30nov 11
Réaction au discours de Sarkozy à Toulon
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Je rédige ce post en renonçant au récit de campagne que je pourrais faire du fait de l’intense activité de celle-ci. De toute façon vous en retrouvez l’essentiel sur le site « Place au peuple 2012 ». Je préfère me donner le temps d’un petit coup d’œil posé sur le fond de scène politique et le drame qui s’y noue en Europe. A peine de retour de Bruxelles où je suis allé entendre la déclaration devant le parlement de la Commission et du président du Conseil sur les événements en cours, je partirai vers Bordeaux. Nous y tenons le quatrième des grands meetings de la campagne. Suivra un périple le lendemain dont vous aurez échos peut-être s’il y a un volontaire dans l’équipe pour tenir le carnet de route. En fin de post je reviens quand même sur un moment de mon séjour en Bretagne.
En marge de ce billet, une série de photos de Moland Fengkov. La pièce de Frédéric Lordon "D'un retournement l'autre", mise en scène par Christophe Laluque, a été jouée à l'Usine par les comédiens des "commandos culturels". Les personnages de Lordon ressemblent aux dirigeants et conseillers du capitalisme décomplexé de notre temps.
Les heures qui passent avancent le moment des comptes définitifs en Europe. Le point de rupture s’approche. L’échec de tout ce qui a été entrepris par les dirigeants européens est total. Si leur but était d’enrayer le désastre, on peut dire qu’ils auront été particulièrement nuls. Je crois qu’ils le voulaient. Pas tous de la même manière, ni avec les mêmes arrières-pensées, c’est certain. Les arrières-pensées ont pesé lourd tout au long de cet épisode. Car, par-dessus tout, la logique qui prévaut est « l’occasion fait le larron ». Pour eux tous, la crise de l’euro est un bon outil pour un renforcement de la transformation libérale de la société européenne. Pour les allemands, le reformatage de l’Europe à leur main est en cours. L’arrière-pensée est, dans leur cas, tout à fait transparente. Le but est : ou bien de soumettre tout le monde à une logique de zone mark maquillé en petite zone euro, ou bien expulser les récalcitrants. Mais c’est une chose de vouloir profiter d’une situation et une autre d’en maîtriser les dangers. Ils ne maîtrisent plus rien. L’obstination du gouvernement allemand tourne à l’agression contre la viabilité de l’Union Européenne. Son refus de laisser la Banque Centrale Européenne financer directement les Etats-nations est un acte de non-assistance à Europe en danger.
Nous y voilà. La récession annoncée dans ces colonnes et par tous les économistes de l’autre gauche est amorcée. Au même moment l’assaut contre l’Union Européenne continue. Tous les pays sont atteints. Et bien sûr, ce qui est spectaculaire pour beaucoup c’est que l’Allemagne elle-même soit atteinte. Le fameux modèle allemand est déjà au tapis ! Le moyen qu’elle a utilisé chez elle est exactement celui qu’elle refuse au reste de l’Union Européenne. Car l’Allemagne s’est en quelque sorte achetée sa propre dette par le biais de sa banque centrale. C’est une des propositions de Jacques Généreux dans son livre « Nous on peut !» et du programme « L’Humain d’abord ». J’ironiserais volontiers si j’en avais le temps sur le fameux fond de secours dont j’avais décrit ici comment il serait lui-même coulé le moment venu. C’est fait. Je vous renvoie à la liste des émerveillés de droite et de gauche qui ont alors soutenu l’idée de cette usine à gaz ! Si la politique était une arène objective nous n’aurions pas à rougir de notre bilan en matière de propositions de solutions. Et ceux qui décident comme ceux qui les ont approuvés seraient confondus de honte. Mais il en va autrement. Je crois cependant qu’au minimum cela devrait nous valoir l’estime des gens qui réfléchissent et qui ont suivi les épisodes de cette histoire depuis des mois.
Ce qui frappe dans ce moment si spécial c’est évidemment le décalage entre tout cela et le menu ordinaire qui nous est fait à travers les questions qui nous sont posées au fil des jours. Pour ma part j’en suis toujours à la séquence pédalo. En boucle. Cela m’amuse car maintenant j’ai compris que ce n’est pas une affaire personnelle mais un effet de système. Mais si l’on oublie la campagne « officielle », la vraie vie politique est sans précédent. Un après l’autre tous les fondamentaux de l’organisation démocratique de nos sociétés sautent. L’épisode du référendum grec avorté en a été une illustration spécialement crue. Mais combien d’autres événements de cette nature se multiplient sans qu’ils ne semblent plus émouvoir personne. Voyez.
L’autre jour, c’était l’OCDE qui donnait l’assaut contre l’Europe, à l’unisson de toutes les officines nord-américaines. En moins de six mois, l’appréciation de cet organisme international a fondamentalement révisé ses prévisions pour l’Europe en général, et pour la France en particulier. Chez nous, on passe d’une prévision de croissance de 2% à 0,2%. Avec prévision de récession. Comment ? Un tel mouvement n’était-il pas prévisible il y a six mois ? Il n’y a aucune autre cause à tout cela que les décisions prises au plan politique : la politique d’austérité. Celle que l’OCDE elle-même recommandait ! Ce serait déjà assez de culot ! Mais un autre seuil est franchi à cette occasion. Non seulement l’OCDE continue à prôner une politique dont elle peut pourtant elle-même constater les effets désastreux, mais elle va beaucoup plus loin. Elle recommande des économies nouvelles d’un genre tout spécial. L’OCDE propose à notre pays de faire des économies en supprimant… les départements. C’est la première fois me semble-t-il qu’une institution de cette sorte se mêle de dire à la France, au nom de la bonne gestion, quelle forme doit prendre l’organisation de son Etat !
J’ai appris avec dégoût la nomination de Mario Monti comme nouveau président du Conseil italien. Sa nomination préalable comme sénateur à vie, le soutien de la droite et des socialistes, tout me révulse dans cet épisode du feuilleton italien. Monti et son équipe de prétendus « techniciens » qui veulent faire croire qu’ils ne « font pas de politique », sont des libéraux ardents. Lui spécialement est un libéral convaincu, et pas n'importe lequel. Lorsqu'il était Commissaire à la concurrence, entre 1999 et 2004, il s'est illustré par son jusqu'au-boutisme obtus en la matière. Il a notamment été un farouche défenseur de la libéralisation du rail qui a tout mis en œuvre pour interdire tout "accord ouvertement anti-concurrentiel, ou pratique concertée dans l'attribution des créneaux horaires ou de la fixation des prix». Mais Monsieur Monti ne s'est pas arrêté au rail. Il a aussi et surtout été le pourfendeur des aides d'Etat aux entreprises, au point d'en voir même là où il n'y en avait pas. Exemple : en 2003, il a obligé EDF à rembourser à l'Etat français des avantages fiscaux que ce dernier avait octroyé à EDF avant 1997, c'est-à-dire avant la déréglementation du marché de l'électricité ! Le problème ? Ces avantages fiscaux avaient été réincorporé dans la capital d'EDF ce qui, selon Monti, donnait un avantage concurrentiel à l'entreprise sur le marché. Monti les a donc considérés comme des aides d'Etat et les a faits rembourser. Et il ne s'est pas arrêté là. Il a aussi demandé l'interdiction des garanties illimitées de l'Etat sur EDF, obligeant de fait EDF à passer du statut d'établissement public à caractère industriel et commercial à celui de société anonyme. Le cas d'EDF n'est pas isolé. La même année, Mario Monti s'en est pris aux aides d'urgence faites à Alstom pour sauver des milliers d'emplois et les a subordonnées à la condition de ne pas nuire à la concurrence. Il avait même eu l’idée incroyable d’exiger qu’Alstom cède le TGV à Siemens ! Il dut se contenter que l’entreprise se dessaisisse de son secteur électronique ! Une pure sottise. Il s'en est aussi pris aux soi-disant aides à France Télécom. Il s'agissait en fait de dérogations de taxe professionnelle octroyées quand France Télécom n'était pas encore privatisée.
Et n'allez pas croire que Mario Monti ait changé entre-temps. En 2010, il recommandait à la Commission européenne de « prendre toutes les mesures de contrainte nécessaire et (de) maintenir la pression sur les Etats membres qui sont à la traîne afin de garantir une application rapide et intégrale" de la nuisible directive services. En septembre dernier, il affirmait sans s'émouvoir que nous assistions en ce moment « au grand succès de l’euro et (que) la manifestation la plus concrète de ce grand succès c’est la Grèce". L'explication de l'enthousiasme du docteur Monti ? "La culture de la stabilité allemande est en train de se diffuser. Quel meilleur cas d’école que celui d’une Grèce qui donne assez de poids à la culture de la stabilité qu’elle est obligée de se transformer elle-même ? ». Comble du cynisme ! Il faut encore ajouter à cela que Monsieur Monti était depuis 2005 conseiller international de la Goldman Sachs. Et, cerise sur le gâteau quant aux symboles : il a longtemps été conseiller de Coca-Cola. Voilà le type de personnage que la droite et les sociaux-démocrates d'Italie ont accepté de placer à la tête de leur pays. C’est un aboutissement.
Que la droite le fasse, on comprend. Mais les sociaux-démocrates ? On prend ici la mesure du parcours qu’ils ont accompli ces dix dernières années. Il a commencé par la transformation de leur « Parti de la gauche » en « Parti démocrate ». Il finit dans un gouvernement avec la droite pour démolir tous les acquis sociaux du pays. L’Italie aura été le laboratoire de la mutation de la gauche européenne sociale-démocrate en parti « démocrate » tel que je l’ai décrite dans mon livre « En quête de gauche ». C’est à ce mouvement que se rattachaient les Blair et Schroeder qui saccagèrent la gauche dans leur pays et en firent des fers de lance de la réorganisation libérale de leur société. C’est la ligne que portait François Hollande en France dès le début des années 80. Si on rapproche la situation en Italie et en Grèce, le tableau est effrayant et la déchéance du Parti Socialiste Européen coupe le souffle. En Grèce, ils siègent même avec l’extrême-droite. Le parti français et ses dirigeants, son candidat, font semblant de n’avoir pas vu. Ils regardent ailleurs. Pendant ce temps la situation s’aggrave. Voyez qui remplace le président du Parti Socialiste Européen Poul Rasmussen, depuis sa démission pour raison personnelle. Le président du parti bulgare. Un énergumène qui s’est distingué en condamnant par exemple la « gay pride » dans son pays. Tout un programme.
Vous avez pu suivre mon périple en Bretagne grâce au carnet de route que Céline Meneses a tenu avec beaucoup d’efficacité littéraire. Je peux témoigner que les photos de Remy Blang ont été faites au prix de grandes prises de risque. Elles sont magnifiques. De mon côté j’ai noté à la volée une ou deux choses, et ramené dans mes bagages un souvenir que je veux faire partager. Je commence par évoquer l’accueil qui m’est fait partout où nous passons. Je parle de celui qui nous est fait par le commun, ceux que l’on croise au hasard des rencontres ou bien chemin faisant. Et de celui que manifestent ceux qui se rassemblent avec nous dans les réunions. J’y sens beaucoup de chaleur et de fraternité humaine. Elle s’exprime sans fard, avec retenue mais toujours simplement. Cette sorte de rapport me convient. Je m’y sens respecté et mon rapport aux autres en est simplifié en dépit du caractère si singulier de la situation et de ma position. Je suis très heureux que nous ayons su dès le début de campagne mettre un hola clair à la personnalisation de notre action. On ne scande pas mon nom, il n’y a pas de panonceaux en carton à mon nom. Nous nous sommes épargné tout ce folklore infantilisant. Et aussi, ce qui est pire encore, peut-être, la sacralisation du candidat contraint d’endosser la pause marmoréenne que je vois prendre chez nos adversaires et concurrents. Je me méfie comme d’un poison de tout ce que j’entends sur la nécessité de « faire président » et toutes ces sornettes qui misent sur la crédulité des spectateurs et l’égotisme de l’acteur. L’autre fait qui me marque est la provision formidable de choses que l’on peut apprendre dans ces rencontres organisées ou inopinées. Y réfléchissant je me suis dit que finalement mes interlocuteurs manifestent ainsi un sens pédagogique assez avancé. Avec les Lucas, à la ferme, ou avec Olivier sur le port de pêche, ou avec ceux de la réparation navale, tout m’est paru simple une fois présenté par eux. Je ne dis pas que j’avale tout rond ce qu’on me dit. Le contraire : je trie à mesure que j’emmagasine. Mais ils expliquent très bien. Je m’efforce d’en faire autant pour la part de savoir que je dois transmettre. Cela doit être notre marque. La simplicité dans les manières d’être comme dans les manières de dire. Le contraire du parler tortueux de la droite officielle ou de la sociale-démocratie ordinaire.
En Bretagne, la presse papier c’est « Le Télégramme » et « Ouest-France ». Ni l’un ni l’autre n’ont d’accointance à gauche, c’est sûr. Mais il y a une différence de taille. Je ne parle pas de la diffusion. « Ouest-France » écrase tout le monde, c’est sûr ! Mais « Le Télégramme » est ouvert et « Ouest-France » fermé. « Le Télégramme » m’ouvre donc ses colonnes et me propose une page d’entretien qui paraît le jour de mon arrivée à Brest. « Ouest-France » ? Rien. Absolument rien. Des petits signalements, ici et là, en page locale, à mesure de mon parcours. France 3 région m’a proposé un plateau vendredi soir à dix-neuf heures. Trois minutes trente. Propre, bien inséré après un reportage sur la Sobrena, entreprise que j’avais d’ailleurs visitée l’après-midi. « Ouest-France » : rien. Pire. Le localier qui vient suivre le meeting affirme que j’ai « boudé la presse locale ». Il faut oser, non ? Quelle fourberie ! Bien sûr je ne dis pas que ce soit un mauvais journal. Le contraire ! Et je suis un connaisseur car je suis très friand de presse locale. Mais que veut dire ce sectarisme ? Pourquoi ce parti-pris hostile ? Ce qui n’empêche pas le grand patron, François Régis Hutin, de faire la leçon de morale à tout le monde en éditorial. Il se plaint de ce que « les politiques » ne s’intéressent qu’à l’élection « au lieu de prendre la mesure des événements » bla bla bla. Le poujadisme médiacratique habituel. Un bienpensant qui applique avec férocité la devise « faites ce que je dis mais pas ce que je fais ». Ce François Régis Hutin, je l’ai connu il y a longtemps. Il était l’invité du président Mitterrand dans un voyage en URSS auquel je participais. Un soir, je le croise dans le hall de l’hôtel, chargé de deux gros sacs. Je lui propose de l’aider à porter ça. Je grimpe donc avec lui jusqu’à destination dans les étages. Je lui demande pourquoi ce chargement. Car c’était spécial. Des bibles ! Oui, des bibles ! « Je vais animer un groupe de prière ». Je l’ai aidé jusqu’à destination. Bien sûr le sectaire, c’est moi. Et l’esprit ouvert, c’est lui. Je porte ses bibles. Il me ferme ses colonnes. Voilà ce que sont ces gens. Ne l’oublions jamais.
Pour moi, le temps d’humanité le plus fort du meeting de Lorient fut l’intervention de Corinne, syndicaliste CGT de l’agro-alimentaire. J’ai fait la connaissance de Corinne le matin à la ferme des Lucas. On s’était salué à l’arrivée et dit au revoir au départ, sans davantage échanger. Juste les petits signes de connivence qu’on échange entre nous dans cette sorte de circonstance pour se dire de l’amitié avec les yeux, sans en rajouter. Elle avait suivi le déplacement sans souffler mot. L’après-midi au meeting, je la retrouve en montant sur la scène où elle était déjà installée avec les camarades qui vont intervenir. Ce fut un moment très spécial de l’entendre parler. Elle lisait ses feuilles. Ce n’est pas facile de parler devant tant de monde, sous la lumière crue des spots et le souffle de la salle qui pulse sans qu’on sache d’où il vient. Voici le récit qu’elle a fait, la voix tranquille et posée, devant trois mille personnes unies par un silence de communion humaine.
« Bonjour, je m’appelle Corinne NICOLE, j’ai 44 ans, je suis mariée, mère de cinq enfants, militante CGT depuis des années. Je travaille comme ouvrière en 2 x 8 et j’insiste sur le mot « ouvrière » pas opératrice comme on nous appelle maintenant, dans un abattoir de poulets comme il y en a beaucoup en Bretagne. Il y aurait tant de chose à vous dire sur les conditions de travail des salariés de l’agro-alimentaire, ce qui me prendrait évidemment plus de temps qu’il m’est imparti. C’est pourquoi j’ai décidé de vous décrire la journée d’une ouvrière dans ce secteur. Cette ouvrière je l’appellerai NADINE, 27 ans d’ancienneté, 43 ans, maman de 3 enfants de 8 à 14 ans. »
« Nadine se lève à 4 heures pour une prise de poste à 5H40. Cette semaine elle est du matin. Après avoir avalé vite fait son café (elle n’arrive toujours pas à prendre son petit déjeuner si tôt), Nadine vérifie les cartables des enfants, dresse la table du petit déjeuner, prend sa douche et part au travail. Pendant le trajet, elle se dit qu’heureusement que les enfants ont grandit et qu’elle n’a plus à les emmener chez la nourrice, qu’elle à bien eu du mal à trouver d’ailleurs. L’aînée de 14 ans lèvera les petits vers 6h30 et les déposera à la garderie à 7h30 avant de prendre elle-même le bus pour se rendre au collège. »
« Ouf ! Il n’y a pas de brouillard aujourd’hui, les enfants seront plus visibles par les automobilistes sur le parcours de l’école car il y a un kilomètre à faire. Nadine arrive sur le parking de l’entreprise à 5h15, se rend au vestiaire, prend sa tenue : pantalon, vareuse, charlotte, manchette, gant. Elle met son pantalon et commence à enfiler sa vareuse. Aïe ! Ce bras et cette épaule qui recommence à la faire souffrir, elle arrive de justesse à le lever à l’horizontale, il va falloir qu’elle demande la taille du dessus pour la vareuse, elle sera plus facile à enfiler, elle dira qu’elle a pris du poids. Vite fait, elle avale son anti-douleur (Lamaline). Deux en cas de douleur lui a dit son médecin-traitant qu’elle a consulté il y a un mois. Du repos qu’il lui a dit ! Il est marrant lui, c’est pas lui qui va perdre 230 euros sur sa paie du mois ! Bon, ça tiendra au moins jusqu’à la pause. »
« Après avoir parcouru la distance qui la sépare de son atelier, elle pointe, 5h30 qu’il est ! Tiens la chef a déjà mis en route les ventilos. 4°C qu’il fait, le polaire qu’elle a acheté hier va lui servir. Bon, elle met ses bouchons d’oreilles et prépare son poste. 5H40, les poulets arrivent sur la chaîne, il faut les conditionner ! Yvette sa voisine lui fait un petit coucou ! Pas le temps de parler, trop de bruit, il faudrait crier et en plus 32 poulets à la minute, ça chôme pas. On se parlera à la pause ! Nadine regarde la pendule 7 heures, espère que la grande n’a pas oublié de se réveiller. Mince alors, les poulets tombent par terre, sa case déborde. Une panne qu’ils disent, il va falloir rattraper le retard, en plus elle a besoin d’aller aux toilettes, un signe à la chef qui lui fait comprendre par gestes que la personne qui doit la remplacer est déjà occupée, il va falloir attendre. 7h30, enfin, Nadine peut aller aux toilettes, 5 min pas plus lui dit la collègue qui la remplace, il y a encore du monde à aller. 8h30, il est temps que la pause arrive, la douleur se réveille, «il est temps que je reprenne mes cachets » pense-t-elle. 9h, il était temps, elle a vraiment du mal à attraper les poulets, mais bon la chef n’a rien vu ! »
« Yvette la rejoint à table devant un bon café. « t’as su ce qui est arrivé à Jacqueline lui dit-elle ». « Non ! » répond Nadine. «ben, ça y est, elle a été licencié, pour inaptitude qui z’ont dit ! Tu sais bien, elle avait été opérée de l’épaule, elle était en arrêt depuis 6 mois ; ben, elle a vu le médecin conseil qui l’a consolidé et ici le médecin de travail, il l’a déclaré inapte. Le bureau du personnel a dit qu’il n’y avait pas de poste disponible par rapport aux gestes qu’elle peut plus faire. »
« Mince alors, elle n’a que 49 ans, qu’est ce qu’elle va faire, elle en a encore deux qui sont à la maison, en étude en plus ! » « Pour sûr, ça va être dur à la maison, en plus, elle aura plus de mutuelle, avec son mari malade. C’est pas la joie. » 9h15, il est temps de remonter, le temps de prendre ses « Lamaline » et de se rhabiller et c’est reparti ! Tout en conditionnant ses poulets, Nadine pense et pense encore. Heureusement qu’elle a écouté ce qu’a dit la secrétaire du bureau du personnel se dit-elle, quand elle lui a expliqué que quand on déclarait une maladie professionnelle, la machine était lancée et on ne pouvait plus l’arrêter, ça se terminait obligatoirement par un licenciement. Du coût, pense-t-elle, elle a bien fait de ne rien dire au médecin du travail la semaine dernière, elle ne l’avait pas vu depuis deux ans, il a rien vu de toute façon. C’est toujours çà de gagné ! 12h30, Nadine a pu aller aux toilettes en temps voulu, plus qu’une bonne heure de boulot, la douleur revient, c’est quand même mieux de ne faire que 7 heures de boulot, elle ne croit pas qu’elle pourrait tenir plus. »
« 13h40, La relève arrive, Nadine pointe et se rend au vestiaire, Yvette la rejoint, « Une de faite lui dit-elle ». « Oui et maintenant la deuxième journée à la maison va démarrer ». 14h10, retour à la maison, Nadine débarrasse la table du petit déjeuner, met en route le lave-linge, accroche le linge déjà lavé, fait les lits, passe l’aspirateur, etc… Surtout ne pas s’assoir. Une fois assise, elle ne se relève plus. Nadine reprend deux « Lamaline ». « Vous pouvez en prendre 6 par jour » lui a dit le médecin. »
« 16h30, Nadine va reprendre les enfants à l’école. Pendant que les deux derniers goûtent, elle peut enfin s’assoir et prendre son café pain beurre. Ensuite les devoirs. 17h30, l’aînée rentre du collège. Nadine ouvre le courrier du jour. Tiens, sa fiche de paie est arrivée. 1 120 € mutuelle déduite, heureusement que son ancienneté lui permet d’avoir un peu plus, se dit-elle. Ben tout est déjà dépensé d’avance, pas d’extra encore ce mois-ci. 18h, il faut penser à préparer le repas du soir. 19h30, les enfants sont douchés, on peut se mettre à table. 20h00 les infos à la télé : « Réforme des retraites », il faudra travailler encore plus longtemps ! « On voit bien qu’ils travaillent pas à la chaîne tous ces grands décideurs, Ils nous tueront avant, comme çà il n’y aura pas de retraite à nous verser ! » se dit-elle. »
« 20h30 le mari de Nadine rentre de Brest où il travaille, une heure de route. 22h00 après avoir préparé le repas du lendemain midi pour son mari, plié le linge et préparé les vêtements des enfants pour le lendemain, Nadine peut aller au lit. Auparavant elle avale deux autres « Lamaline » pour la douleur et la moitié d’un somnifère, en effet depuis quelques mois, elle a dû mal à s’endormir : Comment va-t-elle réussir à payer toutes les factures ! Ce que je viens de vous raconter, c’est du vécu, ce n’est pas de la fiction. »
Ce récit on le voit ne contient aucun commentaire, aucune extrapolation. Aucune surcharge compassionnelle, aucune dramatisation. Il dit de lui-même tout ce qu’il y a à savoir et à conclure. L’esprit pourtant saisit aussitôt le message. J’écoutais comme les autres, totalement en attention. Et je reçus le choc qui finissait ce récit. La conclusion vint de nouveau sans davantage que des faits bruts. « Je terminerai enfin par une pensée pour deux de mes camarades d’usine. L’un est décédé la semaine dernière d’une crise cardiaque à 51 ans, il ne prenait pas d’arrêt de travail comme le nécessitait son état de santé, « tu comprends, me disait-il il y a un mois, si je m’arrête il manquera de l’argent sur la paie ! » L’autre camarade, 56 ans a été amputé d’une jambe faute de soins pour les mêmes raisons que j’évoquais ci-dessus. Merci de m’avoir écouté. »
Alexandrins repris et remis au cordeau (pardon et merci aux camarades) :
Le petit Nicolas, en docile teckel,
S'est plié aux diktats de Madame Merkel :
Désavoué, honni par les peuples d'Europe,
Il taille les budgets à grands coups de varlope,
Ce ruffian, tout confit de prétendues valeurs,
Qui n'a jamais rien fait qu'enrichir les voleurs!
Qu'il dégage sur l'heure avec toute sa clique
De sinistres blaireaux! Vive la République!
Mais évitons aussi, n'en déplaise à Placé,
Que par un mou fromage il ne soit remplacé!...
Bonjour à tous,
je n'ai aucun problème avec ce blog, j'ai simplement donné mon avis concernant la complexité de certains mots pour mon petit cerveau qui a pourtant presque 62 ans, et il est vrai que maintenant j'évite d'intervenir à cause de ma paresse intellectuelle (rire), voilà simplement pourquoi je suis du même avis que dudu87, qui lui, n'a aucun mal à comprendre, hein, mon vieux camarade,
c'est juste un petit sourire pour détendre l'atmosphère, et je rassure tout le monde je voterai évidemment pour le Front de gauche et Jean-luc Mélenchon tout en gardant mon appartenance à mon parti de coeur, le parti communiste....
Max
Cher dudu87, mon âge n'est pas un obstacle au tutoiement. Je suis de la gauche réelle, on peut m'appeler camarade.
Je fais une profonde distinction entre la langue écrite, surtout sur la Toile, où on peut, comme je l'ai montré ci-dessus,
trouver une explication très rapide à n'importe quel terme, et la langue parlée, qui doit être dépourvue de mots et d'expressions non usuelles.
Il est bon d'user même du patois local quand on le peut.
Je maintiens, cher dudu87, que ne pas vérifier un mot quand on se trouve devant la Toile, avec des programmes ultra-simple comme Google (qui propose notamment diverses orthographes) constitue de la paresse.
Réaction personnelle, quoi qu'un peu tardive, au discours de Talence :
Les discours de Jean-Luc sont toujours de vrais petits bijoux !
Ils devraient être considérés comme faisant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO.
Ecouter Jean-Luc parler a un puissant effet abréactif. On en sort toujours grandi avec une espèce sentiment de bien être, on se dit que tout est possible, on se sent la force de lutter.
Ecouter les discours de Jean-Luc devrait être déclaré d'intérêt et salubrité public !
Merci pour tout.
En accord avec St Louis. Laissons de coté notre égo et notre petit moi ! Nous avons un travail plus important que de se vexer pour des paroles, des écrits. Pour ma part j'ai déjà été "supprimée" et mieux encore : le "Web" m'a écrit un mail.
Très juste d'ailleurs, et je suis toujours là. Nous sommes les têtes dures et pures.
Glané dans un commentaire de Serge Moatti ce dimanche après midi sur la chaîne TV LCP: "...Le peuple de gauche a massivement désigné son candidat " (lors des primaires socialistes). C'est également ce même Moatti qui, sur France 3, il y a quelques semaines reprochait à Jean Luc Mélenchon "son capitaine de pédalo" qui veut-faire-perdre la-gauche... Autrement dit,rentrez-vous bien cela dans le crâne : hors du PS et de son candidat point de salut !
@ Pulchérie D
- Le Petit Nicolas, en docile teckel
S'est plié aux caprices de Madame Merkel.
- S'est plié, qu'est-ce à dire ? Il semblerait plutôt
Que grâce à cette crise, l'occasion fût trop belle,
De se dédouaner, et qu'à la maquerelle,
On pût de la rigueur faire porter le chapeau.
Passer pour un teckel, guère ne se soucie,
De dignité jamais n'a de cure le drôle,
Tout est affair'pour lui de tenir le rôle
De valet dévoué, envers l'oligarchie.
Si certaines personnes n'ont pas vu l'émission : http://player.canalplus.fr/#/555444
Vous avez vu les gros nuls de Canal+ à l'oeuvre dans l'émission d'aujourd'hui, quand notre candidat a présenté son programme en toute fin d'émission, ils n'ont même pas été foutus de le cadrer en gros plan ! pire ils l'ont laissé là, planté avec son programme dans la main, rendu volontairement invisible ! Quel dommage de ne pas pouvoir imposer de vrais débats entre tous les candidats, pas qu'avec Hollande ! C'est déchirant de se dire que les citoyens un peu flemmards, qui n'auront pas le désir d'aller de l'avant, n'auront même pas l'once d'un déclic en regardant, ne serait-ce que d'un oeil distrait, ce genre d'émission, juste bonne à faire perdre un temps précieux à un candidat déjà surbooké et qui n'a pas que ça à foutre que d'aller faire le beau devant les caméras ! Va falloir tous les renverser après 2012 ! allez hop qu'ils soient payés (avec modération) à faire correctement leur job ou dehors !
citoyenne21
"Vous avez vu les gros nuls de Canal+ à l'oeuvre dans l'émission d'aujourd'hui"
Bien vu je l'ai remarqué et eu la même réflexion et pour aller dans le sens aussi de :
355 Rosay
Il faut que le FdG fasse un film et qu'on le diffuse par Internet.
@ Humaniste.
Jean-Luc est clair à mon avis sur ce sujet (sur tous d'ailleurs). Il n'est pas un dictateur qui déciderait si oui ou non untel ou une autre peut participer à un gouvernement qui ne serait pas Front de Gauche mais lui n'y participera pas. C'est même une sage décision car il sait que si d'aventure il s'y risquerait ce serait la fin du Parti de Gauche, d'ailleurs, je ne pense pas qu'un seul leader du PG souhaiterait retourner dans le giron du PS.
Ceci dit, il y a de fortes chances pour que certains communistes se laissent séduire par quelques strapontins... je pense à Robert Hue notamment.
Au risque de me répéter : allez lire ce blog en français sur ce qui se passe en Grèce :
greekcrisisnow.blogspot.com/
Humaniste (369) : Pour ce film, qui en prendra l'initiative ? cinéaste cela ne s'improvise pas...
citoyen 42 dit:
Glané dans un commentaire de Serge Moatti... Autrement dit, rentrez-vous bien cela dans le crâne : hors du PS et de son candidat point de salut !
Oui, tout comme Jacques Julliard dans Marianne qui ne jure que par François Hollande que ça en devient pathétique.
@326 et @ 343
@ webmestre et antoniewski
Vous pourrez expliquer par tous les moyens pourquoi ce blog n'est pas conforme à l'idée que vous avez d'un site de campagne
Je n'ai pas dit cela du tout, j'ai juste expliqué à notre camarade de ne pas poser des questions techniques qui peuvent apparaître du coup : naïves... car ce sont de vraies questions politiques, en fait. C'est votre blog vous le gérez comme bon vous semble et si j'y viens tous les jours, c'est bien parce qu'il me convient.
Je dis juste que de ne pas se laisser créer des contacts entre membres hors contrôle des adresses, par le webmestre centralisateur empêche des réponses privées, des relances en aparté, des leaders naturels qui se font hors décision centrale, des groupes qui se fédèrent etc.
Les jeunes ne supportent plus l'autorité centralisatrice d'un parti qui se reflète par exemple dans les choix techniques sur le net. Un peu comme pour les cellules des partis d'ailleurs.
Sans que ce soit l'anarchie, le web permet d'accéder à la démocratisation des pouvoirs et des savoirs.
Mais si vous voulez ne pas prendre ce risque, c'est votre choix.
Je ne parle pas de tout publier, la modération est indispensable, bien entendu !
Notre société ça change, là où les producteurs de savoirs et d'initiatives se démultiplient.
Et voilà pour notre ami qui ne comprend pas que quand tout est filtré par le web, c'est vertical et lui laisser contacter qui il veut sans passer par le fait d'être publié ou pas c'est horizontal. Un post peut être supprimé pour bien des raisons et ma réponse ne lui parviendra pas forcément-))
Bon courage à tous, la route vers l'émancipation est longue.
@ citoyenne21.
Moi aussi ça m'a choqué qu'il n'y ait pas eu de cadrage sur "l'Humain d'abord", nous voyons comment fonctionne la désinformation de la médiacratie qui commence à craindre la contagion du Front de Gauche qui se propage à travers le pays.
Il est difficile de suivre toutes les déambulations sur ce blog, tant les idées fusent, les remarques se complètrent, et font vivre, dans sa diversité ce qui est l'essence même du front de gauche... surtout lorsqu'on intervient en 368 ème position et qu'on a essayé de tout lire !
Mon attention a été attirée cependant par un faux combat : intellos / non intellos.
Que nous ayons ou non fait des études longues, nous constituons le "PEUPLE" dans sa complexité, sa multiplicité. Je ne crois pas qu'il existe de sentiment de supériorité de la part de ceux qui utilisent de "grands mots". Nous sommes tous à la même hauteur ! (pour répondre à Maxou 333). Nous sommes tous embarqués malgré nous sur la même galère qu'il s'agit de quitter au plus vite ! Nous avons un besoin urgent de nous reconnaître comme pairs et de nous serrer les coudes.
Bien des commentaires se sont acharnés sur "irréfragable", et je n'ai pas noté l'auteur de ce message. En termes simples, nous pourrions dire "irrécusable" ou "indiscutable". Par contre, ce qui est sûr, c'est que les arguments de Jean-Luc Mélenchon et du FdG sont de moins en moins discutables puisque, même les fervents partisans du néolibéralisme en viennent à les utiliser... certes, sous d'autres formes, mais cela prouve que nous sommes dans le vrai.
C'est sur cela que nous devons nous appuyer. Nos idées, nos pensées ("l'humain d'abord") commencent à prendre forme et à être entendues. Elles sont dans l'air du temps, nous avions seulement quelques longueurs d'avance !
Ne perdons pas cette avance, cette clairvoyance qui nous fit voter contre Maastricht (pour certains d'entre nous) et contre le TCE pour une plus grande majorité. Les noeuds de nos problèmes actuels (en dehors de la nullissimité de notre président) sont là. Ne les perdons pas de vue.
Ainsi que le dit D Morino 324, "ceux qui peuvent peu et ceux qui peuvent plus" doivent se "côtoyer dans un même combat", celui de l'intérêt général, de l'intérêt supérieur,...
Merci à tous pour vos échanges très stimulants suite à ce post de Jean-Luc Mélenchon très riche comme les précédents; ça donne la pêche!
Pour la détente (pas celle du fusil... enfin pas encore)
suite de la chanson vm/omar/aqua et co;
"Refrain irréfragable:"
Souviens-toi de Sarkooo
où ta vie fut à l'eau;
Retenons de Merkel
qu'elle fit un beau bordel
Bouge de là le nano,
casses toi des projos;
cache toi Pimprenelle
et crains les décibels.
L'Homm'd'abord! Ce que veut
Notre Peuple, nous on peut... (bis repetita)
Sur canal,jean-Luc a fait au mieux. Pour répondre aux questionnement de "Humaniste" sur un possible rôle de premier ministre de Hollande, soyons sérieux. Nous ne pouvons pas marier un tenant du TCE avec un adversaire de celui-ci!
Il n'en demeure pas moins que si une grande partie des nonnistes se ralliaient au "Front de Gauche"nous aurions rapidement un sondage à deux chiffres!
Et les théses de la libre concurrence et non faussées en prendrait un sérieux coup dans les mirettes.C'est donc la qu'il convient d'enfoncer le clou avec notre programme "L'humain d'abord"!
Il faut le mettre au centre de toutes les assemblées citoyennes,le décortiquer,l'enrichir et le populariser.
La fille de canal ne s'est pas trompé devant Jean-Luc qui le tenait à la main main.
Bonsoir
quel chemin parcouru, alors que nous entrons de plein pied dans la campagne de 2012 !
on se tourne chacun vers nos familles (partis) et que l'on soit du PCF, de GU, de la Fase,du PG, pour certains nouveaux qui arrivent depuis le PS ou EELV. le rassemblement est notre clé de voute pour que chaque Français de gauche se disent que dans l'union nous créerons la dynamique.
de plus en plus de commentateurs, de pseudo expert à l'instar de Todd, d'animateurs des médias n'osent pas encore appeler un chat un chat alors qu'il reprennent de plus en plus les éléments du programme du FdG sans d'ailleurs le citer comme référence. Les mots "oligarchie", etc deviennent donc les vrais mots qui désignent nos malheurs et la mise sous dictature financière et politique par suppression du rôle des parlementaires pour le remplacer par un monologue de Sarkozy (le responsable de l'affaiblissement de la France) et de ses relais Allemands qui viennent nous dicter la manière de diriger notre propre Etat.
l'Europe à accoucher d'un monstre bancaire et notre détermination reste le seul rempart contre la destruction du social en France.
de beaucoup, certains pensent que le FN pourrait offrir une issue ! ils sont habillement trompés, car de fait, le FN reste une courroie de transmission de l'UMP où les accords entre les deux partis sont très proches.
la vrai alternative, comme pour le vote NON ! repose sur les bras du FdG. je rappelle que le PS à voter pour le OUI, donc pour le Merkozy ! gardez çà en tête, soyez cohérent pour vos familles, pour vos enfants et préservez la tradition de la gauche vrai !
Des mous, il y en a au modem, au PS, etc..mais par définition, un choix de l'eau tiède n'est que le ralliement à la trahison de gauche qui décourage les électeurs. soyons ferme ! et nous emporterons avec nous les électeurs qui verront notre dynamique et notre vrai courage.les sondages montrent cette bonne évolution.
365 @citoyenne21
« Vous avez vu les gros nuls de Canal+ à l'oeuvre dans l'émission d'aujourd'hui, quand notre candidat a présenté son programme en toute fin d'émission, ils n'ont même pas été foutus de le cadrer en gros plan»
Non, non Citoyenne21 ce ne sont pas de gros nuls ce sont des gens qui ne veulent pas montrer le PPP qui lui coupe la parole des qu’il commence à parler et qui ne parle jamais du Front de gauche mais de tous les autres partis. Quand ça nous concerne c’est que pour les petites phrases et les soit disant PB avec les communistes, à travers les petites phrases ou le nucléaire. La seule chose que l’on peut dire, bien que l’on puisse être d’avis différents et je le comprends, c’est que la divergence sur le nucléaire nous aura fait beaucoup de mal, puisque toutes les questions que l’on pose à JL concerne cette question à travers nos différences.
@Anny Paule,
"Mon attention a été attirée cependant par un faux combat : intellos / non intellos."
Puisque pour ma part puisque j'ai déclenché le débat, je dis bien "débat", il n'a jamais été dans mes intentions d'opposer "intellos/ non intellos et je pense que les camarades qui ont abondé dans mon sens, ont les mêmes motifs et je n'ai rien trouvé dans leurs écrits qui puisse étayer cette thèse. Au contraire, Membre d'un C.E (comité d'entreprise) dans les années 70/80, j'ai eu en charge la diffusion de la culture dans l'entreprise. Nous avions une bibliothèque (> 1500-2000< livres dans les rayons) et env. 150 à 200 lectures réguliers sur un effectif de 2500 pers. A ceci s’ajoutait des expositions de peintures les "artistes-ouvriers" de l'entreprise avec des artistes de l’extérieur. La CGT avait à l'époque le souci permanent de la Culture dans l'entreprise pour preuve, des journées nationales de la Culture étaient programmées où l' "Aristocratie ouvrière" (air france, renault, snecma, ccas edf, et bien autres) venait présentée leur réalisation aux petites entreprises (petite veut dire petit budget) et vice versa.
Et la Culture était là pour toutes les couches de salariés de l' OS à l'ingénieur...
Pour ma part, je ferme ce chapitre en espèrant que le FdG permettra de donner les moyens aux élus des C.E de pouvoir développer le Savoir intellectuel parmi le salariat. 3% de la masse salariale pour les budgets des C.E serait pas mal!
Bonne prestation de notre candidat sur Canal +, l'air de rien avec l'affaire des déclarations Montebourg Le Guen sur Merkel, on refile le mistigri de la désunion et de l'irresponsabilité au PS et Jean-Luc enfile le manteau de l'homme d'Etat aussi bien à l'international avec la crise européenne qu'au national avec notre positionnement sur le nucléaire chapeauté par un référendum.
Ne soyez pas choqué sur le plan du bouquin, arrêtez cette victimisation, ceci n’était pas prévu, la Tv ne se fait pas comme çà. l’équipe de canal+ a été battu un point c'est tout. Aucun intérêt de débattre la dessus.
Je trouve paradoxe que justement sur ce blog de notre hôte qui est sûrement un des intellectuels le plus apte à transposer ces idées dans un langage clair et accessible s'enflamme une discussion autour d'un mot difficile (je ne connaissais pas non plus!) qui pourrait repousser l'ouvrier de notre cause... mais qui parle d'en employer devant les portes des usines? Allons, arrêtons de divaguer.
Personnellement, j'apprends plus d'une fois à la lecture d'un nouveau billet un nouveau mot, une tournure de phrase, une expression et j'en suis ravie. Il est vrai le français n'est pas ma langue maternelle, mais ceci ne m'arrête pas pour poster ici ou ailleurs. Mon seul souci: me faire comprendre.
P.S. je lis au-dessus de moi p. 375 la suite de la chanson: casses toi des projos et je n'y comprends rien, tant pis pour moi.
@ 376 dudu87
3% de la masse salariale pour les budgets des C.E serait pas mal !
Pour en faire quoi ?
Faisons dès à présent bien fonctionné ce que l'on a. Quelle erreur que de voir les C E participer aux bons d'achat, de payer ou de participer aux relèvements des mutuelles, des colis pour les vieux, des voyages en Asie ou en Egypte pour le personnel et j'en passe et des meilleures Quel budget pour la culture ?
Quel budget pour la formation des militants ?
@Rosay @Humaniste
Un film ? Quel film ? Une web-série ?
Voulez-vous dire que les citoyens doivent prendre le pouvoir, celui de créer pour mettre la société en mouvement, y compris la petite société du FdG ?
Trouvez-vous que l'on a tort de confier cette tâche à nos vastes communicants qui, au contraire des vases, fonctionnent en circuits fermés d'auto-promotion ?
Mélenchon, partageons !
J'ai beaucoup apprécié le ton de Jean-Luc Mélenchon face à la copine des Denisot/Aphatie dont il ne fallait pas attendre plus que son air poseur de madame Jesaistout et son faux sourire convenu de speakerine météo...
Je trouve notre candidat chaque jour meilleur face aux médias...
370 @Le grillon citoyen
« Oui, tout comme Jacques Julliard dans Marianne qui ne jure que par François Hollande que ça en devient pathétique. »
Je n’achète plus Marianne depuis la photo de JL à coté de MLP… mais comme un commentateur de ce blog à dit qu’il y avait un article sur Jean-luc, je l’ai acheté, et à la première page Julliard qui ne sait plus comment défendre Hollande, comme tu dis s’en était pathétique. J’ai sauté directement à l’article de JL et aux courriers des lecteurs et bien la aussi personne ne dit un mot sur le FdG ou JL.
377 @Cac40
« Ne soyez pas choqué sur le plan du bouquin, arrêtez cette victimisation, ceci n’était pas prévu, la Tv ne se fait pas comme çà. l’équipe de canal+ a été battu un point c'est tout. »
J’en avais déjà parlé dans le post 346, Il ne faut pas être naïf, le PPP il était là depuis le début et la « speekerine » (pas plus !) l’a bien dit qu’il attendait que l’on montre le bouquin, donc le cameraman était au courant.
Louis Saint O (382) ! quand j'ai employé le terme "gros nuls de canal+", ce n'était pas par naïveté (j"ai passé l'âge et heureusement) ou en pensant à une incompétence de leur part, loin de là mais bien par rapport au fait que c'était volontaire, donc dans l'intention de nuire (j'aurais pu employé une formulation plus triviale mais elle n'aurait pas été de bon goût) ! en tout cas, en une fraction de seconde, on a le temps de lire sur son visage ce que pouvait penser notre candidat à cet instant précis où son programme est passé à la trappe, d'un point de vue visibilité. On les aura de toute façon, quoi qu'ils fassent pour tenter nous empêcher de dire la vérité !
@gp91
Je constate que je ne suis pas la seule à lire ce blog quasiment chaque jour et, souvent en frémir d'effroi. A conseiller aussi au plus grand nombre de faire de même. Je remercie la première personne ici que j'ai vu l'évoquer (mais peut-être était-ce vous déjà et si c'est le cas encore merci).
@ux poètes continuez, un peu d'humour fait le plus grand bien par les temps qui courent
@Julie
Pardon pour ce raccourci incompréhensible: projos=projecteurs, autrement dit les médias TV; traduction: disparais de nos écrans (en sarkonov langue) et si vous avez des talents de musicienne, pourquoi ne pas nous mettre tout ça en musique ?
Qu'ils s'en aillent tous pour faire place au Peuple, et vite!
Envolée sur les ailes de Victor Hugo, bon vent qui souffle dans ces commentaires allégeant le lest des conditions de survie de nombreux citoyens et la surmédiocrité des matuvu des îles médiatiques ou politiques!
Entre humour et positions rigoureuses, la route est clairement dessinée!
Les cerbères des Enfers Fiscaux ne sauront plus où donner de la tête si tous les peuples choisissent la fête des mots, os jetés dans la gamelle des canidés. Mots vecteurs se figeant dans les cerveaux, poisons ou délices.
Faire disparaître certains mots pour tuer le concept, ainsi en va du mot ouvrier qu'il faut absolument utiliser, ayant dans son coeur l'oeuvre! Oeuvrer, oeuvrons, à l'Usine, tous ouvrier, recréons, remodelons le goût du travail bien fait, le rôle primordial de chacun dans une chaîne consentie, mais fi des conditions esclavagistes, encore un mot à faire réapparaître, car réalité vécue d'esclavage physique ou et moral.
Et pas de distinctions entre l'intello et le manuel, complémentarité, autant de qualité et de défaut chez l'un et l'autre!
Un incroyable couple, parents de vingt cinq petits
soumis au matriarcat d'une matronne fagotée,
délaissés par un père chanoine au don d'ubiquité,
convola pour satisfaire son appétit.
La dot apportée par les enfants gentils
fut une dette gonflée par les banquiers satisfaits,
contractée sur le dos des petits tout défaits.
Une lueur portée, dans le ciel printanier
à travers une campagne argumentée
a réveillé les résignés qui ont vu leur intérêt,
ce n'était pas celui programmé,
devenus adultes, ont osé la liberté
et chassé leurs parents indignes
pour retrouver une vie digne
sans bling bling.
A une question " Ëtes-vous heureux ?" venant d'une personne qui a baucoup réfléchi,j'étais surpris, ma réponse fut non tant que cette société sera organisée de la façon où les pouvoirs seront ceux des riches pour exploiter le plus grand nombre,ceux qui travaillent,le prolétariat,le salariat et même maintenant des entrepreneurs non CAC 40.
Et j'ajoutais,lorsque qu'il y a rencontre, et aussi lorsque chaque jour j'apprends quelque chose un bonheur immense m'envahit,ça bouge non seulement dans les neurones, et les synapses sont en effervescence et il faut bien la nuit avec les rêves pour calmer tout ça,avec des insomnies tellement que c'est riche et plein d'actions pour être debout,en lutte et libre ensemble, cette force dynamique à se construire en solidarité,et non en charité suspecte pour ne rien faire bouger, est une sacrée victoire. Un petit coup de rétroviseur montre le chemin parcouru,nous étions les champions des divisions,à scruter chaque virgule,chaque mot pour surtout ne pas s'unir et se présenter en force avec courage et mettre à la porte les puissants et là d'autant plus financiers que l'argent n'est plus un moyen mais est devenu la seule valeur (c'est vrai que des écrits et pas n'importe lesquels ont craché sur ce danger du tout pognon).
Nous devons avoir le but de pouvoir gérer les entreprises stratégiques pour que notre société respire,les banques,là c'est un gros morceau,aussi et surtout le Pôle Public et aussi toutes les banques de prêts,de dépots,et d'affaires séparées et alors là il faut s'accrocher de battre monnaie,avoir la maîtrise de la création monétaire, qu'un Professeur Jacques Généreux émet cette hypothèse,pas ou peu d'inflation,montre à quel point les discussions vives,constructives,savantes,geulardes,d'échanges,dialectiques,poêtiques...font partie de toute la citoyenneté révolutionnaire ici et dans les réunions.
Donc une chose est sûre il va falloir se former encore et encore...
gp91 368
Ce jeune homme est un témoin sincère de ce qui pourrait nous arriver dans toute l'Europe en général et en France en particulier si nous ne votons pas pour "l'humain d'abord"
Merci à tous, et en particulier à Jean-Luc Mélenchon pour avoir mis à la disposition du peuple son blog ; je viens de relire de nombreux messages postés et quel bonheur de voir que tout le monde s'applique à "enrichir" pour le Front de gauche beaucoup d'idées venant pour certains de leur expérience passée au sein d'un parti politique, d'expérience syndicale, pour d'autres d'associations caritatives, bref, des jeunes des moins jeunes et de plus en plus de monde...
Nous avons tous vécu la mauvaise surprise du FN au deuxième tour d'une élection présidentielle...
À la présidentielle de 2012 il y aura pour le PS une autre surprise qui pour nous n'en sera pour une, Jean-Luc Mélenchon au deuxième tour dans un premier temps, puis vainqueur de ladite élection dans un deuxième temps, avec une autre surprise aux législatives, je veux dire une victoire de la gauche, c'est-à-dire du Front de gauche majoritaire. Avec Jean-Luc Mélenchon, gouvernons avec l'humain d'abord.
A chaque que tu parles, tu dis des choses vraies. "Pourquoi ne pas voter Mélenchon" est une question plus pertinente que "pour qui allez vous voter"...
@ tous
La réalité est irréfragable, et j'en veux pour témoin l’irréfragable psychologie : celle qui fait qu'un message est entendu ou non, de quelques uns ou de tout un peuple. C'est souvent les questions de recevabilité du message du FdG que je traites dans mes interventions ici, et cela fait partie d'inquiétudes dont peut dépendre la victoire ou la défaite, c'est cela que je tache de partager avec vous.
Et je le dis en ce blog plutôt que sur place au peuple, parce que l'horizontalité du site de campagne a certes des avantages mais ne me garantie pas que la portée du message sera complétement entendue.
Et ce message je vais cette fois-ci vous le dire dans le langage qui serait rester le mien si je n'avais pas pris sur moi et avec le jus sanglant de mes coudes de travailler souvent de nuit afin de me payer moi-même mes études qui m'ont permis d’échapper au langage ci-dessous. Je vous demande de considérer que c'est le cas de pas mal de nos concitoyens aujourd’hui, et de pas mal de "djeunes" qui ne demandent qu'à être reconnu et entendu dans leurs efforts pour échapper à leur conditionnement sociale et d'incultes politique. Pourvu qu'on leur parle ! Sur ce voici la petite diatribe.
C'est que ptêt ben qui faudra qu'un d'ces jours qu'on m'cause pourquoi qu'eul Mélenchon y s'donne trop l'genre d'causer que pour eule monde des ouvriers et de travailleux ! parce que moi v'là ti pas qu'jen connais d'autres des catégorie d'pôpulace qui bossent comme des torgnoles, y a ben les paysans, les artisans, les cadres, les bougnats de parking, les gardien de cimetière, et les toto-entrpreneux : sont-i ouvriers et syndiqués cteu pôpulace lâ ?
Merci à ceux qui m'ont soutenu, @louist O, Jean Jolly et j'en oublie, et même au webmestre indirectement. Quand aux autres, à ceux que mes mots dérangent, sachez que la décence m'interdit de vous dire où se termine en vous mon écriture horizontale.
Dans la série, "les socialistes sont formidables" pour perdre des élections présidentielles imperdables.
Les sénateurs socialistes ont voté en séance plénière la suppression de la surtaxe sur les loyers abusifs des micrologements et réintégration du logement ancien pour le Taux à Prêt Zéro.
Les proprios (surtout ceux des minilogements) peuvent dire merci aux socialos toujours attentifs aux malheurs des oligarques et de leurs cousins.
@ maxou :
Reviens et écris-nous ! Lis Berdagué, le plus grand poète d'entre nous tous, qui martyrise la syntaxe et escagasse l'orthographe, pour nous donner un long tissu damassé et scintillant, porté par un souffle fleuri venu du fond du diaphragme : «...et aussi lorsque chaque jour j'apprends quelque chose un bonheur immense m'envahit,ça bouge non seulement dans les neurones, et les synapses sont en effervescence et il faut bien la nuit avec les rêves pour calmer tout ça,avec des insomnies tellement que c'est riche et plein d'actions pour être debout,en lutte et libre ensemble, cette force dynamique à se construire en solidarité,et non en charité suspecte pour ne rien faire bouger, est une sacrée victoire. »
C'était juste un exemple, et je ne plaisante pas : il a un style, je le reconnais toujours, alors que j'ai tendance à sauter les noms des intervenants (j'y remonte quand je pense avoir reconnu quelqu'un, lui, Berdagué le premier, Cronos – tiens ! où est-il ? – Gérard Blanchet, marechal, Jean-louis Charpal, et j'en oublie, Genialle, Sonia Bastille – oui, oui, même elle, si souvent agaçante, mais aussi indispensable –, Pulchérie D.,... et bien sûr, notre Webmestre bien-aimé, mais lui, c'est trop facile, il se met d'emblée en italique...).
Alors, Maxou, reste avec nous... Mais je vois déjà au-dessus que tu viens de nous écrire. Bon. J'y retourne...
@ 391 marechal
Voilà une mise au point assez bien méritée, et oh combien justifiée !
Ne faiblit jamais camarade car tu es dans le vrai, et peu importe les chafoins et culs pincés qui souvent par pure jalousie, ne sont capables pour exister que de diffamer car ne savent rien proposer, ni même discuter.
Mais par pitié ne prends pas les "culs terreux" pour de fieffés incultes, car bien souvent c'est de chez eux que l'esprit est sorti, le plus grand poète et lettré qu'il m'ait été de connaître, était simple berger.
@ biloute
Salut camarade, tu me donne là l'occasion de compléter mon propos et de dissiper un malentendu possible, et je t'en remercie, sache que non je ne prend pas les "cul terreux" pour de fieffés incultes, ou alors c"est que je me suis mal fait comprendre. Mon obstination à venir sur ce blog est aussi issue de la certitude que nous sommes dans une société de "déculturation" abrutissante : et ce que sait le paysan aujourd'hui, il n'est pas certain que les générations suivantes s'en souviennent demain, hélas...ô combien je maudis ce système qui broie tout sur son passage, et qui maintient bien des gens dans un conditionnement sociale sous prétexte qu'il est mérité ou qu'on ne peut rien changer, même de génération en génération.
Cela est valable aussi pour la culture des vieux grognards politique à laisser en héritage à la génération suivante, si tu vois ce que je veux dire...
Et puis enfin quelle honte y aurait-il à vouloir se cultiver pour un cultivateur, qui est déjà cultivé puisqu'il a la culture de la nature ?
Merci M. Mélenchon pour le témoignage de Nicole,
Je partage l'indignation générale, je constate les exploitants et les exploitées ne sont plus dans le dictionnaire des médias et que la vraie "guerre" est celle des mots. En effet, la bien-pensance veut que l'on remplace "exploitants" par "managers" et "exploités" par "collaborateurs". Comme si, résigné par cet état de fait, on décidait de l'accepter et de partager les "miettes" que veillent bien nous jeté les tenants de ce système.
Concernant la crise grecque, je suis tombé sur le témoignage d'un franco-grec qui nous explique la régression sociale engendrée par une classe politique grecque corrompue et docile à la trilatérale (Bruxelles - FMI - BCE) comme il la nomme. Ce témoignage m'a indigné autant que celui de Nicole.
Le moratoire sur la dette, le fléchage des prêts de la BCE aux banques, le financement des dettes publiques par la BCE, tout ceci n'est faisable que par des décisions politiques. Car la libéralisation financière, la dérégulation du système bancaire découlent aussi de décisions politiques. Rien n'est dû au hasard.
Si cette situation se arrive dans notre pays, l'Union Européenne explosera, je ne l'espère pas et mais si cette situation arrive (car les intérêts feront boule de neige irrémédiablement sans un moratoire de la dette publique), je ferai partie, avec vous je l'espère, des indignés qui exigeront que la monnaie serve l'intérêt général plutôt que d'asservir les peuples et exigeront l'abrogation de la loi du 3 janvier 1973 et un retour au Franc, au protectionnisme et à l'état keynésien.
De Charybde en Scylla
"Personnellement, je ne fête pas la fin de l'union soviétique..."
Cher Jean-Luc, il y a en effet des russes qui regrettent le temps de l'URSS. Mais qu'en pensent les gens de Mémorial ? Devons oublier ce que fut cet Etat ? : le mensonge érigé comme méthode de gouvernement, la délation promue valeur suprême du patriotisme, les millions de morts au Goulag... Pas de maffias jadis, mais une caste d'apparatchiks privilégiés cultivant la haine des intellectuels- les enfermant dans des asiles psychiatriques (je me souviens du retour du mathématicien Leonide Pliouchtch -il faut relire son livre "Dans le carnaval de l'histoire "-sauvé par l'action, entre autre, de Laurent Schwartz)Bref, pendant plus de 70 ans, le monstre Charybde a prospéré sur les décombres d'une belle utopie.
Le 26 décembre 1991,l'Union soviétique a explosé, non pas sous la pression du peuple, mais à cause de rivalités internes. Le peuple n'a pas agit. Claude Lefort a appelé cet inertie "la soudure de la psyché" Aujourd'hui, l'espérance de vie des russes diminue. Scylla a pris la relève, l'autre monstre mortel.
La voie est étroite entre Charybde et Scylla, c'est celle du peuple russe qui a un immense chemin à parcourir et un travail de mémoire à accomplir.
C'est peut-être bien aussi la nôtre, cette voie étroite entre une utopie transformée en oppression ("l'homme, le capital humain le plus précieux: Staline, 1934 !) et un capitalisme ouvertement destructeur du lien humain.
Serons-nous aussi intelligents (et rusés) que le valeureux Ulysse ?
Bonne route au front de gauche,au PG, attention aux écueils.