30nov 11

Monti, Allemagne, Bretagne, OCDE, Corinne.

Pour qui sonne le glas en Europe ?

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Réaction au discours de Sarkozy à Toulon

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Traité de Lisbonne :

le 2ème anniversaire d'une forfaiture qui coûte cher

Communiqué du 30/11/2011

Demain sera le triste deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. C'est l'anniversaire du coup de force de Nicolas Sarkozy soutenu par la majorité du PS, du PRG et des Verts, pour imposer au peuple ce qu'il avait refusé par son vote au référendum Constitutionnel de 2005.

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01Je rédige ce post en renonçant au récit de campagne que je pourrais faire du fait de l’intense activité de celle-ci. De toute façon vous en retrouvez l’essentiel sur le site « Place au peuple 2012 ». Je préfère me donner le temps d’un petit coup d’œil posé sur le fond de scène politique et le drame qui s’y noue en Europe. A peine de retour de Bruxelles où je suis allé entendre la déclaration devant le parlement de la Commission et du président du Conseil sur les événements en cours, je partirai vers Bordeaux. Nous y tenons le quatrième des grands meetings de la campagne. Suivra un périple le lendemain dont vous aurez échos peut-être s’il y a un volontaire dans l’équipe pour tenir le carnet de route.  En fin de post je reviens quand même sur un moment de mon séjour en Bretagne. 

En marge de ce billet, une série de photos de Moland Fengkov. La pièce de Frédéric Lordon "D'un retournement l'autre", mise en scène par Christophe Laluque, a été jouée à l'Usine par les comédiens des "commandos culturels". Les personnages de Lordon ressemblent aux dirigeants et conseillers du capitalisme décomplexé de notre temps.

Les heures qui passent avancent le moment des comptes définitifs en Europe. Le point de rupture s’approche. L’échec de tout ce qui a été entrepris par les dirigeants européens est total. Si leur but était d’enrayer le désastre, on peut dire qu’ils auront été particulièrement nuls. Je crois qu’ils le voulaient. Pas tous de la même manière, ni avec les mêmes arrières-pensées, c’est certain. Les arrières-pensées ont pesé lourd tout au long de cet épisode. Car, par-dessus tout, la logique qui prévaut est « l’occasion fait le larron ». Pour eux tous, la crise de l’euro est un bon outil pour un renforcement de la transformation libérale de la société européenne. Pour les allemands, le reformatage de l’Europe à leur main est en cours. L’arrière-pensée est, dans leur cas, tout à fait transparente. Le but est : ou bien de soumettre tout le monde à une logique de zone mark maquillé en petite zone euro, ou bien expulser les récalcitrants. Mais c’est une chose de vouloir profiter d’une situation et une autre d’en maîtriser les dangers. Ils ne maîtrisent plus rien. L’obstination du gouvernement allemand tourne à 02l’agression contre la viabilité de l’Union Européenne. Son refus de laisser la Banque Centrale Européenne financer directement les Etats-nations est un acte de non-assistance à Europe en danger.

Nous y voilà. La récession annoncée dans ces colonnes et par tous les économistes de l’autre gauche est amorcée. Au même moment l’assaut contre l’Union Européenne continue. Tous les pays sont atteints. Et bien sûr, ce qui est spectaculaire pour beaucoup c’est que l’Allemagne elle-même soit atteinte. Le fameux modèle allemand est déjà au tapis ! Le moyen qu’elle a utilisé chez elle est exactement celui qu’elle refuse au reste de l’Union Européenne. Car l’Allemagne s’est en quelque sorte achetée sa propre dette par le biais de sa banque centrale. C’est une des propositions de Jacques Généreux dans son livre « Nous on peut !» et du programme « L’Humain d’abord ». J’ironiserais volontiers si j’en avais le temps sur le fameux fond de secours dont j’avais décrit ici comment il serait lui-même coulé le moment venu. C’est fait. Je vous renvoie à la liste des émerveillés de droite et de gauche qui ont alors soutenu l’idée de cette usine à gaz ! Si la politique était une arène objective nous n’aurions pas à rougir de notre bilan en matière de propositions de solutions. Et ceux qui décident comme ceux qui les ont approuvés seraient confondus de honte. Mais il en va autrement. Je crois cependant qu’au minimum cela devrait nous valoir l’estime des gens qui réfléchissent et 03qui ont suivi les épisodes de cette histoire depuis des mois.

Ce qui frappe dans ce moment si spécial c’est évidemment le décalage entre tout cela et le menu ordinaire qui nous est fait à travers les questions qui nous sont posées au fil des jours. Pour ma part j’en suis toujours à la séquence pédalo. En boucle. Cela m’amuse car maintenant j’ai compris que ce n’est pas une affaire personnelle mais un effet de système. Mais si l’on oublie la campagne « officielle », la vraie vie politique est sans précédent. Un après l’autre tous les fondamentaux de l’organisation démocratique de nos sociétés sautent. L’épisode du référendum grec avorté en a été une illustration spécialement crue. Mais combien d’autres 04événements de cette nature se multiplient sans qu’ils ne semblent plus émouvoir personne. Voyez. 

L’autre jour, c’était l’OCDE qui donnait l’assaut contre l’Europe, à l’unisson de toutes les officines nord-américaines. En moins de six mois, l’appréciation de cet organisme international a fondamentalement révisé ses prévisions pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Chez nous, on passe d’une prévision de croissance de 2% à 0,2%. Avec prévision de récession. Comment ? Un  tel mouvement n’était-il pas prévisible il y a six mois ? Il n’y a aucune autre cause à tout cela que les décisions prises au plan politique : la politique d’austérité. Celle que l’OCDE elle-même recommandait ! Ce serait déjà assez de culot ! Mais un autre seuil est franchi à cette occasion. Non seulement l’OCDE continue à prôner une politique dont elle peut pourtant elle-même constater les effets désastreux, mais elle va beaucoup plus loin. Elle recommande des économies nouvelles d’un genre tout spécial. L’OCDE propose à notre pays de faire des économies en supprimant… les départements. C’est la première fois me semble-t-il05 qu’une institution de cette sorte se mêle de dire à la France, au nom de la bonne gestion, quelle forme doit prendre l’organisation de son Etat !  

J’ai appris avec dégoût la nomination de Mario Monti comme nouveau président du Conseil italien. Sa nomination préalable comme sénateur à vie, le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien. Monti et son équipe de prétendus « techniciens » qui veulent faire croire qu’ils ne « font pas de politique », sont des libéraux ardents. Lui spécialement est un libéral convaincu, et pas n'importe lequel. Lorsqu'il était Commissaire à la concurrence, entre 1999 et 2004, il s'est illustré par son jusqu'au-boutisme obtus en la matière. Il a notamment été un farouche défenseur de la libéralisation du rail qui a tout mis en œuvre pour interdire tout "accord ouvertement anti-concurrentiel, ou pratique concertée dans l'attribution des créneaux horaires ou de la fixation des prix». Mais Monsieur Monti ne s'est pas arrêté au 06rail. Il a aussi et surtout été le pourfendeur des aides d'Etat aux entreprises, au point d'en voir même là où il n'y en avait pas. Exemple : en 2003,  il a obligé EDF à rembourser à l'Etat français des avantages fiscaux que ce dernier avait octroyé à EDF avant 1997, c'est-à-dire avant la déréglementation du marché de l'électricité ! Le problème ? Ces avantages fiscaux avaient été réincorporé dans la capital d'EDF ce qui, selon Monti, donnait un avantage concurrentiel à l'entreprise sur le marché. Monti les a donc considérés comme des aides d'Etat et les a faits rembourser. Et il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi demandé l'interdiction des garanties illimitées de l'Etat sur EDF, obligeant de fait EDF à passer du statut d'établissement  public à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Le cas d'EDF n'est pas isolé. La même année, Mario Monti s'en est pris aux aides d'urgence faites à Alstom pour sauver des milliers d'emplois et les a subordonnées à la condition de ne pas nuire à la concurrence. Il avait même eu l’idée incroyable d’exiger qu’Alstom cède le TGV à Siemens ! Il dut se contenter que l’entreprise07 se dessaisisse de son secteur électronique ! Une pure sottise.  Il s'en est aussi pris aux soi-disant aides à France Télécom. Il s'agissait en fait de dérogations de taxe professionnelle octroyées quand France Télécom n'était pas encore privatisée.

Et n'allez pas croire que Mario Monti ait changé entre-temps. En 2010, il recommandait à la Commission européenne de « prendre toutes les mesures de contrainte nécessaire et (de) maintenir la pression sur les Etats membres qui sont à la traîne afin de garantir une application rapide et intégrale" de la nuisible directive services. En septembre dernier, il affirmait sans s'émouvoir que nous assistions en ce moment « au  grand succès de l’euro et (que) la manifestation la plus concrète de ce grand succès c’est la Grèce". L'explication de l'enthousiasme du docteur Monti ? "La culture de la stabilité allemande est en train de se diffuser. Quel meilleur cas d’école que celui d’une Grèce qui donne assez de poids à la culture de la stabilité qu’elle est obligée de se transformer elle-même ? ». Comble du cynisme !  Il faut encore ajouter à cela que Monsieur Monti était depuis 2005 conseiller international de la Goldman Sachs. Et, 08cerise sur le gâteau quant aux symboles : il a longtemps été conseiller de Coca-Cola. Voilà le type de personnage que la droite et les sociaux-démocrates d'Italie ont accepté de placer à la tête de leur pays. C’est un aboutissement.

Que la droite le fasse, on comprend. Mais les sociaux-démocrates ? On prend ici la mesure du parcours qu’ils ont accompli ces dix dernières années. Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. L’Italie aura été le laboratoire de la mutation de la gauche européenne sociale-démocrate en parti « démocrate » tel que je l’ai décrite dans mon livre « En quête de gauche ». C’est à ce mouvement que se rattachaient les Blair et Schroeder qui saccagèrent la gauche dans leur pays et en firent des fers de lance de la réorganisation libérale de leur société. C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80. Si on rapproche la situation en Italie et en Grèce, le tableau est effrayant et la déchéance du Parti Socialiste Européen coupe le souffle. En Grèce, ils siègent même avec l’extrême-droite. Le parti français et ses dirigeants, son candidat, font semblant de09 n’avoir pas vu. Ils regardent ailleurs. Pendant ce temps la situation s’aggrave. Voyez qui remplace le président du Parti Socialiste Européen Poul Rasmussen, depuis sa démission pour raison personnelle. Le président du parti bulgare. Un énergumène qui s’est distingué en condamnant par exemple la « gay pride » dans son pays. Tout un programme.

Vous avez pu suivre mon périple en Bretagne grâce au carnet de route que Céline Meneses a tenu avec beaucoup d’efficacité littéraire.  Je peux témoigner que les photos de Remy Blang ont été faites au prix de grandes prises de risque. Elles sont magnifiques. De mon côté j’ai noté à la volée une ou deux choses, et ramené dans mes bagages un souvenir que je veux faire partager. Je commence par évoquer l’accueil qui m’est fait partout où nous passons. Je parle de celui qui nous est fait par le commun, ceux que l’on croise au hasard des rencontres ou bien chemin faisant. Et de celui que manifestent ceux qui se rassemblent avec nous dans les réunions. J’y sens beaucoup de chaleur et de fraternité humaine. Elle s’exprime sans fard, avec retenue mais toujours 10simplement. Cette sorte de rapport me convient. Je m’y sens respecté et mon rapport aux autres en est simplifié en dépit du caractère si singulier de la situation et de ma position. Je suis très heureux que nous ayons su dès le début de campagne mettre un hola clair à la personnalisation de notre action. On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant. Et aussi, ce qui est pire encore, peut-être, la sacralisation du candidat contraint d’endosser la pause marmoréenne que je vois prendre chez nos adversaires et concurrents. Je me méfie comme d’un poison de tout ce que j’entends sur la nécessité de « faire président » et toutes ces sornettes qui misent sur la crédulité des spectateurs et l’égotisme de l’acteur. L’autre fait qui me marque est la provision formidable de choses que l’on peut apprendre dans ces rencontres organisées ou inopinées. Y réfléchissant je me suis dit que finalement mes interlocuteurs manifestent ainsi un sens pédagogique assez avancé. Avec les Lucas, à la ferme, ou avec Olivier sur le port de pêche, ou avec ceux de la réparation navale, tout m’est paru simple une fois présenté par eux. Je ne dis pas que j’avale tout rond ce qu’on me dit. Le contraire : je trie à mesure que j’emmagasine. Mais ils expliquent très bien. Je m’efforce d’en faire11 autant pour la part de savoir que je dois transmettre. Cela doit être notre marque. La simplicité dans les manières d’être comme dans les manières de dire. Le contraire du parler tortueux de la droite officielle ou de la sociale-démocratie ordinaire. 

En Bretagne, la presse papier c’est « Le Télégramme » et « Ouest-France ». Ni l’un ni l’autre n’ont d’accointance à gauche, c’est sûr. Mais il y a une différence de taille. Je ne parle pas de la diffusion. « Ouest-France » écrase tout le monde, c’est sûr ! Mais « Le Télégramme » est ouvert et « Ouest-France » fermé. « Le Télégramme » m’ouvre donc ses colonnes et me propose une page d’entretien qui paraît le jour de mon arrivée à Brest. « Ouest-France » ? Rien. Absolument rien. Des petits signalements, ici et là, en page locale, à mesure de mon parcours. France 3 région m’a proposé un plateau vendredi soir à dix-neuf heures. Trois minutes trente. Propre, bien inséré après un reportage sur la Sobrena, entreprise que j’avais d’ailleurs visitée l’après-midi.  « Ouest-France » : rien. Pire. Le localier qui vient suivre le meeting affirme que j’ai « boudé la presse locale ». Il faut oser, non ? Quelle fourberie !  12Bien sûr je ne dis pas que ce soit un mauvais journal. Le contraire ! Et je suis un connaisseur car je suis très friand de presse locale. Mais que veut dire ce sectarisme ? Pourquoi ce parti-pris hostile ? Ce qui n’empêche pas le grand patron, François Régis Hutin, de faire la leçon de morale à tout le monde en éditorial. Il se plaint de ce que « les politiques » ne s’intéressent qu’à l’élection « au lieu de prendre la mesure des événements » bla bla bla. Le poujadisme médiacratique habituel. Un bienpensant qui applique avec férocité la devise « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Ce François Régis Hutin, je l’ai connu il y a longtemps. Il était l’invité du président Mitterrand dans un voyage en URSS auquel je participais. Un soir, je le croise dans le hall de l’hôtel, chargé de deux gros sacs. Je lui propose de l’aider à porter ça. Je grimpe donc avec lui jusqu’à destination dans les étages. Je lui demande pourquoi ce chargement. Car c’était spécial. Des bibles ! Oui, des bibles ! « Je vais animer un groupe de prière ». Je l’ai aidé jusqu’à destination. Bien sûr le sectaire, c’est moi. Et l’esprit ouvert, c’est lui. Je porte ses bibles. Il me ferme ses colonnes. Voilà ce que sont ces gens. Ne l’oublions jamais.

Pour moi, le temps d’humanité le plus fort du meeting de Lorient fut l’intervention de Corinne, syndicaliste CGT de l’agro-alimentaire. J’ai fait la connaissance de Corinne le matin à la ferme des Lucas. On s’était salué à l’arrivée et dit au revoir au départ, sans davantage échanger. Juste les petits signes de connivence qu’on échange entre nous dans cette sorte de circonstance pour se dire de l’amitié avec les yeux, sans en rajouter. Elle avait suivi le déplacement sans souffler mot. L’après-midi au meeting, je la retrouve en montant sur la scène où elle était déjà installée avec les camarades qui vont intervenir. Ce fut un moment très spécial de l’entendre parler. Elle lisait ses feuilles. Ce n’est pas facile de parler devant tant de monde, sous la lumière crue des spots et le souffle de la salle qui pulse sans qu’on sache d’où il vient. Voici le récit qu’elle a fait, la voix tranquille et posée, devant trois mille personnes unies par un silence de communion humaine.

« Bonjour, je m’appelle Corinne NICOLE, j’ai 44 ans, je suis mariée, mère de cinq enfants, militante CGT depuis des années. Je travaille comme ouvrière en 2 x 8 et j’insiste sur le mot « ouvrière » pas opératrice comme on nous appelle maintenant, dans un abattoir de poulets comme il y en a beaucoup en Bretagne. Il y aurait tant de chose à vous dire sur les conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire, ce qui me prendrait évidemment plus de temps qu’il m’est imparti. C’est pourquoi j’ai décidé de vous décrire la journée d’une ouvrière dans ce secteur. Cette ouvrière je l’appellerai NADINE, 27 ans d’ancienneté, 43 ans, maman de 3 enfants de 8 à 14 ans. »

« Nadine se lève à 4 heures pour une prise de poste à 5H40. Cette semaine elle est du matin. Après avoir avalé vite fait son café (elle n’arrive toujours pas à prendre son petit déjeuner si tôt), Nadine vérifie les cartables des enfants, dresse la table du petit déjeuner, prend sa douche et part au travail. Pendant le trajet, elle se dit qu’heureusement que les enfants ont grandit et qu’elle n’a plus à les emmener chez la nourrice, qu’elle à bien eu du mal à trouver d’ailleurs. L’aînée de 14 ans lèvera les petits vers 6h30 et les déposera à la garderie à 7h30 avant de prendre elle-même le bus pour se rendre au collège. »

« Ouf ! Il n’y a pas de brouillard aujourd’hui, les enfants seront plus visibles par les automobilistes sur le parcours de l’école car il y a un kilomètre à faire. Nadine arrive sur le parking de l’entreprise à 5h15, se rend au vestiaire, prend sa tenue : pantalon, vareuse, charlotte, manchette, gant. Elle met son pantalon et commence à enfiler sa vareuse.  Aïe ! Ce bras et cette épaule qui recommence à la faire souffrir, elle arrive de justesse à le lever à l’horizontale, il va falloir qu’elle demande la taille du dessus pour la vareuse, elle sera plus facile à enfiler, elle dira qu’elle a pris du poids. Vite fait, elle avale son anti-douleur (Lamaline). Deux en cas de douleur lui a dit son médecin-traitant qu’elle a consulté il y a un mois. Du repos qu’il lui a dit ! Il est marrant lui, c’est pas lui qui va perdre 230 euros sur sa paie du mois ! Bon, ça tiendra au moins jusqu’à la pause. »

« Après avoir parcouru la distance qui la sépare de son atelier, elle pointe, 5h30 qu’il est !  Tiens la chef a déjà mis en route les ventilos. 4°C qu’il fait, le polaire qu’elle a acheté hier va lui servir. Bon, elle met ses bouchons d’oreilles et prépare son poste. 5H40, les poulets arrivent sur la chaîne, il faut les conditionner ! Yvette sa voisine lui fait un petit coucou ! Pas le temps de parler, trop de bruit, il faudrait crier et en plus 32 poulets à la minute, ça chôme pas. On se parlera à la pause ! Nadine regarde la pendule 7 heures, espère que la grande n’a pas oublié de se réveiller. Mince alors, les poulets tombent par terre, sa case déborde. Une panne qu’ils  disent, il va falloir rattraper le retard, en plus elle a besoin d’aller aux toilettes, un signe à la chef qui lui fait comprendre par gestes que la personne qui doit la remplacer est déjà occupée, il va falloir attendre. 7h30, enfin, Nadine peut aller aux toilettes, 5 min pas plus lui dit la collègue qui la remplace, il y a encore du monde à aller. 8h30, il est temps que la pause arrive, la douleur se réveille, «il est temps que je reprenne mes cachets » pense-t-elle. 9h, il était temps, elle a vraiment du mal à attraper les poulets, mais bon la chef n’a rien vu ! »

« Yvette la rejoint à table devant un bon café. « t’as su ce qui est arrivé à Jacqueline lui dit-elle ». « Non ! » répond Nadine. «ben, ça y est, elle a été licencié, pour inaptitude qui z’ont dit ! Tu sais bien, elle avait été opérée de l’épaule, elle était en arrêt depuis 6 mois ; ben, elle a vu le médecin conseil qui l’a consolidé et ici le médecin de travail, il l’a déclaré inapte. Le bureau du personnel a dit qu’il n’y avait pas de poste disponible par rapport aux gestes qu’elle peut plus faire. »

« Mince alors, elle n’a que 49 ans, qu’est ce qu’elle va faire, elle en a encore deux qui sont à la maison, en étude en plus ! » « Pour sûr, ça va être dur à la maison, en plus, elle aura plus de mutuelle, avec son mari malade. C’est pas la joie. » 9h15, il est temps de remonter, le temps de prendre ses « Lamaline » et de se rhabiller et c’est reparti ! Tout en conditionnant ses poulets, Nadine pense et pense encore. Heureusement qu’elle a  écouté ce qu’a dit la secrétaire du bureau du personnel se dit-elle, quand elle lui a expliqué que quand on déclarait une maladie professionnelle, la machine était lancée et on ne pouvait plus l’arrêter, ça se terminait obligatoirement par un licenciement. Du coût, pense-t-elle, elle a  bien fait de ne rien dire au médecin du travail la semaine dernière, elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, il a rien vu de toute façon. C’est toujours çà de gagné ! 12h30, Nadine a pu aller aux toilettes en temps voulu, plus qu’une bonne heure de boulot, la douleur revient, c’est quand même mieux de ne faire que 7 heures de boulot, elle ne croit pas qu’elle pourrait tenir plus. »

« 13h40, La relève arrive, Nadine pointe et se rend au vestiaire, Yvette la rejoint,  «  Une de faite lui dit-elle ». « Oui et maintenant la deuxième journée à la maison va démarrer ». 14h10, retour à la maison, Nadine débarrasse la table du petit déjeuner, met en route le lave-linge, accroche le linge déjà lavé, fait les lits, passe l’aspirateur, etc… Surtout ne pas s’assoir. Une fois assise, elle ne se relève plus. Nadine reprend deux « Lamaline ». « Vous pouvez en prendre 6 par jour » lui a dit le médecin. »

« 16h30, Nadine va reprendre les enfants à l’école. Pendant que les deux derniers goûtent, elle peut enfin s’assoir et prendre son café pain beurre. Ensuite les devoirs. 17h30, l’aînée rentre du collège. Nadine ouvre le courrier du jour. Tiens, sa fiche de paie est arrivée. 1 120 € mutuelle déduite, heureusement que son ancienneté lui permet d’avoir un peu plus, se dit-elle. Ben tout est déjà dépensé d’avance, pas d’extra encore ce mois-ci. 18h, il faut penser à préparer le repas du soir. 19h30, les enfants sont douchés, on peut se mettre à table. 20h00 les infos à la télé : « Réforme des retraites », il faudra travailler encore plus longtemps ! « On voit bien qu’ils travaillent pas à la chaîne tous ces grands décideurs, Ils nous tueront avant, comme çà il n’y aura pas de retraite à nous verser ! » se dit-elle. »

« 20h30 le mari de Nadine rentre de Brest où il travaille, une heure de route. 22h00 après avoir préparé le repas du lendemain midi pour son mari, plié le linge et préparé les vêtements des enfants pour le lendemain, Nadine peut aller au lit. Auparavant elle avale deux autres « Lamaline » pour la douleur et la moitié d’un somnifère, en effet depuis quelques mois, elle a dû mal à s’endormir : Comment va-t-elle réussir à payer toutes les factures ! Ce que je viens de vous raconter, c’est du vécu, ce n’est pas de la fiction. »

Ce récit on le voit ne contient aucun commentaire, aucune extrapolation. Aucune surcharge compassionnelle, aucune dramatisation. Il dit de lui-même tout ce qu’il y a à savoir et à conclure. L’esprit pourtant saisit aussitôt le message. J’écoutais comme les autres, totalement en attention. Et je reçus le choc qui finissait ce récit. La conclusion vint de nouveau sans davantage que des faits bruts. « Je terminerai enfin par une pensée pour deux de mes camarades d’usine. L’un est décédé la semaine dernière d’une crise cardiaque à 51 ans, il ne prenait pas d’arrêt de travail comme le nécessitait son état de santé, «  tu comprends, me disait-il il y a un mois, si je m’arrête il manquera de l’argent sur la paie ! » L’autre camarade, 56 ans a été amputé d’une jambe faute de soins pour les mêmes raisons que j’évoquais ci-dessus. Merci de m’avoir écouté. »


394 commentaires à “Pour qui sonne le glas en Europe ?”
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  1. Personnellement, je fais partie des classes moyennes. Je suis bouleversé par le témoignage de Nadine, mais ce genre de situation je ne l'ignorais absolument pas. Il faudrait être un monstre d'égoisme et un parfait abruti pour ne pas savoir que ceux qui essaient de survivre, ayant de plus des enfants à charge, avec un smic ou le RSA,galèrent et se trouvent inéluctablement dans une de ces deux situations inacceptables : se tuer au boulot ou crever de faim !
    J'avoue être toujours gêné et pas d'accord, y compris ici, lorsque j'entends certains s'apitoyer sur les classes moyennes comme si elles étaient les martyrs du système. Je ne dis pas que les classes moyennes ne souffrent pas aussi et ne sont pas également menacées à terme par le capitalisme sauvage qui veut la peau de tout le monde, sauf 1%. Mais il y a des priorités et des urgences.Il faut absolument et radicalement redonner les moyens de vivre décemment à ceux qui sont dans les situations les plus critiques.
    Et si l'écart se réduit entre nous, tant mieux. Je peux vivre décemment, disons normalement, je n'éprouve aucun plaisir et même une grande colère de voir que tant de mes concitoyens n'y arrivent plus. Davantage d'égalité, je vote pour, sans pour autant tomber dans l'égalitarisme. Mais un rapport de 1 à 20 il y a de la marge. Et je suis partisan progressivement d'arriver à 1 à 10 et peut-être resserrer encore l'écart. A partir du moment où on peut se loger, se nourrir, se soigner, où la protection sociale est au top, ainsi que les services publics, où tout le mode peut faire des études en fonction de ses capacités, les écarts de revenus s'en trouvent d'autant relativisés.
    Je suis convaincu qu'en Europe sur la lancée des 30 années d'après guerre, on était parti pour cette société dont nous rêvons actuellement.C'est pourquoi il faut flanquer à la porte les ultra libéraux qui ont cassé cette dynamique
    qu'il faut retrouver.

  2. dudu87 dit :

    Bonjour,

    Merci à jean-Luc pour avoir mis en ligne le témoignage de Nadine, militante CGT.
    Merci à Patricia pour son témoignage, militante du PG.
    Bien sûr Patricia, tu voudrais du travail et tu envies Nadine et je te comprend. Tu le dis sans violence parce que tu es militante politique et que tu as les "yeux grand ouverts".
    Mais imaginons un français à la place de Patricia et un étranger en lieu et place de Nadine. Nous pouvons imaginer rapidement les réactions du français.
    Vous croyez qu'il y a beaucoup de différence entre Nadine et Patricia? Non, elles veulent toutes les 2, être considérées avec dignité. Avoir une vie... humaine !
    Que doit-on en retenir? Dans les meetings, les assemblées du FdG, laissons une grande place aux témoignages de la classe ouvrière et vous verrez, ils vont reprendre espoir... et ils ne resteront pas chez eux le jour des élections, ils comprendront vite où est leur intérêt de classe !

  3. steph dit :

    Je ne peux m'empecher de laisser un commentaire pour saluer les témoignages de Nadine et Patricia et les remercier de s'exprimer devant la communauté. Vous portez haut notre devise "L'humain d'abord". Courage à tous les oppressés du capitalisme. Que leurs temoignages servent à nous motiver encore davantage pour convaincre autour de nous et faire voter Front de gauche aux quatre tours de 2012 !

  4. jean ai marre dit :

    @ 93 biloute
    Pourriez vous chers camarades ne mettre en lien que des sites où tout à chacun peut aller visionner les informations que vous souhaitez nous faire partager, tout le monde n'a pas les moyens de s'abonner aux sites

    Vous avez raison et milles excuses. Le Webmestre a retiré le lien à cause de son coté abonnement. C'est son droit.
    Mais vous pouvez lire l'entretien qui a été mis par :@ 92 Dim Sur Todd.
    Camarade, nous touchons là le problème de l'information, seuls qui auront quelques euros de plus pourront profiter d'une plus grande information.

  5. jprissoan dit :

    oui dudu87, vous avez raison d'écrire :
    Que doit-on en retenir? Dans les meetings, les assemblées du FdG, laissons une grande place aux témoignages de la classe ouvrière et vous verrez, ils vont reprendre espoir... et ils ne resteront pas chez eux le jour des élections, ils comprendront vite où est leur intérêt de classe !
    il faut faire basculer à gauche des milliers de votes ouvriers et il faut que ceux-ci se sentent partie prenante du combat du FdG, seul, le FdG peut faire parler des ouvriers à la tribune...

  6. Pulchérie D dit :

    Un peu de gaîté ne nuit pas.
    Les contradictions de Hollande sont vieilles et tenaces.
    Dans le Cactus républicain de mars 2005, on s’étonnait du comportement de François Hollande,
    «ouiouiste » convaincu, qui avait osé essayer de participer à la manifestation de Guéret, le 5 mars, de cette année, pour la défense des services d’état.
    «Cette manifestation fut un succès pour la défense du service public et aussi un succès pour le fonctionnement de notre démocratie : rappelons que ce sont des élus creusois qui ont, les premiers, manifesté leur opposition aux bradages des services publics de l’un des départements les moins favorisés de France. »
    « Non sans un certain courage, François Hollande s'est joint à cette manifestation, entraînant le mécontentement des manifestants devant sa présence. Il prétendait de plus défiler en tête du cortège. »
    FH encaissa des jets, non seulement de boules de neige, mais d’œufs…
    «Il n'a en effet pas échappé aux manifestants que la défense des services publics est intimement liée au refus du projet de constitution européenne. Que cela échappe encore à François Hollande est confondant.»
    « L'aventure hollandienne en Creuse et la détermination des participants (dont de nombreux socialistes partisans du Non) à la manifestation de Guéret, contribueront, nous l'espérons, à ouvrir les yeux de nos concitoyens et à renforcer le mouvement de refus d'une Europe livrée au libéralisme sans freins. »

    Rien n’a changé en 6 ans.
    « Il importe d'être constant » était le titre d’une comédie d’Oscar Wilde, adaptée au cinéma. Peut-être est-ce la devise de F. Hollande en idéologie politique.
    Mais un autre auteur anglais, presque contemporain de Wilde et Prix Nobel 1925 de littérature, GB Shaw, affirmait : "Les hommes politiques et les couches doivent être changés souvent... et pour les mêmes raisons."
    Nous modifierons la maxime de Shaw : « Certains hommes politiques… »

  7. jacques bonhomme dit :

    Un récit comme celui qui termine ce post, combien de gens de mon milieu pourrait faire le même. C'est le récit de nos parents, le notre, et pire encore celui de nos enfants. La France d'en bas comme ils disent. En haut, les belles personnes, les politiciens et leurs serpillères de journalistes.
    Qu'ils viennent donc vivre notre vie quelque temps. Leur discours est indécent. Quand j'entends le bourdonnement médiatique qu'ils nous imposent sur la crise, l'austérité indispensable, les salaires trop élevés, le code du travail trop contraignant, bla bla bla... Il me pousse des dents longues comme ça.
    Quand aux socialistes ils ont tout simplement décidé qu'il fallait nous laisser tomber pour s'interresser à d'autres clientèles (voilà ce que sont les Français pour eux, un conglomérat de clientèles). Eh bien nous aussi,nous avons décidé de laisser tomber les socialistes !
    Soyez simples dans vos manieres et dans vos manieres de dire, proposez des solutions à nos soucis quotidiens et les salauds de pauvres comme ils disent seront avec vous Monsieur Mélenchon.
    N'attachez aucune importance aux prévisions de ces ******* de boites de sondages..

  8. julie dit :

    @dudu87 p.103
    En filigrane cette question des travailleurs étrangers et la mise en concurrence délibérée avec "nous" par le pouvoir, merci de l'avoir fait.
    Ne nous laissons pas embarquer sur cette voie. Je voudrais dans ce contexte saluer la prise de positon claire et courageuse de Jean-Luc Mélenchon dans son interview sur France Inter. Courageuse parce que vous le savez comme moi que le problème des travailleurs étrangers avec ou sans papiers n'est pas sans poser de problèmes d'acceptation y compris dans nos rangs. Je ne souhaite pas moraliser, en plus de mon chez moi bien chaud et tranquille, mais je voudrais seulement vous inciter à vous informer, voire former sur la question parce qu’il est évident qu'elle va resurgir à l'occasion et que l'on va prendre plein la figure. Donc, préparons-nous intellectuellement et moralement. Le dossier est compliqué (y a pas que le nucléaire...). Un bon moyen pour s'informer: sur le site de Médiapart qui sera gratuit et accessible pendant 24 à partir de minuit, vous trouverez en vidéos et classés par sujets les témoignages lors des auditions au Sénat (ou Assemblée?) en 2010. Prenez le temps, gardez quelques uns pour plus tard et faites-vous votre propre opinion
    J'étais encore au Tribunal Administratif ce matin pour soutenir des jeunes menacés d'expulsions, en France depuis de longues années, intégrés dans la société, quelquefois mariés avec enfants scolarisés ici, sans attaches particulières avec leurs pays d'origine et que l'on veut renvoyer en vertu d'un chiffre d'expulsion à réaliser dans un délai donné. Vous n'imaginez pas l'absurdité des situations! Allez-y une fois, faites l'expérience, vous comprendrez beaucoup plus facilement la proposition de M.Melenchon
    http://www.mediapart.fr/content/contre-expertise-sur-la-politique-migratoire

  9. Jean Jolly dit :

    Une bonne nouvelle pour redonner un peu de baume au cœur et du courage pour y croire. Hier au soir, assemblée citoyenne à Saint-Nazaire, salle de 80 places à l'agora, pleine, par sécurité les responsables ont dû refuser plus de 20 personnes qui sont rentrées chez-elles.

    Nous étions tous surpris de ce succès à cinq mois des élections. Nous avons dans un premier temps séparé la salle en deux groupes, par un mur amovible, afin qu'il y ait le plus d'intervenants possibles, puis nous avons réouvert pour effectuer une synthèse des questions et interventions des deux groupes. Tout s'est superbement passé, bien sûr, un ou deux "anti-Mélenchon" primaires n'ont pas manqué de baragouiner une sortie négative à la venue de Jean-Luc prévue pour le 14 janvier, mais ont été réprimandés aussitôt par leur propre section, le tout suivi par une franche rigolade de la salle.

    J'espère apporter un peu d'espoir par ce témoignage, nous allons nous battre pour tous et nous allons gagner parce qu'il n'existe aucune autre issue à l'impasse que tente de nous opposer les serviteurs de l'oligarchie... qu'ils soient de droite UMP ou de droite PS.

  10. Arte dit :

    Hollande vient de lancer la campagne de Bayrou.
    Que ce dernier arrive au premier tour devant le PS ne m'étonnerait pas.
    Que Hollande se retourne vers le Front de Gauche pour rectifier le tir, par contre, m'étonnerait.

    Beaucoup.

  11. biloute dit :

    @ 103 dudu87
    Tu mets juste le doigt où il faut camarade, là où normalement cela devrait faire mal.
    "Mais imaginons un français à la place de Patricia et un étranger en lieu et place de Nadine. Nous pouvons imaginer rapidement les réactions du français."

    Mais vois-tu, tu corriges intelligemment l'erreur en préalable, en spécifiant qu'étant "yeux grands ouverts" Patricia militante du PG ne peut avoir cette réaction, c'est une erreur d'analyse, car humainement parlant elle l'aura, comme l'on ou l'auraient fait beaucoup d'autres, et dont se fait le miel de Mme Marine Le Pen.
    Il ne s'agit pas, même à mots couverts, d'opposer les travailleurs entre eux, qu'ils soient étrangers ou français, ils s'agit de défendre les salariés, tous les salariés, et quand le Front de Gauche propose de régulariser les sans papiers c'est exactement dans cet esprit là.
    Personnellement j'ai été moi même choqué et ému par le témoignage de Mme Corinne Nicole, je l'ai exprimé dans un commentaire précédent, j'ai été choqué du fait que ce récit public ait été repris par JL Mélenchon sur ce blog d'une part, je trouve cela misérabiliste, et d'autre part je m'étonne encore plus que Mme Corinne Nicole ne nous fasse pas part de l'action syndicale qu'elle a certainement entamée concernant le cas de Jacqueline et celui de Nadine bien sûr.
    D'ailleurs que font nos syndicats ouvriers dans ce domaine particulier qu'est la maltraitance au travail, même les cadres aujourd'hui se suicident ou se défenestrent, on aimerait en entendre un peu plus parler.

  12. Mélopée dit :

    @biloute et jean ai marre
    L'entretien de Todd est aussi repris sur agoravox TV :
    http://www.agoravox.tv/actualites/societe/article/crise-identifier-l-adversaire-a-32728
    et là on a accès aux commentaires.

  13. Bob dit :

    Salut à tous.
    Entendu l'entretien de Jean-Luc Mélenchon avec Cohen, un des insupportables représentants de la gauche collabo pour yuppies, sur France-Inter.
    L'un des adversaires de Jean-Luc Mélenchon au sujet du nucléaire a aligné, avec un ton de certitude, les chiffres des décès causés par l'hydro-électrique ou d'autres formes d'énergie. Il aurait fallu remettre ce petit malin à sa place : ce n'est pas parce qu'il y a des décès - dans un secteur ou un autre, que cela justifie le nucléaire.
    L'Angleterre a légiféré en 2008 contre les "corporate homicides" (tout en laissant d'ailleurs courir les sociétés tueuses au lieu de leur coller des amendes - c'est la manière dont les élites économiques gèrent l'opinion - font des lois positives mais s'arrangent pour ne jamais les respecter).
    En français, on pourrait parler d'homicides patronaux. Si ces décès ont lieu, c'est que pour les actionnaires, le décès d'un travailleur équivaut plus ou moins à la mort d'une fourmi.
    Ces décès seraient pour la plupart évitables --- tout comme les décès sur la route.
    L'argumentation utilisée par ce monsieur pour ridiculiser la position du FdG sur le nucléaire était stupide.
    De la même manière, il serait bon de montrer que les homicides causés par la "criminalité des pauvres" sont nettement, nettement moins nombreux que ceux causés par ces élites économiques tueuses.

  14. Ardéchoise dit :

    A Jean Louis CHARPAL (102)
    J'aime beaucoup vos interventions argumentées, pleines de bon sens qui témoignent d'une conscience politique réfléchie et d'une grande humanité. Mais là, je vous sens très en colère, et je vous rejoins. Vous dites: " il faut absolument et radicalement redonner les moyens de vivre décemment à ceux qui sont dans les situations les plus critiques". Votre phrase résume tout à fait ce que doit être le combat du Front de Gauche: partager pour en finir avec la charité, avec la culpabilisation, la honte, la perte de l'estime de soi. Que chacun puisse relever la tête.

  15. jprissoan dit :

    Aucun misérabilisme, mr biloute, bien au contraire. j'avais demandé à Jean-Luc Mélenchon de parler davantage des ouvriers sur ce forum qui, il faut bien le dire, boboïsait un peu trop. Dire la réalité du capitalisme aujourd'hui, ce n'est pas faire du misérabilisme. On ne va pas suivre cette boite qui conseille au PS de larguer les ouvriers et de ne s'intéresser qu'aux couches moyennes.
    Alors là, oui, le FdG y perdrait son âme.
    Là, il la retrouve.

  16. Jean Jolly dit :

    @ biloute.
    D'ailleurs que font nos syndicats ouvriers dans ce domaine particulier qu'est la maltraitance au travail, même les cadres aujourd'hui se suicident ou se défenestrent, on aimerait en entendre un peu plus parler.

    C'est bien là le problème, je ne dévoilerais un secret d'État en avançant que la CFDT est majoritairement composée de sympathisants "socialistes" et se couche donc trop facilement devant les injonctions du CAC 40 représenté par madame Parisot, tête de file du MEDEF.
    A ce propos, dans le discours de Jean-Luc à Brest, nous pouvons entendre une personne, dans la salle, plaisanter en disant qu'il fut dommage que l'homogénéité de la CGT se soit fracturée en plusieurs syndicats, et Jean-Luc de répondre qu'il était normal d'accepter la multitude des syndicats.
    Les deux concepts sont légitimes dans un monde que nous voulons humain, sauf que le MEDEF se fout de l'humain et préfère négocier face à plusieurs syndicats affaiblis, qu'il pourra corrompre plus facilement, que face à une seule force unie et déterminée... ce n'est qu'une logique dont l'oligarchie connait sur le bout des doigts.

  17. la pavana dit :

    113 biloute
    Le récit de Corinne est riche d'enseignements, celui de Patricia aussi. L'une aussi bien que l'autre restent dignes.Et ce n'est pas faire du misérabilisme que de raconter la vie quotidienne des salariées ou des chômeurs. Ce qui m'attriste chez Patricia, c'est qu'elle n'ose informer son fils de ses difficultés. L'une comme l'autre sont battantes et militantes.

  18. dudu87 dit :

    Mais vois-tu, tu corriges intelligemment l'erreur en préalable, en spécifiant qu'étant "yeux grands ouverts" Patricia militante du PG ne peut avoir cette réaction, c'est une erreur d'analyse, car humainement parlant elle l'aura, comme l'ont ou l'auraient fait beaucoup d'autres, et dont se fait le miel de Mme Marine Le Pen.

    Je ne crois pas faire une erreur, Patricia pourra nous le dire si elle nous lit. Tu sais en tant qu'ancien syndicaliste et père de famille, je vais vous raconter une histoire vraiment personnelle et familiale. Ma fille alors âgée d'une dizaine d'année au retour de l'école me raconte qu'elle s'est fâchée avec des camarades de classe. Et dans la discussion, elle me sort tout de go: "S'ils ne sont pas contents, ils ont qu'à retourner au Portugal". Crois-moi mon sang n'a fait qu'un tour et elle a pris un coup de pied aux fesses et arrivés à la maison, j'ai expliqué le "code de la route". Et crois-moi, elle a depuis de nombreux amis/es "étrangers".
    Tant qu'à MLP, ce n'est pas parmi les ouvriers des grandes entreprises et du bâtiment qu'il faut trouver les "bataillons" de ses électeurs. Il y a trop de mixité!

  19. Patricia dit :

    La pavana, je tiens à donner à mon fils l'envie de se construire, de faire des études avec l'esprit libre, je veux qu'il soit encore un enfant insouciant et sans peur du lendemain, même si je l'ouvre à une vraie conscience politique et que je lui enseigne l'amour des autres, le partage, la "castagne" quand il le faut. Je l'ai emmené avec moi aux manifs sur les retraites, il m'y a découverte passionaria, militante osant prendre partie. Là oui, je lui enseigne la liberté et la justice, il commence à s'insurger quand il entend les discours de la droite, de l’extrême droite et en même temps je le préserve et surement quelque part j'ai un peu honte de ne pouvoir lui donner matériellement tout ce que je voudrais.

  20. dudu87 dit :

    "Jean-Luc de répondre qu'il était normal d'accepter la multitude des syndicats."

    Ne croyez pas que dans le monde ouvrier, nous nous satisfaisons de cette désunion, il y a longtemps que la désunion nous préoccupe. Chaque fois l'union d'action est possible, nous la faisons et parfois elle est incomprise de l’extérieur.
    Je ne crois pas que ce soit le lieu pour exprimer la lutte que mène cette militante sur le terrain, nous sommes dans un meeting politique, il s'agit de témoigner, c'est déjà une action militante.
    Maintenant un syndicat, ce sont les "troupes" qui le compose qui le fond tourné, avis aux amateurs qui veulent s'y investir!

  21. JM77 dit :

    Merci pour le :
    " Si vous oubliez vos convictions à la porte du bureau de vote ne venez pas pleurer si vous ne les retrouvez pas à la sortie!"

    Vote utile/futile c'est à voir, pour nous c'est tout vu. Pour le témoignage de notre camarade de la CGT beaucoup de choses ont été dites et bien dites ici, je m'y associe. Ce témoignage- comme bien d'autres lus dans l'huma notamment - me rappelle ce téléfilm de Mordillat "les vivants et les morts" que je conseille à tous ainsi que le livre d'ailleurs.

    @JLM
    Vous parlez souvent de la journée d'action du 13 Décembre, n'oubliez pas de mobiliser et de communiquer sur le 15 décembre (grêve dans l'EN) vous y serez attendu ! Hollande, pédallons! Mélenchon, résistons!

  22. Un citoyen dit :

    Bonsoir à tous et à Mr Mélenchon,
    Je suis votre blog depuis quelque temps (pas si longtemps, c'est vrai) et je me refuse à participer aux commentaires parce que je me fais encore une opinion sur vous, sur le FdG et sur ma vision politique aussi peut-être. Pourquoi je réagis ce soir, alors ?
    Ce passage à propos de la militante. Il m'a touché, beaucoup. C'est pas dur, faut le dire, ma mère est ouvrière, en a "chié" toute sa vie pour donner à ses enfants un avenir moins linéaire que le sien. Et elle a réussie. Mais elle en chie toujours, au travail. Les blessures, les cachets, les arrets maladie pire que la maladie. Elle connait tous ça et moi j'y assiste, un peu impuissant.
    Au fur et à mesure que j'écris, je me demande si vous lirez ça un jour. Faut comprendre m'sieur Mélenchon, j'ai 25 ans et j'en ai chié aussi, toute ma vie, pour gagner le peu que j'ai. Et j'ai encore jamais vu un "politique" (je fais rapide, je sais que ça hérisse le poil des termes comme ça) ne pas mentir, ne pas me tromper. Je suis d'une génération complètement apolitique : pas par fainéantise mais par dégoût et rejet. Désabusé, ça c'est clair que nous le sommes. Moi j'ai eu du bol, j'ai pu m'accrocher et faire des études universitaires. Tous mes amis ont pas eu cette veine : Soudeurs en galère, magasiniers qui fument leurs salaires. On boit, souvent trop quand on se retrouve, pour éviter de parler du futur.

    Si vous lisez ceci, sachez une chose : votre franchise et votre combativité fait du bien au coeur et votre centre d'action, l'Humain, est la seule voie qui compte. Restez fort et intègre dans les mois qui viennent, malgré les galères et les problèmes. Peu importe les promesses et les maroquins, ne trahissez pas le lien que vous êtes entrain de construire avec nous. Si vous faite cela, vous vous gagnerez la confiance de beaucoup, de ceux qui souffrent, de ceux qui ne comptent pas leurs heures, leurs peines.

    Mon mail est là. Si vous passez dans l'sud un jour.

  23. biloute dit :

    Je n'ai nullement besoin de me justifier concernant la volée de bois vert que les uns et les autres m'administrent.

    Mais j'éprouve le besoin de dire que je n'ai fais cette remarque que dans le contexte d'un blog politique, mon intention n'est pas de vouloir blesser Patricia ou Corinne, loin de moi cette idée, ni de vouloir mépriser les gens qui souffrent, savez-vous vous même dans quelle situation ce trouve le bonhomme biloute ?
    Ce que je voulais dire et faire savoir est que le minimum de respect que l'on doit aux gens est de ne pas faire commerce, je ne dis pas vendre, de leurs malheurs.
    Et concernant Corinne Nicole syndicaliste CGT, son texte lu dans une réunion publique, cela est très bien et ramène l'auditoire aux dures réalités de la vie ouvrière, mais nécessite de par sa position d'être accompagné de la précision d'une action syndicale entamée au vu et au su de ces événements, est ce plus clair ainsi libellé …
    Quant à "la réalité du capitalisme", elle ne date pas d'aujourd'hui camarade jprissoan, c'est contre cela que nos anciens se sont battus, que je me bats et que nous devons continuer de nous battre, ce n'est pas en faisant pleurer dans les chaumière que nous avancerons beaucoup.

  24. le Prolo du Biolo dit :

    Martine Aubry a déclaré ce soir sur Fr2 qu'il fallait que la BCE prête aux Etats.
    Soit elle est venue pomper sur ce blog, soit elle s'est fâchée avec son père.
    En tout cas ça va coincer avec Hollande, qui lui veut que les Etats européens se regroupent pour emprunter aux "marchés". Se faire arnaquer, il trouve ça bien lui, du moment que c'est à plusieurs.
    A la réflexion je me demande si elle est a vraiment compris ce qu'impliquait ce qu'elle disait la Martine, et vu que c'était incompatible avec les théories économiques de son candidat... Un rien suiviste c'est sûr, cohérente un peu moins.

  25. stephan dit :

    A biloute
    Oui bien entendu, mais la misère et la pauvreté sociale se banalise et se répand à travers la ville (j'habite Paris) à une vitesse dangereuse et urgente ! Là, où autrefois, lors d'un voyage à travers la cité, l'on pouvait rencontrer une ou deux personnes démunies, aujourd'hui il n'est pas rare que ce nombre soit multiplié par dix !
    Les gens souffrent en silence et il me parait nécessaire que la parole se libère. Il n'y a pas ici de marchandisation de la violence sociale ou de la pauvreté, simplement un témoignage digne d'une personne qui a besoin de communiquer son quotidien et ses difficultés à vivre malgré son engagement et ses nombreuses heures passées à survivre.
    C'est une prise de conscience oui et ensuite. La parole se libère, ce témoignage libère les coeurs, les esprit trop occupés à s'acharner sur les chiffres. Nous voici revenus pour certains un peu plus les pieds sur terre. Corinne et tous les autres se sentiront ainsi sans doute moins seul(e)s, se sachant soutenus par des milliers d'inconnus leur apportant chaleur humaine et....

  26. Jean Jolly dit :

    A toutes les Nadine et Patricia, sans oublier les Sylvain. Nous allons gagner, ce n'est pas une promesse en l'air, c'est une certitude. Tout simplement parce que tous les experts dignes de ce nom s'accordent en la fin inéluctable de ce système immonde. Non seulement des experts que l'on pourrait juger de "notre" côté mais des traders, sans foi ni loi, qui avouent spéculer récemment sur la chute des États, de leurs monnaies et de leurs industries pour en tirer un magot conséquent et se ranger dans des îles paradisiaques jusqu'à la fin de leurs jours.
    Nous vivons la pire des périodes de notre histoire "moderne", notre éducation performante a formée des monstres sans aucune moralité "un résidu suffit" et ce sont ces "génies" qui se sont rués vers les pays où l'argent coulait à flot en oubliant ceux qui se sont saignés aux quatre veines, croyant qu'ils seraient reconnaissants et feraient évoluer notre pays. Quelle ingratitude.
    C'est très courant dans ce monde de brutes, les pays de la "France-Afrique" ont "bénéficié", entre guillemets, d'un programme de formation universitaire, en échange de bons procédés. Peut être un cinquième des formés se sont intéressés à l'avenir de leur pays, le reste s'est dilué à travers le monde pour se remplir les poches.
    L'inéluctable est par définition imprévisible mais forcément imparable, une semaine, deux mois, peut être plus. Qui sait ? Néanmoins il est certain que nous vivons la fin d'un système.

  27. thierryjay93 dit :

    Petite révolution demain !

    En effet, Libération pour son édition de demain, vendredi 2 décembre, fait parler un représentant du Front de gauche, Jacques Généreux (que libé qualifie ainsi "Economiste, Parti de Gauche") parmi les représentants politiques invités à réagir au discours de Toulon de notre Monarque quinquennal.

    Le Front de Gauche progresse dans sa pénétration médiatique !

  28. mimopi06 dit :

    Vous avez noté lors du meeting de Brest cette phrase de notre candidat sur le vote "utile":
    " Si certains perdent leurs convictions à l'entrée du bureau de vote, ils ne doivent pas s'étonner de ne pas les retrouver à la sortie".
    C'est pour ce genre de phrase que jean-luc est d'un si grand secours pour le militant de base que j'essaie d'être. C'est percutant, efficace, les collègue de boulot le reçoit 5 sur 5 !

  29. redline69 dit :

    bonsoir,

    je pensais que robert hue allait venir nous annoncer qu'il venait comparer le programme libéral de son candidat hollande ! et bien non ! il vient nous dire que nous sommes dans l'erreur. j'attends avec impatience la réponse que lui fera Jean-Luc Mélenchon. doit il y avoir le feu au PS pour que d'un coup les "faux" tenors du social libéralisme arrive pour annoncer que le FdG serait un danger (pour lui et son strapontin)!
    l'Erreur stratégique c'est lui ! il a abandonné son parti. il créer toutefois sa plateforme de réflexion qui lui sert surtout à compter le nombre de petit four qu'il aura le droit de grignoter au repas du PS.
    je comprends pas qu'il vienne nous donner des leçons électorales ! car nous nous sommes plus dans une politique de soumission au PS. il peut agiter le vote futile autant qu'il veut je lui souhaite bien du courage car les difficultés auquels sont soumis nos camarades proviennent de ce parti socialiste qui vote avec la droite les trairés de lisbonne, qui ne fait rien au Sénat, à part prendre soin de pas fatiguer ses vieux sénateurs de droite et du PS qui s'assemblent parfaitement dans l'inaction.
    robert hue à abdiquer aux thèses libérales ! pour moi, il n'a plus rien de communiste et je lui donne rendez-vous le soir du 1er tour ! on verra si lui ou sapin ignorent le Peuple !
    ceux qui trahissent le Peuple et leur famille de gauche finiront au soir du 1er tour d'exister.
    vivre le Front de Gauche ! à bas l'oligarchie politique....

  30. Jean Jolly dit :

    @ redline69.
    Pour tenter de faire sourire dans le billet de Jean-Luc en me servant de ton commentaire.
    Hue ! Ne peut faire qu'avancer un bourrin, à la limite un âne... en l'occurrence François Hollande.
    Perso, j'ai une profonde admiration envers Marie-Georges et Pierre qui sont les derniers sincères pour défendre les valeurs communistes... Prof Hue se soumettant au diktat du PS.

  31. Menjine dit :

    A Biloute.
    Dans le "contexte d'un blog politique", et dans les circonstances actuelles je pense que vous avez tord.
    L'intervention de la camarade CGT à Lorient parlant de "Nadine" (une autre ouvrière ou elle-même ou toutes?) la reprise de son discours par Mélenchon ne sont pas du misérabilisme, une manoeuvre pour faire pleurer l'électeur.
    Il s'agit de montrer pour une fois le réel de la vie derrière les slogans, les programmes.
    Tous ici dans notre vie nous avons vécu, ou avons eu le récit en direct de ces ravages du capitalisme, de ces désastres dans la vie de tous les jours. Les montrer, les exposer c'est dire pourquoi les organisations que nous bâtissons, les propositions que nous avançons, le candidat qui nous représente sont les seules solutions pour sortir de ces situations.
    La misère ouvrière des années trente, la misère de l'après guerre dans les taudis de mon enfance dans ces années qu'on dit les trente glorieuses (pour qui ?), il faut parfois la dire, la faire voir, il y a des gens sans Rollex, il y a des élèves qui s'endorment sur leur table à un mois du bac, et on apprend en les engueulant, car ils n'en n'ont rien dit qu'ils font chaque jour douze km aller à pied pour être en classe à huit heures, et douze km le soir parce qu'ils n'ont pas de quoi s'acheter leur carte de bus pour venir du bout de l'agglomération au lycée, ils n'en avaient rien dit depuis six mois, car ils n'osaient pas se faire aider.
    Un programme politique de gauche c'est un programme politique qui ose s'affronter à cette misère concrète, de chaque heure, de chaque moment dont les gens ne peuvent s'affranchir.
    Autrement on peut bavasser sur des accords d'états-majors, faire du pied au centre, jouer de la mandoline sous la fenêtre de Bayrou, ce n'est pas de la politique. Si on veut s'en sortir il faut une véritable solution politique et ne pas livrer les individus à la seule solution caritative.

  32. Joseph dit :

    Bonjour
    Sauvons les "Nadine"
    Page 31 du programme du Front de Gauche nous pouvons lire "Nous modulerons... le taux des cotisations sociales... en pénalisant les entreprises... qui se servent des nouvelles technologies pour supprimer des emplois et dégrader les conditions de travail"
    Nous ne devons pas pénaliser mais contribuer à ce que les entreprises se servent de nouvelles technologies pour améliorer les conditions de travail. Par exemple l'automatisation de tâches traumatisantes éviterait des délocalisations et faciliterait des relocalisations.
    Proposition: ajouter au chapître "Partager les richesses et abolir l'insécurité sociale... Agir pour un changement durable... " page 14 "Mise en chantier de la suppression des tâches invalidantes faisant suite à une diminution immédiate du temps de travail dans le cas de tâches invalidante sans réduction du salaire"
    Sans doute me suis-je mal exprimé, j'espère être compris
    Bises aux "Nadine" et à Nicole

  33. rodolphe dit :

    Voir le compte rendu de Libé du meeting à Talence. Ça fait chaud au cœur...avec une tonalité journalistique hyper positive.
    Nos idées progressent. Les plus socialistes du PS commencent à douter de leur candidat, les écolos ont perdu la leur, les débris du trotskisme ne savent plus où ils en sont. Même les sondages deviennent favorables. Jacques Généreux est en train de prendre une sacrée stature (médiatique puisque l'universitaire ne peut lui être contestée). Le PS commence à baliser (voir les déclarations Aubry sur la BCE, où celles de Montebourg sur la dame Bismarck).
    A noter aussi le dernier billet de F Leclerc sur l'influent blog de Paul Jorion qui peut être lu comme un éloge de FdG
    Combien de candidats réunissent chaque semaine, 6 mois avant les élections, plusieurs milliers de personnes lors de meetings ?
    Ça infuse camarades, ça infuse, les Français commencent à se rendre à l'évidence. Jean Luc bravo et merci.
    Hauts les cœurs, ardents à la lutte !

  34. laurence dit :

    Effectivement ! Nous étions même beaucoup plus de 2500 puisqu'ils ont dû enlever les sièges et que des gens ont dû rester dehors et entrer au compte goutte. C'est un grand bonheur de voir cette mobilisation et le plaisir de voir Jean-Luc Mélenchon en direct c'est quand même quelque chose ! ça donne vraiment espoir et une grosse pêche pour continuer à convaincre, expliquer....
    Je pense que je ne suis pas la seule à me dire, j'ai toujours voter contre, je vais enfin pouvoir voter pour...
    Encore Merci Mr Mélenchon pour votre passage à Bordeaux.

  35. Altaïr dit :

    Emu et admiratif sont les premiers adjectifs qui me viennent après avoir écouté le discours de Jean-Luc à Lanester. J'espère que ses formules utilisées lors de ce rassemblement deviendront aussi célèbres que celles du pédalo. Devant tant d'aspirations légitimes, ce ne sont pas les firmes de propagandage (bva, csa, opinionway, etc...) qui sont à même d'influencer suffisamment les esprits de ceux qui souffrent et ploient sous les effets conjugués de la crise organisée et des cerbères libéraux. Nous allons gagner les coeurs, c'est certain.

  36. Sylvain dit :

    Salut Laurence! C'est marrant, on s'est sans doute croisé à la Médoquine et on se retrouve sur le blog! Ce soir c'était fort, c'est vrai. Nos trois intervenants ont fait passer un sacré souffle et une belle chaleur humaine mais surtout des idées importantes. Comme l'a dit Jean-Luc, nous ne sommes plus isolés et ça, ça compte! J'ai bien aimé le fait qu'il parle de Die Linke et de l'importance de la paix entres les peuples et aussi quand il a dit que Sarkozy ne courait pas aussi vite que Merkel dans la course néolibérale. J'ai vraiment apprécié comme il a rendu hommage aux travailleurs grecs. Sa vision du rapprochement de nos pays et de l'importance de préserver la paix qui n'est pas un état naturel nous a tous interpellés(en tout cas moi ça m'a parlé parce que j'ai senti la conviction profonde du pacifiste). Autain a parlé du régime minceur de notre économie qui ne permettra pas qu'on s'en sorte si on ne sort pas de la rigueur et Jean-Luc lui a répondu plus tard et en écho qu'il n'y a qu'à voir ce que ça a donné chez les Grecs, nous enjoignant par la même occasion à en parler autour de nous avec ce simple constat. Pierre Laurent est un type posé que j'apprécie vraiment beaucoup et ses guerres picrocholines m'ont intrigué(depuis j'ai compris ce que ça voulait dire...lol!). A propos, tu as trouvé le lien pour voir le petit film d'avant meeting dont il a parlé? J'aimerais le revisionner et en faire profiter tout le monde sur le blog!
    J'ai passé une bonne soirée et je me réjouis d'avoir vu autant de personnes soucieux de leur conscience politique...ça fait du bien!
    Vive le Front de Gauche!
    Merci à Jean Jolly(22h19)! Jean-Luc l'a dit ce soir. C'est inéluctable, notre tour viendra!
    Bonne nuit à tous!

  37. Menjine dit :

    @ Jean Jolly et Redline69
    Je n'ai rien compris à la situation de Robert Hue : je croyais qu'il avait quitté le PCF, mais je viens de voir sur le net qu'il avait bien créé un micro-parti,indépendant "le mouvement unitaire progressiste "mais ouvertement inféodé aux thèses, aux hommes et aux postes du PS, mais que dans les statuts de ce micro-parti il y avait toujours la possibilité d'une "double appartenance" au PCF.
    D'autre part Robert Hue est toujours en haut de l'organigramme du think-tank Gabriel Péri, qui est l'officine de réflexion du PCF, il en est toujours un des dirigeants au titre "de membre fondateur".
    Je m'interroge sur ses réelles capacités d'influence au sein du PCF, et de la presse communiste par l'intermédiaire de ce thinktank.
    On finit par regretter parfois l'abandon du centralisme démocratique...!

  38. terminus dit :

    A « Un citoyen » (123) et « mimopi06 » (130)

    Vos messages me font vraiment plaisir. Pour que le FdG l’emporte il faudra en effet gagner beaucoup de voix sur deux terrains : celui de l’abstentionnisme et celui du vote (f)utile.

    A « Un citoyen » : je vais un peu vite en besogne en vous classant parmi les abstentionnistes. Vous ne nous dites nulle part que vous en êtes un mais je pense que votre message est assez représentatif d’une grande majorité d’entre eux. En fait, vous n’êtes pas apolitique, c'est-à-dire sans opinions politiques, mais a-parti politique par manque de confiance dans ces partis. Vous avez reconnu dans les paroles de Jean-Luc Mélenchon les accents de la sincérité. Nous sommes de plus en plus nombreux dans ce cas et il n’y a rien d’étonnant à cela tant ils sortent du lot. Encore faut-il que ces paroles arrivent jusqu’aux oreilles de tous les dégoûtés de la politique politicienne.

    A « mimopi06 » : Moi aussi j’ai été frappé par cette phrase que je trouve excellente et dont vous me confirmez l’efficacité. Nina, dans son message n°95, nous parle d’un sondage de Libération qui place Mélenchon à 14% lorsque la question est « souhaitez-vous que X soit président de la République ? » (j’ai cherché la source mais je ne l’ai pas trouvée). Si la question porte sur les intentions de vote, nous sommes actuellement aux alentours de 7%. Les sondages sont sujets à caution mais je pense que cet écart du simple au double, entre le souhait et les intentions de vote, s’explique en partie par le phénomène « vote utile ».

    En conclusion, vos messages me donnent beaucoup d’espoirs car ils montrent qu’il est possible de progresser sur ces deux terrains. Je suis belge et je ne pourrai malheureusement pas voter pour le FdG en 2012 mais sachez que je ferai la fête avec vous à l’heure de la victoire. En attendant je continue à vous suivre et j’espère bientôt vous rejoindre dans une lutte européenne, mondiale, pour la défense de l’humain d’abord.

  39. Bardy Dominique dit :

    Depuis, pratiquement la création de notre Parti, 3 ans déjà, et quel chemin parcouru, tu as fait part de ta "vision" (je n'aime pas ce mot, mais je n'en ai pas trouvé d'autre), de ce que nous allons vivre. Malheureusement, tu ne t'es pas trompé. Les solutions pour s'en sortir, on les a et on y travaille encore et encore avec tous ces gens qui nous rejoignent dans le Front de Gauche, cet outil si indispensable et qui sera tellement utile, le moment venu.
    Des attentes, il y en a. Quand on voit, par exemple, à Sainte Geneviève des Bois en Essonne, où dans un quartier très populaire où l'on peut vivre ce quotidien si bien décrit par Corine et qui n'a pas besoin de commentaires, 200 personnes venus écouter François Delapierre, ton directeur de campagne, candidat sur cette circonscription, et Michel et Monique Pinçon-Charlot. On ne peut se dire, qu'il y a quelque chose qui se passe dans notre pays, que nous pouvons porter l'espoir d'un changement en profondeur de cette société qui n'apporte que larme et sang.
    C'est aussi cela qui m'a donné l'envie de me battre encore plus et au delà du fait que je sois co-secrétaire départementale, je vais y aller au charbon, dénoncer, proposer, débattre, et surtout écouter ce peuple qui souffre et dont je viens et pour cela oui je vais porter les couleurs du Front de Gauche, du Parti de Gauche pour les législatives 2012 Oui je vais me battre pour que le score du Front de Gauche dont tu es le représentant pour l'élection présidentielle soit le plus haut possible et c'est cela et cela seulement qui créera la dynamique nécessaire pour avoir un bon groupe à l'Assemblée Nationale et qui pourra ainsi faire entendre sa voix.

  40. Jean Jolly dit :

    @ Menjine.

    Robert Hue est une sorte de "Besson", un électron qui se dit libre mais qui est généralement attiré par la rolex.

  41. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Terminus (139)

    Le sondage Libération est accessible ici (pages 9 et 10 du doc Scribd)
    http://www.liberation.fr/politiques/01012374337-le-desir-de-gauche-baisse-mais-hollande-toujours-en-tete

  42. sinnaz dit :

    @110 Jean Jolly
    Merci de ton témoignage, j'ai fait parti des gens qui n'ont pas pu assister à l'assemblée de Saint Nazaire, j'étais en même temps déçu mais aussi fier de voir autant d'engouement et de monde pour cette réunion.
    Merci également à tous pour vos commentaires et vos témoignages, ils respirent la sincérité, la tolérance mais aussi l'envie retrouvée de se battre pour sortir de ce monde injuste et cruel.
    Soyez fiers de votre attitude, effectivement c'est la fin d'un monde et le début d'un espoir nouveau.
    Résistance, c'est un joli nom camarade, tu sais....

  43. Robuorro dit :

    "Bestiales !" Que j'ai été heureux d'entendre Mélenchon ce matin, à France Inter, nommer ainsi ces gens qui applaudissaient enthousiastes Sarkozy ; plus il promettait du malheur, plus ils étaient contents. Moi je les sentais, ces gens, assis triomphants sur la douleur de Nadine, de ses camarades, sur la jeune policière qui s'est suicidée hier, sur la souffrance, sur l'espoir qui est le notre pour que ça change vraiment. Ce n'était qu'un mot mais qu'est-ce que c'était beau de l'entendre ce matin. Merci monsieur Mélenchon pour cette parole de vérité qui est la notre. "Bestiales !" Et féroces.

  44. Un citoyen dit :

    A "terminus" (139) :
    Je fais rapide, la journée commence. Il est clair que de larges portions de voix sont à prendre du coté des déçus de la politique "politicienne". C'est évidemment mon cas depuis le vol du "non" et de l’amer vote "utile" pour Chirac en 2002.
    D'autres parmi les gens que je connais/côtoie, qui trime toute la journée dans des boulots pas franchement exaltant, se foutent même éperdument de savoir qui sera le prochain président, le prochain député, le prochain machin bidule. Ces gens là se battent au jour le jour pour vivre, ils n'ont que faire des discours ronflants et des attitudes de poseurs.
    Le candidat du Front de Gauche, pour remettre tous ces gens sur les rails de la politique (la vrai, les affaires de la cité), devra, au delà des discours, montrer les qualités qui pointent dans les écrits de ce blog : Chaleur, envie de partager et de connaitre l'autre et son travail, humilité face aux situations précaires des gens qu'on sollicitent, pugnacité et franchise (de parole, d'esprit) dans la bataille et le débat.
    Merci pour les quelques paroles de Belgique, j'étais chez vous l'été dernier pour le festival de Dours, un régal. Rarement j'ai croisé des gens aussi chaleureux et simple (au sens d'humble) que chez vous. J'en garde de beaux souvenirs.

  45. Poncet dit :

    J'assistais ce matin à un spectacle quotidien, aujourd'hui je me suis posé la question : "mais pourquoi ?"
    Je travaille dans un quartier de bureaux, à La Plaine Saint Denis (futur "La Défense" en moins prétentieux).
    Donc une population de cadres descend du train tous les matins... et se précipite sur les piles de journaux gratuits (20 mn en l'occurrence) mises à leur disposition.
    Mais pourquoi ? Ils n'aiment pas lire, ils ne s'intéressent pas à l'information (ça leur "prend la tête") et d'ailleurs, il y a de moins en moins d'information dans 20 mn. Et leur comportement fait davantage penser à celui de poules à qui l'on jette du grain, qu'à celui de rats de bibliothèque avides de savoir.
    C'est ce qui m'a soufflé une hypothèse : ils se jettent dessus parce que c'est gratuit. Quelque chose qui est censé contenir de l'information et qui est gratuit, c'est comme de l'or.
    Ce qui m'a donné une idée : il faut faire savoir que le 22 avril 2012, le bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon sera gratuit. Vous allez voir, on va faire un tabac.
    (Non, c'est une blague).

  46. labadie dit :

    Bonjour
    C’était du feu Mélenchon à Talence hier soir.
    La salle était pleine à craquer et ceci est de très bonne augure pour l'avenir. + de 3000 personnes agglutinées dans la salle de la Médoquine de Talence et bon nombre ont du rester dehors faute de places...Une vraie force.
    Le non au référendum de 2005 a commencé de telle sorte...
    OUI à une réelle politique de gauche en France.

    ...

  47. redline69 dit :

    bonjour
    Jean-Luc Mélenchon à rapidement expliqué suite au mensonge de Sarkozy à toulon 2 qu'il avait clairement montré que le Traité de Lisbonne était une connerie. mais aussi on sent venir un nouveau Traité créer en petit comité et permettant de donner les manettes du Pays à Allemagne, à faire contrôler nos finances par l'Allemagne et au final finir de briser la protection social et donc les acquis du conseil national de Résistance.
    sarkozy est devenu un agent de l'Allemagne et ses explications il les puise dans la politique de mme Merkel.
    derrière ce jeu de dupe, il y a l'épouvantail de la peur pour paralyser l'électeur et le jeter dans le vote futile.
    comme nous le dit si bien Jean-Luc Mélenchon, nous sommes en mode Résistance. l'acte 1 de cette résistance passe par l'inscription sur les listes électorales (il reste peu de temps)
    c'est drôle de voir d'un autre coté les socialistes qui critiquent Sarkozy, mais font bien attention de pas critiquer le Traité de Lisbonne, le partenaire Allemand, etc...
    le smic, les 35h00, les congés payés, le code du Travail sont les nouvelles cibles du libéralisme de l'UMP et le PS.
    Votez avant qu'il soit trop tard. Reveillez vous ! regarder si Sarkozy à réformer sa retraite et vous comprendrez qu'on vous prend pour des buses.
    cordialement

  48. Louis st O dit :

    Concernant les syndicats, Je vous ai parlé de la réunion unitaire à Toulouse sur la dette publique de « toute la gauche » du NPA à EELV en passant par Attac, La fondation-Copernic le FdG et toutes ces composantes ainsi que des syndicats qui ont fait chacun un discours (un vrai succès) , mais il manquait à cette fête devinez qui ? la CFDT et le PS, qui n’ont pas daigné se faire représenter.
    Sans commentaire.

  49. labadie dit :

    Et n'oublions pas que le référendum à Maastricht a recueilli près de 49 % de votes NON en 1992.
    Ceci s'est joué à 500.000 voix avec 30 % d'abstention...(11 603 168 de voix) et 3,39 % de votes blancs (904 451 voix).

  50. Berdagué dit :

    Laurence 135
    "....j'ai toujours voté contre,je vais enfin pouvoir voter pour..."

    Oh oui,enfin et pour,un changement réaliste et plein de possibles avec une implication de toutes et de tous,le Peuple, là non en abstraction mais en action,vous,tu as exprimé avec force cette dynamique en place et qui ne peut qu'être gagnante, nous la fixons pour 2012 et aussi dans le temps long c.à.d jamais cette force qui correspond à une réalité des luttes,de la sueur,des intelligences,de la solidarité,du monde du travail,cette force malgré toutes les manoeuvres,insultes, ne pourra être dissoute au contraire elle ne peut que se renforcer NPA,LO et d'autres.
    Erreur Hue ?le FdG ? le virage de certains dans le PC est bien connu, à la remorque d'un PS qui allait au fil des années abandonner toute référence à Marx,Jaurès,Rosa,...et se retrouver dans un centre "gauche" dans la pensée unique de fin d'histoire, certains à l'intérieur du PC prenaient la place social-démocrate laissée vacante, une lutte d'orientation et de référence,d'idées et de stratégie depuis 1986 a été présente et constante,le mur de Berlin passait par là,influait aussi, et l'identité communiste en a pris un sale coup, une presque flagellation s'est passée pour certains,alors qu'il fallait prendre en compte les dérives bureaucratiques sans oublier les avatars de la guerre froide qui pouvait à court terme se transformer en explosion générale. Beaucoup à l'ouest dans les PC se sont dissous dans des alternances accompagnatrices d'un tout petit peu de justice sociale,en contradiction totale avec l'incroyable mondialisation du capital devenu tout argent proportionnelle avec les difficultés exponentielles du prolétariat des pays tels que le nôtre. Le malaise ne pouvait que s'aggraver avec l'arrogance du capital décomplexé,les moyens universels de propagandes,,le chômage organisé,le précariat institué,les salaires bloqués voire diminués.
    Stop à ça,pour que Vive le FdG.


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