04déc 11

Un mythe mort-né

A propos d’Allemagne

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Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !

Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.

Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.

Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.

Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.

Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.

De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".

D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !

A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.

Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.

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Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens ! 

Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.

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Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille fresque_catalogne_1conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.

La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.

Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que fresque_catalogne_2confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".

C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en img_1860Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.

« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 img_1868432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».

Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, img_2251l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.

Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.

« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système img_2604scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".

Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".

Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de img_2613création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante.  C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau  texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.


657 commentaires à “A propos d’Allemagne”
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  1. François dit :

    Bonjour,
    Encore une fois Mélenchon m'irrite, que pensez vous de ses déclarations disant que Besancenot avait été délibérement monté par le PS?
    Je trouve ça vraiment minable, surtout que le Front de Gauche se pare du manteau de l'unité pour dénoncé le sectarisme du NPA qui n'a jamais fait des déclarations aussi injurieuse.

  2. De Lorean dit :

    @GONZALES
    Proposition audacieuse et séduisante mais qui s'apparente à mon avis à ce qu'il me semble falloir éviter (sortir à couvert, le meilleur moyen de se faire dézinguer les uns après les autres le moment crucial venu) dès lors qu'on veut vraiment représenter une alternative crédible et donc une menace pour l'ordre mondial en marche.
    Annoncer une liste de profils ministrables, oui, mais pas de noms de personnes.
    Pour éclairer mon propos, une image : diffuser des fiches de postes, oui, mais surtout pas les noms des heureux élus trop cool pour l'adversaire, trop facile pour lui de monter des dossiers, de les discréditer, de les pervertir, de les salir, les soudoyer, etc...)

  3. Aétius dit :

    @François
    Mélenchon t'irrite, prend donc de la pommade de Hollande, ça glissera tout seul.
    Moi, il m'enflamme (et ça me va).
    (ok, je sors, j'ai mieux à faire dehors qu'à troller bêtement)

  4. De Lorean dit :

    @ Maurice Jean-Pierre
    "Quelles forces sociales sont, aujourd'hui, assez fortes pour s'opposer aux banquiers ?"

    C'est en effet pour moi aussi the question-clé.
    Si je prends le problème en partant de l'hypothèse "complotiste" à laquelle je ne peux m'empêcher de constater que tout ce que je lis, vois, entends, discute, échange, etc... continue de coller à 99,99% (c'est une image, je ne suis pas statisticien), j'aurais tendance à dire que seule une force capable de mieux "comploter" peut venir à bout de cette hydre (selon un principe que je qualifierais de de parallélisme des formes de combat).
    Ca supposerait d'agir dans la plus grande discrétion, en ayant à sa disposition des moyens illimités, une extension géographique quasi-planétaire, une direction pyramidale de type "cuppola" mafieuse et une force de contrainte inégalée, n'hésitant pas à user de méthodes peu recommandables. Bref, l'antithèse de la démocratie et finalement exactement le mode de gouvernement planétaire auquel on va de toutes façons un jour où l'autre bien finir par arriver si l'on écoute les pythonisses vermoulues du genre Attali.
    Donc il faut trouver une autre voie originale et insaisissable. Et mon intuition me dit que ça ne pourra qu'être via un truc totalement improbable et hybride qu'on pourra échapper suffisamment longtemps aux machoires de tous les pièges soigneusement éparpillés de partout par les salauds.
    Guérilla sentimentale, Blietzkrieg administrative ou juridique, Tempête consumériste, Tornade hygiénique... ? Mes exemples sont pourris, je le concède, mais c'est pour illustrer le fait que je pense que c'est par l'association des contraires les plus inconciliables qu'on peut faire péter le cadre dans lequel on tente de nous enfermer.

  5. ab30 dit :

    La crise n'est ni économique, ni financière, ni politique, ni identitaire, ni culturelle, la crise est avant toute chose, existentielle, au coeur même de la conscience humaine, c'est une crise de conscience, et nul spécialiste, nul philosophe, nul scientifique, nul intellectuel ou politicien ne peut la résoudre globalement à partir d'un point de vue ou d'un positionnement limité. C'est une matière de faits.

  6. edouard FANCH dit :

    Sur france inter, dans le 7/9 du vendredi 8/12, l'économiste P. Askenazy parle des agences de notation.Je cite de mémoire, La France est relativement protégée, on a beaucoup d'amis dans ces agences ; notamment l'agence FIX, qui est controlée par un français, qui est un ami de nicolas Sarkozy (il l'a fait grand officier de la légion d'honneur).

    Qui controle qui ? qui donne les ordres ? on voit peut -être poindre une collusion possible, entre les agences de notation, la BCE, et nos gouvernants ? Qui joue les pompiers pyromanes ?

  7. Maurice jean-pierre dit :

    @De Lorean:
    "...qu'on peut faire péter le cadre dans lequel on tente de nous enfermer "

    Et oui ! alors j'essaye d'identifier les "Zorros" qui tentent des solutions comme Monsieur Généreux dans son livre "Nous on peut " page 92, 93 et 94 au chapitre "Comment gouverner face aux banques et aux marchés financiers ".
    Je n'arrête pas de vanter les effets bénéfiques des assemblées citoyennes, de dire et redire que le peuple doit prendre son destin en mains etc...mais le citoyen de base que je suis se perd très facilement dans le marigot nauséabond de la Finance et se formuler une opinion est bien difficile ! Faites un micro trottoir autour d"un thème tel que la "titrisation"...combien de personnes vont pouvoir répondre et surtout critiquer ce bidule qui portant d'après ce que je devine est un poison ! . Bref pour une fois, je vais m'en remettre aux "spécialistes" et me forcer à penser que Jacques Généreux est un saint homme et que son prolongement politique Jean-luc Mélenchon est un "apôtre" de "l'humain d'abord" !
    Bon, mais il y a-t-il quelqu'un sur ce blog qui pourrait me dire si les solutions proposées dans le livre cité ci-dessus sont de bonnes solutions i ça urge !

  8. jimili dit :

    Bonjour à tous les lecteurs,
    Les choses ne sont nulles part faciles, mais chez nos pays partenaires il faut (savoir) bien reconnaitre qu'il y existe des différences, dont des efficacités qui n'ont jamais pu être à cause de notre centralisme républicain.
    Qui pense que celui n'est que la continuité du centralisme de notre monarchie absolue? et qui sait que notre Etat fut pris comme modèle pour toutes les dictatures du siècles dernier à cause de celui-ci? Ce centralisme perpétuel qui nous handicape tout et tous, ne pensez-vous pas qu'il serait temps de hisser notre république au niveau des Valeurs de la France, ces Valeurs qui sont de l'Europe mais qui ne sont pas mises en pratique pour nos propres territoires et populations? Beaucoup critiquent le centralisme Bruxellois, et peu pensent au nôtre, et que le principe de subsidiarité qui va jusqu'aux régions en Allemagne s'arrête au centre parisien. Sincèrement, qui trouve cela normal, juste, pour un pays comme le nôtre qui voudrait être le phare de la démocratie?

  9. Dim dit :

    @François

    C'est historiquement vrai, en 2002 c'est Jospin qui a permis à Besancenot d'obtenir les 500 signatures.

  10. Roland011 dit :

    Résumé : Super, Merkozy a trouvé la solution du siècle: On va prêter au FMI (en nous endettant encore un peu plus auprès des marchés...) pour que ce même FMI nous prête à son tour. Enfoncés les Shadocks... OU Ainsi donc nos intelligents dirigeants ont imaginé une nouvelle usine à gaz européenne prêter au FMI qui ensuite reprêtera aux états. Au secours ils sont devenus fous ! Le stress peut être ?

    Mais le FMI a toujours fonctionné comme cela. Le font et alimenté par les états actionnaires, et qui prend ses décisions sous contrôle des USA actionnaire a 17% minorité de blocage, donc aucune décision sans l’aval des USA. Sa politique- du FMI- a fortement changée après l’éviction des économistes ‘’keynésiens’’ par les ‘’libéraux néo-con (un article du Monde Diplo –10/12 ans, je rame pour le retrouver- était clair sur ce changement) Ils ont depuis appliqué le « Consensus de Washington » et les « ajustements structurels » aux pays pauvres ou émergent, c’est maintenant les « riches d’Europe » qui sont visés. Rien de bien nouveau, sauf que cette fois nous sommes directement dans le viseur.

    610 Maurice jean-pierre
    « Bon, mais il y a-t-il quelqu'un sur ce blog qui pourrait me dire si les solutions proposées dans le livre cité ci-dessus sont de bonnes solutions i ça urge ! »

    Oui, elles sont bonnes, c’est un ensemble de mesure qu’il faut prendre, radicales et simultanées, pour bloquer dans un premier temps la pente savonneuse sur laquelle nous sommes embarqué et ensuite inverser a 180 ° les façon de faire. Donc, un courage politique sans faille avec un soutien/participation populaire énorme. C’est possible, l’exaspération monte de plus en plus et ….. Nous on peut.

  11. bernard dit :

    "Si du néolibéralisme ou des populations,l'un seulement des deux doit y passer,qu'au moins ce soit lui"(F Lordon)

    Très bon article dans le MD allant dans le même sens que celui du FG,le néolibéralisme se meurt empêtré dans ses contradictions internes au cadre (carcan) qu'il a bâti
    -Libre circulation de l'argent,des biens,des services et son corollaire la concurrence non faussée(pas de recapitalisation par les fonds publics,démolition de ce qu'il en reste),privatisation des profits avec l'airbag des contribuables en cas de crash(socialisation des pertes,plans de sauvetage),dumping (confrontation) social et fiscal entre tous les pays en zone euro et au delà (externalisation des moyens de production et même des services),on peut nommer celà mondialisation,globalisation,...je préfère métastasitation(aboutissant au syndrome de déficience aigë des états providence) et à la cachexie prélude de la mort,mais la mort du malade(les peuples) pas de la maladie(le capitalisme revu et corrigé par les anglosaxons libertariens) qui ira jusque dans les entrailles de la biomasse se nourrir ad nauseam(même par la force au besoin) et rejeter ses déchets tous azimuts (désastres écologiques,humains en cours et à venir).
    -Financiarisation création des dettes publiques et privées(on connaït le primum movens),titrisation(CDO) et permutation des défauts de paiements(CDS) sous la houlette des agences de notation "juge et partie" thermomètre et agent pyrogène,inflation de la monaitisation nordaméricaine(interdite en zone euro !),déflation et récession pour les autres(99%),pompe à finance pour certains(1%).
    -Effondrement du pouvoir politique et ce de façon oecuménique(les démocraties occidentales en mode soumission) avec des fausses alternances(bipolarisme trompe l'oeil à la mode de chez eux),nomination ex abrupto de technocrates banquiers aux commandes(y a -t-il un pilote dans l'avion?),évacuation ad nutum des élèves trop bruyants (dits "marque mal").

  12. AF30 dit :

    Après avoir parcouru l'argumentaire concernant F. Bayrou il me semble qu'il serait utile d'en faire de même avec le programme FN car il faut montrer au plus grand nombre sa grande nocivité sociale et particulièrement en ce qui concerne le droit des travailleurs et la justice fiscale
    En effet le discours de M. le PEN joue avec l'ambiguïté en se gardant de dévoiler les dispositions réactionnaires de sa politique et en resservant en permanence son discours xénophobes aidée en cela par les journalistes qui se gardent bien de l'interroger sur le contenu fondamental du programme de son parti
    Cette situation lui permet de tromper un grand nombre d'électeurs qui devraient être logiquement acquis aux propositions du FG

  13. Gilbert Duroux dit :

    @606 Aétius
    Mélenchon t'irrite, prend donc de la pommade de Hollande, ça glissera tout seul. Moi, il m'enflamme (et ça me va)".

    Personne ne fait jamais l'unanimité. Moi j'aime bien Mélenchon, son côté tribun à l'ancienne, sa verve, son sens de la répartie, son humanité. Mais je penses qu'il est sain, pour éviter qu'il "attrape le melon", comme on dit chez moi, de ne pas se comporter avec lui comme un idolâtre et'oser dire lorsqu'il y a quelque chose qui coince.
    Chez moi, c'est lorsqu'il prend des initiatives personnelles à portée politiquede manière intempestive, sans en référer à personne. Même si l'élection présidentielle a ceci de vicieux qu'elle contraint à la mise en avant de personnalités au détriment du collectif, il faut se souvenir que Jean-Luc Mélenchon n'est jamais que le porte-parole de ceux qui l'ont désigné.
    La dernière initiative qui m'a énervé, c'est lorsqu'il a dit, rejoignant en cela la droite, qu'il était pour une politique de prohibition de la prostitution et la pénalisation des clients des prostituées. Même si on est contre ce qui est la plupart du temps un esclavage, on ne peut pas régler la question aussi simplement. Renvoyer les prostitué(e)s à la clandestinité ne ferait que déplacer le problème, fragiliser les travailleurs du sexe et les mettre encore plus sous la coupe des maquereaux. Jean-Luc, avant de se prononcer au débotté, ferait mieux de se renseigner auprès de certaines organisations féministes et LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans) qui ont réfléchi à la question et aboutissent à des solutions inverses.

  14. @AF30
    Chaque chose en son temps.Le moment actuel c'est la démolition de Bayrou qui est sur le même fil que nous dans les sondages, afin que l'effet Bayrou de 2007 (contre le bipartisme) joue en 2012 pour Jean-Luc Mélenchon. Deuxième raison c'est qu'il faut éviter l'alliance au centre que mène François Hollande et s'il insiste on va avoir avec le front de gauche tous les électeurs socialistes qui refusent cette alliance (j'ai connu cela de prêt aux municipales à Clermont-Ferrand).
    Concernant le FN l'argumentaire est prêt, il avait été réalisé pour le débat JLM/MLP avec objectif de servir ensuite pour les militants. Mais à mon avis il faut attendre un peu. Je pense que son discours va revenir aux thèmes traditionnels de son père qui l'avait amené au 2e tour de 2002 et abandonner les questions sociales, surtout si nous le front de gauche on sait remobiliser les abstentionnistes des milieux populaires victimes de la crise.
    Ce qui n'empêche pas dans les familles au moment de Noël de contrer les beaufs de notre entourage (on en a tous) pour qui la crise c'est la faute des arabes, des noirs, des romanos, des grecs qui ne foutent rien ou des jeunes qui vivent du trafic de drogue.

  15. François dit :

    @Dim
    C'est historiquement vrai, en 2002 c'est Jospin qui a permis à Besancenot d'obtenir les 500 signatures.

    Bah voyons, dans quel but, ne pas passer au second tour ? Non je sais, favoriser le déclin du PCF ! Ah ces trotskystes alors, ils complotent sans arrêt pour détruire la grande force des partis communistes.
    En 2002, comme en 2007 comme en 2012 ce sont les militants qui doivent aller chercher une par une les signatures, ça prend un temps fou, justement parce qu'aucun Maire appartenant au PS ne peut donner sa signature autre qu'au candidat PS. D'ailleurs aucun maire PC non plus, pourquoi? Un ptit geste démocratique de ce côté là ne ferais pas de mal.

  16. pichenette dit :

    Intéressant les fiches de poste pour les fonctions élictives: connaissances, savoirs, qualités, compétences, à préciser avec soin plutôt que de nommer, plutôt que d'imposer une parité, parler plutôt d'équilibrer les profils pour une complémentarité efficace ou imposer 80% de femmes (femelles) pour 20% d'hommes (mâles).
    Bon accrochage de discussion, la signature de pétitions sur des questions précises qui touchent chaque passant, questions révélatrices de choix politiques dévastateurs.
    Parvenir à désintoxiquer les esprits pour qu'enfin ils comprennent et pensent que d'autres voies respectant l'intérêt général (dans l'esprit du conseil national de la résistance et de l'universalité) est possible, est un travail lent et assez désespérant, mais il faut persister eu égard aux Anciens et aux générations à venir!

  17. @François
    Je pense que Poutou n'aura pas ses signatures. Pourquoi? Parce que contrairement à 2007 où les militants de la LCR favorables à Bové et ceux favorables à Besancenot se sont défoncés, comme des malades, pour aller chercher les signatures une par une jusqu'au dernier moment pour les apporter, y compris à vélo au conseil constitutionnel, cette fois-ci les militants du NPA ne sont absolument pas motivés et beaucoup même souhaitent ouvertement qu'il ne les ait pas afin "d'arrêter les conneries".

  18. bernard dit :

    Je tiens à féliciter les animateurs du blog. Lle niveau est excellent, le pédagogue est bon et ses élèves brillants, le message passe de façon insidieuse et progressive et s'externalise malgré le mur de silence et de désinformation des médias grands "dispersseurs" de nuages de fumée (il faut dire que le PS leur donne matière).
    La mise au point sur le cas Bayrou est claire et non contradictoire,mais pour qui roule t-il? Pour lui même,peu probable il joue la carte "libérale" prêt à une coalition à la mode "macédoine",en gros la mayonnaise qui fera prendre les petits légumes déçus du Sarkozysme (les gaullistes,villepinistes,borloistes,morinistes),du PS(Vallsiens le trouvant trop socialo, ségolénistes la trouvant trop peu participative,hollandistes le trouvant trop volontariste...
    l'invincible armada de pédalos défiant la perfide alliance des banckstersnéolibéraux sous le commandement d'un capitaine tout droit issu de notre bonne vieille quatrième embourbée dans des guerres post coloniales et un désastre financier (tiens tiens l'histoire se répète)
    Dérisoire ou comique de répétitions,des branquignols avec en fond les bankables (les producteurs sont ravis) Merkel et Sarko(Laurel et Hardy)
    Qu'est ci passe dans le trou de la cheminée(les plans d'austérité)?
    Le Père Noël(les usines à gaz de la dette nous refilant des rouleaux hygièniques de monnaie virtuelle)
    Malheureusement le film n'est pas muet (parler pour ne rien faire)

  19. orero ramon82 dit :

    Bonjour,
    @leniglo post590,SARAH post 574,
    Ca doit être une habitude à Planète + de ne pas respecter leur programmation. J-L Mélenchon etait déjà prévu le 3 décembre dernier, et on a eu droit à Eva Joly, qui avait été précédée par, devinez qui ? Marine. Annoncé le 10 Décembre, ils réitèrent en nous remettant Eva en lieu et place de J-L. Voudraient-ils nous laisser supposer que...?
    Donc annoncé pour le 19 courant, nous restons résolument vigilants !
    Dans le même ordre de situation, J. Généreux passe dans l'émission Le OUI/ NON sur LCI: tous les replay de ces émissions avec Michel Field sont assurés, sauf, devinez qui ?
    Et tentez de leur envoyer un petit mot pour le dire vos pensées... tintin !
    Vous trouvez pas ça bizarre ?

  20. Jean Jolly dit :

    @ Sonia Bastille.
    Au royaume des aveugles le borgne est roi, en l'occurrence tu pourrais proposer ta candidature au trône.
    Croire que Cameron défend les intérêts de ses concitoyens relève du pire aveuglement volontaire ou pour le moins de la stupidité de porter des œillères avec fierté. Ce type défend, avec brio il faut l'avouer, la classe qui l'aura porté au pouvoir tout comme Sarkozy, Obama, Berlusconi et tutti quanti... et au cas où le peuple commence à avoir des penchants révolutionnaires, la main invisible n'hésite pas à soutenir la sociale-démocratie néo-libérale par le biais de la médiacratie qui lui appartient dans sa plus grande majorité.
    Alors certes, l'UK n'est pas officiellement intégrée aux USA mais sa politique est en tout point conforme aux intérêts communs... y compris Israël.

  21. j-jour dit :

    A 613 Roland011
    ça pourrait être ce numéro de septembre 2000 ?
    Seuls des aperçus semblent gratuitement consultables en ligne.

  22. vm dit :

    @ François 618
    Oui, c'est vrai, même si cela t'étonne, après tout ce que le NPA dit de nous ! J'ai même vu à l'époque la liste des élus PS qui avaient donné leur signature à Besancenot (sans quoi il n'en aurait pas eu assez), avec l'accord de la direction de leur parti.

    Ce ne sont pas les "trotskystes" qui "complotaient" contre les communistes (encore que...), mais bien le PS lui-même, qui a toujours rêvé d'affaiblir et de diviser la gauche radicale, chaque fois que le rapport des forces risquait de s'inverser.

    Cette fois on est en 2012, tout cela est dépassé, et le peuple aura forcément et quoi qu'il arrive besoin de nous tous (les anti-capitalistes) pour reconquérir ses droits.

  23. Jean Jolly dit :

    @ François.
    Encore une fois Mélenchon m'irrite, que pensez vous de ses déclarations disant que Besancenot avait été délibérement monté par le PS

    Ce serait sympa de citer le lien pour pouvoir juger de l'exactitude des propos proférés par Jean-Luc.
    Ceci dit, il est indéniable de constater la chute du NPA par son propre sabordage. En effet, toutes les perches ont été tendues par le Front de Gauche pour que le NPA rejoigne le dernier espoir que constitue le Front de Gauche sans que ce parti ne perde la moindre de ses valeurs initiales puisque chacun des partis composant le Front de Gauche conserve son autonomie, même constat pour Lutte Ouvrière.
    Ce qui est affolant dans ce genre de constat est de prendre conscience que de l'autre côté du mur, qui va du FN à certains du PS en passant évidemment par le MoDem, ils n'hésiteront pas à se rassembler pour imposer les "spécialistes" de Goldman Sachs en France, alors qu'une feuille de cigarette sépare le NPA et LO du Front de Gauche.

  24. Pulchérie D dit :

    Immortel Mark Twain.
    "Un banquier, c'est quelqu'un qui vous prête un parapluie par beau temps et qui le reprend lorsqu'il commence à pleuvoir".

  25. edouard Fanch dit :

    post 609 ;

    erreur de frappe : l'agence de notation, c'est" FITCH "

  26. Jean Jolly dit :

    @ Pulchérie D.

    En même temps, Lénine disait que le capitaliste vendra la corde pour se faire pendre... encore un visionnaire ;-)

  27. Hold-up dit :

    La fondation abbé Pierre nous informe que 8 millions de Français ne peuvent plus se chauffer. Trop cher. Sans compter les augmentations du Gaz concoctées par le gouvernement de François Fillon. Parlons plutôt de ça et aussi des " Oubliés de la démocratie " dont parle François Miquet - Marty dans son ouvrage récent. On peut aussi lire en nous l'appropriant, nous, le Front de Gauche, l'ouvrage " Plaidoyer pour une Gauche Populaire ". Les citoyens péri-urbains, ruraux et tous ceux qui sont frappés par le déni démocratique, la crise et les politiques d'austérité doivent être entendus et représentés. La Gauche Populaire c'est nous ! Le Front de Gauche. Comprenons bien que le second tour se jouera entre le Front de Gauche et le FN. Comprenons-le maintenant et agissons en conséquence.

  28. bongiraud dit :

    On nous dit que ce blog fait partie des 8 blog les plus lus. ou peut-on trouver ce palmarès ? Merci

  29. Le grilllon citoyen dit :

    bongiraud dit:
    "On nous dit que ce blog fait partie des 8 blog les plus lus. ou peut-on trouver ce palmarès ? Merci"

    http://labs.ebuzzing.fr/top-blogs?month=next

  30. Menjine dit :

    50000 lecteurs,635 commentaires !
    Continuons...

  31. Roland011 dit :

    625j-jour dit: 11 décembre 2011 à 15h55 A 613 Roland011
    ça pourrait être ce numéro de septembre 2000 ?
    Seuls des aperçus semblent gratuitement consultables en ligne.
    Certainement car il faut le CD d'archives, que j'ai, mais plein de choses....... interressantes de par ailleurs, la cata était déja décrite presque par le détail depuis les années 90. Merci et bon courage

  32. hêtre_cyprès dit :

    @bongiraud
    On nous dit que ce blog fait partie des 8 blog les plus lus. ou peut-on trouver ce palmarès ?

    Il faut taper "blogs politique les plus performants" et tu trouveras un des palmares celui indiqué par "le grillon citoyen" par exemple.
    Encore que le même site au moment où j'ai cliqué dessus indique le blog de Jean-luc Mélenchon en 6° position.
    http://labs.ebuzzing.fr/top-blogs/politique

  33. Le livre de Jacques Généreux incite à la réflexion. Je ne sais plus à quel chapître, il affirme que les ultra libéraux ne croient pas eux mêmes à leur système. Je partage cette analyse et il me semble que l'explication est simple.
    L'ultra libéralisme est en effet une escroquerie puisqu'il a été conçu pour syphoner les richesses produites par les travailleurs de l'économie réelle (99%) au profit de l'oligarchie (1%). Il ne peut donc, par construction et en aucun cas faire le bonheur des peuples. L'escroquerie réside là : faire croire aux gens que le système fera leur bonheur. Or on a jamais vu des escrocs croire à leurs mensonges, puisqu'ils savent pertinemment ce qu'il en est.
    On en arrive à ce chef d'oeuvre et à ce paroxysme de servitude volontaire : des gens qui ne croient pas du tout à ce qu'ils disent arrivent à en persuader d'autres du bien fondé de leur théorie. Les victimes du système font eux mêmes l'éloge de leur aliénation, se fâchent si on leur propose de changer les choses et défendent des maîtres qui savent fort bien eux, qu'ils mentent de façon éhontée. La cerise sur le gâteau : les innocents se comportent en coupables et rivalisent d'imagination pour inventer de nouvelles manières, toujours plus sophistiquées, de s'auto flageller : "donner du sens à la rigueur ". Les escrocs doivent être morts de rire !
    NB : on ne peut se dire, et encore moins être de gauche et encenser Cameron. Cela relève à ce point de
    l'évidence, qu'argumenter est superflu.

  34. Cécile dit :

    @ bongiraud:
    Amitiés militantes.

  35. Louis St O dit :

    Lors d’une lecture sur un des billets de Jean-Luc « Au Parlement Européen » (lecture que je vous conseille vivement), j’avais trouvé l’adresse des votes, dans ce même parlement, des députés Européens. Adresse que je ne retrouve plus.
    Quelqu’un peut-il me dire ou pourrait-on trouver cette adresse dans le site du parlement.

    (Je fais une recherche de tous les votes de la famille Le Pen dans ce parlement, vous savez ceux qui sont contre l’Europe et qui en sont quand même députés, il faut bien aller à la soupe, c’est pour faire un petit bilan de leurs votes, pour ceux qui insultent JL sur ses indemnités alors que les Le Pen sont eux même députés et touchent pareil.)

  36. Jean Jolly dit :

    @ Jean-Louis.

    En ce sens, j'adore l'image que Jean-Luc ne manque jamais de conter. Celle qui décrit que plus la table des "maîtres" est opulente et plus les miettes qui tomberont de cette table contenteront l'estomac réduit des manants... cela nous rappelle le "bon" vieux temps de la servilité.

    Bizarrement, la médiacratie tente de faire adopter le rampement comme seul moyen de locomotion au peuple.

  37. vm dit :

    @ Louis Sto (si personne ne lui a encore répondu) : voici ce que j'ai trouvé...

    Jean Jolly et les autres aussi, on est tous en forme, on les aura !

  38. Natalie Béraud dit :

    A propos du "modèle" allemand et du rôle du SPD...

  39. bernard hugo dit :

    642 - Poncet
    J'ai eu plusieurs fois l'occasion de suggérer une échelle des revenus de 1 à 10. Très peu de réactions sur ce blog. J'avoue ne pas bien comprendre pourquoi : cà fait quand même de 1700 à 17000 €
    J'ai posé la question directement à Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Lyon.
    Il a répondu un peu à coté en disant que le Front de gauche reprenait une proposition
    de la Confédération européenne des syndicats. (échelle de 1 à 20 - donc de 1700 à 34000 €/ mensuel !
    Mais par la suite j'ai eu le plaisir d'entndre dire Jean-Luc Mélenchon, que lui ne serait pas contre la proposition de 1 à 10.)

  40. Jean Jolly dit :

    @ Poncet.

    Il est différent d'accepter une rémunération, quitte à la remettre en cause le moment vo
    ulu et celle de multiplier par presque trois une rémunération offensante.

    Après, ce n'est basé que sur la considération que son électorat portera sur le choix du dit "porte parole".

    Sarkozy et Hollande sont le summum de la connerie médiacratique... en l'occurrence.

  41. Michel Matain dit :

    Difficile unité de la gauche européenne.
    Izquierda Unida d'Espagne a envoyé une lettre ouverte de protestation au KKE (Parti Communiste de Grece) qui dans son hebdomadaire Rizospastis (22 novembre) avait déclaré que "Izquierda Unida gagnait des électeurs en créant des illusions sur une meilleure gestion du système capitaliste". Dans sa lettre de réponse (3 décembre) le KKE ne fait pas dans la dentelle et accuse le Parti de la Gauche Européenne de soutenir la construction actuelle de l'Union Européenne. Bref à par lui-même, pour le KKE, il n'existe rien de bon à gauche en Europe. Je souhaite bien du courage à nos camarades de Synaspismos en Grèce avec de tels interlocuteurs. A côté de telles déclarations du KKE, les accusations du NPA contre le Front de Gauche de n'être pas indépendant du PS sont de la gnognote !

  42. Billy dit :

    Salut à tous et à toi Jean-Luc.
    Dernier blog du 04/12... Que se passe-t-il ?

  43. ab30 dit :

    Si l'on souhaite stopper les guerres et l'inimitié dans le monde, ce qui est le réel sens de la politique, il est nécessaire de passer d'une économie de compétition à une économie coopérative. Malheureusement, tous les politiciens ne parlent que de compétitivité et d'intérêts nationaux ou communautaires. Tant que ces intérêts prévaudront, il ne pourra y avoir de justice et d'équité dans le monde.

  44. NANOU 50 dit :

    Cahuzac, le futur ministre des finances de F Hollande, répondant à une question du grand journaliste du Figaro, étienne Mougeotte,au "grand jury LCI RTL " avec notre Aphatie préféré. Question: "comment rassembler la gauche du PS, de EELV jusqu'au FdG. Que ferez-vous avec JLM?" Et bien je vous le donne en mille! Ce cher Cahuzac a répondu que Jean-Luc Mélenchon, aujourd'hui, c'était "le bruit et la fureur" et qu'il le préférait quand il était ministre de Mitterrand. Avec des gus pareils, c'est pas demain que le PS s'abaissera à confronter son "sens de la rigueur"avec un ancien ministre socialiste.Ce qu'il oublie ce cher Cahuzac, c'est qu'entre 2, il y a eu le TCE, et la grande arnaque de Sarkozy, avec son traité de Lisbonne, voté en congrès avec le PS. Qu'ils s'en aillent tous.

  45. bernard hugo dit :

    637- Jean-Louis Charpal
    Excellente remarque. Vous tapez dans le mille.
    L'idéologie dominante - et le social-libéralisme en est une des variantes - fonctionne avec le cynisme que l'on sait, et que vous soulignez, pour que les dominés se sentent coupables personnellement de leur propre situation sociale : culpabilité imaginaire sans cesse placée en point de mire.

  46. Jean Jolly dit :

    @ bernard hugo.

    Et encore, ce n'est qu'une évaluation approximative pour peu que l'on laisse s'exprimer les "désormais" sans âmes... ceux qui puent sous les bras !

  47. Hold-up dit :

    649 - Bernard hugo
    "....pour que les dominés se sentent coupables personnellement de leur propre situation sociale : culpabilité imaginaire sans cesse placée en point de mire "

    A ce propos, voici un excellent article qui nous averti sur le retour de la dite "morale" à l'école primaire voulu par la boîte de communication Chatel et Darcos. Il faut lire jusqu'au bout cette belle analyse pour bien saisir ce qui se trame encore dans notre dos à l'heure des banksters, des rolex et des billions de dollars partis en fumée.
    Article : "Quelle morale, et pour qui ?" de Ruwen Ogien.

  48. marechal dit :

    @ Jean-Louis Charpal
    Bravo ! ton post donne une clarté à des questions qui me faisaient tourner en rond après avoir lu ce qui suit
    @ De Lorean
    il me semble que n'est pas le capitalisme qui est à bout de souffle, mais plutôt la démocratie

    Le capitalisme est à bout de souffle parce qu'il a besoin que l'escroquerie dont parle si bien Jean-Louis ne soit pas trop évidente, l'escroquerie étant l'illusion de la démocratie. Si cette illusion ne fonctionne pas, ou si les escrocs se plantent dans leur manège, ils savent très bien que la populace n'aura qu'une envie : leur sauter à la gueule. C'est ce qui est en train de se produire, les gens savent pertinemment qu'on les prend pour des cons, le problème étant toujours que les escrocs les prennent pour ce qu'ils sont ! et que cela semble fonctionner. Mais ont-ils la garantie que cela fonctionne aussi bien qu'ils le pensent ? En tout cas ils semblent vouloir s'infliger la méthode Coué jusqu'à perpette, tout imbu d'eux-même qu'ils sont, ils se marrent peut -être, ils se foutent de notre tronche ces empaffés. Mais il n'empêche que de la populace ils en ont une trouille verte, il n'y a qu'à voir comment ils s'en protègent par de moyens sécuritaires toujours plus élaborés, et psychologique aussi, tel un refoulé. Mais on ne refoule pas la foule longtemps crénom ! leurs casemate sont dans leur tête, à nous de les faire tomber. Oui, décidément,même si parfois j'en doute, on les aura ces empaffés.

  49. clarazed dit :

    J'ignore si "le capitalisme est à bout de souffle", mais il accélère ses dégâts : "Depuis des semaines, les 7 000 médecins hospitaliers publics protestent contre la décision du gouvernement slovaque de privatiser intégralement le service public hospitalier, CHU compris."
    Comment faire entendre plus fort les propositions du FdG ? Les "économistes atterrés" et ceux qui ont un discours analogue vont-ils enfin prendre position ? ou leur suffira-t-il de dire "Ils veulent la peau de l’État social et ils ont là une occasion" et y aura-t-il un lien sans ambiguité entre le livre qu'ils vont publier ("Changer d’économie, nos propositions pour 2012") et les propositions de Jacques Généreux ?
    L'heure n'est plus aux déclarations mais à l'action politique avec le FdG.

  50. Jean Jolly dit :

    @ marechal.
    Le plus difficile est d'amener nos concitoyens vers l'auto-critique et plus précisément vers une critique fondée envers les débiles qui nous gouvernent... la base de la démocratie quoi.
    Nous n'avons pas les mêmes moyens financiers que le PS ou l'UMP, ni même que celui du FN, nous n'avons que notre volonté pour essayer d'établir la justice entre l'homo sapiens sapiens et l'homo sapiens sapiens... en oubliant les différents qui nous ont séparé de nos cousins du Neanderthal.
    Il y a forcément un compromis avant le "bouquet final"... les singes ne se promènent pas en hiver par hasard, de même que l'opération "Paper Clip" n'est certainement pas anectdotique.
    Va comprendre Charles !


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