04déc 11
Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !
Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.
Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.
Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.
Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.
Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.
De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".
D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !
A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.
Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.
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Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens !
Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.
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Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.
La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.
Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".
C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.
« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».
Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.
Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.
« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".
Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".
Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante. C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.
Et ce n'est pas "Joly-Joly" non plus en Allemagne ! Mais de toutes les façons, les médias vont nous en faire bouffer de l'exemplarité allemande dans les mois qui viennent.
Pourriez vous vous renseigner SVP sur un sujet que ne traitent que trop peu les "médias" au sujet d'une nouvelle autorisation par les "eurocrates" des farines animales à donner à nos bétails.... Cela va dans le même sens du lobbying entrepris depuis des années pour les OGM...
De même, un nouveau carburant diesel vient d'être imposé aux agriculteurs, qui ne pourront pas utiliser d'autre carburants. Bien sûr ce nouveau diesel est plus cher, mais en plus, il faut installer des cuves de stockage nouvelles dans les exploitations ! Tout cela pour encore répondre à des directives européennes.
Désolé cela ne concerne pas directement votre article toujours aussi mordant, mais je suis désespéré de voir que le monde des petits agriculteurs est bien souvent oublié tout comme celui des TPE.
Continuez, vous allez dans le bon sens ! Les lignes seront bien obligées de bouger vers plus de solidarité et de courage en politique.
Assemblée citoyenne du Front de Gauche à Amiens le mercredi 7 décembre à 18h30 salle Daniel Leroy !
Continuez comme ça Monsieur Mélenchon, la campagne démarre bien !
Talence
Ce n’est pas encore l’hiver que ce discours nous appelle au printemps des peuples.
L’appel à la lutte et à la fraternité, l’appel pour un avenir meilleur, l’appel de Talence !
De Gaulle s’identifiait à la France. Les Français s’identifient à Mélenchon. Deux démarches, deux rencontres, un même destin.
A Talence les résistants sont venus par milliers. A visage découvert. Des jeunes et leurs ainés. Des jeunes surtout. Rassemblés pour gagner. Enfin.
Le 1er décembre 2011, Talence est entrée dans l’histoire. Il y aura donc un avant et un après Talence.
Prends garde à toi, Jean-Luc. Tu es la force du peuple, tu es sa parole. Pour les aristocrates aux pouvoirs tu es désormais l’homme à abattre. Ce sont des tueurs, ils ne reculent devant rien ; ils ont assassiné Jaurès.
Au peuple de veiller sur toi.
J'ai apprécié la réaction de Jean-Luc Mélenchon au discours du président, qui effectivement n'assume pas une seconde sa responsabilité dans la melasse dans laquelle nous sommes.
Bravo
Monsieur Mélenchon
A propos du dernier chapitre de ce billet " Le Parlement européen se penchait " comparé à ce slogan "Député pour changer d'Europe"...
Non, les Députés européen ne servent à rien, si ce n'est à nous enfoncer chaque jour un peu plus... mais par contre, si vous claquiez la porte de ce Parlement bidon, là, vraiment, une telle démission aurait de la gueule juste avant les présidentielles!
Et - puisque l'Allemagne est modèle à suivre - pourquoi n'entend-on rien ou preque quant au choix de sortie du nucléaire ?
Les Allemands, si raisonnables, si prompts à réagir et à anticiper la crise économique, si enclins à accepter l'austérité, si rigoureux dans la gestion de leurs finances publiques seraient donc totalement fous sur le plan énergétique et écologique ?
Je propose de rappeller un "détail" qui n'apparaît que trop rarement dans le débat "pour ou contre le nucléaire" : quand bien même on estimerait les centrales atomiques totalement sûres et sans danger, nous ne savons toujours pas quoi faire des déchets. Vous monteriez, vous, dans un avion qui n'a pas de train d'atterrissage ?
Or, lorsque je vois à quel point sont arrosées de subventions les collectivités locales qui accueillent (!) un site d'enfouissement, une question surgit immanquablement : s'il n'y a aucun risque, si c'est bon pour l'emploi local, à quoi bon dédommager les communes concernées ? Nous viendrait-il à l'idée de subventionner à tour de bras des localités qui accueillent un hôpital, une zone d'activité artisanale ou un établissement scolaire ?
Enfin - puisque nous parlons d'école - n'oublions pas que l'Andra (organisme qui enfouit les déchets radioactifs et communique sur cette étrange activité) va jusqu'à subventionner l'équipement informatique des écoles ! Quel altruisme ! Quelle philanthropie !
Le débat énergétique et écologique sur l'option nucléaire doit donc également intégrer la réflexion sur toute ces opérations opaques.
Je ne suis pas persuadé que la politique de la chaise vide soit une bonne idée. Au moins, Jean-Luc nous informe des mauvais coups !
Whao, un billet appuyé par des chiffres du "Figaro", du "Monde", et de "Natixis". Décidément les temps changent.
Merci de toutes ces informations qui éclairent la réalité du modèle allemand. Ce n'est pas si simple de comprendre et encore moins de l'expliquer. D'autant que si parmi les intervenants dans ce blog la perception est claire, il ne faut pas imaginer que pour les autres, qui avalent sans s'en rendre compte la quantité de fausses informations distillées à longueur de temps (et tout ça entre deux tranches de pub), puissent comprendre aisément ! La bataille est d'autant plus compliquée qu'à gauche (eelv et ps), le son de cloche ressemble bien souvent à celui de la droite libérale.
Le meeting de Talence est super, je l'ai écouté avec beaucoup d'attention et je me permets de vous dire que vos discours sont de plus en plus clairs, de plus en plus pédagogiques. J'ai remarqué également l'attention soutenue du public. J'en comprends que cette façon de développer, très humaine, très proche de nos préosccupations, c'est la meilleure et c'est celle-là que bien des gens vont retenir. Le reste viendra.
Jeu ahurissant auxquels se livrent PS et UMP. Ce sont bien eux qui allument un contre-feu.
Ce sont les socialistes qui parlent de Bismark et de Munich, avec des contre-sens historiques assez lamentables: Mais qui à notre époque va défendre Napoléon III contre Bismark? O bien sur, Louise Michel et Gambetta voulaient bouter le prussien hors de France...Mais pas pour prendre la défense des Bonaparte et des Rothschild!
Alors bien sur nous avons droit de la part de Hollande et de Fillon, à de la grosse réprimande, la thèse de la germanophobie et autres foutaises, destinées à faire taire qui?
Et bien faire taire ceux qui s'attaquent à la politique de Merkel et Sarkozy, ceux qui critiquent les banquiers allemands, à tous les néo-Rothchild de l'Europe, ceux de la Trilatérale organisée par David Rockefeller. Trilatérale ou participent Mario Monti, Mari Draghi et Papademos....Pour le compte de Goldman Sachs.
C'est ça qui les énerve? Qu'il veulent cacher? C'est ça etre germanophobe?
Ainsi, comme critiquer l'extreme droite israèlienne est la signature de l'antisémitisme, etre germanophobe serait la signature des partis extrémistes, populistes, nationalistes...Allez va, fascistes? (Un comble non?)
Mélenchon qui creuse le sillon de Marine Le Pen?
Ce qui est trés étonnant c'est d'avoir en spectacle de telles foutaises, qui pour le coup sont nauséabondes...
Polulistes et manipulateurs eux-meme!
Et ceci pour cacher l'extréme misère de leurs débats ou propositions politiques.
A tel point que ce dimanche j'ai trouvé le discours de Marine Le Pen plus instructif que celui de Laurent Fabius.
C'est effarant!
On sent qu'ils font partie d'un autre monde, que meme l'extreme droite a pris parti de quitter le navire, qui devrait etre controlé en 2012 soit par un aveugle et un sourdingue, ou soit par un spécialiste de la navigation en pédalo....
C'était justement ce week-end la journée internationale des handicapés...
Quelle coincidence remarquable!
Trois ouvriers d'Alstom sont morts au matin du 1° décembre, fauchés lors de l'essai d'un nouveau train en Meuse. Ils ont été percutés sur une voie privée, louée à Réseau Férré de France. (Lu dans Libération du 2 décembre) Comment ne pas faire le rapprochement avec la privatisation du rail (la refonte du premier paquet ferroviaire). Quelqu'un a-t-il davantage de précisions ? N'est-ce pas le résultat tragique et révoltant de la séparation des activités entre gestion des infrastructures et gestion des transports, premier paquet du démantellement progressif du service public ainsi que l'explique Jean-Luc dans son billet.
Merci Jean Luc pour ce nouvel article. Edifiant sur le"modele Allemand".
Super idée du petit "fly" en forme de carte electorale distribué par le parti de gauche et ses partenaires du front de gauche. Ma fille en a ramené un qu'on lui a distribué avant hier. J'espere que cela va porter ses fruits
11 - Bernard Hugo
Terrible nouvelle que celle de la mort de trois ouvriers d'Alstom fauchés en Meuse lors de l'essai d'un nouveau train. Tu poses l'hypothèse de la dérégulation du rail en cours sous l’imperium UMP. Cela me fait penser à ce que dénonçait en son temps Ken Loach dans son film " The Navigators " (2001) sur la privatisation de British Rail sous le gouvernement de John Major. Un éclaircissement sur ce drame devra être analysé pour qu'il n'y en ait pas d'autres. Condoléances fraternelles aux familles frappées par la cruauté et l'horreur économique des temps présents.
Vous dénoncez le productivisme mais vous vous y adonnez à fond la caisse !
Prudence, n'allez pas nous éclater une durite en plein passage à gué, votre santé nous est précieuse.
Qui veut aller loin ménage sa monture. De plus, ce sont nos vies que vous mettez en péril car j'ai des difficultés à suivre votre rythme en essayant de ne rien rater comme ce meeting d'anthologie à Clermont-Ferrand le 19 mai 2005.
La force tranquille, la force tranquille...
Et chapeau bas !
Je ne sais si vous avez le temps de lire les messages portés sur ce blog (nous nous lisons, avidement). Mais vous êtes partout: en meeting, à la télé à la radio, dans la presse, sur internet. Et ça passe, ça s'écoute et ça s'entend. Bravo d'avoir réagi à l'attaque dont Eva Joly a fait l'objet par le Point.
En Bretagne comme à Bordeaux vous nous avez commis deux beaux et grands "discours". Et quelle salle à Talence, tous ces jeunes, les visages ravis, émus, confiants... une belle séquence vidéo (à renouveler).
Ici (et là) vous nous servez de sésame pour nos distributions de tracts. Votre nom et celui du Front de Gauche provoquent empathie, intéressement, questionnement, échanges de numéros de téléphone (même sous la pluie) Continuez, continuons.
Monsieur Mélenchon,
Je vous transmets une remarque que me font les "hésitants" concernant votre candidature: Mélenchon il a l'air bien mais il est presque tout seul, comme Bayrou en 2007, comment pourra-t-il gouverner? Je sais que le FdG est plein de talents, de femmes et d'hommes qui maitrisent bien les différents sujets qui font face à un gouvernement mais la majorité des gens ne voient pas ces camarades, ou bien les connaissent mais n'identifient pas bien leur rôle potentiel si nous gagnons en 2012. Pour quand un "Shadow Cabinet" connu et reconnu partout, qui sera l'image d'un possible gouvernement du FdG? A part Jacques Généreux sur l'économie, qui sera par exemple capable d'être notre référent pour les affaires étrangères, qui sera notre conseiller sur la défense, à l'intérieur, etc...? Avec la réponse à ces questions, notre programme aura beaucoup plus de crédibilité pour les français non politisés, et ils nous feront beaucoup plus facilement confiance. Ceci pourra bouleverser tout en notre faveur!
Le discours de Mélenchon à Talence, je l'ai envoyé par mail à tous mes contacts. Une même réponse de 6 d'entre eux (et qui ont le cœur à gauche, je précise). "Magnifique ! Quel orateur ! Mais un peu démago, non ?" (je résume) Oui, "démago" revient souvent... Que faire alors pour les convaincre ? Les renvoyer sur ce blog ? Oui,c'est ce que j'ai fait. Leur conseiller de lire notre programme, et aussi "Nous on peut" de J. Généreux ? Oui, merci, c'est fait aussi. Eux, n'attendent qu'une seule chose "le soulèvement des masses". Bien beau le soulèvement des masses ! Mais pour quel projet ? ça, ils ne savent pas le dire. Alors comment les convaincre ? Je compte sur vous tous pour me donner des arguments. Et puis désolée, mais eux, l'Allemagne et le "paquet ferroviaire" ils s'en fichent royalement !
Jusqu'il y a quelques jours, j'etais partage entre l'enthousiasme que suciste chez moi votre candidature et la peur que votre popularite grandissante ne fasse perdre des voix au PS, et n'induise un second tour Sarko-Le Pen. Mais finalement, Hollande ou Sarko, c'est pareil : dans les deux cas l'avenir des principes d'egalite et de democratie serait tres compromis. Dans le cas de Hollande il le serait un peu moins, mais cela resterait catastrophique. Donc la seule victoire qui m'interesse desormais, c'est la votre !
N'ayons pas peur que Sarko passe, Hollande ne serait pas beaucoup mieux de toute facon. Soutenons Mélenchon !
Daneel (n° 16) a sorti de l'étui une remarque de première importance... merci !
Merci au Webmestre pour avoir corrigé ma faute, je vois qu'il fait le guet...
Social et écologie : enfin un projet pour les peuples européens ?
Je trouve inadmissible que les Verts, dont J. Bové, votent l'abstention sur ce texte d'ouverture à la concurrence du réseau ferré. La logique serait qu'ils soient fortement opposés. Mais sont ils de gauche comme ils l'affirment ? Pour le PS bon on comprend ils ont voté pour, il va falloir le dire à tout le monde, qu'ils ne viennent pas ensuite se plaindre des contraintes d'une Europe des marchés étant donné qu'ils y participent activement. Je crois que c'est pour tout cela que, hélas, les gens se tournent vers le FN, comme une formation politique éloignée des compromis.
Il va falloir maintenant bien montrer que de leur coté le projet de société repose sur la haine de l'autre.
Bonsoir Jean Luc,
Une fois de plus merci pour ce travail de déblayage et d'argumentation, sur le terrain même quand ils sont loin de nous on sent une attention grave dans les échanges quelque chose se passe en profondeur et notre responsabilité est immense, nous devons ouvrir cette perspective à gauche.
Notre force ne sera pas dans des militants "passant le message" mais dans celle de militant le coconstruisant en l'enrichissant, le développant avec son expérience et ses connaissances propres, les assemblées citoyennes sont le premier lieu de ces élaborations et de ces prises d'initiative, mais nous manquons d'un lieu véritablement interactif sur le web. "Place au peuple" a beaucoup avancé mais on est loin du compte. C'est un gâchis. Nous devons nous donner tout les moyens de construire cet intellectuel collectif.
Tu ne pourras que t'épuiser sur ton blog si nous n'ouvrons pas un espace de débat, où tout les thèmes sont développés par une production collective.
Merci pour votre analyse très intéressante du "modèle" allemand; ça sera très utile pour la contre-argumentation. C'est concis, percutant, bien structuré, convaincant. Merci encore.
Assemblée Citoyenne à Langoiran (Gironde) jeudi 15 décembre à 20h30 salle du Splendid.
La parole sera offerte aux citoyens en vu d'améliorer notre programme du Front de Gauche "l'humain d'abord".
Ici des questions se posent par rapport au nucléaire, au service public en général (éducation nationale, santé, tarifs de l'eau et de la collecte des déchets), à l'emploi des jeunes et des plus de 50 ans, au transport (privatisation et péage de la RN10 sans alternative gratuite) et à la réforme des collectivités territoriales.
Courage à tous ceux qui militent dur !
@ux gars du FdG, a faire remonter jusqu'au boss svp
"Pour compléter l’explication claire de Hollidays et pour information de tous, nous avons pour 5000 ans de stock d’uranium appauvri (99,7% d’U238 environ) sur le sol français pour les futurs réacteurs GEn IV (RNR) avec la consommation d’aujourd’hui. Si cette consommation devait être multipliée par 5, il resterait encore 1000 ans de stock. D’ici là, j’espère que nos descendants auront trouvé encore mieux (fusion ?). Le constat vaut pour le monde entier avec les réserves connues actuelles et prévues d’uranium.
De plus, cette réaction nucléaire peut aussi utiliser du Thorium (avec d’autres avantages) qui est trois fois plus abondant que l’uranium sur terre"
A voir
Intervention de grande qualité que ce billet. Merci pour vos efforts afin de maintenir élevé le niveau du débat !
Tout honnête homme et toute honnête femme vous reconnaîtra ce talent et ce mérite et se fera un devoir de cœur et de raison de soutenir la cause dans un rassemblement aussi large et éclairé que possible...
Dommage, pas de carnet de bord pour Bordeaux (enfin je voulais dire Talence). Les organisateurs ont manqué d'optimisme en réservant la salle de la Médoquine il était prévisible qu'elle serait un peu juste. Dommage pour ceux qui n'ont pas pu entrer. Ils n'ont pas vécu ce grand moment, debout, les pieds en feu, serrés les uns contre les autres, heureux d'être là, de se trouver ou de se retrouver. Il y avait de l'espoir dans l'air, l'impression qu'une histoire nouvelle se construisait. Bien que n'ayant pas le culte de la personnalité, il est des moments où il faut que nos rêves soient portés par une voix, oui il y a des soirs comme ça où l'on applaudit sans se concerter, où on se tutoie sans se connaître, des soirs où on traîne à la sortie parce qu'on a encore des choses à se dire.
à Hola,
Nous verserons vos informations au débat contradictoire qui précèdera le référendum sur l'avenir énergétique de la France. Il est dommage qu'il faille un référendum pour envisager de quitter le nucléaire quant on nous l'a imposé sans aucune consultation populaire digne de ce nom.
Vous aimez le nucléaire, vous y croyez c'est votre droit. D'autres ont le droit de juger que le jeu ne vaut vraiment pas la chandelle. On n'a pas envie de jouer avec le feu... nucléaire ! Il y a mieux à faire avec les sommes d'argent investis dans cette filière qui suscite tant d'opposition !
@ - 24 - hola
"nous avons pour 5000 ans de stock d’uranium appauvri (99,7% d’U238 environ) sur le sol français pour les futurs réacteurs GEn IV (RNR)"
Sauf que pour l'instant ces nouveaux réacteurs ne sont que des plans sur la comète et nécessiteront des budget colossaux pour être mis au point. Dans le même genre que le "soleil en boîte", le fameux "Iter" dont on a lancé la construction avant même d'en avoir résolu les problèmes essentiels :
Mais ça, les gros machins hors de prix et qui pètent, on a l'habitude.
@Madeleine (27)
La salle de la Médoquine de Talence était effectivement un peu trop petite. Néanmoins c'est la deuxième plus grande salle de Bordeaux (après la patinoire Mériadeck) et sans compter les stades. Notre crainte était de ne pas parvenir à la remplir bien qu'on ait tracté, collé et "boîté" un maximum. Pour réserver la patinoire il aurait fallu être sûr d'avoir 4000 personnes et surtout il aurait fallu avoir le budget nécessaire. :)
je suis d'accord et l'ai toujours été sur le modèle allemand,mais la ou je pense qu'il y a erreur,et sur ce point je rejoindrais montebourg,c'est que l’Allemagne a une volonté hégémonique en Europe et prend un certain plaisir a nous humilier. des parlementaires allemands,il y a à peine 10 jours disaient qu'enfin toute l’Europe parlait allemand,pas la langue,mais qu'ils tenaient enfin les manettes. pour les derniers sommets merkel-sarkozy,la délégation allemande a débouché le champagne en se foutant ouvertement de nous,etc.......ce qu'elle n'avait pas réussi a faire militairement,l'allemagne l'accomplie avec son industrie et sa force de frappe économique. d'ailleurs cette europe n'a été faite que pour eux,de la monnaie,aux lois générales qui sont en parties d'inspirations allemandes. a mon sens,il faut arrêter de se cacher derrière son petit doigt comme les pacifistes des années 30. l’Allemagne conduit une politique agressive,certes pas militairement,mais elle fait son beurre sur notre ruine. je pense que se serait une erreur que de minimiser son caractère imperial,qu'elle n'a pas abandonné en 150 ans.
Super analyse qui va me donner l'occasion de diffuser le modèle allemand à plein d'internautes avec les référence de la presse de droite !
J'ai des paquets d'adresses que j'ai récupérées sur les mails que m'envoient les amis et sur lesquels ils ont omis de les effacer !
Une mine d'or. Pour l'instant, j'ai 449 adresses (en plus de mes 600) pour lesquelles depuis un mois 1/2 j'ai diffusé 15 mails avec lien du site, quelques vidéos de la vidéothèque du FdG et lettres du Blog.
Je n'ai eu sur l'ensemble de cette période que à peu près 15 % de perte !
[...]
Les médias nous "ostracisent" notre candidat alors créons notre propre réseau.
C’est du travail de fourmis à la porté de ceux qui ont un peu de temps et des retraités. S’ils ne peuvent pas faire du porte à porte ils peuvent faire d'ordi à ordi. Je ne vous dis pas la toile que cela va faire, si nous nous y mettons tous "bonjour la chaîne".
Avec un gouvernement de Gauche nous aurons forcément JL. Mélenchon au pouvoir :
Soit il est Président la meilleur solution
Soit il est 1er Ministre d'un gouvernement de Gauche.
Dans sa phrase qu'il rabâche sans cesse aux médiacrates "Je ne participerai à un gouvernement que si je le dirige"
Ce qui revient à dire que même s'il n'est pas Président (la pire des situations), il sera le 1er Ministre, puisque c'est le chef du gouvernement !
Aller JL. Mélenchon, Présidons et Gouvernons.
Le Progrès-dimanche, journal de Lyon, publie un édito carrément dégueu dans lequel Jean-Luc Mélenchon est qualifié de germanophobe, "ayant un lourd passif à assumer" dans ce domaine, etc... alors que FdG et Die Linke ont déposé, il y a 2 ou 3 jours, chacun de son côté, lemême projet de loi devant leur parlement respectif, alors que Jean-Luc Mélenchon a vivement critiqué, à Talence cette dérive excessivement dangereuse et il la réitère ici-même.
Si un lyonnais retrouve cet édito qu'il en fasse part, je l'ai stupidement oublié dans un bus, et proteste auprès de la rédaction du journal comme je vais le faire dès demain matin...
@Cyril
De grâce, ne confondons pas Mme Merkel et autres avec le peuple Allemand. Certes, on peut toujours affirmer qu'il a majoritairement voté pour ces gens mais n'en est-il pas de même en France avec M.Sarkozy ?
"Paix aux chaumières, guerre aux châteaux" (V.Hugo).
Merci à Jean-Luc Mélenchon pour ces précisions qui recoupent celles que m'envoient les amis Allemands. Bravo, car ça suffit les "modèles", du prétendu modèle suédois social au modèle finlandais en matière d'enseignement. Et si ça continue, on va nous vanter le "modèle!" grec ou autre de "rigueur" (si le peuple en question courbe bien l'échine. Basta !)
Tout à fait d'accord notre opposition est une opposition à la politique libérale de Merkel, comme à celle de Sarkozy, et non à la politique allemande.
L'argument est fort, incontournable et comme diraient nos camarades, irréfragable.
Pourtant, quelque chose me gène, je ne pense pas faire une éruption nationaliste en disant que dans le système capitaliste il y a concurrence entre les capitalistes pour l'appropriation des profits.
Et que les Etats capitalistes par leurs politiques et leurs lois internes cherchent à protéger leurs capitalistes "maisons" et à accroître la dimension de leur marché au détriment des autres nations (capitalistes elles -aussi).
Nous autres, le peuple, on est pris là dedans : le capitalisme c'est la misère ou la guerre, la misère et la guerre le plus souvent.
Je me pose quant à moi la question des institutions européennes dans la perspective de cette concurrence : ne sommes nous pas au moment où la contradiction éclate et devient intenable: l'Europe a été fondée dans une optique et un discours qui étaient pacifistes, de coopération, d'association pour éviter les conflits, mais en même temps elle est bâtie autour des règles "de la concurrence non faussée", du marché tout puissant et "libre", Conclusion: l'Europe obéit à des directives qui contredisent et ne peuvent que contredire la finalité qu'elle s'était donnée la paix et le développement.
Moi,(je sais pas vous?) ça m'angoisse, on a déjà eu l'excroissance du marché allemand vers les pays de l'Est, frontières communes, appui sur les forces revanchardes contentes de la chute des régimes communistes retour de vieux nazis,pensions pour les SS des pays baltes (ça, moi cela ne passe pas)... on a eu la guerre de Yougoslavie, qui fut guerre européenne. Cela demande prise de conscience, dénonciation, éclairage lucide et non complaisant.
Faudra-t-il remettre en cause les institutions elles-mêmes ? Je ne suis pas certaine de la réponse.
@ 24- Hola
Votre allusion aux réserves me fait penser a l’épisode "Superphenix", parfaitement viable a l'époque, abandonné (avec lourdes pertes) pour une histoire de fric (info d'ingénieur EDF de "l’époque" -mon oncle-).ce programme aurait nettement réduit la pollution due aux déchets.
Pour être honnête, c'est forcement suite a une décision politique et je serai bien incapable de vous dire qui était aux "commandes" a cette époque.
Ma réflexion concerne surtout le fait suivant : y a t il ne serait-ce qu'une seule chance qu'un projet -couteux- mais vital concernant une énergie propre -ou la plus propre possible- (nucléaire ou pas) voie le jour sous le régime du "fric d abord" ? personnellement je n'ai plus le moindre doute sur le sujet depuis un bon moment.
Quand a savoir si je suis pour ou contre le nucléaire, même en ayant une formation scientifique, en connaissant un minimum le sujet... dur a dire.
j'aimerai effectivement avoir l'occasion de trancher après avoir été copieusement informé sur les nouvelles technologies, comme tous les Français, a l'occasion d'un référendu.
Quand je dis Français, cela comprends évidemment les Françaises, je me sens oblige de préciser, parce que même si on est forcés de constater que la condition de la Femme dans nos sociétés est loin d'être sur un pied d’égalité dans tous les domaines, j'en ai marre également que par défaut on sous entende que tous les hommes sont des gros bœufs et qu'il est bon de le leur rappeler a chaque seconde en les "forçant " systématiquement a tout mettre en double au féminin. c'est le genre de gratification sociale qu'on leur accorde pour en définitive ne pas avoir a traiter les problèmes de fond.
Je rejoins danneel (commmentaire 16) sur sa réflexion !
Plus de mise en avant des lieutenants et secrétaires des partis étofferait votre présence !
Mais je suis sûr que c'est délicat tout cela.
Courage !
@Humaniste
Je ne crois pas qu'envoyer des courriers non-sollicités soit le bon moyen d'appuyer un message politique. Personnellement, et je pense que c'est pareil pour pas mal de gens, si je reçois ce genre de choses, d'une ça part dans ma boîte à spam (à supposer que le détecteur ne l'y ait pas déjà mis automatiquement), de deux ça ne me donne pas du tout de sympathie pour la cause défendue.
L'Internet n'est pas la jungle ni le far-west. La boîte aux lettres électronique est un espace privé où les gens n'aiment pas être dérangés intempestivement. Evitez de prendre le Net pour votre terrain de jeu personnel (fût-ce pour de nobles raisons).
@jprissoan #35
Il y a pire je pense.
France soir titre : "Mélenchon en a marre de l'Allemagne".
C'est purement diffamatoire.
Mais on a l'habitude avec ce genre de torchon.
Mes commentaires sur leur site sont systématiquement rejetés.
Comme (16) Daneel, l'instauration d'un "shadow cabinet" me paraît être une bonne idée à creuser. Il est évident que ça renforcerait la stature de Jean Luc Mélenchon auprès des électeurs en ce sens que ça démontrerait sa capacité à créer et diriger une véritable équipe de gouvernement. Sur le plan du symbole c'est très important.
De plus ces "ministres potentiels" pourraient par le biais de l'AFP, entre autre, répondre systématiquement et en autorité aux divers actes et déclarations tant du gouvernement que des prises de position des autres candidats.
Merci Jean Luc pour tes clarifications (avec l'appui du Monde et du Fig !) sur la situation économique de l'Allemagne. Merci surtout de préciser sur quel registre ces critiques sont portées. Non pas sur le peuple Allemand, qui est notre partenaire, voir pour nombre d'entre nous (au même titre que pour des pays de l'Afrique du Nord) notre cousin, belle soeur ou beau frère, notre mari ou notre femme, mais uniquement sur le registre politique. N'en déplaise à nos médias de masse et autres cellules de propagande idéologique.
Je continue de discuter avec des personnes que je rencontre pour attirer leur attention sur le programme du Front de Gauche et je suis souvent surppris de l'envie des gens de céder, par peur et/ ou par ignorance, aux syrènes du vote utile. Je constate que des personnes sensées et intelligentes cèdent au discours des médias en pensant que si on veut éviter un 21 avril 2002, il faut dès le premier tour voter utile (et donc PS). J'entends bien tes discours dans lesquels tu expliques ce qu'est le vote futile. Mais il me semble que tu devrais en parler un peu plus. En effet, la période de ce mois de décembre est d'inviter les gens à s'inscrire sur les listes électorales (attention à l'abstention de masse, voulue par certains partis) afin de voter au printemps. Il faut donc leur donner du sens à leur futur vote et de l'enthousiasme. Je sais pas si je suis clair, mais je sens que ce n'est pas encore gagné si on ne donne pas aux gens des raisons profondes, claires et simples pour qu'ils cessent d'avoir peur et qu'ils votent librement.
Prend soin de toi, les loups sont en embuscades...
Bien à toi.
Vendredi 9 novembre, à Bourgoin-Jallieu (38300), club de discussion politique du front de gauche au café le champfleuri, de 20h30 à 22h30.
Pour commencer, projection des discours de Pierre Laurent et Jean-Luc Mélenchon à la fête de l'humanité.
Chocolat chaud et bien fumant offert à 21h30 aux 20 premiers participants.
Qu'on se le dise !
Une page très intéressante, sorte de Carnet de route vu par Libé.
Bravo, Jean-Luc Mélénchon, pour votre énergie !
Le peuple compte sur vous !
Merci Jean-Luc pour ceux qui ne lisent pas le Figaro et plus le Monde, de nous donner à voir leurs revirements spectaculaires!
Le vote ? Dans mon village de la France profonde, voici les prognostics: 1/4 en "vote utile" PS, 1/4 en abstention, un petit 2/4 pour le FN, le reste, quelques voix, pour Sarkozy ou pour nous.
Sarko a perdu tous ces supporteurs, majoritaires à l'époque.
Nous, le FG ? Pas encore rencontré de "camarades".....
Le PS a quelques vrais militants, mais beaucoup voteront pour lui par simple lassitude de Sarko et pour éviter le fameux 2002...
Le FN ? Gros bataillon, non pas "malgré" leur haine de l'autre, mais bien "à cause" de ça! Ne vous trompez pas sur le vote FN, ce ne sont pas des gentils-perdus-chez-les-méchants, mais de vrai fachos! Et la parole, qui c'est libérée à ce sujet depuis 10 ans, n'a pas arrangé les choses! Plus personne ne se cache maintenant pour brailler au café du commerce "les bougnoules dehors!", plus de honte à avoir, on peut enfin dire ce que l'on pense....
Comment "éduquer" ces gens, leur faire comprendre que notre avenir est dans le partage et la solidarité alors qu'ils n'ont que haine et mépris pour ceux qui ne sont pas comme eux (et je ne parle pas seulement des émigrés...) ?
À ce propos, quelqu'un serait-il du plateau de Millevaches ici, ou y connaitrait-il quelqu'un ?
Je commence à fatiguer à me battre seule....
L'UMP exige des excuses du PS pour leurs propos "germanophobes" !
Est-ce que le PS aura l'intelligence de leur rétorquer "OK, on fait des excuses, mais au préalable, vous faites les vôtres concernant les propos xénophobes tenus à l'encontre : des Roms, des Maghrébains, des SDF, des travailleurs supposés feignants, des chômeurs supposés fraudeurs et feignants, des gens en arrêt de travail supposés tire au flanc, des français en général supposés feignants car aux 35 heures, des jeunes supposés eux-aussi faignants"
Et la liste n'est pas exhaustive ! Décidément, comme disait Audiard, ça ose tout !
@ Jean luc dit :
"Notre force ne sera pas dans des militants "passant le message" mais dans celle de militant le coconstruisant en l'enrichissant, le développant avec son expérience et ses connaissances propres, les assemblées citoyennes sont le premier lieu de ces élaborations et de ces prises d'initiative, mais nous manquons d'un lieu véritablement interactif sur le web. "Place au peuple" a beaucoup avancé mais on est loin du compte. C'est un gâchis. Nous devons nous donner tout les moyens de construire cet intellectuel collectif."
Totalement d'accord avec ce constat, des "assemblées citoyennes" partout sur le terrain, l'élargir à tous les terrains le web y compris
@32Humaniste
Décidément, la lecture de ce blog que je pratique tous les jours est de plus en plus intéressante. Votre idée est géniale. J'avais recours aux liens auprès de mes amis proches et moins proches mais on peut effectivement l'étendre beaucoup plus.
Je vais m'y atteler. D'ailleurs ce qui serait encore mieux c'est que nous fassions remonter ces listes d'adresses au PG et que les infos soient groupées, traitées par un spécialiste en communication et envoyées régulièrement d'un central "PG" ou "FdG"
[Edit webmestre : Je vous le déconseille fermement. Il existe dans ce pays une loi sur la protection des informations personnelles et l'adresse de messagerie en fait partie. Je vous suggère plutôt de les convaincre de s'inscrire au "Petit Courrier du Blog", ou d'adhérer à la "liste d'appui". Ainsi, ils recevront toutes les informations nécessaires, tout en protégeant leurs droits au regard de cette loi. Les listes "remontées" sont illégales et ne seront pas utilisées. Economisez votre temps et le mien...]
@22Jean luc
Je pense également qu'il manque un espace web de débats. Quelque part, c'est ce que nous cherchons tous en venant ici sur ce blog.
@31cyril
Je connais très bien l'Allemagne depuis les années 80. J'ai été témoin de la dégringolade du pouvoir d'achat "justifiée" comme d'habitude (par ceux qui préconisent la rigueur aujourd'hui) par la réunification des 2 Allemagne. Tout ce que dit Mélenchon ici est juste, le peuple allemand n'a aucune volonté de domination hégémonique, il a vraiment retenu les leçons de la guerre. Partout, une vraie introspection historique. C'est tellement vrai que les ouvrages d'histoire sont identiques dans nos 2 pays. (Il en va tout autrement de l'Autriche par ex. où là, j'ai effectivement ressenti une certaine gêne). Bien sûr qu'il existe encore quelques néo-nazis ici ou là, mais nous avons les nôtres... Dites vous bien qu'il doit y avoir une famille de Wendel de part et d'autre de la frontière qui a tout intérêt à faire monter la pression. Autrefois c'était pour l'armement aujourd'hui c'est pour une autre guerre mais la fin est identique: s'en foutre plein la panse (pour rester dans la représentation Mélenchoniste).
Convergence avec l'Allemagne : pourquoi toujours sur les aspects contestables ?
On pourrait aussi reprendre le principe de la vitesse modulée sur autoroute, ou la fourniture des prothèses dentaires par la Sécu à un tarif unifié, qui évite à leur chirurgiens-dentistes de se rattraper sur ce poste.
L'hémiplégie mentale de nos dirigeants est nuisible à notre intérêt concret et quotidien.
Maintenant c’est clair, les petits journaleux ne vont pas ricaner quand on leurs dit que l’Allemagne n’est pas meilleur que nous, puisque que c’est leurs confrères qui le disent.
Excusez-moi pour cette parenthèse.
Hier Fabius, à la Télé « Mon idée,… personnel, c’est qu’il faut que la BCE achète directement la dette aux États ». Non mais, il ne manque pas de culot ! et l’autre gourde de journaliste (je dis « gourde » pour être poli comme Citoyenne21 disait « nul » en parlant des caméramans) qui ne lui à pas dit, çà fait 2 ans que JL Mélenchon et J Généreux le demande !
La victoire ou la défaite dépend aussi de la sincérité des communicants. Mitterrand a été le premier politique en France a se soumettre à une stratégie publicitaire en s'entourant de Gérard Colé et de Jacques Pilhan. En trois mois, Mitterrand inverse la tendance et passe en tête des intentions de vote...
C'est ce soir sur FR3 à 23h05.