30nov 11
Réaction au discours de Sarkozy à Toulon
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Je rédige ce post en renonçant au récit de campagne que je pourrais faire du fait de l’intense activité de celle-ci. De toute façon vous en retrouvez l’essentiel sur le site « Place au peuple 2012 ». Je préfère me donner le temps d’un petit coup d’œil posé sur le fond de scène politique et le drame qui s’y noue en Europe. A peine de retour de Bruxelles où je suis allé entendre la déclaration devant le parlement de la Commission et du président du Conseil sur les événements en cours, je partirai vers Bordeaux. Nous y tenons le quatrième des grands meetings de la campagne. Suivra un périple le lendemain dont vous aurez échos peut-être s’il y a un volontaire dans l’équipe pour tenir le carnet de route. En fin de post je reviens quand même sur un moment de mon séjour en Bretagne.
En marge de ce billet, une série de photos de Moland Fengkov. La pièce de Frédéric Lordon "D'un retournement l'autre", mise en scène par Christophe Laluque, a été jouée à l'Usine par les comédiens des "commandos culturels". Les personnages de Lordon ressemblent aux dirigeants et conseillers du capitalisme décomplexé de notre temps.
Les heures qui passent avancent le moment des comptes définitifs en Europe. Le point de rupture s’approche. L’échec de tout ce qui a été entrepris par les dirigeants européens est total. Si leur but était d’enrayer le désastre, on peut dire qu’ils auront été particulièrement nuls. Je crois qu’ils le voulaient. Pas tous de la même manière, ni avec les mêmes arrières-pensées, c’est certain. Les arrières-pensées ont pesé lourd tout au long de cet épisode. Car, par-dessus tout, la logique qui prévaut est « l’occasion fait le larron ». Pour eux tous, la crise de l’euro est un bon outil pour un renforcement de la transformation libérale de la société européenne. Pour les allemands, le reformatage de l’Europe à leur main est en cours. L’arrière-pensée est, dans leur cas, tout à fait transparente. Le but est : ou bien de soumettre tout le monde à une logique de zone mark maquillé en petite zone euro, ou bien expulser les récalcitrants. Mais c’est une chose de vouloir profiter d’une situation et une autre d’en maîtriser les dangers. Ils ne maîtrisent plus rien. L’obstination du gouvernement allemand tourne à l’agression contre la viabilité de l’Union Européenne. Son refus de laisser la Banque Centrale Européenne financer directement les Etats-nations est un acte de non-assistance à Europe en danger.
Nous y voilà. La récession annoncée dans ces colonnes et par tous les économistes de l’autre gauche est amorcée. Au même moment l’assaut contre l’Union Européenne continue. Tous les pays sont atteints. Et bien sûr, ce qui est spectaculaire pour beaucoup c’est que l’Allemagne elle-même soit atteinte. Le fameux modèle allemand est déjà au tapis ! Le moyen qu’elle a utilisé chez elle est exactement celui qu’elle refuse au reste de l’Union Européenne. Car l’Allemagne s’est en quelque sorte achetée sa propre dette par le biais de sa banque centrale. C’est une des propositions de Jacques Généreux dans son livre « Nous on peut !» et du programme « L’Humain d’abord ». J’ironiserais volontiers si j’en avais le temps sur le fameux fond de secours dont j’avais décrit ici comment il serait lui-même coulé le moment venu. C’est fait. Je vous renvoie à la liste des émerveillés de droite et de gauche qui ont alors soutenu l’idée de cette usine à gaz ! Si la politique était une arène objective nous n’aurions pas à rougir de notre bilan en matière de propositions de solutions. Et ceux qui décident comme ceux qui les ont approuvés seraient confondus de honte. Mais il en va autrement. Je crois cependant qu’au minimum cela devrait nous valoir l’estime des gens qui réfléchissent et qui ont suivi les épisodes de cette histoire depuis des mois.
Ce qui frappe dans ce moment si spécial c’est évidemment le décalage entre tout cela et le menu ordinaire qui nous est fait à travers les questions qui nous sont posées au fil des jours. Pour ma part j’en suis toujours à la séquence pédalo. En boucle. Cela m’amuse car maintenant j’ai compris que ce n’est pas une affaire personnelle mais un effet de système. Mais si l’on oublie la campagne « officielle », la vraie vie politique est sans précédent. Un après l’autre tous les fondamentaux de l’organisation démocratique de nos sociétés sautent. L’épisode du référendum grec avorté en a été une illustration spécialement crue. Mais combien d’autres événements de cette nature se multiplient sans qu’ils ne semblent plus émouvoir personne. Voyez.
L’autre jour, c’était l’OCDE qui donnait l’assaut contre l’Europe, à l’unisson de toutes les officines nord-américaines. En moins de six mois, l’appréciation de cet organisme international a fondamentalement révisé ses prévisions pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Chez nous, on passe d’une prévision de croissance de 2% à 0,2%. Avec prévision de récession. Comment ? Un tel mouvement n’était-il pas prévisible il y a six mois ? Il n’y a aucune autre cause à tout cela que les décisions prises au plan politique : la politique d’austérité. Celle que l’OCDE elle-même recommandait ! Ce serait déjà assez de culot ! Mais un autre seuil est franchi à cette occasion. Non seulement l’OCDE continue à prôner une politique dont elle peut pourtant elle-même constater les effets désastreux, mais elle va beaucoup plus loin. Elle recommande des économies nouvelles d’un genre tout spécial. L’OCDE propose à notre pays de faire des économies en supprimant… les départements. C’est la première fois me semble-t-il qu’une institution de cette sorte se mêle de dire à la France, au nom de la bonne gestion, quelle forme doit prendre l’organisation de son Etat !
J’ai appris avec dégoût la nomination de Mario Monti comme nouveau président du Conseil italien. Sa nomination préalable comme sénateur à vie, le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien. Monti et son équipe de prétendus « techniciens » qui veulent faire croire qu’ils ne « font pas de politique », sont des libéraux ardents. Lui spécialement est un libéral convaincu, et pas n'importe lequel. Lorsqu'il était Commissaire à la concurrence, entre 1999 et 2004, il s'est illustré par son jusqu'au-boutisme obtus en la matière. Il a notamment été un farouche défenseur de la libéralisation du rail qui a tout mis en œuvre pour interdire tout "accord ouvertement anti-concurrentiel, ou pratique concertée dans l'attribution des créneaux horaires ou de la fixation des prix». Mais Monsieur Monti ne s'est pas arrêté au rail. Il a aussi et surtout été le pourfendeur des aides d'Etat aux entreprises, au point d'en voir même là où il n'y en avait pas. Exemple : en 2003, il a obligé EDF à rembourser à l'Etat français des avantages fiscaux que ce dernier avait octroyé à EDF avant 1997, c'est-à-dire avant la déréglementation du marché de l'électricité ! Le problème ? Ces avantages fiscaux avaient été réincorporé dans la capital d'EDF ce qui, selon Monti, donnait un avantage concurrentiel à l'entreprise sur le marché. Monti les a donc considérés comme des aides d'Etat et les a faits rembourser. Et il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi demandé l'interdiction des garanties illimitées de l'Etat sur EDF, obligeant de fait EDF à passer du statut d'établissement public à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Le cas d'EDF n'est pas isolé. La même année, Mario Monti s'en est pris aux aides d'urgence faites à Alstom pour sauver des milliers d'emplois et les a subordonnées à la condition de ne pas nuire à la concurrence. Il avait même eu l’idée incroyable d’exiger qu’Alstom cède le TGV à Siemens ! Il dut se contenter que l’entreprise se dessaisisse de son secteur électronique ! Une pure sottise. Il s'en est aussi pris aux soi-disant aides à France Télécom. Il s'agissait en fait de dérogations de taxe professionnelle octroyées quand France Télécom n'était pas encore privatisée.
Et n'allez pas croire que Mario Monti ait changé entre-temps. En 2010, il recommandait à la Commission européenne de « prendre toutes les mesures de contrainte nécessaire et (de) maintenir la pression sur les Etats membres qui sont à la traîne afin de garantir une application rapide et intégrale" de la nuisible directive services. En septembre dernier, il affirmait sans s'émouvoir que nous assistions en ce moment « au grand succès de l’euro et (que) la manifestation la plus concrète de ce grand succès c’est la Grèce". L'explication de l'enthousiasme du docteur Monti ? "La culture de la stabilité allemande est en train de se diffuser. Quel meilleur cas d’école que celui d’une Grèce qui donne assez de poids à la culture de la stabilité qu’elle est obligée de se transformer elle-même ? ». Comble du cynisme ! Il faut encore ajouter à cela que Monsieur Monti était depuis 2005 conseiller international de la Goldman Sachs. Et, cerise sur le gâteau quant aux symboles : il a longtemps été conseiller de Coca-Cola. Voilà le type de personnage que la droite et les sociaux-démocrates d'Italie ont accepté de placer à la tête de leur pays. C’est un aboutissement.
Que la droite le fasse, on comprend. Mais les sociaux-démocrates ? On prend ici la mesure du parcours qu’ils ont accompli ces dix dernières années. Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. L’Italie aura été le laboratoire de la mutation de la gauche européenne sociale-démocrate en parti « démocrate » tel que je l’ai décrite dans mon livre « En quête de gauche ». C’est à ce mouvement que se rattachaient les Blair et Schroeder qui saccagèrent la gauche dans leur pays et en firent des fers de lance de la réorganisation libérale de leur société. C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80. Si on rapproche la situation en Italie et en Grèce, le tableau est effrayant et la déchéance du Parti Socialiste Européen coupe le souffle. En Grèce, ils siègent même avec l’extrême-droite. Le parti français et ses dirigeants, son candidat, font semblant de n’avoir pas vu. Ils regardent ailleurs. Pendant ce temps la situation s’aggrave. Voyez qui remplace le président du Parti Socialiste Européen Poul Rasmussen, depuis sa démission pour raison personnelle. Le président du parti bulgare. Un énergumène qui s’est distingué en condamnant par exemple la « gay pride » dans son pays. Tout un programme.
Vous avez pu suivre mon périple en Bretagne grâce au carnet de route que Céline Meneses a tenu avec beaucoup d’efficacité littéraire. Je peux témoigner que les photos de Remy Blang ont été faites au prix de grandes prises de risque. Elles sont magnifiques. De mon côté j’ai noté à la volée une ou deux choses, et ramené dans mes bagages un souvenir que je veux faire partager. Je commence par évoquer l’accueil qui m’est fait partout où nous passons. Je parle de celui qui nous est fait par le commun, ceux que l’on croise au hasard des rencontres ou bien chemin faisant. Et de celui que manifestent ceux qui se rassemblent avec nous dans les réunions. J’y sens beaucoup de chaleur et de fraternité humaine. Elle s’exprime sans fard, avec retenue mais toujours simplement. Cette sorte de rapport me convient. Je m’y sens respecté et mon rapport aux autres en est simplifié en dépit du caractère si singulier de la situation et de ma position. Je suis très heureux que nous ayons su dès le début de campagne mettre un hola clair à la personnalisation de notre action. On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant. Et aussi, ce qui est pire encore, peut-être, la sacralisation du candidat contraint d’endosser la pause marmoréenne que je vois prendre chez nos adversaires et concurrents. Je me méfie comme d’un poison de tout ce que j’entends sur la nécessité de « faire président » et toutes ces sornettes qui misent sur la crédulité des spectateurs et l’égotisme de l’acteur. L’autre fait qui me marque est la provision formidable de choses que l’on peut apprendre dans ces rencontres organisées ou inopinées. Y réfléchissant je me suis dit que finalement mes interlocuteurs manifestent ainsi un sens pédagogique assez avancé. Avec les Lucas, à la ferme, ou avec Olivier sur le port de pêche, ou avec ceux de la réparation navale, tout m’est paru simple une fois présenté par eux. Je ne dis pas que j’avale tout rond ce qu’on me dit. Le contraire : je trie à mesure que j’emmagasine. Mais ils expliquent très bien. Je m’efforce d’en faire autant pour la part de savoir que je dois transmettre. Cela doit être notre marque. La simplicité dans les manières d’être comme dans les manières de dire. Le contraire du parler tortueux de la droite officielle ou de la sociale-démocratie ordinaire.
En Bretagne, la presse papier c’est « Le Télégramme » et « Ouest-France ». Ni l’un ni l’autre n’ont d’accointance à gauche, c’est sûr. Mais il y a une différence de taille. Je ne parle pas de la diffusion. « Ouest-France » écrase tout le monde, c’est sûr ! Mais « Le Télégramme » est ouvert et « Ouest-France » fermé. « Le Télégramme » m’ouvre donc ses colonnes et me propose une page d’entretien qui paraît le jour de mon arrivée à Brest. « Ouest-France » ? Rien. Absolument rien. Des petits signalements, ici et là, en page locale, à mesure de mon parcours. France 3 région m’a proposé un plateau vendredi soir à dix-neuf heures. Trois minutes trente. Propre, bien inséré après un reportage sur la Sobrena, entreprise que j’avais d’ailleurs visitée l’après-midi. « Ouest-France » : rien. Pire. Le localier qui vient suivre le meeting affirme que j’ai « boudé la presse locale ». Il faut oser, non ? Quelle fourberie ! Bien sûr je ne dis pas que ce soit un mauvais journal. Le contraire ! Et je suis un connaisseur car je suis très friand de presse locale. Mais que veut dire ce sectarisme ? Pourquoi ce parti-pris hostile ? Ce qui n’empêche pas le grand patron, François Régis Hutin, de faire la leçon de morale à tout le monde en éditorial. Il se plaint de ce que « les politiques » ne s’intéressent qu’à l’élection « au lieu de prendre la mesure des événements » bla bla bla. Le poujadisme médiacratique habituel. Un bienpensant qui applique avec férocité la devise « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Ce François Régis Hutin, je l’ai connu il y a longtemps. Il était l’invité du président Mitterrand dans un voyage en URSS auquel je participais. Un soir, je le croise dans le hall de l’hôtel, chargé de deux gros sacs. Je lui propose de l’aider à porter ça. Je grimpe donc avec lui jusqu’à destination dans les étages. Je lui demande pourquoi ce chargement. Car c’était spécial. Des bibles ! Oui, des bibles ! « Je vais animer un groupe de prière ». Je l’ai aidé jusqu’à destination. Bien sûr le sectaire, c’est moi. Et l’esprit ouvert, c’est lui. Je porte ses bibles. Il me ferme ses colonnes. Voilà ce que sont ces gens. Ne l’oublions jamais.
Pour moi, le temps d’humanité le plus fort du meeting de Lorient fut l’intervention de Corinne, syndicaliste CGT de l’agro-alimentaire. J’ai fait la connaissance de Corinne le matin à la ferme des Lucas. On s’était salué à l’arrivée et dit au revoir au départ, sans davantage échanger. Juste les petits signes de connivence qu’on échange entre nous dans cette sorte de circonstance pour se dire de l’amitié avec les yeux, sans en rajouter. Elle avait suivi le déplacement sans souffler mot. L’après-midi au meeting, je la retrouve en montant sur la scène où elle était déjà installée avec les camarades qui vont intervenir. Ce fut un moment très spécial de l’entendre parler. Elle lisait ses feuilles. Ce n’est pas facile de parler devant tant de monde, sous la lumière crue des spots et le souffle de la salle qui pulse sans qu’on sache d’où il vient. Voici le récit qu’elle a fait, la voix tranquille et posée, devant trois mille personnes unies par un silence de communion humaine.
« Bonjour, je m’appelle Corinne NICOLE, j’ai 44 ans, je suis mariée, mère de cinq enfants, militante CGT depuis des années. Je travaille comme ouvrière en 2 x 8 et j’insiste sur le mot « ouvrière » pas opératrice comme on nous appelle maintenant, dans un abattoir de poulets comme il y en a beaucoup en Bretagne. Il y aurait tant de chose à vous dire sur les conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire, ce qui me prendrait évidemment plus de temps qu’il m’est imparti. C’est pourquoi j’ai décidé de vous décrire la journée d’une ouvrière dans ce secteur. Cette ouvrière je l’appellerai NADINE, 27 ans d’ancienneté, 43 ans, maman de 3 enfants de 8 à 14 ans. »
« Nadine se lève à 4 heures pour une prise de poste à 5H40. Cette semaine elle est du matin. Après avoir avalé vite fait son café (elle n’arrive toujours pas à prendre son petit déjeuner si tôt), Nadine vérifie les cartables des enfants, dresse la table du petit déjeuner, prend sa douche et part au travail. Pendant le trajet, elle se dit qu’heureusement que les enfants ont grandit et qu’elle n’a plus à les emmener chez la nourrice, qu’elle à bien eu du mal à trouver d’ailleurs. L’aînée de 14 ans lèvera les petits vers 6h30 et les déposera à la garderie à 7h30 avant de prendre elle-même le bus pour se rendre au collège. »
« Ouf ! Il n’y a pas de brouillard aujourd’hui, les enfants seront plus visibles par les automobilistes sur le parcours de l’école car il y a un kilomètre à faire. Nadine arrive sur le parking de l’entreprise à 5h15, se rend au vestiaire, prend sa tenue : pantalon, vareuse, charlotte, manchette, gant. Elle met son pantalon et commence à enfiler sa vareuse. Aïe ! Ce bras et cette épaule qui recommence à la faire souffrir, elle arrive de justesse à le lever à l’horizontale, il va falloir qu’elle demande la taille du dessus pour la vareuse, elle sera plus facile à enfiler, elle dira qu’elle a pris du poids. Vite fait, elle avale son anti-douleur (Lamaline). Deux en cas de douleur lui a dit son médecin-traitant qu’elle a consulté il y a un mois. Du repos qu’il lui a dit ! Il est marrant lui, c’est pas lui qui va perdre 230 euros sur sa paie du mois ! Bon, ça tiendra au moins jusqu’à la pause. »
« Après avoir parcouru la distance qui la sépare de son atelier, elle pointe, 5h30 qu’il est ! Tiens la chef a déjà mis en route les ventilos. 4°C qu’il fait, le polaire qu’elle a acheté hier va lui servir. Bon, elle met ses bouchons d’oreilles et prépare son poste. 5H40, les poulets arrivent sur la chaîne, il faut les conditionner ! Yvette sa voisine lui fait un petit coucou ! Pas le temps de parler, trop de bruit, il faudrait crier et en plus 32 poulets à la minute, ça chôme pas. On se parlera à la pause ! Nadine regarde la pendule 7 heures, espère que la grande n’a pas oublié de se réveiller. Mince alors, les poulets tombent par terre, sa case déborde. Une panne qu’ils disent, il va falloir rattraper le retard, en plus elle a besoin d’aller aux toilettes, un signe à la chef qui lui fait comprendre par gestes que la personne qui doit la remplacer est déjà occupée, il va falloir attendre. 7h30, enfin, Nadine peut aller aux toilettes, 5 min pas plus lui dit la collègue qui la remplace, il y a encore du monde à aller. 8h30, il est temps que la pause arrive, la douleur se réveille, «il est temps que je reprenne mes cachets » pense-t-elle. 9h, il était temps, elle a vraiment du mal à attraper les poulets, mais bon la chef n’a rien vu ! »
« Yvette la rejoint à table devant un bon café. « t’as su ce qui est arrivé à Jacqueline lui dit-elle ». « Non ! » répond Nadine. «ben, ça y est, elle a été licencié, pour inaptitude qui z’ont dit ! Tu sais bien, elle avait été opérée de l’épaule, elle était en arrêt depuis 6 mois ; ben, elle a vu le médecin conseil qui l’a consolidé et ici le médecin de travail, il l’a déclaré inapte. Le bureau du personnel a dit qu’il n’y avait pas de poste disponible par rapport aux gestes qu’elle peut plus faire. »
« Mince alors, elle n’a que 49 ans, qu’est ce qu’elle va faire, elle en a encore deux qui sont à la maison, en étude en plus ! » « Pour sûr, ça va être dur à la maison, en plus, elle aura plus de mutuelle, avec son mari malade. C’est pas la joie. » 9h15, il est temps de remonter, le temps de prendre ses « Lamaline » et de se rhabiller et c’est reparti ! Tout en conditionnant ses poulets, Nadine pense et pense encore. Heureusement qu’elle a écouté ce qu’a dit la secrétaire du bureau du personnel se dit-elle, quand elle lui a expliqué que quand on déclarait une maladie professionnelle, la machine était lancée et on ne pouvait plus l’arrêter, ça se terminait obligatoirement par un licenciement. Du coût, pense-t-elle, elle a bien fait de ne rien dire au médecin du travail la semaine dernière, elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, il a rien vu de toute façon. C’est toujours çà de gagné ! 12h30, Nadine a pu aller aux toilettes en temps voulu, plus qu’une bonne heure de boulot, la douleur revient, c’est quand même mieux de ne faire que 7 heures de boulot, elle ne croit pas qu’elle pourrait tenir plus. »
« 13h40, La relève arrive, Nadine pointe et se rend au vestiaire, Yvette la rejoint, « Une de faite lui dit-elle ». « Oui et maintenant la deuxième journée à la maison va démarrer ». 14h10, retour à la maison, Nadine débarrasse la table du petit déjeuner, met en route le lave-linge, accroche le linge déjà lavé, fait les lits, passe l’aspirateur, etc… Surtout ne pas s’assoir. Une fois assise, elle ne se relève plus. Nadine reprend deux « Lamaline ». « Vous pouvez en prendre 6 par jour » lui a dit le médecin. »
« 16h30, Nadine va reprendre les enfants à l’école. Pendant que les deux derniers goûtent, elle peut enfin s’assoir et prendre son café pain beurre. Ensuite les devoirs. 17h30, l’aînée rentre du collège. Nadine ouvre le courrier du jour. Tiens, sa fiche de paie est arrivée. 1 120 € mutuelle déduite, heureusement que son ancienneté lui permet d’avoir un peu plus, se dit-elle. Ben tout est déjà dépensé d’avance, pas d’extra encore ce mois-ci. 18h, il faut penser à préparer le repas du soir. 19h30, les enfants sont douchés, on peut se mettre à table. 20h00 les infos à la télé : « Réforme des retraites », il faudra travailler encore plus longtemps ! « On voit bien qu’ils travaillent pas à la chaîne tous ces grands décideurs, Ils nous tueront avant, comme çà il n’y aura pas de retraite à nous verser ! » se dit-elle. »
« 20h30 le mari de Nadine rentre de Brest où il travaille, une heure de route. 22h00 après avoir préparé le repas du lendemain midi pour son mari, plié le linge et préparé les vêtements des enfants pour le lendemain, Nadine peut aller au lit. Auparavant elle avale deux autres « Lamaline » pour la douleur et la moitié d’un somnifère, en effet depuis quelques mois, elle a dû mal à s’endormir : Comment va-t-elle réussir à payer toutes les factures ! Ce que je viens de vous raconter, c’est du vécu, ce n’est pas de la fiction. »
Ce récit on le voit ne contient aucun commentaire, aucune extrapolation. Aucune surcharge compassionnelle, aucune dramatisation. Il dit de lui-même tout ce qu’il y a à savoir et à conclure. L’esprit pourtant saisit aussitôt le message. J’écoutais comme les autres, totalement en attention. Et je reçus le choc qui finissait ce récit. La conclusion vint de nouveau sans davantage que des faits bruts. « Je terminerai enfin par une pensée pour deux de mes camarades d’usine. L’un est décédé la semaine dernière d’une crise cardiaque à 51 ans, il ne prenait pas d’arrêt de travail comme le nécessitait son état de santé, « tu comprends, me disait-il il y a un mois, si je m’arrête il manquera de l’argent sur la paie ! » L’autre camarade, 56 ans a été amputé d’une jambe faute de soins pour les mêmes raisons que j’évoquais ci-dessus. Merci de m’avoir écouté. »
@ - 42 - Nadine Bompart
"Mais quand je vois qu'aujourd'hui le monde ouvrier vote à plus de 40% pour le FN"
40% de ceux qui votent donc, et non 40% de l'ensemble du monde ouvrier.
30% des ouvriers votent encore, 40% de 30% cela fait 12% du total pour le FN. Ces 12% de masos ou de gens qui se trompent sur leurs intérêts, je ne dis pas que c'est bien, mais que ce n'est pas la catastrophe annoncée, ils ont toujours existé.
L'essentiel du vote ouvrier, c'est l'abstention : 70% du total. 70% qui ne demandent qu'à être convaincus si nous savons nous adresser à eux.
Ne nous laissons pas tromper ni impressionner par les statistiques biaisées des "commentateurs" à la noix, dont le seul objectif est de nous vendre leurs fantasmes et de s'exciter sur le diable de confort LePen.
Effectivement M.Melenchon, dans vos interventions médiatiques il serait peut-être de bon ton de rappeler à Sarkozy et sa clique quand il parle du nucléaire et qu'il dit qu'il ne faut pas revenir à la bougie, qu'il serait bien aussi que les ouvriers (es) ne reviennent pas au moyen âge et à l'esclavage. Merci J.Luc pour ce billet plein d'émotions.
Le titre du billet résonne avec les derniers mots sur l'absence de soins librement consentie. Le choix de Corinne est celui de "l'humain d'adord"dans son discours. L'histoire singulière de Nadine racontée avec le cœur en dit la beauté jusqu'à l'héroïsme et aussi l'extrême dureté de sa vie au travail jusqu'à la soumission librement consentie à la logique implacable "marche ou crève". Libre à nous de nous poser la question dans cette logique cynique: la lamaline est-elle remboursée?
Votre billet vient ponctuer le caractère révélateur des Assemblées citoyennes autorisant la prise de parole et les histoires singulières qui font appel à des solutions collectives.
Votre choix de le transmettre est un acte politique restituant la valeur éthique de la maladie et du soin.
J'ai noté dans l'actualité des médias ce matin trois choses qui montrent que notre campagne progresse :
1) l'interview de Jaques Généreux dans Libération,
2) France Inter (édition 7h30) qui fait un sujet sur les militants Verts de plus plus tentés par le Front de Gauche
3) l'interview d'Emmanuel Todd sur Médiapart qui développe des idées qui sont seules portées par le front de gauche. Un regret cependant, il continue de croire que FH pourrait avoir un regain de lucidité et changer de cap ! Pour moi seul un bon score de Jean-Luc Mélenchon en avril/mai 2012 pourrait avoir cette vertu.
Ce billet de Jean Luc qui cite le témoignage de Corinne (Nadine) est absolument bouleversant. Pendant ce temps les médias bien pensant nous repassent le plat... DSK !
Un bon article montrant comment les sondages peuvent être orientés.
bonjour,
Jean-Luc Mélenchon dit :
le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien
en effet, il y a de quoi ! sauf qu'on n'en n'est pas loin nous non plus et le mot "Italien" pourrait être remplacé par "Francais"
j'ai repris les points soulevés depuis quelques temps et de nombreux mécanismes mis en place par la droite le son avec la complicité active de Hollande et son Parti.
par exemple le traité de Lisbonne qui participe à la mise en coupe réglée de l"économie, l'absence presque trop visible du PS dans le combat sur les retraites (d'ailleurs hollande préfère visiter le salon du livre, que d'aborder avec les travailleurs le retour de la retraite à 60ans.
autre sujet comme la plupart des projets tel que la règle d'Or si cher à nicolas Sarkozy ! pas de complexe l'ami Hollande qui fait sienne les objectifs de l'UMP !
hier encore le Sénat Socialiste à pris bien soin d'arranger la droite qui là d'ailleurs bien remercié ! entres gens du même monde, on s'arrange....
vous l'aurez compris, Jean-Luc Mélenchon, nous même ne sommes pas dupe du plan Hollande d'enfumage général. un "UMP social" avec la même politique que l'UMP de droite.l'alternative se situe bien d'une part entre l'UMP et le PS et le FdG.
le FN, j'en parle pas, c'est un programme d'accompagnement des droites. il suffit de voir leur arriver en Grèce avec les mêmes projet que la droite classique ! faire payer les gens ! et preserver les nantis et cette cher Allemagne ! les Dalladier Libéraux sont venus nous prevenir plusieurs fois qu'il avait sauvé l'Europe ! belle blague quand on sait que l'Allemagne dirige à la baguette Sarkozy ! nous aurons donc une Europe à genou et des guerres sociales si rien ne change.
autre chose ! très intéressant de voir fabius au débat avec J Généreux et qui n'arrête pas de soutenir J Généreux !
visiblement les économistes du FdG sont d'un autre calibre que ceux du PS.
@sarah13 33
Effectivement, l'alliance avec le centre-gauche a permis la victoire du Front Populaire mais un documentaire récent sur ce sujet m'a donné l'impression que ces mêmes radicaux avaient largement édulcoré son programme et grandement contribué au capotage du Front un an plus tard (voir Daladier en 1938 annonçant avec jubilation que "la semaine des deux dimanches a cessé d'exister"). Même si l'autre responsable a été la non prise en compte de la riposte des financiers, qui cette fois est anticipée par le Front de Gauche.
Dans tous les cas, si le FdG n'est pas en tête aux législatives et/ou à la présidentielle, il y aura un dilemme : soit faire une alliance sans être en position de force, au risque de finir phagocytés et neutralisés, soit rester dans l'opposition et se consolider durant les cinq années suivantes, au risque de laisser les libéraux seuls au pouvoir pendant ce temps. Dur dur...
@Hold-up 39
Pourquoi dites-vous ça ? Personnellement je trouve très bien que certaines personnes prennent des initiatives sans qu'on leur ait rien demandé. La seule consigne, pas de consignes !Je la trouve très belle cette fresque, pas vous ? Bon, mais, ne nous fâchons pas hein !
Bah, ce n'est pas que je trouve l'affiche laide ou que je suis contre le fait de montrer la trombine du candidat sur les affiches, mais là dans la présentation ça fait un peu trop "le messie est arrivé". Ce n'était peut-être pas l'intention des auteurs, mais durant une manif', un étudiant communiste de ma fac m'a dit que ce genre d'affiches l'incitait à la méfiance envers Mélenchon et le FdG. A méditer.
Jean Luc Mélenchon au fil de votre blog, avec la progression lente, mais inéluctable, de vos arguments, la campagne prend une dimension "à gauche toute" qui donne son sens au slogan "l'humain d'abord".
le récit de Corinne montre combien la classe ouvrière souffre dans sa chair, dans son porte monnaie, dans sa vie familiale quotidienne. La médecine du travail prise entre le patron et la santé du salarié, et qui, pour des raisons médicales, signe une inaptitude, provoque de ce fait un licenciement, démontre combien l'entreprise est inhumaine et que seul le profit pour remplir les poches de l'actionnaire est la règle.
Indignons devant cette société impitoyable!
qu'ils s'en aillent tous!
Article très intéressant encore une fois. Je ne connaissais pas le parcours de Monti... c'est affligeant, un ancien conseiller de Goldman Sachs pour résoudre cette crise... c'est de pire en pire.
J’espère vivement que les idées de Jean Luc Mélenchon et du Front de Gauche vont continuer à faire leur chemin. C'est le seul mouvement qui assume des vraies idées de gauche réalistes et applicables selon moi. Il faut continuer à lutter pour faire passer ces idées.
Le SMIG a 1700 € en soi, ça ne veut pas dire grand chose. Les besoins financiers d'une famille sont très différents selon l'endroit où elle habite, selon qu'elle est propriétaire ou non de son logement, selon qu'elle possède un véhicule ou non. Les besoins financiers ne sont pas les mêmes non plus tout au long de la vie: âge des enfants, remboursements d'empruns, divorce...
Pour les gens qui se contentent du nécessaire, qui résistent à la pression de la publicité et qui privilégient la qualité de leur vie, le smic à 1700€ est une occasion inespérée de travailler moins, de consacrer plus de temps à la vie de famille et à s'occuper de soi.
Imaginons un monde dans lequel les salaires permettraient aux travailleurs de décider de leur temps de travail et de leurs horaires en fonction de leurs besoins. Il me semble que ça pourrait être un bon argument pour ceux qui trouvent que 1700€ c'est trop.
Je vois que Frédéric Lordon est évoqué dans ces pages. Lui aussi, comme Jacques Généreux est un excellent pédagogue en matière d'économie et intervient de temps en temps dans l'émission "Là-bas si j'y suis" sur France Inter; c'est toujours un plaisir de l'écouter car en plus, il a de l'humour. J'en profite pour informer celles et ceux dont les horaires le permettent et qui ne sont pas au courant que dans les prochains jours, une série d'émissions, de reportages, seront consacrés à ce qui se passe en Grèce actuellement (à partir du vendredi 02/12 je crois, dès 15h00) et je gage que ce sera très intéressant, comme d'habitude.
Le discours de Jean-Luc Mélenchon à Brest, que l'on peut pourtant trouver sur ce site, et dont certains commentaires ont déjà souligné la qualité pédagogique et politique, n'a actuellement été "partagé" que par 7 personnes sur "Facebook". C'est évidemment beaucoup trop peu. Si ce n'est déjà fait, allez donc l'écouter (petite flèche rouge à gauche en haut de ce blog), et diffusez-le autour de vous. Mélenchon présidons !
Bonjour, sans vouloir nier cette souffrance ouvrière que je lis dans ce récit, je ne peux m'empêcher d'envier cette femme. Je m'explique : j'ai 50 ans, je suis sans emploi depuis 4 ans, et au RSA (revenu sans avenir !) depuis 2 ans. Je vis seule avec mon fils de 16 ans. Ma journée à moi : debout à 6h30 je prépare le petit déj, j'avale en vitesse un café bas de gamme et très allongé(ça fait plus de profit!) avant que mon fils se lève. Il va rouspéter parce que je ne déjeune pas avec lui, je lui ferai croire que j'ai déjà mangé. En réalité j'ai compté les biscottes qui restaient dans le paquet et calculé qu'il en avait juste assez pour finir la semaine. Ma réalité à moi est axée principalement sur les moyens que je vais employer pour faire durer les pâtes et le riz jusqu'à la fin du mois. Ces préoccupations quotidiennes concernant nos moyens de subsistance, que j'essaye le plus possible de cacher à mon fils, me pompent une bonne partie de mon énergie. Le 15 de chaque mois le compte bancaire est à découvert. Les 500 € que nous octroie généreusement le gouvernement ne font pas long feu face aux loyers et charges diverses (ah oui! je tiens à préciser que les fainéants de chômeurs que nous sommes paient aussi leur eau, électricité, gaz). A partir du 15 de chaque mois c'est la course aux bons plans et système D. Troc et revente diverse... ah oui j'ai internet ! Sans ce lien qui me relie encore au monde je n'existerai plus. Je surfe sur pôle emploi (le pôle du désarroi), adresse des candidatures pour des annonces déjà obsolètes
Je veux travailler, vivre, pas survivre. Je veux payer des impôts, aller au resto, au ciné, partir en vacances, arrêter de taxer mes parents. Notre précarité est une insulte au passé alors que nos parents, nos grands-parents ont travaillé pour notre accès à l’éducation, à la sécu, au droit du travail et pour notre liberté. Depuis 1 an je suis adhérente du PG, je milite, résiste, en pensant toujours qu'il y a plus mal...
Réchauffement climatique, glaciation humaine
Passé rasé, futur pourriture
Vouloir avoir tout tout de suite, du gros 4x4, au dernier écran tout petit qui peut tout, sans aucune réelle réflexion sur les autres, l'environnement proche, lointain, se comporter en enfant capricieux, ne pas se rendre compte de la manipulation médiatique qui concoure à la destruction du grand nombre au profit de minorités qui n'auront de cesse de s'éliminer dans les concours du qui est le plus fort,
toutes ces raisons participent à la mort plus ou moins lente de ceux qui sont moins hargneux, plus désireux d'harmonie, respectueux de valeurs sentimentales, osons dire humaines!
Il y a donc les "Grands Directeurs" coupables qui jouent avec les monnaies sur le dos des peuples et les petits qui diffusent ce venin par idôlatrie, envie de "monter en grade" dans la perversité...
Degrés de culpabilité difficiles à établir, résistance hélas souvent mise à mal, l'individu ne peut alors se sauver que par le collectif, s'unir pour parler, agir. Tout faire pour que "d'autres voies sont possibles" dépasse la rengaine mortifère, c la crise! onni peut rien!
Donner la parole à ceux qui sont écrasés, les écouter c'est déjà un peu de dignité retrouvée.Vive l'économie sociale et solidaire pleine de ressources. Faire des petits pas, mais marcher et dans des directions tenables.
Honte à ceux qui choisissent de se plier devant le passage des tueurs souraints!
De l'entr'aide et de la réflexion pour bâtir un horizon viable.
pour répondre à titi (11)
Les résistants se définissaient comme des optimistes tragiques.
Je pense que de nombreux participants de ce blog pourraient fièrement reprendre cette vision.
Merci pour vos articles qui parfois font mal mais qui, toujours, donnent envie de continuer le combat.
Je vous mets juste un lien terrible d'un trader lucide qui parle de Goldman.
Aujourd'hui 1er Décembre à 20 H 00 salle "la Médoquine" de Talence, en Gironde, Venez nombreux au grand meeting du Front de Gauche en compagnie de Jean-Luc Mélenchon, Pierre Laurent et Clémentine Autain. A ce soir !
Lyendith 57
Oh oui,le temps passé sur les mécanismes financiers nous imposant leurs directives scandaleuses et maintenant l'unique pouvoir politique,ce temps est immense. De plus c'est une véritable aversion de dégout,d'examiner à la loupe les dérives financières crapuleuses,que je qualifie de mafia criminelle terroriste internationale d'une poignée :les moins de 1% ;Ce n'est plus l'argent comme moyen d'investissement pour progresser ensemble avec des différences de revenus certes,mais là c'est du pathologique à soigner et vite,tant l'épidémie est grande; Oui la frilosité en 1936 de s'attaquer aux propriétares des finances qui étaient trés occupés pour certains à financer le nazisme, comme en 1871 pendant La Commune la permission de faire partir de la BdF beaucoup d'argent pour les versaillais,donc l'intéret et l'enseignement de ne pas répéter les graves erreurs,car à tous les coups c'est le Peuple qui paie et cash.Dons l'anticipation que tu cites, il faut voir avec quelles violences tous les responsables du FdG sont attaqués,censurés,empêchés,cassés,insultés,interrompus dès que les problémes cruciaux des finances et de sa gestion sont abordés.
Car là l'enjeu est énorme c'est la clé de la Victoire où tout est possible,même dès le premier tour, l'hésitation de nos compatriotes (des frémissements sont perceptibles) pour une grande part vient de là : " est-ce que notre "sort" s'améliorera tout de suite oui...mais dans le temps long?"
Gràce à notre école publique,nos syndicats de lutte,les partis et organisations réunis dans le FdG,notre histoire,la France et tout son Peuple sont assez avertis des enjeux,il reste 5 mois à convaincre, pas seulement des "égarés" du PS/EELV, mais surtout les abstentionnistes qui souvent politisés,ou dégoutés,en errance politique de tous les mêmes de les convaincre de l'alternative et qu'ils prennent la parole qui est confisquée par les pouvoirs des maîtres de +en +...
Mario
Ce témoignage à propos de Nadine me serre le cœur, je suis révoltée par tant de souffrance et suis plus déterminée que jamais à voter pour le front de gauche, nous vaincrons!
Le témoignage de Nadine a résonné de façon particulière pour moi; hier en effet, je suis tombée par hasard sur un document étudié en classe de seconde, qui est un extrait du règlement d'une filature de l'Essonne (1828); je cite un seul article :
Art. 22. Il est expressément défendu de sortir de l'atelier, sous quelque prétexte que ce soit, pendant les heures de travail, d'aller plus d'une fois par tiers aux lieux, et de s'y trouver plusieurs en même temps, sous peine de vingt-cinq centimes d'amende ; il y a dans chaque atelier une ouvrière chargée spécialement de remplacer celle qui désire sortir ; en conséquence, avant d'arrêter son métier, l'ouvrière soit s'assurer si la remplaçante est libre, et la mettre à sa place avant de quitter, sous peine d'un franc d'amende. (...)
1828...
(source : )
Le "cerveau commun" commence à réagir. Ici et la et je constate les neurones qui s'agitent, se connectent. Ce phénomène doit s'amplifier et se transmettre aux autres neurones atrophiés par la colère (Marine Le Pen duick), le découragement (abstentionnisme), par l'habitude (Ump et Ps). Canalisons, reconnectons, et informons tous ces neurones. L'influx nerveux doit se propager, par l’échange, le débat. Par cette inter-connexion direct nous modifions notre perceptions, et prenons enfin conscience à travers le miroir que nous présentent les médias, de notre existence. Il devient alors possible, ensemble, d'avoir de l'emprise sur notre monde.
Pour que cette prise de conscience citoyenne aboutisse, il va falloir faire vite. D'ici peu de temps le bourrage de crane va se faire plus pressant avec l'entrée en campagne officielle d'Ns, ou peut être bien d'un autre candidat (ce qui serait peut être pire pour nous). il faut par conséquent utiliser tout les moyens de communication possibles, Twitter, forums d'informations, facebook et autres, et bien entendu les moyens primaires. Vite, Vite, Vite
Bien à vous
Il est grand temps que le monde du travail dirige les entreprises(les boulimiques) et effectivement les banques qui sont là un gros morceau à faire admettre à tout le monde,vu que l'argent comme signfiant remplace toute valeur.
Il faut voir avec quelles violences les attaques contre les responsables du FdG sont orientées dès que ceux-ci prennent la parole et expliquent avec des arguments réalisables et les seuls à mettre en oeuvre. L'enjeu pour ces financiers-voyous au pouvoir politique d'avoir la maîtrise de la "com"unique est tel qu'ils utisisent tous les moyens. Qu'ils sachent,et ils le savent que le Front de Gauche sera déterminé à rendre le pouvoir à notre souveraineté reconnue,celle du Peuple et toutes nos forces réunies et à réunir seront mises en action pour le sens de l'Humain à vivre et non de le mettre dans la rigueur à payer pour qqs uns comme en esclavage ou pire.
A Patricia (64)
Votre témoignage, comme celui de Nadine, est bouleversant. Ce qui m'a le plus touché, c'est que vous en soyez réduite à tricher avec votre enfant, pour le préserver. Des témoignages comme les vôtres, il en faudrait bien davantage pour que les politiques prennent conscience des réalités au quotidien et ne se contentent pas de manipuler des pourcentages.
@64
J'ai lu votre angoisse. Difficile de voir pire. Mais c'est super de garder le contact et de nous faire partager vos ennuis (je ne trouve pas d'autres adjectifs). Je me pose toujours la question : mais ou sont les 3 millions de chômeurs? Ici et avec nous serait mieux.
Patricia (64)
Mais hélas dans ce monde en décrépitude, même ceux qui bossent ont rarement l'occasion d'aller au ciné, au resto (je parle d'un bon resto) et encore moins de s'offrir de petites vacances (non luxueuses). Les vies à crédit et à découvert se font de plus en plus nombreuses, y compris parmi ceux qui bossent. On va dire que les encore pas trop à plaindre, sont les fonctionnaires mais plus pour longtemps. Eux aussi (ceux qui ne sont pas au sommet) vivent le plus souvent à crédit et à découvert. Si Sarko repasse, on pourra faire le deuil des services publics et les fonctionnaires pourront dire adieu à leurs statuts, qui paraissent les privilégier aux yeux des travailleurs du privé. Comme ça tout le monde sera logé à la même enseigne, en voie de clochardisation.
Voter Hollande sera continuer dans le même schéma destructeur. A l'inverse miser sur le Front de Gauche, ce sera une opportunité offerte au peuple de retrouver des conditions de vie telles, qu'ils pourront s'impliquer de nouveau pour leur avenir et l'avenir de leurs enfants !
Bonjour! Ce soir je serai à Talence pour écouter Jean-Luc Mélenchon. J'ai besoin de faire quelque chose, j'ai besoin d'entendre un homme privilégier la vie au suicide collectif. J'ai sans doute contracté une grave maladie du sang dans une entreprise qui ne respectait pas les conditions de travail. Le médecin du travail n'a jamais bronché quand je lui expliquais que j'étais tout le temps malade(on travaillait avec des produits pétroliers sans protection et à l'air libre(résine polymère, diluants, etc...). Il m'a juste dit qu'il fallait que je me protège. J'ai demandé un masque spécifique pour cela à mon patron mais je ne l'ai jamais eu(trop cher). Alors je l'ai acheté et puis à force de me sentir fatigué, j'ai pris la décision de démissionner, me retrouvant du jour au lendemain sans travail! J'ai survécu de petits boulots en petits boulots et en 2007 on m'annonçait que j'avais une leucémie myéloïde chronique. La première chose que m'ont dite les médecins, c'était de penser à me soigner au lieu de chercher les preuves de l'implication de cette entreprise. D'ailleurs, le patron avait vendu la boîte et était impliqué dans un problème avec le fisc, ayant fui le pays pour ouvrir des magasins de fringues en Pologne. L'ancien site de la de la boîte a été rasé et y figure maintenant un parking!
Je suis resté un temps à la maison et puis j'ai repris le travail avec ardeur pour garder ma dignité mais les médecins ont augmenté la dose du médicament que je prends et je cherche maintenant à me recycler. J'ai une reconnaissance de travailleur handicapé parce que je ne peux plus suivre une cadence de travail normal mais chaque fois que je me trouve devant un guichet de pôle emploi, on me pose plein de questions et je sens de la suspicion. Le parcours pour me former ne fait que commencer et je sais que ça va pas être de la tarte! Ce monde est au fond du gouffre!
Merci à Ardéchoise et Genialle et pour vous répondre, les 3 millions de chômeurs ont honte et se terrent chez eux, parce qu'on les pointe du doigt, parce qu'ils se sentent exclus de la société et de la vie tout court. Je refuse cette fatalité, notre avenir est hypothéqué, je ne me laisse pas abattre par ce manque de perspective ; rendons nos galères visibles.
Aujourd’hui nous vivons au pays où la vie est très chère et où les salaires sont au ras des pâquerettes… Bref on reste dans la pauvreté tandis qu’une minorité accapare toutes les richesses.
Nicolas Sarkozy a mis de l’huile sur le feu en jetant les chômeurs et les précaires à la vindicte populaire ; en annonçant des contrôles renforcés. Ce président voit des fraudeurs partout chez les pauvres mais curieusement pas chez ses amis du Medef qui détournent l’argent public et ne veulent pas payer leurs cotisations patronales.
Il est très important de donner une visibilité aux précaires que le gouvernements voudrait bien planquer sous le tapis pour éviter d’avoir à aborder les vrais problèmes.
Plus nous serons visibles, plus nous serons en capacité de nous inviter dans le débat politique et plus nous serons en position de force pour faire entendre nos revendications et conquérir de nouveaux droits comme le revenu universel, particulièrement nécessaire dans une société incapable de donner un travail décent à ses citoyens.
Je n'ai pas honte de ma pauvreté matérielle parce que ma richesse est ailleurs, elles est dans mon bénévolat, dans mon engagement politique, dans mon humour, mon amour des autres, dans mes rires et mes chansons, et puis... et bien! peut-être que le frigo est souvent vide, mais au moins j'ai un frigo et un toit sur ma tête alors que tant d'autres n'ont même pas ça !
Que de recits touchants. trop de vérités cachées. Bravo Nadine. Tu ouvres la voie la vérité va nous dépasser tous !
Je viens même d'entendre que les agriculteurs devront payer une taxe sur les graines qu'ils ont produites. Je pense que cela cache l'entrée des OGM par un prix artificiellement baissés. Et comme les graines issues de ce mode de plantation sont stériles, la boucle est bouclée. Bonjour le futur monde de fou ! Mélenchon vite !
Moi aussi j'ai entendu E. Todd dans son interview à Médiapart. Toujours aussi brillant dans ses analyses.
Il se réjouissait de voir renaître une vraie gauche. Mais bizarrement de mon point de vue, il n'évoque pas Mélenchon (à moins que ce soit caché dans l'évocation des Troskistes...), mais Montebourg et pense qu'Hollande va retourner vers une gauche véritable.
On dirait qu'il butte encore sur un mur idéologique qui l'empêche de voir au delà de Montebourg.
Todd apporte beaucoup. mais j'ai lu une de ses interventions où il se dit partisan du maintien des élites, dont il fait partie et il en a conscience.
pour l'instant tout se passe comme s'il avait peur de déchoir en soutenant le front de gauche, parti des ouvriers révolutionnaires.
@Patricia
Ce président voit des fraudeurs partout chez les pauvres mais curieusement pas chez ses amis du Medef qui détournent l’argent public et ne veulent pas payer leurs cotisations patronales.
C'est normal, Sarko est le plus grand escroc de la terre..alors il ne voit que cela! C'est bizarre je n'en connais aucun, comme beaucoup ici. Alors comme le dit si souvent Jean-Luc Mélenchon : n'ayez pas peur, résistez et levez la tête.
Vous verrez, à la fin nous montrerons du doigt les voleurs, les fraudeurs, les escrocs etc etc ce qui est normal.
Qué sé vayan todos et vite.
Moi aussi ! Je serais ce soir à Bordeaux (Talence) salle de la Médoquine à 20 h 30 ! ça fait plaisir de voir qu'il va y avoir beaucoup de monde !
Je constate cependant qu'il nous reste beaucoup de travaille à faire. Les gens que j'essaye de convaincre autour de moi commence à comprendre, mais ils ont encore tellement peur de Sarko. Dés qu'ils le voient remonter dans les sondages, ils se replient sur les vielles stratégies. "vaut mieux un mauvais socialo, qu'un sarko".....
C'est dingue le mal qu'il a fait auprès de certains. Des gens qui ont toujours cru en la politique, qui ont toujours été intègre dans leurs idées, et se son battu toute leur vie. Ils sont descendus dans la rue pour défendre leurs droits etc. En arrive même à me dire aujourd'hui "s'il repasse, je ne vote plus, je ne veux plus qu'on me parle de politique"....
La reconnaissance de la Liberté de se syndiquer est dans les textes MAIS écrit en grand mais indique toute la répression patronale et des pouvoirs de droite contre les syndicats et surtout pour ceux qui reconnaissent que le patronat impose par un dogmatisme très dur leur pouvoir unique dans les lieux de travail. Ancien responsable,militant, non payé,,à Paris d'un Comité CGT de privés -ées d'emploi nous n'avons eu de cesse de nous renforcer,au début 2 seulement,en allant tous les jours davant les assedics et anpe, au bout de qqs jours beaucoup nous ont rejionts pour en collectif exiger le "certes le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi " avec actions et manifs,c'était sous Jospin,ces interventions étaient accompéagnées de tracts,d'écrits explicatifs,de textes indiquant les dérives de cette époque, nous avions même employé le terme de fracture sociale qui allait nous conduire au pire,(repris par la suite par un certain Chirac). Les indemnités tardaient à être versées,des familles,personnes seules n'avaient plus rien et d'aller dans les oeuvres charitables, alors qu'il existait un fonds social de plusieurs millions conséquent pour remédier aux difficultés financiéres mais qui était "sous le coude".Avec des dossiers en confiance remplis par les ayants -droits la CGT a fait une action trés simple en exigeant à la direction assedic (le patronat refusait bien sûr) de verser le dù, ce qui a été fait, de même les actions militantes et ciblées ont été faites pour obtenir une prime de fin d'année,.
La constante de notre militantisme a été d'exiger l'application de la Loi à savoir l'obtention d'un emploi avec les qualifications et formations reconnues et avec le statut de CDI; En 2011 nous voyons tous les jours la descente,la mise en cause du statut même de prolétaire et du travailleur tant le "monde"est occupé aux finances gérées par les seuls uniques néo/ultra libéraux.Avec le FdG,bon boulot.
@ 80 Mélopée
On dirait qu'il butte encore sur un mur idéologique qui l'empêche de voir au delà de Montebourg.
[...]
Tout comme beaucoup j'ai lu et écouté la vidéo. Pourquoi E. Todd qui dit qu'il y aura forcément une rupture ne donne t il un éclairage sur les candidats à la présidentielle ?
Il est fasciné par A. Montebourg,et il sait que son poulain est dans une impasse. Drôle tout de même
Ce qui est jubilatoire, ce sont les commentaires qui font suite à l'entretien, les intervenants déclament haut et fort que la solution est : le Front de Gauche, animé par J-L Mélenchon
Allez sur ces blogs et s'en servir de caisse de résonance.
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Bonjour à tous.
Je voulais apporter un témoignage simple ici et illustrer mon action individuelle, suite à mon appréciation plus que négative de ce qui se trame avec le système financier.
Etant jusqu'à présent dans une banque du secteur privé, SG pour ne pas la citer, j'ai pendant de longs mois réfléchi meilleur moyen d'apporter ma pierre aux convictions qui sont les miennes et qui rejoignent le FdG.
Je témoigne donc ici, car cette action est très simple à mener.
J'ai donc transféré mes comptes de SG vers La Poste.
Pourquoi?
Je peste tous les jours contre la politique de petits ajustements austères menés contre les petits, pour rembourser les ardoises de ceux qui gouvernent ou sont aux manettes des decideurs, et des spéculations internationales des banques. Le gouvernement n'a rien fait pour raisonner ce secteur. Les symptômes sont toujours là.
Toujours les mêmes entités qui font les métiers de spéculation et de banque de dépôt. Personne n'a encore mis en oeuvre la scission des métiers.
Alors, le fait de soi-même se recentrer sur un acteur national de type La Poste, c'est reprendre le pouvoir aux financiers!
En effet, cette petite action au niveau individuel est substancielle si beaucoup le font. Il faut savoir que ce qui contribue à donner une bonne note aux banques pour leur permettre notamment de spéculer sur les marchés, est ce que l'on appelle le ratio cooke, ou ratio prudentiel.
Dans ce ratio intervient le total des liquidités court terme, et moyen terme avec par exemple les livrets A, les PEL...
Retirer cela aux banques, c'est un moyen simple et très efficace de leur retirer les moyens d'avoir des "lignes de crédit" pour les opérations spéculatives interbancaires, qui sont de très loin celles qui posent problème dans un marché financier libéral et sans régulation.
Voilà ma pierre : à bon entendeur, je ne demande qu'à être suivi.
Je viens d'écouter le discours de Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'Huma de Lorient. Ébouriffant.
Mais soyons concrets. Comment annoncer sur l'agenda des assemblée citoyenne notre propre assemblée ?
12 décembre, local de l'UL.CGT de Vaise (Lyon 9°) FdG de la 1ère circ. de Lyon ?
Je ne peux résister. Je met en lien un article d'un économiste paru dans le monde qui répète ce que disent J Généreux et J L Mélenchon depuis des mois. Une critique cinglante du choix de l'austérité, une remise en cause de la rigidité des Allemands à propos de la BCE et des Eurobonds etc...
J'ai cru que c'était une tribune du FdG... [...]
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@80 Mélopée
E.Todd, idéologiquement des nôtres, bute sur son histoire personnel, l'anticommunisme primaire. Mais c'est un mal qui peut se soigner. Les semaines qui viennent seront intéressantes, du fait de l'implosion à la fois de l'Euro (qui restera par cosmétisme), du couple franco-allemand (Merkozy étant le contraction de l'impératrice Merkel à la tête d'un directoire Germano-allemand) et de l'Union Européenne (que Barroso et Van Rampuy président tel des fantômes).
Jacques Sapir publie sur le Monde.fr un long article préconnisant la réquisition des Banques Centrales !
Donc le système est en train de turbuler fortement !
Autre propos, autre idée.
Lutte contre les paradis fiscaux : comment le mettre en oeuvre? Ne pas interdire, c'est vain, on ne peut jamais prévoir qu'il y ait un autre endroit du monde qui veuille attirer des capitaux.
Mettre en oeuvre une pseudo"banque" qui n'agirait pas comme une banque. Une banque ou un organisme d'Etat: on la nommerait dans ce qui suit établissement citoyen.
Chaque citoyen aurait un compte dans cet organisme, libellé en une monnaie que l'on appellerait par exemple ECU. Imaginons un citoyen lambda dont la somme de ses avoirs dans sa banque serait par exemple de 1000 euros.
La banque pourrait directement donner l'image du compte de ce citoyen à l'établissement citoyen: cette situation permettrait à notre citoyen d'avoir un solde de 1000 ECU auprès de l'établissement citoyen. Pourquoi faire me direz-vous?
Eh bien, par exemple pour acheter des biens, de l'immobilier, ou autre, on obligerait le citoyen à présenter son compte bancaire et son solde d'ECU auprès de l'établissement citoyen.
Ce ne serait qu'avec cette correspondance exacte que l'opération pourrait être validée. Mais Pourquoi? Eh bien, le citoyen lambda aurait de toute évidence toujours correspondance entre ces 2 soldes.
Par contre, un agent économique qui manipulerait les paradis fiscaux ne pourrait pas avoir la correspondance, et ne pourrait donc pas traiter l'opération.
Conséquence: pour réaliser l'opération, on demanderait donc à l'agent économique de régulariser sa position ECU, et subirait une taxation permettant de récupérer des deniers pour l'Etat.
Mr Todd, reconnais qu'il n'a pas su voir certains bouleversements ! Il le dit lui même.
Mais il y a encore tout ce que dit pas ce brave Monsieur. Il a du mal à se séparer de son attachement au PS. Il parle peu de de nous. Peut être même pas une fois.
A partir de là, quel crédit apporter à Todd s'il dénonce des égarement à droite et dans un certain PS sans jamais soutenir directement ceux qui politiquement réponde depuis le NON du TCE au dérive du système.
Todd avance masqué ! il lui manque encore le courage. Il parle du nain. Mais du quel parle t il ? celui de l'UMP ou du PS ?
J'ai été impressionner de sa grande posture, tout en étant à une année lumière de problèmes comme les vive les Nadine et autres petites gens au Smic ou au RSA.
C'est attristant qu'un "scientifique" comme lui, n'est pas la hauteur humaine des idées qu'il explique. A vouloir préserver son ami hollande, il se grille lui même envers les amis de la gauche. Sa posture d'assis entre deux chaises éclairera bien les citoyens sur le contenu de la politique de "gauche " du PS !
Oui, je préfère les explications claires de Nadine, a celle fumeuse de Todd.
Mon émotion est à son comble, des témoignages comme je viens de lire ici me transpercent le cœur.
Non pas que j'en ignorais l'existence, mais pris dans le verbe et la lutte idéologique on en perd vite le concret.
Que puis-je faire pour soulager ces milliers pour ne pas dire ces millions de personnes réduites à marcher ou à crever.
Comment se battre efficacement contre ces monstres d'inhumanités qui nous gouvernent et nous exploitent.
Vais-je encore oser écrire ici mes commentaires, réflexions et analyses, je pense que oui, car nous ne devons pas nous résigner, cela marquerait leur victoire et notre fin tragique en tant que femmes et hommes de convictions, Nous serions voués à devenir les esclaves du 21ème siècle, tel est leur volonté ultime.
Nous devons imposer "l'humain d'abord", d'un titre nous devons en faire une raison de vivre, merci Patricia d'être forte comme vous l'êtes, c'est vous qui avez raison, nous ne devons pas avoir honte de notre état, cela n'a jamais été notre volonté, ce sont nos gouvernants qui nous ont menés là où nous sommes, et non des erreurs que nous aurions commises, ce n'est pas nous peuple de France qui sommes dispendieux, mais eux qui ont dilapidé notre travail au seul profit des notables et des rentiers.
Je veux, de toutes mes forces, croire encore que nous pourrons amener la révolution citoyenne par les urnes.
Que pour ce faire il est impératif que nous réunissions sur le nom de Jean-Luc Mélenchon les laissés pour compte, les désespérés qui ne croient plus en rien, les indécis qui n'ont pas encore compris que la gauche est maintenant réduite au seul Front de Gauche et que le PS et EELV n'ont absolument plus aucune sensibilité de gauche et qu'ils sont soumis aux directives de nos ennemis de classe.
Et enfin admettre que nous ne sommes plus dans une lutte de classe, mais bien dans une guerre de la classe populaire contre les classes dominantes.
Sur Todd voila le lien de l'entretien
Comme d'habitude ses analyses sur le protectionnisme à l'échelle européenne et la fin de l'euro sont percutantes et argumentés, son bagage d'historien, démographe et anthropologue lui donne des clés très intéressantes pour analyser,par delà l'économie la situation actuelle.. A ceux qui déplorent le fait qu'il ne parle pas du front de gauche dans cet entretien, je rappelle juste qu'il a été membre du parti communiste dans sa jeunesse (ce qui ne l'a pas empêcher d'écrire le prophétique "la chute finale" en 1976) et qu'il a déjà saluer l'émergence dans d'autres interviews "l’émergence d’une gauche, autour d’Arnaud Montebourg autant que de Jean-Luc Mélenchon, opérant la synthèse entre le projet économique protectionniste et l’idéal républicain compris dans son véritable sens, c’est-à-dire intégrant les immigrés et leurs enfants à la nation ".
De son point de vue, l'urgence est de virer Sarkozy, il fait le pari que François Hollande se gauchise une fois au pouvoir face aux évènements.
@ 50 Carol Deby
Merci camarade de venir compléter l'éclairage donné sur le groupe de pression "Spinelli" au parlement européen, votre connaissance du sujet permettra certainement à nos camarades de se faire une idée de la nuisance de personnage tel que Monsieur Daniel Cohn Bendit, et du pouvoir insidieux des réseaux de la Trilatérale et du Bilderberg à pénétrer les arcanes du pouvoir, à tel point que Monsieur Monti, aujourd'hui premier ministre italien et membre fondateur du groupe "Spinelli" tentacule du Bilderberg, fût en son temps le dirigeant de la Trilatérale et conseiller spécial de Goldman sachs, je plains profondément le peuple italien, et notre Europe par la même occasion.
@ Omar et @ J'en ai marre
Pourriez vous chers camarades ne mettre en lien que des sites où tout à chacun peut aller visionner les informations que vous souhaitez nous faire partager, tout le monde n'a pas les moyens de s'abonner aux sites, et cela est très frustrant de ne pouvoir accéder aux articles référencés, et de ne pouvoir y lire que le chapeau fort peu explicite puisqu'il est là essentiellement pour vendre l'abonnement.
Petit problème de maths. D’un coté, les « sondages » persistent à maintenir notre candidat à 7%, bien en dessous de Le Pen De l’autre, le journal Libération publie un autre sondage. La question posée est « souhaitez-vous que X soit président de la République ». 14 % répondent JL Mélenchon (15 pour Le Pen.). Faut-il en conclure que M Le Pen n’est pas à 16 ou 18 % d’intention de vote mais bien en dessous ? Que J.L Mélenchon est plus proche des 14 % que de 7%. Avis aux matheux !
Merci jprissoan pour la mise en visibilité du discours ébouriffant,trés beau,émouvant et combattif à Lorient, Lanester,avec Brest qui déjà décoiffait,là du souffle,des références,de l'histoire,des luttes,des engagements et un au-delà d'horizon figé,c'est certain,nous allons vaincre et ensemble pour construire du vivable en s'impliquant.
Je ne sais pas si vous avez remarqué pour ceux qui parmi vous lisent le journal Le Monde. Mais depuis que madame Zappi ne couvre plus l'actualité du Front de Gauche et qu'elle est désormais couverte par madame Raphaëlle Besse Desmoulières j'ai noté clairement un retour à une plus grande objectivité/neutralité journalistique.
Alors que madame Zappi persiflait à longueur d'article contre nous, madame Besse Desmoulières parle de notre programme et de ceux qui l'ont élaboré.
Je ne sais pas si c'est du à l'échec patent de l'ancienne stratégie, ou bien parce que malgré les sondages bidonnés les scores de notre candidats continuent d'augmenter, mais j'apprécie ce changement d'opinion.
D'ailleurs c'est peut être un commentaire stupide mais j'ai trouvé assez drôle qu'au moment ou Hollande fait des appels du pied à Bayrou, un sondage tout frais mettent le Front de Gauche devant le patron du Modem. Quel beau pied de nez.
Oui, très fort le témoignage de Nadine, mais je suis un peu surprise: j'ai l'impression que nous sommes nombreux à découvrir ce qu'est la vrai dureté de la vie (hors les causes entendues, chomage, machin...). Ces galères qui se répètent chaque jour et qui usent souvent l'espoir et l'être au plus profond, savons nous encore bien les reperer? Ce sont nos voisins, c'est la dame au marché, le gars dans le métro qui s'endort d'épuisement! Et nous ne parlons pas encore des plus affligés par cette survie économique et sociale. Il ne faut jamais oublier toutes les Nadine, ni ces femmes qui comptent les biscottes du petit déjeuner. Ce sont eux, les causes de la résistance, les buts de ce changement indispensable!
Et, oui, comme beaucoup d'entre-vous, je me demande pourquoi l'on dit encore que Hollande est de gauche! Hollande est monodextre, il n'a que deux mains droites! Merci à Jean-Luc Mélanchon d'avoir l'âme et l'espoir à gauche!
Bonjour Mr Mélenchon,
" les heures qui passent avance le moment des comptes"
Il n'y a pas d'obstination du gouvernement allemand à respecter sa signature au bas du traité de Lisbonne.Traité pour lequel j'ai voté Non en 2005 Le peuple français avait mille fois raison de refuser ce tce.Les élites mondialisées avaient torts,Elles ont fourvoyé la France.L'Allemagne reste le dernier rempart contre le fédéralisme.
"Nous n'aurions pas à rougir de notre bilan...."
Ok je suis d'accord, vous aviez de l'avance, vous avez toujours de l'avance.Ceci dit, pour étre crédible, il faut aller au dela des diagnostics, prendre les décisions qui s'imposent et sortir des traités européens.Tant que vous n'aurez pas sauté le rubicon, vous ferez toujours partie, pour une partie importante des électeurs, de l'umps, verts.
"L'autre jour c'était l'ocde qui donnait l'assaut"
Dans ce cas précis, je suis d'accord avec la suggestion de l'ocde de supprimer les départements.Bien entendu cela ne regarde pas l'ocde, mais est du ressort d'un gouvernement français.Mais on ne doit pas étre étonné que les mondialistes planqués de l'ocde mettent leur grain de sel là ou ça ne les regardent pas.
"Mario Monti"
Ce sénateur à vie, profiteur à vie, ne roule pas pour l'Italie et encore moins pour l'Europe. Il roule pour augmenter les dividendes des sociétés mondialisées. Il roule aussi pour lui. Mais ça nous le savions depuis longtemps.
A mon sens l'attitude de "l'industrie financière" doit être taxée de crime contre l'humanité eu égard aux dégâts humains planétaires que son fonctionnement engendre depuis maintenant vraiment trop longtemps.
Vu le communiqué du 30/11/2011 : Traité de Lisbonne le 2ème anniversaire d'une forfaiture qui coûte cher.
Vu aussi Libération d'hier. Décidément le vote du peuple français de 2005 fait de plus en plus sens. Nous venons à Clermont-Ferrand d'achever le montage d'une vidéo sur le meeting historique (n'ayons pas peur des mots) le 19 mai 2005 à la maison du Peuple avec, excusez du peu : André Chassaigne, Claude Debons, Martine Billard, Olivier Besancenot et... Jean-Luc Mélenchon. C'est d'une brûlante actualité. Ce que nous avons réussi en 2005 nous pouvons le réussir en 2012. Tous les jours l'actualité nous confirme que cette Europe libérale qu'on nous a imposé avec le traité de Lisbonne ne tient plus la route.
La vidéo est disponible sur dailymotion. Nous allons la remettre mardi dans l'Allier à l'équipe vidéo de placeaupeuple pour qu'elle soit disponible sur ce site, et j'en remettrai 3 exemplaires à Jean-Luc pour lui-même, Martine et Claude. Je vais la mettre dans la soirée sur mon site partie vidéos.
Nous avons tiré un DVD qui sera disponible lundi. Nous allons commencer la diffusion dans les assemblées citoyennes du Puy de Dôme. Mais cette ambiance de gagne peut aussi être contagieuse et donner confiance, pour tous et toutes même si vous n'avez jamais mis les pieds à Clermont-Ferrand. Alors n'hésitez pas à me contacter.
Dernier mot le réalisateur/monteur de cette vidéo est Serge Lesbre VP du Conseil Général du 63 ancien socialiste et membre du Front de Gauche.