04déc 11
Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !
Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.
Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.
Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.
Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.
Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.
De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".
D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !
A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.
Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.
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Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens !
Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.
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Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.
La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.
Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".
C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.
« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».
Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.
Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.
« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".
Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".
Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante. C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.
@sylvain (72)
"C'est tellement énorme que j'éprouve de plus en plus de difficultés à suivre et croire Jean-Luc Mélenchon !"
Alors là, je ne comprends pas cette réflexion ! A moins que cela soit une faute de frappe, vous devriez être renforcé dans le choix du FdG, car justement Jean-luc Mélenchon est tout comme vous en totale opposition avec l'attitude de Sarkozy vis à vis de Merkel. Je vous invite à lire ou à reprendre le programme du FdG et à revoir les interventions de Jean-Luc Mélenchon sur le sujet.
@ sylvain (72).
Ce soir sur BFM TV Jen-Luc Mélenchon a clairement expliqué pourquoi Merkel voulait un €uro fort. Pour protéger le système de retraite par capitalisation des Allemands. C'est limpide.
@Pouet
Merci pour tous ces éclairages. Au moins cela me conforte dans ma conviction anti-nucléaire. "Seulement 24h plus tard ils ont choisi de commencer d'arroser les centrales avec de l'eau de mer, 24h pour "réfléchir" à comment sauver son investissement au lieu de penser à la catastrophe qu'une telle attente peut produire." c'est scandaleux, honteux mais, dans un sens, tellement prévisible. Après tout que sont les vies humaines comparées aux intérêts financiers ? !
"Mots croisés" ce soir et encore quelques réflexions ou questionnements:
- Que diable fait donc encore A. Montebourg au PS ?!
- NKM en dessous de tout, Lamassour pas mieux.
-Marie-France Gaurrault qui ne leur a pas envoyé dire, à tous !
Sans compter la désormais insoutenable référence à l'aide à la Grèce de la France ! Ben oui si on n'avait pas eu Sarkozy la Grèce, ma brave dame, bé on sait pas où elle en serait, n'est-ce pas. Dans le genre foutage de gueule....
@hold-up et commandant P
le mythe du traumatisme de l'hyperinflation en Allemagne
bien d'accord avec vos remarques et l'analyse de Christian Thil. Je penses que le soi-disant traumatisme est une construction volontaire, je l'ai subi moi-même pendant toute mes années d'études en Allemagne. Par contre, la mémoire collective familiale a retenu un tout à fait autre traumatisme, à savoir la réforme monétaire de 1945 avec 40 DM par tête comme nouvelle monnaie et les anciens Reichsmark à la poubelle. Plus personne en parle.
Dans ce contexte, entendu ce jour même F.Hollande au congrès du SPD rappelé cette pseudo-vérité en l'a mettant en avant comme une donnée intangible de la mémoire collective allemande est d'une grand stupidité.
En 1973/74 l'augmentation des salaires dans la fonction publique était de 9,5 %, l'inflation au-dessus de 10 %, personne n'étaient traumatisés sauf évidemment les patrons et rentiers. (Gouvernement Willy Brandt).
@Dauphinoise
Vous citez MF Garrault, c'est assez intéressant, mis à part qu'elle confond milliard, billion, trillion, de voir quelqu'un de droite être plus proche de ce qu'exprime A Montebourg que de NK Morizet et A Lamassoure.
Ce que je dis est "évidemment" une évidence, la convergence àvec une forme de la "vieille" droite.
Est-ce un jeu : MF Garrault (pour la droite) = Montebourg (pour le PS) ?
Une instrumentalisation de l'un et de l'autre ?
@Rosay 111
Vous parlez de E Chouard, savez-vous qu'il est très critiqué pour ses prises de position par rapport à la banque Rotshild et à T Meyssan ?
C'est quand même extraordinaire de voir Sarkozy et Merkel, refaire l'Europe, tous seuls dans leur coin. Envisager, si certains trainent les pieds, une union rafistolée à 17 et imposer (de quel droit ?) que chaque pays inscrive la règle d'or des 3% de déficit dans sa constitution. Et la démocratie dans tout ça ?
Il paraîtrait élémentaire de demander l'avis des peuples. De plus, juridiquement il est totalement abérrant d'inscrire des politiques dans une constitution dont ça n'est absolument pas la fonction. C'est aux gouvernements de déterminer et conduire la politique d'une Nation, devant les représentants du peuple et ils n'ont pas à se retrouver les mains liées par avance.
Comment appeler un système qui se passe du peuple ? Une dictature évidemment. La dictature des marchés a fait la jonction avec la dictature politique. La situation est très grave, mais on a l'impression que bien des gens n'en ont pas conscience. A croire que Sarkozy et Merkel viennent d'inventer le coup d'Etat silencieux.
GILLES17
Sans jouer les intellos fatigants auprès des gens qui en ont ras le bol des discours, tu peux leur dire que le FdG a un programme politique concret susceptible d'améliorer leur vie : smic à 1700 €, relance de l'activité par laconversion écologique del'appareil de production et qui promet plus de 400 000 emplois (c'est ce que les allemands ont vécu, relocalisation de l'agriculture pour des produits de qualité, moins chers parce que les marges distributeurs seraient fortement diminuées, relocalisation industrielle par la loi si nécessaire, possibilité de réquisitionner les entreprises tentées de faire des délocalisations boursières, etpar la loi.
Comment : en rendant à l'état ses forces mises en ruine par le gouvernement actuel,par une refonte totale de la fiscalité. Au niveau fric, possibilité également de couper le circuit de la spéculation financière et de ramener ainsi le fric à l'économie réelle,l'investissement, création de richesses et d'emplois. Audit de la dette pour bienétudier sapart illégitime (celle des intérêts exorbitants qui n'enrichissent que les traders et autres fonds spéculatifs) et renégocier la dette avec les créanciers. Certains doivent être remboursés, d'autres pas.
Cefric ainsi mobilisé pour le pays permet d'effectuer une relance économique donttout le monde bénéficiera (chômeurs,sécu, résorption de la dette etc).Tu dis qu'on s'en fout du "paquet ferroviaire", mais il s'agit de garder nos richesses dans la gestion publique et non de la "privatiser". Quand c'est privé, ça coûte plus cher et ça marche moins bien. La preuve : explosion des tarifs edf et gaz. Quand c'est public,c'est réglementé, etcomme on vise moins le "profit à tout prix", unemeilleure maintenance est assurée. Les gens en bénéficient. Voilà comment tout est lié. Le programme du FdG est un programme global où chaque élement compte pour les autres. On ne peut pas faire une chose et pas l'autre. C'est un ensemble. Toute dépensedoit être...
Camarade Jean Luc,
Je t'invite à regarder de plus prés le comité stratégique voir ici
A la lecture des noms qui le compose, des banquiers privée dans un service public, leur mission est de gérer la dette et la trésorerie de l’État au mieux des intérêts du contribuable (sic)...
Les banquiers ne sont pas qu'a la tête de la BCE, ou l'Italie. Ils sont déjà chez nous.
147 Dauphinoise, merci pour la vidéo de Dimitri, poignant et cela correspond tout à fait aux raisons qui m'ont décidé à adhérer au PG, je ne veux pas que mes enfants disent, tu as laissé faire. Je les informe du mieux que je peux, pour qu'ils puissent se faire une opinion par eux même. J'ai diffusé cette vidéo, je vous invite tous à faire de même.
155 Dauphinoise : sur Mots croisés de ce soir,Que diable fait donc encore A. Montebourg au PS ?, Il est l'alibi de gauche du PS, pour contenter un électorat qui pourrait être tenté de nous rejoindre au Front de Gauche. Les fameux 60%, mais le subterfuge ne pourra pas tenir si longtemps. Ce qui est superficiel ne passe pas l'épreuve du temps. Encore une émission ou la pluralité d'opinion n'est pas une priorité. NKM vantant les mérites de la dette pour la pays, une opportunité,... pour asservir les peuples sans doute ? On croit rêver d'entendre cela !
Je ne sais pas si c'est l'action syndicale ou la libéralisation, le problème de la SNCF, mais mon problème est que le train c'est trop cher pour ceux qui n'ont pas le privilège de bosser, même au smic.
Voir ou revoir l'intervention de Jean Luc Mélenchon sur BFMTV ici
@157 jnsp
A propos d'Etienne Chouart il s'agit d'une sale rumeur calomniatrice qui a été lancée contre lui sur internet.
Pas la peine de lui faire écho, car ce sont des méthodes dégueulasses Etienne Chouart en est d'ailleurs assez affecté personnellement. Vous connaissez quand même les façons d'éliminer quelqu'un du paysage parce que sa voix porte trop loin?
Quand à la droite Gaulliste et la gauche républicaine, c'est normal qu'en ces moments de Résistance, elles se trouvent des points de convergence. Bien entendu que nous pouvons être (sur les questions européennes)plus proches aujourd'hui de Dupont-Aigant que de Hollande. Ce que je ne comprends pas c'est le grand écart de Montebourg non pas dans ses vues communes avec Marie-France mais avec Hollande et Valls etc. Là je ne comprends pas, du tout.
sarkozy est un malin,participant aux diferent gouvernement,depuis l election de chirac en 1994,il ue le temps
de preparer sont coup en ocupant des postes clée,que ce soit au ministère de l economie ou au ministere de l interieur,les falcifications les manipulations et les retournements c est sont bisness, par ce que,soyons lucide
comment un mec pareil peut il faire peur,sice n est par la manipulation et la divulgation de la connaissance
d activitées illégales pratiqué par nombres de d elues ou d elites,qu il a su corompre et qui sont aujourd hui a sa mercie, et d autant plus malin, qu il peut faire croire que c est merkel qui tire les ficelles, comme cela : si ça marche
il gagne au coté de merkel,et si ça casse, il perd pas c est de la faute a merkel,mais de toute façons le type est dengereux, pour la france pour l europe et peut etre meme pour la planete :la seule chose qui compte c est ça
personne lui seul
C'est un billet qui éclaire fort bien et qui donne les arguments nécessaires pour contrer TOUS CES DISCOURS fatalistes, résignés à souhait ! On sent bien, depuis quelque temps, qu'il y a de plus en plus de doute dans les têtes de certains militants socialistes... la cible, me dit-on, c'est N.S., certes mais ce n'est que l'arbuste qui cache la forêt en l'occurence la NEBULEUSE NEO-LIBERALE dont N.S est au centre.. C'est ça la vraie cible qu'il faut faire éclater lors des prochaines élections et N.S éclatera avec... Tous ceux qui "donnent du sens à la crise", tous ceux qui disent "le monde est gouverné par la finance, on ne peut rien faire.." ne font qu'apporter soutien déguisé à N.S. et à sa bande....
Je rends compte d une chose, il ne s agit pas de sortir de polytechnique pour comprendre l échiquier politico financier qui a été mis en place ainsi que la doctrine de communication qui n a pour but que de faire croire par de beaux et fallacieux discours le maintient des fonds bancaire privés affilier a la BFE?
QUAND AUX accords de collaborations pour imposer la règle d or dans l union européenne dans la constitution des états membres, cela n a comme simple objectif de permettre aux groupements bancaires d avoir main basse sur les politiques des états de façon a réguler les flux des prêts et intérêts en cours jusqu’ a remboursement total et épuisement des fonds souverains des états
Alors conclusion messieurs les politiciens et économistes arrêtez vous avant qu’il ne soit trop tard prendre le taureau par les cornes cela n est pas qu’une simple expression voyez plus loin que le bout de votre nez car le citoyen va bouger mais la il serra trop tard car nous allons vous demander des comptes
Sarkozy n’a strictement rien à faire des "règle d’or" et autre surveillance et sanctions, ce qu’il veut c’est savonner la planche au PS car il sait très bien qu’il n’aura pas les 3/5 des votes, mais après il pourra baser toute sa campagne sur la responsabilité de Hollande dans l’aggravation de la crise (et oui, faut bien ruser pour avoir une chance d'être réélu en 2012, étant donné le contexte et son impopularité) !
c’est pour ça qu’il pousse pour que cela soit fait avant Janvier, mois où il doit annoncer sa candidature..... !
@ - 157 - jnsp
"Vous parlez de E Chouard, savez-vous qu'il est très critiqué pour ses prises de position par rapport à la banque Rotshild et à T Meyssan ?"
Pour mieux le connaître :
[...]
[Edit webmestre : Ce blog n'est pas le lieu approprié pour se livrer à une hagiographie de cette personne.]
Bonjour,
Ici Berlin ou j'habite.
Et voilà 24 heures sur 24, on ne parle que de cela: S etP veut baisser la note de L'Allemagne.....
On fait peur, et on prépare le terrain. J'en parle à mes amis allemands, et quand la raison parle, oui, ils savent, ils connaissent, et ils pressentent que quelque chose va bouger. Ne vous méprenez pas: beaucoup d'Allemands participeront aussi à la révolution citoyenne.
Philippe
Je rejoins aussi le commentaire de Danneel (16). Il faudrait une assemblée autour du futur président Mr Mélenchon. Ce serait plus clair pour beaucoup de Francais qui doute encore. Haut les cœurs. Merci.
Bonjour à toutes et à tous,
@ citoyenne 21
Je suis d'accord il faut agir massivement. Le 13 décembre une grève est organisée contre l'austérité. Oui mais après le lendemain tout le monde retourne à ces occupations avec des dirigeants syndicaux qui se taperont sur le ventre satisfaits d'avoir fait semblants de défendre quelque chose alors que depuis le debut ils défendent quoi ces gens.Exemple un syndicat marginal essaye d'interpeller la direction de la SNCF (et peu importe si c'est à tort ou raison) et tout de suit la CGT dit que c'est une mauvaise idée et oui leurs maitres ne leur a pas donné l'ordre d'aboyé pendant que le train de la déreglementation passe (voir le billet de JL Mélenchon sur les magouilles du transport au parlement européen). Dans la sidérurgie pourquoi avec les sommes colossales qu'ils ponctionnent grace à differentes magouilles avec les CE (EDF et bien d'autre) et leurs juristes ne rachetent t'il pas pour 1euros symbolique les outils de production et remettent en route les usines. A un moment il faut agir autoritairement et de façon plus brutal que ne le fait le petit dictateur et sa maitresse.Pourquoi ne pas commencer à reflechir comment transférer nos biens de chacun à LA NEF avec le concours de conseillers de cette cooperative et ainsi commencait à assécher les banques avec les actifs des salariés.JL Mélenchon se démene à expliquer tout cela et les conséquences mais les journalistes passent leur temps à l'intérroger sur telle ou telle petite phrase au lieu de l'aider à faire la démonstration de la jutesse de ses propos.
A aujourd'hui je pense qu'il faut dire aux armes citoyen la tyranie est de retour et peut être aussi noire sinon plus que il y a quelque décénnie.
C'est bien ce que je dis depuis fort longtemps: Comment faire bouger le c.. des directions syndicale?
C'est pourtant simple et évident: Se passer de "leurs mots d'ordres" et prendre nous même l'initiative d'occupation permanente de la rue en bloquant toutes les voies économiques et ce, sur la durée. Is not alternative!
Sur l'Allemagne, ne pas lui retirer ses qualités, soit, mais il est bien d'avoir signalé ses faiblesses.
Hier sur la 2 une dame interviewée disait acheter uniquement allemand au niveau de sa voiture parce que "c'est plus solide" ! point final. La réputation de ce pays est remarquable en soi. L'Allemagne est capable de vendre un TGV non achevé, tombant en panne en cours d'essai et remportant le marché tout de même. En Chine cela semble avoir été le cas Motivation chinoise : "l'Allemagne, c'est plus sérieux". Il faut faire avec, mais ne pas s'inférioriser.
Quant aux comparaisons de Montebourg : Bismarck : soyons justes : un grand chef d'état, mais en grande partie à notre détriment, ainsi va l'histoire. Par contra Daladier à Munich en 1938, dois-je rappeler qu'il était de gauche. Il a même soutenu Mitterrand en 1965 (présidentielle) !
Soyons de notre temps et avançons avec nos idées qui je le crois sont bonnes.
Magnifique ce post, merci Monsieur Mélenchon. En vous lisant un peu tous les jours, je refais mon éducation si pauvre et stérile en argumentation car gobée de celle directement sortie des médias classiques. Maintenant je n'ai plus peur de parler ouvertement de mon penchant idéologique car j'ai du grain à moudre.
Comment beaucoup de gens, nous ne voyons jamais le revers des médailles, leur face cachée. L'Allemagne à toute les sauces, en veux-tu en voilà! mais ces politiques s'abstiennent bien d'aller au bout de leur logique contemplative du dieu allemand. Personne ne prend l'exemple allemand de sortir du nucléaire comme eux l'ont fait.
Pour finir (ça n'a rien à voir) pas plus tard qu'il y a 50 ans grosso modo, on s'en foutait plein la gueule avec les allemands (du moins le régime SS auquel ils étaient soumis) Aujourd'hui un allemand qui vit en France a le droit de vote aux élections locales. Hier Sarko était pour et aujourd'hui, pour draguer l'électorat à droite de sa droite, il fait volte-face en se positionnant en hussard du non au vote des étrangers (Noirs, Arabes, Asiatiques...) alors que ces personnes créent de la richesse chez nous paient leurs impôts et désirent mettre une pierre à l'édifice France et qu'au final, il faut l'avouer nous ne partageons pas le même passé douloureux que certains de nos proches voisins.
ATTENTION ! il se passe quelque chose avec Montebourg au PS, encore invité ce matin sur BFMTV. De plus ce monsieur se permet de reprendre mot pour mot les idées du Front de Gauche. N'y aurait-il pas anguille sous roche ? Je ne suis pas certain d'ailleurs que ce qu'il dit, il en soit convaincu. Alors méfiance de cet individu qui est quand même le compagnon d'une Pulevart qui a tant fait de mal à JL Mélenchon dans une certaine émission
@ - 169
[Edit webmestre : Ce blog n'est pas le lieu approprié pour se livrer à une hagiographie de cette personne.]
En fait, c'est plutôt de certaines de ses positions dont je souhaitais faire l'hagiographie... Concernant notamment Chavez ou la nature de la Droite et de la Gauche en France, qui me semblaient soutenir les analyses de Jean-Luc Mélenchon. Mais bon...
La première chose qu'avaient fait mes parents, qui avaient souffert et résisté pendant l'occupation, c'était de m'envoyer dans un lycée allemand en été, accueilli dans une famille en 1965... Cela m'a permis de faire le distinguo entre ce qu'on dit des Allemands et ce qu'ils peuvent être réellement. Rien ne vaut l'expérience pour juger une situation. Mais faut-il juger un peuple qui en a fait souffert d'autres par sa folie ? La question ne sera jamais tranchée. Mais l'important, c'est que les frontières s'ouvrent dans tous les sens et que la xénophobie recule. Pas facile en ces temps de crise aigüe du capitalisme. Mais incontournable. Le procès fait par la droite à la gauche alternative qui "ose" donner son point de vue sur le diktat de Merkel est scandaleux, quand on sait que via Guéant ils contribuent à exciter les comportements racistes. Pas beau ce spectacle. Raison de plus pour continuer notre combat.
bonjour,
l'Allemagne devenant le donneur d'ordre de nos politiques (Mr hollande et Mr Sarkozy y sont souvent !) on peut s'interroger du sérieux de ces 2 personnes, incapables de trouver les solutions qui permettrait de sortir de la crise en liquidant la mise sous tutelle des politiques par les financiers.
donc derrière ce volet Allemand, ce cache le vrai voyou ! (la finance)
on peut faire attention de pas heurter l'Allemagne par rapport aux événements historiques, mais on doit pas non plus oublier, que l'Allemagne à agressé la France plusieurs fois dans le passé. je serais assez mesuré, mais lucide sur la capacité de nuisance de ce pays sur notre économie d'une part, et sur sa volonté "criminel" d'arriver à nous imposé le Fédéralisme Allemand qui cache derrière lui, la ruine de notre représentation Nationale. en gros avec les choix que mme Merkel distille, c'est la mise à mort de notre système politique...d'une certaine manière on pourrait presque se demandé si çà sert de voter en 2012 puisque plus rien n'est dirigé de France ! et tout de l'extérieur.
lorsque l'Allemagne par son pouvoir politique intervient dans nos affaires c'est une agression d'Etat à Etat.
j'ai peur que l'Allemagne est fait un mauvais choix et un ancien Chancellier d'Allemagne à tiré le signal d'alerte sur cette manière de faire et d'imposer par la contrainte des choix stratégiquement destructeurs de société.
soyons lucide ! la grande Allemagne (au sens de l'économie) à réussi à mettre à genoux la Grèce. les économistes sérieux annoncent plus de 30% à 40 % de déficits supplémentaires depuis la gestion par l'Allemagne du problème de la dette crapuleuse des banques privées en Grèce.
le trippe "buse" va dégringolé ! alors que mr Hollande n'a ce curseur, comme seul référence économique (une sorte de miroir aux alouettes, ou le tonneau des danaides comme l'a appelé mr Bourdin ce matin sur RMC info).
cordialement
Faire et défaire !
Que de travail en perspective pour remettre de l'ordre dans cette Europe et dans ce pays à partir d'Avril 2012 !
Nous refaire le même coup du Traité de Lisbonne à 1 mois d'une élection capitale pour la France est un suicide politique assuré et immédiat. C'est une position irresponsable de la part de Sarko en y ajoutant encore une fois un profond mépris. Qu'il continue, Sarko est un petit joueur de poker... c'est bon pour le FdG. De nombreux députés, pas kamikazes pour un sou, ne prendront pas le risque de suivre Sarko sur ce terrain là, pas si près des législatives. Donc, cela ne sera jamais ratifié par notre parlement.
N'existe t-il aucune disposition dans la loi limitant les décisions du Parlement quelques mois avant une élection présidentielle ou législative (pendant les 3 derniers mois, ne voter que sur des textes de loi déjà soumis en première lecture à l'Assemblée nationale), histoire de faire un peu le ménage ou d'avoir hériter d'une grenade sans goupille ?
Quelqu'un peut-il apporter une réponse ?
Par quelle gymnastique mentale est-on passé du modèle "étazunien" au modèle allemand ?
Et pourquoi pas le modèle français ?
Pourquoi être toujours collé à un modèle ?
Un peu de fierté que diable !
@ 69 Philippe
Je crois que vous faites une lecture erronée sur les propositions de Jean-Luc Mélenchon à propos des sans papiers.
Jean-Luc Mélenchon propose de régulariser les sans-papier actuellement sur notre territoire(pensez vous que nous puissions les rejetter à la mer ou dans un charter (il y en aurait entre 200 et 400 000) ?
cette régularisation diminuerait la pression que ces pauvres bougres exercent sur le marché du travail, à leur corps défendant, n'ayant aucun droit si ce n'est celui de se faire exploiter par des patrons voyous qui volent l'état, ne payant aucune charges pour ces emplois.
Bonjour,
il n'y a pas de modèle allemand ou francais à suivre. Tout est à refaire.
Attention, ici en Allemagne on fait du copie collé à la méthode P.S,ou vice-versa: créer une fausse alternative à la Schröder / Hollande
Une grande réunion avec les "Linke" de nouveau serait le bon moment, pourquoi pas à Berlin ou à Paris ou à Strasbourg. C'est le moment. Beaucoup de têtes dures allemandes seront présentes.
philippe
La droite française ne changera pas; toujours prête à claquer des talons devant les Germains et à détruire la république française. Toujours fascinée par le " modèle " allemand, elle passe facilement de la coopération et à la collaboration. Sa stratégie actuelle d'alignement a des accents de "" Maréchal nous voilà "". Va-t-on, comme en 40, instaurer un Etat français résigné et prêt à nous mettre au régime des rutabagas et de la chicorée comme d'ersatz de café ? Pouvons-nous encore espérer trouver, comme en 1940, 80 parlementaires pour refuser les pleins pouvoirs à Sarkozi ? Je me souviens de la manifestation devant le Château de Versailles le 4 février 2008, alors que le Congrès se réunissait pour autoriser le Traité de Lisbonne, contre la volonté du peuple français, mais avec le soutien du PS de François Hollande. Jean-Luc Mélanchon n'était-il pas le seul parlementaire à nos côtés dans les gaz lacrymogènes des CRS ?.
Roger ARNARDI
Bonjour!
Avec Sarkozy, nous aurons atteint le fond de l'hypocrisie crapuleuse et du mensonge éhonté. Ainsi, quand le chanoine s'offusque des propos des socialistes et leur fait un procès en germanophobie, il oublie ce discours qu'il tenait le 17 avril 2007, à Metz:
"La France n'a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n'a jamais exterminé un peuple. Elle n'a pas inventé la solution finale, elle n'a pas commis de crime contre l'humanité, ni de génocide".
... il paraît que les cons ça ose tout et que c'est même à ça qu'on les reconnaît mais je crains que le tout petit président des Français va encore se dédouaner sur le dos de ceux qui écrivent ces discours. Moi, en tout cas, il y en a de discours que j'aimerais bien lui retourner, c'est celui du salon de l'agriculture quand il s'adressait à cet homme qui ne voulait pas lui serrer la main et participer à la mascarade des lèche-culs!
Bravo pour votre article sur la soit-disant supériorité économique se l'Allemagne. J'ai moi même des amis allemands qui ont bien du mal à joindre les deux bouts avec des enfants étudiants. N'est-ce pas en Allemagne qu'on a inventé le salaire horaire à 1€ en l'absence de tout SMIC?
Quant a la situation de la SNCF, voilà 12 ans que mon fils y travaille, d'abord en Police ferroviaire(ramassis de Fachos!) puis en commercial; mais depuis qu'on a mis des machines pour les billets, il fait de "l'Information" aux voyageurs et on essaie de le pousser dehors par tous les moyens à travers des pressions exercées par des DRH et des petits chefs formatés pour "enquiquiner" les salariés.
@157 jnsp
...savez-vous qu'il est très critiqué pour ses prises de position...
Dire que quelqu'un "est très critiqué" [par qui ?] n'est pas suffisant (Jean-Luc aussi "est très critiqué"... dans certains milieux). La critique peut être juste ou fausse, peut porter sur un point de détail ou remettre en cause l'ensemble de l'explication. Elle peut aussi porter sur un sujet qui n'a rien à voir avec celui qui nous intéresse. Nous devrions donc être prudents et nous intéresser au fond, en essayant d'éviter des allusions trop allusives ou des amalgames. Il y en a assez qui pratiquent ces méthodes dans les médias.
Les libéraux s'attaquent à tous les droits sociaux pour mieux voler les richesses produites.
Mais pour parfaire leur racket ils ont volé nos droits monétaires et sont en train de s'attaquer à nos droits législatifs (TCE>Lisbonne>Règle"d'or">despotisme merkozien).
Faire respecter ces droits est un impératif de la démocratie. Nous devons nous réjouir quand s'élargit le cercle de ceux qui prennent conscience de ces attaques et proposent de défendre la souveraineté populaire.
Pas plus que n'importe quel individu, E. Chouard n'est un gourou dont nous devrions boire les paroles sans discernement. Le travail qu'il a fait sur le TCE est immense et a éclairé des milliers de citoyens en 2005 et depuis. Le travail qu'il fait sur la souveraineté monétaire (ou plutôt sur le hold up que constitue l'abandon de cette souveraineté au marché) est d'une grande pédagogie et très utile. Ceci reste vrai quels que soient nos points de vue sur d'autres sujets. Après, comme sur tout, il faut argumenter.
Agences de notation, spéculateurs, patrons-voyous et «tiques» en tous genre...
Dans son intervention à Talence, Jean-Luc Mélenchon compare les agences de notation à des tiques tandis que les libéraux convaincus les considèrent comme des «thermomètres» de l'économie. Il avait déjà utilisé cette comparaison pour les marchés financiers, dominés par les spéculateurs. C'était début juillet, sur un plateau de télé, au moment où Eric Woerth avait fait une violente sortie contre les prestations sociales versées aux chômeurs, en les assimilant à de «l'assistanat».
Pourquoi penser à la tique (minuscule acarien bien connu des forestiers, mais pas du tout de nombre de citadins) pour caractériser la dangerosité des agences de notation, des patrons-voyous et de tous les spéculateurs?...
La tique vit partout où le végétal prédomine (où c'est un peu «la jungle»). Elle est programmée naturellement pour se nourrir de sang à tous les stades de son développement, des oeufs qui se transformeront en larves aux femelles adultes qui les conduiront à maturité.
Les marchés financiers, eux, sont comme «inscrits dans le programme génétique du système capitaliste». Le système ne produit pas de la valeur pour rendre service au plus grand nombre des humains dans leur vie, il est organisé de façon à accroître, jusqu'à la folie, la richesse de quelques individus propriétaires, qui dominent les autres et les réduisent en esclavage.
Comme les tiques qui prélèvent le sang de leur hôte pour se nourrir, les actionnaires pompent la valeur créée par les salariés d'une entreprise, les marchés financiers ponctionnent celle des Etats qu'ils condamnent à réduire drastiquement leurs budgets sociaux! Ce sont des parasites.
Jean-Luc Mélenchon a habité le Jura, région où les tiques sont très nombreuses et actives.
Dans toutes les régions, presque tout le monde en a ôté sur un chien ou un chat. Beaucoup pensent que cela ne peut concerner que les animaux, alors que, dans la réalité, n'importe quel...
@Jean-François91
J'avais donné les raisons pour lesquelles j'avançais cet argument sur E.Chouard dans un post 173 qui a disparu.
Je citais ses propos sur Meyssan et Rothschild.
Je pourrais rajouter à la liste J. Cheminade de Solidarité et Progrés de Lindon Larrouche
Le but de cette assertion n'était pas de dénigré E. Chouard mais de poser la question de la convergence entre des idées "de gauche" et celles de personnages dont les points de vu sont souvent qualifiés de "nocifs", je ne trouve pas d'autres qualificatifs.
Ce qui est sous-jacent c'est que généralement il n'y a pas de contradiction dans un individu, c'est simplement qu'on ne comprend pas sa cohérence.
De cela il faudrait, à mon avis, tirer une conséquence sur la population capable de soutenir le FdG.
Pour ce qui concerne l'attitude à avoir par rapport à l'énergie nucléaire, il revient souvent que "les communistes" sont "historiquement" et "viscéralement" pro-nucléaire (si elle est vraie).
Je conseille aux communistes "historiquement" et "viscéralement" pro-nucléaire de se renseigner un peu plus et de changer d'opinion.
Ils doivent faire un effort sur eux-même parce que cela dépasse le politique le social et l'économique.
Après tout ils ont été "historiquement" et "viscéralement" pro-soviétique et puis ils se sont rendu compte que c'était une erreur et...
Ils ont changé d'opinion.
Je constate que Jean-Luc Mélenchon est de plus en plus net dans son attitude personnelle sur le nucléaire à savoir : arrêter.
Je l'approuve sur ce point.
@dudu87 (121),'ange (123) GBlanchet (125)
Tout à la fois sur la démocratie horizontale et la bascule anthropologique présente, j'aimerais citer l'article de Lucien Séve : il a paru dans le Monde Diplomatique de novembre 2011, et s'intitule "Sauver le genre humain, pas seulement la planète".
J'invite ceux qui désirent que l'écologie et l'économie deviennent les deux jambes d'une nouvelle démarche à le lire. Mais il tente aussi de percer en profondeur les causes de l'abstention, du refus de la politique des indignés et des 99% : celà nous ramène à la demande si difficile à satisfaire de démocratie horizontale, y compris dans le front de gauche.
Il analyse ces demandes comme celles "d'engagement à tout niveau d'appropriations communes dans des formes novatrices d'initiative et d'organisation- l'heure est ici à l'invention. A ce prix pourra commencer d'être mise en déroute la fatalité du pire."
C'est exactement pour ces raisons-là que j'ai démissionné du pg, bien que je reste d'accord avec toutes les idées :
on est loin de Paris et des grandes villes, et ce que GBlanchet déplore est le quotidien par chez moi, pour cause de pc cacochyme, de routine militante, de manque de volonté d'aller chercher les abstentionnistes sur le terrain. Je ne parle même pas du mépris réservé aux associations, aux mouvements qui ne partent ni des syndicats ni des partis. Comme si ceux qui n'étaient pas encore convaincus étaient trop bêtes pour l'être, alors qu'ils se posent sans doute des questions très pertinentes et sont capables d'agir localement, sans pour autant adhérer à un programme trop généraliste pour les concerner. Comme si les échéances électorales étaient le bout de l'horizon.
Pour Philippe
je te recommande de lire sur ce blog, l'article "Les universités sur la pente du marché et de la concurrence" du 12/07. ça permet de comprendre à quel point Jean-Luc Mélenchon se préoccupe des problèmes des étudiants, de l'avenir des universités et du coup du nombre de jeune diplômés qui se retrouvent sur le marché du travail. Les lois qui sont votées et dont personne ne parle ne résolve pas le problème bien au contraire. On peut se poser la question du nombre de jeunes diplômés français qui sortent des écoles. Sont-ils assez nombreux ? Je pense que ça mérite d'être étudier; ce qui est sûr c'est qu'ils sont de moins en moins nombreux à être issus de toutes les catégories sociales et se concentrent dans les milieux favoriser. Dons on peut estimer que ça réduit le nombre. Et ça ne va aller qu'en s'aggravant avec ce genre de décision politique.
Merci, Jean-Luc : le discours de Talence est magnifique !
Je ne crois pas qu'il soit opportun, ou utile, de renoncer à une fonction de député européen, surtout dans la conjoncture actuelle.. Courage, la vie évolue si vite...
à propose de la gauche allemande et Steinmeier:
j'habite en Allemagne, suis intéressé par la politique et je trouve que JL Mélenchon fait des raccourcis simplificateurs.
Le premier, c'est que la gauche allemande ce sont des sociaux-démocrates, pas des socialistes. C'est d'ailleurs dans le nom du parti, le SPD, Sozialdomkratische Partei Deutschland. On peut pas dire qu'ils mentent sur la marchandise. Les sociaux-démocrates ont toujours été moins à gauche que des socialistes, DSK par ex. se disait social-démocrate, on peut donc pas faire le reproche à qq'un qui déclare ouvertement qu'il est moins de gauche... qu'il est moins de gauche !
Ensuite le président du groupe parlementaire du SPD Frank-Walter Steinmeier (sans c dans le Frank d'ailleurs) a effectivement été dans une coalition avec le parti d'angela merkel, le CDU. Mais en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Pologne, en Angleterre, donc un peu partout en Europe, une coalition n'est rien de déshonorant !
D'ailleurs sur les 22 gouvernements allemands existant depuis la deuxième guerre mondiale, tous étaient des coalitions ! Le cas plus rare d'une coalition entre la gauche (version allemande donc plus light) et la droite a déjà existé de 1966 en 1969.
Une coalition c'est d'abord démocratique, parce que ça suppose que les gens parlent même à leur adversaires politiques et essaient de trouver une solution avec eux. Et ensuite responsable : parce qu'elle ne se fait lorsqu'il n'y aucun parti n'a de majorité claire,ce qui arrive souvent dans un système politique ou le vote se fait à la proportionnelle et pas à la majorité comme en France. Donc s'il n'y a pas de majorité claire et que la seule majorité stable se fait par la coalition de deux partis opposés, que faire? Bouder dans son coin? Ne pas donner de gouvernement au pays comme les belges l'ont fait pendant un an et demi?
Donc je ne vois vraiment pas en quoi une coalition a quelque chose de déshonorant comme le laisse...
suite du post 188
Jean-Luc Mélenchon a habité le Jura, région où les tiques sont très nombreuses et actives.
Dans toutes les régions, presque tout le monde en a ôté sur un chien ou un chat. Beaucoup pensent que cela ne peut concerner que les animaux, alors que, dans la réalité, n'importe quel humain peut devenir leur hôte.
Ce que peu de gens savent, c'est que les tiques peuvent nous transmettre des bactéries porteuses de maladies graves comme la Borréliose (ou Maladie de Lyme). Celles-ci commencent par neutraliser notre système immunitaire, nos défenses naturelles, finissent par désorganiser notre organisme et nous rendent malades en nous faisant beaucoup souffrir (paralysies, dysfonctionnements circulatoires, digestifs... troubles psychiques et de la mémoire.... etc.).
Cette comparaison me paraît d'autant plus juste que, non seulement la Finance et ses dévoués valets politiques et médiatiques parasitent le corps social, mais ils lui inoculent également de graves maladies: le culte du fric et celui de la violence, l'indifférence à autrui qui fragilise les individus et détruit solidarité et défense collectives, la perte de la mémoire des luttes et de l'origine des droits sociaux actuels qu'elles ont permis d'imposer, le racisme, la xénophobie... pour n'en citer que quelques unes.
Contre la Borréliose et les maladies à tiques, la meilleure protection c'est l'information et la prévention. Malheureusement, à part l'investissement des malades eux-mêmes, au sein de petites associations sans moyens, il n'existe rien, digne de ce nom, au niveau officiel.
De même, il ne faut pas compter sur les médias et les politiques actuels pour que les gens puissent comprendre la signification profonde de la situation économique et sociale où nous sommes plongés et comment s'en sortir.
François Hollande et ceux qui le soutiennent me font penser à ces personnes mal informées qui préconisent de tuer les tiques d'une manière ou d'une autre avant de les retirer,...
Tout d'abord je dois dire mon éffarement de l'attitude des " Verts " et des accords avec le PS. La légendaire tiédeure du PS et le carrierisme idiot des écolos me font penser avec horreur à la victoire de Sarko et Co...Sur la crise, les Marchés n'accepteront que les décisions qui les nourrissent ! C'est leur intéret. Sarko,Merckel,Hollande semblent bien décidés à continuer à cracher au bassinet...Plus les Etats plient et étranglent leurs peuples, plus les agences de notations menacent...Il faut vraiment apparament etre Chef d'Etat ou Ministre pour ne pas s'en rendre compte ! En dernier ressort je préconise l'usage pour Hollande de la gousse d'ail dans le cul....Un volontaire pour opérer Jean Luc ? Amitié à tous.
@ Adrian Garcia-Landa,
La coalition n'a rien de deshonnorant bien au contraire aucun parti n'a le monopole et des hommes intelligents et des idées faisant progrésser la société.Mais cela n'ai valable que quand les hommes et femmes naturellement oeuvrent pour le bien de tous et cherchent à mettre à l'abri l'ensemble des plus faibles et faire progresser la société vers l'égalité,la liberté et la fraternité.Mais aujourd'hui cela n'est pas le cas c'est pas une coalition c'est un ramassis de voyous qui ne sait plus comment faire pour plumer les peuples et plaire à leurs maitres.Au delà des beaux discours il va falloir commencer par purger la nation de ces voyous en les mettant là où il faut c'est à dire en prison pour la plus part exemple simple si l'un de nous insulte une personne sur son origine c'est puni par la loi et direction la prison,mais le discours de monsieur le roi soleil à Metz c'etait quoi ? Les propos de Monsieur Guéant sur les immigrés et le déficit de la sécu c'était quoi? et les agissement du roi soleil en ce moment ne sont il pas préjudiciable à la nation française si quelqu'un porte atteinte aux intérets de la france il n'y a pas une peine prevue ? Cela est vrai que les allemands ont en général une sensibilité de gauche un peu plus au centre que nous cela prouve une fois de plus que nous ne sommes pas transposables mais il ne faut pas se méprendre l'amitié franco-allemande existe et est plus profonde que beaucoup le pense d'un coté comme de l'autre mais chacun avec ces atouts et ces faiblesses et sa personnalité.
Parce que je me méfie de tous les politiques en général, et plus je me sens séduit par l'un d'entre eux, plus je m'en méfie car du haut de mes 60 ans je suis trop tombé dans le panneau pour vouloir recommencer. Cela dit je ne peux que remercier de vos infos, surtout la synthèse concernant l'Allemagne que je vais m'empresse de recommander dans mon entourage. Je ne lis pas trop vos adversaires politiques car j'ai tendance à vous croire, alors que je devrais le faire pour avoir un avis vraiment lucide. Ca réclame une disponibilité presque impossible pour une seule personne, tous les politiciens le savent et en jouent. Néanmoins je vous tiens pour un honnête homme e je vous fais confiance, ne me trahissez pas Monsieur, c'est tout ce que je vous demande. Pour quelqu'un qui se méfie de vous on fait pire. Restez en bonne santé pour vous-même et pour vos proches, et aussi pour continuer à porter l'étendard de tous les lambda comme moi.
Ce matin sur france inter l'invité était François Hollande. La 1ère question qui lui a été posée portait sur l'offre de débat de Jean-Luc Mélenchon. A écouter pour comprendre ce dont est capable un Tartuffe, comment il peut utiliser avec maestria (?) la langue de bois, et comment il peut botter en touche sur le sujet d'une confrontation avec "la candidate du Front de gauche" (sic). Ce qui ne l'empêche pas de dire "il faut de la clarté dans la vie politique" !
Pour les élections, il faut nous donc voter pour ou contre Standard et Poor's ! !
Sachant que les « investisseurs » ne sont pas des investisseurs, mais tout simplement les banques !
Et ce ne sont pas des investisseurs mais des prêteurs : banques et fonds de pensions !
Alors qu'attendons-nous ?
Le PS comme l'UMP les verts etc... Votent pour les agences de notation.
La règle d'or est une façon de placer notre nation entre la mains de Bruxelles et des agences, tout simplement !
Quand le PS sera "de gauche" peut -être nous préviendra-t-on ?
Concernant le modèle Allemand,
En Allemagne il y a beaucoup plus de syndiqués qu'en France, et d'autre part et malgré les statistiques officielles, il y a plus de grève en Allemagne qu'en France, et...
Alors, à bon entendeur.
Notons que les travailleurs Allemands ne travaillent pas plus longtemps que les Français en semaine...
Alors, et si on regardait d'un peu plus près "l'Humain d'abord" ?
Un petit point sur les sondages et çà rejoindra indirectement le billet sur les Allemands et leur politique outrageusement agressive non seulement vis à vis de nous qui avons les moyens de les renvoyer dans leurs cordes, mais plutôt des Grecs qui sont dans le soucis à cause de l'Allemagne.
donc coté sondages, Jean-Luc Mélenchon confirme une bonne installation et surtout une bonne perception de son message. Chevenement que j'aurais imaginer plus impactant reste dans les choux.
nous sommes depuis plusieurs sondages en 4 eme position devant les écolos, le modem de droite, etc...ça démontre encore une fois que s'opposer frontalement au PS et à l'UMP sont des garanties de sérieux, de résistances et que la soumisssion c'est pas ici !
mr Sapin du PS qui faisait sa figure d'illuminer quand un chroniqueur télé lui parlait du PG, donc indirectement du FdG devrait commencer à ouvrir les yeux car la force de détermination elle est ici au Front de gauche. le PS devrait pas tarder en voyant le résultat du modem de comprendre l'erreur stratégique qu'il vient de commettre.
l'important c'est la dynamique et l'un des groupe politique candidat à 2012 qui progresse le mieux, c'est le FdG avec notre porte drapeau Jean-Luc Mélenchon.
je suis sûr que nos amis du PCF, de la Fase, de GU seront fier de cette construction politique autour de l'humain d'abord ! surtout quand on voit les murs entiers du Libéralisme tomber sur les reins des travailleurs et des familles de France. l'Allemagne ne voit même pas que leur schéma politique produit l'inverse du modèle vertueux recherché.
Jean-Luc Mélenchon, J Généreux, Pierre Laurent, Christian Picquet sont des gens crédibles dans le discours, dans le programme, et dans la manière respectueuse de parler aux Français.
j'invite les gars du PS qui pense faire du bien à la gauche en votant pour Mr Hollande dans une sorte de "vote futile" a ce demander si cette personne assurera le rôle que les électeurs lui confit ! idem pour EELV !
@Doxine (190)
C'est exactement pour ces raisons-là que j'ai démissionné du pg, bien que je reste d'accord avec toutes les idées...
Pouvez développer, surtout concernant votre démission du PG et le PC qui serait cacochyslme s'il vous plaît ?
[Edit webmestre : Il semble tout à fait inapproprié qu'une personne (Doxine) développe sur ce blog les raisons d'une décision qui ne concerne qu'elle. Et par conséquent, elle ne le fera pas...]
rebonjour,
moi aussi j'habite depuis longtemps en Allemagne (Berlin).
Je ne suis pas d'accord sur ce que dit Adrian Garcia-Landa 193. Une coalition n'est pas déshonorante, mais ne sert qu'a pousser le tout dans la même direction. Les faux débats, les vrais semblant, etc....Tout le monde il est beau tous le monde il est gentil....non. Le maire de Berlin (SPD) à refusé de gouverner avec les verts (trop à gauche surtout à Berlin) et il gouverne maintenat avec la CDU (pour avoir moins de stress). Cela veut tout dire.
Le débat d'idées n'existe plus. On reste dans une soupe tiède qui détruit toute rebelion contre un système fou.
Le nombre de personnes complêtement débousoulée, sans avenirs car pas assez "arriviste" pour ce concept augmente (dernière études sur les écarts de richesses en Allemagne)
La culture de la dispute, du débat, de la confrontation est faible. On reste dans "que pouvons nous faire". Les moutons sont tondus depuis longtemps. La questions est: pendant que la laine repousse, d'instaurer une débat plus profond avec le Front de Gauche et Les Linke pour construire, instruire, et inventer.Tous les Allemands ne sont pas des rentiers.
Philippe