11déc 11
Adresse de Jean-Luc Mélenchon et Oskar Lafontaine
aux salariés européens
Le 14 décembre 2011 à Strasbourg,
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Les dirigeants actuels de l’Union Européenne nous mènent au désastre.
Pendant des années, ils ont donné toujours plus de pouvoir à la finance. Le bilan est catastrophique. L’environnement est sacrifié. Le chômage explose. Les salariés sont pressurés et appauvris. L’économie réelle est prise en otage par les banques.
A présent, au nom de la crise qu’ils ont provoquée, les gouvernements européens veulent continuer et aggraver les politiques d’austérité. Sous la pression d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, ils ont décidé d’écrire un nouveau traité qui retirerait aux peuples européens le droit de décider librement de leur budget afin d’imposer partout la rigueur. Aucun d’eux n’a prévu de demander l’avis au peuple sur un texte aussi fondamental. C’est la fuite en avant dans l’Europe austéritaire. Parce que l’Europe ne peut se faire sans ni contre les peuples, nous exigeons la convocation de referendums sur ce traité dans nos pays.
Organisez des écoutes collectives !
A l'occasion de mon passage sur BFM-tv dimanche 18 décembre prochain de 18h à 20h (avec notamment un débat face à la droite), je vous propose d'organiser des écoutes collectives suivies de débats sur notre programme "l'Humain d'abord".
Merci de nous remonter sur ecoutecollective@placeaupeuple2012.fr :
- les lieux des écoutes collectives qui vont être organisées pour que nous puissions les relayer.
- de petits comptes-rendus avec des photos une fois qu'elles se seront déroulées.
J’ai rédigé ce post bref par étapes. D’abord, vendredi je voulais marquer l’événement que constitue le nouvel accord conclu au sommet européen. J’ai donc organisé une conférence de presse sur le thème. Mais j’ai surtout écrit auparavant car la compréhension des conclusions du sommet est en soi un enjeu, tant le document final est tortueux. N’empêche ! C’est un tournant dans l’histoire de la construction européenne. La tendance à l’autoritarisme dont mille symptômes récents avaient montré la progression est dorénavant institutionnalisée. Elle fonctionne au service d’une illusion mortelle : un modèle économique pourrait devenir une constitution politique. Bien sûr la vie passera et enfoncera tous les savants montages de cette nouvelle usine à gaz, opaque, autoritaire et inégalitaire. Mais à quel prix ? Puis j’ai senti le besoin de faire un petit tour d’horizon rapide. J’évoque le plantage du premier meeting de Marine le Pen et les turpitudes du PS, à partir de ce que j’apprends de la situation dans le Pas-de-Calais. Je dis aussi un mot sur la fin de l’Union Soviétique parce que j’ai été interrogé sur le sujet alors que je ne m’y attendais pas. La journaliste m’a dit : « On fête le vingtième anniversaire de la fin de l’Union Soviétique ». Vous fêtez ça, vous ?
A la fin du sommet européen, Angela Merkel était satisfaite. Elle a d'ailleurs remercié Nicolas Sarkozy pour avoir "bien coopéré". Elle a gagné. La BCE n'interviendra pas. Elle ne peut toujours pas prêter directement aux Etats. Elle ne pourra pas non plus prêter au « Mécanisme européen de stabilité » (MES). Ce « MES » est la chose qui organise l’intervention financière de l’Union Européenne. Je n’entre pas dans le détail. Vous le trouverez sur mon blog européen. En tous cas une concession de pure forme a été accordée à Sarkozy pour donner le change. La BCE aidera à la gestion administrative dudit Mécanisme prévu pour aider les Etats… mais elle n’y mettra pas un centime. La seule piste de respiration financière évoquée dans l'accord est de recourir plus fortement au FMI. Lequel sera davantage financé par la BCE. Vu ? Non. Je suis certain que vous ne suivez pas. A ce point de complexité il est peu probable que beaucoup d’entre vous suivent encore ce qui se passe. Pour ma part j’ai consacré une longue séance de travail au sujet avec mes assistants pour décrypter le contenu de l’accord conclu. Je peux assurer qu’au point où tout en est, on peut affirmer que l’opacité est sans doute un objectif pour ceux qui pilotent depuis des mois les opérations européennes ! L’opacité est un des moyens de la tyrannie du fait accompli que pratiquent ces sommets et leurs « accords historiques » à répétition. Comment discuter ce qu’on ne comprend pas ?
Cette fois-ci encore apparaît une nouvelle créature institutionnelle qui vient prendre sa place dans l’usine à gaz européenne. Celle-là s’appelle « l’union de stabilité financière ». USB ! Génial non ? La réponse à la crise de l’Union Européenne : l’USB ! Les contours de cette nouvelle union sont d'ailleurs eux aussi opaques. On ne sait pas si elle comptera 23, 24, 25 ou 26 membres. Puisqu'outre le Royaume-Uni qui n'y participera pas, la Hongrie, la Suède et la République tchèque ont aussi émis des réserves sur leur participation finale. Le contenu par contre est connu. Il est le suivant : regrouper et "renforcer" sous un même label toutes les mesures autoritaires décidées depuis 18 mois. On prend toutes les décisions déjà prises, on les durcit et on rebaptise le paquet qui les contient. Dans l’emballage on retrouvera donc le "Pacte de stabilité et de croissance renforcé, la mise en œuvre du semestre européen, la nouvelle procédure concernant les déséquilibres macro-économiques et le pacte pour l'euro plus." A cette liste de carcans et de verrous, l'accord signé ajoute la « règle d'or » pour tous. Cette règle d'or est présentée comme "une nouvelle règle budgétaire" qui va plus loin que toutes les contraintes fixées jusqu'alors depuis le traité de Maastricht. De la limitation du déficit public à 3 % du PIB, on passe désormais au choix à "l'équilibre ou l'excédent des budgets des administrations publiques". Un véritable garrot ! L’équilibre budgétaire à perpétuité ! Il sera considéré comme respecté si le déficit reste en dessous de 0,5 % du PIB. C’est ici une surenchère tellement forcée qu’on se demande si elle a un sens réel. En effet l'Union Européenne n'arrivait déjà même pas à appliquer le Pacte de stabilité à 3 % du PIB. Elle invente pourtant une nouvelle règle plus dure encore ! Le point commun de toutes ces contraintes est évidemment d'imposer l'austérité partout, à tous et tout le temps. En imposant la même politique en toute circonstance à 23 pays, cet accord prépare l'asphyxie économique et sociale de tout le continent. La nouvelle "Union de stabilité budgétaire" marque donc l'avènement de ce que je propose désormais d'appeler « l'Europe austéritaire ».
« Austéritaire » est un mot fabriqué pour désigner la finalité et le moyen. La finalité c’est l’austérité. Le moyen tient en trois mots : opaque, autoritaire, inégalitaire. Opaque ? On a vu. Autoritaire ? Voyons. Toute la force de contrainte de l'UE est désormais concentrée vers son objectif unique : l'austérité. Pour cela, les mécanismes de surveillance et de sanction sont encore renforcés. En cas de non respect des règles, les sanctions seront automatiques. Mais l’origine de la décision est désormais totalement hors des mains des gouvernements. Le Conseil, qui réunit les gouvernements des Etats n'interviendra même plus pour approuver la mise en place de sanctions. C'est la Commission qui les décidera toute seule. Certes le Conseil pourra ensuite suspendre cette décision. Mais il ne peut le faire que si 85 % des membres sont d’accord pour s’opposer. C’est ce que l’on appelle la « majorité inversée ». Une merveille de trouvaille ! Quant au Parlement européen, il n'a même jamais été envisagé de le consulter alors même qu'il s'agit d'appliquer des amendes automatiques de plusieurs centaines de millions d'euros à des peuples en difficultés. Opaque et autoritaire, donc.
L'Europe austéritaire est aussi inégalitaire. Face à la difficulté tous ne seront pas égaux pour prendre les décisions. L'accord a prévu une majorité qualifiée pour gérer en urgence le mécanisme de sauvetage des Etats en difficulté. Aux précédentes étapes, cette majorité qualifiée avait été fixée à 80 %. Or ici on ne parle pas de voix calculées en fonction de la population des Etats mais en fonction de leur quote-part financière au sein du Mécanisme de stabilité qui est elle-même calculée sur la base des parts détenues au capital de la BCE dans la zone euro. Avec une majorité qualifiée à 80 %, seuls deux Etats avaient concrètement un droit de véto sur la gestion du fameux fonds de sauvetage : la France et l'Allemagne. Dans l'accord signé vendredi on est passé à 85 % ce qui fait rentrer l'Italie dans ce club très fermé des Etats à droit de véto. La perversité de la présentation consiste à faire croire que ce mécanisme est destiné à empêcher les "petits Etats" de bloquer les décisions. En fait il les oblige en cas de besoin à obtenir les bonnes grâces des trois puissants. Leurs chefs de gouvernement n’ont pas fini d’être convoqués pour être admonestés ou renvoyés comme l’ont été déjà Papandréou et Berlusconi. A ce sujet notons que l'Italie n'était pas digne d'avoir un droit de véto avec son précédent gouvernement. Mais elle l'est devenu depuis que son gouvernement est aux ordres de la Commission européenne et applique avec zèle la rigueur. Une telle Europe hiérarchisée et contrainte où une poignée d'Etats gouverne des dizaines de peuples contre leur gré ne peut pas durer. Qui prendra la décision en France pour modifier la Constitution et y introduire la règle d’or ? Qui va décider de transposer les règles de « l’union pour la stabilité budgétaire » ? Il s’agit du plus important transfert de souveraineté jamais décidé. La souveraineté budgétaire est le cœur de la souveraineté populaire. L’actuelle assemblée n’a pas été élue en connaissance de cause sur ce sujet puisqu’il n’était pas présent dans le débat de l’époque. L’Assemblée Nationale n’est donc pas légitime pour décider seule sur ce sujet. C’est le référendum qui est le moyen démocratique adapté à la circonstance.
Voici la cerise sur le gâteau dégoûtant de ce sommet européen. Outre la célébration d'Angela Merkel, le sommet a aussi vanté les mérites des nouveaux gouvernements italiens et grecs mis en place sous le contrôle étroit de l'Union Européenne. Et de manière incongrue, les conclusions des chefs d'Etat félicitent d'ailleurs non seulement le gouvernement grec mais aussi "les partis qui lui apportent leur soutien". Cela signifie que le parti d'extrême-droite grec Laos se voit félicité officiellement par l'Union Européenne pour sa participation au gouvernement Papademos ! Au nom de l'austérité, tous les autres principes fondateurs de l'UE semblent s'être évanouis pour que la plus haute instance de l'UE en vienne à féliciter l'extrême-droite. Il y a encore quelques années, des réunions européennes étaient organisées pour s'inquiéter de la participation de l'extrême-droite à un gouvernement d'un Etat membre. Ce fut notamment le cas quand le parti d'Haider participa au gouvernement en Autriche. Signe d'un basculement, en une dizaine d'années l'Europe est donc passée des mises en garde contre l'extrême-droite aux félicitations. La déchéance est consommée. Comme l'a noté Bernard Thibaut de la CGT, "cette Europe-là est condamnée".
L’ironie malsaine de cette histoire c’est qu’au moment où le sommet « sauvait l’Europe », pour la énième fois la crise rebondissait ailleurs montrant l’inepte vanité de toutes les gesticulations des dirigeants qui ont signé ce tissu de sottises. Au même moment une agence de notation dégradait la note d’une série d’entreprise et de banques. Pour elles toutes cela signifie que le crédit va leur coûter plus cher. Donc elles vont voir s’accroître leurs difficultés. La manœuvre des agences est très politiquement ciblée. Trois banques françaises appartiennent au groupe mondial des banques dites « systémiques ». Celles dont la défaillance menacerait « tout le système financier ». Comme les grandes entreprises visées elles sont donc poussées au démantèlement. Pour la plus grande joie de leur concurrentes anglo-saxonnes ! Il leur faut vendre des actifs au plus vite pour améliorer leur compte et avoir un bilan plus conforme aux règles qu’imposent les agences. Les coups portés sont donc très intéressés. Tout cela génère des flots de commissions. Dans certains cas c’est du pur coup de pouce aux gourmands qui rôdent autour d’une entreprise. Ainsi quand la note de l’assureur Groupama est dégradée. Je n’ai certes pas l’intention de pleurer sur les malheurs de Groupama, quoique ses adhérents aient sans doute des raisons d’être très mécontents. En effet c’est un groupe mutualiste. Tiens ! Tiens ! Il y a quelques temps j’avais lu à la une d’un cahier du journal « Les Echos » un titre qui m’avait tiré l’œil : « Groupama refuse de brader ses actifs ». On apprenait que l’assureur mutualiste voulait vendre des actifs pour redresser son bilan mais qu’il trouvait qu’on lui faisait des offres à prix bradé ! Bref il s’agissait alors de prendre son temps. Voilà qui est fini grâce à l’agence de notation. Bon appétit les requins !
Résumons. L’usine à gaz inventée au sommet européen repose sur l’idée qu’il s’agit d’une crise de la dette excessive des Etats et non d’un assaut spéculatif des tous puissants « marchés financiers ». L’inanité de ce raisonnement est donnée le jour même. L’assaut continue. Les cibles sont toutes minées sitôt que les agences les frappent une après l’autre comme de vulgaires Etats. Toutes les cibles visées sont mises à la disposition de leurs prédateurs les plus impatients. C’est toute l’économie réelle cette fois-ci qui va entrer dans l’œil du cyclone spéculatif. Sur fond de récession généralisée, la marge de manœuvre de chacune est abrogée. Tout va donc y passer.
Madame Le Pen est en panne de public, en dépit de la gonflette que lui assurent médias complaisants et les horrifiés de service ! Mille personnes seulement pour son premier meeting de campagne ! Cela ne l’empêche pas bien sûr de faire son travail. Elle a compris ce qu’est le fond de l’air devant la catastrophe qui s’avance. Elle s’avance donc sur les mots qui couvrent l’attente. La voilà qui parle de « révolution ». Oui mais attention ! On devine qu’il ne s’agit pas de « révolution citoyenne » ni de révolution socialiste, bien sûr. Il s’agit de « révolution nationale ». Les habituels ignorants qui peuplent les rédactions de la branchouille vont passer à côté de ce que cette expression signifie. Sans doute, futés et incisifs, vont-ils me poser la question qui tue et qui leur a été suggérée au repas de baptême du fils de Jean-Patou et Marie-Térébenthine. Ils me demanderont : « Vous parlez comme madame Le Pen de révolution ! Le regrettez-vous ? » Une question digne de l’évêque Cauchon face à Jeanne d’Arc, comme c’est la mode dorénavant : « Abjurez-vous votre erreur ? » « Vous repentez vous avec sincérité ? ». Bref ces grands esprits passeront à côté du fait que la « révolution nationale » c’était le label dont s’était affublé le régime du maréchal Pétain et de ses miliciens. Une reprise du label du régime du maréchal Pétain. Et pour le reste, elle choisit délibérément de faire le caméléon ? Car la voilà qui pille à grande échelle le vocabulaire et les références du Front de Gauche : révolution, nuit du 4 août, porte-parole des « invisibles ». Nous comprenons l’intention : disputer le terrain à la seule force politique présente dans les entreprises et les quartiers populaires qu’est notre Front de Gauche ! La bataille est engagée entre elle et nous. Nous allons rendre visible aussi son déguisement. Car ses gesticulations ne suffisent pas à cacher de qui elle est le garde-chiourme ! L’augmentation du SMIC ? Une « mesurette » selon elle. Le blocage des loyers ? « Une idée communiste » selon l’habitante du château de Montretout. La taxation des revenus du capital ? Cela la toucherait de trop près ! Et ainsi de suite. Tout ce qui intéresse la vie quotidienne des travailleurs ne la concerne pas. Les tenants du système ont bien compris son utilité : ils font donc la promotion d’une Le Pen qui serait devenue la représentante des classes populaires. Cette nouvelle assignation injurieuse du peuple est une sorte de ressucée de la vieille antienne « plutôt Hitler que le Front populaire ». Plutôt le Front National que le Front de Gauche.
Puisque j’en suis aux questions incongrues, en voici une. Dimanche, j’étais à Montreuil pour la conclusion d’un banquet républicain. A la fin du discours une caméra m’interroge : « On fête aujourd’hui les vingt ans de la fin de l’Union Soviétique. Qu’en pensez-vous ? Le communisme c’est fini ? ». Trop drôle, non ? On voit « l’angle », comme ils disent. Ils ont dû faire le tour avant cela des vieux communistes et finir leur « papier » sur moi. Genre : tous des vieux cons et leur candidat Mélenchon marque ses distances. Depuis des semaines, c’est le petit jeu : trouver une faille, un sujet d’opposition entre communistes et moi. Dommage que Robert Hue ne fasse rêver personne comme « communiste pas d’accord » avec Mélenchon, vu son statut de commensal ostensible du Parti Socialiste ! Pourtant il était bien parti. D’abord, sur simple demande du concierge de Solférino, il me traite de « sectaire », puis d’être « dans le balluchon de Sarkozy ». Noble et digne, on le voit. Mais pas de pot pour les marionnettistes, le futur ministre « communiste » du gouvernement Hollandréou déclenche un haut-le-cœur très bruyant chez les communistes réels d’aujourd’hui. En sortant de la naphtaline, Hue m’a offert une démonstration généralisée de solidarité de tous les étages du communisme militant et dirigeant ! C’est d’ailleurs une bonne démonstration politique. On voit à quelle décadence mène le refus du Front de Gauche ! Tous ceux qui veulent servir les socialistes finiront comme ça ! Bon, avec tout ça, je dois encore répondre à la question tellement d’actualité de la caméra qui s’intéresse à une célébration si urgente.
Personnellement, je ne « fête » pas la fin de l’Union Soviétique. Car je ne vois pas ce que nous y avons gagné. Ni ce qu'y ont gagné les russes. Ni qui que ce soit, à part les américains et leurs larbins dans le monde. Je partage plutôt l’avis du journal « Le Monde » tel qu’il est exprimé à la une de son édition du 8 décembre. Lisez et dégustez. « On vivait plus libre dans l’Union Soviétique de la fin des années 1980 que dans la Russie « démocratique » de ce début des années 2010 ». Ajoutons qu’on y vivait plus longtemps, qu’on y faisait plus d’enfants, qu’on y était mieux soigné, mieux éduqué. Mais je reconnais qu’il n’y avait aucun des signes de civilisation propre à « l’occident développé » : ni maffias, ni oligarques, ni milliardaires, ni nuées de pauvres dans les rues, ni coke, ni crack, ni ceux qui les vendent. Depuis, tout est réglé. Et voilà ! A question intéressante, réponse facétieuse. Comme j’en suis aux questions qui m’excitent, je vous livre quelques-unes de celles que m’a posées le journal « Le Parisien ». Ne regardez pas que les réponses. Regardez l’enchaînement et le contenu des questions. Et si vous avez des aigreurs, souvenez-vous : on vit plus libre aujourd’hui que demain, à ce rythme.
Le Parisien : « Le spectre de l’effondrement du triple A ne vous fait pas peur ? »
« Si ! Si je vois un pilote ivre dans l’avion, je suis très inquiet, même si je n’aime pas le pilote. Les libéraux allemands aimeraient bien recréer sous appellation euro, une zone mark dont ils sortiraient tous les pays du sud de l’Europe ! Leur pays vieillit. Ils ne pensent qu’à sauver leurs fonds de pensions de retraite. Leur industrie dépend des pièces détachées fabriquées à bas prix par les pays voisins. Leur dette est considérable. La pauvreté frappe 20 % de la population active. L’Allemagne décline. Vraiment, Sarkozy a tort d’en faire un modèle ! »
Le Parisien : « La règle d’or, est-ce un piège tendu à la gauche ? »
« Oui. Nos adversaires de droite ont bien vu qu’il y avait une faille. Ils l’exploitent avec méthode. Depuis que les socialistes ont voté le Traité de Lisbonne, la droite leur en fait avaler toutes les conséquences. Sans limite. En Grèce et en Italie les socialistes gouvernent même avec la droite et l’extrême droite pour rester dans ce cadre ! »
Le Parisien : « Pour le moment, les socialistes disent non à la règle d’or… »
« Regardez pourquoi ! François Hollande refuse la règle d’or proposée par Nicolas Sarkozy parce qu’elle n’est pas assez contraignante. Mais il la votera maintenant parce que c’est à nouveau un Traité européen! Il le trouve « flou ». Il refuse d’en voir la brutalité libérale ! »
Le Parisien : « Vous avez multiplié les « offres publiques de débat » à François Hollande. Attendez-vous toujours une réponse ? »
« Au mois de septembre, il avait déclaré qu'une fois investi, il se ferait un devoir d'entrer en contact avec nous. Depuis, apparemment, il a changé d'avis. »
Le Parisien : « Mais le traiter de « capitaine de pédalo » n’est pas la meilleure manière de l’inviter au dialogue… »
« Il n’en avait accepté aucune autre ! Et quelle importance donnée à une phrase ! Si la France a hurlé de rire, c’est bien parce que j’ai piqué au bon endroit ! Et avez-vous vu la réponse qu’il m’a fait faire? Que je suis un agent du « cabinet noir » de Sarkozy et de l’extrême-droite ! Quel mépris ! Qui demandera à Hollande si avec des mots pareils il nous respecte assez pour qu’on l’écoute ? Les dirigeants socialistes ne savent pas que le monde a changé. L’époque où ils pouvaient, par leurs tricheries de congrès, régler les problèmes d’orientation avec moi est terminée. Maintenant, c’est dans les urnes que ça se passe. Leurs magouilles avec les Verts et Bayrou ne convainquent pas les gens ! Nous sommes aussi l’alternative à gauche, ne leur en déplaise ! »
Le Parisien : « Comment sortez-vous du dilemme d’être peut-être le Jean-Pierre Chevènement de 2012 ? »
« Je n’accepte pas ce raisonnement. En 2002, en plus de Chevènement, il y avait Olivier Besancenot, Christiane Taubira. Les deux avec l’accord de Jospin. Le PS fut directement responsable de l’atomisation de la gauche. Il pensait que l’élection était gagnée d’avance, parce que Jacques Chirac était discrédité. C’est exactement le même schéma de campagne que reproduit François Hollande. Aggravé par le mépris pour tout ce qui n’est pas lui à gauche et les caresses et révérences pour Bayrou ! Quelle folie quand il dit : « Je ne suis pas le contre-président, je suis le prochain ! » Comme si l’élection était une formalité. Ajoutez son programme d’austérité ! Bref, il est seul à croire que Sarkozy et Le Pen sont battus d’avance !… Nous nous battons pied à pied contre eux sur le terrain. Hollande fait comme s’il allait gagner tout seul au premier tour ! »
Le Parisien : « Vous êtes né à Tanger, au Maroc. Quel regard portez-vous sur la poussée islamiste au Nord de l’Afrique ? Y a-t-il un islamisme modéré ? »
« Non. La religion en politique est toujours mauvaise. Et la preuve est faite que les tyrans ne contenaient pas l’intégrisme : ils le favorisaient. Et l’émiettement de la gauche est criminel. Face aux sociétés arabes, il faut être confiant ! Notons cependant que 60% de gens n’ont pas voté pour les partis religieux en Tunisie et 70% de députés au Maroc ne sont pas des députés religieux. Mais la révolution n’est pas toujours victorieuse. En Egypte nous sommes près du désastre, pris entre salafistes et frères musulmans ! »
Le Parisien :« Que pensez-vous de la loi qui propose de pénaliser les clients des prostituées ? »
« Je suis abolitionniste. Et partisan de la pénalisation des clients. A ceux qui ont une autre idée sur la question, ceux qui parlent de « travailleurs du sexe », je dis : soyez cohérent, proposeriez-vous ce métier à votre mère, à votre fille ou à votre fils ? Non bien sûr ! Donc pourquoi ce qui n’est pas bon pour vous le serait pour les autres? La prostitution n’est rien d’autre qu’un trafic des êtres humains et donc il doit être réprimé radicalement pour être éradiqué. »
Le Parisien : « Que pensez-vous de l’affaire qui secoue la fédération socialiste du Pas-de-Calais ? »
« Je ne sais pas du tout de quoi il s’agit et je n’ai pas l’intention de m’y intéresser. Le PS présente de nombreux symptômes de nécroses. On s’en est aperçu dans les Bouches-du-Rhône, on l’a observé dans l’Hérault, est-ce que cela se répand ? En tout cas, je n’ai pas envie que l’on passe la campagne électorale à parler des turpitudes du PS parce que sinon, on va y consacrer tout notre temps. »
En fait, je vais vous en dire davantage sur cette affaire des socialistes du Pas-de-Calais. Au moment où j’ai répondu, je n’avais rien lu sur le sujet. Juste un entrefilet. J’ai quand même bien ri en lisant les détails de la bataille de gifles entre Montebourg et Jack Lang ! Je commence par là. Ce bon vieux Jack a sorti son vieux flingot à tirer dans les coins. L’homme qui m’avait accusé d’être lié au « cabinet noir » de Sarkozy m’était apparu bien diminué. En effet comment a-t-il pu croire que je tendrais la joue gauche ? Je lui ai donc répliqué, comme vous vous en souvenez ! J’ai dit que je gardais un souvenir ému de sa danse du ventre auprès de Sarkozy quand il a voté la réforme de la Constitution et même le Traité de Lisbonne ! Et surtout quand il a été nommé par Sarkozy comme son représentant pour la Corée du Nord ! Hé ! Hé ! Sacré Jack ! Donc voilà maintenant qu’il n’a plus de circonscription ! En effet sur place personne ne veut plus de lui. Les ingrats ! Un voyage tous les six mois bottes aux pieds loin de la place de Vosges et voilà le remerciement ! Pourtant il avait accepté de bon cœur de faire à ces manants la faveur de les représenter après avoir quitté la circonscription de Blois où il venait de perdre la municipale ! Ce nouveau bénéfice lui avait été concédé par François Hollande à l’époque ! On ne sait pas comment les joyeux drilles socialistes du Pas-de-Calais avaient été convaincus. Miracle de l’influence et du rayonnement idéologique. Et aujourd’hui, qui lui demande d’être candidat pour un septième mandat consécutif ? François Hollande ! Jack n’aurait pas osé dire ça sans son accord, n’est-ce pas ! Et d’ailleurs n’est-il pas le représentant spécial de François Hollande dans le dernier organigramme publié par « le prochain président » ?
Montebourg est donc pris à partie de deux côtés. A la fois par Jack l’inusable, porte-parole spécial de Sarkozy et Hollande réunis pour la Corée du Nord et le Pas-de-Calais et toutes représentations spéciales ! Et par Aubry, que la présence de toutes ces allumettes à deux pas d’un baril de poudre comme le Pas-de-Calais rend nerveuse. Lang recommence donc son numéro indémodable, dit du glaviot suave. Il porte plainte ! Il accuse ! « Montebourg voudrait faire le jeu de la droite qu’il ne s’y prendrait pas autrement ». Fine mouche le Jack. Ses amis l’adorent. La preuve : voici ce que dit un dirigeant socialiste cité par « le Parisien » à propos de l’urgence de lui trouver une circonscription : « Ce qui est sûr c’est qu’il vaut mieux lui en trouver une plutôt qu’il aille voir du côté de Nicolas Sarkozy ». C’est eux qui le disent ! Pour les électeurs qui vont avoir l’honneur de l’avoir dans leurs bocages, c’est une formidable motivation de vote, non ? Si j’évoque cette palinodie c’est parce qu’elle est si représentative de ce qu’est devenu le Parti Socialiste. J’ai dit que c’était un astre mort. Les primaires ne m’ont pas fait changer d’avis, au contraire. Mais à présent le processus de décomposition est encore davantage avancé. En aucun cas un tel outil ne peut servir à quoi que ce soit dans le moment politique que nous vivons. Voyez l’horreur que dévoile le mouvement de rideau dans le Pas-de-Calais !
Je crois qu’ils ne se rendent même plus compte de ce qu’ils disent. Ainsi quand Montebourg accuse Jack Lang d’être un symptôme du système de corruption qui prévaudrait dans le Pas-de-Calais. La réponse de Catherine Génisson, première secrétaire de cette fédération, est consternante : « Jack Lang n’est au courant de rien, il était en dehors du fonctionnement du Pas-de-Calais ! » A-t-elle réalisé qu’il s’agit d’un aveu ? Et François Lamy, le conseiller numéro un de Martine Aubry ! Réalise-t-il ce qu’il révèle quand il déclare au journal « Les Inrockuptibles » : « Dans le nord, en tant que maire de Lille, elle a réussi à nettoyer ce qu’elle a pu constater ». Ah bon ! Et qu’est-ce qu’elle a pu constater ? En tous cas le récit de ce journal fait froid dans le dos. Le système décrit montre des racketteurs qui menacent et frappent, une corruption méthodique et généralisée. Un système tellement violent et ancré qu’on devine sa puissance et son étendue.
J’en parle avec la rage au ventre. Toute cette bande, avec ses votes truqués a fait la pluie et le beau temps pendant des décennies au Parti Socialiste. Toutes ces années perdues, tous ces débats truqués à cause d’eux ! Quand j’étais responsable de la Gauche Socialiste j’étais responsable de la moitié nord du pays, tout ce qui se trouvait au-dessus de la ligne Jura, Essonne, Vendée. Vous voyez le territoire immense ? Tout l’Est, toute la Bretagne, toute la région parisienne ! Eh bien 60% des mandats du parti, c’est à dire des votants, se trouvaient dans deux fédérations : celle du Nord et celle du Pas-de-Calais ! Cela veut dire que ces gens décidaient de tout en matière d’orientation politique. Maintenant on sait qui ils étaient. Car depuis vingt-cinq ans ce sont les mêmes qui tiennent tout. Dire après cela « on ne savait pas ce qu’ils faisaient », c’est se moquer du monde. Ceux qui ont bénéficié de ce système, quel que soit ce bénéfice, ne pouvaient rien ignorer. Les Bouches-du-Rhône, l’Hérault, le Pas-de-Calais, deux têtes de liste aux sénatoriales en région parisienne, d’autres bientôt sitôt que les bouches vont s’ouvrir. A qui le tour ? Cela va se savoir bientôt, j’en suis certain.
Je sais que beaucoup de socialiste regardent de notre côté. Ils viennent à nos réunions. Je sais que beaucoup lisent ce blog et en reprennent les arguments pour leur propre travail de militants. Je les adjure de rompre les rangs et de nous aider partout où ils le peuvent et de toutes les façons qui soient possibles. Amis, vous ne méritez pas d’être mis au service d’une entreprise devenue aussi honteuse que celle-ci. Femmes et hommes, comme militants, vous voici associés à des tricheurs qui sont de surcroît des bandits de grand chemin. Au plan politique, avec l’appel de Hollande à Bayrou, vous voici associés à une tentative de changement d’alliance dont vous comprenez tous le danger. Mercredi dernier, avec nos amis, nous avons fait une conférence de presse pour rappeler quel est le contenu du programme de Bayrou. Lisez notre travail de décryptage et vous verrez mieux où l’on vous entraîne ! En aidant le Front de Gauche, c’est votre propre cause et honneur que vous servirez ! Le meilleur moyen d’obliger ces chefs ineptes à sortir de leur arrogance et de leur sentiment d’impunité c’est qu’ils soient bousculés et forcés par la croissance d’une force authentiquement de gauche, désintéressée et civique comme le Front de Gauche ! Tous ceux qui perdent leur temps à défendre un tel système ne servent rien ni personne d’autres qu’une illusion ou une nostalgie. Mais dans la vie réelle, c’est seulement alimenter le dégoût de ceux qui pensent que tous sont pourris.
@ 200 ermler
Se déclarer "abolitionniste" en matière de prostitution est de la pure démagogie.
@ 225 citoyenne21
A lire certaines réponses, il faudrait donc considérer l'existence de la prostitution comme une fin en soi et que celle-ci soit le régulateur essentiel des mauvais penchants inscrits dans les gênes humains ?
Et bien vous ne mâchez pas vos mots.
Encore une fois, de quelle prostitution parle t on ? Le projet de loi, vise à s'attaquer aux réseaux mafieux, même si le Carlton est en filigrane. En France, il y a environ 20 000 personnes qui se prostituent, dont 90 % viennent de l'étranger, vendus par des réseaux criminels.
D'ailleurs chose étonnante, on parle des prostituées Ps des autres, parce que les réseaux mafieux s'en désintéressent.
Si l'on regarde la carte européenne, il y a une différence de traitement pénal entre le nord et le sud.
En suède, Finlande, Norvège, Islande, les clients sont punis parla loi mais pas les prostituées. En Allemagne, Belgique et Pays bas, la prostitution est autorisée, reconnue comme travail mais réglementée, en Grèce, c'est autorisée dans les bordels.
En France, 3750 € d'amende pour la racolage et 2 ans de prison. En Espagne, elle est tolérée à condition quelle soit exercée sans contrainte, en Italie prostituées et clients encourent 2 semaines de prison et 3 000 € d'amende.
Je suis d'accord avec beaucoup, si deux être veulent, sans violence pratiquer des relations intimes,au nom de quelle morale va t -on l'interdire ? Celui qui " entretien" une relation extra conjugale, en offrant appartement et autres est il un proxo ? est elle une prostituée ?
A mon avis nous ne sommes pas au bout de nos surprises dans cette campagne. Tous les médias disent que Sarkozy ira jusqu'au bout, comme ils le disaient de DSK un moment. J'interprète la candidature de Villepin comme une bouée de secours, au cas où. D'autre part une partie de la droite traditionnelle et du patronat a mis ses oeufs sur Hollande se disant que dans les conditions de la France un passage par la case Papandreou est sans doute nécessaire. En fait le camp du OUI en 2005 a plusieurs chevaux en course : Sarkozy, Villepin, Bayrou, Hollande. Car il se peut que l'affaire Karachi rattrape Sarkozy et alors ils ne veulent pas se trouver avec dans une course de trot, un cheval qui se mettrait un galop. Nous avons donc nous la gauche du NON à utiliser fortement ce clivage de 2005 et d'insister lourdement sur le fait que notre camp a un seul cheval Jean-Luc Mélenchon capable comme en 2005 de gagner la course. Je sais il y a eu en 2005 un NON de droite et d'extrême droite mais là on s'en fout. 35% de Non de gauche nous suffisent largement pour être au 2e tour. Et le 2e tour est une autre course. On verra à ce moment là les chevaux engagés. La tâche de l'heure est donc bien de convaincre nos proches qui ont voté NON en 2005 que le vote utile est celui-là en 2012 aussi. C'est une présidentielle c'est sûr mais c'est aussi le 3e tour du référendum de 2005. Donc pas besoin d'un nouveau référendum, on l'a c'est l'élection présidentielle.
Le programme: on peut aussi l'acheter (2€..., mais c'est vraiment pas un truc à 2 balles!), l'offrir pour Noël ! [...]
Il serait temps de dire officiellement que la seule solution pour sortir de la crise et de l'asservissement des peuples qui se prépare, c'est de sortir de cette machine qui tue qu'est devenu l'Europe, cela serait enfin clair. Car nous faire du blabla sur le dernier accord, on sait, on suit, mais que propose le Front de gauche de réellement efficace ? Rien, de peur de se retrouver sur ce point sur la ligne des Le Pen, et alors on laisserait pas Marine Le Pen seule sur ce sujet.
@ - 247 - Bertgil
"J'ai toujours considéré que vouloir remplacer les Etats nation européens par une nouvelle entité que l'on appellerait Europe c'est du délire"
C'est sans doute ce que se sont dit mes ancêtres quand on a prétendu annexer leur Dauphiné à la France... Et aussi cherché à réunir dans un même Etat les Bretons, les Alsaciens, les Basques, etc..., le même genre de processus était à l'oeuvre. Aujourd'hui, même s'il est perfectible, je ne trouve pas le résultat si mal...
Je reconnais que la marche est haute, comme dirait qui tu sais, et qu'il y faut des garde-fous. Mais je ne veux pas renoncer à cet idéal universaliste en Europe sous prétexte que jusqu'ici les spéculateurs et les imbéciles en ont fait de la charpie. Par ailleurs, je n'ai pas l'idolâtrie des pays tels qu'ils sont constitués aujourd'hui, une forme présentée comme indépassable et qui en réalité ne représente sans doute qu'une période de leur histoire. Comme pour le Dauphiné...
@ - 248 - ermler
La prostitution : "une histoire humaine souvent douloureuse"
J'ai connu "le Nid", cité plus haut, dans les années 80, et je n'en doute donc pas un instant. C'est juste que le sujet arrive comme un cheveu sur la soupe, et me rappelle l'histoire de la "petite cervelle" et les maisons closes de l'apprenti-journaliste bien connu dans les chaumières.
Et je me disais donc que par les temps qui courent, les menaces de la Finance, qui vient de mettre le grappin et les dernières banderilles sur l'Europe, me paraissaient potentiellement plus grandes et donc plus urgentes à traiter que celle de la prostitution. Mais bon, si on peut s'occuper des deux à la fois...
Salut fraternel
Austérité!
Plutôt mettre un frein efficace (et vérifié) aux gaspillages tant dans les dépenses publiques (des voyages stériles, répétés ou personnels, des réceptions grandioses hors de propos, du luxe arrogant des uns et des autres élus, aux éclairages publics intempestifs etc..) que dans les modes de vie de familles bénéficiant des largesses des choix politiques actuels pour que la sobriété s'installe du côté des "riches". Donc d'abord la sobriété!
Ensuite il sera possible et peut-être pas utile de parler d'austérité pour tous dans un climat de justice, d'égalité humaine, chaque individu ayant globalement les mêmes besoins vitaux devant être assurés.
Comment comprendre que tant d'individus n'aient pas la curiosité d'esprit qui pousse à l'ouverture à la connaissance quelque soit la branche, de la musique à la fabrication de maisons en terre, à la physique, à la poésie, aux techniques, à l'histoire, à la philo.. et n'aient de cesse de se scotcher devant n'importe quel écran, même en réunion? Des livres, de la terre glaise pour comprendre ce qui se passe, tout se dématérialisant, revenir humain actif.
Le peuple peut reprendre confiance, On compte sur lui pour assainir la finance mondiale, Il a donc plus de pouvoir qu'il croît, à lui de réagir à tout moment par ses choix. Il est à la fois le un et le tout.
Bientôt une marche des GUE sur Bruxelles au son des rires AAA défiant les nuages du jugement denier contre la soumission de dirigeants despotes sous la botte de lobbies déshumanisés.
Filoche (Ps) après la très récente déclaration de Hollande sur les Retraites " C'est une véritable agression contre le niveau des retraites ;c'est impossible pour la Gauche de défendre celà contre 75%de l'opinion et contre les 8 millions de manifestants de 2010 "
Filoche, dont l'engagement militant fut en tout temps exemplaire, est assez représentatif du grand écart schizophrénique de ces militants socialistes pratiquement toujours en porte à faux avec leur Parti sur les sujets majeurs (comme celui de la retraite ou le TCE) mais qui continuent à soutenir Hollande puisqu'ils ne se résolvent pas à quitter leur Parti.. Quand les Filoche en finiront avec cette schizophrénie (qui fut la nôtre pour beaucoup d'entre nous sur ce blog) alors dans les prochains mois La France changera de base pour paraphraser l'Illustre
Bon, je crains d'avoir ete mal compris (et pas seulement moi), veuillez éventuellement me relire attentivement s'il vous plait.
On pourra débattre éternellement la question de savoir si des personnes qui choisissent de marchander un service sexuel le font volontairement ou pas, ou si elles sont forcées dans cette pratique consciemment ou inconsciemment. Mais ce n'est précisément pas le débat, au stade très recule ou nous sommes.
Selon moi, la maniéré correcte d'aborder le problème est la lutte active contre ce qui peut amener une personne a être contrainte dans cette pratique. Ainsi, une fois que les conditions matérielles convenables d'existence seront garanties sur un territoire donne (ex : la France), et que l’accès a ce territoire ne sera pas soumis a des critères d'exclusion (ex : les papiers), nous verrons bien s'il reste des gens qui veulent toujours le faire, non ?
Car l'autre voie, celle de l'interdiction, qui est en vigueur actuellement, ne conduit qu'a la persécution permanente et même l'exploitation par les mêmes représentants de l’autorité vis a vis de personnes qui se retrouvent pour le coup totalement isolées.
@bob : croyez-vous vraiment que les gens qui ont recours a des prostitué(e)s craignent son interdiction ? Excusez-moi, mais, ouvrez simplement les yeux. Ceux qui veulent simplement défendre leur accès a la prostitution sont éventuellement les partisans de la réouverture des maisons closes, ce que personne n'a soutenu ici il me semble.
Je reviens de la manif contre l'austérité de ce 13 décembre qui n'a pas été une manif à la hauteur des enjeux actuels : comme quoi il se vérifie encore une fois qu'il ne suffit pas qu'il y ait une crise économique et sociale profonde et un plan d'austérité mortifère pour l'activité et les services publics pour que toutes ses victimes se rassemblent comme "les cinq doigts d'une main",et s'engagent avec nous pour préparer le changement nécessaire. D'ailleurs en fait de "changement", si j'ai entendu autour de moi des "Sarko dégage !" je n'ai pas entendu par exemple "une seule solution,la révolution (citoyenne ou non)"! Autrement dit il y a beaucoup de "contre" et bien peu de "pour" ! La traduction de ce mécontentement dans les urnes peut aussi bien être le vote pour le FdG, le PS, Bayrou ou le FN, sans même parler de l'abstention ! cette absence de volonté de changer vraiment, y compris "à gauche" à de quoi faire frémir ! Pour revenir à la manif, ici à Saint-Etienne, préfecture de la Loire qui comptera bientôt 50 000 sans emplois ! à part quelques gros bataillons de cégétistes, on pouvait compter parfois sur les doigts d'un manchot les manifestants des autres syndicats (FO carrément absente, un quarteron UNSA et une centaine de CFDT). Bref, contre le plan d'austérité SarkoFillon, même certains syndicats de salariés étaient aux abonnés absents ! C'est assez dire que, à quelques mois des élections présidentielle et législative, les perspectives d'un avenir radieux sont plutôt bouchées et le moral de beaucoup dans les chaussettes !
@ - 257 - Sonia
Dire qu'il faut sortir de l'Europe: "et alors on laisserait pas Marine Le Pen seule sur ce sujet"
Faut-il absolument la suivre sur toutes ses élucubrations et ses raccourcis à l'emporte-pièce parce-qu'ils sont mode ? Ou bien expliquer aux électeurs en quoi elle se trompe ?
Il faut sortir de cette Europe-là, c'est clair, mais à mon avis pas de l'Europe en général comme elle le prétend.
L'Europe actuelle, de la concurrence libre et non-faussée, met tous les pays membres en compétition les uns avec les autres, et chacun d'entre nous condamne cette situation. Mais curieusement, pour sortir de cette ornière, certains demandent le retour à l'état antérieur de l'Europe, celui où justement chaque pays était isolé et en concurrence avec ses voisins. Moi pas compris l'astuce du raisonnement...
Le lien donné par clarazed n'est PAS le programme du front de gauche imprimé par Librio et vendu à 2€ mais celui diffusé par le PCF en juin. Je ne me suis pas amusé à noter tout ce qui diffère mais par exemple l'introduction du livre : 5 pages quand même n'existe pas dans le PPP.
Le programme qui nous engage tous est le livre et comme beaucoup je regrette beaucoup qu'il n'y en ait pas une version en ligne pour en extraire au besoin les bons extraits, plutôt que de les recopier à la main....
[Edit webmestre: Je l'avais déjà signalé là dernière fois que ce lien avait été donné ici. Et c'est la raison pour laquelle j'ai modéré les échanges relatifs à ce document. Inutile d'aiguiller les personnes intéressées vers un document qui n'est pas le Programme "L'Humain d'abord".]
Cette fois c'est officiel : les Pays-Bas et la Finlande sont entrés en récession. Pour 2012 on attend un recul de 0,5 % du premier et de 1 % du second. Les Pays-Bas, cinquième économie de l'UE, va de plus voir son déficit budgétaire augmenté à cause de la récession. Recette préconisée : comme d'habitude réduire les dépenses ; un nouveau plan d'austérité sera mis en place dans les prochains mois. Et comme on ne peut pas dire que dans ces deux pays on se la coule douce en sirotant son pastis au soleil, il faut en conclure que ce doit être à cause de l'addiction au patin à glace...
Que représente la france des riches, celle de Sarkozy 1er, face à la population en principe souveraine ?
Quelle est cette Europe répugnante, Europe du pognon et des privilégiés, que les monarques européens, devenus les laquais d'un système financier insane et incontrôlable, s'acharnent à défendre ? Le mot démocratie a-t-il encore un sens ? Peut-être bien, à condition que chacun s'acquitte de son devoir électoral.
Assez de fatalisme et de résignation ! Assez de discours fallacieux et hypnotiques, de propagande sordide n'ayant pour autre dessein que de persuader un peuple fatigué qu'il n'y a aucune solution alternative à l'austéritarisme qu'on veut nous imposer; que tandis et parce que les magnats de l'industrie, de la banque et de l'actionnariat exigent de conserver les mêmes avantages iniques, voire même d'accroître encore leurs revenus, les peuples européens n'ont d'autre choix se soumettre à cette tyrannie, c'est faux !
Que tous ceux qui ne pourront supporter davantage de corruption, de manipulation et de mensonges rejoignent monsieur Mélenchon et le front de gauche. Changer le visage de cette société déliquescente est non seulement possible mais vital !
PORTHOS
Ne vous inquiétez pas,je ne suis pas le pape!Je suis tout simplement un vieux militant Front de Gauche,partipant aux actions de terrain, peu enclin à la dissertation,partageant et appréciant vos analyses.C'est à à ce titre que je vous fait part de ma réaction suite à la lecture de votre dernier "billet".
Je suis profondément choqué par votre réponse à propos de l'Union Soviétique.Comment peut-on à nouveau laisser penser que nous n'avons pas fait(communistes compris) une analyse critique de cette première tentative avortée de construction d'un régime appelé communiste,qui,en réalité n'en était pas un! Je vous renvoie à ce sujet à un article de Lucien Sève intitulé: Le "communisme " est mort,vive lecommunisme!A une période oû la mise en cause du système capitaliste est de plus en plus évoquée,nous ne pouvons pas esquiver la question des erreurs de cette première tentative.Nous avons le devoir d'analyser les les causes qui ont engendré le Stalinisme,en mémoire des victimes ('dont de nombreux militants communistes) mais aussi pour garantir que la démocratie sera au coeur de notre action pour substituer au capitalisme un régime véritablement humaniste.
Par notre attitude nous pouvons favoriser ou pas la mutation dans laquelle le P.C. est engagé.Cette mutation ne peut se faire par un ralliement (cf R.Hue) à l'orientation sociale-démocrate,mais par un ressourcement autour de la finalité communiste.
Votre position constitue de fait une faute politique,en pronant le retour du "globalement positif",formule qui consacre le refus du débat de fond indispensable à tous.
Ces remarques n'entament en rien notre volonté de poursuivre avec ardeur la campagne pour le succès du Front de Gauche. Fraternellement
J.22
Bonjour à vous,
Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qui se passe avec les posts 253 et 257 de Un ex, je ne comprends pas... ?
Max
[Edit webmestre: Je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas. Un troll vient ici insulter les membres du Front de Gauche. Je le modère et voilà tout. Les commentaires que vous citez n'existent pas.]
Citoyen FdG 42
La plupart des salariés ne veulent plus perdre quelques heures de salaire pour des démonstrations qui sont des simagrées de lutte. Nous avons trop vu les directions syndicales à la manoeuvre pour faire échouer à plusieurs reprises les mouvements d'envergure qui avaient pris leur envol contre la liquidation des retraites. Ce sont les directions syndicales et en particulier la CFDT qui ont donné le signal du recul quans le mouvement prenait de l'ampleur et pouvait faire plier le pouvoir dans la grève générale, aussi bien en 2003 qu'en 2009. Aujourd'hui les fins de mois sont très difficiles. Le mois dernier nous n'avons pas payé notre loyer. Tout a augmenté considérablement. Maintenant ce sont les batailles électorales qui sont en perspective. Je crois que beaucoup vont se défouler dans les urnes. Mais je crains le pire si toutes sortes de gens médiatiquement influents à gauche continuent à se taire (càd "votez Hollande")ne prennent pas parti clairement en faveur du Front de gauche. Je ne regarde pas la télé. Mais j'écoute la radio et je n'entend pratiquement jamais parler de Mélenchon. A France Culture on parle beaucoup de Marine Le Pen : sous-entendu : "plutôt le front national que le front de gauche".
Au PS, Jospin a perdu les élections parce qu'il a dit ne pas faire de socialisme.
Hollande perdra les élections parce que son programme est copié collé Sarkozy.
A l'UMP, ils sont en train de faire monter au créneau des remplaçant à Sarkozy dont la chute parait imminente. Pour cela, on ressort Bayrou, Villepin et pourquoi pas le candidat surprise Juppé?
Regarder les sondages, Juppé en tête de la droite !
Il reste donc le plus gros boulot à Jean-Luc Mélenchon, celui de rallier 20% d'électeurs à son programme qui, selon les sondages, trouve une approbations pour la défense des salariés, retraités et chômeurs, en même temps que des solutions à l'endettement des pays.
"L'humain d'abord" à diffuser largement et à commenter.
Je suis d'accord avec le camarade curtillat : il faut faire connaître le blog du camarade Mélenchon.
Je le suis depuis quelque temps et je pense qu'il est utile. Mais je voudrais aussi qu'on parlât des petites retraites : nous sommes nombreux à en souffrir (que voulez vous faire avec 700 euros par mois ?)
Contrairement à un passé très récent, mon site ne s'affiche pas quand on pose la flèche sur mon nom. Il apparaît "apercite"...
je donne donc le lien où l'on peut lire mon analyse du procédé Le Pen exploitant les mots de la Révolution pour mieux dissimuler ses projets contre-révolutionnaires. [...]
[Edit webmestre : Peut-être que si vous saisissiez votre URL correctement, on verrait une miniature de votre page d'accueil au lieu du nom du plugin... comme, par exemple, en retirant le tiret en trop que vous mettez entre histoire et politique. En revanche, pour le "passé récent, vous n'avez pas tort. Vous ne faites cette erreur que depuis hier.]
OK, webmestre, il me semblait bien qu'il y avait quelque chose de pas normal, vous avez très bien fait votre travail et je m'excuse, il serait préférable que vous enleviez aussi mon post ?
[Edit webmestre : Non, il n'est pas correct de retirer votre commentaire et donc mes explications. Pour une fois, ceux qui ont lu l'insulte ont eu le bon sens de ne pas y répondre, facilitant ainsi mon travail. Et il est bon que les trolls sachent qu'il y a ici une modération efficace, qui n'exclut pourtant pas la contradiction dès l'instant où elle s'exprime avec mesure.]
Beaucoup sur ce Blog interviennent pour demander à Jean-Luc Mélenchon de présenter ci ou çà de manière à aller chercher les électeurs.
C'est assez curieux, car je pense que nous nous orientons vers une autre manière de faire de la politique ! Ce n'est pas au candidat d'aller chercher, mais bien aux électeurs de venir chercher par eux mêmes ! En effet le travail de préparation (vidéo, documentation, ligne du programme partagé, témoignages comme cette ouvrière sur un des derniers billet).
On travaille ici plus sur le fond que sur la forme et je pense que cela portera à terme.
Jean-Luc Mélenchon, à la force de conviction et sa réussite repose sur la cohérence et les objectifs. de beaucoup il nous à averti bien avant les problèmes et notamment sur la gestion Grec, sur les agences de notation, les financiers et leurs relais, le monde obscur des médias où certains Journaliste son a la solde des "agence de notation politique"
on perçois les premiers résultats d'un travail de labour qui consiste à travailler d'abord et récolter ensuite.
on est pas dans le cas de Mr Hollande qui se décrète président sans attendre les urnes et qui verra ensuite ce qu'il nous proposera si il passe !
ce qui va changer, suite au explications du FdG, c'est l'évolution d'amis du PS ou de EELV qui se reconnaissent plus ici dans le rassemblement de gauche que chez leur propres structures politiques pourris dans des jeux d'Ego n'ayant plus rien de politique.
l'électeur à su choisir le NON au TCE alors que mr Hollande et ses amis se photographiaient avec Sarkozy pour soutenir le OUI et ensuite le traité destructeur de Lisbonne. donc ayons confiance dans lle jugement des Français, soyons toujours clair, libre et respectueux de l'électorat de gauche. les électeurs verront la Lumière ici et abandonneront ceux qui les ont trahis.
le travail de confiance apportera la moisson ! le FdG va devenir une force capable appuyer sur de grands leaders comme J Généreux, Pierre Laurent, Jean-Luc Mélenchon, mme Buffet, etc.
Concernant l'euro et l'Europe, il faut considérer que ce sont des moyens, des outils et non des fins en soi. La question est : que veut-on faire ? L'union faisant la force, plus il y a de pays à vouloir aller dans le même sens, mieux c'est. Ces outils auxquels on peut ajouter la BCE ne donneront pas le même résultat s'ils sont entre les mains d'ultra libéraux réacs ou de démocrates progressistes. S'en prendre à ces outils n'a guère de sens. Jacques généreux explique très bien que ce sont les politiques ultra libérales qui nous mènent dans le mur et non l'Europe, l'euro et la BCE en tant que tels.Donc, si on peut préserver le cadre créé, tant mieux, si on est obligé de s'en séparer, on saura faire aussi (cf " Nous on peut").
@ 265 Jean 22.
Tu me parais injuste, camarade, avec Jean-Luc Mélenchon. Il n'est évidemment pas un défenseur du stalinisme. Il a juste voulu dire, et ça relève du bon sens, que le peuple russe est passé d'un système (le post stalinisme - à ne pas confondre avec le stalinisme) qui avait des défauts à un système (le capitalisme sauvage et mafieux) encore pire. Pas plus, pas moins.
S'agissant de la prostitution, c'est un problème certes. mais l'urgence c'est d'abattre la dictature des marchés et l'ultra libéralisme intégriste. Attention aux manoeuvres de diversion. Cela dit, je suis favorable à la lutte sans merci contre les trafics et les violences faites aux femmes. Quant à la prostitution volontaire, sans contraintes et sans violences, vouloir l'éradiquer me paraît superflu et voué au même sort que la prohibition aux USA : l'échec.
Si je comprends bien la modération de ce blog, lorsque l'on est en désaccord avec le Front de Gauche, on est un troll et notre doit être effacé? Pire, être réputé n'avoir jamais existé. Ca me fait penser aux coups de ciseaux sur les photos au temps de l'oncle Jo. Et les opposants, vous les effaceriez aussi si vous êtiez au pouvoir. Et vous voulez donner des leçons de démocratie?
En toute sincérité, vous faites peur.
[Edit webmestre : Premièrement, je ne serai jamais au pouvoir. J'ai un boulot à faire, je le fais. Deuxièmement, sur ce blog, on peut être en désaccord avec Jean-Luc Mélenchon, puisque c'est le sien. On peut également être en désaccord avec le Front de Gauche, puisqu'il en est le candidat. En revanche, traiter les militants d'un des partis du Front de Gauche d'"arrivistes", puis étendre son compliment aux autres formations du Front n'est pas la marque d'un désaccord, mais des insultes. Vous avez le droit de le penser. Vous avez même le droit de l'écrire... Ailleurs. C'est votre liberté d'expression. Quant à votre sincérité... je ne peux malheureusement pas vous dire ce que j'en pense, sous peine d'avoir à me modérer moi-même.]
Oui c'est vrai, pour en côtoyer, les militants du PS sont totalement dépités par les orientations que prend leur "candidat". Ce pauvre Hollande furieusement absent du débat, en manque total de propositions, passe son temps à singer Mitterrand. Ce brave monsieur est en retard de 30 ans et n'a toujours pas compris que les choses ont changé ! La presse, qui l'a bien compris, ne se gêne pas pour dire qu'il ne fera guère mieux que Sarkozy, tout est dit ! Pas un mot sur la fraude/évasion fiscale, 70 milliards/an et les milliers de milliards planqués dans les paradis gris, ainsi que pour les faire revenir. Pas un mot sur les 140 milliards des niches fiscales (le vrai chiffre) Pas un mot sur la taxation des transactions financières à la hauteur de la taxation du travail et le gain de 100 milliards/an pour l'état. Pas un mot bien sur sur les 10 points de PIB, soit 195 milliards, passés du secteur public au secteur privé, non, pas un mot. Quand on est à la tête d'un département le plus endetté de France et que l'on cherche à se faire adouber par Chirac, peut-on encore se présenter comme candidat et comme socialiste ?
Cher Webmestre, je salue la qualité de ton travail.
Je reviens de la manifestation syndicale contre les plans d'austérité et de rigueur, le parcours est inhabituel Moody's, St Augustin, Madeleine, Concorde et son pont, en ligne de mire la Chambre des Députés-ées, pas la foule mais très militante, avec Jean-Luc en forme et fatigué, Marie-George, André, Eric, et beaucoup de camarades, vente de PPP une vingtaine, et information que c'est 360 000 vendus et que bien sûr il y aura d'autres éditions avec les améliorations issues de "la base", donc à vos stylos. Pour l'instant c'est une bonne chose qu'il soit vendu, c'est sûr que c'est un acte militant et d'engagement, et à coup sûr il sera gratos à quelques jours des élections en version améliorée par la participation citoyenne. Esperante 255 a 100% raison et pour les étrennes et pour commencer 2012 c'est excellent.
Grosse discussions avec 2 à 3 NPA, surtout un qui m'balance que Mélenchon était pour Maastricht, vous voyez la réponse. Les autres étaient pliés de rire plus jeune, par contre des Camarades de LO plus discrètes et sérieuses en discussions de la gravité de la situation et que la seule solution de l'union passe par le Front de Gauche leur a été rappelée.
Il ne reste que 4 mois pour construire l'alternative.
Un paragraphe de Jean-Luc est consacré à l’inégalité qu’entraîne l’austérité.
Naomi Klein, dans son « best-seller » La Stratégie du choc, attaque la théorie économique selon laquelle l’austérité est la voie de la prospérité pour tous. Bien au contraire, nous démontre-t-elle, l’austérité crée les inégalités et des privations sévères pour le peuple.
C’est ce qu’elle nomme le capitalisme de désastre.
Le sommet du G20 à Cannes a bien illustré cette équation austérité = inégalité.
Le journal La Dépêche s’est inquiété des dépenses entraînées par cette réunion et a découvert qu'un des apôtres de l’austérité occupait une suite coûtant plus de trente mille euros : quel exemple !
Bon, merci, mais je suis illettré en informatique.
Il s'agit de la seconde partie de l'article, le lien avec la 1ère se trouve à la fin.
bonne lecture (enfin, j'espère).
Lire le blog m'a fait oublier de regarder ces belles photos de travailleurs manuels...
merci à Lydie Guézengar.
Je viens de lire un entretien du Point avec Emmanuel Todd. Il dit (ce n'est pas le plus intéressant de l'entretien !) :
"Cela dit, je ne suis pas Mélenchoniste : je crois qu'il faut des élites pour gouverner."
Il n'a pas lu Qu'ils s'en aillent tous! ou bien il n'a pas compris ? Je suggère de lui en envoyer un exemplaire, accompagné d'un courrier signé de Jean-Luc Mélenchon qui attire son attention sur sa méprise.
J'ai du mal à le croire.
@Webmestre : désolé un peu hors sujet mais je voudrais savoir si je ne rêve pas...
Est ce que quelqu'un sur ce blog a vu comme moi hier soir Mr Bayrou crédité de sois-disant 7 points de plus dans les sondages en une semaine grâce à son "achetez français" repartir en Audi A4 de son meeting d'annonce pour sa candidature ?
Cynisme ou bêtise à pleurer ? !
http://blogs.mediapart.fr/blog/philippe-alain/081211/des-gilets-pare-balles-contre-le-relogement-durgence
Vraie émotion au moment d'écrire cette première contribution. Depuis des mois, je suis devenu un fidèle du blog de Jean-Luc (c'est curieux comme nous l'appelons presque tous par son prénom sans le connaître pour la plupart...on doit donc s'en sentir proche spontanément et on a envie de serrer nos rangs en ces temps où tant courbent l'échine et plient). Fidèle aussi à ces contributeurs qui sont devenus des amis inconnus eux aussi mais si proches par leurs écrits. Salut aux Bastille, Blanchet, Ardéchoise...parmi tant d'autres. Envie donc d'apporter quelques (brèves) réflexions pour rester dans le cadre. D'abord, notre force, c'est le Front, l'union. Ceux qui ne l'ont pas compris en paient les conséquences. Le NPA agonise dans son coin, je ne m'en réjouis pas. Beaucoup de ses membres nous rejoignent. D'autres vont les imiter. Mais Front fragile : chez moi à Nantes, bien des membres du PCF ne nous rallient qu'en traînant des pieds. J'ai depuis ma lointaine jeunesse toujours respecté et même admiré pour leur dévouement les militants du PC mais ce blocage de certains est un vrai et gros problème qu'il ne faut pas ignorer. Le PS maintenant. Curieuse cette participation soudaine au Forum de quelques uns de ses militants. Alors une réponse claire à leur appel impérieux à la discipline républicaine : Elle n'existe pas. Je vais avoir 60 ans et je ne suis pas un petit garçon à qui on dicte sa conduite. Je ne vais pas indéfiniment apporter mon suffrage au moins mauvais des candidats. Hollande devra en faire beaucoup pour me convaincre de lui donner ma voix le cas échéant. En l'état actuel des choses, il n'en prend pas le chemin. Dernier point. Il y a environ 44 millions d'inscrits. Sur la base de 75% de votants au 1er tour et d'un Jean-Luc Mélenchon actuellement à 7,5% soit 2.475.000 voix, si chacun d'entre nous convainc une personne de lui donner sa voix cela donne 4.950 000 voix et surtout 15%. On pourra alors parler sérieusement avec Mr FH. Alors, chiche ?...
Lentendu 283
Pour ceux qui pensent avoir rêvé quand ils ont vu Bayrou s'engoufrer dans une Audi après un laius contre la pub pour les voitures allemandes. Rue 89 Zap net.
Dommage ! Le discours est clair et le démonstration brillante, mais nous allons voter pour des élections nationales alors qu'il y a le feu à l'Europe. Comment donc faire céder cette Europe-ci et ces marchés-là ? Si l'on attend que le Front de Gauche Européen prenne le pouvoir dans la petite trentaine de pays européens, nous avons le temps de nous faire dépouiller de toutes les avancées sociales et de passer à la moulinette du chômage emballé. Alors quoi ?
Une grève générale européenne pour obtenir deux choses :
1/ Que les avis des agences de notations ne puissent pas concerner les états.
2/ Que la BCE prête aux états.
On y verrait plus clair et ceci n'empêcherait pas de faire avancer les arguments de Mélanchon et de voter pour lui. Au hasard, cette grève, je la verrais bien en Mars 2012...
@Poncet 282,
Je voudrais bien voir Emmanuel Todd dans un débat-échange avec Hollande, comme il y en eu par exemple dans un format long en durée qui permet un bon approfondissement des propos sur Arrêt sur Image, histoire d'en extraire quelques éclairages sur la cohérence de ses propos lorsqu'il déclare à qui veut l'entendre qu'il faut une gauche qui se gauchise en 2012.
Désolé Jacques chanéac, je ressens votre émotion mais ne suis pas preneur, en effet pourquoi avec 15 % nous pourrions parler sérieusement avec Mr FH.
Et pourquoi pas inverser les positions, et pourquoi avec 15 % Mr FH ne viendrait-il pas, lui, parler sérieusement avec nous ?
Car j'espère bien devancer Mr FH, et arriver en première position, et là...
De plus n'oublions pas que l'élection présidentielle ne suffira pas, il nous faudra aussi une majorité à l'assemblée nationale !
Alors, chiche ?...
Max
A Max
Merci pour cet intérêt à mon premier mail. C'est aussi pour ces échanges que j'ai décidé de participer. Il est évident que je ferai de mon mieux (à mon modeste niveau) pour que notre candidat soit au 2e tour. Maintenant, sauf à se voiler la face,nous entendons tous parler autour de nous de vote utile, traduction FH pour assurer sa présence au 2e tour et le dégagement de NS. Ca fait mal à entendre mais c'est actuellement une triste réalité dans les faits. C'est pour cela que j'évoquais comme d'autres avant moi sur ce Forum la nécessité d'un travail militant et de proximité pour démonter cet argument de vote utile et essayer d'amener Jean-Luc le plus haut possible. 15% ce n'est pas pareil que 7,5 même si j'espère encore beaucoup plus, bien entendu. La politique étant un rapport de force, un parti hégémonique comme le PS ne pourra pas jouer -comme c'est le cas en ce moment- le mépris le plus total si le Front de Gauche atteint ou dépasse par exemple 15%. Quant aux législatives, le mode de scrutin favorise, tu le sais cher camarade, les deux "grands" partis. Ce qui n'est surtout pas une raison de ne pas se battre pour nos idées.
Jacques
Tiens voila du vrai populisme! du sexe des prostitués, amusons le peuple qu'il oubli ses problemes!qu'il oublie Mélenchon.
Nous pourrions aussi ouvrir des arenes avec du sang des lions. Mon dieu quelle dérive! Moteur en avant toute sur la gauche. Laissons les petits jouer avec les fifilles.
J'entends en ce moment sur C dans l air "Le communisme 20 ans après" que Jean-Luc Mélenchon n'a pas grand chose à dire par un monsieur que l'on a présenté comme un spécialiste de la Gauche (Stéphane ?) Adler approuve son jugement. Et allez redixit : "Marchais s'en serait pas pris à un jeune journaliste."
C'est exaspérant. Et Calvi d'en baver d'aise évidemment.
@Webmestre
Je ne voulais pas vexer, d'autant que je n'ai pas les statistiques de détails sur les entrées/sorties du blog par type (lien/moteur) et par mot clés pour les moteurs.
Mon idée est simplement que des personnes arrivent ici pas seulement en cherchant Mélenchon, sinon on va rester entre convaincus.
D'où l'idée que quand on saisisse "blog politique", on ne tombe pas uniquement sur le blog d'Aphatie qui lui ne fait pas le yo-yo alors qu'il ne dit pas que des choses aussi intéressantes que Jean-Luc Mélenchon.
Et à partir du moment où on abuse pas, mettre un petit paragraphe de présentation qui bouge moins que le reste avec des mots clés hors actualité n'est pas considéré comme du spam et aidera les moteurs plus qu'un site qui bouge tout le temps. Si vous ne voulez pas mettre de texte, vous pouvez aussi penser à utiliser la balise meta "description" car comme il n'y a pas de texte en haut ni de balise description, dans la page de résultats du moteur on a : Les archives du blog. Choisir... Elle fonctionne au service d'une illusion mortelle : un modèle économique pourrait devenir une constitution politique. Bien sûr la...
Ce qui ne dit rien à la personne alors que si la balise meta "description" était changée à chaque nouvel article (si c'était possible), il pourrait y avoir le titre du dernier article dans la page de résultat du moteur ce qui serait une meilleure accroche. Peut-être qu'un revisit after serait aussi utile.
Maintenant, vous avez peut-être une autre stratégie et je vous demande de m'excuser si je vous fais perdre votre temps.
Stéphane Courtois
Historien, spécialiste du communisme et directeur de recherche au CNRS.
Co-fondateur de la revue Communisme, Stéphane Courtois est l'auteur de nombreux ouvrages, dont le Dictionnaire du communisme, publié aux éditions Larousse en 2007, et Le bolchevisme à la française, édité par Fayard en 2010. Il a également dirigé la rédaction du Livre noir du communisme, paru chez Robert-Laffont.
Je ne sais pas qui est ce personnage
Il vient de déclarer à C'dans l'air que je cite "Jean Luc Mélenchon, ça va, bien qu'il n'est pas grand chose à dire"
Je suis scandalisée par c'dans l'air, etle discours haineux de Alexandre adler sur Jean luc Mélenchon, incroyable diatribe pendant 1/4 d'heure, "Jlm n'a rien à dire au moins Marchais avait de la sympathie pourles gens....tandis que chavez c'est la haine, Jean-Luc Mélenchon ne fait qu'insulter tout le monde et traiter toutle monde de salaud etc......"ensuite, tout le pcf a été totalement ridiculisé,avec la complaisance rieuse de Calvi. Ce n'est pas de la critique, c'est de l'insulte, avec des amalgames stupides. Où est la réflexion intellectuelle dans notre pays et où transparait elle dans les médias? comment se défendre un minimum. lQuand je vois l'énorme boulot de Jean-Luc Mélenchon et son implication politique dans le FdG, ses appels à l'union, à la fraternité et l'odieux silence médiatique sur sa campagne (zéro écho), comme d'hab, il faut casser les portes pour se faire entendre ! Quelqu'un peut il protester sur de telles incuries médiatiques, quand on pense à la fantastique promotion de Mme le Pen sur tous les plateaux. On fait systématiquement appel à des extraits de ses discours (la 13, la 15, la 3, et la 2 qui n'oublie jamais de la citer en référence dans ses JT. Je viens de comprendre que tous ces gens là préfèrent hitler au front populaire et qu'ils recommenceront. Ils en ont déjà pris le pli. Si vous avez des entrées par réseaux sociaux auprès de journalistes, aidez moi à alerter toutle monde, j'ai déjà écrit au cSa, au figaro, à marianne, au monde, rtl etc...pour réveiller les internautes sur cette incroyable censure de "fond", mais maintenant, ça bugge en ce qui me concerne. Cela dit, pour le moral, les discours de jlm sont très forts, très prégnants et très pédagos. Dommage que personne d'autre que nous les entende! c'est ça qui me rend malade et me décourage. J'ai l'impression de pédaler dans le vide auprès des gens. Si jem'écoutais, je ferais une intrusion violente à c'dans l'air, cette émission est écoutée par tout le monde, elle repasse en...
@ poncet :
"Cela dit, je ne suis pas Mélenchoniste : je crois qu'il faut des élites pour gouverner."
C'est bien pour cela que Todd n'est pas vraiment à gauche. Je le répète il a voté OUI au TCE : belle débandade après tout ce qu'il avait pu dire sur l'Europe !
Et il se prend pour l'élite, bien sûr, il veut être celui que l'on consulte avant les grandes décisions. Mais c'est la gloire du mouvement ouvrier français d'avoir su faire surgir des élites de petite condition mais aptes à diriger un grand syndicat, des grands partis, et même un grand pays
Maurice Thorez lisait Juvénal dans le texte, et fut qualifié d'authentique "homme d'État" par la général de Gaulle.
Bien sur, c'est sur " c dans l'air " mais quand même allumer JL Mélenchon comme l'a fait ce monsieur Adler (!), je n'ai jamais vu cela. En gros, le candidat du front de gauche n'est rien ! Je ne connais pas ce bonhomme, mais je sens une haine impossible. Perso PC ou pas ce n'est pas mon problème, mais descendre JL de cette manière (et sans réaction de qui que ce soit) j'ai eu très mal. J attends que quelqu'un me situe ce citoyen, et puis ne me dites pas qu'il ne me faut plus regarder cette émission (quoique). Ce qui me soucie, c'est que il y a quand même un peu de monde qui la regarde.
Amitiés
Au sujet de la germanophobie, brillante interview de E.Todd sur le site de Marianne "la France n'est pas l'Allemagne, ce n'est pas germanophobe de le dire" avec une explication anthropologique de nos différences culturelles. Il explique pourquoi Sarkozy, Fillon et Juppé n’évoquent pas le jeu économique très particulier de l’Allemagne.
Amoureux du rugby j'apprécie le silence du joueur lorsque l'arbitre lui sort le carton jaune, et dehors pendant 10mn.
Deux ou 3 fois le webmestre a effacé mes articles. j'ai fermé ma g...., considérant qu'il avait certainement de bonnes raisons.
C'est la règle du jeux qu'il serait bon de respecter ici sur ce blog, sans nous jouer la partition détestable des milliardaires du foot qui ne cessent de contester au moindre coup de sifflet.
Merci
Je vais finir par croire qu'ici on rase gratuit. Que l'on pose les maux en chantant "l'international sauvera le genre humain" où la marseillaise.
Je vais finir par croire que les putes n'ont de fonction sociale que la semence du fric au fumier de l'humanité.
Je vais finir par me demander si les recettes de "Nous on peut" de Jacques Généreux pouvaient s'appliquer à la Grèce.
Finir par me demander si ce partage des richesses n'est qu'un marché de dupes.
Mais enfin les uns et les autres, réveillez-vous ! Vous croyez qu'il suffit d'intituler un programme "l'humain d'abord" pour trouver la raison ?
Combien êtes vous à avoir participé à une assemblée citoyenne ?
Personnellement, je préférais les photos de nature islandaise de Camille, mais bon, ce n'est pas mon blog, ni même mon parti, ni même mon pays (je n'en ai aucun, car je suis un citoyen du monde, pas un français). Good luck in life to all.
@282 Poncet
"Je viens de lire un entretien du Point avec Emmanuel Todd. Il dit: " je ne suis pas Mélenchoniste : je crois qu'il faut des élites pour gouverner."
Quel mépris ! Lamentable de dire des choses pareilles.Il faut avoir les nerfs vraiment solides pour pouvoir, comme Jean-Luc, supporter de telles bassesses. Todd, je suppose, se considère comme faisant partie de l'élite ? Quels sont les critères ? Jean-Luc est, comme on dit, un fils du peuple. C'est ça ce que lui reproche Todd ? La nuit du 4 août, il connait pas ? L'aristocratie en 89 a,bon gré, mal gré, accepté l'abolition des privilèges. La bourgeoisie à laquelle appartient ce monsieur, est elle incapable de faire ce geste ?
Jean-Luc, cultivé, compétent, expérimenté représente à mes yeux une valeur bien plus grande que bien des bourgeois imbus d'eux même, trainant les complexes de supériorité de leur caste !