faute de soins pour les mêmes raisons que j’évoquais ci-dessus. Merci de m’avoir écouté. »
Bravo pour le carnet de route en Bretagne ! On y était....
Merci à Céline
Merci d'avoir évoqué ce cas. On recule de 50 ans et plus pour des salaires de misère, sans aucun avenir. Quand je pense que certains se lamentent, en disant que les classes moyennes sont attaquées. Commençons par le bas et donnons leur un salaire décent pour faire un métier très pénible. Ils méritent tout le respect de l'ensemble de la classe ouvrière. Partout on entend la même rengaine sur la pénibilité et les problèmes musculaires et on fait comme si c'était inéluctable. Les patrons se moquent des ouvriers, ils ne pensent qu'à leur entreprise, en oubliant la plus grosse part et la plus grosse valeur de celle-ci, celui qui produit leur rentabilité.
Mr Mélenchon c'est un bonheur de vous soutenir je compte sur vous pour nous sortir de tout ce cirque.
Continuez le combat on est avec vous... enfin j'espere vous voir en meeting quand vous passerez dans le Var ou votre parole est attendue. Vite "qu'ils se cassent tous et tres vite" toutes ces bandes d'incapables et d'hypocrites.
Bonjour,
Je passe ce message qui n'a peut-être pas de rapport avec l'article (je vais lire l'article ensuite), mais il me semble qu'il peut apporter quelque chose.
En conversant avec un voisin (politiquement de droite mais non-FN, retraité, ancien militaire), il m'a signifié sa peur du vote des étrangers et voilà ce que j'en ai retenu me semblant assez représentatif de ce type de vote à droite : "si l'on fait voter les étrangers (pensant qu'il n'y a que des étrangers musulmans), ils pourront élire un maire de leur confession et ensuite nous obliger à adhérer à l'islam! Ensuite les maires élisent les sénateurs et l'on va finir avec des lois islamiques etc..."
Cette personne au demeurant très agréable et généreuse se fait des films qu'il faut arriver à modifier. Elle a des interrogations erronées mais sincères, elle y croit dur comme fer. Seule la pédagogie lors des interventions télévisées ou radiophoniques peuvent arriver à modifier un temps soit peu leurs avis. Alors si mon intervention peut vous aider à comprendre leurs motivations, j'en serai très heureux.
Bien cordialement à tous.
Terrible récit que celui de Nicole, je ressens de la colère pour ce pays qui n'a pas su rester humain.Combien sont ils à travailler de la sorte en Europe ? Faudra t il attendre qu'ils crèvent la faim, qu'ils n'aient plus rien à perdre pour qu'ils se révoltent ? De la colère pour ce médias partisan, et tous les autres qui ne font pas leur boulot, qui censurent et manipulent, ce soir encore FR2 émission spéciale sur le Front National, sans M Le Pen, elle n'a plus besoin de venir, le service commercial est autonome. De la colère pour ces dirigeants qui se croient au dessus des peuples, véritables inquisiteurs du modèle libéral. La colère encore pour ces député qui interdisent aux paysans de garder des semences une année sur l'autre pour remplir les poches des multi-nationales, avec un système de taxe et de réquisition, pour financer la recherche sois disant. Le 21eme siècle commence mal, la grande régression est en cours.Comment en est on arrivé là ? Ça ne pourra pas durer, la colère monte, Il est grand temps de résister, faire savoir que le Front de Gauche existe, c'est la seule solution avant le chaos.
Courage Nicole nous sommes avec toi, merci pour ton récit et à jean Luc de l'avoir transmi.
Bonsoir! Je suis effondré de ce que je viens de lire. Que ça me fait mal! J'en ai les larmes aux yeux parce que je connais bien ce genre de situation. Quoi dire de plus? Rien! J'espère que Nadine pourra trouver une autre compagne que la lamaline (quel nom sordide, j'en ai pris et il faut que je vous dise tout de suite que c'est très dangereux comme produit!) pour tenir le coup. Je t'embrasse du fond du coeur Nadine.
Concernant l'histoire émouvante de Nadine: la différence entre l'esclave et le travailleur, c'est que l'esclave il fallait le nourrir et le loger!
Ceci est le résultat du système monétaire et compétitif où il y aura toujours plus de perdants que de gagnants et dont il faut sortir.
Prenons tous conscience du système de l'obsolescence programmée et nous ferons tous un grand pas.
Si demain, on arrive à exiger des produits programmés pour durer, nous ne seront plus obligés de travailler plus pour dépenser toujours plus et le traitement des déchets s'en retrouvera d'autant plus facile! Le temps ainsi dégagé pourrai servir à se former pour inventer des outils pour supprimer les travaux pénibles. A ce propos, je vous propose de vous interesser aux travaux de Jacque Fresco.
Bonne suite à tous
Que rajouter du carnet de campagne en Bretagne et du témoignage de Corinne si ce n'est que les lignes bougent en faveur Jean Luc Mélenchon.
N'en déplaise à la direction d'Ouest France qui devrait rappeler pourquoi ce titre appelé Ouest-Eclair fut rebaptisé à la Libération de la France en 1944.
On va tous claquer dans leur machine économique à la noix... le temps de produire est passé, on a l'essentiel. Il est temps de préserver, ce qui n'est pas forcément plus facile.
Je suis étudiant, et cet été, j'ai travaillé dans le fast-food d'une galerie commerciale. Je me souviens que les filles prenaient souvent des médicaments. C'est pareil partout. Il y a beaucoup de souffrances dans ce pays. Il est temps que ça change. Merci d'avoir rendu ce discours public, c'est important. J'espère que nous l'emporterons.
Merci pour ce témoignage poignant. Même si un sentiment d'impuissance en découle. Je ne sais pas jusqu'où cela va nous mener, j'ai du mal à voir des solutions, même si les propositions du Front de Gauche vont dans le bon sens. J'ai l'impression que c'est trop tard maintenant. Que ce système est complètement déglingué. Comme vous le dites, aucune des décisions qui ont été prises depuis trois ans ne va dans le bon sens. Ce qui est très gênant, c'est l'entêtement et l'indifférence des décideurs de gauche comme de droite. Je suis d'accord avec votre analyse sur la dérive libérale des partis socialistes. Les gens n'y croient plus. Etant d'un naturel optimiste, je crois toujours que l'Homme porte en lui les valeurs qui le relèveront. Mais l'Histoire nous apprend que cela ne fonctionne pas toujours. Le 20ème siècle est un exemple. Comme si on n'apprenait jamais. Comme si les bonnes années nous avaient abruti et effacé la mémoire. D'ailleurs, il est notable que l'intervention du Président lui aie rapporté 5 points de sondage alors qu'il a échoué sur tout. Non pas qu'il n'aie pas fait tout ce qu'il a dit. Il en a réalisé une bonne partie. Mais inefficacité de cette politique le place quand même à pas loin de 30 % (1/3) d'intentions de vote. C'est désespérant. Je pense que les gens n'ont plus le recul pour analyser, pas le temps. Ce témoignage en est la preuve. Ces vies de fous qui nous sont imposées, nous rendent inaptes à la réflexion. Sauf lorsque c'est trop tard. Tout le monde se bat pour vivre et n'a plus le temps de penser. Alors, les formules choc fonctionnent. Elles ne nécessitent aucun effort d'analyse et font leur effet sur le plan émotionnel. J'ai l'impression que ceux qui disent la vérité (j'estime que vous en faites partie pour une bonne part) ne sont pas écoutés, sans cesse décrédibilisés par des médias ayant perdu toute rigueur intellectuelle et se réfugiant sur les éternels poncifs soi-disant sérieux.
Les mots les plus utilisés : "vérité" et "responsabilité" par des gens ne faisant que balancer des "truismes" à la figure des citoyens (des mensonges crédibles). Quelle vérité sur l'avenir économique? Quelles responsabilité alors que les budgets font finir sous tutelle allemande? Et quand enfin ils se rendront compte que ça ne fonctionne plus, que les commandes ne répondent plus, puisqu'ils les ont donné à d'autres (les marchés) qui ne savent même plus eux-mêmes comment ça fonctionne.... Il ne s'agit donc plus de vérité mais de cécité. Il ne s'agit plus de responsabilité mais de culpabilité. Mais ils iront au bout... Il sera très difficile de se relever. Il va falloir beaucoup d'énergie.
Un optimiste fatigué.
@JLM
On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant.
Il y a encore des progrès à faire cela dit : je ne sais pas qui gère ça ni même si notre candidat est au courant mais les affiches avec un Mélenchon jean-moulinisé et marqué en gros «ESPOIR», il serait temps de les bannir de la campagne.
Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. […] C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80.
Tout à fait. Mais alors pourquoi diable refusez-vous d'en tirer la conclusion qui s'impose ? Cessez de le considérer comme un candidat de gauche, et alors tout deviendra plus clair : l'adversaire, ce sont les libéraux, Hollande est un libéral, il est donc un adversaire. Et ça vaut pour le PS, vu que ses dernières poches de résistance à gauche ont définitivement cédé avec la volte-face de Montebourg.
@Pascal397
La mise à disposition de la pub de "temps de cerveau disponible" à fait des ravages. La propagande à fait le reste. Je pense que nous sommes nombreux à connaître des gens qui s'apprêtent à voter MLP, et qui sont souvent dans leur vie de tous les jours de braves gens, agréables voisins, avec qui ont peut même parler de Mélenchon, du FdG, etc, sans se fâcher. Je ne sais qu'en penser, mais ce que je vois aussi c'est que je ne rate plus une occasion de parler politique et qu'aujourd'hui même, entre cadres d'entreprise, les discussions tournaient autour de la 6ème république, de la vraie gauche, du rôle néfaste des media et de leur partialité, etc. Je n'aurais jamais cru cela possible il y a encore quelques mois en arrière. Y aurait-il un début d'épidémie de rougeole ?
@Leo
"Les jeunes n'ont aucune ambition, sont apathiques et ne s'intéressent à rien" encore entendu ce jour.
Merci Leo de leur donner tort.
PS : je note la prestation de Wauquiez ce matin sur France Inter qui nous a expliqué qu'un couple qui ramène un peu plus de 2000€ /mois c'est la classe moyenne. Bref, 2 smic c'est bien, de quoi vous plaignez-vous, n'écoutez pas cette bande de déclassés qui braillent et éructent à gauche. Le discours de Jean-Luc Mélenchon à Brest sur la "moyennisation" des Français (je ne sais plus les termes exacts) prend du coups un peu plus de sens.
J'ai la vue brouillée par les larmes, difficile dans ces conditions d'écrire sur un écran. Quelle terrible récit ! Ce n'est certainement pas le directeur de Ouest France qui le diffusera dans ses colonnes et ni aucun de ces journaleux que vous remettez si bien en place ! Non seulement on ne vit pas avec 1000 euros mais on en meure.
Quant à Mario Monti qui peut me confirmer qu'il est ou a été le Président pour l'Europe de la Commission trilatérale un beau repère de bandits et de renégats! Tant pis si vous censurez ces dernières appréciations mais ça me fait du bien.
Bon courage à tous et amitiés.
Merci pour le petit coup de griffe à monsieur Hutin. Ça fait plaisir. Cette grenouille pourrit le climat en Bretagne depuis tant d'années. Merci à Corinne à toutes les Corinne.
Merci Nadine, merci Jean-Luc, que d'émotions dans ce témoignage.
Mais pourquoi dans l'Humain d'abord rien pour casser le marché de l'emploi ? Cette marchandisation de l'homme, un des piliers du capitalisme. Il faut sortir de ce cadre de l'exploitation, rien ne sert de le réguler.
Il y a des pistes, peut-être du côté du réseau du salariat qui est en train de se monter, avec Bernard Friot.
Il est temps d'envisager un statut politique du producteur. Sur le modèle du salaire socialisé qu'est la retraite.
Comment travailler sans être assujettis au marché de l'emploi ?
That is the big question… d'avenir !
Et bises à Nadine, frangine de galère ! On lâche rien !
Continue Jean-Luc… c'est ton humanité qui nous parle…
Bravo pour cette énergie que voud déployez, votre discours de Brest je le transmets à tous mes amis pour communiquer toutes ces info que vous avez données avec une grande pédagogie, elle fait passer les messages. merci, merci mille fois d'apporter simplement les réponses à des problèmes dont la complexité nous dépasse bien souvent.
Et puis, un grand merci à Nadine qui nous décrit "sa" journée, "ses" souffrances, son opiniâtreté à résister vaille que vaille à l'agression qui lui est imposée au quotidien.
À part ça, l'espoir d'imposer le vrai changement grandit, ce n'est pas suffisant de loin s'en faut mais une déferlante ça ne part pas d'un seul coup !
A propos du discours de Brest, vous avez raison de préciser que les élections sont une étape, un moment de la lutte émancipatrice entreprise et que le Front de Gauche en est l'outil, notre outil, il grandit et grandira ! et il gagnera en communiquant votre force vitale, nous en prenons tous un peu pour prolonger cette lutte !
Ce témoignage me rappelle une discussion que j'avais eu avec ma mère dans les années 80. Elle me disait "tu verras, un jour, les gens seront sous-payés, prêtes à accepter n'importe quel boulot de m.... seulement pour pouvoir manger? Peut-être même que certains paieront pour travailler !" Et moi je pouffais, je lui disais qu'elle racontait n'importe quoi. Et aujourd'hui, où en sommes-nous ? Exactement là où elle disait.
Et je pense à la Grèce où c'est pire encore !
Quel avenir pour nos enfants, nos petits-enfants (j'en ai deux, une de 23 mois, un de 9 semaines) et rien que d'y penser j'ai froid dans le dos.
la différence entre l'esclave et le travailleur, c'est que l'esclave il fallait le nourrir et le loger !
J'ai bien peur, Pascal397, que nous y retournions tout droit ! Il faut nous réveiller, combattre et foutre en l'air ce système capitaliste pourri et pestilentiel. Vive une nouvelle nuit du 4 août !
Je tiens à signaler à Nadine qu'elle m'a fait pleurer... Et ce qui me fait le plus mal c'est que si j'envoie ce témoignage par mail à tous mes camarades de promotion futurs ingénieurs, pour la grande majorité ça ne leur fera ni chaud ni froid.
L'histoire des bibles est hilarante.
Vos pages montrent combien la narration, la poésie, la littérature, la description ont une force incomparable pour faire naître la compréhension et le sentiment politiques. Nadine et Victor Hugo, même combat. Votre périple breton apporte beaucoup, merci à vous et à ces camarades courageux et admirables que vous évoquez.
Dans la liste des hommes politiques revendiqués de gauche qui sont arrivé au pouvoir ses dernieres années en et qui pronent le libre echange vous oublier souvent de mentioner Pascal Lamy (membre du PS) et qui n'est pas moins le Directeur Général de l'OMC.
Quand on voit la politique mise en place par les Blair, Schroeder, Strauss Kahn, Lamy, Prodi, Zapatero, Barrozo, Papandréou on se rend compte qu'on ne peut attendre d'alternative credible venant de la social-democratie.
Partout où vous irez jean-luc vous risquez de ne pas avoir bonne presse. Voir aussi le canard enchainé de mercredi 23 novembre qui révèle que Bercy consent à aider le groupe Hersant à négocier avec ses créanciers à condition que ses publications se mettent en ordre de bataille pour Sarko. On imagine la liberté de ton des journalistes locaux dans l'angoisse d'un vaste plan de licenciements.
Ce qui est terrible avec le récit de Corinne, c'est de se rendre compte de la vacuité de cette souffrance ouvrière, j'en parle d'autant plus librement que j'ai connu ça, car dans l'agroalimentaire, ou dans les champs indirectement gérés par cette industrie et par le système de la PAC et des supermarchés, le sens du bel ouvrage est absurde, vous travaillez pour la malbouffe, vous faites de la m****, vous ramassez des poulets morts dans les hangars, vous tuez en série des cochons dopés, vous fabriquez des produits dégueulasses, vous cueillez des fruits pollués, etc., en cadence, toujours plus vite, dans le bruit, le froid, la déshumanisation et souvent dans le respect très campagnard du patron et des cadres institués... plus jamais ça!
Après la lecture du témoignage de Corinne à Lorient, et comme le dit par ailleurs et en substance Paul Jorion, on comprend que, faute de savoir quoi faire, nos dirigeants et leurs "experts" nous imposent l'austérité et la casse sociale en prétendant ainsi préparer l'avenir, exactement comme autrefois la noblesse Inca pratiquait les sacrifices humains aux divinités, en espérant faire tomber la pluie ou lever les graines.
Notre dieu est le marché, et les sacrifiés s'appellent Nadine. Et le drame est que cette souffrance gratuite dans les deux cas ne sert strictement à rien pour résoudre les problèmes.
Les gens sans travail souffrent et ceux qui en ont souffrent aussi. Parfois terriblement. Ce système est assassin. Des études existent, très sérieuses. Je n'ai pas les chiffres en tête, mais ils sont terrifiants et je ne parle que des pays dits développés. Les morts dûes à la misère et celles dûes aux souffrances au travail sont équivalentes d'une guerre très meurtrière, en réalité on peut parler d'hécatombe. Pas de monument aux morts pour eux. Tous des soldats inconnus tombés au champ de l'horreur économique.
Je pense à Terra Nova. Pour cette élite bo-bo les ouvriers ne sont pas un problème, ils n'existent plus. Les employés non plus d'ailleurs, alors qu'ensemble ils constituent la grande majorité du salariat.
Il faudrait que tous ces * * * (mettez ici,à la place des astérisques, tous les noms d'oiseaux qui vous passent par la tête) qui pérorent sur les plateaux télé, trainent le peuple dans la boue, traitent les travailleurs de fainéants vivent ne serait ce qu'une journée sur une chaîne ou sur les chantiers par tous les temps. Je crois que nombreux seraient ceux qui seraient saisis par la honte et se battraient pour la retraite à 60 ans et l'amélioration des conditions de travail.
Depuis 30 ans nous avons assisté à un recul de civilisation. Et pourtant avant, c'était loin d'être le paradis. Mais il y avait l'espoir que les choses progressent. Depuis, c'est la certitude d'une régression sans fin, d'être enfermé dans un tunnel dont on ne voit pas le bout.
Quand je lis ce témoignage terrible, je me dis que le FdG c'est "la dernière station avant l'autoroute", avant la révolution violente. Qu'ont à perdre ces millions de gens qui survivent au lieu de vivre ?
Merci d'avoir reproduit l'intervention de Corinne. Son texte est glaçant par un style très distancié (écriture blanche dirait on entre Odéon et Soufflot) et un contenu absolument tragique. Comptez sur moi pour le faire circuler et qu'on entende la voix des ouvriers en ce pays qu'on a trop tendance à cataloguer dans la catégorie des c....qui votent FN, ce qui est faux. Je mets un lien sur une enquête remarquable et qui bouscule bien des idées reçues sur le vote du monde ouvrier.
Salut à tous.
Tout simplement un grand merci ?
Mais comment notre peuple ne voit-il pas où nous mènent ces politiques ?
Où sont les vrais socialistes ?
Après tout, ils devraient nous rejoindre, car le socialiste qui n'a pas changer c'est bien J.L. Mélenchon, donc ils ne renieraient pas leurs idéaux en votant pour le FdG !
Il faut continuer de les convaincre et de bien démontrer l’allégeance de leurs dirigeants au système libéral capitaliste. Vous démontrez bien ce glissement du PS vers la sociale démocratie pour devenir les démocrates, reste plus qu'à l'UMP de devenir (un comble) des Républicains et le bipartisme sera en place comme au USA. Heureusement que le FdG est né pour enrayer cette orientation de malheur.
Courage, il faut convaincre les 47 % de citoyens encore indécis.
A nous de diffuser le site du FdG.
Diffusons, diffusons par le net à toutes nos adresses.
Bonsoir,
Ce matin sur France Culture Paul Jorion dressait un tableau lucide mais glaçant de la situation de l'économie mondiale : le système capitaliste n'est plus à bout de souffle, il ne fonctionne plus. Face à lui, Brice Couturier, idélogue assénant ses vérités libérales, était dans le déni, P. Jorion l'a sévèrement remis à sa place (il faut savoir que ce B. Couturier empêche systématiquement Clémentine Autain de s'exprimer lorsqu'elle participe aux débats des Matinales). P. Jaurion compare l'économie actuelle à une moissonneuse dont le moteur aurait fondu et pour laquelle on fait des sacrifices humains pour la remettre en marche. Le plus inquiétant dans l'analyse de P. Jaurion c'est la fuite dans l'irrationnel de nos élites, fuite qui est génératrice de guerres civiles, conflits larvés ou ouverts entre Nations. La solution politique a été à peine esquissée mais elle résidait en un mot : partage des richesses. Une seule issue à la situation actuelle : l'arrivée au pouvoir du FdG et de son candidat Jean-Luc Mélenchon.
Merci Jean-Luc d'avoir transmis la parole de Corinne, et celle de Nadine.
Il y a d'un côté les Standard and Pourris avec leurs collabos, jusque dans les rédactions rennaises. Et en face les résistants. L'humain d'abord ! La vie de Nadine vaut plus que leurs managers, leurs DRH et leurs ratios.
Ce qui me frappe dans cette histoire c'est que des personnes réellement malades ou inaptes ne peuvent s'arrêter du fait de leur situation sociale alors que d'autres abusent de nos modes légitimes de protection des travailleurs. En sont-ils responsables ? Je ne le crois pas. Qui fournit les arrrêts de travail ? Les médecins. Je pense que ces derniers n'assument pas toujours leurs responsabilités et ne subissent aucun contrôle réel. Les malades du travail doivent être arrêtés, indemnisés, soignés et suivis. Les autres doivent être raisonnés par des médecins responsabilisés, suffisants en nombre et bien formés. Toutes les réformes proposées par le gouvernement ignorent la place du médecin dans le système et notamment de la médecine du travail. Il y a ici à mon sens un réel et important chantier : il faut préserver à tout prix la santé des personnes au travail, les protéger mais aussi que les médecins soient responsables de leurs actes. Le numérus clausus sur les études de médecine nuit à la qualité de notre système de santé pour préserver une caste et/ou s'assurer que les dépenses n'augmenteront pas. La question est vaste mais mérite d'être étudiée dans le programme partagé.
Bouleversant,de brut tout de suite en net les 1700 euros,voilà la réponse,mais ça ne suffit pas,tout de suite le temps de travail diminué en tenant compte du plein emploi à réaliser, des consultations obligatoires pour arréter ces douleurs inadmissibles,et formations sans perte de salaires, en 2011 la chaine et le rendement avec ces conditions de travail sont à proscrire, c'est à celà qu'une Europe des peuples devraient se consacrer et pour ça la maîtrise de la création monétaire en faisant tourner les rotatives de la planche à billets avec le Pôle Public financier et bancaire,nous nous engageons le Front de Gauche que jamais des situations décrites par Corinne NICOLE ne soient possibles.
Vive la classe ouvrière.
Un grand merci à Jean-Luc Mélenchon d'avoir rendu visible les ouvriers et les ouvrières, qui ont toutes leurs places dans et avec le front de Gauche.
Cher Jean-Luc Mélenchon
Merci pour votre conférence prononcée à Brest. (et sans papier !)
Merci pour le témoignage sur la condition ouvrière. cela justifie notre lutte.
Quant à la stature de présidentiable, et Bush jr et Sarkozy ont rabaissé la fonction présidentielle à un tel niveau que vous n'avez pas de souci à vous faire. Vous êtes largement au-dessus.
Lyendith :
Je suis tout à fait d'accord et pas tout à fait ! Moi aussi j'aimerais que Jean-Luc Mélenchon doit soit plus clair avec Hollande car le considérer comme un simple "concurrent" revient à admettre qu'il y a un grand fond commun entre nous et seulement quelques divergences. Or ce sont bien plus que de simples divergences, ce sont clairement deux visions totalement différentes du projet de société. Hollande est un libéral et il se trouve que c'est justement le libéralisme que nous combattons, donc Hollande est un adversaire.
Mais les syllogismes ont leur limite ! Hollande et la clique PS représente à l'heure qu'il est une réelle force politique, et nous devons faire avec eux. Par contre nous devons inverser la tendance et devenir également une grande force de gauche afin d'imposer nos idées, c'est la seule façon d'y parvenir.
C'est utopique de croire que nous pourrons nous passer d'eux si nous arrivions au pouvoir. Le front polulaire n'a pu exister que parce que les trois grands partis de gauche se sont alliés, un temps... et on ne peut pas dire qu'il n'y avait pas aussi de grandes divergences entre le PC et le parti radical socialiste par exemple. Et pourtant, le temps d'une année ils ont réussi à arracher plus de droits sociaux qu'en un siècle.
Je pense que le PS a surtout besoin d'être secoué, pour l'instant, il se croit seul au monde, sûr de son droit et de sa supériorité, mais si la donne change, et qu'il se retrouve confronté à une force politique tout aussi importante, il sera contraint de réviser sa position, et il y aura scission. Certains (l'aile gauche) repatiront sur de bonnes bases, d'autres (les Valls et les Strausskhaniens) s'affirmeront enfin "démocrate" ou "centristes" et foutront le camp.
Mais il reste du chemin, si on fait moins de 15% ça va être dur. Mais il y a aussi la force de l'imprévu, et personne ne peut dire aujourd'hui ce que sera demain.
Nouvelle tête dure...
@ j.l
A quand un périple en Corse ? Ces analyses et vos commentaires sont mon bol d'oxygène.
@sarah 13
effectivement il faut de l'union pour réformer démocratiquement. Pour la référence à 36, ce qui a été obtenu l'a été par de grands mouvements de grèves ouvrières avec un gouvernement socialiste au pouvoir. Je pense qu'on n'y coupera pas et que le peuple comme toujours paiera si Jean-Luc Mélenchon n'est pas au second tour.
Des explications claires et précises sur le sujet sur le site et dans le journal FAKIR, avec éclairage historique sur le front populaire.
Oh non, Jean Luc ! Ne renonce pas à tes récits de campagne ! C'était un genre dans lequel tu excellais, qui est assez original et qui donne une bonne image de la politique.
Quoi qu'il advienne...
..merci !
Je vous passerai ma petite histoire personnelle, mais n'ayez pas peur de croire que je fais partie de ceux qui ont touché le fond.
Votre action, même votre seule existence en tant que mouvement politique m'ont apporté un bien fou !
Je ne désespère plus que l'on sorte enfin de cette folie.
gardez le cap !
Merci. Merci, car Nadine, c'est moi. Oh, je ne suis pas une femme et ne travaille pas dans une "usine" de poulets, je suis préparateur de commande, moi aussi, j'ai mal a l'épaule, j'ai une tendinite qui me fait horriblement mal, mais je me suis arrêté
Ce qui est terrible, c'est qu'avec leur "salle" propagande, ils ont réussi à me faire culpabiliser...
Merci encore pour ce témoignage.
13 - Lyendith
" je ne sais pas qui gère ça, ni même si notre candidat est au courant mais les affiches avec un Mélenchon jean-moulinisé et marqué en gros «ESPOIR», il serait temps de les bannir de la campagne " -
Pourquoi dites-vous ça ? Personnellement je trouve très bien que certaines personnes prennent des initiatives sans qu'on leur ait rien demandé. La seule consigne, pas de consignes !Je la trouve très belle cette fresque, pas vous ? Bon, mais, ne nous fâchons pas hein ! Car le plus important, c'est bien sûr de venir nombreuses et nombreux demain soir à 20H à la Médoquine de Talence, en Gironde, au grand meeting du Front de Gauche en compagnie de Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent et Clémentine Autain.
Le récit sur Nadine m'a ému à l'extrême. Ce récit doit être diffusé dans la campagne et que les PS, les UMP le lisent. Ils n'ont pas honte. Je savais ces conditions existent en Chine, en Afrique mais en France!
Ajouter à cela, l'homme et la femme s'esquintent au travail. Quelle vie de couple peuvent-ils avoir? Je sens que la fin du monde approcher avec toute cette injustice dans le monde. Toutes ces guerres que les oligarques mènent contre les pauvres en Afrique en dans le monde musulman (Cote d'ivoire, Lybie, Syrie..etc).
Sincérement, je suis découragé quand je vois tous les moyens qu'ils ont et qu'ils utilisent. Les mensonges, les manipulations, les guerres...Mais je suis certain que tous leurs complots contre les peuples se retourneront contre eux. La preuve, regardez les Ben Ali de Tunisie, les Moubarak d'Égypte, les Pinochet du Chili. Tous ont été humilié avant qu'ils meurent. Je crois en la justice divine et tous ces comploteurs seront humiliés.
Merci pour la lutte fraternelle, pour le sens qu'elle redonne à nos existences.
Ces mots qui nous trahissaient chaque jour dans la bouche unique des médiacrates, nous délivrent dorénavant lorsqu'ils sont reformulés par le FdG.
Nos cris sont dignes.
Merci Corinne de m'avoir serré le coeur, c'est la vie de mes parents que tu décris là.
Papa cariste en entrepôts frigorifiques et maman à la chaine en lumière noire, sur papier photo.
Aujourd'hui ils ont 70 ans, mon père ne peut presque plus marcher tellement ses vertèbres lombaires se sont tassées et ma mère se bat contre un lymphome. Sans parler de l'arthrose, c'est évident. Mais à 1600 euros par mois de retraite à deux, ils vont pas se plaindre non !?! Pas assez "riches" pour s'en sortir vraiment, pas assez "pauvres" pour être aidé, pour les frais médicaux par ex. Pas assez rien du tout.
Le bon coté, si je puis dire, de ce monde, c'était la fraternité, les syndicats, le sens de la bataille pour un monde meilleur, la Gauche en action !
Mais quand je vois qu'aujourd'hui le monde ouvrier vote à plus de 40% pour le FN, je me dis que tout ça a bien changé. Mitterrand a fait beaucoup de dégats. On y a tellement cru, aux lendemains qui chantent.
@18 Dauphinoise
Peut-être même que certains paieront pour travailler !"
Non pas "paieront" mais paient déjà. Il existe aujourd'hui, entre des jeunes en stage et des patrons des accords illicites bien sûr où les stagiaires renoncent à leurs émoluments. Il en existe même certains qui paient pour leurs stages ! Cela se fait de plus en plus en région parisienne notamment.
@29 MV
"alors que d'autres abusent de nos modes légitime de protection".
Quand on est heureux au travail, on ne se met pas en congés maladie. Il n'y a pas que les bobos physiques... que faites vous des suicidés de France Télécom, de l'Education Nationale, de la police et j'en passe, du stress des mères isolées qui doivent tout assumer, sans compter tout simplement la fatigue ressentie par tout le monde à compter d'un certain âge et pas besoin d'attendre 60 ou 70 ans ! Pardon d'évoquer cela, mais la ménopause chez les femmes s'accompagnent souvent d'insomnies. Pensez-vous qu'on puisse être 11 mois sur 12 performante dans ces conditions même quand on travaille dans un bureau ? Si des aménagements au travail étaient plus souples pour les salariés, il y aurait moins d'arrêts peut-être. L'humain d'abord !
@32 sarah13
Mais il y a aussi la force de l'imprévu, et personne ne peut dire aujourd'hui ce que sera demain.
De plus en plus de voix se font entendre sur une possible chute de l'euro dans les jours à venir: alarmant ! Même des économistes bon ton l'envisagent maintenant. Voir ou écouter "c dans l'air" du 28, LCP avant hier, France Culture hier soir + articles presse. Bref, je pense sérieusement qu'on nous y prépare... Ce qui veut dire que tout va très vite en ce moment et que ces prochains mois vont être riches en rebondissements. Bon pour nous?
Je l'espère.
A ce soir à Bordeaux qui n'est pas seulement la ville des grands vins, des grands paquebots de croisières de luxe, mais où il y a aussi des sans-papiers, des sans abri, des sans emploi, des gens qui voudraient que ça change. A ce soir donc puisque tu es notre porte voix à nous du PC, du PG, de la FASE, des "qui ne sont nulle part" mais qui sont avec nous au Front de gauche.
@ Nadine Bompart
Mais quand je vois qu'aujourd'hui le monde ouvrier vote à plus de 40% pour le FN...
Magie des chiffres pour nous faire peur. Ce n'est pas "le monde ouvrier", mais juste les 30% qui votent encore...
@ JL Mélenchon @toutes et tous,
Superbe description d'une journée ordinaire sur la planète France, et de plus cette dame bénit le ciel d'avoir un emploi qui lui permet de faire survivre sa famille, de pouvoir avoir un médicament pour ne plus souffrir du moins atténuer les douleurs. Quelques question simple comment se fait il que les Allemands champions en tout genre travaillent 154 heures de moins par an (soit 1mois) ? Comment se fait il que les Allemands champions en tout genre bénéficient de la retraite au bout de 35 ans de cotisations ? A oui je crois entrevoir une réponse 1992 et un certain traité. Comme le dit JL Mélenchon aujourd'hui c'est un triste jour pour le reste de l'Europe. Et hier L. Parisot a lancé un appel ou une complainte à quand les Etats-Unis d'Europe avec un alignement salarial et social sur les pays de l'est ou sur la Chine. Comprenez la cette femme dont le maitre est caché quelque part (Grand patron des patrons il même chapeauté par d'autre) et l'oblige a sortir connerie sur connerie. Et que penser de la réunion des grandes banques centrale donnant quasiment plein pouvoir à la veuve noire (Cricri pour les intimes) avec l'allégeance de la BCE au FMI.
Le témoignage de Corinne montre combien les conditions de vie des ouvriers ne sont hélas pas plus faciles de nos jours que du temps de Zola ! On en entend souvent qui pérorent sur le sujet, confortablement installés sur leur siège de bureau multi-fonctions, d'un air assurément convaincu que la modernisation ait pu apporter un quelconque soulagement dans ces tâches d'exécution pénibles.
Et on devrait aussi parler tant qu'on y est, puisqu'à plusieurs reprises sur ce blog, a été évoqué le sort des jeunes, qui sont notre avenir. Certains de ces jeunes justement sont dans des galères telles, que beaucoup sont obligés de se prostituer pour payer leurs études. Oui quand on est un jeune issu de famille modeste et que les parents ne peuvent financer les études de leurs enfants (les bourses ne suffisent pas à payer le logement et la nourriture), la solution la moins préjudiciable à la réussite de ses examens, est la prostitution. Travailler dans un fast-food ampute trop largement sur le temps de l'étude et cela se répercute sur les résultats scolaire. Comme partout, d'un côté des profiteurs qui parce que mieux lotis ont du pouvoir sur des gens aux abois et de l'autre, des gens condamnés à y laisser leur dignité, parce que cette société telle qu'agencée actuellement, ne leur permet pas d'étudier sereinement et d'y consacrer tous leurs efforts, sans autres difficultés matérielles venant les contrarier. Mon vote Front de Gauche en 2012, est aussi motivé pour que nous puissions tous retrouver un climat propice à la réalisation de nos rêves et que les coups durs à supporter pour y arriver à les concrétiser, ne se transforment pas en une amertume indélébile.
Encore un billet qui remonte le moral !
A noter que Jacques Généreux passe de plus en plus souvent dans les medias, la voix du Front de Gauche progresse !
Je conseille à tous de lire ses bouquins "La Dissociété" et "La grande régression". Je les ai lus avec gourmandise et ils remettent bien les idées en place. Mais il ne faut pas se contenter de lire les économistes de gauche J'ai découvert un auteur de talent, en la personne d'Hervé Juvin. Son dernier bouquin "Le renversement du Monde, ou la politique de la crise" est incroyable. Peut-être ma meilleure lecture de l'année. Cet économiste libéral - il se définit comme tel - a les mêmes analyses que G. Généreux. Il n'y a pas qu'à la gauche de la gauche qu'on réfléchit ! Une excellente idée de cadeau pour Noel. En attendant, vous pouvez l'entendre parler de son bouquin sur France Culture à cette adresse : http://www.franceculture.fr/emission-la-fabrique-de-l-humain-le-renversement-du-monde-politique-de-la-crise-2010-09-30.html
Lyendith dit
@JLM
"On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant."
Il y a encore des progrès à faire cela dit : je ne sais pas qui gère ça ni même si notre candidat est au courant mais les affiches avec un Mélenchon jean-moulinisé et marqué en gros «ESPOIR», il serait temps de les bannir de la campagne.
A voir... En tout cas, je ne suis pas sûr qu'il faille dépersonnaliser trop la campagne. Je pense qu'on peut avoir confiance en Jean-Luc Mélenchon qui n'a pas l'intention de se mettre en vedette. Cependant, il ne faut pas oublier l'objectif qui est d'atteindre au moins 20% pour être élu. Il faut donc bien attirer l'attention du grand nombre qui ne s'intéresse pas trop à la politique comme les participants à ce blog. Le type d'affiche dont vous parlez doit au contraire se répandre: c'est une nécessité. Comment voulez-vous gagner sans faire connaître le nom et la photo de Mélenchon ?
A Biloute (commentaire n°456 du précédent message de Jean-Luc Mélenchon)
A Jean-Luc Mélenchon, pour illustrer ses réflexions sur le Traité de Lisbonne
A propos du groupe de pression Spinelli fondé l’an passé au sein de Parlement européen.
Ce lobby me semble avoir pour but de détruire au maximum ce qui reste des souverainetés nationales de manière à maximaliser les effets du Traité de Lisbonne. C’est une continuation de la « coalition du OUI » évoquée par Jean-Luc Mélenchon.
Et ce, à la veille du Traité économique transatlantique qui achèvera la dérégulation entre le commerce des USA et celui de l’Union Européenne.
Ce lobby sera animé par 4 personnalités principales : l’ancien directeur de la BCE, Trichet, le nouveau Premier italien, Monti, un dirigeant de la sulfureuse banque Goldman-Sachs, Joschka Fischer, un Vert allemand qui entraîna par l'opération Horse Schoe) l’Allemagne à participer au dépeçage de la Yougoslavie en 1999, et le Vert franco-allemand Cohn-Bendit. Parmi la trentaine d’autres membres du lobby, on remarque la présence de 2 autres Verts d’EELV : Isabelle Durant (Belgique), Edouard Gaudot (France).
Rappelons que l’ex-Dany-le-Rouge est aujourd'hui favorable au capitalisme et à « une écologie qui prenne acte de l'économie de marché pour mieux la réguler » (Wikipedia). Le néolibéralisme y est représenté par le belge Guy Verhofstadt et son ancien chef de cabinet,Koert Debeuf.
Soulignons que le lobby Spinelli comporte un membre de la Golden-Sachs, Monti.
La banque-pieuvre a installé en outre un autre de ses affidés à la direction de la BCE, Mario Draghui
C’est un ancien de la G-S qui est devenu le dirigeant de la Grèce : Papademos.
Ainsi le « gouvernement Sachs » européen, tel une araignée, tisse une toile d’influence sur l’UE, à la veille des accords trasatlantiques qu’on nous annonce pour 2015, et EELV ne lui mettra probablement pas de bâtons dans les roues.