30nov 11

Monti, Allemagne, Bretagne, OCDE, Corinne.

Pour qui sonne le glas en Europe ?

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Réaction au discours de Sarkozy à Toulon

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Traité de Lisbonne :

le 2ème anniversaire d'une forfaiture qui coûte cher

Communiqué du 30/11/2011

Demain sera le triste deuxième anniversaire de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne. C'est l'anniversaire du coup de force de Nicolas Sarkozy soutenu par la majorité du PS, du PRG et des Verts, pour imposer au peuple ce qu'il avait refusé par son vote au référendum Constitutionnel de 2005.

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01Je rédige ce post en renonçant au récit de campagne que je pourrais faire du fait de l’intense activité de celle-ci. De toute façon vous en retrouvez l’essentiel sur le site « Place au peuple 2012 ». Je préfère me donner le temps d’un petit coup d’œil posé sur le fond de scène politique et le drame qui s’y noue en Europe. A peine de retour de Bruxelles où je suis allé entendre la déclaration devant le parlement de la Commission et du président du Conseil sur les événements en cours, je partirai vers Bordeaux. Nous y tenons le quatrième des grands meetings de la campagne. Suivra un périple le lendemain dont vous aurez échos peut-être s’il y a un volontaire dans l’équipe pour tenir le carnet de route.  En fin de post je reviens quand même sur un moment de mon séjour en Bretagne. 

En marge de ce billet, une série de photos de Moland Fengkov. La pièce de Frédéric Lordon "D'un retournement l'autre", mise en scène par Christophe Laluque, a été jouée à l'Usine par les comédiens des "commandos culturels". Les personnages de Lordon ressemblent aux dirigeants et conseillers du capitalisme décomplexé de notre temps.

Les heures qui passent avancent le moment des comptes définitifs en Europe. Le point de rupture s’approche. L’échec de tout ce qui a été entrepris par les dirigeants européens est total. Si leur but était d’enrayer le désastre, on peut dire qu’ils auront été particulièrement nuls. Je crois qu’ils le voulaient. Pas tous de la même manière, ni avec les mêmes arrières-pensées, c’est certain. Les arrières-pensées ont pesé lourd tout au long de cet épisode. Car, par-dessus tout, la logique qui prévaut est « l’occasion fait le larron ». Pour eux tous, la crise de l’euro est un bon outil pour un renforcement de la transformation libérale de la société européenne. Pour les allemands, le reformatage de l’Europe à leur main est en cours. L’arrière-pensée est, dans leur cas, tout à fait transparente. Le but est : ou bien de soumettre tout le monde à une logique de zone mark maquillé en petite zone euro, ou bien expulser les récalcitrants. Mais c’est une chose de vouloir profiter d’une situation et une autre d’en maîtriser les dangers. Ils ne maîtrisent plus rien. L’obstination du gouvernement allemand tourne à 02l’agression contre la viabilité de l’Union Européenne. Son refus de laisser la Banque Centrale Européenne financer directement les Etats-nations est un acte de non-assistance à Europe en danger.

Nous y voilà. La récession annoncée dans ces colonnes et par tous les économistes de l’autre gauche est amorcée. Au même moment l’assaut contre l’Union Européenne continue. Tous les pays sont atteints. Et bien sûr, ce qui est spectaculaire pour beaucoup c’est que l’Allemagne elle-même soit atteinte. Le fameux modèle allemand est déjà au tapis ! Le moyen qu’elle a utilisé chez elle est exactement celui qu’elle refuse au reste de l’Union Européenne. Car l’Allemagne s’est en quelque sorte achetée sa propre dette par le biais de sa banque centrale. C’est une des propositions de Jacques Généreux dans son livre « Nous on peut !» et du programme « L’Humain d’abord ». J’ironiserais volontiers si j’en avais le temps sur le fameux fond de secours dont j’avais décrit ici comment il serait lui-même coulé le moment venu. C’est fait. Je vous renvoie à la liste des émerveillés de droite et de gauche qui ont alors soutenu l’idée de cette usine à gaz ! Si la politique était une arène objective nous n’aurions pas à rougir de notre bilan en matière de propositions de solutions. Et ceux qui décident comme ceux qui les ont approuvés seraient confondus de honte. Mais il en va autrement. Je crois cependant qu’au minimum cela devrait nous valoir l’estime des gens qui réfléchissent et 03qui ont suivi les épisodes de cette histoire depuis des mois.

Ce qui frappe dans ce moment si spécial c’est évidemment le décalage entre tout cela et le menu ordinaire qui nous est fait à travers les questions qui nous sont posées au fil des jours. Pour ma part j’en suis toujours à la séquence pédalo. En boucle. Cela m’amuse car maintenant j’ai compris que ce n’est pas une affaire personnelle mais un effet de système. Mais si l’on oublie la campagne « officielle », la vraie vie politique est sans précédent. Un après l’autre tous les fondamentaux de l’organisation démocratique de nos sociétés sautent. L’épisode du référendum grec avorté en a été une illustration spécialement crue. Mais combien d’autres 04événements de cette nature se multiplient sans qu’ils ne semblent plus émouvoir personne. Voyez. 

L’autre jour, c’était l’OCDE qui donnait l’assaut contre l’Europe, à l’unisson de toutes les officines nord-américaines. En moins de six mois, l’appréciation de cet organisme international a fondamentalement révisé ses prévisions pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Chez nous, on passe d’une prévision de croissance de 2% à 0,2%. Avec prévision de récession. Comment ? Un  tel mouvement n’était-il pas prévisible il y a six mois ? Il n’y a aucune autre cause à tout cela que les décisions prises au plan politique : la politique d’austérité. Celle que l’OCDE elle-même recommandait ! Ce serait déjà assez de culot ! Mais un autre seuil est franchi à cette occasion. Non seulement l’OCDE continue à prôner une politique dont elle peut pourtant elle-même constater les effets désastreux, mais elle va beaucoup plus loin. Elle recommande des économies nouvelles d’un genre tout spécial. L’OCDE propose à notre pays de faire des économies en supprimant… les départements. C’est la première fois me semble-t-il05 qu’une institution de cette sorte se mêle de dire à la France, au nom de la bonne gestion, quelle forme doit prendre l’organisation de son Etat !  

J’ai appris avec dégoût la nomination de Mario Monti comme nouveau président du Conseil italien. Sa nomination préalable comme sénateur à vie, le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien. Monti et son équipe de prétendus « techniciens » qui veulent faire croire qu’ils ne « font pas de politique », sont des libéraux ardents. Lui spécialement est un libéral convaincu, et pas n'importe lequel. Lorsqu'il était Commissaire à la concurrence, entre 1999 et 2004, il s'est illustré par son jusqu'au-boutisme obtus en la matière. Il a notamment été un farouche défenseur de la libéralisation du rail qui a tout mis en œuvre pour interdire tout "accord ouvertement anti-concurrentiel, ou pratique concertée dans l'attribution des créneaux horaires ou de la fixation des prix». Mais Monsieur Monti ne s'est pas arrêté au 06rail. Il a aussi et surtout été le pourfendeur des aides d'Etat aux entreprises, au point d'en voir même là où il n'y en avait pas. Exemple : en 2003,  il a obligé EDF à rembourser à l'Etat français des avantages fiscaux que ce dernier avait octroyé à EDF avant 1997, c'est-à-dire avant la déréglementation du marché de l'électricité ! Le problème ? Ces avantages fiscaux avaient été réincorporé dans la capital d'EDF ce qui, selon Monti, donnait un avantage concurrentiel à l'entreprise sur le marché. Monti les a donc considérés comme des aides d'Etat et les a faits rembourser. Et il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi demandé l'interdiction des garanties illimitées de l'Etat sur EDF, obligeant de fait EDF à passer du statut d'établissement  public à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Le cas d'EDF n'est pas isolé. La même année, Mario Monti s'en est pris aux aides d'urgence faites à Alstom pour sauver des milliers d'emplois et les a subordonnées à la condition de ne pas nuire à la concurrence. Il avait même eu l’idée incroyable d’exiger qu’Alstom cède le TGV à Siemens ! Il dut se contenter que l’entreprise07 se dessaisisse de son secteur électronique ! Une pure sottise.  Il s'en est aussi pris aux soi-disant aides à France Télécom. Il s'agissait en fait de dérogations de taxe professionnelle octroyées quand France Télécom n'était pas encore privatisée.

Et n'allez pas croire que Mario Monti ait changé entre-temps. En 2010, il recommandait à la Commission européenne de « prendre toutes les mesures de contrainte nécessaire et (de) maintenir la pression sur les Etats membres qui sont à la traîne afin de garantir une application rapide et intégrale" de la nuisible directive services. En septembre dernier, il affirmait sans s'émouvoir que nous assistions en ce moment « au  grand succès de l’euro et (que) la manifestation la plus concrète de ce grand succès c’est la Grèce". L'explication de l'enthousiasme du docteur Monti ? "La culture de la stabilité allemande est en train de se diffuser. Quel meilleur cas d’école que celui d’une Grèce qui donne assez de poids à la culture de la stabilité qu’elle est obligée de se transformer elle-même ? ». Comble du cynisme !  Il faut encore ajouter à cela que Monsieur Monti était depuis 2005 conseiller international de la Goldman Sachs. Et, 08cerise sur le gâteau quant aux symboles : il a longtemps été conseiller de Coca-Cola. Voilà le type de personnage que la droite et les sociaux-démocrates d'Italie ont accepté de placer à la tête de leur pays. C’est un aboutissement.

Que la droite le fasse, on comprend. Mais les sociaux-démocrates ? On prend ici la mesure du parcours qu’ils ont accompli ces dix dernières années. Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. L’Italie aura été le laboratoire de la mutation de la gauche européenne sociale-démocrate en parti « démocrate » tel que je l’ai décrite dans mon livre « En quête de gauche ». C’est à ce mouvement que se rattachaient les Blair et Schroeder qui saccagèrent la gauche dans leur pays et en firent des fers de lance de la réorganisation libérale de leur société. C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80. Si on rapproche la situation en Italie et en Grèce, le tableau est effrayant et la déchéance du Parti Socialiste Européen coupe le souffle. En Grèce, ils siègent même avec l’extrême-droite. Le parti français et ses dirigeants, son candidat, font semblant de09 n’avoir pas vu. Ils regardent ailleurs. Pendant ce temps la situation s’aggrave. Voyez qui remplace le président du Parti Socialiste Européen Poul Rasmussen, depuis sa démission pour raison personnelle. Le président du parti bulgare. Un énergumène qui s’est distingué en condamnant par exemple la « gay pride » dans son pays. Tout un programme.

Vous avez pu suivre mon périple en Bretagne grâce au carnet de route que Céline Meneses a tenu avec beaucoup d’efficacité littéraire.  Je peux témoigner que les photos de Remy Blang ont été faites au prix de grandes prises de risque. Elles sont magnifiques. De mon côté j’ai noté à la volée une ou deux choses, et ramené dans mes bagages un souvenir que je veux faire partager. Je commence par évoquer l’accueil qui m’est fait partout où nous passons. Je parle de celui qui nous est fait par le commun, ceux que l’on croise au hasard des rencontres ou bien chemin faisant. Et de celui que manifestent ceux qui se rassemblent avec nous dans les réunions. J’y sens beaucoup de chaleur et de fraternité humaine. Elle s’exprime sans fard, avec retenue mais toujours 10simplement. Cette sorte de rapport me convient. Je m’y sens respecté et mon rapport aux autres en est simplifié en dépit du caractère si singulier de la situation et de ma position. Je suis très heureux que nous ayons su dès le début de campagne mettre un hola clair à la personnalisation de notre action. On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant. Et aussi, ce qui est pire encore, peut-être, la sacralisation du candidat contraint d’endosser la pause marmoréenne que je vois prendre chez nos adversaires et concurrents. Je me méfie comme d’un poison de tout ce que j’entends sur la nécessité de « faire président » et toutes ces sornettes qui misent sur la crédulité des spectateurs et l’égotisme de l’acteur. L’autre fait qui me marque est la provision formidable de choses que l’on peut apprendre dans ces rencontres organisées ou inopinées. Y réfléchissant je me suis dit que finalement mes interlocuteurs manifestent ainsi un sens pédagogique assez avancé. Avec les Lucas, à la ferme, ou avec Olivier sur le port de pêche, ou avec ceux de la réparation navale, tout m’est paru simple une fois présenté par eux. Je ne dis pas que j’avale tout rond ce qu’on me dit. Le contraire : je trie à mesure que j’emmagasine. Mais ils expliquent très bien. Je m’efforce d’en faire11 autant pour la part de savoir que je dois transmettre. Cela doit être notre marque. La simplicité dans les manières d’être comme dans les manières de dire. Le contraire du parler tortueux de la droite officielle ou de la sociale-démocratie ordinaire. 

En Bretagne, la presse papier c’est « Le Télégramme » et « Ouest-France ». Ni l’un ni l’autre n’ont d’accointance à gauche, c’est sûr. Mais il y a une différence de taille. Je ne parle pas de la diffusion. « Ouest-France » écrase tout le monde, c’est sûr ! Mais « Le Télégramme » est ouvert et « Ouest-France » fermé. « Le Télégramme » m’ouvre donc ses colonnes et me propose une page d’entretien qui paraît le jour de mon arrivée à Brest. « Ouest-France » ? Rien. Absolument rien. Des petits signalements, ici et là, en page locale, à mesure de mon parcours. France 3 région m’a proposé un plateau vendredi soir à dix-neuf heures. Trois minutes trente. Propre, bien inséré après un reportage sur la Sobrena, entreprise que j’avais d’ailleurs visitée l’après-midi.  « Ouest-France » : rien. Pire. Le localier qui vient suivre le meeting affirme que j’ai « boudé la presse locale ». Il faut oser, non ? Quelle fourberie !  12Bien sûr je ne dis pas que ce soit un mauvais journal. Le contraire ! Et je suis un connaisseur car je suis très friand de presse locale. Mais que veut dire ce sectarisme ? Pourquoi ce parti-pris hostile ? Ce qui n’empêche pas le grand patron, François Régis Hutin, de faire la leçon de morale à tout le monde en éditorial. Il se plaint de ce que « les politiques » ne s’intéressent qu’à l’élection « au lieu de prendre la mesure des événements » bla bla bla. Le poujadisme médiacratique habituel. Un bienpensant qui applique avec férocité la devise « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Ce François Régis Hutin, je l’ai connu il y a longtemps. Il était l’invité du président Mitterrand dans un voyage en URSS auquel je participais. Un soir, je le croise dans le hall de l’hôtel, chargé de deux gros sacs. Je lui propose de l’aider à porter ça. Je grimpe donc avec lui jusqu’à destination dans les étages. Je lui demande pourquoi ce chargement. Car c’était spécial. Des bibles ! Oui, des bibles ! « Je vais animer un groupe de prière ». Je l’ai aidé jusqu’à destination. Bien sûr le sectaire, c’est moi. Et l’esprit ouvert, c’est lui. Je porte ses bibles. Il me ferme ses colonnes. Voilà ce que sont ces gens. Ne l’oublions jamais.

Pour moi, le temps d’humanité le plus fort du meeting de Lorient fut l’intervention de Corinne, syndicaliste CGT de l’agro-alimentaire. J’ai fait la connaissance de Corinne le matin à la ferme des Lucas. On s’était salué à l’arrivée et dit au revoir au départ, sans davantage échanger. Juste les petits signes de connivence qu’on échange entre nous dans cette sorte de circonstance pour se dire de l’amitié avec les yeux, sans en rajouter. Elle avait suivi le déplacement sans souffler mot. L’après-midi au meeting, je la retrouve en montant sur la scène où elle était déjà installée avec les camarades qui vont intervenir. Ce fut un moment très spécial de l’entendre parler. Elle lisait ses feuilles. Ce n’est pas facile de parler devant tant de monde, sous la lumière crue des spots et le souffle de la salle qui pulse sans qu’on sache d’où il vient. Voici le récit qu’elle a fait, la voix tranquille et posée, devant trois mille personnes unies par un silence de communion humaine.

« Bonjour, je m’appelle Corinne NICOLE, j’ai 44 ans, je suis mariée, mère de cinq enfants, militante CGT depuis des années. Je travaille comme ouvrière en 2 x 8 et j’insiste sur le mot « ouvrière » pas opératrice comme on nous appelle maintenant, dans un abattoir de poulets comme il y en a beaucoup en Bretagne. Il y aurait tant de chose à vous dire sur les conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire, ce qui me prendrait évidemment plus de temps qu’il m’est imparti. C’est pourquoi j’ai décidé de vous décrire la journée d’une ouvrière dans ce secteur. Cette ouvrière je l’appellerai NADINE, 27 ans d’ancienneté, 43 ans, maman de 3 enfants de 8 à 14 ans. »

« Nadine se lève à 4 heures pour une prise de poste à 5H40. Cette semaine elle est du matin. Après avoir avalé vite fait son café (elle n’arrive toujours pas à prendre son petit déjeuner si tôt), Nadine vérifie les cartables des enfants, dresse la table du petit déjeuner, prend sa douche et part au travail. Pendant le trajet, elle se dit qu’heureusement que les enfants ont grandit et qu’elle n’a plus à les emmener chez la nourrice, qu’elle à bien eu du mal à trouver d’ailleurs. L’aînée de 14 ans lèvera les petits vers 6h30 et les déposera à la garderie à 7h30 avant de prendre elle-même le bus pour se rendre au collège. »

« Ouf ! Il n’y a pas de brouillard aujourd’hui, les enfants seront plus visibles par les automobilistes sur le parcours de l’école car il y a un kilomètre à faire. Nadine arrive sur le parking de l’entreprise à 5h15, se rend au vestiaire, prend sa tenue : pantalon, vareuse, charlotte, manchette, gant. Elle met son pantalon et commence à enfiler sa vareuse.  Aïe ! Ce bras et cette épaule qui recommence à la faire souffrir, elle arrive de justesse à le lever à l’horizontale, il va falloir qu’elle demande la taille du dessus pour la vareuse, elle sera plus facile à enfiler, elle dira qu’elle a pris du poids. Vite fait, elle avale son anti-douleur (Lamaline). Deux en cas de douleur lui a dit son médecin-traitant qu’elle a consulté il y a un mois. Du repos qu’il lui a dit ! Il est marrant lui, c’est pas lui qui va perdre 230 euros sur sa paie du mois ! Bon, ça tiendra au moins jusqu’à la pause. »

« Après avoir parcouru la distance qui la sépare de son atelier, elle pointe, 5h30 qu’il est !  Tiens la chef a déjà mis en route les ventilos. 4°C qu’il fait, le polaire qu’elle a acheté hier va lui servir. Bon, elle met ses bouchons d’oreilles et prépare son poste. 5H40, les poulets arrivent sur la chaîne, il faut les conditionner ! Yvette sa voisine lui fait un petit coucou ! Pas le temps de parler, trop de bruit, il faudrait crier et en plus 32 poulets à la minute, ça chôme pas. On se parlera à la pause ! Nadine regarde la pendule 7 heures, espère que la grande n’a pas oublié de se réveiller. Mince alors, les poulets tombent par terre, sa case déborde. Une panne qu’ils  disent, il va falloir rattraper le retard, en plus elle a besoin d’aller aux toilettes, un signe à la chef qui lui fait comprendre par gestes que la personne qui doit la remplacer est déjà occupée, il va falloir attendre. 7h30, enfin, Nadine peut aller aux toilettes, 5 min pas plus lui dit la collègue qui la remplace, il y a encore du monde à aller. 8h30, il est temps que la pause arrive, la douleur se réveille, «il est temps que je reprenne mes cachets » pense-t-elle. 9h, il était temps, elle a vraiment du mal à attraper les poulets, mais bon la chef n’a rien vu ! »

« Yvette la rejoint à table devant un bon café. « t’as su ce qui est arrivé à Jacqueline lui dit-elle ». « Non ! » répond Nadine. «ben, ça y est, elle a été licencié, pour inaptitude qui z’ont dit ! Tu sais bien, elle avait été opérée de l’épaule, elle était en arrêt depuis 6 mois ; ben, elle a vu le médecin conseil qui l’a consolidé et ici le médecin de travail, il l’a déclaré inapte. Le bureau du personnel a dit qu’il n’y avait pas de poste disponible par rapport aux gestes qu’elle peut plus faire. »

« Mince alors, elle n’a que 49 ans, qu’est ce qu’elle va faire, elle en a encore deux qui sont à la maison, en étude en plus ! » « Pour sûr, ça va être dur à la maison, en plus, elle aura plus de mutuelle, avec son mari malade. C’est pas la joie. » 9h15, il est temps de remonter, le temps de prendre ses « Lamaline » et de se rhabiller et c’est reparti ! Tout en conditionnant ses poulets, Nadine pense et pense encore. Heureusement qu’elle a  écouté ce qu’a dit la secrétaire du bureau du personnel se dit-elle, quand elle lui a expliqué que quand on déclarait une maladie professionnelle, la machine était lancée et on ne pouvait plus l’arrêter, ça se terminait obligatoirement par un licenciement. Du coût, pense-t-elle, elle a  bien fait de ne rien dire au médecin du travail la semaine dernière, elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, il a rien vu de toute façon. C’est toujours çà de gagné ! 12h30, Nadine a pu aller aux toilettes en temps voulu, plus qu’une bonne heure de boulot, la douleur revient, c’est quand même mieux de ne faire que 7 heures de boulot, elle ne croit pas qu’elle pourrait tenir plus. »

« 13h40, La relève arrive, Nadine pointe et se rend au vestiaire, Yvette la rejoint,  «  Une de faite lui dit-elle ». « Oui et maintenant la deuxième journée à la maison va démarrer ». 14h10, retour à la maison, Nadine débarrasse la table du petit déjeuner, met en route le lave-linge, accroche le linge déjà lavé, fait les lits, passe l’aspirateur, etc… Surtout ne pas s’assoir. Une fois assise, elle ne se relève plus. Nadine reprend deux « Lamaline ». « Vous pouvez en prendre 6 par jour » lui a dit le médecin. »

« 16h30, Nadine va reprendre les enfants à l’école. Pendant que les deux derniers goûtent, elle peut enfin s’assoir et prendre son café pain beurre. Ensuite les devoirs. 17h30, l’aînée rentre du collège. Nadine ouvre le courrier du jour. Tiens, sa fiche de paie est arrivée. 1 120 € mutuelle déduite, heureusement que son ancienneté lui permet d’avoir un peu plus, se dit-elle. Ben tout est déjà dépensé d’avance, pas d’extra encore ce mois-ci. 18h, il faut penser à préparer le repas du soir. 19h30, les enfants sont douchés, on peut se mettre à table. 20h00 les infos à la télé : « Réforme des retraites », il faudra travailler encore plus longtemps ! « On voit bien qu’ils travaillent pas à la chaîne tous ces grands décideurs, Ils nous tueront avant, comme çà il n’y aura pas de retraite à nous verser ! » se dit-elle. »

« 20h30 le mari de Nadine rentre de Brest où il travaille, une heure de route. 22h00 après avoir préparé le repas du lendemain midi pour son mari, plié le linge et préparé les vêtements des enfants pour le lendemain, Nadine peut aller au lit. Auparavant elle avale deux autres « Lamaline » pour la douleur et la moitié d’un somnifère, en effet depuis quelques mois, elle a dû mal à s’endormir : Comment va-t-elle réussir à payer toutes les factures ! Ce que je viens de vous raconter, c’est du vécu, ce n’est pas de la fiction. »

Ce récit on le voit ne contient aucun commentaire, aucune extrapolation. Aucune surcharge compassionnelle, aucune dramatisation. Il dit de lui-même tout ce qu’il y a à savoir et à conclure. L’esprit pourtant saisit aussitôt le message. J’écoutais comme les autres, totalement en attention. Et je reçus le choc qui finissait ce récit. La conclusion vint de nouveau sans davantage que des faits bruts. « Je terminerai enfin par une pensée pour deux de mes camarades d’usine. L’un est décédé la semaine dernière d’une crise cardiaque à 51 ans, il ne prenait pas d’arrêt de travail comme le nécessitait son état de santé, «  tu comprends, me disait-il il y a un mois, si je m’arrête il manquera de l’argent sur la paie ! » L’autre camarade, 56 ans a été amputé d’une jambe faute de soins pour les mêmes raisons que j’évoquais ci-dessus. Merci de m’avoir écouté. »


394 commentaires à “Pour qui sonne le glas en Europe ?”
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  1. Pulchérie D dit :

    Alexandrin du soir demandant une suite :

    Le petit Nicolas, en docile teckel,
    S'est plié aux caprices de Madame Merkel

    Qui continue ?
    Moi, rimailler agit comme somnifère.
    Bonne nuit à tous et surtout au Web-M, qui va balayer cette insanité.

  2. Jean Jolly dit :

    @ Gerard Blanchet (à 13h38).

    Plus que Todd c'est Filoche qui m'intéresse.

    Pareil pour moi Gérard, comment un fervent défenseur des droits de l'homme tel que Gérard Filoche peut encore rester dans un parti qui ne défend plus les intérêts des plus démunis ? On peut comprendre que Emmanuel Todd puisse suivre la stratégie de Terra Nova qui sied à merveille avec ses convictions élitistes, mais Gérard Filoche fut un formidable inspecteur du travail qui aura effectué sa mission avec exemplarité... ça me dépasse.

    Combien l'ont dit ici et ailleurs, Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez, Jacques Généreux, François Delapierre, Alexis Corbière et tant d'autres ont fait des pieds et des mains pour essayer de faire bouger le PS vers la gauche, sans aucun succès. Ils furent vite remplacés par Benoit Hamon et Arnaud Montebourg pour cautériser l'hémorragie des militants véritablement socialistes et faisant croire ainsi que le PS était toujours un parti de la gauche.

    Enfumage caractérisé puisque Hamon est le porte-parole du PS et que Montebourg n'aura pas traîné pour annoncer son soutien au "père-la-rigueur", spécialiste en chef du pédalage en eau douce. De même que Moscovici aura vite oublié son mentor du FMI pour se consacrer corps et âme à sauver son strapontin en cas de victoire du parti dit "socialiste"... j'en passe et des meilleures dans cet incroyable feuilleton sur fond de bal des faux-culs.

    Gérard Filoche et les véritables humanistes du PS doivent rejoindre le Front de Gauche... rester au PS revient à renier ses propres convictions et se coucher au premier coup de fouet des maîtres de la finance.

  3. Daniel76 dit :

    @Webmestre
    J'ai bien noté votre remarque dont je relève aussi bien le caractère blessant que constructif. Je n'interviendrais plus sur ce blog

  4. Jean Jolly dit :

    @ Daniel76.
    Ne prends pas la mouche aussi rapidement Daniel, si tu savais le nombre de fois que le webmestre m'aura censuré, tu serais scié. Au début, un réflexe d'orgueil naturel prend le dessus et puis tu réfléchis sur les erreurs que tu aurais pu commettre et tu peaufines tes commentaires en évitant les erreurs apprises.

    Le principal étant que ton cœur parle, et même avec de l'expérience, certains de tes commentaires partiront à la poubelle... il faut l'accepter avec humour sur un blog qui ne nous appartient pas.

  5. marechal dit :

    La réalité est irréfragable dit-on, elle est supérieur à tout fable et à toute histoire. Et cette réalité du monde du travail est-on sûre de pouvoir la toucher seulement du bout des lèvres ? J'en doute.
    Est-on certain que notre vocabulaire est adapté au monde d'aujourd'hui ? Je suis persuadé que ça dépend pour qui, et c'est bien là le problème.
    Auprès de la jeunesse dont on a besoin aussi pour faire la révolution citoyenne, est ce que les mots d'"ouvriers", de "travailleur", de "syndicaliste", est-ce que tous ces mots ne raisonnent pas pour elle d'une autre époque ? Et s'il s’avère c'est le cas, ma question est simple : au Front de Gauche en a-t-on conscience ? J'en doute.
    Jean-Luc Mélenchon sens peut-être le danger poindre. Lorsqu'il dit qu'il ne veut pas trop de bannière par ci, de culte de sa personnalité par là, que c'est le peuple le chef etc... il contrebalance là quelque peu ses propres discours, dont les mots employés reflètent un certain archaïsme possible aux yeux de la jeunesse. C'est que la jeunesse aussi travaille, et parfois très durement, je n'en dirait pas plus, il ne faut pas faire dans le misérabilisme, c'est déjà fait, il ne faut pas faire dans le misérabilisme non plus avec de grosses ficelles, c'est déjà fait aussi.
    On fait quoi pour réveiller ce peuple d'endormis, de singes lâches et de chiens mouillés comme disait le poète... pouet... pouet... ? On sonne quelle trompette ? Celle du peuple me direz vous. Mais avec ou sans la jeunesse qui s'abstient ?

  6. Jean Jolly dit :

    @ marechal.

    C'est effectivement le talon d'Achille du Front de Gauche que d'engranger les jeunes à penser qu'ils ont une solution à portée de vote pour résoudre, non seulement leurs espérances, mais surtout l'ensemble. En même temps, le FdG est jeune et les gens fonctionnent par conformisme et donc par habitude... y compris les jeunes, surtout les jeunes pourrait-on dire.

    Je ne suis pas spécialiste de la "djeunesse", aussi faudrait-il entreprendre un comité FdG sensibilisé sur cet électorat oublié alors qu'il est le premier concerné pour l'avenir.

    Je sais que les moyens financiers octroyés au Front de Gauche par la monarchie républicaine sous le règne de "bonzaï premier du nom", sont extrêmement limités, il ne faut cependant pas oublier le combat de ces jeunes qui se battent quotidiennement pour leur génération.

    Ces jeunes n'ont donc pas les moyens de ceux de l'UMP ou du PS pour faire passer le message et pourtant ils portent le vrai message avec des bouts de ficelle.

    Il serait temps de penser à une véritable campagne pour le pays qui doit accueillir 15 millions de nouveaux bébés... quitte à taper dans les comptes à Sarkozy et sa clique.

  7. Genialle dit :

    @J.Jolly
    Tu peux aller taper dans les caisses de l'UMP. Ils viennent de s'offrir un petit bijou de garage (une voie?) pour la modique somme de 40 M€. Qui dit mieux ? Ils passent du 8ème au 15ème dans Paris. C'est leur nouveau lieu de rencontre pour mieux travailler la campagne. prouttt.
    Nous on a l'Usine, ils ont le garage pour caser leur mercedes.

    Pas mal graine d'ananar 298, un vrai charlot kolmes.

  8. biloute dit :

    @ Pulchérie D

    Alexandrins suivants trouvés le lendemain,
    embellira peut être ce jour incertain.

    "Le petit Nicolas, en docile teckel,
    S'est plié aux caprices de Madame Merkel
    "

    ce ruffian, las de son improbable valeur
    Ne sut et ne voulut qu'enrichir les voleurs

    Hués et honnis par les peuples maltraités
    Merkel et Sarko aux gémonies sont voués

    La suite à qui s'en sent le courage
    et bon WE à vous "Belle Dame"
    mon amitié à Carol

    @ Jean Jolly

    Dois-je parfaire la liste des socialistes de gauche qui furent comme ils étaient si fiers de se dire "la gauche de la gauche" et qui je l'espère sont toujours de vrais socialistes de cœur, leurs absences de nos rangs aujourd'hui ne peut que nous attrister, parmi les plus connue(e)s Marie-Noëlle Lienemann, Malek Boutih, Harlem Désir, Julien Dray, Yann Galut, Daniel Assouline et je pourrais en citer des dizaines d'autres, pourquoi ne sont-ils pas là avec nous ?… pourquoi ? …

    Quand je fais cette liste, j'ai l'impression de faire une liste nécrologique, cela me fait un mal de chien, nos anciens compagnons de luttes ne peuvent pas être si loin de nous, cela n'est pas possible, j'aimerais tant comprendre !…

    Enfin notre porte en ce qui me concerne leur reste grande ouverte ainsi que mon cœur, espérons qu'ils en trouvent le chemin et qu'ils finissent par comprendre que par malheur ce parti qui fût si grand et aujourd'hui bien rabougri et veule, qu'il est entre des mains qui l'ont réduit et amener à de telles compromissions avec l'oligarchie régnante que jamais, je dis bien jamais il ne retrouvera sa grandeur passée, et que de ce fait, j'ai à la fois de la haine et beaucoup de tristesse dans le cœur.

    Bon sur ce, salut et bon WE.

  9. Patricia dit :

    @biloute299
    qui se plaint de recevoir des volées de bois vert et qui tend le bâton pour se faire battre. Nous sommes ici sur le blog de J-LM, il me semble que si nos propos outrepassaient le sujet (c'est à dire l'Humain d'abord) nous serions censurés, ce qui n'est pas le cas. Je n'ai vu personne ici s'apitoyer sur son sort, je n'ai amené comme d'autres que mon témoignage cru et sans fioritures. L'essence même d'une maman est de protéger son enfant, c'est ainsi, c'est inné, ça ne l'empêche en aucun cas de le mettre en confrontation avec la dure réalité, cela s'appelle l'éducation, à vous entendre on dirait que c'est soit l'un soit l'autre.

  10. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 300 - vaz jeau-philippe

    Très impressionné par le témoignage de Dimitri sur le chaos actuel en Grèce, et qui à court terme nous guette évidemment nous aussi. Les Merkozy et les spéculateurs ont mis là-bas une put... de sacrée pagaille.

    Retenu que là-bas autant qu'ailleurs la dette est complètement illégitime, et repensé à tous ces donneurs de leçons qui nous appellent à respecter "nos" engagements et "l'état de droit" pour justifier qu'on se serre la ceinture pour la payer quand même... alors que tout cela nous mène directement au gouffre.

    Retenu aussi l'info sur les pharmaciens qui ne peuvent plus distribuer les médicaments, à laquelle je suis plus particulièrement sensible, au-delà de ma révolte générale, étant directement concerné.

    J'ai un rein greffé et je dépends donc de la prise quotidienne de médicaments anti-rejet. Non seulement j'ai besoin de la Sécu, vu que ces médicaments sont vendus hors de prix par les labos, mais aussi du pharmacien qui me les délivre. Si la situation grecque déborde jusqu'ici, ce sera pour moi une question de survie au sens propre et donc de légitime défense, et n'ayant alors plus rien à perdre je crois que, bien que calme et bien élevé au départ, je deviendrai très-très agressif envers les responsables...

    Nous avons tous une raison pour invoquer la survie et la légitime défense, qu'elle soit économique, de santé ou autre, face à ces prédateurs. Et il est clair que les solutions du Front de Gauche s'imposent à tous et de toute urgence. Il n'est plus temps de traîner les pieds.

    Quant à imaginer que LePen ou Hollande puissent offrir une voie alternative crédible à Sarkozy et face à l'ouragan qui pointe, vraiment n'importe quoi !

  11. Alexandria dit :

    @ 297 QuienSabe_PG66 :

    « On est ce qu'on fait, c'est notre seule trace. »

    Magnifique ! Merci... (Et bravo au Journal du PG 66 auquel je me suis abonnée en voisine (34) et qui assure une veille sans défaut, indispensable.)

  12. Fanfan dit :

    Emouvant,très émouvant le témoignage de Corinne sur Nadine qui a 43 ans, qui travaille en 2 fois 8, qui découpe 32 poulets à la minute, et ne tient que grace à la prise d'un médicament dangereux. On voit mal comment elle pourra prendre une retraite à plus de 60 ans!On est inquiet quant à la durée de son espérance de vie en bonne santé! Nadine n'est pas un cas isolé,loin de là. Réveillons-nous, agissons, résistons. Une par une, allons chercher les voix qui nous permettrons de gagner.

  13. GONZALES dit :

    Djamel Debouze, qui est profondément de gauche, se pose des questions sur son choix de vote. Je l'ai entendu la semaine dernière chez Ruquier dire qu'il hésitait entre le PS et le FdG en tout début d'émission. Je le revois aujourd'hui à la TV et là, surprise, il se pose aujourd'hui de très sérieuses questions sur le PS. Penser qu'il pourrait venir nous rejoindre et ainsi motiver beaucoup de jeunes de ce pays à s'intéresser aux discours de Jean-Luc et à notre programme, me remplit d'un fôl espoir pour la suite.
    J'ai regardé le discours de Talence, comment ne pas être émue devant tant de visages souriants et lumineux notamment chez les jeunes qui étaient dans cette salle ! Pas de doute, il se passe quelque chose, un engouement face aux évidences, la certitude de ne pas se tromper parce que la vérité est là : l'Humain d'abord ! Comme une trainée de poudre, je vous dis !

    @Biloute
    Bravo !

  14. etienne dit :

    A propos de la non délivrance des médicaments la situation est différente en Espagne. Les pharmaciens font des prêts bancaires (quel taux) pour attendre le remboursement des régions qui ont cette charge et qui n'ont plus le moindre rond pour cela (4 mois de retard). Manif de 124 pharmacies a Cuenca. Dans un mois ils arrêtent de délivrer tout médicament.....

  15. Pulchérie D dit :

    @ biloute (310)
    Un grand merci pour cette suite et pour cette gaieté et cette amabilité qui contrastent avec l’angoisse de certains de vos papiers.

    @ tous :
    « Une feuille de cigarette entre Hollande et Sarkozy » titre Mediapart, qui insiste sur la balourdise de Hollande qui ne peut que proposer des sorties de crise semblables à celles de Markosekel. Il apparaît de plus en plus que Hollande n’ose pas ou répugne à s’attaquer aux avantages des néocons et fait le jeu de la droite.

  16. ddmm dit :

    "Le petit Nicolas, en docile teckel,
    S'est plié aux caprices de Madame Merkel"

    ce ruffian, las de son improbable valeur
    Ne sut et ne voulut qu'enrichir les voleurs

    Hués et honnis par les peuples maltraités
    Merkel et Sarko aux gémonies sont voués

    En remplacement du sinistre sus nommé
    Dégageant avec sa clique de malfamés

    le remplaçant auto proclamé Hollande
    d’une place à l’Eysée en fait la demande.

  17. dudu87 dit :

    Bonjour,
    "La réalité est irréfragable dit-on"

    "T. didactique. Qu'on ne peut contredire, qu'on ne peut récuser. Une autorité irréfragable. Un témoignage irréfragable."
    J'aurai appris ce terme et sa signification, ce matin! Je le dis avec de l'humour @Maréchal.

    Mais où ça se "corse": "Est-on certain que notre vocabulaire est adapté au monde d'aujourd'hui ?" Tu peux le voir, je ne suis ni lettré, ni érudit mais j'essaie de me faire comprendre en employant les mots les plus simples. Je sais vous me répondrez qu'il faut se cultiver, qu'il faut ceci, qu'il faut celà. Pourtant la réalité est là: faire en sorte que tout le monde comprenne et se comprenne !
    Ce n'est pas une attaque personnelle et vous n'êtes pas le seul, ici, à avoir cette dérive.

  18. eric dit :

    Prenons dans les sondages ce qui est intéressant, la valeur relative : IFOP, en deux semaines, le score de Jean-Luc augmente de +15%.

  19. Pulchérie D dit :

    @ biloute et ddmm

    Bravo! les poètes du dimanche !
    Et merci au WM qui tolère ces gamineries qui ne sont peut-être pas si inefficaces.
    L'histoire du pédalo fut finalement un succès.

  20. antoniewski dit :

    @blanchet
    J'aimerais entrer en contact avec toi par mail pour discuter de ton projet : comment fait on pour obtenir les adresses e-mail des uns et des autres ? As tu une idée... moi pas.
    Le site est obtenu en passant sur le pseudo mais le mail ?

  21. @antoniewski et à tous celles et ceux qui veulent me contacter j'ai rectifié la page d'accueil de mon site.

  22. @dudu87
    "Ce n'est pas une attaque personnelle et vous n'êtes pas le seul, ici, à avoir cette dérive."

    Il n'y a pas de dérive à utiliser les mots précis que la langue met à notre disposition pour penser la réalité du monde, la réalité humaine. La vraie dérive est celle qui depuis des siècles a maintenu le plus grand nombre d'êtres humains le plus loin possible de la connaissance des mots et donc de notre propre connaissance. Dire les choses simplement et non simplistement n'est pas dû à tout le monde, pour autant on ne peut reprocher à celui qui parle ou celui qui écrit de le faire avec les mots qui forgent sa pensée si cette pensée n'a pas pour but l'intimidation, l'enfumage. Une pensée n'est jamais vraiment personnelle c'est pourquoi elle peut toujours être "traduite" en d'autres mots et tournures de phrases par ceux qui maîtrisant le plus grand registre de langues sauront la faire rayonner de sorte que le plus grand nombre s'en empare et la diffuse à son tour avec les outils qui sont les siens. La qualité de ce blog vient aussi de ce que ceux qui peuvent peu et ceux qui peuvent plus se côtoient dans un même combat et se rencontrent à travers un discours offensif, persuasif porté par des mots empreints d'histoire personnelle et une parole libératrice. L'Humain d'abord.

  23. eric dit :

    @ GONZALES (315)
    Il faut transformer l'essai pour susciter l'écoute de la jeunesse et de la banlieue. Le FdG n'est pas encore assez fort dans cette thématique.

  24. Antigone dit :

    @ 324 antoniewski
    Bonjour, votre question appelle une certaine réflexion : en fait un site peut laisser les adresses des pseudos accessibles ou pas. Si on laisse les membres s'auto-contacter, on perd le côté centralisé de la communication et on peut favoriser de l'auto organisation du groupe qui s'est retrouvé là. Alors laisser les commentaires ou pas ? Laisser les adresses ou pas ?
    Ce sont des choix politiques de la façon dont on envisage un rassemblement et organisation d'individus un parti un gouvernement et même société.
    Ici sur ce blog c'est : pas d'horizontalité. Il faut juste le savoir pour éviter de poser des questions comme la vôtre qui révèlent que nous avons à relier le fond et la forme en ce qui concerne tous les médias y compris celui-là.
    Pour cela, le site de Bernard Siegler- Ars Industrialis explique très bien ces mécanismes de déprolétarisation des savoirs. Mais aussi de reprise de pouvoir par l'organisation en réseau. Les "jeunes" sont très sensibles à ces formes d'organisation nouvelles, puissantes, exponentielles et surtout horizontales.
    Alors quand on se pose la question de comment rassembler les jeunes, c'est comme ça, en créant des espaces de communication et d'organisation horizontaux comme le web peut le permettre mais pas sur le blog trop vertical et verrouillé pour le contact entre les membres pour leur fonctionnement de JL Mélenchon.
    Je précise que j'appuie à fond sa candidature et plus encore face au désastre humain qui m'entoure, mais bon c'est l'occasion aussi de faire un peu de prospective et d'éducation populaire? Ceci dit : sur le site de Gérard Blanchet initiavives citoyennes vous pouvez le contacter.

    [Edit webmestre : Ce que vous dites sur les "espaces horizontaux" me parait pertinent. Et c'est probablement la raison pour laquelle le site Place au Peuple fait une aussi large part aux réseaux sociaux. Parce que Place au Peuple est le site de campagne. Tandis qu'ici vous êtes sur le blog de Jean-Luc Mélenchon.
    Vous pourrez expliquer par tous les moyens pourquoi ce blog n'est pas conforme à l'idée que vous avez d'un site de campagne, je ne ferai que vous approuver : ce n'en est pas un !]

  25. vm dit :

    @Pulchérie D, biloute et ddm

    Bravo aux chansonniers, et prise d'un beau zèle, j'en rajoute !

    On se demande bien par quel
    Miracle madame Merkel
    A persuadé son teckel
    De déclarer su'l pont de Kehl
    Qu'en Europe tout est nickel !
    Faute d'une autre rime en kel
    Virons fissa cette cliquel...

    Place au peuple !

  26. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Ai lu ce matin l'interview Hollande au JDD.
    Candidat socialiste a pris décision de descendre du pédalo stop.
    Embarqué sur un esquif un peu plus solide stop.
    Navigue avec une boussole baptisée "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance" pour sortir de la tempête actuelle stop.
    Proposition de faire cap droit sur lui avec notre croiseur "Programme populaire partagé" stop.
    Sur zone, abordage amical pour opération "Vaste débat démocratique" dans le cadre du plan "Envoyons la droite et l'extrême-droite par le fond" stop.
    Préparer toutes mesures utiles pour transbordement de l'équipage de l'esquif socialiste sur notre croiseur quand le combat fera rage, fin de la transmission.

  27. Patricia dit :

    Dudu87
    Vous avez raison, à quoi sert d'utiliser de grands mots qui ne seront compris que par une élite, alors que le plus grand nombre sera largué. Si nous voulons donner au peuple l'envie de prendre le mouvement en marche et leur redonner de la visibilité il faut le faire avec naturel dans notre façon de nous exprimer. Nous n'allons pas aller vers les gens en leur disant "votre témoignage sera irréfragable" (moi aussi je viens de découvrir ce mot!) Il faut absolument arriver à redonner aux gens l'envie d'aller voter, d'aller écouter les discours du FdG, et ceci par un langage percutant, direct et surtout naturel, parce que s'ils sont obligés de venir aux meeting avec un dictionnaire où va-t-on ?

  28. jean ai marre dit :

    Camarade Biloute,
    @ 124 De quelle volée de bois vert voulez vous parler ?

    A @ 91 vous dites :
    Mon émotion est à son comble, des témoignages comme je viens de lire ici me transpercent le cœur. Non pas que j'en ignorais l'existence, mais pris dans le verbe et la lutte idéologique on en perd vite le concret.

    @ 112 vous dites être choqué du fait que ce recit ait été repris par JLMélenchon... je le trouve miséraliste.
    Le cas de Corine, mais en extrapolant, on peut voir plus large, y ajouter les handicapés (moteurs-autistes-trisomique). Ce n'est pas faire du miséralisme que d'écouter les déshérités de la vie, tous doivent être entendus, ce n'est pas dans l'indifférence de notre environnement que le quidam va spontanément prendre conscience, les défendre et va militer sur les différences et les inégalités.
    Que vous le déploriez ou non, c'est dans les réunions publiques, c'est dans les assemblées, lors des Téléthon, dans les forums, qu'un violent coup de projecteur fait avancer les choses.

  29. laforcedupeuple dit :

    Irréfragable : 1470 bas latin. Irrefragabilis, de refragari "s'opposer à, voter contre"...

    Bon ben, si maintenant faut aussi parler le latin poue s'exprimer et se comprendre, on n'est pas dans la m.....
    De plus, moi, je ne m'oppose pas. Je vote pour l'humain d'abord.

  30. jean ai marre dit :

    @ biloute, suite
    Je le déplore autant que vous, mais nous en sommes là.Si nous les nantis, les biens portants, nous aidons pas, nous ne mettons pas en pleine lumière les différences, les déshérités, les laissés pour compte de notre société notre langage ne sert à rien.
    Savez vous combien de subventions j'ai emporté en tant que responsable d'association en faisant toucher du doigt les vrais pb, en mettant les décideurs face à leur responsabilité ? Et après,,,il faut recommencer, rien n'est acquis.
    La solution est évidemment politique, mais il faut du caritatif pour faire avancer la politique.
    A quoi sert il de remplir le sac plastique pour la banque alimentaire, si nous ne militons pas pour que ça change ? Avoir bonne conscience ne suffit pas.
    J'ose pensé que @ 155 le mot misérabilisme a un sens différent du mien, mais s'il ne faut pas en faire un fond de commerce, il faut en parler, rabâcher, le présenter, dire notre indignation face à des comportements (suppression d'aides, atteintes aux droits, réduction de subvention) et qui mieux que les intéressés eux mêmes peuvent en parler et témoigner ?
    @ 287, continuez vous à penser qu'il leur a fallu un témoignage poignant pour prendre conscience de la réalité ouvrière ?

  31. maxou dit :

    Merci dudu87, "irréfragable", voilà une des raisons pour laquelle je viens de moins en moins sur ce blog, je n'ai pas assez de culture générale, de maîtrise de l'orthographe, et j'ai peur de ne pas être à la hauteur de tous les militants qui eux sont très érudit.
    Comme tu le sais dudu87, avant j'intervenais plus souvent, mais maintenant je ne me sens vraiment pas la hauteur.
    Max

  32. Je viens de voir et d'entendre l'excellent discours de Jean-Luc Mélenchon à Talence. Bien que toute approche générationnelle me gonfle (je considère que la valeur humaine des gens n'a strictement rien à voir avec leur âge) je relève néanmoins à l'attention de ceux que ça préoccupe qu'il y a énormément de jeunes dans l'assistance.
    Cela démontre la sottise de toutes les généralisations abusives. Décider que les jeunes (ou les anciens) sont tous des crétins égoïstes est parfaitement arbitraire.

    @328 Jean-Philippe VEYTIZOUX
    J'apprécie l'humour de ton message, le rire étant le propre de l'homme, comme dirait notre ami Rabelais, mais ne pourrais tu pas s t p être un peu plus clair ? Qu'a vraiment voulu dire notre capitaine pédalant affectionné ?

  33. vm dit :

    D'accord avec Daniel Mérino 324, sauf sur un point ; il dit : "Une pensée n'est jamais vraiment personnelle".
    Au contraire, une pensée digne de ce nom est toujours personnelle, sinon elle n'est pas vraiment pensée !
    Une "pensée", ce n'est pas une phrase qu'on répète ou qu'on traduit, c'est un contenu de sens qu'on a mis en rapport avec sa propre expérience, et ainsi on se l'approprie. C'est ce qui distingue la pensée du slogan (ou de la pure et simple hypocrisie, bien connue en politique). Les militants ne sont pas des "groupies".

    Quand on dit, "Place au peuple", ou "Que se vayan todos", ce n'est pas une répétition passe-partout, c'est aussi que grâce aux exemples dont on est témoin au quotidien, et grâce aux multiples manifs auxquelles on a pu participer au cours d'une vie, on reconnaît la force de l'expression et sa valeur historique.

    Faire simple, ce n'est pas forcément n'employer que des mots ordinaires, c'est surtout être concret, faire le lien avec le vécu de chacun.
    "Quand une idée simple prend corps, il y a une révolution".

  34. jean ai marre dit :

    298 graine d'ananar,
    Et aussi André Assiétoi, Maxou, Vergnes, et à tous ceux du NPA ;
    Je suis content de vous lire, car même si je partage pas certaines de vos opinons politiques, il m'est agréable de vous sentir présent, en sentinelle.

  35. dudu87 dit :

    Daniel Mérino, Bonjour à vous ainsi qu'à Patricia et Maxou, mon vieux camarade,
    Tu vois, je tutoie facilement, je comprend ta démarche et si mes souvenirs sont exacts, tu as travaillé dans la presse et oui, il y a longtemps que je suis ici, Il y a aussi les réactions de Patricia et Maxou, un ancien lui aussi. Nos parcours sont très différents les uns des autres. J'y reviendrai peut-être pour connaitre les expériences des uns et autres. Tiens j'oubliai "la forcedupeuple".

  36. Dauphinoise dit :

    Bonjour

    Je viens de lire un article (ou plutôt la reprise d'un blog) sur Marianne2
    http://www.marianne2.fr/Dette-comment-les-financiers-nous-baladent_a213087.html?com#comments
    Si je suis/nous sommes d'accord avec le constat, la solution d'Etienne Chouard, même si elle peut paraître séduisante, ne me convainc pas. Pour autant, dans les commentaires, le 11 précise une "petite" chose fort intéressante au sujet de l'article 21 du traité constitutionnel et des alinéas 1 et 3.
    Je ne suis pas douée (vraiment pas) car je n'arrive pas à les trouver. Si quelqu'un peut m'aider... Car l'alinéa 3, s'il est bien stipulé de cette manière me semble très important car il permettrait de nous appuyer dessus en plus du Compromis de Luxembourg pour prouver que, contrairement à ce qu'on nous serine à longueur de temps, nous avons les moyens de nous affranchir de ce traité inique. N'est-ce pas un bon argument ?...

  37. citoyenne21 dit :

    Patricia (329) : et pourquoi ces grands mots, ce raffinement dans les expressions ne devraient être utilisés exclusivement qu'à l'usage des élites ? Tout le monde a le droit de se cultiver à tout âge de sa vie ! c'est un réflexe moins évident quand on vient d'un milieu non aisé, bien évidemment, mais un dictionnaire c'est à la portée de tous ! A ce rythme là alors, ça sert à quoi de vouloir une société qui placerait l'éducation de qualité au centre des priorités, si c'est pour considérer qu'ouvrir un dictionnaire, c'est trop demandé au peuple ? si les citoyens d'en bas veulent avoir l'opportunité de se sentir à leur place, il faut aussi qu'ils ne s'estiment pas plus bêtes que ceux d'en haut !
    A décider ainsi que le droit d'être cultivé n'appartiendrait qu'à ceux qui sont bien nés et bien ce serait admettre une différence de considération et de traitement selon son rang de naissance et cela reviendrait donc à en déduire que le besoin de culture serait jugé moins primordial chez les pauvres que chez les riches !
    Il faut au contraire revendiquer haut et fort son droit à l'accès à la culture sous toutes ses formes et ne pas s'en priver, à tout moment de sa vie ! Il n'y a pas de honte à ouvrir un dictionnaire !
    Ce n'est pas de la faute des mal lotis si ils n'ont pas eu comme les bourgeois, accès à la découverte de la culture diversifiée, dès leur plus jeune âge, mais ils sont responsables, par contre, de n'avoir pas l'intention ou l'envie d'échapper à cette fatalité ! Rien n'est fichu d'avance dans un parcours de vie, même quand on part défavorisés par rapport à d'autres, tant qu'on y met un peu du sien pour faire reculer l'échec !

  38. antoniewski dit :

    @antigone
    @webmestre

    Il n'est quand même pas interdit de penser qu'en contactant directement un camarade qui a déjà commencé à travailler dans une direction qui pourrait avoir un intérêt (du moins c'est mon opinion) on pourrait améliorer et son idée et la sienne !
    Je regrette qu'on ne puisse pas se joindre directement à partir de ce blog c'est tout et c'est pas forcément très fructueux !

    @antigone j'ai pas très bien tout compris votre réflexion sur l'horizontalité et la verticalité...rééxpliquez moi ce à quoi vous pensez... (je suis loin d'être un djeun alors il me faut du temps et me répéter autrement les choses ! mais amicalement tout ça)!

  39. luc dit :

    Rapporté à son PIB, la France « consomme » 163 milliards d’euros de plus de dépenses publiques par an que l’Allemagne.
    - Avec le même niveau de dépenses publiques que le système allemand, le système de santé français coûterait environ 23,7 milliards d’euros en moins.
    - Rapporté à la population totale, on compte 24% de fonctionnaires de plus en France qu’en Allemagne. Ce sureffectif produit un surcoût de plus de 30 milliards d’euros.
    163 milliards de plus… Analyse comparative de la dépense publique en France et en Allemagne.
    Institut Thomas More 2011

  40. Carol Deby dit :

    Irréfragable : quel chahut autour de cet terme d’origine juridique.
    Pourtant, quiconque s’est heurté à ce mot, sur ce blog, possède, incontestablement, un ordinateur relié à la Toile.
    Il m’a fallut dix seconde pour copier le mot, ouvrir un moteur fixé sur Google (Firefox, Safari, Explorer) et coller irréfragable dans la case délimitant la recherche : j’ai eu, en une seconde, le choix entre 7 définitions suivies d’exemples très pédagogiques.
    Il faut évidemment une à deux minutes pour lire tous ces textes, mais la lecture d’un seul prend moins d’une minute. Je rappelle que j’ai 83 ans bien sonnés.
    Plus de recours aux volumineux dictionnaires, pesants, nécessitant plusieurs minutes pour feuilleter les centaines de pages, faire des retours en arrière, et affronter ces caractères minuscules.
    Ce refus d’assimiler de nouveaux mots est sans excuses, avec l’énorme secours apporté par l’informatique. C’est de la paresse intellectuelle purement et simplement.

  41. Daniel Mérino dit :

    Quand on est fils d'émigrés, paysans non propriétaires, n'ayant d'autres loisirs durant son enfance que d'aller "trimer aux champs" comme d'autres triment à l'usine, et que l'on n'a que l'école publique et les dictionnaires pour progresser dans la maîtrise de la langue française plus les petits copains, on a envie de dire que la belle langue ne doit pas rester l'apanage des "belles gens" ou de l'élite. On a envie de dire qu'il est moins dur d'ouvrir un dictionnaire que de rester des heures le corps courbé sur la terre. Qu'il peut être réconfortant de tourner les pages du dictionnaire même si les doigts sont patauds d'avoir été malmenés par le froid, le vent ou la gelée du matin et que les mots glanés ici ou là sont des graines d'intelligence que chacun peut se procurer. Si j'ai pu écrire qu'une pensée n'est pas "vraiment" personnelle, c'est juste parce que j'avais en vue les racines de toute pensée qui puisent dans le collectif humain, dans tout ce qui nous a précédé, mais la pensée-plante ou fruit qui en surgit est bien sûr personnelle et à ce titre savoureuse. En tout cas, s'il faut éviter une chose c'est bien de s'autocensurer sous prétexte que d'autres écrivent mieux ou parlent mieux, on a besoin de la parole de tous. C'est pourquoi je lis avidement les interventions des participants de ce blog.

  42. Une fois n'est pas coutume. Un camarade abonné à Mediapart a mis à disposition l'article "la semaine où le front de gauche a repris espoir". Cet article indique bien le tournant de cette semaine. Je pense que nous allons le vérifier avec le meeting de Cosne d'Allier de mardi 6/12 avec la paysannerie rouge de l'Allier. Mais cet article indique aussi la prochaine étape. les militants à commencer par ceux du PCF sont en marche et déterminés. Il faut maintenant deux choses :
    - réussir des assemblées populaires où tous les sans voix habituels puissent s'exprimer avec leurs mots. Libérer la parole est la première de nos tâches.
    - rassembler les jeunes. Le meeting de Talence a rassemblé beaucoup de jeunes mais maintenant il faut que ce soient eux qui se mettent en marche. Que quarante vieux aillent trouver les jeunes à la sortie des lycées ou des facs c'est sympa. Il faut leur donner des billes mais leur dire : on ne fera pas les choses à votre place et :"si vous êtes les moutons eh bien vous serez tondus", leur parler révolution citoyenne, leur rappeler s'ils ne l'ont pas intégré dans leurs cours d'histoire que la Révolution de 1789 a été faite par des jeunes, que ce sont des jeunes qui ont été les premiers résistants dans la guerre 39-45. Nous les vieux ne sommes que le passage de relais que nous n'avons pas réussi depuis 1968 (voir Guédiguian) mais rien vraiment ne se fera sans eux. Leur rappeler s'il le faut aussi l'Allemagne des années 30. J'ai quant à moi un petit fils de 18 ans qui est en première année de Sciences Economiques à Lyon, je viens de lui envoyer les liens pour se procurer le bouquin la stratégie du choc de Naomi Klein et les liens vers les vidéos du film. J'en ai tiré un DVD que je lui donnerai à Noël. Maintenant à lui de se faire une opinion et s'il en ressent l'urgence de se mettre en action.

  43. marj dit :

    @Luc

    Et alors ? Je dirais tant mieux ce sont 163 milliards qui vont dans l'économie réelle et n'alimentent pas les marchés...

  44. Louis St O dit :

    @JLM
    Quelle honte, Mais qu’allez vous faire dans ces galères sur Canal +, pas une seule question sur notre programme que de la pub pour les autres, on aura vu beaucoup l'UMP, le PS, Dupont Aignan, Bayrou… et des polémiques pour nous, le nucléaires et les communiste, les éoliennes sur l’océan, même le programme (PPP) il ne l’on même pas filmé, donc on ne sait rien de nous si ce n’est que l’on est contre les autres. Je ne comprends pas que vous ne disiez pas à la fin de l’émission « merci pour les questions que vous n’avez pas posé sur mon programme ou sur comment je comptais présider. »

  45. dudu87 dit :

    "C’est de la paresse intellectuelle purement et simplement".
    Non, Carol, avec tout le respect que je vous dois d'abord pour votre âge et pour votre savoir, d'habitude, je tutoie.
    D'accord, j'ai fait la démarche pour savoir, je la cite dans mon 1° poste puisque j'ai déclenché cette polémique et ce n'est pas la 1° fois, ICI.
    Imaginons 5mn qu'un militant du FdG aillent devant les portes des usines avec de tels mots, que croyez-vous qui va se passer? Son message va être inaudible, point barre! N'oubliez jamais c'est la 1° impression qui compte et c'est un ancien militant syndical qui vous parle. Pourquoi J.L Mélenchon a t-il eu tant de mal à se faire accepté par les militants, je parle des anciens, du PCF et sûrement de la CGT, tout simplement parce que nous avions bagarré contre lui au temps de l'auto-gestion et de l'affaire LIP.
    Lisez le#347 de G. Blanchet, c'est un intellectuel, je dirai dans notre jargon, un travailleur intellectuel, j'espère qu'il appréciera, Son post est clair, net et sans bavure, est-ce dévalorisant de descendre d'"un étage" pour se mettre à la hauteur de tous? Bien au contraire, c'est faire preuve d'humilité et je suis persuadé que vous le comprenez, le contraire me décevrait! Tout salarié a fait cette démarche du savoir dans son parcours professionnel pour au moins sauver son boulot face aux révolutions technologiques que nous avons subies dans notre carrière avec plus ou moins de réussite, je vous l'accorde. Alors, non, ne parlez pas de paresse intellectuelle, SVP!

  46. Patricia dit :

    Carol, souvent j'entend des personnes me dirent qu'ils ne s'intéressent pas à la politique parce qu'ils ne comprennent rien à ce qui se dit, alors essayons d'employer un discours audible du plus grand nombre. Et puis sauf le respect que je vous dois, ne me prenez pas pour plus bête que je ne suis, je sais aller sur google chercher la signification d'un mot que je ne connais pas, mais cette démarche j'aime la faire quand je vais sur des blogs de littérature, de poésie, de philosophie... Ici l'essentiel n'est-il pas d'être comme le dit si justement Dudu87 un peu plus humble ! Et je suis navrée de lire Maxou qui dit ne plus avoir envie de venir ici parce qu'il ne se sent pas à la hauteur ! Mais peu importe tout ça au fond! restons en phase avec nos idées, notre militantisme ! rallions les jeunes, les précaires, les chômeurs avec chacun notre façon de nous exprimer, et même si nous envie de dire qu'actuellement nous sommes bien dans la m****!

  47. Louis St O dit :

    @Daniel76

    Regarder notre camarade Maréchal, qui pourtant est depuis longtemps sur ce blog et qui nous apporte souvent des réflexions et des idées pertinentes, là, il est habillé pour l'hivers, pour un mot, qui j’en conviens, est un « peu » recherché, mais comme beaucoup, ici, j’ai la chance d’être sur internet et la définition d’un mot est vite trouvé, donc je suis content, contrairement à certain d’avoir appris un nouveau mot. (à condition mon cher ami que tu en abuses pas).
    Et je suis sûr que comme vous Daniel, il a été un peu vexé, mais il connaît les usages de ce blog ici on se dit tout, on est ouvert, combien de fois notre WM m’a supprimé mon message ou les intervenants m’ont fait des remarques que je trouvais injuste, mais si vous avez l’habitude de lire ce blog vous devez savoir qu’il nous apporte beaucoup plus que nous lui en donnant. Ici nous sommes des têtes dures. Ce n'est pas une réflexion qui va nous détourner de notre objectif.
    A vous lire.

  48. Omar dit :

    "Le petit Nicolas, en docile teckel,
    S'est plié aux caprices de Madame Merkel"

    ce ruffian, las de son improbable valeur
    Ne sut et ne voulut qu'enrichir les voleurs

    Hués et honnis par les peuples maltraités
    Merkel et Sarko aux gémonies sont voués

    En remplacement du sinistre sus nommé
    Dégageant avec sa clique de malfamés

    le remplaçant auto proclamé Hollande
    d’une place à l’Eysée en fait la demande.

    mais trop de prudence couarde et soumise
    le rend indign'de la charg'en ce temps de crise

    Il nous faut du courage et de la volonté
    Et non l'obéissance d'un servile laquais

    Qui a peur de son ombre, des banques et des marchés
    Alors que pied à pied il nous faut résister!

    A suivre...

  49. Humaniste dit :

    Encore une fois notre candidat a été bien sur C+, mais je voudrais poser une question à vous tous, car depuis toujours à la fameuse question de ralliement au PS en fin de campagne, Jean-Luc Mélenchon maintien cette phrase « je vous le répète ; je ne participerai à aucun gouvernement que je ne dirigerai pas moi-même ».
    Si nous poussons l’idée au sens propre de cette phrase :
    Dans les deux cas suivant nous aurons J.L. Mélenchon au pouvoir :
    Cas N° 1 (mon souhait) Le Front de Gauche gagne les présidentielles et il est Président. Tout baigne.
    Cas N° 2 il n’est pas Président, mais il peut très bien diriger un gouvernement en temps que premier ministre, puisque le chef du gouvernement est bien le Premier Ministre !

    J’attends vos réflexions pour éclairer ma lanterne ou ouvrir un débat sur l’éventuelle réorientation du programme PS qui se rallierait à notre FdG ?

    J.L. Mélenchon Présidons ou Gouvernons

  50. Rosay dit :

    Bonjour à tous,

    Il faut juste avant les élections faire un grand film sur Jean Luc Mélenchon dont il sera le héros principale, en but avec son ancien partit et l'oublie volontaire des médiacrates, refusant de le valoriser et il faut que que ce film passe dans les grandes salles obscures. (sans oublier les militants) du jamais fait, du jamais vu, bien avant les élections tout comme le film d'Arthus avant " les élections Européennes. " la monnaie de la pièce" !
    Sérieux
    Rosay à +


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