18déc 11
J’ai écrit une nouvelle fois ce post tout en allant et venant entre les meetings, les réunions et tout le quotidien surchargé d’une campagne. Mon blog s’efforce aussi de rendre compte de tout cela dans la mesure où cela peut aider chacun à militer de son côté. Des photos, des vidéos, des carnets de route et dorénavant des encadrés s’ajoutent, chemin faisant. Parfois même, une note est rallongée quand j’écris à la suite d’un événement lié à mon thème. Vous ne vous êtes jamais plaints de ces façons de faire dont je conviens qu’elles ne sont guère très classiques. Je reviendrai à mon clavier avant une pause pour faire le vide, le silence et recharger les batteries.
Ici je ne reviens pas sur l’adresse que nous avons faite, Oskar Lafontaine et moi. Il faut la faire vivre. Vous avez vu en effet que la presse, si pressée de traquer le « germanophobe » à gauche il y a une semaine, ne s’est pas vraiment intéressée à notre travail. Sur place à Strasbourg, même « Les dernières Nouvelles d’Alsace » nous ont placés en pied de page dix-sept, dans la rubrique des « informations régionales ». Il ne restait plus de place ailleurs sans doute, compte tenu du drame local lié à l’élection de miss France. Cela n’a pas vraiment d’importance dans la mesure où le réseau internet a beaucoup repris le document et que cela compte davantage que les décevantes « Pravda » locales de ce style.
Mille sujets sollicitent la réflexion. De tous c’est l’entrée en récession de l’économie française qui est sans aucun doute le plus lourd de conséquences. Mais ne nous y trompons pas, de multiples seuils sont franchis dans le moment politique de ces derniers jours de décembre. Non seulement du point de vue des faits mais aussi de la mise en scène qui en est faite. J’en examine quelques-uns au fil de cette note.
Merci à Simon de Montpellier qui nous a envoyé cette série de photos illustrant la filière bois dont il a été question notamment au salon Marjolaine…
Le mot « récession » est appliqué lorsque l’on constate deux trimestres successifs de baisse de la production du pays. Quelles sont les causes de cette contraction de l'activité selon l'INSEE ? D’abord la chute de la consommation des ménages en produits manufacturés. Ensuite la poussée du taux d'épargne qui grimpe à 17 % du revenu, ce qui est le record depuis 1983 ! Les gens mettent de côté tout ce qu’ils peuvent par précaution pour la suite. « L'élan de la demande interne semble s'être grippé » conclut l’Insee. En effet. Tout se passe donc comme nous l’avons dit et répété. Je ne le dis pas par auto-congratulation mais de rage de voir que rien n’ait été écouté ! Les coups qui vont pleuvoir sur les gens et le pays auraient pu être évités. Le plus dur arrive. Car dans ces conditions, comme prévu par nous, les recettes de l’Etat vont baisser et rendre le service de la dette plus lourd. Donc les agences de notation vont frapper la France comme elles l’ont fait ailleurs sur le thème : « vous ne tiendrez pas vos objectifs de réduction des déficits ». A ce moment-là, le coût de l’emprunt va augmenter et la dette s’alourdir. Et ainsi de suite. Mes lecteurs connaissent ce mécanisme mille fois décrit sur ce blog et dans tout ce qu’écrit l’autre gauche depuis des mois. La conséquence sociale est facile à deviner. Tout le monde va descendre d’un cran vers le bas à l’exception de ceux d’en haut qui vont monter d’un cran. La conséquence politique suit aussi.
A présent nous allons entrer dans la deuxième phase des prémices de la révolution citoyenne. Après la mise hors-jeu sociale et politique de la classe ouvrière et des employés arrive celle où les catégories sociales d’encadrement vont aller au tapis et se faire sortir de la piste de danse elles aussi. Car parmi les premières victimes de la récession il y a les petites entreprises innovantes, les projets audacieux, les budgets de recherche et développement, ceux de la communication. C’est déjà dans ces milieux que sévissaient une précarité généralisée. Elle était supportée comme un accessoire des rêves de réussite pour demain, ou comme la condition pour refuser le déclassement. A présent c’est la dèche ! L’ascenseur social redescend au sous-sol. Endettés pour leurs logements, habitués à des standards de vie bohème, ivres d’illusions sociales, les bobos explosent en vol quand ils rentrent dans l’atmosphère sociale des classes populaires. Les jeunes couples se disloquent, la désocialisation est vite là avec ses maladies corrélées. C’est cela la récession vue depuis mon pallier. Quand elle aura frappé fort et que de toute façon tout ira plus mal à force de « rassurer les marchés » viendra la phase suivante. Le bug imprévisible qui bloque tout. Pour l’instant, cet effritement par le haut combiné à la dilution par le bas augmente la masse de déstabilisés, désorientés, désemparés. La masse de ceux qui le moment venu diront : « Qu’ils s’en aillent tous ».
Les sondeurs ont aussi fini par accepter de le constater. On n’en est donc plus aux sondages « en ligne » dans lesquels 100% des gens étaient supposés prêts à voter et savaient exactement pour qui. Plusieurs entreprises sondagière reconnaissent à présent que la moitié des personnes interrogées ne sont pas certaines de leur intention de vote. C’est exactement le pronostic sur lequel est fondée notre évaluation du moment politique. C’est lui qui fonde une bonne part de notre stratégie de campagne. Il fait notre force. Mais il contient aussi toute la difficulté de notre tâche. Quel est le sens de cette « indécision » ? Ce n’est pas de l’indifférence. Bien au contraire. Nous y voyons un état de perplexité entre révolte et résignation. Révolte et résignation ne s’annulent pas. Elles coexistent, souvent dans la même tête. La perplexité est le résultat de cette tension intérieure que vit le citoyen de ce moment-ci. Pierre Marcelle dans sa chronique pour « Libération » ce 16 décembre, décrit cet état en partant d’un autre angle d’observation. Entre autres choses, il montre comment une double vie semble se dérouler devant nous. L’une est faite des problèmes qui obsèdent la vie quotidienne. Elle inclut bien sur la perception que chacun peut avoir de ce qui les explique. L’autre est faite du spectacle de la campagne électorale et des raisons mises en avant pour en expliquer les déroulements. Les deux semblent n’avoir aucun rapport entre elles. Cette perplexité ne va pas diminuer. Elle a une racine. A mesure que l’action politique des dominants se réduit à un simple accompagnement de situation dont ils reconnaissent haut et fort qu’elle leur échappe, ces derniers sont conduits à fabriquer ailleurs et sur d’autres sujets leurs affrontements. Plus Sarkozy et Hollande sont d’accord sur la politique d’austérité en Europe, plus la mise en scène de leurs opposition devient opaque et confuse.
Dans cette opération, Sarkozy asphyxie littéralement Hollande. Persuadé d’avoir gagné d’avance, ce dernier se situe en gestionnaire de l’existant. En quinze jours, avec l’appel à Bayrou et avec le renoncement sur la retraite à 60 ans, le candidat socialiste a abandonné deux marqueurs historiques de la gauche française. Puis en Italie il s’est réjoui de l’union nationale autour de Mario Monti et de son programme. Ce programme c’est la retraite à 66 ans, la TVA à 23 %, la baisse des pensions de retraites et ainsi de suite. Certes cet épisode, après celui identique en Allemagne et en Espagne, n’a pas été beaucoup repéré dans les larges masses des citoyens. N’empêche le tout fait système. Dans les milieux politisés, on suit tout cela d’assez près. Chez les socialistes et en particulier dans l’encadrement intermédiaire de ce parti, non seulement il n’y a plus trace de la flambée des primaires mais le repli est visible. Ainsi a été augmenté le niveau de perplexité générale.
La contre-attaque de la droite a été habile. D’un côté elle a lourdement mis en avant l’appartenance de Bayrou à la droite. A l’utile électoral s’ajoutait l’agréable politicien. Car ainsi était surlignée l’incongruité de la danse du centre de Hollande en direction de Bayrou. De l’autre, elle a dénoncé le flou et l’irrésolution du candidat socialiste. Celui-ci s’est senti obligé de démentir par des explications. Mais on ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens. Les explications ont donc souligné à la fois l’ampleur de la dérive et une grossière envie de le cacher.
Ainsi quand Marisol Touraine dans « Le Monde » confirme le lâchage de la retraite à 60 ans. L’aggravation du mal vient de sa tentative maladroite de faire passer pour une grande nouveauté et une victoire le droit au départ à 60 ans de ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans. Car tout le monde a bien entendu que c’est à condition d’avoir cotisé 42 ans ! De plus Raffarin avait fait la même chose, mais pour 40 annuités !
Même mésaventure pour les explications de Hollande lui-même sur ce qu’il entend par « renégociation du traité européen ». Premièrement : « Je partage la nécessité d’adresser de nouveaux signes de crédibilité par des procédures de contrôle des engagements budgétaires des Etats ». Deuxièmement : « Je souhaite des moyens efficaces d’actions sur les marchés, conjuguant ceux de la Banque Centrale Européenne, dans le respect de son indépendance, et d’un fond de secours financier puissamment doté pour décourager la spéculation ». Le contrôle du budget des Etats et l’indépendance de la Banque centrale : les deux verrous essentiels sont posés. Le reste alors n’est plus rien. Tout connaisseur du dossier qui lit les balivernes dont Hollande farcit le reste de son texte sait à quoi s’en tenir. Qu’il se sente lui-même obligé de dire que toutes les mesures qu’il énonce « même le président du conseil européen Herman Von Rompuy le propose » suffit à situer leur audace ! Il n’en reste pas moins le désagréable sentiment que l’on se moque de soi. Les lecteurs du « Monde » ont tout de même un niveau d’information qui leur permet de s’en rendre compte.
« Qui sont les déjà déçus de Hollande » demande la une du journal « Le Monde ». Voici la réponse : « Un tiers de ces déçus se reporteraient sur Jean-Luc Mélenchon, un second tiers à part égales entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy, les autres ne sont plus sûrs d’aller voter ». Ainsi, la décomposition politique du bloc cristallisé autour de la candidature socialiste engendre des produits très divers. Mais elle augmente aussi la perplexité. La masse des désorientés et désemparés s’accroît. Loin d’avoir clarifié la scène le résultat de la primaire socialiste l’a obscurcie. Pour autant « les enquêtes d’opinion » qui l’établissent d’une main, le récusent de l’autre. Elles continuent d’afficher une assurance de marbre dans leurs annonces. Le même « institut » qui « observe » un glissement du tiers des pertes de François Hollande vers ma candidature me retire cependant un point dans sa dernière enquête ! En toute logique bien sûr ! Ce n’est qu’un exemple ! Les écarts constatés entre les différents « instituts » qui publient des résultats ont rarement été aussi importants ! Qui a raison, qui a tort ? Et, puisque tout le monde ne peut pas avoir raison en même temps, peut-être que tout le monde à tort ! Voyons cela de près, dans l’espoir de contribuer à améliorer l’éducation à la méfiance de mes lecteurs.
Entre fin novembre et début décembre, trois sondages ont été publiés à des dates très proches. Un sondage TNS-Sofres le 30 novembre, un IFOP le 1er décembre et un BVA le 6 décembre. Ces trois sondages publient le détail des intentions de vote qu’ils ont recueillies. On peut donc y « observer » le vote ouvrier. Surprise ! Les sondeurs ne sont pas d’accord du tout. Pour TNS-Sofres, les ouvriers votent majoritairement pour François Hollande avec 37% des intentions de vote. Marine Le Pen recueille alors 27% des voix, suivie par Nicolas Sarkozy à 18%. L’IFOP annonce des résultats bien différents. Pour ce sondeur, les ouvriers plébiscitent Marine Le Pen à 37%. En deuxième place on trouve François Hollande et Nicolas Sarkozy à égalité : 17%. Donc : 10 points d’écart entre les deux sondages pour le score de Marine Le Pen et 20 points d’écarts pour le score de François Hollande ! BVA donne également ses propres résultats pour le vote des ouvriers : 33% pour Hollande, 31% pour Le Pen et 13% pour Sarkozy… Pourtant, le 22 novembre dernier ce même institut annonçait des résultats forts différents : 43% du vote ouvrier pour Le Pen, 22% pour Sarkozy et 20% pour Hollande. En l’espace de deux semaines, un événement décisif a dû se produire qui a bousculé l’adhésion de la classe la plus nombreuse de notre société. Mais lequel ? Oui, lequel ?
Trois nouveaux sondages ont été publiés, à la fin de la semaine du 18 décembre, par l’IFOP, OpinionWay et Harris-Interactive. L’incohérence des résultats saute aux yeux. Pour l’IFOP, en à peine deux semaines, les ouvriers auraient complètement changé leurs intentions de vote. Alors que l’institut nous expliquait que 37% des ouvriers voteraient pour Marine le Pen, ils ne sont plus que 28% aujourd’hui. Par contre, 27% voteraient pour François Hollande alors qu’ils étaient 17% la semaine dernière. Sans doute se sont-ils réjouis de l’abandon de la retraite à 60 ans !
Encore plus fort : les prédictions sur les intentions de vote pour le Front de Gauche selon l’âge des électeurs. Il y a deux semaines, l’IFOP nous expliquait que 2% des 18-24 ans exprimaient une intention de vote Front de Gauche contre 10% pour les 25-34 ans. Cette semaine, la situation serait complètement inversée : 8% des 18-24 ans voteraient Front de Gauche contre 1% pour les 25-34 ans. 1% : mieux vaut en rire ! De son côté, OpinionWay affirme que seulement 1% des électeurs socialistes voteront pour le Front de Gauche ! Ils n’ont pas dû lire la une du « Monde » ni fréquenté le moindre bistrot en zone socialiste ! Quand à Harris-Interactive, cet institut a trouvé la bonne solution pour ne pas que l’on critique ses méthodes : il a tout simplement choisi de contourner la loi. A l’heure où j’écris ces lignes et alors que les résultats du sondage ont déjà été publiés dans la presse, l’institut n’a toujours pas mis en ligne sur son site internet la notice technique du sondage. Pourtant la loi du 19 juillet 1977 relative à la diffusion des sondages l’exige ! Mais comme cette loi est appliquée par la commission ratapoil chargée des sondages où officie derrière son clavier, aux heures de pointe, un individu submergé mais consentant, les fraudeurs peuvent dormir tranquilles.
Mais au bout du compte, c’est l’usage et l’impact de ces « enquêtes » qui compte. Les commentateurs de ces résultats les avalent tout rond. On pourrait imaginer qu’ils s'étonnent de voir des résultats variant de plusieurs dizaines de points. A défaut de les dénoncer, ils pourraient s’interroger, ou au moins nous alerter, sur l’existence de résultats contradictoires. Il n’en est rien. Tout au contraire. Ils agissent et commentent comme s’ils étaient en face d’une certitude établie. Depuis plusieurs semaines, ils font le choix de relayer en boucle la même information purement construite. Par exemple pour eux, Marine Le Pen serait « en tête chez les ouvriers ». On vient de voir ce qu’il en est pour les instituts de sondages. La formule donc fonctionne en fait comme une assignation à résidence politique !
Une petite anecdote va montrer comment il s’agit souvent d’une véritable crampe mentale. Ce jour-là, le quotidien gratuit « Métro » affichait les portraits de quatre candidats à la présidentielle selon le classement d’un improbable sondage sur le degré d’opinions positives qu’ils sont censés recueillir. En tête Hollande, puis Sarkozy, puis Le Pen, stable à 30 % puis Joly en recul de neuf points, également à 30%. Photos à la clef. Je lis l’articulet qui accompagne cette iconographie. J’y découvre alors que je fais l’objet de 37 % d’opinions positives, en progrès. Cela me placerait en deuxième position des opinions favorables. Pourquoi ne suis-je pas représenté dans l’iconographie ? Facétieuse, une camarade appelle donc le journal pour en connaître la raison. La personne qui répond est tout à fait aimable. Elle est désolée car elle admet que ce n’est pas très normal. Renseignement pris par elle, voici « l’explication ». L’espace a dû être raccourci pour placer un encadré. Donc on a retiré un des personnages. Moi. Pourtant je n’étais pas au bout de la rangée. Selon ce classement, j’étais le deuxième, juste après Hollande ! Mais, hop, le coup de ciseaux passait là ! Je m’amusais en pensant à cette photo où Staline fit subir le même sort photographique à Léon Trotski pourtant présent aux côtés de Lénine sur ce cliché célèbre ! Mais bien sûr toute comparaison entre la presse libre éthique et indépendante de notre paradis démocratique et celle d’une période de dictature ne saurait avoir aucun sens !
La négation de notre existence, qu’elle se produise du fait d’un coup de ciseaux dans les photos ou du fait d’une sous présence de fait dans les médias, comme le montre les statistiques du CSA, correspond à un effet de système. Une idéologie implicite est à l’œuvre ! A un bout, on trouve des gens pour qui nous sommes tellement hors système que notre entrée dans le paysage ne coïncide avec aucune norme connue d’eux. S’ils nous effacent, pour eux inconsciemment, « ce n’est pas grave », tout simplement parce que nous ne signifions rien pour eux. Ou bien ce que nous signifions est pire que tout de leur point de vue. Donc il pratiquent l’occlusion mentale.
A l’autre bout, il y a par contre des « militants médiatiques » conscients. Ceux-là ont fait un choix. Pour que la pince à « vote utile » fonctionne et colle chacun à sa place, il faut structurer l’imaginaire collectif. D’un côté les raisonnables, dont on organise une confrontation superficielle pour mieux souligner à quel point ce sur quoi ils sont d’accord est une évidence. Ainsi quand un journal titre : « Sarkozy et Hollande : deux conceptions de l’Europe ». Tu parles ! Dupon et Pondu ! Le « phénomène » Bayrou achève de border le tour de table ainsi préfabriqué. Là, c’est un vrai coup de gonflette. En un mois l’homme est censé avoir doublé dans les intentions de vote ! Il gagne six points dans les sondages. On se demande pourquoi. C’est sa quatrième déclaration de candidature en trois mois. Et il venait de faire une prestation ratée sur France 2 qui a été le premier échec d’audience de cette émission. Le lendemain, son meeting au pays natal ne réunit qu’à peine mille personnes. Ce résultat est d’autant plus suspect que l’institut concerné par cette divination n’explique pas pourquoi il avait déjà coté le même Bayrou à 12 % cet été avant de le ramener à 6% en octobre et de le replacer de nouveau à 12 %. Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse. Voici Bayrou au « centre du jeu » comme le dit un titre de grande diffusion. Dans ces conditions le système d’alliance majoritaire est bien dessiné. L’austérité de droite ou l’austérité de gauche ? Laquelle des deux sera soutenue par l’austérité du centre ? Quel suspense ! Frissons garantis.
Une fois mise en scène cette « confrontation » des « raisonnables » comme dit Bayrou, il reste à la verrouiller avec une opposition qui contienne son propre révulsif. C’est là que commence le numéro « Marine Le Pen seule candidate des milieux populaires ». Ce n’est plus une observation, c’est une assignation. La bonne société indique de quel côté répugnant se situe le peuple. Le choix du diable n’est pas neutre. Ce n’est pas le Front de Gauche. Car les vrais connaisseurs savent quelle est la situation. La Marine Le Pen est en panne, comme je l’ai dit. Son meeting à Metz n’a rien donné : à peine mille décatis dans une salle morose. Ses militants ne tiennent pas le terrain à part dans quelques poches locales limitées autour d’elle dans le Pas-de-Calais et autour de son père en PACA. Deux endroits où le Parti Socialiste leur réchauffe les plats sur les braises de ses « affaires ». Son opération en direction des syndicalistes est un bide total. Et pour un socialiste ou un ancien électeur communiste des années 70, qui s’égarent chez elle et qu’immortalise une caméra, trente passent au Front de Gauche en silence et sans spotlight. Sur le terrain, le seul encadrement présent au quotidien est celui des syndicalistes et des associatifs de quartier qui sont ultra majoritairement au Front de Gauche. Comment le sauraient-ils, ces gens qui ne connaissent du terrain que les images que leur donnent les sondages ? Mais en répétant en boucle le refrain « Le Pen populaire » il est incontestable que cela pèse sur les perplexes. On leur dit comment exprimer leur colère. Vers Le Pen plutôt que vers le Front de Gauche ! Ce n’est pas nouveau. C’est la ligne « plutôt Hitler que le Front populaire ».
A l’extrême droite de ce système on trouve enfin les provocateurs et les barbares. Ceux-là sont en mode actif pour les injures et les coups bas. Il s’agit de nous discréditer par des provocations, la disqualification personnelle ou la répétition d’injures. J’ai déjà dit comment ces gens s’y prenaient contre moi sur ce plan. Je prévois une énergie redoublée dans ce domaine à mesure que l’évidence de nos progrès ne pourra plus être occultée. J’ai été frappé par la violence d’un Alexandre Adler, ardent relais des campagnes des agences d’influences nord-américaines. On se souvient de ses injures racistes contre Chavez qu’il avait traité de primate. Il jouait l’autre soir, dans l’émission « C dans l'air » de son statut auto-proclamé « d’ancien communiste ». Il le fut en effet à l’époque où cela pouvait rapporter quelque chose. Aujourd’hui il vote Sarkozy et ses convictions l’identifient assez largement au Front National à mesure que les lepénistes jouent et obtiennent des soutiens dans la fraction la plus réactionnaire des soutiens du gouvernement actuel d’Israël. Ce soir-là il déversa une bile spécialement fielleuse contre les communistes. Un festival de haine et de propagande nauséabond. Après quoi il passa à moi pour me peindre dans l’habit du populiste trotskisant qui est le cœur de l’argumentaire à mon sujet dans son milieu. Le pompon vint quand il m’accusa de « quasi homophobie » pour avoir parlé de « capitaine de pédalo » ! C’est si stupide que je me demande dans quelle mesure cela ne traduit pas plutôt une difficulté plus personnelle.
Les socialistes convaincus par la ligne de la Fondation Terra Nova qui recommande l’abandon des milieux populaires, se coulent avec délice dans ce moule. Il est plus facile de se débarrasser d’un milieu stigmatisé. Alors la table est mise. C’est celle qui a été testée au cours des trois précédentes élections. Quatre convives à table. L’UMP, le PS et le FN ont leur rond de serviette. Seul le quatrième convive peut changer. C’est soit le Modem soit les Verts, selon les élections ! C’est surtout le décor de 2005 qui est remis en scène pour servir la nouvelle cause sacrée des importants : l’austérité, « seule politique possible ». Les partisans de la relance sont au Front de Gauche. Ils sont aussi martiens que l’étaient les partisans du « Non » au référendum en début de campagne. L’austérité est l’alpha et l’oméga du club des raisonnables. Ils se croient inspirés d’en répéter les mantras. Leurs mentons magnifiques sont tournés vers la ligne d’horizon qu’ils ne quittent pas des yeux : du sang et des larmes pour tous vagissent-ils quand ils sont distraits de leurs pensées profondes par le souci des mortels qui attendent leurs oracles. Quelle blague que ces postures ! La vérité est qu’ils n’ont aucune espèce d’idée sur la façon de faire face. Ils se contentent de vouloir être le bon élève de la classe et de mériter la bonne note des agences de notation.
C’est parce qu’il se pense « prochain président » que Hollande cotise aussi intensément à ce club. Le dernier épisode du reniement sur les retraites coupe le souffle par sa brutalité. J’y reviens parce qu’il faut mesurer l’ampleur du tournant pris. Souvenons-nous. En 2003 c’était la réforme des retraites. Et c’était aussi le congrès socialiste pour faire le bilan de la déroute terrible de 2002. Tous les barons du PS s’étaient mobilisés pour assurer avec leurs méthodes traditionnelles pour que rien ne change. François Hollande fut reconduit à la tête du parti en dépit de la catastrophe du 21 avril. Tous les barons s’étaient amnistiés de toute responsabilité dans ce désastre. Le congrès connut cependant un temps fort très spécial. En effet, des vivats et un tonnerre d’applaudissements imprévus saluèrent l’entrée dans la salle de Bernard Thibault. Pris de court, Hollande dû s’engager à revenir sur la réforme des retraites qui donnait déjà lieu à une mobilisation générale. Jamais il n’avait accepté d’en dire autant auparavant. Il vient de recracher le morceau qu’il avait si mal avalé il y a huit ans. Il a approuvé la réforme des retraites, la première, la seconde et celle qui viendra. En effet, à petites étapes, de ballons d’essai en tortillages, il a fini par avaliser la réforme Fillon et donc toutes les précédentes. Depuis la primaire il enfumait déjà sévèrement. Lors du troisième débat, il avait affirmé : « Ceux qui ont fait 41 ou 41,5 années de cotisation doivent pouvoir partir à 60 ans ». C’était déjà dire sans le dire vraiment que tous les autres ne devaient plus y penser. Quand nous l’avons souligné, on nous a accusé de lui faire un procès d’intention « qui-sert-la-droite-et-l’extrême-droite » comme dirait Jack Lang. Mais, patatras, dorénavant Hollande a clairement fixé sa position. C’était lundi 12 décembre, sur RTL. Ses déclarations sont nettes. « Devant les auditeurs, je prends cet engagement : ceux qui ont commencé leur vie professionnelle à 18 ans, qui ont fait 41 années de cotisations, 42 ans, pourront partir à 60 ans. Ceux qui n'ont pas leur durée de cotisation, ne le pourront pas ». Une page est tournée. Le candidat du PS a enterré l’une des conquêtes majeures de mai 1981, le mot d’ordre le plus constant de toute la gauche depuis plusieurs décennies jusqu’à l’année dernière. L'engagement du programme socialiste était, rappelons-le, de « rétablir l'âge légal de départ à 60 ans ».
Ce qui m’a frappé c’est que Hollande ait pris le temps de faire une pause verbale avant cette déclaration. Il a même demandé qu’on l’écoute soigneusement en notant qu’il savait que les auditeurs « dressaient l’oreille » sur le sujet. Personne ne pourra dire qu’il n’a pas été prévenu. Voter Hollande c’est donc renoncer à la retraite à 60 ans. Voilà qui est clair. C’est déclarer que la lutte et les sacrifices des mois derniers et ceux de 2003 étaient bidons. C’est récuser les arguments d’alors. C’est demander la réforme que l’on avait voulu repousser. Car comme chacun le sait, Hollande considèrera que le vote au premier tour lui tiendra lieu de mandat, exactement comme il l’a prétendu à propos du vote des primaires qui valait selon lui approbation de tout ce qu’il avait dit. Toute la gauche est prise en otage. Les amis du vote utile devront aussi s’avaler ça. Sans oublier les « supplétifs », comme dirait Jean Vincent Placé, de chez les Verts. Ce qu’a fait Hollande sur RTL s’apparente à un véritable coup de force. C’est aussi un vrai chantage pour faire accepter une grande reculade. A gauche donc, seul le Front de Gauche ne change pas d’avis depuis la lutte contre la réforme. Le soit disant « vote utile » est un vote très futile.
Voici des nouvelles du "modèle allemand". Lundi 12 décembre, le gouvernement Merkel a dû reconnaître que l'espérance de vie des Allemands pauvres avait reculé. C'est Matthias Birkwald, un de nos camarades de Die Linke, qui avait interpellé le gouvernement sur le sujet. En Allemagne, les parlementaires peuvent obliger le gouvernement à fournir des chiffres précis. Et les chiffres qu'il a obtenus sont très peu flatteurs pour l'Allemagne. Des journaux aussi différents que L'Humanité et L'Expansion s'en sont fait l'écho. L'espérance de vie des Allemands les plus pauvres est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010. Moins deux ans en une décennie ! Et la situation est encore pire dans l'ancienne Allemagne de l'Est. Là, l'espérance de vie des plus pauvres a reculé de 77,9 ans en 2001 à 74,1 ans en 2010. Moins 3,8 ans en une décennie. En 2001, l'espérance de vie des plus pauvres était supérieure en ex-RDA qu'en moyenne pour toute l'Allemagne. Dix ans plus tard, la moyenne en ex-RDA est inférieure à la moyenne allemande. Voilà un des aspects du bilan du passage au capitalisme !
Ce recul social est la conséquence directe des réformes anti-sociales votées par les sociaux-démocrates, les Verts et la droite allemande. Celles-là même dont François Hollande a déclaré « qu'elles ont trop tardé en France ». Les réformes du gouvernement SPD-Verts de Gerhard Schröder ont augmenté le nombre de travailleurs pauvres et la précarité de l'emploi. Donc les retraités ont désormais des pensions de retraites plus faibles et peuvent moins bien se faire soigner, se nourrir, se chauffer, etc. Dans le même temps, le report de l'âge de la retraite a accentué ce phénomène en augmentant le nombre de salariés qui partent à la retraite en étant au chômage, à temps-partiel, ou avec un faible salaire. Les chiffres publiés lundi indiquent en effet que seulement un quart des Allemands âgés de 60 à 64 ans occupaient en mars 2011 un emploi soumis à cotisations sociales. Et moins d'un sur cinq occupait un emploi à temps complet. Notre camarade Matthias Birkwald a ainsi pu démontrer que le relèvement de l'âge de la retraite « ne représente rien d'autre qu'un grand plan de réduction des retraites qui touche avant tout les plus faibles revenus et ceux qui occupent les emplois les plus pénibles ».
Mais le report de l'âge de la retraite n'a pas seulement rendu plus difficile l'accès à une retraite décente. Il a aussi épuisé davantage les travailleurs allemands en les obligeant à travailler plus longtemps. C'est la grande leçon que nous opposons en France et en Allemagne contre le relèvement de l'âge de départ en retraite. Les libéraux expliquent qu'il faut repousser la retraite car l'espérance de vie augmente. Nous répondons que l'espérance de vie augmente car on a abaissé l'âge de la retraite. Et que le relèvement de l'âge de la retraite fera baisser l'espérance de vie. Les chiffres de Madame Merkel viennent de nous donner raison !
"Etat stratège?" terme utilisé par Mélenchon depuis 3 ans et repris par Me Le Pen. "Les invisibles", idem, lorsqu'il parlait de la faible représentation des employés dans les média. Cette confiscation des thèmes de gauche par le FN ne doit pas faire illusion, parce que ce parti a toujours été hyper libéral économiquement. L'état pour eux, c'est la traque et la chasse aux immigrés. Pour le reste, que dalle (contre les impôts,c'est pas peu dire la marge que ça laisse aux privatisations de tout poil!). Cela étant, je ne suis pas optimiste. Mélenchon a des interventions géniales et visionnaires, le problème, c'est qu'on ne l'entend pas assez dans les média de masse. Les débats entre soi ne débordent pas suffisemment,à mon sens, pour que ça atteigne la population. A quand les grands meetings nationaux? Pour la campagne peut être. Mélenchon doit désormais toucher les agriculteurs, se faire comprendre d'eux....et envisager meetings ouverts plus que du militantisme de terrain, sauf le pas de calais peut être, pour rattraper des voix ! Par exemple,pourquoi ne vient il jamaisà Marseille ? c'est le moment. Autrement, je ne saurais que le féliciter de nous représenter aussi bien. Mais qu'il se fasse aider par Généreux ou autre tête dure, capable de tenir tête aux médias.
Que ça fait plaisir ton écrit Thomas 452, alors bientôt un Front de Gauche dans ton si accueillant pays.Je suis allé à Bruxelles très bien, à part l'UE actuelle et l'OTAN; Au fait le voisin Luxembourgeois est-il aussi lecteur de ce blog ?Nous n'avons pas beaucoup de retour à part quelques affaires. Des Suisses le lisent pourtant.
Gilbert 451,oh,il doit se renseigner pour passer l'Hiver 2012... Et comment font-il pour ne rien avoir dans cette monarchie quinquennale si prometteuse en 2007 ?.
@ Gilles Duroux 451
Depuis 2002, la clientèle des restos du cœur n'a malheureusement cessé de croître, et heureusement qu'ils sont là tout ces bénévoles qui côtoient la misère et qui pallient au rôle de l'état, je ne sais pas si il existe en Europe des organisations similaires aux restos de Coluche. mais Sarkozy a effectivement contribué à développer la précarité, et ce n'est pas les 200 caméras installées à Paris, et le bouclier fiscal qui vont donner à manger à ceux qui n'en ont pas les moyens. Travailler plus pour gagner plus, il serait bien de rappeler aux électeurs de Sarkozy toutes les mesures anti-sociales prises par Fillon depuis 5 ans qui ont permis de remplir les poches des riches et de vider celles des pauvres.
Mais nous comptons sur le candidat du Front de gauche pour rétablir la justice sociale
Mélenchon présidons
Sur le site Contrepoints, on trouve un lien vers un texte qui semble bien être celui du nouveau traité européen.
Pour les anglophiles, c'est là: New Treaty
Pour les autres, un petit résumé des réjouissances:
- "La règle susmentionnée (3% de déficit) devra être ajoutée dans les textes nationaux de nature constitutionnelle ou équivalente."
- "Les pays signataires devront mettre en place un mécanisme de correction qui sera automatiquement déclenché en cas d'écart significatif de la valeur de référence"
- Mais pas de quoi s'inquiéter car "le mécanisme sera défini au niveau national et respectera entièrement les responsabilités des parlements nationaux"
- Ce mécanisme obligera notamment les pays soumis à une "procédure de déficit excessif" à "mettre en place un programme de partenariat économique et budgétaire afin de corriger durablement" ses problèmes qu'il serait bien infoutu de résoudre seul. Ce programme "devra être soumis à la Commission et au Conseil Européens"
- De plus, "tout pays signataire considérant qu'un autre pays ne s'est pas soumis à la règle pourra porter l'affaire devant la Cour Européenne de Justice". Celle-ci "prendra les mesures nécessaires auxquelles le pays devra se soumettre" et définira une période de temps pour mettre en place ces mesures, dont l'application sera "contrôlée par les tribunaux nationaux du pays concerné".
- Mais en fait, au grand soulagement de tous, on ne devrait pas en arriver là puisque "les députés des comités en charge de l'économie et des finances au sein des parlements nationaux seront invités à se réunir régulièrement pour discuter en association étroite avec les députés du Parlement Européen"
Joyeux Noël à tous...
@460 Cécile
Merci pour ce travail de traduction. Mais si peu de gens réagissent, c'est parce que nous savions déjà plus ou moins tout cela. C'est consternant et révoltant et JL Mélenchon le dénonce quand il le peut, mais ce n'est qu'une étape de plus dans un plan global d'anéantissement des états qui dure depuis bien longtemps.
Nous devons lutter par tous les moyens à notre disposition.
Cécile 460
C'était pour ne pas faire de cauchemars mais si tu en veux un petit barbare : Benchmarking...? intraduisible en french!
Je lis le commentaire de la page 13 de L'Huma du 22/12/11 : "Grave atteinte à la souveraineté"
..."En, France c'est Laurence Parisot,présidente du Medef,qui a popularisé ce terme avec son initiative au Parlement européen "Benchmarker c'est la santé"² invitant les entreprises françaises à copier les pratiques étrangères".
On comprend mieux les phrases d'avant de ce commentaire " En tout état de cause,il reprend les méthodes managériales du privé.Comparer les pratiques dans une entreprise,choisir qui assure le profit maximum,et l'étendre à tous les services "
Bonjour les dégats ! avec tout ce qui se passe dans nos entreprises et administrations,il faut vite stopper ces dérives dangereuses anti- humaines.
Vive L'Humain d'Abord.
Qu'ils dégagent et vite !
@ Eve37.
la clientèle des restos du cœur n'a malheureusement cessé de croître, et heureusement qu'ils sont là tout ces bénévoles qui côtoient la misère et qui pallient au rôle de l'état
Justement, ça ne devrait plus exister ce genre de mendicité à notre époque, nous ne sommes plus à l'époque de la cour des miracles.
BASTA, que l'État prenne ses responsabilités.
@ Cécile : c'est effrayant, mais de toute façon s'il y a un référendum, ils vont se prendre une tôle, et pas qu'en France je pense...
Tu as raison, Jean, ça ne devrait plus exister ce genre d'association comme les Restos du cœur, qui permettent aux artistes de se faire de la pub sur le dos des pauvres. Le meilleur exemple est Michèle Laroque, qui participe aux Restos du cœur tout en faisant de la publicité à la télé pour un de ces organismes de crédit qui étranglent les pauvres avec des crédits revolving à des taux d'usurier.
Éve, tu dis "heureusement qu'ils sont là tout ces bénévoles qui côtoient la misère et qui pallient au rôle de l'état". On pourrait renverser la proposition et dire que c'est parce qu'il y a ce genre d'organisations qui remplacent la justice sociale par la charité bondieusarde que l'État peut se défausser de ses responsabilités. Si tous les bénévoles qui s'occupent de ces associations (les Restos du cœur, Emmaüs et toutes celles qui font la quête dans les supermarchés...) s'employaient plutôt à organiser les chômeurs, les précaires, les nécessiteux pour réclamer de nouveaux droits sociaux, ce serait 10 000 fois plus efficace pour remédier aux injustices. Je ne suis pas d'accord avec l'idée qu'elles soulagent la misère. Je dirais même que c'est le contraire.
Salut!
Encore une fois, J-L Mélenchon nous fait une brillante démonstration.
Mais y-a-t'il de la collusion entre les médias et le pouvoir en place?
Je suis allé sur YouTube pour pouvoir regarder différentes interventions de J-L Mélenchon. Pour effectuer la recherche, j'ai naturellement tapé son nom sur le moteur de recherche de la plateforme, et quel est le 1er résultat vidéo qui s'affiche? J-F Copé!
Je tape alors le nom de plusieurs hommes et femmes politiques et le résultat et toujours le même... Conditionnement, message subliminal?
Seconde chose tout aussi surprenante, lorsque l'on se rend sur YouTube "Elections 2012" sans même taper aucun nom, on tombe sur une première vidéo de Villepin. Jusque là rien de très anormal, étant donné qu'il est candidat à la présidentielle. Ce qui est plus surprenant, c'est de trouver encore une fois une vidéo concernant le making-off d'une interview de Copé (qui lui n'est pas candidat).
Je me suis alors amusé à compter sur cette page d'accueil "Election 2012", comme ça, pour voir, le nombre de représentations fixes (des instantanés de vidéos) de personnages politiques : il y en a 16. Copé apparaît 3 fois clairement (et une fois où on reconnaît sa calvitie), Villepin 5 fois, Joly 1 fois, Le Pen 2 fois, Hollande 2 fois, Guéant Fillon et NKM (!) sur un seul et même instantané 1 fois et enfin Frédéric Mitterrand 1 fois.
Question : Comment se fait-il que des non-candidats à l'élection présidentielle de 2012 apparaissent 6 fois sur 16 et qu'ils ne représentent QUE des politiques du gouvernement actuel? Et que sur les 10 restants on y voit 5 fois Villepin?
Schématiquement, ça veut dire + d'1/3 de non-candidats (UMP, à souligner qd même), 1/3 de Villepin (droite aussi, non?), et 1/3 des autres.
Autrement dit 2/3 de droite...
Et pour avoir bonne conscience, YT mets tous les sigles des partis et celui de l'UMP en dernier.
[Edit webmestre : Youtube n'est pas un média, mais un site d'hébergement et de diffusion de contenu vidéo. Il n'a pas de ligne éditoriale, en dehors de la publicité. Les vidéos sont déposées par leurs auteurs respectifs. Youtube appartient à Google. Le concurrent français de Youtube est Dailymotion (49% Orange). Le Parti de Gauche, tout comme Place au Peuple ainsi que de nombreuses autres formations de gauche ont choisi de confier l'ensemble de leurs documents vidéo à cette plateforme française. Cela crée évidemment le déséquilibre que vous constatez.
Quand Youtube "organise" une rubrique "présidentielle 2012", c'est avec les vidéos disponibles et nous en sommes plutôt absents, par choix.
Ce serait bien qu'au moins les lecteurs de ce blog comprennent qu'il existe une vie en dehors de Google, Facebook, Youtube et Wikipédia.]
Gros rhume et insomnie me permettent au moins de venir vous apporter quelques éléments éclairants et scandaleux sur la Grèce et sa situation sociale, politique et économique.
Donc, comme le souligne si justement Jean Luc, la Grèce se trouve en quelque sorte en première ligne face à l'offensive agressive et destructrice des marchés financiers et de sa garde rapprochée l'Union Européenne...
Ainsi, le Monde Diplomatique du mois de Décembre, dans un article de Noelle Burgi, met en lumière un désastre humain sous le titre "Les Grecs sous le Scalpel".
Simplement quelques chiffres qui font froid dans le dos et qui font vibrer d'autant plus l'appel à la résistance du Front de Gauche et de Jean Luc Mélenchon :
" Les salaires diminuent - de 35% à 40% dans certains secteurs -, de l'autre, des impôts sont constamment crées quelque fois avec effet rétroactif au début de l'année civile, certains prélevés à la source (...) Soit une baisse des revenus qui dépassent souvent 50 %. Parmi les taxes inventés (...) un impôt de solidarité (de 1 à 4 % des revenus annuels, une taxe pétrole et gaz que les contribuables doivent acquitter en sus de leur consommation d'énergie, l'abaissement de la première tranche d'impôt sur le revenu qui passe de 5000 à 2000 euros par an, une taxe foncière de 0,50 à 20 euros par m2 reportée sur la facture d'électricité (...)"
" En Mai 2011, le taux de chômage officiel était de 16,6 % (et de 40% chez les jeunes) soit dix point de plus qu'en 2008. (...) Les budgets ont été coupés en moyenne de 40% dans les hôpitaux et les centres de soins publics. Mais les admissions aux urgences croissent et les taux de non recours à un médecin augmentent. "
" Cherchant à faire des économies pour satisfaire aux exigences de la troïka (...) le vice-premier ministre du précédent gouvernement celui de Papandréou, a supprimé deux cent lignes budgétaires du ministère de la santé"
Voilà le vrai visage de leurs plans de relance et de la...
@ stephan (465)
Et merci à qui ? Les socialistes.
Vive le Front de Gauche
Pour ceux qui ont vu C dans l'air, il y avait aussi cet ouvrier de PSA qui a dit, "dans la première seconde où Hollande sera élu, je me réjouirai de la défaite de Sarko, et dans la seconde suivante, je commencerai à envisager à mettre en place des grèves, car on n'obtiendra rien avec Hollande sans lutte."
Il y a juste un moyen d'éviter tout cela
Mélenchon présidons!
@ 461 alexandre
mais de toute façon s'il y a un référendum, ils vont se prendre une tôle
C'est pourquoi en France ils vont tout faire pour éviter le référendum et faire voter le Parlement. Les élections législatives à venir vont être d'autant plus importantes. Un fort groupe Front de Gauche peut empêcher la droite et ses alliés d'obtenir les 3/5 emes nécessaires à la révision de la Constitution.
Tout de même cher(e)s ami(e)s.
La question des richesses et de leur répartition, la question de la finance et de son pouvoir destructeur sont au cœur de la campagne! Nous avons donc beaucoup de choses à dire sur beaucoup de sujets et à beaucoup de personnes et ces choses reviennent, incessantes et incontournables, comme nos propositions sur l'économie font voler en éclat le hochet du "Made in France" avec l'annonce de la liquidation de Lejaby. On voit bien que les réponses étiquettes n'apportent rien puisqu'il n'y aura plus cette marque à leur proposer.
Ma chère Jennifer.
Cela fait au moins trois ans que nous nous lisons, sur ce blog.
Dès le début, j’ai constaté qu’un mot revêtait pour toi un sens religieux : protectionnisme. C’est devenu pour toi un véritable tabou (comme le mot porc pour un Sémite).
Bien d’autres avant moi sur le blog actuel ont tenté d’entamer ta foi.
A mon tour, je vais apporter ma contribution à ton apostasie.
J’ai été enchantée par la lecture de Rufin (non pas celui qui écrivait des poèmes cochons en latin, il y a deux millénaires, mais celui qui travaille avec Daniel Mermet, et qui a fondé Fakir) qui a publié en octobre 2011 un petit chef-d’œuvre d’humour et de lucidité : Leur grande trouille.
Il s’agit des invulnérables du MEDEF, qui broient les syndicats et les mouvements ouvriers, comme les panzers nazis écrasaient les lanciers polonais, en 1939.
Et pourtant, il y a une arme qu’ils craignent comme la peste.
Rufin consacre les 224 pages de son bouquin à démontrer que l’arme presqu’absolue, c’est le protectionnisme. Le panzer du patronat, c’est le libre-échange (p.20). En 2008, dans une assemblée au sommet du patronat du G8, Laurence Parisot a sommé les gouvernements d’abolir toute mesure protectionniste (p.21).
Or, Rufin, dès les grandes liquidations d’usines dans l’Artois, avait eu cette pensée impure :
le recours au protectionnisme. Mais il s’est réfugié dans un « septennat de silence », par lâcheté dit-il, pour ne pas se brouiller avec des copains comme toi qui abhorraient ce mot tabou.
Maintenant que la catastrophe est bien là, que les grandes délocalisations se sont produites, il sort ce livre de démonstrations par l’exemple. Je conseille à tout les hésitants, à ceux que l'étrange tabou aveugle, de le lire. Dans ce bouquin, le sérieux est tempéré par l’humour particulier des Français du Nord : ça se lit avec la plus grande des facilités.
Saute le pas, Jennifer, achète ce livre ou emprunte-le, mais lis-le.
[Edit webmestre : La référence abusive au mot "nazi", présent dans votre texte, provoque un rejet automatique de vos commentaires par l'anti-spam avec le risque que cela devienne définitif. Cela m'oblige également à réintégrer ces messages dans le fil. Merci, dans votre intérêt, de ne pas multiplier inutilement de telles occurrences.]
@ 464 stephan
Merci pour ces infos sur l'horreur économique qui frappe le peuple grec. C'est tellement énorme qu'il ne peut plus y avoir de doute. Il ne peut s'agir simplement d'incompétence, mais d'un choix délibéré et répugnant de l'oligarchie internationale et des ses "collaborateurs" grecs de mettre à genoux un peuple et de le soumettre.
Avec la volonté collatérale de faire un exemple et de faire comprendre aux autres peuples européens qu'il est inutile de se rebeller et que la dictature des marchés aura de toute façon le dernier mot.
A noter qu'à l'horreur économique s'ajoute l'horreur politique puisque les socialistes grecs ont réussi l'exploit de faire entrer dans un gouvernement prétendu d'union nationale, un parti qu'il n'est pas abusif de qualifier de fasciste puisqu'il a soutenu la dictature des colonels.
Dans ce billet,Mr Mélenchon nous parle beaucoup du fonctionement des sondages.
Mais qui sont les propriétaires des instituts de sondage ? comme pour les journaux,télés,radios,des proches de NS
CSA est possédé par Vincent Bolloré(qui a prèté son yacht pour les vacances)
IPSOS a pour administrateur Nicolas Bazire,conseillé personnel et témoin de son dernier mariage..Pierre GIacometti
directeur d'ipsos france,invité lui aussi du Fouquet's
BVA controlé par les fonds d'investissement Rothschild
IFOP dirigé par Laurence Parisot,patronne du MEDEF reste
SOFRES qui a pour actionnaire les fonds d'investissement américain Fidely
Les sondages,moyen de communication et de diffusion d'information sont aussi des médias
@webmester(463)il y a eu une discrète prise de participation de l'état dans le portail vidéo dailymotion
Une idée pour assurer les départs dans les aéroports: intégrer tous les salariés des sociétés privées dans la Police Nationale ou la Gendarmerie.La continuité du service public sera alors assurée conformément aux lois et règlements en vigueur.Les nouveaux fonctionnaires seront de leur côté bien mieux traités.Mais qui a cassé le service public,celui qui aujourd'hui veut défendre ces français "pris en otages".On pourrait l'ajouter au programme l'humain d'abord.
Merci pour vos écris et vos différents billets sur ce blog. Je pense au fur et à mesure de vos lectures voter pour vous. Il me semble que vous êtes le candidat le plus à même de comprendre la situation des gens, leurs difficultés et leur dégoût de la polittique et de ces représentants, abus de pouvoir et machinisme médiatique,... Les gens ne sont pas idiot, ils sont fatigués de la télévision, la radio, certains médecins préconisent même pour réduire le niveau d'anxiété de leurs patient de ne plus allumer la télé. Ce qui me fais peur c'est le niveau d'invidualité qui augmente chez les individus actif (couple avec 2 ou 3 enfants avec environ 3000 ou 3500€/ mois) mais aussi chez les autres d'ailleurs, cette couche de la société qui voient et comprend ce qui l'entoure en sentant bien que tout vas dans le mur, la perte des valeurs humaine entre les individus, la place des priorités dans notre vie, la fatigue professionnelle sans aucun lien avec les retraites d'ailleurs mais les gens ne sont plus motivés car ils ne se projettent plus, ils ne rêvent plus de construction familiale ou de développement personnelle. La priorité familiale devient tendus et gérer sur du quotiden par la GMQ c'est à dire la "Gestion des Merdes Quotidienne". J'espère que vous lirez ce commentaire en espérant traduire je pense une opinion assez large de mes concitoyens. En vous souhaitant bon courage pour ces élections
Ludovic GIROUARD - Travailleur Social - 34 ans
461 - alexandre
" C'est effrayant, mais de toute façon s'il y a un référendum, ils vont se prendre une tôle, et pas qu'en France je pense..."
Un référendum ? Vous pensez sérieusement qu'ils vont organiser un référendum ? A l'heure où l'oligarchie rêve de mettre en France un gouvernement " technique " à la place de la démocratie avec Jean - Claude Trichet à sa tête, je sourie de voir que depuis la trahison de Versailles grâce au vote de Jack Lang et à l'abstention du PS, vous puissiez croire encore qu'ils aient l'intention de proposer un référendum au peuple Français. L'heure est encore plus grave que l'on ne croit.
Déclaration d'Obama sur Chavez le 19 décembre: "Le gouvernement d’ Hugo Chavez restreint les droits universels du peuple vénézuélien, menace les valeurs démocratiques et met en péril la sécurité de la région".
Cette vidéo est la réponse du Président Chavez, le même jour, lors d’un conseil des ministres.
469 Pulchérie D
Je partage votre analyse. En fait, pour imposer l'ultra libéralisme en Europe il a fallu utiliser les grands moyens, car c'est sur ce continent que les acquis sociaux, le partage des richesses, les services publics et la protection sociale étaient les plus avancés. Deux armes fatales ont été utilisées : la circulation sans freins des capitaux et des marchandises. C'est pourquoi pour remettre sur ses pieds ce monde qui marche sur la tête,y compris au plan écologique, il faut utiliser à nouveau les instruments qui permettent de réguler et contrôler les flux de capitaux et de maîtriser la circulation des marchandises.C'est uniquement une question de volonté politique
A noter que pour l'oligarchie la notion de libre concurrence n'est qu'un outil ultilisé ou invoqué pour les besoins de la cause.Certaines sections nationales de l'internationale ultra libérale n'hésitent pas à utiliser des doses parfois fortes de protectionisme. C'est le cas au Etats-Unis et en Chine.
Bonnes fêtes à toutes et à tous.
Une idée de cadeaux ?
Mettez donc le programme "L'humain d'abord" dans les souliers de vos amis et de votre famille... de vos collègues...
Un souhait pour cette nouvelle année ?
Que les électeurs fassent la différence entre la finance et l'économie, et se tournent vers ceux qui proposent un programme "humain" et social" !
Et puis en 2012 si ne pas renouveler Sarkozy est un minimum, pourquoi le remplacerions-nous par son cousin économique que sont les candidats mondialistes ?
Votons pour les hommes, pour les citoyens : votons Front de gauche.
Bonne année à tous.
A ph, commentaire 360 : quelques infos de la part de mon mari, restaurateur et front de gauche :
Ne pas oublier qu'il y a 2 types de restauration ; la restauration populaire qui nourrit les salariés et la restauration de luxe
Ne pas oublier que le lobbying pour la baisse de la TVA dans la restauration a été le fait de multinationales telle Sodhexo qui se sont accaparées une bonne part de la restauration collective (cantines, hôpitaux, collectivités..) et qui tenaient à maintenir un taux à 5,5 de leur TVA (quand ils en versent)
Ne pas oublier non plus le forcing de Mac'Do qui ne propose officiellement que de la bouf à emporter taxée à 5,5
Lors des négociations sur le sujet, l'objectif premier était d'unifier tout le secteur sur la base d'une TVA entre 10 et 12 : c'est la pression des grands groupes pré-cités qui a amené une modification de 19,6 à 5,5
Les contre- parties ont été des augmentations salariales plutôt pas trop mal suivies (dans la restauration stabilisée, je ne parle pas des ouvertures saisonnières de station de ski ou balnéaires). Cependant, l'autre "contrainte" était de fournir aux salariés une complémentaire santé payée à parité entre l'employeur et le salarié. Bonne initiative sauf que..... les syndicats ont choisi de ne proposer que 2 groupes possibles dont Malakoff Médéric tenue par Monsieur Sarkozy Frère. Comme le découpage s'est fait régionalement, quand on habite dans le sud-ouest, les employeurs ont donc obligation d'affilier les salariés à cette "mutuelle". Ce qui n'est pas du goût de tout le monde, employeurs et employés.
Enfin, soyez convaincu d'une chose : même si les employeurs de la restauration ne sont pas tous de saints, loin s'en faut, leurs concurrents directs que sont les cafétérias de grandes surfaces sont loin d'être de grands philanthropes et leurs salariés y sont encore plus mal traités, tant au niveau des horaires qu'au niveau des salaires. Quant au SMIC hôtelier, il a toujours été plus élevé que le...
@ mediran
Oui, bonne fêtes à tous et à toutes
Faisons en sorte que ensemble 2012 soit l'année de la fin du capitalisme financier en France (en tout cas le commencement de la fin)
Bonne fête de Noël
@Harry Corouge
Merci pour tes liens
Merci pour l'énergie et l'analyse de Jean-Luc Mélenchon... Transmissible ! A TINA (There Is No Alternative), nous pourrions répliquer, haut les coeurs, TINOSTA (There Is No Other Solution Than Alternative) ! Les mots aussi ont du pouvoir...
@426 Anny Paule
Les articles de l'Huma sont mis en ligne un jour après la publication du quotidien papier.
Mais il faut se rappeler que le SEUL quotidien national qui donne une grande place aux luttes et qui ne diffuse pas la pensée unique a un grand besoin de financement. Aussi, il est important de l'acheter régulièrement, voire de s'y abonner, à plusieurs le cas échéant. Même s'il n'est pas parfait c'est un outil irremplaçable.
Bonjour, je soutiens à fond la candidature de Jean Luc Mélenchon et du FdG. Les gens sont pour ce candidat, on le sent, mais ils font trop confiance aux sondages c'est toujours la même chose ils disent "qu'il ne décolle pas dans les sondages" et on ne sait pas quoi répondre à ça, c'est le fameux "vote utile", on n'en sort pas.
je viens d'entendre votre intervention à Roissy tres bien. Mais il faut au plus vite insister sur l'absence de marine le pen, on ne la verra jamais défendre des grevistes. Il me semble que c'est à chaud, dans de telles circonstances, que les salariés voient ceux qui les défendent réellement.
@Agauchetoute
Pour les repas de famille de ces fêtes je propose de laisser venir la discussion politique et le sujet des élections 2012 et à un moment donné faire comme un sondage : Pour qui votes-tu et pour quelle conviction? on va avoir les réponses : élections piège à cons ou je m'en fous, laissons les pour le moment ou juste un petit "si vous faites les moutons vous serez tondus". Concentrons-nous sur deux types de réponse : MLP et Hollande.
Sur la première envoyer vers Alexis Corbière qui décortique le programme du front national, notre interlocuteur électeur FN assumé n'étant vraisemblablement pas un facho mais quelqu'un qui veut faire péter la baraque ou qui se dit, elle, on l'a pas encore essayé.
Sur Hollande est-ce par conviction ou par vote utile? Si c'est le vote utile alors argument massue : "si vous laissez vos convictions à l'entrée du bureau de vote il ne faut pas s'étonner de ne pas les retrouver à la sortie". et on enchaine : si tous et toutes qui trouvent que le "nous on peut" du front de gauche est valable mais qui pour dégager Sarkozy et éviter un nouveau 21 avril veulent voter moindre mal pour Hollande, leur dire vous êtes la majorité à gauche pour le moment à penser ainsi alors rendez-vous compte si vous votez Jean-Luc Mélenchon au 1er tour alors nos convictions sont au 2e tour. Rappeler si besoin si ce sont des nonistes de 2005 leur retournement au début 2005 et les 35% du Non de gauche à l'arrivée. Et si ce sont des ouistes on leur envoie Zapatero, Papandreou et l'union sacrée avec l'extrême droite en Grèce, la fin de la gauche en Italie avec le choix de Veltroni...
On a des arguments très forts, il n'y a pas de raison que dans nos familles ce message ne soit pas entendu, comme très réaliste et raisonnable.
Puisque le Front de Gauche vise à gagner la majorité "à gauche" et à rallier la majorité de la population à un programme anti-libéral, cela passera nécessairement, dans les mois et les années qui viennent, par le ralliement de personnalités et de leaders d'opinion qui aujourd'hui, sont encore au PS, chez les Verts ou "dans la nature". Perdons donc la mauvaise habitude d'insulter ici ceux qui, demain, seront peut-être nos alliés (je ne parle pas ici du Hollandais et de ses seconds-couteaux). Bien sûr, il est exaspérant de voir des gens qui partagent une bonne partie de nos analyses ou de notre indignation, appeler ensuite à voter blanc, Hollande ou Joly (ce que j'appellerais le "syndrome Stéphane Hessel"). Ce pauvre Onfray, par exemple, dont j'ai souvent apprécié la lecture, me semble en pleine BHL-isation médiatique. Il est bouffé par son égo, mais cela ne fait pas de lui un ennemi ou un salaud. On a mille fois raison de dénoncer politiquement ces contradictions, mais on a tort de mettre tout le monde dans le même panier, et il faut en permanence construire les passerelles qui permettront d'éventuels futurs ralliements — ce qui exclut l'insulte et le mépris. Ils reprennent nos idées ? Jean-Luc Mélenchon, tout en défendant âprement notre programme, me semble montrer l'exemple en y voyant plutôt une victoire idéologique et culturelle plutôt qu'une tromperie ou une concurrence. Si nous voulons gagner la majorité, il faut absolument abandonner quelques vieux réflexes sectaires des "candidatures de témoignage" à 1, 2 ou 5%. Bref, nous devons devenir une force positive d'entraînement, avec l'optimisme des vainqueurs, et pas un village gaulois de "purs et durs" acariâtres qui préfèrent "rester entre eux". Pensez à tous ceux qui nous lisent, doutent et se cherchent : comment pourrions-nous les rallier s'ils se sentent traités comme des renégats ? "Qu'ils" s'en aillent tous.... mais que "les autres" restent avec nous!
Encore un bel exemple dans l'impartialité des médias. Hier, Olivier Besancenot, qui n'est pas cette fois candidat à la présidentielle, a rendu visite aux grévistes de l'aéroport de Roissy; toutes les chaines de télé ont rendu compte de sa visite et ont donné quelques extraits de son intervention. Ce matin, JL Mélenchon s'est rendu à son tour à Roissy apporter son soutien aux agents de sécurité en lutte. La plupart des médias n'en ont pas fait état et ceux qu'ils l'ont fait n'ont pas donné une phrase de son allocution. Il ne faut pas se faire la moindre illusion sur ce qui va être une constante jusqu'à l'élection: notre candidat va faire l'objet d'ostracisme de la part de ces grands moyens d'information. Il ne semble pas que la lettre de Pierre Laurent ait suffit à faire bouger ceux qui ne conçoivent l'élection présidentielle qu'en un duel Sarkozy- Hollande avec Bayrou et M Le Pen comme challengers! Il faut néanmoins voir dans cette manière d'étouffer la voix de la vraie gauche, la peur de la réflexion des électeurs devant les propositions et solutions préconisées par le Front de Gauche et son candidat face à la crise du capitalisme.
Entendu au journal de 13 h de France inter par la voix de Jean-Luc Mélenchon une superbe défense des grévistes du transport aérien. C'est ici, à la minute 10:15 : http://www.franceinter.fr/emission-journal-de-13h-le-journal-de-claire-servajean-65
Bon je vois que tout le monde essaie de récupérer mon âme égarée sur le protectionnisme, et me donne des quantités de livres et articles à lire pour me remettre sur le droit chemin.
Du temps où j'étais à la LCR (ça fait un sacré bail) la critique du protectionnisme était une évidence pour les marxistes, je ne dirais pas pour la gauche car pour le PCF on en était au "produisons français" pour protéger les travailleurs français et tutti quanti...
Donc je vous renvoie au site du NPA qui a un certain nombre de bons articles sur la critique du protectionnisme.
Excusez, ça a l'air de l'obsession selon Pulchérie, mais pour moi ce sont des convictions. Pour ma part je vous renverrai sur un autre sujet qui m'est cher, une autre marotte économique, à savoir l'importance de mettre les investissements au poste de commande pour résoudre la crise en cours. C'est en anglais et ça cause de la concurrence anglo française sur qui mérite le triple A.
L'article tiré du journal économique de Ken Livingstone, ancien maire de Londres s'intitule "quand les voleurs britanniques et anglais se brouillent. A propos de la dispute gouvernementale franco-anglaise"
Bonjour à tous,
La boite de Pandore enfin ouverte ?
Bel article, bien clair sur 2 pages...
"Chacun interprètera ce revirement brutal (de Mario Draghi) avec mansuétude tant il est vrai que le déni est un ingrédient indispensable aux banques centrales quand elles veulent prendre les marchés et les analystes par surprise".
@tous...
Pour tous ceux qui peuvent... il faut faire le Buzz sur l'inscription sur les listes électorales et sur l'enjeu.
Combien de citoyens ne sont pas inscrits? Si cela dépasse 100 mille c'est inacceptable. Et si cela est en millions...no comment......je n'ai pas la solution et je ne conseille pas.....Alors Jean-Luc Mélenchon défoule toi et trouve le bon plan pour passer sur toutes les chaines...pour qu'ils entendent qu'il faut s'inscrire et qu'il faut voter!
Gloire à toi Jean-Luc Mélenchon ! que la Force soit avec toi!, et fais nous ce buzz d'enfer.....
je ne veux pas rencontrer des citoyens qui me diront...oui oui je voterai bien pour Jean-Luc Mélenchon mais je suis pas inscrit!
Avanti Populo!
Voir l'intervention de Jean-Luc Mélenchon devant les grévistes de Roissy sur Dailymotion.
Belle émission de Mermet cette aprés midi sur le ministre des pauvres, Ambroise Croizat, batisseur des lois de la securité sociale en 1947. A réecouter sur" la bas si j'y suis"
@jenifer
Au dela des notions tres utilises et pendant long temps il y a la signification/le contenu que les gens y mettent en les utilisant. Je n'arrive pas a sentir le nationalisme - comme le FN le comprend - dans l'intention d'utisirer de la relance economique (et ecologiquement responsable) pour proteger les acquis sociaux des francais - sante, secu et education. C'est bien les francais (et au moment present ils sont les seuls en Europe) qui ont invente, mis en application et assure les resources pour ces acquis pendant 50 ans. Bref, comme ce n'etait pas nationaliste/pujadiste/xenophobe de les mettre en place il n'en est pas non plus de se faire la paine de trouver les moyens pours les sauvegarder quite a mettre des regles a "la concurrence libre et non faussse" qui a le maleureux trait de bouffer les resources necessaries pour que les acquis sociaux en question fonctionnent. Il est tres probable que la droite dite democratique met tout autre sens dans la notions du protectionnisme et il est certain que le FN le fait. Mais enfin, le FdG propose tout un PPP - qui demontre bien (a mon avis) un project de protection dont le peuple fraicais a besoin dans le futur immediat qui n'est pas fait pour le compte d'autres peuples et soit construit uniquement sur des criteres de respact des normes ecolo et sociales. Donc - sans le moindre jugement de superiorite des francais par rapport a aucun autre peuple sur les globe. Ou est-il le resique de nationalisme et xenophobie dans le cas ou on applique les programme du FdG qui prevoit dans la planification ecologique et autre de ses parties des mesures dites protectioniste? Il n'y pas. Seulement - voila - il faut que FdG gagne les elections. Alors - on e lache rien. Si on ne veut pas voir detourner de leur sens humain des outis comme le protectionisme.
Bonjour au webmestre. Voilà, je ne sais si on vous en a déjà fait la remarque, dans ce cas vous m’en excuserez, mais vous dites « Ce serait bien qu'au moins les lecteurs de ce blog comprennent qu'il existe une vie en dehors de Google, Facebook, Youtube et Wikipédia. » Les lecteurs de ce blog savent où trouver et les vidéos et autres articles, puisqu’ils les cherchent. C’est justement, il me semble, ceux qui ne cherchent pas qui devraient y tomber dessus, que ce soit sur Google, Facebook, Youtube ou Wikipédia. Vraiment partout en somme. J’ai même laissé un « L’humain d’abord » dans la salle d’attente de mon médecin, même si sans grand espoir, mais on ne sait jamais. On ne sait pas où il se trouve celui qui attend. A tous fraternellement.
Hors sujet, mais montrant l’évolution de la démocratie, chez ceux qui aspirent à la maîtrise du monde. Peut-être le W-M laissera-t-il passer le message ?
La loi scélérate est passée au Sénat US ; l’opposition fut faible.
Elle autorise la détention indéfinie et la torture des citoyens US soupçonnés d’attenter à la sécurité de l’Etat. Motif : les USA sont en guerre.
Source : Russia today 16 décembre 2011.
[Edit webmestre : Russia Today découvre le Patriot Act avec 10 ans de retard... tu parles d'un scoop ! Et USA Today dit quoi ?]
@Pulcherie D 469
Chère Pulchérie, je vous lis toujours avec grand intérêt (les autres aussi d'ailleurs !), mais là, je dois ajouter pour l'honneur des partisans du FdG (qui sont soucieux d'exactitude et de bons arguments) que Rufin l'épigrammatiste écrivait en grec et non en latin, et qu'il n'était pas toujours "cochon"...
Ceci dit, je suis aussi vivement intéressée par l'autre Rufin, celui qui s'explique sur le protectionnisme !
493 @vaillant
Entièrement d'accord avec toi, Voilà quelqu'un (Ambroise Croizat) qui a tant fait pour le monde du travail et pour le social et qui est complètement occulté dans la vie politique et médiatique. Heureusement qu'il y a des gens comme messieurs Mermet et Ruffin pour nous rafraichir la mémoire et ne pas laisser cet période aux oubliettes.
Concernant les "présentateurs" Télé, il faut les comprendre si ils ne nous aiment pas, ils savent que si nous passons, leurs méga salaires, il va falloir faire leur deuil, c'est terminé, parce que vous en connaissez beaucoup de ces "présentateurs" qui gagnent moins de 30 000 € par mois ?
@ thomas
Moi aussi je suis belge (liège) et tout comme toi je suis déçue par les socialistes. J'y aurais cru si notre 1er ministre avait refusé le poste et aurait préféré être ds l'opposition pour incompatibilité de programme. Mais malheureusement, ils veulent le pouvoir à n'importe quel prix. Hier au manif contre la réforme des pensions, des syndicats ont bariolé de bleu le siège du PS, je trouvais ça pas mal comme message, c'est ce que beaucoup de gens de gauche pensent. Pour la première fois de ma vie je ne voterais plus PS, c'est décidé depuis que Dirupo le communicant est devenu 1ER ministre de ce pays et aussi parce qu'aucun ne nous parle du sort de la Grèce tel qu'il est vécu par les grecs (j'ai écouté là bas s'y j'y suis sur France Inter à ce propos, et j'avais la rage). Je voterai pour un parti radical de gauche. Et je viens sur ce site pour m'informer et en même temps informer d'autres gens autour de moi, pour leur expliquer que la fatalité n'existe pas, d'autres solutions sont possibles que celles qu'on nous rabâche à longueur de temps. Merci au FdG et à Jean-Luc Mélenchon qui nous informe sur l'Europe notamment.
Superbe soutien.
@Louis ST O
Qui vous dit que les présentateurs télé ne nous aiment pas?
Ecoutez à 27'40", " looking for Nicolas Sakozy " video.arte.tv, ce que nous disent les journalistes étrangers en poste à Paris sur l'exception française que constitue le fonctionnement de nos médias et on pourra en parler après
J'ai lu le texte du NPA sur la critique du protectionnisme, eh bien il me semble que Jacques Généreux l'a lu aussi puisqu'il dit la chose suivante dans "Nous, on peut!":
" Si j'évoque la réplique protectionniste en dernier recours et une seule fois dans ce livre, c'est qu'elle n'est pas la plus urgente. Je suis partisan d'un'nouveau protectionnisme international'(presenté dans'L'Autre Société') [...] on peut penser un protectionnisme qui nous préserve à la fois des excès de la concurrence et des dangers d'un repli nationaliste. Le protectionnisme unilatéral (sans négociation avec les principaux partenaires commerciaux) ne peut constituer un principe d'action, mais seulement un instrument occasionnel d'autodéfense face à une aggression, un instrument ciblé de protection de la santé et de la sécurité des consommateurs et des travailleurs.[...]
Nous ne souffrons pas d'abord de la concurrence des Chinois ou des Polonais. Nous souffrons du capitalisme obsédé par le profit [...] Une politique qui remédie à ces maux par l'institution d'une démocratie réelle et par l'abolition des pouvoirs de l'argent [...] recèle un potentiel immense de créations d'emploi et d'activités socialement utiles sur notre territoire. [...]
Cela n'implique aucun angélisme face aux éventuelles aggressions commerciales auxquelles se livrent certains de nos partenaires; cela n'interdit pas d'user, le cas échéant et à bon escient, des mêmes bâtons avec lesquels certains nous donnent des coups. Cela exclut, en revanche, de placer notre espoir dans la restauration des instruments d'un protectionnisme strictement national."
Voilà, voilà, rassurée?
Et quand à ta 2ème "marotte", je crois que les mesures économique prônées par le FdG mettent justement en place toutes les conditions nécessaires pour relancer l'investissement, non?
@ Cécile
N'ayant pas les moyens d'acquérir des livres autant que je le voudrai, je te remercie pour cette information concernant le livre "Nous on peut"
Mise à part le FN peut-être, personne ne pense au protectionnisme nationaliste. d'abors, en ce qui me concerne, je pense que seul le protectionnisme capitaliste est à promouvoir. Il serait ridicule de mettre un frein à la libre circulation des hommes, des étudiants, des chercheurs, des touristes.
Comme le disait Jean-Luc Mélenchon il y a peu, ce qu'il faut c'est que tout le monde ne puisse pas acheter n'importe quoi, fabriquer n'importe comment avec n'importe quel emballage... C'est ce Libre échange qui a permit le capitalisme sauvage et la dérèglementation climatique qui met en péril notre éco-système
Sur le le protectionnisme, ça me désole de voire que la question fait débat à la gauche de la gauche...Le libre échange généralisé met en concurrence les peuples, favorise le dumping et l'alignement des droit sociaux par le bas, je comprends pas pourquoi (internationalisme mal digéré ?) nos camarades du NPA persistent à ne pas le voir. S'Attaquer au dogme du libre échange devra à mon sens être l'un défis d'une future majorité de gauche.
Vous avez raison Bruno59 il faut s'attaquer à la libre circulation des capitaux mais il ne faut surtout pas oublier celle de la production.