04déc 11

Un mythe mort-né

A propos d’Allemagne

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Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !

Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.

Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.

Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.

Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.

Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.

De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".

D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !

A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.

Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.

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Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens ! 

Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.

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Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille fresque_catalogne_1conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.

La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.

Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que fresque_catalogne_2confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".

C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en img_1860Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.

« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 img_1868432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».

Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, img_2251l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.

Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.

« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système img_2604scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".

Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".

Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de img_2613création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante.  C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau  texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.


657 commentaires à “A propos d’Allemagne”
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  1. Le cirque des agences de notation continue. Standard and poor's menace désormais le Fonds européen de stabilité financière (FESF). Ils auraient tort de se gêner. Ils ne font que ce pourqui des politiciens irresponsables ou pervers les ont créés. Rien ne les arrête et pourquoi s'arrêteraient -ils ? Maintenant ils tirent sur l'ambulance ! Cela dit c'est une vieille gimbarde dont ils savent qu'elle est obsolète avant même sa mise en service. Les besoins pour payer les intérêts délirants dus aux prêteurs vautours dépassent de tellement loin ses capacités que ça ne sera pas une grosse perte si elle finit dans le fossé.
    Le comique de la situation, c'est que les ambulanciers et les infirmiers sont aussi malades que ceux qu'ils veulent soigner. Comme de plus leur médecine est archaïque (donc "moderne" en langue boisée ultra libérale), à base de saignées, tout ça n'est qu'une vaste mascarade qui n'abuse que les gogos.

    @ 234 Carol Deby
    A propos d'un article assez odieux sur JL Mélenchon dans Marianne 2, tu permettras, camarade, que je relève une petite contradiction: tu dis te féliciter que de nombreux commentateurs ont pris la défense de Jean-Luc mais que tu n'iras plus sur ce canard électronique. Or si de nombreux militants et sympathisants FdG sont intervenus, ils fallaient bien "qu'ils y aillent voir". Je ne veux surtout pas me vanter, mais je vais régulièrement sur Marianne 2 défendre la bonne cause. Certains jours j'en prends plein la tronche, et bien que je ne sois pas maso, je continuerai, car il n'y pas de petits champs de bataille pour brandir l'étendard de la révolte.

  2. jean ai marre dit :

    @ 243 Sonia Bastille
    Je voudrai vous rappelez que depuis la Révolution et l'avènement de la République

    Belle envolée lyrique, mais ma réponse était destinée aux posts de nos amis vivants en Allemagne
    Je vous propose donc de relire mon écrit dans ce contexte.

    Une question quelle différence faites vous entre''la convergence politique " et les" coalitions " ?

    Merci de m'avoir lu

  3. tchoo dit :

    Je reterai toujours interloqué par les personnages venant de la gauche et même plu qui passe sans barguigner coté obscur chez Le Pen.
    Faut-il que leurs convictions fussent-elles bien faibles pour virer ainsi complètement de bord.
    Où est-ce de l'enfumage (je penserai plutôt pour....)

  4. jean ai marre dit :

    @ 232 ANCELIN jean-guy
    Je vais vous dire la vérité Simplement il est, à mon avis, prématuré de lever des boucliers contre une nécessité vitale pour la paix en Europe et dans le Monde.

    Vous nous dites la vérité, et bien moi je ne vais pas vous jeter la pierre sur ce que vous dites.
    Je vous propose pour parfaire votre vérité de visionner le meeting de Talence.
    J L Mélenchon parlant de paix dit : " la paix n'est pas acquise "
    Il n'est pas très loin de votre pensée

  5. dudu87 dit :

    @Anny Paule,
    Bonsoir,
    l'heure est si grave que l'immobilisme ambiant donne parfois la nausée, et que le sentiment d'impuissance domine !
    Oui, l'heure est grave! Non, l'immobilisme n'est pas ambiant. Analysons 5mn! A Talence, 5000 personnes se rassemblent avec notre candidat. Tu me diras, oui mais cette agglo "le grand Bordeaux" fait 500000 personnes. D'accord mais ce n'est pas une agglomération acquise aux idées progressistes, Bordeaux, maire Juppé, Bègles, fief des Verts, Talence et Mérignac, sociale-démocratie, les bordelais, ici présent rectifieront. Et j'en passe Pessac, Cestas..., Peut-être, Blanquefort et encore, c'est à l'opposé de Talence. Toute cette région est sous l'influence médiatique de "Sud-Ouest", journal de droite et la très influente "France 3 Aquitaine"!
    Autre exemple, j'en ai parlé, il y a quelques jours. La défense de l’hôpital du Blanc, petite bourgade de 7000 h, en pleine campagne de l'Indre, rassemble 5000 manifestants. Le député-maire de cette commune est socialiste.
    Laveytizou du 87, dépt. que je connais bien (passé 40 ans) nous parle de 40 programmes du FdG vendus sur le marché de Rilhac-Rancon, petite bourgade au nord de Limoges, ancienne municipalité communiste passée au PS. C'est aussi un succès: ça veut dire que l'électorat communiste se réveille. C'est 3 exemples montrent que "l'ambiance n'est pas à l'immobilisme" mais que chacun fourbit ses armes pour les futurs combats ou échéances à venir. JL Mélenchon va à Cognac, nous verrons le résultat, c'est une ville bourgeoise, le Cognac, et à droite,sans parler des campagnes et de plus militaire, base aérienne.

  6. QuienSabe_PG66 dit :

    Dauphinoise #147
    "[...]vive une nouvelle nuit du 4 août[...]"
    Le "nouvelle" a toute son importance ici, car c'est le lendemain, le 05 août donc, que les députés, tous bourgeois/nobles, ont gratifié le peuple de rassurantes accolades pour mieux l'entuber les jours suivants, jusqu'à aujourd'hui. Il nous faudra donc être très vigilants pour cette "nouvelle nuit du 4 août" que nous espérons tous ici, surtout les lendemains.

    Doxine #190
    "[...]de manque de volonté d'aller chercher les abstentionnistes sur le terrain."
    Ce n'est pas pour autant qu'il faut démissionner. En restant à l'intérieur et en secouant le cocotier, même si c'est lent, si ça semble dérisoire, ça avance, il faut du temps, "La persévérance est avantageuse" disait-on déjà il y a plusieurs millénaires.

    Anny Paule #247
    "Nos gouvernants sont des esclaves d'un système qui les déborde..."
    Erreur ! Lisez "Nous on peut !" de Jacques Généreux, et vous comprendrez qu'ils ne sont pas du tout débordés par quoi que ce soit; ils accompagnent car, qu'on les taxe de néo-libéraux, de libéraux, de sociaux-démocrates ou de capitalistes (très rares), il ont tous en commun, avant tout, d'être des conservateurs.

    D'accord avec jnsp #250, sur l'analyse de Philippe #226 et avant, analyse qui est très pertinente et n'a qu'un seul défaut, rédhibitoire, son manque de politiquement correcte. Là aussi, il va falloir du temps dénué de passions, et l'époque ne s'y prête guère...

    Place au peuple ! Nous on peut !

  7. dudu87 dit :

    Pardon, Cognac a un maire PS, le 1° depuis la guerre! Mais cela reste une ville très bourgeoise...

  8. jean ai marre dit :

    Un sondage en ligne qui pose la question :
    Les dirigeants Européens sont ils impuissants face à la crise de la zone euro ?

    OUI / 75,06 - NON / 21,56 - S.O. / 3,34
    Il n'y a plus de doute, les gens savent pertinemment que nos dirigeants ne prennent pas les bonnes mesures et qu'ils vont droit dans le mur en klaxonnant.
    Les perspectives du Front de Gauche commencent à prendre effet.
    Nous on peut

  9. Nuno dit :

    On nous avait promis une constitution européenne qui allait nous sauver.
    On nous avait promis un euro qui allait nous sauver.
    On nous avait promis une économie virtuelle qui allait nous sauver.
    On nous avait promis une mondialisation qui allait nous sauver.
    On nous avait promis une énergie nucléaire qui allait nous sauver.
    On nous avait promis des ogm qui allait nous sauver.
    On nous avait dit que si on faisait pas tout ça ce serait la catastrophe !
    On l'a fait... Et on est pas loin de la catastrophe.

  10. biloute dit :

    @ 263 Nuno
    "… On l'a fait... Et on est pas loin de la catastrophe."

    Nous sommes dans la catastrophe, on n'y va pas on y est !…

    La grande problématique actuelle est comment l'expliquer aux décérébrés qui ont pour nom le peuple, si quelqu'un de plus intelligent que moi pouvait me dire comment faire, là je suis désolé, il me faut des consignes monsieur Mélenchon.

  11. redline69 dit :

    @Tchoo 256
    le vote pour le FN venant de gens de gauche provient de l'absence de Parti permettant de se différencier du PS et de l'UMP.
    le PS vous l'avez à peu près tous compris n'apporte aucunes solutions aux malheurs des gens de gauche ! aucune !
    maintenant depuis le vote des cantonales notamment, nous avons un Parti qui vient en contreproposition des partis qui réalisent des politiques de la Finances..et celà permet aux personnes de sensibilité de gauche d'être enfin représenté.
    pendant des décennies le PS et L'UMP dans un ballet organisé se sont partager le pouvoir avec comme objectif principal d'exclure tous les autres partis y compris d'ailleurs le FN.
    a tel point d'arriver à une république de l'absurde ou les gens n'avaient plus que deux choix possible :
    1/ s'abstenir car découragé
    2/ voter FN comme pour cracher à la figure des 2 partis du 1er cercle.

    on sait maintenant que Hollande n'a aucun scrupule à voter pour mr Sarkozy (il l'a fait pour le OUI du TCE et pour le traité absurde de Lisbonne)

    donc, chaque électeur dispose d'un parti de tête dur et ou la contestation peu être reconnu et où les choix de juste représentation seront assurés !
    votez pour le Front de gauche ! c'est maintenant la seul voie possible pour reprendre notre destin en main !

  12. A-J Holbecq dit :

    @webmestre
    N'est il pas utile de faire savoir qu'un co-responsable de la gestion obligataire chez l'un des actionnaires principaux de Standard et Poor's est simultanément membre du Comité Stratégique de l'Agence France Trésor, entité qui gère la dette de l’État ?
    (PS: je sais que le boulot de modérateur n'est pas parmi les plus faciles ;))

    [Edit webmestre : Eh bien voila, vous venez de le faire savoir, avec une appréciable économie de mots (et de chiffres), sans nous infliger des tableaux incompréhensibles et des liens approximatifs (Wikipédia). Pourquoi ne l'avez-vous pas exprimé ainsi la première fois ?]

  13. laurence dit :

    jnsp dit:
    @226 Philippe
    Ça n'a pas vraiment d'importance mais je suis totalement d'accord avec toi.
    Les points que tu évoques correspondent à un blocage mental massif.
    D'ailleurs c'est une des fonctions d'une partie de l'ultra-gauche de maintenir ces blocages qui empêchent la victoire de la gauche, il y a aussi d'autres blocages.
    Je ne pense pas que l'on puisse tous les évoquer. Et les débloquer.

  14. gwennadenn dit :

    Bonjour à tous, et merci pour cette analyse !
    J'interviens cependant sur un tout autre sujet. Je vois que plusieurs commentaires invitent à des Assemblées Citoyennes : ne serait-il pas possible d'afficher en lien sur votre blog, le site http://reseau.dynamique-frontdegauche.fr/ qui a été crée dans le but de réaliser des liens entre les différents acteurs ? Il y a sur ce réseau, entre autre, un calendrier des actions à venir : ce serait bien de mettre nos infos en commun sur ce site !
    Ce réseau, Dynamique Front de gauche est le réseau social et contributif de celles et ceux qui veulent s'engager pour une dynamique populaire du Front de gauche. Pourquoi n'apparait-il pas sur les différents sites et blogs des partis, fédérations, associations, personnalités du Front de Gauche ?
    Il serait bon d'en faire la publicité !

  15. jacques bonhomme dit :

    Je ne sais pas mettre les liens internet, mais allons donc lire pour le plaisir l'article de Phillipe Sage sur le vote utile (en fait sur la clique médiatique que nous devons subir chaque jour) sur Agora Vox... je pense qu'il faut être beaucoup plus dur avec ces journaleux.

  16. Jean Jolly dit :

    @ Seydou.
    Jean Luc Mélenchon gagnerait à plus parler de son programme et à la promotion de ses idées, qu'à taper sur son concurrent socialiste.

    L'un ne va pas sans l'autre. L'électorat Français est par nature volatile (comme tous les peuples), c'est à dire qu'il oublie facilement les mesures antécédentes défavorables pour se préparer à celles futures qui seront pires.
    Jamais je ne critiquerais le peuple d'où je suis issus et d'où j'ai puisé ma force combattive mais il faut avouer que la médiacratie a l'art d'abrutir.
    Le programme intitulé "l'humain d'abord" n'a pas pour but d'engranger des bénéfices extravagants mais d'emporter celles et ceux qui ne supportent plus l'éternel alternance du duo décidé par les commissionnaires de l'Europe vers la démocratie.
    Il faut d'abord intellectualiser le principe de démocratie... nous allons nous y employer pour les prochains mois avant que les Français ne votent pour n'importe quoi du moment qu'un débile les rassure.

  17. Carol Deby dit :

    Au Cde Charpal, post n° 253

    Je fais mon mea culpa, camarade.
    Il faut en effet savoir se salir les mains pour défendre une juste cause et je félicite tous ceux qui l’ont fait pour soutenir Jean-Luc.
    J’ai écrit mon « post » immédiatement après avoir lu le pedigree de l’auteur, très connu en France, et dont la responsabilité est d’autant plus grande qu’il est magistrat honoraire et devrait savoir faire la différence entre le Front de Gauche et le FN de LePen. Il se croit certainement grand psychologue, en se targuant sans nul doute de son expérience des hommes.
    On peut se demander quel jeu joue l’équipe de Marianne.
    J’ai rédigé mon intervention sous le coup de la colère, mais je retournerai sur le site "mariannesque" vous aider le cas échéant.
    Aujourd’hui, je crois avoir apporté mon caillou ici sur le blog de Mélenchon.
    Sans rancune, j’espère.

  18. Hold-up dit :

    La critique de Jean-Marc Ayrault à Sarkozy : Pas assez Maastrichien, mon fils ! Effectivement, nous ne sommes pas au bout de nos surprises, décidément, avec le Parti Supplétif. « On ne peut pas sortir de la crise si un signe fort n’est pas donné aux marchés » a rajouté M. Ayrault (!) Et bien ! Vite, fuyons tous ces gens. Construisons nos propres barques car le Titanic coule et l'orchestre joue encore la même salade. Que Se Vayan Todos !

  19. Citoyen93 dit :

    Aarg débat jeudi soir à Paris FdG/négawatt/CGT Energies je n'y serai pas, j'espère que vous pourrez retransmettre svp!

  20. Disjecta dit :

    Pour mettre du baume au coeur à tous dans cette campagne qui promet d'être longue: un article très positif de France Soir, Mélenchon pour une surprise?

  21. le Prolo du Biolo dit :

    Carnet de Route dans l'Allier :

    Surpris qu'à propos de notre dépendance générale vis-à-vis du soja d'Amérique un éleveur de l'Allier l'explique à Jean-Luc par le fait que "nous n'avons pas le climat pour par ici".
    Lorsque j'avais mon épicerie bio, j'achetais sans problème le soja à un paysan de la région lyonnaise, qui comme on le sait peut-être ressemble assez peu au Brésil ou à l'Argentine...
    Et en fait c'est plutôt, je crois, à la filière internationale du soja OGM pour le bétail, qui a désormais solidement établi son quasi monopole de distribution (dans notre pays comme ailleurs) et phagocyté toute l'ancienne filière de production, que l'on doit cette pénurie organisée de soja en France, ainsi que notre dépendance actuelle.
    Il était plus immédiatement rentable pour elle bien-sûr de faire cultiver le soja dans des pays où la main-d'oeuvre est sous payée et, gâteau sous la cerise, où l'on est aussi moins regardant sur les OGM...
    Ainsi les OGM que l'on refuse, pour l'instant, en France pour l'alimentation humaine traverse quand même notre frontière via les aliments pour le bétail. En attendant mieux...
    Si le climat français est pour quelque-chose dans l'histoire, alors disons que c'est très local et peut-être très particulier à l'Allier que je ne connais pas. Mais on pourrait par contre très bien réorganiser la production "normale" du soja "normal" ailleurs en France, pourvu évidemment que l'on en ait la volonté politique.
    Par ailleurs, le soja n'est pas si indispensable que ça dans l'alimentation du bétail, pourvu qu'il soit élevé en méthode bio ou traditionnelle, mais ça c'est une autre histoire...

  22. jnsp dit :

    Encore une escroquerie du PS de FH: les euro obligations défendues par JM Ayrault à l'assemblée nationale.
    Après avoir endetté les pays en empruntant aux banques et aux "marchés" au lieu d'emprunter aux banques nationales, le but de ces eurobonds est d'endetter l'Europe en empruntant encore une fois aux banques et aux "marchés" au lieu d'emprunter à la banque européenne.
    Nous aurions donc une couche supplémentaire d'endettement et d'intérêts, quelle avancée !
    C'est simple à expliquer, pourquoi ne pas le faire, mais peut-être ai-je raté cette explication.

    PS: F. Bayrou lui aussi parle de la fabrication d'acide acétique, out le copieur.

  23. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    Discussion avec une collègue ce matin qui avait écouté Hollande sur France-Inter (je ne l'avais pas moi-même entendu). Elle n'a pas bien compris sa timidité pour un débat à gauche et sa mise à égale distance du MODEM et du Front de Gauche.

    Elle pense que cela nous ouvre un espace, elle votera d'ailleurs pour nous. Nous avons eu aussi une discussion sur Karine Berger une des économistes de François Hollande, il se trouve que c'est une ancienne élève de l'établissement (brillante élève de terminale S). J'ai tout de même précisé que son point de vue sur la dette était grandement discutable, ce dont beaucoup de monde a convenu.

  24. Anny Paule dit :

    @ Quiem Sabel 66
    Je crois, décidément, que le langage est source de malentendus : lorsque je disais que "nos gouvernants sont les esclaves d'un système qui les déborde", il fallait comprendre "déborde" comme "englobe", et "esclaves" comme "serviteurs de ce système". Ils "l'accompagnent" ainsi que vous l'exprimez en référence à Généreux (que j'ai lu). Je suis d'accord ! Mais pour moi, cela va encore au-delà, ils sont là pour cela, c'est leur seule raison d'être... et c'est pour cela-même que nous aurons toutes les difficultés du monde, puisque nous imposons une navigation à contre-courant, puisque nous proposons des solutions pas du tout "politiquement correctes" commes le sont celles de l'UMP, du PS et du FN, ou à la limite du Modem et d'EELV (inexistants). Nous ne sommes pas des "conservateurs", nous sommes des esprits libres et avisés, et nous dérangeons... surtout notre porte-parole ! Même si ses idées sont parfois reprises en ce moment où tout dévisse et où ceux qui sont aux manettes ne savent plus comment naviguer ! Mais, même reprises, elles ne seront jamais restituées à leur auteur ou à son courant de pensée ! Ils nous ont enfumés (du moins ceux qui les ont crus)... et une austérité drastique nous attend tous (ceux de la "France d'en bas"), au même titre que les Grecs ou les Espagnols.

  25. marianne dit :

    il est déplorable que des ouvriers des petits salaries se laissent convaincre par l'escroquerie FN.
    je vous renvoie sur Le Post a un article de Bob Le Rouge pas mal du tout
    Voila ce qu'il faut faire comprendre a ceux qui sont encore tentés par le FN.

  26. Martine dit :

    Sauf que les guerres meurtrières et fratricides (en Europe et ailleurs) ne viennent que de la lutte des classes lorsque ce sont eux qui l'emportent et fixent les règles...
    C'est le cas aujourd'hui et cela me fait peur.

  27. moisan dit :

    Seul le FdG parle des ouvriers, malheureusement le FN aussi.
    Continuez dans ce sens la voie est libre. Les autres parlent de choses devenues inaudibles: milliard de dette, emprisonner les jeunes, virer les étrangers de dehors puis ceux de dedans (syndicalistes, militants de gauche), redonner confiance au marché, etc... tout ça, on s'en branle
    Nous on veut un vrai travail épanouissant, une vie de famille sécurisante pour nos enfants, on est pas des mendiants.
    Franck

  28. Claudius dit :

    Croyez vous sérieusement que l'on puisse vraiment réorienter/réformer l'Europe? J'en doute de plus en plus. A minima, il nous faut un plan B, à savoir un scénario alternatif crédible de sortie de l'union car, à la fin des fins, ce sera peut être la seule voie possible de rupture d'avec le libéralisme. Ce débat est fondamental, l'occulter c'est trahir le peuple.

  29. Jean-François91 dit :

    @220 Jake B
    Jean-Luc ne peut pas tout faire, tout dire, surtout dans les traquenards médiatiques où il s'aventure vaillamment.

    C'est aussi à chacun d'entre nous d'expliquer autour de nous -- à l'aide des livres du FdG, mais aussi de plein d'autres livres, ou textes tirés d'internet --- que le néolibéralisme n'est pas inéluctable, mais qu'il résulte d'un choix politique et que nous pouvons (nous le devons aussi !) reprendre en main notre destin.

  30. Genialle dit :

    Un réel succès sur le terrain en parlant de Jean-Luc Mélenchon.. LU sur france soir..et je reste convaincu que nous sommes très bien placés pour le second tour. Allez haut les coeurs. Courage. Ne vous laissez pas démobiliser par la mauvaise ambiance des guignols du pouvoir en place. Qué sé vayan todos et vite.

  31. lamy dit :

    Surtout ne démissionez pas du Parlement Européen malgré ses "faiblesses" : votre visibilité médiatique est Indispensable ! Avec Filoche au PS vous êtes un tribun non conformiste qui freinez les mauvais coups de certains. J'ai comparé A. Merkel sur Coopol à...Metternich plutôt qu'à BIsmarck, devenu anti-français au Congrès de Vienne en 1813-15 après avoir pactisé avec Napoléon par nécessité auparavant ! Malheureusement Sarkozy n'est pas Talleyrand !
    Dr C. Lamy, 85.

  32. Rémi dit :

    J'ai le sentiment qu'il manque une pierre d'angle au FdG.

    L'étincelle est là (Mélenchon), le charbon aussi (le programme du FdG), mais le peuple ne met pas le feu..

    N'oublions pas qu'une grande partie de l'électorat se sent politiquement orphelin ou bafoué (vote FN), ou est illuminé et/ou manipulé (vote UMP), ou abandonne la raison ou se dégonfle (Vote PS).

    Dans son livre La Politique du Rebelle, M.Onfray parle d'une Mystique de gauche.
    J'aime bien ce mot "Mystique" car il suppose un volet "croyance" qui pourrait unir et délier à la fois (foi?) le politique cartésien et le philosophe agnostique ?

  33. jnsp dit :

    @ le Prolo du Biolo 273
    trouvé sur le blog de José Bové : "l’accord de Blair House signé en 1992 entre l’Europe et les Etats-Unis confirmait ce Yalta en limitant les surfaces européennes de cultures d’oléagineux et protéagineux." et "Cette orientation de reconquête de l’autonomie en protéines est maintenant une des propositions des mesures agronomiques « vertes » de la PAC après 2013."

    Ça date d'avant le grand rush sur les OGM et ça dure encore aujourd'hui.

  34. laurence dit :

    285 Rémi
    Tu n'entends pas ? ça gronde ! ça monte ! As tu écouté le meeting de Talence ?
    Tu devrais, tu vas le voir le feu monter en toi.

  35. A-J Holbecq dit :

    Précisions concernant mon message 264
    1 - l'Agence France Trésor gère la dette de l'Etat français
    2 - Elle est conseillée par un "Comité Stratégique"
    3 - Dans ce Comité Stratégique de 10 membres on trouve Monsieur Peter R. Fisher, ancien sous-secrétaire du Trésor américain et actuellement co-responsable de la gestion obligataire chez BlackRock (voir sur wikipedia anglais la puissance financière que représente Blackrock: " BlackRock, Inc. is an American multinational investment management corporation and the world's largest asset manager. ")
    4 - Avec plus de 7 millions d'actions, Blackrock est un des actionnaires principaux de Mc Graw-Hill Companies INC.
    5 - Mc Graw-Hill détient en intégralité le capital de Standard et Poor's

    Marrant, non ?

  36. Lizerunn dit :

    Entendu ce matin même sur RMC Info chez J.J. Bourdin :
    Jean Léonetti, ministré chargé des affaire Européennes. Membre de la droite "Humaniste" !
    "L'humanisme c'est nécessaire en politique, pour la crédibilité, pour gagner les élections"
    Je crois que ça se passe de commentaires. La droite essaye de gratter sur l'humanisme, thème central du programme du Front de Gauche. Mais pour eux, c'est une question de crédibilité (traduisez outil pour attirer les pigeons un peu naïf), pour gagner les élections donc. En clair : du Pipeau. On le savait déjà, mais comme ça c'est dit.
    Bravo M. Léonetti, merci pour votre franchise, on sait à quoi s'en tenir donc.

  37. Laulau dit :

    Ce qui est effarant c'est le double langage d'un PS qui dénonce la perte de souveraineté induite par Mekozy puis refuse à la chambre de voter un texte qui protègerait l'indépendance budgétaire de la France. Et pas un journaliste pour relever la contradiction! Bande de lâches.

  38. guilloux dit :

    Bonjour,
    Jean-Luc Mélenchon avec sa clairvoyance et son sens de l'histoire coutumiers a bien vu le danger : il ne faut pas stigmatiser l'Allemagne en tant que telle (monumentale erreur de prespective historique) mais ses dirigeants libéraux. Parce que quand même ce n'est pas l'un des moindres contradictions de ces soi-disants véritables européens (libéraux et sociaux-démocrates) que de monter les peuples européens les uns contre les autres. Nous, ce que nous voulons c'est l'Europe et la République sociales, il faut refonder l'une et l'autre.

  39. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 287 - A-J Holbecq
    Relations incestueuses entre l'agence "France Trésor" et "Standard and Poor's" : "Marrant, non ?"

    Effectivement. Et voilà qui achève définitivement la crédibilité de Hollande et de Sarkozy, qui prétendent maîtriser la situation en organisant la collaboration entre ces gens-là. Deux grands naïfs dans un grand jeu de dupes, ces deux-là. Ils s'invitent eux-mêmes au diner dans lequel ils joueront le rôle du con.

  40. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 285 - jnsp
    La pénurie de soja en France: due au "Yalta" de 1992 ou à la volonté hégémonique de la filière OGM ?

    L'un n'empêche pas l'autre, il s'agit juste de deux périodes successives d'une même volonté monopolistique, d'un même combat commercial aujourd'hui repris par Monsanto notamment et tous les acteurs de la filière OGM.

  41. @Seydou 212
    "Jean Luc Mélenchon gagnerait à plus parler de son programme et à la promotion de ses idées, qu'à taper sur son concurrent socialiste." "Si on n'a pas le cuir solide, on ne fait pas de politique."

    Si l'on a des problèmes d'ouÏe et des troubles de la vue, on consulte, car s'il est un homme politique qui passe son temps à parler et à écrire de son programme politique, qui est celui du Front de Gauche, c'est bien Jean-Luc Mélenchon, sans compter le temps passé par lui à mettre en lumière les dessous inavouables et inavoués des prétendus arguments de ses adversaires et de ses concurrents.
    Peut-être, l'inconsistance persistante des interventions du candidat socialiste nourrit-elle d'amertume votre jugement quelque peu hautain, pour ne pas dire méprisant.

  42. Louis St O dit :

    234 @Carol Deby
    Comme vous, j’ai essayé de lire ce pseudo-psycho. Après qu’un commentateur ici l’ai signalé, inimaginable de bassesse, pour être poli. Mais je suis tout de même content pour les commentaires qui suivent, que du bonheur, surtout le commentaire 44 de Jacquy Soulié (qu’il me semble avoir lu ici) qui met un texte d’un certain « John Marcus » texte très long mais, je me répète que du bonheur.

    Entre parenthèses
    Avant je cliquais sur Wikipédia maintenant sur Sonia Bastille.
    Mais elle se bonifie les deux dernières lignes ne nous demande pas de quitter l’euro et l’Europe. (En progrès, il y a encore du chemin mais on va y arriver)

  43. Ardéchoise dit :

    Le Prolo du Biolo (273)
    Effectivement, il existe des alternatives au soja, comme la luzerne plus riche en protéînes que le soja et qui présente de nombreux avantages sur le plan écologique. Cette plante n'est pas gourmande en eau, ni en engrais.ni en pesticides, ni en désherbants. Au contraire, elle enrichit le sol. C'est une plante très mellifère et vivace. Une fois ensemencé, un champ de luzerne produit pendanf 7 ans à raison de trois ou quatre coupes par an. Les seuls inconvénients qu'elle présente, ce sont le séchage et la transformation.

  44. Louis St O dit :

    245 @ouax
    « A qui profite l’Europe aujourd’hui »

    Il ne faut pas oublier que le pays qui donne le plus d’argent à l’Europe aujoud’hui c’est la France.

    246 @le révolté
    « Je me demande jusqu'à quel point ruth elkrieff n'a pas préparé ses questions »

    Ne te pose pas la question tout ceci est bien calculé, c’est comme quand ils disaient « les élites » au lieu de « l’oligarchie » tout ça est bien pensé rassure-toi. Ils savent faire planer le doute dans les têtes, quand dans un interview on demande ce que l’on pense de DSK, du PS si on va voter ou le rallier au deuxième tour ou si on va être ministre du PS ou mieux encore, je ne sais plus qui à posé la question ? Est-ce que vous allez vous présentez aux législatives à quelqu’un qui vient sur le plateau comme prétendant à la présidence de la république, il ne faut pas croire que ces questions ne sont pas préparées, non seulement elles le sont, mais avec toute l’équipe de rédaction de l’émission ou du journal.

  45. jnsp dit :

    Je suis surpris de ne rien trouver sur la manif MJS UEJF UNEF NPA... pour s'opposer à M. Le Pen.
    Lorsque j'ai vu ça, ma réflexion ça a été: "ils" veulent vraiment qu'elle passe ?
    La chose qui pourrait me faire revenir sur cette opinion ça serait que c'était une manif destinée à montrer une opposition radicale aux idées du FN mais pas destinée à l'empêcher de s'exprimer qui a été instrumentalisée par MLP en la transformant en manif destinée à lui interdire de s'exprimer.
    A mon avis cette attitude ne peut qu'augmenter la détermination de ceux qui veulent voter pour elle.
    C'est peut-être "seulement" de l'inconscience, mais finalement c'est peut-être encore pire.
    Je pense que c'était le choix de Jean-Luc Mélenchon lors du débat qu'il a eu sur RMC.

  46. Pulchérie D dit :

    Hors sujet, mais mettant en relief les côtés ridicules de l’austérité.
    Source : The Telegraph du 6 décembre 2011 ; info relayée par Russian Today de ce jour. Les écoliers catalans apprennent les restrictions en se voyant rationnés en papier-c.l, dans les toilettes de leur établissement.
    Désormais, la ration est de 25 mètres par élève et par mois.
    Gare aux épidémies de diarrhée. Faudra diminuer la consommation de prunes.
    O mânes de Courteline ! réjouissez-vous : le monde continue à être grotesque.

  47. bernard hugo dit :

    @ Jean Luc Mélenchon
    Comme Philippe Eric (223) et d’autres je pense que vous devriez davantage argumenter sur la question de l’emploi et du chômage qui concerne la réintégration dans l’activité collective de 5 millions de personnes en France et de plus de 20 millions en Europe. Le rejet d’une fraction importante de la classe ouvrière dans le chômage et la précarité et la réalité de cet abandon par la gauche libérale nourrissent les ressentiments du « tous pourris ». Le chômage est la résultante des politiques néo-libérales, du démantèlement des services publics et des privatisations et qui ont pour conséquence la dégradation des conditions de travail, la souffrance au travail la multiplications des accidents (trois ouvriers d’Alstom tués le 1° décembre sur une ligne ferroviaire privatisée dans la Meuse) et la progression des maladies professionnelles. Le chômage et la pression qu’il exerce sur le salaire touche l’existence sociale de l’ensemble des salariés. Il permet de relier les problèmes entre eux (santé, environnement, salaire, transports, consommation, énergie) et donc l'absurdité et l'impasse du capitalisme financiarisé à notre réponse de la réindustrialisation non productiviste au service de l'humain et de la transformation de l'activité humaine.

  48. etienne dit :

    @ jean luc et @tous
    ne voyant rien venir je reviens a la charge; parlons un peu Défense! Le front de gauche au pouvoir que faisons nous de notre force de frappe nucléaire, sous marins et porte avions;que faisons nous de nos si belles usines d'armements qui "rapportent" tant de contracts, que faisons nous de Dassault (non pas le char mais l'avioneur!)
    quelle est notre position sur le droit de veto a l'ONU? Que je sache Merkel pese au niveau intrenational sans tout ca
    et nous n'envisageons pas de politique coloniale ou neocoloniale avec le Front de gauche!
    pour gagner il faut couvrir tous les aspects de la politique et la Defense est un élément important de la crédibilité
    et ilest necessaire,vital de gagner!

  49. Cyril dit :

    Bonjour,
    Juste un mot ou deux. D'abord très bonne intervention chez Mme Elkrief. Félicitations.
    Ensuite je tiens aussi à féliciter Mr Elmut Schmidt pour son intervention au parlement allemand concernant la politique folle d’austérité engagé par l’Allemagne et sa chancelière. Hier encore toute les gazettes allemandes montraient du doigt la chancelière, dont la politique est critiqué comme rappelant des anciens temps qui ont mené à une guerre. Et ce sont des analystes allemands qui le disent, dons pas des français germanophobes! Car ici il n'y a pas de germanophobe mais des gens de gauche!
    Aussi, je fais parvenir à vous un document/rapport de l'ONU concernant la politique agricole dans le monde, et qui montrerait qu'une agriculture écologique et largement viable et qu'elle serait même en capacité de doubler la production alimentaire en 10 ans...donc les politiques ca ne tient plus qu'à vous! Le rapport par là.
    Enfin je me réjouis que les agences de notation vont être inspectées par les autorités européennes, c'est pas trop tôt. Voir par là l'article de la tribune.

    Bonne journée.

  50. @ Marianne,
    Si les gens sont tenté par le FN c'est que malheureusement ils veulent voire les choses changer et que le front de gauche n'est pas assez haut dans les soit disant sondages, même si au fond de nous nous esperons,nous essayons de convaincre autour de nous,nos proches,amis, collegues et des fois des anonymes, nous avons un handicap de taille qui est que le matraquage de la presse bien pensante ne se fait pas l'echos des propositions réelle que le FdG amenent (et comment le ferait elle ?),mais qu'a travers des illuminé comme Guéant et d'autre les theses xenophobes de ces gens sont bien transmisent, la haine de son voisin qui est peut etre soit fonctionnaire, soit malade, soit RMiste, soit tout simplement "etranger".Alors comment en vouloir à tout ces gens a qui ils leur a été inculqué la pensée unique et que seul TF1 quelque fois FRANCE2 vous informe réellement.Mais nous même posons nous cette question qui ne peut être éludée et à laquelle il faudra peut être se confronter si au 2éme tour JL Mélenchon été éliminé et que l'on se retrouve avec un des candidats de UMPPS et UNE LE PEN lequel des deux fachos allons nous choisir un dictateur nomé par le systéme financier qui cherchera à faire de nous des esclaves mouton bon a tondre à raçonner et nous rendre corvéable à souhait où une fachos aux thèses xénophobes (tiens on dirait Guéant mais en robe).Moi aujourd'hui je ne sait plus quel mal sera le moins pire pour nous et si cela ne finira pas en lutte armée qui est peut être se que recherche ces différentes ordures afin de nous achever.


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