04déc 11

Un mythe mort-né

A propos d’Allemagne

Ce billet a été lu 57  011 fois.

Cette note est allongée du commentaire rapide que je veux faire du dernier épisode du feuilleton Sarkozy-Merkel. Elle change donc de présentation puisque je commence par ce commentaire. Après quoi je propose une synthèse des éléments qui permettent de se faire une idée de ce qu'est en réalité le fameux "modèle allemand". Tout cela est bouclé avant un nouveau départ vers l'Allier et le Loiret où je vais faire un tour durant deux jours. Ici même vous trouverez un nouveau carnet de route que tiendra une fois de plus Céline qui a posé deux jours pour nous suivre et graver sa chronique avec son blackberry !

Ce lundi donc, Sarkozy recevait Angela Merkel à l'Elysée pour fixer des propositions de modification des traités européens. La contribution de Nicolas Sarkozy à cette réunion s'est résumée à en fournir la salle, après avoir offert le déjeuner de travail qui l'a précédée. Car sur le fond, les propositions annoncées reprennent intégralement et minutieusement les propositions défendues par Angela Merkel depuis plusieurs semaines. Les propositions soutenues par la France et d'autres Etats, comme les eurobonds ou une intervention accrue de la BCE ont au contraire été explicitement exclues. Merkel et Sarkozy ont même réaffirmé leur confiance dans la BCE et rappelé leur attachement à son indépendance absolue. D'ailleurs, Sarkozy s'est même fait fort de s'abstenir de tout avis ou commentaire sur la BCE. Les dernières statistiques récemment publiées par la BCE illustrent pourtant l'aberration du système actuel. Rien que dans la semaine écoulée, la BCE a prêté aux banques, au taux modique de 1,25 %, 256 milliards d'euros de liquidités. Au même moment nous avons appris que le total des titres de dettes publiques rachetés sur le second marché par la BCE depuis mai 2010 s'élevait à 207 milliards d'euros. La BCE fait donc plus en une semaine pour les banques qu'elle n'en a fait en plus d'un an pour la dette des Etats.

Les propositions avancées par Sarkozy et Merkel ne sont pas nouvelles. Elles reprennent des annonces déjà effectuées depuis plusieurs mois dans différents cadres : procédure du semestre européen, mécanisme européen de stabilité, pacte euro plus, etc. Des sanctions automatiques et immédiates seront mises en place pour les Etats ne respectant pas les 3% de déficit. Il faudra dorénavant une majorité qualifiée pour s'opposer à ces sanctions et non pas pour les décider. Une règle d'or renforcée et harmonisée sera imposée aux 17 Etats membres de la zone euro qui devront changer pour cela leur constitution et y fixer l'objectif de retour à l'équilibre budgétaire qui contraindra ensuite leurs budgets annuels. Depuis que tout cela a déjà été décidé, les eurocrates savent qu'il faudra modifier le Traité de Lisbonne pour faire entrer tout cela en application. L'occasion a donc fait les larrons. La dramatisation de cette rencontre est aussi une opération électorale pour les deux sortants que sont Sarkozy et Merkel, ne l'oublions jamais.

Mais la grande nouveauté est que tous ces changements seraient désormais gravés dans le marbre des Traités. Et ces modifications ont un point commun de fond : elles visent toutes à imposer aux Etats des politiques d'austérité. Comme les changements de gouvernements et les menaces politiques ne suffisent pas, ils ont décidé de passer par les Traités qui s'imposent de manière contraignante aux Etats et à leurs lois. Après avoir imposé le Traité de Lisbonne contre les peuples, ils ne se donnent même pas la peine d'en faire un bilan ou de s'excuser pour son échec. Le nouveau traité proposé devra en effet être négocié dans l'urgence et bouclé d'ici mars, toujours sans les peuples. Cela fait plus que jamais de l'élection présidentielle un référendum pour ou contre l'austérité. Pour nous, un mot d'ordre s'impose : pas de nouveau traité ou de modification des traités existants sans référendum. Après quoi vous ferez, chers lecteurs, une pause pour vous souvenir que tout cela vous le savez depuis 2005. Et depuis cette date, et la forfaiture qu'elle incarne, les deux camps du "Oui" et du "Non" ont déroulé et déroulent encore des politiques qui ne peuvent se concilier.

Le porte-parole du PS Benoît Hamon est à la peine. Comment mettre Hollande dans l'embarras en faisant des copiés-collés sans se faire prendre. Dans une déclaration à l'AFP lundi 5 décembre, il a fustigé "l'austérité", "grande gagnante, par KO, qui s'appliquera indifféremment à l'Allemagne, la France ou au reste de l'Europe". Certes il lui faut continuer le minage du port d'attache de François Hollande, ce qui semble être une activité très absorbante rue de Solférino. Il est évident que son discours n'existe que pour être démenti. Dont acte. Devons-nous lui rappeler le contenu des engagements de François Hollande et sa volonté de donner "du sens à la rigueur" ? A-t-il oublié que le candidat du PS défend le retour à 3 % de déficit public dès 2013 et le retour à l'équilibre en 2017, exactement comme le prévoit la stratégie défendue par Sarkozy et Merkel ? N'a-t-il pas entendu le responsable du projet de François Hollande, Michel Sapin, et sa conseillère économique Karine Berger évoquer un plan d'économies de 50 milliards, c'est-à-dire beaucoup plus que l'actuel plan Fillon ? Qui doit-on donc croire au PS ? Le candidat et son entourage ou le porte-parole ? Il y a deux campagnes des socialistes ? Celle du parti, et celle du candidat. Et même trois : celle des socialistes qui ont déjà décidé de voter Front de Gauche.

Mais Hamon est allé trop loin sur au moins un point. Un point qui lui vaut non pas un démenti mais un revers de balle pour le Parti socialiste. Il a dénoncé la procédure de soumission des budgets nationaux à l'avis de la Commission européenne. Voyez : " Demain notre décision de mettre en oeuvre telle ou telle politique d'éducation ou de santé sera soumise à la permission de la Commission européenne et, si nous nous en affranchissions, à une sanction de la Cour de justice européenne, comme l'a confirmé Mme Merkel. Pour nous c'est un abandon de souveraineté inacceptable. " Dommage pour Hamon car c'est justement ce que le PS le PSE et leurs élus ont déjà accepté et voté ! Les députés du PSE ont voté au Parlement européen en faveur de la procédure du "semestre européen" qui prévoit que les budgets nationaux soient désormais soumis à l'avis préalable de la commission européenne. Et quand les députés du Front de Gauche ont défendu à l'assemblée nationale une proposition de loi de Martine Billard visant à garantir la souveraineté budgétaire du peuple contre toute intrusion de la Commission européenne, qu'ont fait les députés PS ? Ils ont tous voté contre, le 7 décembre dernier, François Hollande et Michel Sapin en tête. Tous sauf Henri Emmanuelli.

De son côté François Hollande a expliqué clairement le contraire du porte-parole du PS. Pourquoi pas ? Il s'est exprimé hier au congrès du SPD à Berlin. Des élections auront lieu en Allemagne en septembre 2013. Le PS insiste sur l'alternance dans les deux pays comme condition du changement. L'accord EELV-PS dit d'ailleurs que "seule une majorité de gauche et des écologistes en France en 2012, puis en Allemagne en 2013, aura la force d'entraînement pour une Europe solidaire et volontaire". Pourtant, en 2000, la présence de Schröder et Jospin n'avait pas changé l'orientation de l'UE alors à 15. Sans doute ont-ils tiré la leçon. Mais pas du côté que l'on croit. Car le discours de Hollande est un désaveu de la résistance de Lionel Jospin face à la vague blairiste de l'époque, dont le chancelier social-démocrate allemand Schröder était un ardent partisan. En effet, dans son discours devant le SPD, Hollande a salué les réformes anti-sociales de Schröder. Et il a même souhaité qu'elles viennent en France : "vous avez fait des réformes importantes ici en Allemagne. En France, elles ont trop tardé". Ceux qui ont lu mon livre " En quête de gauche " ont déjà eu un aperçu de ces fameuses réformes. J'y reviendrai sur ce blog. Mais on peut citer pêle-mêle la baisse des indemnités chômage, le développement de la précarité du travail, la baisse de la taxation des bénéfices des entreprises ou encore le relèvement de l'âge de la retraite. Nous voilà en tout cas prévenus sur ce qui "a trop tardé en France".

D'ailleurs Hollande a aussi salué le président du groupe parlementaire du SPD, Franck-Walter Steinmeier. Directeur de la chancellerie sous Schröder, Steinmeier a été le principal concepteur des réformes anti-sociales. Il a ensuite été Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement SPD-CDU en 2005 après le refus d'alliance du SPD avec Die Linke. Steinmeier a même été vice-chancelier de Merkel dans le gouvernement SPD-CDU ! En 2009, candidat à la chancellerie, il obtient le plus mauvais score du SPD depuis 1945 (23%). Pour la première fois, IG Metall avait refusé de soutenir les candidats du SPD après que Steinmeier a proposé une alliance au parti libéral FDP (qui avait refusé). Mais ça n'empêche pas Hollande de faire de belles phrases comme "nous avons à changer le centre de gravité de l'Europe. Le ramener davantage vers la gauche". On ne doit pas parler de la même gauche !

A plusieurs reprises, Hollande a aussi indiqué qu'il ne voulait pas changer les traités. Il prend comme argument le délai : "Aujourd'hui, l'Europe a moins besoin d'un traité de plus que d'actions immédiates. J'ai à l'esprit l'expérience du Traité constitutionnel européen : des mois et des mois pour être négocié, puis pour être ratifié et autant pour être repoussé. Nous ne pouvons pas attendre". Il a préconisé un "pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance". Une formule creuse comme il en a le secret et qui font les gargarismes des sociaux-démocrates européens. Dès lors il a enfilé les voeux pieux. Ainsi quand il a prôné "une harmonisation sociale et fiscale" sans préciser qu'elle est interdite par le Traité qu'il a fait voter. Il a aussi plaidé pour une "communauté européenne de l'énergie" sans dire un mot de la logique de libéralisation qui la contredit et est soutenue par le PSE. Il a enfin défendu "des coopérations renforcées" sans préciser que le Traité prévoit qu'" elles ne peuvent porter atteinte ni au marché intérieur ni à la cohésion économique, sociale et territoriale. Elles ne peuvent constituer ni une entrave ni une discrimination aux échanges entre les États membres ni provoquer de distorsions de concurrence entre ceux-ci " (Article 326 TFUE). Il est tranquille : ses grandes phrases ne sont jamais discutées par des gens sérieux qui connaissent les textes. Mais l'intéressé lui-même sait-il vraiment ce qu'il dit ou ment-il sciemment ? Je pense qu'en toute hypothèse il sait bien se moquer du monde. Ainsi sur la démocratie : "Je suis convaincu que rien ne peut se faire, que rien ne se fera sans la démocratie". Pourtant, c'est lui qui, en tant que premier secrétaire du PS en 2008, a permis la ratification du Traité de Lisbonne. Sans le vote des socialistes qui l'ont suivi, le Traité ne passait pas.

Mais dans le flot des mots, l'essentiel est bien serti, solidement. Car voici le cœur de l'affaire. Sur l'essentiel les partisans du " Oui " d'hier sont encore solidaires. Sur la BCE, Hollande a bien précisé qu'il ne veut pas changer ses statuts ni toucher à son indépendance : "Je respecte son indépendance" "je souhaite qu'elle puisse élargir son rôle […] dans le cadre de ses actuels statuts". Dès lors tout le reste s'enchaîne ! Le premier point du "pacte de responsabilité" de Hollande est la "responsabilité budgétaire". Il a réaffirmé "je réduirai les déficits en France : 3% du PIB de déficit budgétaire en 2013, l'équilibre en 2017". Hollande a aussi déclaré "j'accepte une vigilance sur les budgets nationaux". C'est cohérent avec son soutien et celui du PSE à la procédure du " semestre européen " grâce à laquelle la Commission compte contrôler les budgets nationaux.

*******

Comme j’ai été en déplacement ainsi que le rapporte « le carnet de route » édité à ce sujet, écrire était devenu assez difficile. Du moins dans la variété des sujets et les longueurs habituelles de ce blog. De retour, je tâche de mettre de l’ordre dans la masse de ce qui est resté en souffrance pendant que j’allais et venais. Je reporte un tour d’horizon général la plume à la main, dont j’éprouve tant le besoin, à plus tard dans le mois. N’empêche. Puisque la question a fait grand bruit, je publie donc ici un petit travail de récapitulation à propos de l’Allemagne. Je ne reviens pas sur ce que j’ai moi-même écrit sur le sujet du temps que cela n’intéressait pas les excités d’aujourd’hui. Le temps où Cohn-Bendit m’insultait sur le sujet et où les socialistes souriaient de plaisir. A présent, je m’appuie essentiellement sur mes notes de lecture de presse. Je le fais à dessein sous cette forme. Mon intention est de vous proposer des arguments qu’aucun accro aux médias ne vous reprochera puisque par corporatisme les médias ne se critiquent jamais entre eux. Je crois que cette argumentation est utile. En effet, je dois vous dire que je n’ai pas aimé le ton sur lequel la critique de l’Allemagne se fait ces temps-ci. Je le dis d’autant plus tranquillement que je l’ai engagée avant bien d’autres. Mais je tiens à ce qu’on ne se trompe pas de registre ! Nous critiquons madame Merkel parce qu’elle est libérale et non pas parce qu’elle est allemande ! Notre critique à gauche est celle que partagent nos camarades allemands de « Die Linke ». Et d’ailleurs la semaine où les socialistes ont franchi la ligne jaune, nous, le Front de Gauche nous défendions une proposition de loi à l’assemblée et nos amis de « Die Linke » faisaient de même au Bundestag sur le même texte. Il s’agissait de la création d’un fond européen de développement social et écologique.
Puis je viens sur le paquet ferroviaire adopté par le Parlement Européen. Histoire de rappeler que le principal problème dont souffre le rail ce n’est pas l’action syndicale mais la libéralisation. Une illustration à faire connaître de cette révolution libérale qui continue sans désemparer, quoiqu’il advienne. Avec l’appui des députés socialistes et Verts européens ! 

Merci à Marie Lemaître pour les photographies qui illustrent ce billet.

Cette vidéo a été consultée 17 384 fois

Notre critique à propos de l’Allemagne, c’est d’abord la critique d’un mythe. Le mythe d’un modèle enfin trouvé de « libéralisme efficace » ! Je reviens donc sur le thème du "modèle allemand". Je note que dorénavant une série de commentateurs et même de responsables politiques prennent conscience d’un problème. Les formules à l’emporte-pièce nuisent parfois à la compréhension des enjeux. Je ne partage pas la façon de dire les choses que choisit Arnaud Montebourg. De même que je n’avais pas approuvé la comparaison avec Münich qu’avait fait le député socialiste Jean-Marie Le Guen. Car, même pour la polémique, laisser entendre qu'Angela Merkel c’est Hitler ou Bismark, deux agresseurs de notre pays, dont un raciste antisémite, ce n’est pas acceptable. Mon analyse, je l’ai donné succinctement dans le livre « Qu’ils s’en aillent tous ». Les dirigeants allemands ont changé d’état d’esprit. Mais nous ne devons pas changer de priorité dans notre relation à l’Allemagne : priorité à la coopération, quel que soit le gouvernement en place. Pour autant, il faut être lucide. Ni aveuglement nationaliste, ni angélisme, ni admiration aveuglée. C’est sur ce point qu’à cette étape je concentre mon attention. Le mythe du modèle allemand fonctionne comme un alibi. « Le libéralisme, ça marche ! Voyez l’Allemagne ! » disent les nouveaux ébahis ! La preuve par l’exotisme. Ce furent d’abord le petit dragon celtique irlandais puis le modèle espagnol, et maintenant ce serait le modèle allemand. Les déclinistes qui conchient la France à longueur de colonnes rejoignent les fascinés de l’Allemagne. Vieille fresque_catalogne_1conjonction. Faire la lumière sur ce soit-disant modèle c’est mener la lutte concrète contre l’idée qu’il y aurait une austérité utile, un serrage de ceinture qui paie.

La droite reste aveuglée par la stratégie d'alignement sur l'Allemagne fixée par Sarkozy. Ce dernier n'a-t-il pas dit le 27 octobre sur TF1 et France 2 : "Tout mon travail c'est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne."? Donnez-lui à lire ma tribune dans « Les Echos » sur le sujet. Dommage qu’elle n’ait pas eue le même écho que ma petite phrase sur le pédalo. Je souris. Plusieurs articles du Monde et du Figaro me donnent raison. Ainsi qu'une note détaillée de la banque Natixis, intitulée opportunément "démystifions l'Allemagne". Elle affirme clairement que "certaines vertus invoquées du modèle relèvent parfois de raccourcis faciles, sinon du mythe". La note a été rédigée par Sylvain Boyer, l'économiste qui était cité dans l'article du Monde sur le chiffre "honteusement tronqué" du déficit allemand. Dans la note de Natixis, il précise que "40% de la dette publique [allemande] est comptabilisée dans des fonds spéciaux, entités juridiques aux besoins de financement peu transparents, qui ont autorisé un certain maquillage des déficits publics en 2009 et 2010". Et il rappelle qu'en 2004, les agences de notation avaient menacé de retirer la note AAA de l'Allemagne.

Dans le même ordre d'idée, le 24 novembre, « Le Monde » a publié un autre article sur l'Allemagne. Il s'intitule "en Allemagne, des fondamentaux solides mais pas inébranlables". L'article évoque un événement passé relativement inaperçu sur le moment pour les chantres du "modèle allemand" qui regardaient ailleurs. Mais pas les observateurs sérieux. Mercredi 23 novembre, l'Allemagne a essuyé un revers sur les marchés financiers. Les marchés financiers ont boudé la dette allemande ! L'Allemagne voulait lever 6 milliards d'euros avec des obligations à dix ans. Elle n'a pu en lever que 3,6 milliards d'euros ! Voici donc un beau modèle qui ne parvient pas à "rassurer les marchés" pour obtenir l'argent dont il a besoin. Cette mésaventure donne l'occasion au Monde de s'intéresser de plus près à la situation allemande. L'article du Monde explique bien que le "modèle allemand" n'est pas généralisable : "Le modèle allemand, qui repose traditionnellement sur les exportations rend le pays très dépendant de ses homologues de la zone euro. Plus de la moitié de ses exportations étant destinées à l'Union européenne, on comprend que l'Allemagne n'a pas intérêt à voir la situation de ses principaux partenaires commerciaux s'effondrer". En poussant à l'austérité partout en Europe, l'Allemagne scie la branche sur laquelle elle est assise. D'ailleurs, c'est ce que fresque_catalogne_2confirme le cabinet de conseil "Markit", cité par Le Monde. Dans une étude publiée le 23 novembre, il indique que les exportations allemandes sont de plus en plus affectées par la crise. Son étude fait état du plus fort ralentissement depuis deux ans et demi et prédit "que le pire reste à venir ".

C'est ce qu'expliquait aussi Le Figaro du 22 novembre. En réponse à une citation de Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP qui dit vouloir "s'inspirer du modèle allemand en termes de croissance économique", le journal écrit que "la croissance allemande n'est pas garantie et montre des signes de faiblesses". Et Le Figaro cite Patrick Arthus de la banque Natixis qui reprend l'argument de l'article du Monde : "La croissance de l'Allemagne ne peut venir que des exportations, dont 60% vont vers les autres pays européens. Une crise économique durable des partenaires économiques conduirait à une situation très difficile en Allemagne aussi, ce qui est le scénario le plus probable et qu'annoncent les derniers indicateurs". Au dernier trimestre 2011, le PIB allemand pourrait même reculer. Et la prévision de croissance pour 2012 vient d'être revue à la baisse. La note de Natixis va même plus loin dans l'analyse. Pour elle, le "succès à l'exportation" de l'Allemagne est le fruit d'une stratégie très particulière : "les parts de marché que l’Allemagne a gagnées ces dix dernières années dans l’UE proviennent en majorité d’activités de transit, notamment portuaire, qui ont rapidement grossi depuis la mondialisation des chaînes de production. La baisse des coûts salariaux ne joue ici qu’un rôle marginal". Cette stratégie s'applique aussi pour les produits fabriqués en République Tchèque ou en Pologne et assemblés en img_1860Allemagne. Et elle explique en partie l'attachement des allemands à un euro fort qui permet d'importer à bas coût les pièces détachées.

« Le Figaro » et « Le Monde » n'en sont pas restés là. Le 24 novembre, Le Monde a publié un deuxième article sous un titre massue : "Temps de travail : la comparaison trompeuse avec le modèle allemand". Le Monde reprend à son compte l'idée que "la durée du temps du travail n'est pas plus élevée en Allemagne qu'en France". Ce que j’ai dix fois répété partout où l’on m’a interrogé. Sans oublier les incises sur ce blog. En détail, l'article affirme que si la loi allemande sur les horaires de travail fixe une durée maximale de 8 heures par jour soit 40 heures par semaine, la durée officielle varie selon les secteurs. Une grande autonomie est accordée à la négociation entre syndicats et patronat. Ainsi, dans la métallurgie, le syndicat IG Metall a obtenu l'application des 35 heures. Surtout, l'article du Monde réaffirme une donnée que les partisans du "modèle allemand" oublient opportunément : la durée globale du travail est plus faible en Allemagne à cause du temps partiel. L'Allemagne a plus recours au temps partiel que la France : 21,7 % de sa population active étaient employés à temps partiel en 2010, contre 13,6 % en France, selon l'OCDE. Si on intègre le temps partiel dans le calcul du temps de travail, la durée annuelle moyenne s'élève pour la France à 1 559 heures, contre 1 img_1868432 pour l'Allemagne, selon l'Insee. Ces chiffres sont connus depuis longtemps et j'ai eu plusieurs fois l'occasion de les évoquer. Désormais, ce n'est plus seulement moi qui le dit mais le journal « Le Monde ».

Au Figaro, la critique du modèle allemand a donné lieu à un long article dans l'édition du 22 novembre. Le titre est encore plus clair que celui du Monde : "L'Allemagne, un modèle imparfait". Sans point d'interrogation. Le Figaro propose un "tour d'horizon de quelques contre-vérités sur l'Allemagne" avec une stratégie efficace. La journaliste reprend une citation d'un admirateur du "modèle allemand" puis le compare avec la réalité des chiffres et des faits. Après Copé, le même Figaro égratigne François Fillon. Le Premier ministre défend la "convergence fiscale franco-allemande" comme si nos systèmes fiscaux étaient très différents. Le Figaro rappelle que jusqu'en 2009, l'Allemagne avait l'impôt sur les sociétés le plus élevé d'Europe à 39% contre 33% en France. Le taux a depuis été baissé mais reste proche des 30% et donc du taux français. Surtout, le journal explique que le taux moyen d'imposition sur les PME est de 15% en France contre 20% en Allemagne. Oui, selon Le Figaro, img_2251l'Allemagne, qui est censée être le "modèle" pour les PME, a un taux d'imposition plus élevé que la France pour les PME.

Puis « Le Figaro » revient sur l'idée selon laquelle "les allemands sont traumatisés par l'hyper-inflation" de l'entre-deux-guerres. Si la lutte contre l'inflation est effectivement une priorité des libéraux allemands, « Le Figaro » admet cependant que cela relève d'une toute autre raison. En effet, selon le journal, "les ménages allemands épargnent plus que les ménages français, 17,4% de leurs revenus contre 15,26%" en France. Et en Allemagne, la retraite privée par capitalisation est beaucoup plus développée qu'en France. Comme l'Allemagne est un pays vieillissant, la lutte contre l'inflation est en fait la conséquence de la priorité absolue : la protection de la rente.

« Le Figaro » était visiblement très critique ce jour-là. Car après Copé et Fillon, c'est au tour de Valérie Pécresse d'être démasquée ! Le 21 novembre, sur RTL, la ministre UMP du budget avait affirmé que "en Allemagne, tous les étudiants font un apprentissage". Ce qui est faux. Les étudiants qui choisissent l'université ne font pas d'apprentissage. Seuls deux tiers des jeunes allemands suivent la voie professionnelle et sont donc concernés par l'apprentissage. Et ce n'est pas pour autant un modèle enviable. « Le Figaro » explique que seuls 54% de ces deux tiers trouvent une place comme apprentis. Les autres reprennent des études, ou quittent le système img_2604scolaire. Et le journal précise que "les apprentis constituent une catégorie d'employés sous-payée : une apprentie coiffeuse gagne moins de 300 euros par mois. Le salaire moyen d'un apprenti allemand est de 600 euros par mois".

Cette précarisation et cette paupérisation ne touchent pas seulement les jeunes. « Le Figaro » reprend aussi les arguments que j'ai avancés pour expliquer le faible taux de chômage allemand qui est de 6,5%. Pour le journal de M. Dassault, "ce taux de chômage cache aussi un système qui a recours au travail à temps partiel et aux «mini-jobs». L'absence de salaire minimum dans le secteur des services permet aux employeurs de payer les travailleurs moins de 5 euros de l'heure. Selon l'institut du travail de Duisbourg, l'Allemagne compte 6,5 millions de salariés pauvres, qui touchent moins de 10 euros de l'heure. Deux millions de personnes perçoivent un salaire inférieur à 4 euros de l'heure, soit 720 euros par mois pour un emploi à temps plein". D'ailleurs, l'article du Monde abonde dans ce sens. Le journal du soir cite Odile Chagny, "auteure de nombreux travaux sur le marché du travail allemand" au sein du groupe Alpha. Que dit-elle ? Elle indique qu'en matière d'emploi, "les petits boulots représentent plus de 10 % de l'emploi salarié en Allemagne, et les chiffres de l'emploi à temps partiel explosent". Puis Le Monde, cite une étude de l'Institut de sciences économiques et sociales (WSI) d'avril dernier. Selon le journal, celle-ci "fait état d'une hausse de la proportion de travailleurs pauvres (c'est-à-dire de personnes qui, tout en occupant un emploi, ont un niveau de revenus situé sous le seuil de pauvreté) à 7 % des actifs, et prévoit un accroissement de ce chiffre à l'avenir". Natixis est encore plus clair dans sa note du 24 novembre et affirme que "la baisse des coûts du travail hors salaire provient moins de celle des cotisations que de l’abandon pur et simple du modèle social allemand avec le développement de contrats de travail précaire cautionnés par l’Etat.". Plus de précaires et plus de pauvres. Voila la réalité du "modèle allemand".

Le Parlement européen se penchait il y a quinze jours sur la « refonte du premier paquet ferroviaire ». Moi, j’étais au lit du fait d’une grippe. Pour autant je n’en ai pas perdu une miette. Car derrière la « refonte », cette formulation abstraite, se cache la première phase du démantèlement du service public du chemin de fer. Il s’agit en fait de déstructurer les entreprises ferroviaires en commençant par séparer la gestion des différentes activités de l’entreprise. Puis de les ouvrir à la concurrence. Cette façon de faire montre bien comment la naissance d’un marché ne résulte nullement d’un mécanisme spontané. C’est le résultat d’une organisation voulue, mise en place et protégée par un arsenal de lois et règlements. Et bien sûr le mécanisme de img_2613création est perfectionné à mesure qu’il s’implante. C’est le cas ici. En vérité ce n’est pas tant du perfectionnement qu’une tactique. Le plus dur pour les libéraux est d’abord de faire passer l’idée la première fois. Puis dès le premier cap franchi, le reste suit rapidement en comptant sur l’habitude prise et la résignation. Le premier « paquet » de directive adoptée dans ce sens date de 2001. Il sépare la gestion des infrastructures de chemin de fer de la gestion du service de transport et ouvre le service à la concurrence. Mais la Commission européenne estime qu’il n’est pas appliqué de façon satisfaisante.  C’est pourquoi elle propose de le « refondre ». Un nouveau  texte a été présenté. Il renforce les obligations de séparations des activités. Il interdit toute limitation à la concurrence. Il interdit même aux Etats d’aider les entreprises ferroviaires publiques endettées. Les amendements de la commission des transports du Parlement européen ne valent pas mieux. S’ils ont mis un terme aux prétentions de la Commission d’imposer un service minimum en cas de grève, ils n’ont rien remis en cause de la logique de liquidation du service public du chemin de fer. Pire, ils demandent aux Etats-membres de "garantir le développement de la concurrence" dans ce secteur et demande à la Commission de présenter avant la fin 2012 une proposition visant à « ouvrir le marché intérieur du transport ferroviaire de voyageurs". Le texte a été adopté à une très large majorité. Sourds aux mises en gardes des cheminots européens, la droite, les libéraux et les sociaux-démocrates n’ont eu aucun scrupule à l’adopter. Inclus les socialistes français. Les Verts, eux, étaient partagés entre le pour et l’abstention. Bové s’est abstenu avec Besset, Cohn Bendit et Jadot. Dans le contexte, c’est un bon point pour eux.


657 commentaires à “A propos d’Allemagne”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Olivier dit :

    Juste un petit mot à propos de l'augmentation du gaz. Jetez un coup d'oeil sur les cotations au Nymex sur 12 mois :http://wtrg.com/daily/ngfclose.gif

    Les cours baissent et les prix finaux augmentent. Vive la privatisation et la concurrence !

    Il devrait être possible de capitaliser sur ce genre d'info et de chiffre. Une majorité de personne peut entendre ce genre de message, c'est une opportunité.

  2. Papa dit :

    Aux pros d'internet : Je n'arrive pas à visionner les vidéos, car il faut passer par un site dit : Adobe.
    Comment procéder ? D'avance merci.
    Un vieux camarade.

  3. L'équipe de campagne commence à être très réactive. Le front de gauche par la voix de Jean-Luc à Talence a été la première force à réagir au discours de Toulon de Nicolas Sarkozy candidat. Sitôt Bayrou officiellement candidat une conférence de presse ce matin avec Olivier Dartigolles : Et chez vous le modem ?, Marie-George Buffet, Martine Billard et Jean-Luc Mélenchon relevée ce soir par la presse : le lien ici Libération.

  4. Benoît dit :

    @Papa,
    Pour lire les vidéos, il faut rajouter un programme (un plug-in que le navigateur internet Firefox, Google chrome ou autre, mettra en route automatiquement) appelé Flash Player, créé par la société Adobe. Il faut le télécharger ici et suivre les procédures d'installation (très simple). Le seul problème, c'est que la dernière version de ce programme, utilisée par Dailymotion qui héberge les vidéos, n'est pas forcément compatible avec tous les navigateurs et tous les ordinateurs. Par exemple, avec mon vieil IBook G4 PowerPC qui a bien 6 ans, je ne peux plus visionner les vidéos de Dailymotion. Il faut essayer.

  5. Joel Spiggott dit :

    Sauf erreur de ma part, ça fait bien longtemps que Jean-Luc Mélenchon n'a pas été invité dans le Grand Journal de Canal+. Comme Aphatie ne parvient pas à prendre le dessus sur le représentant du FdG, ceci expliquerait-il son absence dans cette émission dont l'influence, surtout auprès des jeunes et même des moins jeunes, n'est pas à prendre à la légère ?

  6. Cri dit :

    @Papa
    Pour les vidéos, vous pouvez aussi changer de navigateur et choisir Google Chrome qui intègre en natif le lecteur Flash Player d'Adobe.

  7. Joëlle dit :

    Camarades du Front de Gauche...
    Il me semble que la question fondamentale pour nous, est : à qui veut-on réellement s'adresser ? A ceux qui comprennent nos arguments ? (Parce qu'aujourd'hui nos solutions sont, plus que jamais, de l'ordre économique, me semble-t-il..). Si nous voulons toucher ceux qui souffrent le plus, ceux qui sont laminés par la politique actuelle, moi qui vis dans une banlieue défavorisée, je peux vous dire qu'il faut que nous adaptions notre discours, parce que pour eux, il est incompréhensible. Nous ne pouvons demander à ces personnes de comprendre les lois du marché, celles du libéralisme, etc... c'est un discours bien abscons pour eux ! (soyons réalistes !). Ceux-là souffrent au quotidien, sont dégoûtés de la politique et ce sont ceux-là qui s'abstiennent en général (ou bien votent Front National, parce qu'un discours "tout blanc/tout noir" (si j'ose dire) est bien plus facile à comprendre que le nôtre. Ceux qui participent à nos assemblées citoyennes sont déjà des gens qui s'intéressent au monde qui les entoure. Et les personnes à qui j'ai affaire, moi, n'en ont plus le coeur, tellement leur situation est désespérée (pour ceux qui ne les fréquentent pas, vous n'en avez même pas idée !). Alors ma question est : comment leur faire reprendre confiance ? Comment leur faire comprendre que le FdG s'intéresse à eux ? Oui, nos idées sont les bonnes et nos propositions aussi (et de ça je suis convaincue). Mais qui veut-on réellement toucher ? Ceux qui ont déjà fait un bout du chemin ou bien ceux qui sont paumés ?

  8. alexandre dit :

    @tcho
    Je ne suis pas économiste, mais si j'ai bien compris ta question c'est pourquoi si la banque centrale prête directement aux Etats, on dit que ça crée de l'inflation alors que soit disant en passant par les banques commerciales ça n'en crée pas, c'est ça?
    En plus de la réponse des autres concernant le lien entre l'inflation et l'augmentation de la masse monétaire, je dirais qu'il faut définir l'inflation. C'est en gros l'augmentation des prix des objets de consommation et donc ne concerne pas les choses comme (entre autres) l'immobilier (sauf erreur de ma part).
    Donc en gros on nous dit, BCE=trop d'argent=inflation, ce qui est déjà un raisonnement grossier, on pourrait très bien imaginer des systèmes ou on emprunterai directement à la BCE de façon "raisonnable" (je laisse les experts répondre plus précisément à ce sujet).
    Deuxième chose qu'ils ne disent pas, c'est que même sans le recourt à la BCE, la masse monétaire dans l'UE augmente beaucoup (et beaucoup plus que la croissance), sans générer énormément d'inflation. Simplement, l'argent "superflu" se retrouve dans le "circuit parallèle" que constitue l'économie financière et alimente des bulles spéculatives qui finissent un jour ou l'autre par exploser...
    Il faut ajouter aussi le fait que l'inflation a des causes multiples et pas seulement celles liées à l'augmentation de la monnaie...

  9. Hold-up dit :

    410- Joëlle
    Plutôt convaincu par tes propos frappés au coin du bon sens. Pour briser le mur de verre entre cet électorat désespéré et nous (combien de fois m'a t-on rétorqué lors de distribution de tracts que la politique c'était prise de tête, etc.), il faudrait nouer les assemblées citoyennes avec des banquets républicains, des pique-niques festifs (au printemps), des soupes fraternelles ou des apéritifs militants. Rien de tel que des rendez-vous citoyens conviviaux à la bonne franquette pour tisser ou retisser le contact. L'humain d'abord, la compréhension du monde dans la foulée.

  10. Joëlle dit :

    Et je voulais ajouter. Si Jean-Luc Mélenchon et nous-mêmes sommes "populistes" (dans le vrai sens du terme "le peuple contre les élites"), comme on l'entend si souvent, et bien, à mon goût, on ne l'est pas encore assez ! Non, ce peuple-là, celui dont je vous parle plus haut semble encore ne pas nous comprendre...

  11. steph dit :

    Et oui bien sûr, Joëlle (410) a raison : si l'on veut dépasser les 15%, il va falloir adapter notre discours pour qu'il touche en-dehors des passionnés de politique ou d'économie... C'est le discours sur la dette qui est un peu technique. Et évidemment, vu qu'il est essentiel etr d'actualité, on a peut-être tendance à un peu trop focaliser dessus. Les 10% de PIB passés du travail au capital, la résistance à la nouvelle dictature financière internationale, l'urgence écologique, la paupérisation des CSP -, ça ça peut être présenté très simplement, non ? Peut-être il nous faudrait préparer deux catégories d'argumentaires : l'un technique, pour les gens intéressés, et l'autre non technique pour ceux pour qui la politique n'est pas la tasse de thé ?

  12. Joëlle dit :

    @Hold up

    Ok avec ce que tu dis....mai, j'ai participé à la dernière assemblée citoyenne, très joyeuse, près de chez moi (qu avait lieu le 30 septembre à Saint-Denis - une centaine de personnes dont tout le monde était heureux), mais à y regarder de plus près, seuls (encore ! excuse-moi) les plus convaincus étaient présents. Non, "chez ces gens-là, Monsieur, on ne bouge pas..." (pour reprendre(un peu) Brel).

  13. Dauphinoise dit :

    @redline69 (356)
    Au sujet du Modem, je viens de voir Bayrou à "Des paroles et des Actes", et bien là c'est confirmé : il est clairement à droite !
    A propos de cette émission, je constate de Marine Le Pen (candidate)a été invitée, que François Bayrou (candidat) a été invité, que J-F Copé (pas candidat, du moins pas tout de suite). J'attends de voir la suite car, si J-L M a été invité en tant que "débateur" contre Copé, j'ose espérer quand même qu'en tant que candidat il aura droit à "son" émission complète pour pouvoir développer toutes ses idées !
    Enfin, pour ceux qui ne l'auraient pas vu encore, voici l'excellent documentaire "Debtocracy". A voir, revoir et faire circuler.
    http://www.dailymotion.com/video/xjuuvr
    http://www.dailymotion.com/video/xjukx6

  14. Joëlle dit :

    @steph
    Merci, toi au moins, tu as l'air de comprendre ma problématique. Reste plus qu'à adapter notre discours (moi, j'essaie de le faire autant que je le peux). En général, les gens me trouvent bien sympathique, mais si je les renvoie aux paroles de J.L.Mélenchon, ils décrochent. Je n'ose même pas les renvoyer sur ce blog (d'un très haut niveau, la plupart du temps! Moi il me ravit). Mais ce n'est certainement pas à eux, qu'on peut faire lire "Nous on peut!" de Jacques Généreux et même notre programme "l'humain d'abord !", quand ils l'ont acheté par sympathie pour moi, ils ne le lisent pas. Et ça, c'est la réalité ! Il nous faut en prendre conscience. (désolée, camarades, de mettre à mal vos certitudes !)

  15. JM77 dit :

    La fusée Bayrou est lancée : par les sondages? Non, les instituts ne sont allés assez vite-ça peut leur arriver on les excuse-. FOG s'en est chargé sur F2 : stature présidentielle, les fameux 7 millions d'électeurs potentiels avec des sondages encourageants - si, si je vous assure en fin d'émission!-, références à De Gaule, honnêteté, celui qui a dit vrai en 2007 sur la dette, le courage et patatis et patatas. Seule Jouhan (F.Inter) a souligné l'absence totale de mesures concrètes concernant les gigantesques économies à soit-disant faire : c'est que faut vexer personne !
    Souhaitons que notre candidat actuellement au même niveau que Bayrou dans ces sondages aussi bidons les uns que les autres disposera du même traitement. Je propose donc pour se faire comme éditorialiste en fin d'emission : Claude Cabanes et Cohen (faut bien un socialo).
    Y aura quand même une petite purge à faire dans les médiacrates du service public, non?

  16. Ruoma dit :

    Joelle pose un vrai problème crucial sur lequel je réfléchis également et qui m'a amené à poster déjà plusieurs commentaires et suggestions.
    Il y a un réservoir de voix énorme, à mon avis, constitué de :
    - tout ceux qui sont dégoûtés par la politique et qui on l'intention de ne pas aller voter,
    - les jeunes, qui n'ont pas encore voté et n'y connaissent pas grand-chose et risquent de ne même pas s'inscrire sur les listes électorales,
    - ceux qui s'y intéressent, mais s'en tiennent à la position recommandée : voter utile pour Hollande.
    Pour chacun de ces groupes, il faudrait pouvoir définir la meilleure position à adopter.
    Sinon, en réponse à la question "que faire pour ceux qui sont dans une situation telle qu'on ne peut pas les atteindre avec les arguments qu'on utilise", je crois à la force des formules. Pensez, par exemple, à celles qui sont inscrites sur les paquets de cigarettes pour dissuader les fumeurs.
    Je verrai bien un ensemble de petites cartes virtuelles, avec les logos des partis membres et la charte graphique du Front de gauche et qui ne contiendrait que des formules.
    Par exemple :
    - "Voter utile, c'est voter comme les autres",
    - "Voter; c'est donner SON avis, pour une fois qu'on vous le demande !"
    - "Tenir compte des sondages, c'est se laisser influencer"
    - "Ne pas avoir peur de changer"
    - "Pour que ça change, il faut prendre un risque. La dernière fois, vous ne l'avez pas pris. Voyez où ça nous a conduit"
    - "Voter Front de Gauche, c'est risqué... Vraiment ? Vous croyez que ça peut être pire ?"
    - "Voter utile... pour qui ?..."
    - "C'est la crise ! La crise pour qui ?..."
    - "La finance, ça suffit !"
    - "Des choix politiques nous ont amenés là, des choix politiques peuvent nous en sortir"
    - "On ne résout pas les problèmes en utilisant les moyens qui les ont fait naître"

    À vous d'en trouver d'autres. Il faudrait ensuite les faire tourner sur les réseaux sociaux.

  17. francis dit :

    Je réédite avec le texte qui a sauté, ce qui sera plus compréhensible, merci :
    A propos de l'allemagne, on pourra écouter les propos plus qu'instructifs de Annie Lacroix-Riz sur ce qu'elle a nommé clairement la "Stratégie de la Défaite" (oui-oui !) des dirigeants Français préparant l'occupation et la collaboration de la seconde guerre. Mais tous ceci n'est "que" de l'histoire, vous me direz.
    Bien sûr mais elle démontre au passage qu'ils ont toujours été à la botte des capitalistes et dans les circonstances de crises (systémiques qu'ils génèrent), deviennent extrêmement vindicatif et prêt à toutes les abominations contre l'état socialiste et la part salarial.
    J'ajoute que les périodes de croissances les divertissent de cette obsession en fait, raison pour laquelle il la vénère sous sa forme la plus mortelle écologiquement, mais ils ne sont plus à quelques massacres près ! bref...
    L'écho avec la situation actuelle est plus qu'audible non ?
    Dans le premier lien, cette analyse avec forces de preuve et d'argumentation
    Dans le second, son regard terrible sur les similitudes des époques et son injonction à la Résistance
    http://www.dailymotion.com/video/xmb7m2
    http://www.dailymotion.com/video/xmtf11

  18. Jean-François91 dit :

    @414 Steph
    Oui, l'idée de préparer des argumentaires plus ou moins détaillés est très bonne.
    Nous n'avons pas eu tous les mêmes itinéraires. Mais qu'elles nous "passionnent" ou pas, la politique, l'économie, ou mieux, l'économie politique, sont le cœur de l'explication du fait qu'un autre monde est possible. Le vieux Marx l'a bien montré. Les dogmes écono-médiatiques servent à fabriquer des alliés aux 1% qui tiennent tout.
    Des petits'quatre-pages'comme en 2005 seraient un bon outil d'explication.

  19. redline69 dit :

    Jean-Luc Mélenchon vient de" tailler" un manifique costume à mr Bayrou sur la vidéo du blog.
    j'ai été très content qu'il aborde d'ailleurs dans la foulée le ralliement "adoratif'de mme JOLY qui suit à la lettre les instructions que EELV et le PS lui donne ! quel courageuse candidate !
    en tout cas nous avions remarqués ce virage de MMe Joly à 180° sur l'aspect social.
    donc comme le dit si bien Jean-Luc Mélenchon, il y a bien une gauche ! nous et tout reste est a genou devant la finance, les mains de le dos et le flingue sur la nuque.
    on part fort ! mais part juste. Jean-Luc Mélenchon dit les choses de manière limpide et gare aux citoyens qui voteront pour les representants de la finance.
    comme mme le pen est aux aguets et attend l'effondrement du libéralisme pour imposer sa micro dictature de droite ! le peuple ne peut que se tourner vers le FdG pour espérer survivre à 2012 ! on en est là ! le temps comme avec les résistants du Vercors qui luttaient à 15 contre 100 n'est plus à la lâcheté ! il est impératif de s'inscrire avant fin decembre sur les listes électorales ! sinon les libéraux sans états d'âme régleront notre compte à tous !
    votez massivement pour le Front de gauche, c'est résister le bulletin de vote à la main !
    merci Dauphinoise @416 d'être avec nous tous.

  20. Denys dit :

    Une idée m'est venue ces jours ci: puisque l'on nous bassine sans cesse avec "La Règle d'Or", pourquoi pas une "Règle d'Or" pour le chômage? Interdit par exemple de dépasser 3% de chômeurs dans un pays. Avant de revenir à 0%... Pourquoi pas une "Règle d'Or" pour la pauvreté? Obligation par exemple de réduire la pauvreté jusqu'à l'éliminer complétement...

  21. Menjine dit :

    Le train...
    Si vous avez jeté un oeil sur le carnet de route de JL Mélenchon, vous avez dû voir que lui aussi avait du retard pour partir dans l'Allier.
    Je vous dis pas la galère que cela va être avec les"changements d'horaires", je mets des guillemets car chacun en regardant la ou les ligne qui le concernent lui ou sa famille va pouvoir se rendre compte qu'en fait, le dit "cadencement" masque la suppression pure et simple d'un très grand nombre de trains.
    Pour ce qui est d'Orléans où était hier Jean-Luc, les trains de retour du travail à Paris,(il y a 6000 personnes qui font le trajetaller-retour chaque jour) n'existent plus après 19h et quelques broquilles de Paris et le train suivant ne sera à Orléans que à plus de 23h.
    Quant au train du soir que nombre de gens prenaient à 23h44 après le spectacle ou le dîner il est supprimé.
    Donc trains supprimés, arrêts supprimés,on ne pourra plus aller de ville en ville aussi aisément, les lycées les collèges doivent changer leurs horaires: quand on sait que certains élèves se lèvent chaque jour à 5h30 ils se lèveront à 5h !
    Pour l'Europe c'est pas mieux,si j'ai bien vu plus de train Paris-Bologne ou Paris -Florence de nuit, ces trains pratiques qui nous menaient au centre des villes, chacun va voir son bonheur en avion.
    Donc je me résume: résultat du Grenelle de l'environnement : moins de trains, moins d'arrêts, des horaires fixes mais réduits, des voitures sur les routes, des gens qui acceptaient de travailler plus loin pour se loger pour un peu moins cher désarmés, des élèves encore plus stressés, pour des prix à la hausse !
    Planification écologique! Développement des transports publics. Halte à la privatisation! Opposons nous frontalement aux directives européennes issues de ces deux traités iniques Maastrich et Lisbonne!
    Si ça, ce n'est pas la vie concrète des gens, si cela ne demande pas lutte alors il n'y a plus que la résignation...

  22. Dauphinoise dit :

    @francis 420
    J'ai vu Annie Lacroix-Riz en conférence dans un tout petit cinéma de ma ville et, effectivement, elle expliquait bien la collusion entre capitalisme(istes) et pouvoir. J'avais acheté ses livres (un/beaucoup ardus et pourtant j'adore l'histoire) !

    Pour reprendre les propos de Joëlle, je suis aussi d'accord avec elle. Moi maintenant je me sers des films que j'ai vus sur la dette, sur Goldman-Sachs, "Inside Job", la Statégie du choc et maintenant "Debtocracy". Car tout y est tellement limpide qu'on a juste à puiser dedans. D'ailleurs pour Debtocracy, l'exemple de l’Équateur est tout ce qu'il y a de probent. Sans oublier l'Islande...
    Mais c'est pas facile de convaincre que le vote utile est celui du FdG mais nous n'avons pas le choix. Il faut gagner sinon je ne donne pas cher de nos peaux dans deux ans !

  23. Hold-up dit :

    Pour argumentaire complémentaire : "Chapitre 1 : La dette illégitime de l’Equateur / Gouvernement de Rafael Correa : Une politique souveraine face à la dette : http://www.cadtm.org/Chapitre-1-La-dette-illegitime-de

  24. Joëlle dit :

    @Dauphinoise
    Oui bien sûr, on ne manque pas d'exemples dans les vidéos sur internet ou bien encore concernant les films comme "Inside job" et qui peuvent nous aider.
    Une proposition concernant tous ces liens (je l'ai fait quelques fois, mais pourquoi pas le généraliser)...
    Recueillir l'adresse mail des gens que l'on rencontre et leur envoyer tous ces liens don on dispose et dont ils n'ont pas connaissance (et ils sont très nombreux, les liens) certains d'entre eux sont très parlants. Je pense entre autre à "en 2012, leur fait un dessin ?"
    Oui, pourquoi pas faire un collectage organisé de toutes ces adresses de rencontres (sur les marchés, à la sortie des métros etc) et leur envoyer tous ces liens (mais peut-être pas tous à la fois, on risquerait de les faire fuir.) Oui, certains valent mieux qu'un long discours en effet. Sans oublier que pour leur envoyer des liens, on doit disposer de leur accord. Ce qui va à l'encontre de ce que j'ai vu plus haut (je ne sais plus qui) et qui se servait des adresses récoltées au travers des mails qu'il recevait. Ceci correspondant pour moi à du vol d'adresses privées. Oui, peut-être une idée à développer.

  25. Ghanem dit :

    @tchoo

    Un petit film de 10 mn pour comprendre les dettes et donc une partie de la réponse à ta question.
    Pour la crise actuelle, toutes les banques (mais pas que, assurances, hedge fund...) sont remplis de dettes elles aussi, à travers les CDS qui sont hors bilan.
    Elles font la même chose que les pays endetter. Elles se font prêter de l'argent de la BCE pour résorber les milliards de CDS mais c'est toujours insuffisants.
    Ils nous font payer des agios à tout va mais c'est toujours insuffisant. Alors elles se sont retourner sur les matières premières. Avez vous remarquer les prix du café, du jus d'orange, des chips etc...

    Qu'ils s'en aillent tous

  26. laurence dit :

    @ Joëlle
    Une petite idée pour convaincre. cette vidéo sur youtube un peu "choc et provoc" ! Elle peut parler justement à tout ces déçus de la politique. A nous ensuite de leur montrer quel est le candidat qui propose le plus de pouvoir au peuple, la planification écologique et le respect de l'humain d'abord. Des concepts faciles à comprendre. Expliquer que pour pour l'instant, le vote est notre seul arme légale.

    @ Ruoma
    Très bonnes idées. Ce genre de petites phrases répétées régulièrement dont certaines sonnes comme des arguments imparable !
    "Voter Front de Gauche, c'est risqué... Vraiment ? Vous croyez que ça peut être pire ?"

  27. jnsp dit :

    @423 Denys
    Ça c'est une super bonne idée et un bon argument !

  28. steph dit :

    J'aime bien l'idée de collecter des adresses email et d'envoyer les videos courtes qui sont super pédagogiques par mail. Personnellement, je diffuse beaucoup de liens sur mon compte Facebook, et petit à èetit, à force, je vous promets que finalement, je m'aperçois que beaucoup en voient quelques-unes. Ca peut aider, meme si rien ne vaut le tete a tete.
    Voici les videos que je connais et que je trouve les mieux faites :
    - Le feu et le colibris (Encouragement à voter et faire voter pour les bonnes idées, même si la cause paraît désespérée.)
    - La planification écologique
    - La dette est un prétexte
    - nous on peut!
    - La crise financière en dessin
    - la vie chère en dessin
    - FdG en dessin
    - Jacques Généreux qui fait un tabac chez Ardisson!

    Il y en a d'autres aussi bien mais plus longues, dont le meeting de Talence par exemple.

  29. Joëlle dit :

    @Laurence
    Merci, je prends connaissance de cette vidéo, et même si elle est un peu provoc', c'en est une qui parle ! je vais en faire bon usage...

    @ steph
    Merci pour tous tes liens, j'en connaissais la plupart, et moi, tout comme toi (et même si certains, ici, haïssent facebook), je partage pas mal d'infos et de vidéos par ce biais.

  30. Madiran dit :

    Les banques ont besoin de plus de 100 milliards, on va leur donner cela. De l'argent il y en a !
    Et quand un pays à besoin de beaucoup moins on le lui prête, mais à la condition de faire un plan de rigueur !
    Et comment fait donc l'Angleterre que Standard and Poor's "oublie" Londres et ses banques dans ces cibles.
    Standard and Poor's est devenu le nouveau gestionnaire de l'Europe, avec l'accord de l'Italie, de la France et Allemagne et du Conseil Européen....!
    Cherchez l'erreur.

  31. vaz jean-philippe dit :

    Je constate que sur ce blog, on parle beaucoup d'Economie (sans compter), et que ce sujet, même s'il est à l'ordre du jour, est amplement abordé par les divers intervenant(e)s. Je ne suis pas à dire qu'il n'est pas important d'en parler, de décortiquer les divers mécanisme (mais qui en l'occurrence ont un nom, le capitalisme), ni qu'il faille délaisser ce sujet, mais il me semble qu'avec un programme dont le titre est " l'humain d'abord", il conviendrait de ne pas prendre les armes des adversaires et accorder plus d'importance à l'économie qu'elle n'en a dans les divers rapports/échanges humains non marchands. Il est sûr que chacun de nous, en tant que militant, a déjà du faire face au scepticisme de ceux qui nous demandent (y compris dans nos rangs) de chiffrer notre programme... Outre le fait qu'il nous est possible de le démontrer de moultes façons (du fric, vous en voulez? on sait où aller le chercher !), que ce n'est pas une question de chiffrage (la France est-elle riche ou pas?), la base sur laquelle nous nous appuyons est l'humain, non l'économie. Alors voilà, dans le maëlstrom dans lequel veulent nous entraîner ceux qui veulent nous dominer, nous devons, me semble-t-il, nous différencier. Donc l'économie d'accord, mais au service de l'humain et pas l'inverse. Ce principal vecteur, dont le symbole est le PIB, ne doit pas être notre BASE de réflexion et d'argumentation, mais un complément, que nous maîtrisons, dans un but et un seul, l'humain. Sans quoi nous passons à côté de l'essentiel qui fait que notre action commune a une portée universelle.
    Haut les coeurs, ardents à la lutte, l'humain d'abord, l'humain d'abord.
    Place à l'humain, place au(x) peuple(s) !

  32. maria dit :

    Il ne reste que 3 semaines pour s'inscrire dans le listes d'electeurs. Il me semble qu'une campagne pour inciter les jeunes et les non-iscrtits aller s'inscrire avant le 31 decembre s'impose a FdG.
    Les bons arguments positionnant le PPP par rapport a tous les autres positions (pas de vraies programmes encore) des concurents et adversaires sont relayés en bonne et due forme maintenant.
    Il faut maintenant penser a relayer de forts agruments pour la resposabilite civique qu'est le vote. Developper d'une maniere plus aproffondie la these deja presente dans le discours, voter c'est une chance formidable.

  33. citoyenne21 dit :

    Très bien la vidéo sur la démystification du programme de François Bayrou ! Comme j'ai suivi le débat d'hier sur la 2, ça m'a permis d'autant mieux de voir où ça coinçait et là chapeau Monsieur Mélenchon (pour ceux qui n'ont pas le temps d'aller lire le programme des concurrents et adversaires, en une soirée et une vidéo, on a pratiquement l'essentiel de ce qu'il faut savoir) ! N'empêche que Bayrou a pu plaire aux indécis qui ne sont pas convaincus par Hollande, par sa proposition de retour à la "production française", donc il était nécessaire de pointer toute l'ambiguïté de celle-ci (notamment à propos du logo spécifiant la quantité de production française sur les produits obligeant ainsi le citoyen à courir de rayons en rayons pour trouver le produit ayant un taux de production française le plus important) !
    En tous les cas, j'espère que François Bayrou aura plus de courage que François Hollande et acceptera de débattre avec notre candidat ! ça risque d'être fort réjouissant !

  34. marianne dit :

    De plus en plus de gens, notamment de politiques ressortent leds idees du parti de gauche comme de suppromer la loi de 1973 qui oblige les etats a emprunter aux banques privees
    vos idees avancent c'est formidable on espère que les gens vont enfin comprendre ou est le salut de notre democratie
    en ce moment a Sudradio il y a un debat et cette question est poséeaux auditeurs : "qui dirige reellement l'Europe et la France ?"
    on aimerait que dans ce genre d'émission a forte portée Monsieur Genereux et vous Monsieur Mélenchon puissiez faire entendre vos voix
    encore trop de gens ne savent pas ce que vous preconisez pour en finir avec cette crise et toute cette mafia financiere.
    De plus en plus de gens comprennent qu'il faut en finir avec les dictats des agences de notation celles ci dependant directement des financiers .on parle meme de "mariage incestueux entre la finance et les agences de notation
    trop de conflits d'interets dans le fonctionnement actuel de l'economie

  35. marianne dit :

    Vaz Jean Philippe ce que vous ecrivez est super important et effectivement il ne faut pas se laisser entrainer la ou ce système veut nous entrainer
    l'essentiel est l'"humain d'abord " et tout doit etre fait pour cela.et pour cela il doit falloir de sacrés changements dans la façon de gouverner et pour faire admettre cela aux citoyens qui ont le cerveau lavé par tant d'annees de liberalisme forcené.

  36. bernard hugo dit :

    Suite aux réflexions très attentives de Joelle à la vie très difficile de nombre de gens qui se débattent dans des problèmes insurmontables, j'insiste à nouveau pour que la campagne mette au centre la question de l'emploi et du chômage et non de la dette qui est le terrain de l'ennemi. Je ne dis pas qu'il ne faut pas en parler. Bien entendu il faut en démonter la mystification et Jacques Généreux le fait très bien. Néanmoins si nous voulons toucher toute cette fraction populaire qui ne vote plus, il faut parler clair. (précarité, hiérarchie des salaires, fiscalité...) Le rejet d’une fraction importante de la classe ouvrière dans le chômage et la précarité et la réalité de cet abandon par la gauche libérale nourrissent les ressentiments du « tous pourris ». Le chômage est la résultante des politiques néo-libérales, du démantèlement des services publics et des privatisations et qui ont pour conséquence la dégradation des conditions de travail, la souffrance au travail la multiplications des accidents (trois ouvriers d’Alstom tués le 1° décembre sur une ligne ferroviaire privatisée dans la Meuse) et la progression des maladies professionnelles. Le chômage et la pression qu’il exerce sur le salaire touche l’existence sociale de l’ensemble des salariés. Ce sont ces problèmes concrets qui touchent les gens; C'est assez clair dans les questions posées à Jean-Luc et bien relatées dans le carnet de campagne. Alors il est possible de relier les problèmes entre eux (santé, environnement, salaire, transports, consommation, énergie...) sans tomber dans des explications ou trop techniquement complexes ou trop simplistes.

  37. marianne dit :

    Vaz Jean Philippe ce que vous ecrivez est super important et effectivement il ne faut pas se laisser entrainer la ou ce système veut nous entrainer
    l'essentiel est l'"humain d'abord " et tout doit etre fait pour cela.et pour cela il doit falloir de sacrés changements dans la façon de gouverner et pour faire admettre cela aux citoyens qui ont le cerveau lavé par tant d'annees de liberalisme forcené

  38. etienne dit :

    @tous
    tres bonne emmission ce matin sur RFM avec O.TODD. Bon deroulement des analyses du Front de gauche avec des termes simples compreenssibles ET PATATRAS ILAPPELLE A VOTER PS!
    il faut d'urgence lui faire un cour complémentaire.....

  39. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,
    @Joelle, Holp_Up et les autres,

    A propos de cette campagne électorale...
    Je suis convaincu qu'elle se gagnera sur les lieux de travail, aux portes de pôle emploi, des universités et dans les cités. Là est le réservoir de voix du FdG. Sur le lieu de travail, ce dialogue ne peut se faire qu'en présence et avec le soutien des militants syndicaux les + convaincus. A pôle emploi, ce sera + difficile, par expérience, le demandeur d'emploi est comme la ménagère qui va faire ses courses, c'est-à-dire, qu'il est réceptif qu'à la recherche de travail. Pour les universités, si le dialogue est + facile, la présence des militants étudiants est indispensable. Pourquoi? Tout simplement, il faut un liant entre "l'étranger" (militants politiques extérieurs) et ceux que nous voulons toucher. Que ce soit à l'usine, à l'université, le militant syndical est connu de votre auditoire.
    Mais ne pas brûler les étapes, ce que fait JL Mélenchon dans ses "carnets de routes" est la 1° étape. Outre qu'il écoute les différentes composantes, il les rassemble et les fait s'engager. La 2° étape sera à ces composantes et les militants politiques de terrain accompagnés d'un militant régional ou national d'engager le dialogue avec l'électorat. Et cette étape sera décisive...
    Pour le contenu, +tard...

  40. Sylvain dit :

    Bonjour! Hé les gars, si vous voulez trouver un "liant" entre les gens et vous pour leur parler du Front de Gauche, essayez de les aimer...Vous verrez, ça aide! Aimer les gens c'est commencer à agir pour eux et agir pour eux, c'est agir pour soi et pour l'intérêt général!

  41. guillaumepg45 dit :

    La dette, la dette, la dette. Le procédé employé par les médias via les éditorialistes et par nos dirigeants est simplex mais dévastateur chez nos concitoyens indécis. Pendant qu'on parle de milliards voire de trilliards qu'il faut rembourser aux plus riches, bref d'un sujet assez abstrait pour le commun des mortels, il nous est difficile d'alerter sur les conséquences concrètes des politiques libérales. Je veux parler de la dévastation des services publiques, notre trésor à tous, en particulier et de l'hôpital plus précisément. Je regrette que notre candidat soit rester très évasifs concernant ce sujet lorsqu'avec mes camarades de section syndicale, nous l'avons interpellé quand il s'est rendu à Orléans mercredi dernier pour une table ronde sur la précarité.
    Déçu mais rassuré par son écoute attentive et le respect qu'il a montré quand nous sommes allé à la fin de l'événement lui donné quelques tracts. Jean-Luc ne peut bien sûr pas avoir réponse à tout. En revanche il nous faut des interlocuteurs "spécialisés" tant l'organisation de nos établissements de santé est complexe. Les syndicalistes (pas seulement de la CGT...) peuvent aider notre front de gauche à concevoir des solutions spécifiques. Ne nous contentons pas de la réflexion des têtes bien pleines. Les militants de base doivent pouvoir contribuer pourvu qu'on leur en laisse l'opportunité. La révolution citoyenne se doit être aussi cela, selon moi!

  42. Serbane dit :

    Bonjour,

    Debtocracy : documentaire indépendant sur la crise. Pour la première fois en Grèce, un documentaire a été réalisé grâce à des donateurs particuliers. Debtocracy analyse les causes de la crise de la dette et présente des solutions.
    Vous pouvez également écouter la série d'émissions de Daniel Mermet (là bas si j'y suis) consacrée à la Gréce : La Grèce ou le triomphe des idées qui ont fait faillite
    http://www.la-bas.org
    Bonne journée

  43. jean ai marre dit :

    Jean-Luc, au secours...
    Je ne comprends plus. Cette europe de 27, non 23 ah, mais maintenant un traité pour 17 !
    Et les autres ?

    L'Angleterre n'y est plus, mais il y a un représentant anglais dans la commission de contrôle des budgets nationaux !

    C'est technique, circulez, il n'y a rien à voir.............

  44. redline69 dit :

    Mr Todd en appelant "ces électeurs" à voter pour le PS est dans son rôle de parfait "conseillé" grassement rénumeré par le PS pour tout les colloques où il vient délivrer finalement le contenu du Front de gauche !
    en un mot, comme en deux mr Todd lion de dresser un avis sur nos malheurs Allemand, ou la candidature "médiatique" de Bayrou, essaye par tout les moyen de créer une redirection pour que le maximum de flux aille au PS !
    c'est son droit ! mais il sera tant dès ce passage en force de venir dire à Todd qu'il est devenu le chancre du Libéralisme à la Bayrou / Hollande, justement ce qu'il critiquait il y a peu sur un plateau télé pour faire sa maline.
    çà montre que le PS "institutionnel" est une machine à imposer ces choix ! ils ont matés EELV ! ils arriveront bien à mater Todd sans problème.
    on s'attendait à une cohérence d'analyse sur les duos franco-Allemand (Sarkozy/merkel d'un coté, Hollande-Bayrou de l'autre) et l'on a une soumission de plus !
    pas d'inquiétude à avoir ! on trace notre chemin, on verra bien si les électeurs se laissent bercer par les petites musiques de Todd et surtout s'ils digère leur choix.
    3 choses sont importantes:

    1/ garder notre indépendance de ces partis qui ne savent plus où ils habitent et parte dans tout les sens pour tenter d'échapper à leurs responsabilités dans la crise !
    2/ avoir un programme clair sur l'humain d'abord et donnant du corps à notre alliance.
    3/ continuer à rassembler les résistants et les mécontants du système politico-financier ayant déclencher nos malheurs.

    les pseudos experts qui proposent de remplacer un Sarkozy pour une forme plus light pourront bientôt aller se r'habiller ! les électeurs vont finir par comprendre que le duo UMP/PS entraine la France dans la crise !
    notre plus gros challenge et de leur offrir un autre choix que le FN qui sert habituellement de "refuge électoral".

  45. Berdagué dit :

    Dudu87
    Oui,sur les lieux de travail,devant le pôle pour l'emploi,là je peux affirmer qu'au début effectivement il y a une certaine surprise voire méfiance, (c'était avec la CGT) mais au bout d'une régularité de présence avant l'ouverture des échanges et des dialogues et explications avec une grande écoute font que nous nous sommes (au départ 2) retrouvés près d'une centaine,là les pouvoirs ont une trouille monstre que tous ces privées -és d'emploi se mobilisent.
    Certes c'était sur le plan syndical mais lors des réunions, la politique et les mécanismes de l'exploitation étaient très présents,surtout que la demande et le respect de la Loi du Droit d'obtenir un emploi étaient en constance signifiés aux pouvoirs.Nous sommes même allés dans les ANPE cadres,là certains approuvaient nos actions sans agir,c'était il y a une vingtaine d'années. En 2011 ça s'est pour le moins aggravé toutes les couches sont touchées et plus personne ne voit une quelconque amélioration,c'est dire que tout le monde sait MAIS quant à s'engager là c'est une autre histoire,c'est comme si il fallait comme une assurance tout-risque pour voter l'alternative avec changement certain,du style"' j'ai peu mais j'ai au moins ça "et pourtant ils voient la descente tous les jours autour d'eux,d'où peur et de penser en individualisme "je vais peut-être m'en tirer" tout en y croyant pas. C'est terrible mais une fois ce barrage,,blocage rompu alors là une joie immense humaine d'engagement et de courage debout s'expriment,là les valoches vers la Suisse et London se préparent en vitesse et tout en espèces.
    Bien sûr que toutes les vidéos,les dessins,et l'achat du PPP apportent mais rien ne vaut une discussion,une écoute en fraternité toute humaine, et là ça se fait un par un,chaque personne reconnue comme être humain et non à faire travailler plus pour s'appauvrir et en définitive perdre.
    Donc toutes les initiatives sont excellentes...

  46. Sylvain dit :

    Aïe aïe aïe, quand on voit l'opportunisme de Bayrou on se dit que le capitaine de pédalo n'a pas fini de ramer...! Il s'enfonce doucement mais sûrement et se coule tout seul...ferait mieux de lâcher un peu de lest et de jeter le Béarnais qui n'a pas le pied marin et ne sait pas nager en politique comme il nous le prouve depuis des années! C'est pas parce qu'il est gras comme les vaches de ses chers pâturages que Bayrou va servir de bouée à Hollande!

  47. tchoo dit :

    jean ai marre dit:

    Il y a un point important c'est l'augmentation de l'inflation par le crédit.
    Chaque fois qu'une banque ouvre un crédit à un ménage ou une entreprise, elle crée de la monnaie du même montant que le crédit. Les banques ne disposent pas de la totalité des ressources financées qu'elles prêtent, elles demandent aux autres banques et à la banque centrale. Cet apport de masse monétaire, dévalue la valeur de la monnaie et donc crée de l'inflation.

    Oui mais, si la banque emprunte à une autre banque, il n'y a pas création monétaire, et au fur et à mesure que le prêts est remboursé l'argent prêté est détruit. D'où je pense un équilibre qui globalement ne provoque que peu d'inflation.

    @Alexandre 411
    j'ai aussi, l'intuition de ce que tu écris.

    Merci Ganhem pour le petit film que je connaissais (j'en ai vu plusieurs là-dessus)

  48. pichenette dit :

    Grouillante assemblée citoyenne que ces commentaires, débarrasée de l'enveloppe corporelle, la parole se libère dans sa riche diversité.
    Ainsi, tous ces questionnements envers les autres qui sont égarés, murés dans la glu des conséquences des choix libéraux fragmentant tout sur leur passage, ôtant le sens du travail dans les entreprises, les écoles, les universités, tous les univers sont touchés. Plus de repères, d'ouverture vers un progrès, pas dans le sens technique, celui-là est déjà à un sommet qu'il faudrait mettre à la portée du plus grand nombre, mais un progrès humain.
    Toutes les démarches libérales concourent à créer des groupes placés les uns contre les autres, à créer des victimes désignées. Par réflexe pour se protéger, c'est le repli sur soi, pas d'issue alors, le plus grave danger étant toujours proche, intérieur. Ce sont donc des coquilles qu'il faut ébranler pour que renaisse le goût de se battre, la (re)prise de confiance en soi, petits pas selon l'épaisseur de la coquille, de la patience (quel mot malvenu en ces temps où les patients ne sont perçus que comme clients).
    De la douceur, même si l'on enrage de l'urgence à contrecarrer les funestes projets, du vrai dans des relations chaleureuses. Et aussi oser secouer selon qui on a en face. C'est dans les petites choses que sont les grandes.
    Montrer au plus perdu dans son trou de solitude qu'il a à apporter quelque chose aux autres. Le petit journal, "l'âge de faire" est à faire circuler..
    Un livre "2013 l'apocalypse économique" est une bonne analyse de la situation.
    Quant aux crises, ce ne sont plus des crises mais des maladies sérieuses et ce n'est pas en étant doucereux avec ceux qui devraient en toute lucidité et honnêteté proposer des remèdes énergiques adaptés que les sociétés vont guérir! Prendre en compte la désespérance sourde de la grande masse non "élite" est essentielle.
    Exigence envers certains, empathie pour les autres. Le mal est profond, faire tomber les...

  49. jean ai marre dit :

    @ 418 JM77
    La fusée Bayrou est lancée
    Attention que ce ne soit pas un pétard mouillé. Que risque t-il le brave : de faire parler de lui, de mettre le centre droit ou centre ou... je ne sais pas, de récupérer son argent dépensé pour la campagne et d'embêter les autres en semant le désarroi. Il aura au moins le privilège de dire qu'il n'est pas de gauche, même rose pale.
    Hier, je ne savais plus qui était candidat : Bayrou ou Montebourg ?
    Même les journalistes malgré leur bonne volonté étaient ennuyés. Pensez, Bayrou leur demandé à chacune de leurs questions : et vous qu'est ce que vous en pensez ?

    @ 449 tchoo
    Oui mais, si la banque emprunte à une autre banque, il n'y a pas création monétaire,

    L'inflation est une baisse durable de la valeur de la monnaie. La monnaie baisse à cause de plusieurs facteurs dont celui qui fait accroitre sa masse. Pour prêter la banque émet de la monnaie, si elle demande à une autre banque, ça revient au même. Il y a d'excellents sites sur internet qui doivent traiter cela.
    Sache que dans notre économie: Niveau d'inflation est élevé à cause de la banque centrale qui fait émettre de façon excessive la masse monétaire

  50. Jean-François91 dit :

    Le PS utilise des rabatteurs pour ratisser des électeurs qu'il va délibérément tromper.
    Quand un Montebourg ou un Todd dénoncent les turpitudes de la finance libérale et l'insuffisance des mesures prises, on serait en droit d'attendre des propositions à la hauteur de leur "indignation".
    Quand ils appellent à voter pour des complices de l'imposture libérale européenne et pour des partisans de l'austérité (tout ça pour ne pas déplaire aux marchés et pour respecter l'union sacrée des eurolibéraux), leur pratique ressemble fort à de la publicité mensongère.

    Quand les finances prennent les peuples en otage, il y a les résistants et les collabos.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive