11déc 11
Adresse de Jean-Luc Mélenchon et Oskar Lafontaine
aux salariés européens
Le 14 décembre 2011 à Strasbourg,
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Les dirigeants actuels de l’Union Européenne nous mènent au désastre.
Pendant des années, ils ont donné toujours plus de pouvoir à la finance. Le bilan est catastrophique. L’environnement est sacrifié. Le chômage explose. Les salariés sont pressurés et appauvris. L’économie réelle est prise en otage par les banques.
A présent, au nom de la crise qu’ils ont provoquée, les gouvernements européens veulent continuer et aggraver les politiques d’austérité. Sous la pression d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, ils ont décidé d’écrire un nouveau traité qui retirerait aux peuples européens le droit de décider librement de leur budget afin d’imposer partout la rigueur. Aucun d’eux n’a prévu de demander l’avis au peuple sur un texte aussi fondamental. C’est la fuite en avant dans l’Europe austéritaire. Parce que l’Europe ne peut se faire sans ni contre les peuples, nous exigeons la convocation de referendums sur ce traité dans nos pays.
Organisez des écoutes collectives !
A l'occasion de mon passage sur BFM-tv dimanche 18 décembre prochain de 18h à 20h (avec notamment un débat face à la droite), je vous propose d'organiser des écoutes collectives suivies de débats sur notre programme "l'Humain d'abord".
Merci de nous remonter sur ecoutecollective@placeaupeuple2012.fr :
- les lieux des écoutes collectives qui vont être organisées pour que nous puissions les relayer.
- de petits comptes-rendus avec des photos une fois qu'elles se seront déroulées.
J’ai rédigé ce post bref par étapes. D’abord, vendredi je voulais marquer l’événement que constitue le nouvel accord conclu au sommet européen. J’ai donc organisé une conférence de presse sur le thème. Mais j’ai surtout écrit auparavant car la compréhension des conclusions du sommet est en soi un enjeu, tant le document final est tortueux. N’empêche ! C’est un tournant dans l’histoire de la construction européenne. La tendance à l’autoritarisme dont mille symptômes récents avaient montré la progression est dorénavant institutionnalisée. Elle fonctionne au service d’une illusion mortelle : un modèle économique pourrait devenir une constitution politique. Bien sûr la vie passera et enfoncera tous les savants montages de cette nouvelle usine à gaz, opaque, autoritaire et inégalitaire. Mais à quel prix ? Puis j’ai senti le besoin de faire un petit tour d’horizon rapide. J’évoque le plantage du premier meeting de Marine le Pen et les turpitudes du PS, à partir de ce que j’apprends de la situation dans le Pas-de-Calais. Je dis aussi un mot sur la fin de l’Union Soviétique parce que j’ai été interrogé sur le sujet alors que je ne m’y attendais pas. La journaliste m’a dit : « On fête le vingtième anniversaire de la fin de l’Union Soviétique ». Vous fêtez ça, vous ?
A la fin du sommet européen, Angela Merkel était satisfaite. Elle a d'ailleurs remercié Nicolas Sarkozy pour avoir "bien coopéré". Elle a gagné. La BCE n'interviendra pas. Elle ne peut toujours pas prêter directement aux Etats. Elle ne pourra pas non plus prêter au « Mécanisme européen de stabilité » (MES). Ce « MES » est la chose qui organise l’intervention financière de l’Union Européenne. Je n’entre pas dans le détail. Vous le trouverez sur mon blog européen. En tous cas une concession de pure forme a été accordée à Sarkozy pour donner le change. La BCE aidera à la gestion administrative dudit Mécanisme prévu pour aider les Etats… mais elle n’y mettra pas un centime. La seule piste de respiration financière évoquée dans l'accord est de recourir plus fortement au FMI. Lequel sera davantage financé par la BCE. Vu ? Non. Je suis certain que vous ne suivez pas. A ce point de complexité il est peu probable que beaucoup d’entre vous suivent encore ce qui se passe. Pour ma part j’ai consacré une longue séance de travail au sujet avec mes assistants pour décrypter le contenu de l’accord conclu. Je peux assurer qu’au point où tout en est, on peut affirmer que l’opacité est sans doute un objectif pour ceux qui pilotent depuis des mois les opérations européennes ! L’opacité est un des moyens de la tyrannie du fait accompli que pratiquent ces sommets et leurs « accords historiques » à répétition. Comment discuter ce qu’on ne comprend pas ?
Cette fois-ci encore apparaît une nouvelle créature institutionnelle qui vient prendre sa place dans l’usine à gaz européenne. Celle-là s’appelle « l’union de stabilité financière ». USB ! Génial non ? La réponse à la crise de l’Union Européenne : l’USB ! Les contours de cette nouvelle union sont d'ailleurs eux aussi opaques. On ne sait pas si elle comptera 23, 24, 25 ou 26 membres. Puisqu'outre le Royaume-Uni qui n'y participera pas, la Hongrie, la Suède et la République tchèque ont aussi émis des réserves sur leur participation finale. Le contenu par contre est connu. Il est le suivant : regrouper et "renforcer" sous un même label toutes les mesures autoritaires décidées depuis 18 mois. On prend toutes les décisions déjà prises, on les durcit et on rebaptise le paquet qui les contient. Dans l’emballage on retrouvera donc le "Pacte de stabilité et de croissance renforcé, la mise en œuvre du semestre européen, la nouvelle procédure concernant les déséquilibres macro-économiques et le pacte pour l'euro plus." A cette liste de carcans et de verrous, l'accord signé ajoute la « règle d'or » pour tous. Cette règle d'or est présentée comme "une nouvelle règle budgétaire" qui va plus loin que toutes les contraintes fixées jusqu'alors depuis le traité de Maastricht. De la limitation du déficit public à 3 % du PIB, on passe désormais au choix à "l'équilibre ou l'excédent des budgets des administrations publiques". Un véritable garrot ! L’équilibre budgétaire à perpétuité ! Il sera considéré comme respecté si le déficit reste en dessous de 0,5 % du PIB. C’est ici une surenchère tellement forcée qu’on se demande si elle a un sens réel. En effet l'Union Européenne n'arrivait déjà même pas à appliquer le Pacte de stabilité à 3 % du PIB. Elle invente pourtant une nouvelle règle plus dure encore ! Le point commun de toutes ces contraintes est évidemment d'imposer l'austérité partout, à tous et tout le temps. En imposant la même politique en toute circonstance à 23 pays, cet accord prépare l'asphyxie économique et sociale de tout le continent. La nouvelle "Union de stabilité budgétaire" marque donc l'avènement de ce que je propose désormais d'appeler « l'Europe austéritaire ».
« Austéritaire » est un mot fabriqué pour désigner la finalité et le moyen. La finalité c’est l’austérité. Le moyen tient en trois mots : opaque, autoritaire, inégalitaire. Opaque ? On a vu. Autoritaire ? Voyons. Toute la force de contrainte de l'UE est désormais concentrée vers son objectif unique : l'austérité. Pour cela, les mécanismes de surveillance et de sanction sont encore renforcés. En cas de non respect des règles, les sanctions seront automatiques. Mais l’origine de la décision est désormais totalement hors des mains des gouvernements. Le Conseil, qui réunit les gouvernements des Etats n'interviendra même plus pour approuver la mise en place de sanctions. C'est la Commission qui les décidera toute seule. Certes le Conseil pourra ensuite suspendre cette décision. Mais il ne peut le faire que si 85 % des membres sont d’accord pour s’opposer. C’est ce que l’on appelle la « majorité inversée ». Une merveille de trouvaille ! Quant au Parlement européen, il n'a même jamais été envisagé de le consulter alors même qu'il s'agit d'appliquer des amendes automatiques de plusieurs centaines de millions d'euros à des peuples en difficultés. Opaque et autoritaire, donc.
L'Europe austéritaire est aussi inégalitaire. Face à la difficulté tous ne seront pas égaux pour prendre les décisions. L'accord a prévu une majorité qualifiée pour gérer en urgence le mécanisme de sauvetage des Etats en difficulté. Aux précédentes étapes, cette majorité qualifiée avait été fixée à 80 %. Or ici on ne parle pas de voix calculées en fonction de la population des Etats mais en fonction de leur quote-part financière au sein du Mécanisme de stabilité qui est elle-même calculée sur la base des parts détenues au capital de la BCE dans la zone euro. Avec une majorité qualifiée à 80 %, seuls deux Etats avaient concrètement un droit de véto sur la gestion du fameux fonds de sauvetage : la France et l'Allemagne. Dans l'accord signé vendredi on est passé à 85 % ce qui fait rentrer l'Italie dans ce club très fermé des Etats à droit de véto. La perversité de la présentation consiste à faire croire que ce mécanisme est destiné à empêcher les "petits Etats" de bloquer les décisions. En fait il les oblige en cas de besoin à obtenir les bonnes grâces des trois puissants. Leurs chefs de gouvernement n’ont pas fini d’être convoqués pour être admonestés ou renvoyés comme l’ont été déjà Papandréou et Berlusconi. A ce sujet notons que l'Italie n'était pas digne d'avoir un droit de véto avec son précédent gouvernement. Mais elle l'est devenu depuis que son gouvernement est aux ordres de la Commission européenne et applique avec zèle la rigueur. Une telle Europe hiérarchisée et contrainte où une poignée d'Etats gouverne des dizaines de peuples contre leur gré ne peut pas durer. Qui prendra la décision en France pour modifier la Constitution et y introduire la règle d’or ? Qui va décider de transposer les règles de « l’union pour la stabilité budgétaire » ? Il s’agit du plus important transfert de souveraineté jamais décidé. La souveraineté budgétaire est le cœur de la souveraineté populaire. L’actuelle assemblée n’a pas été élue en connaissance de cause sur ce sujet puisqu’il n’était pas présent dans le débat de l’époque. L’Assemblée Nationale n’est donc pas légitime pour décider seule sur ce sujet. C’est le référendum qui est le moyen démocratique adapté à la circonstance.
Voici la cerise sur le gâteau dégoûtant de ce sommet européen. Outre la célébration d'Angela Merkel, le sommet a aussi vanté les mérites des nouveaux gouvernements italiens et grecs mis en place sous le contrôle étroit de l'Union Européenne. Et de manière incongrue, les conclusions des chefs d'Etat félicitent d'ailleurs non seulement le gouvernement grec mais aussi "les partis qui lui apportent leur soutien". Cela signifie que le parti d'extrême-droite grec Laos se voit félicité officiellement par l'Union Européenne pour sa participation au gouvernement Papademos ! Au nom de l'austérité, tous les autres principes fondateurs de l'UE semblent s'être évanouis pour que la plus haute instance de l'UE en vienne à féliciter l'extrême-droite. Il y a encore quelques années, des réunions européennes étaient organisées pour s'inquiéter de la participation de l'extrême-droite à un gouvernement d'un Etat membre. Ce fut notamment le cas quand le parti d'Haider participa au gouvernement en Autriche. Signe d'un basculement, en une dizaine d'années l'Europe est donc passée des mises en garde contre l'extrême-droite aux félicitations. La déchéance est consommée. Comme l'a noté Bernard Thibaut de la CGT, "cette Europe-là est condamnée".
L’ironie malsaine de cette histoire c’est qu’au moment où le sommet « sauvait l’Europe », pour la énième fois la crise rebondissait ailleurs montrant l’inepte vanité de toutes les gesticulations des dirigeants qui ont signé ce tissu de sottises. Au même moment une agence de notation dégradait la note d’une série d’entreprise et de banques. Pour elles toutes cela signifie que le crédit va leur coûter plus cher. Donc elles vont voir s’accroître leurs difficultés. La manœuvre des agences est très politiquement ciblée. Trois banques françaises appartiennent au groupe mondial des banques dites « systémiques ». Celles dont la défaillance menacerait « tout le système financier ». Comme les grandes entreprises visées elles sont donc poussées au démantèlement. Pour la plus grande joie de leur concurrentes anglo-saxonnes ! Il leur faut vendre des actifs au plus vite pour améliorer leur compte et avoir un bilan plus conforme aux règles qu’imposent les agences. Les coups portés sont donc très intéressés. Tout cela génère des flots de commissions. Dans certains cas c’est du pur coup de pouce aux gourmands qui rôdent autour d’une entreprise. Ainsi quand la note de l’assureur Groupama est dégradée. Je n’ai certes pas l’intention de pleurer sur les malheurs de Groupama, quoique ses adhérents aient sans doute des raisons d’être très mécontents. En effet c’est un groupe mutualiste. Tiens ! Tiens ! Il y a quelques temps j’avais lu à la une d’un cahier du journal « Les Echos » un titre qui m’avait tiré l’œil : « Groupama refuse de brader ses actifs ». On apprenait que l’assureur mutualiste voulait vendre des actifs pour redresser son bilan mais qu’il trouvait qu’on lui faisait des offres à prix bradé ! Bref il s’agissait alors de prendre son temps. Voilà qui est fini grâce à l’agence de notation. Bon appétit les requins !
Résumons. L’usine à gaz inventée au sommet européen repose sur l’idée qu’il s’agit d’une crise de la dette excessive des Etats et non d’un assaut spéculatif des tous puissants « marchés financiers ». L’inanité de ce raisonnement est donnée le jour même. L’assaut continue. Les cibles sont toutes minées sitôt que les agences les frappent une après l’autre comme de vulgaires Etats. Toutes les cibles visées sont mises à la disposition de leurs prédateurs les plus impatients. C’est toute l’économie réelle cette fois-ci qui va entrer dans l’œil du cyclone spéculatif. Sur fond de récession généralisée, la marge de manœuvre de chacune est abrogée. Tout va donc y passer.
Madame Le Pen est en panne de public, en dépit de la gonflette que lui assurent médias complaisants et les horrifiés de service ! Mille personnes seulement pour son premier meeting de campagne ! Cela ne l’empêche pas bien sûr de faire son travail. Elle a compris ce qu’est le fond de l’air devant la catastrophe qui s’avance. Elle s’avance donc sur les mots qui couvrent l’attente. La voilà qui parle de « révolution ». Oui mais attention ! On devine qu’il ne s’agit pas de « révolution citoyenne » ni de révolution socialiste, bien sûr. Il s’agit de « révolution nationale ». Les habituels ignorants qui peuplent les rédactions de la branchouille vont passer à côté de ce que cette expression signifie. Sans doute, futés et incisifs, vont-ils me poser la question qui tue et qui leur a été suggérée au repas de baptême du fils de Jean-Patou et Marie-Térébenthine. Ils me demanderont : « Vous parlez comme madame Le Pen de révolution ! Le regrettez-vous ? » Une question digne de l’évêque Cauchon face à Jeanne d’Arc, comme c’est la mode dorénavant : « Abjurez-vous votre erreur ? » « Vous repentez vous avec sincérité ? ». Bref ces grands esprits passeront à côté du fait que la « révolution nationale » c’était le label dont s’était affublé le régime du maréchal Pétain et de ses miliciens. Une reprise du label du régime du maréchal Pétain. Et pour le reste, elle choisit délibérément de faire le caméléon ? Car la voilà qui pille à grande échelle le vocabulaire et les références du Front de Gauche : révolution, nuit du 4 août, porte-parole des « invisibles ». Nous comprenons l’intention : disputer le terrain à la seule force politique présente dans les entreprises et les quartiers populaires qu’est notre Front de Gauche ! La bataille est engagée entre elle et nous. Nous allons rendre visible aussi son déguisement. Car ses gesticulations ne suffisent pas à cacher de qui elle est le garde-chiourme ! L’augmentation du SMIC ? Une « mesurette » selon elle. Le blocage des loyers ? « Une idée communiste » selon l’habitante du château de Montretout. La taxation des revenus du capital ? Cela la toucherait de trop près ! Et ainsi de suite. Tout ce qui intéresse la vie quotidienne des travailleurs ne la concerne pas. Les tenants du système ont bien compris son utilité : ils font donc la promotion d’une Le Pen qui serait devenue la représentante des classes populaires. Cette nouvelle assignation injurieuse du peuple est une sorte de ressucée de la vieille antienne « plutôt Hitler que le Front populaire ». Plutôt le Front National que le Front de Gauche.
Puisque j’en suis aux questions incongrues, en voici une. Dimanche, j’étais à Montreuil pour la conclusion d’un banquet républicain. A la fin du discours une caméra m’interroge : « On fête aujourd’hui les vingt ans de la fin de l’Union Soviétique. Qu’en pensez-vous ? Le communisme c’est fini ? ». Trop drôle, non ? On voit « l’angle », comme ils disent. Ils ont dû faire le tour avant cela des vieux communistes et finir leur « papier » sur moi. Genre : tous des vieux cons et leur candidat Mélenchon marque ses distances. Depuis des semaines, c’est le petit jeu : trouver une faille, un sujet d’opposition entre communistes et moi. Dommage que Robert Hue ne fasse rêver personne comme « communiste pas d’accord » avec Mélenchon, vu son statut de commensal ostensible du Parti Socialiste ! Pourtant il était bien parti. D’abord, sur simple demande du concierge de Solférino, il me traite de « sectaire », puis d’être « dans le balluchon de Sarkozy ». Noble et digne, on le voit. Mais pas de pot pour les marionnettistes, le futur ministre « communiste » du gouvernement Hollandréou déclenche un haut-le-cœur très bruyant chez les communistes réels d’aujourd’hui. En sortant de la naphtaline, Hue m’a offert une démonstration généralisée de solidarité de tous les étages du communisme militant et dirigeant ! C’est d’ailleurs une bonne démonstration politique. On voit à quelle décadence mène le refus du Front de Gauche ! Tous ceux qui veulent servir les socialistes finiront comme ça ! Bon, avec tout ça, je dois encore répondre à la question tellement d’actualité de la caméra qui s’intéresse à une célébration si urgente.
Personnellement, je ne « fête » pas la fin de l’Union Soviétique. Car je ne vois pas ce que nous y avons gagné. Ni ce qu'y ont gagné les russes. Ni qui que ce soit, à part les américains et leurs larbins dans le monde. Je partage plutôt l’avis du journal « Le Monde » tel qu’il est exprimé à la une de son édition du 8 décembre. Lisez et dégustez. « On vivait plus libre dans l’Union Soviétique de la fin des années 1980 que dans la Russie « démocratique » de ce début des années 2010 ». Ajoutons qu’on y vivait plus longtemps, qu’on y faisait plus d’enfants, qu’on y était mieux soigné, mieux éduqué. Mais je reconnais qu’il n’y avait aucun des signes de civilisation propre à « l’occident développé » : ni maffias, ni oligarques, ni milliardaires, ni nuées de pauvres dans les rues, ni coke, ni crack, ni ceux qui les vendent. Depuis, tout est réglé. Et voilà ! A question intéressante, réponse facétieuse. Comme j’en suis aux questions qui m’excitent, je vous livre quelques-unes de celles que m’a posées le journal « Le Parisien ». Ne regardez pas que les réponses. Regardez l’enchaînement et le contenu des questions. Et si vous avez des aigreurs, souvenez-vous : on vit plus libre aujourd’hui que demain, à ce rythme.
Le Parisien : « Le spectre de l’effondrement du triple A ne vous fait pas peur ? »
« Si ! Si je vois un pilote ivre dans l’avion, je suis très inquiet, même si je n’aime pas le pilote. Les libéraux allemands aimeraient bien recréer sous appellation euro, une zone mark dont ils sortiraient tous les pays du sud de l’Europe ! Leur pays vieillit. Ils ne pensent qu’à sauver leurs fonds de pensions de retraite. Leur industrie dépend des pièces détachées fabriquées à bas prix par les pays voisins. Leur dette est considérable. La pauvreté frappe 20 % de la population active. L’Allemagne décline. Vraiment, Sarkozy a tort d’en faire un modèle ! »
Le Parisien : « La règle d’or, est-ce un piège tendu à la gauche ? »
« Oui. Nos adversaires de droite ont bien vu qu’il y avait une faille. Ils l’exploitent avec méthode. Depuis que les socialistes ont voté le Traité de Lisbonne, la droite leur en fait avaler toutes les conséquences. Sans limite. En Grèce et en Italie les socialistes gouvernent même avec la droite et l’extrême droite pour rester dans ce cadre ! »
Le Parisien : « Pour le moment, les socialistes disent non à la règle d’or… »
« Regardez pourquoi ! François Hollande refuse la règle d’or proposée par Nicolas Sarkozy parce qu’elle n’est pas assez contraignante. Mais il la votera maintenant parce que c’est à nouveau un Traité européen! Il le trouve « flou ». Il refuse d’en voir la brutalité libérale ! »
Le Parisien : « Vous avez multiplié les « offres publiques de débat » à François Hollande. Attendez-vous toujours une réponse ? »
« Au mois de septembre, il avait déclaré qu'une fois investi, il se ferait un devoir d'entrer en contact avec nous. Depuis, apparemment, il a changé d'avis. »
Le Parisien : « Mais le traiter de « capitaine de pédalo » n’est pas la meilleure manière de l’inviter au dialogue… »
« Il n’en avait accepté aucune autre ! Et quelle importance donnée à une phrase ! Si la France a hurlé de rire, c’est bien parce que j’ai piqué au bon endroit ! Et avez-vous vu la réponse qu’il m’a fait faire? Que je suis un agent du « cabinet noir » de Sarkozy et de l’extrême-droite ! Quel mépris ! Qui demandera à Hollande si avec des mots pareils il nous respecte assez pour qu’on l’écoute ? Les dirigeants socialistes ne savent pas que le monde a changé. L’époque où ils pouvaient, par leurs tricheries de congrès, régler les problèmes d’orientation avec moi est terminée. Maintenant, c’est dans les urnes que ça se passe. Leurs magouilles avec les Verts et Bayrou ne convainquent pas les gens ! Nous sommes aussi l’alternative à gauche, ne leur en déplaise ! »
Le Parisien : « Comment sortez-vous du dilemme d’être peut-être le Jean-Pierre Chevènement de 2012 ? »
« Je n’accepte pas ce raisonnement. En 2002, en plus de Chevènement, il y avait Olivier Besancenot, Christiane Taubira. Les deux avec l’accord de Jospin. Le PS fut directement responsable de l’atomisation de la gauche. Il pensait que l’élection était gagnée d’avance, parce que Jacques Chirac était discrédité. C’est exactement le même schéma de campagne que reproduit François Hollande. Aggravé par le mépris pour tout ce qui n’est pas lui à gauche et les caresses et révérences pour Bayrou ! Quelle folie quand il dit : « Je ne suis pas le contre-président, je suis le prochain ! » Comme si l’élection était une formalité. Ajoutez son programme d’austérité ! Bref, il est seul à croire que Sarkozy et Le Pen sont battus d’avance !… Nous nous battons pied à pied contre eux sur le terrain. Hollande fait comme s’il allait gagner tout seul au premier tour ! »
Le Parisien : « Vous êtes né à Tanger, au Maroc. Quel regard portez-vous sur la poussée islamiste au Nord de l’Afrique ? Y a-t-il un islamisme modéré ? »
« Non. La religion en politique est toujours mauvaise. Et la preuve est faite que les tyrans ne contenaient pas l’intégrisme : ils le favorisaient. Et l’émiettement de la gauche est criminel. Face aux sociétés arabes, il faut être confiant ! Notons cependant que 60% de gens n’ont pas voté pour les partis religieux en Tunisie et 70% de députés au Maroc ne sont pas des députés religieux. Mais la révolution n’est pas toujours victorieuse. En Egypte nous sommes près du désastre, pris entre salafistes et frères musulmans ! »
Le Parisien :« Que pensez-vous de la loi qui propose de pénaliser les clients des prostituées ? »
« Je suis abolitionniste. Et partisan de la pénalisation des clients. A ceux qui ont une autre idée sur la question, ceux qui parlent de « travailleurs du sexe », je dis : soyez cohérent, proposeriez-vous ce métier à votre mère, à votre fille ou à votre fils ? Non bien sûr ! Donc pourquoi ce qui n’est pas bon pour vous le serait pour les autres? La prostitution n’est rien d’autre qu’un trafic des êtres humains et donc il doit être réprimé radicalement pour être éradiqué. »
Le Parisien : « Que pensez-vous de l’affaire qui secoue la fédération socialiste du Pas-de-Calais ? »
« Je ne sais pas du tout de quoi il s’agit et je n’ai pas l’intention de m’y intéresser. Le PS présente de nombreux symptômes de nécroses. On s’en est aperçu dans les Bouches-du-Rhône, on l’a observé dans l’Hérault, est-ce que cela se répand ? En tout cas, je n’ai pas envie que l’on passe la campagne électorale à parler des turpitudes du PS parce que sinon, on va y consacrer tout notre temps. »
En fait, je vais vous en dire davantage sur cette affaire des socialistes du Pas-de-Calais. Au moment où j’ai répondu, je n’avais rien lu sur le sujet. Juste un entrefilet. J’ai quand même bien ri en lisant les détails de la bataille de gifles entre Montebourg et Jack Lang ! Je commence par là. Ce bon vieux Jack a sorti son vieux flingot à tirer dans les coins. L’homme qui m’avait accusé d’être lié au « cabinet noir » de Sarkozy m’était apparu bien diminué. En effet comment a-t-il pu croire que je tendrais la joue gauche ? Je lui ai donc répliqué, comme vous vous en souvenez ! J’ai dit que je gardais un souvenir ému de sa danse du ventre auprès de Sarkozy quand il a voté la réforme de la Constitution et même le Traité de Lisbonne ! Et surtout quand il a été nommé par Sarkozy comme son représentant pour la Corée du Nord ! Hé ! Hé ! Sacré Jack ! Donc voilà maintenant qu’il n’a plus de circonscription ! En effet sur place personne ne veut plus de lui. Les ingrats ! Un voyage tous les six mois bottes aux pieds loin de la place de Vosges et voilà le remerciement ! Pourtant il avait accepté de bon cœur de faire à ces manants la faveur de les représenter après avoir quitté la circonscription de Blois où il venait de perdre la municipale ! Ce nouveau bénéfice lui avait été concédé par François Hollande à l’époque ! On ne sait pas comment les joyeux drilles socialistes du Pas-de-Calais avaient été convaincus. Miracle de l’influence et du rayonnement idéologique. Et aujourd’hui, qui lui demande d’être candidat pour un septième mandat consécutif ? François Hollande ! Jack n’aurait pas osé dire ça sans son accord, n’est-ce pas ! Et d’ailleurs n’est-il pas le représentant spécial de François Hollande dans le dernier organigramme publié par « le prochain président » ?
Montebourg est donc pris à partie de deux côtés. A la fois par Jack l’inusable, porte-parole spécial de Sarkozy et Hollande réunis pour la Corée du Nord et le Pas-de-Calais et toutes représentations spéciales ! Et par Aubry, que la présence de toutes ces allumettes à deux pas d’un baril de poudre comme le Pas-de-Calais rend nerveuse. Lang recommence donc son numéro indémodable, dit du glaviot suave. Il porte plainte ! Il accuse ! « Montebourg voudrait faire le jeu de la droite qu’il ne s’y prendrait pas autrement ». Fine mouche le Jack. Ses amis l’adorent. La preuve : voici ce que dit un dirigeant socialiste cité par « le Parisien » à propos de l’urgence de lui trouver une circonscription : « Ce qui est sûr c’est qu’il vaut mieux lui en trouver une plutôt qu’il aille voir du côté de Nicolas Sarkozy ». C’est eux qui le disent ! Pour les électeurs qui vont avoir l’honneur de l’avoir dans leurs bocages, c’est une formidable motivation de vote, non ? Si j’évoque cette palinodie c’est parce qu’elle est si représentative de ce qu’est devenu le Parti Socialiste. J’ai dit que c’était un astre mort. Les primaires ne m’ont pas fait changer d’avis, au contraire. Mais à présent le processus de décomposition est encore davantage avancé. En aucun cas un tel outil ne peut servir à quoi que ce soit dans le moment politique que nous vivons. Voyez l’horreur que dévoile le mouvement de rideau dans le Pas-de-Calais !
Je crois qu’ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils disent. Ainsi quand Montebourg accuse Jack Lang d’être un symptôme du système de corruption qui prévaudrait dans le Pas-de-Calais. La réponse de Catherine Génisson, première secrétaire de cette fédération, est consternante : « Jack Lang n’est au courant de rien, il était en dehors du fonctionnement du Pas-de-Calais ! » A-t-elle réalisé qu’il s’agit d’un aveu ? Et François Lamy, le conseiller numéro un de Martine Aubry ! Réalise-t-il ce qu’il révèle quand il déclare au journal « Les Inrockuptibles » : « Dans le nord, en tant que maire de Lille, elle a réussi à nettoyer ce qu’elle a pu constater ». Ah bon ! Et qu’est-ce qu’elle a pu constater ? En tous cas le récit de ce journal fait froid dans le dos. Le système décrit montre des racketteurs qui menacent et frappent, une corruption méthodique et généralisée. Un système tellement violent et ancré qu’on devine sa puissance et son étendue.
J’en parle avec la rage au ventre. Toute cette bande, avec ses votes truqués a fait la pluie et le beau temps pendant des décennies au Parti Socialiste. Toutes ces années perdues, tous ces débats truqués à cause d’eux ! Quand j’étais responsable de la Gauche Socialiste j’étais responsable de la moitié nord du pays, tout ce qui se trouvait au-dessus de la ligne Jura, Essonne, Vendée. Vous voyez le territoire immense ? Tout l’Est, toute la Bretagne, toute la région parisienne ! Eh bien 60% des mandats du parti, c’est à dire des votants, se trouvaient dans deux fédérations : celle du Nord et celle du Pas-de-Calais ! Cela veut dire que ces gens décidaient de tout en matière d’orientation politique. Maintenant on sait qui ils étaient. Car depuis vingt-cinq ans ce sont les mêmes qui tiennent tout. Dire après cela « on ne savait pas ce qu’ils faisaient », c’est se moquer du monde. Ceux qui ont bénéficié de ce système, quel que soit ce bénéfice, ne pouvaient rien ignorer. Les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, le Pas-de-Calais, deux têtes de liste aux sénatoriales en région parisienne, d’autres bientôt sitôt que les bouches vont s’ouvrir. A qui le tour ? Cela va se savoir bientôt, j’en suis certain.
Je sais que beaucoup de socialiste regardent de notre côté. Ils viennent à nos réunions. Je sais que beaucoup lisent ce blog et en reprennent les arguments pour leur propre travail de militants. Je les adjure de rompre les rangs et de nous aider partout où ils le peuvent et de toutes les façons qui soient possibles. Amis, vous ne méritez pas d’être mis au service d’une entreprise devenue aussi honteuse que celle-ci. Femmes et hommes, comme militants, vous voici associés à des tricheurs qui sont de surcroît des bandits de grand chemin. Au plan politique, avec l’appel de Hollande à Bayrou, vous voici associés à une tentative de changement d’alliance dont vous comprenez tous le danger. Mercredi dernier, avec nos amis, nous avons fait une conférence de presse pour rappeler quel est le contenu du programme de Bayrou. Lisez notre travail de décryptage et vous verrez mieux où l’on vous entraîne ! En aidant le Front de Gauche, c’est votre propre cause et honneur que vous servirez ! Le meilleur moyen d’obliger ces chefs ineptes à sortir de leur arrogance et de leur sentiment d’impunité c’est qu’ils soient bousculés et forcés par la croissance d’une force authentiquement de gauche, désintéressée et civique comme le Front de Gauche ! Tous ceux qui perdent leur temps à défendre un tel système ne servent rien ni personne d’autres qu’une illusion ou une nostalgie. Mais dans la vie réelle, c’est seulement alimenter le dégoût de ceux qui pensent que tous sont pourris.
Très belle analyse des péripéties européennes, des enjeux et de l'état du débat.
Oui, pour un référendum, mais s'il ne pose que la question de la dernière mouture des tractations, l'accord de la semaine dernière, on sera renvoyé à Lisbonne et à Maestrich.
Les mêmes causes engendrant les mêmes effets, on aura desserré le dernier noeud coulant, mais on sera tout autant entravés.
On a besoin d'aller plus loin,ça urge, il faut se libérer de cette Europe austéritaire et autocratique, cherchons comment.
Camarades du PS, rejoignez-nous !
@ - 1 - Menjine
"il faut se libérer de cette Europe austéritaire et autocratique"
L'internationalisme prolétarien a pour but d'éviter les guerres fratricides entre peuples et à les unir contre leur ennemi commun : l'oligarchie et les capitalistes. L'Europe fait partie des objectifs des organisations ouvrières depuis qu'elles existent.
Il n'est pas question d'abandonner l'Europe à nos ennemis et de leur laisser les mains libres en nous recroquevillant sur notre pré-carré, mais de nous en saisir à notre profit et de la ré-orienter à notre façon.
Nous libérer du traité de Lisbonne et des gâteries qui l'accompagnent, d'accord. Mais renoncer à l'idée d'Europe en réclamant la balkanisation du continent, non merci.
Votre appel aux militants socialistes se posant de plus en plus de questions quant aux contradictions réelles des lignes politiques et des programmes d'accompagnement de l'austérité, de "rompre les rangs " devrait apporter une éclaircie et un nouveau souffle pour le FdG;
De même que l'appel,de nombreux militants en direction du NPA. et de LO de rejoindre l'alternative et le Programme de la Révolution citoyenne, car devant le passage à la vitesse supérieure du capital financier et de cette Europe barbare "austéritaire", il est impossible d'être seulement contre et de ne pas se réunir pour la Sixième République à construire.
Surtout qu'à droite une nouvelle candidature s'est déclarée qui peut encore accentuer, une ouverture pour nos arguments et notre visibilité d'union et de rassemblement sur des bases claires.
Quant à Hue ça s'est décantée, l'important c'est que la totalité des communistes sont et militent pour la victoire du FdG;à la Présidentielle en premier,puis aux Législatives.
Le discours de Jean-Luc Mélenchon à Cosne est ici et il est beau :
http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/12/06/discours-de-cosne-dans-lallier-03/
Hauts les coeurs ! Ardents à la lutte !
Que dire, mis à part qu'une dictature financière totale soutenue par les gouvernements libéraux européens - Allemagne et France en tête - va pousser les états à l'austérité, et donc à la récession généralisée. Les désastres économiques et plus que jamais, sociaux vont continuer et s'amplifier.
Il faut tourner la page. Faire l'effort de soutenir le Front de Gauche d'une manière ou d'une autre, et laisser la place au peuple en 2012. Nous, nous ne nous laisserons pas faire.
De même, je pense que l'heure d'un débat avec Hollande est bien caduc: il n'en veut pas, tant pis pour lui cela le décrédibilise...il faut marcher en toute indépendance d'un PS qui vire presque unilatéralement vers les solutions austéritaires: nous ne sommes en aucun cas un allié candide du Parti Socialiste ayant pour rôle de donner nos intentions de votes au PS en 2012. En tout cas, nous ne le sommes plus.
Nous avons comme moyen et comme finalité la révolution citoyenne, de fait nous devons arriver en tête de la gauche en 2012!
Jeune, et ne pouvant pas voter à quelques mois aux présidentielles de cette dite année, j'aurai une profonde déception de voir une force de gauche si lucide, mobilisatrice, jeune et engagée perdre en 2012. Scénario improbable.
Le Front de Gauche m'a donné goût à la politique.
@ Jean-Luc Mélenchon
Merci pour cette brillante analyse de la consternante dérive "austéritaire", institutionnalisée de l'Europe, dérive qui, à relative brève échéance, provoquera un violent divorce entre les peuples et les responsables européens de cette dérive. A ce titre, la complaisance de l'UE à l'égard de l'extrême droite grecque est d'une irresponsabilité abyssale et incroyablement dangereuse.
Merci aussi pour le rappel de ce que révèle désormais l'insoutenable légèreté inconséquente des dirigeants socialistes qui, décidément ne méritent plus le moindre respect.
MAIS le travail à accomplir pour convaincre les citoyens de la pertinence des analyses et du projet programmatique du Front de Gauche va se révéler extrêment ardu et costaud.
En effet, à peine, la "fusée" médiatique Bayrou est-elle lancée que, Ô MIRACLE, un sondage qui sortira demain, révèle que le complice de flamby grimpe de 6 points à 13% ! Devinez au détriment de quels autres candidats ? MLP qui perd 3 points (L'électorat lepéniste serait il béarnais?), Sarko perd 1,5 points à 26% (il faut que les médias s'inventent un remplaçant droitier à Sarko?), et Joly perd 1,5 points à 4,5% (les écolos sont aussi béarnais). Et évidemment, voyons, Jean-Luc Mélenchon reste scotché autour de 7%, à 6,5 % soit -0,5 point.
Jean-Luc Mélenchon aurait tout intérêt non pas à s'intéresser de près à ce sondage, mais à en dénoncer la grossière et scandaleuse manipulation sondagière à visée autoréalisatrice.
"j'en parle avec la rage au ventre". Je comprends votre rage.
Que tous les socialistes qui ressentent la même chose que vous, nous rejoignent. Qu'ils cessent de se laisser berner par un Parti qui ne mérite pas leur confiance. Nous, au Front de Gauche sommes prêts à les accueillir car ils ne sont pas nos ennemis. Nous devons nous battre ensemble pour qu'une autre gauche soit possible. Une gauche non technocratique. Une gauche qui passe l'avenir de nos concitoyens avant le carriérisme de ses représentants. Vous, Monsieur Mélenchon, avez eu le courage de quitter le PS après vous être battu en son sein. Vous avez ouvert les yeux sur le fonctionnement de ce Parti. Que d'autres marchent les yeux ouverts et nous suivent. C'est ce que nous, militants de Front de Gauche attendons d'eux. J'espère de tout coeur que votre appel sera entendu. Continuez, Jean-Luc, nous sommes à vos côtés.
Je crois que le message de Merkosy aux marchés est: Les peuples paieront. On va les obliger. Parce que le reste est probablement aussi opaque au Front de Gauche qu'aux agences de notations! Quand les marchés n'ont pas confiance, ils n'achetent pas, et les intéréts de la dette augmente.
L'attaque des banques prouve que la crise systémique enclenchée en 2008 continue. Les banques ont des dettes, des déficits extrabilanciels (Over The Counter) tellement importants qu'elles ne tiennent qu'avec la planche à billet de la BCE. Car si la BCE refuse de preter directement aux états, ce qui est interdit par tous le traités (Mensonges de ceux qui pretendent que les traités actuels suffisent) elle vient de sortir ces derniers 1000 milliards d'euros. Et super Mario leur a baissé le cout: 1%. Etonnant non?
Signalons toutefois que les banques allemandes sont encore plus sous-capitalisées que les françaises! Ce qui est délirant c'est que l'on ponds de futurs traités pour renforçant les anciens, que l'on ne respecte meme pas! Car il est interdit à la BCE de racheter des obligations d'Etats, meme indirectement, car au "qualitative easing" qu'elle se permet de faire, comme la Reserve Federale, n'est lui aussi pas autorisé! Régle d'or? Pour qui? Si c'était triste, on se tordrait de rire!
Je signale que la Fed a sortie 16 000 milliards de dollars depuis 2008 pour aider les banques en faillite technique. Plus d'un milliers de dollars (J'ai pas le compte exact, se sont retrouvé en plus dans les banques européennes et britanniques, suisses! Alors la dette des états, la crise de l'euro?
C'est une façade politique, un argument pour les peuples remboursent, non pas la dette des états, mais celle des banques! Car la dette des états ont toutes explosées après le fameux sauvetage Gévain, la fameuse reprise bidon, uniquement fondée sur des dizaines de trillions de dollars de fausse monnaie. Crée ex-nihilo.
Bonjour,
Jean Gadrey, professeur d'économie à l'Université Lille 1 et chroniqueur au mensuel Alternatives Economiques, interpelle les candidats aux présidentielles et législatives en leur posant des questions que je trouve très pertinentes. Ici. Je trouverais intéressant à tous points de vue que le camarade Jean-Luc trouve le temps d'y répondre.
Thierry
Pendant que les gens au pouvoir appliquent l'austérité sur les peuples, les banquiers augmentent leur bénéfices. Même politique ici au Canada. L'austérité pour le peuple et profits records pour les banquiers. 25.4 milliards de dollars de bénéfices.
Jean-Luc écrit :
ils font donc la promotion d’une Le Pen qui serait devenue la représentante des classes populaires. Cette nouvelle assignation injurieuse du peuple est un sorte de ressucée de la vieille antienne « plutôt Hitler que le Front populaire ». Plutôt le Front National que le Front de Gauche.
La médiacratie, bipartiste et largement rémunérée par les marchands d'armes et autres destructeurs de l'humanité, se sert allègrement de cette allégorie pour effrayer le quidam (j'en sais quelque chose dans ma famille). Le "maccarthysme" n'a pas été inventé pour rien, ce fut une judicieuse manœuvre pour contrarier le "marxisme" galopant... et puis tout le monde sait que JFK est décédé de mort naturelle aux USA.
Bonjour! Vous voulez que je vous dise un truc? Il y a des jours où je me prends à rêver que Jean Luc ne soit jamais élu président de la république pour ne pas perdre la qualité de ses billets si précieux! Personnellement je peux vous dire que je n'ai jamais rien lu d'aussi bon et nourrissant. Comment fera t-il quand il sera à l'Elysée pour alimenter ses commentaires hebdomadaires? En attendant, il faut absolument mettre au clair cette histoire de référendum. Moi ça me parle mais comment faire? Cette idée de référendum fera boule de neige et le mieux serait de prendre un peu d'avance mais trouver les éléments de réflexion à 15 jours de Noël va demander un peu d'aide! Les amis, on commence par où et par quoi?
Autre chose, en passant. Je trouve que la mère Aubry commence à paniquer quelque peu et je me souviens l'avoir vue avec le chanoine de l'Elysée en très bons termes. Une association Sarkozy/Aubry dans un gouvernement de coalition socialiste, ça ne vous dit rien par hasard? Avouez que ça arrangerait bien notre président, non?
Très bien votre analyse, M. Mélenchon, mais est ce le moment de régler des comptes avec l'etat major du PS, Sarkozy ne risque pas t'il de gagner avec çà ? Et qu'allons nous faire entre les deux tours si Hollande est le candidat de gauche le mieux placé ?
Sinon, bonne réponse sur les 20 ans de la fin de l'union soviétique, on peut pas s'en réjouir!
Je suis ok avec sylvain sur le gouvernement Sarkozy/Hollande Aubry car on va tout droit a une cohabitation, ce qui ne réglera rien mais qui fera rentrer cette fois des députés FN en juin 2012.
Continuez votre campagne mr Mélenchon, on as besoin de vous et des communistes pour réver!
jean un ex PCF (gauche communiste)
Bonjour à toutes et tous,
"comment discuter ce que l'on ne comprend pas?" (fin§1)
Cette oligarchie financière indiquant à nos "gouvernants" la marche à suivre n'a aucune intention de discuter et que l'on (le peuple) comprenne.
Ceci explique aussi pourquoi, Jean-Luc, vous n'obtiendrez aucune réponse à votre demande de débat public. La seule chance du front de gauche c'est "internet".
J'ai une interrogation à l'heure actuelle: pourquoi, avant les élections (ou avant les législatives), voyant l'évolution inéluctable du Front de gauche, ils ne nous feraient pas le coup de Berlusconi remplacé par un technicien?
Helas Jean, il me semble qu'on ne peut pas faire des calculs prudents au sujet de "et si au deuxieme trour...." cette fois ci.
Car est mise en marche une machine d'extermination de la democrtaie en Europe a laquelle les dirigeants du PS ne manifestent aucune intention et/ou projet comment ils comptent faire barrage. Suite de quoi - les gens porteurs d'un vrai projet de gauche de la societe - ne peuvent pas taire ce fait, l'ingnorer ou s'en adapter - ce serait un comportement coupable par rapport a leur engagement.
En d'autre mots - si M. FH est le candidat le mieux place a gauche pour le fameux 2e tour - c'est que le peuple francais c'est laisse prendre au piege de l'austerite suite a "nos coupables depenses au dessus de nos moyens qu'il faut redresser". Quelle difference alors si c'est FH ou NS qui va appliquer cette monstruosite opaque du vol des peuples, qu'a ete consentie a Bruxelles le dernier vendredy? Jean-Luc Mélenchon l'a bien explique - le temps est d'une forte tempete. On a besoin du navire beacoup plus arme qu'un pedalo. Avec la vitesse de degradation et la nouvelle crise systemique bancaire que nous dessinent les Economistes atteres - les preoccupations actuelles des dirigeants du PS semblent de plus en plus eloignees de la realite. Helas encore une fois.
Juste pour compléter votre point rapide sur l'URSS, je viens d'écouter sur France Culture ce matin une information sur des statistiques d'évolution de l'espérance de vie en Allemagne. En 10 ans, elle a baissé de 1 an à l'ouest et de 4 ans dans l'ex Allemagne de l'est, augmentation de l'alcoolisme, de la précarité, de la pauvreté et plus de difficultés à se soigner voilà le bilan de la généralisation des bienfaits de la main invisible du marché! 4 ans de moins en 10 ans vous vous rendez compte!
Oui, une nouvelle forme de dictature vient de dévoiler son visage. Plus besoin d'Hitler, Mussolini, Pétain, c'est le système "tsunamique" qui déroule sa logique totalitaire en détruisant tout sur son passage. Vous en démasquez les rouages qui portent atteinte au cœur: le politique. En Afrique du Sud, même scénario: le business se fout de l'avenir et du climat. Les requins comme vous dites, sont trop absorbés à se calculer entre eux pour optimiser la prédation. Heureusement que l'espoir vient juste après le désespoir...
...Car je ne vois pas ce que nous y avons gagné. Ni ce qu'y ont gagné les russes.... (Jean-Luc Mélenchon)
En 20 ans, l'espérance de vie chez les hommes à diminuée de 10 ans, soit une perte de 1 an d'espérance de vie tous les deux ans en ex-URSS. Magnifique bilan.
Comme quoi, les "bienfaits" de la jungle ultra-libérale se manifestent très rapidement sur les peuples.
Bien sûr que l'ancien régime en URSS était critiquable sur bien des points et cela sert bien à la droite pour dire que le communisme est dangereux (tout en évitant de critiquer le "communisme" à la sauce chinoise et en omettant de dire que dans la résistance en France durant la deuxième guerre mondiale il y avait pas mal de communistes).
Le système capitaliste ultra libéral fait plus de 60 millions de morts par an (famines, malnutrition, maladies (qui seraient bénignes si ils avaient les médicaments que nous avons) empoisonnement par des produits toxiques dans les régions du Tiers Monde...) soit l'équivalent d'une deuxième guerre mondiale chaque année (voir ouvrages de Jean Ziegler)
Là aussi, très beau bilan...
Avons nous conscience de ce qu'il peut nous arriver ? La synchronicité est tellement aléatoire et bizarroïde qu'un choix malencontreux peut nous mener à la catastrophe.
Décidément, en tournant et retournant toutes les données du problème, je ne vois pas d'autre solution que de voter Front de Gauche.
Marie-Thérébenthine ? Attention, Jean-Luc : Cécile Duflot a un enfant affublé de ce charmant prénom. En l'honneur des origines landaises du père. Elle aurait pu s'appeler Haut-fourneau, Andouille de Vire, Amora ou Pruneau d'Agen.
A propos des questions du Parisien : ils craignent pas la honte ces journaleux ? l'enchainement en est si clairement orienté dans la digue qui a sauté entre l'UMP et le FN que c'est à se pincer.
@ JLM
Mais dans la vie réelle, c’est seulement alimenter le dégoût de ceux qui pensent que tous sont pourris.
En plus du contenu du billet, j'ai trouvé la rythmique et le ton bien appropriés, efficace comme un rouleau compresseur, les militants PS doivent être mis en rage afin de nous rejoindre. Ils leur faut sentir qu'ils ont le nez dedans pour réagir, et se retirer d'un soutien apporté à des bouffes gamelles. Voilà que cela semble bien entamé.
@ Bernard Gensane.
Réglisse, c'est un beau nom "passe-partout" et ça évite le cancer... parait-il.
@ 10 Thierry :
Répondre aux questions de Gadrey ? Je n'en vois pas l'intérêt. M. Gadrey n'a qu'à consulter les programmes existant, à savoir celui du Front de Gauche (parce que les autres, pour le moment, n'ont pas de "programmes", mais des listes de courses préparées par des Alzheimer...).
Alternatives économiques a subi au fil des ans la même transformation que le PS : le PS n'est plus socialiste depuis longtemps ; et Alternatives éco devrait s'appeler aujourd'hui Alternance éco...
On appelle ça l'entropie...
Bien compliqué de comprendre les circonvolutions de la droite européenne, aussi, votre analyse éclaire sur le décryptage, indispensable pour expliquer à d'autres le penchant dictatorial. Une droite que la démocratie embarasse de plus en plus ! Et par dessus tout, la complicité active des sociaux-démocrates. C'est là le drame ! enfin, c'est la confusion que ces derniers entretiennent auprès des peuples qui espèrent sortir de ce marigot qui est dramatique ! De plus, le ps s'embarque sur un curieux esquif en compagnie de la droite de Bayrou (pas étonnant qu'il refuse de condamner la participation du pasok avec la droite et les fachistes du LAOS).
Le refus obstiné de débat des dirigeants du ps vis-à-vis du FdG est en somme une réponse. d'où l'importance de lancer un appel a des militants du ps pour résister et se rapprocher du FdG, s'ils veulent en sortir. Vraiment, Hollande n'est pas une chance pour le ps. Avec les révélations sur les malversations de certains de ses dirigeants, la visibilité devient complexe. D'ailleurs, je me demande quel but poursuit Arnaud Montebourg en dénonçant les compromissions de dirigeants, affichant des positions finalement pas si éloignées du FdG et tout en soutenant Hollande.
Soit il prépare sa sortie, soit il essaie de limiter l'impact du FdG sur les militants et l'électorat socialiste.
des tricheurs qui sont de surcroi des bandits de grands chemins.Voila ce qu'il est écrit par Jean-Luc Mélenchon.D'accord avec lui,mais cela fait longtemps que ça dure.Déja du temps de DEFERRE à Marseille par exemple,le socialiste Deferre,signé à PARIS des accords électoraux d'union avec le PCF et sitôt revenu à Marseille s'allié avec les centristes et une partie de la droite pour les élections municipales à Marseille et dans la région PACA
Tous les socialistes ne sont pas comme ça,puisque c'est Montebourg qui dénoncent les dérives des dirigeants socialistes.Il a du travail,quand on sait que les fédérations desBdR et du NORD faisaient la pluie et le beau temps
au PS.CE sont les fédérations les plus impliqués dans les affaires de corruption.Pour ce qui concerne les dirigeants des BdR cela ne fait plus aucuns doutes ce sont des bandits de grands chemins.Les adhérents trés peu nombreux en vérités le savaient,les électeurs sympatisants ne le savaient pas tous.
Jean-Luc écrit :
Depuis des semaines, c’est le petit jeu : trouver une faille, un sujet d’opposition entre communistes et moi. Dommage que Robert Hue ne fasse rêver personne
Sinon, pour décompresser, il existe le jeu, des petits chevaux, du nain jaune (pour Robert Hue), la Belote, le Rami, le Tarot ect...
Les jeux de société permettent justement de rassembler les gens pour le plaisir de se retrouver et non pas pour se faire du pognon en ligne ou sur une table de "people" dégénérés... je ne cite personne.
Le monopoly étant à proscrire des jeunes têtes.
Oui, l'humain d'abord ! Le PS est moribond et l'espoir à un nom aujourd'hui : Front de gauche, qu'on le dise haut et fort, sans crainte car il représente le seul espoir pour les travailleurs qui font vivre le pays et que l'on exploite de façon audieuse. Il faut y croire et le dire aux autres droit dans les yeux... Continuez Monsieur Mélanchon !
@ J-LM
Une fois de plus se confirme le caractère antidémocratique de l’UE. En effet s'affirme la toute puissance de la Commission, dont les commissaires sont cooptés, sans élection ou vote populaire. Nous avons vu que le Président du Conseil, Van Rompuy, avait été choisi après une véritable comparution devant un jury de Bilderbergiens, au domicile de Davignon, à Bruxelles.Cérémonie d’allégeance ? Six jours après, le candidat était proclamé président du Conseil.
Le Parlement européen mérite de plus en plus son appellation de Parlement-croupion, comme il y a quelques siècles en Angleterre, sous la dictature de Cromwell : il est là pour la parade.
La Commission et Goldman-Sachs tiennent les rênes de l’UE : quelle victoire pour les néocons
Bonjour à tous,
comment dire ma tristesse en tant que sympathisant et électeur socialiste depuis toujours de lire ce qui s'écrit ici soit par Jean-Luc Mélenchon que j'apprécie ou dans les commentaires de chacun d'entre vous. Commentaires argumentés et de qualité méritant débat mais qui au final n'ont que deux ennemis: François Hollande et le parti socialiste. Quelle violence dans les propos, quelle animosité, y compris envers la personne même de François Hollande méprisé par Jean-Luc Mélenchon et les internautes de ce site. Je croyais une union de la gauche possible dans le respect de toutes les sensibilités et au moins à un pacte républicain lors des élections si le FdG ne souhaite pas prendre de responsabilités gouvernementales, mais il est clair que la plupart d'entre vous s'abstiendront au second tour. Alors que le FdG aille au bout de sa logique, annonce clairement dès aujourd'hui officellement la rupture avec le PS et que chacun vote en conscience. De même, sympathisants et électeur socialistes, nous nous sentirons libres lors des élection législatives et municipales de nous abstenir en cas de présence d'un candidat FdG au second tour. C'est triste mais il est parfois des ruptures qui ont le mérite d'apporter la clarté.
A 25 Marco Polo.
Je pense que le pré-supposé concernant Montebourg,c'est qu'il se prépare un press-boock pour....2017!
Pour le moment il est assis le cul entre 2 chaises.
Ne donnons pas plus d'importance à ce gas,mais occupons nous surtout à propager "L'Humain d'abord"!
C'est vers l'électorat populaire que nous devons aller!Et si des militants du PS ne se retrouvent pas dans les orientations de leur direction et de leur candidat,et bien qu'il franchissent le pas!Nous au "Front de gauche nous sommes prêt à les accepter!Non?
Le PS ressemble en effet de plus en plus à un boulet pour la gauche... Hélas, il détient encore seul la "crédibilité" et les saint-sacrements médiatiques.
Que faire ? Peut-on encore obtenir, dans les mois qui viennent, le ralliement d'une ou de quelques "pointures" (Emmanuelli ?) qui prendraient enfin la mesure du problème ?
Adjurer les militants socialistes de rompre les rangs, oui, mais sans un exemple venu d'en haut, combien vont le faire ? Même quand un "chef" donne l'exemple, seule une minorité de ses partisans le suit, en général...
Bonjour tout le monde,
juste un petit avis sur les sorties de Montebourg...
Il sait, toute la direction du PS sait, que la justice est saisie et enquête...
Ils savent que les affaires peuvent sortir dans les mois qui suivent et servir Sarko avec une justice quelquefois à sa botte.
Il devance donc les annonces officielles de façon à les dégonfler médiatiquement et en faisant passer le PS comme un parti propre qui fait son "autonettoyage".
Est-ce que ça marchera ? On verra bien...
@thierry
mais il est clair que la plupart d'entre vous s'abstiendront au second tour.
Non l'ami, ici au second tour on vote Jean-Luc Mélenchon, et si catastrophe il y a, (je ne veux pas y penser...) et que Jean-Luc Mélenchon n'est pas au second tour, il ne me restera peut-être plus qu'à voter pour moi ! c'est dire mon désarroi !
@ Thierry : je veux bien te prêter mon mouchoir, mais pour ma part, je trouve désolant que ce qui t'attriste, ce sont les mots de Jean-Luc Mélenchon et les commentaires de ce blog, et pas les choix politiques du parti "pour lequel tu as toujours voté".
A quoi bon demander un referendum ? On a vu à quoi avait servi celui de 2005 ! Les eurocrates changent les règles du jeu 2 fois par semaine, comment voulez-vous organiser ne serait-ce que la formulation d'une question dans ces conditions ? Le prolo du bio défend l'internationalisme, soit, mais en quoi l'ue est-elle une internationale ? Elle est conçue et forgée par les libéraux, irréformable.
C'est peut-être en créant une autre institution européenne, militante, démocratique, écologiste et socialiste, portant les propositions d'un autre avenir pour le genre humain, qu'il sera possible de rester internationaliste.Avec une sorte de trame de ce que pourraient être les règles démocratiques de coopération entre états souverains, d'entraide économique, de plannification écologique, de protection douanière et financière, de mieux disant social...Des éléments existent déjà dans le programme du front de gauche pour changer l'Europe de 2009. En donnant une alternative, on peut peut-être éviter le repli.
On s'est fait avoir pour Maastricht, en pensant qu'il serait possible de dévier le cours libéral de l'ue : la démonstration quotidienne de la naïveté de ceux qui y croient encore est triviale. La première proposition de loi présentée conjointement par die Linke et le groupe pc-pg est peut-être un embryon de piste, mais la publicité et la popularité de cette démarche sont encore loin de rallier les foules.Je doute que cela se fasse la semaine prochaine. Or le temps est un élément crucial dans la lutte contre les décisions autoritaires (voir théorie du choc). Sinon, la sortie de secours sera le sauve-qui-peut de la souveraineté nationale.
Dans "on est pas couché" samedi soir, Laurent Ruquier à laissé entendre que JL Mélenchon allait bientôt dépassé les 10% d'intention de vote. D'où vient cela?
Il est de bon ton de cracher sur Robert Hue, mais je vais le défendre. Non pas pour sa glissade à droite (quoique, il n'a pas tant changé; seulement assumé ce qu'il est depuis longtemps) mais pour ce qu'il a fait au sein parti communiste : l'introduction du droit de tendance (il n'est pas désigné ainsi, le mot "tendances" est toujours tabou, mais de fait c'est bien ça que prévoient les statuts).
J'ai été "huiste" pour cette seule raison ; sans cela, sans ce souffle démocratique au sein du parti, je crois que nous aurions été incapables d'entamer la démarche "Front de gauche". Le mode de désignation de notre direction reposait trop, et aurait reposé sans doute de plus en plus, sur la flagornerie. Il repose maintenant sur un vrai débat et la banalisation du droit de critique a permis de prendre en compte la réalité de l'audience du parti et surtout d'en assumer pleinement la responsabilité.
@ Pulchérie D.
Comme tu y vas !
un jury de Bilderbergiens
Moi qui hésitais de nommer l'Hotel Crillon, de peur de me voir affubler des traditionnels dénominatifs communs, du genre, "révisionniste", "négationniste", "antisémite", "anti -américaniste-primaire" et j'en passe.
Franchement ça fait plaisir de parler librement.
A Thierry-(30)
Non camarade!Hollande n'est pas notre ennemi,mais notre adversaire politique!
Que tu puisses soutenir un homme qui par ses appels du pieds à Bayrou m'apparait incompréhensible!
Sinon nous serions en phase!
En ce qui concerne les élections législatives,régionales,locales municipales et départementales,nous n'avons jamais hésité à soutenir le candidat de gauche.
Ce qui na pas été le cas par exemple lors de l'élection municipales de Corbeil!Le dénommé Vals préférant voir élu le poulain de dassault qu'une liste de gauche avec à sa tête un communiste!
N'ayons pas la mémoire courte!Moi je ne l'oubli aucunement!
Et si jean-Luc devançait Hollande?Que feriez-vous?
En ce qui me concerne si nous sommes derrière,pas d'hésitations:Battre le candidat de droite sera un impératif!
mais nous ne participerons aucunement à un gouvernement ou des centristes seront présents!
Nous ne referons pas l'erreur de 1981!
@ 30 thierry
" Comment dire ma tristesse en tant que sympathisant et électeur socialiste depuis toujours de lire ce qui s'écrit ici soit par Jean-Luc Mélenchon que j'apprécie ou dans les commentaires de chacun d'entre vous".
C'est marrant, je pense exactement le contraire : comment dire ma joie, en tant que sympathisant et électeur socialiste jusqu'en 2002, de lire ce qui s'écrit ici, soit par Jean-Luc Mélenchon que j'apprécie ou dans les commentaires de chacun d'entre vous.
Et les investisseurs de se ruer sur tout ce qui contient une clientèle captive à prix bradé.
Est il bon de les prévenir ces surdoués qu'ils se goinfrent d'emprunts russes ?
Et toutes ces candidatures issues de l'establishment. Villepin ce matin.
En termes de pêche on appelle ça des empiles, ça permet à un braco seul d'avoir plusieurs hameçons sur sa ligne et qui tient la canne sinon Sarko ?
Quel embrouillardage sur les médias. Au moins vous laissez la lumière allumée.
Je suis de plus en plus intêressée par vos précieuses analyses qui éclairent ce que j'aurais sans doute du mal à comprendre, dit en termes politico-journalistiques multiquotidiens et on ne peut que vous être reconnaissants de vous atteler à pareille tâche - énorme en quantité de travail si l'on y réfléchit un peu - Merci avant tout Monsieur Mélenchon - pour en venir au com concernant ce Post - Oui la dérive autoritaire du gouvernement européen montre de plus en plus son horrible visage - je suis triste quand je pense à l'Europe des Hommes dont les Citoyens ont pu rêver - qu'elle eût été belle et grande, avec tous les savoirs, les richesses intellectuelles et matérielles dont elle dispose et qui sont broyées au profit d'une nomenclatura absurde - odieuse de surcroît ! je lis un com de thierry se désolant de vôtre absence éventuelle lors du vote présidentiel...mais n'a-t-il pas constaté, comme je le fais moi-même, que de plus en plus d'électeurs viennent et vous lisent ?! alors pourquoi se désoler ?...QUI peut bien nous empêcher de continuer à vous écouter, et à vous suivre, à partager, expliquer vos idées...le téléphone Arabe ça existe que je sache - c'est efficace et les Résistants contre l'ennemi se sont tenus la main comme ça ! Le Front de Gauche prend de plus en plus d'importance, en face ils commencent à le comprendre !
@Mr Mélenchon
"je ne fète pas la fin de l'union soviétique.Car je ne sais pas ce que nous y avons gagné..."
Dans son livre "la stratégie du choc", Naomi Klein raconte ce qui s'est passé.Au G7 de 1991,Gorbatchev apprend qu'on va lui couper les crédits si il n'applique pas une thérapie de choc sous la houlette du FMI.
Elstine,le" Pinochet russe "prend le pouvoir et brade les richesses de la Russie au profit des aparatchiks.Baisse immédiate et spectaculaire du niveau de vie des russes...
Elstine était conseillé par les Chicago-boys,disciples de l'économiste Friedman celui la mème qui conseillait Tatcher,Reagan et Pinochet...
Je lis avec plaisir vos analyses JLM! Mais il y a une petite erreur à propos du système des fédérations PS du nord et du PdC - ce n'est pas depuis 25 ans que le système existe.J'étais citoyen à Armentières en 1967 et de mémoire on parlait déjà de ces problèmes dans les chaumières!
Montebourg est sur un bon marché...
Mais seul un trés gros score Jean-Luc Mélenchon en 2012 resistera à la déferlante des financiers et de leurs soutiens conservateurs sociodémo et libéraux.
Amitiés à toutes et à tous!
Force est de constater qu'il y a plusieurs niveaux de décalages:lors de ces primaires socialistes plusieurs ont dit que ces élections médiatisées à saturer toute pensée, étaient un succès.Hors les plus de 3millions d'euros de recettes qui ont rapporté une certaine somme,on ne prète qu'aux riches,et des magouilles latentes ; des contradictions et orientations politiques opposées et graves étaient patentes puis comme par miracle tout le monde se réunissait comme un seul "homme" sur le nom d'un seul candidat assez flou. Comment voulez -vous faire une synthèse dans tout ce bric à brac ? Les contradictions dans la poche réapparaissent dans le réel comme retour du refoulé avec une telle force qu'un Montebourg,son programme en poche,trouve le moyen de dénoncer après le Sud,le Nord. Ce justicier pourrait comme notre candidat faire le seul acte clair: de prendre une distance avec Solférino en pleine turbulence.Ce serait vécu comme sauve qui peut certes,abandon de la frêle embarcation, mais aurait le mérite d'être en correspondance avec ses convictions et ses engagements et son honnêteté déclarée De ménager la chèvre et le choux,voire être le radis de service,être assis entre deux chaises,tout en ayant la position d'hégémonie toute fabriquée d'alternance à gérer l'"austéritaire " font que c'est une vraie machine à pédaler pour perdre des élections. Alors du courage,de l'audace les Filoche,Hamon,Emmanuelli...méme Fabuis pour son NON en 2005,et de sa reprise pour le financement en direct des états par la BCE à condition de reconnaître la proposition de notre Programme,vous serez les bienvenus au FdG un grand soulagement pour certains militants socialistes et surtout un éclaircissement pour les électeurs de Gauche et avec notre dynamique des plus crédibles un enthousiasme pour le monde du travail et notre Peuple pouvant choisir un avenir.
Donc ce sont aux socialistes honnêtes et très opposés aux sociaux-libéraux d'être en rupture...
je pense que JL Mélenchon fera beaucoup plus que 15%. J'entends de plus en plus souvent dans la bouche de collégues élus (socialistes encartés ou pas): "le seul qui parle clair, c'est Mélenchon!"
A propos de l'émission "on n'est pas couché" de ce M.Ruquier qui recevait M.Valls en invité politique samedi soir: M.Valls (mal dans ses bottes entre parenthéses), un rien démago aprés une remarque de l'animateur,: " vous savez, je pense que les français sont intelligents..."
Intervention de ce M.Ruquier: " Ah! bon, parceque vous trouvez intelligent de placer Marine Le Pen à 20% et Mélenchon à + de 10%!, ah, ah, ah...."
Sans commentaires. Si, pardon, vous pouvez couchez plus tôt le samedi soir, sans regret...
"Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l'argent ne se mange pas"
Ce cri du coeur, plein de sagesse, d'un amérindien "Crees" résume bien la situation actuelle ! Les querelles des éléphants du PS peuvent paraître à cet égard bien déplacées ! Alors réservons nos efforts de réflexion à la "planification écologique" et "comment gouverner face aux pouvoirs des banques". Merci JL Mélenchon de nous montrer le peu de démocratie qui pouvait régner (et qui règne certainement encore) au sein de ce parti qui se baptise encore "socialiste" ! Mais je crois que l'urgence est ailleurs (celle décrite plus haut) Puisque la démocratie semble ne plus exister réinventons la ! Une "Constituante" ne se réécrit pas du jour au lendemain, il faut y réfléchir dès à présent... et l'écologie sera Politique ou pas... ces deux chantiers sont à mes yeux plus importants que l'avenir de certains "has been" tous partis politiques confondus.
@ thierry
Tu nous parles d'union de la gauche, donc y a le front de gauche, normal, mais union avec qui ? avec le PS ? le ps n'est plus un parti de gauche !
au Conseil Régional du Limousin (où se trouve le fief de François Hollande), le Conseil Régional, tenu par le PS accorde une subvention de 170 000 euros (soit disant pour creer une trentaine d'emplois) à la famille régnate du Quatar qui vient de débourser 25 millions d'euros pour l'achat d'une entreprise, mais vote contre ou retarde les projets dès lors qu'ils concernent l'économie sociale et solidaire et qu'ils sont soutenus par Limousin Terre de Gauche.
Electeurs sincères du PS (ceux qui commencent à voir clair et dont les convictions supportent de plus en plus difficilement ce qu'est devenu ce parti)
Electeurs sincères d'Europe Ecologie Les Verts (ceux qui refusent de troquer leurs idées contre des sièges de déuptés pour quelques policardes et politicards), sachez qu'avec le PS vous entrez dans le temps des couleuvres
(certains des collaborateurs proches d'Hollande nous expliquent déjà que l'accord avec EELV ne sera pas contraignant, François Hollande ayant suffisament d'expérience politique pour ne ne pas se laisser imposer de containtes....)
Venez rejoindre le Front de Gauche, nous avons besoin de vous, les Humbres, les invisibles de France, mais aussi d'Europe et même du monde ont besoin de vous.
Electeurs de Corinne Lepage ou de Nicolas Dupont Aignant, la convocation d'une constituante pour la VIeme République, La lutte contre les diktat du pouvoir de l'argent, la lutte contre la fraude fiscale et sociale, mais d'abord celle des vrais fraudeurs, la lutte contre la corruption, c'est avec nous que vous pouvez la mener, et chacun défendra ses idées et son programme lors des législatives qui suivront la constituante.
Très bonne analyse, en effet... Merci au Front de gauche pour cette alternative crédible face à tout ces oligarques. L'espoir d'un changement profond, d'une révolution citoyenne passe par nous, tous les vrais socialistes, ceux qui ne se reconnaissent pas dans le PS qui n'a plus que son nom qui le rattache encore au socialisme.
Voici leur réponse à ma demande de débat PS/FdG consternant:
"Bonjour,
Les primaires citoyennes ont marqué un vrai succès avec la participation de près de 3 millions d'électrices et d'électeurs. Notre candidat a été désigné démocratiquement. L'essentiel désormais consiste à rassembler la gauche et non à multiplier les petites querelles.
Bien cordialement"
Mon choix est fait, mes convictions seront défendus par le FdG et je ne referais pas l'erreur de voter de ne plus voter pour mes idées...
Amis travailleurs vous ne pouvez voter que FdG pour sauver votre honneur et vos emplois, les autres ne ferons que nous amener de l'austérité...
Pour nos enfants changeons le système.....