04déc 11
Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !
Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.
Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.
Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.
Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.
Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.
De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".
D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !
A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.
Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.
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Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens !
Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.
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Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.
La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.
Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".
C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.
« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».
Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.
Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.
« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".
Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".
Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante. C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.
@ 449 tchoo
Désolé ce n'est pas tout à fait ainsi que ca se passe.. voir en lien sur mon nom.
De plus il n'y a pas de relation directe entre création monétaire (masse monétaire) et inflation.. surtout lorsque les capacités de production (industrielles et humaines) sont utilisées à 70%
@ francis #420 et Dauphinoise #425
Oui, lisons et re-lisons Annie Lacroiz-Riz
C’est ce n’est pas facile, moi aussi j’ai du mal :
Ce n’est pas du « Max Gallo », mais la grosse différence d’avec Gallo, c’est qu’elle, elle cite ses sources ! (ce qui génère les nombreuses, mais indispensables, notes en bas de page …)
De plus, j’ai eu la désagréable surprise, en reprenant un bouquin de Gallo sur Napoléon, de m’apercevoir que les 20 premières pages étaient « copiées – collées » sur Wikipedia ! (je ne sais pas qui a copié sur qui …)
A L-R est tellement sérieuse que même des journalistes "de Droite" la citent, tout en disant qu'elle "exagère".
Gérard Chauvy : « le drame de l’Armée française » – 2010 – Editions Pygmalion (où il analyse entre 1919 et 1942 le comportement des politiques et des chefs d’états-majors par rapport aux questions de Défense).
Quelquefois, se donner du mal est payant (on n’a rien sans rien, disaient les anciens)
La façon la plus agréable d’approfondir le sujet, c’est certainement d’assister à une conférence d’Annie L-R, et Internet est très bien pour cela.
Bonjour et merci à tous pour ces posts copieux en infos et analyses, après le billet très intelligent de Jean-Luc Mélenchon dont nous le remercions infiniment car il nous enrichit la pensée et nous regonfle à bloc.
@ Hélène Gressin/ jp Blanc
Merci pour ces précisions très utiles sur ce fléau que sont les tiques! En plus de cette horreur de borréliose ne peut-on pas y ajouter la sarkose si on se réfère à une de ses définitions (Wikip.):
"Tumeur maligne se développant aux dépens du tissu social'(tissu de soutien présent dans l'onanisme),
étonnant, non? La bête immonde me faisait plutôt penser à une pieuvre monstrueuse (enflure maffieuse en expansion comme dans un film de SF).
Je retourne à la lecture de l'autre moitié des posts.
Résistons et combattons pour l'Humain d'abord !
@Tous
Le sommet Européen de Bruxelles a accouché d'un renforcement de la Zone euro élargie aux pays qui le souhaitent. La Grande Bretagne et la Hongrie ont déjà décidé de ne pas en être. D'autres pays, pour pouvoir s'engager pour la suite, ont besoin de la consultation de leur parlement (République Tchèque, Suède et Danemark). Pour le Danemark un système dérogatoire est ajouté. Ce sera donc une Union Européenne à deux vitesses. Une union à 28 (les 27 pays actuels plus la Croatie qui rentre dans l'union le 1er janvier 2013) d'une part et la Zone euro intégrée d'autre part. L'accord de cette nuit et en cours de finalisation juridique aujourd'hui, concernera les 17 pays de la zone euro plus 5 ou 6 qui entreraient ce qui porterait la zone euro intégrée à 22 ou 23 Etats.
C'est Angela Merkel qui a remporté la mise et la France n'a pu que suivre. Un pays a refusé ce processus intégrationniste et d'unicité, remettant en cause, encore un peu plus loin, la souveraineté des Etats-Nations ; c'est la Grande Bretagne du Premier Ministre Cameron. Chapeau bas Mister Cameron !
Sur le cadre juridique, vien que ce soit encore relativement flou, Il est fort possible que l'on ne remette pas complètement en cause les traités de l'Union et que l'on se dirige vers un accord-cadre intergouvernemental appelant une simple révision institutionnelle ou de simples modifications des traités par voie parlementaire.
Cet accord est un renforcement du gouvernement de la zone euro avec un cadre juridique et de sanctions renforcées et leur judiciarisation en cas de non respect des engagements budgétaires (strict respect du Traité de Maastricht et de "la règle d'or" (a intégré dans le plus haut degré institutionnel de chaque pays)). Les Eurobonds sont abandonnés. Le FESF(demain le MES) sera adossé à la BCE. Les attributions de la BCE ne seront pas modifiées. Le FESF sera abondé par les Etats. Le FMI aidera les Etats en difficultés.
En écoutant hier soir Bayrou,il met venu à l'esprit la formule de Napoléon parlant de Talleyrand "de la m**** dans un bas de soie"!
Pendant l'échange Montebourd-Bayrou, on se demandait lequel était candidat à la fonction suprême.Nul doute que Montebourg se place pour dans 5 ans ! Un postulant de plus!
Décidément, après avoir fait élire Juppé à Bordeaux, Bayrou en définitive ne sert que l'idéologie libérale.
Il n'acceptera jamais,comme Hollande de venir débattre avec notre "champion!
A ce jour aucun médias ne se positionnera pour lancer l'invitation.
Tous des dégonflés!
@Jean-François91
On ne peut pas mettre Montebourg et Todd dans le même panier, l'un est un homme politique qui a pris le parti de soutenir Hollande par carriérisme, l'autre est un chercheur qui pense (à mon avis à tort) que les évènements gauchiront François Hollande une fois qu'il sera au pouvoir. Cela n'invalide pas ses brillantes analyses, souvent visionnaires. "Après la démocratie", "Allah n'y est pour rien" ou encore "l'illusion économique" font à mon avis parti des essais fondamentaux de ces dernières années.
Sur le débat Montebour/Bayrou d'hier je pense que le premier à brillamment démontré l'urgence de la mise en place d'un protectionnisme à l'échelle européenne. Dommage d'ailleurs que que le mot "protectionnisme" ne figure pas dans le programme du front de gauche
Bonjour à tous,
C'est la première fois que j'écris sur le Blog de Jean Luc Mélenchon, du coup je me lâche. Remarquez, la nouvelle est de taille car même les anti-communistes historiques reprennent désormais (quasiment) mot pour mot les propositions économiques formulées par... les communistes français et leurs cousins, c'est à dire nous.
On vit une époque formidable, j'vous jure et c'est là.
Il a le même prénom le coquin ! Demain, promis, je trouve une déclaration du FN favorable au droit de vote des étrangers et tous le monde m'aura reconnu: Gérard Majax est de retour !
Bon courage à tous
@440 Etienne
Je pense qu'E.Todd sait parfaitement ce qu'il dit. Il n'est pas stupide et encore moins payé par qui que se soit. A mon avis, et c'est surement l'avis de beaucoup, c'est un problème d'ego car il partage les idées du FdG mais pas celles de Jean-Luc Mélenchon. Hé hé Il a trouvé un politicien, en l'occurrence Jean-Luc Mélenchon,
cultivé, instruit, pertinent et combatif, et qui n'est pas ébloui par E.Todd. Donc Jean-Luc Mélenchon lui fait de l'ombre, et c'est très difficile pour lui. Tout le monde se prosterne devant ce monsieur..après cela devient difficile de descendre de son piédestal.
"Aussi intelligent qu'on soit, on passe une bonne partie de la journée a être idiot."
@456 Sonia Bastille
"Les Eurobonds sont abandonnés. Le FESF(demain le MES) sera adossé à la BCE. Les attributions de la BCE ne seront pas modifiées. Le FESF sera abondé par les Etats. Le FMI aidera les Etats en difficultés."
Dans cette succession de fléaux celui que je préfère c'est : aidera mis pour le FMI. In cauda venenum!
ça sert à quoi de balancer cela, sans commentaires éclairants? En voilà des Bastilles à prendre! Résistons!
A propos d'Allemagne... et d'Autriche ?
Eur@dio de Nantes sur son site web fait référence à, je site : "Autriche : Orf1 communique sur une hausse de salaire pour les fonctionnaires autrichiens. Ce sont surtout les petits salaires qui vont monter, en moyenne de presque 3%."
C'est une information que j'ai aussi entendu hier sur France Inter (très rapidement vous vous en doutez).
Quelqu'un a-t-il une information sur le sujet ? L'Autriche ne mènerait-elle pas une autre politique que la "seule politique possible" qu'on nous vend à longueur de temps ? Je n'ai rien trouvé d'autre sur le net à ce propos, et cela à excité ma curiosité.
Merci, Genialle, d'avoir si bien exprimé, au sujet d'E.Todd,dont j'ai lu les ouvrages avec intérêt, ce que je me proposais justement d'écrire. Et tant que j'ysuis, merci à tous ceux qui s'expriment sur ce blog et en premier à Jean-Luc Mélenchon qui en est l'initiateur.Grâce vous tous on se sent plus intelligent et plein de courage.
Juste une question un peu hors-sujet. Je voulais savoir si la biographie qui va paraître en janvier sur Jean-Luc Mélenchon est quelque chose qui a été demandé par Jean-Luc Mélenchon ou si c'est juste une initiative des journalistes?
Sonia j'apprécie ton humour incroyable"Chapeau bas Mister Cameron !",Mais permets moi de ne pas me mettre à 4 pattes devant la City,voire me prosterner et avaler toutes leurs magouilles spéculatives et juteuses de presque championne du monde, car je serai plutôt debout à récupérer tout l'argent en n'importe quelles devises (en général les plus fortes)qui viennent de par le monde renforcer cette place,et tout ça à la vitesse de la lumière-300 000kms/s-de plus avec les news machinas c'est de la haute performance, le Peuple Anglais et de l'UK ont à construire avec nous une Europe des Peuples avec un Front de Gauche spécifique à ce pays car au vu des multiples mobilisations étudiantes et fonstionnaires c'est leur seul avenir et cetainement pas ce Cameron, et Messieurs les Anglais tirez plutôt sur la City comme le font les patriotes des 99% Américains,conscients que les finances sont tellement globales qu'elles n'ont plus d'odeur.
Avec tout cet argent trafiqué et récupéré, y a pu besoin de battre monnaie tellement qu'y en a, donc l'inflation est résolue!
Pour ce débat sur l'inflation en 2011 il y a de l'inflation non pas les chiffres officiels mais ce que nous payons tous les jours ça augmente et augmentera avec les plans anti-écologiques mais de rigueur insupportable pour nous,nos propres finances déjà négatives,alors qu'il y a restriction voulue pour augmenter les salaires,pensions et refaire partir la machine non pas en conso mais en achat avec la citoyenneté c-à-d exigeante en qualité gustative et de santé,non chimique dangereuse avec tous ces pesticides des trusts privés d'engrais chimiques..
Là seul le Front de Gauche avec la planification écologique le fera,les autres trop interessés par les plans de rigueur
à nous faire tout payer la TVA indolore? et payer par le plus grand nombre pour appliquer une politique catastrophique.A lire Ducoin p 19,Huma ce jour,:Fous:le FMI sollicite les Banques centrales et BCE ?.. ;
Le problème avec les assemblées citoyennes c’est que ne viennent que les convaincus d’avance qui discutent entre eux dans une salle.
Tout cela est complètement transparent pour tous les passants qui cheminent devant la salle de réunion dans la plus grande ignorance.
Qu’est ce qu’une centaine de personnes par assemblées? Rien du tout !
Il faut les interpeller là où ils sont en nombre, dans la rue, sur une place publique etc…
Avec sono, grillade, pique nique etc. Ils arrêteront pour voir ce qu’il se passe.
Lu aujourd’hui dans Russia Today : « A quoi diable les Européens pensaient-ils lorsqu‘ils acceptaient une seule monnaie pour toute l’Europe ?".
Pour les Russes, l’euro constitue le lit de Procuste, ce fils de Neptune qui voulait que tout le monde ait la même taille et qui se servait de cette couche redoutée pour allonger ou raccourcir l’humanité infortunée qui lui passait par les pattes.
"L’euro pourrait simplement se briser, les nations membres retournant au passé : peseta, lire, franc, escudo et drachme… "(remarquer que le columnist passe sous silence le mark !).
"Le moment est-il arrivé pour cela ? Peut-être pas…encore".
"Ainsi, nous verrons encore plus de « traitement » d’urgence, plus de chimiothérapie financière, pour secourir les banques, maintenant l’euro en survie."
Et si on réduisait le nombre de pays adhérents au système euro, mesure qui enlèverait à cette monnaie son caractère procustien ?
@ 457 jean ai marre
L'intérêt est créateur d'inflation, mais l'augmentation de la masse monétaire ne l'est pas nécessairement (toutes choses restant égales par ailleurs)
Pouvez vous me contacter en direct, on ne peut poursuivre un débat ici.
Bonjour à tous, Bonjour Monsieur Mélenchon,
Continuez, continuez, nous sommes sur la bonne voie. Le Tsunami se prépare, rare sont le peuple des mafio à s'en soucier tous il le seront. (balayé).
Média, partie politique de droite tente de vous ignoré. Mais par ci par là l'écume d'une vaguelette Mélenchonite effleure.
Ce qui me fait plaisir c'est que sa va crescendo
Cordialité.
Jean-Pierre
Une petit info qui peut avoir son importance:
depuis deux jours je trouve les ouvrages "Qu'ils s'en aillent tous" et "Nous on peut" dans une grande surface où je les cherchent depuis des mois et des mois (enseigne bleu).
Le vent tourne!?
Citoyenne ordinaire, j'avoue que je suis de plus en plus perplexe et que voter en 2012 va devenir plus difficile
-quelle possibilité ont les citoyens de "revenir" sur ces traités signés dans une telle urgence et qui, au delà de leur complexité,renforcent
1/-l'absence de démocratie
-le silence du ps et des divers partis d'opposition
-le sentiment que l'on nous obligerait à revenir à une forme d'hostilité vis à vis des autres peuples europeéns.
Et bien d'autres questions...manifester ne suffira pas ni même faire grève sauf à trouver des mots d'ordre de gauche pour construire et pas seulement analyser.
2/comment pourrions nous encore faire des réformes de l'impôt afin que celui-ci soit plus juste et mieux réparti? Si les traités signés aujourd'hui nous l'interdisent.(Est-ce vrai que nos représentants élus disposent chacun d'un budget de 6000 euros supplémentaire, revenu non fiscalisé, ni contrôlé)
3/Comment refaire
-l'école publique : en ne subventionnant plus AUCUNE école privée confessionnelle (retour sur la loi Debré (59) et les différentes lois qui détricotent l'école laïque et républicaine.
-refonder une justice républicaine indépendante
-refonder une industrie et un système bancaire qui nous permettent réellement de vivre
-refonder l'unité des citoyens français dont la division actuelle en "communautés sentimentales" blesse la raison républicaine
etc.
Je suis trop âgée pour refaire le monde mais ce discours unique, mis en valeur par les médias, tous les médias, a de quoi décourager.Certes, je sais pour qui voter au 1er tour mais au second, voter pour Hollande qui n'est qu'un Papaandréou bis est par trop dur. Il faut s'arranger pour que le Front de gauche soit devant.
Pour compléter ce qui est dit de la difficulté de convaincre les indécis ou indifférents, une réflexion que je me suis faite et que je vous livre :
J'ai remarqué qu'il est assez facile d'orienter une conversation banale sur la politique et l'enjeu de 2012.
Ça marche partout : chez le coiffeur, à la boulangerie, avec les voisins...
Je plaisante en parlant du prix de ce que j'achète, puis fait remarquer que les prix augmentent, mais pas les salaires. De suite, la vendeuse approuve. J'ajoute qu'il faudra bien voter en 2012 pour que ça change. Question de la vendeuse, oui, mais voter pour qui ?
La conversation s'engage et très souvent, les autres clients qui écoutent un peu s'intéressent à ce qui se dit et approuvent ou se mêlent à la discussion.
Au moment de partir, je leur parle des points importants pour choisir : refuser la crise, contester la dette, faire repartir l'activité, redistribuer etc. Et je conclus en disant qu'à ma connaissance, il n'y a que le FdG qui prenne en compte ces questions dans son programme.
En conclusion, je sens une attente énorme des gens pour un changement et pour s'intéresser à tout ce qui pourrait leur permettre de se mobiliser et d'agir. Un rien suffirait...
C'est là qu'il faut être habile pour proposer et présenter le projet du FdG.
Et c'est là qu'il serait indispensable d'avoir un matériel comme les flyers dont je parlais plus haut (commentaire n°419) pour pouvoir en distribuer aux personnes présentes.
J'ai oublié dans la liste des formules : "L'humain d'abord", "Nous, on peut !", "Qu'ils s'en aillent tous !" et bien sûr avec le lien sur le site du FdG.
Pourquoi avez vous decidé de faire autant de pub à Bayrou ? Pour affaiblir le capitaine de pédalo qui est à vous lire et vous entendre votre principale adversaire ? Faites ce que vous voulez mais ne soyez pas la gauche qui éliminera la gauche du second tour.
J'avoue être un peu étonné que l'idée que si les Etats empruntaient aux banques centrales, à taux faible ou nul, cela entrainerait automatiquement une inflation catastrophique, ait autant "prospéré" ici, hier et aujhourd'hui.
Les précision techniques de notre ami A-J Holbecq sont les bienvenues, mais on peut simplement par du bon sens et quelques notions simples de macro économie tordre le cou à cette rumeur contre productive.
La première chose à dire est qu'il n'y a aucun lien entre les deux. Emprunter dans des conditions saines et favorables pour financer le développement d'un pays ne peut être en soi une cause d'inflation. Par contre, continuer à emprunter à des banquiers spéculateurs à des taux démentiels est suicidaire et crétinissime. Il est donc impératif d'arréter cette stupidité consistant pour les Etats à emprunter à des particuliers leur propre monnaie.
La deuxième chose, c'est que le programme du FdG est un ensemble. Il ne faut jamais isoler une mesure des autres. C'est en appliquant le programme tel qu'il ressort de" Nous on peut" et de "L'Humain d'abord" que sera créée une dynamique de relance de l'éconmie réelle. Le miracle (laïque) étant que c'est la justice sociale qui permettra cette relance qui n'est pas seulement impérative moralement pour des démocrates progressistes, mais une condition de survie de notre démocratie moribonde.
Il n'y donc pas à hésiter. Laissons aux ultra libéraux le soin d'agiter l'épouventail de l'inflation. Trichet, entre autres, n'a eu pour objectif que de protéger les rentiers et spéculateurs en tous genres.N'oublions pas que l'inflation dans le système déflationistes et de récession actuel existe bel et bien, etest largement camouflé. Un peu d'inflation dans un économie de richesses partagées n'a absolument rien de dramatique (cf monsieur Keynes).
André-Jacques Holbecq 472
Un immense merci comme pour le faramineux 1000 milliards d'euros hors circuits de l'économie réelle d'entreprises et pour "augmenter la spéculation folle et toujours grossissante cette boulimie pathologique de nos sociétés,nous sommes très loin de Keynes.
A voir toutes et tous la vidéo partie 2 : " La financiarisation de l'économie" c'est du lourd et très explosif !Il faut être assez blindé pour voir ça, laforcedupeuple tu l'as vu ? Du calme, armes toi de patience...
Merci aux 4 autres intervenants qui expliquent tous très bien tous ces mécanismes crapuleux et gagnants à tous les coups...et on va payer pour ça ? A l'évidence NON.
@478 Sovar
Vous pensez qu'on participe à un concours de beauté ? l'important c'est pas la place ! l'important en réalité c'est d'amener les électeurs à prendre individuellement leur responsabilité (celle que Sarkozy et Merkel sont incapable de prendre)
si la gauche venait pas disparaître au second tour soyez gentil de pas nous la jouer vote futile alors que la disparition possible de la gauche sera de la responsabilité exclusive du PS qui vient de choisir le modem comme allié prinçipal insultant au passage les électeurs habituels de gauche. notre mouvement est totalement indépendant des "magouilles" PS / UMP / EELV dont chaque électeur doit savoir que ses 3 formation s'entendent comme cochons pour nous faire des votes inverses à leur mandat électif. à partir de là cher Ami, sachez que beaucoup d'électeurs feront un choix juste si par malheurs nous n'étions pas présent au 2eme tour ! mais de grâce Sovar ne nous piquez pas notre premier tour car pour nous il repressente le tour de confiance entre les électeurs et le FdG réellement et totalement à gauche.
Derniéres réunions de la derniére chance à Bruxelles. Aperçu le président français tout sourire.Tout doit rouler comme il le veut.Tous ces chefs d'états et de gouvernements devraient prendre leur quartier à Bruxelles.Le gîte et le couvert doivent étre excellents.Pas d'autérité pour ces gens.On ne compte pas, on a les moyens
Honneur à Camérone qui a défendu les intérets de la Gb, et surtout sa souveraineté.
Les décisions: Rien que du déjà dit.J'ai hâte de voir mourir cet euro.Au moins ce sera autant de réunions que nous pourrons économiser.
On nous prend pour des cons, mais ça fait dejà tellement longtemps.
Le figaro lâcherait la droite! y a anguille sous roche!
@ Commandant P.(454)
Je suis très heureuse que Annie Lacroix-Riz soit jugée comme vous le faites :
c’est une historienne utilisant scrupuleusement la méthode scientifique. Il faut simplement prendre le temps de la lire.
Grâce à elle, le complot synarchique sort de l'obscurité où l'avaient caché des historiens de droite et d'extrême-droite, ceux qui vouent à la paranoïa quiconque parle de Bilderberg, Trilatérale etc.
Vous honorez, en daignant le citer comme élément de comparaison, le nommé M. Gallo, qui, s’alimentant à tous les râteliers politiques, joue à l’historien alors que c’est un feuilletoniste facilement lisible par un public abruti par les procédés télévisuels. Il a réellement cru, dans les années 1990, que la Gauche était morte et a consacré un bouquin à ses délires politiques inspirés probablement par l'inénarrable François Furet et ses imitateurs.
Merci, Commandant P.
Je reviendrai pour lire au mieux vôtre billet Monsieur Mélenchon, mais avant, au spectacle granguignolesque d'un Sarko nous menaçant du pire si l'euro...patati et patata...Cet homme n'est pas légitime dans sa fonction de Président de la République. Il nous a fait un enfant dans le dos avec le Traité de Lisbonne et il s'apprête à le renforcer par de nouvelles signatures. Abandon de Souveraineté de la France. Abandon de tous nos acquis sociaux durement gagnés par les anciens. Mensonges permanents ! Forfaiture permanente ! J'en parle dans mon post de ce jour sur mon blog. Chacun doit lutter autant qu'il peut pour que tombe cette faction qui nous mène au pire pour les jours à venir.
Oui, steph(431), le petit film est certainement un bon vecteur, d'avenir même, adapté à l'écart entre le débat et la misère (comme le journal spontané de la révolution d'Octobre). On peut traiter des sujets difficile de façon synthétique et néanmoins précise, pour répondre à Joëlle(410). Reste à les faire, mais ce n'est pas hors de portée, c'est même un excellent exercice pour des gens qui se destinent au genre, un travail de conception en équipe.
Pour l'Allemagne, il est important de distinguer les allemands et leurs dirigeants. Toutefois la droite allemande, aidée par les alliés, a construit un libéralisme social en contrefeu de la RDA. Le patron allemand contribue au bien-être général et paye des impôts. Il contribue à la formation. La santé (mutualisée et privée) et la retraite par capitalisation constitue une masse financière interne. Les décideurs savent soutenir leur économie, les banques sont diversifiées, notamment dans le secteur mutualiste. En France le secteur marchand (privé et libéral) est prédateur, notamment dans les secteurs de la santé et du logement, qui sont plus chers qu'en Allemagne. On ne peut abandonner ces secteurs au marché spéculatif et être compétitif. A logement équivalent, un foyer allemand dépense 250 euros de moins qu'un foyer français et peut avoir un salaire inférieur de 200€ pour un train de vie équivalent. Les socialistes dans les années 80 ne se sont opposés qu'à la marge à cette libéralisation, qui est une plaie (et un luxe).
Le projet Allemand est aujourd'hui un projet de puissance, pas européen, qui consiste à consolider ses acquis, peu compatible avec un développement tel que nécessaire en France. Ce problème est durable dans tous les cas de figure, même sans les erreurs de Nico de 2008.
@Pulchérie D
Grâce à elle, le complot synarchique sort de l'obscurité où l'avaient caché des historiens de droite et d'extrême-droite, ceux qui vouent à la paranoïa quiconque parle de Bilderberg, Trilatérale etc.
Tu crois qu'il y a que les "gens de droite et d'extrême-droite" qui veulent cacher Bilderberg, la Trilatérale? J'ai fait l'expérience, ici, il y a 3 ans, d'une "volée de bois vert" pour avoir parlé de ce bidule extrémiste qui veut "gouverner le monde" avec malheureusement de nombreux succès. Plus grave, dans une assemblée du FdG à Limoges où étaient présentes M. Billard et une membre nationale du PCF, rebelote sans que les 2 responsables nationaux interviennent. Je déplore aussi que J. Généreux n'en souffle pas un mot dans son livre, "Nous, on peut". D'ailleurs son analyse repose uniquement sur l'Europe alors que chacun, au moins ici, devrait savoir que c'est les E.U qui ont exporté la crise chez nous.
@ - 474 - Sovar
"mais ne soyez pas la gauche qui éliminera la gauche du second tour".
Tu confonds le "vote utile" (= utile pour faire élire F. Hollande), et le vote "Gauche utile" (= utile pour changer la société).
"Les décisions adoptées aujourd'hui au sommet, c'est une grande avancée vers la coordination budgétaire et la cohésion de la zone euro. La discipline budgétaire permettra d'éviter l'apparition à l'avenir d'un déficit budgétaire incontrôlable, tel qui nous a amenés à la crise", lit-on dans la déclaration de M.Papademos, postée sur Twitter.
P...., il manque pas d'air, celui-là!
Tant qu'à Annie Lacroix-Riz, faute de pouvoir lire ses bouquins, je vous encourage à lire tous ses témoignages, déclarations ou écris vous serez... fortement surpris!
Jacques Nikonoff dans son "Sortir de l'euro" nous décris l'UE, qui avec le FMI et la banque mondial est l'un des principaux organisme de domination, dont la fonction principale est d'imposer le modèle néolibérale au monde entier. Avec les politiques de ses dirigeants, le concessus de washinton devient l'alpha et l'oméga de toute politique en europe à l'heure actuelle.
Il nous dit que l'on ne peut changer de l'intérieur ces organismes et qu'il vaut mieux les quitter pour construire autre chose. Au vue des évènements, l'histoire semble lui donner raison.
@ Berdagué (466)
Le seul qui se bat réellement pour conserver sa souveraineté nationale c'est le Premier Ministre Britanique Cameron ! Il est certes libéral et sans aucun doute protége t-il le marché de la City. Cameron protége aussi ses intérêts économiques globaux et notamment son indépendance et sa souveraineté monétaire. Il a donc des marges de manoeuvre que les pays adhérents à la « nouvelle » Union Européenne intégrée n'auront pas ou n'auront plus !
Si vous avez aimé l'Union Européenne, vous allez adoré la « nouvelle » Union Européenne intégrée de la Zone euro avec des Etats sans souveraineté ! Après l'intégration et l'unicité économique (le marché unique), puis l'intégration et l'unicité monétaire (la monnaie unique), vous allez avoir l'intégration et l'unicité budgétaire (le budget unique) !
Pour ma part, je pense qu'il est temps de larguer les amarres ! A nous, Front de Gauche de mettre la perspective de retour à la souveraineté nationale, monétaire, budgétaire dans le projet !
"Ne pas confondre vote utile (utile pour faire élire Mr Hollande) et vote "Gauche utile" (utile pour changer la société)."
C'est une belle phrase de prolo du bio que je m'empresse de faire tourner sur un réseau social!
Jack Lang porte plainte contre Arnaud Montebourg... les requins se bouffent entre eux quand la nourriture vient à manquer dans un milieu déterminé, je ne savais pas que les pachydermes étaient devenus carnivores et cannibales en ces temps de disette.
487 Sonia Bastille
Pour avoir été un des premiers secteurs accomodé à la sauce de cette europe là, l'agriculture (et donc nous les paysans) apprécions à leur juste valeur les "bienfaits" que cela nous a apporté:soumission à une autorité non démocratique mais infiltrée jusqu'à la moelle par les lobbys des grands groupes agro alimentaires,semenciers,producteurs d'engrais et de tous ces charmants poisons violents rebaptisés phytosanitaires,tous ces groupes multinationnaux qui nous obligent à danser sur leur musique et vous obligent à manger la m***e insipide chère et toxique ainsi produite...
L'autre secteur précurseur de l'intégration européenne fut celui du charbon et de l'acier,demandez aux régions qui en vivaient ce qu'elles pensent du résultat...
Oui Sonia il est plus que largement temps de briser les reins de cette europe là,car elle fait la guerre aux peuples pour le seul bénéfice de la grande finance internationnale aux racines anglo américaines...
Le ps à choisi le deshonneur dans ses années de pouvoir en se couchant devant les attaques de l'ultra libéralisme,voire même en les facilitant...aujourd'hui nous avons la guerre!
Mais cette guerre nous pouvons la gagner,car l'ultra liberalisme n'est qu un tigre de papier, une volonté sans faille lui brisera les reins,il faut frapper trés fort pour que la bête nous rende ce qu'elle nous a volé.
Mais en même temps il faut reconstruire une europe des peuples, le nationalisme porte le malheur des peuples comme la nuée porte l'orage..
@ - 487 - Sonia Bastille
"Le seul qui se bat réellement pour conserver sa souveraineté nationale c'est le Premier Ministre Britannique Cameron !"
Je crois qu'en réalité il se fiche pas mal de la souveraineté britannique et de l'intérêt des Britanniques, il ne fait que s'en servir comme prétexte, comme levier. Il est surtout la tête de pont des USA en Europe...
Le fameux "Grand-Marché Transatlantique" Europe/USA de 2015, c'est pour demain. Et il est bon pour ces gens-là de préparer cette échéance, désormais très proche, en désorganisant et en finissant de casser toute capacité de résistance en Europe. De l'intérieur, grâce à Cameron qui fiche le bazar, et grâce à Merkozy qui n'ont rien compris au film.
Même combat d'ailleurs pour les agences de notation soigneusement téléguidées pour définitivement casser l'Euro. Nous n'aurons même pas à le réformer, sous peu il n'existera plus. Et le Dollar-roi ne fera alors qu'une bouchée des monnaies nationales désunies et désorganisées.
A moins que le vent se lève à Gauche... (j'ai dit "à Gauche", pas dans le marais...)
Quelle charge contre l'Allemagne ! Un peu exagérée selon moi, le gigantesque mouvement de paupérisation n'est-il pas le même en France ? Il y aurait en Allemagne 6.5 millions de personnes qui gagnent moins de 10 € de l'heure mais dites-moi, en France, combien de smicards ? Et si on ajoute tous les temps partiels contraints on arriverait à combien en France ? 10.... 15 millions ?
Des salaires minimum dans certains services à 5 voir 4 € de l'heure chez eux mais chez nous des temps partiels où la grande distribution paye 3 heures pour 5 effectuées et on en parle pratiquement pas.
Je le répète sur le problème de la paupérisation l'Allemagne ou la France, c'est du pareil au même.
Cela me semble un peu court pour expliquer les 152 milliards d'excédents commerciaux des uns et les 73 milliards de déficits commerciaux des autres.
Alors regardons ailleurs voulez-vous ? depuis 1946 une loi oblige les entreprises allemandes de plus de 2000 salariés à avoir 50% des membres du conseil de surveillance (idem CA en France) qui soient des représentants des salariés et 30% dans les entreprises de 500 à 2000 salariés et ça on n'en parle jamais.
Par ailleurs, il est vrai qu'ils ont une politique tournée vers les vieux et aucune politique "nataliste" et ils le payeront très cher le moment venu.
De grâce, apprenons à faire la part des choses !
Pour répondre simplement à Sonia, la City de Londres n'étant que la succursale de Wall Street depuis l'élaboration de l'Europe, il aurait été étonnant que celle-ci s'implique dans la séparation franche avec les USA.
Non pas que les autres "trous du cul" de l'Europe souhaitent rompre avec le dollar, non, mais ils essaient de faire avaler la pilule à leurs peuples d'une manière moins "anti-démocratique".
Ce n'est qu'une question de méthode pour faire avaler le gros morceau... la perte de souveraineté.
@ dudu87
Ta volée ligneuse mérite que je te réponde (fameuse contre-théorie du complot), mais on sortirait du sujet actuel. Dès que je le pourrai, je t’inviterai à examiner ce sujet avec le bon vouloir du W-M, sur un forum plus général.
Bonne nuit, les petits…et les grands.
Sonia,il faut prendre en compte pour la Résistance,ce qu'avancent Le prolo du Biolo,dudu87,jacques bounoume,et l'articuler avec ce que dit Annie Lacroix-Riz : lien de Francis 420.,2 vidéos.
Contre cette Europe OUI,en résistance affirmatif,pourquoi ? Ils recherchent l'affrontement,ils ont déjà attaqué par la déflation salariale les Grecs et ainsi de suite,il y a une urgence manifeste.De préconiser tout de suite la sortie de l'euro me paraît prématurer, par contre engager une lutte de riposte contre toute la perte de notre souveraiîneté nationale,et qu'ils agissent contre la République OUI;
Car et si tout ça était téléguidé par l'impérialisme US pour nous imposer l'euro-dollar ou la disparition de l'euro et avec comme seule monnaie le dollar,car qu'en serait -il de notre franc dans tous ces impérialismes,ce qui est sûr c'est que les dirigeants actuels européens sont tous atlantistes,Cameron et surtout lui compris,car quand tu dis " qu'il protège son indépendance et sa souveraineté monétaire ",je doute et je n'y crois pas une seconde tant que l'argent pour les spéculateurs capitalistes financiers n'a pas de frontière ni de nations ni de morale,moralité ses intérets financiers ne sont pas que dans l'ile avec sa City,le pognon en qqs secondes va et vient au gré des transferts sans contrôle ou plutôt controler par les spéculateurs eux-mêmes et leurs complices politiques argentés.
Donc qui est à la manoeuvre les States ou l'Allemagne ? ou l'Allemagne et les US ? pour nous briser, la France,celle des rebelles,de ses révolutions et de sa République, la Laïque,celle du NON en 2005,celle du Front de Gauche en 2012.
Comme à chaque fois nos différences vont de cette monnaie euro, est -il importun de proposer une sortie de l'euro dans cette complexité stratégique et dans ce bordel ambiant ?
Par contre retrouver en urgence notre souveraineté et pouvoir décisionnel de création monétaire via Banque Centrale,BdF, et BCE...
Bonsoir,
Jean-Luc Mélenchon a donné une excellente analyse du "phénomène" Bayrou, analyse dans laquelle il explique de façon magistrale comment cette candidature est une forme d'escroquerie intellectuelle. Je doute que le susnommé accepte de débattre avec Jean-Luc Mélenchon, comme d'autres d'ailleurs, il n'est vraiment pas de taille.
459 - Dim
A propos d'un protectionnisme à l'échelle européenne vous dites : " Dommage d'ailleurs que le mot "protectionnisme" ne figure pas dans le programme du front de gauche "
Cela fait cinq année ici sur le blog que Jean-Luc Mélenchon parle d'un nécessaire protectionnisme éclairé et raisonné à l'échelle de l'Europe et c'est bien une proposition du FdG. Contre le dumping fiscal, contre les délocalisations, contre l'entrée des OGM, contre les produits basés sur l'ignoble exploitation dans les fabriques internationales de la sueur (maquilladoras...), pour des normes environnementales dignes de ce nom, pour la convergence de certaines politiques sociales à l'échelle européenne. Le FdG milite pour une réforme des présupposés idéologiques européens afin que celle-ci ne soit plus basée sur " la concurrence dite libre et non faussée " profitable aux seules multinationales et autres Trusts. Ce n'est pas parce que M. Montebourg prend le train en marche dans la foulée de l'excellent livre de J.Sapir " la démondialisation " paru en 2011, qu'il faut prendre tous ses propos pour argent comptant. Dim, lisez les livres de
J -L Mélenchon et le PPP et vous comprendrez mieux pourquoi au vu de la crise généralisée du capitalisme financier, certains au PS ont décidé de moduler soudainement leurs discours. Ne vous méprenez pas, Dim, M. Montebourg depuis la victoire du néolibéral F.H n'a plus aucun poids dans cette élection de 2012. Seul le Front De Gauche via son candidat Jean-Luc Mélenchon œuvre pour un changement de paradigme politique global en Europe. En commençant par la France, c'est aussi proposer en premier lieu une désobéissance civile aux iniques traités déjà rejetés par le peuple français et pourtant imposés par une clique servile aux ordres. C'est enfin refuser ce qui nous tue et permettre que d'autres peuples se fédérèrent sur de nouvelles bases humaines et qu'ils puissent nous rejoindre. En 2012, Que Se Vayan Todos !
Tant que je suis concentré sur "l'incroyable new deal" de notre élite, puisque la méritocratie prédomine la démocratie actuellement, nous allons devenir de simples objets interchangeables sans âmes.
Prévoyez, au cas où, si vos enfants sont atteints de maladies "orphelines", d'accepter de les tuer pour subvenir à l'équilibre des dividendes distribuées.
@Sonia Bastille
A chacun ses héros Sonia, mais je préfère Lancelot à Cameron, il est plus subversif, non ?
En plus, Cameron ne crache pas non plus sur le gaz de schiste et le nucléaire, un modèle peut-être sans doute ?
Trêve de blagues, merci pour les infos BFM (en partie).
491 - Le Prolo du Biolo
On peut te suivre mais ceci étant dit, il n'y a pas eu encore en France de contre-réforme " Hartz IV" où l'on va bosser pour 1 euro de l'heure, comme en Allemagne. Et comme tu dois le savoir, cette ignoble loi a été voté par le PS allemand et l’infâme Gerhard Schröder qui s'est reconverti depuis dans le pétrole russe. Gerhard Schröder, c'est Sarkozy et Hollande en un seul homme. Qu'on se le dise ! Si on vote pour l'un ou pour l'autre, il ne faudra pas venir pleurer après 2012. Je ne dis pas ça pour toi, bien sûr, je le dis pour les milliers d'internautes qui viennent ici lire le blog de Jean-Luc Mélenchon, consacré huitième meilleur blog politique de l'année.
(On ne comprend d'ailleurs pas pourquoi il n'est pas encore le premier, mais on ne va pas bouder son plaisir...)
Enfin, quand nous avons fait le compte des délibérations et autres meetings, il est difficile de trouver plus convaincant que "l'Humain d'abord".
Il faut être pour le moins déséquilibré pour oublier le principal dans un programme destiné à faire oublier les vœux des "sans noms".
Ça écorche l'esprit que de penser à ces pauvres gens ? Ils gênent certains ?
Basta, il suffit de se débarrasser de ceux qui imposent l'esclavage, c'est très simple, ce n'est qu'une question de volonté !
@495 Berdagué dit:
" qu'en serait -il de notre franc dans tous ces impérialismes"
Il y a d'autres monnaies, qui fonctionnent très bien et pas plus grandes que notre petit franc.
Won en corée, Shekel en israel, Dollars australien, Dollar canadien, Couronne norvégienne...
Je ne suis pas pour sortir de l'euro mais ce n'est pas un bon argument désolé.
Et puis l'euro, ce n'est pas aussi l'impérialisme ?
La bonne foi ne tue pas.
Je souscris à l'analyse de plusieurs ici sur le jeu du Royaume uni.
Cameron tout homme de droite et défenseur de la finance qu'il est, a su conserver en apparence du moins la souveraineté de son pays,. Et si il est l'homme de la finance internationale celle-ci,comme le vieux capitalisme du XIXème siècle, est concurrentielle, il faut donc savoir analyser des contradictions.
Il y a des convergences d'intérêt et en même temps des luttes à mort entre ces structures.
Le jeu économique, politique et juridique n'est jamais simple.
Moi aussi je lui dit chapeau à Cameron et je me sens bien penaude de voir que nous c'est ce minable Sarkozi dont j'ai honte qui négocie à l'intérieur de ce système.
Quant à savoir quelle est la tête de pont des Etats unis en Europe je pense que c'est tantôt le RU, tantôt l'Allemagne, je pense surtout que toute la machine Europe est un instrument fabriqué,ficelé et structuré pour obtenir, conserver, déployer un marché au capitalisme essentiellement américain.
L'Europe institutionnelle s'est fondée sur une idéologie pacifique, et elle fonctionne sur une réalité concurrentielle.
Nous avons eu la guerre des Balkans, les rivalités dans les guerres de gazoducs, le pillage de la Grèce, la liquidation de la République une, indivisible et souveraine, mais nous avons prétendument la paix.
Moi je suis très pessimiste, et si je milite à fond pour le front de gauche, si j'écoute vos arguments à tous disant qu'une autre Europe est envisageable et même faisable sans rupture totale, que ce serait pire sans l'euro qu'avec, au fond de moi je ne suis aucunement convaincue, je croirais plutôt à un discours de rupture et à un travail collectif de recherche pour savoir comment rendre cette rupture effective.
Donc moi aussi je dis bravo Cameron ! et je rajoute que peut-être il faudrait en prendre de la graine pour sortir du système.