04déc 11
Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !
Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.
Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.
Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.
Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.
Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.
De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".
D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !
A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.
Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.
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Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens !
Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.
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Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.
La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.
Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".
C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.
« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».
Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.
Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.
« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".
Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".
Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante. C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.
Ne soyez pas innocents, la politique de Sarkozy est la même que celle de Merkel, seul la rente peut servir les riches qui ne veulent pas perdre leurs magots et qui ont aussi des retraites privées par capitalisation autrement plus importantes que leurs retraites SS et d’autres liquidités qui n'ont rien à voir avec notre livret A.
Seulement comme en France les pauvres gens qui votent pour lui ne savent pas ce qu’il manigance, il s’agite en faisant croire que c’est Merkel qui ne veut pas changer. Ça lui permet d’être sur les deux tableaux, les riches en sauvant leur rente, et les pauvres en disant ce n’est pas de sa faute, mieux encore, qu’il a fait le maximum pour sauver ce qui nous reste.
@ 103 dzef et 105
Bravo, bravooooo, et encore bravoooooooooo,
Enfin une analyse pertinente qu'il m'aurait été impossible de faire ne pratiquant pas A. Badiou et étant à cent lieux de ses théories et convictions, mais là j'avoue que votre arithmétique des séquences historiques liées aux comportements remporte mon assentiment, et que concernant l'alliance des sans peurs j'y adhère totalement en précisant qu'ils leur faut être de même sans reproches.
Je suis régulièrement la publication du blog. Je voudrais y trouver une présentation du projet du Front de Gauche concernant l'Ecole qui est très mal partie (comme les trains)
"Chasser le capitalisme de l'Ecole" est un très bon slogan mais un peu plus de précisions me serait nécessaire.
Merci et courage
Tenez bon
Ecouter "Là-bas si j'y suis ", à partir de demain une série de reportages sur la Grèce.
@Blioute :
Les sans peurs ne sont pas nombreux, et pas ici j'en ai bien peur (là oui j'ai peur). La Résistance, la Révolution n'est pas un dîner de gala.
Allez lire sur le site de Marianne 2 un portrait de Jean-Luc Mélenchon. Notre candidat aurait des "fragilités" De la psychologie à 2 balles. L'ancien avocat Bilger y fait des amalgames fort étranges. Allons tous lui répondre!
Hollande Jospin même combat.
Visionnaire Danielle Mitterrand ! sur Le Grand Soir
Il doit être possible de faire un site web "assemblée citoyenne" France du Front de Gauche j'en veux pour preuve celui de la 7° circonscription de l'Essonne (seulement régionale et c'est dommage)
Faites y un tour vous verrez qu'il est des possibles qui doivent impérativement s'étendre à toute la France.
@Nanou50
Les chiens aboient la caravane Front de gauche passe. Qu'est-ce qu'on dit aux roquets : "Couché le chien".. de garde. Et si ça suffit pas allez voir sur wikipedia vous comprendrez le pourquoi de la psychologie de cet homme qui se revendique lui-même comme réactionnaire.
Attention ! Les accusations de germanophobie sont un enfumage pour ne pas parler du fond.
Souvenons-nous qu'en 2005 nous étions qualifiés d'"anti-européens" par tous ceux qui se vautraient dans une constitution ultra-libérale. Maintenant que leur constitution révèle sa perversité, tous les camelots du libéralisme ont trouvé un autre chiffon à agiter.
Que les peuples soient piétinés par le capital ne les émeut guère, mais que quelqu'un s'interroge sur les volontés libéral-hégémoniques de la chancelière du fric ou sur la soumission en rase campagne des libéraux français et voilà la bien-pensance qui prétend donner des leçons de morale, en allant jusqu'à la calomnie : nii Cohn-Bendit, ni Jalabert ni Levaï ne sont capables de trouver des propos germanophobes de Jean-Luc. L'eurobéatitude, en feignant l'apolitisme, voudrait nous faire accepter les menées de la droite allemande. Même sans Rolex, la droite allemande défend ses intérêts, comme notre droite ; son champ de manœuvre n'est pas en Françafrique, mais en Europe, avec la complaisance des eurobéats, les Yougoslaves en savent quelque chose.
La lutte des classes ne doit pas devenir un tabou dès qu'on franchit les frontières : les politiques de la CDU (et du SPD, pensons à Hartz IV) sont dangereuses. Et nous avons le droit de le dire haut et fort. Beaucoup d'Allemands pensent la même chose. Seule Die Linke pose les vrais problèmes, mais c'est trop demander à la paresse et à l'ignorance médiatique de nous parler de leur programme.
Bonjour à tous,
Bien venu à notre ami Etienne Chouard, prenez ,je vous prie le temps de lire cette vidéo, enfin de la clarté dans les propos
sur cette embringue de dette,ou arnaque de dette.
Rosay à +
Aprés que sur un bureau des chaises musicales sentant toutes les compromissions pour des postes à pourvoir comme assurance "tous risques" les Solférino et les Verts s'accordent pour brader tout le service public du transport ferroviaire,oh les sacrés écolos de vision libérale du dit développement durable,4 EELV avec un Bové s'abstenant et un Cohn Bendit,bottant en touche du pt'ben qu'oui de pt'ben qu'non indiquant par là que bof le ferroutage,bof le service public qui a la prétention du savoir faire et d'approuver cette concurrence de tous les dangers en signifiant que puisque c'est privé c'est pas si mal,le loup dans la bergerie c'est bien Bové? ça va être pire que la bête du Gévaudan,et on l'a vu avec France-télécoms et toute privatisation larvée ou patente les ravages dans la gestion du personnel devenue avec ces techniques managériales une gestion en "ressources humaines"où l'humain passait après les fonds de pension et autres donneurs d'ordres pour les profits maxi;
Les adversaires déclarés de classe c'est facile à reconnaître,mais ceux qui les accompagnent en donneurs de leçons,écologiques,démocratiques,c'est toujours trés difficile à admettre.
Il est grand temps de renforcer le FdG c'est clair et en progression.
@118 JFrançois91
Oui, sur BFM un médiacrate nous expliquait il y a quelques jours, au sujet des propos germanophobes, que les partisants du non au TCE fleurtaient aussi avec le racisme avec l'histoire du plombier polonais. Alors que le fond du pb est l'AGCS (accord général des services) permettant à une entreprise par exemple Polonaise de proposer ses services en France avec les normes sociales Polonaises.
Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont annoncé s'être mis d'accord sur un nouveau traité européen, si possible à 27, mais si besoin à 17 : Paris et Berlin d'accord pour un nouveau traité européen en mars
EP3
grrr
Le Front de gauche c'est l'humain d'abord, l'as de la com, dixit Marianne2, c'est ma bobine partout, il nous plombe, qu'il dégage !
En lisant les interventions concernant la politique économique actuelle du gouvernement allemand, je constate que l'on dit souvent "L'Allemagne veut ceci ou cela..." Soyons précis, il s'agit de la politique du capitalisme allemand qui n'a jamais varié depuis plus d'un siècle : être dominant en Europe par tous les moyens, y compris la guerre (Voir à ce sujet l'ouvrage très documenté de l'historienne Annie Lacroix-Riz "Le choix de la défaite"). On voit bien aujourd'hui encore que le grand capital n'en a rien à faire de la démocratie (Voir comment ont été désignés les premiers ministres grec et italien) et comment notre président a fait adopter le traité de Lisbonne copie conforme de la défunte constitution européenne avec, hélas, la complicité des élus du PS. Pour une nouvelle politique économique, il faut sortir du cadre imposé par ce traité. Ce ne sera sûrement pas facile mais on ne peut pas faire autrement...
Les médias n'ont pas cessé tout le WE de nous parler d'une menace de grève des cheminots pour les fêtes de fin d'année. Prenant prétexte d'un préavis du syndicat minoritaire CFDT/FGAAC, ils ont offert une occasion aux adversaires de l'entreprise publique et des cheminots de dénigrer les cheminots. Pépy a sauté sur l'occasion pour rassurer les usagers alors que dans le même temps, le système de cadencement des trains mis en place mécontente la plupart d'entre eux et prépare le terrain de la privatisation.
Cette médiacratie a été plus discrète ces dernires jours pour signaler la décision du gouvernement de remettre en cause un acquis social issu du régime spécial des cheminots. Par décret, il remet en cause le paiement trimestriel((versement au trimestre d'avance) des cheminots retraités qui permet, entre autres, dans le cas du décès du cheminot, le maintien du trimestre pour le conjoint. Cette situation est consécutive à l"impossibité" pour les banques de lever la trésorerie (1,5 milliard d'euros) permettant à la Caisse des Retraites de payer les pensions au 30/12/2011 et plus largement sur l'ensemble de 2012.Sarkozy, qui a toujours l'ambition de porter des coups au régime spécial et au statut des cheminots, profite de cette situation pour imposer le versement mensuel avec l'idée de l'alignement sur le privé.
En m^me temps, le parlement européen poursuivait son choix du dogme de la concurrence et de la libérisation en demandant à la commission européenne qu'elle prépare pour 2012 un texte législatif sur la libéralisation totale du trafic voyageurs. C'est la privatisation de la SNCF qui est en marche! Seul, le groupe GUE/NLG, dont les députés français du PCF et PG ont voté contre; les députés français de droite et du PS ont voté pour! les Verts se sont abstenus..
PS et Verts ont le service public en permanence dans la bouche en France,mais à Bruxelles, ils l'enterrent!
Face à l'UMP et le PS, seul levote Front de Gauche sera vraiment de gauche pour...
Coucou ange, ton petit nom c'est Lucifer ?
les sans peurs ne sont pas nombreux, et pas ici j'en ai bien peur (là oui j'ai peur !). La Résistance, la Révolution n'est pas un dîner de gala.
Que sais tu si les "sans peurs" ne sont pas nombreux, surtout ici ?
Tu veux la révolution, OK, dans les urnes c'est super. Si tu veux les armes, ce n'est pas sympa pour nous.
Bouge toi et vote pour Jean-Luc Mélenchon. Peace and love mon ange.
@ 114 ange dit:
Blioute : les sans peurs ne sont pas nombreux, et pas ici j'en ai bien peur (là oui j'ai peur !). La Résistance, la Révolution n'est pas un dîner de gala.
Ange vous qui passé par là, arrêter vous donc un peu ici, vous y rencontrerez plus de têtes dures et sans peurs que nul part ailleurs, je les espère aussi sans reproches.
La révolution nous la désirons tous ardemment, femmes et hommes confondus, bien évidemment la révolution citoyenne et républicaine de par les urnes, mais ne vous faîtes aucunes illusions, si par les urnes elle ne vient pas, alors 5 ans d'attente étant impossible et peu raisonnable, par la rue et l'effusion elle se réalisera.
Les gens de peu n'ayant plus rien à perdre et n'ayant plus d'espoir dans le cœur, le pire se produira, car ces gens là sont trop fatigués de lutter chaque jour encore davantage, ce sont comme le dit Jean-Luc Mélenchon le nombre, plusieurs millions qui souffrent en silence dans l'attente de l'heure d'une délivrance, souhaitons que nous sachions et arrivions à la leur donner par les urnes, sinon …
L'intolérable étant advenu, il ne restera plus que le chaos à leur opposer.
Qu'ils tremblent tous, parce qu'alors la fureur dépassera la raison.
"Qu'ils s'en aillent tous".
Bonjour,
je vous signale l'article de Philippe Bilger sur Marianne2.
Non pas pour que vous lisiez cet amoncellement de bétises, mais pour les commentaires, qui devraient vous faire chaud au coeur !
Bonjour,
"La démocratie verticale est assurée par le site placeaupeuple. Il est temps que la démocratie horizontale réclamée par les internautes actifs trouve à s'exprimer et à produire en termes de débats et d'actions sur le terrain autrement que par facebook".
Bien d'accord, Gérard, la 1° fois que j'ai parlé de cette démocratie horizontale, ici il 3ans, j'ai pris une volée de bois vert, à part un internaute parti depuis (JM), tous me reprochaient de faire de la politique dans mon fauteuil, d'ouvrir les portes aux réacs de tout poil, ou encore de ne pas reconnaître le rôle des partis politiques. Alors initiative citoyenne dont je fais parti, est une bonne initiative mais difficile d’accès sans se faire rentrer dedans notamment sur la politique énergétique. Pourtant j'aurai de nombreuses propositions à faire de part mon expérience personnelle.
Les militants de Greenpeace qui se sont introduits ce lundi dans la centrale nucléaire de Nogent sur Marne, " ont fait fort " Ils viennent de démontrer que le nucléaire n'est pas sûr.
Ils ont réussi à mettre en émoi, lElysée, le ministre de l'intérieur, le ministre de l'industrie et le conseiller de Nicolas Sarkozy : Henri Guainot. Par ailleurs, ce dernier a dit : «Il va falloir en tirer des conséquences. (...) On ne peut pas permettre que n’importe qui puisse entrer aussi facilement que ça dans une centrale nucléaire. On peut imaginer ce que certains pourraient en faire»,
Les conséquences à tirer sont très simples : punir les responsables, donc les deux ministres,et le conseiller du Président.
Par ailleurs, l'organisation écologiste a affirmé avoir des militants «dans d'autres installations nucléaires» que celle de Nogent-sur-Seine, sans pour autant donner les noms des centrales concernées: «Cachés depuis ce matin, ils parviennent à se déplacer sur ces sites sans être repérés par les forces de sécurité et les systèmes de surveillance». En milieu de journée, la directrice de communication de Greenpeace, Adelaïde Colin, a précisé: «Nous avons actuellement des gens qui sont sur un site nucléaire et qui n'ont pas été repérés.»
On se doute des retombées de cette action.
Jean-Luc
il faut relayer l'appel des grecs, il faut attaquer sur la"Dette odieuse". Que fais-tu citoyen ?
Il ne faut pas perdre son temps amis blogueurs, il est compté ce précieux temps.
Dans l'immédiat, dans l'urgence, il faut l'audit de la dette, à nous de l'imposer car nous la payons en ce moment et d'autres plus que nous encore. Que cela'est triste,pathétique, absurde et surtout très grave de voir des manifestations, des grèves, chacun dans son pays et pas ensemble ! L'Europe qui coule dans nos veines est celle de l'Histoire des peuples se mélangeant, ne pas se mobiliser conjointement s'est se laisser infantiliser, se permettre un luxe qui est très arrogant dans ce pays. A nous, avec ce qui reste de l'airbag social, à nous français de s'aligner sur ceux pour qui cela est le plus dure en Europe. Formons l'Europe des peuples, assumons-le pleinement, là est l'espoir, l'union des peuples est autonomie des pouvoirs de l'argent. L'Europe des peuples contre l'Olympe de la finance. La guerre des Hommes contre les dieux. Il faut couper le cordon. Nous sommes sur une bascule anthropologique !
Les propositions issues du vécu sont les meilleures et les plus concrètes,elles collent en exactitude de vérité au réel qui devient évident et à la réalité.Là s'ouvre une perspective du "Mais c'est ça" pour l'alternative en urgence.
Le couple nous renvoie au printemps pour encore un nouveau traité bureaucratique ultra-néo libéral.C'est NIET.S'ils ne comprennent pas le NON majoritaire,le printemps et même l'hiver vont être chaud En tous les cas nous avons 5 mois pour nous regrouper pour la Présidentielle de la Sixième République et 7mois pour les Législatives avec le FdG majoritaire.Leurs petits traités à la sauvette seront pulvérisés car non démocratiques avec une joyeuse sortie de l'OTAN la fleur au fusil.
Là s'enclenchera une sacrée Libération des Peuples Européens de tous ces libéraux bornés ultra-néo-vert.
@dudu87
Nous sommes là au coeur de la question des assemblées citoyennes. S'il s'agit de reconstituer les cellules à la papa contrôlées par les partis du cartel on est mal barré. Les partis du front de gauche disent tous qu'ils veulent ces assemblées citoyennes mais les "cadres intermédiaires" ont peur d'y perdre la main (syndrome des collectifs antilibéraux). Il faut lire de ce point de vue les écrits de Lucien Sève philosophe communiste bien connu qui critique les cellules qui voulant s'occuper de tout n'avaient compétence sur rien et il préconise que se crééent des collectifs de travailleurs d'un même secteur (hopitaux par exemple) et qui se tiennent en relation horizontale avec d'autres collectifs préoccupés des mêmes questions sur lesquels ils sont compétents non pour faire un supersyndicat comme le préconise le NPA par exemple, mais pour faire des propositions nationales pour un programme de transformation sociale. Le même Lucien Sève a fait un article récent sur la crise écologique et anthropologique (crise de civilisation où l'humanité même est en cause). Et Lucien Sève s'inscrit bien dans la nécessité d'un PARTI mais d'un parti de type niveau où ce ne serait pas les directions qui donnerait le la mais le peuple lui-même.
Voilà ce que nous devons faire avec les assemblées citoyennes pour cette campagne électorale mais aussi comme amorce de l'organisation politique que nous voulons construire. Cela se rapproche aussi des assemblées primaires de cantons que prévoyait la constitution de 1793.
Pour Laurence,
M. Mélenchon nous dit lors de son intervention dimanche: "Il y a pénurie de main d'oeuvre qualifiée."
C'est le discours de la plupart des hommes politiques. Je n'y crois pas. Cela a toujours arrangé nos dirigeants de penser que les chomeurs, s'ils étaient mieux formés, trouveraient du travail. C'est aussi un moyen de justifier l'immigration auprès de ceux de nos concitoyens qui s'en méfient. Ainsi, seuls les chomeurs et notre système éducatif sont montrés du doigt et notre économie productiviste qui est capable de créer de plus en plus de richesses avec de moins en moins de personnes est épargnée. Il est plus simple de laisser entendre que les gens ne sont pas préparés, que le système éducatif n'est pas adapté pour expliquer le chomage de masse, plutôt que d'admettre qu'il est probablement endémique dans les pays capitalistes et que cette tendance n'est pas prête de s'inverser, surtout lorsqu'on sait de quoi la robotisation des tâches, qui n'en est encore qu'à ses débuts, est capable.
Pour résumer, le problème n'est pas d'opposer les uns aux autres, ou d'interdire à certains de vivre dignement mais de savoir :
1) Ce que l'on défend exactement et d'assumer ce que cela implique réellement, au delà de nos croyances et de nos idées préconçues.
Souhaitons-nous encourager les flux migratoires ou préférons-nous oeuvrer à la sédentarisation des populations ? Pourquoi le France forme t'elle des étudiants étrangers ? Pour garder les plus talentueux ou pour permettre aux pays qui en ont besoin de se développer ? Peux-t'on encore affirmer, comme tu le fais, qu'il y a de la place pour tous dans un marché du travail qui compte plusieurs millions de chomeurs ?
2) Si on peut convaincre nos compatriotes que ce que l'on dit et défend est juste dans l'absolu et dans les faits,
car en démocratie, ce qui est juste ce doit d'être partagé par le plus grand nombre et à défaut d'y parvenir, on reste dans l'opposition.
@Paulette Richet 104
Je suis régulièrement la publication du blog. Je voudrais y trouver une présentation du projet du Front de Gauche concernant l'Ecole qui est très mal partie (comme les trains)
"Chasser le capitalisme de l'Ecole" est un très bon slogan mais un peu plus de précisions me serait nécessaire.
Et bien, le programme parle notamment de :
-Lancer un grand plan de recrutement dans l'enseignement (forcément) et développer le pré-recrutement des enseignants.
-Droit à la scolarité dès 2 ans, scolarité obligatoire de 3 à 18 ans (bof…)
-Mise en place d'observatoires locaux des inégalités rassemblant élus, parents, élèves et autres personnels de l'éducation ; et plan de lutte contre les inégalités sociales à l'école
-Abrogation de la LRU et de toute les lois mettant en place un «marché de l'éducation» (processus de Bologne) sous prétexte d'autonomie.
-Augmentation de 50% de l'investissement public dans l'enseignement professionnel.
-Création de «temps d'échanges pédagogiques dans les établissements» (je n'ai pas bien compris ce que ça voulait dire)
Y a pas mal d'autres choses, mais je crains que le webmestre ne me tape sur les doigts si je donne trop de détails ici… librairie, 2€, tout ça…
ange #58 "Une population en colère." plus loin; "Ils ne voterons pas".
Voilà, il est là le problème. Je le connais aussi très bien puisque j'y suis moi-même confronté ici, chez moi, dans mes montagnes. Et je leur dis : "La politique est atroce parce que ceux qui le déplorent n'en font pas." J.Généreux.
J'ajoute aussi souvent un bon vieux dicton de la terre auquel je tiens : "Il y a long de la graine aux moissons."
Et je leur file un PPP de ma poche avec engagement à le faire circuler. Puis on en reparle un de ces soirs... et, dans le temps, ça marche ! J'en vois qui viennent aux A.C. qui reprennent confiance, voteront peut-être bien FdG au lieu de s'abstenir, et c'est sacrément gratifiant.
C'est pour ça que j'enrage d'entendre Jean-Luc Mélenchon ne jamais les évoquer, ou si peu, pour nous servir la recette éculée des travailleurs / ouvriers / fonctionnaires au lieu de parler des classes.
Je rejoints en cela Jean-François91 #110 avec : "La lutte des classes ne doit pas devenir un tabou dès qu'on franchit les frontières", et j’ajoute, encore moins dans nos propres frontières, il faut carrément la réhabiliter.
Place au peuple ! Nous on peut !
bonjour à tous et toutes,
Petit coup de gueule. Je l'écris ici car je fais parti de ceux, nombreux dans nos rangs, qui par choix idéologique ne possèderont jamais de compte Facebook et sont donc privés de commenter sur le site placeaupeuple2012.fr.
Il est incroyable que si peu de "tags" (liens affiliés lorsque l'on effectue une recherche sur dailymotion par exemple) accompagnent les vidéos de notre candidat, en particulier ceux relatifs aux épisodes de la série "en marche".
Tapez "melenchon" dans googlevideo et celles ci n'apparaissent pas...
Je suis autant contre la personnalisation de la politique que tout un chacun ici, mais ne pas être dirigé vers la web série lorsque l'on a la curiosité de se renseigner sur le candidat du front de gauche est une aberration.
A ce jeu là, tout le monde constatera que nous avons un train (et les wagons) de retard par rapport à d'autres candidats!
Internet, et notamment pour les jeunes électeurs les vidéos, est un moyen essentiel pour capter quiconque s'interroge et il est du devoir des personnes chargées de mettre en ligne les apparitions de notre candidat de s'assurer de sa visibilité maximum au près des personnes dépolitisées.
Visons nous le plus de vues possibles ou est-ce réservé aux convaincus qui sont bien entendu au courant de toutes ces nouvelles manifestations?
Complètement hors-sujet donc mais peut être aurai-je la chance de faire remonter aux oreilles concernées ce soucis qui n'est pas un petit détail.
Malgré les interruptions de Ruth Elkrief,vous avez pu développer très bien les analyses très claires du FdG.Toujours admiratif de votre calme et détermination qu'en si peu de temps les messages les plus importants et nos positions passent en pleine lumière.C'est redoutable pour les "leaders "déclarés ou pas.
@Jean-Luc Mélenchon @ Tous
L'accord intevenu entre la Chancelière Allemande Angela Merkel et le Président Nicolas Sarkozy annonce un nouveau traité pour Mars 2012 !
Au vu de ce qui est connu de l'accord, nous pouvons dire que c'est le retour en force du Traité de Maastricht (3% de déficit budgétaire par rapport au PIB et montant de la dette publique ne dépassant pas les 60 % du PIB) complété par la fameuse "règle d'or" budgétaire et les différentes dispositions prévues lors de l'accord de Bruxelles du 27 octobre dernier et notamment le gouvernement de la Zone euro toujours sans cadre juridique d'une part et sans abondement pour le FESF d'autre part.
Le projet de nouveau traité institutionnel Européen - là on se retrouve dans le flou artistique - se fera-t-il à 17 pays (la zone euro) ou à 27 (l'UE) ? Sur les dispositions concrètes, on peut dire que c'est les positions de la Chancelière qui sont sorties gagnantes. La seule concession Allemande, se fît sur la question de la judiciarisation de la sanction devant la Cour de Justice de l'UE en cas de non respect des engagements budgétaires. La sanction judiciaire proposée par les autorités Allemande est donc repoussée pour éviter une trop grande remise en cause de la souveraineté des Etats-Nations. Le couple "Merkozy" a hésité entre un contrôle a priori effectué par la Commission de Bruxelles et un contrôle a priori effectué par les cours nationales (pour nous le Conseil Constitutionnel). C'est la dernière option qui semble avoir été retenue. Cette nouvelle disposition (conformité par rapport aux engagements, aux traités et à la constitution) est une censure a priori de notre LOLF qui sera effectuée par le Conseil Constitutionnel au regard des engagements.
L'UE va entrer dans une nouvelle phase intégrationniste et d'unicité. Après la phase économique (marché unique) et la phase monétaire (monnaie unique) c'est la phase budgétaire (budget unique) qui est lancée !
à Jean-Luc Mélenchon,
Je viens de regarder l'émission de Ruth Elkrief, sur BFM TV;. très bien, votre sens de l'analyse fait merveille.
Avec peu de mots vous faites juste. J'apprécie que lorsque vous parlez d'un adversaire, vous n'insultez pas. Le président de la République, vous l'appelez Monsieur Sarkozy, pour les autres c'est leur prénom et nom. Souhaitons que sur ce blog on prenne de la graine !
Excellent sur la sécurité de la centrale de Nogent. Vous avez donné la trouille à tous les je m'en foutiste.
Mélenchon présidons !
@1jean le hussard
On ne parle en effet pas souvent de nous les petits agriculteurs,pourtant nous sommes à la fête en cette fin d'année.Les ultra de la FNsea sont aux fourneaux par le biais des députés de l'ump,et nous cuisinnent un ragout inquiétant:outre le retour probable des farinnes animales dans l'auge des vaches et l'obligation d'utiliser le couteux gasoil-non-routier alias "gnr"vendu avec une pub "meilleur pour l'environnement" peu convaincante,ils vont voter ces jours-ci l'obligation de payer une redevence aux industriels semenciers pour ré-utiliser comme semence les grains de notre propre récolte,en attendant surement de nous imposer leurs varietés transgéniques programmées pour produire des grains stériles.
Autre cadeau de fin d'année pour nous les petits paysans:nous sommes beaucoup à etre imposés au forfait,étant donné nos faibles chiffres d'affaire et revenus,eh bien notre forfait vient d'etre relevé de 15%?oui!quinze pour cent! tout bénef pour la sarkosie:outre le surplus d'impots sur le revenu qui va aller dans la poche des banksters,cela va avoir pour effet de faire sortir des dispositifs de solidarité un grand nombre d'entre nous...(15 000 paysans sont au rsa et 30 000 autres devraient l'etre mais ne font pas la démarche).
L'agriculture ayant étée un des premiers secteurs européanisés(donc ultra liberalisé)est une image assez juste de ce qui attend les français si ils ne font rien.Bon appétit !
Autre chose : les paysans français et allemands savent le prix de la guerre pour l'avoir plus que trés largement payé,mais ils ont aussi appris à se connaitre et à se respecter entre gens du peuple,"ce sont des gens comme nous" disait un des miens après cinq années de guerre,taxer de germanophobie ceux qui critiquent la politique de Merkel est indécent.
L'ennemi n'est pas l'Allemagne, ni aucun autre pays mais l'oligarchie qui domine l'ensemble des pays concentrés sur une sphère qui tourne à 100 000 km/heure autour d'un soleil (chose banale dans l'univers).
@Pouet (60)
Au sujet du nucléaire, Le Science&Vie de novembre traite du sujet et évoque un nucléaire sans uranium mais avec du thorium et des réacteurs à sels fondus. Si j'ai bien compris (je ne suis absolument pas une scientifique) ce type de réacteur ne serait plus dangereux car impossibilité de surchauffe des réacteurs. En, outre il n'y aurait plus de déchets radioactifs. Enfin, l'on comprend à la lecture de l'article que si c'est le choix de l'uranium qui l'a emporté c'est uniquement à cause de l'arme nucléaire !
Personnellement je suis pour la sortie du nucléaire mais, cela serait-il véritablement une alternative, au moins temporaire ?
J'en reviens à l'actualité du jour. Merci Mr Mélenchon pour cet éclairage sur l'Allemagne. Je ris (jaune) quand je vois que ce vous disiez depuis fort longtemps, ce en quoi comme pour le reste de votre discours on vous traitait de démagogique et de populiste, est repris par le Monde qui, bien-sûr, se garde de faire référence à vous ! Mais nous en avons pris l'habitude.
A propos de l'Italie. Avez-vous les larmes de la ministre devant annoncer le plan d'austérité ? Et j'en viens à la remarque d'une dame, plus haut, qui en avait assez des références aux autres et terminait son billet en se demandant si, à l'avenir, on n'allait pas nous "vendre" la référence à la Grèce. Mais si mais si, cela va pas tarder. Et j'ai eu un échange de mail avec Panagiotis Gigoriou (auteur du blog Greekcrisis) qui me confirmait que la Grèce est effectivement un pays "test" et qu'elle n'a pas été choisie, à son avis, au hasard. Je pense alors à la Sardaigne dont les trois émissions de Daniel Mermet ont montré la même horreur ! Et nous c'est pour quand ?
Alors, aux indécis, à ceux qui pensent encore que voter utile c'est voter Hollande, qu'ils se rappellent que ce dernier veut appliquer la règle d'or de Sarkozy et que son programme est exactement le même que celui de Papandréou en son temps !
Réfléchisez-y...
Sarkozy serait outré par les propos germanophobes de certains socialistes ? Oh oh oh ! Souffrirait-il lui aussi d'anosognosie ? Voici ce qu'il disait en 2007 : http://www.dailymotion.com/video/x1paag_sarko-insulte-l-allemagne_news
Préparez-vous une petite réserve de programmes du Front de Gauche! Les postiers, les pompiers et les éboueurs passent chez nous pour proposer leur calendrier. Et, pour ce que j'ai pu en voir avec mon postier ce soir, c'est un acte militant ayant un indéniable potentiel de "valeur ajoutée"...
Hollande en Allemagne devant les mousses du SPS s'engage "à lutter contre l'inflation".
C'est beau comme du Merkel...
Il ne faut pas tomber dans la "germanophobie" en même temps le racisme et la xénophobie dont ont été victimes les pays de l'Europe du sud est abjecte. La position de Merkel de refuser toute remise en cause de l'indépendance de la BCE et en même temps de s'autoriser à emprunter auprès de la bundesbank est honteuse.
La solidarité entre peuples ne doit pas autoriser certains à en humilier d'autres.
@ - Korzek
"En discutant ce matin avec un collègue qui a lu le programme et avec qui je discute régulièrement, celui-ci m'a suggéré de montrer que si Mélenchon était élu, sur qui pourrait-il s'appuyer ?"
Sur le Peuple. Il n'y a pas que les peoples dans la vie.
Merci pour la présentation de l'étude faite par Négawatt'
Vous êtes le premier "politique" que je vois s'emparer du sujet avec sérieux et enthousiasme. EELV va vous débaucher si vous persistez!
Continuez comme ça, ça fait du bien au moral
@Dauphinoise (135)
A ce que j'ai compris également, on ne dispose pas des connaissances ni des techniques pour mettre en applications des centrales au Thorium actuellement. Le principe intéressant et qui est à l'étude est que le thorium en capturant un neutron se transforme en uranium 233 qui va se désintégrer en Thorium, on va obtenir un cycle et minimiser les déchets. Toutefois pour provoquer la capture neutronique, il faut des neutrons lents (=thermiques) qui sont en général difficiles à obtenir (c'est le principal problème de la fusion qui émet des neutrons beaucoup trop rapides pour contenir la réaction). Ensuite les produits de fission de l'uranium 233 peuvent être plus radioactifs que ceux de la chaîne Uranium/Plutonium que l'on utilise et le confinement ou le retraitement de ces déchets poserait plus de problème. Et enfin actuellement ce qui permet de véhiculer la chaleur dans le circuit secondaire est de l'eau lourde que l'on sait bien retraiter, et l'utilisation de sels qui viendraient à être contaminés gênent les chercheurs.
Personnellement je ne pense pas que ça soit l'arme nucléaire qui est influencée leur décision, vue qu'économiquement il leur aurait été beaucoup plus avantageux d'utiliser le Thorium.
Ce que j'ai entendu sur les "sanctions" de l'UE en cas de dépassement du déficit est complètement délirant:
Les décisions sont prises à la majorité qualifiée de 85%.
Dans le cas d'une "sanction" ce qui sera mis aux voix ne sera pas la nécessité d'une "sanction" mais le refus de la prise de sanction
Donc cette "sanction" ne sera pas appliquée que si 85% des membres (du conseil, je ne sais plus lequel) s'y oppose.
NS devrait penser à cette méthode pour son second mandat: Il n'effectuerait pas second mandat seulement si 85% des électeurs s'y opposent.
Ça me rappelle la méthode de validation par l'assemblée des dirigeant de l'audiovisuel public...
Et pour ceux qui s'intéressent à Fukushima, voici la version de mes enseignants:
Lorsque les réacteurs ont été touchés, et que le système de refroidissement à été anéanti, les responsables devaient agir le plus rapidement possible pour trouver un autre moyen de refroidir le réacteur avant que la réaction ne devienne incontrôlable. Le seul moyen était de l'asperger immédiatement d'eau de mer. Mais ce choix impliquait de détruire complètement le réacteur puisque l'eau salée est très corrosive. Ils ont donc attendu, attendu quoi? un miracle sûrement puisque de toute façon la réaction n'allait pas s'arrêter toute seule. Seulement 24h plus tard ils ont choisi de commencer d'arroser les centrales avec de l'eau de mer, 24h pour "réfléchir" à comment sauver son investissement au lieu de penser à la catastrophe qu'une telle attente peut produire.
Résultat, mes enseignants pensent que maintenant la seule issue sera de bétonner le site et de laisser la centrale exploser comme à Tchernobyl, tout en sacrifiant la vie de milliers de liquidateurs en interim. A la seule différence qu'à Tchernobyl, les pompiers envoyés au sol n'étaient pas au courant qu'ils allaient mourir d'une irradiation, contrairement aux japonais qui sont envoyés aujourd'hui sur le site de Fukushima parce que "ça paye bien".
@ Christophe Thill 56
Bravo à Christophe pour sa précision historique
J'ai testé autour de moi : 90% de mes interloculeurs mélangeaient l'épisode de 1929 (en fait décalé de 1 à 2 en Europe) avec celui de 1924, dû à l'Occupation de la Rhur par les troupes françaises ! Il faut dire que les "journalistes" du 20H font couramment la confusion.
Relisons l'Histoire avec sérieux, et sans zapping
Autre sujet : la référence des Allemands à l'épisode de 1924 pour justifier leur obnubilation face aux danger de l'inflation : j'ai moi-même pris "dans la figure" l'idée que tout citoyen allemand était contre l'idée de nationalisation parce que "le dernier qui ait nationalisé, c'était un certain Adolf Hitler". Un peu facile comme argument.
@J-L Mélenchon
Cher Jean-Luc (permettez-moi cette familiarité)
Je viens de regarder la vidéo de Talence. Je vous avais grandement apprécié à Grenoble cet été mais là je vous trouve royal et il m'est arrivé d'applaudir, toute seule devant mon écran (non, non, je ne me sens pas stupide :))
Bravo à vous, vive une nouvelle nuit du 4 août, vive Austerlitz (en référence à l'article de libé) et, j'oserai carrément, vive un Waterloo pour les autres !
@tout le monde,
Dans un autre registre, et pour compléter le blog Greekcrisis, voici la vidéo d'un témoignage d'un homme, Français d'origine grecque, lors d'une assemblée citoyenne. Glaçant !
Information de Libé en ligne de 21h 51. L'agence Standard et Poor's serait sur le point de placer les 17 pays de la zone Euro sous surveillance négative, y compris France et Allemagne. Affirmation du Financial times.
@ Joel Spiggott.
Ce type est atteint de tous les maux psychiatriques connus puisqu'il persiste et signe, il refuse d'admettre que le peuple s'est fait berner en 2007, et que par manque de brioches, ce même peuple n'hésitera pas à lui couper... le sifflet en 2012.
@ - 144 - jnsp
"Ce que j'ai entendu sur les "sanctions" de l'UE en cas de dépassement du déficit est complètement délirant: Les décisions sont prises à la majorité qualifiée de 85%".
Et dans une Europe où la concurrence libre et non-faussée fait rage, on imagine aussi les conflits d'intérêt inévitables au moment des décisions de sanctions. Tel pays votant par exemple une sanction contre un autre, juste pour l'enfoncer et se débarrasser en même temps d'un concurrent gênant dans tel ou tel secteur économique ou commercial.
Ce système va continuer à dresser de plus belle les européens les uns contre les autres à toutes les occasions possible, et va fatalement mal finir. Il faut absolument neutraliser les deux nimbus qui emportent notre avenir dans leurs délires. Et très vite.
146 - Commandant P
j'ai moi-même pris "dans la figure" l'idée que tout citoyen allemand était contre l'idée de nationalisation parce que "le dernier qui ait nationalisé, c'était un certain Adolf Hitler", un peu facile comme argument
Oui et vraiment pour le coup un gros biais de raisonnement. Car bien sûr, on passe sous silence la crise US de 1929, le président H.C. Hoover qui, face à la crise dans son pays (USA), retire tous ses dollars dans les banques européennes et allemandes ce qui fait tomber l'Europe et le pays vaincu de la Grande guerre dans la nasse totale dont il ne ressortira qu'après la seconde guerre mondiale en 1945. Hoover est partisan du moins d'État et du laissez-faire économique. Son mandat est associé au krach de 1929 qu'il n'arrive pas à juguler, ne voulant pas déroger au principe de non-interventionnisme économique, préférant se reposer sur l'initiative privée que sur une intervention étatique. Hier l'Allemagne ruinée, aujourd'hui la Grèce, l'Espagne, le Portugal etc... : une même politique de gabegies financières en amont (les années folles jusqu'au Krach de 1929 pour hier et les années fric des années 80 à 2008) Enfin la mauvaise foi est décidément totale dans cette fausse analyse de 1929. On passe sous silence les politiques libérales coordonnées par la City de Londres via Hjalmar Schacht (1877-1970) le banquier d'Hitler qui deviendra plus tard l’architecte de l’économie de guerre nazie basée sur les travaux forcés. Bref, on ment et on raconte n'importe quoi.
@146 Commandant P.
[...]l'idée que tout citoyen allemand était contre l'idée de nationalisation[...]
Ce n'est pas "facile", c'est tout simplement faux. A vos interlocuteurs ignorants vous pouvez faire copier 23000 fois "Bürgerbahn statt Börsenwahn" (c'est le résultat dans Google pour ce slogan qui veut dire "chemin de fer des citoyens et pas délire boursier", contre la privatisation).
Les plus grands colporteurs d'idées reçues sur l'Allemagne (c'est vrai aussi sur le reste du monde...) sont les grands médias et tous ceux qui répètent les sornettes déversées.