04déc 11

Un mythe mort-né

A propos d’Allemagne

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Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !

Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.

Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.

Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.

Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.

Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.

De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".

D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !

A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.

Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.

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Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens ! 

Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.

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Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille fresque_catalogne_1conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.

La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.

Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que fresque_catalogne_2confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".

C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en img_1860Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.

« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 img_1868432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».

Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, img_2251l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.

Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.

« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système img_2604scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".

Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".

Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de img_2613création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante.  C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau  texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.


657 commentaires à “A propos d’Allemagne”
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  1. Pulchérie D dit :

    @ J-LM
    J'ai apprécié l'évolution de tes textes : de plus en plus ordonnés, concis et surtout, très clairs.
    Et aussi dégagés de l'amertume des premiers temps, devant les injustices hurlantes de la tourbe journalistique.
    Tu as acquis de la hauteur.
    Cela me réjouit profondément.
    Mélenchon, présidons.

    @hêtre_cyprès (46)
    Bravo ! Vous voyez que lorsque vos propos sont cohérents, vous n’êtes pas censuré.
    Bonne continuation.

  2. Berdagué dit :

    "Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes"
    Oui de l'autre côté du Rhin,du Nord au Sud,cette Europe libérale décomplexée ne nous protége aucunement, ceux qui n'ont que le seul revenu celui de leur travail,cette Europe se satisfait et jongle sur le manque de travail pour toutes et tous Celà dure depuis une quarantaine d'années avec une aggravation par les machines automatiques,l'organisation capitaliste en mutation du tout fric,et aussi par une fixation chiffrée à 35 heures hebdomadaire; Or à l'évidence lorsque des groupes de chômeurs manifestaient pour cet horaire et M. Aubry en faisant une loi,beaucoup savaient que ça n'allait pas être le plein emploi,un "volant"très important de sans emploi allait être acté,légalisé,avec le matraquage de la droite contre cette loi tout en sachant les pouvoirs capitalistes,les études que les techniques évoluant une transformation profonde de la place du travail s'opérait et quelque soit la gestion de la société. Avec la CGT,il y a 20 ens env;,nous avions calculé une fourchette de 15 à20 h,c'était explosif.En 2011 et les suivantes qu'en est-il ?
    Sans être complétement décalé,je pense que ça doit approcher les 15 h par semaine ;Nous sommes sûr que le patronat le sait et les politiques de droite font des 35 h leur bouc émissaire tout trouver pour accuser le prolétariat de tout.Assisté,feignant,toujours coupable pour cacher leurs exactions spéculatives contre tout travail d'avenir,avec la fonction même de travailleur en cause avec les statuts attaqués,mise à la vindicte des fonctionnaires dits privilégiés, le bilan est très grave.
    Pour le FdG et dans son Programme page 45 " L'emploi pour tous est une nécessité"... les qualifications...Ainsi nous empêcherons que la force de travail du pays soit détruite par le chômage de masse." C'est bien là une vraie alternative qui est proposée,car elle fait appel à un revenu des différents temps de vie...

  3. redline69 dit :

    @16 daneel
    Les choses avancent, un internaute sur le billet précédent à mis l'intervention en vidéo de la conférence de presse du FdG et il n'y avait pas Jean-Luc Mélenchon, mais deux autres personnes du staff. ces 3 vidéos étaient très intéressantes et montre que le corps du programme ce porte tout seul, et sans la présence obligatoire de Jean-Luc Mélenchon. j'aimerai personnellement qu'on donne plus de place à Christian Picquet de GU et à plein d'autres.
    Mr Laurent à été très impactant sur le meeting de Bordeaux.
    Sur l'Allemagne, je pense que lorsque l'on critique l'Allemagne, on critique en fait la politique Merkel. J'ai pas vu ici d'anti Allemand ! Mais plutôt des gens qui veulent garder leur indépendance avec l'Allemagne pro fédérale.
    la réalité est plus lisible ! la droite et la finance veut utilisé Merkel comme paravent de la nouvelle politique anti sociale, destructive de retraite, des 35h00, des congés payés et pleins d'autres choses.
    Sarkozy utilise Merkel pour annoncer le bradage du pays ! Hollande très proche de Sarkozy en matière européenne ne sera pas à même d'imposer une autre vision ! il a déjà le mot rigueur et règle d'or à la bouche.
    nos amis de gauche qui hésitent, devraient bien réfléchir car la démolition de la société Française est en cours ! l'Europe Libérale des banques et des assurances c'est plus de fric pour les riches et moins pour nous en bas!
    si en plus des personnes de gauche choisissent de les soutenir, alors il n'y aura plus d'autres espoir que de voir les travailleurs choisir l'option 1933 !
    C'est pour cela que le FdG doit être coupé du l'UMP et le PS ! çà prend du temps, mais les sondages montrent que les gens nous identifient mieux.

  4. Laulau dit :

    Excellent papier!
    Deux mots pour signaler tout d'abord l'article de Sapir dans Le Monde:

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/01/requisitionnons-les-banques-centrales_1611913_3232.html#ens_id=1611378

    Une idée simple et claire pour sortir du blocage allemand sur la BCE.

    D'autre part j'ai entendu hier l'ineffable Yvan LevaÏ dans sa "revue de presse". Ce Monsieur a bien sûr critiqué la germanophobie de Montebourg et autres membres du PS auxquels il s'est permis d'ajouter Mélenchon. Un gros mensonge lancé négligemment sur texte inspiré d'Aragon. Ce type là est visqueux!

  5. Glières dit :

    Suggestion pour lutter contre la désinformation et le bourrage de cranes.
    Inonder les sites, les messageries, les adresses de contact des médias, des chaînes de télé, des stations de radio, des directeurs de programmes, des journalistes, des directeurs de clientèle, des conciliateurs, de tous les affidés aux aristocrates au pouvoir, et que sais-je encore … de messages les rappelant à l’éthique de leur profession en leur adressant massivement, systématiquement, inlassablement, le discours de Talence de Jean-Luc Mélenchon ou tout autre document approprié.
    Dans la guerre des ondes la résistance doit prendre l’offensive sur tous les théâtres d’opération médiatique et la gagner.

  6. Christophe Thill dit :

    Peut-être un détail, mais...
    Recourir à l'histoire à mauvais escient, cela peut être du simple pédantisme. Quand c'est fait selon la manière habituelle aux commentateurs politiques, cela peut aussi être un outil de manipulation. Pour que l'histoire soit démystificatrice, il faut que son utilisation reste précise et pertinente.
    Par exemple, "l'hyperinflation allemande de l'entre-deux-guerres" est implicitement associée par eux à la crise de 1929.
    Ce qui devrait mettre la puce à pas mal d'oreilles, car la Grande Dépression a surtout eu des effets déflationnistes...
    Il suffit de regarder les dates pour remettre les choses en place. La crise de l'hyperinflation a duré de fin 1922 à fin 1923. Elle est directement liée à l'acharnement revanchard des Alliés, et de la France en particulier, et plus précisément à l'occupation de la Ruhr et à la saisie du charbon allemand en guise de paiement des réparations de guerre : à la perte de précieuses régions minières (Alsace-Moselle, Silésie) ; à la spirale causée par la perte de confiance graduelle dans la monnaie et l'accélération démente de sa vitesse de circulation ; et... à la spéculation des marchés financiers contre la dette allemande.
    Quant au rôle de cette crise dans la montée du nazisme, il est très discuté, et assez indirect (Hitler n'a cessé d'être un petit agitateur local que quelques années plus tard).
    Alors la prochaine fois qu'on veut nous faire croire que les Allemands craignent une inflation à (au pire) 10% à cause d'une époque où elle était à 10000% (époque que, soit dit en passant, quasiment aucune personne vivante aujourd'hui n'a connue), il sera bon de renvoyer les pseudo-savants à leurs livres d'histoire et leur faire valoir que les circonstances ne sont pas du tout les mêmes.

  7. Fido dit :

    Bonjour
    Je trouve votre discours de plus en plus posé et de fait plus percutant. Bravo pour votre maîtrise face à des interlocuteurs souvent retors aux arguments le plus souvent spécieux ! Les échanges que vous avez eu avec Copé le montrent clairement: poussé dans ses retranchements, Mr Copé n'a d'autre ressource que l'esquive...Gardez le cap, ne nous décevez pas...Vos idées font leur chemin dans nos cerveaux gavés par des décennies d'idées libérales.Elles nous vont droit au coeur et répondent à notre besoin d'humanité....

  8. ange dit :

    Dans le coin de campagne reculée où je vis, il y a une forte population off. Des jeunes et des moins jeunes, vivant en caravanes, dans des fourgons, des yourtes. Un mélange de choix par défauts et de préparation à la vie à la Mad Max ! Anticipation plutôt ! Nous discussions sont sur le quotidien, comment manger, comment se soigner, comment se déplacer ? Une population en colère. Nous parlons de comment on va s'organiser lorsque le scénario à la sauce grecque nous enfoncera la tête dans le lavabo... Un grand désespoir, des envies de suicides dans la tête de certains, les plus politisés. Ils ne voterons pas, le quotidien est déjà tellement accablant que la perspective électorale est un futur luxueux.

  9. spartacus dit :

    La mort au travail de 3 ouvriers sur une voie privée de la SNCF,ainsi que 5 bléssés est une abomination.Nos gouvernants actuels n'on pas commentés les faits et les conséquences pour les familles de ces travailleurs.
    Ainsi donc la privatisation de la SNCF a commencé.Sa direction vend des voies au privé et ainsi se désinteresse
    de la sécurité,n'est pas cheminot qui veut,c'est un métier.Le ministre des transports le sinistre Mariani ne dit rien.
    Il n'intervient que lors des gréves pour crier à la prise d'otages.Je pense que Jean-Luc Mélenchon devrait en parler dans ses interventions ainsi que les autres élus et militants du FdG.Voila un triste exemple du libéralisme.
    Bien sur un policier a était blessé et les médias et ministres en ont parlés pendant 3 jours,mais si les policiers sont armés,
    c'est parceque leur métier est dangereux sinon ils ne le seraient pas.Donc ils sont exposés à des risques de fusillades.Esse une raison pour toujours faire une cérémonie nationale chaque fois qu'un policier meurt en service.
    Et pourquoi ne pas le faire lors d'un suicide de policier.tout ça pour dire qu'il n'y aura pas de cérémonies nationales
    ni départementales d'ailleurs pour les ouvriers morts au travail par la faute des employeurs.La bourgeoisie cajole
    les forces "de l'ordre" ce sont leurs protécteurs souvent zélés.

  10. Pouet dit :

    Pour les personnes qui s'intéressent au nucléaire:
    Je suis étudiante en école d'ingénieur option nucléaire, lors de nos choix d'option on passe un entretien de motivation. La question la plus fréquente qui revient de la part de l'examinateur est "pensez-vous que le nucléaire est une énergie d'avenir", la réponse de l'élève qui souhaite intégrer l'option est sans équivoque "oui bien sûr!". A ça l'examinateur répond " Bien sûr que non vous voulez dire".
    Lors de toutes les conférences sur le nucléaire, nos enseignants chercheurs ne cessent de répéter ses dangers (pas sur la radioprotection que l'on maitrise plus ou moins actuellement mais bien entendu sur la création de déchets que l'on ne sait pas trop où cacher ensuite). La plupart des études faites au labo concerne des simulations de sortie du nucléaire ou de confinement des déchets (et pour l'enfouissement c'est pas gagné).
    Je trouve ça donc incroyable que les têtes de notre pays, spécialistes de la question, ne soient absolument pas pris en compte dans une quelconque décision gouvernementale. Pour moi ce sont eux qui devraient décider, et même si le nucléaire reste leur gagne pain, ils sont unanimes sur la question de sortie du nucléaire.

  11. Sinnaz dit :

    Merci Mr Mélenchon,
    Pour la première fois de ma vie d’électeur (depuis 1972), je crois réellement pouvoir dire que je vais vraiment voter pour quelqu'un (pour ce et ceux qu'il représente) dont je soutien et je plébiscite l'action.
    Ceci est très important parce que ce n'est pas un engagement subit et irraisonné, mais bien réfléchi, analysé, depuis déjà 2 ans, depuis que je fréquente ce blog.
    De plus cela m'a permis de convaincre plusieurs personnes dans mon entourage, et ceci grâce à vous Mr Mélenchon et vos équipes et militants et vous tous qui argumentez si bien ce blog.
    Merci à tous

  12. Cécile dit :

    Jean-Luc Mélenchon dit: "Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation."
    Très bien vu, et cela ne concerne évidemment pas que la libéralisation du rail. Cette même stratégie menace en ce moment même l'Education Nationale, jusque-là à peu près préservée des logiques managériales. C'est maintenant fini: le gouvernement veut que les enseignants soient évalués uniquement par le chef d'établissement sur entretien en supprimant les visites dans les classes des inspecteurs spécialistes de la discipline concernée.

    Le chef d'établissement pourra donc désormais exercer de multiples pressions sur les personnels: application serviles des "réformes", élévations des notes pour améliorer les stats, imposition d'heures supplémentaires ou d'activités en dehors de la classe non rémunérées à la place des personnels qui effectuent actuellement ces missions (orientation des élèves à la place des Conseillers d'Orientation-Psy bien sûr, mais aussi pourquoi pas la surveillance des cantines à la place des Assistants d'Education? comme en GB ?... et si on balayait aussi les couloirs à la place des personnels de service?)

    Ce projet d'évaluation à la sauce France Télécom met en concurrence les enseignants les uns avec les autres alors qu'il est au contraire nécessaire de favoriser le travail en équipe pour faire réussir nos élèves. Tout le travail patient de conception des cours, d'adaptation au profil des élèves, d'équilibre sans cesse remis en question entre la mise en place d'une discipline nécessaire aux progrès et la mise en confiance pour encourager l'élève à participer ("fermeté et bienveillance"), tout cela est nié alors qu'il s'agit du coeur de nos métiers!
    Désormais, les carriéristes incompétents seront avantagés par rapport à ceux qui consacrent plus de temps à leurs élèves qu'à rentrer dans les bonnes grâces...

  13. vaillant dit :

    @Pouet à 11h06 vous écrivez à propos du nucléaire;
    "...la création de déchets que l'on ne sait pas trop ou cacher ensuite"
    Mais dans les biens de consommation courante pardi,ce qu'autorise l’arrêté du 5 Mai 2009 déjà cité ici sans susciter le moindre émoi ! Voir site de la CRIIRAD,organisme indépendant.

  14. Korzec dit :

    Bonjour tout le monde,
    En discutant ce matin avec un collègue qui a lu le programme et avec qui je discute régulièrement, celui-ci m'a suggéré de montrer que si Mélenchon était élu, sur qui pourrait-il s'appuyer ?

    Il faut montrer qu'il est entouré, qu'il y a des gens capables avec des convictions autour de lui.
    Quelques noms d'économistes, d'artistes, d'intellectuels montreraient que sa force est collective.
    En même temps, même si Jean-Luc Mélenchon était élu, il faudrait sans doute un puissant mouvement social pour faire reculer le patronat.
    Bon, je continu à vendre le programme et à diffuser les tracts avec des collègues communistes et non communistes.

    Samedi à la bourse de Paris, il y avait un peu de monde...

  15. Pouet dit :

    @Cécile
    A la vue des nouveaux programmes de seconde et première en maths et physique, je ne suis pas sûre que la réussite des élèves soit un facteur pris en compte de toute façon...

  16. hêtre_cyprès dit :

    @ Pulcherie D
    "Bravo ! Vous voyez que lorsque vos propos sont cohérents, vous n’êtes pas censuré."

    Merci pour ces encouragements, sauf pour l'allusion à des propos cohérents ici, dont vous ne pouvez être juge puisqu'ils ne s'y sont jamais affichés.
    Pas bien de confondre ce blog de Jean-luc Mélenchon avec un autre, où je vous l'accorde j'ai eu quoi... deux commentaires délirants, sur un ensemble de meilleure tenue.

  17. Michel Matain dit :

    On assiste depuis des mois à une vague de commentaires injurieux sur l'ensemble de nos voisins européens. Soit les grecs (membre du fameux club des cochons) sont des filous qui se bronzent au soleil avec l'argent des autres, soit les allemands sont des arrogants etc etc... L'objectif est clairement d'opposer les uns contre les autres. Ne peut-on dans l'ensemble des meetings que va tenir le Front de Gauche faire applaudir nos amis grecs et allemands (sans oublier tous les autres européens bien entendu) ? Est-il possible qu'à chacun des grands meetings qui auront lieu (Marseille, Lille,...) il y ait des représentants grecs, allemands...? De même en sens inverse, dans les campagnes électorales qui s'ouvrent en Grèce (et bientôt en Allemagne) ne serait-il pas important que le Front de Gauche soit le plus souvent possible représenté en Grèce (puis en Allemagne) avec ceux qui voudront bien de nous, bien entendu ?

  18. biloute dit :

    @ 32 Humaniste dit:
    "J'ai des paquets d'adresses que j'ai récupérées sur les mails que m'envoient les amis et sur lesquels ils ont omis de les effacer !"

    Bonjour camarade, je vois que tu possèdes une mine d'or avec plus de 1000 adresses mail, je te propose de mettre l'appel au peuple lancé par Cronos il y a plus d'un mois et qui piétine faute de bonne volonté dans ton système de mailling, cela sera plus que bénéfique pour le Front de Gauche puisque c'est un appel à s'y relier, tu feras ainsi œuvre de salubrité publique, merci de ta collaboration.

  19. Philippe dit :

    M. Mélenchon, je viens d'écouter sur ce site votre intervention de dimanche sur canal+ et n'étant pas d'accord avec tout ce que j'ai entendu, je prends le temps de vous écrire.
    Comment pouvez-vous dire que parmi les 3, 4 ou 5 millions de chomeurs que compte notre pays actuellement, nous n'avons pas de technicien de haut niveau et laisser supposer que ceux qui sont sans emploi aujourd'hui le sont du fait d'un manque de formation ? Qu'il y a une pénurie de main d'oeuvre qualifiée ?
    Quelle est cette entreprise, mise en avant dans le dernier reportage, qui n'a pas d'autre choix que d'embaucher un étudiant étranger sur un poste qualifié parce qu'aucun français n'aurait ou ne pourrait acquérir les compétences requises ?
    Personnellement, je n'en crois pas un mot. Je suis intimement persuadé qu'un bon nombre d'ingénieur en informatique français aujourd'hui au chomage, avec de l'expérience, aurait parfaitement pu occuper ce poste quel qu'il soit.
    Je trouve ces propos offensant, d'une part pour toutes les familles françaises qui ont souvent consenti des sacrifices importants pour permettre à leurs enfants de réussir des études d'un bon niveau et qui aujourd'hui les voient au chomage, d'autre part pour ceux qui connaissent l'excellence de l'informatique en France.
    Je vous dis tout cela sans animosité, mais à mon sens votre discours actuel a deux points faibles qui sont étroitement liés, qui expliquent ce type de propos et qui vous empêcheront, tant qu'ils perdureront et malgré tous vos efforts, d'atteindre vos objectifs politiques.
    1 Vos positions sur l'immigration et votre proposition de régulariser sans condition tous les sans-papiers.
    - Comment comptez-vous expliquer à nos concitoyens que l'immigrant est une chance pour la France et pas pour son pays d'origine ? Si nous voulons réellement aider les pays qui ont besoin de se développer, c'est bien en participant à la formation de leurs élites que nous pouvons le faire, mais pas si nous voulons réellement aider les pays qui ont besoin de se développer, c'est bien en participant à la formation de leurs élites que nous pouvons le faire, mais pas si nous les en privons ensuite.
    Si nous souhaitons réellement qu'un étudiant étranger, dont la France a payé en partie ou en totalité les études, contribue au rayonnement de notre pays dans le monde et soit utile au développement du sien, ce n'est certainement pas en restant en France qu'il va y réussir le mieux.
    Le devoir de tout homme n'est-il pas de contribuer à améliorer la vie dans son pays ? à aider ses compatriotes ? à faire avancer la démocratie dans son pays ? dés lors que son intégrité physique n'y est pas menacée.
    - Concernant votre proposition de régulariser sans condition tous les sans-papiers.
    Je ne crois pas que l'opinion publique dans son plus grand nombre, dans le contexte économique actuel, avec le chomage de masse que nous connaissons, les familles qui rencontrent tant de difficultés pour se loger et les protections sociales qui diminuent tous les jours, acceptera de voter cela. Que cela soit juste ou pas.
    Comme pour le nucléaire, un référendum sur la position à tenir face à l'immigration serait surement le meilleur moyen d'obtenir un consensus. Mais le référendum en France est-il encore en mesure de souder la nation après le sort que lui a réservé l'assemblée nationale en votant le traité de Lisbonne ?
    - Le second point concerne l'absence de propositions concrêtes pour résorber le chomage de masse qui reste probablement le problème N°1 pour les français aujourd'hui. Je ne développe pas davantage ce point, toute personne qui vous écoute avec attention, mais peut-être faut-il vous lire également, ne peut que le constater. Faute de place, je m'arrête là. J'espère que vous lirez cette contribution et que vous en tiendrez compte autrement qu'en me classant, sans autre forme de procés, dans le camp des xénophobes et des réactionnaires dont je ne fais pas...

  20. Berdagué dit :

    Personne,aucun pays ne pourront faire l'économie dans le choix de " L'humain d'abord" d'articuler l'application (tout en prévoyant) de toutes les techniques,découvertes, allant dans le sens d'empêcher les pénibilités des taches répétitives,avec le temps de travail pour tous ceux et celles qui n'ont que ce revenu et avec un revenu qui correspond non pas avec une survie précaire et de douleurs mais un revenu prenant en compte tous les temps de vie où nous pourrions vivre en un réel progrés.Dans l'Histoire humaine les techniques nouvelles ont été crées pour faciliter les tâches dures et souvent ceux qui possédaient ces "progrés" exerçaient une domination,dans le militaire c'est sûr,dans d'autres domaines des philosophes plus ou moins inspirés en doutaient.
    Mais ce qui est sûr c'est que des techniques les plus avancées au service des seuls capitalistes et des spéculateurs font des" dégats" humains monstrueux,dans beaucoup de postes de travail des tâches souvent pénibles pourraient être remplacées par des machines,une prudence de ces gestionnaires capitalistes pour étendre ces progrés qui dans leurs mains se retournent contre tout le salariat et plus en les mettant dans la précarité.
    Cette tension est patente et là toutes les dérives peuvent se répéter et celle du pire, une aspiration devient de plus en plus urgente pour dépasser et non pas aménager cet état des choses,à la marge comme celle de Keynes -régulation par l'état -ou de Tobin-taxer la spécu tout en la conservant- sont totalement dépassés, il s'agit pour s'en sortir d'une alternative et la seule pour l'Humain,l'Humanité et avec notre planification oblige de notre si belle planète qui a un coup de chaleur d'impatience.

  21. Sylvain dit :

    Bonjour! Incroyable, vraiment incroyable! Ainsi, les Allemands, pour protéger leur retraite, sont en train de plonger l'Europe dans le chaos et Sarkzo, censé protéger les intérêts des Français, livre aux intérêts des Allemands, les intérêts de la France...et on ne devrait rien dire? Mais c'est à hurler de rage tellement c'est dégueulasse! C'est tellement énorme que j'éprouve de plus en plus de difficultés à suivre et croire Jean-Luc Mélenchon! Je sais pertinemment que ce qu'il dit est vrai(d'autant que c'est le Figaro qui l'admet!) mais je ne parviens pas à comprendre que les mensonges du félon Sarkozy puissent encore manipuler nos compatriotes? Comment est-ce possible, vous vous rendez compte de la tricherie monstrueuse à laquelle nous sommes soumis? Et avez-vous remarquez que depuis le discours de Sarkozy à Toulon, les médias nous truffent les oreilles de leurs rappels alarmistes pour accélérer le cours de l'histoire de ce rapprochement avec l'Allemagne orchestré par Goldman Sachs? Je suis sidéré et en colère. Vraiment, je n'arrive pas à y croire! Quel mensonge et quelle tricherie plus énormes ont-ils été fomentés depuis le début de l'histoire de l'humanité?

  22. ange dit :

    Biloute
    Et l'appel lancé par les grecs pour une mobilisation des peuples européens ? Vous pouvez consulter cet appel : lettre 42 du conseil scientifique d'ATTAC.

  23. antoniewski dit :

    @JLM
    Tu soulignes que le gouvernement allemand n'a pas pu lever plus que 3,6 Mds de l'emprunt de 6 milliards €
    Je crois savoir qu'il a complété grâce à la "Bundesbank" Ils ont donc pris ce droit qu'ils refusent aux autres si ce que je crois savoir est vrai.

    J'en conclurais que l'oligarchie politique et financière allemande s'octroierais des droits que les autres peuples de la zone euro ne veulent ou ne peuvent pas s'octroyer (?) : l'oligarchie politique et financière allemande pourrait être dite "Deutchland uber alles" ? ! aurais-je tort ?

  24. André Curtillat dit :

    Le discours de Talence..On en a déjà longuement parlé sur ce blog et il faut ,c'est vrai,impérativement le faire connaître via nos réseaux personnels .L'appel vibrant de J Luc à l'électorat socialiste doit être relayé davantage.L'Huma de ce jour qui fait pourtant un CR chaleureux des discours de Gironde et de Charente passe sous silence -et c'est très regrettable - cet appel pressant.Il faut en effet détacher l'électorat socialiste du vote utile comme nous avons réussi à lui faire partager notre Non au TCE ;il n'y aura pas de décollage de la candidature de J-Luc si nous ne menons pas ce combat

    J'ai envoyé un petit mot en ce sens à mes amis " Puis -je me permettre de vous recommander de visionner le discours de Talence de JLMélenchon car il fera date.A vos risques et périls si comme moi vous avez voté jusqu'à présent tranquillement socialiste car ce discours ne manquera pas de vous interpeller.Tant il est vrai comme le dit
    Mélenchon " Ceux qui abandonnent leurs convictions en entrant dans l'isoloir ne doivent pas s'étonner s'ils ne les retrouvent pas à leur sortie";Fraternellement."
    J'ajouterai qu'il est hors de question d'abandonner l'électorat (ouvriers,employés..) tenté par le vote FN par dégout de la politique.Montrer à ces électeurs (dans nos quartiers,dans nos familles !) ce qu'est le programme du FN et comment il les frapperait durement,est encore un autre impératif

  25. mon grain de sel sur 3 sujets :
    @Pouet sur les techniciens du nucléaire qui sont bien conscients des problèmes que posent la filière qui fait leur job. Cela rejoint ce qu'a dit Pierre Laurent à Pierrelate je crois et ce que dit Jean-Luc. Si on demande aux ingénieurs et techniciens du Nucléaire de programmer la sortie programmée de celui-ci et de le convertir en autre chose, ils en sont capables et comme disait Jean-Luc à propos de mettre les camions sur des trains. On en est capable mais ça dépend de qui nous le demande!
    Sur les ingénieurs formés en France si vous avez bien regardé le reportage sur Canal+ l'ingénieur formé en France n'a pas de propositions de travail dans son pays mais au Canada. Et le chef d'entreprise dit qu'il a des besoins importants non satisfaits.
    Sur l'intelligence collective qu'évoque Jean-Luc (pas notre hôte mais un commentateur) je suis entièrement d'accord avec lui, elle est actuellement complètement sous-exploitée par le front de gauche. Il ne suffit plus de dire "la consigne c'est qu'il n'y a pas de consignes", il faut maintenant rendre collective cette force d'intelligence qui ne demande qu'à agir. Un site permet cela, mais il végète de manière incompréhensible (?), c'est le Site Initiatives Citoyennes. Il va falloir que collectivement nous mettions les pieds dans le plat de manière énergique. La démocratie verticale est assurée par le site placeaupeuple. Il est temps que la démocratie horizontale réclamée par les internautes actifs trouve à s'exprimer et à produire en termes de débats et d'actions sur le terrain autrement que par facebook.

  26. ange dit :

    Gerard
    ... et à entendre les électrons libres qui viennent ici !

  27. jean ai marre dit :

    Je viens de recevoir deux bonnes nouvelles qui donnent de l'accélération à la campagne du Front de Gauche.

    La première c'est les propos d'un rédacteur du Figaro présent ce matin sur le plateau de LCP. Il a donné son TOP, (mouvement ascendant) à J L Mélenchon à cause de sa présence sa présence continue sur les médias et sa bonne coopération avec les communistes, de ce fait il monte de deux points. Venant de ce personnage, c'est très flatteur.
    La deuxième nouvelle, c'est greenpeace qui a tordu le cou à l'inviolabilité du site nucléaire. Ils ont réussi à monter sur le dôme ! Le ministre de l'industrie interrogé, vous savez le transfuge du PS vers l'UMP, était dans ses petits souliers....

    @ Camarade Biloute, Je vous ai posé une question (post 330 et 332) suite à votre indignation ou volée de bois vert. @ 287

  28. biloute dit :

    @ 55 Christophe Thill dit:
    "Peut-être un détail, mais... … Pour que l'histoire soit démystificatrice, il faut que son utilisation reste précise et pertinente."

    Merci Monsieur de remettre les dates et les faits à leurs place, mais faîtes attention aux mots ! Ce n'est certainement pas un détail de l'histoire …

    Que n'avons nous entendu sur l'Allemagne, la référence inéluctable des libéraux et des serviteurs des oligarques, devrions nous parler de celle qui maltraite son peuple, merci à Monsieur Schröder pour son agenda 2010 et plus particulièrement la réforme "Hartz IV" qui affame ni plus ni moins les plus faibles et les plus démunis des Allemands, 20% de la population tout de même, petits boulots obligatoires pour 4 euros de l'heure, sinon pas de droits au chômage, la dite réforme soutenue et co-signée par Daniel Cohn Bendit le fédéraliste chantre de la démocratie libérale, le libertaire-libéral ami du capitalisme, et pour parfaire les choses l'artisan de EELV, en ce moment il jubile le malfaisant, la mayonnaise a tellement bien prise que les responsables du parti des Verts ne se rendent même pas compte que ce salaud vient de saccager leur parti comme il l'a fait en Allemagne, regardez ce que sont devenus les verts allemands …
    Aujourd'hui je dirais que l'Allemagne ayant perdu les guerres de 1870, de 1914, puis celle de 1940, veut gagner celle de 2010, car pour les naïfs tels Nicolas Sarkozy qui n'a absolument rien compris à ce qui se passe, qui va s'en étonner, les grands patrons des banques de Francfort, ainsi que les grandes familles rhénanes, nous ont bien déclaré une guerre économique et financière par l'intermédiaire de l'ineffable couardise de Mme Merkel qui n'est d'autre qu'une Thatcher à la puissance dix, ne voulant rien entendre sur la nécessité vitale d'une réforme de la banque européenne et de ses règles de fonctionnement, sans parler de la remise à plat des traités successifs jusqu'au traité infâme de Lisbonne.

  29. Berdagué dit :

    biloute 79
    Tu dédouanes facilement l'hôte de de la bande du Fouquet's se pavanant le 8 Mai 2007 sur le yatch de Bolloré et ex avocat d'affaires et des affaires juteuses à faire fructifier. Il n'est pas si innocent que ça,c'est vrai que Guéno ? l'écrivain de ces discours lui un ex RPR,républicain peut faire admettre une certaine naîveté voire une nullité dangereuse car à l'évidence il a besoin d'un,une,"Chef ",du plus fort,à courir après haletant au détriment de notre pays par son dogmatisme ultra-néo libéral de tout privatiser,je lui conseille le soleil ça chauffe dur.

  30. Cécile dit :

    Désormais, les carriéristes incompétents seront avantagés par rapport à ceux qui consacrent plus de temps à leurs élèves qu'à rentrer dans les bonnes grâces du chef d'établissement. Quel progrès!
    L'école ne doit pas devenir une entreprise.
    Parents, collègues, résistons!

  31. Citoyen93 dit :

    @Jean-Luc
    Envie de pousser un coup de gueule après cette émission chez Lapix et le sujet sur les éoliennes en mer. Voilà-t-y- pas un reportage bien orienté, où des machines produisant de l'électricité renouvelable sont repeintes en avatars du capitalisme sauvage, du dumping économique et de la destruction de l'environnement. Travaillant sur la question, je vomis cette présentation erronée.
    la réalité de la politique actuelle en matière d'énergie c'est "deux poids, deux mesures" et je vous conjure de ne pas vous laisser abuser par la communication outrancière des grandes boites de l'énergie sur leurs projets éoliens. Nos "capitaines d'industrie", si défavorables au salaire maximum n'est-ce-pas, investissent à peu près cinq fois plus dans les énergies fossiles que les énergies renouvelables, voilà la réalité bien peu connue du public. pendant ce temps, l'Etat favorise également les projets de production d'électricité à partir du fossile en les exonérant de la plupart des procédures administratives imposées aux projets renouvelables de grande ampleur. illustration récente dont vous avez été averti je l'espère lors de votre voyage en bretagne.
    pendant que Sarkozy révise régulièrement son catéchisme libéral auprès de Markel, Besson, notre Ministre de l'Energie, part se vautrer aux pieds de Sa Majesté l'Emir du Qatar, prophète de la liberté et du progrès dans le monde arabe, pour multiplier par 10 nos importations de gaz des pétromonarchies, et de retour en France déclare sans rire que c'est le début d'un "nouvel âge d'or du gaz". Voilà où nous en sommes avec nos grands stratèges du développement durable. Voudraient-ils prolonger la production nucléaire au-delà de 2030 qu'ils nous en coûterait au bas mot 1 milliard d'euros par réacteur à sécuriser, triple A ou pas.

  32. laurence dit :

    Philippe,
    Il ne s'agit pas encore une fois d'opposer. Les étudiants français et les étudiants étrangers ont tous autant leur place. Personne ne dit que les "français sont nulles en informatique". Il y a de la place pour tout le monde. Et Mr Mélenchon dit à la fin, mais la jeune journaliste, pendant tout le reportage à du mal à le laisser parler et surtout lorsqu'il dit des choses logiques contre lesquelles elle ne peut pas répondre. Il dit que ce qu'il faut faire effectivement c'est aider les pays à se développer et garder leurs travailleurs, leurs étudiants....
    Régulariser les étrangers et les sans-papiers, c'est permettre à des gens de vivre dignement avec les mêmes droits et devoirs que les autres. Ils vivent et travaille en France, payent des impôts pour les premiers, mais n'ont aucun droit. Pour les autres c'est un moyen de lutter contre l'exploitation, le travail au noir etc...

  33. Sylvain dit :

    Cac40, je suis d'accord pour inonder d'infos mais voilà ce que je pense. Pour moi, nous sommes, au Front de Gauche, sensibilisés à tout ça depuis un petit moment et les choses qui nous sont révélées au fur et à mesure nous semblent logiques parce qu'on en connaissait déjà la forme. Mais le fond c'est autre chose! Ainsi, hier-soir, j'ai lu le billet de Jean-Luc Mélenchon et je suis resté sous le choc. Vraiment! J'ai éteint mon ordinateur et suis allé à la cuisine boire un grand verre d'eau avant d'aller parler à ma femme de ce que je venais de lire. J'ai provoqué sans m'en rendre compte une onde de choc dans toute la maison vu qu'il était tard et que tout le monde cherchait le sommeil. Ce matin encore, impossible de réagir. Et tu sais pourquoi? Parce qu'il faut du temps pour l'assimiler. Tu ne peux pas dire du jour au lendemain à des gens, qui ne sont pas prêts, qu'ils courent dans le vide pour rien! Il y a trop longtemps qu'on nous fait passer tout ce bordel comme étant normal pour ne pas reculer dès qu'on apprend la vérité! Ou alors, si tu veux vraiment faire passer l'information trop rapidement, tu risques de provoquer une colère qui, si elle se généralise, risque de provoquer un chaos total. Et ce n'est pas ce que nous voulons! Ce n'est pas ce que veut non plus Jean-Luc Mélenchon, lui qui fait souvent preuve de retenue pour ne pas rajouter de l'huile sur le feu. Par contre, on prend conscience d'un seul coup de l'énervement de Clémentine Autain, jeudi soir; quand elle écoutait le discours de Sakozy! Si nos responsables politiques(qui doivent répondre de leurs actes et de leurs propos s'ils veulent se monter responsables!) optent pour le choix d'une information progressive, ça n'est pas pour rien...et nous ferions bien d'en tenir compte! Nous ne sommes pas le FN ou Claude Guéant et Fillon...!

  34. Roland011 dit :

    Bonjour, sur l'Allemagne un papier qui date un peu certes, mais qui posait bien les problèmes. A lire ou relire
    Ce n’est pas la Grèce qu’il faut exclure, c’est l’Allemagne ! lundi 29 mars 2010, par Frédéric Lordon

  35. ange dit :

    Pas un seul d'entre vous ne commente la forte, probable chute de l'euro nous pendant au nez dans les jours qui passent. Vous parlez d'ouverture aux autres, je constate qu'ici vous reproduisez le monde extérieure. Aucune empathie, dans un post plus haut je vous parle de discussions autour du suicide que des gens politisés envisagent, actifs depuis si longtemps, décriant ce qui se passe aujourd'hui depuis de nombreuses années, et pas un seul pour réagir.

  36. jean ai marre dit :

    @ Biloute en attendant toujours ta réponse sur :
    @ 287biloute dit: aujourd'hui je le regrette car à la réflexion je me dis ceci : il leur aura fallu un témoignage poignant pour prendre conscience de la réalité ouvrière ! Mais, qui sont ces gens là ?

    @ 79 biloute car pour les naïfs tels Nicolas Sarkozy qui n'a absolument rien compris à ce qui se passe

    je pense que le naIf n'est pas celui que tu crois.La politique voulue et faite par Nicolas Sarkozy, n'a rien de naïve.
    Berdagué a souligné le coté idéologie dogmatique du président de notre République.
    Le faire passer pour un naïf, c'est soit l'absoudre, soit ne pas être très clair avec ta propre analyse de la situation dans laquelle nous nous trouvons.

  37. Poncet dit :

    Je suis surpris par la phrase "derrière la « refonte », (...), se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer."
    Première phase ? J'aurais plutôt dit la dernière ! Pour l'essentiel, le service public du chemin de fer est démantelé. Les usagers ne le perçoivent pas encore, car ils voient encore beaucoup la SNCF. Le fait est que ses concurrents ne sont tout simplement pas prêts à s'attaquer au trafic voyageurs. Même dans le fret, ils ont du mal à décoller.
    Mais la structure (ou "déstructure", si certains préfèrent) est en place. La SNCF va céder petit à petit à ses concurrents toutes ses activités rentables. Pour le fret, c'est fait.
    La sécurité, je n'en parle pas. Les concurrents de la SNCF sont soumis aux même règlement qu'elle. Ils sont censés savoir le mettre en oeuvre et sont réputés plus "efficaces", puisque privés. Donc, pas de souci.
    La mort de trois ouvriers Alstom la semaine dernière ? Ils n'ont pas été assez "attentifs", sans doute. On leur avait assuré qu'aucun train ne circulerait sur cette ligne... mais peu importe. Circulez, il n'y a rien à voir.

  38. biloute dit :

    @ 76 Gerard Blanchet dit:
    "Sur l'intelligence collective qu'évoque Jean-Luc (pas notre hôte mais un commentateur) je suis entièrement d'accord avec lui, elle est actuellement complètement sous-exploitée par le front de gauche. Il ne suffit plus de dire "la consigne c'est qu'il n'y a pas de consignes", il faut maintenant rendre collective cette force d'intelligence qui ne demande qu'à agir. Un site permet cela, mais il végète de manière incompréhensible (?), c'est le Site Initiatives Citoyennes."

    Gérard cela serait avec un très grand plaisir que j'aimerais participer à l'évolution de ton site mais, car il y a un mais et de taille, je suis incapable de naviguer sur ce site et d'en comprendre l'arborescence, j'en suis sincèrement désolé, j'y suis inscrit sous un autre pseudo que biloute, qui n'est que l'avatar de mon premier avatar (sic), il lui faudrait un coup de toilettage évident quant à sa praticité et esthétique, cela aiderait très certainement, je crois que je ne suis pas seul dans ce cas de figure.

  39. Louis St O dit :

    Après avoir lu le lien de @Clémence,
    On marche sur la tête,
    On nous dit qu’une famille française ordinaire ne fait pas la différence entre les dettes d’un pays et leur propre dette personnelle.
    Bon d’accord !
    Mais
    - La BCE va injecter des liquidités dans le système bancaire en difficulté! (et à quel taux ?) … pour financer les états en … difficulté !
    Je suis sûr qu’ils vont comprendre les montages biscornus de nos financiers pour renflouer les banques alors que l’on nous demande de serrer la ceinture tous les jours.
    Encore mieux.
    - les banques centrales nationales (en France notre "Banque de France" par exemple) va prêter de l'argent au FMI, qui pourrait ensuite le re-prêter aux États. (c'est-à-dire par exemple à la France) super !
    Et surtout quand on va leur expliquer que l’on va prêter de l’argent au FMI pour qu’il nous le re-prête.
    Là c’est sûr ils ne vont pas comprendre ou peut être qu’ils vont se réveiller et vont dire : là vous nous prenez vraiment pour des C…

  40. Manuel T dit :

    @ ange (89)

    Aucune empathie, dans un post plus haut je vous parle de discussions autour du suicide que des gens politisés envisagent, actifs depuis si longtemps, décriant ce qui se passe aujourd'hui depuis de nombreuses années, et pas un seul pour réagir.
    Permettez moi de faire preuves d’empathie dans ce cas pour vous inviter à parcourir plus assidument les commentaires sur ce blog. Bon nombre ont évoqués et largement commentés le témoignage de « Nadine » par l’intermédiaire de Corinne NICOLE, ouvrière dans l’industrie agro-alimentaire en Bretagne dans un billet précédent. L’absence de réactions (immédiates) à votre témoignage n’est pas une absence d’empathie, mais notre société croule de ce quotidien effroyable vécu par nos compatriotes les plus défavorisés, les laissé pour compte du capitalisme débridé et jubilatoire porté par nos gouvernants décomplexés. Pourtant au détour de certains commentaires d’aucun rappellent que beaucoup souffrent et que d’autres meurent dans l’indifférence. Si beaucoup ne répondent pas immédiatement aux sollicitations de l’empathie c’est souvent parce que, et je parle en mon nom, la colère nous rend (momentanément) muet. Et pourtant il faut convaincre et pour cela il faut parler, débattre, confronter nos idées et dénoncer, comme vous le faites, le désespoir de nos contemporains. La résignation morbide n’est pas une solution, tout espoir n’est pas perdu, il faut juste déciller les yeux et ne pas céder au fatalisme ambiant…

  41. Pulchérie D dit :

    @ J-LM
    A propos de la critique du mythe libéral efficace allemand.
    Le modèle allemand a commencé à être critiqué, il y a déjà 20 mois, par « son plus proche allié, Christine Lagarde » dans une interview parue dans le Financial Times de mars 2010 : « Lagarde criticises Berlin policy »
    http://www.ft.com/intl/cms/s/0/225bbcc4-2f82-11df-9153-00144feabdc0.html#axzz1ffButIWE
    où la ministre de Sarko déclare nettement que « l'excédent commercial de l'Allemagne pourrait ne pas être'soutenable'sur le long terme, en particulier pour ses voisins de la zone euro ». Dans cette entretien, Lagarde s’en prenait particulièrement au commerce des excédents obtenus par l’abaissement du coût du travail
    « qui peut devenir insoutenable pour les pays de l’eurozone ».

    Ce n’est pas au peuple allemand auquel on s’en prend (du moins le FdG), mais au gouvernement Merkel, qui, via les ukases de la Commission Européenne, suit servilement les directives de l’oligarchie transatlantique.
    Que sera-ce en 2015, lors de la mise en application du Traité transatlantique ?
    L'Europe occidentale doit absolument échapper à l'asservissement en cours, se libérer du traité de Lisbonne, sortir au plus vite de l'OTAN.
    La victoire du FdG en France est la première étape de la libération de cette Europe.

  42. vm dit :

    @ ange de 57 à 93
    Ne crois pas, parce qu'on ne te répond tout de suite, que ce que tu dis ne touche personne !

    Mais que faire ?
    C'est toi qui connais les gens que tu décris et dont tu es proche.
    Des idées de suicide, ils ne sont pas les seuls à en avoir, et des efforts de survie, ils ne sont pas les seuls à en faire.
    A toi te trouver les arguments pour les convaincre qu'ils sont des citoyens, qu'ils ont des droits, et que seule la lutte commune permet d'obtenir quelque chose.
    En attendant, il faut bien vivre, et qu'est-ce que tu crois ? Chacun de nous, à sa place, se débrouille comme il peut, pour lui-même et ses proches. Jeunes au chômage ou au RSA...
    Bien cordialement et bon courage !

  43. biloute dit :

    @ 78 jean ai marre dit:
    @ Camarade Biloute, Je vous ai posé une question (post 330 et 332) suite à votre indignation ou volée de bois vert. @ 287

    Il me semble avoir suffisamment répondu sur ce sujet, et je ne vois pas quoi y rajouter, dois je impérativement vous répondre personnellement ?

  44. @biloute
    Le site Initiatives Citoyennes n'est pas mon site mais est (devrait être) le site des 787 inscrits. L'appel à l'origine a été publié en février 2011. Ce site a été créé quelques jours avant la rencontre de Gennevilliers en juin. Tous les participants pendant l'été ont demandé des améliorations qui n'ont même certainement jamais été lues. Exactement les critiques que tu fais dans ton commentaire. Deux réunions des initiateurs de l'appel et donc du site ont eu lieu, en octobre et en novembre pour que ces améliorations soient maintenant effectives. Moi même je suis monté à Paris pour faire des propositions. Rien ne vient.
    Maintenant ça suffit. Il faut que comme je l'indique dans mon précédent commentaire que nous tous qui exigeons une démocratie horizontale (à côté et en complément de la démocratie verticale) et une mise en marche de l'intelligence collective que nous représentons, nous mettions les pieds dans le plat vigoureusement.

  45. nmassoulier dit :

    @humaniste
    antoine (38) a réagi avant moi, mais c'est ce que je voulais vous dire. Personnellement je mets toujours en copie caché les mails collectifs et quand quelqu'un ne le fait pas pour moi ça me met en colère ! je peux comprendre 1 ou 2 mails avec des adresses de copains, mais faire carrément des listes comme vous le dites, de gens que vous ne connaissez pas… ça me mets mal à l'aise… Ne faisons rien qui puisse entacher nos efforts ! Pas de magouilles de quelque sorte que ce soit !

    @ Jean-Luc Mélenchon
    Merci beaucoup beaucoup pour votre énergie ! c'est dur de se former à la politique, à l'économie et aux relations internationales et j'ai énormément de lacunes. Mais heureusement que vous êtes là ainsi que tous les autres résistants créatifs, économistes, commentateurs-trices qui apportent des infos supplémentaires, des angles de vue autres etc.
    Je lis tout et je pense que je comprends !

  46. dzef dit :

    Oui les raccourcis Montebourg/Le guen peuvent conduire à des amalgames catastrophiques, mais je pense qu'il ne faudrait pas pour autant jeter le bébé avec l'eau du bain.
    Alors que la droite s'emploie à entretenir méthodiquement la confusion idéologique (Jaurès = chantre du libéralisme, Mai 68 = paradigme du libre-échange,...etc), il peut être intéressant d'inscrire une politique dans une lignée historique comme A. Badiou avec son concept de "transcendantal". C'est à dire, je cite : "quelque chose qui, sans apparaître à la surface, configure de loin, donne la loi et son ordre, à une disposition collective.". Aussi quand il parle de "transcendantal pétainiste", il ne dit pas que Sarkozy ressemble à Pétain, mais "...que la subjectivité de masse qui porte Sarkozy au pouvoir, et soutient son action, trouve ses racines inconscientes, historico-nationales, dans le pétainisme."
    Alors, je ne sais pas si la comparaison "Merkelisme / Bismarkisme" est pertinante historiquement, mais il me semble que l'approche "transcendantale" a au moins le mérite d'élargir le débat au lieu de l'assécher dangereusement.
    Et en ce qui concerne le gouvernement français l'approche est éclairante :
    Que ce soit du point de vue de la valeur travail, du rapprochement droite / extrême droite, de la capitulation et de la servitude consentie, de la fascination du modèle étranger et de l'imitation comme horizon politique, de la recherche de l'origine de la crise morale dans un événement jugé désastreux et toujours lié à des revendications populaires, des dérives racialistes couplées à leurs pendants civilisationnels (identité nationnale, discours de Dakar...), de la culture de la peur... etc, tout cela fait sens !
    À tout seigneur tout honneur, laissons le mot de la fin à Alain Badiou : "Le pétainisme présente les abominations subjectives du fascisme (peur, délation, mépris des autres) sans son élan vital.
    Pour éliminer ce péril, nous devons développer autant que faire se peut l'alliance des sans peur.
    "

  47. Roland011 dit :

    94 Louis St O
    « …que l’on va prêter de l’argent au FMI pour qu’il nous le re-prête. »

    Parfait cette intervention que devrait reprendre Jean-Luc Mélenchon dans ses interventions (voila un moment sue ça me démange !)
    En fait, et pour faire court, le système monétaire international actuel, c’est de « la cavalerie » a grande échelle, c’est devenu quasi ingérable sans une remise a niveau drastique (pas dans la dentelle) c’est pourquoi je suis assez ‘’Fan’’ (ce qui n’ai pas mon habitude) de Frédérique Lordon qui pose les problèmes et solutions d’un façon assez radicalement simple. Seul léger problème, il faut et il suffit d’avoir « des politiques » suffisamment, comment dit-on, couillus ! Pour le faire. Osons

  48. jean ai marre dit :

    @ 96 Pulchérie D
    La victoire du FdG en France est la première étape de la libération de cette Europe.

    Oh combien je partage votre avis.
    J-L Mélenchon s'en est souvent expliqué en martelant que dès qu'un état pourra parler différemment qu'aujourd'hui, alors les choses changeront.
    D'ailleurs, le sieur Sarkozy, en bon samaritain de l'Europe aurait dû lors du G20 à Cannes et lors des sommets Européens, rassembler tous les pays dont la dette est insupportable et ensemble faire front.
    Pas question bien sûr,il était préférable de se réfugier dans le pan de la robe de Merkel.

  49. Cac40 dit :

    Sylvain, il n'est pas necessaire d'aller directement dans la profondeur des débats, mais de simplement contredire ce qu'il doit l’être, et d'échanger. Sur le point.fr il y a un papier sur la petite phrase de J.L Mélenchon au sujet de l’Allemagne, et je constate qu'on y trouve 10 commentaires seulement, alors que pour un papier sur le Pen Duick on approche généralement les 60. Comment voulez vous que cela donne envie au point de rendre plus visible le front de gauche? si nous ne passons pas par les médias, point de salut. Bien à vous.

  50. biloute dit :

    @ 80 Berdagué
    Tu dédouanes facilement l'hôte de de la bande du Fouquet's se pavanant le 8 Mai 2007 sur le yatch de Bolloré et ex avocat d'affaires et des affaires juteuses à faire fructifier.

    Salut camarade, je ne dédouane personne et surtout pas NS! Je le traite de naïf pour ne pas le traiter d'autre chose, mais c'est du pareil au même. Peux tu penser 30 secondes que je sous-estime sa malfaisance ? Je voulais simplement dire que ce féroce soldat du libéralisme est soit tombé sous l'ineffable charme de madame Merkel, on peut en douter, soit il est plus... que nature et de ce fait naïf.

    Le portrait de Guaino n'est pas trop mal vu, ajoutes y une pincée de machiavélisme il appréciera !…


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